Vous êtes sur la page 1sur 13

Sulla

Place dans la rotation :


Le Sulla est considéré comme une excellente tète d’assolement
(Abdelguerfi et Abdelguerfi-Laouar, 2002). En Australie, le Sulla
rentre dans une rotation courte avec les céréales (Croker et Hackney,
2008). Le rendement du Blé précédé par le Sulla peut atteindre 2.85
t/ha
Installation :
Le développement du Sulla, dépend étroitement des conditions de
son installation. De fait que le Sulla soit délicat à semer et très
sensible au mauvaises herbes durant la levée, il doit être implanté sur
un sol propre et bien travaillé. Une bonne implantation de Sulla est
liée à l’état du lit de semence, à la qualité des semences utilisées, à
l’état et le mode de semis (Abdelguerfi, 2001).
Travail du sol :
La petitesse des grains du Sulla et les caractères du système racinaire,
exigent une préparation convenable du sol, un labour de 20-25 cm
est conseillé, ou de préférence un passage de chisel à 30-35 cm de
profondeur. La préparation de lit de semences, est la même que celle
du blé (Randia et Araba, 1986).

Le semis Le Sulla :
se sème très tôt en automne, au juste après les premières pluies.
Cela permet à la plante de se développer avant l’arrivée du froid
hivernal, qui est redoutable pour les jeunes plants. Le semis se fait en
lignes (espacées de 15-20 cm), à raison de 30- 50 kg/ha pour les
grains non décortiqués (en gousse) et 40-60 kg/ha pour les grains
décortiqués. La profondeur du semis, est un facteur très important
pour l’établissement de la culture (Croker et Hackney, 2008a). Le
semis s’effectue seul ou en association avec l’orge, l’avoine et la
fétuque (Abdelguerfi et Abdelguerfi-Laouar, 2002).

La fertilisation :
Le Sulla, nécessite une fertilisation phosphatée de 100 kg de P2O5/ha
et dans le cas des sols pauvres en Potasse, 100 kg de K2O. A la fin de
la culture le Sulla laisse dans le sol 267 kg d’azote pur par ha, soit
l’équivalent de 700 kg de nitrate d’ammonium intégré dans les
membranes biologiques donc non lessivable (Lombardi et al., 2000).
Contrôle :
des mauvaises herbes Les fauches successives du Sulla empêchent les
mauvaises herbes de fleurir et de produire des semences,
progressivement, les terres deviennent propres sans appel à des
traitements herbicides (Lapeyronie, 1982).
. Contrôle
des maladies et parasites Le Sulla apparaît plus tolérant aux aphides,
et il n’est pas connu qu’il soit affecté par les maladies virales.
Cependant, il est sensible au Sclerotenia rolfsci et Rhizoctenia solané
et modérément sensible au phytophtora medicagnis. Dans les
conditions sous serre, la variété italienne « Grimaldi » s’avère très
sensible à l’oïdium (Louati- Namouchi et al., 2000b). Source: GAAD,
Djouher 2010 , Contribution à l’etude morphologique et
phénologique de 29 populations Algériennes de Sulla coronaria L.
Medik
Avoine
Caractéristiques générales de la plante Noms
scientifiques :
Avena sativa et Avena strigosa Noms communs : Avoine cultivée,
Avoine byzantine, Oats (A. Sativa) et Avoine rude, Bristle oats, Black
oats (A. strigosa).

Description :
L’avoine (Avena sativa et Avena strigosa) est une graminée (famille
des Poaceae) annuelle. Avena sativa est originaire de l’Afrique du
nord et du Moyen-Orient. Avena strigosa est originaire de l’ouest de
la Méditérrannée (Espagne, Portugal). Il s’agit d’une espèce de climat
tempéré. Plante de type C3, elle peut contenir plus de NH4 + par
unité de ma- tière sèche que des plantes en C4 comme les brachiaria
ou les sorghos. Avena strigosa contient de 13 à 15% de protéines.
Avena sativa est hexaploïde. Avena strigosa est la seule avoine
diploïde et est largement utilisée dans les programmes de création
variétale. Elle est plus rustique qu’Avena sativa, avec des graines plus
petites. L’avoine a des fleurs hermaphrodites (organes mâles et
femelles sur les mêmes fleurs), auto- pollinisées par le vent. C’est une
monocotylédone à tige cylindrique (cauline) de 25 à 150 cm de haut,
au port dressé. Les feuilles glabres font 2 à 10 mm de large et
engainent les tiges. Elles présentent une ligule blanche de 2 à 5 mm
au niveau de leur insertion sur la tige. Les inflorescences sont des
pani- cules lâches. Elles mesurent 8 à 30 cm de long, portant des
épillets de deux à trois fleurs, mesurant 20 à 25 mm de long. L’avoine
peut produire des racines adventices au niveau des noeuds. Son
système racinaire fasciculé est relativement puissant, pouvant s’en-
raciner jusqu’à plus de 1,5 m. Cycle : Plante annuelle, l’avoine est peu
photosensible. La floraison a lieu 4 à 5 mois après semis, selon les
variétés et en fonction des zones agro-écologiques. La période de
floraison dépend de la date d’installation. Sur les tanety des Hautes
Terres, l’avoine peut être installée soit:
dès les premières pluies (en octobre - novembre) pour une utilisation
en couverture végé- tale en février-mars, après floraison plus
fréquemment, après une première culture de cycle court (haricot) ou
dans une culture de cycle moyen (soja), en dérobé au mois de février-
mars.
La floraison a alors lieu à partir de juin, et la récolte peut se faire
d’août à octobre. Au lac Alaotra et dans le Moyen-Ouest l’installation
peut se faire sur tanety aux premières pluies (novembre-décembre)
pour une floraison en mars-avril ou, plus fréquemment, en contre-
saison dans les parcelles qui maintiennent une hu- midité suffisante
(bourrelets de berge et baiboho).
Le semis se fait alors en mars-avril, pour une floraison en août et une
récolte en octobre. Dans les rizières, l’avoine est plantée après
réssuyage et quand le risque d’engorgement est faible, en mars au
lac Alaotra et dans le Moyen-Ouest, en mai-juin sur les Hautes
La bersim
Généralités Les Poacées, plus communément connue sous le nom de
Graminées, sont des plantes monocotylédones et herbacées (ou très
rarement ligneuses (bambou)). Une des particularités de cette famille
est la multiplication végétative par tallage. Les graminées sont une
famille botanique très importante pour le monde agricole car elle
représente un grand nombre de genre et d’espèces mais surtout
parce qu’elle compose, dans la très grande majorité des cas,
l’essentiel de la flore prairiale. Les céréales également font aussi
partie de la famille des Poacées mais ne seront pas détaillées ici.
Etant donné que les valeurs fourragères et agronomiques sont très
différentes d’une espèce à l’autre, il est donc nécessaire de pouvoir
les différencier afin d’exploiter la prairie de manière optimale. La
reconnaissance de ces espèces n’est pas toujours facile, même pour
des personnes expérimentées. Quelques stades repères chez les
graminées De la germination au début tallage Une fois semée, les
semences commencent à s’imbiber lentement d’eau. Une fois
imprégnée, la semence entre en vie active. La radicule s’allonge pour
donner naissance aux racines primaires ou racines séminales. A peu
près au même moment, le coléoptile s’allonge et perce le sol pour
laisser sortir les jeunes feuilles en croissance. La première feuille
sortie, la photosynthèse commence et c’est le début de la phase
progressive de sevrage vis-à-vis des réserves nutritives de la
semence. La deuxième et la troisième feuille apparaissent. A ce
moment, le « tube » formé par les trois feuilles s’allonge sous le sol
et de nouvelles racines, dites secondaires ou adventives, font leur
apparition. Quelque temps après, les réserves de la semence
épuisées, les racines primaires meurent. La plantule est
complètement sevrée et elle va alors commencer à taller. A ce
moment, la quatrième feuille va bientôt apparaître et la talle
principale ou maître-brin est ainsi formée. La phase végétative ou
phase de tallage A l’aisselle de la première feuille s’est développé un
bourgeon, ou méristème. Celui va donner naissance une nouvelle
talle, ou talle primaire. Une talle est composée bien évidemment de
feuilles et de racines. Il y a un méristème à la base de chaque feuille
et, chacun de ceux-ci va redonner naissance à une talle. A la base des
feuilles des talles primaires se développent des bourgeons qui
donneront naissance à des nouvelles talles… et ainsi de suite. C’est la
multiplication par tallage (stade 1), une des particularités des
graminées qui les rendent si indispensables en prairie. Le nombre de
talle peut donc augmenter de manière exponentielle. Cependant, la
population de talle dans une prairie est un équilibre entre celles qui
meurent et celles qui apparaissent. Cet équilibre dépend, entre
autre, des tendances saisonnières, des conditions climatiques, de la
luminosité, de la compétition entre talles… Pourtant, le principal
facteur de la mort massive des talles est la phase reproductive.
Entrer

Vous avez envoyé


La phase reproductive La phase reproductive stoppe le tallage, et les
plus jeune talles meurent. Cette phase débute généralement après
l’induction de deux facteurs extérieurs : la vernalisation (action du
froid) et l’allongement du jour. A ce moment, le bourgeon situé à la
base de la tige se différencie et se transforme en ébauche d’épi. La
vernalisation est une étape importante pour la phase reproductive.
Des espèces qui ont besoin de cette induction pour monter en épi
sont appelées « non-alternatives ». A l’inverse, certaines espèces,
comme la fléole, n’ont pas besoin de l’action du froid pour monter en
épi. Ces espèces sont dites alternatives. Une fois l’ébauche d’épi
réalisé, l’élongation des entre-nœuds débute ; c’est la montaison
(stade 2). A ce stade, on peut voir l’épi qui se forme si l’on découpe la
tige de la plante. Au bout d’un moment, plus ou moins long selon les
espèces et les variétés, l’épi va apparaître hors des gaines ; c’est
l’épiaison (stade 4). L’inflorescence continue de se développer et se
sépare du feuillage, c’est la pleine épiaison (stade 5). Les étamines
apparaissent alors hors des épis ; c’est la floraison (stade 6). Après
c’est la fructification (fécondation de l’ovaire) puis les fruits mûrs (les
akènes) tombent sur le sol ; c’est la dispersion. Ce stade marque la fin
de la phase reproductive. Toutes les talles qui ont produits des
semences vont mourir. Si la plante est annuelle, elle meure
complètement mais si elle est pérenne, de nouvelles talles
végétatives, dont le développement est identique aux talles issues
des semences, font leur apparition. Les herbagers utilisent également
un stade intermédiaire entre la montaison et l’épiaison, c’est le stade
épi à 10 cm (stade 3). Ce stade est important pour la culture d’herbe
car si une exploitation (fauche ou pâturage) est réalisée avant ce
stade, l’épi ne sera pas coupé et le cycle reproductif pourra alors
s’achever. Par contre, si l’épi est enlevé, la plante stoppera sa phase
reproductive et reprend son cycle végétatif. Figure 1. Principaux
stades de développement des graminées fourragères Stade 1 Stade 2
Stade 3 Stade 4 Stade 5
Entrer
Vous avez envoyé
La feuille La feuille constitue le principal appareil de photosynthèse
de la plante, et d’un point de vue agricole, c’est la meilleure partie du
fourrage. Elle est composée de deux parties, la gaine et le
Entrer
Vous avez envoyé
limbe. La gaine commence au nœud et enferme plus ou moins la tige
sur une certaine longueur. Elle peut être fendue ou soudée (véritable
tuyau qui enferme complètement la tige). Souvent, la base de la
gaine est soudée alors que sa partie supérieure est fendue. Le limbe
est détaché de la tige et forme avec elle un angle variable. Celui-ci est
généralement étalé mais peut, dans quelques cas, rester non déplié
(limbe sétacé ou en forme d’aiguille comme chez la fétuque rouge
(Festuca rubra) ou la fétuque ovine (Festuca ovina)). Le limbe est plus
ou moins souple selon les espèces. La position du limbe dans la gaine
est appelée préfoliaison ; elle peut être pliée ou enroulée. A la
jonction du limbe et de la gaine, on peut retrouver deux petits
organes : les oreillettes et la ligule. Les oreillettes sont un
allongement du limbe qui embrasse plus ou moins la tige. Elles
contribuent à améliorer le contact entre la tige et la gaine. La ligule
est quant à elle une excroissance verticale à la base du limbe. Sa taille
et sa couleur sont aussi des critères de reconnaissance. Bien
développée, la ligule est un obstacle à l’entrée de l’eau entre la gaine
et la tige. Certaines espèces peuvent présenter une pilosité plus ou
moins marquées de certains organes (nœud, gaine et limbe). La tige
La tige des graminées est creuse (sauf celle du maïs) et composée des
feuilles, des nœuds, des internodes et de l’inflorescence. Les feuilles
ont pour origine un nœud. Ceux-ci sont pleins et plus ou moins
nombreux. L’espace entre 2 nœuds est appelé internode.
L’inflorescence est plus ou moins typique pour chaque espèce. En
phase végétative, au début du printemps, les nœuds sont empilés les
uns sur les autres et ne sont guère distinguables à l’œil nu. Avec le
départ de la phase reproductrice, les internodes s’allongent puis
l’inflorescence apparaît ; c’est le début de l’épiaison. Les tiges de
certaines espèces de graminées sont couchées sur le sol. Certaines
sont carrément rampantes et peuvent s’enraciner aux nœuds ; on les
appelle alors des stolons. Un cas typique est l’agrostis stolonifère
(Agrostis stolonifera). D’autres, elles sont d’abord rampantes puis se
redressent en formant un angle aux nœuds ; on les dit genouillées
(vulpin genouillé (Alopecurus geniculatus)) ou ascendantes. Chez
certaines espèces, le premier internode est renflé et forme un petit
bulbe (fléole des prés (Phleum pratense)). Parfois, certaines espèces
possèdent des tiges qui poussent horizontalement en dessous de la
surface du sol ;
ce sont les rhizomes. Un cas typique est le chiendent rampant
(Elymus repens). Les feuilles des rhizomes sont réduites à de petites
écailles. Les rhizomes sont capables de donner des racines et des
parties aériennes à chaque nœud. C’est aussi un organe de stockage
de réserves nutritives. Stolons et rhizomes servent également à la
propagation de la plante. L’inflorescence L’inflorescence est le mode
de groupement des fleurs sur une plante. Pour les graminées, trois
types de structure sont très souvent rencontrées ; l’inflorescence en
panicule, l’épi ou le faux- épi. La panicule est composée d’épillets qui
sont reliés à l’axe de l’inflorescence par un rameau alors qu’un épi est
composé d’épillets directement accrochés à l’axe. Certaines espèces,
comme les fléoles ou les vulpins ont des rameaux très courts et la
panicule est très
Entrer
Vous avez envoyé
Les racines Les racines des graminées sont fasciculées et peuvent
être très denses. Elles apparaissent généralement au niveau du
plateau de tallage mais, dans certaines conditions, elles peuvent
apparaitre au niveau des nœuds. L’allure générale de la plante Les
graminées se distinguent par leur port et leur allure générale. Ainsi,
certaines espèces forment des touffes très denses à cause de leur
capacité de tallage très importante alors que d’autres forment des
touffes moins denses ou se localisent seulement ça et là le long d’un
rhizome ou d’un stolon. La pilosité des plantes est également très
importante. On peut retrouver des poils sur l’ensemble de la plante
ou seulement sur quelques parties précises (limbe, gaine, nœud). Bon
à savoir Pour déterminer une espèce, il faut être attentif à l’ensemble
des critères décrits plus haut et l’idéal est de pouvoir examiner
plusieurs plantes. En effet, selon les individus et les conditions du
milieu, ils vont exprimer plus ou moins fort certains critères tels que
la pilosité, la couleur, la taille de la plante, la forme et la longueur de
la ligule… Dans certains cas, il est toujours utile d’avoir une loupe à
portée de main… En cas de doute, se référer aux ouvrages de
références, notamment « La flore de la Belgique, du G.-D. de
Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines ».

Vous aimerez peut-être aussi