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Le clin d'œil "ed" le Jardinier

De nos jours des nouvelles variétés de courgettes sont régulièrement


créées.

Si elle est facile de culture, il faut bien choisir la variété à installer


au potager.
Bien qu’il s’agisse d’un fruit au sens botanique du terme parce
qu’elle contient les graines de la plante, elle est communément
utilisée comme un légume.
Elle se consomme crue ou cuite, et ses fleurs sont aussi utilisées en
cuisine.

Les courgettes coureuses sont réservées aux grands espaces.


Les non-coureuses et les mini-courgettes sont adaptées aux petits
jardins voire à la culture en bac.

La courge et la courgette sont deux légumes de la famille des


cucurbitacées, mais ils se distinguent par leur forme, leur couleur,
leur maturité et leur utilisation culinaire.

La courge est un terme générique qui désigne des fruits ronds ou


ovales, de couleur blanche, orange ou verte, qui se récoltent à maturité
en automne ou en hiver. Il existe de nombreuses variétés de courges,
comme la citrouille, le potiron, le butternut ou le spaghetti.

La courgette est une petite courge de forme cylindrique, de couleur


verte ou jaune, qui se récolte avant sa maturité en été.
C'est une variété de cucurbita pepo.

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Fiche technique
Plante : Comestible ;

Origine : Amérique Centrale ;

Nom de famille : Cucurbitacées ;

Nom scientifique (en latin) : Cucurbita pepo ;

Type de végétation : légume-fruit, annuel non rustique qui ne


supporte pas des températures négatives ;

Association favorable (liste non exhaustive) avec : ail, capucine,


ciboulette, échalote, fèves, haricots, oignon, pois, salades, tomates ; ...

Association défavorable (liste non exhaustive) avec : pommes de


terre, romarin, sauge, thym ; ...

Exposition : Ensoleillée ;

Etat du terrain – Qualité du sol : Humifère et drainé ; elle aime les


terres riches en matières organiques ;

pH : Entre 5,6 et 6,8 (sol légèrement acide) ; des pH basiques peuvent


induire des carences nutritionnelles ;

Amendement et fertilisation : Apport de compost bien décomposé à la


plantation ;

Espacement : Pour les variétés non coureuses (100 cm en tous sens


au minimum) ; pour les variétés coureuses (150 cm à 200 cm) ;

Profondeur de plantation : 2 cm de recouvrement du semis avec de la


terre affinée.

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Culture et entretien : Pour les courgettes précoces effectuez les semis,
en lune montante, sous châssis au mois de mars ou avril et semez
directement en pleine terre et en place du mois de mai au mois de
juillet, en lune ascendante , jour graines et fruits.
La pollinisation est un processus qui permet la fécondation des fleurs
femelles par le pollen des fleurs mâles, et donc la formation des fruits.
Les courgettes ont besoin d’un agent pollinisateur, comme les
abeilles, pour transporter le pollen d’une fleur à l’autre. Mais il existe
aussi des techniques de pollinisation manuelle, qui consistent à
prélever le pollen d’une fleur mâle et à le déposer sur le pistil d’une
fleur femelle.
On récolte les courgettes à demi développées, lorsqu’elles mesurent 20
cm et pèsent de 200 à 300g.
On pratique la culture en pleine terre pour les courgettes d’été dont les
variétés se récoltent à maturité.
On sème en place lorsque les gelées ne sont plus à craindre. On met
les graines en terre par poquet de trois ou quatre graines.
On espace les courgettes selon leur vigueur, coureuses et non
coureuses.
Les arrosages devront être réguliers par temps sec et chaud.
Paillez au pied pour conserver la fraîcheur de la terre.

Période de récolte : Les récoltes démarrent deux à trois mois après les
semis jusqu’aux gelées.

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Simple rappel

Tableau des semis


(jours ‘’jugés’’ les plus favorables)
(liste non exhaustive)

ANNÉE 2023

MOIS DATES

Mars 16 - 24

Avril 12 - 21

Mai 10 - 18

Juin 6 – 14

Juillet 3

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Tableau des plantations
(jours ‘’jugés’’ les plus favorables)
(liste non exhaustive)

ANNÉE 2023
MOIS DATES

Mars

Avril 2 - 29

Mai 27

Juin 23

Juillet 21

Août 17

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Variétés (liste non exhaustive)

Verte d’Italie

Variété non coureuse, productive, avec des


fruits verts, striés d’argent.

Ronde de Nice

Variété non coureuse, très hâtive, avec des


fruits sphériques. D’abord verts, mouchetés
de fines taches vert pastel, ils deviennent
jaunes à maturité.

Blanche d’Egypte

Variété coureuse, type buissonnant, offre


une abondance de fruits de couleur crème
à vert pâle.

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Courgettes jaunes

Variété productive aux fruits longs,


tendres, jaune or. Culture facile.

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(liste non exhaustive)

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L’araignée rouge
ou (acarien rouge) ou (acarien jaune)
(Tetranychus urticae)

Ces minuscules arachnides (tetranychus urticae) tissent sur les


végétaux des toiles légères. Ils peuvent par leurs piqûres provoquer des
réactions colorées des organes atteints et nuire à leur développement.
Pour se nourrir, ils s'attaquent surtout aux feuilles qui s’enroulent
sur elles-mêmes, fanent et tombent.
Les femelles adultes, d'environ un demi-millimètre, pondent un
millier d'œufs par jour.

Les dégâts les plus importants sont pour les cultures sous abri.

Comment lutter :
Si vous observez une présence importante de ces parasites, lorsqu'il
fait chaud et sec, vous pouvez utiliser des prédateurs naturels, tels les
: Typhlodromes, Punaises, Coccinelles, Syrphes, Cécidomyies (liste
non exhaustive).

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Typhlodrome Punaise

Cécidomyie

Coccinelle Syrphe

Mon avis : (le traitement que je vous donne ci-dessous, a été testé chez
un ami Jardinier de l’Ecojardin des Roches, « cela fait une
quarantaine d’années »).
Pour les Jardiniers qui travaillent sous serre, il existe un auxiliaire :
le phytoseiulus qui lutte efficacement contre les invasions
d'araignées rouges ou jaunes.

Phytoseiulus

C'est un acarien auxiliaire utilisé en culture biologique que l'on peut


se procurer dans des magasins spécialisés.

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Alternative aux produits "phyto". Il suffit de suivre les instructions
d'utilisation pour le traitement.
Quand il n'y a plus de proies, le phytoseiulus meurt.
Si les parasites persistent, testez (si vous le souhaitez) des
traitements biologiques à base d'infusion d'ail (p.32) ou de purin de
prêle (p.35).

Mon deuxième avis : je crois que dans les années à venir, nous allons
être confronté à ce type d’invasion dont les fortes pullulations
d’acariens se manifestent en année sèche.
Parfois, le Jardinier qui serait moins bon observateur, pourrait
confondre ces symptômes avec ceux d’une carence en manganèse
(riches en matières organiques) qui se présentent de la façon
suivante : les feuilles sont de couleur « jaune cuivré », criblées de
petits points blanchâtres.

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La différence avec la carence en manganèse, c’est que les feuilles sont
rapidement recouvertes à la face inférieure d’un réseau soyeux dans
lequel vont s’abriter les acariens.
Par la suite, le limbe se dessèche partiellement par petites plaques.

Les acariens détestent l’humidité. Le Jardinier peut être tenté


d’utiliser une pulvérisation d’eau sur le feuillage.
Il est recommandé de ne pas mouiller les feuilles des cucurbitacées car
elles seraient exposées à l’oïdium.

Autre solution :
Certains Jardiniers utilisent en pulvérisation un produit dit naturel
comme le bicarbonate de sodium sur les feuilles de courgette.
Il est une alternative simple, naturelle et peu coûteuse contre les
acariens et l’oïdium.

Préparation :
Mélangez une cuillère à café de bicarbonate de soude dans un litre
d’eau avec cuillère à soupe d’huile végétale bio.
Pulvérisez ce mélange sur l’ensemble de la plante une fois par
semaine jusqu’à ce que tout revienne normal.

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Mouche de la courgette (Chromatomya horticola)

C’est un ravageur qui affecte les cultures maraîchères dans les


régions tempérées.

Comment lutter contre les diptères :


- en utilisant des filets anti-insectes, on limitera beaucoup ces
problèmes de parasitisme ;
- en agriculture biologique, les Jardiniers peuvent utiliser des
auxiliaires (coléoptères du genre Aleochara bilineata) disponibles
dans les commerces spécialisés.

Les prédateurs ci-dessous, considérés comme d’importants


auxiliaires de l’agriculture, vont pondre leurs œufs dans les larves
(asticots) de la mouche.
Toutefois, vous aurez peut-être la chance de rencontrer (l’Aleochara),
auxiliaire prédateur, (rare, mais très efficace), dans des débris
organiques (compost ou couvert végétal).

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Aleochara bilineata* Forficule

*Il peut être confondu avec le forficule (allié aussi du Jardinier).


Protégez-les !

Le puceron (Macrosiphum euphorbiae)

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Insecte de l’ordre des hémiptères, suceur de phloème (tissu conducteur
de la sève élaborée chez les plantes). Il est surtout dangereux parce
qu’il est le vecteur de maladies à virus.
Il a pour hôte diverses plantes potagères (céleri, courgette, haricot, pois,
pomme de terre, tomate, rosier, etc …).

Il possède un appareil buccal, de type piqueur-suceur, comportant un


canal salivaire, qui permet l'injection de salive à l'intérieur des tissus
végétaux dans lesquels ils puisent leur nourriture et un canal
alimentaire, par lequel ils absorbent les aliments partiellement
digérés.
La salive est généralement toxique pour les organes attaqués par
leurs piqûres ce qui provoque la déformation des feuilles.

Le puceron (Aphis gossypii)

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C’est un insecte de l’ordre des hémiptères, ravageur des plantes de la
famille des cucurbitacées, vecteur de maladies à virus.

Comment lutter :
Je crois que la première chose est de diminuer l'apport des
fertilisations trop riche en azote, à base de matières organiques
animales.
L'apport de compost doit être bien décomposé afin d'éviter l'arrivée des
fourmis car ces dernières apprécieront la présence des pucerons pour
se nourrir de leur miellat.
Plantez des œillets d'Inde entre les pieds de courgettes, les pucerons
détestent leur odeur. Si ces derniers persistent, effectuez des
pulvérisations de savon noir liquide bio (p.36 ) dont le dosage sera
prévu pour un traitement insectifuge ou insecticide selon l'invasion
ou une pulvérisation (si vous le souhaitez) d'infusion (p.32) ou de
macération à froid de rhubarbe (p.35).
Par ailleurs, la zone de culture doit être exempte d'adventices
susceptibles d'héberger des pucerons.

Autres solutions : pour ceux qui cultivent sous serre, et qui


n'utiliseront pas de traitement biologique, vous avez la solution
d'acheter dans le commerce spécialisé des œufs ou des larves de
coccinelles*, de chrysopes* et de syrphes* qui sont de précieux
auxiliaires pour combattre les pucerons.

Coccinelle Chrysope Syrphe

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Noctuelle (Autographa gamma)

C’est une espèce de lépidoptères (papillons nocturnes). La chenille


consomme un certain nombre de plantes cultivées.

Noctuelle (Chrysodeixis chalcites)

C’est une espèce de lépidoptères (papillons nocturnes) dont la chenille


est herbivore.

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Comment lutter :
Si ces parasites sont souvent présents sur vos zones de cultures, vous
devrez :
- protéger vos végétaux avec la mise en place de voiles anti-
insectes ;
Si la situation perdure :
- utilisez des nématodes auxiliaires de type Sc (Steinemema
carpocapsae) que vous pourrez acheter dans un commerce
spécialisé ou bien faire des pulvérisations avec :
- une infusion (p.32) ou une décoction (p.33) ou une macération
de tanaisie (p.34) ou une décoction de sureau (p.33).

Le Thrips (Thysanoptera)

C’est un insecte ptérygote (ailé à l’état adulte) de taille minuscule,


pourvu de quatre ailes étroites et de pièces buccales piqueuses suceuses
asymétriques.
Les thrips mangent les feuilles et les boutons floraux en y creusant
des galeries.
Ils se nourrissent de nectar et de pollen qu’ils transportent par grains.

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Comment lutter :
- maintenez un peu d’humidité sur le sol car il déteste celle-ci.
Si sa présence persiste,
- testez des pulvérisations d’infusion à base d’ail (p.32).
L’ail est une plante répulsive pour de nombreux insectes. Elle a des
propriétés insecticides et fongicides.
- pulvérisez de la décoction (p.33) ou du purin à base de sureau
(p.34) ;
- Utilisez le savon noir liquide bio (p.36).

Nota : si vous remarquez une invasion de thrips, maintenez les


végétaux humides car ces parasites ne se développent pas dans
l’humidité.
Pensez à désinfecter les outils de jardinage avec de l’alcool à 70°.

Les Gastéropodes (Gastropoda)

C’est un sujet délicat à traiter.


Pourquoi ?

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Les escargots comme les limaces s’attaquent aux plantes cultivées
des jardins (salade, tomates écrasées, fanes de carottes, de céleris...)
causant parfois de gros dégâts aux récoltes.
Les limaces sont à la fois « amies » et « ennemies » du Jardinier. Elles
ont un rôle à jouer (comme tous les autres parasites d’ailleurs, elles
serviront de nourriture à leurs auxiliaires respectifs) dans le jardin,
celui de nettoyeurs.
Pour l’exemple, elles dégustent des feuilles de salade ou de betterave…
qui sont atteintes par la maladie.
Intéressant ! Qu’en pensez-vous ?

Comment lutter :
Pour éviter leur envahissement, des solutions peuvent être aménagées.
Tout d’abord :
- évitez d’arroser par aspersions les feuilles des végétaux mais
privilégier l’arrosage au pied des plantes ;
- installez un bon paillage, par exemple du Bois Raméal Fragmenté
(voir mon livre « Équilibre naturel au jardin ») qui va limiter leur
progression ;
- mettez en place des coquilles d’œufs grossièrement écrasées ou des
coquilles d’huîtres broyées afin de les empêcher de glisser sur le sol
(à renouveler souvent) ;
- semez de la bourrache, par poquets, sur vos zones de culture, elle
servira de traitement répulsif ;
- semez de la consoude autour de votre jardin ; c’est une plante qui
attire les gastéropodes. Pendant que ceux-ci sont dans cette plante,
ils bouderont vos légumes.
Pour ces deux derniers exemples, je vous invite à consulter mon livre
« Équilibre naturel au jardin ».

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Autres possibilités :
Dans le cas d’une invasion importante, vous pourrez acheter des
nématodes auxiliaires de type Ph (Phasmarhabditis hermaphrodita).
Certains Jardiniers utilisent des granulés à base de fer, produits
autorisés en culture biologique.
Cependant, évitez de mettre en place des pièges à bière, car s’ils sont
efficaces pour noyer les limaces, beaucoup d’autres insectes et plus
particulièrement des auxiliaires se font prendre à ce leurre.
L’utilisation du paillage avec de la fougère-aigle fraîchement coupée,
servira de traitement insecticide tout comme l’emploi du purin de
fougère (p.36). Il se fera sur des zones de cultures sans végétaux.
En paillage frais, la fougère attire et empoisonne les limaces car elle
contient un composé organique (aldéhyde) se transformant en
métaldéhyde* après fermentation.
Cependant, il reste (liste non exhaustive) les merles, les mésanges,
les carabes, les hérissons, les crapauds et les grenouilles qui sont tous
de précieux auxiliaires (à protéger).

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(liste non exhaustive)

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L’Oïdium

Les maladies du blanc ou oïdium appelées cryptogamiques sont


causées par de minuscules champignons de type "Ascomycètes"
caractérisés par des spores et une cellule reproductrice.
Ce peut être une cellule vivante, genre "moisissure" issue d'un
champignon microscopique qui se développe à la faveur de l'humidité.

Ces maladies se présentent sous la forme d'un mycélium blanc,


pelucheux, appelées "scléroses" et se localisent, à partir du mois de mai
sur les organes creux des plantes.
Ceci est favorisé par l'humidité, l'arrivée de la chaleur ainsi que par
les écarts de température importants entre le jour et la nuit.

Comment lutter :
Le traitement (M, p.37), pour le sol et la plante est un bon moyen de
lutte.
Sinon, vous pouvez utiliser :
- le bicarbonate de sodium (p.13) dissous dans l’eau ;
- le purin de prêle (p.35) ;
- l’infusion d’ail (p.32) .
Il est impératif d'assurer la rotation des cultures.

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Nota : La coccinelle à vingt-deux points (Psyllobora
vigintiduopunctata) est une espèce d’insectes coléoptères, la seule en
Europe à se nourrir d'oïdium.

La Cladosporiose (Cladosporium cucumerinum)

Cette maladie est causée par un champignon qui attaque les feuilles,
les tiges et les fruits.
Les symptômes sont des taches graisseuses, brunâtres sur les feuilles
et des entailles avec des moisissures sur les fruits.
Sur les tiges et les pétioles, on observe des lésions allongées et
humides qui brunissent et peuvent exsuder une substance visqueuse.
Elle se développe dans les froides et humides.

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Comment lutter :
- arrosez au pied des plantes et évitez de mouiller le feuillage ;
- évitez les excès d’azote ;
- pulvérisez du bicarbonate de sodium (p.13 ).

Virus de la mosaïque jaune

Les viroses sont des maladies qui se manifestent par des


déformations et des décolorations du feuillage.
Cette maladie est transmise par des pucerons (Aphis gossypii) et
aussi par le papillon blanc (l’aleyrodidae Bemisia tabaci).

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Comment lutter :
Pour traiter cette maladie, il faut d’abord éviter sa propagation en
éliminant les plantes infectées et en contrôlant les pucerons en
appliquant les traitements (p.17).
Il existe des variétés de plantes résistantes au virus que vous devrez
tester.

La Sclérotiniose

C’est une espèce de champignons parasites (Sclerotinia sclerotiorum)


appartenant à une maladie connue sous le nom de pourriture blanche
et molle des tiges, des feuilles et des fruits, accompagnée de la
formation de sclérotes noirs (nodules noirs constitués de mycélium
très condensé).

Comment lutter :
- arrachez les plantes malades pour limiter la contamination ;
- sélectionnez des semences saines et des variétés résistantes à la
maladie ;
- utilisez le traitement (M, p.37), pour le végétal et le sol ;
ou bien :

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- pulvérisez (si vous le souhaitez) une décoction de prêle (p.33), dès
que l’on s’aperçoit du développement de cette maladie sur le feuillage,
(tous les 15 jours).

Mon avis :
Heureusement, cette maladie est assez rare.
Je crois savoir qu’elle prend naissance suivant deux critères : emploi
de fumure azotée en excès et un printemps doux et humide.
La formation de nodules, constituées de mycélium prennent
naissance sur les tiges, puis descendent jusqu’aux racines.
D’où la nécessité d’utiliser le traitement (M, p. 37), pour la plante et
surtout pour éradiquer le champignon qui se trouve installé
confortablement dans le sol.
Si le nettoyage du sol n’est pas effectué, le champignon continuera
à vivre pendant plusieurs années.

Le Botrytis (Cinerea)

Ce type de maladie est un peu plus rencontrée que la « Pourriture


blanche ».

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Les symptômes des maladies cryptogamiques sont différents
suivant les groupes de champignons responsables et les organes du
végétal attaqués. Ils permettent de reconnaître visuellement un bon
nombre de maladies.
En effet, les maladies du sol sont souvent favorisées par
l'accumulation de déchets organiques mal décomposés.

Les nématodes, les taupins, les vers blancs, les vers gris, ( liste non
exhaustive ...) sont consommateurs de déchets organiques morts et
de plantes vivantes, donnant lieu entre autres au botrytis, appelé
aussi « Pourriture grise ».

Comment lutter :
- arrachez les plantes malades pour limiter la contamination ;
- sélectionnez des semences saines et des variétés résistantes à la
maladie ;
- utilisez le traitement (M, p.37), pour le végétal et le sol ;
ou bien :
- pulvérisez (si vous le souhaitez) une décoction de prêle (p.33), dès
que l’on s’aperçoit du développement de cette maladie sur le feuillage,
(tous les 15 jours) ;
- prenez le temps de cultiver sur la parcelle infectée, des plantes
nématicides (à fleurs, à fruits ou engrais verts), afin de repartir sur
de bonnes bases.

Mon avis :
Deux solutions à tous ces problèmes de maladies :
- l'emploi raisonné de compost de bonne qualité ;
- l'emploi de filets anti-insectes (avec leurs avantages et leurs
inconvénients).
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La Pourriture molle (Rhizopus stolonifer)

Cette maladie est due à une espèce de champignons. Ceux-ci


entraînent des dégradations de la structure végétale, des
dépérissements ou des pourrissements.

Ils survivent très facilement sur ou dans le sol ou sur les débris
végétaux et peuvent s'y maintenir plusieurs années sous les formes
de spores ou de mycélium. Outre l'altération de fruits, légumes et
céréales, ils provoquent aussi une pourriture des racines d'arbres
fruitiers, notamment les agrumes.
Ils pénètrent dans les fruits par l'intermédiaire de la moindre blessure
puis les envahissent avec leur mycélium.

Comment lutter :
Evitez la stagnation de l’humidité et le contact des fruits avec le sol.
D’où la nécessité de pailler ce dernier.

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Recettes avec les plantes du jardin
(Testées et utilisées à l’écojardin des Roches)

PRECAUTIONS IMPERATIVES : Les recettes qui vous sont proposées,


sont non comestibles et réservées exclusivement au traitement des
végétaux. Ne jamais ingérer et toujours bien se laver les mains après
utilisation. En cas de stockage, veiller à tenir hors de portée des enfants
et des animaux.

Ces "recettes" sont citées à titre d’exemple, pour tester !

Seul, un sol en bon état, permet au Jardinier d’être libéré des traitements
préventifs et curatifs.

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INFUSION
Plante Préparation Usage
Ail - écrasez environ 100 grammes d'ail avec L’infusion d'ail s'utilise
la peau ; pure, en pulvérisations
- mettez la préparation dans un litre d'eau sur les végétaux tous
froide ; les 3 ou 4 jours si
- portez à ébullition en couvrant ; nécessaire.
- retirez du feu aux premiers
frémissements ;
- laissez refroidir et mariner pendant 24
heures sans enlever le couvercle ;
- filtrez avant d'utiliser la solution.

INFUSION
Plante Préparation Usage
Rhubarbe - hachez grossièrement 150 grammes de Pulvérisez la solution
feuilles ; pure sur les plantes
- plongez-les dans un litre d'eau froide ; concernées, une fois
- portez à ébullition ; tous les trois jours, sur
- retirez du feu dès les premiers une période de 15 jours.
frémissements ;
- laissez refroidir et mariner pendant 24
heures sans enlever le couvercle ;
- filtrez avant l'utilisation.

INFUSION
Plante Préparation Usage
Tanaisie hachez 100 grammes de feuilles et de Effectuez des pulvéri-
tiges fraîches (on peut utiliser les sations sur les plantes
fleurs) ; avec l’infusion de tanaisie
- mélangez l’ensemble dans un litre pure.
d’eau froide et portez à ébullition en
couvrant ;
- retirez du feu aux premiers bouillonne-
ments ;
- laissez refroidir et mariner pendant 24
heures sans enlever le couvercle ;
- filtrez avant d’utiliser l’infusion.

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DECOCTION
Plante Préparation Usage
Sureau préparez 100 g de feuilles fraiches de Le sureau a des vertus
sureau ; insectifuges lorsqu'on fait
- faîtes tremper une journée entière une pulvérisation pure.
(24 h) dans 1 litre d'eau de pluie ;
- faîtes bouillir durant 30 mn ;
- laissez refroidir avant de pulvériser
pur.

DECOCTION
Plante Préparation Usage
Tanaisie hachez grossièrement 300 à 400 La décoction de tanaisie
grammes de feuilles et de tiges s'utilise pure.
fraiches. On peut aussi utiliser les - effectuez des
fleurs ; pulvérisations sur le
- mélangez les herbes dans 1 litre feuillage des plantes
d'eau froide et laissez mariner à atteintes ;
couvert pendant 24 heures ; - on peut renouveler les
- mettez à bouillir à couvert pendant pulvérisations tous les 4
environ 15 minutes ; ou 5 jours jusqu'à la
- laissez refroidir complètement avant disparition des parasites.
de filtrer.

DECOCTION
Plante Préparation Usage
Prêle - hachez grossièrement 100 grammes Effectuez des
de feuilles et de tiges fraîches ; pulvérisations avec de
- mélangez les herbes dans 1 litre la décoction diluée à
d'eau froide et laissez mariner à 20%, c'est-à-dire 20
couvert pendant 24 heures ; centilitres de décoction
- mettez à bouillir à couvert pendant dans 1 litre d'eau ou 1
environ 20 minutes ; volume de décoction
- laissez refroidir complètement sans pour 4 volumes d'eau.
enlever le couvercle avant de filtrer. Des pulvérisations
préventives peuvent
être faites au printemps.
Utilisée pure la
décoction peut servir
pour arroser la terre
avant les semis, ainsi le
sol sera désinfecté et
enrichi.

33
MACERATION A FROID
Plante Préparation Usage
Tanaisie - hachez grossièrement 300 grammes Effectuez des
de feuilles ; pulvérisations avec la
macération pure.
- mettez les herbes dans 1 litre d'eau La macération de tanaisie
froide et laissez macérer pendant 1 a un effet insecticide
jour ou 2 ; puissant contre les
aleurodes, les altises, les
- filtrez ensuite avant d'utiliser la mouches des légumes,
macération. les noctuelles, les
otiorhynques, les piérides
du chou et les pucerons.
Elle a également des
propriétés fongicides
contre la rouille et le
mildiou.

PURIN
Plante Préparation Usage
Sureau Préparez 1 kg de feuilles fraîches Avec son odeur très forte,
hachées finement pour 10 litres d'eau il permet d'avoir des
de pluie. La macération doit se faire propriétés répulsives
dans un récipient couvert et au frais en contre divers nuisibles du
prenant soin de remuer une fois par jardin, comme les taupes
jour pendant la dizaine de jours que et les petits rongeurs,
dure la fermentation. notamment les
Après filtration, il sera utilisé à 10% campagnols aux ravages
dans de l'eau de pluie. importants.
Conservez dans une cave, au frais,
dans des bidons en pastique remplis et
bouchés hermétiquement.

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PURIN
Plante Préparation Usage
Prêle - hachez grossièrement 150 grammes de Effectuez des
feuilles ; pulvérisations avec de
- plongez-les dans un litre d'eau froide ; l'extrait fermenté à
- portez à ébullition ; raison de 10 centilitres
- retirez du feu dès les premiers pour 1 litre d'eau.
frémissements ; Pour une meilleure
- laissez refroidir et mariner pendant 24 efficacité, rajoutez un
heures sans enlever le couvercle ; peu de savon noir
- filtrez avant l'utilisation. liquide bio, dans la
solution prête à l'emploi.
nota : les résidus de
matière pourront être
mis sur le tas de
compost.

MACERATION A FROID
Plante Préparation Usage
Rhubarbe - hachez grossièrement 150 grammes Effectuez des
de feuilles ; pulvérisations avec la
- mettez-les dans 1 litre d'eau froide et macération pure.
laissez macérer pendant 2 jours ; Pour une meilleure
- filtrez ensuite avant d'utiliser la efficacité, renouvelez les
macération. pulvérisations trois fois
en les espaçant de trois
ou quatre jours.
La macération est un
insecticide plus puissant
que l'infusion.
Elle a des propriétés
insecticides contre de
nombreux parasites et
principalement contre les
pucerons et la teigne du
poireau.

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MACERATION A FROID
Plante Préparation Usage
Fougère - hachez grossièrement 100 grammes En culture biologique,
de feuilles ; effectuez des
- mettez les herbes dans un litre d'eau pulvérisations d'extrait
froide ; tous les 8 jours jusqu'à la
- laissez macérer pendant 8 à 10 jours disparition des parasites.
; nota : pensez à mettre
- prévoyez deux tasseaux sur le l'extrait fermenté dans le
dessus du récipient pour faire circuler tas de compost pour
l’air et pour éviter un excès de l'enrichir en magnésium.
fermentation, posez un couvercle ;
- rajoutez un voile transparent, pour
éviter la présence des mouches dans
la solution ;
- remuez tous les jours la solution et
filtrez avant l'emploi.
Nota :
Pour les préparations on peut utiliser la
fougère aigle (Pteridum aquilinum) ou
la fougère mâle (Dryopteris filix-mas).

SAVON NOIR LIQUIDE BIO


Préparation Usage
Il est parfois appelé "savon potassique". Pulvérisez, en cas
C'est un insecticide polyvalent qui a de d’attaques importantes
nombreuses utilités au jardin. de parasites volants
Attention : ne pas confondre avec le (pucerons, altises …).
savon noir utilisé pour l'entretien du
ménage. Il contient des additifs
chimiques.
En règle générale, le savon noir naturel
est dilué à 5%, c'est à dire compter 5
cuillers à soupe pour un litre d'eau. Le
traitement est à renouveler 2 à 3 fois
jusqu'à la disparition complète des
parasites.
Rajouter une cuiller à café d'huile
végétale ou de savon liquide bio dans la
solution, pour fixer la solution sur le
parasite.

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TRAITEMENT (M) :
Le traitement (M), qu'en est-il exactement ?
L’origine de ce traitement (M) vient d’une transmission familiale
du côté de mon Grand-Père, Martial, maraîcher sur Limoges (il y a
plus de 70 ans …).

Pour remédier à de prochaines et identiques maladies ou de


parasitisme sur vos zones de cultures, je vous propose d'appliquer
systématiquement la recette (M).

Vous pouvez trouver l'historique de ce traitement expliqué dans mon


1er livre "Equilibre naturel au Jardin".

Lors de la constatation d'une maladie sur des végétaux de même


espèce, pensez à récupérer ceux-ci après récolte, les faire sécher afin de
les brûler dans un récipient pour en collecter les cendres qui seront
très utiles pour fabriquer vous-même le produit de traitement :

Je vous en rappelle sa composition :


- mélangez une cuillère à soupe de cendre (du végétal malade) dans
10 litres d’eau ;
- pulvérisez la solution sur les plantules d’un même végétal atteint
par la même maladie ou ce dernier déjà malade ;
- recommencez cette posologie dans deux jours, puis dans quatre
jours.

J’ai complété cette recette avec une posologie différente, pour éradiquer
le virus présent dans le sol, de la façon suivante :
- préparez trois cuillères à soupe (ou plus) de cendres du même végétal
(qui a poussé sur la zone), dans 10 litres d’eau et arrosez le sol, une
fois tous les deux jours pendant 6 jours pour enrayer cette maladie ou
ce virus et pour repartir sur de bonnes bases pour les prochaines
cultures ;
- après avoir pulvérisé cette solution, laissez reposer la terre pendant
une semaine ;
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- recouvrez la zone d'un bon compost puis d'un paillage (B.R.F ou
paille de céréales non traitées + feuilles azotées par exemple) et
arrosez d'un fertilisant liquide*.

Ce dernier sert d'activateur pour décomposer plus rapidement le


paillage en humus et va ainsi corriger les carences, en apportant aux
futurs végétaux des vitamines et des oligo-éléments.

La posologie est donnée à titre d'exemple mais elle peut très bien être
modifiée en fonction de vos résultats.

Cette recette est complétée par l’emploi d’un engrais foliaire* (qui sera
facilement fabriqué par le Jardinier).

Ceux qui possèdent un petit jardin et qui ne peuvent pas mettre en


place la rotation indispensable des cultures (3 à 5 ans, surtout s’il y
a eu des maladies sur les zones de cultures), devraient
impérativement appliquer ce traitement pour le sol et le végétal, en y
ajoutant un fertilisant liquide pour redonner de l'énergie à la terre.

Réalisation du fertilisant liquide*


Nous avons mis presque une année avec mon ami Michel du Bourrut
(Lot et Garonne), pour trouver une recette qui nous donne des
résultats assez satisfaisants.
J'ai vraiment beaucoup de plaisir à vous la communiquer :
- prenez un bidon de capacité : 200 litres ;
- préparez un tas de 3 kilogrammes de mélange de feuilles (saines)
d'arbres, disponibles sur votre propriété ou récupérées en forêt et peu
importe le pourcentage de chaque essence, de châtaignier, de chêne, de
noisetier, … (pas de résineux), puis 2 kilogrammes de mélange de
feuilles de consoude et d'ortie ;
- récupérez 2 kg de fientes de volaille et 500 grammes de bonnes
cendres de bois tamisées ;
- mélangez feuilles, fientes et cendres de bois ;
- mettez la préparation dans un ou plusieurs sacs en fibre, et bien les

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ficeler ;
- installez ces sacs dans le bidon, en prenant soin de placer sur ceux-
ci, des poids, tels que : parpaings, briques ou tuiles , pour qu’ils
restent immergés ;
- remplissez le bidon de 50 litres d’eau de source ou de pluie ;
- prévoyez deux tasseaux sur le dessus du bidon, afin de poser un
couvercle ; l’intérêt est de faire circuler de l’air, pour éviter la
fermentation ;
- rajoutez un voile transparent à cause de la présence des mouches et
des insectes ;
- une fois par semaine, brassez la solution avec un bâton ;
- vérifiez bien que les sacs soient constamment immergés, sinon,
rajoutez de l’eau ;
- en fonction de la température extérieure, la solution sera prête au
bout de 4 à 6 semaines ;
- filtrez et mettez en bidons que vous stockerez dans un local aéré ;
les résidus de matières pourront être mis sur le tas de compost.

La solution est prête.


L'utilisation se fera en pulvérisations ou avec un arrosoir, à raison
d'un litre de solution pour un litre d'eau.

Il est prudent d’éviter d'arroser les semis et les plantes, car le produit
est trop agressif.
Vous pouvez vous servir de cette préparation comme engrais foliaire,
pour augmenter la résistance des plantes à la maladie et au
parasitisme.
Pour cela, aspergez vos semis ou plantes, avant floraison, à raison
d’un mélange d'¼ litre de la solution (pour ¾ de litre d’eau).

Respectez le dosage afin d'éviter des brûlures sur les jeunes feuilles.

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Alternatives au traitement (M)

L’utilisation du traitement (M) était le principal outil, utilisé il y a


plus de 70 années par mes Grands-Parents, maraîchers, pour lutter
à titre préventif contre les maladies et curatif contre les parasites du
sol, plus particulièrement les champignons.

Un autre moyen, moins contraignant, mais très efficace pour


protéger les cultures, est l’emploi de plantes tels des « engrais verts »,
des plantes à fleurs, des plantes à fruits ...
Vous trouverez d’une façon plus détaillée beaucoup de réponses dans
mon livre :

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Engrais vert : La moutarde blanche

C'est une plante herbacée, annuelle, de la famille des Brassicacées.


Elle est cultivée pour ses graines servant à la préparation de
condiments.
De croissance rapide, dont les tiges sont assez ramifiées, de 50 à 80
cm de haut, elle peut arriver à maturité en à peine un mois.
De plus, sa racine puissante permet de briser les mottes d‘argile d'un
sol très lourd en étouffant les mauvaises herbes et ainsi de faciliter
l'incorporation d‘humus et l'amélioration du sol.
C'est une plante utilisée comme culture-piège pour tuer les
nématodes.

Nota :
Il est déconseillé de la semer sur des planches de culture ayant reçu,
ou devant recevoir des navets, des radis et tous les légumes de la
famille des brassicacées, des crucifères.

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Elle est adaptée à tous les sols, même les plus calcaires et les semis
s'étalent de mars à octobre.
Lorsqu'elle est semée au printemps, il est bon de la faucher deux mois
plus tard et de s'en servir de paillis.
Semée en automne, le Jardinier n'a rien à faire. Les premières gelées
vont la détruire et elle restera ainsi sur la terre où elle se décomposera
toute seule sans avoir à la broyer.

Plante à fruits : La morelle de Balbis

De la famille des Solanacées, elle est originaire d'Amérique centrale.


C'est une plante aux formes très variables, mesurant de 1m à 1,5m
de haut.
Elle est appelée aussi "Tomate-Litchi". C'est une plante vivace dans
son pays d'origine et cultivée chez nous comme annuelle.
Elle est utilisée en tant que culture-piège ou en compagnonnage
pour lutter contre les nématodes à kystes.
Elle déclenche en effet l'éclosion des kystes et rend impossible la
migration des nématodes dans les racines, entraînant leur mort et
réduisant ainsi fortement les populations.

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Les tiges et les feuilles contiennent de la solasodine* qui rend la
plante très résistante à de nombreux ravageurs et maladies, à
l'exception des doryphores et des sphinx des tomates.
__________________________________________________________
solasodine* : molécule naturelle faisant partie de substances toxiques
issues dans les espèces de la famille des solanacées (pomme de terre,
tomate ...).
__________________________________________________________

Nota :
Elle est sensible au mildiou et la récolte se fait d'août à octobre.

Plante à fleurs : L’œillet d’Inde

Fir 0002Il appartient à une espèce de plantes herbacées de la famille


des Asteraceae. Il est originaire des régions tropicales des Amériques
allant du Mexique à la Bolivie.
L'œillet d'Inde est une plante très florifère, à croissance rapide, facile
à cultiver.
Il aime une exposition ensoleillée et tolère la mi-ombre.
Le semis s'effectue de février à mars sous abri, ou d'avril à mai
directement en pleine terre.

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Quand il atteint une dizaine de centimètres, il est conseillé de le
pincer pour qu'il se ramifie. Il pousse généralement d'une trentaine
de centimètres, et fleurit de juin jusqu'aux premières gelées.
Pour améliorer sa floraison, il convient de supprimer régulièrement
les fleurs fanées.

L'odeur de son feuillage est souvent considérée comme déplaisante.


Elle attire les syrphes, des papillons, mais repousse de nombreux
parasites comme les pucerons, et les fourmis qui les "élèvent".
Ses racines, tout comme celles de la rose d’Inde, sécrètent du
thiophène, qui a un effet inhibiteur sur les nématodes, les aleurodes
(mouches blanches), et certaines plantes envahissantes comme le
liseron et le chiendent.
Si vous êtes de ceux qui ont l'habitude de vouloir faire des essais dans
la culture des végétaux, d'autres espèces de plantes dont je n'ai pas
encore étudié les actions, peuvent être testées, comme :
- des plantes à fleurs tels : le cosmos, le zinnia, le calendula, certains
chrysanthèmes ;
- des légumineuses (Fabaceae) tels : crotalaria spectabilis, indigofera
tinctoria, connues pour leur efficacité contre les nématodes
(Meloidogyne) ;
- des crucifères (Brassicaceae) tels : le radis fourrager (Raphanus
sativus), la moutarde brune (Brassica juncea) ;
- des ombellifères telles : la coriandre (Coriandrum sativum),
l'asperge (Asparagus officinalis).

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Photographies : (Merci aux auteurs des photos)
P.1, Courgettes, Pixabay – P.7, Courgettes, Semailles – Courgette Blanche d’Egypte, Pixabay – P.8, Courgettes jaunes, Mikani –
P.9, Les Parasites, Pixabay – P.10, Acariens, Aka – P.11, Typhlodrome, Pixabay – Punaise, Didier Descouens - Coccinelle,
Pixabay – Cécidomyie, Sarefo – Phytoseiulus, Mick Talbot - P.12, Carence en manganèse, Sten Porse – P., 14, Mouche de la
courgette, Wikimédia – P.15, Aleochara bilineata, URSshidt – Forficule, Pixabay – P.16, Puceron Aphis gossypii, Clemson
University – P.17, Coccinelle, Pixabay – Chrysope, Whitney Cranshaw – Syrphe, Pixabay - P.18, Noctuelle, Autographa gamma,
Olei et PerPhi – Noctuelle chrysodeixis chalcites, Tonton Bernardo et Merle Shepard – P.19, Thrips, Toony et Selbst fotografiert –
P. 20, Gastéropodes, Mad Maxet et Jonas Roth – P. 23, Les Maladies, Pixabay – P. 24, L’Oïdium, Pixabay – P.25, Coccinelle et
sa larve, Olei – Cladosporiose, Inra – P.26, Virus de la mosaïque jaune, Inra – Pucerons Aphis gossypii, Cleson Universiy –
Aleyrodidae, Stephen Ausmus – P.27, Sclérotiniose sur tige et fruits, Jymm et Nature plus – P. 28, Botrytis, Inra - Anthracnose,
Jardins Bleus – Fonte des semis, Inra – P.30, Pourriture molle, Inra – P.41, Moutarde blanche, Abrahami – P.42, Morelle de Balbis,
Joao Medeiros et CT Johansson – P.43, Œillet d’Inde, Fir 0002.

Edmond

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