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I. Objectifs du chapitre
- Calculer le fret maritime ;
- Maîtriser la rédaction du connaissement ;
- Définir l'étendue de la responsabilité du transporteur maritime.
II. Introduction
Le transport maritime reste, en volume, le premier moyen de transport de marchandises. Il a
l’avantage de recouvrir les zones de livraison les plus étendues du globe, il permet donc de
desservir le monde entier. Le transport maritime utilise en majorité des conteneurs car il
permet des gains de temps et de sécurité non négligeables, de même qu’il réduit le coût de la
manutention et des assurances. Il est approprié pour des quantités importantes, et les
marchandises transportées sont aussi diverses que variées : automobiles, fruits et légumes,
outils industriels, etc.
Le transport maritime est réglementé par la convention de Bruxelles de 1924 (dite règles de
la Haye), les règles de Hambourg, rédigées sous l’égide de l’ONU en 1978, entrées en
vigueur le 1er Novembre 1992 et les règles de Rotterdam adoptées le 11 décembre 2008.
1. La convention de Bruxelles
La convention de Bruxelles de 1924 (dite règle de La Haye) traite des règles en matière de
connaissement (titre de transport par mer) établies à l'occasion de transports internationaux
par mer. Elle ne s'applique qu'aux transports maritimes sous connaissement, excluant les
contrats d'affrètement. Elle exclut aussi de son champ d'application les transports d'animaux
vivants et les opérations de chargement et de déchargement (sauf pour la partie
éventuellement réalisée avec les grues du navire) qui relèvent de la loi du pays où ont lieu ces
opérations.
Il s'agit de la "convention des Nations Unies sur le transport des marchandises par mer" du 31
mars 1978, dite aussi "Règles de Hambourg". Elle s'applique aux contrats d'affrètement et de
transport maritime.
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3. Les règles de Rotterdam
La convention portant création des Règles de Rotterdam a été adoptée par l’assemblée
générale des Nations unies en décembre 2008. Celles-ci ont pour but de moderniser et
d’harmoniser le régime juridique du transport international de marchandises notamment en
offrant une synthèse des conventions précédentes afin de s’y substituer pour assurer un retour
à l’unité du droit des transports maritimes.
Alors que les conventions de Bruxelles et de Hambourg se limitaient à un champs de
compétence quasi-exclusivement maritime, les Règles de Rotterdam intègrent quant à elles la
notion très moderne de « door to door » (porte à porte) qui supposent un transport multimodal
ayant une phase maritime de même qu’elles consacrent entre autres le recours au titre de
transport électronique.
- Les vraquiers pour solides (appelés aussi bulk carriers ou bulkers) transportent des "vracs1
secs" contenus dans de grandes cales (une à cinq cales par navire, selon sa taille). Selon la
marchandise qu'ils ont l'habitude de transporter, ces navires portent des noms différents : un
céréalier (grain ship) transporte toutes sortes de céréales en vrac, un charbonnier (coal ship)
transporte du charbon, un minéralier (ore carrier) transporte tous types de minerais, un
cimentier (cement carrier) transporte le ciment, etc.
- Les navires citernes (en anglais : tanker) est un navire utilisé pour le transport de liquides
en vrac, dans de grandes citernes ou cuves. On distingue ces navires suivant le type de
cargaison qu'ils transportent :
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Le vrac : désigne de grandes quantités de produits chargés directement dans les cales des navires. On
distingue le vrac sec (le blé et le minerai, par exemple) du vrac liquide (les produits pétroliers et les
produits chimiques). Les vraquiers et les navires-citernes permettent le transport de ce type de
marchandises.
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Les pétroliers transportent le pétrole et ses dérivés. Ils comprennent aussi les plus grands
navires au monde.
Les chimiquiers, dont les phosphoriquiers transportent des produits chimiques et sont
soumis à des normes draconiennes.
Les butaniers et les méthaniers transportent des gaz liquéfiés (butane, méthane) dans des
cuves spécialement conçues pour résister aux fortes pressions.
Certains navires frigorifiques : les transporteurs de jus d'orange par exemple, sont
effectivement aménagés en navires-citernes et disposent de moyens de réfrigération.
- Les navires réfrigérés: généralement rapides et de taille assez modeste, ils sont destinés au
transport de marchandises périssables tels que : poissons ou viandes congelés.
Comme leur nom l'indique, ils sont destinés à transporter tout type de marchandises et se
distinguent en fonction de leur mode de manutention.
- Les cargos conventionnels sont des navires polyvalents pouvant transporter pratiquement
n'importe quelle marchandise sèche : véhicules lourds (wagons de chemin de fer, yachts,
produits en sacs, bois, etc.). Ils disposent à bord de leur propre moyen de manutention
permettant de charger les marchandises dans les cales, par des panneaux coulissants.
- Les porte-conteneurs sont des navires de grande capacité dont certains peuvent transporter
jusqu'à 10 000 EVP (équivalent 20 pieds2). Les conteneurs descendent dans des puits et sont
arrimés entre eux sur le navire. Ces navires contiennent leurs propres moyens de manutention
ce qui leur permet de décharger les conteneurs dans les ports non-équipés de moyens de
manutention.
- Les navires rouliers appelés aussi RO/RO (roll on, roll off) sont des navires utilisés pour
transporter entre autres des véhicules (tracteurs, remorques,...), chargés grâce à une ou
plusieurs rampes d'accès. Roll-On, Roll-Off signifiant littéralement « roule dedans, roule
dehors », pour faire la distinction avec les navires de charge habituels où les produits sont
chargés à la verticale par des grues. Les navires rouliers sont équipés d'une rampe arrière
relevable qui prend appui sur la descente du port.
- Les navires mixtes Ro-Ro et porte conteneurs : aujourd’hui on recherche la souplesse, ceci
pousse les compagnies à s’équiper de navires mixtes afin d’allier les différentes techniques de
manutention. Certains navires proposent des possibilités de transport de conteneurs, de
roulants et de marchandises diverses manutentionnées en conventionnel.
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La capacité d'un porte-conteneur (PC) est toujours exprimée en EVP (équivalent vingt pieds)
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V. Le contrat de transport maritime
Le transport de marchandises par voie maritime peut entrer dans le cadre de deux types de
contrats :
- soit un contrat de transport par lequel le chargeur s'engage à payer un fret déterminé, et le
transporteur à acheminer une marchandise déterminée d'un port à un autre. Ce cas de figure
est le plus fréquent et fera l'objet de cette section.
- soit un contrat d'affrètement sous charte-partie, par lequel les contractants conviennent
librement de la location d'un navire pour une période de temps ou un voyage déterminé.
Ce second type de contrat fera l'objet d'un module appelé "Affrètement" enseigné en L2/
Semestre 2.
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La déclaration écrite par le chargeur des marchandises transportées est importante. En cas
d’erreur involontaire ou intentionnelle, le transporteur sera à même d’exonérer sa
responsabilité en cas d’incidents. Cette déclaration écrite peut prendre la forme d’une liste de
colisage décrivant la totalité de l’expédition.
Exemple : Le transporteur peut constater des colis manquants et noter sur le document :
« manque 2 colis sur 45, soit 43 colis pris en charge », ou « caisses n° 3 et 4 portant des traces
de mouillure ». Ne sont pas valables des réserves trop générales telles que «containers
empotés et déclarés sous la seule responsabilité du chargeur » car ces mentions ne concernent
pas l’état de la marchandise.
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4. Le connaissement maritime
Le connaissement (en anglais bill of lading : bon de chargement, de fret, abrégé B/L) est le
document (reçu ou récépissé) matérialisant le contrat de transport maritime conclu entre
le chargeur et le transporteur maritime. Il est délivré par le Capitaine du navire. Après sa
signature par ce dernier, ou son agent, le Capitaine reconnaît avoir reçu les marchandises qui
y sont mentionnées et s'engage à les transporter aux conditions convenues et à les délivrer à
destination conformément aux instructions reçues moyennant le paiement du fret, avec
l’engagement de les remettre dans l’état où il les a reçues, au lieu de destination, sauf périls et
accidents en mer.
Le connaissement est émis en exécution d'un contrat de transport. Il donne droit à la
délivrance et donc à la possession des marchandises à destination. Ainsi, s'il constitue le
support matériel du contrat de transport, le connaissement est de plus un titre représentatif des
marchandises.
Négociable, le connaissement est appelé à circuler entre de nombreux porteurs jusqu’à ce que
l’un d’entre eux décide de prendre livraison de la marchandise.
- Le connaissement port/port (Ocean B/L) : il ne couvre qu'un trajet maritime unique, d'un
port de départ à un port d'arrivée.
- Le connaissement direct (Through B/L - TBL) : il couvre, outre un trajet maritime
principal, un pré- et/ou un post-acheminement, pour lequel l'émetteur du connaissement
(compagnie maritime) agit en tant que mandataire du chargeur.
- Le connaissement de transport combiné (Combined Transport B/L) : il couvre un trajet
maritime principal et un pré et/ou un post-acheminement (pour un transport porte à porte par
exemple), pour lesquels l'émetteur (la compagnie maritime) agit en tant que commissionnaire
de transport.
- Le connaissement FIATA (FIATA B/L) : document de transport combiné émis par un
transitaire ou par un transporteur au nom du transitaire couvrant l’intégralité du transport.
Trois types de connaissements distinguent les modes de cession des droits sur la marchandise.
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Tableau 2 : Les types de connaissements
c) L'émission du connaissement
Le connaissement n'est valide qu'en tant qu'original du fait de son caractère négociable ; il est
en général émis en quatre originaux, parfois plus (un pour le capitaine : le connaissement
chef, un pour l'armateur, un pour le chargeur et un pour le destinataire). Le nombre
d'originaux émis est indiqué sur chaque exemplaire.
Pour être accepté par les banques dans le cadre d'un crédit documentaire, le connaissement
doit comporter les mentions obligatoires suivantes :
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- La mention "clean" (net de réserves) atteste que le transporteur a pris en charge les
marchandises en bon état apparent.
- La mention "unclean" signifie que le connaissement émis comporte des réserves du
transporteur sur l'état de la marchandise.
- La mention " Shipped on board " (embarqué) atteste la mise à bord du navire de la
marchandise à la date spécifiée.
Le taux du fret est déterminé par la loi de l'offre et de la demande mais les compagnies
maritimes doivent tenir compte de leurs coûts de revient pour fixer leurs prix. Dans le cadre
des lignes régulières, les compagnies calculent le fret 3 à partir d'un taux de base auquel
peuvent s'ajouter différents correctifs et frais annexes.
1. Le fret de base
Le mode de tarification conventionnel est utilisé pour les envois de groupage, la messagerie,
dès lors que les marchandises sont présentées emballées individuellement ou en lots (caisses,
sacs, cartons, palettes etc.). Les compagnies de transport proposent alors des tarifs au poids
brut (marchandise emballée) appelé également le poids réel.
Les tarifs sont exprimés pour une relation de port à port, par classe de marchandise, et par
unité payante (UP).
L’unité payante (UP) : c’est soit la tonne, soit le mètre cube (m 3), à l’avantage du navire
selon un rapport de 1 tonne = 1 m³. La compagnie maritime applique la règle de
l’équivalence poids/volume à l’avantage du transporteur, c’est à dire que la taxation
s’applique sur la valeur obtenue la plus élevée.
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Fret : ce mot désigne, selon les cas, la marchandise transportée ou le prix du transport.
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On dira que la marchandise voyage « en léger » dans le premier cas, « en lourd » dans le
second.
SH Marchandises Catégorie
846900 à 847200 Machines à écrire, à calculer, de traitement de l'information 3
842200 à 845000 Machines à laver le linge ou la vaisselle 6
840000 Machines, machineries, machines-outils non dénommé ailleurs 4
et leurs parties
Cette tarification s'applique dans le cas de conteneurs complets (FCL) ainsi que dans le cas de
groupage (LCL) et il y a un minimum de perception. Le fret est celui le plus élevé des deux
nombres :
- le résultat du produit d'un prix par unité payante (lui-même fonction de la classe de la
marchandise) par le nombre d'unités payantes (m 3 ou t à l'avantage du navire) ;
- un minimum par boîte (FCL) ou par envoi (LCL).
SH Marchandises Catégorie
846900 à 847200 Machines à écrire, à calculer, de traitement de l'information 3
842200 à 845000 Machines à laver le linge ou la vaisselle 6
840000 Machines, machineries, machines-outils non dénommé 4
ailleurs et leurs parties
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Tarif de base pour marchandises (en EUR)
Marchandises en conteneur LCL
m3/t à l'avantage du navire
Départ Marseille
Destination Radès Alger Casablanca Dakar
Catégorie 3 75 79 88 145
Catégorie 4 72 76 85 128
Catégorie 6 65 71 83 123
Minimum de perception par envoi LCL (en EUR)
Le fret ne peut être inférieur à 200 EUR
Tarification à la boîte
Cette tarification s'applique dans le cas de conteneurs complets (FCL). Un prix est fixé à la
boîte. Il ne tient compte que de la liaison sans considération de masse. Il peut tenir compte ou
pas de la classe de marchandises.
Type Bombay
conteneur Depuis "sous palan" ports européens jusqu'à "sous palan" Pakistan, Inde, Sri Lanka et
Bangladesh
Catégorie 1 2 3 4 5 6 7 8 Location
20' 3285 2925 2745 2510 2421 2331 2205 2115 300
40' 6570 5850 5490 5022 4842 4662 4410 4230 600
Le fret de base pour le trafic roulier est établi en fonction d'un prix au mètre linéaire avec un
minimum taxable (en général 7m). Les véhicules de plus de 3,5 tonnes accompagnés de leur
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chauffeur peuvent bénéficier d'une minoration et d'un plafond de tarification (en général à
partir de 15,5 m).
Des surtaxes peuvent être prévues notamment pour le transport frigorifique ou pour des
matières dangereuses.
2. Les correctifs
Les compagnies maritimes appliquent au fret de base des correctifs, aussi appelés surcharges
rarement négociables. Il existe plus de 50 surcharges, mais nous nous limiterons aux plus
courantes :
Surtaxe pour colis lourds : elle concerne les colis qui dépassent un certain poids (en
général, au-dessus de 5 tonnes) ;
Surtaxe pour colis encombrants : pour les colis mesurant plus de 12 mètres de long ou par
exemple en cas de dépassement en hauteur des conteneurs ;
Surtaxe pour colis dangereux : elle concerne les colis qui impliquent un chargement
particulier ;
Surtaxe "ad valorem" : lorsque les marchandises sont déclarées "ad valorem" au
connaissement, elles subissent une taxe supplémentaire.
La variation des prix du carburant donne lieu à une surcharge combustible appelée
Bunker adjustment factor (BAF) ou Interim Fuel Participation (IFP).
Le risque monétaire donne lieu à l'application d'un coefficient d'ajustement monétaire
appelé currency adjustment factor (CAF) ou Interim Currency Participation (ICP) qui tient
compte de la dépréciation éventuelle de la monnaie dans laquelle le tarif est exprimé par
rapport à celle servant au règlement. ce taux d'ajustement peut être positif ou négatif.
La congestion du port de destination donne lieu à une surcharge d'encombrement
portuaire.
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Exemple 1 : Calcul d’un fret total en conventionnel :
Exemple 2 : Expédition en conventionnel de 3 cylindres de gaz comprimés, puis retour des cylindres
vides consignés chez le fournisseur. Le calcul du fret se fait en fonction de l'unité payante
A l’aller (depuis Zarzis en Tunisie jusqu’à Gênes Au retour
en Italie) Poids des cylindres: 2160 kg
Poids brut: 4800 kg. Volume : 4,5 m3 Volume : 4,5 m3
Fret par navire conférence : Fret par navire conférence :
- 170 USD l’UP (1 USD = 2,88 DT) - 125 USD l’UP
- CAF préférentielle 14% - CAF : 46%
- BAF (Bunker) : 15 USD par UP - Bunker 15 USD la tonne
- Surcharge portuaire en Italie : 6 USD/UP - Surcharge portuaire en Italie : 4 USD/t
Montant du fret : 4,8 x 170 x 2,88 = 2350,080 DT Montant du fret : 4,5 x 125 x 2,88 = 1620
CAF : 2350,080 x 0,14 = 329,011 DT DT
BAF : 15 x 4,8 x 2,88 = 207,36 DT CAF : 1620 x 0,46 = 745,2 DT
Surcharge portuaire: 6 x 4,8 x 2,88 = 82,944DT BAF : 2,16 x 15 x 2,88 = 93,312 DT
Total du fret maritime : 2969,395 DT Surcharge portuaire: 4 x 2,16 x 2,88 =
24,883 DT
Total du fret maritime : 2483,395 DT
Au fret de base, il faut intégrer des frais de manutention qui sont fonction des conditions de
ligne (liner-terms) du transporteur. Ils incluent la rémunération du Port et celle d'entreprises
privées (pilotage, lamanage,...)
Ils sont régis par les conditions de ligne appelées liner-terms ou port liner term charges
(PLTC). Les conditions de ligne indiquent quels frais de manutention sont inclus dans le fret
de base. Les frais non inclus sont à la charge de la marchandise. Les conditions de ligne les
plus fréquentes sont : de quai à quai, de sous palan à sous palan, de sous-palan à bord, de bord
à sous palan, de bord à bord.
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De quai à quai : A l’embarquement, la seule obligation du chargeur est de mettre à
disposition la marchandise à quai. Tous les frais de manutention pour la mise à bord sont à
la charge du transporteur.
Au débarquement, la seule obligation du destinataire est de procéder à l’enlèvement de sa
marchandise dans les délais prévus par le connaissement maritime. Il ne supporte donc en
principe aucun frais.
De sous-palan à sous-palan : A l’embarquement, le chargeur supporte les frais
d’approche, de mise à l’aplomb sous palan, de fourniture des élingues, d’accrochage. Le
navire supporte les frais de hissage, de virage, de descente à bord et d’arrimage.
Au débarquement, l’importateur ou son représentant prend à sa charge les frais éventuels
de décrochage, désélingage, prise sous palan, enlèvement et mise en magasin. Les frais
relatifs aux opérations de désarrimage jusqu’à la mise sous palan sont à la charge du
transporteur.
De sous-palan à bord : A l’embarquement, le chargeur supporte les frais d’approche, de
mise à l’aplomb sous palan, de fourniture des élingues, d’accrochage. Le navire supporte
les frais de hissage, de virage, de descente à bord et d’arrimage.
Au débarquement, le navire supporte uniquement les frais de désarrimage. Le destinataire
de la marchandise ou son représentant s’occupe des autres frais jusqu’à la mise à quai.
De bord à sous-palan : A l’embarquement, le chargeur supporte les frais d’approche, de
mise à l’aplomb sous palan, de fourniture des élingues, d’accrochage, de hissage, de virage
et de descente à bord. Le navire supporte uniquement les frais d’arrimage sauf stipulation
contraire.
Au débarquement, l’importateur ou son représentant prend à sa charge les frais éventuels
de décrochage, désélingage, prise sous palan, enlèvement et mise en magasin. Les frais
relatifs aux opérations de désarrimage jusqu’à la mise sous palan sont à la charge du
transporteur.
De bord à bord : A l’embarquement, le chargeur supporte les frais d’approche, de mise à
l’aplomb sous palan, de fourniture des élingues, d’accrochage, de hissage, de virage et de
descente à bord. Le navire supporte uniquement les frais d’arrimage sauf stipulation
contraire.
Au débarquement, le navire supporte uniquement les frais de désarrimage. Le destinataire
de la marchandise ou son représentant s’occupe des autres frais jusqu’à la mise à quai.
Les frais de passage portuaire des conteneurs (Terminal Handling Charges - THC)
Les THC couvrent le chargement et le déchargement des conteneurs dans les ports. Ils sont
facturés par les transporteurs maritimes. Dans un même port, ils peuvent varier en fonction
des conférences qui régissent le voyage.
- Pour les conteneurs FCL, le tarif des THC est unique par port indépendamment du type, de
la dimension et du poids du conteneur.
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- Pour les conteneurs LCL, soit le tarif est calculé comme dans le cas de FCL et il est
répercuté au prorata des différentes marchandises que contient le conteneur, soit il est prévu
un coût à la tonne.
Les frais de passage portuaire en trafic roulier
Ils sont calculés sur un principe identique à celui pour les conteneurs.
d) Le pré et post-acheminement
A retenir
Le transport maritime est réglementé par la convention de Bruxelles de 1924 (dite règles
de la Haye), les règles de Hambourg, rédigées sous l’égide de l’ONU en 1978, entrées en
vigueur le 1er Novembre 1992 et les règles de Rotterdam adoptées le 11 décembre 2008.
Il existe des navires spécialisés qui sont réservés au transport d'un type de marchandises
tels que les vraquiers, les céréaliers, les méthaniers,... et des navires non spécialisés qui
transportent toutes sortes de marchandises diverses et qui sont classés selon le mode de
manutention en cargos conventionnels, porte-conteneurs, navires rouliers et navires mixtes
Ro-Ro + conteneur.
Le contrat de transport maritime est conclu entre un chargeur et un transporteur. Le
chargeur représente la marchandise et peut être l'expéditeur réel, son mandataire
(transitaire), le destinataire de la marchandise ou son représentant.
Le document de base du transport maritime est le connaissement (Bill of Lading ou B/L).
Il est émis par la compagnie maritime sur la base des indications fournies par le chargeur.
Le connaissement peut prendre trois formes : connaissement nominatif (ou à personne
dénommée), connaissement à ordre ou connaissement au porteur.
Le fret maritime est composé par les éléments suivants : le tarif de base, les correctifs, les
frais de passage portuaire et éventuellement le pré et/ou post-acheminement.
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