La rédaction de la synthèse

I- L’Introduction

Il faut Commencer par une phrase d’accroche qui éveille l’intérêt du lecteur. Cette phrase doit
être en rapport avec le dossier. Mais il faut éviter des formules telles que « Depuis la nuit des temps…
Depuis toujours… A l’heure actuelle… ».

Ensuite, il est obligatoire de présenter le thème et les documents. Pour ces derniers, on indique
l’auteur, le support (titre du roman, de la revue, photographie…) la date, la tonalité et surtout, le contenu.
Pour présenter les documents, on n’est pas obligé de conserver l’ordre du dossier ; on peut aussi les
regrouper par thèmes, par genres, par points de vue…

Enfin, il faut annoncer le plan. Il est essentiel de rester clair et susciter la curiosité du lecteur.
On peut commencer par une phrase affirmative, puis continuer par une phrase interro-négative. Exemple
: Certes, dans un premier temps nous … mais les documents proposés ne montrent-ils pas aussi que…

II- Le Développement

Il s’agit de confronter les documents en un développement qui comprend de deux à quatre

parties. Les parties ne doivent pas être trop disproportionnées. Les différentes parties doivent traiter tous
les documents à la fois : on ne traite pas les documents par parties (la 1ère partie présente un tel document,
la 2ème l’autre, la 3ème le suivant…). Un document n’est donc jamais traité tout seul dans une partie.

Chaque partie contient deux ou trois paragraphes. Au début de chaque paragraphe, on présente
l’idée développée, puis on se réfère très précisément aux différents documents qui doivent étayer l’idée
annoncée dans la première phrase. Enfin, on termine le paragraphe par une courte phrase de bilan, de
telle façon que rien qu’en lisant la 1ère et la dernière phrase des paragraphes on puisse suivre la
progression de la pensée.

Il faut se référer constamment aux documents de façon précise. Un document est signalé de
diverses façons : par le nom de son auteur, par la spécialité de celui-ci (le poète, l’essayiste,
l’humoriste…), sa nature (le roman, la photographie…), son titre. On peut introduire les références de
diverses façons : selon X…, d’après Y…, si l’on en croit Z, l’auteur affirme, soutient, corrobore… Les
points de vue divergent, convergent, se complètent, etc.
 III- La Conclusion

a) la conclusion objective : elle établit le bilan objectif de la synthèse, sans reprendre le plan. On insiste,
brièvement, sur les différentes positions des auteurs : l’accord, le désaccord, l’incertitude des documents
à propos du problème posé.

b) La conclusion personnelle : on donne son avis personnel sur le sujet ou sur un aspect du sujet, sur
tel ou tel document. On peut proposer son point de vue en l’illustrant par un ou deux exemples.

IV- La méthode

1. Lisez l’intitulé du sujet

2. Lisez les différents documents
3. Réalisez un tableau synthétique de l’ensemble du dossier
4. définissez un plan. Il existe différents types de plan :
a. Le plan thèse, antithèse, synthèse.
b. Le plan explicatif : présentation des faits, leurs causes, leurs conséquences, les solutions. C’est
le plan qui revient le plus souvent.
c. Le plan historique (chronologique) ; mais il est difficile de l’utiliser dans le cadre d’une
synthèse.
5. Les titres du plan deviennent des phrases introductives pour chacune des grandes parties. Il est donc
interdit d’employer des titres. Il faut séparer les différentes parties par une transition.
7. relisez votre travail

Exemple : les deux textes sur le mythe.

Texte1 : Aspect du mythe
Texte2 : Entretien avec Roger-Pol Droit

Idées Générales
Texte1 La survivance du
mythe sous différents
aspects
La pensée mythique est
au service de la science
Texte2
Le Tableau synthétique
Idées Principales
Le mythe relève du sacré
Le mythe est un mode de
pensée
Les sociétés modernes
construisent leurs propres
mythes
La pensée mythique a
ressurgi grâce à la science
Les savants créent des
mythes pour mieux
appréhender certaines
découvertes scientifiques
Selon certains
scientifiques, certaines
réalités ne peuvent être
approchées qu’en utilisant
un autre langage
Idées Secondaires
La création d’Adam pour les
chrétiens
Pour les sociétés « primitives et
archaïques : le mythe reflète la
vérité absolue
Il représente le lien entre le monde
des hommes et le monde sacré
Il reflète la réalité
Il est considéré comme une
représentation de la pensée
collective
Il n’est pas exclusif aux sociétés
archaïques
Ex : la fonction du drapeau national
Le monde moderne et le monde
archaïque se ressemblent au niveau
des pratiques sociales
La présence d’une pensée
personnelle est le seul facteur qui
différencie la société moderne de la
société archaïque
Le monde décrit par la science est
incompréhensible
Il existe, actuellement, un grand
fossé entre les équations
scientifiques et la perception qu’ont
les hommes du monde
La pensée mythique permet à
l’Homme ordinaire de comprendre
la réalité scientifique
Le mythe simplifie la
compréhension de certains
paradoxes scientifiques pour les
gens et parfois pour les savants eux-
mêmes.
Le langage de la raison est
incapable d’approcher le monde
quantique
Le langage de l’art ou de la
psychologie peut remplir cette tâche
Problématique : Le mythe représente, pour les gens ordinaires et pour certains savants, une
interprétation simplifiée d’une réalité complexe et d’une vérité absolue. Comment les deux auteurs
justifient-ils ce constat ?

Plan :

Introduction

I- Le mythe comme un mode de pensée

1- Le mythe et le sacré
2- Le mythe et la pensée
a- Collective
b- Scientifique
II- Le mythe et le monde
1- Le mythe et le temps
2- Le mythe et l’espace
3- Le mythe dans le monde actuel

Conclusion