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Parcours modernité poétique



Alcools ; Apollinaire

Tradition
biographie: Guillaume Apollinaire

Poétique

naît en 1880 - utilisation fréquente du vers classique : alexandrin marqué par des diérèses → La
Loreley → 19 distiques d’alexandrins en rimes suivies

critique d’art - tournures traditionnelles → vocatif « ô » → solennelle → « Ô Tour Eiffel » (« Zone »)

fixa les grands principes du cubisme dans ses ouvrages critiques - poèmes avec refrains → « Le Pont Mirabeau » → « Vienne la nuit sonne l’heure // les

a connu beaucoup de femmes jours s’en vont je demeure »
- choix du quatrain fréquent → « Saltimbanques » → 3 quatrains d’octosyllabes

fortement engagé dans la guerre

Thèmes anciens

meurt en 1918 - la femme → réelles (« Annie »/ « Marizibill »)/imaginaires (« La Loreley ») + négativement
(« Chanson du mal-aimé » → utilise son corps pour attirer les hommes → « Lou
s'est fait valoir, elle a tout vendu d'elle-même : Ses cheveux et ses bras et ses lèvres
et son âme »)/ positivement (« Merlin et la vieille femme » → figure sage,intelligente)
- l’amour → inspiration médiévale → associé à la souffrance/mélancolie (amour non
réciproque → « Chanson de mal-aimé » → « Adieux faux amour confondu »
- les saisons → automne = sa saison favorite → symbole de l’ID du poète→ solennelle
( « Signe » → « Mon automne éternelle ô ma saison mentale » → féminisation)
Alcools ➢
- la fuite du temps → souffrance liée au changement → présent dans le cycle des saisons

→ « La Pont Mirabeau : « Vienne la nuit sonne l’heure // les jours s’en vont je

publié en 1913 demeure » / « Cortège » : « En moi-même je vois tout le passé grandir »

Mythes anciens

ouvre la voie à une poésie nouvelle en accord avec le monde tel qu’il est - réminiscence de figures mythologiques/légendaires

s’inscrit dans une tradition poétique → souci de produire du « beau » - persos mythologiques → Orphée (« Poème lu au mariage d’André Salmon » / « Larron »)

originalité/modernité → privilège de la surprise/l’inattendu » - allusions religieuses → « Zone » : « Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme »
« le Christ », « la religion », le « Pape »

prédilection pour l’inattendu » → titre : renonçant à la métaphore « Eau de vie » - légendes médiévales → « Merlin et la vieille femme » → exploitation du cycle arthurien :
(symbolique plus traditionnelle), il choisit « Alcools » présence de Merlin/la Dame du lac
- folklore germanique → section « Rhénanes » → « Ô belle Loreley aux yeux plein de

thèmes surprenant par leur diversité → évocation de lieux variés au fil des verrerie » (« La Loreley »)
voyages réels/imaginaires du poète - figures fantastiques → elfes (« Le vent nocturne ») / fées (« Nuit rhénane » → « Ces fées
aux cheveux verts qui incantent l’été »)
Modernité

Monde urbain industriel
- éloge de la « rue industrielle » → bruyante/frénétique → « La rue assourdissante
autour de moi hurlait » (prologue) Lyrisme
- évocation de la tour Eiffel → symbole de l’industrialisation/ du renouveau→ « Zone »
→ « Bergère ô Tour Eiffel troupeau des ponts bêle ce matin »
- évocation d’usines → va et vient des « ouvriers » → « La Chanson du mal-aimé »

Mélange de modernité/ tradition
- célébration de l’électricité →enthousiasme de l'auteur → sensation de joie/ lien avec - poème « Marie » → octosyllabes mais le vers « Oui je veux vous aimer mais vous
la lumière → « Vendémiaire » → « La joie électrique me lie à la clarté » aimer à peine » = alexandrin plus long que les autres vers → liberté dans les
- la ville = une étoile → « Un soir » → « La ville est métallique et c’est la seule étoile » choix d’écritures
- décalage entre plusieurs langages → jonglage entre lyrisme/ langage familier → « La
chanson du Mal-aimé » → « Et j’ai le cœur aussi gros / Qu’un cul de dame

Poésie
damascène »
- rejet de toute limitation dans la forme → utilisation de toutes les strophes/vers/vers
- religion → thème traditionnel modernisé → « Zone » → « L’européen le plus moderne
libres/formes inédites
c’est vous Pape Pie X » → chiffres = peu courants dans la poésie
- « Chantre » → poème d’un seul vers pour mieux reproduire « L’unique cordeau des
trompettes marines »
- absence de ponctuation → interprétation libre

Tend vers la modernité en s’inspirant de l’ancien
- « Zone » → débute par des monostiches → « A la fin tu es las de ce monde ancien// - plusieurs images d’une passerelle entre modernité et tradition → pont/ fleuve/ porte
Bergère ô Tour Eiffel troupeau des ponts-bêle ce matin//Tu en as assez de vivre - image du « Pont Mirabeau » → passage entre tradition et modernité
dans l’antiquité grecque et romaine » - porte → passage entre le passé et présent permettant l’accès à de nouvelles aventures
- non respect de forme précise → « Le voyageur »/ « Vendémiaire » → jonglage entre → « Le voyageur » → « Ouvrez-moi cette porte ou je frappe en pleurant » peur
monostiche, distiques , quatrain, alexandrin + pas de rimes d’être bloqué dans le passé
- « Nuit Rhénane » → sonnet brisé → le dernier vers = solitaire → « Et mon verres - envie de renouveau → phénix = oiseau qui renait de ses cendres → « Le brasier » →
s’’est brisé comme un éclat de rire » « voici ma vie renouvelée » → le poète souhaite renaître de son passé
- Apollinaire ne fait pas le choix de la prose, mais ses poèmes = tellement
hétérométriques qu’ils peuvent parfois paraître en prose

Ivresse poétique
- décision de nommer le recueil Alcools → désir d’un nouvel élan poétique

Transfigure le réel - ancien titre : « eau de vie » → thème de l’alcool.
- récréation du monde par la force du langage poétique. - titre au pluriel → plusieurs aspects du recueil → aspect traditionnel/ lien avec la
- goût du poète pour les mots → fascination délinquance( « Shinderhannes » → bandit rhénan)/ allusion à Dionysos( dieu du
- prénom « Rosemonde » (« Rosemonde ») → sonne comme « Rose du Monde » vin)
- utilisation de mots en désuétude → « baller » dans « Merlin et la vieille femme » - alcool = évocation dei la soif qui constitue un élan vital → aimer la vie à s’y brûler pour
(=danser)/ « feuilloler » dans « Les Fiançailles » (= se recouvrir de feuilles) renaître par la poésie
- inventions lexicales → « Nuit rhénane » → « râle-mourrir » (= chant de mort) - « Vendémiaire » → « Je suis ivre d’avoir bu l’univers »
- jeux de mots basés sur l’homophonie → « Mon verre est plein d’un vin trembleur - « Zone » → « Ta vie que tu bois comme une eau de vie »
comme une flamme » (« Nuit rhénane ») → verre=vers poétique - volonté d’affranchissement du réel/ de liberté de voyage entre tradition et
- métonymies → « Nuit rhénane » → « La voix chante » modernité.
- comparaisons étranges → association de deux éléments différents → « Les
Colchiques » → « Violâtres comme leur cerne et comme cet automne »
- surréalisme → «  Merlin et la vieille femme » → « Les nuages coulaient comme un
flux menstruel »

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