Les larves terricoles

Les larves terricoles ou vers de terre font partie de la faune du sol. Ils
appartiennent à 3 groupes principaux : les vers gris, les taupins et les vers blancs

Les vers gris Les Taupins ou vers Les vers blancs

jaunes ou vers fil de fer
Ordre Lépidoptères Coléoptères Coléoptères

Famille Noctuidae Elatiridae Scarabaeidae

Agrotis ipsilon 2 genres Agriotes et Athous

Agrotis segetum
Helicoverpa armigera
Spodoptera littoralis
Les vers gris
Agrotis ypsilon
Agrotis segetum
 La plupart des Noctuidae sont polyphages.

Les adultes ont des moeurs crépusculaires à nocturnes

La nuisance est exclusivement due au stade larvaire

Les larves des premiers stades se nourrissent des feuilles et deviennent de plus
en plus voraces en dévorant les parties vertes de la plante.

L1,L2 et L3 ne causent pas de pertes économiques et passent souvent inaperçues

Mais les larves L4 et L5 deviennent voraces, deviennent actives la nuit, rampent

à la surface du sol et rongent le collet des plantes : salade, pomme de terre, choux,
céréales…
Les Taupins : Vers jaunes ou vers fil de fer
 Ce sont des larves de forme allongée, au tégument dur (fortement sclérotinisé)
et de couleur jaune paille.

La nuisance est due aux différents stades larvaires

Larves actives le jour pendant 2 saisons automne et printemps, fragiles au froid

de l’hiver ou à des fortes chaleurs le printemps et préfèrent des sols humides
 Les larves ne remontent pas à la surface, elles se nourrissent des parties
souterraines des végétaux entraînant des dégâts souvent considérables.

Elles sont polyphages (céréales, pomme de terre, betterave..) mais les attaques
les plus importantes sont observées sur la pomme de terre.

Sur les céréales, elles entraînent la destruction des grains en germination et le

jaunissement de l’extrémité des feuilles.

Sur pomme de terre, les tubercules infestés portent des galeries qui les rendent
impropres à la consommation : dégâts graves surtout si la culture est destinée à
l’industrie (fruits surgelés : var : diamant)
La densité larvaire :

 faible dans un système comportant une rotation à base de culture sarclée

 forte dans des terres laissées en friche (pâture)

Importance des pratiques culturales (labour, binage, désherbage) dans la

réduction des populations larvaires
 La ponte se fait dans un sol relativement humide (recouvert de végétation)

La larve ne tolère pas la dessiccation et pour éviter des températures élevées ou

basses elle fait 2 descentes dans l’année à 80 cm de profondeur (l’été et l’hiver)

Si l’on veut installer des arbres en hiver on doit préparer le sol en automne (3 mois

avant la plantation)
Moyens de lutte

Lutte culturale :
rotation des cultures
labour d’été et d’hiver

Lutte chimique : le plus souvent au moment de la plantation en épandage localisé

dans la raie de semis (pomme de terre) ou par enrobage des semences (céréales)
Fipronil
Imidaclopride
Sur maïs
Vers blancs
Vers blancs
 Les adultes des Scarabaeidae se caractérisent par des antennes en lamelles (3 à 7
articles mobiles)

L’adulte n’est pas nuisible qu’à forte densité sinon il peut passer inaperçu sur
plusieurs années (1/6 ans)

Les larves ont une forme caractéristique : de couleur blanc crème, assez
volumineuses recourbées en C, le dernier segment abdominal plus long que le
précédent et de couleur noirâtre due à l’accumulation dans le rectum des produits de
la digestion.

Elles sont très grasses : riches en lipides

Appareil buccal broyeur, pourvu de mandibules très puissantes qui permettent à la

larve de dévorer les racines et les tubercules
Nymphe
 Le développement larvaire dure 5 ans.

Les larves effectuent deux décentes et 2 remontés au printemps et en automne.

Présentes dans les 20 premières cm là où se trouvent les racines

La ponte se fait partout mais principalement dans le fumier car il est riche en matière
organique. Les larves vont se développer aux dépens du fumier dans l’attente de la
plantation d’où le nom de ‫شحمة الزبالة‬
 Les larves sont polypahges : jeunes plantations de pêcher, prunier tubercules de
pomme de terre, carotte, betterave
Elles attaquent les racines, et entraînent leur destruction et l’arrêt du développement
du végétal hôte
Dans le cas des cultures céréalières, la levée ne sera pas faite convenablement

champ de céréales avec des endroits glabres (levées

manquées, ces même formes de dégâts peuvent être
causés par les nématodes, les vers gris, les vers jaunes
et les vers blancs
 Pour se rendre compte de l’agent causal on doit creuser dans le sol à 20 cm :
 Racines rangées : l’un de ces vers
 Galles ou kystes : nématodes

On peut se rendre compte de la présence des vers blancs sur un sol nu au

moment de la préparation du sol par les oiseaux qui viennent pour les manger

Seuil d’intervention pour toutes les cultures : 3 à 5 larves/m²

Si on a une prairie on peut choisir statistiquement quelques m² et on creuse

pour déterminer la présence ou l’absence de ces ravageurs
Lutte contre les vers souterrains
I- Méthodes culturales
1- Eviter leur introduction dans le sol : ne pas apporter du fumier vivant.

On peut traiter le fumier vivant de 2 manières :

En traitant le tas de fumier à l’aide d’un produit de contact

En traitant le fumier dans le trou de plantation à l’aide d’un insecticide de sol :

furadan; carbofuran

2- Garder les champs à un état propre : arracher les mauvaises herbes qui constituent
une source de contamination ou un lieu de ponte et qui gardent le sol humide

3- Déchaumage rapide et labour profond (d’été) après la récolte des céréales

Pour les taupins : labour d’été et d’hiver

4- Introduire dans la rotation des cultures tolérantes aux vers (ail)

II- Lutte chimique :

1- Insecticides du sol chers : traitement non justifié dans les champs des céréales

2- Traitements limités dans les cultures sarclées :

dans les lignées de semis ou de plantation : février- début avril

par enrobage des semences contre les taupins pour les céréales (Fipronil,
Imidaclopide)

ou en cours de culture s’il y a apparition des vers.

3- Sous serre contre les vers gris : traitement par appâts empoisonnés à l’aide du son
dilué dans l’eau et mélangé avec un produit de contact (Malathion)

Seuils d’intervention :
Vers se nourrissant des feuilles : 3 larves par feuille à l’aide d’un
produit de contact
Vers gris souterrains : 5 vers par m²