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Dans les articles de suivi de maladie chronique avec des scanners répétés, il faut indiquer la dose en

mSv (car on s’intéresse au risque pour le patient)


Le scanner a un fonctionnement similaire à la radiologie conventionnelle, à la différence près que le
tube et le détecteur tournent autour du patient (= distribution circulaire de la dose autour du
patient)

Radiologie conventionnelle  : gradient de dose de l’entrée à la profondeur du patient car l’exposition


varie avec le carré de la distance

Scanner  : dose très élevée à l'entrée du patient (= à sa périphérie) puis atténuation en profondeur 
pas toujours vrai en fonction de la corpulence du patient  ; des mesures que l'on va faire  ; des
différents types de fantômes qu'on va utiliser
Le CTDI ou IDSV est une dose mesurée qui ne traduit pas un risque pour le patient, contrairement au
PDL
On met le crayon de la chambre d’ionisation dans les trous des fantômes
L’idéal serait d’avoir une dose distribuée de manière parfaitement limitée à la coupe (=
rectangulaire). Or dans la réalité il y a toujours un peu d’irradiation dans les tissus adjacents

Profil de dose variable par rapport à l'éloignement de la source  :

- Idéalement = profil de dose parfaitement rectangulaire


- Chambre d’ionisation dans l’air (à distance du fantôme mais proche de la source de RX) =
distribution de dose plus élevée et profil presque rectangulaire (car proche de la source de
RX)
- Périphérie du fantôme : diminution de la dose car on s’éloigne du tube à RX et profil de
coupe moins rectangulaire
- Centre du fantôme : diminution considérable de la dose et profil de dose complètement
déformé
 Si on fait la somme de tous ces profils de dose, on est loin d’un résultat rectangulaire =
irradiation sur les coupes adjacentes  NPO qu’en scanner on raisonne sur un volume, il
faudra donc absolument prendre en compte l'irradiation de la coupe concernée mais
également l'irradiation qui est due aux coupes adjacentes
Sur un volume donné, il va falloir faire une intégrale de la dose sur chacune des coupes = MSAD
(multiple scan average dose)  ne figure pas sur les consoles (surtout pour les ingénieurs)
CTDI volumique plus important à prendre en compte que le CTDIw pondéré
DLP s’exprime en mGy.cm le plus souvent
NRD indicatifs qui ne nous exposent pas à des sanctions si on les dépasse de temps en temps
(notamment si c’est justifié par l’indication) mais ce qui est important c'est la moyenne mensuelle sur
l'ensemble de nos examens  si on est systématiquement au-dessus de ces NRD, il faut alors
s’interroger et optimiser notre protocole
La dose efficace est calculée

NB  : les gonades ne sont finalement pas si à risque d’où le fait qu’on a diminué le Wt correspondant,
tandis qu’on s’est rendu compte que les seins étaient plus à risque (donc augmentation du Wt)
Wt est un facteur empirique, sans fondement certain, et qui est le même quel que soit l’âge du
patient…

Ne pas additionner la DLP cou-crâne avec la DLP TAP !!!

La PCR envoie des relevés réguliers (~ tous les ans) à l’ASN qui vérifiera qu’en moyenne sur les
différentes régions anatomiques explorées, on respecte bien les NRD
2 facteurs intrinsèques les plus importants : filtration et collimation
3 filtres :

- Filtre obligatoire pour éliminer les RX de faible énergie ne participant pas à la qualité d’image
mais seulement à l’irradiation
- Filtre papillon atténuant les RX en périphérie (car moins de tissu à traverser) et beaucoup
moins ceux au centre
- Collimateurs de champs pour limiter les RX à une seule région à explorer (on ne va pas ouvrir
les collimateurs de la même façon pour un scanner du rachis que pour un scanner TAP)  on
sélectionne le protocole désiré et les collimateurs se mettent en place automatiquement
 Réduction de 30% de la dose
La collimation dynamique se fait dans le plan de coupe et permet de ne pas irradier l’over-ranging
(coupes supplémentaires réalisées avant et après le volume réellement désiré et qui ne participent
pas à la qualité d’image)  diminution de 20% de la dose
Modulation sectorielle

 Durant l’acquisition, le tube à RX et les détecteurs tournent autour du patient et il est


possible de réduire voire même de couper les mAs lorsque les RX passent devant certains
organes (seins ; main du radiologue interventionnel…). En effet on a une qualité suffisante
avec 75-80% des données
 Réduction de 40% de la dose
La dose est proportionnelle aux kV²
Il n’y a pas de seuil magique pour les kV ou les mAs, ça dépend vraiment de la région à explorer et de
l’indication (typiquement ici dans le poumon on a 2 réglages différents pour l’EP et la pneumopathie
infiltrante…)
On ne peut pas régler les kV à l’unité près (pas d’échelle continue)mais en sélectionnant des
gammes.

Avant on avait seulement les paliers 80 mais surtout 120 et 140 kV donc très contraignants avec de
grosses variations de dose. Puis révolution avec l’arrivée du 100 kV pour l’imagerie cardiaque
(parfait pour le contraste de l’iode) et des 70 kV pour la pédiatrie (peu de tissus à traverser)

 Variation jusqu’à 50% de la dose délivrée

Rappel : kVoltage bas = bon contraste / kVoltage élevé = bonne résolution


Pour une atténuation donnée sur un surview (= scout) la machine optimise les mAs en fonction
d’abaques établis de manière empirique (= références)

Exemple d’atténuation différente sur les scouts en fonction de la corpulence du patient.

Diapos du dessous montrent que selon la région explorée et la corpulence du patient, les mAs
proposés varient selon l’atténuation…
Cou  : pas d’intérêt à la modulation car épaisseur similaire sur 360° (= cylindre)

Epaules  : gros diamètre droite-gauche mais faible diamètre antéro-postérieur donc modulation
intéressante
Thorax  : ovoïde donc modulation également intéressante

 Diminution de dose significative avec la modulation XY comparativement à des mAs


constants
On augmente les mAs en fonction de la région explorée (thorax  ; abdomen  ; pelvis…)

Bien noter modulation haute fréquence des mAs en XY versus modulation basse fréquence des mAs
en Z
Moyenne de 70 mAs sur ce TAP = réduction intéressante de la dose
Même si on peut moduler la dose pour un patient corpulent, il en recevra toujours plus qu’un patient
maigre…
Bien noter modulation haute fréquence des mAs en XY versus modulation basse fréquence des mAs
en Z

On ne peut réduire la dose à l’infini au risque d’avoir une qualité trop mauvaise pour interpréter  : une
division de la dose par un facteur 64 est encore à peu près interprétable pour un thorax mais
infaisable pour l’abdomen…
Actuellement la reconstruction itérative permet une réduction de la dose d’environ 60%
Explications reconstruction itérative : on part des données brutes de l'image et l’ordinateur va les
reconstruire tout en analysant la qualité des images  si la qualité des images n'est pas assez bonne,
l’ordinateur va recalculer/améliorer les images à partir de la 1 ère série. Son but étant d'essayer de
retirer progressivement le bruit dans l'image.

Dans la dernière génération de reconstruction itérative, l’image mesurée est très bruitée et
l’ordinateur va s’aider de modèles anatomiques pour essayer de retrouver l'image source  l’image
reconstruite à la fin est un peu différente de l'image initiale (= déformation de la réalité…)
Exemple pour un angioscanner des TSA avec problème d’artéfacts au niveau des épaules

A la fin du processus, les images deviennent interprétables, mais donnent une sensation visuelle de
lissage un peu plastique
Milieu = reconstruction de 1ère génération / Image de droite = reconstruction itérative de dernière
génération

La limite étant surtout le temps de reconstruction (~ 20 – 30 min) avec des puissances de calcul
nécessaires assez élevées
Les exemples précédents montrent des scanners avec des doses extrêmement faibles (similaires à la
radio conventionnelle : ASP ; Rx thorax)
Ces reconstructions trop lissées (voire plastiques) gênent certains radiologues pour l’interprétation…
Diminuer la dose d’un facteur 64 risque de rendre l’examen de mauvaise qualité mais X/4 ou X/8
permet une bonne optimisation
Les protocoles ULD permettent de se rapprocher d’une dose délivrée par une RX de thorax
Sur les angioscans thoraciques on limite la couverture en Z car les EP isolées apicales et distales juxta-
diaphragmatiques sont exceptionnelles
Protocole standard pour le diagnostic = 0,6 mSv mais pour le suivi, une dose de 0,22 mSv suffit
largement grâce aux techniques de reconstruction itérative

Diagnostic vs suivi…
La RI n’est pas vraiment plus irradiante que le radiodiagnostic
ULD surtout utile pour les patients fins

2 organes propices à l’exploration avec de faibles doses :


- Poumons
- Sinus

Sur l’abdomen, quand on diminue la dose, très rapidement l’examen devient ininterprétable
DLP élevée dans l’uroscanner surtout due à la longueur explorée donc bien placer ses coupes : pas
besoin de tout l’abdomen si on ne s’intéresse qu’aux reins (on peut commencer en-dessous des
coupoles diaphragmatiques par exemple…)
Pas besoin d’explorer tout l’arbre urinaire  !

De plus en plus d’articles grands publics


Augmentation de la proportion des scanners
~ 300 mSv en 4 ans rien que pour le radiodiagnostic et suivi (sans compter les doses supplémentaires
de radiothérapie et la chimiothérapie)  risque de 2nd cancer +++

Rappel en comparaison : un travailleur en centrale nucléaire ne doit pas recevoir > 50 mSv/an
Manip stagiaire qui a relancé le protocole 151 fois par erreur  érythème cutané ; risque de
cataracte précoce…
Alopécies en bandes suite à des protocoles de reconstruction 3D avec de grosses augmentations de
dose
Recos aux USA mises en place après ces exemples  : les examens dont les DLP dépasseraient les NRD
ne seraient pas remboursés  !

Actuellement on est arrivé à la dose plancher où cela devient difficile de faire des protocoles encore
moins dosés sans que cela pâtisse sur la qualité image

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