BOXE ÉDUCATIVE
Les auteurs proposent aux enseignants
Entrer
En adhésion avec les principes retenus par les
instructions officielles (1), l'absence totale de
douleur et le plaisir de jouer sa propre boxe
constituent le fondement de la boxe éducative.
Les nombreuses expériences que nous avons
vécues auprès d'élèves de collège et de lycée,
en collaboration étroite avec leurs professeurs
d'EPS, nous ont permis de construire une
approche didactique originale.
Loin des clichés issus de l'histoire et du sport
professionnel, notre réflexion vise à exploiter
au maximum les richesses éducatives de l'acti-
vité. L'approche que nous proposons repose
exclusivement sur la résolution de situations-
problèmes (2). Aucune compétence technique
spécifique de l'enseignant n'est exigée.
DIX RÈGLES D'OR
Cinq règles pour le pratiquant
• Toucher sans faire mal.
• Boxer face à face et toucher avec les pre-
mières phalanges sur les cibles réglemen-
taires.
• Toucher mais ne pas être touché. Tout ce que
l'un gagne, l'autre le perd.
• Toucher la cible pour valider une attaque,
éviter la touche pour valider une défense.
• S'organiser en fonction de ses caractéris-
tiques propres, tout ce qui n'est pas interdit est
autorisé.
E P S N° 3 1 5 - S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 5
dans PAR S. RAYNAUD,P.COUGOULIC
Cinq règles pour l'enseignant
• Réaménager les situations pédagogiques en
fonction des réussites et des échecs observés.
• Compter les points pour objectiver une per-
formance.
• Multiplier les contraintes des situations pour
développer la disponibilité motrice.
• Changer fréquemment d'opposant pour
varier les problèmes posés à l'élève.
• Prendre conscience que changer la consigne
d'un seul élève modifie le problème des deux
opposants.
OBJECTIFS FONDAMENTAUX
AMÉLIORER LE CONTRÔLE DE SOI
Le contrôle de soi est défini comme la capacité
à toucher son opposant sans lui faire mal et
gérer ses propres émotions en situation de duel.
Situation d'assaut de référence
L'élève boxe pendant 3 x 1 min en changeant
d'adversaire à chaque round. Nous reprendrons
cette organisation dans les objectifs suivants.
Aménagements pédagogiques
Si l'élève frappe fort en réponse au stress
engendré par le duel
• Limiter son adversaire au statut de défenseur
ou de contre-attaquant.
Revue EP.S n° 315 Septembre-Octobre 2005 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé
des outils pour aider à construire un
cycle de boxe éducative en garantis-
sant la sécurité des pratiquants.
l'activité
• Limiter les cibles à des zones moins sen-
sibles (ventre, front, etc.).
• Imposer une rupture de la distance après
chaque touche.
• Interdire les enchaînements.
• Restreindre le territoire du boxeur « agres-
sif » (exemple : lui imposer un pied dans un
cerceau ou des déplacements dans un couloir
latéral, etc.). Cet aménagement a le double
avantage d'handicaper le boxeur qui aurait
tendance à ne pas suffisamment se maîtriser
tout en donnant à l'opposant la possibilité de
choisir le moment d'entrée dans la zone de
confrontation.
• Opposer l'élève à un adversaire qui atténue
le sentiment de rivalité (niveaux d'opposition
différents, assauts par affinités, fille contre
garçon, etc.).
Si l'élève considère stratégiquement efficace
de frapper fort pour gagner
• Proposer des situations où les touches les
plus contrôlées sont valorisées.
• Majorer les pénalités en cas de touches non
contrôlées.
• Confronter l'élève à un adversaire meilleur.
Si l'élève n'a pas une maîtrise motrice suffi-
sante pour toucher vite sans frapper
• Proposer des situations de maîtrise sur un
support (sac, mur).
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 le plus doucement possible sur le visage.
Lorsque la touche n'induit pas de crispation,
le boxeur (bleu) touche avec son autre poing
puis enchaîne des touches de plus en plus vite
(toujours le plus doucement possible). L'exer-
cice est interrompu par l'opposant dès qu'il
ressent une crispation (dessin 1, encadré I ).
Variante : le boxeur rouge a les yeux ouverts
et se déplace sans chercher à éviter les
touches.

• Valoriser l'élève qui touche le premier un
support (par exemple, au signal « boxe » le
premier qui touche un sac de frappe sans le
faire bouger ou un ballon de baudruche fixé à
20 cm d'un mur qu'il ne doit pas toucher).
Si l'élève pense que frapper fort est valorisant
• Proposer des situations de frappe sur appa-
reil.
• Valoriser les élèves qui frappent le plus fort
sur un sac de frappe.
• Expliquer que les champions sont les plus
capables de se maîtriser.
Exemple de situation de coopération
U n élève (rouge) ferme les yeux et reste
immobile, les bras le long du corps et accepte
d'être touché. Son partenaire (bleu) le touche
Encadré 1 : Le matériel pédagogique
Matériel spécifique
Les gants
Le matériel indispensable se limite à la paire
de gants. La qualité du rembourrage est
accessoire dans la mesure où les impacts
sont maîtrisés. Il importe de limiter les effets
de la transpiration en couvrant les mains d'un
bandage ou à défaut d'une paire de chaus-
settes.
Le casque ne peut en aucun cas faire l'éco-
nomie d'une maîtrise absolue des touches. Il
peut néanmoins sécuriser certains prati-
quants et matérialiser les cibles à atteindre.
Le protège-dents évite quant à lui d'éven-
tuelles écorchures aux lèvres.
Le ring constitue l'espace de référence. Il
permet d'ancrer la pratique mais n'est nulle-
ment obligatoire. Des poteaux de badminton
reliés entre eux ou des élastiques tendus aux
murs peuvent constituer des substituts inté-
ressants.
A m é n a g e m e n t matériel
Le matériel permet d'accentuer le caractère
ludique et de « colorer » la salle de pratique.
Il offre surtout l'avantage d'aménager les
situations pour répondre aux objectifs d'ap-
prentissage. Une liste non exhaustive de
matériels non spécifiques peut être propo-
sée.
• Pour délimiter le territoire : cerceaux, élas-
tiques, poteaux, cônes, craie, etc.
• Pour travailler l'équilibre : poutres, cou-
pelles, planches, etc.
• Pour faciliter les acquisitions psychomo-
trices : barres de mousse, ballons.
• Pour frapper fort : sac de frappe, ballons de
baudruche, tapis en mousse, etc.
MAÎTRISER LE CADRE
RÉGLEMENTAIRE
Le règlement se définit par le cadre de pra-
tique. Le non-respect d'une règle est systéma-
tiquement sanctionné, en donnant +1 ou +3 à
l'adversaire voire en disqualifiant le boxeur
suivant la gravité de la faute. Dans ce cadre
rigide et incontournable, le boxeur peut expri-
mer sa boxe en toute liberté. Le respect du
règlement auquel tous les pratiquants adhèrent
permet à chacun de découvrir ses propres
limites d'exploration motrice.
Le face à face
Tout au long de l'assaut, les boxeurs doivent
demeurer face à face. Un boxeur qui tourne le
dos à son adversaire ou qui baisse la tête
(visage face au sol) est immédiatement sanc-
tionné.
Le ring
L'espace de pratique est un carré de 5 à 6 m de
côté, délimité par 3 ou 4 rangées de cordes. En
milieu scolaire, l'espace (de 4 à 5 m de côté)
peut être délimité par des plots, les lignes du
gymnase, des élastiques tendus entre des
poteaux de badminton, etc.
Les rounds
Le chronométreur donne le signal du début et
de la fin des rounds en frappant sur le gong.
Entre chaque round, l'élève regagne son coin
pendant 1 min. Les assauts se déroulent en
3 rounds dont la durée varie suivant l'âge
(benjamins : 3x1 min ; minimes, cadettes :
3x1 min 30 ; cadets, juniors et seniors :
3x2 min).
Les Touches
Seules les touches délivrées le poing fermé
avec la tête des métacarpiens et les premières
phalanges sont comptabilisées (dessin 2a).
Toute touche avec une autre surface est sanc-
tionnée.
Les Cibles
Les boxeurs doivent atteindre l'opposant sur
le devant et les côtés du buste ou de la face
pour marquer des points. Les touches sur les
bras de l'adversaire sont autorisées mais ne
sont pas comptabilisées. Les touches sur
toutes les autres parties du corps sont sanc-
tionnées (dessin 2b).
Pour dominer, un boxeur cherche donc au
cours des trois rounds à toucher son adversaire
sans lui faire mal, avec la partie autorisée des
poings, sur les cibles réglementaires, dans
l'espace défini qu'est le ring.
Tableau. Exemple de bulletin de juge simplifié
Situation de référence
L'élève arbitre un assaut de 3x1 min.
L'élève juge un assaut de 3x1 min (tableau).
Aménagements pédagogiques
Si l'élève pousse, se retourne, baisse la tête,
pour fuir le duel
• Sanctionner la moindre touche non maîtrisée
de l'opposant.
• Imposer des zones de touches moins sen-
sibles (ventre, épaules, etc.).
• Interdire les touches au nez.
• Limiter les attaques de l'opposant (exemple :
une touche maximum toutes les 10 sec).
• Opposer un adversaire moins fort.
• Agrandir l'espace de duel.
• Limiter le territoire de l'opposant (coin du
ring, pied dans un cerceau, etc.).
• Limiter l'opposant au statut de contre-atta-
quant.
Si l'élève ne connaît pas les règles
• Expliquer les règles au groupe entier (lors
des temps de regroupement) et individuelle-
ment (pendant les situations).
• Alterner les rôles de boxeurs, de juge et
d'arbitre.
• Intégrer progressivement le nombre de règles
à assimiler.
Si l'élève contourne les règles pour gagner
Majorer les sanctions en cas de faute (par
exemple, +5 à l'adversaire ou disqualification
du boxeur dès la première faute).
Si l'élève ne touche pas avec la bonne partie
des poings
• Limiter les cibles au front et au ventre.
• Couvrir uniquement les premières phalanges
par une matière amortissante.
• Tenir un bâton de mousse et toucher son adver-
saire en maintenant le bâton parallèle au sol.
• Stopper le coup à l'impact pour visualiser la
partie du poing utilisé.

60 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 49 29 66 07 EMAIL abonnements-eps@publicis-full.com
Revue EP.S n° 315 Septembre-Octobre 2005 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé
• Boxer poings nus sur un sac en contrôlant
ses touches.
Exemple de situation
Les élèves boxent librement pendant 1 min.
L'arbitre compte les points à voix haute. Si un
boxeur commet la moindre faute, l'exercice
prend fin et le fautif est déclaré perdant indé-
pendamment du score (dessin 3a et b).
Variante : les boxeurs évoluent dans un espace
restreint de 2 m de côté.
PRÉPARER L'ATTAQUE
Une préparation d'attaque comprend tout ce
qui précède l'attaque (déplacements, cadrages,
feintes, etc.) dans le but de toucher l'adver-
saire à coup sûr.
Situation d'assaut de référence
On évalue la proportion des touches qui attei-
gnent l'adversaire par rapport au nombre total
de touches déclenchées.
Exemple : un boxeur qui atteint son opposant
7 fois sur 10 tentatives a une meilleure prépa-
ration d'attaque que celui qui touche 8 fois sur
20 attaques. Nous fixons comme objectif
minimal à atteindre un seuil de 50 % des
attaques qui touchent.
Aménagements pédagogiques
Comment simplifier la tâche du boxeur qui
prépare son attaque ?
• Limiter son adversaire au statut de défenseur
ou de contre-attaquant.
• Imposer à son adversaire de boxer les bras le
long du corps.
• Limiter le territoire de son adversaire.
• L'opposer à un adversaire plus faible.
Comment compliquer la tâche du boxeur qui
prépare son attaque ?
• Limiter les cibles à atteindre (exemples :
l'oreille droite, les coutures latérales gauche
du t-shirt de l'adversaire, etc.).
• Imposer le poing d'attaque.
E P S N°315 - S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 5
• Limiter le temps de la préparation (exemple :
10 sec entre deux attaques).
• L'opposer à un adversaire plus fort.
• Imposer un enchaînement de 2 touches pour
valider l'attaque.
• Imposer une attitude de garde non spontanée
(obliger à lever les mains au niveau du visage
en garde haute ou, à l'inverse, toucher ses
cuisses avec les poings avant chaque attaque
en garde basse, ou encore placer le pied et
poing gauche (ou droit en avant).
Exemple de situation visant à améliorer la
préparation d'attaque
Les élèves marquent 1 point :
- s'ils touchent l'adversaire,
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- si l'adversaire échoue (attaque dans le vide
ou dans la garde) (dessins 4a et b).
Variante : les boxeurs n'attaquent qu'avec
leur poing arrière.
ATTAQUER
L'attaque est le déclenchement d'une ou de
plusieurs touches délivrées par le boxeur qui a
pris l'initiative de l'échange.
Situation d'assaut de référence :
On évalue le nombre total d'attaques réussies.
Une attaque est considérée réussie si l'élève
déclenche l'échange et le remporte. L'objectif
de 5 attaques réussies par round est à moduler
en fonction de l'opposant.
Aménagements pédagogiques
Comment simplifier la tâche de A ?
• Limiter son adversaire au statut de défenseur
ou de contre-attaquant.
• Imposer à l'adversaire de boxer les bras le
long du corps.
• Limiter le territoire de l'adversaire.
• L'opposer à un adversaire plus faible.
Comment compliquer la tâche de A ?
• Limiter les cibles à atteindre.
• Imposer d'attaquer lors d'un signal sonore
ou visuel.
• Imposer d'attaquer avec son poing faible.
• Proposer un adversaire plus fort.
• Imposer un enchaînement de 2 touches pour
valider l'attaque.
• Imposer une attitude de garde non sponta-
née.
• Faire boxer l'élève face à 2 boxeurs simulta-
nément.
Exemple de situation
Les élèves boxent avec un seul poing, l'autre
main est derrière le dos (dessin 5).
Variante : Le poing d'attaque est imposé
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DÉFENDRE
La défense se caractérise par tous les moyens
de protection permettant d'éviter l'attaque
adverse. On distingue 3 formes de défense :
les déplacements, les parades (protections
avec les membres supérieurs) et les mouve-
ments du buste.
Situation d'assaut de référence
Les adversaires ont pour consigne d'attaquer
très souvent en changeant de poings et de
cibles. L'élève doit se faire toucher le moins
possible. On évalue le nombre de touches qui
l'ont atteint (objectif : moins de 5 touches par
round).
Aménagements pédagogiques
Comment simplifier la tâche de D ?
• Interdire à l'adversaire d'enchaîner.
• Imposer un pré signal avant toute attaque
(ex : toucher son propre front).
• Imposer à l'attaquant d'avoir les poings
collés aux joues entre 2 attaques.
• Imposer une rupture de distance après
chaque attaque.
• Imposer à l'adversaire d'attaquer avec son
poing faible.
• Limiter les cibles à atteindre pour l'adver-
saire.
• Augmenter l'espace de pratique.
• L'opposer à un adversaire plus faible.
• Matérialiser une distance entre les boxeurs
avant le déclenchement d'attaque.
Comment compliquer la tâche de D ?
• Limiter son espace de pratique.
• Lui interdire de se protéger avec les membres
supérieurs.
• Lui interdire de déclencher des touches.
• Lui interdire de reculer.
• Faire boxer l'élève face à 2 boxeurs simulta-
nément.
• L'opposer à un adversaire plus fort.
• Élargir les possibilités d'attaques à des cibles
non réglementaires (exemple : les gants).
62 POUR VOUS ABONNER A U X REVUES EP.S ET EPS 1 T E L 01 49 29 66 07 E M A I L a b o n n e m e n t s - e p s @ p u b l i c i s - f u l l . c o m
Exemple de situation
Les élèves boxent avec les gants en contact
permanent avec leur visage (sauf pour déclen-
cher une attaque).
Ils marquent 1 point :
- s'ils touchent,
- si l'adversaire perd le contact d'un gant avec
son visage (dessin 6).
Variante : demander aux élèves de garder
leurs poings en contact avec les cuisses. Ils
sont contraints de se défendre en utilisant
l'esquive.
CONTRE-ATTAQUER
La contre-attaque comprend deux temps : une
phase défensive suivie d'une phase offensive.
L'élève qui contre-attaque est le deuxième en
action. Il exploite l'attaque adverse pour tou-
cher après s'être défendu.
Situation d'assaut de référence
Les adversaires ont pour consigne d'attaquer
sur une touche. On évalue le nombre de
contre-attaques réussies.
Une contre-attaque est considérée comme
réussie si, et seulement si. l'élève ne se fait pas
toucher et touche son adversaire immédiate-
ment après.
Aménagements pédagogiques
Comment simplifier la tâche du contre-
attaquant (CA) ?
• Interdire à l'adversaire d'enchaîner.
• Interdire à l'adversaire de se protéger avec
les poings.
• Imposer à l'attaquant d'avoir les poings collés
aux joues entre 2 attaques.
• Imposer à l'adversaire d'attaquer avec un
seul poing.
• Valider la contre-attaque s'il touche son
adversaire après avoir été touché.
Revue EP.S n° 315 Septembre-Octobre 2005 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé
• Limiter les cibles à atteindre pour l'adver-
saire.
• Limiter le territoire de son adversaire.
• Augmenter l'espace de pratique.
• L'opposer à un adversaire plus faible.
Comment compliquer la tâche du CA ?
• Limiter les cibles à atteindre.
• Lui imposer de contre-attaquer avec son
poing faible.
• Imposer un enchaînement pour valider la
contre-attaque.
• Lui interdire de reculer.
• Limiter son espace de pratique.
• Lui interdire de se protéger avec les membres
supérieurs.
• Faire boxer l'élève face à 2 boxeurs simulta-
nément.
• L'opposer à un adversaire plus fort.
Exemple de situation
Le boxeur rouge est contre-attaquant et a un
pied dans un cerceau. Il tente de conserver son
territoire. Le boxeur bleu prend le rôle du
rouge s'il touche sans se faire contre-attaquer
(dessins 7a et b).
Variantes
• Pied gauche (ou droit) à l'intérieur du cer-
ceau imposé.
• Attaques avec le bras arrière.
• Interdiction (pour le boxeur dans le cerceau)
de se protéger avec les poings.
FRAPPER FORT POUR UNE FOIS
Il est intéressant de proposer des situations où
les élèves peuvent « se défouler » en frappant
sur une surface amortissante. Il peut paraître
surprenant de proposer des jeux incitant les
élèves à frapper fort après avoir prôné la maî-
trise absolue des touches. Les atouts pédago-
giques sont néanmoins réels.
Tout d'abord, le rôle cathartique du sac de
frappe ne peut être méconnu de l'enseignant.
Les jeux privilégiant la puissance permettent
également aux élèves de valoriser leur force
sans qu'ils aient à l'exprimer lors des situa-
tions d'opposition. Enfin, frapper fort permet
de découvrir des sensations motrices nou-
velles...
Stéphane Raynaud
Pierre Cougoulic
BEES2, professeurs de sport,
CTN de Boxe.
E-mails : ctnboxe@yahoo.fr,
pierre.cougoulic@wanadoo.fr.
(1) Le B . O . N° 5 du 3 0 août 2001 commente les objectifs
relatifs à l'enseignement des sports de combat au collège :
La pratique des sports de combat doit permettre à l'élève
d'exprimer sa volonté de vaincre un adversaire dans le res-
pect de l'éthique d'affrontement en contrôlant ses actions et
ses émotions. Par conséquent, l'enseignant veille à ce que
la recherche d'efficacité soit menée de pair avec la maîtrise
(motrice, affective) des moyens utilisés.
(2) Cougoulic B.. Cougoulic P., Raynaud S.. La boxe édu-
cative - 200 jeux et situations pédagogiques, Amphora,
octobre 2 0 0 3 .
Les enseignants intéressés par l'activité peuvent également
contacter les auteurs à l'adresse: boxe_educative@yahoo.fr