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Transmission de
puissance par engrenage
A. Khellouki
Année 2019/2020
Transmission de puissance par engrenage
- transmission par accouplement, les arbres devant être dans le prolongement l’un de l’autre,
- transmission par friction : roues de friction, courroies plates ou courroies trapézoïdales sur
poulies,
- transmission par courroie crantée sur poulies ou par chaîne sur roues.
Pour un prix de revient modéré, les engrenages ont pour avantages de transmettre de la puissance
entre deux arbres :
- avec un rapport de vitesse i rigoureusement constant
- à très basse et très haute vitesse (< 1 à >100 000 tr/min)
- jusqu’à de très grandes puissances ( 109 W)
- avec une grande fiabilité ( > 99,999 %)
avec une grande durabilité (> 100 000 heures)
- entre des arbres dans toute position dans l’espace
L’engrènement est un phénomène connu depuis plusieurs siècles, les moulins à vent utilisaient
des engrenages en bois assez perfectionnés, et les mécanismes d’horlogerie ont utilisé très tôt les
roues dentées. Le développement des moteurs thermiques et électriques a provoqué un fort
développement de ce type de transmission.
Un engrenage est un ensemble de deux roues dentées complémentaires, chacune en liaison (pivot
ou glissière) par rapport à un support (souvent le bâti).
La petite roue se nomme le pignon, la grande roue extérieure s’appelle la roue, la grande roue
intérieure s’appelle la couronne. L’une des roues peut avoir un rayon infini, elle s’appelle alors
une crémaillère.
Le rapport de transmission i est par définition :
w
i = sortie (1)
wentrée
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Transmission de puissance par engrenage
· les engrenages à axes non concourants ou gauches (roue et vis sans fin, hypoïde, etc.)
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Transmission de puissance par engrenage
La figure 2b représente la condition limite dans laquelle les deux poulies ont pris les diamètres
maximaux d1 et d2 :
d1 n2
= ; d1 + d2 = 2 a (4)
d 2 n1
On ne peut plus mettre de courroie, mais si la pression de contact est suffisante, on peut
cependant effectuer la rotation sans aucun glissement relatif des poulies : nous obtenons alors
un dispositif à roues de friction.
Nous concevons qu’un tel dispositif n’offre pas toujours la garantie d’avoir un rapport constant
des vitesses angulaires. Dès que les efforts à transmettre dépassent une certaine valeur, il faut
faire appel à des roues munies de dents à la périphérie: nous sommes donc tout naturellement
amenés à l’engrenage parallèle extérieur, dans lequel nous conserverons par la pensée les deux
cercles de diamètres d1 et d2 roulant sans glisser l’un sur l’autre et satisfaisant aux relations (4)
(Fig 2c): ces cercles sont appelés cercles primitifs.
Si nous nous plaçons maintenant dans l’espace, nous appellerons cylindres primitifs les deux
cylindres fictifs de diamètres d1 et d2 qui roulent sans glisser l’un sur l’autre.
c1n1 = c2 n2
c1 n2
=
c2 n1
c1 + c2 < 2a
d1 n2
=
d 2 n1
d1 + d2 = 2 a
2-2-1Développante de cercle
Une dent droite est construite suivant la méthode géométrique dite de développante de cercle.
La développante de cercle est définie comme suit : considérons une droite qui roule sans glisser
sur un cercle ; un point M quelconque de cette droite décrit une courbe appelée développante du
cercle considéré. Pour mieux expliquer cela, voici un schéma de montage simple permettant de
tracer la développante de cercle:
Une développante est la courbe décrite par l’une des extrémités d’un fil d’abord enroulé sur une
courbe à laquelle il est fixé par son autre extrémité et que l’on déroule de manière qu’il soit
toujours tendu. Si la courbe sur laquelle le fil est enroulé est un cercle, on appelle cette courbe
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Transmission de puissance par engrenage
une développante de cercle (Fig. 3). Il faut noter que le fil reste toujours normal à la développante
de cercle en tout point.
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Transmission de puissance par engrenage
On trace la développant de cercle sur un morceau de carton lié au cercle de rayon rb1 que l’on
découpe suivant le contour du profil obtenue. On répète le même processus sur un autre cercle de
rayon rb2 (Fig. 5). On place les deux cercles sur un plan avec leurs centres O1 et O2 à une distance
c.
La droite H1-H2 est la perpendiculaire commune aux deux profils et elle coupe toujours la ligne
des centres au point I. Le fil qui a servi à générer les développantes se superpose à la courroie. De
cette façon, les profils de développante de cercle reproduisent l’action voulue de la courroie.
La droite H1-H2 est appelé ligne d’action ; c’est le lieu des points de contact des deux profils du
début à la fin d’engrènement. Elle est aussi la tangente commune des deux cercles de bases au
point de tangence H1 et H2.
Il est facile de montrer que le point I (le Centre Instantané de Rotation) où la ligne d’action
coupe la ligne des centres est également le point où les deux cercles primitifs, de diamètre d1 et
d2, roulent sans glisser l’un sur l’autre.
Nous avons en effet :
d1 d b1 n2
= = (7)
d 2 d b 2 n1
Le diamètre primitif peut être déduit du diamètre de base db suivant la relation :
db
d= (8)
cos
L’angle α est appelé angle de pression, il est très souvent égal à 20° (denture normalisée),
pourtant on peut trouver d’autre valeur.
La figure 6 présente en détail ces différents éléments.
α H1
α
H2
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Transmission de puissance par engrenage
Pour assurer la continuité de l’engrènement il est nécessaire d’avoir une succession de profils
conjugués, la distance entre deux profils consécutifs doit être constante et égale pour les deux
roues dentées ; cette distance, caractéristique de l’engrènement, est appelé le pas de base pb
(Fig.6).
On a:
Distance (MN) = arc (A1 B1) = arc (A2 B2) = pb = 2π rb1 / Z1 = 2 π rb2 /Z2 (9)
La condition de roulement sans glissement des cercles primitifs donne la relation suivante :
2r1 2r2 2a
= = =p (10)
Z1 Z2 Z1 + Z 2
s
s M = rM + 2(inv − inv m ) (12)
r
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Transmission de puissance par engrenage
· Par moulage : au sable, pour solides en fonte ou en acier, sous pression pour roues en alliages
légers, ou matières plastiques. Les dentures sont très souvent achevées sur une machine à tailler.
· Par forgeage : il donne également des dentures brutes.
· Par taillage (Fig. 8) :
Les dents sont usinées complètement et successivement soit par une fraise de forme (fraise au
module ou fraise disque) ou par génération avec outil crémaillère, ou encore par génération avec
outil-pignon ou fraise mère.
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Transmission de puissance par engrenage
ha = y m
hf = 1,25 y m
Avec y : la constante de saillie (ou saillie réduite), elle est égale à 1 pour les dentures
normalisées.
Pour générer une roue dentée de Z dents, on place la ligne primitive de la crémaillère de base à
une distance r = m Z/2 du centre du disque dans lequel la roue dentée est généré (Fig. 10).
Le cercle primitif de l’engrenage généré roule sans glisser sur la ligne primitive de la crémaillère.
On applique donc exactement le principe de la développant de cercle. Le pas p de la
crémaillère se transfère donc à la roue sur son cercle primitif, d’où :
2R
p=
Z
p 2R
=m=
Z
D = mZ (14)
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Transmission de puissance par engrenage
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Transmission de puissance par engrenage
Les roues extérieures tournent en sens contraires alors que pour un engrenage intérieur, les deux
roues tournent dans le même sens (Fig. 12). Le taillage des dentures est plus délicat dans ce
dernier cas et le plus souvent, la roue est en deux parties : une couronne dentée rapportée sur un
plateau à moyeu. L’assemblage de ces deux pièces peut prendre des formes variables, mais doit
comporter un centrage précis.
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Transmission de puissance par engrenage
6-1 Définitions
Hélice primitive : intersection d’un flanc avec le cylindre primitif d’une roue hélicoïdale.
Angle d’hélice β : angle entre la tangente à l’hélice primitive et une génératrice du cylindre
primitif.
Pas apparent pt : longueur de l’arc de cercle primitif compris entre deux profils homologues
consécutifs.
Pas réel pn : pas mesuré sur une hélice normale à l’hélice primitive.
Module apparent mt : rapport entre le pas apparent et le nombre de dents.
Module réel mn : rapport entre le pas réel et le nombre de dents.
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Transmission de puissance par engrenage
Quel que soit le diamètre, les roues dentées à denture hélicoïdale de même module et de même
angle d’hélice engrènent entre elles, à condition que les hélices soient de sens contraire (Fig.
13). Les dentures hélicoïdales provoquent une poussée axiale, d’où la nécessité de l’emploi de
butées. La poussée axiale est proportionnelle à l’angle d’hélice β. On peut donc réduire la
poussée axiale en diminuant l’angle d’hélice, mais on peut également la supprimer, en utilisant
des roues jumelées dont les dentures sont inclinées en sens opposé (Fig. 14a) ou encore par
l’utilisation d’une denture en chevrons (Fig. 14b).
a b
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Transmission de puissance par engrenage
7-1 Définitions
Cône primitif, angle primitif δ: cône décrit par l’axe instantané de rotation du mouvement
relatif de la roue conjuguée par rapport à la roue considérée. Le demi-angle au sommet de ce
cône est l’angle primitif δ.
Cône de tête, angle de tête δa : cône enveloppe des sommets des dents. Le demi-angle au
sommet de ce cône est l’angle de tête δa.
Cône de pied, angle de pied δf: cône enveloppe des bases des dents. Le demi-angle au sommet
de ce cône est l’angle de pied δf.
Cône complémentaire: cône dont les génératrices sont perpendiculaires à celles du cône primitif,
à l’extrémité externe de la largeur de la denture.
Diamètre primitif d: diamètre du cercle intersection du cône primitif et du cône complémentaire
(cercle primitif).
Diamètre de tête da: diamètre du cercle intersection du cône de tête et du cône complémentaire
(cercle de tête).
Diamètre de pied df : diamètre du cercle intersection du cône de pied et du cône complémentaire
(cercle de pied).
Largeur de denture b: largeur de la partie dentée de la roue mesurée suivant une génératrice du
cône primitif.
Saillie ha: distance entre le cercle primitif et le cercle de tête mesurée suivant une génératrice du
cône complémentaire.
Creux hf: distance entre le cercle primitif et le cercle de pied mesurée suivant une génératrice du
cône complémentaire.
Angle de saillie θa : différence entre l’angle de tête et l’angle primitif.
Angle de pied θf : différence entre l’angle de pied et l’angle primitif.
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Transmission de puissance par engrenage
Pas : longueur de l’arc de cercle primitif compris entre deux profils homologues consécutifs.
Hauteur de dent : distance entre le cercle de tête et le cercle de pied, mesurée suivant une
génératrice du cône complémentaire.
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Transmission de puissance par engrenage
8-1 Définitions
· Pour la vis,
Filet : une des dents de la vis. Les vis peuvent avoir un ou plusieurs filets.
Cylindre de référence : surface primitive de référence de la vis.
Hélice de référence : hélice d’intersection d’un flanc avec le cylindre de référence de la vis.
Pas hélicoïdal pz : distance axiale entre deux profils homologues consécutifs d’un filet.
Pas axial px : rapport entre le pas hélicoïdal et le nombre de filets (le pas axial est égal au pas
hélicoïdal si le nombre de filets est égal à 1).
Module axial mx : rapport entre le pas et le nombre π .
· Pour la roue,
Le profil de la roue est le profil conjugué de celui de la vis. L’engrènement d’une vis avec une
roue n’est possible que si elles ont même module axial et même angle d’hélice. Les
caractéristiques dimensionnelles de la roue sont identiques à celles d’une roue à denture
hélicoïdale. La roue est généralement cylindrique pour transmettre des efforts relativement
faibles, mais pour transmettre des efforts importants, une roue creuse est préférable (Fig. 17).
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Transmission de puissance par engrenage
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Transmission de puissance par engrenage
1- Introduction
Pour fonctionner ensemble, les deux roues doivent :
1. avoir été générées par la même crémaillère de base, c’est à dire, avoir le même module m et le
même angle de pression α,
2. respecter une certaine proportion de leurs nombres de dents pour éviter l’interférence des
profils conjugués,
3. avoir toujours en prise au moins une paire de dents pour assurer la continuité d’engrènement,
4. avoir des jeux fonctionnels.
I
I
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Transmission de puissance par engrenage
Définitions :
AB = AI +IB (1)
Arc de conduite : arc dont ont roulé sans glisser l’un sur l’autre les deux cercles primitifs
pendant tout l’engrènement :
AB
a = (2)
cos
Il faut obligatoirement que la longueur de conduite soit supérieure au pas de base (l’arc de
conduite supérieur au pas primitif) :
AB pb ; donc a p (4)
Pratiquement, εα>1,25
On démontre que :
Nous verrons plus loin qu’il y a intérêt à avoir la plus grande valeur du rapport de conduite pour
la capacité de charge et le silence de fonctionnement.
Sa valeur diminue au fur et à mesure que l’angle de pression augmente : la valeur de cet angle de
pression ne doit donc pas être trop élevée pour les engrenages où l’on recherche avant tout le
silence de fonctionnement. Il peut même se faire que l’on s’écarte parfois, pour certaines
applications particulières, de l’angle de pression normalisé α = 20°
Sa valeur est d’autant plus grande que les nombres de dents sont élevés.
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Transmission de puissance par engrenage
- Rapport de recouvrement : le contact de deux dents conjuguées dure plus longtemps pour une
denture hélicoïdale que pour une denture droite. En fait, la forme hélicoïdale fait que le profil de
la dent sur la face avant est décalé par rapport au profil sur la face arrière de la dent ce qui crée
une longueur de contact supplémentaire qu’on appelle longueur de recouvrement, il correspond
à l’arc v’1 I’1 ou v’1 I’2 sur la figure 2 :
L’arc de recouvrement = b tan β (7)
Avec b la largeur de la dent.
= + (9)
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Transmission de puissance par engrenage
3- Phénomène d’interférence
3-1 Interférence géométrique
Les interférences sont des phénomènes qui se produisent soit durant l’opération de génération
(taillage, rectification, etc.), soit durant l’engrènement d’un pignon avec une roue, dans des
conditions défavorables telles que certaines parties utiles du profil se trouvent rognées par l’outil,
ou que les profils conjugués du pignon et de la roue tendent à se pénétrer l’un l’autre à certains
instants.
La figure 3 schématise trois conditions d’engrènement de deux roues :
a- Le point extrême d’action A0 est situé entre I et T (point de tangence avec le cercle de base)
(Fig. 3a) Le contact s’effectue à l’extérieur du cercle de base de la roue 2 ; Il n’ y a pas
d’interférence.
b - Le point extrême d’action A0 est confondu avec T (Fig. 3b) : le cercle de tête de la roue 1
passe par « le point d’interférence » de la roue 2. Le contact arrive jusqu’au cercle de base de la
roue 2, et nous sommes juste à la limite du phénomène d’interférence.
c - Le cercle de tête de la roue 1 passe au-delà du point d’interférence de la roue 2 et donc à
l’extérieur du cercle de base (Fig 3c): il se produit alors le phénomène d’interférence. Ce
phénomène se manifeste par un dégagement important du pied de la dent, avec raccordement par
angle vif V avec la partie en développante ; nous constatons qu’en plus de l’affaiblissement de la
résistance de la dent, il se produit une élimination de la partie QV de développante.
Le point T (qui appartient au cercle de base est souvent appelé «point d’interférence »).
Pour éviter l’interférence il suffit que le contact du début à la fin ne dépasse jamais les cercles de
base qui sont l’origine de la développante de cercle, en d’autre terme, le cercle de tête de la roue1
ne dépasse pas le point d’interférence T, ce qui se traduit par la condition :
4( y2 Z 2 + y22 ) Important
Z1 min = Z 22 + − Z2 (12)
sin 2
Avec :
Z1 : nombre de dents du pignon (ou roue menante)
Z2 : nombre de dents de la roue (ou roue menée)
y2 : saillie réduite de la roue menée = ha2 /m, il est égal à 1 pour une denture normalisée
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Transmission de puissance par engrenage
Roue 1
Roue 2
z min =
2y0 Important (13)
sin 2
y0 = ha /m
2 y0 cos Important
zmin = (14)
sin 2 t
Exemple : avec y0 = 1 et α0 = 20° (le cas d’une denture normalisée sans correction), z = 17 pour
une denture droite, cela veut dire qu’un pignon de nombre de dent inférieur à 17 ne peut pas être
générer par un outil crémaillère. La même chose peut se produire dans le cas général de
l’engrènement d’un pignon (z <17) avec une crémaillère. Nous verrons par la suite qu’il existe
une solution pour résoudre ce problème : la correction des dentures.
Les deux profils conjugués roulent et glissent l’un sur l’autre. Lorsque le point de contact se
trouve en I, au point de tangence des cercles primitifs, le mouvement est un roulement sans
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Transmission de puissance par engrenage
D’où la valeur du « glissement relatif » = l’arc (a2 c2) - l’arc (a1 c1)
Nous pourrions dire de même que les arcs (d1 b1) et (d2 b2) se correspondent pendant le temps
nécessaire pour le déplacement du point de contact de D à B :
Les relations (14) et (15) indiquent tout d’abord que le glissement change de sens de part et
d’autre du point primitif.
Nous allons maintenant mettre en évidence une autre propriété fondamentale : le glissement
relatif est nul au point primitif, et augmente progressivement au fur et à mesure que le
point de contact s’éloigne du point primitif.
Nous pourrons calculer aussi la vitesse de glissement en un point quelconque k sur la ligne
d’action :
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Transmission de puissance par engrenage
V g = ( w1 w2 ) Ik (17)
Avec :
- w1 ,w2 vitesses angulaires du pignon
- Ik distance du point de contact au point primitif,
- signe (+) pour engrenage extérieur, et signe (–) pour engrenage intérieur.
Bien que ce glissement relatif soit le même pour les deux profils, nous concevons cependant qu’il
aura une répercussion plus marquée sur le pignon que sur la roue, car il sera réparti sur un arc (a1
c1) plus petit que (a2 c2). En plus de la notion de glissement et de vitesse de glissement, il sera
donc du plus haut intérêt de faire apparaître un rapport extrêmement important pour toutes les
questions d’usure : le glissement spécifique. La valeur moyenne des glissements spécifiques de
A à C est :
arc(a2 c2 ) − arc(a1c1 )
- pour le pignon : g s1 = (19)
arc(a1c1 )
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Transmission de puissance par engrenage
Le développement de ces deux équations aboutit aux expressions suivantes plus faciles à
calculer :
( Z1 + Z 2 ) IM
- pour le pignon 1 : g s1 = (21)
( Z 2 )T1 M
( Z1 + Z 2 ) IM
- pour la roue 2 : g s2 = (22)
( Z1 )T21M
Avec M le point de contact suivant le quel nous voulons calculer le glissement spécifique, T1 et
T2 sont les points de tangence avec les cercles de bases.
Le maximum de gs1 est atteint au point de début de contact (point A, qui est le point d’intersection
du cercle de tête de la roue 2 avec la ligne d’action, Fig. 1), le maximum de gs2 est atteint au
point de la fin de contact (point B, qui est le point d’intersection du cercle de tête du pignon 1
avec la ligne d’action, Fig. 1)
Nous pouvons également utiliser un abaque pour calculer les glissements spécifiques (Fig. 6) :
- X = y’/Z’
- k = Z/Z’
Avec Z’ le nombre de dents de la roue conjuguée et y’ la saillie réduite de la roue conjuguée.
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Transmission de puissance par engrenage
La ligne de référence est une droite du profil de la crémaillère de référence par rapport à laquelle
sont définies les dimensions des dents. Pour les engrenages de mécanique générale, dont les
modules de denture sont compris dans les limites suivantes : 1 < m < 20, la figure 1 donne le
profil normalisé de la crémaillère de référence pour m = 1. Ce profil correspond aux dentures en
développante de cercle. Il a les flancs rectilignes et répond aux caractéristiques suivantes :
Les sommets des dents sont à une distance de la ligne de référence égale au module, et
l’épaisseur des dents, mesurée sur cette ligne, est égale à l’intervalle. La valeur de l’arrondi à
fond de dents est fixée pour les cas courants, à environ 0,40 m. Elle pourra être augmentée
jusqu’à une limite de 0,45 m dans certains cas particuliers et pour autant que les conditions
d’engrènement le permettent. Dans le cas d’une denture hélicoïdale, les caractéristiques ci-dessus
sont les caractéristiques « réelles ou normales».
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Transmission de puissance par engrenage
Nous pouvons donc écrire les caractéristiques géométriques d’une denture normale :
Tableau 1
au
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Transmission de puissance par engrenage
Une denture est dite « déportée », si, pendant la génération, la ligne primitive de génération de la
crémaillère génératrice (tangente au cercle primitif de référence) est différente de la ligne de
référence de celle-ci. Le déport est dit positif si la ligne de référence est extérieure au cercle
primitif de référence (Fig. 4a). Le déport est négatif si la ligne de référence coupe le cercle
primitif de référence (Fig. 4b).
Le déplacement de profil est la distance entre la ligne de référence et la ligne primitive de
génération.
Le coefficient de déport, ou plus simplement le déport, est le déplacement de profil ramené au
module unité de la crémaillère génératrice ; il a pour symbole x (x1 pour le pignon, x2 pour la
roue) :
Nous savons que le diamètre primitif de référence a la valeur d = Zm, que la denture soit normale,
déportée avec déport positif ou négatif. Par définition même du cercle primitif de référence qui
roule sans glisser sur la ligne de génération de la crémaillère, nous pourrons écrire que l’épaisseur
s sur le cercle primitif de référence est égale à l’intervalle de la crémaillère sur la ligne primitive
de génération (Fig. 4) :
s = m0 ( + 2 x tan 0 ) (2)
2
Avec déport x positif ou négatif.
L’épaisseur de tête diminue lorsque le déport positif augmente : (Fig. 5). Il convient donc de ne
pas exagérer sa valeur pour éviter une dent trop pointue.
Fig. 4 Denture droite déportée Fig 5 Dentures avec déports négatif, nul et
positif, ayant même cercle primitif de
référence et même cercle de base
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Transmission de puissance par engrenage
Les caractéristiques géométriques d’une denture déportée extérieure ou intérieure sont regroupées
dans les tableaux ci-dessous.
Tableau 2
Tableau3
pb0 = pb’
π m0 cos α0 = π m’ cos α’ (3)
D’ou :
m' cos 0
= (4)
m0 cos '
On en déduit:
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Transmission de puissance par engrenage
Détermination de α’ =f(α0):
La condition d’engrènement sans jeu au niveau des rayons primitifs de fonctionnement s’écrit :
cos 0
s1 '+ s 2 ' = p' = m' = m0 (7)
cos '
Avec :
s
s'1 = r '1 1 + 2(inv 0 − inv ' )
r1
s
s' 2 = r ' 2 2 + 2(inv 0 − inv ' ) (8)
r2
s’1 ,s’2 sont les épaisseurs des dents au niveau du cercle primitif de fonctionnement,
s1, s2 sont les épaisseurs des dents au niveau du cercle primitif de taillage :
s1, 2 = m0 ( + 2 x1, 2 tan 0 ) (voir § 2-2)
2
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Transmission de puissance par engrenage
crémaillère génératrice. Sur les cercles primitifs, les dentures du pignon et de la roue ont le même
pas : π m0
s1 + s2 = πm0 (12)
Nous arrivons à la condition fondamentale pour que l’entraxe de fonctionnement coïncide avec
l’entraxe de référence a :
Il faut que la somme des épaisseurs s1 et s2 sur les cercles primitifs de référence soit égale au
pas de la crémaillère génératrice.
s1 = m0 ( + 2 x1 tan 0 )
2
+ 2 x 2 tan 0 )
s 2 = m0 ( (13)
2
La condition s1 + s2 = πm0 implique :
x1 + x2 = 0 (14)
31
Transmission de puissance par engrenage
z2 − z1
a = m0 ( ) ; s1 + s2 = m0
2
x2 − x1 = 0 (16)
m0 z2 − z1
a= ( ) ; s1 + s2 = mt 0
cos 2
x2 − x1 = 0 (17)
2y0
z min = Pour une denture droite (18)
sin 2
On démontre qu’il suffit de remplacer y0 (la saillie réduite de la crémaillère) par 1- x0 et chercher
le coefficient de déport x0
32
Transmission de puissance par engrenage
Fig. 7 système de correction permettant l’égalisation des glissements spécifiques max sur le
pignon et sur la roue
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Transmission de puissance par engrenage
On peut utiliser la correction de denture pour améliorer le rapport de conduite en choisissant des
coefficients de déport convenable qu’on peut les sortir facilement de l’expression du rapport de
conduite :
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