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Chapitre III : LIANTS HYDRAUCARBONES

I. Définition
Les Liants Hydrocarbonés sont des liants obtenu à partir de matériaux d'origine
organique à base de carbone et d’hydrogène, ils peuvent être du bitume naturel (purs) ou bien
des produits artificiels provenant de la distillation des pétroles, de charbons de terre ou du bois,
etc…. et employé dans la fabrication de matériaux de couche de chaussée, dans la mise en
œuvre de couche de chaussée et dans l'entretien des chaussées. Les liants hydrocarbonés sont
regroupés en deux types principaux :
o Les bitumes
o Les goudrons.

Le rattachement d'un liant au type bitume ou au type goudron implique que, dans sa
composition, le bitume ou le goudron entre respectivement pour plus de 50 % en poids.

II. Rôles
o Assurer la liaison entre revêtement par adhésion au support et les liaisons qu’il
crée entre les granulats
o Améliorer l’imperméabilité du revêtement
o Donner une cohésion pour une certaine température
o Donner la souplesse et contribuer à la plasticité du revêtement
o Donner la continuité et semi‐rigidité du revêtement
III. Matières de base :

IV. LE BITUME
IV.1. Généralité
Liant hydrocarboné obtenu par raffinage de bruts pétroliers ou naturel. Ce liant peut être
utilisé lors de la fabrication d'enrobés, lors de la mise en œuvre de certains couches dans les
chaussées et lors de la fabrication des émulsions de bitume.
o Bitume naturel : Asphalte
o Bitume artificiel : Obtenue par distillation du pétrole

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Ils peuvent être liquide visqueux ou solide, c’est un produit soluble dans la sulfate de
carbone. Ils résistent bien aux eaux agressives mais ils sont attaqués par la chaux.

IV.2. Bitume naturel


Le bitume existe à l’état naturel sous forme de résidu d’anciens gisements de pétrole
dont les éléments les plus légers ont été éliminés au cours du temps par une sorte de distillation
naturelle, les éléments légers étant très volatils à température ambiante.

Morceaux de bitume provenant d'un gisement naturel

La production mondiale est très faible puisqu’elle ne dépasse pas 200 000 t.

Les bitumes naturels ne sont guère utilisés que comme ajouts pour certaines utilisations
particulières, compte tenu de leurs caractéristiques spécifiques (aptitude à être colorés, effet
stabilisateur pour les asphaltes coulés, etc.).

IV.2.1. Asphalte
Les asphaltes naturels (bitumes naturels) sont des pétroles extra-lourds de consistance
très visqueuse à solide. L'asphalte (bitume naturel) est donc connu depuis l'Antiquité, on
extrayait de la Mer Morte, appelée aussi « Lac Asphaltite ». Dans le domaine de génie civil, on
utilise souvent Asphalte d’étanchéité et Asphalte porphyré

IV.2.2. Asphalte d’étanchéité


Les propriétés de l'asphalte sont utilisées dans le domaine de l'étanchéité dans le
bâtiment et le génie civil.

Le complexe d'étanchéité classique en génie civil se compose d'une couche de 8mm


d'asphalte pur (poudre d'asphalte) et de bitume appelée « chape » et généralement posée sur du
papier perforé sur 15% de sa surface, puis de 22mm d'asphalte porphyré (filler + sable +
graviers fins + bitume). Ce complexe est utilisé pour l'étanchéité des ponts et terrasses
d'ouvrages publics ou constructions de belle qualité.

Le revêtement d'étanchéité en asphalte pour toiture


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IV.2.3. Asphalte porphyré
L'asphalte porphyré est un mélange de bitume (environ 6%), charge (calcaire broyé
finement, environ 25%), sable (environ 40%) et gravillons (encore appelé « porphyre », environ
27%).

Cet asphalte, qui est très différent de l'asphalte d'étanchéité, est utilisé sur certains
trottoirs ou en tant qu'asphalte de chaussée. L'asphalte porphyré peut être coloré dans la masse
pour des raisons esthétiques. L'asphalte porphyré est aussi utilisé comme dallage industriel.

Dans ce cas on diminue la proportion de bitume en augmentant la température


d'application, ou on ajoute des durcisseurs permettant d'améliorer sa résistance au
poinçonnement.

IV.3. Bitume artificiel


Il existe 3 types de bitumes différents :
o Les bitumes durs.
o Les bitumes semi-durs.
o Les bitumes mous.

A une température donnée, plus le bitume est dur, plus la valeur de sa pénétrabilité est
faible. Un bitume 20/30 est plus dur qu'un bitume 35/50.

Essai de PÉNÉTRABILITÉ

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IV.3.1. Bitumes purs :
Bitume issu directement de la distillation, sans ajout destiné à en modifier les propriétés.

IV.3.2. Bitumes fluidifiés :


Bitume obtenu par l'addition à un bitume pur de classe 80/100 d'une coupe pétrolière
plus ou moins volatile de type pétrole lampant (incorporation de produits légers provenant de
la distillation du pétrole (kérosène, gasoil, pétrole)). Le liant obtenu a une viscosité inférieure
à celle du bitume pur employé.

IV.3.3. Bitumes fluxés :


Bitume obtenu par l'addition à un bitume pur d'une huile de fluxage de faible volatilité
provenant soit de la distillation du goudron de houille, soit de la distillation du pétrole, soit d'un
mélange. Le liant obtenu à une viscosité inférieure à celle du bitume pur employé.

IV.3.4. Bitumes composés :


Bitume obtenu par le mélange de bitume pur et de goudron pur (ou d'un distillât lourd
d'origine pétrolière) dans lequel la proportion du bitume pur est toujours supérieure à 50 % en
poids.

Note : Les bitumes composés sont subdivisés en deux catégories selon l'origine
carbochimique ou pétrolière du distillât lourd

IV.3.5. Bitume modifiés :


Bitume obtenu par l'addition à un bitume pur d'une ou plusieurs substances, le plus
souvent macromoléculaires destinées à modifier certaines propriétés intrinsèques du liant de
base. Ces bitumes sont des types de produit en cours de développement pour lesquels il n'existe
pas encore de classification ni de spécifications (appellation commerciale du bitume modifié).

IV.3.6. Quelques types de bitume modifié :


IV.3.6.1. Bitume caoutchouc
Bitume obtenu par l'addition à un bitume pur de poudrette de caoutchouc obtenue par
Cryobroyage de pneus usagés. Le bitume résultat possède une plus faible susceptibilité
thermique et une plus grande capacité de retrouver sa dimension initiale après avoir été
déformé.

Ce liant n'a ni classification, ni spécification imposées par une norme, il est donc
considéré comme liant spécial.

IV.3.6.2. Bitume élastomère


Bitume obtenu par l'addition à un bitume pur une matière synthétiques ou de polymères
du type Styrène-Butadiène-Styrène (SBS). La qualité du bitume élastomère se construit en
fonction de la qualité des élastomères ajoutés et de la maîtrise du processus de mélange.

Ce liant n'a ni classification, ni spécification imposées par une norme, il est donc
considéré comme liant spécial.

IV.3.6.3. Bitume "multigrade" :


Bitume spécial élaboré en raffinerie pour être peu susceptible à la température dans la
gamme des températures rencontrées dans les chaussées. Son emploi permet de réaliser des
bétons bitumineux très résistants à l'orniérage, sans risque de fissuration à basse température.

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Ce liant n'a ni classification, ni spécification imposées par une norme, il est donc
considéré comme liant spécial.

IV.3.6.4. Bitume oxydé :


Bitume dont les propriétés rhéologiques ont été modifiées par réaction à l'air à
température élevée. Il est utilisé principalement à des fins d'étanchéité.

IV.3.6.5. Bitume pigmentable :


Bitume spécial qui se caractérise par une teneur en asphaltée faible et permet d'obtenir
des enrobés d'une couleur rouge plus vif, ou d'autres couleurs vives. Sa susceptibilité importante
à la température ne le rend applicable qu'à des enrobés destinés à des zones de faibles
sollicitations pour éviter les problèmes d'orniérage.

Ce liant n'a ni classification, ni spécification imposées par une norme, il est donc
considéré comme liant spécial.

IV.3.6.6. Bitume émulsionnable :


Bitume pur pouvant faire l'objet d'ajouts conduisant lors de leurs utilisations à la
production d'émulsions de bitume de caractéristiques spécifiques.

IV.4. Les caractéristiques d’un bitume


Le bitume est caractérisé par :
o Viscosité / fluidité / pseudoviscosité
o Capacité du liant vis‐à‐vis de la Température :
§ Pénétrabilité (Essai de pénétrabilité)
§ Point de fragilité (Essai de FRAASS)
§ Point de ramollissement (Essai Bille et anneau)
§ Vieillissement (Essai RTFOT « Rolling Thin Film Oven Test »)
§ Point éclair
§ Adhésivité
§ Cohésivité

IV.4.1. Les Signification physique des essais :


Pénétrabilité : rigidité de l’enrobé
Température Bille et Anneau : risque d’orniérage de l’enrobé
FRAAS : risque de fissuration thermique (Fissuration par le
haut de la chaussée)

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ADHÉSIVITÉ ‐ COHÉSIVITÉ

V. LES MATERIAUX FABRIQUEES A PARTIR DU BITUME PUR

V.1. L'émulsion
V.1.1. Définition
Liant hydrocarboné obtenu par la dispersion de bitume dans l'eau à l'aide d'un agent
tensioactif ou émulsifiant.

Emulsions de bitume: bitume + eau + dope (vitesse de rupture et bitume résiduel)


o Émulsion cationique : (acide) rupture rapide avec viscosité élevée
o Émulsion anionique : (basique)

Les propriétés liantes apparaissent pendant le séchage, à partir d'une certaine teneur en
eau, lors d'un phénomène appelé « rupture ». Ce liant peut être employé pour la fabrication
d'enrobé (voir grave-émulsion), pour la mise en œuvre d'enduit ou pour la mise en œuvre de
couche d'accrochage.

Les émulsions de bitume sont caractérisées :


o par leur nature ionique, «anionique» ou «cationique» ;
o par leur stabilité vis-à-vis des granulats, selon leur rupture elles sont classées en
quatre catégories, «à rupture rapide», «à rupture semi rapide», «à rupture
lente», et «sur stabilisée».

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APPELLATION DES ÉMULSIONS
Lettre /
Position Significations
Chiffre
1 C Émulsion cationique
2 et 3 2 chiffres Teneur en liant
4, 5, 6 Indication du liant

B Bitume pur
P Addition de polymère
F Addition de plus de 2% de fluxant
7 de 1 à 7 Classe (indice de rupture)

EXEMPLES
C65B2 Émulsion cationique à rupture rapide, à teneur en liant nominale
de 65% (enduits superficiels)
C70BPF3 Émulsion cationique à base de bitume fluxé modifié, à teneur en
liant nominale de 70% (enduits superficiels)

V.1.2. Vitesse de rupture d’une émulsion


La vitesse de rupture d’une émulsion s’établit en fonction de différents facteurs :
o Climatiques : température et humidité ambiantes, vitesse du vent,
ensoleillement, etc…;
o Support en place: température du support, type et caractéristiques (basicité,
etc...);
o Intrinsèques à l’émulsion: son type (nature du liant, teneur en bitume, pH,
nature et teneur en émulsifiant.) et son dosage;
o etc….

V.1.3. Indice de rupture de l’émulsion cationique (IREC)


Pour ce qui est intrinsèque à l’émulsion, c’estǦàǦdire sans tenir compte des conditions
climatiques et du type de support sur lequel elle est appliquée, sa vitesse de rupture peut être
estimée via l’indice de rupture de l’émulsion cationique (IREC).

Il s’agit d’une valeur correspondant à la quantité de fines de référence (en grammes)


nécessaire pour coaguler 100g d’émulsion de bitume. En pratique, plus l’indice de rupture est
petit, plus la rupture de l’émulsion est rapide.

ECR69 : Emulsion cationique à rupture rapide avec un teneur en liant de 69%

V.1.4. Dope d'adhésivité


Ajout constitué de composés tensio-actifs permettant d'améliorer l'adhésivité d'un liant
hydrocarboné sur les granulats. La chaux est la Dope le plus utilisée. Elle est ajoutée aux
granulats, pas au bitume. (Peut être utilisée comme chaux éteinte, aérienne ou hydraulique)

La chaux neutralise les charges négatives de la surface du granulat et dope la surface


avec des ions de Ca2+. Elle fonctionne aussi comme un agent antioxydant pour le bitume

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V.1.5. Les différentes étapes menant au mûrissement de l’émulsion
bitumineuse :
V.1.5.1. L’étape de rupture
La rupture désigne l’ensemble des phénomènes conduisant à la formation d’une phase
bitumineuse continue; les globules de l’émulsion initialement individualisés sont engagés dans
un processus irréversible menant au rapprochement de ces globules et à la séparation du bitume
et de l’eau. En pratique, la rupture se marque par le passage d’une coloration brune à une
coloration noire puisque le bitume se transforme en un film continu.

V.1.5.2. ‐ L’étape de mûrissement


Le mûrissement désigne l’ensemble des phénomènes conduisant à l’évacuation de l’eau
et à l’état où le liant atteint ses propriétés finales d’adhésivité et de cohésivité. Cette étape ne
peut se réaliser que lorsque la rupture est suffisamment engagée. D’un point de vue plus
pratique, lorsque le mûrissement est achevé, on ressent une sensation collante lorsque l’on
appuie son doigt sur la couche de collage sans que du bitume ne reste adhéré sur le doigt après
avoir appliqué cette pression.

Exemples de zones avec une Séparation entre le liant et l’eau émulsion rompue
(coloration noire) et une émulsion non rompue (coloration brune)

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V.2. Le cut-back
V.2.1. Définition :
Le Cut-back set le mélange de bitume et de solvant, selon le solvant utilisé on a:
o Le cut-back à séchage lent (SC, Slow-Curing) avec le gas-oil
o Le cut-back à séchage moyen (MC, Medium-Curing) avec le pétrole
o Le cut-back à séchage rapide (RC, Rapid-Curing) avec l’essence ou Kérosène

V.2.2. Fabrication de CUT-BACK 0/1


§ Chauffer le bitume pur à 150°C
§ Remuer/mélanger avec une barre d'acier Ø≥12mm
§ Enlever le bitume du feu pour avoir une température de 70°C
§ Ajouter du pétrole (bitume 65% + pétrole 35%)
§ Mélanger bitume et pétrole
§ Obtenir un cut‐back 0/1 à 40°C
§ Utiliser à une température ≥ 40°C

V.2.3. Fabrication de CUT-BACK 400/600


§ Chauffer le bitume pur à 150°C
§ Remuer/mélanger avec une barre d'acier Ø≥12mm
§ Enlever le bitume du feu pour avoir une température de 70°C
§ Ajouter du pétrole (bitume 87,5% + pétrole 12,5%)
§ Mélanger bitume et pétrole
§ Obtenir un cut‐back 400/600 à 40°C
§ Utiliser à une température ≥ 40°C

THERMOMETRE DE CHANTIER

Catégorie 0/1 400/600


Viscosité Très fluide Visqueux
Température d'enrobage ‐ 110° à 120°
Enrobé à froid couche
Utilisation Couche d'imprégnation
d'accrochage

V.3. L’enrobé
V.3.1. Definition :
L’enrobé est la mélange de bitume, solvant et du granulat. On distingue deux types :
o Enrobés à chaud
o Enrobés à froid au Cut-back ou Enrobés à froid à l’émulsion

V.3.2. Fabrication des enrobés :


Les granulats utilisés pour la fabrication de l’enrobé sont calibrés comme suit :

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§ 2,5/5 – 5/10 – 10/20 – 20/40
§ 3/8 – 8/12,5
§ 4/6 – 6/10

V.3.2.1. FABRICATION D’ENROBÉ À FROID AU CUT‐BACK

Dosage Dosage pondéral Dosage volumétrique

Agrégat [93%] 8/12,5 (45%) + 3/8 (25%) + 0/3 (30%) 50 litres

Cut‐back [7%] 0/1 (2%) + 400/600 (5%) 4 à 5 litres

Procédés :
§ Malaxer les agrégats
§ Ajouter le cut‐back 0/1 (T≥40°C)
§ Malaxer le mélange pour le rendre homogène
§ Ajouter le cut‐back 400/600 (T≥40°C)
§ Remalaxer le mélange pour le rendre homogène

V.3.2.2. FABRICATION D’ENROBE A FROID A L’EMULSION

Dosage Dosage pondéral Dosage volumétrique

Agrégat [91,50%]
Rupture lente 8/12,5 (45%) + 3/8 (25%) +
50 litres
0/3 (30%)
Agrégat [85%]
Rupture rapide

Emulsion [8,5%]
Rupture lente
Type ECR 69 4 à 5 litres
Agrégat [15%]
Rupture rapide

Procédés :
§ Malaxer les agrégats
§ Verser 1ère moitié de l’émulsion
§ Malaxer le mélange pour le rendre homogène
§ Ajouter la 2ème moitié de l’émulsion
§ Remalaxer le mélange pour le rendre homogène

V.3.3. Les caractéristiques des enrobes


- Essai Marshall (déterminer pour un compactage, la stabilité et le fluage Marshall)
- Essai Duriez (destiné à mesurer les résistances à la rupture en compression simple
avant et après immersion dans l'eau)
- Essai PCG (déterminer l’aptitude au compactage Optimiser la formulation d’enrobé
Plus la résistance au compactage (Presse à Cisaillement Giratoire : PCG)
- Essai à l’orniérage
- Essai de fatigue
- Essai d’adhésivité « VIALIT »

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V.3.4. Influence des paramètres de la formulation
V.3.4.1. Le bitume
Un bon dosage en bitume augmente la durée de vie du matériau. Les caractéristiques de
l’enrobé s’améliorent en augmentant la dureté du bitume

V.3.4.2. Le filler
Le rôle du filler est de remplir les vides et d’augmenter la compacité.

V.3.4.3. Les granulats


La compacité et la stabilité s’améliorent avec l’accroissement de la granularité. Les
formules semi grenues permettent une meilleure compactibilité que les formules grenues.
L’angularité croissante conduit à des enrobés de plus en plus stables mécaniquement.

V.3.4.4. La compacité
Une bonne compacité conditionne les performances mécaniques des enrobés.

V.3.5. Caractéristiques performantielles des enrobés


o La rigidité
o La portance
o La résistance à la fissuration due à la fatigue
o La résistance à la fissuration thermique et à basse température
o La résistance à l’orniérage
o La résistance au plumage
o La résistance à la déformation due à des forces de cisaillement
o La résistance aux charges ponctuelles
o La résistance aux fissures de réflexion
o La résistance à l’action des produits chimiques
o La cohésion
o La rugosité (résistance au glissement)
o L’absorption acoustique et la réduction du bruit
o L’imperméabilité
o La maniabilité
o La compactibilité

V.4. L’Enduits Superficiel (ES)


V.4.1. Définition
L’Enduits Superficiel (ES) est une alternance de couche de liant et de granulat ou vice
versa. Le principe de sa fabrication est basé sur l’aspersion de liant par une lance suivi d’un
répandege de gravillon.

V.4.2. Caractéristiques performantielles des enduits


§ La sécurité : adhérence par forte macro rugosité
§ Le drainage : imperméabilisation
§ La résistance mécanique : cisaillement, cohésion, usure
§ La résistance aux agents extérieurs : eau, sel, soleil, huile, …
§ L’économie : plus économique que l’enrobé

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Types enduits Compositions Schémas

Monocouche L+G

Monocouche
double L+G+g
gravillonnage
Monocouche
inversé
G+L+g
gravillonné
(prégravillonné)

Bicouche L + G +L+ g

L+G+L+
Tricouche
G+ L + g

L = Liant G = gravillons grosses dimensions g = gravillons petites dimensions

Enduit après répandage

Enduit après compactage

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Enduit densifié sous le trafic

Jet d’émulsion et Schématisation de trois jets en forme de lame plate se recouvrant au sol

V.4.3. Formulation moyenne d’enduit superficiel


Monocouche

Liant résiduel Granulat


Dosage d/D
Kg/m² L/m²
2/4 0,800 4à5
4/6 1,000 6à7
6/10 1,300 8à9
10/14 1,600 11 à 13
14/20 1,900 15 à 18
- Doit correspondre au pouvoir couvrant réel des matériaux
- Ces quantités peuvent être légèrement majorées par temps chaud

Monocouche inversé gravillonné (prégravillonné)

Granulat Granulat 2ème


Liant résiduel
Dosage d/D 1ère couche couche
Kg/m²
L/m² L/m²
6/10 ‐ 2/4 4 à 5
6 à 8 1,300
6/10 ‐ 4/6 5 à 7
10/14 ‐ 4/6 5 à 7
9 à 12 1,500
10/14 ‐ 6/10 7 à 9
14/20 ‐ 6/10 12 à 15 1,700 7 à 9
- Doit correspondre au pouvoir couvrant réel des matériaux
- Ces quantités peuvent être légèrement majorées par temps chaud

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Monocouche double gravillonnage

Liant résiduel Granulat L/m²


Dosage d/D
Kg/m²
G g
6/10 - 2/4 0,800 6à8 4à5
10/14 - 4/6 1,000 9 à 11 4à7
14/20 - 6/10 1,300 13 à 15 6à8
- Doit correspondre au pouvoir couvrant réel des matériaux
- Ces quantités peuvent être légèrement majorées par temps chaud

Bicouche

Liant résiduel Granulat Granulat


Dosage d/D Kg/m² 1ère couche 2ème couche
couche Total L/m² L/m²
6/10 ‐ 2/4 4à5
0,700 + 1,000 1,700 8à9
6/10 ‐ 4/6 6à7
10/14 ‐ 4/6 6à7
0,800 + 1,200 2,000 11 à 13
10/14 ‐ 6/10 8à9
14/20 ‐ 6/10 1,000 + 1,300 2,300 13 à 15 8à9
- Doit correspondre au pouvoir couvrant réel des matériaux
- Ces quantités peuvent être légèrement majorées par temps chaud

Tricouche

Émulsion Bitume
1ère Liant 0,900 1,000
couche
Granulat 10/1 ; 10 L/m² 14/20 ; 13 L/m²
2ème Liant 0,900 1,200
couche
Granulat 6/10 ; 8 L/m² 6/10 ; 8 L/m²
3ème Liant 1,100 1,000
couche
Granulat 4/6 ; 6 L/m² 4/6 ; 6 L/m²
Total liant résiduel 2,900 kg/m² 3,200 kg/m²
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