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Considéré comme le chef de file du courant naturaliste, un mouvement litteraire qui

prolonge le réalisme et qui s'attache à peindre le quotidien et les vices des classes sociales en
s'appuyant sur un travail minutieux de documentation, Emile Zola est un écrivain et
journaliste du 19ème siècle, dont l'œuvre principale, « Les Rougon-Macquart », retrace
en vingt tomes l'histoire d'une sous le Second Empire.
Publié en 1871, « La fortune des Rougon » est le premier volume de la fresque familiale.
Dans ce roman, Zola retrace les jours qui ont suivis le coup d'état du 1851 à travers
l'évolution de la famille des Rougon dont les membres tentent de profiter situation pour
prendre le pouvoir politique dans la ville de Plassans.
L'extrait que nous allons etudier correspond au chapitre 2, dans lequel zola dresse un
portrait d’adelaide fouque, une femme qui vit en marge de la societe. Cette dernière
entretient une relation avec Macquart.

COMMENT ZOLA PRÉSENTE IL LA MARGINALITÉ D’ADELAIDE EN L’OPPOSANT AU


REGARD DE LA SOCIÉTÉ ?

En devenant femme, Adélaïde était restée la grande fille étrange qui passait à quinze ans pour une sauvage ;
non pas qu’elle fût folle, ainsi que le prétendaient les gens du faubourg, mais il y avait en elle un manque
d’équilibre entre le sang et les nerfs, une sorte de détraquement du cerveau et du cœur, qui la faisait vivre en
dehors de la vie ordinaire, autrement que tout le monde. Elle était certainement très-naturelle, très-logique avec
elle-même ; seulement sa logique devenait de la pure démence aux yeux des voisins. Elle semblait vouloir
s’afficher, chercher méchamment à ce que tout, chez elle, allât de mal en pis, lorsqu’elle obéissait avec une
grande naïveté aux seules poussées de son tempérament.

Dès ses premières couches, elle fut sujette à des crises nerveuses qui la jetaient dans des convulsions terribles.
Ces crises revenaient périodiquement tous les deux ou trois mois. Les médecins qui furent consultés,
répondirent qu’il n’y avait rien à faire, que l’âge calmerait ces accès. On la mit seulement au régime des viandes
saignantes et du vin de quinquina. Ces secousses répétées achevèrent de la détraquer. Elle vécut au jour le jour,
comme une enfant, comme une bête caressante qui cède à ses instincts. Quand Macquart était en tournée, elle
passait ses journées, oisive, songeuse, ne s’occupant de ses enfants que pour les embrasser et jouer avec eux.
Puis, dès le retour de son amant, elle disparaissait.

Derrière la masure de Macquart, il y avait une petite cour qu’une muraille séparait du terrain des Fouque. Un
matin, les voisins furent très-surpris en voyant cette muraille percée d’une porte, qui la veille au soir n’était pas là.
En une heure, le faubourg entier défila aux fenêtres voisines. Les amants avaient dû travailler toute la nuit pour
creuser l’ouverture et pour poser la porte. Maintenant, ils pouvaient aller librement de l’un chez l’autre. Le
scandale recommença ; on fut moins doux pour Adélaïde, qui décidément était la honte du faubourg ; cette porte,
cet aveu tranquille et brutal de vie commune lui fut plus violemment reproché que ses deux enfants. « On sauve
au moins les apparences, » disaient les femmes les plus tolérantes. Adélaïde ignorait ce qu’on appelle « sauver
les apparences ; » elle était très-heureuse, très-fière de sa porte ; elle avait aidé Macquart à arracher les pierres
du mur, elle lui avait même gâché du plâtre pour que la besogne allât plus vite ; aussi vint-elle, le lendemain,
avec une joie d’enfant, regarder son œuvre, en plein jour, ce qui parut le comble du dévergondage à trois
commères, qui l’aperçurent, contemplant la maçonnerie encore fraîche. Dès lors, à chaque apparition de
Macquart, on pensa, en ne voyant plus la jeune femme, qu’elle allait vivre avec lui dans la masure de l’impasse
Saint-Mittre.

1) portrait d'adélaïde fouque

Le premier mouvement commence par une antithèse entre les termes “ femme et fille” ainsi
que “ devenant “ et “etait restée “ , qui souligne que la femme a vielli en age, mais est
physiquement restée une adolescente. Ainsi, elle apparaît directement d’apparence bizarre,
unordinarité d’autant plus appuyée par l’utilisation de l’adjectif “ étrange “

La description continue avec le groupe nominal “ grande fille “, qui décrit un physique
toujours si peu ingrat.

Cette stagnation à l'âge de l' enfant est aussi mentale. En effet , avec l’animalisation par l’adj
“ sauvage “ on comprend que la femme n’a pas ete eduqé comme le reste de la societe,
d’ou leur appriori selon lequel adelaine est folle.

Mais le narrateur vient s’opposer à ce jugement, et corrige leur propos avec l’epanorthose ‘“
non pas “, que l’on peut interpreter comme une prolepse car nous savons que la femme
sera bien folle, mais suelement apres la mort de son petit fils.

Le complément du nom “ du faubourg” souligne l’exclusion géographique d'adelaide qui vit


dans un espace reculé du reste de la société ( au cimetière ), tandis que les adj mélioratifs “
naturelle “ “ logique “ d’autant plus appuyé par l’adverbe très soulignent son exclusion au
niveau de son opinion, car elle ne se considere pas de la même façon que les autres.

Un contraste est ainsi crée entre l’idee que se fait le bourg d’elle, et l’opinion que la femme
possede d’elle meme. Seule contre tous, comme rappelé par le pronom réfléchi “ elle même
“ et possessif “ sa “ , adelaide ne se rend pas compte de sa marginalité.

Si zola nie la folie de son personnage, il apporte aussi une explication scientifique du
tempérament d'adélaïde, conformément aux valeurs naturalistes avec le cl du corps “ sang “
“ nerf “

metonymie, cherchent pas à comprendre

"Aux yeux des voisins “ , montre l’importance que porte la société aux apparences, ce qui
peut susciter l’indignation du lecteur et le placer du côté d'adélaide.

C’est ce que tente de faire zolA avec l’utilisation du verbe “ obeissait “, puis de l’adjectfif “
sujette “ qui soulgine que la femme n’est pas maitre de son comportement ni de son
physique, ainsi elle est presentée en victime : victime des nromes de la soceite, victime de
sa condition physique, dont le narrateur souligne l’horreur avec “ terribles “
Zola fait de nouveau reference à l’enfance avec l’adjectif «  grande é qui fait echo au gn «  Grande
fill e «  —> tant que pour le physique que pour le caractere elle ressmeble à une adolescente qui ne
serait pas faire preuve de retenue, de maniere ingenue. Cette repetion appuie le decalage entre les
attentes et son comportement

De plus, il tente de normaliser adelaide avec l’adverbe “ périodiquement", l’utilisation de


l’imparfait d’habitude “ revenaient “ et le nom “ poussées “ car ces derniers prouvent que ce
n’est pas tout le cas , que comme tout être humain elle est sujette à des hauts et des bas.
hormonale
Il donne par la suite plusieurs explications à ses poussées. La première étant son symbolique
car elle va
tempérament, c'est à dire que son milieu de vie et ses gènes sont à l’origine de ses actions, enfanter
puis une cause hormonale avec “ des ses premieres couches “ une lignee
qui va se
transmettre
Les comparaisons “ comme une bête “ et “ comme un enfant “ , formant une gradation, de
generation
montre implicitement la progression de la folie d'adélaïde, progressivement éloignée des en
geneariton
hommes, et du monde.
Le premier mouvement se termine donc de la même façon qu’il avait commencé : en
évoquant le côté animal et enfantin d’adelaide

2) ème mouvement : RELATION ADELAIDE ET MACQUART

Ce second mouvement commence par une négation restrictive “ ne s'occupant que “ :qui
montre qu’adelaide échoue son rôle de mère, délaissant ses enfants.

Ses journées sont donc marquées non pas par sa vie de famille, ni par des projets
personnels, mais par l’attente de son amant , dans la prop “ quand macquart était en
tournée “.

Adelaide est déconnectée de la réalité, elle vit dans une bulle d'où l'utilisation des adj “
oisive “ “ songeuse “. Cette bulle est devenue réelle car le terme “ la muraille “ montre
qu’adelaide est séparée de la “petite cour “, elle vit recluse.

De plus, son lieu de vie “ la masure “, est un terme péjoratif, délabré ainsi propice à la
marginalité.

Les deux amants entreprennent une action qui permet d’officialiser leur relation : la
construction d’une porte. Celle-ci devient donc symbolique.
De plus, Zola met en avant la rapidité de cette construction par le marqueur temporel “ un
commmere
matin “ , rapidité à l’image de la propagation des rumeurs dans le faubourg : d’une heure.

Pour les voisins, cette porte marque une étape dans leur relation , comme le montre plus
aucun
l'indicateur temporel “ maintenant “ ( date marquante ), ce qui leur donne une raison en plus obstacle
de les détester.

Mais en réalité, la porte ne change rien à leur relation, il s’agit d’un détail. Si l’adverbe “
librement “ marque la réciprocité , et accentue la liberté du couple, il paraît aussi excessif
car rien ne les empêchait de passer par la porte d'entrée.

Le terme “ scandale “ , “ honte du faubourg “ sont des hyperboles. En effet, les voisins
exagèrent et jugent le comportement d’adelaide mais ils ne devraient pas se le permettre.
→ En outre, ils se focalisent sur adelaide alors que macquart est tout aussi coupable.
Cela met en evidence le statut d’une femme et des meres à l’epoque, d’autant plus si
elles etaient destinées à se marier avec quelq’un de riche ( comme adelaide )

Ensuite, l'antithèse entre “tranquille “ et “brutal “ souligne l'opposition entre les points de vue
des gens et de ceux des amants , pour eux c’est quelque chose de normal.

D’autant plus que l’absurdité du raisonnement des gens du faubourg et mise en avant avec
la comparaison avec ses deux enfants : selon eux la porte est plus choquante que
l’abandon de ses enfants.

Le champ lexical de la vue “ regarder “ “ parut “ montre de nouveau l’importance que porte
cette societe aux apparences , terme d’ailleurs repete plusieurs fois, d’où se degage donc
un effet satirique, celui de devoiler l’hypocrisie et le ridicule des normes

: ainsi par effet de miroir adelaide et macquart apparaissent plus francs.

De plus, le verbe “ ignorait “ prouve que adélaïde n’a pas été pervertie par la société, et
c’est pour ça qu'elle ne comprend pas leurs regles absurdes.

on « pensa é et gache et aide = la narrateur omniscient sait que adalaide a participé mais
est ce vriament l’actrvie princnipale, ou cela repose t il seulemetn sur la vision de la
societe
Dans cette fin d’extrait :
● l’innocence d’adelaide et re mise en avant par l’adverbe tres devant les adj “
heurese “ et “ fiere “,
● sa culpabilité aux yeux des gens du faubourg par le verbe d’action “ aidé “ et “
gaché “ associé au pornom personnel “ elle “ , comme si elle avait agit seule

Dans cet extrait, Zola fait le portrait d’un personnage marginal et incompris de la
société, celui de l’aïeule des Rougon-Macquart, Adélaïde Fouque.
Son étrangeté physique et morale est perçue comme étant de la folie, alors qu’elle n’a
pas encore développée sa névrose à ce stade du récit.
Elle n’a pas conscience de sa marginalité qui lui est attribuée par le reste de la société en
raison de sa relation avec Macquart qui enfreint les convenances de l’époque.

Ce couple de marginaux n’est pas sans rappeler un autre couple issu des romans zoliens :
celui de Thérèse et de Laurent dans Thèrèse Raquin. Comme avec Adélaïde, Zola
entreprend une démarche scientifique pour expliquer les causes de leur folie meurtrière

opposition entre «  heureuse, fiere «  + «  joie d’enfant «  et hyperbole «  comple du devergondage


«  = reflette la reaction disproportionnee de la part des voisin et la joie d’adelaide qui comme
une enfant ne pense pas au repercussions et enjeux de ses actions

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