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Principe
La corrosion désigne le phénomène de dégradation de l’état d’un matériau, notamment par une pollution environnementale chimique et/ou
biologique.
Dans le cadre de la prévention de la corrosion de bétons par exposition aux sulfates, quatre solutions principales existent :
Description
1. Description du phénomène
La corrosion désigne le phénomène de dégradation de l’état d’un matériau, notamment par une pollution environnementale chimique et/ou
biologique. Dans le cas des bétons, la corrosion désigne la dégradation du béton mais elle peut aussi désigner celle des matériaux intégrés
au béton lorsqu’il est armé ou fibré (notamment par des fibres métalliques).
La corrosion des bétons est la conséquence de nombreux mécanismes parmi lesquels notamment :
La norme NF EN 206+A1 (remplaçant la norme NF EN 206-1) dé nit des classes d'agressivité de solutions et de sols vis-à-vis des bétons
D’expositions courantes :
X0 : Pas d’agression,
XC : Agression par Carbonatation,
XF : Agression par le Froid,
D’expositions particulières :
XS : Agression par des Sels marins,
XD : Agression par des sels Divers,
XA : Agression par des Attaques chimiques (Type d'agression qui concerne plus particulièrement le domaine des Sites et
Sols Pollués).
Certains sols contenant du gypse ou de la pyrite sont susceptibles de relarguer des ions SO42- par dissolution dans l’eau les traversant. Les
ions sulfates contenus dans l’eau de mer ou dans des eaux chargées en sulfates (par dissolution du gypse contenu dans les sols ou suite à
une pollution des eaux souterraines par des sulfates) peuvent provoquer le gon ement du béton puis la ssuration et l'éclatement super ciel
du béton, en raison de la formation de gypse (CaSO4.2H2O) puis d’ettringite (3CaO.Al2O3.3CaOSO3.32H2O).
Les ions sulfates réagissent avec le ciment (portlandite) pour former un gypse secondaire et des hydroxydes alcalins selon les réactions :
Ce gypse secondaire peut ensuite réagir avec les aluminates (CaO.Al2O3.6H2O) présents dans la pâte de ciment pour former l’ettringite :
Le tableau ci-dessous est issu de la norme classant l’agressivité des sols (agressivité chimique) en contact avec le béton selon les
concentrations en sulfates présentes dans les sols et les eaux.
Moyennement
Environnement Faiblement agressif Fortement agressif
agressif
Entre 3 000 et 6
SO42- (mg/L) Entre 200 et 600 Entre 600 et 3 000
000
Gaz carbonique
Entre 15 et 40 Entre 40 et 100 Supérieure à 100
(mg/L)
Entre 1 000 et 3
Magnésium (mg/L) Supérieure à 3 000
000
Valeurs limites pour les classes d’exposition aux attaques chimiques dans les eaux
(norme NF EN 206-1).
2. Solutions envisageables
Il est rarement possible de supprimer la source d’ions sulfates (naturellement présents dans les sols, les eaux ou l’atmosphère).
Soit un revêtement semi-épais à comportement élastoplastique. Ce comportement permet au revêtement de revenir à son
état initial tant que l’étirement subi ne dépasse une valeur maximale d’étirement (comportement élastique). Si l’étirement
augmente et dépasse cette valeur, la déformation est irréversible et le matériau ne pourra plus revenir à son état initial
(comportement plastique),
Soit un revêtement ou équipement (par exemple pieux tubés) épais (plastique ou métallique. Dans ce dernier cas, l’épaisseur
pourra être calculée en fonction de la durée de vie recherchée et de la vitesse de corrosion du métal).
Soit de produits hydrophobes. Cela consiste à introduire dans les pores du béton, un produit qui empêche l’adsorption et la
pénétration de l’eau par capillarité,
Soit de minéralisateurs obturateurs de capillaires. Ils sont mélangés au béton à l’état liquide et vont diminuer la taille des pores
du ciment durci,
Soit d’inhibiteurs de corrosion. Introduits par imprégnation du béton durci, les inhibiteurs de corrosion ralentissent la vitesse de
corrosion des armatures,
En complément des solutions présentées dans le paragraphe précédent, il peut être envisagé les solutions suivantes :
Actualisation en date du 27/05/2020 2/3
c. Modifier le béton
Des ciments spéciaux, plus résistants aux sulfates, peuvent être utilisés en remplaçant une partie du ciment par des cendres ou des poudres
de résidus de combustion.
Il peut également être envisagé de créer une couche de béton sacri cielle à l’extérieur de la paroi. L’épaisseur de cette couche devra être
suffisante pour assurer une protection tout au long de la vie du bâtiment.
Recommandations post-installation
Revêtements :
Contrôler :
Dimensionnement
Références
1. Bibliographie
BRGM (Août 2014)
Guide relatif aux mesures constructives utilisables dans le domaine des SSP
Leprond H., Lion F., Colombano S. avec la collaboration de Windholtz J.(2014)
Rapport final BRGM/RP-63675-FR,172p., 26 fig., 19 tabl., 5 ann.
http://ssp-infoterre.brgm.fr/guide-relatif-aux-mesures-constructives
http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-63675-FR.pdf