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Séance N°5.

LES FACTEURS BIOTIQUES (FIN)

a) La prédation

La prédation est l’utilisation d’une espèce par une autre pour se nourrir. Elle constitue un
processus écologique important pour le contrôle des populations. La prédation dans le monde
végétal est retrouvée chez les plantes carnivores (planche).

b) Action inhibitrice : amensalisme

Certaines plantes émettent des substances qui inhibent le développement d’autres


espèces (pour la germination …). C’est l’amensalisme qui est l’utilisation de substances
toxiques inhibitrices contre la concurrence spatiale d’autres espèces (ex. Striga qui inhibe le
développement des céréales).

c) Action des épiphytes sur leurs hôtes

Certaines épiphytes exercent sur leur hôte, la modification des feuilles qui deviennent petites,
et les bourgeons réduits. Ils modifient la croissance de leur hôte qu’ils tuent quelque fois
(Ficus et parfois le gui considéré comme épiphytes).

3.2.1.3.2. Entre les animaux, la flore et la végétation

Destruction de la végétation par les sauterelles, les criquets, les chenilles, les termites
(insectes) et par les rongeurs (rat, phacochères etc.) qui détruisent même les cultures.
*
Les galles sont le produit de la réaction d’un tissu végétal parasité par des organismes
étrangers (champignons, bactéries, nématodes, acariens ou très souvent, des insectes). Si le
parasite est un insecte (généralement des minuscules hyménoptères), ce dernier introduit ses
œufs dans les tissus de la plante. Sous l’action des sécrétions émises par l’embryon puis par la
larve, la plante réagit en augmentant la taille de ses cellules qui se multiplient pour constituer
une tumeur ou une galle qui servira de gîte pour la larve de l’insecte.

3.2.1.4. Les relations favorables

3.2.1.4.1. Le commensalisme : les épiphytes, les plantes volubiles et grimpantes

C’est une association qui ne profite qu’à l’une des deux espèces associées, laquelle vit
difficilement, ou ne peut vivre hors de la présence de l’autre à qui elle est différente. Les
épiphytes, les plantes volubiles et grimpantes ont besoin de support pour trouver un
microclimat favorable pour leur vie.

Certains animaux utilisent des êtres vivants comme supports. C’est le cas par exemple des
huitres qui se développent sur les racinces échasses de palétuviers du genre Rhizophora. Ce
sont des épizoaires.
3.2.1.4.2 La synergie

C’est la stimulation de l’activité ou du développement d’un organisme par la présence d’un


autre. C’est le cas de certaines plantes qui croissent mieux avec un sous-bois à légumineuses
car elles profitent de l’aptitude à fixer l’azote de l’air de ces légumineuses.
En règle générale, on constate que les exsudats des racines agissent sur les microorganismes
du sol, soit en inhibant leur activité, soit en les stimulant. C’est l’« effet racine » ou « effet
rhizosphère » particulier à chaque espèce qui sélectionne autour de son système racinaire un
voisinage approprié de microorganisme.

3.2.1.4.3. L’aide mutuelle

La pollinisation croisée par les insectes, les oiseaux et parfois les chauves-souris. Ce qui
amène à distinguer des plantes entomogames, ornithogames et cheiroptérogames.

La dispersion des semences est assurée par les oiseaux et les mammifères. Ex. : les graines de
Harungana par les bulbuls communs, les pigeons verts etc., les graines de Erythrophleum par
des rats etc., …

3.2.1.4.4. La symbiose

C’est la forme la plus évoluée d’associations, les deux êtres vivants concernés bénéficient
d’avantages réciproques et ne pourraient pas subsister sans cette union. On distingue les
associations suivantes : les associations mycorhiziennes, les lichens, l’association de bactérie
avec les légumineuses.

L’association mycorhizienne est l’association de champignons avec les racines de végétaux


chlorophylliens. La plupart des arbres vivent donc en symbiose avec les champignons.
L’arbre offre au champignon un support et des sucres et le champignon fournit des sels
minéraux et augmente par son feutrage, la surface d’absorption des racines qu’il aide à capter
les matières azotées.

Les lichens sont constitués par l’association d’une algue ou d’une cyanophycée et d’un
champignon, ce dernier ne pouvant jamais vivre indépendamment de l’algue. Le champignon
fournit à l’association l’eau, les sels nutritifs et des vitamines. Les algues en retour
synthétisent les sucres qu’absorbe et transforme le champignon.

Un autre exemple de symbiose particulièrement important est celui des nodosités des
Légumineuses qui sont des excroissances racinaires dont les cellules sont envahies par des
Rhizobium, bactéries symbiotiques. Les Rhizobium sont capables de fixer l’azote
atmosphérique, ce qui permet aux Légumineuses de prospérer sur des sols pauvres en azote
assimilable.
Activité 1 :
Répondre aux questions suivantes
Q1 : Le neutralisme est l’absence de toute forme d’association ou d’antagonisme entre des
espèces qui coexistent dans un même milieu. Vrai ou faux

Q2 : amensalisme c’est quand une plante émet des substances qui inhibent le développement
d’autres espèces. Vrai ou faux
Q3 : La synergie c’est la stimulation de l’activité ou du développement d’un organisme par la
présence d’un autre. Vrai ou faux
Q4 : L’association mycorhizienne est l’association de champignons avec les racines de
végétaux. Vrai ou faux
Q5 : Les lichens sont constitués par l’association d’une algue ou d’une cyanophycée et d’un
champignon. Vrai ou faux ?
Q6 : Les hémiparasites sont des plantes vertes qui prélèvent chez leurs hôtes,
essentiellement des sels nutritifs et de l’eau et très peu de substances organiques. Vrai ou
faux ?
Q7 : Les parasites complets sont des végétaux inaptes à la photosynthèse car leur feuillage
est inexistant ou réduit et dépourvu de chlorophylle. Vrai ou faux ?
Q8 : Chez les poïkilothermes ou hétérothermes, animaux à « sang froid », la température
ACTION DE L’HOMME ET DES ANIMAUX DOMESTIQUES SUR LA
FLORE ET LA VÉGÉTATION (DÉBUT)
3.2.1.5. Action de l’homme et des animaux domestiques sur la flore et la
végétation

3.2.1.5.1. Sur la flore

La répartition de certaines espèces est bien souvent le fait de l’homme, (le plus souvent par
transport volontaire) qui a introduit volontairement des espèces dans le milieu qu’il habite,
modifiant ainsi son contingent floristique. La répartition actuelle des plantes alimentaires et
utiles illustre bien ce fait :

* le bananier est arrivé en Afrique noire de Malaisie pendant des migrations


préhistoriques ;

* le riz asiatique et peut-être le taro seraient introduits par les arabes entre le VIII ème et
XIVème siècles.
Les plantes du nouveau monde (maïs, tabac, manioc, arachide, papaye patate, ananas,
goyavier, piment, etc.) ont été introduites entre le XVème et le XVIIème siècles.

En revanche, en Guyane Française, plusieurs plantes originaires d’Afrique introduites pendant


la traite des esclaves y sont cultivées telles que le Gombo, méléguette, pois d’angol, igname,
le riz (Oryza gbaberrima), Niébé, voandzou etc.En Amérique latine, 90% des pâturages
artificiels sont composés de Poaceae africaine (Panicum, Digitaria, Melinis, etc.).

La période coloniale à partir du XIX ème siècle a permis l’introduction du caféier, du cacaoyer,
de la canne à sucre, cocotier et des plantes ornementales européennes.

L’Aménagement des forêts a aujourd’hui favorisé l’introduction en Afrique de certaines


plantes, Eucalyptus Cassia, Gmelina, Tectona (Teck), Azadirachta, (neem) etc.
Certaines de ces plantes introduites ont su se naturaliser et diffuser dans la végétation
spontanée (Spondias monbin, (Anacardiaceae d’Amérique, Echhornia crassipes devenue une
peste végétale.
Certaines espèces par contre sont respectées par l’homme bien qu’elles ne soient pas
cultivées. Le palmier à huile (n’est pas toujours cultivé), le Iroko, Karité, Néré, Kapokier etc.,
car ce sont des espèces utiles servant soit dans l’alimentation, soit comme bois d’œuvres etc.

3.2.1.5.2. Sur la végétation

Elle est essentiellement destructive et varie avec le mode de vie (classe, élevage, agriculture).
Les mode de vie agricoles et pastoraux représentent les actions humaines les plus destructives.
Elles sont d’autant plus intenses que le climat est plus défavorable, la régénération de la
végétation étant moins facile. Cette destruction conduit à une évolution régressive.
Dans les régions sèches où l’élevage prédomine avec ses graves conséquences, s’ajoutent
l’abattage des arbres pour le feu : la végétation ligneuse régresse au profit des steppes.
Le nomadisme agricole (culture itinérante) est répandu dans de vastes étendues du monde
tropical généralement peu peuplées : l’espace disponible n’oblige pas le cultivateur à
l’utilisation intense et permanente du sol.
Dans le domaine forestier humide, la rotation plus rapide des jachères a en bien des régions
d’Afrique abouti à remplacer la forêt par des groupements secondaires plus au moins jeunes.

On défriche la forêt, on abat les arbres, on brûle (après séchage). Après quelques années de
cultures (2 à 3 ans) le paysan abandonne la parcelle (fertilité diminuée). On défriche d’autres
parcelles (forêts…) tandis que les anciens champs laissés en jachères restaurent le sol. Dans
les régions humides, ces jachères aboutissent finalement à une reconstitution de la forêt.

Par contre, dans les régions plus sèches où la végétation est moins stable et où sévissent les
feux, l’évolution est plutôt régressive vers des groupements dégradés.

Sur les pentes, le nomadisme agricole est cause du lessivage des sols ainsi dépourvus de
protections contre l’érosion.

On peut penser que ces cultures itinérantes affectent d’immenses étendues ont pu jouer un
rôle dans la physionomie actuelle de nombreuses formations tropicales : en certaines régions,
elles ont pu entraîner le remplacement des forêts par les savanes.

Forêt

1 à 3 ans de culture
Stade à Asteraceae

Plusieurs années de culture

Groupement à Pennisetum purpureum


ou
Chasmopodium afzetii

Stade à Andropogon

Stade à P. polystachion

Stade à Imperata Cylindrica.

3.2.1.5.3. Sur le pâturage sur la végétation

Habituellement, il existe un nombre maximal de tête de bétail (bovin), c’est-à-dire capacité de


charge qu’il ne faut pas dépasser au risque de détériorer le pâturage. A cette contrainte
s’ajoutent quelques autres pratiques pour le maintien du pâturage parmi lesquelles, le
calendrier des feux. Les pratiques des feux généralement préconisées sont celles situées en
pleine saison sèche où à la fin de celle-ci, ce qui favorise le développement et le maintien des
herbacées au détriment des ligneux.

Lorsque la charge d’un pâturage est élevée, la strate herbacée est supprimée. Il s’ensuit une
élimination de la compétition entre ligneux et herbacées se traduisant par un
embroussaillement spectaculaire du pâturage qui s’effectue par deux voies :

A la suppression des graminées (ou de la strate herbacée), les graines d’espèces pionnières
éventuellement présentes dans le sol attendant les conditions favorables pour leur germination
et leur développement apparaissent : l’embroussaillement se fait alors par des espèces
pionnières.

Dans certains cas, ce sont des ligneux de savanes seuls qui, favorisés par l’absence de
compétition avec les graminées « disparues » se développent avec un recouvrement très élevé
(si pionnières rares)

A la suite de cet embroussaillement, soit par des pionniers, soit par les ligneux de savanes,
apparaissent peu à peu des espèces de forêt à l’ombre de ces derniers conduisant plus tard à
des formations fermées (forêts…).

Sur des sols rocailleux par contre, peu profond à végétation le plus souvent herbacée, le
surpâturage se traduit par une élimination totale de la formation végétale.

3.2.1.6. Les feux et leurs actions sur la végétation et la flore

Leurs actions sur la végétation se limitent souvent aux savanes, mais parfois peuvent
s’étendre aux lisières des forêts. Le feu a un rôle destructeur :

* il détruit certaines pousses d’arbres ;


* il modifie le port de certains arbres : dans quelques savanes, sous l’action conjuguée
d’un sol défavorable et d’un régime de feu sévère, des arbres comme Lophira
lanceolata sont réduits à des touffes de feuilles au ras du sol. L’arbre est réduit à une
grosse souche ligneuse souterraine formant chaque année des pousses de feuilles qui
sont calcinées en saison sèche par les feux.

Les espèces vivantes dans les savanes présentent quelques particularités structurales et
biologiques :

* fréquence d’une couche subéreuse épaisse chez les arbres ;


* abondance de cryptophytes qui fleurissent après le passage des feux ;
* tropophilie : perte de feuilles pendant une période de l’année.

Ces diverses particularités sont autant de caractères qui favorisent la survie des espèces, tant
vis-à-vis de la saison accentuée, que vis-à-vis du passage d’incendies.

Le terme pyrophyte est couramment appliqué aux plantes qui, par leur structure et leur mode
de vie, sont adaptées à supporter les feux.

La mise en défens de ces savanes contre les feux aboutit le plus souvent à une reconstitution
de véritables forêts secondaires.
Le feu déclenche la germination de certaines graines : le passage du feu a pour effet de
fissurer le tégument de ces graines.

Activité 2 :
Répondre aux questions suivantes
Q1 : Les jachères peuvent se transformer en une forêt. Vrai ou faux. Justifier votre réponse.
Q2 : Le terme pyrophyte est couramment appliqué aux plantes qui, par leur structure et leur
mode de vie, sont adaptées à supporter les feux. Vrai ou faux
Q3 : La mise en défens de ces savanes contre les feux aboutit le plus souvent à une
reconstitution de véritables forêts secondaires. Vrai ou faux
Q4 : Le feu déclenche la germination de certaines graines : le passage du feu a pour effet de
fissurer le tégument de ces graines. Vrai ou faux
Q5 : Sur des sols rocailleux par contre, peu profond à végétation le plus souvent herbacée, le
surpâturage se traduit par une élimination totale de la formation végétale. Vrai ou faux
Q6 : Lorsque la charge d’un pâturage est faible, la strate herbacée est supprimée. Vrai ou
faux
Q7 : Les modes de vie agricoles et pastoraux représentent les actions humaines les plus
reconstitutives. Vrai ou faux

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