Vous êtes sur la page 1sur 79

ESSECT POINCARE 2BTS MSP

TSAE
ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Chap.1: CHOIX DES APPAREILS DE PROTECTION

Leçon 1 : Choix des fusibles


1-Définition

Un fusible est élément de protection dont la fonction est d'ouvrir par la fusion d’un élément
calibré à cet effet, le circuit dans lequel il est inséré et d'interrompre le courant lorsque celui-
ci dépasse pendant un temps suffisant une valeur précise.

Symboles :

2-Différents types de fusibles

2-1-Types gI, gII et gG

Les fusibles gl, gII et gG, sont appelées Fusible a usage général assurent la protection des
circuits contre les courts-circuits et les surcharges.

2-2- Types aM

Les fusibles aM aussi appelé accompagnement Moteur sont prévus uniquement pour la
protection des moteur contre les courts-circuits. La protection contre les surcharges doit être
assurée par un autre dispositif (relais thermique par exemple).

3-Caractéristiques des fusibles

Tension nominale (Un) : C’est la tension efficace que peut couper le fusible en courant
alternatif, pour une fréquence de 48 a 62 Hz.

Courant assigné ou calibre (In) : C'est le courant efficace que le fusible est capable de
supporter en permanence sans modification de ces caractéristiques. C’est aussi son courant
nominal.

Courant de non fusion (Inf ) : Valeur du courant qui peut être supporté par l'élément fusible,
pendant un temps conventionnel, sans fondre.

Courant de fusion (If ): Valeur du courant qui provoqué la fusion du fusible avant le temps
conventionnel.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 1


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Pouvoir de coupure : Courant maximal qu'un fusible peut couper sans que la tension de
rétablissement ne provoque un réamorçage, les pouvoirs de coupures des fusibles sont élevés.

4-Choix d'un fusible

Les critères de choix des fusibles :

➢ La tension nominale : tension du réseau.

➢ L’intensité nominale : courant assigné de valeur supérieur au courant de la charge aval.

➢ Le pouvoir de coupure du fusible

➢ Types de fusible (domestiques, gG ou gI, aM).

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 2


ESSECT POINCARE CHOIX DE FUSIBLE 2 BTS MSP

Figure 1 : Courbe de fonctionnement


Temps (s)
Courbe de fusion du fusible

Courbe de non fusion du fusible


100
Zone indéterminée qui
correspond à l’inertie de fusion
10

0.5
0 In Inf If Intensité I en (A)

Figure 2 : représentation graphique des courants

UTILISATION VALEURS DE REFERENCE DES CANALISATIONS

Courant Courant admissible Courant valeur de référence


d’emploi dans la canalisation de la canalisation

0 IB Iz 1,45 Iz I (A)
In I2

Courant nominal Courant conventionnel


du fusible de fonctionnement

CARACTERISTIQUES DU FUSIBLE

Figure 3 : La désignation d'un fusible doit comporter

Intensité nominale
ou assignée Type (classe) de la
cartouche fusible
Tension nominale
ou assignée

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 3


MSP2 MATIERE :TSAE ESSECT POINCARE DOC 1
ESSECT POINCARE
FUSIBLES : COURBES DE FUSION 2 BTS MSP

FUSIBLES gG

Intensité en Ampère
FUSIBLES aM
Temps en seconde

Intensité en Ampère

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 4


MSP2 MATIERE : TSAE ESSECT POINCARE DOC 2
TABLEAU DE CHOIX DES FUSIBLES
ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

33

- Type aM pour la protection des appareils à fortes pointes d'intensité.


- Type gG pour la protection des circuits sans pointe de courant importante.

Technologie
MSP2 des Systèmes MATIERE
Automatisés :etTSAE
Equipement ESSECT POINCARE Page
DOC5 3
ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Leçon 2: Choix des relais thermiques


1 - Définition

Chaque moteur asynchrone doit être protégé contre les surcharges et les déséquilibre de phase
par un relais thermique, mais celui-ci n’assure pas la protection contre les courts circuits, il
doit être associé a des fusibles de type aM.

Symbole

2 - Principaux dispositifs

Les relais thermiques sont utilisables en courant triphasé, courant continu, courant monophasé
et diphasé. Ils sont généralement compensé et différentiels :

2 - 1 - Le dispositif différentiel

En cas de coupure de phase ou de déséquilibre sur les trois phases d’alimentation d’un
moteur, le dispositif dit différentiel agit sur le système de déclenchement du relais thermique.

2 - 2 - La compensation en température

Afin d’éviter un déclenchement intempestif dû aux variations de la température ambiante, un


bilame de compensation est monté sur le système principal du déclenchement. Ce bilame de
compensation se déforme dans le sens opposé à celui des bilames principaux. Un relais
thermique compensé est insensible à des variations de températures ambiantes généralement
comprises entre – 40° C et + 60 °C.

3 - Caractéristiques d’un relais thermique

3 - 1 - Courbe de déclenchement

La courbe du temps de déclenchement est toujours en fonction du multiple du courant de


réglage. (Voir doc)
3 - 2 - Classes de déclenchement
Les relais thermiques protègent contre les surcharges. Mais pendant la phase de démarrage,
ils doivent laisser passer les surcharges temporaires dues à la pointe de courant et déclencher
uniquement si cette pointe dure, c’est à dire la durée de démarrage, est anormalement longue.
La norme définit pour les relais de protection thermique trois classes de déclenchement :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 6


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

- Classe 10 : temps de démarrage inférieur à 10 s (applications courantes).


- Classe 20 : temps de démarrage inférieur à 20 s
- Classe 30 : temps de démarrage inférieur à 30 s

4 - Critères de choix

✓ Tension d’emploi
✓ Courant d’emploi
✓ Plage de réglage
✓ Durée de démarrage

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 7


RELAIS THERMIQUES : CARACTERISTIQUES 2 BTS MSP
ESSECT POINCARE

Relais thermiques LRD


Les relais tripolaires de protection thermique modèle D sont destinés à la protection des circuits et des
moteurs alternatifs contre les surcharges, les coupures de phases, les démarrages trop longs et les calages
prolongés du moteur.
1 - Bouton de réglage Ir
2 - Bouton Test. L'action sur le bouton Test permet :
- le contrôle du câblage du circuit de commande
- la simulation du déclenchement du relais
3 - Bouton Stop. Il agit sur le contact "O" et est sans effet sur le contact "F"
4 - Bouton de réarmement
5 - Visualisation du déclenchement
6 - Verrouillage par plombage du capot
7 - Sélecteur de choix entre réarmement mannuel et automatique. Les relais
LRD 01 à 35 sont livrés avec sélecteur en position manuelle protégé par un
opercule. Le passage en position automatique se fait par une action
volontaire.

Courbes de déclenchement
Temps de fonctionnement moyen en fonction des multiples du courant de réglage.

1 Fonctionnement équilibré, 3 phases, sans passage préalable du courant (à froid).


2 Fonctionnement sur 2 phases, sans passage préalable du courant (à froid).
3 Fonctionnement équilibré, 3 phases, après passage prolongé du courant de réglage (à chaud).

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 8


MSP2 MATIERE : TSAE ESSECT POINCARE DOC 1
RELAIS DE PROTECTION THERMIQUE DIFFERENTIELS A ASSOCIER
ESSECT POINCARE 2 BTS MSP
A
DEScccccccccccc FUSIBLES
Relais compensés, à réarmement manuel ou automatique,
- avec visualisation du déclenchement, pour courant alternatif ou continu.

Classe 10 A (1) avec raccordement par cosses fermées


Choisir la référence du relais parmi ceux avec vis-étriers ou connecteurs et ajouter en fin de référence :
- le chiffre 6 pour les relais du LRD 01 au LRD 35
- A66 pour les relais du LRD 3322 au LRD 3365.
Les autres références sont compatibles d'origine avec l'utilisation de cosses fermées.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 9


MSP2 MATIERE :TSAE ESSECT POINCARE DOC 2
ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Leçon 3 : Choix des disjoncteurs


1) PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE CHOIX

Les principales caractéristiques de choix d’un disjoncteur sont :


− le type ; − le courant nominal ;
− le nombre de pôles ; − le pouvoir de coupure ;
− la tension nominale ; − les dispositifs complémentaires de protection (les déclencheurs
complémentaires).

2) CHOIX D’UN DISJONCTEUR

2-1) Procédure de choix

Pour choisir un disjoncteur, il faut déterminer ses caractéristiques et en fonction de celles-ci le


sélectionner dans une gamme de constructeur.
2-2) Détermination des caractéristiques
a) Type
Le type d’un disjoncteur est lié à sa courbe de fonctionnement.
Il se détermine à partir de la nature du récepteur ou des caractéristiques de la ligne à
protéger. Ainsi, on choisira :
➢ un disjoncteur de type B pour la protection des lignes de longueurs importantes en
régimes TN et IT.
➢ un disjoncteur de type C pour la protection de manière générale (lignes alimentant les
récepteurs classiques). C’est le cas des installations domestiques.
➢ un disjoncteur de type D pour la protection des récepteurs à forts courants d’appel tels
que les moteurs et les transformateurs.

b) Nombre de pôles
C’est à partir du système de distribution de la tension d’alimentation que l’on détermine le
nombre de pôles du disjoncteur. Pour :
➢ réseau monophasé, il faut un disjoncteur unipolaire.
➢ réseau biphasé, il faut un disjoncteur bipolaire.
➢ réseau triphasé sans neutre, il faut un disjoncteur tripolaire.
➢ réseau triphasé avec neutre, il faut un disjoncteur tétrapolaire.

c) Tension nominale (Un)


La tension nominale (Un) du disjoncteur doit être supérieure ou égale à la tension du réseau
(UR) : U n  U R

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 10


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

d) Courant nominal (In)


Le courant d’emploi Ie et le courant maximal admissible IZ de la ligne déterminent le calibre

(In) du disjoncteur tel que : I e  I n  I Z

e) Pouvoir de coupure (pdc)


Le pouvoir de coupure du disjoncteur doit être supérieur ou égal au courant de court-circuit
présumé au point où il est installé.
f) Dispositifs complémentaires de protection
Les différents types de protection complémentaire à assurer déterminent les déclencheurs
complémentaires que doit comporter le disjoncteur en plus des déclencheurs magnétiques et
thermiques. Ainsi, pour :
➢ une protection des personnes contre les contacts indirects : le disjoncteur doit être muni
d’un Déclencheur Différentiel à courant Résiduel (DDR) en régime TT.
➢ une protection contre les baisses de tension, le disjoncteur doit être muni d’un
déclencheur à minimum de tension.
➢ une protection contre les surtensions, le disjoncteur doit être muni d’un déclencheur à
maximum de tension.
NB :
Il faut tenir compte de la sélectivité dans le choix d’un disjoncteur si l’installation comporte
d’autres appareils de protection.

EXERCICE D’APPLICATION

Choisir le disjoncteur de protection du four électrique d’une boulangerie alimenté par un


réseau triphasé sans neutre de 380V ; 50Hz et absorbant un courant I=8A. Le régime de
neutre de l’installation est le régime TT. Le courant ICC juste en aval du disjoncteur est de
4,9KA.

SOLUTION

Détermination des caractéristiques

- Tension d’emploi nominale (Un) : Un  380V)


- calibre ou courant de réglage : In (ou Ir) doit être égal ou immédiatement supérieur à
8A. Dans le document constructeur (DOC 1/1), on a In (ou Ir)=10A.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 11


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

- Type : le disjoncteur doit être de type B ou C car il s’agit d’un circuit de chauffage
(installation ne présentant pas de pointes d’intensité).
- Pouvoir de coupure : il faut pdc  4,9KA.
- Nombre de pôles : Réseau triphasé sans neutre ; il nous faut donc un disjoncteur
tripolaire
- Dispositifs complémentaires de protection :
Pour la protection contre les contacts indirects (régime TT), il faut un DDR.

Choix
− Disjoncteur magnétothermique et différentiel Dans le catalogue constructeur, gamme
− Disjoncteur tripolaire des compacts (DOC 1/1), les disjoncteurs
− In=10A correspondant sont les disjoncteurs
− Un380V tripolaires :
− Courbe B ou C • C60N
− pdc6A • C60L

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 12


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

CHOIX D’UN DISJONCTEUR DOCUMENT : 1/1

Fiche technique des disjoncteurs de la gamme des compacts (MERLIN GERIN)

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 13


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Chap. 2 : CHOIX DES CONTACTEURS


1- Généralités
Un contacteur est un appareil destiné à ouvrir ou fermer un circuit électrique par
l’intermédiaire d’un circuit de commande. Le circuit de commandes est isolé galvaniquement
du circuit de puissance, ce qui permet :
- La commande à distance d’un récepteur.
- La commande automatique d’un récepteur.
- L’utilisation de tension de commande différente (TBT) de celle du circuit de puissance (BT)
2 - Caractéristiques
2 - 1 - Les valeurs assignées
La tension assignée d’emploi : c’est la tension sous laquelle les pôles peuvent être utilisés.
En triphasé, c’est la tension entre phase. On la note Ue.
Le courant assigné d’emploi : c’est le courant d’emploi définit par le constructeur. Il est note
Ie.
2 - 2 - La catégorie d’emploi
Les catégories d’emploi normalisées fixent les valeurs de courant que le contacteur doit
établir ou couper. Elles dépendent :
- de la nature du récepteur contrôlé : moteur a cage, moteur a bague, résistance, etc.…
- des conditions dans lesquelles s’effectuent la fermeture et l’ouverture des contacts : moteur
lancé ou calé ou en cour de démarrage, inversion du sens de marche, freinage à contre-
courant.
Les catégories d’emploi en alternatif
Catégorie d’emploi Récepteur Fonctionnement
AC – 1 Four a résistance Charge non inductive ou faiblement inductive.
AC – 2 Moteur à bague Démarrage, inversion de marche.
AC – 3 Moteur à cage Coupure moteur lancé (après la fin du démarrage)
AC – 4 Moteur à cage Coupure moteur callé (pendant le démarrage)

Les catégories d’emploi en courant continu


Catégorie d’emploi Récepteur Fonctionnement
DC – 1 Résistance Charge non inductive.
DC – 2 Moteur Shunt Démarrage, coupure.
DC – 3 Démarrage, inversion, marche par a coups.
DC – 4 Moteur série Démarrage, coupure.
DC – 5 Démarrage, inversion, marche par a coups.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 14


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

2 - 3 - Le facteur de marche

C’est le rapport entre la durée de passage du courant ( t) pendant un


cycle de manœuvre et la durée ( T ) de ce cycle. On la note m et
s’exprime en pourcentage ; m = t / T t
T

2 - 4 - la fréquence de manœuvre

C’est le nombre de cycle complet (ouverture – fermeture) effectué par un contacteur pendant
une heure.

2 - 5 - La durée de vie électrique ou endurance électrique.

C’est le nombre de cycle de manœuvre en charge que les contacts des pôles sont susceptibles
d’effectuer sans entretien.

2 - 6 - Le pouvoir de coupure

C’est la valeur efficace du courant que le contacteur peut couper sans qu’il y ait détérioration
excessive des contacts.

2-7-Pouvoir assigné de fermeture

Il correspond à la valeur du courant que le contacteur peut établir dans des conditions de
fermeture spécifiées par la norme IEC.

2-8-Courant temporaire
C’est le rapport entre admissible
la durée de passage du courant ( t) pendant un
cycle de manœuvre et la durée ( T ) de ce cycle. On la note m et
Un contacteur en position
s’exprime fermée ; m
en pourcentage peut
= t /supporter
T ce courant pendant un temps limite
consécutif à un temps de repos, sans atteindre un échauffement dangereux. t
T
3 - Le choix des contacteurs.

Le choix d’un contacteur est lié à des variables d’entrées (Tension du réseau, nature du
courant, etc.) et des variables de sorties (nature du récepteur, puissance du récepteur,
déphasage, etc. Compte tenu de ces facteurs on a déterminé les caractéristiques du contacteur
à prendre en compte pour le choix. Ce sont :

- la tension d’emploi : Ue

- Le courant d’emploi : Ie

- la catégorie d’emploie

- la fréquence de manœuvre

- Le facteur de marche et éventuellement la durée de vie électrique.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 15


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

C’est le rapport entre la durée de passage du courant ( t) pendant un


cycle de manœuvre et la durée ( T ) de ce cycle. On la note m et
s’exprime en pourcentage ; m = t / T t
T
EXERCICE D’APPLICATION

Un contacteur commande un moteur asynchrone triphasé à cage de pont roulant. Les


caractéristiques du moteur et le mode d’utilisation sont les suivantes :

Caractéristique du moteur :
- durée du démarrage td = 3 s
- tension du réseau : 230 V / 400 V – 50 Hz
- puissance utile sur l’arbre : Pu = 22 Kw
- le rendement η = 0.8 et cos ρ = 0.8
- le courant de démarrage Id = 3 In
- Facteur de marche : 80 %

Caractéristiques d’utilisation :

- 150 manœuvres par heure


- 8 heures de marche par jour
- 5 jours de marche par semaine
- 48 semaines de travail par an

Lors de la mise en place des charges l’operateur commande le moteur par impulsion. Les
coupures ont lieu pendant le démarrage.

1- Définir la catégorie d’emploi du contacteur ?


2- Déterminez le nombre de manœuvre entre deux révisions ?
3- Calculer l’intensité coupée ?
4- Donner le courant nominal et en déduire la référence du contacteur qui convient.
5 – On veut que le contacteur travaille au moins un an sans révision. Le contacteur choisi
convient – il, pourquoi ? Si non choisir celui qui convient ?

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 16


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Document 2 : choix des contacteurs en fonction de la catégorie d’emploi

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 17


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

1. Choix d’un contacteur en fonction de la durée de vie électrique

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 18


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 19


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Chap.3 : GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES AUTOMATISES DE PRODUCTION


(S.A.P)

A- UN SYSTÈME DE PRODUCTION

1- Définition d’un système de production

Un système de production est un ensemble technique conçu pour permettre à l’Homme


d’élaborer des biens destinés à satisfaire des besoins. D’une manière générale il opère sur des
matières d’œuvres ou matières premières pour les faire passer d’un état initial à un état final
(produit fini).
Le système de production est la première amélioration des conditions de travail en remplaçant
l’énergie et souvent le savoir-faire humain par une machine.

SYSTÈME DE
PRODUCTION

2- Composition d’un système de production

Un système de production est composé :


- d’éléments qui agissent directement sur la matière d’œuvre pour la faire passer en un
produit utilisable : ce sont les effecteurs ;
- de transformateurs des énergies en actions pour donner aux effecteurs les états ou
mouvements nécessaires à la transformation de la matière : ce sont les actionneurs ;
- d’éléments qui adaptent et distribuent les énergies aux actionneurs : ce sont des pré-
actionneurs.

Ces trois éléments forment un ensemble appelé partie opérative (PO).


La commande manuelle est assurée par l’opérateur (l’être humain) dont la présence est
permanente et nécessaire.

3- Les objectifs de l’automatisation

L’automatisation commence lorsque l’on intercale une partie commande (PC) entre l’Homme
et la machine. L’automatisation vise :
- à accroître la productivité ;
- à améliorer la qualité des produits ;
- à adapter plus facilement les systèmes de production.

L’automatisation confère aux systèmes une souplesse d’utilisation leur permettant de


répondre aux problèmes, des plus simples aux plus complexes. Il faut concevoir
l’automatisation comme un progrès dans l’allègement ou la suppression des tâches pénibles
et dangereuses pour l’Homme.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 20


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

B- UN SYSTÈME AUTOMATISE DE PRODUCTION

1- Définition d’un Système Automatisé de Production (S.A.P)

Un système automatisé de production est donc un ensemble technique capable de produire


tout seul. La consigne de début d’action est délivrée par un opérateur ou par un objet
technique élaborant des ordres de commande selon un modèle de savoir-faire humain, pour
faire passer une matière d’œuvre d’un état initial à un état final.
Ainsi, l’organisation et le fonctionnement de ces outils de production sophistiqués se
rapprochent de plus en plus du comportement de l’homme :
- Les 5 sens de l’homme sont aujourd’hui reproduits par des capteurs et détecteurs
appropriés.
- La réflexion, le raisonnement, le calcul et la déduction effectués par le cerveau humain
sont exécutés par des microprocesseurs électroniques.
- La production de la force musculaire de travail est assurée par des actionneurs.

Les Systèmes Automatisés de Production, quoique présentant des structures de plus en plus
complexes peuvent se décomposer en 3 grandes parties.

2- Structure d’un S.A.P

SCHÉMA SYNOPTIQUE D’UN S.A.P

PARTIE COMMANDE
PARTIE RELATION INSTRUCTIONS, CONSIGNES PC
PR

INFORMATIONS DE COMPTE-
PUPITRE DE COMMANDE CÂBLÉE
COMMANDE
COMMANDE
PROGRAMMABLE
PUPITRE DE
SIGNALISATION

RENDU
SIGNALISATION ORDRES
INFOS DE

- ACTIONNEURS
- EFFECTEURS
- CAPTEURS,
DÉTECTEURS
PARTIE OPÉRATIVE
PO

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 21


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

1.1 La partie relation PR

Organe de dialogue entre l’opérateur et la machine, la PR regroupe 2 sous-ensembles :


a. Pupitre de commande

Il est constitué des auxiliaires de commande manuelle ; notamment :


- Les boutons poussoirs
- Les boutons rotatifs
- Les commutateurs
- Les interrupteurs
- Les claviers à touches

b. Pupitre de signalisation

Il est constitué des auxiliaires de signalisation visuelle et sonore ; notamment :


- les voyants
- Les sonneries et autres avertisseurs
- Les écrans d’affichage

Remarques : La PR des SAP a beaucoup bénéficié des avancées de la micro-informatique.


C’est ainsi qu’il existe aujourd’hui des pupitres opérateurs de supervision qui intègrent le
pupitre de commande et le pupitre de signalisation.

1.2 La partie commande PC

Véritable « cerveau » de la machine, la PC se situe au centre de la technologie du SAP. La


Partie Commande coordonne les actions, c'est-à-dire l’ensemble des moyens de traitement des
informations et de communication permettant la commande et le pilotage des parties
opératives.
➢ Elle peut être constituée de composants d’automatisme discrets, reliés entre eux selon
une logique qui assure le fonctionnement souhaité. Ces composants sont notamment :

- Les Relais d’automatisme


- Les temporisateurs
- Les compteurs
- Les cartes électroniques

On dit alors d’elle qu’elle est câblée.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 22


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

➢ La partie commande peut être informatisée ; elle utilise dans ce cas un Automate
Programmable Industriel (API) qui reçoit un programme informatique synthétisant
le fonctionnement. Cette PC est dite programmable.

Dans les 2 cas, la PC traite les instructions et les consignes émis par la PR et délivre des
ordres vers la PO qui, en retour la renseigne sur son état afin d’adapter les ordres au
fonctionnement souhaité.
Remarques : La miniaturisation des PC programmables a donné les Modules logiques qui
sont de plus en plus utilisés dans les applications simples. Cependant, pour les grosses
applications, il arrive qu’on utilise de vrais ordinateurs reliés à des interfaces d’entrées et de
sorties.

1.3 La partie opérative PO

La Partie Opérative (PO) est le siège des actions, c'est-à-dire l’ensemble des moyens
(matériel) agissant physiquement sur les matières d’œuvre en vue de réaliser les opérations de
transformation de produits.
C’est ainsi que la PO peut être un tapis roulant motorisé, une électrovanne, une
raclette mue par un vérin, une pince actionnée par un électroaimant, la colonne à emboutir
d’une presse, un four, des lampes d’éclairage etc.
La PO reçoit des ordres de la part de la PC, ordres qu’elle exécute à travers des
actions qui concourent à la production de la valeur ajoutée.
En générale les actions sont le fait d’actionneurs tels que les moteurs électriques ou
les vérins. La partie opérative est équipée de capteurs logiques ou analogiques qui lui
permettent de renseigner la PC de l’état d’avancement des actions engagées, afin
éventuellement, de corriger des ordres en cours d’exécution ou d’émettre de nouveaux
ordres.

Vue partielle de la
Partie Opérative d’une
unité d’embouteillage

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 23


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

A-/- Chap.4 : ÉTUDE TECHNOLOGIQUE DES PRINCIPAUX


CONSTITUANTS DES S.A.P

Leçon 1 : LES CAPTEURS ET DÉTECTEURS

1. DÉFINITION

Un capteur est un objet technique capable de détecter une grandeur physique, et de


transformer les variations de cette grandeur en grandeur électrique exploitable par l’unité de
traitement.
2. CARACTÉRISTIQUES

Les capteurs et détecteurs sont caractérisés par :


- La nature de l’information à détecter
- Leurs principes de fonctionnement
- La nature de l’information à délivrer
- Leurs qualités
- Les facteurs d’environnement.

2.1 La nature des informations à détecter

En automatisme, les informations à détecter les plus courantes sont relatives aux positions
ainsi qu’aux autres grandeurs physiques telles que forces, températures, débits, pressions,
temps, déplacements, vitesses…
La connaissance de l’information à détecter est primordiale dans le choix du capteur mais
n’est pas suffisante.

2.2 Les principes de fonctionnement

Les principes de fonctionnements des capteurs sont généralement basés sur une
transformation mécanique (contact électrique à commande mécanique : interrupteur de
position), thermique (dilation : sondes de température), physique (capteur de proximité),
électronique (photo électrique, temporisation) en tension ou en intensité de courant électrique

2.3 La nature de l’information à délivrer

Les informations à délivrer peuvent être sous forme :


- Tout ou rien (TOR)
- Analogique
- Numérique

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 24


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

2.4 Leurs qualités

Un capteur possède un élément de mesure qui doit avoir les qualités suivantes :
- La sensibilité : c’est la plus petite valeur de la grandeur mesurée que peut détecter un
capteur.
- La rapidité : elle est définie par le temps de réponse qui doit être le plus court
possible.
- La linéarité : qualité importante surtout analogique ave laquelle les valeurs de sortie
sont toujours proportionnelles aux valeurs d’entrée sur toute l’étendue de mesure.
- L’étendue de mesure : elle est définie par les valeurs minimales et maximales que
peut détecter un capteur.

2.5 Les facteurs d’environnement

Un capteur subit des influences externes auxquelles, il doit résister. Les principaux agents
extérieurs sont : les poussières, l’eau, les chocs, la température ambiante.
L’encombrement des capteurs ainsi que leur fixation font partie des caractéristiques
mécaniques des capteurs.

3. TYPES DE CAPTEURS ET DÉTECTEURS


3.1 Les capteurs TOR

L'information donnée par ce type de capteur est de type tout ou rien (0 ou 1) et peut être
électrique ou pneumatique. En général, on utilise les tensions : en électronique 0 et 5Vcc et en
automatisme 0 et 24Vcc. Comme capteurs de type TOR, nous pouvons distinguer :
- les interrupteurs de position ou fin de course
- les interrupteurs à lame souple
- les détecteurs de proximité inductifs
- les détecteurs de proximité capacitifs
- les détecteurs photo-électriques

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 25


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

3.1.1 Les interrupteurs de position

Les capteurs mécaniques de position, appelés aussi interrupteurs de position, sont surtout
employés dans les systèmes automatisés pour assurer la fonction « détecter les positions ».
On parle aussi de détecteurs de présence

Ils sont réalisés à base de microcontacts placés dans un corps de protection et muni d'un
système de commande ou tête de commande. La détection de présence est réalisée lorsque
l’objet à détecter entre en contact avec la tête de commande au niveau de son dispositif
d’attaque. Le mouvement engendré sur la tête d’attaque provoque la fermeture ou l’ouverture
des contacts électriques situés dans le corps du capteur.

Mouvement rectiligne Mouvement angulaire

Symbole :

3.1.2 Les interrupteurs à lame souple

Un interrupteur à lame souple (I.L.S.) est constitué d'un boîtier à l'intérieur duquel est placé
un contact électrique métallique souple sensible aux champs magnétiques.
Lorsque le champ est dirigé vers la face sensible du capteur le contact se ferme.

2
1
3

N 4
S

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 26


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Ce type de détecteurs est souvent monté directement sur le corps des vérins en tant que fin de
course (dans ce type de montage, le piston du vérin est magnétisé).

3.1.3 Les détecteurs de proximité inductifs

Un détecteur de proximité inductif détecte sans contact, tous les objets et matériaux
conducteurs.
Depuis sa face active (ou face sensible), le détecteur de proximité inductif génère des champs
magnétiques électromagnétiques alternants. L’approche d’un matériau conducteur provoque
une modification de ces champs magnétiques, et le capteur délivre alors un signal.
Présentation :

3.1.4 Les interrupteurs de proximité capacitifs

Les détecteurs capacitifs présentent l'avantage de pouvoir détecter à courte distance la


présence de tous types d'objets. Un détecteur capacitif se compose principalement d’un
oscillateur dont les condensateurs constituent la face sensible

3.1.5 Les détecteurs photoélectriques

Un détecteur photoélectrique réalise la détection d'une cible, qui peut être un objet ou une
personne, au moyen d'un faisceau lumineux. Les détecteurs photoélectriques se composent
essentiellement d'un émetteur de lumière associé à un récepteur photosensible.
La détection est effective quand l'objet pénètre dans le faisceau lumineux et modifie
suffisamment la quantité de lumière reçue par le récepteur pour provoquer un changement
d'état de la sortie.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 27


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Elle est réalisée selon deux procédés :


• blocage du faisceau par la cible
• renvoi du faisceau sur le récepteur par la cible
La détection photoélectrique d’objets est réalisée par trois systèmes de base :
Système barrage :
Le système barrage est composé d’un émetteur de lumière associé à un récepteur
photosensible. Dans ce système, les deux composants sont indépendants et placés l’un en face
de l’autre.
La présence d’un objet dans le champ du capteur interrompt le faisceau lumineux et le
récepteur délivre alors un signal.

• 1 boîtier
• portée : 30m
• pas les objets transparents et réfléchissants

Système réflex :

Dans le cas du système réflex, les deux composants sont placés dans le même boîtier et c’est
un réflecteur qui renvoie le faisceau lumineux vers le récepteur.
La présence d’un objet dans le champ du capteur interrompt le faisceau lumineux et le
récepteur délivre alors un signal.

• 1 boîtier
• portée : 15m
• pas les objets transparents et réfléchissants

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 28


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Système type proximité :

Un détecteur photoélectrique de type proximité est composé d’un émetteur de lumière associé
à un récepteur photosensible. Dans ce système type proximité, les deux composants sont
placés dans le même boîtier et c’est l’objet à détecter qui renvoie le faisceau lumineux vers le
récepteur.

Objet

Emetteur

Recepteur
Câble
3.2 Les capteurs analogiques (ANA)

La sortie est une grandeur électrique dont la valeur est proportionnelle à la grandeur physique
mesurée par le capteur. La sortie peut prendre une infinité de valeurs continues. Le signal des
capteurs analogiques peut être du type :

▪ sortie tension (exemple : 0 à 10V)


▪ sortie courant (exemple : 0 à 20mA)
▪ règle graduée, cadran, jauge (avec une aiguille ou un fluide)

Comme capteurs analogiques, nous pouvons citer entre autres : les sondes de température et
les dynamo-tachymètres.

3.2.1 la sonde température


Les sondes de température ou thermocouples sont des capteurs permettant de transformer
l'effet du réchauffement ou du refroidissement sur leurs composants en signal électrique.
Les techniques automatisées voyant le jour, il fallut trouver le moyen de traduire les
températures en signaux analogiques compréhensibles par des machines.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 29


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

3.2.2 La dynamo tachymétrique

La dynamo tachymétrique est une génératrice à courant continu placée en bout d’arbre d’un
système dont on veut connaitre la vitesse. Sa tension de sortie est directement proportionnelle
à la vitesse (U=kN). Le coefficient k dépend de la dynamo tachymétrique utilisée. La liaison
de la dynamo à une entrée analogique ne peut généralement pas se faire directement. Un
adaptateur de tension doit généralement être conçu.

3.3 Les capteurs numériques : les codeurs

L’information numérique provient d’un système généralement optique comportant une source
de lumière, un disque strié et un photo détecteur.
Les codeurs permettent d’indiquer une position angulaire (codeur absolu et codeur
incrémental), linéaire (codeur linéaire absolu, incrémental voir analogique), une information
numérique (roue codeuse et lecteur de code-barres).
3.3.1 Le codeur incrémental

Le codeur incrémental est un capteur angulaire de position. Il est destiné à des applications de
positionnement, de contrôle de déplacement ou de mesure de vitesse d'un mobile, par
comptage et décomptage des impulsions qu'il délivre. Son axe est lié mécaniquement à l’arbre
de la machine qui l’entraîne. Il fait tourner un disque incassable comportant des zones
opaques et transparentes. Une diode L.E.D. émet un rayonnement lumineux arrivant sur des
photodiodes au passage de chaque zone transparente du disque. Le codeur incrémental délivre
des impulsons permettant la définition d’une direction et un comptage

NB : Les codeurs incrémentaux sont munis d’une fente TOP ZERO servant à réinitialiser le
comptage à chaque tour.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 30


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

3.3.2 Le codeur absolu

Le comptage-décomptage est sensible aux défaillances d’alimentation qui font perdre


l’origine. Pour éviter cet inconvénient propre aux systèmes incrémentaux, on emploi des
codeurs appelés codeurs absolus.

3.3.3 Le codeur magnétique


Ce procédé permet de reconnaitre une pièce par rapport à une autre. Chaque objet ou pièce à
reconnaitre possède une étiquette magnétique qui peut être lue et décrite, son contenu peut
être modifié au fur et à mesure de l’évolution du système, ce qui permet au système de
reconnaitre l’état du produit et les quantités produites. A chaque poste du processus, un plot
de lecture et d’écriture va lire l’étiquette et informer la partie commande sur le produit. La
partie commande agira en fonction de l’information et modifiera le contenu de l’étiquette si la
tâche associée au poste a été effectuée.
Le dialogue entre le plot de lecture/écriture et la partie commande suivra aussi un protocole de
dialogue et utilisera un réseau spécialisé ou un système informatique.
La gestion de ce genre de système demande une connaissance pointue dans la programmation
des automates.
3.3.4 La roue codeuse
La roue codeuse n’est pas un capteur à proprement parlé mai permet d’informer la partie
commande en introduisant manuellement (par un opérateur) une valeur numérique décimale
ou hexadécimale sur 4 bits en parallèle.

3.3.5 Le lecteur de code à barres


Très utilisés dans les grandes distributions, les codes à barres ou code-barres servent à
identifier les produits en inscrivant sur l’emballage une succession de barres sombres et de
barres claires, de taille variable.
La lecture est effectuée grâce à une source lumineuse qui est projeté sur le code à lire. Les
barres sombres absorbent la lumière tandis que les barres claires les réfléchissent. Ces
variations lumineuses sont captées par un élément photo sensible puis amplifiées et traitée,
générant ainsi un code correspondant au produit à identifier.
Exemple :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 31


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Leçon.2 : LES ACTIONNEURS ET PRÉ-ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

1. LES ACTIONNEURS PNEUMATIQUES : LES VÉRINS


1.1 Définition

Dans la partie opérative des systèmes automatisés de production, les principaux actionneurs
pneumatiques sont les vérins. Ces derniers utilisent l’énergie de l’air sous pression pour
produire un mouvement de déplacement rectiligne ou rotatif. On distingue deux types de
vérins, les vérins simples effets (avec ressort de rappel) et les vérins doubles effets. Leurs
principales caractéristiques sont : la course, la force et la vitesse.

1.2 Constitution (compléter la figure)

Les principaux éléments constitutifs d’un vérin

1.3 Exemples d’utilisation

Dans la partie opérative des systèmes automatisés de production, les vérins peuvent être
utilisés pour réaliser diverses fonctions telles que :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 32


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

1.4 Fonctionnement

Selon qu’il soit simple effet ou double effets, on distingue deux (02) principes de
fonctionnement du vérin :

Remarque : la sortie ou la rentrée de la tige d’un vérin pneumatique est obtenue par de l’air
sous pression injectée dans les chambres arrière ou avant de ce vérin. Cette énergie provient
des pré-actionneurs pneumatiques associés aux vérins : les distributeurs.

2. LES PRÉ-ACTIONNEURS PNEUMATIQUES : LES DISTRIBUTEURS

1.1 Définition

Utilisé comme principal pré-actionneur associé aux vérins, le distributeur pneumatique a pour
fonction essentielle de distribuer le fluide (ici l’air) dans les canalisations qui aboutissent aux
chambres du vérin.
On distingue deux(02) types de distributeurs :
- Le distributeur mono stable : avec ressort de rappel
- Le distributeur bistable : sans ressort de rappel

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 33


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

1.2 Désignation et symbolisation

Un distributeur est caractérisé :


• Par son nombre d’orifices, c’est-à-dire le nombre de liaisons qu’il peut avoir avec son
environnement (pression, sortie, échappement),
• Par son nombre de positions qui exprime le nombre de cas d’interconnexion qu’il peut
assurer par rapport à son environnement.

Remarque :
- les distributeurs peuvent être monostables (avec ressort de rappel) ou bistables ;
- il existe des distributeurs à 3 positions dont la position centrale sert à maintenir la tige
du vérin dans une position souhaitée

La symbolisation d’un distributeur tient compte de trois fonctions :


- Les positions
- Les orifices
- Les organes de commande qui précise la manière dont le distributeur est piloté.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 34


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

1.3 Fonctionnement

Distributeurs pour vérin simple effets :


Un vérin simple effet ne comporte qu’un seul orifice à alimenter, le distributeur utilisé ne
comporte qu’un seul orifice de sortie. D’où l’utilisation d’un distributeur 3/2 à trois orifices
(pression, sortie, échappement) et deux positions.

Distributeur pour vérin double effet

Un vérin double effet comporte deux orifices sur lesquels il faut alterner les états de pressions
et d’échappement, le distributeur utilisé doit comporter deux orifices de sorties. Deux
possibilités sont offertes :
• Un distributeur 4/2 à quatre orifices (pression, sortie 1, sortie 2, échappement) et deux
positions selon la figure ci-dessous :

• Un distributeur 5/2 à cinq orifices (pression, sortie 1, sortie 2, échappement 1,


échappement 2) et deux positions. Cette dernière option qui offre un échappement différent
par chambre du vérin permet une régulation différente de la vitesse des deux mouvements
de la tige. La figure ci-après représente un distributeur 5/2 associé à un vérin double effet :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 35


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Leçon 3 : LES ACTIONNEURS ET PRÉ-ACTIONNEURS ÉLECTRIQUES

1. LES ACTIONNEURS ÉLECTRIQUES


1.1 Définition

Les actionneurs électriques sont des organes ayant pour but de convertir l’énergie électrique
en énergie mécanique on les appelle la plupart du temps moteurs électriques. Les actionneurs
électriques les plus utilisés dans la partie opérative des S.A.P sont les moteurs asynchrones
(MAS) ; ils représentent environ 80% des moteurs électriques utilisés dans l’industrie compte
tenu de la simplicité de sa construction et de la facilité de son démarrage.
1.2 Constitution

Les moteurs asynchrones sont constitués principalement de 2 parties distinctes :


- Le stator : c’est la partie fixe du moteur
- Le rotor : c’est la partie mobile du moteur.
Deux types de rotor sont les plus utilisés :
• le rotor à cage d’écureuil (rotor en court-circuit)
• le rotor à bagues (rotor bobiné)

Les moteurs à rotor à cage sont les plus rependus car ils sont robuste et plus économique.

1.3 Fonctionnement

Le principe de fonctionnement est basé sur la production d’un champ tournant (voir cours de
technologie).

2. LES PRÉ-ACTIONNEURS ÉLECTRIQUES


2.1 Définition

On appelle pré-actionneur électrique tout élément de la partie opérative d’un S.A.P permettant
la distribution de l’énergie électrique nécessaire à la réalisation des actions. Il s’agit
généralement des relais électromagnétiques (pour les faibles intensités) et des contacteurs
(pour fortes intensités).

Le pré-actionneur associé au moteur électrique est le contacteur. Il a la même fonction qu'un


relais électromagnétique, avec la différence que ses contacts sont prévus pour supporter un
courant beaucoup plus important. Ainsi, des contacteurs sont utilisés afin d'alimenter des
moteurs industriels de grande puissance (plus de 50 kW) et en général des consommateurs de
fortes puissances. Ils possèdent un pouvoir de coupure important.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 36


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 37


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Chap.5 : EVALUATION DE LA PUISSANCE D’UNE INSTALLATION ELECTRIQUE


BT

1-Généralités
Pour concevoir une installation, il est nécessaire d’estimer le plus justement possible la
puissance d’utilisation que devra fournir le distributeur d’énergie. L'objet de ce chapitre est de
fournir une méthodologie pour son estimation.

2-Définitions
2-1 Puissance installée (kW)
La puissance installée est la somme des puissances nominales de tous les récepteurs de
l'installation. La puissance installée permet de définir la puissance du transformateur
HT/BT.

2-2 Puissance d'utilisation Pu (kVA)


Les récepteurs ne fonctionnent pas tous ni en même temps ni à pleine charge. Des facteurs de
simultanéité (ks) et d'utilisation (ku) permettent de calculer la puissance d'utilisation. La
puissance d'utilisation(en kVA) sert à dimensionner l'installation pour la souscription du
contrat de fourniture d'énergie électrique.

2-3-1-Facteur d'utilisation maximale (ku)


Le régime de fonctionnement normal d'un récepteur peut être tel que sa puissance utilisée soit
inférieure à sa puissance nominale installée, d'où la notion de facteur d'utilisation. Le facteur
d'utilisation s'applique individuellement à chaque récepteur.

2-3-2-Facteur de simultanéité (ks)


Tous les récepteurs installés ne fonctionnent pas simultanément. C'est pourquoi il est permis
d'appliquer aux différents ensembles de récepteurs (ou de circuits) des facteurs de
simultanéité.
Le facteur de simultanéité s'applique à chaque regroupement de récepteurs. On distingue :

- Facteur de simultanéité pour un immeuble


- Facteur de simultanéité pour les armoires de distribution
- Facteur de simultanéité en fonction de l'utilisation

3- Choix de la puissance nominale du transformateur

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 38


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Quand une installation doit être alimentée par un transformateur MT/BT et que la puissance
d'utilisation de l'installation a été déterminée, un dimensionnement approprié du
transformateur peut être déterminé en tenant compte :

- Des possibilités d'amélioration du facteur de puissance de l’installation,


- Des extensions prévisibles de l'installation,
- Des contraintes d'installation (température...),
- Des puissances nominales existantes.
Remarque :
Pour que le transformateur réponde bien aux besoins, il faudra en plus indiquer au
constructeur :
- la température ambiante moyenne (si différente de 20°C)
- la tension primaire U1 (attention aux changements de U1 prévus) et ses
variations ( ± 2,5 à 5 % )
- la tension ou les tensions secondaires
- s’il est prévu un fonctionnement de transformateur en parallèle.

Caractéristiques électriques des transformateurs

Courant admissible dans les raccordements BT

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 39


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Document 1 : évaluation et justification de la puissance d’une installation BT

Document 2 : exemple d’estimation de la puissance installée et la puissance d’utilisation d’un


atelier de fabrication mécanique

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 40


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 41


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Chap.6 : RELEVEMENT DU FACTEUR DE PUISSANCE D’UNE INSTALLATION


ELECTRIQUE BT

1-Généralités
Les réseaux électriques à courant alternatif fournissent deux formes d'énergie. L’énergie
active, mesurée en kWh (qui est transformée en énergie mécanique, chaleur, lumière, etc.,) et
L’énergie réactive mesurée en kvar qui prend 2 formes :

- L’une nécessaire et consommée par les circuits inductifs (transformateurs, moteurs,...),


- L’autre fournie par les circuits capacitifs (capacité des câbles, batteries de condensateu
rs, etc.)

2-Le facteur de puissance


2-1-Définition
Le facteur de puissance (cos ϕ) d'une charge qui peut être un seul récepteur, ou un ensemble
de récepteurs (par exemple, une installation électrique complète), est donné par le rapport
entre la puissance active et la puissance apparente (P/S). Il varie entre 0 et 1. Certaines
factures d'électricité (exemple : abonné tarif vert) indiquent la valeur de tan ϕ.

2-2-Pourquoi améliorer le facteur de puissance


L'amélioration du facteur de puissance d'une installation présente de multiples avantages d'ord
re économique et technique. Il permet :

- De réduire la facture d'électricité,


- Un dimensionnement réduit des transformateurs, des appareillages, des conducteurs,
- Une diminution des pertes en ligne et des chutes de tension dans l'installation.

2-3-Où installer les condensateurs de compensation


2-3-1-Compensation globale
La batterie est raccordée en tête d'installation BT et assure une compensation pour l'ensemble
de l'installation. La batterie reste en service en permanence pendant le fonctionnement normal
de l'installation.

2-3-2-Compensation partielle
La batterie de condensateurs est connectée sur l'arrivée du tableau de distribution
intermédiaire pour lequel la compensation doit être réalisée. Une économie significative sur
l'installation est réalisée grâce à cette disposition, notablement au niveau du dimensionnement

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 42


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

des câbles d'arrivée du ou des tableaux intermédiaires pour lesquels la compensation est
réalisée.

2-3-3-Compensation individuelle
La batterie est connectée directement aux bornes de la charge inductive (généralement un
moteur). La compensation individuelle est à considérer quand la puissance du moteur est
significative par rapport à la puissance souscrite de l'installation. Le dimensionnement en kvar
de la batterie de condensateurs est de l'ordre de 25 % de la puissance nominale (kW) du
moteur.
2-Détermination du niveau optimal de compensation
2-1-Méthode générale
Pour déterminer la puissance des condensateurs S de compensation, on peut le faire par calcul
à partir des factures d'électricité ou des mesures relevées en aval du transfo, en appliquant :

QC = P(tg1 − tg2 ) ou QC = P  K

QC : Puissance de la batterie à installer

P : Puissance active à mesurer en Kw

tg1 : Facteur de puissance mesuré

tg2 : Facteur de puissance à obtenir

K : Coefficient donné par le tableau

2-2-Méthode simplifiée
Cette approche simple permet une détermination rapide des condensateurs à installer, que ce
soit en mode global, partiel ou individuel.

Note: la méthode est valable quel que soit le niveau de tension.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 43


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Tableau 1 : Facteur de puissance pour les équipements couramment utilisé.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 44


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Comparaison technico-économique d'une installation avant et après compensation

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 45


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Puissance de condensateur à installer par kW de charge, pour augmenter le cos ϕ de l'installation

Exemple : Comment augmenter cos ϕ d'une installation de 666 kVA de 0,75 à 0,93 ?
La puissance active consommée est 666 x 0,75 = 500 kW. Sur la Figure ci-dessous, l'intersection de la
ligne cos ϕ = 0,75 (avant compensation) avec la colonne cos ϕ = 0,93 (après compensation) indique
une valeur de 0,487 kvar de compensation par kW de charge. Pour une puissance de charge de 500
kW, la puissance de la batterie de compensation est de 500 x 0,487 = 244 kvar

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 46


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

DETERMINATION DE LA PUISSANCE REACTIVE DES CONDENSATEUR A INSTALLER

Valeur de la tangente (et du cosinus)


avant l’installation de condensateurs

Valeur de
Valeur de la tangente (et du cosinus) après
l’installation d’une puissance réactive

: Puissance du condensateur à installer


: Puissance active

Exemple d’un moteur dont la puissance nominale active est de 30 Kw et


le cos de 0.80. Pour ramener la valeur de la tangente à 0.31, il faut
installer une puissance réactive en condensateur égale soit

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 47


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Chap.7 : LE GRAFCET

Leçon 1 : Eléments graphiques de base et règles du GRAFCET

1. DÉFINITION DU GRAFCET

Le GRAFCET (GRAphe Fonctionnel de Commande des Etapes et Transitions) est un outil


de représentation graphique de tout système automatisé dont les évolutions peuvent
s'exprimer séquentiellement. Il a été conçu par l'ADEPA (Agence pour le Développement de
la Productique Appliquée à l'industrie). C'est un langage clair, strict, permettant de traduire un
fonctionnement sans ambiguïté. Le GRAFCET est devenu à l'heure actuelle plus qu'un outil
de description, c'est un langage de programmation graphique.

2. LES ÉLÉMENTS GRAPHIQUE DE BASE DU GRAFCET


B C D E F G H I J
Le GRAFCET est une représentation alternée d'étapes et de transitions reliées entre elles par
des liaisons orientés. Une seule transition doit séparer deux étapes :
étape actions

3 monter

niveau haut

liaison orientée
4 descendre

transition niveau bas


réceptivité
2.1 L’étape

Les étapes caractérisent les comportements à un instant donné des éléments du système
automatisé. Elles se représentent par un carré repéré d’un nombre (numéro de l’étape). A un
instant donné et suivant l’évolution du système, une étape est soit active, soit inactive. Les
étapes qui sont actives au début du processus sont appelées « étape initiale » et elles se
présentent par un double carré.
Symbolisations :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 48


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

❖ Actions associées aux étapes


À chaque étape du GRAFCET, on peut associer une ou plusieurs actions élémentaires ou
complexes. Les actions traduisent ce qui doit être fait chaque fois que l’étape à laquelle elles
sont associées est active. Le terme action couvre :
- Ce qui doit être fait (besoin ou effet sur le produit ou sur le processus)
- comment on le fait (ordre émis par la P.C pour obtenir l’effet défini)

Exemple :

2.2 La transition

Une transition indique la possibilité de changement de comportement du système par le


passage d’une étape à la suivante. Le passage d’une étape à une autre correspond au
franchissement d’une et une seule transition et est représenté graphiquement par un tiret
perpendiculaire à la ligne de liaison entre deux étapes. Une transition est validée lorsque toutes
les étapes immédiatement précédentes, reliées à cette transition, sont actives.
❖ Réceptivités associés aux transitions
À chaque transition on associe une ou des conditions logiques qui traduisent la notion de
réceptivité. Cette réceptivité peut être vraie ou fausse (1 ou 0). Elle s’écrit toujours à la droite
de la transition et traduit des informations telles que:
- états de capteurs ;
- action de bouton poussoir par l’opérateur ;
- action d’un temporisateur, d’un compteur ;
- états actif ou inactif d’autres étapes.
Exemple :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 49


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

❖ Fonction temporisation : pour faire intervenir le temps dans une réceptivité, il suffit
d’indiqué après la lettre « t » son origine et sa durée.
Exemple :

❖ Réceptivité toujours vraie : elle s’écrit =1 devant la réceptivité.

2.3 La liaison orientée

Les liaisons orientées sont des segments reliant les étapes aux transitions et les transitions aux
étapes. Elles indiquent les voies suivant lesquelles se fait l’évolution du GRAFCET et ne peut
être parcouru que dans un sens :
- du haut vers le bas pour les liaisons verticales, sinon il faut le préciser par une
flèche ;
- de la gauche vers la droite pour les liaisons horizontales, sinon le préciser par
une flèche.

Exemple :

REMARQUE :

Le GRAFCET est donc un langage graphique représentant le fonctionnement d'un


automatisme par un ensemble :

• d'étapes auxquelles sont associées des actions ;


• de transitions entre étapes auxquelles sont associées des réceptivités;
• des liaisons orientées entre les étapes et les transitions.

En plus des éléments de base ci-dessus, le GRAFCET est définit par des règles.

3. LES RÈGLES DU GRAFCET


3.1 La règle de syntaxe

Par principe, l’alternance étape-transition, transition-étape doit être toujours respectée.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 50


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

3.2 Les 5 règles d’évolution du GRAFCET

❖ Règle 1 : situation initiale


Cette situation correspond à l’ensemble des étapes actives autorisant le début du
fonctionnement du système. Elle est obtenue soit lors de la mise en énergie de la P.C., soit
naturellement en fin de cycle, soit suite à une demande de retour volontaire dans l’état initial.
❖ Règle 2 : franchissement d’une transition
Une transition est soit validée, soit non validée. Elle est validée lorsque toutes les étapes
immédiatement précédentes sont actives. Elle ne peut être franchie que :
- lorsqu’elle est validée ;
- et que la réceptivité associée à la transition est vraie (=1)
Exemple :

NB : une transition franchissable est obligatoirement et immédiatement franchie.

❖ Règle 3 : évolution de la situation de la P.C.


Le franchissement d’une transition entraîne simultanément l’activation de toutes les étapes
immédiatement suivantes et la désactivation de toutes les étapes immédiatement précédentes
(évolution synchrone).

❖ Règle 4 : évolutions simultanées

Plusieurs transitions simultanément franchissables sont simultanément franchies.

❖ Règle 5 : activation et désactivation

Si au cours du fonctionnement, une même étape doit être désactivée et activée simultanément,
elle reste activée. Cette règle se rencontre très rarement dans la pratique.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 51


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP
A B C D E F G H I J
4. EXEMPLE D’APPLICATION
1 Soit un chariot mu par un moteur 2 sens dont la mise en marche est obtenue par une impulsion
sur un bouton poussoir S1. Le chariot par ainsi jusqu’au point B, revient au point C, repart en
B puis revient en A.
2
Représenter le fonctionnement de ce système à l’aide d’un GRAFCET :

S1 Gauche Droite
3

chariot
4

A C B
5

10

11

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 52


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Leçon 2 : les différents points de vue du GRAFCET

1. INTRODUCTION

La création d’un système automatisée nécessite un dialogue entre le client (qui définit le
cahier des charges) et le constructeur (qui propose des solutions). Ce dialogue n’étant pas
toujours facile (le client ne possédant pas la technique pour définir correctement son
problème), le concepteur de l’automatisme doit connaître les besoins du client et les moyens
techniques dont il dispose pour les réaliser. Ainsi, à partir d’une description abstraite et peu
détaillée des tâches ou fonctions principale assurée par le système automatisé, l’automaticien
doit écrire un GRAFCET décrivant le fonctionnent du système en prenant en compte les
éléments techniques et les informations nécessaires au fonctionnement : il s’agit ici d’écrire
un GRAFCET selon différents points de vue.

2. DÉFINITIONS DES DIFFÉRENTS POINTS DE VUE DU GRAFCET

Le GRAFCET est un modèle de représentation graphique des comportements successifs d’un


système automatisé, préalablement définis par ses entrées et ses sorties. Il décrit le
comportement des systèmes suivant différents points de vue :

1.1 Le point de vue système

Le point de vue système ou point de vue global est une description très abstraite et peu
détaillée, elle donne une vue globale des tâches ou fonctions principale assurée par le système
automatisé. On identifie les sorties (actions associées aux étapes) comme correspondants aux
tâches opératives. Les entrées (réceptivités associées aux transitions) correspondent aux
informations nécessaires sur l’état des matières et l’avancement des tâches.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 53


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

1.2 Le point de vue procédé

Cette description prend en compte les caractéristiques techniques et technologiques de la


partie opérative du système. Les sorties sont exprimées en termes d’actions et d’effet à obtenir
de la part de la partie opérative (ex : avancer mors mobile, actionner poulie). Les entrées sont
constituées des informations à prélevées traduisant l’état de la partie opérative (ou plus
précisément l’état des effecteurs).

1.3 Le point de vue partie opérative (PO)

Le point de vue partie opérative est une description qui prend en compte les actionneurs
permettant de réaliser les tâches du procédé (ex : avancer tige vérin V1, actionner moteur de
levage). Les entrées sont des informations correspondant aux états des actionneurs (ex : tige
vérin V1 sortie, pièce en position haute).

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 54


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Exemple :

1.4 Le point de vue partie commande (PC)

Ce point de vue correspond à celui du réalisateur de la partie commande. Les sorties sont
principalement les ordres envoyés aux pré-actionneurs (ex : S1 pour ordonner au distributeur
du vérin V1 de se configurer de manière à provoquer la sortir de la tige, A1 pour commander
le contacteur du sens 1 du moteur M1). Les entrées sont les signaux provenant des capteurs,
du pupitre et des autres parties commandes (ex : le voyant H1 informe que le capteur
détectant la position sortie de la tige du vérin V1 est actionné, H2 informe que le moteur M1
tourne dans le sens 1).

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 55


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Exemple :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 56


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

3. APPLICATION

Perceuse automatisée n°1 :

Une perceuse montée sur un support coulissant verticale doit être automatisée. En appuyant
sur le bouton poussoir ‘Marche’ (si une pièce est détectée) la perceuse entame sa descente
grâce à un vérin 1C jusqu’à la position basse et provoque la rotation du foret (moteur M1).
L’arrivée en position basse, provoque l’arrêt de la rotation du foret et la remontée de la
perceuse jusqu’en position haute, où elle attend un nouvel ordre de ‘Marche’.

1. Construire le GRAFCET point de vue partie opérative.


2. Soient le distributeur bistable 1D commandant la descente (1D-) et la montée (1D+)
de la perceuse et le contacteur KM1 assurance la rotation du foret : construire le
GRAFCET point de vue partie commande.

Présence pièce : pp
Perceuse en haut : ph
Perceuse en bas : pb
BP marche : S1
Foret en bas : fb

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 57


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Leçon : LE GRAFCET : structures et interprétations

1. GRAFCET LINÉAIRE OU À SÉQUENCE UNIQUE

Un GRAFCET à séquence unique est un ensemble d’étapes successives où dans l’évolution,


chaque étape est suivie d’une seule transition et chaque transition est validée par une seule
étape.
Exemple :

2. SÉQUENCES SIMULTANÉES OU AIGUILLAGE EN « ET »

Il arrive dans un SAP que des séquences se déroulent simultanément, l’une indépendante de
l’autre. On parle alors de séquences simultanées. Pour représenter ces séquences simultanées,
une transition unique et deux traits parallèles horizontaux indiquent le début et la fin des
séquences. Le début est une divergence en ET, la fin est nommée convergence en ET.
Exemple :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 58


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Exemple d’application de séquences simultanées :


Perçage simultané :

Deux perceuses effectuent chacune un perçage sur une même pièce simultanément comme le
montre la figure ci-dessus :
Durée perçage 1: 10 secondes.
Durée perçage 2: 15 secondes.
Afin d’éviter que cette opération ne prenne trop de temps, on décide de faire marcher les 2
perceuses en même temps ce qui permet de réaliser un perçage en 15 secondes et non pas en
25 secondes dans le cas de fonctionnement indépendant. La commande de mise en marche
s’effectue grâce à un bouton poussoir.
Construire le grafcet de point de vue commande en utilisant les abréviations suivantes :
Départ cycle : S1
Présence pièce : pp
Capteur de fin de course P1 en haut : S2
Capteur de fin de course P1 en bas : S3
Capteur de fin de course P2 à gauche : S4
Capteur de fin de course P2 à droite : S5
Rotation perceuse 1 : KM1
Rotation perceuse 2 : KM2
Avancer perceuse 1 : Y1+
Reculer perceuse 1 : Y1-
Avancer perceuse 2 : Y2+
Reculer perceuse 2 : Y2-

NB : au départ, les tiges des vérins sont entrées et il y a présence d’une pièce.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 59


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

3. SÉLECTION DE SÉQUENCES OU AIGUILLAGE EN « OU »

Dans un automatisme, il arrive souvent qu’un


choix doit s’opérer entre deux ou plusieurs
séquences : on parle de sélection de séquence.
Pour représenter cette sélection de séquences,
une étape unique et un trait horizontal indiquent
le début et la fin des séquences.
Exemple :
Le système se dirige vers 21(si A est vraie) ou
vers 23(si B est vraie).
Divergence en OU : l’évolution du système vers
21 ou 23 dépend des réceptivités A et B associées aux transitions.
Convergence en OU : après avoir évolué dans une branche, le système converge vers une
étape commune
Remarque : il est toujours nécessaire, pour obtenir une sélection entre plusieurs séquences,
que les réceptivités soient exclusives au niveau de la divergence en OU.
Exemple :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 60


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

❖ Cas particuliers de sélection de séquences

a. Le saut d’étapes
Cas particulier de sélection de séquences qui permet d’éviter d’activer une ou plusieurs étapes
lorsque les actions associées à ces étapes sont inutiles à ce moment donné.
Exemple :
Si la réceptivité « ………………. » est vrai, sauter les
étapes………. et ………..

b. Reprise d’étapes

La reprise d’étapes permet de reprendre une ou plusieurs fois la même séquence tant qu’une
condition n’est pas satisfaite.
Exemple :

Remarque :
- Le saut d’étapes et la reprise d’étapes sont des aiguillages en OU dans
lesquelles une des branches ne comporte pas d’étape.
- Le sens des flèches et la position des transitions sur les liaisons est très
importants

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 61


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Exemple d’application de sélection de séquences :


Tri de caisse :

Un dispositif automatique destiné à trier des caisses de deux tailles différentes se compose
d’un tapis amenant les caisses, de trois poussoirs et de deux tapis d’évacuation. Le poussoir
P1 pousse les petites caisses devant le poussoir P2 qui à son tour les transfère sur le tapis 2,
alors que les grandes caisses sont poussées devant le poussoir P3, ce dernier les évacuant sur
le tapis 3.
Pour effectuer la sélection des caisses, un dispositif de détection placé devant le poussoir P1
permet de reconnaître sans ambiguïté le type de caisse qui se présente et l’on suppose que les
trois tapis sont constamment en mouvement.
Établir le grafcet point de vue partie opérative du système.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 62


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Leçon 4 : LE GRAFCET : CAS PARTICULIERS


La représentation du GRAFCET est faite à partir d’éléments graphiques de base (étapes,
transitions, liaisons orientées), son évolution est définie par des règles et son interprétation se
traduit par des actions associées aux étapes et des réceptivités associées aux transitions.
Cependant, dans certains cas l’évolution et l’interprétation du GRAFCET obéissent à des
règles particulières.
1. ÉTAPES ET TRANSITIONS PARTICULIÈRES
1.1 Étapes d’attente

Ce sont des étapes auxquelles aucune action n’est associée. Elles sont utilisées pour
mémoriser la fin de certaines séquences.
Exemple :

1.2 Étapes sources

Une étape source est une étape qui n’est pas reliée à une transition en amont. Elle ne peut être
activée que si elle est initiale ou si elle est soumise à un ordre de forçage provenant d’un
GRAFCET de niveau hiérarchique supérieur.

1.3 Étapes puits

Une étape puits est une étape qui n’est pas reliée à une transition en aval. Elle ne peut être
désactivée que si elle est soumise à un ordre de forçage provenant d’un GRAFCET de niveau
hiérarchique supérieur.

1.4 Transitions sources

C’est une transition qui n’est pas reliée à une étape en amont. Par convention elle est toujours
validée et devient franchissable lorsque la réceptivité qui lui est associée est vraie.

1.5 Transition puits

C’est une transition qui n’est pas reliée à une étape en aval. Elle conduit à une situation de
vide.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 63


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

2. ÉTUDE DES ACTIONS


2.1 Actions continues

Une action continue est une action dont l’exécution se poursuit tant que l’étape à laquelle elle
est associée est active.
Exemple :

2.2 Actions conditionnelles

C’est une action dont l’exécution n’est possible que si la condition qui lui est associée devient
vraie.
Exemple :

2.3 Actions à effets maintenus ou répétitives

Il s’agit d’actions ou d’ordres dont l’effet doit être maintenu, lorsque l’étape qui l’a
commandée vient à être désactivée. L’effet maintenu est obtenu soit par répétition de l’ordre à
toutes les étapes concernées, soit par mise en mémoire à l’étape de début (S pour SET), et la
mise hors mémoire à la dernière étape concernée (R pour RESET).
Exemple :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 64


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

2.4 Actions temporisées


➢ Actions retardée

C’est une action conditionnée à une temporisation ; elle est retardée par rapport à l’activation
de l’étape qui lui est associée. Elle débute donc après un temps t après l’activation de l’étape.
Exemple :
L'action est retardée par rapport à
l'activation de l'étape : elle débute
dès que l’étape 8 est active et que
la temporisation (t=6s) est écoulé.
L'action temporisée s'écrit avec la
notion générale : t/Xi/q.
t : cette lettre indique que l'on a à
faire à une temporisation.
Xi : repère de l'étape i qui
détermine le début de la
temporisation.
q : durée de la temporisation en
secondes.

➢ Actions à durée limitée

C’est une action conditionnée. L’action est limitée dans le temps ; elle débute dès que l’étape
est active et se termine à la fin de la temporisation t avant la désactivation de l’étape.
Exemple :

L'action est limitée dans le temps :


Elle débute dès que l'étape 2 est
active, et se termine à la fin de la
temporisation t (3s).

2.5 Comptage – décomptage

Il s’agit de traduit l’action d’un compteur.


Exemple :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 65


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

3. ÉTUDE DES RÉCEPTIVITÉS


3.1 La temporisation

L’activation de l’étape déclenche la temporisation, la réceptivité devient vraie au bout du


temps t.
Exemple :

3.2 La réceptivité toujours vraie

Quand il n’y a pas d’information à associer à une transition, il faut écrire que la réceptivité est
toujours vraie (=1). S’il y a des actions associées aux étapes en amont, elles ne seront pas
exécutées (elles se rencontrent très souvent lors des convergences en ET)
Exemple :

3.3 Les fronts montants ou descendants

Le front montant d’une variable binaire est son passage du niveau logique 0 au niveau logique
1. Le front descendant est l’inverse.
Exemple :

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 66


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

4. LA MACRO-ÉTAPE
La macro-étape est la représentation d’un ensemble d’étapes et de transitions appelées
expansion. L’utilisation de macro-étapes dans un GRAFCET permet d’en simplifier la
représentation et évite en particulier des séquences linéaires trop longues.
Une macro-étape peut elle même comporter d’autres macro-étapes.

5. LES GRAFCET HIÉRARCHISÉS


Très utilisés, permettent une étude simplifiée des GRAFCET complexes. Un GRAFCET
principal commande plusieurs GRAFCET de tâches.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 67


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Chap.8: CHOIX DES MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES

1-Critères de choix
Le choix d’un moteur asynchrone et de son mode de démarrage dépendent principalement des
critères suivants :
- Les caractéristiques de la machine à entraîner ;
- Le réseau électrique d’alimentation ;
- L’environnement de travail.
2-Les caractéristiques de la machine à entraîner

Les principaux éléments à prendre en compte pour la machine à entraîner sont :


- Moment d'inertie ou de giration : J.
- Puissance d'entraînement ou puissance nominale : Pe ou Pn
- Fréquence de rotation : n
- Couple résistant suivant le type de machine : Cr ou Tr.
Les divers couples résistants : Les couples résistants des machines à entrainer par les moteurs
asynchrones sont classés en 4 catégories.

Machine à puissance constante


(enrouleuse, compresseur, essoreuse)

Machine à couple constant (levage,


Broyeur, pompe…)

Machine à couple proportionnel à la


vitesse,
(mélangeur)

Machine à couple proportionnel au


carré de la vitesse (ventilateur, pompe
centrifuge)

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 68


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

NB : Le moteur asynchrone doit être choisi pour fonctionner à puissance nominale, c’est à
cette puissance que le rendement du moteur et le cos sont les meilleurs
Le démarrage d’un moteur asynchrone ne peut avoir lieu que si le couple moteur est à chaque
instant supérieur au couple résistant de la machine à entrainer. (Le couple résistant d’une
machine définit l’effort que la charge mécanique oppose au maintien de sa mise en
mouvement. Il s’exprime en Newton mètre (Nm)).

Remarque : L’inertie est une résistance des objets pesants (lourd) au mouvement qui leur est
imposé. Elle est d’autant plus importante que la masse de la charge est grande et s’oppose à la
mise en mouvement.
Elle est caractérisée par le moment d’inertie J, qui s’exprime en kg/m2.
L’inertie définie donc le couple nécessaire pour mettre en mouvement d’une masse m. en kg.

3 –Le réseau électrique d’alimentation

1er cas : si l’installation électrique est alimentée par un réseau basse tension, il faut se
conformer à la réglementation qui fixe la puissance maximale des moteurs, sans obligation de
réduire le courant de démarrage Id.

2ème cas : si l’installation est alimentée par un transformateur HT/BT appartenant à


l’utilisateur, il faut déterminer la pointe d’intensité maximale admissible au démarrage du
moteur, afin de ne pas perturber l’installation.
Il faut donc connaitre :
- Pour le moteur : la tension nominale d’alimentation Un et la pointe d’intensité au
démarrage Id ;
- Pour le réseau : la chute de tension admissible ∆u et la fréquence f.

4-L’environement de travail

La puissance nominale d’un dépend des conditions suivantes :


- La température ambiante ≤ 40°C ;
- L’altitude ≤ 1000 m.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 69


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Graphe de correction suivant la température ambiante et l’altitude :

Exemple 1 : correction suivant la température

……………………………………………………………………………………………………………..

Exemple 2 : correction suivant l’altitude

Remarque :
Les constructeurs proposent en réalisation standard leurs machines avec des protections de
type IP55
(5 : protection contre la poussière et 5 : protection contre les jets d’eau).

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 70


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

5-Rappel sur les moteurs asynchrones triphasés

➢ Couple de démarrage : Cd = Cr + Ca
Pour que le moteur entraine une machine, il lui faut un couple de démarrage. Celui-ci doit d’une
part décoller la masse (de moment d’inertie J) de la machine et d’autre part vaincre le couple
résistant relatif à la machine.

On désigne par Ca le couple d’accélération (qui n’existe que pendant la mise en vitesse de la
masse d’inertie J) et Cr le couple résistant de la machine (qui se maintien durant tout le
fonctionnement du moteur).
𝒅Ω
➢ Couple d’accélération : Ca = j. 𝒅𝒕

Selon le temps mis à la machine à entrainer pour atteindre sa vitesse nominale, le couple
d’accélération sera plus ou moins important. Le Couple d’accélération dépend des masses à
mettre en mouvement (J) et de la variation de la vitesse de rotation (vitesse angulaire) dans le
temps.
Avec :
Ca : Couple d’accélération en Nm
J: Moment d’inertie des masses à mettre en mouvement en Kg.m2
dΩ : Variation de vitesse angulaire en rad/s Ω = 2.π.n
dt : Durée de démarrage en s

➢ La puissance utile du moteur est aussi égal à : Pu = Cu x Ω

Le couple utile (Cu) ici est le couple du moteur donc Cm. Si le moteur tourne en régime
établi, on a :

Cu = Cm = Cr.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 71


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Choix d’un moteur asynchrone exemple 1 :

Soit le système de levage ci-contre. La vitesse


V de montée de la plateforme est de 0,4 m/s.
1- Calculer la masse m et le poids p à
monter.
2- Calculer la puissance nécessaire à la
montée (voir doc 1).
3- Sachant que le moteur à 4 pôles et un
glissement de 4%, calculer le couple
résistant Cr en régime établi.
4- Choisir le moteur et donner ses
caractéristiques.

Nb : la température et l’altitude sont normales.

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 72


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Document 1 : détermination de la puissance d’entrainement selon le type


d’application

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 73


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Document 2
Tableau 1 : fréquences de rotation

Tableau 2 : modes de fixation

Tableau 3 : désignation des moteurs

Tableau 4 : pointes de courant admissible

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 74


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Document 3 : choix des moteurs

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 75


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Document 3 (suite)

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 76


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Document 4 : détermination du temps de démarrage

Document 5 : travaux dirigés

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 77


ESSECT POINCARE 2 BTS MSP

Exercice 1 : l’approvisionnement en matière première d’un four est réalisé par une benne
guidée par rail et tirée par un câble entrainé par un moteur asynchrone triphasé.

Le temps d’accélération dt ne doit pas dépasser 0,8


s.
1. Calculer la vitesse linéaire de la benne
V = Ω.r
2. Calculer la puissance utile Pu que doit
fournir le moteur.
3. Calculer la vitesse de rotation du moteur.
4. Choisir le moteur.

Exercice 2 : dans un atelier de menuiserie, alimenté par le secteur en 400V triphasé, on veut
restaurer une ponceuse à bande. Pour acheter le moteur indispensable à sa mise en service, on
connait les caractéristiques suivantes :
- Vitesse de rotation nominale de l’axe qui doit être accouplé au moteur Vn=1450
tr/min ;
- Couple nominale sur l’axe Cn =19 N.m.
Compte tenu de l’inertie de la machine, le moteur sera commandé par un démarreur
étoile/triangle. La température dans la menuiserie peut atteindre 45 °C et est situées à une
altitude ≤ 2000 m.

1. Calculer la puissance nominale de la ponceuse.


2. Calculer la puissance nominale du moteur.
3. Effectuer le choix du moteur.
4. En déduire ses caractéristiques électriques.
5. En fonction des conditions de l’installation, la protection IP 55 est-elle suffisante ?

Technologie des Systèmes Automatisés et Equipement Page 78

Vous aimerez peut-être aussi