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Camion

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Pour les articles homonymes, voir Camion (homonymie).

Camion

Un Renault Gamme T avec sa remorque.


Utilisation

Utilisation
Transport routier de marchandises
Années
Depuis 1896

Caractéristiques

Type
Poids lourd
Énergie
Principalement diesel
Poids à vide
De 3 500 à 44 000 kg

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Un camion est un véhicule automobile destiné au transport routier de marchandises.


Anciennement, cela a été un véhicule à bras tiré par des hommes ou des bêtes 1.
Sur le plan technique, le camion se distingue du véhicule léger, principalement par
une charge à l'essieu et des dimensions plus importantes.
Le routier (routière) ou camionneur (camionneuse) a pour tâche de conduire un
camion et de surveiller ou de s'occuper du chargement et du déchargement de la
marchandise. Il est nécessaire d'avoir le permis de conduire approprié pour
manœuvrer le poids lourd. Dans la plupart des pays, la circulation des véhicules
lourds (autobus, autocar, trolleybus, tracteur routier munis d'une remorque) est
soumise à une réglementation particulière, notamment en ce qui concerne les temps
de conduite.

Étymologie[modifier | modifier le code]
C'est dans les domaines linguistiques normands et picards qu'apparaît le
mot camion à l'époque médiévale. Il s'agit d'un chariot apte au transport ou charriage
lourd, modèle décliné en diverses tailles selon l'emploi, par l'art du charron. Le mot
passe tardivement en français au début du XIX  siècle, les dérivés comme le
e

substantif camionnage et le verbe camion(n)er sont seulement attestés entre 1820 et


1830 en français écrit. Pourtant, le conducteur de cet équipage de transport lourd,
le cammion(n)eur est déjà connu dès le milieu du XVI  siècle. En réalité, le
e

mot chamion est parfaitement attesté en ancien français vers 13522. Et il est possible


de remonter à une forme analogue et expressive, admissible en latin classique,
soit carrus magnae rotae ou carrum magnae rotae, c'est-à-dire un « char ou chariot à
grandes ou hautes roues »a. Détaillons cette expression romane que l'usage va
transformer en carmagnio (forme hypothétique), camion ou chamion. Les mots latins
de genre neutre carrus,i ou carrum,i désignent un chariot, le char à quatre roues, le
fourgon. C'est un mot emprunté au celtique continental ou langue gauloise.
L'expression complète possède un sens proche du mot latin tardif, de genre
neutre, carrǎcutium, ii désignant un char à très hautes roues, selon Isidore, apte à la
« ruptio », c'est-à-dire à la « route » au sens ancien, précisément là où il n'y a pas de
voie aménagéeb. La carruca via n'est qu'une vague trace tout terrain ou un chemin
champêtre, en absence de voie correctement aménagée sur un soubassement en
dur. On comprend la nécessité de hautes roues ou à défaut, d'une construction
robuste.
Les autorités régissant la langue française n'ont jamais considéré les variantes
dialectales du français, héritières de l'ancien français. Il en résulte une grande
ignorance de ce terme technique au XIX  siècle. En effet, le mot « camion » est
e

polysémique en français, il apparaît d'abord officiellement pour désigner une « très


petite épingle3 ». À partir de sa 6e édition (1832-5), le Dictionnaire de l'Académie
française ajoute que camion « se dit aussi d'une espèce de petite charrette, ou de
haquet, ordinairement traînée par un cheval ou par deux hommes ».
Le Littré définit le camion comme une charrette dont les roues ont très peu de
hauteur mais aussi comme un « vase de terre servant à délayer le badigeon » ;
camion désigne aussi à l'époque une « petite tête de chardon à carder » et, encore,
un « sabot d'enfant ». Émile Littré précise que le mot a aussi pu s'écrire « chamion »
et « gomion », au XVI  siècle ; il considère l'étymologie du mot comme inconnue, mais
e

le lexique de Corblet estime que camion, ancien dans la langue, est un


mot picard passé dans le français. Camion est aussi le nom donné au bac dont se
sert le peintre pour tremper son rouleau ou son pinceau.
Littré fait une approche érudite hasardeuse, rappelant que campolus et camuleus,
signifient chariot en bas-latin, et évoquent selon lui le radical cam (peut-être le
latin cama ; lit très bas). L'espagnol cama signifiait à la fois un lit bas et le fond d'un
chariot. Le chamuleus d'Ammien Marcellin est une sorte de traîneau, de voiture très
basse4.
En 1932, le Dictionnaire de l'Académie française définit avec plus de perspicacité le
camion comme « espèce de charrette basse et lourde qui sert au transport des colis,
des pierres, des barriques. Camion à chevaux. Camion automobile. Camion de
louage » ; « il désigne aussi le char bas sur roues avec lequel les maçons
transportent les pierres de taille » et on l'appelle aussi « fardier ».
Actuellement[Quand ?] les linguistes rappellent que cela a été un véhicule à bras tiré par
des hommes ou des bêtes1 avant d'être un véhicule automobile.

Histoire[modifier | modifier le code]

Daimler, 1896.

Camion Peugeot au Critérium de Consommation du journal l'Auto (février 1903).


Camion Peugeot de plus d'une tonne (1904).

Camion Citroën des années 1950.

Article détaillé : Histoire de l'automobile.


Historiquement dans son sens moderne, c'est le Fardier de Cugnot (le fardier est un
chariot qui sert à transporter un « fardeau »), créé en 1769, qui apparaît comme le
premier véhicule motorisé capable de transporter plusieurs tonnes de chargement.
En 1879 et 1880, Amédée Bollée fabrique une petite série de trains routiers à vapeur
de 100 ch et d'une capacité de 100 t, premiers véhicules à moteur de transport de
marchandises sur route. Le premier camion moderne serait celui inventé
en 1896 par Gottlieb Daimler. À la même époque, le constructeur bordelais Valentin
Purrey réalise un camion à vapeur dont les raffineries de sucre Say commandent 34
exemplaires5.
Plusieurs constructeurs, parmi lesquels Marius Berliet, produisent ensuite ce type de
véhicules qui se développe au rythme de nombreuses innovations
techniques : roues jumelées
en 1908, transmission, freinage, suspensions, sellette d'attelage de remorque, etc.
Parmi les grandes marques de camions, une grande partie est européenne,
comme MAN et Mercedes en Allemagne, Steyr en Autriche, Iveco en Italie, Renault
Trucks (anciennement Berliet, puis Saviem après les années 1950, puis Renault
Véhicules Industriels, maintenant marque du groupe Volvo)
en France, DAF aux Pays-Bas, Volvo et Scania en Suède.
Aux États-Unis, les principales marques sont Chevrolet, Ford, GMC pour les camions
de gamme moyenne, les camions légers et les pick-up trucks ; Freightliner
LLC, International, Kenworth, Mack, Peterbilt, Sterling, Volvo et Western Star pour
les camions lourds.
Au Japon, les principales marques sont les
suivantes : Hino (Toyota), Isuzu, Mitsubishi et Nissan (camions de moyen tonnage,
légers et « pick-up trucks »).

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