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Matériaux et Structures Simples

I. Unités et analyse dimensionnelle


II. Essai mécanique
III. Un outil de choix de matériaux/procédés
IV. Dimensionnements
V. Structure de la matière

Responsable
Aurelie Marchal
Polytech Montpellier 1
VI. Dimensionnements

1. Retour sur les essais


2. Critère général de limite élastique
3. Démarche de dimensionnement
4. Phénomène de concentration de contraintes
5. Un autre critère : phénomène de fatigue

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1. Retour sur l’essai de traction, compression

Rupture d'une
éprouvette en Al

[http://fr.academi
c.ru/dic.nsf]
Rupture d’une feuille de nickel 3
On observe le facies de rupture
d’un essai en trac4on ou en
compression sur une éprouve7e
métallique :

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1. Essai de flexion

•Principe de l'essai
Appliquer un effort sur une poutre pour mesurer la résistance à la
rupture d'un matériau.

5
1. Essai de cisaillement
•Principe de l'essai : Cisaillement
L'essai de cisaillement consiste à appliquer à une éprouvette deux
efforts opposés dans un plan de section droite.

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1. Essai de torsion

•Principe de l'essai
Appliquer un moment de torsion et mesurer l'angle de
rotation d'une extrémité à l'autre de la barre
=> Sollicitation non uniforme sur la section

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1. Conclusion

Le dimensionnement dépend de la sollicitation mécanique que


subit la pièce et de la limite imposée.

Traction / Flexion / Torsion

Ø Soit limite d’élasticité (la pièce ne doit pas plastifier)


Ø Soit limite de rupture
Ø Soit limite en fatigue

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Attention, la
sollicitation
peut être
combinée !!

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VI. Dimensionnements

1. Retour sur l’essai de traction


2. Critère général de limite élastique
3. Démarche de dimensionnement
4. Phénomène de concentration de contraintes
5. Un autre critère : phénomène de fatigue

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2. Critére de dimensionnement : Sollicitations simples

Rpe = Re/s : la résistance pratique à l'extension ;

Reg // 𝜏eg ou R pg=𝜏eg /s : la résistance pratique au glissement


ou au cisaillement; 12
VI. Dimensionnements

1. Retour sur l’essai de traction


2. Critère général de limite élastique
3. Démarche de dimensionnement
4. Phénomène de concentration de contraintes
5. Un autre critère : phénomène de fatigue

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3. Critére de dimensionnement :
Sollicitations complexes

Puisque le tenseur des contraintes est une matrice symétrique,


il existe (au moins) une base orthonormée de l'espace dans laquelle
le tenseur des contraintes est une matrice diagonale :

Il est souvent utile de synthétiser le tenseur des contraintes par un scalaire, appelé « contrainte
équivalente », σe
Les deux contraintes équivalentes les plus utilisées sont celles de TR E S C A et de V O N
MIS E S .
Cette approche est toutefois insuffisante dans les cas d'endommagement complexe, comme la
fatigue pour des contraintes triaxiales.

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Christian Otto Mohr
Christian Otto Mohr (8 octobre 1835 - 2 octobre 1918) est un
ingénieur et un professeur allemand connu pour ses contributions à
la résistance des matériaux et notamment sa méthode pour
représenter l'état de contrainte dans un solide.

Il travailla d'abord à partir de 1855 comme ingénieur dans les voies


ferrées du Hanovre, et de l'Oldenbourg, concevant quelques ponts
où il emploie pour la première fois en Allemagne du Nord des
structures métalliques en treillis. Dès les premières années de sa
carrière, il s'intéressa à la résistance des matériaux. En 1867, il
quitta l'administration des chemins de fer et devint professeur de
mécanique à l'Université de Stuttgart, et à partir de 1873, enseigna
à l’Institut polytechnique de Dresde. Mohr enseignait de façon
informelle et s'adressait directement à ses étudiants, ce qui lui valait
une certaine popularité.
En 1874, Mohr formalisa le concept de structure hyperstatique en dénombrant les degrés de
liberté, jusque-là une notion intuitive. Mohr se passionnait pour la statique graphique et fit
connaître la méthode de représentation de l'état de contrainte tridimensionnel dans un solide
de Karl Culmann. En 1882, il publia la méthode de représentation des contraintes dans un
solide par un cercle (Cercle de Mohr) et l'employa pour expliquer un critère de plasticité des
métaux fondé sur la résistance au cisaillement. Il imagina le diagramme de Williot-Mohr pour
calculer les déplacements dans un treillis et la méthode de Maxwell-Mohr pour étudier les
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structures hyperstatiques. [Timoshenko, S. P., History of Strength of Materials, 1953]
Le cercle de Mohr est une représentation graphique des états de
contrainte à deux dimensions.
l'axe horizontal représente l'amplitude de la contrainte normale,
l'axe vertical représente l'amplitude de la contrainte de cisaillement,
le cercle de Mohr est le lieu des états de contrainte en un point P.

Cercle de Mohr triaxiale


Cercle de Mohr traction simple 16
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Critére de plasticité - Henri Édouard Tresca

Ce critère est dû à Henri Edouard Tresca (1814-


1885) qui fut professeur titulaire de la chaire de
mécanique du Cnam. Il a observé que le faciès de
rupture d’une éprouvette cassée suite à un
chargement de traction était incliné à 45°par
rapport à l’axe de traction pour les matériaux
ductiles. Or le cisaillement étant maximal pour cet
angle, il en a déduit que la rupture se fait par
glissement engendré par les contraintes de
cisaillement. Le critère est donc basé sur le
cisaillement maximal.

critère de la contrainte de cisaillement maximal

Il est valable pour les matériaux ductiles, principalement les matériaux


métalliques, sauf à basse température, quelque soit la sollicitation mécanique.
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Critére de plasticité - Richard von Mises

Le critère de Von Mises (1883-1953), plus


récent, est basé sur l’énergie de déformation
que le matériau peut stocker avant
plastification. On note σ V.M. la contrainte
équivalente de Von Mises.

Elle vaut dans le cas tridimensionnel

critère de l'énergie de distorsion élastique 19


Critére de dimensionnement :
Comparaison en contraintes planes (𝜎3=0)

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VI. Dimensionnements

1. Retour sur l’essai de traction


2. Critère général de limite élastique
3. Démarche de dimensionnement
4. Phénomène de concentration de contraintes
5. Un autre critère : phénomène de fatigue

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4. Phénomène de concentration de contraintes

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Phénomène de concentration de contraintes
Jusqu’ici, nous avons vu des pièces de forme simple (arbre cylindrique, plaque
plane à section constante, etc.) chargées en traction pur.
Souvent les pièces réelles sont à base de formes simples mais avec des
variations géométriques locales (changement de diamètre, perçage, entaille,
épaulement, etc.).
Même si ces discontinuités locales de forme, ou entailles, sont de petites
dimensions devant celles de la pièce, elles peuvent avoir un effet important sur les
contraintes : c’est le phénomène de concentration des contraintes.

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Concentration de contraintes

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Concentration de contraintes

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[P.A. Boucard, IUT Cachan]
La figure illustre ce problème pour une arbre entaillé par une gorge.
• σ représente les contraintes nominales, dues à différentes sollicitations dans une section
sans discontinuités.
• σr , représente les contraintes réelles dues à l’effet d’entaille.

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Kt coefficient concentration de contraintes
D’où vient le coefficient de concentration de contrainte ? Arbre avec une gorge

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Le coefficient Kt ne dépend que du mode de sollicitation et de la géométrie
de la discontinuité.
Par exemple :
- Arbre avec gorge en traction
- Arbre avec gorge en flexion
- Arbre avec gorge en torsion
- Plaque entaillée en traction
- ...
On oeut le déterminer entre autres par calcul analytique, par des
expériences de photoélasticité, par simulation numérique avec la méthode
des éléments finis. On peut aussi utiliser des abaques (voir TD!!)

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Le coefficient Kt ne dépend que du mode de sollicitation et de la géométrie de la
discontinuité. On note Ktt, Ktf, Ktoles coefficients d’entailles relatifs aux sollicitations
de traction, flexion et torsion.
Pour le calcul de la contrainte équivalente, les contraintes nominales sont affectées
individuellement du Kt qui leur correspond.

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(d’après W. D. Pilkey, Peterson’s Stress Concentration Factors, 2nd ed., 1997)
Optimisation

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(d’après W. D. Pilkey, Peterson’s Stress Concentration Factors, 2nd ed., 1997)
Optimisation

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D’après document CETIM : Guide du dessinateur - les concentrations de contraintes
Optimisation

[Optimisation Mechanics in Nature, M.W. Collins,


39
D.G. Hunt & M.A. Atherton, WIT Press, 2004]
Arbre épaulé en traction Arbre avec gorge en traction

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(d’après document CETIM, Guide du dessinateur - les concentrations de contraintes, 1987)

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