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LES MOTOPOMPES D’INCENDIE

GENERALITES
La motopompe est un engin de lutte contre l’incendie comportant essentiellement une pompe
accouplée à un moteur thermique.
La pompe est généralement munie d’un dispositif dit : « Amorceur » destiné à réaliser le vide
de la tuyauterie d’aspiration.
MISE EN ŒUVRE
Elle peut être mise en œuvre soit :
- en aspiration dans une nappe d’eau ;
- en refoulement sur bouche ou poteau d’incendie,
- alimentée par une tonne d’eau,
- en relais.
Elle est susceptible de refouler l’eau en réalisant des débits et pressions permettant d’assurer,
à l’aide d’un équipement approprié, l’alimentation correcte d’une ou de plusieurs lances de types
correspondants aux capacités hydrauliques de la motopompe considérée.
TYPES DE MOTOPOMPES
On distingue généralement :
A- Les groupes motopompes haute pression :
Ces motopompes sont susceptibles de débiter 30 à 50 litres par minute (02 à 03 mètres –
cubes par heure) sous 40 bars. Elles équipent certains véhicules d’incendie dotés d’une tonne et sont
munies d’un orifice de refoulement et d’un orifice d’alimentation de 20 mm.
B- Les groupes motopompes légers :
Equipent certains véhicules de lutte contre les feux de forêts, les commandos héliports et les
équipes légères de montagnes (motopompe dorsale).
Leur débit est de 100 litres par minute (06 mètres – cubes par heure sous 06 ou 25 bars. Elles
ont une sortie refoulement de 20 mm et un orifice d’alimentation de 20 ou 40 mm.
C- La motopompe portable légère :
Destinée généralement aux mêmes usages que les groupes motopompes.
- débit nominal de 250 litres par minute (15 mètres – cubes par heure) sous 06 bars de dénivelée.
- Elle est installée sur un bâti de transport muni d’un dispositif de portage à main, variable au
choix permettant de la transporter :
- A bras par deux (02) hommes,
- A bras par un (01) seul homme (en brouette),
- Sur un traîneau ou une barquette de neige.
Elle est équipée d’un orifice de refoulement de 40 mm, d’alimentation de 65 mm, de trois
(03) aspiraux de 65 x 02 mètres, une crépine et un filtre amovible.
D- Motopompe portable allégée :
Débit nominal 500 litres par minute (30 mètres – cubes par heure) sous 07 bars à 5,50 mètres
de dénivelée.
Elle est installée sur un bâti avec dispositif de portage à main, variable au choix permettant
de la transporter :
- à bras par deux (02) hommes,
- à bras par un seul homme (en brouette),
- sur un traîneau ou une barquette de neige.
Elle est équipée d’un orifice d’alimentation de 65 mm avec filtre amovible et bouchon de 65
mm, un orifice de refoulement de 65 et est dotée de quatre (04) aspiraux de 65 x 02 mètres et une
crépine de 65 mm.
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E- Motopompe portable :
- Débit nominal 500 litres par minute (30 mètres –cubes par heure) sous 10 bars à 5,5 de
dénivelée.
- Elle est installée sur un bâti de transport muni d’un dispositif de portage au choix permettant
de la transporter :
- à bras par deux (02) hommes,
- à bras par un seul homme (en brouette),
- sur un chassie remorquable.
- en position fixe ou facilement amovible sur un véhicule d’incendie avec tonne,
- éventuellement sur une embarcation de sauvetage ou de reconnaissance pour l’attaque d’un
feu en zone inondée.
Elle est équipée d’un orifice d’alimentation de 65 mm avec filtre amovible et bouchon de
65mm, un orifice de refoulement de 65 mm et est dotée de quatre (04) aspiraux de 65 x 02 mètres et
une crépine de 65mm.
Son poids total est égal au plus à 160 kilogrammes.

F- Motopompe remorquable :
C’est la motopompe d’incendie dont le chassie est muni d’un essieu à deux (02) roues
montées sur amortisseurs et d’un dispositif permettant le remorquage à l’aide d’un véhicule ; elle
peut également être placée à bras. Le personnel et le matériel nécessaire à l’utilisation de ces engins
sont en principe transportés par le véhicule assurant le remorquage.
On distingue :
a) La motopompe remorquable de 1.000 litres par minute sous 10 bars.
Q = 1.000 litres par minute (60 mètres – cubes par heure) sous 10 bars à 5,50 de dénivelée.
Elle est équipée de :
 un orifice d’alimentation de 100 mm avec filtre amovible et bouchon de 100 mm,
 deux (02) orifices de refoulement de 100 et 65 mm
 et est dotée de cinq (05) aspiraux de 100 x 02 mètres, une crépine de 100, un flotteur,
une coude d’alimentation.
b) La motopompe remorquable de 1.000 litres minute sous 15 bars.
Ses autres caractéristiques et équipements sont par ailleurs en tous points identiques à ceux
de la motopompe remorquable de 1.000 litres par minute sous 10 bars.

EMPLOI DES MOTOPOMPES

1. Les groupes motopompes haute pression et légères sont réservées à des emplois très
particuliers et limités.

2. Les motopompes portables, légères, allégées ou non et les motopompes remorquables, dont
le poids varie entre 45 à 85 kilogrammes, pour les premières à 750 kilogrammes pour les
seconds peuvent être utilisées à :

- l’alimentation directe de petites ou grosses lances,


- en remplacement d’autres engins d’incendie lorsque les accès aux points d’eau sont
impraticables aux véhicules à voies normales.
- Pour réaliser des relais lorsque le sinistre est trop éloigné du point d’attaque.
- Pour alimenter les hydro – éjecteurs et vide – cave.

Leur emploi direct en aspiration pour un épuisement est en principe interdit, toutefois, en cas
d’urgence, (sauvetage de bateau par exemple), il peut être admis moyennant certaines précautions.
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PERSONNEL

Il est transporté par le véhicule tracteur ou tout autre véhicule spécialement affecté au
transport du personnel.
Il comprend :
- Un sous–officier, chef de détachement (ou un officier).
- Une ou deux (02) équipes de trois (03) hommes selon le type de motopompe.
- Un conducteur,
- Un sous–officier d’attaque,
- Un sous–officier d’alimentation,
- Une radio–téléphoniste.

MANŒUVRE

Etablissements
(voir manœuvre au fourgon).
Alimentation de la motopompe
Elle peut être réalisée :
 en aspiration,
 en refoulement,
 en relais.

UTILISATION DE LA MOTOPOMPE DANS LES OPERATIONS D’EPUISEMENT AVEC


OU SANS VIDE – CAVE

Motopompe employée seule

Les motopompes étant équipées de pompes d’incendie, il y ‘a lieu de ne les utiliser


qu’exceptionnellement comme pompe d’épuisement.

Cette règle s’applique encore plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’eau chargée.

Dans ce cas, il est nécessaire de prendre d’impuretés qui risqueraient de la détériorer et de


boucher également les canalisations de retour d’eau, pour cela, il est indispensable de placer la
crépine dans un panier ou de l’entourer d’un grillage à maille très fines.

Sous les réserves ci-dessus, les motopompes peuvent être utilisées en aspiration pour un
épuisement. L’eau est alors rejetée à l’extérieur après son passage dans la pompe au moyen de
tuyaux de refoulement.

Motopompes employées avec le vide-cave

Deux (02) cas sont à considérer :

La motopompe employée sur bouche ou poteau d’incendie

Pour un épuisement au premier sous – sol (dénivellation 05 mètres environ), l’appareil peut
être utilisé directement sur une bouche d’incendie ayant une pression de 04 bars, tant que la
longueur de l’établissement d’alimentation et de refoulement ne dépasse pas 120 mètres.

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Pour un épuisement des deuxièmes sous–sol (dénivellation 10 mètres), cette même
alimentation est admissible si la longueur des établissements ne dépasse pas 80 mètres.

NOTA : Pour tous les épuisements s’exécutant dans les conditions sortant des limites fixées ci –
dessus, ainsi que l’obtention de gros débits (80 à 100 mètres – cubes par heure) relever la pression.

La motopompe est en aspiration dans la nappe à épuiser

(Cas exceptionnelle),

Si la nature de l’eau et la disposition des lieux le permettent, il y’ a intérêt de mettre la


motopompe en aspiration dans la nappe à épuiser.

Dans ces conditions d’emploi, l’eau d’alimentation de la turbine augmente les débits utiles
prévus. La motopompe peut être avantageusement employée.

NOTA : Ne jamais employer la motopompe portable de 500 litres par minute pour alimenter le
groupe vide-cave ; utiliser obligatoirement la motopompe portable de 1.000 litres par minute au
moins.

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LA POMPE CENTRIFUGE
I – DEFINITION :

Une pompe centrifuge est une roue à aubes tournant autour d’un axe, dans une cellule
formée par deux joues parallèles.

II – DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT :

L’eau venant de l’aspiration arrive par un distributeur, dans la direction de l’axe de la


pompe et, par la partie centrale, « l’ouie », pénètre dans les aubes.

Celles-ci tournant, la force centrifuge projette l’eau à la périphérie de la roue.

L’eau passe alors par des pièces ayant une courbure étudiée et appelées diffuseurs. Ces
diffuseurs ont pour but de transformer graduellement en pression la vitesse de l’eau à la sortie de la
roue. A la sortie des diffuseurs, l’eau, qui a perdu en vitesse et gagné en pression, entre dans le
colimaçon, appelé aussi collecteur circulaire, ou anal de retour, qui le conduit au refoulement ou à
l’entrée d’une autre roue identique, selon que la pompe est à un ou à plusieurs étages : dans ce cas,
on dit que la pompe est multicellulaire.

Si l’eau entre dans une seconde roue, elle y arrive avec la pression avec la pression reçue
de la première, reprend en conservant cette pression, une nouvelle énergie, à nouveau transformée
en pression ( qui s’ajoute à la première) par les diffuseurs suivants, et ainsi de suite.

Il existe sur le corps de la pompe :


 Aux points hauts : des robinets purgeurs d’air ;
 Aux points bas des robinets purgeurs d’eau.

NOTA : L’ensemble d’une roue, d’une couronne de diffuseurs et d’une couronne de canaux fixes
constitue une cellule.

On dit qu’une pompe est à deux étages quand l’eau, sortant d’une première cellule,
pénètre dans une seconde, identique et branchée sure le même arbre, à la sortie de la première.

Cette façon de relier deux cellules s’appelle « montage en série ».

Il existe des pompes dont les cellules sont montées en parallèle.

La pompe centrifuge ne permet pas l’aspiration ; il est indispensable, si elle n’est pas
alimentée par de l’eau en pression, de lui adjoindre un dispositif apte à faire le vide, appelé
amorceur.

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L’AMORCEUR A « ANNEAU D’EAU »
AVEC ROBINET D’ECHAPPEMENT D’AIR
I – DEFINITION :

L’amorceur est une pompe à vide adjoint à la pompe centrifuge et destiné à réaliser le vide
d’air dans la tuyauterie d’aspiration et dans le corps de la pompe.

II –: DESCRIPTION :

 Une chambre cylindrique C, aménagée à la partie avant de la pompe, branchée sur l’arbre de
celle –ci et ayant son centre en N.
 Une fenêtre F1 qui communique la chambre C à la canalisation d’aspiration de la pompe.
 Une fenêtre F2 qui communique la chambre C à l’extérieur par l’intermédiaire d’un robinet
purgeur d’air (type laflaye ou type à bille sihi ).
 Une roue à palettes P ayant son centre N’ décalée de N, qui est clavetée sur l’arbre de la
pompe et qui est plus proche de F2 qu’à F1 qui se trouve de part et d’autre.
 Un dispositif de commande de l’amorceur.

III – FONCTIONNEMENT :

Le conducteur verse de l’eau dans la chambre cylindrique C. La pompe étant mise en


mouvement entraîne la roue à palettes P. Celle-ci tourne dans la chambre C, excentrée par rapport à
elle. L’eau est projetée par La force centrifuge sur la périphérie de C et forme un anneau d’eau
d’une épaisseur bien déterminée, l’excédant d’eau est rejeté par F2 au début de l’opération. Entre
les palettes successives et l’anneau d’eau, il se forme de petites chambres qui augmentent de
volume lorsqu’elles sont devant F1 et diminuent de volume devant F2.

Devant F1, les chambres se remplissent d’air pris dans la canalisation d’aspiration,
lorsqu’elles arrivent devant F2, l’air qu’elles contiennent est refoulé à l’extérieur, puisque la
capacité des chambres diminue.

Ainsi, l’air est aspiré, puis refoulé, le vide se fait, et l’eau de la nappe arrive à la pompe.
L’amorçage étant réalisé, fermer le robinet qui permettait le passage de l’eau en excédant et de l’air
provenant de l’amorceur.

IV – CONDUITE DE L’ASPIRATION :

 S’assurer que les pleins d’eau, d’huile et d’essence, sont faits ;


 Fermer les bouchons de vidange de la pompe et de l’amorceur ainsi que les refoulements ;
 Brancher les tuyaux de refoulement, immerger la crépine, remplir l’amorceur d’eau et faire
le joint étanche ;
 Placer le dispositif de commande sur la position « amorçage » et accélérer le régime du
moteur ;
 L’amorçage est réalisé entre 20 et 50 secondes ;
 L’amorçage réalisé, ouvrir les vannes de refoulement en évitant les coups de bélier ;
 La pression établie, donner la pression indiquée par le chef ou calculée par le conducteur ;
 Replacer le dispositif de commande sur la position « marche » ;
 Ouvrir progressivement le refroidissement du moteur.

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L’AMORCEUR DU TYPE EJECTEUR
UTILISANT LES GAZ D’ECHAPPEMENT DU
MOTEUR

I – DEFINITION :

L’amorceur est une pompe à vide adjoint à la pompe centrifuge et destiné à réaliser le vide
d’air dans la tuyauterie d’aspiration et dans le corps de la pompe.

II – DESCRIPTION :

 Un collecteur des gaz d’échappement du moteur ;


 Une sortie normale ;
 Une sortie utilisée pour le fonctionnement de l’amorceur ;
 Une canalisation spéciale qui relie l’éjecteur au corps de la pompe
 Une tige munie d’une poignée manœuvre trois clapets, disposés de telle sorte l’un
ouvre une sortie alors que les deux autres fermes les autres issues.

III – FONCTIONNEMENT :

Le fonctionnement de cet amorceur est basé sur le principe suivant :


Lorsque l’on manœuvre la poignée de la tige, les gaz d’échappement obligés de passer par la
deuxième sortie (pendant l’amorçage) subissent une contraction au niveau de l’éjecteur ;ce qui
provoque leur sortie à toute vitesse devant la canalisation spéciale; ainsi cette vitesse provoque un
courant d’air continu qui entraîne l’air contenu dans la canalisation d’aspiration et dans le corps de
la pompe.

IV – CONDUITE DE L’ASPIRATION :

 S’assurer que les pleins, d’huile et d’essence, sont faits ;


 Fermer les bouchons de vidange de la pompe et de l’amorceur ainsi que les
refoulements ;
 Brancher les tuyaux de refoulement, immerger la crépine ;
 Placer le dispositif de commande sur la position « amorçage » et accélérer le
régime du moteur ;
 L’amorçage est réalisé entre 10 et 45 secondes ;
 L’amorçage réalisé, ouvrir les vannes de refoulement en évitant les coups de
bélier ;
 La pression établie, donner la pression indiquée par le chef ou calculée par le
conducteur ;
 Replacer le dispositif de commande sur la position « marche » ;

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L’AMORCEUR A EJECTEUR HYDRAULIQUE

I – DEFINITION :

L’amorceur est une pompe à vide adjoint à la pompe centrifuge et destiné à réaliser le vide
d’air dans la tuyauterie d’aspiration et dans le corps de la pompe.

II – DESCRIPTION :

Le dispositif d’amorçage comprend :

 Une turbine calée sur l’arbre de la pompe pour l’alimentation de l’amorceur ;


 Un réservoir d’eau servant à l’alimentation de la turbine ;
 Un tuyau d’alimentation de la turbine reliant celle-ci au réservoir d’eau ;
 Une boite d’amorceur ;
 Un tuyau d’alimentation de la boite d’amorceur reliant celle-ci à la turbine ;
 Un tube d’amorçage reliant le corps de la pompe à la boite d’amorceur ;
 Une vanne sur le tube d’amorçage ;
 Une tuyère d’aspiration qui est le prolongement du tube d’amorçage ;
 Une tuyère d’évacuation séparée de la tuyère d’aspiration par l’orifice annulaire ;

III – FONCTIONNEMENT :

L’amorçage consiste à faire le vide dans le corps de la pompe et dans la conduite


d’aspiration. A cette effet il faut mettre de l’eau dans le réservoir jusqu’au niveau indiqué. Mettre
la pompe en marche. Le réservoir étant en charge, l’eau quitte le réservoir et arrive à la turbine par
le tuyau d’alimentation. La turbine qui tourne chasse l’eau qui sort par le tuyau d’alimentation de la
boite d’amorceur et arrive à cette dernière en pression. Dés que la boite est pleine, l’eau en pression
passe par l’orifice annulaire où la pression est transformée en vitesse ce qui provoque une
dépression dans la tuyère d’aspiration entraînant la venue de l’air qui était dans le corps de la
pompe qui vient se mélangé à l’eau dans la tuyère d’évacuation. Cette émulsion d’eau et d’air arrive
dans le réservoir, alors l’eau par son poids descend alors que l’air chasser au dehors. Il faut noter
qu’au paravent la vanne sur le tube d’amorçage est complètement ouverte et qu’elle sera fermée à
moitié dés que l’amorçage est réalisé.

IV – CONDUITE DE L’ASPIRATION :

Sensiblement identique à la conduite d’un amorceur à éjecteur de gaz.

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PREMIER SECOURS MOUSSE
I - GENERALITES

Le premier secours mousse est un véhicule conçu pour intervenir avec le maximum de
rapidité dans une opération d’extinction ou de sauvetage en principe essentiellement en secteur à
caractère urbain dominant.
Cette rapidité d’intervention est obtenue par :
- le maintien permanent du personnel à proximité de l’engin,
- le transport d’une réserve d’eau, de l’ordre de 600 litres, utilisable instantanément,
- une dotation de 120 litres d’émulsifiant et un équipement approprié à la production de mousse,
- une dotation de matériels nécessaires à l’exécution de certains sauvetages et autres opérations
élémentaires.
Le premier secours mousse part seul en principe dans son secteur :
* pour tout feu ayant existé,
* quand les renseignements reçus lors de l’appel de secours permettent au chef de garde de
juger qu’il sera suffisant,
* quand il y a doute de la véracité de l’appel (sauf la nuit),
* pour feu de cheminée, en cas d’absence de la voiture à feu de cheminée,
* pour feu dans un conduit de fumée industriel ou dans conduit unitaire,
* pour liquide répandu sur la voie publique (essence etc…).

En tout état de causes, l’intervention de cet engin est réglée par le chef de corps, suivant la
situation du secteur.
Un fourgon ou tout autre engin équivalent doit être demandé par le sous officier du premier
secours s’il estime que la lance du dévidoir tournant doit s’avérer insuffisante ou s’il s’agit d’une
opération de longue durée.
Quand le premier secours est engagé en même temps que d’autres engins pompes, il doit être
envoyé dès que sa présence n’est plus absolument indispensable.

II – PERSONNEL

- un (01) sous–officier, chef d’agrès,


- un (01) caporal, chef d’équipe,
- un (01) sapeur, sous –chef,
- un (01) sapeur, servant,
- un (01) sapeur, téléphoniste,
- un (01) sapeur, conducteur

A) Emplacement dans le véhicule 


Siège avant
- de gauche à droite : conducteur, sous officier
Banquette arrière
- de gauche à droite : chef, sous – chef, servant, téléphoniste.

B) Emplacement «a VOS RANGS »

Au commandement «à vos rangs », le personnel se place à deux (02) pas en arrière de


l’engin en colonne par deux (02) comme suit :
- conducteur, sous – officier,
- chef d’équipe, téléphoniste,
- sous–chef, servant,
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II – MATERIEL

1) Equipement hydraulique

- Une (01) citerne d’eau de six cents (600) litres,


- Une (01) pompe de 1000 litres par minute (60 mètres – cube par heure) sous 15 bars avec un
orifice d’alimentation de 100 mm,
- Deux (02) orifices de refoulement de 65 mm ou de 40 (ou un orifice de refoulement de 100
mm avec raccord réduction et un de 40),
- Quatre (04) aspiraux de 100 x 02 mètres et crépine de 100 mm,
- Une longueur de 20 mètres ou de 10 mètres de tuyau d’alimentation de 70 mm.

2) Dispositif générateur de mousse

- une (01) dotation d’émulseur de cent vingt (120) litres (en réservoir fixe ou en jerricans),
- un (01) injecteur fixe de 40 ou mobile de 65 avec longueur de un (01) mètre de tuyau muni à
chaque extrémité d’un demi – raccord de 65,
- une (01) lance à mousse de 40 ou 65 selon le cas.

3 ) Matériel d’utilisation

 Matériel d’extincteur

- un (01) dévidoir tournant de quatre (04) tuyaux semi–rigides de 20 mm x 20m et une


longueur de 20 x 02 m.
- un (01) dévidoir à bobine armé de 200 mètres de tuyaux de 70 et de préférence doté d’une
division mixte de 65 x 65 x 40.
- une (01) longueur de 20 mètres de tuyaux de 70 mm branchée sur une lance 65/18.
- cinq (05) longueur de 20 mètres de tuyau de 45 dont l’une munie de raccord de réduction
de 40/20.
- une (01) lance 65/18 à robinet.
- deux (02) lances de 40/14 à diffuseur mixte munie d’un tuyau de 45 x.
- une (01) lance de 20/07 ou 08 à diffuseur sur le dévidoir tournant.
- un (01) coude d’alimentation de 100
- un (01) coude d’alimentation de 40,
- une (01) retenue de 100 x 65,
- un seau pompe,
- un (01) appareil pulvérisateur pour feu de cheminée.

 Matériel d’exploration

- Un (01) à trois (03) appareils respiratoires isolants, avec accessoires et batteries de


rechanges
- deux (02) commandes sur tambour,
- un (01) grappin avec chaîne de commande,

 Matériel de sauvetage

- deux (02) cordages,


- deux (02) sangles,
- une (01) gaffe,
- une (01) échelle à crochet à deux (02) plans,
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- une (01) échelle à coulisse petit modèle,
- un (01) inhalateur avec deux (02) bouteilles d’oxygène,
- un (01) insufflateur,
- une (01) boîte à pansement ou trousses de secours,
- une (01) civière souple,
- une (01) couverture pour asphyxier,
- éventuellement une bouée de sauvetage.

 Matériel d’éclairage
- un (01) projecteur portatif,
- un (01) projecteur orientable,
- lampes de poche,
- vingt cinq (25) mètres de câbles sur tambour.

 Matériel, outils et accessoires divers

Une clé de barrage, une clé pour poteau d’incendie, clé fontainier, un tricoise de 100, 06
tricoises de 70, un étrangleur, deux (02) obturateurs de 70, deux extincteurs (01 à poudre, 01 à gaz
carbonique), un pare feu, une paire de gants de protection, une petite pince avec gaine, une grande
pince, une hache, une pelle, un ciseau pour trouée, une raclette à feu de cheminée, une paire de
bottes cuissardes, un jeu de clé de gaz, un détecteur d’oxyde de carbone.

IV – MANŒUVRES

a) Généralités

L’armement du premier secours mousse ne permet en principe d’établir que :

- la lance du dévidoir tournant,


- la lance du dévidoir tournant et une petite lance,
- une (01) grosse lance (plus éventuellement une (01) petite lance en appui sur division
mixte).
- Exceptionnellement deux (02) petites lances,
- Une (01) lance à mousse.

NOTA : La capacité hydraulique de la pompe peut être utilisée à plein (deux grosses lancent par
exemple et même dans certaines conditions particulièrement favorables d’alimentation, deux
grosses lances et deux petites lances ou trois grosses lances ; ces lances supplémentaires sont
établies sur le premier secours par le personnel d’autres engins).

b ) Alimentation de la tonne

Elle est en principe exécutée sur ordre du conducteur soit par :

 une bouche d’arrosage ou de lavage,


 une bouche ou poteau d’incendie,
 des moyens de fortune,
 par la canalisation spéciale,
 un autre engin porteur d’eau.

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c ) Alimentation de la pompe

La pompe est alimentée dans les cas suivants :

- Etablissement de la lance du dévidoir tournant lorsque le point d’eau est à plus 40


mètres ;
- Etablissement de la lance du dévidoir tournant plus une petite lance,
- Etablissement d’une grosse lance,
- Etablissement de deux (02) petites lances,
- Etablissement de la lance à mousse.

Cette alimentation est réalisée :

- Au moyen du tuyau d’alimentation de 100 x 20 mètres quand le premier secours


est à moins 20 mètres de l’hydrant.
- Au moyen d’un établissement de tuyau de 70, quand le premier secours est à
plus de 20 mètres de l’hydrant.

Exceptionnellement au moyen de deux (02) établissements de tuyaux de 70 x 40 mètres.


- Alimentation en relais par un autre engin – pompe au moyen d’un établissement
de 110 mètres, d’un (01) ou de deux (02) établissements de 70.
- En aspiration

C ) Etablissement de lance du dévidoir tournant

- par les communications existantes (couloirs, escaliers, etc)

La voiture ayant été conduite près du bâtiment où se situe le feu.

1) Rôle du sous–officier

- dirige les opérations,


- indique au conducteur le point d’eau à utiliser éventuelle,
- commande en reconnaissance, emporte la petite pince, une commande sur tambour (ou en
sac) et une lampe de poche,
- fait la reconnaissance.

2) Rôle du chef d’équipe

- emporte une courroie d’amarre, une tricoise, une commande,


- saisit la lance du dévidoir tournant et entraîne le tuyau après s’être constitué autour d’une
épaule une réserve d’environ 04 mètres qu’il dispose à son arrière au point d’attaque.
- commande «halte » en temps voulu,
- opère l’extinction.

3) Rôle du sous – chef

- emporte une courroie d’amarre et une tricoise,


- aide le chef à entourer le tuyau qu’il amarre s’il y’a lieu derrière la réserve dès que
l’établissement est terminé,
- transmet au servant l’ordre «halte »,
- double le chef et le remplace au besoin.

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4) Rôle du servant
- emporte une courroie d ‘amarre et une tricoise,
- aide le chef et le sous – chef à entraîner le tuyau qu’il amarre s’il y’ a lieu dès que
l’établissement est terminé,
- transmet au conducteur l’ordre «halte »,
- assure la liaison avec le conducteur qu’il aide au besoin pour l’alimentation de la tonne,
- surveille ensuite l’établissement.

5) Rôle du téléphoniste
- muni de sa sacoche contenant le cahier de renseignements et du projecteur portatif, assure la
transmission des messages,
- aide si nécessaire à l’établissement (longueur, cheminement difficile),

6) Rôle du conducteur
- cale une roue,
- enclave la pompe,
- donne une pression de 06 bars si aucune autre ne lui est indiquée ou de 08 bars si la lance est
équipée de diffuseur,
- déroule un petit tuyau de 45 mm muni d’un raccord de réduction (40 x 20) en prévision de la
nécessité de prolongement de l’établissement et le branche sur une sortie de refoulement
correspondante.
- Retire le bouchon de remplissage de la tonne pour surveiller le niveau d’eau.
- Prend, sans en attendre l’ordre, toutes les dispositions pour l’alimentation de la tonne.
- Veille au bon fonctionnement du moteur (graissage, refroidissement).

Par l’extérieur au moyen d’une commande

a) Rôle du sous – officier


Après une rapide reconnaissance, donne le point où sera fixé la lance.

b) Rôle du chef d’équipe


- accompagne le sous – officier dans sa reconnaissance,
- reçoit de celui–ci la commande qu’il déroule en l’envoyant au servant au point fixé,
- aidé du sous–chef, s’il y’ a lieu, hisse le tuyau au commandement «hissez » donné par le
servant.

c) Rôle du sous – chef


- aidé du servant et du conducteur, constitue la réserve voulue de tuyau au pied de
l’immeuble,
- rejoint le chef, aide à hisser le tuyau,
- constitue à l’étage une réserve permettant d’atteindre le feu, amarre le tuyau en haut de la
partie verticale.

d) Rôle du servant
 reçoit la commande envoyée par le chef,
 amarre la lance et commande «hissent »,.
 guide l’ascension du tuyau

NOTA : Pour la suite de la manœuvre, le personnel se conforme aux prescriptions du paragraphe


ci–dessus.
17
D) Prolongement du tuyau du dévidoir tournant
Cette manœuvre est exécutée par le conducteur, soit sur ordre, soit de sa propre initiative, si
le tuyau du dévidoir tournant paraît devoir être insuffisant.
Pour cela, le conducteur déroule le petit tuyau de 45 mm muni de raccord de réduction de 40
x 20 et le branche sur une sortie de refoulement de 40 mm de l’engin.
Ferme le robinet d’isolement du dévidoir tournant, achève de dérouler le dernier tuyau de
20 mètres, démonte le dernier raccord qu’il branche sur le raccord de réduction à l’extrémité du
tuyau de 45 mm, déjà établi, puis ouvre la vanne de refoulement.

F) Etablissement de la lance du dévidoir tournant plus une (01) petite lance


Pour cette manœuvre, il est indispensable au paravent d’alimenter la pompe.
La lance du dévidoir tournant étant en manœuvre et l’ordre donné par le sous–officier
d’établir une deuxième petite lance. « Une deuxième petite lance, établissez ».
Le chef se rend à l’engin et donne l’ordre au conducteur d’alimenter la pompe. Prend le
matériel nécessaire (deux (02) petits tuyaux dont l’un muni de lance), procède à l’établissement de
la petite lance ; donne le dernier demi-raccord au conducteur qui le branche sur l’orifice de
refoulement et ouvre la vanne, retourne rapidement à la lance.
Si l’éloignement du feu nécessite pour l’établissement de la petite lance plus de trois (03)
tuyaux, il y’ a lieu d’alimenter au préalable une division au moyen de gros tuyaux de 70 mm.
L’établissement de la division est fait par le sous–chef et le servant avant celui de la petite
lance.

G) Etablissement d’une grosse lance


Après avoir indiqué le point d’eau à utiliser, le sous – officier commande «pour
l’établissement d’une grosse lance en reconnaissance et il précise le mode d’alimentation.
Le chef d’équipe, le sous–chef et le servant établissent comme il a été indiqué dans la leçon sur
les établissements.
L’alimentation de la pompe est assurée dans les conditions précisées au paragraphe précédent.
Dans le cas où le premier secours doit être alimenté en aspiration, le chef et le sous–chef
établissent seuls les gros tuyaux, que le servant surveille dès que son rôle auprès du conducteur est
terminé.

H) Etablissement de petites lances sur division alimentée

Cette manœuvre n’est exécutée qu’exceptionnellement.


Si le premier secours se trouve à moins de 40 mètres des points d’attaque, les petites lances
sont établies directement sur les orifices de refoulement de 65 mm.

Dans ces deux (02) cas, les deux (02) petites lances sont établies simultanément par le chef et le
sous – chef, le servant met en place la division s’il y’ a lieu et aide l’un ou l’autre porte – lance
suivant les ordres reçus.

I) Prolongement d’établissement, remplacement de tuyaux et transformation de la grosse


lance
Toutes ces manœuvres sont exécutées par l’équipe conformément aux règles énoncées en détail
dans les leçons d’établissement.

18
V – MANŒUVRES A MOUSSE

Le premier secours est pourvu soient :


- d’un réservoir d’émulsifiant fixe, avec injecteur plongeant directement dans la
tuyauterie d’alimentation de la pompe. Il peut ainsi alimenter une lance à mousse d’un débit
de deux (02) mètres – cubes par minute au moyen d’un établissement de tuyau de 45 mm,
comportant au maximum trois (03) longueurs de 20 mètres.
- une dotation d’émulseur en jerricans, avec injecteur mobile de 65 mm muni d’un
élément de un mètre de tuyau de 70 mm avec demi – raccord de 65 mm à son extrémité libre.
Il peut alors alimenter une lance à mousse d’un débit de 04 mètres – cubes par minute au
moyen d’un établissement de tuyau de 70 mm.

Le premier secours avec réservoir et injecteurs fixes (à moins de 60 mètres du feu)

1) Rôle du sous–officier
- emporte la petite pince, une commande et une lampe de poche ;
- après reconnaissance, détermine le point d’attaque pour manœuvrer dans le sens du vent,
- indique au conducteur le mode d’alimentation en eau,
- commande «lance à mousse, établissez ».
2) Rôle du chef d’équipe
- emporte la lance à mousse, une commande, le pare feu, les gants de protection,
- raccorde le petit tuyau de 45 mm de la lance à mousse,
- attaque le feu.
3) Rôle du sous – chef
- Prend le ou les petits tuyaux nécessaires,
- Procède à l’établissement du point d’attaque au premier secours,
- Donne le dernier demi –raccord au conducteur, qui le branche sur l’orifice de refoulement et
ouvre la vanne,
- Retourne à la lance, double le chef et le remplace au besoin.

4) Rôle du conducteur
- assure la conduite de la pompe dans les conditions habituelles en donne au refoulement la
pression prévue à cet effet.

Le premier secours avec injecteur mobile

1) Rôle du sous–officier

- Opère comme il est dit ci – dessus en précisant l’emplacement de l’injecteur.

Matériel à emporter :
Chef : un (01) tuyau de 70 x 40 m ou 20 m, gants de protection, pare-feu, lance à mousse.

Sous – chef : un (01) injecteur monté sur sa longueur de 01 mètre de tuyau de 70 mm, (01) un
dévidoir à bobine (dévidoir de gauche si l’engin est pourvu de deux (02).

Servant : un (01) dévidoir avec le sous – chef, une (01) vanne de pied d’échelle (si le dévidoir n’est
pas équipé de division mixte).

19
2) Rôle du chef

- se rend au point d’attaque et y dépose son matériel,


- déroule le tuyau de 70 mm en tournant le dos au point d’attaque,
- s’assure que les vannes de la division sont bien fermées,
- raccorde le tuyau de 70 mm à l’injecteur et le ½ raccord du tuyau de 70 x 01 m à la division
mixte ou à la vanne,
- revient au point d’attaque en disposant la réserve et branche la lance,
- met le pare – flamme et les gants,
- attaque le feu,
- en fin de manœuvre, commande «fermez ».

3) Rôle du sous – chef

- Dépose l’injecteur à l’endroit indiqué par le sous–officier,


- Avec le servant, établissent la division mixte ou la vanne,
- Revient à l’injecteur porteur de deux (02) jerricans d’émulsifiant,
- Contrôle éventuellement l’index de la graduation si l’injecteur est en dote.
- Ferme la vanne dès que la prise d’air est terminée,
- Plonge immédiatement la canne de l’injecteur dans un bidon d’émulsifiant, dès que l’eau en
pression à la division ou à la vanne.
- Ouvre la tubulure de 65 sans ordre et ferme celle de 40,
- Assure l’alimentation en émulsifiant,
- Au commandement «fermez », retire la canne puis ferme la division.

4) Rôle du servant

- avec le sous – chef, établissent la division mixte,


- assure l’approvisionnement en jerricans d’émulsifiant, qu’il dépose près du sous–chef et
ouvre pour qu’ils soient immédiatement utilisables.
- Surveille l’établissement et double le chef.
- Vient refermer les jerricans qu’il apporte à l’engin.

5) Rôle du conducteur

- assure l’alimentation de la pompe,


- branche le raccord de 65 que lui remet le sous–chef sur l’orifice de refoulement qu’il ouvre
sans ordre à moins d’indication contraire donnée par le sous–chef.

20
LE FOURGON POMPE TONNE
I – GENERALITES

Le fourgon pompe tonne est une autopompe utilisée en particulier par les services de secours
et de lutte contre l’incendie en secteurs semi – ruraux et ruraux.
Mais il convient également très bien pour l’armement des centres de secours de secteurs
urbains, aux ressources en eau un peu réduite en raison de l’espacement des hydrants et dont les
effectifs sont limités.
Doté d’une citerne d’eau et d’une pompe entraînée par le moteur de traction de l’engin, le
fourgon pompe tonne permet, grâce au matériel qu’il transporte et à ses possibilités hydrauliques, de
mener à bien en première intervention :
- toutes les opérations d’extinction courantes mettant en œuvre jusqu’à deux (02) lances
65/18 à 300 mètres,
- les opérations de sauvetages élémentaires
Leurs citernes permettent l’alimentation immédiate d’une lance du dévidoir tournant, lui
donne également la capacité d’intervention rapide propre au premier secours, en présence d’un feu
important.
Il est en outre doté d’un équipement de protection de mousse mobile. Le fourgon pompe
tonne peut éventuellement opérer seul, même sur un feu d’une certaine importance.

II – PERSONNEL
Le personnel comprend normalement huit (08) gradés et sapeurs.
- un (01) officier ou sous–officier, chef de garde ;
- deux (02) équipes de trois (03) hommes chacune ;
- un (01) conducteur.

2.1) Emplacement du personnel « A VOS RANGS »


Au commandement « A vos rangs », le personnel se place au « Garde à vous » derrière le
véhicule, face à la direction de marche.

2.2 ) Emplacement du personnel dans le véhicule

- siège avant : chef de garde Conducteur


- siège arrière : 2° sous – chef 2ème servant.
- Banquette arrière : 1ère équipe 2ème chef.

III – MATERIEL

3.1) Equipement hydraulique 


- une citerne de 2500 + 500 litres d’eau,
- une pompe de 1.000 litres par minute (60 mètres – cubes par heure) sous 15 bars avec :
 un (01) orifice de refoulement de 100,
 un (01) orifice d’alimentation de 100,
 deux (02) orifices de refoulement de 65,
 un (01) orifice de refoulement de 40,
 cinq (05) aspiraux de 100 x 02 mètres et une crépine de 100 avec flotteur,
 une (01) longueur de 20 ou 10 mètres de tuyau d’alimentation de 110mm.
21
3.2) Dispositif générateur de mousse
- une (01) dotation de 200 + 20 litres d’émulseur en récipients portables avec :
 deux (02) injecteurs mobiles de 40 ;
 deux (02) lances à mousse de 02 mètres – cubes par minute ;
ou :
 un (01) injecteur mobile de 65 (plus un (01) mètre de tuyau 70 ;
 une (01) lance à mousse de 04 mètres – cubes par minute.

3.3 ) Matériel d’utilisation

a ) Matériel d’extinction
 un (01) dévidoir tournant armé de quatre (04) tuyaux de 20 x 20 et une (01) lance
de 20 x 02 mètres,
 deux (02) dévidoirs à bobine armés de 200 mètres de tuyaux de 70,
 200 mètres de tuyaux de 70 roulés sur eux – mêmes (dont 02 munis de lances
 200 mètres de tuyaux de 45 (dont 02 sur de lances et un muni d’un raccord de
réduction de 40 x 20),
 deux (02) lances de 65/18 à diffuseur,
 quatre (04) lances de 40/14 à diffuseur,
 une (01) lance du dévidoir tournant,
 éventuellement une (01) lance 100/25 et deux (02) ou trois (03) longueur de
tuyaux de 110 mètres,
 une (01) division de 100/03 x 65 à robinet,
 un (01) jeu de raccord de réduction (100/25 ; 65/40),
 une (01) retenue de 100,
 une coude d’alimentation de 100
 un collecteur d’alimentation de 2 x 65/100 à clapet ;
 une coude d’alimentation de 40
 une (01) pompe à main ou un (01) seau pompe,
 un (01) appareil à pulvérisateur à feu de cheminée,
 deux (02) battes à feu,

b) Matériel d’exploration
 trois (03) appareils respiratoires isolants (au moins) avec chacun une (01) batterie
de rechange,
 deux (02) commandes,
 un (01) grappin avec chaîne de commande,

c) Matériel de sauvetage
 deux (02) cordages,
 deux (02) sangles,
 une (01) gaffe,
 une (01) échelle à coulisse à deux (02) plans grand modèle,
 une (01) échelle à crochets à un plan,
 un (01) inhalateur avec quatre (04) bouteilles d’oxygène,
 un (01) insufflateur,
 une boîte électro-secours ;
 un (01) brancard pliant et un souple,
 une (01) petite bâche,
 une (01) couverture,
 une (01) trousse de secours,
 éventuellement une bouée de sauvetage,

22
d) Matériel d’éclairage

 deux (02) projecteurs portatifs,


 huit (08) lampes de poche ou torches,
 une (01) baladeuse,
 25 mètres de cables sur tambour,
 un (01) projecteur orientable avec support articulé,
 du matériel, outils et accessoires divers.

IV – MANŒUVRE

L’armement en matériel, en personnel du fourgon pompe tonne permet de réaliser les


établissements suivants :

4.1) Etablissement de la lance du dévidoir tournant et éventuellement


d’une deuxième petite lance par la première équipe.

4.2) Point d’eau à 300 mètres au plus du point d’attaque

- deux (02) grosses lances avec éventuellement deux (02) petites lances en appui, si on
dispose de division mixte (respectivement par 2ème et la 1ère équipe),

- quatre (04) petites lances jusqu’à 340 mètres division alimentée à 300 mètres par la 1ère et
2ème petite lance par la 1ère équipe, puis 3ème et 4ème petite lance par la 2ème équipe, division
alimentée successivement par la 2ème équipe,

- une (01) grosse lance et deux (02) petites lances (respectivement par la 2 ème et 1ère équipe)
plus éventuellement une (01) 3ème petite lance en appui par le 2ème servant,

- éventuellement une (01) à grande puissance de 100/25.

L’établissement de la lance et des tuyaux de 100 par la 2 ème équipe, côté point d’attaque
jusqu’au collecteur de 2 x 65 x 100 (alimentation du collecteur au moyen de deux (02)
établissements de 70 par la 1ère équipe),

4.3) Point d’attaque à plus de 300 mètres

- une (01) grosse lance (l’établissement commence par la 2ème équipe avec le 1er dévidoir et
terminé par 1ère équipe avec l’autre dévidoir).
- une (01) ou deux (02) petites lances par la 1ère équipe, sur division alimentée par la 2ème
équipe.
- une (01) ou deux (02) lance à mousse deux (02) mètres – cubes par minute,
- une (01) lance à mousse de quatre (04) mètres – cubes par minute.

23
LES ECHELLES AERIENNES

I. GENERALITES

Les échelles aériennes souvent appelées encore communément « grandes échelles » sont
employées :

- pour effectuer des sauvetages par l’extérieur, aux étages supérieures des immeubles, lorsque
l’accès à ceux-ci est impossible par les moyens d’accès normaux ;
- pour attaquer le feu en le dominant si la nature du sinistre ou la disposition des lieux justifie
ce procédé.

Les sauvetages et les établissements sont faits, en principe, par l’équipe de l’échelle.

- Les échelles aériennes peuvent également servir au cours des reconnaissances ; être utilisées
pour supporter des établissements de tuyaux, des appareils d’éclairage (fig. 1) ; sous certaines
conditions, être employées en « pont » (fig. 2) et, très exceptionnellement, comme grues.

On distingue :

 les échelles sur porteur automobile : de 18 et 24 m ;


 les échelles remorquables : de 18 m ;
 les échelles sur châssis automobile :
- échelles pivotantes manuelles de 18 m ;
- échelles pivotantes semi – automatiques : de 18 et 24 m ;
- échelles automatiques tous – terrains de 24 m ;
- échelles pivotantes automatiques : de 30 m (exceptionnellement de 45 et 60).

II. LES ECHELLES SUR PORTEUR (E.S.P) (fig 3)

Il y a deux sortes d’échelles sur porteur :


- l’échelle de 18 m (E.S.P. 18)
- l’échelle de 24 m (E.S.P. 24)

Les échelles sur porteur automobile comprennent deux éléments distincts :


 le porteur automobile ;
 l’échelle proprement dite, composée du bâti et du parc d’échelles.

NB : Toutes les manœuvres de dressage, de développement et pivotement sont manuelles.

III. L’ECHELLE REMORQUABLE DE 18 M (E.R. 18)(fig4)

Seule l’échelle de 18 m peut être remorquée par un véhicule adapté à ce mode de transport, à
bord duquel se trouvent le personnel et le matériel accessoire de mise en œuvre.
Ainsi amenée sur le lieu de l’intervention, l’échelle remorquable est manœuvrée dans les
mêmes conditions que l’échelle sur porteur.

NB : Toutes les manœuvres de dressage, de développement et pivotement sont manuelles.

24
IV. LES ECHELLES PIVOTANTES AUTOMOTRICES DE 18 M

IV.1. Echelle pivotante manuelle (E.P.M 18) (fig 5)

Elle est destinée à remplacer les échelles sur porteur ou remorquables dans les
agglomérations où la construction est de hauteur limitée et lorsque les conditions de circulation et la
configuration interne des îlots le permettent.

Elle est constituée par un châssis automobile, une carrosserie – plateau et une échelle
pivotante.

NB : Toutes les manœuvres de dressage, de développement et pivotement sont manuelles.

IV.2. Echelle pivotante semi-automatique (E.P.S.A) (fig 6)

Elle a les mêmes caractéristiques que la précédente mais est pourvue d’un dispositif de
commande électrique des manœuvres de dressage et développement (ou de développement seul).

Certaines échelles pivotantes semi-automatiques de 18 m sont pourvues d’une nacelle


d’extrémité de plans à deux places.

V. LES ECHELLES PIVOTANTES SEMI AUTOMATIQUES DE 24 M (E.P.S.A) (fig7)

Elles comportent un « parc à échelles » à quatre plans, dont le premier est fixé à un berceau
de dressage, monté sur une tourelle pivotante, elle – même placée sur un châssis automobile dont la
stabilité en cours de manœuvre est assurée par quatre vérins, disposés de part et d’autre du pont
arrière, et un dispositif de blocage des ressorts arrière.

Le mouvement de « dressage » de l’échelle et le pivotement de la tourelle sont assurés


manuellement au moyen des manivelles. Le développement et le reploiement des plans le sont au
moyen d’un moteur auxiliaire.

Cependant, les commandes automatiques sont doublées de commandes manuelles.

VI. L’Echelle Automatique tous terrains de 24 M (E.A.T.T) (fig 8)

Généralités

Cet engin est constitué par un parc d ‘échelles à 4 plans, d’une longueur développée totale de
24 mètres, sur berceau de dressage fixé, sans pivotement possible, sur un châssis de chariot élévateur
tous terrains.

Les pneus, de gros diamètre et gonflés à faible pression, permettent le franchissement aisé, et
sans risque de détérioration, des établissements de tuyaux, ainsi que la progression sur terrain non uni
(possibilité de franchissement de voies ferrées, de trottoirs, par exemple).

Toutes les commandes sont automatiques, depuis le poste de pilotage ; aussi les manœuvres
peuvent – elles être effectuées par un seul homme, gradé conducteur échelier, mais l’engin est
également pourvu de commandes manuelles, à n’utiliser qu’en cas de nécessité absolue.

25
VII. Les échelles pivotantes automatiques (E.P.A) (fig 9)

Appelées antérieurement échelles mécaniques (E.M), les E..P.A sont constitués par un parc à
échelles disposé sur un berceau de dressage fixé sur une tourelle, susceptible de pivoter sur un
châssis automobile porteur.
Tous les mouvements, ainsi que la mise d’aplomb automatique de l’échelle, dressée et
développée sur un terrain présentant une déclivité de 10 % maximum, sont commandés par des
mécanismes dont le fonctionnement est assuré, mécaniquement ou hydrauliquement par le moteur
même du véhicule.
Ces échelles sont en outre dotées de dispositifs divers de sécurité (se reporter aux notices
techniques des constructeurs).
Sur le carter des mécanismes sont disposés également trois arbres de commande permettant
d’effectuer, le cas échéant, toutes les manœuvres à bras.
Il existe des E.P.A de 30 m, dont le parc à échelles comporte quatre plans et des E.P.A DE
45 m, à cinq plans avec nacelle – ascenseur et même de 60 m.
Les E..P.A de 30 m peuvent être pourvues, à demeure soit :
- d’une lance orientale, à orifices interchangeables de 16 à 20 mm (ce dernier ne devant être
utilisé que pour un balayage vertical, en raison des effets de réaction qui seraient dangereux
latéralement).
- d’une plate – forme supérieure, susceptible de recevoir 2 occupants et d’où les manœuvres
peuvent être commandées directement. La plate – forme peut être, éventuellement, pourvue elle –
même d’une lance orientale en site et azimut, à orifices interchangeables de 16 à 20 mm, avec, en
plus, une prise de 20, permettant de brancher une longueur de 2 m de tuyau de 25, susceptible
d’être prolongée elle – même au moyen de 2 tuyaux de 25 x 20 m roulés en double (pénétration
dans un appartement, par une fenêtre, avec une lance de 20/7 ou 8).
La plate–forme, directement accessible depuis le parc d’échelles et une façade d’immeuble,
permet des sauvetages en continu ou discontinu (dans ce dernier cas les personnes sont amenées
directement au sol en reployant et abaissant le parc).
Les commandes de la plate – forme sont du type « homme mort » et, par mesure de sécurité,
une commande placée au poste de la tourelle permet de prendre, à tout moment, la priorité de
manœuvre à partir de ce dernier.
Le poids total des E.P.A est de l’ordre de 11 à 13 tonnes.

Personnel
L’équipage des E.P.A se compose de quatre hommes :
- un chef de voiture, gradé conducteur et échelier confirmé ;
- une équipe de manœuvre : chef, sous chef, servant.
Le personnel se place comme suit :
- Au commandement « A vos rangs ! » donné par le chef, le personnel de l’échelle se place à
deux pas derrière la voiture, dans l’ordre suivant :
- file de gauche : chef, à un pas servant
- file de droite : conducteur, à un pas sous – chef.
- Au commandement « Montez ! », le personnel prend place selon le type de véhicule ; en
principe :
- chef et conducteur à l’avant ;
- sous–chef et servant sur les sièges arrières (sous – chef à droite dans le sens de
la marche).

26
7.1. Matériel

Les matériels accessoires dont sont dotés les E .P.S.A. et les E.P.A. sont identiques à ceux des
E.S.P à l’exception des E.P.A. à plate–forme supérieure (qui sont dotées, en plus, d’une lance de
20/7 ou 8 avec une longueur de 2 mètres et 2 tuyaux de 20 m de 25 mm).

 Matériels d’extinction :

- 2 tuyaux de 70 x 40 m ;
- 4 tuyaux de 70 x 20 m ;
- 4 tuyaux de 45 x 20 m ;
- 1 lance de 65/18 ;
- 2 lances de 40/14 ;
- 1 division 65/2 x 40 à robinets ;
- 1 vanne à purgeur de 65 avec une longueur de 1 m environ de tuyau de 70, (munie à
chaque extrémité d’un demi – raccord symétrique pour branchement éventuel sur une
division mixte ou de 100/65) ;
- 1 (une) retenue de 100/2 x 65 ;
- 1 (une) clé de barrage ;
- 1 étrangleur ;
- 2 obturateurs de 70 ;
- 1 extincteur type transport, de moyenne capacité ;
- 1 extincteur de cabine, type transport, soit de 2 kg à CO2, soit de 4 kg à poudre.

 Matériels de sauvetage :

- 1 échelle à crochets à un plan, fixée par une courroie sur le 3ème plan de l’échelle ;
- 2 commandes (sur tambour ou en sac) ;
- 2 cordages ;
- 2 sangles de sauvetage ;
- 1 appareil respiratoire isolant.

 Matériels divers :

- 5 dispositifs d’amarre pour tuyaux (colliers, crochets,…) ;


- 3 courroies d’amarre ;
- 2 dispositifs de franchissement de tuyaux ;
- 2 fiches de haubanage ;
- 3 cordelettes d’amarre ;
- 1 hache ;
- 1 hachette avec gaine ;
- 1 grande pince ;
- 1 petite pince ;
- 1 masse ;
- 1 pioche ;
- 1 pelle ;
- 1 bâche de 3 x 4 m ;
- 1 projecteur portatif.

27
MANŒUVRES
Monter
L’échelle étant développée, au commandement « Montez » :
- regarder l’échelon qu’il va saisir en gardant la tête légèrement relevée ;
- prendre la position de départ, pied gauche sur le premier échelon, main droite sur l’échelon à
hauteur des yeux ;
- effectuer l’ascension les bras tendus à l’écartement des épaules, les mains saisissant les
échelons, la paume des mains vers le sol, (saisir les armatures au lieu des échelons si
l’échelle est fortement abaissée), les pieds peu engagés, talons levés ;
- monter sur l’échelle en déplaçant en même temps le pied gauche et la main droite, puis le
pied droit et la main gauche ;
- continuer ce mouvement sans saccade.
Prendre position sur l’échelle et s’amarrer (fig 11)
- Passer une jambe entre deux échelons pour saisir, avec le talon engagé en arrière, l’échelon
inférieur à celui sur lequel repose la cuisse.
- Descendre ensuite l’autre pied d’un échelon puis s’amarrer.
- Passer, étant en position sur l’échelle, le brin libre de la cordelette autour de l’échelon et
fixer le mousqueton à l’anneau du ceinturon.

Descendre
Au commandement « DESCENDEZ », le sapeur descend en appliquant les mêmes
principes qu’à la montée.

- Détacher le mousqueton de l’anneau du ceinturon d’incendie.


- Libérer la cordelette de l’échelon.
- Saisir à deux mains l’échelon qui se trouve à hauteur de la tête.
- Remonter d’un échelon le pied non engagé.
- Dégager l’autre jambe.
- Descendre.
Se croiser sur l’échelle (fig 12)

Le croisement de deux sapeurs sur une échelle s’effectue de la manière suivante :

LE SAPEUR MONTANT DOIT : LE SAPEUR DESCENDANT DOIT :

- MONTER suivant les principes précédents. - DESCENDRE suivant les principes


précédents.
- S’ARRETER et S’EFFACER latéralement, à
droite ou à gauche, pour laisser passer le
sapeur descendant :

Pour s’effacer, le sapeur place, côté choisi, la


main et le pied en extrémité d’échelon. Il pivote
sur le pied, appuie le dos et la jambe contre
l’armature, bras opposé tendu horizontalement.

- PREVENIR le sapeur descendant par une


légère tape sur la cheville lorsqu’il arrive à
deux échelons de sa main et en disant
- SERRER le côté libre pour effectuer le
« ATTENTION ».
croisement dès qu’il est prévenu.

28
Sauvetage et mise en sécurité

Personne valide (fig 13)

Une personne valide descend librement.


Si elle a besoin d’aide, un sapeur :
- la précède,
- la rassure pour lui donner confiance.
Il saisit les extrémités des échelons (ou, de préférence, l’armature des plans) de façon à
pouvoir, en cas de défaillance de la personne assistée, la retenir entre son corps et l’échelle.

Personne inerte ou invalide


Une personne inerte ou invalide doit être descendue au moyen du harnais(fig 14).

Présentation du lot de sauvetage et de protection contre les chutes (s’équiper du harnais)


Respecter le sanglage comme indiqué à la figure 15.

Prolongement par l’échelle à crochets


Quand une échelle aérienne développée et appuyée ne permet pas d’atteindre les personnes
en danger, l’échelle à crochets peut être utilisée pour la prolonger.
Le sous – chef monte à son tour en portant l’échelle à crochets, tête engagée entre les deux
entretoises, crochets sur la poitrine (le servant aide le sous –chef pour la montée des premiers
échelons) ; il passe l’échelle à crochets au chef qui l’élève et l’accroche.
Le chef, le sous – chef et les équipes désignées montent jusqu’au point à atteindre.
Le servant et le personnel restés au sol se conforment aux prescriptions relatives aux
sauvetages des personnes.
Quand l’échelle à crochets a été utilisée pour l’ascension, elle doit autant que possible, ne
pas l’être pour la descente.
La manœuvre de l’échelle à crochets sur les échelles aériennes exige de la part des sapeurs
des qualités particulières de vigueur, d’adresse et de prudence.
A l’instruction, l’échelle à cochets est maintenue par l’entretoise supérieure au moyen d’une
commande que tient un auxiliaire placé au-dessus du point à atteindre.
Les établissements
Sur une échelle aérienne, on peut établir :
- une grosse lance ;
- une ou deux petites lances, à deux niveaux différents.
L’échelle ayant été mise en place :
 Le personnel de l’échelle établit une grosse lance, une ou deux petites lances sur l’échelle et
jusqu’à la vanne – purgeur, ou une division.
 La vanne – purgeur, ou la division, est alimentée, en principe, par une autre équipe,
éventuellement par le personnel de l’échelle qui utilise le matériel disponible.
Dans tous les cas, le servant de l’échelle branche la vanne – purgeur, robinet fermé sur
l’établissement. (Toutefois la vanne peut être ouverte à priori si une division est alimentée au -
delà, au moyen d’un tuyau de 70 x 20 m par exemple, dans le cas de l’établissement de petites
lances).
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Etablissement de grosses et petites lances
Le chef de garde ayant précisé l’objectif, la nature de la lance à utiliser, les modalités
d’alimentation, le chef de voiture commande : « point d’attaque tels endroits, une ou deux petites
lances (ou une grosse lance), établissez ! »
Le chef fixe la lance sur le tuyau, complète le serrage du raccord avec sa tricoise, place le
tuyau sur une épaule, la lance sur le dos, le tuyau et la lance étant maintenus par le ceinturon
d’incendie ou une courroie d’amarre, se munit d’un collier d’amarrage.
Il monte ensuite avec le tuyau entre les jambes, aidé par le sous–chef.
B) Grosse lance
Ayant atteint l’emplacement de manœuvre, le chef prend position sur l’échelle. Il libère
ensuite le tuyau et la lance de son ceinturon (ou de la courroie d’amarre) et s’amarre.
Il passe la lance, robinet ouvert, entre deux échelons, à hauteur de sa poitrine, après avoir
glissé le tuyau dans le collier d’amarrage qu’il fixe sur l’échelon, le raccord de la lance dépassant ce
collier d’une vingtaine de centimètres.
Il écarte le tuyau à 1 m environ de l’échelle de façon à supprimer le pli à l’arrivée de l’eau.
Il commande « Ouvrez ! » dès qu’il est prêt.
Simultanément, le sous – chef place un crochet ou collier d’amarre à dix échelons environ
au-dessous de la lance et un deuxième à mi – distance environ entre ce dernier et le sol, puis
transmet au servant l’ordre d’ouvrir.
A la vanne–purgeur, le servant ouvre dès qu’il en reçoit l’ordre du sous–chef, après s’être
assuré que l’excédent éventuel de tuyau, au sol, est bien disposé dans l’axe de l’échelle.
Remarques importantes :
- le moteur de l’échelle doit être arrêté avant que le personnel ne s’engage sur les plans.
- Il est interdit au porte – lance de manœuvrer dans le plan horizontal autrement que droit
devant lui ; ce qui oblige le chef d’une échelle sur porteur à apporter le maximum de
précision dans la mise en place de son agrès. Pour une échelle automatique, les
déplacements latéraux sont obtenus par pivotement de l’échelle au moyen de la manivelle.
C) Petites lances
La première petite lance est établie par le chef de l’échelle, la deuxième par le sous-chef, sur
division alimentée au pied de l’échelle, directement par une autre équipe ou, au moyen de la
vanne de pied d’échelle et d’un tuyau 70 x 20 m de l’échelle, par le servant.
L’amarrage des tuyaux dans l’axe de l’échelle est assuré par servant, responsable en outre de
la manœuvre de la division et, le cas échéant de la vanne purgeur, qu’il ouvre dès qu’il en reçoit
l’ordre.
Les échelles doivent dans tous les cas être haubanées, la traction verticale réduite au
maximum (haubans assez lâches). (Voir fig 16)

D) Fin de manœuvre
Au commandement « Démontez ! » donné par le directeur des secours ou le chef de secteur,
le chef commande « Fermez ! » 
Le servant arrête l’eau et opère la vidange des tuyaux, au moyen de la vanne purgeur. Les
établissements sont ramenés à terre par les porte-lance qui prennent les dispositions inverses de
celles de la montée, aidés par le servant.

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LES MOTOPOMPES D’EPUISEMENT
I – DEFINITION :

Les motopompes d’épuisement sont des engins comportant essentiellement une pompe, avec
dispositif d’amorçage, accouplée à un moteur.

Elles sont conçues pour être mise en aspiration directe dans les caves, les sous-sols et
excavations diverses inondés, en fournissant des débits importants (jusqu’à 1000 litres / minute)
sous faible pression ( 04 bars).

Il existe divers modèles de MPE, on se reportera, pour chacun, à la notice du constructeur.

Cependant, un effort de normalisation a permis d’en définir les types suivants :


 Les M.P.E.T.
 Les M.P.E.P.
 Les M.P.E.P.L.

II – DIFFERENTS TYPES DE MOTOPOMPES :

1 – LES MOTOPOMPES D’EPUISEMENT TRACTABLE ( TYPE LOURD ) :

EQUIPEMENT HYDRAULIQUE :
 Une pompe de 1000 l / mn, sous 04 bars avec :
 01 OA de 100 mm
 02 OR de 100 mm
 04 aspiraux de 100mm x 02 m, avec filtre et crépine plus
flotteur

2 – LES MOTOPOMPES D’EPUISEMENT POTABLES :( TYPE MOYEN ) :

EQUIPEMENT HYDRAULIQUE :
 Une pompe de 750 l / mn, sous 03 bars avec :
 01 OA de 65 mm
 01 OR de 65 mm
 04 aspiraux de 45 mm x 02 m, avec filtre et crépine plus
flotteur

2 – LES MOTOPOMPES D’EPUISEMENT POTABLES LEGERES : ( TYPE LEGER ) :

EQUIPEMENT HYDRAULIQUE :
 Une pompe de 250 l / mn, sous 03 bars avec :
 01 OA de 65 mm
 01 OR de 40 mm
 04 aspiraux de 65 mm x 02 m, avec filtre et crépine plus
flotteur

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