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UNIVERSITÉ ALASSANE OUATTARA

UFR : Communication, Milieu et Société


Département de Géographie

THÈSE DE DOCTORAT UNIQUE


Mention : Géographie Humaine

Option : Aménagement du Territoire

Sujet :

«STRATÉGIES DU CONSEIL MUNICIPAL D’ADZOPÉ FACE À


L’INSUFFISANCE DES RESSOURCES FINANCIÈRES
PROPRES »

Soutenue publiquement le 31 mai 2021 par

M. OKA Kouakou Ferdinand

Devant le jury composé de

M. ALOKO N’Guessan Jérôme, Directeur de Recherche CAMES, Université Félix Houphouët Boigny, Président

M. DJAKO Arsène, Professeur Titulaire, Université Alassane Ouattara, Directeur

M. VIMENYO Messan, Maitre de Conférences, Université de Lomé (TOGO) Examinateur

M. ASSI-KAUDJHIS Narcisse, Maitre de Conférences, Université Alassane Ouattara Examinateur

Année académique: 2019-2020


Sommaire
Résumé ....................................................................................................................................... 3

Dédicace ..................................................................................................................................... 4

Sigles et acronymes .................................................................................................................... 5

Avant-propos et remerciements ................................................................................................. 9

Introduction générale................................................................................................................ 12

Première partie : Diagnostic des ressources financières propres mobilisables par le

conseil municipal d’Adzopé pour le financement des projets de développement ............ 50

Chapitre 1 : Des ressources financières propres d’origines diverses mobilisables par le conseil

municipal d’Adzopé ................................................................................................................. 52

Chapitre 2 : Des ressources financières propres insuffisantes pour la réalisation des projets de

la commune d’Adzopé ........................................................................................................... 125

Deuxième partie : Stratégies adoptées par le conseil municipal d’Adzopé pour

l’acquisition de ressources financières additionnelles....................................................... 148

Chapitre 3 : Une priorité accordée à la construction et l’aménagement de nouvelles

infrastructures socio-économiques dans la commune d’Adzopé ........................................... 150

Chapitre 4 : L’organisation de campagnes de sensibilisation, l’instauration de nouvelles taxes

et la recherche de partenaires au développement .................................................................. 212

Troisième partie : Les effets induits de ces stratégies sur le développement socio-

économique de la commune d’Adzopé ............................................................................... 238

Chapitre 5 : Le développement des infrastructures socio-éducatives, sanitaires et économiques

de la ville d’Adzopé ............................................................................................................... 240

Chapitre 6 : Des actions sociales en faveur de la population de la commune d’Adzopé ....... 276

Conclusion générale ............................................................................................................... 318

Bibliographie .......................................................................................................................... 322

Table des matières .................................................................................................................. 357


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Résumé

Créée par la loi n° 78-07 du 09 janvier 1978 portant création de 26 communes de pleins
exercices et confirmant celle d’Abidjan et de Bouaké, la commune d’Adzopé dispose de
plusieurs ressources financières propres pour la mise en œuvre des compétences transférées.
Ces ressources lui confèrent une relative autonomie financière régie notamment par la loi n°
11-80 du 17 octobre 1980 consolidée par la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant
régime financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales. Cependant, avec ces
ressources financières, le conseil municipal d’Adzopé est confronté à des difficultés dans le
financement de ses projets développement. Cette étude entend donc analyser les stratégies
mises en place par le conseil municipal d’Adzopé pour acquérir des ressources financières
additionnelles. La méthodologie adoptée, à cet effet, est basée sur les fouilles documentaires,
les entretiens, l’observation et l’enquête d’opinion sur le terrain. L’enquête d’opinion a porté
sur 450 chefs de ménages (RGPH, 2014) repartis sur les dix-huit quartiers que compte la ville
d’Adzopé. Les résultats indiquent que le conseil municipal dispose d’une multitude de
ressources aux origines diverses pour le financement de projet. Cependant, l’insuffisance de
celles-ci, amène le conseil municipal a développé des stratégies afin d’accroitre ses ressources
financières. Ces stratégies sont l’aménagement et construction de magasins, l’organisation de
campagnes de sensibilisation, l’instauration de nouvelles taxes et la recherche de partenaires.

Mots clés : Commune d’Adzopé, Conseil Municipal, ressources financières, stratégie.

Abstract
Created by Law No. 78-07 of 9 January 1978 creating 26 fully-fledged communes and
confirming that of Abidjan and Bouaké, the commune of Adzopé has several of its own
financial resources for the implementation of the transferred competences. These resources
give it a relative financial autonomy governed notably by law n° 11-80 of 17 October 1980
consolidated by law n° 2003-489 of 26 December 2003 on the financial, fiscal and state
regime of local authorities. However, with these financial resources, the Adzopé municipal
council is facing difficulties in financing its development projects. This study therefore
intends to analyse the strategies implemented by the Adzopé municipal council to acquire
additional financial resources. The methodology adopted for this purpose is based on
documentary excavations, interviews, observation and opinion surveys in the field. The
opinion survey covered 450 heads of households (RGPH, 2014) in the eighteen
neighbourhoods of Adzopé. The results indicate that the city council has a multitude of
resources from a variety of sources for project funding. However, the inadequacy of these
resources has led the city council to develop strategies to increase its financial resources.
These strategies include the development and construction of shops, the organisation of
awareness-raising campaigns, the introduction of new taxes and the search for partners.

Key words: Municipality of Adzopé, Municipal Council, financial resources, strategy.

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Dédicace

À ma défunte mère adoptive! Pour tous les efforts et sacrifices consentis


afin de me donner ce qu’il y a de précieux.

Mère ! Que ton âme repose en paix.

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Sigles et acronymes

BP : Budget Participatif
AGEFOP : Agence de Formation Professionnelle
AGR : Activités Génératrices de Revenus
ANADER : Agence Nationale d’Appui au Développement Rural
AOT : Administratives d’Occupation Temporaire
ARSO : Autorité pour l’Aménagement de la Région du Sud-ouest
AVB : Autorité pour l’Aménagement de la Vallée du Bandama
BCP : Bureau de Coordination des Programmes
BHCI : Banque de l’Habitat en Côte d’Ivoire
BIC : Bénéfices Industriels et Commerciaux
BICICI : Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de la Côte d’Ivoire
BOT : Build Operate and Transfer (Construire, exploiter et transférer)
BM : Banque Mondiale
BP : Budget Participatif
BT : Brevet de Technicien
BUC : Bureau d’Urbanismes Conseil
CAA : Caisse d’Amortissement Agricole
CAP : Certificat d’Aptitude Professionnel
CEDEAO : Communauté Économique Des États de l’Afriques de l’Ouest
CEFCA : Coopérative d’entretien et formation de la commune d’Adzopé
CET : Collège d’Enseignement Technique
CFA : Communauté Financière d’Afrique
CFP : Centre de Formation Professionnelle
CGLU : Cités et Gouvernements Locaux Unis
CHR : Centres Hospitaliers Régionaux
CHS : Centres Hospitaliers Spécialisés
CHU : Centres Hospitaliers Universitaires
CIE : Compagnie Ivoirienne de l’Électricité
CMA : Collège Moderne d’Adzopé
CNTS : Centre National de Transfusion Sanguine
COOPEC : Coopérative d’Épargne et de Crédit
COMPA : Collège Moderne Privé d’Adzopé
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CREF : Centre Ressources Emploi Formation
CSI : Contribuables du Secteur Informel
DDIE : Direction Départementale des Infrastructures Économiques
DDTP : Direction Départementale des Travaux publics
DGDDL : Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local
DGF : Dotation Globale de Fonctionnement
DGI : Direction Générale des Impôts
DPA : Domaine Public Artificiel
DPN : Domaine Public Naturel
DRENET-FP : Direction Régional de l’Éducation et Nationale et de l’Enseignement
Technique et de la Formation Professionnelle
DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté
EECI : Énergie Électrique de Côte d’Ivoire
EPCD : Établissement Public Communal de Développement
EPN : Établissements Publics Nationaux
EPNA : Établissements Publics Nationaux d’appui
ESPC : Établissements Sanitaires de premiers contacts
FADEC : Fonds d’Appui au Développement Communal
FCFA : Francs des Communautés Financières d’Afrique
FIAU : Fonds d’Investissement et d’Aménagement Urbain
FIP : Fabrication Ivoirienne de Paquet
FMDV : Fonds Mondial pour le Développement des Villes
FPCL : Les communes sont dotées de fonds de prêt aux collectivités locales
FRAR : Fonds Régional d’Aménagement Rural
HG : Hôpitaux Généraux
ICA : Institut de Cardiologie d’Abidjan
IDA : Association Internationale de Développement
IEP : Inspections d’Enseignement Primaire
INHP : Institut National d’Hygiène Publique
INPROBOIS : Industrie de la Promotion du Bois
INSP : Institut National de Santé Publique
IPR : Institut Pierre Richet
IRF : Institut Raoul Follereau

6
JORCI : Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire
LAT : Lettre Avis de Transfert
LLSI : Association Léo Lagrange International
LMA : Lycée Moderne d’Adzopé
LNSP : Laboratoire National de Santé Publique
MACA : Maison d’Arrêt et de Correction d’Adzopé
MCA : Maison de la Culture d’Adzopé
MCLAU : Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de
l’Urbanisation
MINAGRACI : Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales de la Côte d’Ivoire
MLCE : Ministère du logement, du cadre de vie et de l’Environnement
N-PSP : Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique
NSA : Nouvelle Scierie Adzopé
ODP : Occupation du Domaine Public
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU Habitat : Organisation des Nations Unies pour l’Habitat
PACOM : Projet d’Appui à la Conduite des Opérations Municipales
PAS : Programme d’Ajustement Structurel
PDM : Programmes de Développement Municipaux
PDVM : Programme Développement des Villes Moyennes
PEJEDEC : Projet Emploi Jeune et Développement des Compétences
PMI : Protection, Maternelle, Infantile
PND : Plan National de Développement
PNDS : Plan National de Développement Sanitaire
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
RASS : Rapport Annuel de la Situation Sanitaire
RGF : Recette Générale des Finances
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation
SAMU : Service d’Aide Médicale d’Urgence
SAP : Société Agro Piscicole
S.G : Secrétaire Général
SGBCI : Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire

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SIB : Société Ivoirienne de Banque
SNV : Organisation Néerlandais au Développement
SODE : Société de Développement
SODECI : Société de Distribution d’Eau en Côte d’Ivoire
SOGEFIHA : Société de Gestion et de Financement de l’Habitat
SOGIC : Société de Gestion des Infrastructures Collectives
SSSU : Services de Santé Scolaire et Universitaire
TBMM : Taxes Biens des Mainmortes
THIMO : Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre
TP : Travaux Publics
UJCAD : Union des Jeunes de la Commune d’Adzopé
UVICOCI : Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire
VRD : Voirie et Réseaux Divers

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Avant-propos et remerciements

Initiée depuis la période coloniale, la politique de décentralisation consiste à transférer des


compétences administratives de l’État vers des entités (ou des collectivités) locales. Elle vise
à impulser le développement à la base. Depuis cette période, elle n’a cessé de se consolider en
transférant plus de compétences aux collectivités décentralisées afin que celles-ci deviennent
les véritables actrices du développement local. Ce processus de transfert de compétences est
accompagné d’un transfert de ressources (financière, personnel et biens immobiliers et
mobiles). Érigée en commune par la loi n°78-07 du 9 janvier 1978, la ville d’Adzopé
bénéficie des compétences et ressources transférées dans le cadre de la politique de
décentralisation. Ces différentes ressources doivent permettre aux autorités locales de
promouvoir le développement de leur localité en y construisant les infrastructures de base.
Cependant, les ressources octroyées dans le cadre de la décentralisation restent insuffisantes.
Cette situation a amené les autorités locales de la commune d’Adzopé à adopter des stratégies
en vue d’accroitre les différentes ressources dont elles disposent. Avant de présenter ce
travail, il importe d’exprimer de sincères remerciements à toutes ces personnes qui ont
contribué à la réalisation de cette Thèse.

Les remerciements vont tout d’abord à l’endroit du directeur de thèse, le Professeur DJAKO
Arsène, qui n’a ménagé aucun effort pour nous avoir galvaniser, orienter et encadrer dans nos
recherches. Si ce travail de thèse a pu avoir un aboutissement, c’est grâce au Professeur
DJAKO Arsène de par sa disponibilité et son engagement à voir ses doctorants aller jusqu’au
bout de leurs thèses. Pour vos conseils avisés, veuillez trouver l’expression de notre éternelle
reconnaissance.

Mes sincères remerciements à l’ensemble des membres du jury qui ont accordé de leurs temps
pour l’instruction de ce travail ; à sa tête le Professeur ALOKO-N’GUESSAN Jérôme
(Président du jury) et les Docteurs VIMENYO Messan (Maitre de Conférences, membre du
jury) et ASSI-KAUDJHIS Narcisse (Maitre de Conférences, membre du jury).

Également merci aux Professeurs KOFFI Brou Émile, ASSI-KAUDJHIS Joseph P., ASSUE
Yao Jean-Aimé, KOUASSI Konan, DIARRASSOUBA Bazoumana, KOFFI Yao Jean Julius
et aux Docteurs KOUAMÉ Dhédé Paul-Éric, YOMAN N’Goh Koffi Michael, YEO Nogbodji
Jean pour leurs critiques, suggestions et leur disponibilité sans faille chaque fois que nous les

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avons sollicités en dépit de leurs nombreuses charges. Ainsi qu’aux Docteurs KRAMO
Valère, GOLLY Affoué Anne Rose, YAYA Dosso, COULIBALY Salifou, GUEDE Enoc
KARIDJOULA Logbon.

Il importe d’exprimer par ailleurs notre profonde gratitude au personnel enseignant et


administratif du département de Géographie de l’université Alassane OUATTARA pour avoir
assuré notre formation depuis la première année.

Les remerciements vont également à l’endroit du Professeur KANGA Arsène et du Doctorant


KOTCHI Fabien qui se sont chargé d’apporter des critiques pour l’amélioration de la qualité
scientifique du travail.

Les reconnaissances s’étendent aux maires et à l’ensemble du personnel de la commune


d’Adzopé notamment :
-Le Docteur ATSE NDè Zepp (2013 à 2018) et le Professeur AMONKOU Akpo Antoine
(depuis Décembre 2018), maires de la commune d’Adzopé pour leurs conseils avisés et
pragmatiques d’acteurs du développement local qui ont pesé dans l’orientation de notre
approche de terrain ;
-Monsieur ACHI N’Dré Ambroise, secrétaire général de la mairie, pour ses conseils et ses
orientations.
- Messieurs KOKO Adae Raoul (chef des services financiers) et AYEMOU J.B Messou
(chef des services techniques) pour l’accueil chaleureux qui a facilité le travail de collecte des
données au sein de la mairie ainsi que leur disponibilité et leur écoute attentive.
- Monsieur AYEKOUE Ambe Celin, chef adjoint des services techniques et madame
OUHOU Lehe Nouhin Rosine, chef du service administratif pour leur disponibilité ;
- Messieurs GNOSORO Ya Leonard (nouveau secrétaire général), DJEGNE François
(nouveau chef des services financiers) et ADOUBI Brou Claude (nouveau chef des services
techniques) ;

Il importe d’exprimer notre gratitude à la famille AMADOU à Adzopé pour l’accueil et


l’hébergement dont feu AMADOU qui nous a quitté à quelques mois de la soutenance. Aussi,
tenons-nous à remercier nos amis d’Adzopé dont AMADOU N’CHO Bertrand, Olivier,
Pacôme et Anderson, ceux qui nous ont aidés à parcourir la commune pour l’administration
des questionnaires et des prises de vue. À toutes ces personnes et celles qui n’ont pu être
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nommées, j’exprime ma profonde gratitude pour leur franche et sincère collaboration durant
mon séjour à Adzopé.

À tous mes parents, en l’occurrence monsieur et madame KLODIE, à ma mère KONAN


N’Guessan, à ma tante feue N’DRI Akissi Anne-Marie, à mademoiselle KONAN Marie-
Josée, à monsieur et madame YAO et mon oncle KONAN et sa famille. À mes frères et sœurs
KONAN N’Guessan Adonis, BLEDOU Franck Samuel, N’DOUFFOU Amenan Marie-Ange
Roselyne, KOUASSI Adjoua Edwige, N’DOUFFOU Jean Nickael, N’DOUFFOU Akissi
Marie Michelle et à ma chérie ACHY Chiadon Ange Nicole, nous leur disons merci pour leur
soutien moral, spirituel et financier qui m’a permis d’élaborer ce travail.

Nos remerciements ainsi que nos encouragements à l’endroit des membres de notre groupe
d’étude, notamment ; BAMBA Adama ; BAMBA Komaud Bienvenu ; COULIBALY
Kayatou ; SANOGO Tenon Adama ; SYLLA Makémissa ; TRAORE Fanta ; YEOH Ramatou
et ZO Méglo Alexandre. Nous exprimons aussi une pensée pieuse à l’endroit d’un membre de
ce groupe, ADEPO Alléchi Jean-Jacques, qui, après avoir validé le master 1 a été rappelé à
Dieu.

Les remerciements aux camarades étudiants en particulier aux Docteurs KOFFI Norbert,
YAO Wala Richmond, N’GUESSAN Kouakou Firmain et les Doctorants KOUAKOU Bah,
KOUADIO Téhoua Léa, ACHOUKOU Abbe Pierre, OBOUMOU Marie-Josée,
N’GUESSAN Kouadio Marus, KOUAME Kanhoun Baudelaire, KOUAKOU Kouame Serge,
SILUE Cavalo, TOURE Dieu Suffit, GUY Matthieu Ettien Afforo, KOUASSI Kobenan
Christian Venance, avec lesquels nous avons eu une franche collaboration.

Enfin, les remerciements vont à l’endroit de toutes les personnes de bonne volonté qui de près
ou de loin, nous ont témoigné leur soutien. Qu’elles veuillent bien trouver ici l’expression de
notre infinie gratitude.

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

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1. Justification du choix du sujet et du cadre spatial

1.1. Justification du choix du sujet

La décentralisation est un système de gestion dans lequel des pouvoirs propres sont conférés à
une entité distincte de l’administration centrale, comme relais au développement local. Cette
politique consiste à responsabiliser les populations locales dans la prise en compte de leur
destin et à l’amélioration de leurs cadres et conditions de vie. C’est ainsi que l’État ivoirien
opte pour la politique de décentralisation qui sera renforcée à partir des années 1980 avec la
création des collectivités décentralisées à l’image de la commune, socle du système
institutionnel de la décentralisation selon KOFFI (2010).

Cette politique s’est poursuivie avec l’adoption des lois n°2001-476 du 09 août 2001 et
n°2012/1128 du 18 décembre 2012 pour renforcer le processus de développement et
l’intégration des populations dans la gestion des affaires locales. Elle intervient dans un
contexte de crise économique mondiale dans les années 1980. En effet, cette crise a engendré
la baisse des cours des matières premières agricoles, entrainant avec elle une dégradation de
l’économie des pays agricoles de façon générale et particulièrement celle de la Côte d’Ivoire.

Les mesures d’austérité, sur ses finances publiques, imposées par les bailleurs de fonds à
travers les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) ont eu des effets néfastes sur
l’économie ivoirienne. Ces difficultés vont contraindre l’État ivoirien à réorienter sa politique
financière et de développement en se désengageant de certains secteurs productifs. Ce qui a
conduit à la libéralisation et la privatisation ; la réduction de son champ d’action en
transférant certaines de ces compétences à des structures décentralisées ; en redonnant
confiance aux capacités et aux potentialités des citoyens par l’inculcation d’un esprit
d’initiative, la mobilisation des moyens et des ressources nécessaires en vue d’atteindre les
objectifs d’amélioration du cadre et des conditions de vie. Ces objectifs, bâtis sur de larges
consensus nationaux, offrent des opportunités aux populations pour qu’elles puissent prendre
en main leur développement. Toutes ces actions ont permis à l’État ivoirien de rompre avec
les pratiques anciennes centralisatrices et d’accélérer l’adoption des schémas nouveaux,
construits autour d’une vision partagée de l’organisation de l’espace de vie.

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En outre, la politique de décentralisation, de par ses enjeux politique, économique,
administratif et en termes d’aménagement, devrait améliorer les conditions de vie et assurer
un certain bien-être des populations. Cette politique consiste pour l’État à déléguer certaines
de ses missions aux collectivités locales. Elle implique, aussi, la mise à la disposition de ces
collectivités de moyens financiers suffisants qui leur permettent de faire face à leurs nouvelles
attributions. Le financement de l’institution est régi par la loi 81-1129 portant régime
financier de la commune qui révèle en son article 54 la liste des ressources communales qui
sont les recettes fiscales, les dons, les legs et les subventions de l’État ainsi que des bailleurs
de fonds. À cet effet, les recettes fiscales, les taxes et les redevances sont les fonds dont
disposent les communes pour leur fonctionnement et leurs investissements.

Cependant, les moyens financiers à la disposition des collectivités locales restent insuffisants
pour leurs fonctionnements ainsi que la réalisation des équipements socio-économiques de
base. D’où le choix du sujet suivant « stratégies du conseil municipal d’Adzopé face à
l’insuffisance des ressources financières propres ». Cette étude va nous permettre
d’analyser toutes les actions entreprises par le conseil municipal d’Adzopé pour accroitre ses
ressources financières propres afin de financer des projets de développement pour le bien-être
des populations de l’espace communal.

1.2. Justification du choix du cadre spatial

Chef-lieu de la région de la Mé, la commune d’Adzopé est située entre 6,10° de latitude Nord
et 3,87° de longitude Ouest. Elle est située au sud-est de la Côte d’Ivoire à 96 km d’Abidjan,
capitale économique. Elle est limitée par les communes suivantes : Akoupé au Nord, Agou au
Sud, Yakasse-Attobrou à l’Est et celle d’Agboville à l’Ouest. Elle a une population estimée à
98846 habitants. Cette entité décentralisée bénéficie d’un tissu industriel et de nombreux
atouts économiques attrayants. Elle est proche de la capitale économique, ce qui peut
contribuer à son développement. La ville est aussi traversée par la route nationale Abidjan-
Bouna et internationale Abidjan-Ghana.

Aussi, le choix de cette commune s’explique par le fait que les autorités locales de cette
collectivité, aux nombreuses potentialités ont toujours œuvré à la mise en place des
compétences qui leur ont été transférées dans le cadre de la décentralisation. En plus, sa
position de ville carrefour devrait favoriser l’implantation et le développement des services

14
bases (écoles, centre de santé…) et d’activités économiques diverses et variées. Cependant,
face à l’insuffisance des ressources financières dont elles disposent à l’instar des autres
communes ivoiriennes, les autorités municipales vont alors adopter des stratégies pour trouver
des fonds pour la mise en œuvre de leurs programmes triennaux.
Il s’agit d’analyser les effets de ces différentes stratégies dans la mise en place des
infrastructures dans le développement de la commune d’Adzopé. La carte 1 présente notre
espace d’étude.

Carte 1 : Présentation de la commune d’Adzopé

Source : INS, 2014 Réalisation : Oka K. Ferdinand, Juillet 2018

15
2. La revue de littérature

Cette revue de littérature constitue une étape primordiale dans l’analyse des principales études
et recherches menées dans le cadre de notre sujet. Celle-ci se révèle très importante, car elle
nous permet d’aborder le sujet avec plus de précision en réunissant de façon synthétique les
ouvrages et les documents les plus pertinents et publiés plus récemment sur la politique de
décentralisation. Mais pour mieux cerner notre sujet, nous allons l’organiser autour de cinq
axes qui sont :

-Définition des concepts ;

-Historique de la politique de décentralisation ;

-Objectifs de la politique de décentralisation ;

-Outils et les moyens de la politique de décentralisation ;

-Difficultés de la mise en œuvre de la politique de décentralisation.

2.1. La définition conceptuelle

Pour une meilleure compréhension du sujet, il est judicieux d’élucider les mots clés tels que :
décentralisation, stratégie, ressource financière et commune.

2.1.1. Approche définitionnelle de la politique de décentralisation

La décentralisation est un système d’organisation des structures administratives de l’État qui


accorde des pouvoirs de décision et de gestion à des organes autonomes régionaux ou locaux
(collectivités locales, les établissements publics).

Poursuivant DÉNI-SEGUI (2001) affirme que la décentralisation est un procédé technique qui
consiste à conférer certains des pouvoirs de décisions de l’État à des collectivités
décentralisées en vue de jouir d’une liberté totale de gestion et d’autonomie financière.

Dans le même sens que son prédécesseur, SEKA (2005) définit la décentralisation comme un
système d’administration par lequel le législateur confère aux collectivités territoriales le
pouvoir de gérer elles-mêmes leurs propres affaires de façon aussi large que par le bilan des
dirigeants locaux élus.

16
BARA (2008) ajoute que la décentralisation est un système administratif par lequel l’État
transfert des compétences qu’il exerce lui-même aux collectivités locales. Notamment à des
régions, des communes et des communautés rurales. Ces collectivités locales disposent de
l’autonomie financière. Elles ont, par conséquent, un budget propre. En outre, elles
s’administrent librement par des assemblées élues par les populations qu’on appelle des
conseils régionaux, des conseils municipaux, pour les communes ou des conseils ruraux, pour
les communautaires rurales.

Pour ASSI-KAUDJHIS (2016), la décentralisation est une stratégie de l’aménagement du


territoire. C’est une opération à la fois politique, administrative, juridique qui consiste à créer
des collectivités locales qui s’administrent elles-mêmes sous le contrôle de l’État. Dans la
même perspective, KOUAMÉ (2010) définit la décentralisation comme un système
d’administration qui permet à une collectivité humaine d’avoir une personnalité juridique, des
compétences propres, des autorités spécifiques, des ressources propres (patrimoine, finances,
etc.) et de s’administrer elle-même sous le contrôle de l’État.

TRAORÉ (2010) conclut que la décentralisation appelle l'idée d'autonomie. Cette autonomie
se matérialise dans la personnalité juridique reconnue à la collectivité décentralisée, mais
aussi dans un transfert de pouvoir à une personnalité publique, autre que l'État et inférieure à
celui-ci. Cette personnalité juridique est reconnue au Maire et à son équipe (la municipalité).
De ce qui précède, on peut dire que la décentralisation permet la transformation des fonctions
étatiques en vue de la promotion d’un développement équitable, dans le souci de favoriser des
liens de réciprocités horizontales au niveau des rapports de l’État avec d’autres acteurs
(KOUADIO, 2012).

En plus la notion décentralisation renferme une approche démocratique. En effet, pour


OULAYE et KOBO (1999) la qualifient de démocratique. En effet, pour ces derniers,
l’élection des maires et des conseils municipaux et la dotation des communes d’administration
indépendante du pouvoir central révèlent l’idée de démocratie. En plus, la décentralisation
constitue une source de participation des populations aux actions de développement de leur
entité. À cet effet, CROOK (1994) présente le statut communal comme un honneur recherché
et la trame d’une décentralisation dans laquelle les populations trouvent une certaine
confiance dans les institutions publiques en l’occurrence les agents décentralisés. Dès lors, la
proximité favorise l’élaboration de chapelets de revendications et des aspirations profondes.
17
Cet honneur basé sur l’indépendance par le biais de la communalisation facilite une
participation accrue des populations locales au processus de développement de leur localité.

La décentralisation, système de gestion dans lequel des pouvoirs propres sont conférés à une
structure distincte de l’administration centrale, fait recours à la contribution des peuples
locaux aux actions de croissance et d’épanouissement de leur région. C’est ce que corrobore
AKINDES (2002) en mettant en exergue le rôle de ces populations. À cet effet, les peuples
choisissent elles-mêmes leurs représentants locaux à travers l’élection des conseils
municipaux et généraux. Ceux-ci élaborent des schémas directeurs d’aménagement du
territoire administré sous leur supervision. Ainsi sont créés des complexes industriels et autres
infrastructures économiques gérés par les populations locales. Ceci s’accompagne de la mise
en œuvre des équipements en matière de santé, d’éducation, d’assainissement, de préservation
de l’environnement et de réhabilitation des bâtiments d’intérêt public. En outre, ces formes
d’amélioration du cadre de vie requièrent le recours à une main-d’œuvre locale. C’est ainsi
que de nombreux jeunes analphabètes, déscolarisés et chômeurs s’épanouissent grâce à
l’exécution des emplois issus des actions de développement notamment l’entretien routier, le
nettoyage des caniveaux, l’embellissement des espaces verts, le ramassage quotidien des
ordures ménagères, les travaux quotidiens émanant de la construction ou de l’entretien des
bâtiments publics.

Selon TUHO (2003), la prise en compte des besoins de « l’en bas » constitue une attention
particulière accordée aux cris et aux besoins des populations. En fait, le rapprochement des
services sociaux de base des administrés baisse les coûts ainsi qu’une accessibilité à ceux-ci.
Par conséquent, la politique de décentralisation amorcée depuis 1978 par la Côte d’Ivoire vise
à réduire les disparités régionales et à assurer un meilleur développement de son territoire.

À l’analyse de toutes ces définitions, il ressort que la décentralisation est une organisation de
l’administration ou les populations locales contribuent à la gestion des affaires locales en
choisissant leurs dirigeants.

2.1.2. Approche définitionnelle du mot« stratégie »

La stratégie est dérivée du mot latin « stratégia », emprunté aux deux termes grecs :
stratos « Armée » et agein « conduire ». Donc la stratégie signifie l’art de conduire des

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opérations militaires. Elle est souvent employée pour désigner un plan conçu ou image pour
conduire une affaire et désigner l’ensemble des règles assurant une décision optimale à
n’importe quel moment. En d’autres termes, une stratégie est le processus choisi par le biais
duquel l’on prévoit d’atteindre un certain état futur.

Selon FRANQUEVILLE (1987), le mot « stratégie » appartient étymologiquement au


vocabulaire militaire. Il a été peu à peu annexé et mis à la mode dans le domaine des sciences
sociales avec le sens de « suite d’opération » menée par un individu et un groupe pour
parvenir à un objectif choisi. Il associe la définition du concept stratégie, au moins, à trois
choses :

- Avant que survienne la nécessité de mettre en œuvre une stratégie, l’existence d’un
état initial, d’un système plus ou moins en équilibre, lui-même fruit de stratégie ;

- L’existence d’une perturbation, d’une crise dont on peut chercher les causes et qui
appelle à une réaction, une action, une nouvelle organisation ;

- La mise au point d’une réponse qui peut être individuelle ou collective.

À cela s’ajoute la définition d’AZOULAY et DILON (1993), pour qui la stratégie est
un ensemble cohérent d’hypothèses définit par rapport à des objectifs déterminés, des
méthodes, des moyens, des délais et des conditions permettant d’atteindre ces objectifs. Ainsi,
la stratégie peut être conçue comme l’optimisation des moyens dont dispose un pouvoir pour
atteindre ses fins. Pour eux, aussi, le terme stratégie peut être entendu à la fois comme un
ensemble d’outils et de moyens utilisés pour effectuer des choix, mais également comme
l’expression des choix eux-mêmes.

Donc, l’on retient que la stratégie de développement est l’ensemble des actions, des moyens
mis en œuvre pour satisfaire les besoins des populations en matière d’infrastructures de base.

2.1.3. Approche définitionnelle de ressource financière propre

Le site financier MATAF (2OO3) définie les ressources comme un ensemble de capitaux dont
dispose un agent économique afin de financer ses différents besoins. Les ressources d'une
entreprise ou d’une collectivité peuvent être d'origine interne (bénéfices réalisés) ou d'origine
19
externe en sollicitant le crédit bancaire, ou pour les plus grandes d'entre-elles, par l'émission
de titres (actions ou titres de créances négociables) sur les marchés de capitaux. Les
ressources financières d'une entité se constituent de ses fonds propres (classiquement
constitués du capital et des réserves) et de son endettement net (différence entre la somme de
ses dettes financières et ses disponibilités et placements financiers). Les ressources financières
se retrouvent dans la comptabilité d'une entreprise inscrite à son passif.

Dans la même veine, l’encyclopédie bancaire, 2004, définie les ressources financières comme
la somme d’argent ou de capitaux financiers apportés par les propriétaires d’une entreprise,
appelés actionnaires, pour sa création ou son développement. On parle de gestion de la
finance d’entreprise pour désigner ce segment d’activité, vital pour les porteurs de projet et
l’économie. Elles forment ainsi la possibilité, pour l’entité destinataire, de concevoir, de
produire et d’engendrer potentiellement des ventes.

2.1.4. Approche définitionnelle de la commune

La commune s’appréhende telle une collectivité territoriale, dotée d’une personnalité morale
et d’une autonomie financière, qui regroupe soit des quartiers ou des villages.

Selon KOFFI (2010), la commune est le socle du système institutionnel de la décentralisation


qui a en charge la réalisation des équipements de proximité. Il renchérit pour dire que c’est le
plus petit échelon d’entité territoriale selon la structuration de l’espace par le législateur.

En définitive, il s’agit d’analyser la contribution des différentes stratégies mises en œuvre par
le Conseil Municipal d’Adzopé dans la maximisation de ressources financières.

2.2. Historique, objectifs, outils et moyens de la politique de décentralisation

Pour une meilleure compréhension de la politique de décentralisation, il s’agit de montrer les


différentes étapes de la politique de décentralisation, ses objectifs, ainsi que les moyens pour
la mise en œuvre de celle-ci.

20
2.2.1. L’historique de la politique de décentralisation

2.2.1.1. L’historique de la politique de décentralisation en Europe

Selon ASSI-KAUDJHIS (2016), la décentralisation était à l’origine une doctrine politique qui
vit le jour en GIRONDE dans la région de BORDEAUX, en 1791. Cette doctrine repose sur
la limitation des compétences du pouvoir central, l’autonomie des régions et la promotion des
rôles régaliens de l’État dans les domaines que sont la diplomatie, la défense, la sécurité,
l’économie et les finances, la santé et l’éducation.

Ainsi, ce processus de régionalisation voulu par le Général de GAULLE, en avril 1969, a


connu un échec. Mais, les lois DEFERRE (1982-1983) organisent un transfert des
compétences vers les collectivités locales. Cette organisation des collectivités s’est poursuivie
sous le gouvernement RAFFARIN avec l’acte II de la décentralisation qui avait pour point
focal l’expérimentation par les collectivités locales de l’autonomie financière, de la liberté et
de la responsabilité locale de 2003 à 2004.

2.2.1.2. L’historique de la politique de décentralisation en Afrique

La décentralisation, a été présentée dans les discours des dirigeants africains, dès les
indépendances, mais ne connaîtra une évolution qu’après la fin de la guerre froide. La montée
de la mondialisation, la crise économique des années 1980 et les conditionnalités des soutiens
financiers des bailleurs de fonds aux pays en difficultés, par la mise en place d’une
démocratie incluant une participation active de la population dans le processus de
développement, ont poussé ces pays à engager un processus de décentralisation. À cet effet,
FENU (2004) (cité par Koffi, 2013) « la décentralisation transfère, délibère et organise les
ressources depuis les institutions gouvernementales centrales vers les institutions
périphériques. Ceci n’est pas un phénomène politique nouveau, il existe une longue série
d’études sur la question remontant à plus d’un demi-siècle.

Cependant, KOMLAVI (2002) qui s’est préoccupé du changement politique et social induit
par la décentralisation au NIGER considère la gouvernance locale comme une confrontation
des logiques d’acteurs autour d’enjeux locaux plutôt que généraux ou globaux. En effet, pour
lui, le projet de décentralisation dans ce pays se confond avec un retrait de l’État qui semble
laisser la porte ouverte à diverses formes d’appropriations et dérives.
21
2.2.1.3. L’historique de la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire

La décentralisation en Côte d’Ivoire a connu deux, trois ou quatre étapes selon les spécialistes
que sont les phases d’expérimentation, de démarrage, de renforcement et d’élargissement.

Selon BAMBA (2007), les expériences de la décentralisation en Côte d’Ivoire remontent à


l’époque coloniale. À cette époque, le territoire de l’actuel État était régi sur le plan
municipal, par la loi du 05 avril 1884 et la loi n°1489 du 18 novembre 1955.

L’organisation municipale à cette époque, a été marquée par trois catégories de communes à
savoir :

- les communes mixtes dotées de conseils municipaux en partie élus et en partie nommés avec
à la tête des maires désignés par l’autorité de tutelle coloniale. Ce sont les communes de
Grand-Bassam en1914, Abidjan en 1915 et Bouaké en 1932 ;

- les communes de moyen exercice dirigées par des conseils ayant à leur tête des
administrateurs-maires désignés par le pouvoir central. C’est l’époque des préfets-maires ;

La Côte d’Ivoire comptait ainsi en 1955, selon ce modèle de collectivités, les communes
d’Abengourou, Agboville, Dimbokro, Daloa, Gagnoa et Man.

-les communes de plein exercice, qui, à la différence des deux premières, sont administrées
totalement par des conseils municipaux élus. Ce sont les communes d’Abidjan et de Bouaké.

Ces expériences ont été reconduites après l’indépendance selon BAMBA (2007). Ainsi, avant
la période actuelle de redynamisation et de renforcement de la politique de décentralisation,
trois grandes étapes peuvent être relevées à savoir :

- La phase d’expérience de 1960 à 1980 avant l’adoption, d’une part, de la loi n°78-07 du 09
janvier 1978 portant création sous un régime unique de 26 nouvelles communes de plein
exercice et, d’autre part, la loi n°80-1182 du 17 octobre 1980 portant statut de la ville
d’Abidjan et dix nouvelles communes ;

- La phase de démarrage effective de l’opération de communalisation qui s’étend de 1980 à


1985 avec l’organisation, à l’échelle nationale, de premières élections municipales en 1980 et
la création par la loi n°85-1085 du 17 octobre 1985, de 98 nouvelles communes en 1985,
portant ainsi à 135 le nombre de communes en Côte d’Ivoire ;

22
-la phase de consolidation où l’on assiste, à partir de 1985 à l’élargissement du paysage
communal. Ainsi, soixante et une (61) nouvelles communes ont été créées en 1995. Le
nombre de communes va être porté à cent quatre-vingt-dix-sept (197) en 1998 avec
notamment l’érection du village de Mayo, qui n’est pas chef-lieu de sous-préfecture, en
commune.

Selon ASSI-KAUDJHIS (2016), le processus de décentralisation s’est déroulé en deux phases


que sont celle de la période coloniale et celle d’après les indépendances.

 La phase d’avant les indépendances

Cette phase est marquée par la mise en place de la politique de communalisation. Pendant
cette période, les communes qui ont été créées n’avaient pas les mêmes statuts juridiques. Il
existait entre autres, les communes mixtes, les communes de moyens exercices et les
communes de plein exercice. Érigée en commune mixte le 31 décembre 1914, Grand-Bassam
fut la première commune de Côte d’Ivoire. Avec l’extension de la loi n°14-89 du 18
novembre 1955 portant réorganisation municipale en Afrique occidentale française, Bassam
devient, par la suite, une commune de plein exercice en 1955. Mais celle-ci fut dissoute en
1965.

La ville d’Abidjan, quant à elle, fut érigée en commune mixte par arrêté du 29 octobre 1915 et
s’étendait sur les territoires d’Abidjan Adjamé, Abidjan Santé, Cocody, Locodjoro,
Abobodoumé, Port Bouet et Petit Bassam. Abidjan était administrée par un administrateur de
cercle assisté d’une commission municipale consultative comprenant sept (7) membres. Le
premier conseil, ayant succédé à la commission municipale, fut élu en juillet 1954 au suffrage
universel. Cependant, les fonctions de maire continuaient d’être exercées par l’administrateur
du cercle des lagunes. La ville d’Abidjan dont le conseil municipal a été élu le 18 novembre
1956, fut promue commune de plein exercice par décret du 18 novembre 1955. Les limites
territoriales de la commune d’Abidjan définies par l’arrêté du 29 octobre 1915 furent
successivement modifiées par les arrêtés du 21 janvier 1956 et du 28 août 1959. L’arrêté du
mois d’août 1959, stipulait que le périmètre de la commune d’Abidjan comprend :
Treichville, Adjamé, Port Bouet, les zones situées à l’ouest de la baie du banco jusqu’au
village d’Azito, la forêt du banco, la presqu’île de Cocody ainsi que celle de Danga, l’île de
Petit Bassam et le cordon littoral de Vridi jusqu’à Gonzagueville.

23
Par ailleurs, la ville de Bouaké fut érigée en commune mixte le 1er août 1952 et transformée
en commune de plein exercice en 1955. À la suite des élections de 1956, un conseil municipal
fut élu. Ce conseil a été dirigé par DJIBO Sounkalo jusqu’aux élections municipales de 1980.

L’érection des six autres villes en commune mixte a été effectuée à partir de l’arrêté général
n°69-33 du 11 septembre 1953. Elles furent transformées en communes de moyen exercice
par arrêté local n°7139 du 30 août 1956. Ce furent entre autres, Abengourou, Agboville,
Daloa, Dimbokro, Gagnoa et Man. Ces conseils municipaux élus eurent à leurs têtes le
représentant de l’administration coloniale.

Comme on le voit, ces communes se singularisent à travers leur statut spécifique conféré par
le pouvoir colonial. L’architecture territoriale des collectivités territoriales a connu une
évolution après l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

 La phase d’après les indépendances

Cette période est marquée par plusieurs étapes allant respectivement de 1960 à 1980, de 1980
à 1985 et de 1985 à 2001.

-La phase de l’expérimentation (1960-1980)

Le vote de la loi 78-07 du 09 janvier 1978 fut le premier acte de la politique de


décentralisation post-indépendance bien que la création des collectivités territoriales ait été
prévue par la constitution ivoirienne. L’objectif de cette politique de décentralisation est de
parvenir au développement général de la nation en se basant sur le développement des
collectivités territoriales cohérentes, solidaires et économiquement fortes, grâce à la
participation volontaire et active des populations. Cette loi, créant 26 communes de plein
exercice et confirmant celle existant d’Abidjan et de Bouaké n’a pas connu une application
immédiate. C’est à partir de la loi n°80-1182 du 17 octobre 1980 que la ville d’Abidjan a été
structurée en dix (10) communes.

À la même date du 17 octobre 1980, la loi n° 80-1180 et la loi n°80-1181 fixèrent


respectivement l’organisation municipale et le régime municipal en Côte d’Ivoire.

24
Les lois n° 80-1180 et n°80-1181 et n°80-1182 ont permis de jeter les bases juridiques de la
mise en œuvre effective de la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire. Les premières
élections municipales post-indépendantes eurent lieu en novembre 1980. Celles-ci ont permis
de mettre en place 37 conseils municipaux ainsi que celui de la ville d’Abidjan.

-La phase du démarrage

Cette phase se caractérise par la mise en place d’un ensemble de noyaux humain, financier,
technique et administratif susceptible d’impulser et de soutenir l’action des communes.
L’année 1985 marque la fin de la première phase de l’opération de communalisation et surtout
l’élargissement du paysage communal. En effet, à partir de la loi n°85-1085 du 17 octobre
1985, le nombre de communes est passé à 136 à travers la création de 98 nouvelles
communes.

-La phase de l’émiettement territoriale

Au cours de cette période, les conseils de 136 communes et de la ville d’Abidjan ont connu un
fonctionnement effectif consacrant ainsi le renforcement de l’opération de décentralisation. Il
importe, cependant, de noter que le processus de communalisation en Côte d’Ivoire a connu
un coup d’arrêt jusqu’en 1995. À partir de 1995, l’on a assisté à la création de 61 nouvelles
communes. Ce qui porte le nombre de celles-ci à 197.

Par ailleurs, vu l’étroitesse du cadre départemental dans la planification des actions de


développement et les difficultés rencontrées par les autorités préfectorales dans l’exercice de
leur mission de coordination, d’animation et d’impulsion des actions des services extérieurs
dus à l’inadéquation entre le cadre de compétence du préfet et celui desdits services ; le décret
n°91- 10 du 16 janvier 1991 consacrant la création de dix circonscriptions administratives
régionales. Le nombre de régions a été porté de dix (10) à 12 puis à 16 et enfin à 19 depuis
2000. La mise en place de ces circonscriptions administratives régionales vise à long terme à
aboutir à la consécration de la région en collectivité décentralisée. Celle-ci serait dotée de la
personnalité morale et de l’autonomie financière (loi n° 98-485 du 4 septembre 1998 et loi n°

2001-476 du 9 août 2001). Les conseils régionaux prévus pour l’animation des
circonscriptions administratives régionales ont été mis en place à partir de l’application du

25
décret n° 2013 du 2 mai 2013. Ce Décret a créé 31 circonscriptions administratives
régionales. La création des conseils régionaux marque la fin des conseils généraux, dont leur
mise en place, a été prévue par la loi n° 2001-476 du 9 août 2001. Dans un souci
d’élargissement de la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire, de nouvelles
circonscriptions administratives ont été mises en place depuis le mois d’octobre 2005. Cet
élargissement a consisté à la création de dix nouveaux départements, 80 nouvelles sous-
préfectures et 520 communes. Par ailleurs, notons que le statut du district d’Abidjan a été mis
en place par la loi n°2001-478 du 9 août 2001.

Selon GOHOUROU (2013), l’histoire de notre décentralisation est jalonnée par quatre étapes
consécutives bien distinctes que sont respectivement :

- La première phase dite d’expérimentation qui s’est étendue de 1960 à 1980 et a été
essentiellement caractérisée par le vote des lois n°78-07 du 09 janvier 1978 et n°80-1180 du
17 octobre 1980 ;

- La deuxième phase qui a couvert la période de 1980 à 1995 et a vu la création et l’ouverture


de 197 communes ;

- La troisième phase, dite de tentative d’élargissement de la décentralisation qui s’est étendue


de 1995 à 1999 et a été caractérisée par la volonté politique affichée d’une communalisation
totale du territoire national ainsi que la création de nouvelles collectivités territoriales au
niveau régional ;

- Enfin, la quatrième phase, qui a porté sur la période de 2000 à 2012, fut celle de
l’élargissement à proprement parler, de la décentralisation à travers l’extension de la typologie
des collectivités de deux à cinq, la création de mille quatre-vingt-quatre (1084) communes,
l’ouverture et la mise en fonctionnement de cinquante- six (56) collectivités départementales
et deux (2) districts.

Quant à BROU (2010), il estime que la décentralisation en Côte d’Ivoire s’est déroulée en
deux phases qui sont la phase coloniale et la phase post- coloniale.

26
En effet, pendant la période coloniale, c’est l’administration directe qui dominait. Cependant,
des entités communales ont été créées par le colonisateur pour servir d’assimilation. Ce
processus marque le début de la communalisation avec la création de trois catégories de
communes :

- Les communes mixtes, dotées de conseils municipaux dont une partie est élue et l’autre
nommée avec à leur tête des maires désignés par l’autorité de tutelle. Ce sont : Grand-
Bassam, en 1914, Abidjan, en 1915 et Bouaké, en 1932.

- les communes de moyen exercice créées par la loi du 8 novembre 1955 qui étaient dirigées
par les conseillers municipaux élus, ayant à leur tête des administrateurs-maires désignés par
le pouvoir central. On a Abengourou, Agboville, Daloa, Dimbokro, Gagnoa et Man.

- les communes de plein exercice, qui étaient administrées par des conseillers municipaux et
maires élus. En 1955, les communes mixtes d’Abidjan et de Bouaké sont transformées en
communes de plein exercice.

Ce mouvement de communalisation pendant la colonisation n’a pas connu d’évolutions


significatives ce qui est dû au fait que ces communes ne répondaient pas aux aspirations du
peuple, mais plutôt aux attentes de la métropole.

Mais, dès son accession à l’indépendance, l’État va prendre des mesures pour consolider les
acquis de la colonisation par la mise en place d’instruments législatifs à des fins de relance du
processus.

Déjà en 1960, la nouvelle loi organique prévoyait en son article 68, la création de collectivités
locales. Sa mise en œuvre n’est intervenue qu’en 1978 avec la loi 78-07 du 09 janvier 1978
portant institution des communes de plein exercice qui constitue la première disposition
législative de la politique de décentralisation postcoloniale. Cette loi crée sous le régime
unique vingt-six (26) nouvelles communes et confirme celles de Bouaké et d’Abidjan. Cette
période est appelée la période de relance.

Cette évolution de la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire s’est opérée dans un


double contexte politique et économique défavorable.

27
Sur le plan politique, l’on assiste de plus en plus à la volonté des citoyens à participer au
développement de leurs localités afin d’éviter le parachutage de personnalités souvent
politiques aux mobiles détachés de la réalité locale :

- permettre aux populations directement concernées de participer concrètement à la gestion


des affaires locales et à la prise en main de leur développement par le choix des hommes et
des projets.

- faciliter l’accession à des postes électifs infranationaux des hommes politiques pour exercer
le pouvoir, mais aussi pour étendre et consolider sur le territoire national l’influence des partis
politiques dont ils sont issus ;

Sur le plan économique, ce sont les effets néfastes de la conjoncture économique qui ont
poussé les décideurs à relancer le processus de décentralisation en associant les populations à
la gestion des affaires locales. Une part d’initiative est laissée aux collectivités locales pour
qu’elles se donnent les moyens de créer les ressources nécessaires au financement de leur
propre développement, mais également pour donner aux populations les moyens de s’assurer
un meilleur cadre de vie et d’épanouissement.

À cet effet, le président Henri Konan BÉDIÉ (1993-1999) envisageait d’étendre la


communalisation par la création d’entités de statuts différents (communes rurales et
communes urbaines), mais aussi d’ériger les régions en collectivités décentralisées. Cette
politique de décentralisation et d’aménagement sera contrariée par le coup d’État de décembre
1999.

Cette politique sera renforcée en 2001.

En effet, au terme de la loi n°2001-476 du 9 août 2001 adoptée, auparavant, portant


orientation sur l’organisation générale de l’administration du territoire, d’autres entités de
décentralisation sont définies : la départementale, la région et les districts.

28
Selon la loi n°2001-476 d’orientation sur l’organisation générale de l’administration du
territoire, la région constitue l’échelon de conception, de programmation, d’harmonisation, de
soutien, de coordination et de contrôle des actions et opérations de développement
économique, social, et culturel qui se réalisent avec l’intervention de l’ensemble des services
de l’administration civile de l’État. Elle est également l’échelon d’exécution des réalisations
d’intérêt général. Elle est une collectivité territoriale décentralisée composée d’un ou de
plusieurs départements.

Ce découpage mené depuis des décennies s’est fait autour de plus de mille cent vingt-quatre
(1124) communes dont cent quatre- vingt dix-sept (197) dotés de conseillers municipaux, cent
(100) départements dont cinquante-six (56) sont dotés de conseils généraux et deux (2)
districts. Ainsi les districts, les départements et les communes constituaient à cette époque les
collectivités impliquées dans l’aménagement du territoire à travers les différents organes.
Cependant, depuis l’ordonnance du 28 septembre 2011, une nouvelle réorganisation sera
enregistrée au niveau des structures décentralisées. Désormais, on aura deux niveaux de
collectivités territoriales. Il s’agit de la commune et de la région.

Ensuite, la loi n°2003- 208 du 7 juillet 2003 précise le rôle nouveau assigné à la région. Dans
l’examen des seize (16) blocs de compétences de cette loi, la région a un rôle essentiellement
consacré à la coordination des actions de développement des conseils généraux.

2.3. Les objectifs de la politique de décentralisation

TAHET (2004) soutient que la politique de décentralisation peut s’analyser sur au moins trois
plans :

-Au plan politique, elle permet aux populations directement concernées de participer
concrètement à la gestion des collectivités locales et la prise en main de leur développement
(notamment par le choix des hommes et des projets). Permettre aux hommes politiques
d’accéder à des postes électifs infra- nationaux pour exercer le pouvoir, mais aussi étendre et
consolider sur le territoire national l’influence des partis politiques dont ils sont issus ;

29
-Au plan administratif : elle permet de rapprocher l’administration de l’administré et la rendre
plus accessible, capable de réagir aux sollicitations des populations. Réorganiser
l’administration du territoire à travers deux administrations parallèles et complémentaires.

-Sur le plan économique, elle permet de favoriser le développement des activités


économiques, promouvoir l’emploi et lutter contre la pauvreté. Et mettre en place les
équipements d’infrastructures et de superstructures et les maintenir en bon état de
fonctionnement.

Quant à SEKA (2005), il estime que la décentralisation vise quatre objectifs principaux qui
sont : l’efficacité administrative dans la fourniture des services publics, le renforcement de la
démocratie locale, l’amélioration de la reddition du compte public et la promotion du
développement.

2.4. Les outils de la décentralisation

Les principaux outils des politiques de la décentralisation concernent la communalisation et


les régions.

2.4.1. La communalisation

La commune a été le premier outil de la décentralisation. Le processus de communalisation en


Côte d’Ivoire a démarré par la création de communes de plein exercice dont Abidjan, Bouaké
et Grand- Bassam par la loi du 18 novembre 1955 et s’est poursuivi en 1978 avec une
réforme qui sera appliquée en 1980 avec pour objectif l’accroissement du nombre de
communes ainsi que leurs compétences. Ce qui a poussé les gouvernants à ériger les localités
rurales en communes constituées autour d’un noyau (village central), regroupant au moins
trois mille (3000) habitants issus de six ou sept villages. Ces pays ruraux jouent un rôle
prépondérant au niveau de l’investissement local par le biais des programmes FRAR.

2.4.2. Les conseils régionaux

Constituant le deuxième outil de la décentralisation, la région est instituée comme une


collectivité territoriale par l’article 36 de l’ordonnance n° 2011-262 du 28 septembre 2011

30
portant orientation sur l’organisation générale de l’administration territoriale de l’État. Les
régions sont des entités administratives composées d’un ou plusieurs départements.

2.5. Les moyens de la mise en œuvre de la décentralisation

Ce sont des compétences dévolues aux communes, les instruments de financement et aux
institutions et organismes d’appui à la décentralisation.

2.5.1. Les compétences dévolues aux communes

La commune a la compétence d’assurer à l’ensemble de la population, sans discrimination, de


meilleures conditions de vie par des opérations de développement, financées par elle-même,
ou avec la participation de la population (mise en œuvre de la politique de développement).

Selon HAUHOUOT (2002), les compétences attribuées aux communes sont le


développement des activités culturelles, la santé publique, l’aménagement des espaces verts,
les parcs et les jardins, l’aménagement des bornes fontaines et des puits publics, l’hygiène
publique et les activités sociales.

2.5.2. Les instruments de financement

Le financement de l’institution est régi par la loi 81-1129 portant régime financier de la
commune qui révèle, en son article 54, la liste des ressources communales qui sont les
recettes fiscales, les dons et legs et les subventions de l’État ainsi que les bailleurs de fonds.

À cet effet, les recettes fiscales, les taxes et les redevances sont les fonds dont disposent les
communes pour leur fonctionnement et leurs investissements.

Dans le même sens, MEL (2004), soutient que les ressources des communes sont constituées
de ressources propres provenant de la fiscalité locale (recette des marchés, taxes forfaitaires,
et d’autres prestations ou services).

BROU (2010) ajoute que l’essentiel du pouvoir fiscal ivoirien demeure encore aux mains de
l’État ; les communes ne bénéficient plus que d’une quote-part des recettes provenant du
foncier.

31
Quant aux patentes et licences, une part de 5% provenant de l’État se superpose à la part
communale, elle-même variable en fonction de la nature des activités taxées.

En plus, une proportion de plus en plus importante des impôts fonciers est affectée aux
communes : de 25 % en 1995 à 30 % en 1996 et 35 % en 1997 selon ASSI-KAUDHJIS
(2002).

Au-delà de ces financements propres, les communes sont dotées de fonds de prêt aux
collectivités locales (FPCL) financés à 71 % par la Banque Mondiale(BM) et 29 % par l’État
ivoirien. Ces fonds ont été mis en place par le décret n° 89-972 du 30 août 1989 et mis en
œuvre depuis 1992. Ils sont alimentés essentiellement par des emprunts contractés par l’État
ou la défunte Caisse d’Amortissement Agricole (CAA) et des concours de l’extérieur à travers
les programmes de développement municipaux(PDM). De même, les communes bénéficient
de subventions d’équipement grâce aux FRAR (Fonds Régionaux d’Aménagement Rural) et
aux FIAU (Fonds d’Investissement d’Aménagement Urbain).

Ils ont bénéficié de 40 milliards dans le cadre de Projet d’Appui à la Conduite des Opérations
Municipales (PACOM, 2001) qui ont favorisé la réalisation de petits travaux et fournitures de
services urbains de base, prêts aux communes, financements de mobilisation de ressources
fiscales et organisations de séminaires de formation des élus locaux.

Les communes bénéficient enfin d’un financement de la Banque Mondiale à travers l’Aide
Internationale de Développement(IDA) pour un montant d’environ 27 milliards F CFA.

2.6. Les difficultés liées à la politique de décentralisation

Plusieurs difficultés minent la mise en place de la politique décentralisation instaurée par


l’État de Côte d’Ivoire. Il s’agit des difficultés organisationnelles, institutionnelles,
financières.

2.6.1. Les problèmes de la décentralisation

L’un des problèmes les plus inhérents à la décentralisation est la faible participation des
populations aux prises de décision et aux réunions du conseil par manque d’informations et de

32
la formation qui devrait permettre aux populations de connaître leurs droits et obligations
relatives à la gestion de la collectivité.

SEKA (1997) étudie cette faible participation à travers l’exemple de la commune d’Adzopé
où les cadres foisonnent, mais semblent se désintéresser du développement de la ville.

2.6.1.1. Les difficultés organisationnelles et institutionnelles

Selon la loi n° 2003-208 du 7 janvier 2003, seize (16) blocs de compétence sont reconnus à la
fois à toutes les collectivités territoriales qui généraient souvent des conflits de compétence au
plan organique et institutionnel. En effet, au plan organique, des conflits peuvent éclater en
deux entités décentralisées. Ceci peut être dû au fait que le schéma directeur de certaines
entités doit être en harmonie avec celles des autres. Ce qui constitue une atteinte à leur
autonomie. Au plan institutionnel, le problème est dû au manque d’application des textes sur
la décentralisation. AYOUN (2005) souligne que les difficultés de mise en œuvre de la
décentralisation concernent l’absence de réflexions préalables approfondies et concertée,
l’émiettement territorial, le non-respect des critères de création des collectivités territoriales,
le caractère plus politique que développemental de l’objectif. Il ajoute que la décentralisation
a été instituée dans la précipitation sans un bilan de la déconcentration.

2.6.1.2. Les problèmes financiers

Les principaux problèmes financiers des communes s'observent à travers l’insuffisance des
appuis budgétaires se traduisant par les difficultés liées à l’unicité des caisses de l’État et le
manque de création de richesses par les communes.

À cet effet, les communes disposent de compétences fiscales qui leur permettent de collecter
localement des taxes et des impôts. Cependant, ce pouvoir fiscal est atténué par le principe de
l’unicité des caisses où sont regroupés les fonds collectés par celles-ci, c’est-à-dire au Trésor
avant la redistribution.

Dans le même sens, HAUHOUOT (2002) estime que la loi ne reconnaît pas aux communes la
compétence de créer des régies financières différentes de celle de l’État. Face à cette
disposition, les maires sont unanimes à penser que cette loi est à l’origine de la lourdeur et de

33
l’inefficacité des communes. L’unicité des caisses selon eux est défavorable aux municipalités
qui ont du mal à assainir leurs finances et à accroître les recettes.

Aussi le manque de recherche de ressources et d’investissements de la part des communes est


une entrave au fonctionnement de celles-ci. C’est dans ce sens que HAUHOUOT (2002)
relève que les communes dans leur grande majorité se contentent d’exploiter les activités déjà
existantes. On note une absence systématique de leur part dans la création de richesses qui
devrait se traduire par la construction et l’aménagement des gares routières, des zones
industrielles ou des zones portuaires qui auraient pu procurer d’importants revenus.

En plus, l’aide de l’État aux communes n’est plus suffisante pour compenser la baisse
nominale des recettes selon SEKA (1997). Cette part qui représentait 40 % des revenus a
baissé jusqu'à 30 % du budget.

En somme, après avoir parcouru tous ces ouvrages et documents, l’on peut dire que la
décentralisation a fait l’objet de nombreuses études. Cependant, la question de la gestion des
ressources financières locales reste moins exploitée, ce qui constitue le point focal de notre
recherche.

34
3. Problématique

La décentralisation s’est imposée, dans la majorité des pays de l’Afrique subsaharienne, en


tant qu’une réforme politique et institutionnelle depuis les années 1980. Ceci à la suite des
mutations socioéconomiques ayant marqué cette époque notamment : la remise en cause du
keynésianisme et de l’État- providence en faveur de l’orientation vers la logique du marché ;
la fin des conflits internes et l’abandon des procédures autoritaires dans un grand nombre de
pays du Sud ainsi que l’effondrement de l’Union soviétique (LETAIEF et al., 2008).

En Côte d’Ivoire, la politique de décentralisation a débuté sous l’administration coloniale. En


effet, à cette période, le territoire ivoirien était régi sur le plan communal par la loi du 05 avril
1884 et la loi n°1489 du 18 novembre 1955. Elle était marquée par trois types de communes,
dont les communes de pleins, mixtes et moyens exercices (Bamba, 2007). Cette politique s’est
poursuivie après l’indépendance avec la loi n°78-07 du 09 janvier 1978 portant création sous
un régime unique de 26 nouvelles communes de plein exercice et confirmant celles d’Abidjan
et de Bouaké. Depuis son avènement en Côte d’Ivoire, en 1980, le paysage communal
s’affirme et s’accroît sur l’échiquier national et se présente comme le levier incontournable du
développement économique et social de notre pays.

Dans l’optique de permettre aux élus locaux de développer leurs territoires, l’État ivoirien a
transféré aux collectivités territoriales à travers la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 des
compétences dans certains domaines. Ces entités décentralisées disposent d’une autonomie
financière à travers la loi n°11-80 du 17 octobre 1980. Cette autonomie financière des
communes ivoiriennes est consolidée par la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant
régime financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales.

En effet, les autorités locales ne ménagent aucun moyen pour investir dans des projets
porteurs notamment la construction des marchés, des gares et des magasins qui pourraient
aider à la réduction de la pauvreté. Au-delà de cette ambition, ces équipements et
infrastructures économiques doivent permettre de consolider l’assiette fiscale des collectivités
et de supporter le financement des projets d’équipements sociaux, culturels et de promotion
humaine. Des marchés, des magasins et autres box sont construits tant en milieu rural qu’en
ville (KOFFI, 2010). Pourtant, depuis le début de la crise armée (2002), l'État accompagne et
finance presque l’exclusivité des activités des collectivités territoriales. Les communes,

35
districts et départements ont perçu une subvention totale de 119 229 358 859 francs CFA
(fraternité matin n°13711 du jeudi 22 juillet 2010) (cité par KOFFI, 2010).

Après 40 ans de communalisation, aucune d’entre elles n’a véritablement atteint son
autonomie financière réelle. Les besoins et les contraintes des communes de la Côte d’Ivoire
sont généralement identiques. Plus de 90% de ces communes éprouvent des difficultés à
fournir tous les services de base, surtout de qualité, à leurs populations à partir de leurs
propres ressources humaines, matérielles et financières. Aussi s’ajoute, les divers bailleurs de
fonds extérieurs qui soutiennent depuis de longues années (fin des années 1980) le
développement communal ivoirien par des dons ou des prêts à des conditions préférentielles.
Ces soutiens visent à encourager le désengagement de l’État et la promotion du secteur privé
dans la gestion urbaine, mais aussi améliorer le cadre de vie des populations par l’apport
d’équipements de proximité. Autrefois, consacrées à l'organisation administrative et à la
formation du personnel, les principales interventions des aides extérieures concernent,
aujourd'hui, l'équipement des communes avec des ciblages variant selon les projets (KOFFI,
2010).

C’est dans ce cadre que les communes ivoiriennes générale et particulièrement celle
d’Adzopé tiennent de la loi une panoplie de ressources financières. Érigée en commune par la
loi n°78-07 du 9 janvier 1978, la commune d’Adzopé dispose de ressources financières pour
assurer son fonctionnement et les investissements sur son espace communal. Celles-ci
concernent les ressources propres notamment les ressources fiscales (taxes communales et les
ressources non fiscales (les produits de l’exploitation du domaine) ainsi que les ressources
octroyées par l’Etat (taxes foncières dont le produit est partagé et des subventions). Malgré la
diversité des ressources financières propres, les autorités rencontrent des difficultés dans le
financement des projets de développement pour le bien-être des populations locales. D’où
notre sujet qui s’intitule : « Les stratégies du conseil municipal d’Adzopé face à l’insuffisance
des ressources financières propres ». Ce sujet pose le problème de l’insuffisance des
ressources financières propres pour le financement des projets de développement dans la
commune d’Adzopé. Dès lors, comment le conseil municipal d’Adzopé fait-il face à
l’insuffisance des ressources financières propres pour le financement de ses projets de
développement ? Il découle de cette question centrale, les trois questions subsidiaires qui sont
:

36
- Quel est le diagnostic des ressources financières propres mobilisables pour le financement
des projets de développement dans la commune d’Adzopé ?

- Quelles sont les stratégies adoptées face à l’insuffisance des ressources financières propres
mobilisables dans la commune d’Adzopé ?

- Quels sont les effets induits de ces stratégies sur le développement socio-économique de la
commune d’Adzopé ?

37
4. Objectifs de recherche

4.1. Objectif général

Cette étude vise à mettre en évidence les stratégies adoptées par le conseil municipal
d’Adzopé face à l’insuffisance des ressources financières propres mobilisables pour le
financement des projets de développement.

4.2. Objectifs spécifiques

- Faire le diagnostic des ressources financières propres mobilisables pour le financement des
projets de développement dans la commune d’Adzopé.

- Analyser les stratégies adoptées par le conseil municipal d’Adzopé face à l’insuffisance des
ressources financières propres mobilisables dans la commune d’Adzopé.

- Déterminer les effets induits de ces stratégies sur le développement socio-économique de la


commune d’Adzopé.

5. Hypothèses de recherche

-Les ressources financières propres sont insuffisantes parce qu’elles ne couvrent pas les
investissements communaux

- Face à l’insuffisance des ressources financières propres, le conseil municipal procède à une
extension de l’assiette financière en construisant de nouveaux marchés.

-Les stratégies adoptées ont des effets positifs sur le développement de la commune, car elles
favorisent la réalisation des infrastructures socio-économiques.

38
6. Approche conceptuelle de la mise en œuvre des collectivités décentralisées en Côte
d’Ivoire

Crise financière mondiale des


années 80

Chute des cours des


Fin de l’État Crise économique en Côte d’Ivoire matières premières
providence agricoles sur le marché
international

Mise en place de la Programme d’ajustement structurel Baisse des productions


politique de imposé par institution de Breton agricoles des cultures de
décentralisation Wood café et de cacao

-Contraintes institutionnelles
politique et financière Baisse des revenus de
-Manque d’engouement de la l’État et des populations
part de la population

Problèmes de gouvernance et Paupérisation de l’État et


développement des collectivités des populations
décentralisées

Le développement local

Source : OKA Kouakou Ferdinand, 2017

L’analyse de ce cadre conceptuel du processus de décentralisation et des problèmes de


gouvernance locale permet de comprendre que la récession économique qu’a connue le pays
est en grande partie liée à la crise économique mondiale des années 80. En effet, cette crise a
été marquée par la chute des matières premières agricoles telles que le café, le cacao… sur le
marché international. Ce qui a engendré une baisse de la production des matières premières
agricoles, ainsi qu’une baisse des revenus de l’État et des populations entrainant une
paupérisation de l’État et des populations, ce qui conduira le pays dans une crise économique
de 1980 à 1990.

39
Ainsi, à la suite des désagréments créés par cette crise, la Côte d’Ivoire met en place, à partir
de 1980, la politique de décentralisation qui a débuté par la communalisation. L’objectif est
d’amener la population à participer à la gestion des affaires locales, de favoriser l’émergence
d’une démocratie locale, de rapprocher l’administration des populations et de contribuer au
développement de leur collectivité.

Ce transfert de compétences dans la gestion des affaires locales de la part des autorités aux
acteurs locaux sera renforcé par les programmes d’ajustement structurel (PAS) imposés par
les institutions de Brettons Wood (FMI et Banque Mondiale) à travers la création de nouvelles
collectivités décentralisées telles que les districts, les régions, les départements et les
communes.

Ces entités décentralisées sont dotées d’une personnalité juridique et morale et jouissent d’une
autonomie financière. À cet effet, la loi 81-1129 portant régime financier de la commune
révèle en son article 54 la liste des ressources communales qui sont les ressources propres (les
recettes fiscales, les taxes et les redevances) et les apports étatiques et internationaux (les
dons, les legs et les subventions). Ces différentes ressources sont destinées aux
fonctionnements et aux investissements de ces différentes communes. Cependant, les
collectivités locales africaines tiennent de la loi une panoplie de ressources qu’elles sont
appelées à mobiliser sur leur territoire. Il s’agit de la fiscalité locale directe ou indirecte, des
taxes perçues en contrepartie de services rendus, des produits de l’exploitation de certains
services et des produits de l’exploitation du domaine. Malheureusement, la loi qui attribue les
ressources ne confère pas toujours aux collectivités locales les prérogatives qui leur
permettraient d’agir sur leur volume, si bien que même les ressources considérées comme des
ressources propres sont étroitement contrôlées par le pouvoir central (CGLU, 2008). C’est ce
qu’atteste Koffi (2010) qui affirme que l’essentiel du pouvoir fiscal ivoirien demeure encore
aux mains de l’État. Les communes ne bénéficient que d’une quote-part des recettes
provenant du foncier.

En somme, la combinaison de ces différents facteurs entrave la bonne gouvernance des


ressources des structures décentralisées et plus particulièrement de la commune d’Adzopé.
Ces difficultés financières entrainent un retard dans la réalisation des projets dans l’espace
communal. Pour pallier ces problèmes de trésoreries, le conseil municipal d’Adzopé adopte
des stratégies pour pouvoir financer la réalisation des infrastructures socio-économiques de
bases pour satisfaire les populations de l’espace communal.
40
7. Méthodologie de recherche

Pour atteindre les objectifs, il incombe de déterminer des variables quantitatives et


qualitatives :
- les variables relatives aux différents investissements du conseil municipal d’Adzopé ;
- les variables se rapportant aux stratégies envisagées par le conseil municipal pour la mise
des infrastructures de base ;
- les variables relatives aux contraintes et perspectives pour un meilleur développement de la
commune d’Adzopé.

7.1. Les variables d’analyse

7.1.1. Les variables relatives aux ressources financières et aux projets du conseil
municipal d’Adzopé

Ces indicateurs permettent d’identifier les caractéristiques socio-économiques de la commune


d’Adzopé.

Les indicateurs qualitatifs Les indicateurs quantitatifs

-typologie des ressources fiscales -nombre de dépense


propres
-nombre de secteurs d’activités
-typologie des ressources non fiscales
-poids des différents secteurs d’activités
-typologie des ressources fiscales
partagées - nombre de ressources fiscales propres

-typologie des secteurs d’activités - nombre de ressources non fiscales propres

- types de perception -nombre de ressources fiscales partagées

- localisation des ressources - taux de contribution des ressources locales.

-type de dépense - taux de subventions accordées.

-type de projets -taux de contribution des ressources extérieures.


-nombre de projets
-taux de réalisation des projets

41
7.1.2. Les variables relatives aux stratégies adoptées par le conseil municipal

Il s’agit pour nous d’identifier les différentes stratégies et leur apport dans le développement
de la commune d’Adzopé.

Les indicateurs qualitatifs Les indicateurs quantitatifs

- types d’acteurs -nombre d’acteurs


-type d’équipement -nombre d’équipement réalisé
-type de taxes introduites -nombre de taxes introduites
-type de formation des contribuables -nombre de formation des contribuables
-localisation des équipements -coût des réalisations des équipements

7.1.3. Les variables liées aux effets des différentes stratégies sur le développement socio-
économique de la commune d’Adzopé

Ces indicateurs permettent de mettre en exergue les différentes réalisations du conseil


municipal d’Adzopé.

Les indicateurs qualitatifs Les indicateurs quantitatifs

- typologie des infrastructures - nombre de structures sanitaires


- état des infrastructures -nombre de structures éducatives
- mode de gestion des équipements -nombre de structures sportives et de loisirs
- niveau d’équipement des infrastructures - taux de fréquentation
- types d’équipements économiques - taux de couverture des équipements
- types d’infrastructures routières - taux de participation des populations
- localisation des équipements -coût de réalisation

42
7.2. Les unités d’observation de l’espace d’étude

Dans le cadre de cette étude, plusieurs échelles ont été retenues : la commune, la ville, les
quartiers et les populations. La commune d’Adzopé ne dispose pas d’espace rural donc
l’échelle d’analyse de notre étude est limitée exclusivement à l’espace urbain.
-La commune pour la localisation du site de notre espace d’étude et l’appréciation de l’état de
la politique de décentralisation.
-La ville est le cadre de vie des populations. C’est en ce lieu que se déroulent les grandes
mutations et les échanges commerciaux. Elle est utile pour apprécier les différentes
réalisations des autorités décentralisées. Cela permet aussi d’évaluer le niveau de dotation en
équipements socio-collectifs, les espaces lotis et viabilisés ainsi que le niveau de
modernisation de la commune.
-Les quartiers pour examiner l’ampleur des réalisations et des équipements.
- Les populations
L’enquête au niveau des populations pour permettre d’apprécier le cadre et le niveau de vie
des populations et le degré de satisfaction de celles-ci face aux réalisations du conseil
municipal d’Adzopé.

8. Méthode et technique de collecte des données

La collecte des données, dans le cadre de la rédaction de ce travail, a été effectuée à travers la
collecte des informations. Elle a consisté à une observation et à une enquête sur le terrain, de
la recherche documentaire et au traitement des données récoltées. Les informations ont permis
de s’imprégner des actions entreprises par le conseil municipal pour améliorer les conditions
de vie de la population d’Adzopé. Pour bien mener cette étude, diverses sources sont
consultées. Ces sources se classent en deux catégories : les sources secondaires et les sources
primaires.

8.1. Les sources secondaires

Pour la bonne marche de cette étude, plusieurs documents qui ont trait à la décentralisation, à
la communalisation et au développement local ont été consultés. Ces documents ont permis de
faire la rédaction de la revue de littérature et fournir des informations relatives au sujet
d’étude. À ce niveau, nous avons distingué deux types d’ouvrages : les ouvrages généraux et
les ouvrages spécifiques. Pour la consultation des documents, les bibliothèques de l’Institut de

43
recherche et de Développement d’Abidjan (IRD), de l’Université ALASSANE OUATTARA
(UAO) et de l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire ont été visitées. Des thèses, mémoires
ainsi que des ouvrages généraux ont été consultés dans ces différentes bibliothèques. Ces
documents ont permis d’avoir un aperçu général sur le financement et le fonctionnement des
collectivités décentralisées.
À ces bibliothèques, il faut ajouter la consultation de nombreux ouvrages sur l’internet qui
n’ont pas pu être trouvés dans les bibliothèques. C’est un outil très important qui a permis de
consulter partiellement ou intégralement des documents issus d’institutions nationales ou
internationales sur la décentralisation. À cela s’ajoute, des thèses, des mémoires, des rapports
de colloque et des articles scientifiques. En plus des ouvrages généraux et spécifiques et de la
recherche sur internet, l’on a eu recours à des documents cartographiques et des données
statistiques.

8.2. Les documents statistiques

Pour les données statistiques, les résultats définitifs du Recensement Général de la Population
et de l’Habitat (RGPH, 2014) ont été utilisés pour connaitre la population de la commune
d’Adzopé. Aussi, les informations statistiques recueillies auprès de la mairie et des
administrations déconcentrées ont permis d’analyser les différentes actions menées par le
conseil municipal pour booster le développement de la commune d’Adzopé.
En plus des recherches documentaires, des enquêtes sur le terrain ont été menées. Elles ont
permis de confirmer, d’infirmer ou d’actualiser certaines données que nous avons vues à
travers la revue de littérature. Cette étape s’articule autour de différentes sources.

8.3. Les sources primaires

Les sources primaires concernent les informations recueillies sur le terrain. Il s’agit de
l’observation et des enquêtes de terrain.

8.3.1. L’observation sur le terrain

Pour une meilleure compréhension du sujet, une observation de notre espace d’étude a été
effectuée. Cette observation a permis de sillonner les différents quartiers de la commune
d’Adzopé afin d’appréhender l’effectivité des projets de développement réalisés et ceux qui
sont en cours de réalisation. À travers celle-ci, de faire l’état des infrastructures, les atouts et
les contraintes du site. En effet, elle a permis de décrire la répartition des œuvres de
44
développement, leurs effets et les obstacles à l’exécution des projets de développement dans
la commune d’Adzopé

8.3.2. L’enquête sur le terrain

L’enquête sur les terrains concerne les enquêtes par entretiens, interviews et questionnaires.

8.3.2.1. L’enquête par les entretiens

À l’aide d’un guide d’entretien, des échanges ont eu lieu avec les agents municipaux (le
Maire, Secrétaire Général, le Directeur des Affaires Financier, le Directeur Technique), les
responsables de la société de gestion du marché central.

8.3.2.2. L’enquête par questionnaire

Dans cette partie de nos enquêtes, la quête d’informations s’est faite auprès des ménages dans
le but de percevoir leur opinion sur la gestion des ressources locales et les actions réalisées
par le conseil municipal. Et, aussi, de recueillir leurs attentes pour un meilleur de la commune
d’Adzopé.

8.3.2.2.1. Le choix de l’échantillon

Compte tenu du nombre important de populations, nous avons opté pour la méthode de
l’enquête par échantillonnage. Il a été question de recueillir des informations utiles sur une
fraction de population pour procéder à la généralisation ; d’où le terme d’échantillons
représentatifs. L’échantillon représentatif est en quelque sorte une réplique en miniature de la
population cible avec ses caractéristiques (N’DA, 2002).

8.3.2.2.2. Technique d’échantillonnage

Pour déterminer l’échantillon représentatif des populations de la ville d’Adzopé, nous nous
sommes basés sur les résultats du recensement général de la population (RGPH, 2014) fournie
par l’Institut National de la Statistique (INS).
La taille de l’échantillon a été définie conformément à la formule ci-après :

Z2 (PQ) N
n=
[e2 (N-1) + Z2 (PQ)]

45
n= Taille de l’échantillon à déterminer ou nombre d’individus à interroger ;
N= Taille de la population mère (nombre total de population) ;
Z= Coefficient de marge (déterminé à partir du seuil de confiance) ;
e= Marge d’erreur ;
P= Proportion de populations supposés avoir les caractères recherchés. Cette proportion
variant entre 0,0 et 1 est une probabilité d’occurrence d’un évènement. Dans le cas où l’on ne
dispose d’aucune valeur de cette proportion, celle-ci sera fixée à 50% (0,5%) ;
Q= 1-P
Application de la formule
Si nous avons présumé que si P=0,50 donc Q=0,50 ; à un niveau de confiance de 95%, Z=
1,96 et la marge d’erreur e= 0,05%.

(1,96)2 (0,50) (0,50) *59447


n=
(0,50)2(59447-1) + (1,96)2 (0,50) (0,50)
n=373
n = 382 personnes
À un niveau de confiance de 95%, la taille minimale de l’échantillon obtenu est estimée à
382. Mais pour combler le vide concernant le refus de certains enquêtés à répondre à nos
questions, nous nous devons de réadapter la taille de notre échantillon. Pour résoudre ce
problème, il y a à la taille de l’échantillon par l’inverse des taux de réponse (GUMACHAN,
MAROIS et FEVE, 2000 cités par KOUASSI, 2012) dans le cadre de notre étude, ce taux est
estimé à 90%. Partant de ce fait, la taille de l’échantillon de population corrigé noté n* est :
n*=(380) (100/90)= 415
À partir de notre échantillon corrigé, il nous incombe de chercher maintenant la proportion de
population enquêtée dans notre travail. Ce calcul découle de la formule suivante.

Nombre de personne par quartier ×Nombre de personne représentatif


Proportion de personne =
Nombre de population totale des quartiers enquêtés

2145*415
Exemple : Ayekoi= le nombre de personne enquêtée = ====)
59447
Nombre de personne enquêtée à Ayekoi = 15
Tous les résultats sont consignés dans un tableau 1.

46
Tableau 1 : La répartition des personnes enquêtées par quartier

Quartier Nombre total de population Nombre de personne enquêtée


Ayékoi 2145 15

Bécoukuifin 3268 22

Dioulakro Extension 1805 12

Dioulakro Nouveau 1 1032 7

Dioulakro Nouveau2 3811 26

Dioulakro Ancien 1800 12

Djanedji 2 913 6

Djanedji 1 170 1

Lycée Moderne 6984 47

Massandji 1 1407 10

Massandji 2 904 6

Résidentiel (Habitat) 5931 40

TPB 3608 24

TPA 850 6

Téfadji 3046 21

Tsassodji 2248 15

Amakpé-Tabois 6135 41

N’Dochokoi 9555 65

Poste 3648 25

Adjikoi 187 1

Total 59447 415


Source : RGPH, 2014

Ces enquêtes portent sur tous les quartiers de la commune d’Adzopé. En effet, la commune
d’Adzopé est une commune constituée essentiellement de l’espace urbain qui n’a pas
d’espace rural.

47
9. Traitement des informations

Le traitement des informations permet de confirmer ou d’infirmer nos hypothèses émises au


préalable. Pour cela, l’on a procédé de la manière suivante.

9.1. Le dépouillement des données

Ce dépouillement s’est fait de façon informatique avec le logiciel SPSS. Il a consisté à faire le
bilan des aspects abordés lors de nos enquêtes. Les informations recueillies ont permis
d’élaborer des tableaux qui serviront soit à la réalisation des graphiques ou soient des cartes.
Après cette étape, nous sommes passés au traitement statistique des données.

9.2. Les logiciels de traitement des données collectées

Pour le traitement des données, certains logiciels de traitement de données statistiques ont été
utilisés. Il s’agit des logiciels Word 2010, Excel 2013 et Qgis 3.12.2 D’abord, le logiciel
Word a servi à la saisie, au traitement et à la mise en page de notre texte. Ensuite, le logiciel
Excel nous a permis de réaliser les tableaux et graphiques. Enfin, le logiciel Qgis 3.12.2 pour
la conception des cartes.

10. Les difficultés

Comme toute recherche, cette étude a été confrontée à un certain nombre de difficultés. Elles
peuvent globalement s'apprécier à deux niveaux : les difficultés relatives à la collecte des
données dans les différentes administrations et les difficultés d'ordre financier. Au niveau de
la collecte des informations, certains documents supposés exciter dans les bibliothèques n'y
sont plus. Nous avons constaté dans certains cas une méfiance des responsables de services,
quand il a fallu répondre à nos questions ou à mettre la documentation à notre disposition.
Ainsi, nous n'avons pas eu accès à certaines données importantes pour la rédaction de notre
Thèse. La situation se complique surtout, quand il s'agit de documents relatifs aux finances et
à leur gestion. Il faut, aussi, indiquer que bon nombre de documents municipaux sont difficile
accès en raison du mauvais archivage. De plus, le coût élevé de la recherche et nos moyens
limités nous ont freinés dans notre volonté de cerner dans la durée les actions menées par le
conseil municipal d’Adzopé pour impulser son développement.

48
Tableau 2 : Le tableau récapitulatif de la méthodologie de recherche

Questions de Objectifs Hypothèses Variable Technique de Méthode de travail


recherches d’analyse collecte de données
Quel est le diagnostic Faire le diagnostic des Les ressources financières Les variables -recherche Diagnostic des
des ressources ressources financières propres sont insuffisantes liées aux documentaire ressources
financières propres propres mobilisables parce qu’elles ne couvrent ressources - Enquête de terrain financières propres
mobilisables pour le pour le financement pas les investissements financières. - entretien ou mobilisables par le
financement des projets des projets de communaux. interview conseil municipal
de développement dans développement dans - traitement et d’Adzopé pour le
la commune la commune analyse des données financement des
d’Adzopé ? d’Adzopé. projets de
développement

Quelles sont les Analyser les stratégies Face à l’insuffisance des Les variables - recherche Stratégies adoptées
stratégies adoptées face adoptées par le conseil ressources financières liées aux documentaire par le conseil
à l’insuffisance des municipal d’Adzopé propres, le conseil municipal stratégies. - enquête de terrain municipal d’Adzopé
ressources financières face à l’insuffisance procède à une extension de - entretien ou pour l’acquisition de
propres mobilisables des ressources l’assiette financière en interview ressources
dans la commune financières propres construisant de nouveaux de - traitement et financières
d’Adzopé ? mobilisables dans la marchés. analyse des données additionnelles
commune d’Adzopé.
Quels sont les effets Déterminer les effets Les stratégies adoptées ont Les variables -recherche Les effets induits de
induits de ces stratégies induits de ces des effets positifs sur le liées aux documentaire ces stratégies sur le
sur le développement stratégies sur le développement de la effets des - enquête de terrain développement
socio-économique de la développement socio- commune car elles favorisent différentes - entretien ou socio-économique de
commune d’Adzopé ? économique de la la réalisation des équipements stratégies. interview la commune
commune d’Adzopé. socio-économiques - traitement et d’Adzopé
analyse de données

49
PREMIÈRE PARTIE : DIAGNOSTIC DES RESSOURCES
FINANCIÈRES PROPRES MOBILISABLES PAR LE
CONSEIL MUNICIPAL D’ADZOPÉ POUR LE
FINANCEMENT DES PROJETS DE DÉVELOPPEMENT

50
Introduction

La politique de décentralisation est un système d’administration par lequel le législateur


confère aux collectivités territoriales le pouvoir de gérer elles- mêmes leurs propres affaires
(SEKA, 2005). Cette politique a permis la création de plusieurs entités décentralisées, dont la
commune d’Adzopé. Érigée en commune de plein exercice par la loi n°78-07 du 9 janvier
1978, la commune d’Adzopé est dotée de la personnalité physique et morale. Elle jouit d’une
autonomie financière vis-à-vis de l’autorité centrale. Cette liberté permet à la commune
d’Adzopé de mobiliser les ressources locales pour financer son programme de
développement. Dès lors, Quel est le diagnostic des ressources financières propres
mobilisables pour le financement des projets de développement dans la commune d’Adzopé ?
Pour répondre à cette interrogation, nous nous sommes fixés comme objectif spécifique de
faire le diagnostic des ressources financières propres mobilisables pour le financement des
projets de développement dans la commune d’Adzopé. Pour atteindre cet objectif, l’hypothèse
a été formulée de la manière suivante : Les ressources financières propres sont insuffisantes
parce qu’elles ne couvrent pas les dépenses de la commune d’Adzopé. Le premier chapitre de
cette étude met en exergue les ressources financières propres mobilisées par les services de la
commune d’Adzopé. Dans le second chapitre, il est question d’aborder les programmes
triennaux élaborés par les services de la commune d’Adzopé.

51
Chapitre 1 : Des ressources financières propres d’origines diverses mobilisables par le
conseil municipal d’Adzopé

Introduction

En Côte d’Ivoire, le financement des collectivités décentralisées est régi par la loi n° 2003-
489 du 26 décembre 2003 portant régime financier, fiscal et domanial. À cet effet, la
commune d’Adzopé dispose de ressources financières propres, partagées et des subventions.
Dans ce chapitre, il s’agit d’identifier d’une part les ressources financières mobilisées par les
services municipaux. Et d’autre part, celles mobilisées par les services étatiques. Ainsi que
l’évolution de ces ressources financières dans le budget de la commune d’Adzopé de 2008 à
2018.

1.1. Les ressources financières fiscales dont dispose le Conseil Municipal d’Adzopé

La commune d’Adzopé dispose de plusieurs ressources financières fiscales. Elles se


caractérisent par les ressources financières fiscales propres et partagées.

1.1.1. Une variété de ressources fiscales propres de la commune d’Adzopé

Selon la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier des collectivités
décentralisées, les ressources fiscales des communes ivoiriennes sont composées des
différentes taxes perçues par voie de rôle et de recettes propres. Notre analyse porte sur les
ressources mobilisées de 2008 à 2018. Elle montre l’évolution des recettes de 2008 à 2012 et
de 2013 à 2018. Le tableau n° 3 présente les différentes taxes perçues par la commune
d’Adzopé.

Tableau 3: Les différentes taxes au titre des recettes financières

Section 70 Recettes financières


Chap. 702 Taxes communales perçues par voie de rôle
Chap.703 Taxes communales perçues sur titres des recettes propres aux communes
Chap.704 Taxes communales perçues sur titres de recettes par les communes
Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé, 2018

52
L’analyse du tableau n°3 montre que la municipalité d’Adzopé dispose de trois types de
ressources propres. Elles sont situées à la section 70 des comptes administratifs et
comprennent trois chapitres.

1.1.1.1. Les taxes perçues par voie de rôle par la commune d’Adzopé

Les recettes issues des taxes communales perçues par voie de rôle sont inscrites dans le
chapitre 702 de la section 70 (les délibérations du conseil municipal d’Adzopé, 2016). Ce
chapitre concerne la taxe d’hygiène et de voirie (compte 7021), la taxe sur la valeur locative
des locaux professionnels (compte 7023), la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans
(compte 7026) et la taxe sur les locaux loués en garnis (compte 7027) confère le tableau n°4.

Tableau 4: Les taxes communales perçues par voie de rôle

Chapitre 702 Taxe communale perçue par voie de rôle


7021 taxe d'hygiène et de voirie
7023 Taxe sur la valeur locative des locaux professionnels
7026 Taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans
7027 Taxe sur les locaux loués en garnis
Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé, 2018

Les taxes communales perçues par voie de rôle sont composées de taxes d’hygiène et de
voirie, de taxes sur la valeur locative des locaux professionnels, des taxes forfaitaires des
petits commerçants et artisans et des taxes sur les loués en garnis

1.1.1.1.1. Les recouvrements et prévisions faits au titre des taxes perçues par voie de rôle
de 2008 à 2018

La commune d’Adzopé a recouvré, au titre de la taxe perçue par voie entre 2008 et 2018, la
somme de 254 225 000 francs CFA sur une prévision de 232 400 626 francs CFA, confère la
figure n°1.

53
Figure 1: Recettes prévues et perçues au titre des taxes par voie de rôle entre 2008 et
2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de l’analyse de la figure n° 1 qu’il y a une variation des recettes prévues et


recouvrées par la commune d’Adzopé entre 2008 et 2018 au titre de la taxe perçue par voie de
rôle. D’abord, la commune a encaissé 200 484 francs CFA au titre de la taxe d’hygiène et de
voie sur une prévision de 450 000 francs CFA. Ensuite, elle a recouvré 867 800 francs CFA
sur les locaux loués en garnis (logement meublé) sur une prévision de 3 099 000 francs CFA
soit 28% de recouvrement. La commune n’a recouvert aucun fonds sur les locaux
professionnels. Enfin, la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans représente la
principale source de revenus de la commune. Les services municipaux ont collecté 124 772
600 francs CFA (108,80% de recouvrement) pour une prévision de 114 676 000 francs CFA
soit un gain de 10 096 600 francs CFA.

1.1.1.1.2. La composition de recouvrement des recettes des taxes perçues par voie de rôle
de 2008 à 2018

L’évolution des recouvrements des recettes provenant des taxes perçues par voie de rôle par
les services de la commune d’Adzopé est croissante. Ces recettes sont passées de 16 346 900
à 30 425 400 francs CFA, soit une hausse de 14 078 500 francs CFA. La moyenne annuelle de
recouvrement est de 21 127 329 francs CFA. La figure n°2 représente le taux d’évolution des
recouvrements de recettes des taxes perçues par voie de rôle.

54
Figure 2: La composition des recouvrements des taxes perçues par voie de rôle de 2008 à
2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de l’analyse de la figure n°2 que les recettes provenant des taxes perçues sur les
petits commerçants et artisans dans la commune d’Adzopé sont croissantes. Elles sont passées
de 16 346 900 francs CFA, en 2008, à 30 338 200 francs CFA, en 2018. La hausse de ces
recettes est estimée à 13 991 300 francs CFA. La moyenne des recouvrements est estimée à
23 133 234 francs CFA par an. Le plus faible recouvrement a été réalisé en 2012, soit 8 376
542 francs CFA, et le plus fort, en 2018, avec 30 338 200 francs CFA.

Cette diminution des recettes en 2012 est due à la crise postélectorale qu’a connue la Côte
d’Ivoire en 2011. En effet, les effets collatéraux sur les activités commerciales de cette crise
ont entrainé une perte des ressources financières de façon générale et particulièrement dans la
commune d’Adzopé. Cela est dû à la fermeture et la destruction des commerces. Cependant,
la croissance des ressources provenant des petits commerçants et artisans est due à la reprise
des activités commerciales dans la commune. Le nombre de petits commerçants et artisans est
passé de 900 en 2010 à 1200 en 2018. À cela s’ajoute les campagnes de sensibilisation
menées par les autorités municipales d’Adzopé. Ensuite, les recettes issues des locaux garnis
sont en baisse. Elles passent de 219 600 francs CFA à 87 200, soit une baisse de 132 400
francs CFA, sur les quatre ans (2014 à 2018) où elles ont été recouvrées par les services de la
mairie d’Adzopé. Le plus faible recouvrement a été réalisé en 2016, soit 53 000 francs CFA,
et le plus fort en 2018, avec 219 600 francs CFA. La moyenne de recouvrement est de 86 780
55
francs CFA par an. L’absence de recouvrement de cette ressource financière de 2008 à 2013
est due aux non-prévisions de recette au titre des locaux garnis. Cependant, le nombre
insuffisant de ces locaux garnis impacte négativement les ressources financières. Enfin, les
recettes recouvrées au titre de l’hygiène et la voirie sont constantes soit 200 242 francs CFA
sur les deux ans (2010 et 2012).

1.1.1.1.3. Le taux de répartition des recettes recouvrées par voie de rôle de 2008 à 2018

La commune d’Adzopé a recouvré, au titre de la taxe perçue par voie de rôle entre 2008 et
2018, la somme de 134 078 768 francs CFA. Le taux de répartition des différents
recouvrements est illustré par la figure n°3.

Figure 3: Taux de répartition des recettes recouvrées des taxes perçues par voie de rôle
entre 2008 et 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de l’analyse de la figure n° 3 que les 2/3 des recettes recouvrées au titre des taxes
perçues par voie de rôle proviennent des taxes forfaitaires des petits commerçants et artisans.
Elle représente 99,55% soit 231 332 342 francs CFA sur un recouvrement total de 232 400
626 francs CFA. Ensuite, les recettes issues des locaux loués en garnis (logement meublé)
représentent 0,37% des recettes recouvrées soit 867 800 francs CFA. Enfin, les recettes issues
de la taxe d’hygiène et de voie contribuent à 0,08% aux recettes perçues par voie de rôle de
2008 à 2018. Elles sont estimées à 200 484 francs CFA.

56
1.1.1.1.4. L’évolution des recettes des taxes perçues par voie de rôle de 2008 à 2018 par
la commune d’Adzopé

Les taxes perçues par voie de rôle connaissent une croissance passant de 16 346 900 francs
CFA à 38 931 568 francs CFA entre 2008 et 2018 et illustrée par la figure n°4.

Figure 4: Évolution des recettes issues des taxes perçues par voie de rôle de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

L’allure de la courbe d’évolution des recettes issues des taxes perçues par voie de rôle par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 est croissante. L’équation de la droite (y=474,98x +
18263) révèle une évolution tendancielle des recettes recouvrées par les services de la mairie
par voie de rôle. Le coefficient de détermination r= 0,0212 signifie que les recettes collectées
sont en hausse de 2,12%, soit 474 980 francs CFA. Ces recettes représentent 5,24% du budget
de la commune d’Adzopé sur cette période. Les pics de recouvrements ont été observés en
2012, soit 8 476 542 francs CFA (plus bas), et en 2018, soit 38 931 568 francs CFA (plus
haut). La baisse s’explique par une faible reprise des activités économiques liées au
commerce et à l’artisanat, aux locaux loués en garnis ainsi qu’au recouvrement des taxes de
l’hygiène et de voirie après la crise post-électorale de 2010. Tandis que la hausse de 2018
résulte du dynamisme des activités commerciales telles que la construction de magasins dans
la gare routière, des initiatives privées et le développement du secteur de l’hôtellerie avec plus
de dix hôtels de moyen standing.

57
L’analyse de l’évolution des recettes perçues par voie de rôle s’est faite sur deux périodes :
2008-2012 et 2013-2018.
Sur la période 2008-2012, les services de la mairie d’Adzopé ont recouvré 73,80% des
recettes prévisionnelles. Les recouvrements se chiffrent à 57 568 142 francs CFA sur une
prévision de 78 000 000 francs CFA, soit un écart de 20 431 858 francs CFA. Elles
représentent en moyenne 4,99% du budget de la commune d’Adzopé de 2008 à 2012. Pendant
cette période, l’évolution s’est faite en trois phases. D’abord, les recettes recouvrées de 2008 à
2010 connaissent une baisse passant de 16 346 900 francs CFA à 15 722 300 francs CFA, soit
un écart de 624 600 francs CFA. Ensuite, de 2009-2010, les recettes de la commune
d’Adzopé ont augmenté passant 15 722 300 FCFA en 2009 à 17 022 400 francs CFA en 2010,
soit une croissance de 1 300 100 francs CFA. Enfin, sur la période 2010-2012, les recettes
perçues par voie de rôle ont chuté de 17 022 400 francs CFA à 8 476 542 francs CFA, soit
une baisse de 8 545 858 francs CFA. Cependant, il a été impossible d’avoir les données des
périodes 2010-2011 et 2011-2012 à cause de la crise postélectorale de 2011 qu’a connu la
Côte d’Ivoire.

La baisse sur la période 2008-2012 a été causée par les différentes crises militaro-politiques.
Ces différences ont impacté négativement les activités commerciales dans les communes
ivoiriennes et plus particulièrement celle d’Adzopé. À cet effet, les activités commerciales
dans commune ont connu un ralentissement. À cela s’ajoute, l’insuffisance des équipements
économiques. À titre d’exemple, à cette période, la commune dispose d’un seul marché géré
par un acteur privé et d’une gare moderne, mais qui n’était pas totalement occupée.

Quant à la période 2013-2018, les services de la mairie d’Adzopé ont recouvré 102,17 % des
recettes prévisionnelles. Les recouvrements sont chiffrés à 134 078 168 francs CFA sur une
estimation de 131 225 000 francs CFA. Ils ont obtenu un bénéfice de 2 858 168 francs CFA
de 2013 à 2018. Elles ont contribué 5,35% du budget de la commune d’Adzopé de 2013 à
2018. L’évolution de la courbe des recettes sur cette période s’est faite en trois phases.
D’abord, les recettes recouvrées de 2013 à 2014 connaissent une hausse passant de 15 362
900 FCFA à 21 516 000 FCFA, soit une hausse de 6 153 100 francs CFA. Ensuite, elle a
connu une baisse de 2014 à 2016, passant de 21 516 000 à 16 635 900 francs CFA ; donc une
baisse de 4.880.100 francs CFA. Enfin, les recettes de la commune d’Adzopé repartent à la

58
hausse de 2016 à 2018. Elles sont passées de 16 635 900 à 23 904 000 francs CFA. Soit un
surplus de 7 268 100 francs CFA sur la période 2016-2018.

La hausse des recettes perçues par voie de rôle de 2013 à 2018 résulte d’une reprise des
activités économiques et aussi à l’instauration de taxes sur les locaux garnis par la nouvelle
équipe municipale. À cela s’ajoute, les campagnes de sensibilisations et les stratégies de
recouvrement (rotation des collecteurs, visite surprise sur le terrain) mises en place par les
autorités municipales en collaboration avec les autorités déconcentrées.

1.1.1.2. Les taxes perçues au titre des recettes propres à la commune d’Adzopé

Selon les comptes administratifs de la mairie de 2008 à 2018, les recettes issues des taxes
communales perçues au titre des recettes propres concernent les comptes 7030,7034, 7036,
7031 et 7038 illustrés par le tableau n° 5.

Tableau 5 : Les taxes communales perçues sur titre des recettes propres aux communes

70 Secteur : Recettes fiscales propres à la commune


703 Taxe communale perçue sur titre des recettes propres aux communes
7030 Taxe sur les pompes distributrices de carburant
7031 Taxes sur les charrettes
7034 Taxes sur les entrées payantes aux manifestations sportives
7036 Taxes sur les spectacles et galas
Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Selon les budgets prévisionnels de 2008 à 2018, les recettes issues des taxes communales
perçues sur titre des recettes propres aux communes sont estimées à 19 721 927 francs CFA
pour une prévision de 35 000 000 francs CFA, soit 56,34% de recouvrements (comptes
administratifs 2008-2018).

1.1.1.2.1. Les prévisions et recouvrements faits au titre des recettes propres aux
communes de 2008 à 2018

Dans les budgets primitifs de 2008 à 2012, la commune d’Adzopé a collecté 25 570 354
francs CFA sur une prévision de 46 300 000 francs CFA au titre des recettes propres. Le taux
de recouvrement des recettes est de 55,22 %, soit un écart de 20 729 646 francs CFA. La

59
figure n°5 présente les différents prévisions et recouvrements faits par la municipalité
d’Adzopé au titre des recettes propres.

Figure 5: Les recettes propres prévues et recouvrées par la commune d’Adzopé de 2008
à 2018

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

L’analyse de la figure n°5 permet de noter que les recettes perçues par la commune d’Adzopé
au titre de ressources propres sont essentiellement les taxes issues des pompes distributrices
de carburant et de charrettes. Les prévisions budgétaires des taxes sur les pompes
distributrices de carburant de 2008 à 2018 sont estimées à 22 360 000 francs CFA.
Cependant, elle n’a recouvré que 158 71 054 francs CFA avec un taux de 71%, soit un écart
de 6 488 946 francs CFA. Pour les taxes sur les charrettes, sur une prévision budgétaire de 20
120 000 francs CFA, la commune d’Adzopé a collecté la somme de 9 525 300 francs CFA.
Le taux de recouvrement des recettes sur la période 2008-2018 est de 47,34% avec un écart de
10 594 700 francs CFA. Enfin, la municipalité d’Adzopé a collecté au titre des recettes
provenant des établissements de nuit, la somme de 174 000 francs CFA sur une prévision de 3
820 000 francs CFA. Le taux de recouvrement de ces recettes est de 4,55% avec une
différence de 3 646 000 francs CFA.

1.1.1.2.2. La composition de recouvrements des recettes des ressources perçues au titre


des recettes propres de 2008 à 2018

Dans l’ensemble, les recouvrements des recettes perçues au titre des recettes propres par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 sont en hausse. Ils sont passés de 2 445 427 à 3 013 000
60
francs CFA. La moyenne annuelle de recouvrement de ces recettes est de 1 972 192,7 francs
CFA. L’évolution de chaque ressource est attestée par la figure n°6.

Figure 6 : La composition des recouvrements des différentes ressources de 2008 à 2018


dans la commune d’Adzopé

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

L’analyse de la figure n°6 montre que les recettes recouvrées sur les pompes distributrices de
carburant sont en hausse. Elles se chiffrent entre 1 454 027 et 2 400 000 francs CFA. Cette
hausse est estimée à 945 973 francs CFA. Le fort recouvrement a été réalisé en 2013, soit
3 993 000 francs CFA, et le plus petit recouvrement, en 2009 avec 900 000 francs CFA. En
moyenne, les services de la mairie d’Adzopé recouvrent 1 351 703 francs CFA par an. La
baisse des recettes en 2009 au titre des pompes distributrices de carburant est due à un
mauvais recouvrement des recettes prévues par les services de la municipalité. À cet effet, sur
une prévision de 1 080 000 francs CFA, les services de la commune n’ont recouvré que 900
000 francs CFA. Aussi un ralentissement de cette activité pendant la période de crise militaro-
politique depuis 2002. L’on y dénombrait cinq stations-service avec environ 15 pompes
distributrices (Yassi, 2006). Cependant, l’augmentation constatée des recettes recouvrées
résulte des campagnes de sensibilisation initiées par les autorités municipales avec l’aide des
services du trésor d’Adzopé. De plus, le nombre de stations-services s’est accru avec plus de
7 sociétés présentent dans la commune soit environ 40 pompes distributrices.

61
Quant aux recettes perçues par les services de la mairie sur charrettes, elles sont en baisses
passant de 991.400 à 613 000 francs CFA ; soit une baisse de 378 400 francs CFA. La
moyenne de recouvrement des recettes est de 603 090 francs CFA par an. Le recouvrement le
plus élevé a été fait en 2009, avec 1 684 000 de francs CFA tandis que le plus faible
recouvrement est réalisé en 2012, soit 180 000 francs CFA. Le fort taux de recouvrement
réalisé en 2009 est dû au dynamisme de l’activité (charrettes, établissement de nuit et pompes
distributrices) dans la commune d’Adzopé. On y recensait environ 140 acteurs dans ce
domaine et aussi au bon recouvrement de ces recettes, soit 1 684 000 francs CFA sur une
prévision de 1 520 000 francs CFA soit un gain de 164 000 francs CFA. Mais, ces recettes ont
commencé à baisser jusqu’à atteindre leur pic en 2012. Cette baisse a été causée par la crise
post-électorale. Le nombre d’acteurs exerçant l’activité est passé de 140 à environ 30, soit une
perte des deux tiers des contribuables.

Concernant les taxes perçues sur les établissements de nuit, elles sont en augmentation. Elles
sont passées de 12 000 francs CFA en 2013 à 42 000 francs CFA en 2017. Cette augmentation
se chiffre à 30 000 francs CFA. Les recouvrements étaient plus hauts en 2014, soit 96 000
francs CFA, et plus bas, en 2013, avec 12 000 francs CFA. En moyenne, les services de la
mairie recouvrent 12 000 francs CFA par an. Cette taxe a été instaurée, depuis 2013, avec
l’arrivée de la nouvelle équipe municipale issue des élections municipales de 2013. Ce qui
justifie le faible recouvrement effectué par les services de la Mairie puisqu’ils ne disposent
pas de documentations fiables sur le nombre exact d’établissements de nuit exerçant dans la
commune d’Adzopé.

1.1.1.2.3. Le taux de répartition des recettes perçues au titre des recettes propres de 2008
à 2018

Dans les différents comptes administratifs consultés de 2008 à 2018, la commune d’Adzopé a
collecté 25 570 354 francs CFA au titre des taxes communales perçues sur titre des recettes
propres aux communes. Le taux de recouvrement des recettes est de 55,22 % soit un écart de
20 729 646 francs CFA. La figure n° 7 présente le taux des différentes recettes recouvrées.

62
Figure 7 : Taux de répartition des ressources aux recettes propres de la commune
d’Adzopé de 2013 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

En analysant la figure n° 7, il faut noter que les taxes sur les pompes distributrices de
carburant contribuant à 62% des taxes communales perçues au titre de recettes propres aux
communes. Elles se chiffrent à 15 871 054 francs CFA. Ensuite, les taxes sur les charrettes
représentent 37% des recettes recouvrées, soit 9 525 300 francs CFA. Enfin, les taxes perçues
au titre des établissements de nuit contribuent à 1% de l’ensemble des recettes recouvrées au
titre des recettes propres aux communes.

1.1.1.2.4. L’évolution des recettes recouvrées sur les ressources propres de la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018

Les taxes perçues sur titres des recettes propres aux communes connaissent une croissance,
passant de 2 445 427 francs CFA à 3 013 000 francs CFA entre 2008 et 2018. Confère la
figure n°8.

63
Figure 8 : Évolution des recettes recouvrées sur les ressources propres de la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Le graphique n° 8 représente l’évolution générale des recettes issues des recettes propres de la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018. L’allure de la courbe est croissante. L’équation de la
droite de progression y= 126,92 + 912,64 a un coefficient directeur positif. Cela révèle une
évolution tendancielle des recettes propres de la commune d’Adzopé. Le coefficient de
détermination r= 0,093 5 signifie que les recettes croissent de 9,35%, soit 126 920 francs
CFA. Ces recettes représentent 0,54% du budget de la commune d’Adzopé sur cette période.
Pendant cette période, le plus bas recouvrement a été effectué en 2012, soit 180 000 francs
CFA, et le plus fort recouvrement a été observé, en 2013, avec 4 005 000 francs CFA.

Cette baisse des recettes en 2012 a été causée par la crise post-électorale entrainant un
ralentissement des activités liées aux entreprises distributrices de carburant ; au transport de
marchandises intra-urbaines et des établissements de nuit. Cependant, la reprise des activités
économiques dans la commune d’Adzopé en 2013 a contribué à rehausser les recettes
provenant des ressources propres. De plus, la nouvelle équipe municipale a mis en place
plusieurs moyens (sensibilisation, visites inopinées sur le terrain) pour un meilleur
recouvrement des ressources propres. L’analyse de cette courbe a été faite sur deux périodes.
Il s’agit de la période 2008-2012 (l’ancienne mandature) et 2013-2018 (la nouvelle
mandature).

64
Pendant la période 2008-2012, les services d’Adzopé ont recouvré 5 848 727 francs CFA. Les
recettes collectées représentent 51,75 % des recettes prévisionnelles soit 11 300 000 francs
CFA. L’écart entre les prévisions et les recouvrements est de 5 451 273 FCFA de 2008 à
2012. Elles contribuent à 0,51% du budget de la commune d’Adzopé de 2008 à 2012. Ainsi la
courbe d’évolution des recettes propres présente deux allures. Premièrement, de 2008 à 2009,
la courbe a une allure croissante. Les recettes recouvrées de 2008 à 2009 connaissent une
hausse passant de 2 445 427 francs CFA à 2 584 300 francs CFA. Soit un gain de
138 873 francs CFA. Deuxièmement, de 2009 à 2012, la courbe décroit fortement. Les
recettes propres de la commune passent de 2 584 300 francs CFA à 180 000 francs CFA. Le
manque à gagner pour les services de la mairie est estimé à 2 404 300 francs CFA.

L’insuffisance des recettes de 2008 à 2012 est due aux différentes crises qu’a connues le pays
et qui n’ont pas épargné la commune d’Adzopé dont le pic a été la crise post-électorale. Ces
crises ont impacté négativement les investissements dans le domaine des entreprises
distributrices de carburant. En effet, à cette époque, il existait cinq stations-service avec
environ 9 têtes de pompe. De plus, les activités liées au transport des marchandises par
charrettes dans la commune d’Adzopé étaient faible soit moins de 50 charrettes. Enfin, le
faible développement des activités lié aux établissements de nuit.

Sur la période 2013-2018, les services de la commune d’Adzopé ont recouvré


13 873 500 francs CFA. Les recouvrements effectués présentent 58,53 % des recettes
prévisionnelles (23 700 000 francs CFA). La perte des recettes est estimée à 9 826 500 francs
CFA de 2013 à 2018. Elles contribuent 0,55% du budget de la commune d’Adzopé de 2013 à
2018. Au cours, de cette période la courbe l’évolution des recettes propres à différentes
allures.

D’abord, de 2013 à 2014, la courbe décroit fortement. Les recettes recouvrées connaissent
une baisse passant de 4 005 000 francs CFA à 954 000 francs CFA, soit une baisse de
3 051 000 francs CFA. Ensuite, elle croit de 2014 à 2017. Les recettes collectées passent de
954 000 francs CFA à 3 300 500 francs CFA. Soit une augmentation de 2 346 500 francs
CFA. Enfin, elle décroit de 2017 à 2018. Les recettes de la commune sont passées de
3 300 500 francs CFA, en 2017, à 3 013 000 francs CFA, en 2018. Soit une baisse de
287 500 francs CFA.

65
La variation des taux de recouvrement des recettes de 2013 à 2018 est due au faible
développement des entreprises distributrices de carburant, des activités liées au transport des
marchandises par charrettes et des activités des établissements de nuit.

1.1.1.3. Les taxes communales perçues par la commune d’Adzopé

Les services communaux de la mairie d’Adzopé ont déterminé deux (2) taxes communales.
Ces différentes taxes sont consignées dans le tableau n°6.

Tableau 6: Les taxes communales perçues sur titres de recettes par la commune
d’Adzopé

Compte fonctionnel Recettes fiscales propres à la commune

704 Taxes communales perçues sur titres de recettes par les communes
7041 Taxe sur les taxis-ville
7042 Taxe sur la publicité
Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Dans la commune d’Adzopé, les taxes communales perçues sur titres de recette concernent la
taxe sur les taxis-ville et celle de la publicité.

1.1.1.3.1. Les prévisions et recouvrements faits sur titre de recettes communales de 2008-
2018

Le recouvrement des recettes issues des taxes perçues sur titre de recettes par la commune
d’Adzopé est estimé à 85 682 624 francs CFA sur une prévision de 173 610 000 francs CFA
sur la période 2008-2018. La figure n°9 représente les différentes recettes prévues et
recouvrées par les services de la mairie d’Adzopé.

66
Figure 9: Les recettes collectées sur titres de recettes par la commune d’Adzopé de 2008
à 2018

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

La commune d’Adzopé avait estimé les prévisions à 44 013 000 francs CFA au titre des taxes
sur les taxis-ville. Elle a recouvré 32 912 500 francs CFA, soit 75% des recettes attendues.
L’écart entre la prévision et le recouvrement est de 11 100 500 francs CFA. Quant aux taxes
sur la publicité, elle n’a recouvré que 52 770 124 francs CFA pour une prévision de 129 597
000 francs CFA, soit 41% des recettes attendues. La commune d’Adzopé a collecté 76 826
876 francs CFA de plus au titre des taxes sur la publicité.

1.1.1.3.2. La composition des recouvrements des ressources perçues au titre des recettes
par la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Les ressources perçues au titre des recettes par la commune d’Adzopé connaissent une hausse.
Elles passent de 4 713 250 francs CFA, en 2008, à 13 130 724 francs CFA. Le recouvrement
annuel des recettes est de 6 749 017,4 francs CFA. La figure n°10 illustre l’évolution des
différentes ressources en dix ans.

67
Figure 10 : La composition des recouvrements des différentes ressources au titre de
recette par la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Au titre des taxes perçues sur la publicité, il y a une croissance des recouvrements des
recettes. Elles sont passées de 2 548 250 à 8 620 724 francs CFA entre 2008 et 2018. Soit une
augmentation 6 072 474 francs CFA. Le plus fort recouvrement a été effectué en 2018 avec 8
620 724 francs CFA. Le plus faible, en 2013, soit 252 000 francs CFA. La moyenne de
recouvrement des taxes perçues sur la publicité est de 2 683 750 francs CFA par an.

Quant aux recouvrements des taxes sur les taxis-ville, ils sont en hausse passant de 2 165 000
francs CFA 2008 à 4.510.000 francs CFA, en 2018. Le pic des recouvrements a été fait en
2017 avec 5 395 000 francs CFA. Le plus bas recouvrement a été fait en 2012, soit 950 000
francs CFA. En moyenne, les services de la mairie recouvrent 4.065.267 francs CFA par an.

La hausse des recettes provenant des taxis-ville résulte de la reprise des activités
commerciales et surtout la croissance de l’activité de transport de personnes et de
marchandises dans la commune d’Adzopé. En effet, lors de nos enquêtes, les responsables
affirment que la commune compte plus 1400 taxis-ville. Elles perçoivent trois cents francs par
taxi-ville par jour. À cela s’ajoute, les campagnes de sensibilisation menées conjointement par
les autorités municipales et étatiques ainsi que l’installation des postes de contrôle pour
épingler les chauffeurs qui refusent de payer la taxe journalière.

68
1.1.1.3.3. Le taux de répartition des recettes perçues sur titre des recettes communales
de 2008-2018

Le recouvrement des recettes issues des taxes perçues sur titre de recettes par la commune
d’Adzopé est estimé à 85 682 624 francs CFA sur la période 2008-2018. Le taux de
recouvrement des recettes est de 49,35%, soit un écart de 87 927 376 francs CFA. La figure
n° 11 présente le taux de contribution de chaque taxe.

Figure 11: Le taux de répartition des ressources au titre de recettes par la commune
2008-2018

Source: Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

La commune d’Adzopé a recouvré 20 762 500 francs CFA au titre des taxes sur les taxis-ville
sur une prévision de 22 013 000 francs CFA. Le taux de recouvrement de ces taxes est de
94,31%. L’écart entre la prévision et le recouvrement est de 1 250 500 francs CFA.
Concernant les taxes sur la publicité, elle n’a recouvré que 28 535 224 francs CFA pour une
prévision de 109 597 000 francs CFA, soit 26,03% des recettes attendues. L’écart entre la
prévision et le recouvrement est de 81 061 776 francs CFA au titre des taxes sur la publicité.

1.1.1.3.4. L’évolution des recettes perçues sur titres de recettes de 2008 à 2018

Les recettes perçues sur titres de recettes aux communes connaissent une croissance passant
de 4 713 250 francs CFA à 13 130 724 francs CFA entre 2008 et 2018. L’évolution des
recettes est illustrée par la figure n° 12.
69
Figure 12: L’évolution des recettes perçues sur titres de recettes de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

De façon générale, cette courbe d’évolution des recettes perçues sur titres de recettes de la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 a une allure croissante. Cette croissance est attestée par
l’équation de la droite (y= 1017,7x + 1151,5) qui révèle une évolution tendancielle des
recettes recouvrées. Le coefficient de détermination r= 0,575 1 signifie que les recettes
croissent de 57,51%, soit une hausse de 1 017 700 francs CFA. Ces recettes représentent
1,81% du budget de la commune d’Adzopé sur cette période. Le pic le plus bas a été observé
en 2013 avec 1 772 000 francs CFA et le pic le plus haut en 2018, soit 13 130 724 francs CFA.

La hausse des recettes est due à l’activité de transport des personnes et des biens intra-urbains
ainsi qu’à l’installation de barrage contrôle par la police municipale pour obliger les
conducteurs de taxis-ville à payer la taxe journalière qui est de 300 francs CFA. Et aussi
l’obtention d’une autorisation pour tout affichage à caractère publicitaire. Cependant, la baisse
des recettes, en 2013, est liée au ralentissement des activités de biens et de personnes et des
élections municipales qui sont souvent source de conflits entrainant des pertes en vie humaine
et matérielle. L’analyse de cette courbe a été faite sur les périodes 2008-2012 et 2013-2018.

L’allure de la courbe de 2008 à 2012 est décroissante. Les recettes passent de 4 713 250 à
3 920 000 francs CFA. Le taux de recouvrement par les services de la mairie d’Adzopé est de
86,63 % des recettes prévisionnelles. Les recouvrements sont évalués à 18 192 450 francs
CFA sur une prévision de 21 000 000 francs CFA soit une perte de 2 807 550 francs CFA.

70
Elles participent à 1,57% du budget de la commune d’Adzopé de 2008 à 2012. Cependant, le
recouvrement d’une année à une autre diffère. Ainsi, il se dégage trois parties : De 2008 à
2009, la courbe des recouvrements croit. Elles connaissent une hausse passant de
4 713 250 francs CFA à 6 222 300 francs CFA, soit un surplus de 1 509 050 francs CFA.
Ensuite, de 2009-2010, la courbe décroit fortement. Elles chutent de 6 222 300 à
3 336 900 francs CFA, soit une baisse de 2 885 400 francs CFA. Enfin, elle croit de 2010 à
2012. Les recettes provenant de ces taxes grimpent de 583 100 francs CFA, soit de
3 336 900 francs CFA, en 2010, à 3 920 000 francs CFA en 2012. L’insuffisance des recettes
de 2008 à 2012 est due au faible développement des activités liées à la publicité et au
transport des personnes et marchandises par les taxis communaux. Et aussi des effets des
différentes crises.

Sur la période 2013-2018, la courbe d’évolution des recettes perçues par les services de la
mairie d’Adzopé est croissante. Elles sont passées de 1 772 000 à 13 130 724 francs CFA.
Cependant, le taux de recouvrement des recettes reste faible, 45,38 % des recettes
prévisionnelles. L’écart entre les recettes recouvrées et prévues est estimé à 75 553 076 francs
CFA entre 2013 et 2018. Elles contribuent à 1,96% du budget de la commune d’Adzopé de
2013 à 2018. L'accroissement des recettes de 2013 à 2018 est dû au développement des
activités liées au transport des personnes et des biens par les taxis-ville. Ce développement
des taxis-ville est causé par l’évolution de la population et de la ville d’Adzopé. À cela,
s’ajoute le développement des activités à la publicité.

1.1.2. Les ressources financières fiscales partagées mobilisées par les services étatiques

Les recettes fiscales recouvrées par la trésorerie de l’État concernent les impôts perçus sur le
périmètre communal selon les dispositions de la loi n°80-1180 portant organisation
municipale. La distribution de ces impôts varie selon les taux établis par les services étatiques.
Avant 2001, le produit de ces impôts était reversé à 75 % aux communes où ces impôts ont
été recouvrés par les services de l’État. Mais, depuis lors, la loi de finances a beaucoup évolué
(ADOMON 2015). Le tableau n°7 donne le taux de répartition des différents impôts
rétrocédés aux communes par l’État.

71
Tableau 7: Les taux de répartition des différents impôts rétrocédés aux communes par
l’État
ÉTAT COMMUNES
Contribution foncière des propriétés bâties 60% 40%
Contribution foncière des propriétés non bâties 00% 100%
Taxes de voirie, d’hygiène et d’assainissement 00% 100%
Contribution des patentes et licences 60% 40%
Impôt synthétique 60% 40%
Vignette Variable selon les Variable selon
années les années
Source : Ministère de l’Économie et des Finances, 2003

L’analyse du tableau n°7 montre que les ressources mobilisées au niveau des communes par
les services étatiques ne sont pas entièrement rétrocédées aux communes, mais plutôt selon un
taux déterminé par la loi des finances n°2003-489 du 26 décembre 2003. Dans les différents
comptes administratifs consultés au niveau de la commune d’Adzopé, ces recettes sont
inscrites dans le chapitre 700 de la section 70. Les composantes du chapitre 700 sont
consignées dans le tableau n°8.

Tableau 8: Les différentes composantes du chapitre 700


Section 70 Recettes fiscales provenant de l’État
Chapitre 700 Impôts d'État dont le produit est attribué aux communes
7000 Propriétés bâties
7001 Propriétés non bâties
7002 Propriétés insuffisamment bâties
7003 Biens de mainmorte
7004 Patentes
7005 Licences
Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

À l’analyse du tableau n°8, la section 70 renfermant les recettes fiscales provenant de l’État
est composée du chapitre 700 portant sur l’impôt d’État dont le produit est attribué aux
communes. Ce chapitre renferme les ressources provenant des propriétés bâties (7000), des
propriétés non bâties (7001), des propriétés insuffisamment bâties (7002), des biens de
mainmorte (7003), des patentes (7004) et des licences (7005).

72
1.1.2.1. Les recettes des impôts fonciers dont le produit est attribué à la commune
d’Adzopé

L’impôt foncier est l’ensemble des impôts dont l’assiette est située dans le territoire du
périmètre communal. L’annexe fiscale de loi de finances de 1992 a apporté une réforme de
l’assiette en son article 13. Elle consolide et simplifie les impôts fonciers et supprime les
autres impositions qui frappaient la propriété immobilière. C’est un impôt unique dont le
produit est reparti entre l’État et les communes.

1.1.2.1.1. Les recettes prévues et recouvrées au titre des impôts fonciers par la commune
d’Adzopé

Selon les budgets prévisionnels de 2008 à 2018, la commune d’Adzopé a perçu au titre des
impôts fonciers 855 033 285 francs CFA sur 822 447 000 francs CFA. Les recettes issues des
impôts fonciers sont en hausse de 32 586 285 francs CFA (comptes administratifs 2008-
2018). L’ensemble des ressources prévues et recouvrées par les services de la mairie
d’Adzopé est attesté par la figure n°13.

Figure 13 : Les prévisions et recouvrements des recettes des impôts fonciers de 2008 à
2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

73
L’analyse de la figure n°13 révèle la variation des recettes recouvrées par la commune
d’Adzopé. D’abord, au titre des propriétés bâties, les services de la mairie ont collecté 537
194 448 francs CFA sur une prévision de 528 127 000 francs CFA, soit un surplus de 9 067
448 francs CFA. Ensuite, ils ont collecté au titre des propriétés non bâties la somme de 9 015
134 francs CFA pour une prévision estimée à 9 675 000 francs CFA. La différence entre les
recettes prévues et recouvrées est de 659 866 francs CFA.

En plus, les propriétés insuffisamment bâties ont rapporté à la commune 27 879 910 francs
CFA sur une prévision de 36 704 000 francs CFA, soit une différence de 8 824 090 francs
CFA. Enfin, au titre des biens de mainmorte, les services de la commune d’Adzopé ont
collecté 280 943 793 francs CFA pour une prévision de 247 941 000 francs CFA avec un
bonus de 33 002 793 francs CFA.

1.1.2.1.2. La composition des recouvrements des impôts fonciers dont le produit est
attribué à la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Le recouvrement des recettes provenant des différents impôts fonciers dont le produit est
attribué à la commune d’Adzopé connaît une évolution croissante. Il est passé de 31 846 342
francs CFA en 2008 à 94 233 510 francs CFA en 2018. Annuellement, les services de la
mairie recouvrent 191 814 733,5 francs CFA, soit une augmentation de 62 387 168 de francs.
La figure n°14 illustre l’évolution des différentes recettes perçues au titre des impôts fonciers.

74
Figure 14 : La composition des revenus des impôts fonciers perçus par la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

À l’analyse de la figure n°14, il ressort de cela que les recettes provenant des propriétés bâties
ont triplé. Elles sont passées de 21 018 585 francs CFA en 2008 à 62 194 117 francs CFA en
2018 dont le pic a été enregistré en 2014 avec 136 653 139 francs CFA de recettes recouvrées
par les services de la mairie. Elles sont évaluées à 53 719 444,8 francs CFA par an.

Ensuite, les recettes des biens de mainmorte sont en hausse. Elles passent de 9 872 367 francs
CFA à 29 212 394 francs CFA de 2008 à 2018 soit une augmentation de 19 340 027 francs
CFA. Le pic de ces recettes a été enregistré en 2014 et qui se chiffre à 64 185 572 francs
CFA. Le recouvrement annuel est estimé à 901 513,4 francs CFA.

Quant aux propriétés insuffisamment bâties, les recettes ont aussi triplé en passant de 636 924
francs CFA à 1 884 665 francs CFA avec une augmentation de 1 247 741 francs CFA. Le pic
de recouvrement des recettes a été effectué en 2016 soit 11 361 609 francs CFA.
Annuellement, le recouvrement des recettes issues des propriétés insuffisamment bâties est 2
787 991 francs CFA.

Enfin, les recettes issues des propriétés non bâties connaissent une forte progression passant
de 318 466 francs CFA en 2008 à 942 334 francs CFA, soit une hausse de 623 868 francs
CFA. Les recettes perçues au titre des propriétés non bâties ont atteint le pic en 2014 avec un

75
recouvrement de 2 070 499 francs CFA. La moyenne annuelle est de 28 094 379,3 francs
CFA.

La baisse générale des recettes provenant des impôts fonciers en 2012 s’explique par la crise
post-électorale survenue en Côte d’Ivoire. En effet, les effets collatéraux de cet évènement
conjoncturel n’ont épargné aucun secteur de l’économie ivoirienne. Cependant, les hausses
dont le pic a été observé en 2014 montrent bien que bon nombre de contribuables de la
commune d'Adzopé paient leurs impôts. Et aussi, les effets combinés des campagnes de
sensibilisation (spots télévisés et radiophoniques, affiches…) au plan national et local pour
montrer le bien fondé du payement des impôts.

1.1.2.1.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes des impôts fonciers de 2008 à
2018

Le taux de recouvrement des recettes provenant des différents impôts fonciers dont le produit
est attribué à la commune d’Adzopé est de 103,96%. La figure n° 15 illustre le taux de
contribution des différentes ressources à la recette au titre des impôts fonciers.

76
Figure 15 : Le taux de répartition des ressources aux revenus liés à l’impôt foncier
perçus par la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

À l’analyse de la figure n°15, il ressort de cela que les recettes provenant des propriétés bâties
représentent 63% des recettes de l’impôt foncier recouvrées par les services de la mairie
d’Adzopé. Elles sont chiffrées à 537 194 448 francs CFA. Ensuite, la contribution des
recettes de biens de mainmorte est de 33%. Le recouvrement de ces recettes est de 280 943
793 francs CFA. Quant aux propriétés insuffisamment bâties, leur taux de contribution aux
recettes de l’impôt foncier est de 3%, soit 27 879 910 francs CFA. Enfin, les recettes issues
des propriétés non bâties contribuent à 1%. Elles sont évaluées à 9 015 134 francs CFA.

1.1.2.1.4. L’évolution des impôts fonciers dont le produit est rétrocédé à commune
d’Adzopé de 2008 à 2018

Les recettes issues des différentes ressources fiscales dont le produit est rétrocédé aux
communes ont connu une croissance importante de 2008 à 2018. Les impôts dont le produit
est rétrocédé à la commune d’Adzopé connaissent une légère baisse passant de 199 998 899
francs CFA à 186 131 131 francs CFA entre 2008 et 2018. Confère la figure n°16.

77
Figure 16 : La courbe d’évolution des impôts fonciers dont le produit est rétrocédé à
commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

De façon générale, la courbe d’évolution des recettes issues des impôts dont le produit est
rétrocédé à la commune d’Adzopé de 2008 à 2018 est croissante. Le coefficient directeur, r=
0,1994, révèle que les recettes des impôts recouvrés croissent de 19,94%. Cette évolution
tendancielle des recettes de l’impôt foncier est confirmée par la droite d’équation (y =
7959,4x + 41727). Le volume d’augmentation des recettes recouvrées est de 7 959 400 francs
CFA. Ces recettes représentent 44,40% des différents budgets de la commune d’Adzopé.

Ces impôts ont diminué en 2012 à cause de la crise électorale de 2011. Ces effets collatéraux
ont perturbé le fonctionnement des services étatiques et en particulier ceux des impôts. La
hausse des recettes pour atteindre son pic le plus haut en 2014 s’explique par les campagnes
de sensibilisation initiée par les autorités municipales en collaboration avec le service des
impôts de la commune d’Adzopé. Aussi, les spots télévisés organisés par la direction générale
des impôts sur l’importance du paiement des impôts pour le fonctionnement de l’État et plus
particulièrement sur la commune. Cependant, cette courbe d’évolution des recettes des impôts
fonciers a été analysée sur deux périodes (2008-2012) et (2013-2018).

Au cours de la période 2008-2012, les recettes issues des impôts dont le produit est rétrocédé
à la commune d’Adzopé connaissent une baisse passant de 99 076 409 francs CFA à 85 590
211 francs CFA, soit une baisse de 13 486 198 francs CFA. Cependant, si les données de

78
2011 avaient été disponibles, nous aurions su si la tendance s’est poursuivie ou non. À cet
effet, de 2008 à 2009, les recettes perçues au titre des impôts dont le produit est rétrocédé à la
commune connaissent une hausse qui se situe entre 99 076 409 francs CFA et 199 998 899
francs CFA. Le surplus des recettes provenant des impôts est estimé à 100 922 490 francs
CFA. Ces recettes perçues sur les impôts chutent entre 2009 et 2012, passant de 199 998 899
francs CFA à 85 590 211 francs CFA, soit une baisse de 114 408 688 francs CFA. La
décroissance des recettes de 2009 à 2010 est due à l’incivisme fiscal des propriétaires de
terrains bâtis et non bâties refusant de paiement leur impôt. En somme, la commune d’Adzopé
a recouvré 87,29% des recettes prévisionnelles soit une baisse de 71 760 817 francs CFA de
2008 à 2012. Elles représentent en moyenne 43% du budget de la commune d’Adzopé de
2008 à 2012.

Au cours de la période 2013-2018, les recettes issues des impôts dont le produit est rétrocédé
à la commune connaissent une baisse passant de 153 661 767 francs CFA à 186 131 131
francs CFA, soit une baisse de 32 469 364 francs CFA. Dans la première partie, la courbe a
une allure croissante. Cela signifie que les recettes recouvrées de 2013 à 2014 ont connu une
hausse, passant de 153 661 767 francs CFA à 207 050 212 francs CFA, soit un surplus de 53
388 445 francs CFA. Dans la deuxième partie, la courbe a une allure décroissante de 2014 à
2018. Cette décroissance des recettes est progressive. En effet, elle a connu une baisse de
2014 à 2015 passant de 207 050 212 francs CFA à 197 863 728 francs CFA ; donc une baisse
de 9 186 484 francs CFA. Les recettes issues de l’impôt continueront de baisser entre 2015 et
2016. Elles passent de 197 863 728 francs CFA à 197 415 899 francs CFA, soit une baisse de
447 829 francs CFA. De plus, sur la période 2016-2017, les recettes fiscales de la commune
d’Adzopé repartent à la baisse, passant 197 415 899 francs CFA à 187 699 050 francs CFA,
soit une baisse de 9 716 849 francs CFA. Enfin, les recettes provenant des impôts dont le
produit est rétrocédé à la commune sont passées de 187 699 050 francs CFA, en 2017 à 186
131 131 francs CFA, en 2018. Soit un écart de 1 567 919 francs CFA sur la période 2017-
2018.

En somme, la commune d’Adzopé a recouvré 110,28% des recettes prévisionnelles, soit un


surplus de 105 390 787 francs CFA de 2013 à 2018. La croissance des recettes de 2013 à
2018 est due aux campagnes de sensibilisation et aux taux de réduction octroyée par
l’administration fiscale. Elles représentent en moyenne 45,14% du budget de la commune.

79
1.1.2.2 Les recettes des patentes et licences dont le produit est attribué à la commune
d’Adzopé

La patente est un impôt annuel payé par toute personne physique ou morale de nationalité
ivoirienne ou étrangère qui exerce un commerce, une industrie ou toute profession non
expressément exonérée en Côte d’Ivoire.

1.1.2.2.1. Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des patentes et licences

Selon les budgets prévisionnels de 2008 à 2018, la commune d’Adzopé a perçu au titre des
patentes et licences, la somme de 690 797 618 francs CFA sur 675 984 000 francs CFA
prévus. Le taux de recouvrement est de 102,19%, soit une hausse de 14 813 618 francs CFA
(comptes administratifs 2009-2018). La figure n°17 atteste les prévisions et recouvrements
faits au titre des patentes et des licences.

Figure 17 : Les recettes prévues et recouvrées des patentes et des licences par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

L’analyse de la figure n°17 présente une variation des recettes recouvrées par la commune
d’Adzopé. Au titre des recettes provenant des patentes, la commune d’Adzopé a recouvré 757
470 528 francs CFA sur une prévision de 761 984 000 francs CFA. La baisse des recettes
provenant des patentes est chiffrée à 4 513 472 francs CFA. Quant aux recettes provenant des

80
licences, la commune a recouvré 557 157 francs CFA sur une prévision de 5 000 000 francs
CFA. La différence entre les prévisions et les recouvrements est de 4 442 843 francs CFA.

L’insuffisance des recettes provenant des licences s’explique par un arrêt des recouvrements
depuis 2010. En plus, il y a la faible activité dans le domaine de la distribution des boissons
alcoolisées en gros ou en détail dans la commune d’Adzopé.

1.1.2.2.2. La composition des recouvrements des patentes et licence de 2008 à 2018

Les recouvrements des patentes et licences dont les revenus sont attribués à la commune
d’Adzopé sont en constance évolution. Ils sont passés de 67 230 067 francs CFA à 91 897 621
francs CFA, soit une augmentation de 24 667 554 francs CFA. Le recouvrement annuel est de
84 225 298,33 francs CFA. L’évolution des recettes provenant des patentes et licences est
représentée par la figure n°18.

Figure 18 : La composition des recettes issues des patentes et licences perçues par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de l’analyse de la figure n° 18 qu’il y a une variation des recettes recouvrées par la
commune d’Adzopé entre 2008 et 2018 des patentes, d’une part, et licences, d’autre part. Les
recouvrements effectués par les services de la commune sont en hausse. Ils sont passés de 67

81
009 668 francs CFA à 91 897 621 francs CFA. Cependant, aucune recette n’a été recouvrée
en 2014 par les services de la mairie. Le fort recouvrement des recettes issues des patentes a
été fait en 2009 avec 107 518 296 francs CFA. Annuellement, les services de la mairie
recouvrent 84 163 392 francs CFA. Quant aux licences, les recettes des licences ont été
recouvrées sur deux années (2008 et 2009). Elles sont chiffrées à 557 157 francs CFA. Mais,
les services de la mairie n’ont reçu aucune recette de 2010 à 2018 malgré une prévision de
100 000 francs CFA chaque année. La moyenne annuelle est de 278 578,5 francs CFA.

1.1.2.2.3. Le taux de contribution des recettes des patentes et licences de 2008 à 2018

Le taux de recouvrement des recettes perçues par les services de la mairie d’Adzopé au titre
des patentes et licences est de 98,83%. Les différents taux de contribution des ressources aux
recettes des impôts dont le produit est attribué à la commune d’Adzopé sont représentés sur la
figure n°19.

Figure 19 : Le taux de répartition des recettes des patentes et licences

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de cette figure que les recettes issues des patentes représentent 99% des recettes des
impôts dont le produit est attribué à la commune. Les recettes recouvrées sont évaluées à 91
897 621 francs CFA. Tandis que les recettes provenant des licences ne représentent que 1%
de l’ensemble des recettes de 2008 à 2018. Elles se chiffrent à 557 157 francs CFA.

82
1.1.2.2.4. L’évolution des recettes des patentes et licences de 2008 à 2018

Les recettes issues des différentes ressources fiscales (patentes et licences) dont le produit est
rétrocédé aux communes ont connu une croissance importante de 2008 à 2018. Elles sont
passées de 67 230 067 francs CFA à 92 454 778 francs CFA entre 2008 et 2018. Confère la
figure n°20.

Figure 20 : La courbe d’évolution des patentes et licences recouvrées par la commune


d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

De façon générale, la courbe d’évolution des recettes issues des patentes et licences dont le
produit est rétrocédé à la commune d’Adzopé de 2008 à 2018 est croissante. Le coefficient
directeur, r= 0,1742, révèle que les recettes des patentes et licences recouvrées croissent de
17,42%. Cette évolution tendancielle des recettes de l’impôt foncier est confirmée par la
droite d’équation (y = 2037,8x + 73255). Le volume d’augmentation des recettes recouvrées
est de 2 037 800 francs CFA. Ces recettes représentent 21,60% des différents budgets de la
commune d’Adzopé.

La hausse des recettes provenant des patentes et licences pour atteindre son pic le plus haut en
2009 s’explique par les campagnes de sensibilisation initiée par les autorités municipales en
collaboration avec le service du trésor de la commune d’Adzopé. Aussi, les spots télévisés

83
organisés par la direction générale des impôts sur l’importance du paiement des impôts pour
le fonctionnement de l’État et plus particulièrement sur la commune. Cependant, cette courbe
d’évolution des recettes des patentes et licence a été analysée sur deux périodes (2008-2012)
et (2013-2018).

Au cours de la période 2008-2012, les recettes issues des patentes et licences dont le produit
est rétrocédé à la commune d’Adzopé connaissent une baisse passant de 67 230 067 francs
CFA à 64 264 990 francs CFA, soit une baisse de 2 965 077 francs CFA. Cependant, si les
données de 2011 avaient été disponibles, nous aurions su si la tendance s’est poursuivie ou
non. À cet effet, de 2008 à 2009, les recettes perçues au titre de celles-ci dont le produit est
rétrocédé à la commune connaissent une hausse qui se situe entre 67 230 067 francs CFA et
107 855 054 francs CFA. Le surplus des recettes provenant des patentes et licences est estimé
à 40 624 987 francs CFA. Ces recettes perçues sur les impôts chutent entre 2009 et 2012,
passant de 107 855 054 francs CFA à 64 264 990 francs CFA, soit une baisse de 43 590 064
francs CFA. La décroissance des recettes de 2009 à 2010 est due à l’incivisme fiscal des
contribuables (transporteurs, entreprises) refusant de paiement leur impôt. En somme, la
commune d’Adzopé a recouvré 110,25 % des recettes prévisionnelles soit un surplus de 28
290 937 francs CFA de 2008 à 2012. Elles représentent en moyenne 24,90 % du budget de la
commune d’Adzopé de 2008 à 2012.

Au cours de la période 2013-2018, les recettes issues les recettes des patentes et licences
rétrocédées à la commune croissent, passant de 84 854 627 francs CFA à 91 897 621 francs
CFA, soit une hausse de 7 042 994francs CFA. Cependant, l’absence de recouvrement de
recettes au titre de celles-ci conduit une rupture dans la courbe en 2014. De 2013 à 2018, la
courbe présente trois allures. D’abord, de 2013 à 2016, elle a une allure croissante. Les
recettes sont passées de 84 854 627 francs CFA à 100 429 617 francs CFA soit une
augmentation de 1 557 499 francs CFA. Ensuite, la courbe a une allure décroissante de 2016 à
2017. Cette baisse des recettes est passée de 100 429 617 francs CFA à 88 009 516 francs
CFA ; donc une baisse de 12 420 101 francs CFA. Les recettes issues des patentes et licences
connaissent une légère hausse entre 2017 et 2018. Elles passent de 88 009 516 francs CFA à
91 897 621 francs CFA, soit une baisse de 3 888 105 francs CFA.

84
En somme, la commune d’Adzopé a recouvré 92,41 % des recettes prévisionnelles, soit un
écart de 37 247 252 francs CFA de 2013 à 2018. La décroissance des recettes de 2013 à 2018
est due à l’incivisme des contribuables. Elles représentent en moyenne 21,97% du budget de
la commune.

1.2. Les ressources non fiscales recouvrées par les services de la mairie d’Adzopé de
2008 à 2018

Les ressources non fiscales sont les ressources que les communes tirent des prestations et des
services qu’elles rendent à leurs administrés, mais aussi celles dont elles tirent de
l’exploitation de leur domaine. Elles constituent les réelles ressources propres des communes.
Illustration faite par le tableau n° 9.

Tableau 9: Les composantes des ressources financières non fiscales


Section 71 Recettes des Prestations et Service
Chap. 710 Recettes des services généraux
Chap. 711 Recettes des services de collectivités
Chap. 712 Recettes des services sociaux, culturels et de promotion humaine
Chap. 713 Recettes des services économiques
Section 72 Revenu du patrimoine et portefeuille
Chap.720 Revenu du patrimoine immobilier
Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Les ressources financières dont dispose la commune d’Adzopé sont de deux sections des
différents comptes administratifs consultés. Il s’agit de la section 71 qui renferme les
chapitres 710 (Recettes des services généraux), 711 (Recettes des services de collectivités),
712 (Recettes des services sociaux, culturels et de promotion humaine), 713 (Recettes des
services économiques) et la section 72 qui comprend seulement les revenus patrimoine
immobilier (Chapitre 720).

1.2.1. Les recettes issues des Prestations et Service

Les recettes des services généraux sont des recettes rémunératoires instituées par la loi n° 81-
1129 portant régime financier des communes. Toutefois, leur existence dépend de l’effectivité
du service rendu aux usagers. Lorsque le service est facultatif, ces recettes sont appelées des
redevances. La redevance constitue une source de revenus plus ouverte pour les communes
dans la mesure où il s’agit du prix des services individualisés rendus aux administrés.

85
1.2.1.1. Les recettes générées par les services généraux de la commune d’Adzopé

Selon les comptes administratifs de la commune d’Adzopé de 2008 à 2018, les recettes issues
des services généraux concernent les comptes 71000,71001 et 71030, illustrés par le tableau
n° 10.

Tableau 10: Les composantes des recettes perçues au titre des services généraux
71 Section : Recettes des prestations et services
710 Recettes des services généraux
71000 Légalisation de signature et certification
71001 Délivrance de livrets de famille et autres documents
71006 Autres recettes de l’administration générale
71030 Taxe de séquestre (fourrière municipale)
Source : Compte administratif de la mairie de 2008 à 2018

L’analyse du tableau n° 10 montre que les recettes issues des services généraux sont tirées de
la légalisation de signature et de certification (compte 71000), de la délivrance de livrets de
famille et autres documents (compte 71001), les autres recettes de l’administration générale
concernent la location de la salle de mariages pour la célébration des mariages ou pour
d’autres évènements (compte 71006) et la taxe de séquestre concerne la mise en fourrière des
véhicules et engins (compte 71030).

Selon les budgets prévisionnels de 2008 à 2018, les recettes issues des services généraux sont
estimées à 129 015 500 francs CFA sur une prévision de 135 967 000 francs CFA, soit
94,88% de recouvrements (comptes administratifs 2008-2018).

1.2.1.1.1. Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des services généraux de
2008 à 2018

Dans les budgets primitifs de 2008 à 2018, la commune d’Adzopé a collecté 129 015 500
francs CFA sur une prévision de 135 967 000 francs CFA au titre des services généraux. Le
taux de recouvrement des recettes est de 94,88 %, soit un écart de 6 951 500 francs CFA. La
figure n° 21 est l’illustration parfaite des différentes composantes.

86
Figure 21: Prévisions et recouvrements des recettes issues des services généraux de 2008
à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

À l’analyse de la figure n°21, il ressort de cela que les recettes perçues par les services de la
mairie d’Adzopé au titre des services généraux sont essentiellement la légalisation de
signature et de certification, la délivrance de livrets de famille et autres documents et la taxe
de séquestres (fourrière municipale).

Les prévisions budgétaires des légalisations de signature et certification de 2008 à 2018 sont
estimées à 55 013 000 francs CFA. Cependant, les services de la commune d’Adzopé ont
recouvré que 51 275 100 francs CFA avec un taux de 98,58%, soit un écart de 3 737 900
francs CFA.

Quant aux délivrances de livrets de famille et autres documents, sur une prévision budgétaire
de 75 598 000 francs CFA, la commune d’Adzopé a collecté la somme de 69 769 600 francs
CFA. Le taux de recouvrement des recettes sur la période 2008-2018 est de 92,29%. L’écart
entre le recouvrement et la prévision est estimé à 5 828 400 francs CFA.

De plus, au titre, des autres recettes de l’administration générale, sur une prévision de 2 300
000 de francs, les services de la mairie ont recouvré 7 084 300 francs CFA. Le taux de
recouvrement de cette recette est de 308,01% soit un bénéfice de 4 784 300 francs CFA.

87
Enfin, au titre des taxes de séquestres (fourrière municipale), elle a recouvré 414 000 francs
CFA sur une prévision de 900 000 francs CFA avec un écart de 486 000 francs CFA. Le taux
de recouvrement des taxes de séquestres est de 22,66%. Enfin, la commune a collecté 109 000
francs CFA sur une prévision de 500 000 francs CFA au titre des taxes sur la délivrance
d’autorisations de construire. Le taux de recouvrement est de 21,8%, soit un manque à gagner
de 791 000 francs CFA.

1.2.1.1.2. La composition des recouvrements des ressources perçues au titre des services
généraux par la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Les recouvrements effectués par les services de la mairie au titre des services généraux
croissent. Ils passent de 10 145 000 francs CFA en 2008 à 27 632100 francs CFA en 2018. La
moyenne annuelle de recouvrement des ressources issues des services généraux est de 12 901
750 francs CFA. La figure n°22 illustre l’évolution des recouvrements des différentes
ressources.

Figure 22 : La composition des recouvrements des ressources issues des services


généraux de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

À l’analyse de la figure n°22, il ressort cela que les recettes provenant de la délivrance de
livrets de famille et autres documents sont chiffrées à 51 275 100 francs CFA. Elles croissent
88
en passant de 5 268 500 à 11 546 500 francs CFA avec une hausse de 6 278 000 francs CFA
entre 2008 et 2018. Le recouvrement annuel est chiffré à 5 127 510 francs CFA.

Ensuite, les recettes recouvrées au titre des légalisations de signature et certification


connaissent une forte évolution avec 69 769 600 francs CFA de 2008 à 2018. Elles sont
passées de 4 557 500 francs CFA en 2008 à 10 474 100 francs CFA en 2018. Soit une
augmentation de 5 916 600 francs CFA. La moyenne annuelle de recouvrement de cette
recette est de 6 976 960 francs CFA. De plus, au titre des autres recettes de l'administration
générale, elles ont été perçues sur quatre années, c’est-à-dire 2008, 2016, 2017 et 2018. Elles
sont évaluées à 7 084 300 francs CFA. Elles sont en hausse, aussi, passant de 109 000 à 5 566
500 francs CFA de 2008 à 2018. Cette hausse est estimée à 5 457 500 francs CFA. Les
services de la mairie recouvrent 708 430 francs CFA par an. Enfin, les recettes provenant des
taxes de séquestres (fourrière municipale) ont rapporté 888 500 francs CFA. Elles connaissent
une baisse de 165 000 francs CFA, soit de 210 000 francs CFA en 2008 à 45 000 de francs en
2018. Leur recouvrement annuel est de 88 850 francs CFA.

1.2.1.1.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes des services généraux

Dans les comptes administratifs de 2008 à 2018, les services de la mairie d’Adzopé ont
collecté 129 017 500 francs CFA. Le taux de recouvrement des recettes est de 94,88%, soit un
écart de 6 949 500 francs CFA. La figure n° 23 présente le taux des différentes ressources aux
recettes des services généraux.

89
Figure 23 : Le taux répartition des ressources aux recettes des services généraux de 2008
à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

En analysant la figure n° 23, les recettes provenant de la délivrance de livrets de famille et


autres documents représentent 54% des recettes des services généraux, soit 69 769 600 francs
CFA. Ensuite viennent les recettes de la légalisation de signature et certification. Elles
contribuent à 40% et se chiffrent à 51.275.100 francs CFA. À cela s’ajoute, les autres recettes
de l’administration générale qui représentent 5%. Elles sont évaluées à 7 084 300 francs CFA.
Enfin, les taxes de séquestres (fourrière municipale) contribuent à 1% aux recettes des
services généraux de la mairie., la somme de 474 500 FCFA sur une prévision de 2 156 000
francs CFA. Le taux de recouvrement de ces recettes est de 22% avec un écart de 1 681 500
francs CFA.

1.2.1.1.4. L’évolution des recettes recouvrées provenant des services généraux de 2008 à
2018

Les recettes perçues au titre des services généraux ont connu une croissance. Elles passent de
10 145 000 francs CFA à 27 632 100 francs CFA, soit le triple entre 2008 et 2018. Confère la
figure n°24.

90
Figure 24: L’évolution des recettes recouvrées provenant des services généraux de 2008
à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

De façon générale, cette courbe d’évolution des recettes perçues sur titres des services
généraux offerts par la commune d’Adzopé aux populations de 2008 à 2018 a une allure
croissante. L’équation (y= 1807,3x + 2961,5) révèle une évolution tendancielle croissante des
recouvrements effectués par les services de la mairie d’Adzopé. Le coefficient de
détermination r= 0,6527 signifie que les recettes recouvrées croissent de 65,27%, soit de
1 807 300 francs CFA. Ces recettes représentent 3,52% du budget de la commune d’Adzopé
sur cette période. Le faible pic de recouvrement des recettes au titre des services généraux est
observé en 2014, soit 6 592 500 francs CFA.

Cette baisse résulte de l’absence de recettes prélevées au titre des autres recettes de
l’administration générale (location de la salle de mariage pour les mariages ou autres
évènements) et des taxes de séquestre (fourrière municipale). Tandis qu’on observe le pic le
plus élevé en 2018, soit 27 632 100 francs CFA. Cette croissance est due au bon
recouvrement des recettes au titre des autres recettes de l’administration générale (plus de cent
mariage et évènements organisés dans la salle de mariage) qui est de 5 566 500 francs CFA
sur une prévision de 1 500 000 francs CFA. Aussi, l’évolution des actes légalisés (permis de
construire, de diplômes) et des actes délivrés (extrait de naissance et de livret de famille).

91
Toutes ces opérations réalisées par la mairie sont évaluées à plus de 1000 actes délivrés et
légalisés. Cependant, l’analyse de la courbe d’évolution s’est fait sur les périodes 2008-2012
et 2013-2018.

Sur la période 2008-2012, la courbe a une allure décroissante. Les services de la commune
d’Adzopé ont recouvré 70,39% des recettes prévisionnelles, soit une perte de 14 626 500
francs CFA de 2008 à 2012. Elles contribuent en moyenne à 3,01% du budget de 2008 à
2012. De façon spécifique, la courbe présente deux allures : elle est croissante de 2008 à 2010
et décroissante de 2010 à 2012. À cet effet, de 2008 à 2010, les recettes recouvrées passent de
10 145 000 francs CFA à 7 238 500 francs CFA, soit une baisse de 2 906 500 francs CFA.
Puis, sur la période 2010-2012, nous avons une légère augmentation des recettes provenant
des services généraux. Elles passent de 7 238 500 francs CFA en 2010 à 8 896 000 francs
CFA en 2012, soit une hausse de 1 657 500 francs CFA.

L’insuffisance des recettes de 2009 à 2012 est due aux faibles activités des services de la
Mairie liées à la non-légalisation et délivrances des livrets de famille. Cependant, la hausse
des recettes en 2012 est due à la reprise des activités après la crise post-électorale.

Concernant la période 2013-2018, la courbe a une allure croissante. Mais, elle varie selon les
années. Les services de la commune d’Adzopé ont recouvré 96,27% des recettes
prévisionnelles. Les recettes non recouvrées sont estimées à 4 596 500 francs CFA entre 2013
et 2018. Elles représentent 3,76% du budget de la commune d’Adzopé de 2013 à 2018. De
2013 à 2014, les recettes recouvrées décroissent, passant de 9 480 500 francs CFA à 6 592
500 francs CFA, soit une baisse de 2 888 000 francs CFA. Et 2014 à 2018, la courbe croit.
Les recettes passent de 6 592 500 francs CFA à 27 632 100 francs CFA. L’accroissement des
recettes de 2013 à 2018 est dû au développement des services offerts par le conseil municipal
aux populations.

1.2.1.2. Les recettes recouvrées par les services de la mairie sur les services de
collectivités

Dans les différents comptes administratifs consultés, les recettes des services de collectivités
sont instituées dans le chapitre 711 (tableau n°11).

92
Tableau 11 : Les différentes composantes des recettes des services de collectivité

71 Section : Recettes des prestations et services


711 Recettes des services de collectivité
71120 Taxe ou redevances de bornage
71126 Autres recettes de prestation et services au titre de l'urbanisme et de l'environnement
71130 Taxe d'enlèvement des ordures ménagères et redevance pour frais d'enlèvement
71150 Inhumation et exhumation, creusement de fosses
71152 Morgue, dépôts de cercueils
Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Selon les comptes administratifs de la mairie, de 2008 à 2018, les recettes issues des services
de collectivités concernent les chapitres suivants : la taxe de redevance de bornage (compte
71120), autres recettes de prestation et services au titre de l'urbanisme et de l'environnement
(compte 71126), la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et redevance pour frais
d'enlèvement (compte 71130); l’inhumation et exhumation, creusement de fosses (compte
71150) et Morgue, dépôts de cercueils (compte 71152).

1.2.1.2.1. Les prévisions et recouvrements au titre des services collectivités faits par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Dans les budgets prévisionnels de 2008 à 2018, les services de la commune d’Adzopé ont
collecté 555 071 692 francs CFA sur une prévision de 252 055 000 francs CFA au titre des
services de collectivités. Le taux de recouvrement des recettes est de 220,21%. Les bénéfices
réalisés sont chiffrés à 303 016 692 francs CFA. La figure n°25 illustre les différentes recettes
prévues et recouvrées par les services de la mairie d’Adzopé.

93
Figure 25 : Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des services de
collectivité de 2008 à 2018

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

À l’analyse de la figure n°25, il faut noter que les prévisions budgétaires des droits de
stationnement sont estimées à 9 300 000 francs CFA. Les services municipaux ont recouvré 8
570 000 francs CFA soit 92,15 % des recettes attendues.

Les prévisions des taxes ou redevances de bornage de 2008 à 2018 sont estimées à 130 814
000 francs CFA. Cependant, les services de la commune d’Adzopé ont recouvré que 118 449
000 francs CFA avec un taux de 90,46%, soit une perte de 12 365 000 francs CFA.

De plus, au titre des autres recettes de prestation et services au titre de l'urbanisme et de


l'environnement, sur une prévision budgétaire de 8 724 000 francs CFA, la commune
d’Adzopé a recouvré 16 339 500 francs CFA. Le taux de recouvrement des recettes sur la
période 2008-2018 est de 187,29% avec un bénéfice de 7 615 500 francs CFA.

Concernant la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et redevance pour frais d'enlèvement,
la commune a collecté 66 681 678 francs CFA sur une prévision de 56 000 000 francs CFA.
Le taux de recouvrement est de 107,07%, soit une augmentation de 10 681 678 francs CFA.

94
Quant aux droits prélevés au titre de l’inhumation, exhumation et creusement de fosses, ils ont
rapporté 13 337 000 francs CFA sur une prévision de 17 850 000 francs CFA à la commune
sur la période 2008-2018. L’écart entre les recettes prévues et recouvrées est de 4 513 000
francs CFA, soit 74,71% de recouvrement.

Enfin, au titre de morgue et dépôt de cercueils, elle a recouvré 8 385 028 francs CFA sur une
prévision de 28 600 000 francs CFA avec un écart de 20 214 972 francs CFA. Donc le taux de
recouvrement au titre de la morgue et dépôts de cercueils est de 29,18%.

Cependant, à partir de 2016, trois nouvelles taxes sont instituées par le conseil municipal. Il
s’agit des redevances de vidange et de curage (compte 71131), de la vente des cercueils
(compte 71153) et des concessions de sépultures (compte 71154). Les redevances de vidange
et de curage ont apporté à la commune 50 000 francs CFA. Tandis que la vente des cercueils a
rapporté à la commune d’Adzopé 190 000 francs CFA entre 2016 et 2018. Quant à la
concession de sépultures, la commune a recouvré 2 545 000 francs CFA entre 2017 et 2018,
sur une prévision de 767 000 francs CFA, soit un taux de recouvrement de 319,94%.

1.2.1.2.2. La composition des recouvrements des différentes ressources des services


collectivités de 2008 à 2018

Les recouvrements effectués par le service financier de la mairie d’Adzopé au titre des
services de collectivités sont en baisse. Ils sont passés de 63 896 056 francs CFA en 2008 à 20
713 000 francs CFA. Le recouvrement annuel est estimé à 31 106 720,6 francs CFA. La
figure n° 26 atteste l’évolution de ces différentes ressources recouvrées par le service
financier de la mairie.

95
Figure 26 : La composition des recettes des services de collectivités perçues par le service
financier de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de la figure n°26 que les recettes issues des droits de stationnement et parking sont
en hausse passant de 1 026 000 à 1 270 000 francs CFA, entre 2013 et 2018. Cependant, sur la
période 2008 à 2012, aucune recette n’a été recouvrée par le service financier de la mairie. Il
recouvre en moyenne 1 428 333,333 francs CFA par an. Ensuite, les recettes recouvrées sur
les taxes ou redevances de bornage ont baissé. Elles passent de 13 112 000 à 400 000 francs
CFA de 2008 à 2018. Le recouvrement annuel de ces recettes est de 7 331 200 francs CFA.

Quant aux autres recettes de prestation et de services, au titre de l’urbanisme et


l’environnement, elles connaissent une forte augmentation de 2009 à 2018. Elles passent de
187 500 à 11 364 000 francs CFA. La moyenne annuelle de recouvrement de cette recette est
de 1 762 388,889 francs CFA. De plus, les recettes des taxes d’enlèvement des ordures
ménagères et redevance pour frais d’enlèvement sont en chute, passant de 8.907.028 francs
CFA en 2008 à 10 000 francs CFA en 2017. Le service financier de la mairie d’Adzopé n’a
pas recouvré en 2013, 2014, 2015 et 2018.

96
Concernant les inhumations et exhumations, creusement de fosses, les recouvrements des
recettes sont en hausse. Elles passent de 1 069 000 à 3 069 000 francs CFA de 2008 à 2018.
Le recouvrement annuel est estimé à 1 288 937,5 francs CFA. Aussi, les recettes issues de la
morgue et dépôts de cercueils ont connu une augmentation passant de 860 000 à 1 950 000
francs CFA de 2008 à 2018. En moyenne, le service recouvre 733 236 francs CFA par an. À
cela, s’ajoutent les recettes au titre de redevance de vidange et de curage, elles sont stables.
Elles ont été collectées de 2016 à 2017.

Les recouvrements des recettes issues des concessions de sépultures sont en baisse. Elles sont
passées de 39 948 028 francs CFA en 2008 à 2 470 000 francs CFA en 2018. Aucun
recouvrement n’a été effectué de 2013 à 2016. Le recouvrement annuel est estimé à 27 132
873,83 francs CFA.

Enfin, la vente de cercueil, les recouvrements effectués par le service financier de la mairie
sont en hausse. Ils passent de 40 000 francs CFA en 2017 à 150 000 francs CFA en 2018, soit
95 000 francs CFA par an.

1.2.1.2.3. Le taux de répartitions des ressources aux recettes des services de collectivité
de 2008 à 2018

Les services de la mairie d’Adzopé ont recouvré 93,06% des recettes attendues, au titre des
services de collectivités, de 2008 à 2018. Les recettes recouvrées se chiffrent à 234 567 206
francs CFA sur une prévision de 252 055 000 francs CFA. La figure n°27 présente le taux des
différentes recettes perçues à la recette globale des services de collectivité de 2013 à 2018.

97
Figure 27: Le taux de répartition des ressources perçues au titre des services de
collectivité de 2008 à 2018

Source : Compte administratif de mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

En analysant le tableau n°27, nous notons de prime à bord que les recettes provenant des
prévisions des taxes ou redevances de bornage représentent 50% de l’ensemble des recettes
perçues au titre des services de collectivité. Elles sont évaluées à 118 449 000 francs CFA.
Ensuite, les taxes d’enlèvement des ordures ménagères et redevance pour frais d’enlèvement
contribuent à 28%, soit 66 681 678 francs CFA.

Les autres recettes de prestation et services au titre de l’urbanisme et de l’environnement


représentent 7% pour un recouvrement de 16 339 500 francs CFA. Le taux de recouvrement
de 6% pour l’inhumation, exhumation et creusement de fosses, soit 13 337 000 francs CFA.

Quant aux recettes provenant des droits de stationnement et de morgue et dépôt de cercueil,
ils contribuent à 4% des recettes globales. Leur recouvrement est évalué respectivement à 8
570 000 et 8 385 028 francs CFA. Enfin, les concessions de sépultures contribuent à 1% des
recettes au titre des services de collectivité.

98
1.2.1.2.4. L’évolution des recettes recouvrées provenant des services de collectivité de
2008 à 2018

Les recettes perçues au titre des services de collectivités ont connu une baisse, passant de
23.948.028 francs CFA, en 2008, à 21 293 000 francs CFA, en 2018. Confère la figure n°28.

Figure 28 : L’évolution des recettes recouvrées provenant des services de collectivité de


2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

L’allure de cette courbe d’évolution des recettes perçues au titre des services de collectivités
offerts par la commune d’Adzopé aux populations de 2008 à 2018 est décroissante avec une
forte baisse en 2015. L’équation de la droite de régression (y= -7729x + 72591) a un
coefficient directeur négatif. Ce qui révèle une baisse tendancielle des recettes provenant des
services de collectivité de 2008 à 2018. Le coefficient de détermination r= 0,762 signifie que
les recettes recouvrées décroissent de 76,2%, soit -7 729 000 francs CFA. Ces recettes
représentent 4,28% du budget de la commune d’Adzopé sur cette période. Cependant, cette
croissance a été analysée sur les périodes 2008-2012 et 2013-2018.

Sur la période de 2008 à 2012, la courbe d’évolution des recettes au titre des services de
collectivités a une allure croissante. Les services de la commune d’Adzopé ont recouvré
109,23% des recettes prévisionnelles soit un surplus de 7 527 066 francs CFA. Elles
représentent en moyenne 7,72% du budget de la commune d’Adzopé de 2008 à 2012. Ainsi, à
l’analyse de la figure n°32, sur la période 2008-2012, il se dégage trois parties.

99
D’abord, les recettes recouvrées croissent de 2008 à 2009 passant de 23 948 028 francs CFA à
26 562 635 francs CFA, soit une augmentation de 2 614 607 francs CFA. Elles rechutent de
26 562 635 francs CFA à 17 228 591 francs CFA entre 2008 et 2010, soit une baisse de 9 334
044 francs CFA. Puis, sur la période 2010-2012, nous avons une forte augmentation des
recettes provenant des services de collectivités. Elles passent de 17 228 591 francs CFA, en
2010, à 21 287 812 francs CFA, en 2012, soit une hausse de 4 059 221 francs CFA. La
variation des recettes de 2008 à 2012 est due aux non-paiements des différentes taxes par la
population.

De 2013 à 2018, la courbe a une allure croissante. Les recettes recouvrées par les services de
la mairie sont passées de 14 616 500 à 21 293 000 francs CFA, soit une augmentation 6 676
500 francs CFA entre 2013 et 2018. Mais, cette croissance des recettes est nuancée selon les
années. Ainsi, nous pouvons dégager deux allures de la courbe : la phase décroissante de 2013
à 2015 et la phase croissante de 2015 à 2018.

En effet, de 2013 à 2015, l’allure de la courbe est décroissante. Les recettes recouvrées sur
cette période passent de 14 616 500 francs CFA à 4 497 500 francs CFA, soit une baisse de 10
119 000 francs CFA. La baisse de ces recettes est causée par l’incivisme des populations
refusant à s’acquitter de différents droits liés aux services de collectivités.

Et la phase croissante, de 2015 à 2018. Elles représentaient 2,71% du budget de la commune


d’Adzopé de 2013 à 2018. Sur cette période, les recettes perçues au titre des services de
collectivité connaissent une hausse. Le recouvrement de ces taxes est passé de 4 497 500
francs CFA, en 2015, à 21 293 000 francs CFA, soit une augmentation de 16 795 500 francs
CFA.

En somme, l'accroissement des recettes de 2013 à 2018 est dû à l’introduction de nouvelles


taxes dans l’espace communal et au civisme des populations à payer les taxes aux services de
collectivités.

100
1.2.1.3. Les recettes des services sociaux, culturels et promotions humaines

Le chapitre 712 renferme les différentes composantes des taux des services sociaux, culturels
et de la promotion humaine selon les différents comptes administratifs consultés. Ils sont
regroupés dans le tableau n° 12.

Tableau 12: les composantes des recettes des services sociaux culturels et de la
promotion humaine
71 Section : Recettes des prestations et services
712 Recettes des services sociaux, culturels et de la promotion humaine
71250 Administration des activités culturelles
71255 Centres culturels
7126 Autres recettes des services sociaux, culturels et promotion humaine
Source : Compte administratif du maire de 2008 à 2018

Au niveau de la commune d’Adzopé, ces taxes concernent l’administration des activités


culturelles (compte 71250), des Centres culturels (compte 71255) et les autres recettes des
services sociaux, culturels et de la promotion humaine (compte 7126).

1.2.1.3.1. Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des services sociaux,
culturels et de la promotion humaine de 2008 à 2018

Concernant le chapitre 712, la commune d’Adzopé ont perçu la somme de 3 719 800 francs
CFA sur une prévision budgétaire de 4 759 000 francs CFA sur la période 2008-2018. Les
recettes non recouvrées sont estimées à 1 039 200 francs CFA, soit un taux de recouvrement
de 76,16%. La figure n°29 atteste les différentes prévisions et recouvrements des recettes au
titre du chapitre 712.

101
Figure 29 : Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des services sociaux,
culturels de 2008 à 2018

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de l’analyse de cette figure que les recettes provenant des taxes de l’administration,
des activités culturelles sont collectées à 38,82%, soit 572 300 francs CFA pour une prévision
de 1 983 000 francs CFA. Ensuite, le recouvrement au titre des centres culturels est de 2 744
500 francs CFA, soit 109,78% sur une prévision de 2 500 000 francs CFA. Enfin, la
commune d’Adzopé a perçu au titre des autres recettes des services sociaux, la somme de 403
000 francs CFA sur une prévision de 276 000 francs CFA. Le taux de recouvrement de ces
recettes est de 146,01%.

1.2.1.3.2. La composition des recouvrements des recettes au titre des services sociaux,
culturels et de la promotion humaine de 2008 à 2018

Les recettes recouvrées au titre des services sociaux, par le service financier de la mairie
d’Adzopé ont connu une forte hausse passant de 16 000 à 1 813 800 francs CFA. Le
recouvrement annuel est de 619 966,6667 francs CFA. Ces différents recouvrements sont
illustrés par la figure n°30.

102
Figure 30: Composition des ressources issues des services sociaux et de la promotion
humaine de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de la figure n°30 qu’aucune recette n’a été recouvrée par le service financier de la
mairie d’Adzopé de 2008 à 2013 au titre des centres culturels. Les recettes recouvrées à partir
de 2014 jusqu’à 2018 sont en hausse. Elles sont passées de 276 500 à 1 244 000 francs CFA.
La moyenne annuelle de recouvrement est de 548 900 francs CFA.
Ensuite, les recettes issues de l’administration des activités culturelles sont en hausse, soit de
16 000, en 2008 à 189 800 francs CFA, en 2018. Cependant, de 2009 à 2015, le service
financier n’a recouvré aucune recette. En moyenne, il recouvre 143 075 francs CFA.
Enfin, les recouvrements des autres recettes des services sociaux ont été perçus sur deux ans
c’est-à-dire de 2017 à 2018, soit de 23 000 à 380 000 francs CFA avec 201 500 francs CFA
de recette par an.

1.2.1.3.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes des services sociaux,
culturels et de la promotion humaine de 2008 à 2018

Les services de la mairie d’Adzopé ont recouvré 87,99% de l’ensemble des recettes au titre
des services sociaux, culturels et de la promotion humaine, de 2008 à 2018. La figure n°31
présente les taux de contribution des différentes ressources.

103
Figure 31 : Le taux de répartition des ressources aux recettes perçues au titre des
services sociaux, culturels

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

L’analyse de la figure n°31 montre que 74% des recettes, au titre des services sociaux,
culturels et de la promotion humaine proviennent du centre culturel. Puis, celles de
l’administration des activités culturelles qui représentent 15%. Enfin, les autres recettes des
services sociaux contribuent à 11% des recettes.

1.2.1.3.4. L’évolution des recettes des services sociaux, culturels et de promotion


humaine de 2008 à 2018

Les recettes perçues au titre des services sociaux, culturels et de la promotion humaine
croissent en passant de 16 000 francs CFA en 2008 à 1 813 800 francs CFA en 2018. Confère
la figure n°32.

104
Figure 32 : L’évolution des recettes au titre des services sociaux et culturels de 2008 à
2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

De façon générale, l’allure de la courbe d’évolution des recettes provenant des services
sociaux, culturels et de promotion humaine est croissante. L’équation de la droite de
régression (y= 208,8x – 606,14) a un coefficient directeur positif. Cela révèle une variation
tendancielle de la croissance des recettes provenant des services sociaux, culturels et de
promotion humaine de la commune d’Adzopé. L'observation illustrée par le coefficient
directeur, r= 0,6395, signifie que les recettes recouvrées croissent de 63,95%, soit 208 800
francs CFA.

Cependant, entre 2010 et 2013, la commune d’Adzopé n’a collecté aucune recette au titre des
services sociaux, culturels et de la promotion humaine. Cette absence de recette est due à
l’inexploitation du centre culturel et aussi d’une absence des activités culturelles majeures
dans la commune d’Adzopé telle que le festival de « Biekôsseu ».

Tandis que la forte évolution des recettes observée en 2018 résulte des efforts consentis par
les autorités locales et privées pour l’organisation des évènements socioculturels tels que le
Mundo maracana festival (février-mars), FestAkyé (août-septembre), Biekôsseu (décembre)
dans la commune d’Adzopé. Ces recettes représentaient 0,11% du budget de la commune
105
d’Adzopé sur cette période. L’analyse de l’évolution des recettes s’est faite sur les périodes
2008-2012 et 2013-2018.

De 2008 à 2012, les recettes provenant des services sociaux, culturels et de la promotion
humaine représentaient 0,01% du budget communal de 2008 à 2012. Les recettes de ce
compte ont été recouvrées sur la période 2008-2009. Elles passent de 16 000 francs CFA à 51
000 francs CFA, soit un surplus de 35 000 francs CFA. Cependant, aucune taxe n’a été
collectée sur la période 2009-2012.

Pendant la période 2013-2018, la courbe d’évolution des recettes a une allure croissante.
Mais, cette croissance varie selon les années. Les recettes recouvrées à hauteur de 93,53% par
les services de la mairie. Elles contribuent à 0,16% du budget de la commune d’Adzopé de
2014 à 2018. Ainsi, nous pouvons dégager trois allures de la courbe, dont deux croissantes
(2014-2016 et 2017-2018) et une décroissante (2016-2017).

-La phase croissante (2014-2016)


Les recettes recouvrées de 2014 à 2015 croissent ; passant de 276 500 francs CFA à 405 000
francs CFA, soit une augmentation de 128.500 francs CFA. Ensuite, elles passent de 405 000
francs CFA à 877 000 francs CFA, entre 2015 et 2016 ; donc un surplus de 472 000 francs
CFA.

-La phase croissante (2015-2018).


Les recettes perçues au titre des services sociaux, culturels et de la promotion humaine
connaissent une baisse entre 2016 et 2017. Le recouvrement de ces taxes est passé de 877 000
francs CFA en 2016 à 681 500 francs CFA, soit une baisse de 195 500 francs CFA.

-Deuxième phase de croissance


Sur la période 2017-2018, la commune d’Adzopé a perçu entre 681 500 francs CFA et 1 813
800 francs CFA, soit une hausse de 1 132 300 francs CFA.

En somme, l'accroissement des recettes de 2014 à 2018 est dû à la réhabitation et à


l’équipement du centre culturel et au développement des activités sociales culturelles dans la
commune d’Adzopé.

106
1.2.1.4. Les recettes perçues au titre des services économiques par les services de la
mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Le chapitre 713 regroupe les recettes des services économiques. Il s'agit des taxes que
perçoivent les services municipaux sur toutes les activités économiques qui se déroulent sur le
territoire communal. Confère le tableau n°13.

Tableau 13: Les composantes des recettes des services économiques


71 Section : Recettes des prestations et services
713 Recettes des services économiques
71316 Autres recettes des prestations et services au titre des eaux et forêt, chasse et pêche
71330 Administration des transports et des communications
71331 Transport par route, gares routières, stations de taxis
71336 Autres recettes de prestations et services au titre des transports et des
communications
71341 Abattoirs, conservation et transports de viande
71344 Marché
Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Le tableau n°13, nous présente les différentes composantes du chapitre 713. Au niveau de la
commune d’Adzopé, les comptes concernés sont : les autres recettes des prestations et
services au titre des eaux et forêts, chasses et pêches (Compte 71316), l’administration des
transports et des communications (compte 71330), le transport par route, gares routières,
stations de taxis; (compte 71331), les autres recettes de prestations et services au titre des
transports et des communications (compte 71336), l’abattoir, conservation et transport de
viande (compte 71341) et le marché (compte 71344).

1.2.1.4.1. Les prévisions et recouvrements des recettes issues des services économiques

Les recettes prévisionnelles au titre des services économiques de la commune d’Adzopé


s’élevaient à 168 891 000 francs CFA entre 2008 et 2018. Elle a recouvré 136 314 389 francs
CFA. Les recettes non recouvrées sont estimées à 32 576 611 francs CFA. La figure n°33
présente les différentes recettes perçues au titre des services économiques.

107
Figure 33 : Les recettes prévues et recouvrées au titre des services économiques par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Sur la figure n°33, nous remarquons que les recettes des services économiques sont diverses.
D’abord, les recettes prévisionnelles provenant de l’administration des transports et de la
communication sont chiffrées à 16 980 000 francs CFA. Cependant, les services de la mairie
ont recouvré 110,58% de ces recettes, soit 18 777 000 francs CFA. Le surplus de ces recettes
est de 1 797 000 francs CFA.

Ensuite, les recettes perçues du transport par route, gares routières et stations de taxis sont de
34 034 900 francs CFA avec un taux de recouvrement de 63,91% alors qu’il était prévu 53
247 000 francs CFA, soit un écart de 19 212 100 francs CFA.

Quant aux recettes issues des autres recettes de prestation et services au titre des transports et
communication, elles sont estimées à 2 800 000 francs CFA dans le budget prévisionnel. La
commune a collecté 1 597 000 francs CFA, soit un taux de 57,03% avec un écart de 1 203
000 francs CFA.

108
Aussi, il y a les recettes provenant de l’abattoir, de conservation et transport de la viande. Les
services municipaux ont recouvré à 87,24%, soit 3 196 500 francs CFA sur une prévision de 3
664 000 francs CFA avec un écart de 467 500 francs CFA.

De plus, les recettes issues du marché sont estimées à 89 500 000 francs CFA dans le budget
prévisionnel. Les services de la commune ont perçu que 85,42% soit 76 458 989 francs CFA.
La perte des recettes provenant du marché est de 13 041 011 francs CFA.

Enfin, la commune a recouvré au titre des eaux et forêts, chasse et pêche 2 250 000 francs
CFA sur une estimation de 4 500 000 francs CFA. Le taux de recouvrement est de 50 % soit
une différence de 2 250 000 francs CFA.

1.2.1.4.2. La composition des recettes des services économiques perçues par la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018

L’ensemble des recouvrements effectués par le service financier de la mairie d’Adzopé a


augmenté passant de 12 138 200 à 22 950 400 francs CFA, avec une moyenne de collecte de
1 897 445 francs CFA. L’évolution de ces différents recouvrements est illustrée par la figure
n°34.

Figure 34 : La composition des recettes issues des services économiques perçues par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

109
À l’analyse de la figure n°34, les recettes recouvrées sur le marché sont en hausse, soit de 4
570 900 à 8 103 400 francs CFA de 2008 à 2018. La moyenne de collecte des taxes issues du
marché est 10 045 945,4 francs CFA par an. Ensuite, les recouvrements des recettes issues du
transport par la route, gare routière et station de taxis connaissent une évolution progressive.
Ils sont passés de 5 745 300 à 7 651 600, soit une moyenne annuelle de 5 651 120 francs
CFA.

Quant à l’administration des transports et des communications, l’évolution du recouvrement


des recettes est croissante. Elle part de 1 420 000 à 6 414 000 francs CFA. La moyenne
annuelle de recouvrement est de 2 350 700 francs CFA. De plus, les autres recettes de
prestation et service au titre du transport et communication connaissent aussi une évolution
passant 10 000 à 247 000 francs CFA. Le recouvrement moyen est estimé à 289 714,2857
francs CFA par an.

Aussi, les recettes de l’abattoir, de la conservation et du transport de viande augmentent


progressivement, soit de 392 000 à 542 500 francs CFA. Leur recouvrement annuel est estimé
à 498 900 francs CFA. Enfin les autres recettes des prestations et services au titre des eaux et
forêts, chasse et pêche ; les recouvrements évoluent passant de 80 000 à 490 000 francs CFA.
Les recettes moyennes par an sont estimées de 450 000 à 498 900 francs CFA. Mais, de 2008
à 2014, le service financier de la mairie n’a recouvré aucune recette.

1.2.1.4.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes des services économiques

Le taux des recettes recouvrées par les services de la commune d’Adzopé au titre des services
économiques est de 80,71%. La figure n°35 illustre les différents taux des ressources
constituant les recettes perçues au titre des services économiques de 2008 à 2018.

110
Figure 35: Le taux de recouvrement des différentes ressources perçues au titre des
services économiques

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de la figure n°35 que les recettes issues du marché représentent 56% des recettes
collectées au titre des services économiques. Elles se chiffrent à 76 458 989 francs CFA.
D’abord, 25% des recettes proviennent des taxes perçues au titre du transport par la route,
gare routière et station de taxis. Elles s’élèvent à 34 034 900 francs CFA. Ensuite, les taxes
perçues au titre de l’administration des transports et des communications ; celles-ci ont
rapporté 18 777 000 francs CFA, soit 14%. En plus, le taux de recouvrement des taxes sur
l’abattoir, la conservation et le transport de la viande est de 2%, soit 3 196 500 francs CFA.

Quant au taux de recouvrement des autres recettes au titre des eaux et forêts, de la chasse et la
pêche, contribuent à 2% (2 250 000 francs CFA) des recettes collectées au titre des services
économiques. Enfin, les autres recettes au titre des transports et communications représentent
1% de l’ensemble des recettes, soit 1 597 000 francs CFA.

1.2.1.4.4. L’évolution des recettes des services économiques de 2008 à 2018

Les recettes perçues au titre des services économiques de 2008 à 2018 sont passées de 12 138
200 francs CFA en 2008 à 22 950 400 francs CFA en 2018. Confère la figure n°36.

111
Figure 36 : L’évolution des recettes recouvrées au titre des services économiques de 2008
à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

De façon générale, la courbe des services économiques connait une évolution croissante de
2008 à 2018 avec une forte augmentation en 2017. La droite d’équation (y = 2064x + 8026,3)
révèle une évolution tendancielle de la croissance des recouvrements effectués au titre des
services économiques par les services de la mairie d’Adzopé. Le coefficient de détermination,
r= 0,5195, signifie que les recettes recouvrées croissent de 24,54%. Les recettes collectées
sont estimées à 188 691 154 francs CFA, soit 77,47% de recouvrement sur une budgétisation
prévisionnelle de 243 541 000 francs CFA. Les recettes non recouvrées sont estimées à 54
849 846 francs CFA. Elles représentent 5,16% du budget de la commune d’Adzopé sur cette
période. Le pic le plus bas des recouvrements a été effectué en 2013, soit 7 551 500 francs
CFA. Il est causé par le ralentissement des activités économiques et des élections municipales
qui souvent provoquent des conflits entrainant une destruction des infrastructures socio-
économiques. Après l’année 2013, elle repart à la hausse pour atteindre le pic en 2017, soit 31
996 900 francs CFA. Cette hausse est due au développement des activités économiques et des
campagnes de sensibilisation initiées par les autorités municipales et déconcentrées. Ainsi,
l’analyse de cette courbe a été faite sur les périodes 2008-2012 et 2013-2018.

L’évolution de la courbe est croissante de 2008 à 2012. Les recettes recouvrées représentent
77,47% des recettes prévisionnelles, soit un manque à gagner de 54 849 846 francs CFA.
Elles participent à 4,7% du budget de la commune d’Adzopé de 2008 à 2012. L’analyse de la
112
courbe des recettes provenant des services économiques sur la période triennale 2008-2012
montre deux allures. En effet, la courbe d’évolution des recettes croit de 2008 à 2010. Les
recettes collectées sont passées de 12 138 200 francs CFA à 14 695 400 francs CFA, soit une
augmentation de 2 557 200 francs CFA. Et sur la période 2010-2012, les recettes provenant
des services économiques chutent de 14695 400 francs CFA à 13 429 165 francs CFA, soit
une baisse de 1 266 235 francs CFA.

Pendant la période 2013-2018, la courbe d’évolution des recettes continues sa progression.


Les recouvrements passent de 7 551 500 francs CFA à 22 950 400 francs CFA soit 79,62%
des recettes prévisionnelles. Les recettes non recouvrées sont estimées à 34 508 611 francs
CFA entre 2013 et 2018. Elles contribuent à 5,4% du budget de la commune d’Adzopé de
2013 à 2018. À cet effet, il se dégage deux allures de la courbe : la phase croissante (2013-
2017) et la phase décroissante (2017-2018).

-La phase croissante (2013-2017) : Pendant cette période, les recettes recouvrées ont connu
une croissance de 7 551 500 francs CFA à 16 234 900 francs CFA, soit une augmentation de
8 683 400 francs CFA. Sans le même élan, elles passent de 16 234 900 francs CFA à 24 930
555 francs CFA entre 2014 et 2015, donc un surplus de 8 695 655 francs CFA. Sur l’année
2015-2016, les recouvrements de la commune au titre des recettes économiques sont passés
de 24 930 555 francs CFA à 31 218 134 francs CFA, soit une hausse de 6 287 579 francs
CFA. Enfin, les recettes des services économiques passent de 31 218 134 francs CFA, en
2016, à 31 996 900 francs CFA avec un accroissement de 778 766 francs CFA.

-La phase décroissante (2017-2018) : Sur la période 2017-2018, les recettes perçues par la
commune d’Adzopé sont estimées à 22 950 400 francs CFA, soit une baisse de 9 046 500
francs CFA.

1.2.2. Les revenus du patrimoine et du portefeuille recouvré par les services de la mairie
d’Adzopé de 2008 à 2018

Le chapitre 720, revenu du patrimoine immobilier, est le seul chapitre de cette rubrique. Il
comprend six (6) comptes principaux comme le confère le tableau n°14.

113
Tableau 14: Les composantes des recettes des revenus du patrimoine immobilier
72 Section: revenus du patrimoine et portefeuille
720 Revenu du patrimoine immobilier
72000 Baux à loyer (location kiosque du marché)
72030 Occupation sur permission administrative
72031 Concession sur accord conventionnel
72032 Droit de dépôt temporaire
Source : compte administratif de la maire d’Adzopé de 2008 à 2018

Le revenu du patrimoine immobilier est composé des comptes 72000 (Baux à loyer, location
kiosque du marché), 72030 (Occupation sur permission administrative), 72031 (Concession
sur accord conventionnel) et 72032 (Droit de dépôt temporaire).

1.2.2.1. Les prévisions et recouvrements des recettes issues des revenus du patrimoine
immobilier

Les revenus du patrimoine immobilier de la commune d’Adzopé étaient estimés à 102 002
000 francs CFA. Elle a recouvré 73 620 282 francs CFA. La différence est de 28 381 718 de
francs CFA. Les différentes recettes par compte sont illustrées par la figure n°37.

Figure 37 : Les recettes prévues et perçues au titre des revenus du patrimoine


immobilier de 2008 à 2018

Source : Compte administratif de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

La figure n° 37 atteste les différentes recettes prévues et recouvrées au titre du patrimoine


immobilier de la commune d’Adzopé. D’abord, au titre des occupations sur permission
administrative, les services de la mairie ont collecté 31 656 482 francs CFA sur une prévision
114
de 48 369 000 francs CFA. Ce qui donne une différence de 14 876 518 francs CFA. Ensuite,
sur les baux à loyer (location de kiosque du marché), les prévisions, sur la période 2008-2018,
étaient estimées à 24 333 000 francs CFA pour un recouvrement de 25 795 400 francs CFA,
soit un bénéfice de 1 462 400 francs CFA.

Quant aux concessions sur accord conventionnel, la commune a recouvré 12 236 000 francs
CFA sur 17 300 000 francs CFA de recettes prévues. L’écart est de 5 064 000 francs CFA.
Enfin, les taxes sur les droits des dépôts temporaires ont permis de recouvrer 120 000 francs
CFA.

1.2.2.2. La composition des ressources recouvrées issues des revenus du patrimoine


immobilier de 2008 à 2018

Les ressources recouvrées au titre du patrimoine immobilier par le service financier de la


mairie d’Adzopé ont connu une forte hausse. Elles sont passées de 1 451 300 en 2008 à 22
239 932 francs CFA en 2018. Les revenus du patrimoine immobilier rapportent à la commune
d’Adzopé 7 350 028,2 francs CFA annuellement. L’évolution des recettes recouvrées par le
service financier de la mairie d’Adzopé est confirmée par la figure n°38.

Figure 38 : La composition des recettes recouvrées issues des revenus du patrimoine


immobilier de la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

115
L’analyse de la figure n°38 montre que les recettes collectées au niveau de l’occupation sur
permission administrative ont connu une hausse. Elles partent de 972 400 francs CFA en 2008
pour atteindre 6 409 932 de francs en 2018. Le pic des recouvrements a été fait en 2017 avec
10 635 600 francs CFA. La moyenne de recouvrement annuel est de 3 546 888,2 francs CFA.

Ensuite, les recettes collectées provenant des baux à loyer (location kiosques au marché) ont
connu une augmentation en passant de 478 900 francs CFA en 2008 à 5 430 000 francs CFA
en 2018. Le pic a été fait en 2017, soit 8 229 500 francs CFA. La moyenne annuelle des
recouvrements de cette recette est estimée à 2 579 540 francs CFA.

Quant aux concessions sur accord conventionnel, le service financier n’a recouvré que sur
2014 et 2018. Ces recettes connaissent aussi une hausse en passant de 1 836 000 à 10 400 000
francs CFA. En moyenne, le service financier de la mairie d’Adzopé recouvre 6 118 000
francs CFA par an. Enfin, les recettes issues des droits de dépôts temporaires ont été
recouvrées seulement en 2017, soit 120 000 francs CFA. Ce qui ne permet pas de voir son
évolution sur la période enquêtée.

1.2.2.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes issues des revenus du
patrimoine immobilier

Le taux de recouvrement des ressources constituant les recettes issues du patrimoine financier
est de 77,56%. Cependant, le taux de recouvrement de chaque ressource varie. La figure n°
39 présente le taux de recouvrement des différentes ressources.

116
Figure 39 : Le taux de contribution des ressources aux recettes perçues au titre des
revenus du patrimoine immobilier

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

La figure n°39 montre la proportion des différentes ressources collectées au titre du


patrimoine immobilier. D’abord, l’occupation sur permission administrative représente 44,7%
de l’ensemble des recettes globales. Ensuite, 37% des recettes sont perçues sur les baux à
loyer (location kiosques du marché). À cela, s’ajoutent les concessions sur accord
conventionnel qui ont un taux de contribution de 18%. Enfin, le droit des dépôts temporaires
est 0,3% malgré le fait qu’elle n’ait pas fait de prévision.

1.2.2.4. L’évolution des recettes des revenus du patrimoine et du portefeuille de 2008 à


2018

Les recettes perçues au titre des revenus du patrimoine et du portefeuille de 2008 à 2018 sont
passées de 1 460 300 francs CFA à 31 460 432 francs CFA. L’évolution des recettes est
illustrée à la figure n°40.

117
Figure 40 : L’évolution des recettes des revenus du patrimoine et du portefeuille de 2008
à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

La courbe des revenus du patrimoine et du portefeuille connait une évolution croissante de


2008 à 2018. L’équation de la droite de régression (y = 2348,5x-5554,5) a un coefficient
directeur positif. Cela révèle une variation tendancielle de la croissance des recettes provenant
du patrimoine immobilier de la commune d’Adzopé. L'observation est illustrée par le
coefficient directeur, r= 0,7528, qui signifie que les recettes sont recouvrées à 75,28%, soit 2
348 500 francs CFA. L’observation de la courbe montre une forte baisse en 2012. Les recettes
collectées sont estimées à 70 913 182 francs CFA, soit 76,02% de recouvrement sur une
budgétisation prévisionnelle de 93 278 000 francs CFA. Les recettes non recouvrées sont
estimées à 22 364 818 francs CFA. Elles représentent 1,94% du budget de la commune
d’Adzopé à cette période. Cependant, l’analyse de l’évolution des recettes a été faite sur les
périodes 2008-2012 et 2013-2018.

L’analyse de la courbe des recettes provenant des revenus du patrimoine et du portefeuille sur
la période 2008-2018 présente une allure décroissante. Les recettes recouvrées au titre des
revenus du patrimoine et du portefeuille ont augmenté passant de 1 460 300 francs CFA, en
2008, à 2 360 900 francs CFA, en 2009 ; soit une hausse de 900 600 francs CFA. Elles
baissent en passant de 2 360 900 francs CFA à 474 700 francs CFA, en 2012, soit une perte
de 1 886 200 francs CFA. En somme, la commune d’Adzopé a recouvré 37,55% des recettes

118
prévisionnelles, soit un manque à gagner de 10 115 700 francs CFA de 2008 à 2012. Elles
représentent en moyenne 0,53% du budget de la commune d’Adzopé de 2008 à 2012.

Et sur la période 2013-2018, l’analyse de la figure n°32 permet de voir une évolution
croissante des revenus du patrimoine et du portefeuille sur les cinq (5) années (de 2013 à
2018). En effet, les recettes perçues au titre des revenus du patrimoine et portefeuilles sont
passées de 1 432 000 francs CFA à 31 460 432 francs CFA. En somme, les services de la
commune d’Adzopé ont recouvré 72,30% des recettes prévisionnelles. Les recettes non
recouvrées sont estimées à 21 349 118 francs CFA entre 2013 et 2018. Ces recettes
recouvrées représentent 2,59% du budget de la commune d’Adzopé, de 2013 à 2018.

1.3. La structuration des différentes ressources financières dans le budget de la


commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Dans un système « d’administration de développement » tel que celui voulu par la Côte
d’Ivoire, les programmes et budgets ne se conçoivent valablement qu’en ce qui concerne les
actions et opérations relatives aux divers secteurs dans lesquels les autorités communales
auront décidé d’intervenir en vue de réaliser le développement de leurs collectivités et
« d’assurer à l’ensemble de la population les meilleures conditions de vie » (DGDDL, 2014).
Le budget est un document unique qui comprend deux parties (2) que sont le budget de
fonctionnement et le budget d’investissement (article 2 des lois n° 81-1129 et n° 2003-489).
Le budget de fonctionnement retrace les opérations de gestion courante et nécessaire au
fonctionnement des services municipaux (le matériel bureautique, les indemnités, les salaires
le carburant et l’assainissement). Quant au budget d’investissement, il est consacré au
financement des équipements urbains et des grands travaux.

L’élaboration de ces différents budgets s’appuie principalement sur les recettes propres de la
commune composée des recettes fiscales propres (les taxes communales perçues par voie de
rôle, sur titre des recettes propres et de recettes par les communes), des recettes des
prestations et services (recettes des services généraux, des services de collectivités, des
services sociaux, culturels et de la promotion humaine et des services économiques), des
revenus du patrimoine et du portefeuille et des recettes extérieures fiscales étatiques (les
impôts dont les produits sont attribués aux communes), des subventions de l’État, des fonds
de concours, des aides extérieures et des recettes diverses au titre de fonctionnement.
119
Cependant, il s’agit de montrer la contribution des ressources propres et partagées aux
différents budgets de la commune sur les dix (10) dernières années ; c’est-à-dire de 2008 à
2018.

1. 3.1. La structuration des recettes propres et partagées dans les différents budgets de
la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Sur cette période 2008-2018, les ressources financières propres et partagées de la commune
d’Adzopé représentaient 67,85%, soit 3 286 875 358 francs CFA sur un budget de 4 791 617
775 francs CFA. Cependant, la structuration de ses différentes ressources propres diffère
comme l’illustre le graphique n° 41.

Figure 41 : La structuration des ressources propres et partagées dans le budget de la


commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Au cours des dix (10) années (2008-2018), les recettes des différentes ressources propres se
répartissent comme suit : les recettes fiscales partagées : 70,15% (2 305 833 805 francs CFA),
les recettes fiscales propres : 8,48 % (278 858 711 francs CFA), les recettes des prestations et
services : 19,12 % (628 562 560 francs CFA) et les revenus du patrimoine et du portefeuille :
2,23 % (73 620 282 francs CFA). Toutefois, nous allons analyser ses différentes recettes sur
deux périodes, de 2008 à 2012 et de 2013 à 2018. 1593902573

120
1.3.1.1. La structuration des recettes dans les budgets communaux de 2008 à 2012

Les recettes des ressources propres et partagées de la commune d’Adzopé représentaient


68,48 % du budget communal de 2008 à 2012, soit 1 091 526 547 francs CFA sur un total de
1 593 902 573 francs CFA (figure n° 42).

Figure 42 : La structuration des ressources propres dans le budget de la commune


d’Adzopé de 2008 à 2012

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

L’analyse de la figure n° 42 présente trois recettes provenant des différentes ressources


propres de la commune d’Adzopé. La part des recettes diffère d’une année à une autre.
D’abord, les recettes fiscales partagées contribuent à 65,30% aux budgets communaux. Elles
ont augmenté de 2008 à 2009 passants de 32,14 % à 45,57 % (166 306 476 à 307 853 953
francs CFA). Elles chutent entre 2009 et 2010 en passant de 45,57 % à 14,98% (307 853 953
à 149 855 201 francs CFA). Les ressources fiscales propres représentent 6,67% du budget
communale. La part des recettes fiscales propres aux budgets communaux a chuté entre 2008
et 2012 passant de 9,56 % à 5,94 %( 23 505 577 à 12 576 542 francs CFA). Ensuite, les
recettes des prestations et services représentent 27,51% des contributions financières propres
aux budgets de la commune. Cette part de ces recettes a baissé en passant de 18,82 % à
11,91 % (86 195 256 à 81 650 289 francs CFA) entre 2008 et 2012. Enfin, les revenus du

121
patrimoine et du portefeuille ont contribué à 0,49 % aux budgets communaux de 2008 à 2012.
La contribution des revenus du patrimoine et du portefeuille est en hausse passant de 0,59 %
(1 451 300 francs CFA) en 2008 à 0,64 % (2 360 900 francs CFA) en 2009. Elle rechute de
0,64 % (2 360 900 francs CFA) en 2009 à 0,22 % (474 700 francs CFA) en 2012.

1.3.1.2. La structuration des recettes propres et partagées dans les budgets communaux
de 2013 à 2018

La contribution des recettes des ressources financières propres aux budgets de la commune
d’Adzopé a connu une baisse de 0,94 % par rapport à la période 2013-2018, soit 67,54%. Les
recettes recouvrées estimées sont de 2 159 758 392 francs CFA sur un budget 3 197 715 202
francs CFA. La figure n° 43 montre l’évolution de ses différentes ressources.

Figure 43 : La structuration des ressources propres dans le budget de la commune


d’Adzopé de 2013 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

La figure n° 43 présente quatre recettes provenant des différentes ressources propres et


partagées de la commune d’Adzopé. La part des recettes diffère d’une année à une autre.
D’abord, la contribution des recettes des ressources fiscales partagées au budget de la
commune d’Adzopé est estimée à 73,02% soit 1 507 746 528 francs CFA. Elles chutent de
2013 à 2014 soit 89, 21 à 47,45 % (1 621 472 297 à 207 050 212 francs CFA). Elles repartent
en hausse de 47,45 % en 2014 55,24 % en 2016 (207 050 212 à 297 845 516 francs CFA).
Entre 2016 et 2018, ces recettes rechutent en passant de 55,24 % à 50,47 % (297 845 516 à

122
278 585 909 francs CFA). Ensuite, les ressources fiscales propres représentent 9,55% sur
l’ensemble des recettes propres. La contribution des recettes fiscales a connu une hausse entre
2013 et 2014, passant de 5,22 % à 8,95 % (21 139 900 à 27 247 000 de francs CFA. Celles-ci
diminuent de 8,95 % à 6,38 % (27 247 000 à 24 487 800 francs CFA) de 2014 à 2015. Aussi,
repartent-elles en hausse de 6,38 % à 25,70 % (24 487 800 à 55 075 292 francs CFA) entre
2015 et 2018. En plus, les recettes des prestations et services représentent-elles 14,15% des
contributions financières propres au budget de la commune contre 15,42 % de 2008 à 2012,
soit une baisse de 1,27%. Cette part des recettes des prestations et services croit de 2013 à
2017 de 11,91 % à 27,01 % (31 879 500 à 65 556 800 francs CFA). Elles chutent de 27,01 %
à 25,90 % (65 556 800 à 63 463 700 francs CFA) entre 2017 et 2018. Enfin, les revenus du
patrimoine et du portefeuille contribuaient à hauteur de 3,27% aux budgets communaux entre
2013 et 2018. La part des revenus du patrimoine et du portefeuille est en hausse, passant de
0,54 % en 2013 à 1,34 % en 2018 (1 432 000 à 22 239 932 francs CFA).

1.3.1.4 Le taux de représentativité des ressources propres et octroyées au budget de la


commune d’Adzopé de 2008 à 2018

La consultation des comptes administratifs de la commune d’Adzopé de 2008 à 2018 a révélé


à 3 286 875 358 francs CFA. Ce budget a été conçu en tenant compte des ressources propres
(les taxes communales, les recettes des prestations et services et les revenus du patrimoine et
portefeuilles) et des ressources partagées (taxes foncières, patentes, licences). La figure n°44
illustre le taux de représentativité de chaque ressource dans le budget communal.

123
Figure 44 : le taux de représentativité des ressources au budget communal de 2008 à
2018

Source : Comptes administratifs de la Mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

L’analyse de la figure n°45 révèle que les ressources fiscales partagées représentent 62 % du
budget communal de 2008 à 2018. Ensuite, les ressources de prestations de service viennent
en deuxième position soit 24%. Quant aux ressources fiscales propres, elles représentent
11 %. Enfin, les revenus du patrimoine représentent 3 % du budget communal de 2008 à
2018. En effet, l’insuffisance des ressources propres collectes (ressources fiscales propres,
prestations de service et de patrimoine) est due au fait que le pouvoir fiscal communal (taxes
foncières) est détenu par les services étatiques. Cela s’ajoute, la mauvaise foi des agents
collecteurs qui tissent des liens avec les agents économiques, l’incivisme des contribuables et
l’insuffisance des équipements économiques et de l dans la commune d’Adzopé.

Conclusion du chapitre 1

Au terme de ce chapitre, nous ne retenons que la commune d’Adzopé dispose d’une multitude
de ressources financières. Elles sont composées des ressources financières propres (recettes
fiscales internes, les recettes des services de prestations et de services et des revenus du
patrimoine) et celles partagées (taxes foncières, patentes et licence). Malgré l’abondance des
ressources financières propres, la part de celles-ci restent faibles pour le financement des
projets de développement soit 22,83 % contre 77,17 % pour les dépenses de fonctionnement
de la commune d’Adzopé de 2008 à 2018. Cette insuffisante des ressources financières
propres entraine un retard dans l’exécution des projets de développement établis par le conseil
municipal d’Adzopé.

124
Chapitre 2 : Des ressources financières propres insuffisantes pour la réalisation des
projets de la commune d’Adzopé

Introduction

Chef-lieu de Département et de la région de la Mé, la ville d’Adzopé dispose de nombreuses


ressources financières pour le financement des projets de développement. Sa position
géographique sur la route nationale et internationale de l’Est reliant la ville d’Abidjan aux
villes de l’Est (Abengourou, Agnibilekro, Bongouanou, Bondoukou) et le Ghana, contribue à
son rayonnement économique. Dans ce chapitre, il s’agit d’identifier les projets de
développement et les actions programmés par les services de la commune d’Adzopé.

2.1. Définition et processus de mise en œuvre du programme triennal

Le programme triennal est l’ensemble des actions qui seront réalisées par le conseil municipal
sur trois (3) ans. Son élaboration suit un processus bien précis.

2.1.1. Définition du programme triennal

Plusieurs définitions sont appliquées au programme triennal. Celles-ci révèlent son sens de
moyen de gestion et son importance. Le Programme triennal est un plan de développement,
comprenant des actions et opérations ayant pour objectif, d’améliorer le cadre de vie des
habitants d’un même territoire, qu’un conseil se propose de réaliser sur une période glissante
de trois (3) ans. Il est formalisé annuellement par une délibération de la Municipalité. Le
programme couvre : les actions sociales (subventions, dons et aides) et les investissements
prévus dans la commune. Il retrace le plan d’action annuel de la municipalité et constitue la
justification de l’intégralité des dépenses du budget, hors dépenses de stricte gestion courante.

2.1.2. Le cadre juridique et réglementaire de l’élaboration du programme triennal

Le programme triennal ou programme pluriannuel des actions et des opérations de


développement de la commune d’Adzopé est régi par le décret n° 82-1092 du 24 novembre
1982 fixant les règles de programmation et de budgétisation des actions et des opérations de
développement des communes et de la ville d’Abidjan ainsi que leur nomenclature
budgétaire.

125
Ce décret a été complété par l’arrêté interministériel n° 123 du 20 mai 1983 déterminant le
modèle de la fiche d’opération justificative des opérations du programme triennal des
communes et de la ville d’Abidjan. La loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime
financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales, confirme les dispositions
antérieures et sont appliqués aux communes, aux départements et aux districts. (cf.
Dispositions provisoires de la loi de 2003 (art.224). Toutes les structures décentralisées
doivent donc établir un programme d’actions et de développement.

2.2. Les programmes triennaux de la commune d’Adzopé au cours de la mandature


2013 à 2018

Les programmes triennaux du conseil municipal d’Adzopé concernent l’ensemble des actions
(équipements et actions sociales) qui seront entre 2013 et 2018.

2.2.1. Une réalisation partielle des projets contenus dans les programmes triennaux

Comme les autres conseils municipaux de la Côte d’Ivoire, la municipalité d’Adzopé élabore
des programmes triennaux. Ces programmes contiennent les opérations (projet) de
développement de la municipalité pour améliorer les conditions de vie de la population de la
commune d’Adzopé. Les projets de développement de l’espace communal d’Adzopé sont
réalisés sur deux à trois années. Dans le cadre de nos recherches, seuls les programmes
triennaux de la commune de 2013 à 2018 ont été consultés.

2.2.1.1. Le programme triennal 2013-2014-2015 de la commune d’Adzopé

Le programme triennal de la commune d’Adzopé de 2013 à 2015 comprend dix (10) actions
d’un montant de quatre-vingt-seize millions quatre cent cinquante mille francs (96 450 000
francs CFA) et de six (6) opérations d’un coût global de trois cent treize millions neuf cent
soixante mille francs (313 960 000 francs CFA). Ces différentes opérations sont consignées
dans le tableau n° 15.

126
Tableau 15: Récapitulatif des opérations du programme triennal 2013-2014-2015 (Montant
en milliers francs CFA

Priorité Opérations Plan de financement Coût


triennal

2013 2014 2015


1 Construction d’un bâtiment pour le service 30 400 19 000 49 400
d’état civil
Travaux de réhabilitation des locaux de la 20 000 19 000 2 000 41 000
mairie
2 Construction de six (6) salles de classe et un 20 000 20 242 21 758 62 000
bureau avec cantine et trois latrines à l’EPP
plateau et la clôture de l’école maternelle à
Dioulakro
3 Création d’un nouveau cimetière 30 000 10 000 40 000
4 Travaux d’extension de réseaux d’eau potable 40 000 40 000
à Adjikoi et Massandji 1
5 Construction d’un dalot à Amakpé-Tabois 6 577 6 577
6 Travaux d’extension de réseaux d’eau potable 15 000 15 000 30 000
à Adzopé-EECI
Total 161 977 83 242 22 758 268 977

Source : Archives de la mairie d’Adzopé, 2018

À l’analyse du tableau n° 15, les priorités de la commune d’Adzopé de 2013 à 2015


concernent la construction d’un bâtiment pour le service d’État Civil, les travaux de
réhabilitation des locaux de la mairie et des projets dans les domaines de l’éducation, de
l’urbanisme, de la voirie et l’assainissement et des équipements économiques. Premièrement,
au titre de l’année 2013, la municipalité d’Adzopé a décidé d’investir dans le domaine de
l’éducation, de la voirie, de l’hydraulique et la création d’un nouveau cimetière. Ils ont décidé
aussi de la construction d’un bâtiment pour abriter l’état civil et la réhabilitation des locaux de
la mairie. Le coût de ces différentes opérations (projets) est estimé à 161 977 000 francs CFA.
Deuxièmement, les mêmes actions de l’année 2013 ont été reconduites par la municipalité en
2014. Elles coûteront 83 242 000 francs CFA. Enfin, en 2015, les investissements de la
municipalité seront orientés dans les mêmes domaines que les deux précédentes années pour
un investissement de 23 758 000 francs CFA.

127
Carte 2 : Répartition des projets d’aménagement dans la commune d’Adzopé en 2013

Source : INS, 2014, Archives de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Au cours du triennal 2013-2015, le conseil municipal a prévu trois projets. Le conseil


municipal d’Adzopé a investi la somme de 56 577 000 francs CFA en 2013 sur un total de
108 577 000 francs CFA pour la construction de dalot au quartier Amakpé-Tabois (canal
permettant l’écoulement des eaux de remblai le long des routes ou voies ferrées), des salles de
classe, d’un bureau et de latrines à l’école primaire publique plateau au quartier Petit Lycée et
la clôture de l’école maternelle au quartier Dioulakro 2 ainsi que l’aménagement d’un
nouveau cimetière au quartier N’Dochokoi. Seule la construction du dalot qui a été
entièrement réalisée tandis que les autres projets sont en cours de réalisation. En effet, la
réalisation de ses équipements a pour objectif de faciliter l’écoulement des eaux de
ruissellement. Ensuite, renforcer la capacité d’accueil de l’école primaire plateau, offrir un
cadre de travail sain au dirigeant et permettre aux enfants et aux enseignants d’avoir un espace
pour effectuer les besoins primaires. Sur les trois projets d’aménagement, seul le projet de
dalot a été réalisé totalement. Quant aux autres projets, ils sont en cours de réalisation.

128
Quant aux actions menées, la municipalité d’Adzopé consacre 96 450 000 francs CFA soit
32 150 000 francs CFA par an de son budget aux actions sociales en faveur des associations,
de la formation des agents et des couches les plus défavorisées de la commune. Il s’agit : de la
subvention de la coopérative d’entretien et de formation de la commune d’Adzopé (CEFCA) :
53 250 000 (17 750 000/an) francs CFA, aux associations sportives : 15 000 000 francs CFA, à
la chefferie traditionnelle : 1 500 000 (500 000/an) de francs CFA, à la fête d’indépendance :
3 000 000 (1 000 000/an) francs CFA ; les aides aux indigents : 1 500 000 (1 000 000/an)
francs CFA, aux handicapés : 600 000 (200 000/an) francs CFA, familiaux, sociaux et aux
personnes âgées : 600 000 (200 000/an) francs CFA, à l’insertion socio-économique des
jeunes (UJCAD) : 6 000 000 (2 000 000/an) francs CFA ; de la prise en charge scolaire :
9 000 000 (3 000 000/an) francs CFA et la formation des agents et conseillers municipaux :
6 000 000 (2 000 000/an) francs CFA.

2.2.1.2. Le programme triennal 2014-2015-2016 de la commune d’Adzopé

Le programme triennal de la commune d’Adzopé de 2015 à 2017 comprend dix (10) actions
d’un montant de quatre-vingt-seize millions quatre cent cinquante mille francs (96 450 000
francs CFA) et de quatorze (14) opérations d’un coût global triennal de deux cent soixante-
quinze millions deux cent trente-cinq mille francs (275 235 000 francs CFA). Ces différentes
opérations sont consignées dans le tableau n° 16.

129
Tableau 16 : Récapitulatif des opérations du programme triennal 2014-2015-2016
(Montant en milliers francs CFA)
Priorité Opérations Plan de financement Coût
triennal

2014 2015 2016


1 Construction d’un bâtiment pour le service d’état 19 000 19 400
civil
2 Travaux de réhabilitation des locaux de la mairie 19 000 2 000 21 000
3 Construction de six (6) salles de classe et un 20 242 21 758 42 000
bureau avec cantine et trois latrines à l’EPP
plateau et la clôture de l’école maternelle à
Dioulakro
4 Création d’un nouveau cimetière 10 000 10 000
5 Travaux d’extension de réseaux d’eaux potables à 15 000 15 000
Adzopé-EECI
6 Travaux de reprofilage de voies 8 430 8 430
7 Équipement de la maison de fonction du 3 000 3 000
Secrétaire Général (Achat de mobiliers)
8 Construction d’un dalot à Adzopé-EECI 10 000 10 000
9 Achat de trois (3) motos pour les services 6 000 6 000
municipaux
10 Construction de hangars couverts avec magasin 13 690 27 000 40 690
dans les petits marchés de quartier
11 Achat de véhicule de liaisons pour les services 18 500 18 500
techniques
12 Travaux d’extension de réseaux d’eau potable à 30 000 30 000
Adzopé-EECI
13 Construction de caniveaux 10 215 10 215
Total 122 242 67 066 85 715 252 735

Source : Archives de la mairie d’Adzopé, 2018

Le tableau n° 16 présente les différentes opérations qui seront menées par la municipalité
d’Adzopé de 2014 à 2016. D’abord, au titre de l’année 2014, la municipalité d’Adzopé a
décidé d’investir dans le domaine de l’éducation, de l’hydraulique et la création d’un nouveau
cimetière. Ils ont décidé aussi de la construction d’un bâtiment pour abriter l’État Civil et la
réhabilitation des locaux de la mairie. Le coût de ces différentes opérations (projets) est
estimé à 122 242 000 francs CFA. Ensuite, au cours de l’année 2015, la municipalité investira
67 066 000 francs CFA dans l’hydraulique, l’éducation, la voirie et de l’équipement des
services de la mairie. Enfin, en 2016, les investissements de la municipalité seront orientés
dans les domaines de l’éducation, la voirie, de l’hydraulique, de l’assainissement ainsi que
l’équipement des services municipaux d’un coût de 85 715 000 francs CFA. Les projets dans
le domaine de l’éducation, de la voirie et économique sont illustrés par la carte n°3.

130
Carte 3 : Répartition des projets d’aménagement dans la commune d’Adzopé 2014

Source : INS, 2014, Archives de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Trois projets dans le domaine de la voirie, de l’éducation et économique sont prévus dans le
triennal 2014-2016. Le conseil municipal d’Adzopé a investi la somme de 30 242 000 francs
CFA en 2014 sur un total 170 00 000 francs CFA pour la réalisation la construction de salles
de classe, d’un bureau et de latrines à l’école primaire publique plateau au quartier Petit Lycée
et la clôture de la maternelle municipale à Dioulakro, en cours de réalisation et
l’aménagement d’un nouveau cimetière au quartier N’Dochokoi entièrement réalisé. Les
projets (aménagement d’hangar dans les petits marchés et la construction du dalot) seront
financés entre 2015 et 2016. En effet, l’aménagement de l’école primaire publique Plateau
vise à accroitre le nombre de salle pour accueillir plusieurs enfants en âge d’aller à l’école, à
offrir un cadre sain aux élèves et aux enseignants pour effectuer les besoins primaires et un
cadre de travail agréable aux dirigeants de l’école. La croissance de la ville d’Adzopé a
poussé le conseil municipal d’Adzopé à aménager un nouveau cimetière. La construction du
dalot permettra de faciliter l’évacuation des eaux de ruissellement afin d’éviter la dégradation
des voies dans le quartier EECI-Extension. Enfin, le conseil municipal a décidé de construire

131
des hangars dans quatre quartiers de ville pour rapprocher les commerces de la population et
aussi accroitre ses ressources financières propres.

Quant aux actions menées, la municipalité d’Adzopé consacre 96 450 000 FCFA, soit
32 150 000 francs CFA par an de son budget. Il s’agit : de la subvention de la coopérative
d’entretien et de formation de la commune d’Adzopé (CEFCA) : 53 250 000 (17 750 000/an)
francs CFA, aux associations sportives : 15 000 000 francs CFA, à la chefferie traditionnelle :
1 500 000 (500 000/an) de francs CFA, à la fête d’indépendance : 3 000 000 (1 000 000/an)
francs CFA ; les aides aux indigents : 1 500 000 (1 000 000/an) francs CFA, aux handicapés :
600 000 (200 000/an) francs CFA, familiaux, sociaux et aux personnes âgées : 600 000
(200 000/an) francs CFA, à l’insertion socio-économique des jeunes (UJCAD) : 6 000 000
(2 000 000/an) francs CFA ; de la prise en charge scolaire : 9 000 000 (3 000 000/an) francs
CFA et la formation des agents et conseillers municipaux : 6 000 000 (2 000 000/an) francs
CFA.

2.2.1.3. Le programme triennal 2015-2016-2017 de la commune d’Adzopé

Le programme triennal de la commune d’Adzopé de 2015 à 2017 comprend dix (10) actions
d’un montant de quatre-vingt-seize millions quatre cent cinquante mille francs (96 450 000
FCFA) et de douze (12) opérations. Le coût des opérations de ce triennal est estimé à deux
cent vingt-huit millions cent quarante-cinq mille francs CFA (228 145 000 FCFA). Ces
différentes opérations sont consignées dans le tableau n° 17.

132
Tableau 17: Récapitulatif des opérations du programme triennal 2015-2016-2017
(Montant en milliers francs CFA)

Priorité Opérations Plan de financement Coût


triennal

2015 2016 2017


1 Travaux de réhabilitation des locaux de la mairie 2 000 2 000
2 Construction de six (6) salles de classe plus un 21 785 21 785
bureau avec cantine et trois (3) latrines à l’EPP
plateau
3 Travaux de reprofilage de voies 8 430 8 430
4 Équipement de la maison de fonction du Secrétaire 3 000 3 000
Général (Achat de mobiliers)
5 Construction d’un dalot à Adzopé-EECI 10 000 10 000
6 Achat de trois (3) motos pour les services 6 000 6 000
municipaux
7 Construction d’hangars couverts avec magasin 13 690 27 000 19 310 60 000
dans les petits marchés de quartier
8 Achat de véhicule de liaisons pour les services 18 500 18 500
techniques
9 Travaux d’extension de réseaux d’eaux potable à 30 000 10 000 40 000
Adzopé-EECI
10 Construction de caniveaux 10 215 15 215 25 430
11 Lotissement et bornage au quartier TPA 18 000 18 000
12 Travaux de rechargement de voies 15 000 15 000
Total 64 905 85 715 77 525 228 145
Source : Archive de la mairie d’Adzopé, 2018

Au regard de ce tableau n° 17, il ressort que les priorités de la commune d’Adzopé de 2015 à
2017 concernent la réhabitation et l’équipement des locaux de la mairie, de la maison du
Secrétaire général et des domaines de l’éducation, de l’urbanisme, de la voirie, de
l’assainissement et des équipements économiques. De prime à abord, au titre de l’année 2015,
la municipalité d’Adzopé a décidé d’investir dans le domaine de l’éducation, des équipements
marchands et de la voirie ainsi que la réhabilitation et l’équipement des locaux de la mairie et
de la maison du S.G. Le coût de ces différentes opérations (projets) est estimé à 64 905 000
francs CFA. Puis, la municipalité a décidé d’investir 85 715 000 francs CFA dans le domaine
économique, de l’assainissement et de l’hydraulique et l’équipement des services de la mairie
au titre de l’année 2016. Enfin, en 2017, les investissements de la municipalité seront orientés
dans le domaine de la voirie, de l’assainissement et de l’hydraulique, de l’urbanisme et des
équipements marchands. Toutes les opérations prévues, en 2017 coûteront 77 525 000 francs
CFA. Cependant, nous constations l’absence de projet dans le domaine de la santé et de
l’hygiène publique.
133
En conclusion, sept sur treize (13) projets figurent dans les investissements du conseil
municipal d’Adzopé au cours de l’année 2015. Il s’agit de six (6) entièrement réalisés (la
construction de six (6) salles de classe plus un bureau avec cantine et trois (3) latrines à l’EPP
plateau, des travaux de reprofilage de voies, de l’équipement de la maison de fonction du
Secrétaire Général (Achat de mobiliers), de la construction d’un dalot à Adzopé-EECI, l’achat
de trois (3) motos pour les services municipaux et des travaux de réhabilitation des locaux de
la mairie). Le dernier projet, il est en cours de réalisation (la construction d’hangars couverts
avec magasin dans les petits marchés des quartiers Amakpé-Tabois, Amahoukeunum, EECI-
Extension et TPB). Quant aux six projets restants (l’achat de véhicule de liaisons pour les
services techniques, des travaux d’extension de réseaux d’eaux potable à Adzopé-EECI, de la
construction de caniveaux, du lotissement et bornage au quartier TPA et les travaux de
rechargement de voies), leur réalisation débutera en 2016 ou en 2017. La carte n°4 illustre la
projection des projets dans le domaine de l’aménagement de l’espace communal.

Carte 4 : Répartition des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé 2015

Source : INS, 2014, Archives de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

134
À l’analyse de la carte n°4, il ressort quatre projets dans le domaine de la voirie, de
l’éducation, de l’urbanisme et économique sont prévus dans le triennal 2015-2017. Le conseil
municipal d’Adzopé a investi la somme de 45 475 000 de franc CFA en 2015 pour la
construction de dalot au quartier EECI (canal permettant l’écoulement des eaux de remblai le
long des routes ou voies ferrées) et des salles de classe, d’un bureau et de latrines à l’école
primaire publique plateau au quartier Petit Lycée. Ces deux projets sont entièrement réalisés.
À cela s’ajoute, la construction d’hangars couverts avec magasin dans les petits marchés de
quartier en cours de réalisation (Amahoukeunum, Amakpé-Tabois, TP B et EECI-Extension).
Enfin, le projet de lotissement et le bornage du quartier TPA qui sera financé en 2017. En
effet, l’aménagement de l’école primaire publique Plateau vise à accroitre le nombre de salle
pour accueillir plusieurs enfants en âge d’aller à l’école, à offrir un cadre sain aux élèves et
aux enseignants pour effectuer les besoins primaires et un cadre de travail agréable aux
dirigeants de l’école. Le lotissement et le bornage qui s’effectueront au quartier TPA a pour
objectif de régulariser les constructions et apporter les infrastructures de base dans celui-ci. La
construction du dalot permettra de faciliter l’évacuation des eaux de ruissellement afin
d’éviter la dégradation des voies dans le quartier EECI-Extension. Enfin, le conseil municipal
a décidé de construire des hangars dans quatre quartiers de ville pour rapprocher les
commerces de la population et aussi accroitre ses ressources financières propres. Le

Quant aux actions menées, la municipalité d’Adzopé consacre 96 450 000 francs CFA, soit 32
150 000 francs CFA par an de son budget. Il s’agit : de la subvention de la coopérative
d’entretien et de formation de la commune d’Adzopé (CEFCA) : 53 250 000 (17 750 000/ an)
francs CFA, aux associations sportives : 15 000 000 francs CFA, à la chefferie traditionnelle :
1.500.000 (500.000/an) FCFA, à la fête d’indépendance : 3 000 000 (1 000 000/an) francs
CFA ; les aides aux indigents : 1 500 000 (1 000 000/an) FCFA, aux handicapés : 600 000
(200 000/an) francs CFA, familiale, sociale et aux personnes âgées : 600 000 (200 000/an)
francs CFA, à l’insertion socio-économique des jeunes (UJCAD) : 6 000 000 (2 000 000/an)
francs CFA ; de la prise en charge scolaire : 9 000 000 (3 000 000/an) francs CFA et la
formation des agents et conseillers municipaux : 6 000 000 (2 000 000/an) francs CFA.

2.2.1.4. Le programme triennal 2016-2017-2018 de la commune d’Adzopé

Le programme triennal de la commune d’Adzopé de 2015 à 2017 comprend onze (11) actions
d’un montant de cent cinq millions quatre cent cinquante mille francs (105 450 000 francs
135
CFA) et de quinze (15) opérations d’un coût triennal de deux cent vingt-huit millions cent
quarante-cinq mille francs CFA (280 595 000 francs CFA). Ces différentes opérations sont
consignées dans le tableau n° 18.
Tableau 18 : Récapitulatif des opérations du programme triennal 2016-2017-2018
(Montant en milliers francs CFA)
Priorité Opérations Plan de financement Coût
triennal
2016 2017 2018
1 Construction de 4 hangars couverts avec magasins dans les 23 500 12 250 35 750
petits marchés de quartier
2 Achat de véhicule pour le service technique 18 500 18 500
3 Travaux d’extension de réseaux d’eaux potables à Adzopé- 30 000 30 000
EECI (1re tranche)
4 Construction de caniveaux sur 1200 ml de section 50*50 au 10 250 10 250
quartier Massandji
5 Achat de mobiliers pour les services municipaux 12 940 12 940
6 Aménagement d’espace vert (Gendarmerie, Mairie, Radio la 2 760 2 760
voix) et planting d’arbre sur 3 km linéaire
7 Achat de deux photocopieurs pour les services municipaux 2 500 2 500
8 Travaux de lotissement et de bornage de 350 lots de 600 m² au 18 000 18 000
quartier TPA extension
9 Achat de véhicule pour le secrétaire général 15 000 15 000
10 Travaux d’extension de réseaux d’eaux potables à Adzopé- 10 000 10 000
EECI (2ère tranche)
11 Construction de caniveaux sur 1200 ml de section 50*50 au 15 215 15 215
quartier Massandji (2ème tranche)
12 Travaux de rechargement de voies sur une distance de 2,1 km 15 000 15 000
au quartier Massandji
13 Construction d’un centre commercial à Adzopé au quartier 30 250 30 250
commerce
14 Construction de la clôture de l’école maternelle et 18 000 18 000
aménagement d’aire de jeux
15 Réhabilitation des écoles primaires (EPP Petit Lycée, Odette 22 215 22 215
Kouamé, Samhat, Abdoulatif)
Total 100 450 85 465 70 465 216 165
Source : Archives de la mairie d’Adzopé, 2018

Ce tableau n° 18 présente les opérations qui seront menées par la commune d’Adzopé de
2016 à 2018. En 2016, la municipalité d’Adzopé a décidé d’équiper ses services en matériels
mobiliers et immobiliers (achat d’un véhicule pour le service technique, achat de deux [2]
photocopieuses et l’achat de mobiliers pour ses services). Le coût de ces différentes
opérations (projets) est estimé à 100 450 000 francs CFA. Ensuite, la municipalité d’Adzopé a
prévu investir 85 465 000 francs CFA dans le domaine économique, de l’assainissement et de
l’hydraulique, de la voirie, de l’urbanisme et l’équipement des services de la mairie au titre de
l’année 2017. Enfin, en 2018, les investissements de la municipalité seront orientés dans le
136
domaine de l’éducation et des équipements marchands. Cependant, pas de projet dans le
domaine de la santé, de l’hygiène publique et qualité ne figurent pas dans ce programme. Les
projets prévus sont illustrés par la carte n° 5.

Carte 5 : Répartition des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé en


2016

Source : INS, 2014, Archives de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

À l’analyse de la carte n°5, il ressort quatre projets dans le domaine de la voirie, de


l’éducation, de l’urbanisme et économique sont prévus dans le triennal 2016-2018. Ces
projets concernent le lotissement et bornage 350 lots de 600 m² au quartier TPA, de la
construction d’un centre commercial, de la réhabilitation de trois écoles primaires. Le conseil
municipal a investi seulement 23 500 000 franc CFA sur 35 750 000 franc CFA en 2016 pour
la construction de quatre hangars avec magasins au sein des petits marchés. Quant aux autres
projets, ils connaîtront un début de réalisation en 2017 et 2018. En effet, la réhabilitation des
écoles primaires publiques petit Lycée (Petit Lycée), Odette Kouamé (TPB) et Samhat
Abdoulatif (EECI-Extension) vise à remettre ces écoles dans un bon état pour le bien-être des
élèves. Le lotissement et le bornage qui s’effectueront au quartier TPA a pour objectif de

137
régulariser les constructions et apporter les infrastructures de base dans celui-ci. La
construction du dalot permettra de faciliter l’évacuation des eaux de ruissellement afin
d’éviter la dégradation des voies dans le quartier EECI-Extension. Enfin, le conseil municipal
a décidé de construire des hangars dans quatre quartiers de ville pour rapprocher les
commerces de la population et aussi accroitre ses ressources financières propres.

Quant aux actions menées, la municipalité d’Adzopé consacre 105 450 000 francs CFA de son
budget aux associations et aux personnes vulnérables. Environ 35 150 000 francs CFA par an
sont destinés aux associations, à la formation des agents et des couches les plus défavorisées
de la commune. Il s’agit : de la subvention de la coopérative d’entretien et de formation de la
commune d’Adzopé (CEFCA), aux associations sportives, à la chefferie traditionnelle, à la
fête d’indépendance, de l’aide familiale, sociale, personne âgée, aux indigents, aux
handicapés, l’insertion socio-économique des jeunes (UJCAD), de la prise en charge scolaire,
la formation des agents et conseillers municipaux et l’appui au financement de projet des
jeunes et des femmes.

2.2.1.5. Le programme triennal 2017-2018-2019 de la commune d’Adzopé

Le programme triennal de la commune d’Adzopé de 2015 à 2017 comprend treize (13)


actions d’un montant de cent vingt-trois millions sept cent cinquante mille francs
(123 750 000 francs CFA) et de quatorze (14) opérations d’un coût triennal de deux cent
quatre-vingt-dix-neuf millions deux cent trente-sept mille francs CFA (299 237 416 francs
CFA). Ces différentes opérations sont consignées dans le tableau n° 19.

138
Tableau 19 : Récapitulatif des opérations du programme triennal 2017-2018-2019
(Montant en milliers francs CFA)
Priorité Opérations Plan de financement
Coût
2017 2018 2019 triennal
1 Réhabilitation des hangars des villages 6 500 6 500
2 Achat d’un tracteur plus deux (2) remorques pour 28 500 7 000 35 500
collecter les ordures ménagères
3 Travaux d’extension de réseaux d’eaux potables à 10 000 10 000
Adzopé-EECI
4 Construction de caniveaux sur 1200 ml de 15 215 15 215
section 50*50 au quartier Massandji
5 Travaux de drainage du canal de la rivière Massan 14 000 12 500 26 500
(1re et 2e tranche)
6 Construction de quarante (40) magasins autour des 20 000 29 000 25 000 60 000
petits marchés
7 Travaux de rechargement de voies sur une distance 17 864 17 864
de 2,1 km au quartier Massandji
8 Achat de climatiseurs pour les services municipaux 5 000 5 000
9 Construction de la clôture de l’école maternelle 18 000 18 000
municipale et aménagement d’aire de jeux au
quartier Dioulakro II
10 Achat de matériels pour la radio la voix d’Adzopé 14 000 14 000
11 Réhabilitation des écoles primaires EPP (petit 25 079 25 079
lycée, Odette Kouamé et Bécoukuifin)
12 Réhabilitation de la salle de spectacles maison de la 26 250 26 250
culture
13 Travaux de réhabilitation de l’abattoir municipal 8 750 8 750
14 Reprofilage de voies dans la commune d’Adzopé 30 579 30 579
Total 117 079 93 079 103 079 299 237
Source : Archives de la mairie d’Adzopé, 2018

Le tableau n° 19 présente les opérations qui seront menées par la commune d’Adzopé de 2017
à 2019. Elles concernent l’équipement des locaux de la mairie (matériels immobiliers et
mobiliers) et les investissements dans les domaines suivants : l’éducation, l’aménagement de
l’espace communal, l’urbanisme, la voirie, l’assainissement et des équipements économiques
et sociaux. D’abord, au titre de l’année 2017, la municipalité d’Adzopé a décidé d’équiper ses
services en achetant un tracteur et deux remorques pour la collecte des ordures ménagères,
achat de climatiseurs pour ses services. En plus, la municipalité a décidé d’investir dans le
domaine de l’aménagement communal, des équipements marchands, et de l’assainissement.
Le coût de ces différentes opérations (projets) est estimé à 107 079 472 francs CFA. Ensuite,
ils ont prévu en 2018 investir 93 079 472 francs CFA dans les domaines de l’éducation,
équipement marchand, d’équiper la radio « la voix d’Adzopé » ainsi que l’achat d’un tracteur
et deux remorques. Enfin, en 2019, la municipalité investira la somme de à 103 079 473

139
francs CFA dans le domaine de l’assainissement, de la voirie, des équipements sociaux
culturels et des équipements marchands.

En somme, le conseil municipal d’Adzopé a financé huit (8) projets sur quatorze (14) au cours
de l’année 2017. Il s’agit d’abord, de quatre (4) projets réalisés totalement (la réhabilitation
des hangars des villages, les travaux d’extension de réseaux d’eaux potables à Adzopé-EECI
et de rechargement de voies sur une distance de 2,1 km au quartier Massandji et l’achat de
climatiseurs pour les services municipaux). Ensuite, de deux (2) projets en cours de
réalisation (l’achat d’un tracteur plus deux (2) remorques pour collecter les ordures ménagères
et de la construction de quarante (40) magasins autour des petits marchés). Enfin, d’un projet
qui n’a pas été réalisé (Construction de caniveaux sur 1200 ml de section 50*50 au quartier
Massandji). Les six (6) projets restants seront financés au cours des années 2018 et 2019. La
carte n°6 illustre les projets d’aménagement.

Carte 6 : Répartition des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé en


2017

Source : INS, 2014, Archives de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

140
À l’analyse de la carte n°6, il ressort quatre projets dans le domaine de la voirie, de
l’éducation, de l’urbanisme et économique sont prévus dans le triennal 2017-2018. Il s’agit de
la réhabilitation de trois écoles primaires, de la construction de magasins au sein des petits
marchés et de la construction de la clôture de la maternelle municipale. Le conseil municipal a
investi seulement 20 000 000 franc CFA sur 60 000 000 franc CFA en 2017 pour construire
quarante (40) magasins autour des petits marchés soit dix (10) magasins par marchés. Quant
aux autres projets, ils connaîtront un début de réalisation en 2017. En effet, la réhabilitation
des écoles primaires publiques petit Lycée (Petit Lycée), Odette Kouamé (TPB) et
Bécoukuifin vise à remettre ces écoles dans un bon état pour le bien-être des élèves. La
construction de la clôture de maternelle permettra de protection d’assurer la sécurité des
enfants. Enfin, le conseil municipal a décidé de construire des magasins autour des petits
marchés, ce qui permettra d’accroitre le nombre de commerçants sur ces espaces.

Quant aux actions, leur coût est passé de 105 450 000 francs CFA en 2016, à
123 750 000 francs CFA en 2018 ; soit une augmentation de 18 300 000 francs CFA. Ce fonds
est destiné à financer les associations et des microprojets des jeunes et des femmes dans la
commune. À cela s’ajoute l’aide apportée aux personnes vulnérables.

2.2.1.6. Programme triennal de la commune de 2018 à 2020

Ce document comprend les actions et opérations qui seront menées par la municipalité
d’Adzopé sur cette période (2018-2019-2020). Ces différentes opérations sont consignées
dans le tableau n° 20.

141
Tableau 20 : Récapitulatif des opérations du programme triennal 2018-2019-2020
(Montant en milliers francs CFA)

Priorité Opérations Plan de financement


2018 2019 2020 Coût
triennal
1 Construction de dix (10) magasins et deux (2) blocs 12 000 13 000 25 000
de latrines (Homme et Femme) à la nouvelle gare
routière d’Adzopé
2 Achat d’un tracteur plus deux (2) remorques pour 7 000 7 000
collecter les ordures ménagères
3 Travaux de drainage du canal de la rivière Massan 12 500 12 500
(1re et 2e tranche)
4 Construction de quarante (40) magasins autour des 40 000 40 000
petits marchés
5 Construction d’une salle d’accouchement à la PMI 11 894 20 606 32 500
au quartier TPA
6 Construction de la clôture de l’école maternelle 18 000 18 000
municipale et aménagement d’aire de jeux au
quartier Dioulakro II
7 Achat de matériels pour la radio la voix d’Adzopé 8 000 14 000
8 Achat de bâches plus 250 chaises pour la maison de 6 000 6 000
la culture
9 Réhabilitation de la salle de spectacles maison de la 26 250 26 250
culture
10 Travaux de réhabilitation de l’abattoir municipal 26 250 26 250
11 Reprofilage de voies dans la commune d’Adzopé 8 750 8 750
12 Équipement de la salle d’accouchement de la PMI 16 288 16 288
au quartier TPA
13 Achat d’un niveleur grader 38 750
14 Fourniture et pose de panneaux signalisation et feux 15 500 15 500
tricolores aux trois carrefours (C.E.T. Mairie-
Gendarmerie)
15 Aménagement d’une plate-forme avec hangar pour 10 750 10 750
les femmes pour la fabrication d’attiéké
16 Travaux d’extension de réseaux d’eau potable à 55 000 55 000
Adzopé
17 Construction d’un dalot 1,5 X 1 de 12 m de 12 473 12 473
longueur au quartier Amakpé-Tabois
Total 119 973 141 973 132 473 369 340
Source : Archive de la mairie d’Adzopé, 2018

Le tableau n° 20 présente les détails des opérations qui seront menées par la commune
d’Adzopé de 2017 à 2019 avec leurs différents coûts. Elles concernent l’équipement des
locaux de la radio « la voix d’Adzopé » et les investissements dans les domaines suivants :
l’éducation, l’aménagement de l’espace communal, l’urbanisme, la voirie, l’assainissement et
des équipements économiques, sociaux et santé et l’hygiène.

142
En premier lieu, au titre de l’année 2018, la municipalité d’Adzopé a décidé d’équiper ses
services en achetant une remorque pour la collecte des ordures ménagères et l’équipement de
la radio. Elle a aussi décidé d’investir dans le domaine de l’aménagement communal, des
équipements marchands, de la santé et de l’hygiène et de l’assainissement. Le coût de ces
différentes opérations (projets) est estimé à cent trente-deux millions quatre cent soixante-
treize mille francs CFA. Ensuite, elle a prévu au titre de l’année 2019 investir cent vingt-neuf
millions quatre cent soixante-treize mille francs CFA dans les domaines de l’éducation, de
l’équipement marchand, de la santé, équipements socio-culturels et d’équiper la radio « la
voix d’Adzopé ». Enfin, en 2020, les investissements de la municipalité seront orientés dans
le domaine de l’hydraulique, de la voirie, et des équipements marchands et de l’achat d’un
niveleur grader. Toutes les opérations prévues en 2020 coûteront cent trente-deux millions
quatre cent soixante-treize mille francs CFA. Cependant, nous constations l’absence de projet
dans le domaine de la santé, de l’hygiène publique et qualité.

En conclusion, au cours de l’année 2018, le conseil municipal d’Adzopé a prévu financé sept
(7) sur dix-sept (17) projets figurant dans le programme triennal 2018-2020. D’abord, deux
(2) ont été réalisés (la construction de quarante (40) magasins autour des petits marchés et
l’achat de matériels pour la radio la voix d’Adzopé). Ensuite, quatre en cours de réalisation (la
construction d’une salle d’accouchement à la PMI au quartier TPA ; la clôture de l’école
maternelle municipale et aménagement d’aire de jeux au quartier Dioulakro II et dix (10)
magasins et deux (2) blocs de latrines (Homme et Femme) à la nouvelle gare routière
d’Adzopé, Travaux de drainage du canal de la rivière Massan (1re et 2e tranche)). Enfin, un
projet (l’achat d’un tracteur plus deux (2) remorques pour collecter les ordures ménagères) qui
n’a pas été réalisé par le conseil municipal d’Adzopé Ces différents projets dans le domaine
économique, éducatif, sanitaire et culturel est illustré par la carte n° 7.

143
Carte 7 : Répartition des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé en
2018

Source : INS, 2014, Archives de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Il ressort de l’analyse de la carte n° 7 que le conseil municipal d’Adzopé a prévu dans son
programme triennal 2018-2020 six (6) projets. Ces projets concernent le domaine de la voirie,
de l’éducation, de l’urbanisme, de la santé et de l’économie. La somme de 81 894 000 francs
CFA sur 117 000 000 francs CFA sera investi par le conseil municipal en 2018 pour
construire la construction de magasins au sein des petits marchés et à la nouvelle gare, la
construction de la salle d’accouchement au sein de la PMI, construction de la clôture de
maternelle et aménager une aire de jeux au quartier Dioulakro 2. Quant aux autres projets, ils
connaîtront un début de réalisation en 2017. En effet, la construction de la clôture de
maternelle permettra d’assurer la sécurité des enfants. Ensuite, la construction de la salle
d’accouchement a pour objectif de désengorger celle de l’hôpital général et être plus proche
de la population. Enfin, le conseil municipal a décidé de construire des magasins autour des
petits marchés et la gare routière, ce qui permettra d’accroitre le nombre de commerçants sur
ces espaces.

144
Quant aux actions, la municipalité a prévu cent vingt-trois millions deux cent cinquante mille
de francs CFA de 2018 à 2020, soit une baisse de cinq cent mille de francs CFA par rapport
au programme triennal 2017-2019. Ce fonds est destiné à financer les associations et des
microprojets des jeunes et des femmes de la commune. Aussi faut-il ajouter l’aide apportée
aux personnes vulnérables.

2.2.2. La synthèse des projets d’aménagement urbain contenu dans les programmes
triennaux de la commune d’Adzopé au cours de la mandature 2013-2018

Les programmes triennaux consultés du conseil municipal d’Adzopé révèlent une douzaine de
projets dans le domaine de l’aménagement urbain. Tous les domaines de l’aménagement
urbain ont été pris en compte dans les différents programmes triennaux de la commune
d’Adzopé. Il s’agit des domaines de l’éducation, de la santé, de la voirie, du culturel, de
l’urbanisme, de l’environnement et de l’économie. La carte n°8 fait la synthèse des projets de
développement.

Carte 8 : La synthèse des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé de


2013 à 2018

Source : INS, 2014, Archives de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

145
Il ressort de l’analyse de la carte 4 que le conseil municipal d’Adzopé a projeté de réaliser
une douzaine d’infrastructures de 2013 à 2018. Plusieurs domaines sont concernés par les
réalisations du conseil municipal. Il s’agit des domaines de la santé (construction de la salle
d’accouchement de la PMI), de l’urbanisme ( lotissement et bornage de 350 lot de 600 m² au
quartier TPA), de l’éducation ( aménagement de l’EPP plateau, construction de la clôture de
la maternelle municipale, de la réhabitation des écoles primaires petit lycée, Odette Kouamé,
Samhat Abdoulatif et Becoukuifin), de la voirie ( construction de dalot aux quartiers Amakpé-
Tabois et EECI-Extension), de l’économie ( construction d’un centre commercial, de
magasins à la gare routière et dans les quatre petits marchés et l’aménagement d’hangar dans
les petits marchés) et du culturel ( la réhabilitation de la salle de spectacle et l’aménagement
d’un nouveau cimetière au quartier N’Dochokoi).

Conclusion du chapitre 2

En somme, plusieurs projets de développement notamment dans les secteurs de l’éducation,


de la santé, de la voirie, de l’hydraulique figurent dans les cinq programmes triennaux établis
par le conseil municipal d’Adzopé. Le financement de ces projets est basé sur les ressources
locales (propres et partagées) à 51,49% contre 48,51 % pour les ressources extérieures
(subventions d’équipement). Il ressort que sur les quarante-trois projets contenus dans les cinq
programmes triennaux, vingt-six (26) projets sont en cours de réalisation, six (6) projets
réalisés et onze (11) qui n’ont pas encore connu un début de réalisation. Ce qui donne un taux
de réalisation des projets à 74,41%. Cette lenteur dans l’exécution des projets développement
établis par le conseil municipal est due à l’insuffisance des ressources financières propres
allouées aux investissements communaux soit 742 593 480 francs CFA sur budget communal
de 3 251 284 939 francs CFA environ de 22,83% de 2008 à 2018.

146
Conclusion de la première partie

La politique de décentralisation entamée depuis la période coloniale s’est poursuivie après les
indépendances. Cette politique qui consistait dans ces débuts à la communalisation du
territoire sera renforcée par la création de nouvelles entités décentralisées constituées telles
que les départements, les régions et les districts par l’article 32 de loi n° 2001-476 du 09 août
2001 portant orientation sur l’organisation générale de l’administration du territoire. Après la
crise de 2011, la législation ivoirienne, à travers le décret n° 2011-263, dans son article 32 du
28 septembre portant organisation du territoire national, l’administration territoriale
décentralisée ne reconnait que deux (2) types de collectivités territoriales que sont la région et
la commune.

Les entités décentralisées ivoiriennes bénéficient de ressources financières pour accompagner


les compétences qui leur ont été transférées dans le cadre de la politique de décentralisation.
L’ensemble des communes ivoiriennes et particulièrement celle d’Adzopé disposent de deux
types de ressources financières. Ces ressources financières permettent de financer le
fonctionnement et les projets de développement de la commune. Elles sont composées des
ressources propres (des ressources fiscales collectées par les services de la mairie, des
prestations et services et des revenus du patrimoine et du portefeuille) et celles partagées (la
taxe foncière, la patente et la licence). Malgré, cette diversité des ressources financières
propres, le conseil municipal d’Adzopé ne consacre que 22,83% soit 742 593 480 francs CFA
sur un total de 3 251 284 939 francs CFA à la réalisation de ses projets de développement de
2008 à 2018.

Ce qui confirme l’hypothèse 1 stipule que « Les ressources financières propres sont
insuffisantes parce qu’elles ne couvrent pas les investissements communaux. »

La faiblesse des ressources financières propres amène les autorités de la municipalité


d’Adzopé à adopter des stratégies afin d’accroître ses recettes et financer pour la mise en
œuvre des projets de développement. Dès lors, quels sont les moyens mis en œuvre par le
conseil municipal d’Adzopé pour accroître ses ressources fiscales ? Cette interrogation a
constitué la seconde partie de notre travail.

147
DEUXIÈME PARTIE : STRATÉGIES ADOPTÉES PAR LE
CONSEIL MUNICIPAL D’ADZOPÉ POUR L’ACQUISITION
DE RESSOURCES FINANCIÈRES ADDITIONNELLES

148
Introduction

La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays africains a mis en place à partir de 1980 des entités
décentralisées dont l’objectif était d’impulser un développement durable depuis la base. Les
entités décentralisées disposent de l’autonomie financière à travers la loi n° 2003-489 du
26 décembre 2003 portant régime financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales.
C’est dans ce cadre que les collectivités locales ivoiriennes et, plus particulièrement, celle
d’Adzopé tiennent de la loi une panoplie de ressources qu’elles sont appelées à mobiliser sur
leur territoire : fiscalité locale directe ou indirecte, taxes perçues en contrepartie de services
rendus, produits de l’exploitation de certains services, produits de l’exploitation du domaine.
Cependant, la loi qui attribue les ressources ne confère pas toujours aux collectivités locales
les prérogatives qui leur permettraient d’agir sur leur volume, si bien que même les ressources
considérées comme des ressources propres sont étroitement contrôlées par le pouvoir central
(CGLU, 2008). Les ressources dont disposent les communes restent insuffisantes pour
financer les projets de développement pour le bien des populations locales.

Partant de l’insuffisance des ressources, Quelles sont les stratégies adoptées face à
l’insuffisance des ressources financières propres mobilisables dans la commune d’Adzopé ?
L’objectif de cette étude est d’analyser les stratégies adoptées par le conseil municipal
d’Adzopé face à l’insuffisance des ressources financières propres mobilisables dans la
commune d’Adzopé. L’hypothèse rattachée à cet objectif est la suivante : Face à
l’insuffisance des ressources financières propres, le conseil municipal procède à une extension
de l’assiette financière en créant de nouvelles infrastructures. Il s’agit de présenter la stratégie
de maximisation des ressources financières propres. Cette stratégie se décline en deux aspects
d’une part la construction et l’aménagement de nouveaux équipements et d’autre part les
campagnes de sensibilisation, de l’instauration de nouvelles taxes et de signature de
partenariat pour l’entretien de la commune.

149
Chapitre 3 : Une priorité accordée à la construction et l’aménagement de nouveaux
équipements socio-économiques dans la commune d’Adzopé

Introduction

Les équipements sont des installations qui servent à produire, à échanger, et à assurer des
fonctions de la vie sociale. Ils se distinguent des infrastructures qui se présentent comme étant
l’ensemble des ouvrages publics qui garantissent le bon développement des activités d’un
pays, d’un lieu, principalement dans le domaine de la circulation des biens et des personnes
(Éléazarus, 2017). Ils offrent les conditions nécessaires pour un fonctionnement optimal de
l’ensemble des secteurs de l’activité économique de la ville. Les infrastructures et services de
base induisent une amélioration nette du niveau de vie des ménages et ouvrent des
opportunités nouvelles pour ceux-ci (Bosson, 2012).

Érigée en commune de plein d’exercice (loi n°78-70 du 9 janvier 1970), la commune


d’Adzopé est dotée de la personnalité morale et physique. Elle jouit d’une autonomie
financière. Ainsi, elle tire ses revenus financiers des équipements et infrastructures socio-
économiques qu’elle dispose. En effet, la disponibilité des équipements et des infrastructures
dans un espace donné, constitue une véritable richesse économique et sociale pour
l'épanouissement de la population et le développement durable de cet espace. La construction
de nouveaux équipements dans la commune d'Adzopé est l’objet de cette étude. Cependant,
ce chapitre va mettre en exergue les équipements existants socio-économiques de la commune
d’Adzopé avant les nouveaux équipements.

3.1. L’état des lieux des équipements existants dans la commune d’Adzopé avant la
mandature 2013-2018

L’équipement est l’ensemble des installations et des locaux nécessaires à la vie d’une
collectivité. Au regard de cette définition, l’équipement peut se présenter comme étant un
ensemble de biens socioculturels et économiques dont la population peut se servir pour
survenir à ses besoins. L’on peut citer, à titre d’exemple, un hôpital comme étant un
équipement qui répond aux besoins de santé de la collectivité tout comme une école participe
à l’instruction de la population.

Les équipements socio-économiques qualifiés d’éléments ponctuels regroupent ainsi les


équipements socio-collectifs (sanitaires, éducatifs et socioculturels), les équipements
150
administratifs et commerciaux (Bosson, 2012). À cet effet, la ville concentre des équipements
administratifs (administration déconcentrée et décentralisée à travers la commune) et socio-
économiques (sanitaires, éducatifs, économiques et socioculturels).

3.1.1. L’évolution de l’administrative et de la population et les équipements


déconcentrées de la commune d’Adzopé

La commune d’Adzopé a connu une évolution administrative avant et après les


indépendances. Elle a une population qui est en croissance évolution et abrite plusieurs
directions Départementales et régionales.

3.1.1.1. L’évolution administrative de la commune d’Adzopé

L’histoire administrative et politique de la commune d’Adzopé a débuté depuis la période


coloniale. La ville d’Adzopé devient chef-lieu de subdivision par le décret n°08-687 du 14
novembre 1908 sur la proposition du gouverneur Angoulvant qui dirigeait la colonie de Côte
d’Ivoire de 1908 à 1915.

Cette érection de la ville en chef-lieu de subdivision permet au colonisateur de mieux


surveiller le pays « Akyé ». Ce choix de division correspond, aussi, à la volonté de « créer des
besoins aux Akyé, de faciliter le commerce et de les obliger à travailler » pour alimenter le
trafic du rail. Car dit-il « le rail doit être l’épine dorsale d’un système de postes d’évacuation
des produits de la colonie ». Ces postes, situés soit sur le chemin de fer, soit de part et d’autre
de la zone de passage, doivent être des points de rassemblement des produits à intervalle
raisonnable. Pour ce faire, le cercle et la subdivision deviennent le siège de l’administration
coloniale ou le centre régional de commandement politique. On y installe le quartier général
des troupes en campagne et les premiers services administratifs. Ainsi, étaient présents à
Adzopé, outre, les bureaux de la subdivision, le tribunal indigène, l’école régionale,
l’infirmerie et le marché (Yassi, 2006).

La subdivision d’Adzopé fut intégrée en 1915 au cercle de l’Agneby après avoir été rattachée
au cercle des lagunes. Elle devient chef-lieu de Sous-Préfecture par le décret n° n°61-16 du 3
janvier 1961, puis de Département par la loi n°69-241 du 9 juin 1969. Elle est limitée par les
Sous-Préfecture de Affery et Akoupé au Nord, Agou et Assikoi au Sud, Agboville à l’Ouest et
Yakassé-Attobrou à l’Est.

151
À partir de la loi n°78-07 du 9 janvier 1978, la ville d’Adzopé fut érigée en commune de plein
exercice sans avoir connu les étapes intermédiaires de la municipalité à l’instar de ses autres
communes voisines comme Agboville et Abengourou. Elle a connu sa première élection
municipale en 1980 et a débuté ses activités municipales à partir du 30 janvier 1981. La
commune d’Adzopé est l’une des rares communes en Côte d’Ivoire qui ne compte pas
d’espace rural. Elle est entourée de l’espace sous-préfectoral. Ne possédant pas d’espace rural,
la commune d’Adzopé est circonscrite seulement à l’espace urbain. Elle est entourée des
villages Sous-Préfectoraux tels que Abousékoua et Moapé au Nord, Miadzin au Sud,
N’Koupé et Boudepé à l’Ouest et Biasso à l’Est.

3.1.1.2. Une population en croissante évolution et diversifier

Sous-groupe Akan, les Attié (Akyé) sont arrivés dans la zone d’Adzopé au cours du
XVIIIème (18) siècle. Malgré les influences extérieures, ils ont conservé le système
matrilinéaire ainsi que leur structure originelle composée de cinq grandes familles (N’fewe)
dont les familles Akin, Akpo, Amin, Koman et Kouachepo. La ville est la plus importante
des agglomérations du peuple Attié. Cependant, la commune d’Adzopé est aussi peuplée des
populations migrantes venues des régions de la Côte d’Ivoire. On y trouve des Baoulés, des
Malinkés, des Senoufos, des Abron, des Gouro, des Yacouba. À cela s’ajoute, les étrangers
de la sous régions et de d’autres continents. Parmi eux, on a des burkinabés, maliens,
nigérians, nigériens, ghanéens, mauritaniens, libanais, italiens et autres.

Les résultats des différents recensements de 1965, 1975, 1988, 1998 et 2014 ainsi que les
prévisions de 2000 et 2005 (Yassi, 2006) ont permis de constater une évolution de la
population de la ville d’Adzopé. Elle est passée de 14014 habitants en 1965 à 99846 habitants
en 2014. La figure n°45 illustre l’évolution de la population de la commune d’Adzopé.

152
Figure 45 : L’évolution de la population de la commune d’Adzopé de 1965 à 2014

Source : prévision PDU, 1965 ; RGP, 1975, DCDTX, 1990 ; RGPH, 1988, 1998, 2014 ; Yassi, 2000 et 2005

L’analyse de la figure n° 45 montre une évolution croissance de la population de la commune


d’Adzopé de 1965 à 2014. Elle est passée de 14 014 habitants à 99 846 habitants en 2014
(RGPH, 2014), soit une augmentation de 85 832 habitants en 49 ans.

De façon spécifique, d’abord, elle passe de 14 014 habitants en 1965 à 21 147 habitants en
1975, soit une augmentation de 7 133 habitants. Ensuite, elle progresse de 13938 habitants
passant de 21147 habitants à 35 085 habitants de 1975 à 1988. Sur la période 1988-1990 la
population de la ville d’Adzopé est de 35 085 à 37 950 habitants, soit 2 865 habitants de plus.
Elle évolue progressivement passant de 37 950 à 43821 habitants de 1990 à 1998, soit 5 871
habitants de plus. De plus, les prévisions effectuées par Yassi (2006) ont révélé une
croissance de la population passant de 43 821 habitants à 56 170 habitants en2000 puis à 78
150 habitants en 2005. Enfin, la population de la ville d’Adzopé est chiffrée à 98 846
habitants en 2014. Cette augmentation de la population est due à deux facteurs. Il s’agit du
taux d’accroissement naturel et de la migration.

Le facteur naturel de l’accroissement de la population de la commune d’Adzopé est dû à une


évolution figurante du taux de croissance. Il est passé de 4,2% à 5% de 1965 à 2014.
Cependant, une baisse est observée sur la période 1965-1975 passant de 4,2% à 3,97%. Le
taux d’accroissement de la commune d’Adzopé est supérieur à la moyenne nationale estimé à
2,6% (INS, 2014). Ce solde naturel évolutif est confirmé par Bosson, 2012 cité par Éléazarus,
153
2017. En effet, pour eux, l'analyse des résultats du district sanitaire d’Adzopé en 2008 permet
d'établir le Taux Brut de Natalité (TBN) de la population du département d’Adzopé. Ce taux
qui était de 30,07% est supérieur à la moyenne nationale qui se chiffre à 27,05% en 2008.
Cette tendance concerne les enfants nés vivants accouchés dans des établissements sanitaires.
Cette croissance des enfants nés vivants dépend de trois facteurs : la fécondité des femmes à
chaque âge, l'importance relative des effectifs féminins de 15-49 ans dans la population totale
et la distribution selon l'âge à l'intérieur du groupe 15-49 ans. Pour ce faire, le calcul du Taux
Global de Fécondité (TGF) qui est le nombre annuel moyen de naissances vivantes d'une
année sur l'effectif des femmes en âge de procréer multiplié par 1000 a été effectué. En 2008,
le nombre de femmes en âge de procréer dans le département d’Adzopé était de 88 675. Le
nombre de naissances vivantes était de 11 416, ce qui donne un TGF de 128,73%0 contre
104,54%0 au niveau national. Cela sous-entend que pour mille femmes âgées de 15-49 ans,
on enregistre 129 naissances vivantes. Ce fort taux de fécondité s'explique, d'une part par, le
fort taux d'analphabètes dans la population départementale (38%) et, d'autre part, par la baisse
relative de la mortalité. L'effort fait dans le domaine de la santé (nombreuses infrastructures
sanitaires, campagne de sensibilisation à l'hygiène) pour améliorer le cadre de vie et les
conditions sanitaires ne peut que jouer en faveur de la baisse de la mortalité.

À l’instar des autres communes ivoiriennes, la commune d’Adzopé a bénéficié des migrations
internationales et nationales. Les migrants représentent plus 45% de la population. À la
population autochtone Akyé s'ajoutent, aujourd’hui, plusieurs peuples venus d'ailleurs pour
des raisons économiques. Parmi ceux-ci, figure les Ivoiriens d'autres régions qui représentent
26,02% de la population de la ville d’Adzopé soit plus de 25 980 habitants et les non ivoiriens
dont l'effectif s'élève à 23 244 habitants, soit 23,09% de la population urbaine (RGPH, 2014).
Cette impressionnante proportion d'étrangers dans la ville résulte de la dynamique de
l'économie agricole de la région. En effet, ces étrangers étaient pour la plupart utilisés comme
des ouvriers agricoles dans les plantations de café et de cacao. À cela, s’ajoute aussi le
développement des activités industrielles dans la ville d’Adzopé.

3.1.1.3. Les directions de l’administration déconcentrée de la commune d’Adzopé

La ville d’Adzopé est administrée par une administration publique et privée. La ville compte
une dizaine d’administration publique (déconcentrée et décentralisée). Il s’agit de :

154
 La préfecture d’Adzopé, installée depuis 1969, est située au centre de la ville
notamment au quartier Habitat ;
 La Sous-préfecture, située à quelques mètres de la Préfecture, existe depuis 1961 ;
 La Trésorerie départementale située à quelques mètres de la Sous-préfecture et qui
fonctionne depuis 2000 ;
 Le Centre des impôts situé dans le même secteur et exerçant ses activités depuis 2002
dans le même secteur que la trésorerie ;
 La Direction Départementale des Infrastructures Économiques (DDIE), l’ex-Direction
Départementale des Travaux publics (DDTP) située au quartier TPB installée dans la
ville depuis 1970 ;
 La Direction Départementale de la Construction et de l’Urbanisme située au sud de la
ville, dans le quartier Poste, en bordure de l’axe principal traversant la ville du sud au
Nord ; cette Direction installée également dans la ville depuis 1970 ;
 La Délégation Départementale de l’Agence Nationale d’Appui au Développement
Rural (ANADER) est située au centre-est de la ville, à quelques mètres des bureaux de
la Sous-préfecture, opérationnel depuis 1996 ;
 La Direction Départementale de l’Agriculture est située au quartier Amakpé-Tabois,
au centre-est, en bordure de l’axe principal traversant la ville, existant depuis 1970.
 La Poste située au centre-ville dans un quartier ; lequel quartier portant son nom ;

 La Direction Départementale du ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme


et de l’enfant ;

 La Direction Départementale du ministère de l’Environnement et du Développement


durable ;

 La Direction Départementale du ministère de la Fonction Publique ;

 La Direction Départementale du ministère du Tourisme ;

 La caserne des sapeurs-pompiers civils située au quartier TPA.

Au titre de la décentralisation, les services de la commune d’Adzopé sont logés dans deux
bâtiments. Le bâtiment abritant le service administratif, le cabinet du Maire et de l’état civil
est situé au centre de la ville dans le quartier Djanédji II. Le bâtiment qui abrite les services
financier et technique se trouve au quartier Habitat en face de la trésorerie et du centre des
impôts. Elle fonctionne depuis 1981. En plus des services communaux, il y a aussi les

155
services du conseil région de la Mé localisés au quartier Habitat. Le Département d’Adzopé a
été érigé en chef-lieu de région par le décret n° 2011-263 du 28 septembre 2011.

En plus de l’administration publique, il y a aussi l’administration privée qui offre des services
publics. Trois sociétés composent cette administration. Il s’agit de COTE D’IVOIRE
TÉLÉCOM, de la CIE et la SODECI. Elles sont toutes regroupées au quartier Poste, en
bordure de l’axe principal. En dépit du changement de dénomination qu’elles ont pu
connaître, ces sociétés de service public fonctionnent pour la plupart dans la ville depuis
1970.

3.1.2. Les équipements de la commune d’Adzopé

La commune d’Adzopé abrite plusieurs infrastructures socio-économiques. Il s’agit des


écoles, des centres de santé, des marchés, des hôtels, un centre culturel et un stade et une gare.

3.1.2.1. Les équipements sanitaires de la commune d’Adzopé

La santé et le bien-être de la population sont au cœur des actions gouvernementales en Côte


d’Ivoire. En effet, le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2016-2020 élaboré
par l’État de Côte d’Ivoire a pour objectif général « d’améliorer l’état de santé et le bien-être
des populations », à travers une offre de services de santé de qualité. Ce document tient
compte des défis à relever par la Côte d’Ivoire en matière de santé, dans la perspective de
l’accélération de l’atteinte des ODD en vue de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU).

Le système de santé ivoirien est de type pyramidal comprenant trois (3) niveaux avec deux
(02) versants : un versant gestionnaire ou administratif et un versant prestataire ou l’offre de
soins (RASS, 2018). L’offre publique de soins est organisée selon une pyramide sanitaire à
trois niveaux. Il s’agit :

 Du niveau primaire ou périphérique constituant la porte d’entrée dans le système de


santé. Il est composé des établissements sanitaires de premiers contacts (ESPC), de
centres de santé ruraux, de centres de santé urbains, de centres de santé urbains
spécialisés, de formations sanitaires urbaines. Ces établissements assurent une
fonction de premier contact avec les usagers pour dispenser des prestations de type
curatif, préventif, éducatif et promotionnel ;

156
 Du niveau secondaire constitué des établissements sanitaires de recours pour la
première référence, composé d’Hôpitaux Généraux (HG), de Centres Hospitaliers
Régionaux (CHR), de Centres Hospitaliers Spécialisés (CHS) ;
 Du niveau tertiaire constitué de toutes les structures sanitaires publiques assurant une
fonction de second recours pour les cas ne pouvant pas être pris en charge par le
niveau secondaire et possédant une capacité technique de diagnostic, de traitement, de
formation et de recherche. Il comprend les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU),
l’Institut de Cardiologie d’Abidjan (ICA), l’Institut Raoul Follereau de Côte d’Ivoire
(IRFCI), l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP), le Centre National de
Transfusion Sanguine (CNTS), le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP),
l’Institut National de la Santé Publique (INSP), Institut Pierre Richet (IPR), la
Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (N-PSP), le Centre National d’Oncologie et
de Radiothérapie Alassane OUATTARA (CNOR-AO) et le Service d’Aide Médicale
d’Urgence (SAMU) (PNDS, 2016-2020).

Cependant, les normes de l’OMS de la répartition de la population par agent de santé et


infrastructures sanitaire sont différentes de celles du PNDS 2016-2020 établie par l’État de
Côte d’Ivoire en 2015. Ces différentes normes sont consignées dans le tableau n° 21.

Tableau 21 : Les normes de répartition des agents et infrastructures de santé

Secteur Catégorie Normes selon l’OMS Normes nationales


(Nombre d’habitants pour selon le PNDS 2016-
un agent/un centre de 2020
santé
Personnel Médecin 10 000 5000
Infirmier 5000 2000
Sage-Femme 3000 femmes en âge de 3 000 femmes en âge
procréer de procréer
Infrastructures ESPC 10 000 10 000
CHR/HG 150 000 150 000
Source : RASS, 2018 ; PNDS 2016-2020

Le district sanitaire du département d’Adzopé comprend tous les niveaux de la pyramide


sanitaire. Mais la ville d’Adzopé qui est le chef-lieu du district sanitaire est située aux premier
et deuxième niveaux de la pyramide sanitaire. Elle est dotée d’un hôpital général.

Selon le Rapport Annuel sur la Situation Sanitaire élaboré en 2018 par le Ministère de la
Santé en 2017, seulement 24 localités sur 67 du district sanitaire d’Adzopé sont dotées
157
d’infrastructures sanitaires. Pour accéder à une formation sanitaire, 82 % de la population
doit parcourir entre 0 et 5 km ; 17,1 % entre 5 et 15 km et 0,9 % plus de 15 km.

Partant de ces données, la ville d’Adzopé est la localité là mieux fournie en offre de soin avec
un plateau technique relativement meilleur. L’ensemble des structures sanitaires est représenté
par la carte n° 9.

Carte 9 : Les infrastructures sanitaires publiques de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Le système sanitaire de la ville est composé d’un hôpital général situé au quartier Dioulakro
ancien, en bordure de l’axe bitumé « Mairie-marché », d’un centre des grandes endémies au
quartier Amahoukeunum et d’une Protection Maternelle Infantile (PMI) au quartier TPA.
L’hôpital général est construit en 1953 sur une superficie d’environ 1,54 ha, illustré par la
photo n° 1.

158
Photo 1 : L’hôpital général de la commune d’Adzopé au quartier Massandji 1

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

Il est composé d’un bloc administratif, des services médicaux, des services paramédicaux et
du logement de fonction du directeur de l’hôpital. Le bloc administratif est composé du
bureau du directeur, de l’économat, du secrétariat, d’une salle de réunion, d’une pharmacie et
d’un magasin. L’hôpital général dispose de quatre services. Il s’agit de la médecine générale,
de la chirurgie, de la pédiatrie, de la gynéco-obstétrique et de l’ORL (Oto-rhino-laryngologie).
Le plateau technique de l’hôpital général est composé de deux laboratoires, deux blocs
opératoires, deux services de radiologie, un cabinet dentaire, deux dépôts de sang. Toutes ses
structures sont fonctionnelles. Les différents services, agents et équipements de l’hôpital
général d’Adzopé sont consignés dans le tableau n° 22.

159
Tableau 22 : Les ressources humaines et équipements de l’hôpital général d’Adzopé

Service Nombre Nombre de lits Taux Nombre de


de d’hospitalisation d’utilisation consultation
médecins des lits (%)
Médecine générale 6 24 45,71 16 986
Chirurgie 2 14 64,48 3572
Pédiatrie 1 12 63,97 5578
Gynéco-Obstétrique 1 15 73,97 4352
ORL 1 548
Cabinet dentaire 2 2100
Total 13 65 15,5 33 136
Source : RASS, 2017

L’hôpital général d’Adzopé dispose de 65 lits d’hospitalisation et de consultation qui sont


répartis dans les différents services dont, 24 en médecine, 14 en chirurgie, 12 en pédiatrie et
15 en gynéco-obstétrique. Le taux d’utilisation de ses lits est de 45,71 % pour la médecine,
64,48 % dans la chirurgie, 63,97 % pour la pédiatrie et 73,97 en gynéco-obstétrique. La
capacité de l’hôpital général d’Adzopé est inférieure soit un hôpital général pour
98 486 habitants à la norme de l’OMS qui est d’un hôpital général pour 150 000 habitants.

Le personnel de l’hôpital général d’Adzopé se compose de 10 membres issus du personnel


administratif, 6 médecins, 1 gynéco-obstétricien, 2 chirurgiens, 2 dentistes, 12 sages-femmes,
12 infirmiers, 8 garçons de salle et 7 filles de salle. Les taux d’utilisation sont respectivement
de 15,5 % et 16,3 % qui sont supérieurs à la norme nationale dont, 9,9 % d’utilisation et
10,5 % de fréquentation. L’hôpital dispose aussi d’une pharmacie. Les différents services ont
effectué 33 136 consultations en 2017 (RASS, 2017). La répartition des consultations par
service est de 16 986 en médecine générale, 3572 en Chirurgie, 5578 en pédiatrie, 4352 en
Gynéco-obstétrique, 548 en ORL et 2100 en cabinet dentaire.

La commune d’Adzopé dispose d’un service de santé scolaire et universitaire (SSSU) ; lequel
service est situé à côté de l’hôpital général de la ville d’Adzopé (Dioulakro Ancien). Le SSSU
est un établissement sanitaire qui assure au sein de la ville l’aspect curatif des patients. La
population cible est celle du monde scolaire. Le personnel est composé d’un médecin, de trois
infirmiers et filles de salle et d’un vendeur en pharmacie.

160
Il y a aussi un centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI) qui est situé au quartier TPA.
Elle a un statut de centre de santé urbain et polarise tous les quartiers de la commune. Elle
manque d’une salle d’accouchements (en cours de construction), de consultations,
d’observation et d’équipements. Cependant, entre 3566 et 3613 consultations prénatales ont
été effectuées entre 2016 et 2017 à la PMI de la commune d’Adzopé.

S’ajoute aussi le centre des grandes endémies d’Adzopé. Il a été créé en 1950 et est situé au
nord-ouest de la ville au quartier Amahoukeunum. Il est composé d’un bloc administratif
(bureau du directeur et du secrétariat), d’un laboratoire (salle d’attente, de prélèvement, de
stérilisation, laboratoire), d’une PMI (salle de réception et bureau des entrées), d’une section
lèpre (bureau et laboratoire), d’un dispensaire (salle de consultation, de pansements et
bureaux d’infirmiers), d’une pharmacie, d’une salle de conférence, d’un bureau du Centre de
Surveillance Épidémiologique (CSE), d’un bureau d’Information Éducation Communication
(IEC), d’un service du Programme Élargi de Vaccination (PEV), d’un Centre Antituberculeux
(CAT), avec un bureau de consultation, d’un bureau pour le médecin chef-adjoint, d’un
internat pour les séminaristes ou les étudiants en stage au centre de santé rural et de six
logements pour le personnel. Il est bâti sur une surface d’environ 2 ha. Le personnel du centre
est constitué de deux médecins, douze infirmiers, une sage-femme, une assistante sociale
adjointe, deux techniciens de laboratoire, deux agents temporaires, quatre filles et deux
garçons de salles.

Les services généraux comprennent un gestionnaire, un surveillant général, un agent


spécialisé des TP, deux machinistes (chauffeurs), deux gardiens et cinq manœuvres. Soit au
total 44 personnes. Le centre reçoit en moyenne 319 personnes par jour. Ce centre est chargé
de faire le dépistage et le traitement des maladies endémiques telles que la lèpre, la
bilharziose et l’onchocercose. Il couvre les départements d’Adzopé et d’Agboville.

En plus des établissements sanitaires publics, il existe aussi des centres de santé privés qui se
développent dans la ville d’Adzopé. Le secteur sanitaire privé est composé des cliniques et
des pharmacies (carte n° 10).

161
Carte 10 : Les infrastructures sanitaires privées de la ville d’Adzopé en 2018

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Le constat qui se dégage de l’analyse de la carte n° 10 fait l’état dans la ville d’Adzopé de
quatre cliniques dont les cliniques OKA, Saint-Joseph, Manima et de Ciamed. Elles viennent
en soutien aux services publics en offrant des soins de meilleures qualités aux populations de
la commune d’Adzopé. Concernant les pharmacies, elles sont spécialisées dans la vente des
produits pharmaceutiques (médicaments, pommades, etc.). Il s’agit de la pharmacie
d’Adzopé, du Massan, du Scheki, Eurika et Saint Laurent. Elles donnent aussi des conseils et
font de la consultation. L’ensemble des établissements sanitaires privés vise à renforcer le
système de santé de la ville d’Adzopé. En plus, de la médecine moderne, il existe deux
centres de la médecine chinoise qui sont au centre de la ville d’Adzopé. Ainsi que plus d’une
dizaine des praticiens de la médecine traditionnelle éparpillée dans toute la ville.

3.1.2.2. Les équipements éducatifs de la commune d’Adzopé

Au niveau éducatif, la ville d’Adzopé abrite toutes les offres de l’enseignement. Il s’agit de
l’enseignement primaire public, secondaire général public, technique et professionnel public.
Illustration par la carte n° 11.
162
Carte 11 : Les infrastructures éducatives publiques de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Il ressort de l’analyse de la carte n° 11 que la commune d’Adzopé dispose des écoles


primaires, secondaires et enseignements techniques qui sont répartis sur l’ensemble de
l’espace communal. Concernant l’enseignement primaire, les écoles publiques sont réparties
dans presque tous les quartiers de la ville d’Adzopé, illustré par le tableau 23.

163
Tableau 23 : Répartition des écoles primaires publiques de la commune d’Adzopé

Établissements Localisation
EPP Petit lycée Petit lycée
EPP Petit lycée Petit lycée
EPP Dayoro Ayekoi
EPP Château 2 Ayekoi
EPP Commerce 1 Poste
EPP Plateau 1 Petit Lycée
EPP Plateau 2 Ayékoi
Groupe scolaire Mamadou Koné Dioulakro Nouveau
EPP Becoukufin Becoukufin
EPP Amakpé-Tabois Amakpé-Tabois
EPP Habitat 1 Habitat
EPP Habitat 2 Epissodji
Groupe scolaire Kaudjhis Joseph Becoukufin
EPP TP Commerce 2 TPA
EPP Odette Kouamé TPB
EPP Poste Poste
Nos enquêtes, 2018

La commune d’Adzopé compte 19 écoles primaires, dont 14 EPP et deux groupes scolaires
(Mamadou Koné et Kaudjhis Joseph). Ces différentes écoles sont regroupées au sein de deux
Inspections d’Enseignement Primaire (IEP) localisées au quartier Habitat. La photo n° 2
illustre l’inspection de l’enseignement primaire d’Adzopé 1.

Photo 2 : L’inspection de l’enseignement primaire d’Adzopé 1 au quartier Habitat

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

164
La Direction Régionale de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique (DRENET)
situé au quartier TPB chiffrait le nombre de classes dans les écoles primaires publiques à
402 classes pour un effectif de 30 209 élèves, soit 75 élèves par classe en 2017. Concernant
les écoles de l’enseignement secondaire, la ville d’Adzopé dispose de deux lycées et d’un
centre d’enseignement de formation professionnelle.

Le lycée moderne 1 d’Adzopé a été construit en 1966. Il est situé au quartier Petit-Lycée. Il
couvre tous les deux cycles de l’enseignement secondaire de la 6e à la terminale. La photo
n° 3 présente le lycée moderne 1 d’Adzopé.

Photo 3 : Le lycée moderne 1 au quartier Petit Lycée

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

Le lycée moderne d’Adzopé 1 dispose de 56 salles de classes, de salles spécialisées, d’une


infirmerie, d’un internat de filles, d’une cantine et d’un terrain de sport. Malgré la
transformation de certains dortoirs et d’un réfectoire en salles de classe à la suite de la
fermeture de l’internat en 1995-1996, les salles de classe sont insuffisantes (Yassi, 2005).
Quant au lycée 2 d’Adzopé, il était le collège moderne depuis son ouverture en 1956 jusqu’à
la rentrée scolaire 2014-2015 où il a été érigé en lycée. Il dispose de 18 salles de classe et de
2 salles spécialisées.

165
Le personnel de ces deux lycées est composé de professeurs, d’éducateurs et de proviseurs.
En somme, les établissements secondaires disposaient de 186 classes ; de 280 enseignants qui
ont accueilli 15 382 élèves au cours de la rentrée 2016-2017 (service de planification
DRENET d’Adzopé, 2017). Au cours de cette rentrée, le ratio élève par salle était de 85 et à
55 élèves par enseignants.

En plus des établissements d’enseignement général, la ville d’Adzopé dispose aussi d’un
collège d’enseignement technique (CET) devenu centre de formation professionnelle (CFP).
L’accès au centre se fait par voie de concours et la formation dure trois ans. Le centre est
constitué de 9 salles. La photo n° 4 illustre l’entrée principale du CET.

Photo 4 : Le collège d’enseignement technique au quartier Djanedji 1

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

Ce centre a été construit en 1954. Il est situé au quartier Djanedji 1 non loin du grand marché
d’Adzopé. Il dispense cinq formations. Il s’agit de :
 La filière mécanique qui comprend la mécanique générale, la construction métallique
et la mécanique automobile. Les apprenants formés dans la filière mécanique ont un
Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP).

166
 La filière tertiaire composée de la comptabilité et du secrétariat bureautique. Les
élèves inscrits dans cette filière sortent avec le Brevet de Technicien (BT).

On a dénombré 573 élèves répartis dans 24 classes et encadrés par 58 enseignants. Le ratio
élève/classe se chiffre à 24. Quant au ratio d’encadrement, il est de 1 enseignant pour
10 élèves.

La ville d’Adzopé dispose aussi des établissements d’enseignement privés. Le secteur privé
intervient dans le primaire, le secondaire et du technique. La carte n° 12 présente les
différents établissements d’enseignement privé.

Carte 12 : Les infrastructures éducatives privées de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

À l’analyse de la carte n° 12, il ressort de cela que la ville dispose de trois EPV (catholique
garçon et protestante), d’un groupe scolaire (Notre-Dame) et d’une école coranique. Ces
écoles primaires privées sont localisées dans les quartiers Djanedji 2, Habitat, Ayékoi,
Dioulakro Nouveau 2 et Bécoukuifin. Elles ont une capacité d’accueil de 76 classes et
26 enseignants. En 2017, les statistiques de la DRENET d’Adzopé donnaient 1857 élèves

167
dans ces établissements primaires privés. Le ratio était de 24 élèves par classe et 71 élèves par
enseignant.

Au niveau des établissements secondaires privés, il existe deux lycées et deux collèges. Il
s’agit du lycée moderne privé « COMPAS », construit en 1970, il est le premier établissement
privé de la ville. Ensuite le lycée moderne « ATSE YAPI » construit en 1987, puis le collège
moderne privé de la Bonne Semence « TAGO » créé en 2000, le collège les Tchoya et de
l’Institut d’Enseignement Technique d’Adzopé (IETA). Ils sont situés aux quartiers Epissodji,
Téfadji, TPB et Amakpé-Tabois. Ils ont une capacité d’accueil de 236 classes et
302 enseignants. Le ratio est de 44 élèves par classe et 34 élèves par enseignant. Le
développement des écoles privées vise à renforcer les établissements publics dont la capacité
d’accueil est dépassée.

En somme, la ville d’Adzopé dispose de 23 écoles primaires et 6 établissements secondaires


d’enseignement général et deux structures d’enseignement technique et professionnel. Ils
accueillent plus de 25 000 apprenants chaque année.

3.1.2.3. Les équipements sécuritaires de la commune d’Adzopé

Au plan sécuritaire, la commune d’Adzopé abrite trois (3) types d’infrastructures sécuritaires
qui sont illustrés par la carte n° 13.

168
Carte 13 : Les infrastructures sécuritaires existantes dans la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Les infrastructures sécuritaires de la ville d’Adzopé comprennent une brigade de


gendarmerie, un commissariat, un palais de justice et une prison civile dénommée la MACA
(Maison d’Arrêt et de Correction d’Adzopé). Toutes ces structures sont situées au quartier
Habitat sauf le commissariat qui se trouve au quartier Dioulakro ancien. En outre, on a aussi
un cantonnement des eaux et forêts (quartier Habitat). L’installation de ces équipements de
sécurité dans la commune d’Adzopé vise à permettre aux citoyens de vaquer en toute quiétude
à leurs occupations.

3.1.2.4. Les équipements culturels dans la ville d’Adzopé

La ville d’Adzopé abrite plusieurs édifices religieux illustrés par la carte n° 14.

169
Carte 14 : La répartition des édifices religieux et des cimetières dans la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

La carte n° 14 présente les différents types d’édifices religieux qui se trouvent dans la ville. Il
s’agit des églises dont les églises Catholique, Méthodiste, Harriste, Saints des derniers jours,
Témoin de Jéhovah, Mission évangélique… et des Mosquées. Tous ces édifices religieux sont
localisés sur l’ensemble de l’espace communal. La ville dispose également de trois cimetières,
l’un situé sur la route de N’koupé à l’ouest de la ville, et les deux autres à Tsassodji, au centre
ouest de la ville, non loin de la mission catholique. À l’exception des églises, les services de
la mairie perçoivent des taxes au titre des services de collectivité. Il s’agit du droit de sol et
exhumation qui coûtent respectivement 2000 francs CFA par fosse et 10 000 francs CFA par
opération (Délibération, 2016). Cependant, les différents comptes consultés ont révélé trois
types de taxes dont la taxe de l’inhumation et exhumation, creusement de fosse, la taxe de
morgue, dépôts de cercueils et vente de cercueils et la taxe de concession de sépultures. La
collecte de ces différentes taxes a rapporté 19 645 624 francs CFA à la commune d’Adzopé
sur une prévision de 34 217 000 francs CFA de 2008 à 2018.

170
3.1.2.5. Les équipements hôteliers dans la commune d’Adzopé

La commune d’Adzopé compte plus dix-huit réceptifs hôteliers. Ils sont éparpillés sur
l’ensemble de l’espace communal et représentés par la carte n° 15.

Carte 15 : Les équipements hôteliers de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Ils permettent d’accueillir les touristes ainsi que des personnes qui transitent par la ville. Ils
sont de moyen standing et répartis sur l’ensemble de l’espace communal. Au nombre des plus
importants hôtels figurent le Sekedes luxe hôtel, le King palace, l’hôtel Odi, hôtel Adzepeu
tous situés au quartier Amapké-Tabois ; l’hôtel Solidarité est quant à lui localisé au quartier
Dioulakro extension, et le quartier Téfadji abrite l’hôtel le Refuge. Les prix de ces réceptifs
hôteliers varient entre 5000 francs CFA et 15 000 francs CFA la nuit. En plus des hôtels, elle
compte plusieurs restaurants et quatre (4) bars pour faciliter le divertissement de la population
de la commune d’Adzopé.

Selon les délibérations des taxes de l’exercice 2016 adoptées par le conseil municipal
d’Adzopé, les taxes varient selon le taux de remplissage sur la valeur locative réelle des

171
établissements hôteliers par mois. Les services de la mairie perçoivent 1 % pour un taux de
remplissage inférieur ou égal à 20,2 % entre 20 et 40 % de remplissage, 3 % entre 40 et 60 %,
4 % entre 60 % et 80 % et 5 % pour un taux de remplissage supérieur à 80 %. Les comptes
administratifs consultés lors de nos enquêtes révèlent que les services de la mairie ont collecté
1 041 800 francs CFA de 2013 à 2018. Aucune donnée ne figure dans ces comptes de 2008 à
2012.

Tous ces équipements touristiques contribuent au renforcement des revenus de la commune à


travers les taxes que les gestionnaires des collectivités perçoivent au titre des locaux garnis.

3.1.2.6. Les équipements culturels, sportifs et culturels

La commune dispose de deux types équipements sportifs et culturels. La Carte n° 16 présente


ces différents équipements.

Carte 16 : Les équipements culturels et sportifs de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

172
La commune dispose d’un foyer polyvalent qui est situé au quartier Habitat. Il a été construit
entre 2003 et 2005. La construction de ce centre a bénéficié du soutien de la coopération
française et de l’Association Léo Lagrange International (LLSI). À ce centre, s’ajoute la
Maison de la Culture d’Adzopé (MCA) construite en 1980 et fonctionnelle à partir de 2000.
Elle est gérée par la mairie en partenariat avec l’Union des Jeunes de la Commune d’Adzopé
(UJCAD). L’UJCAD a été créée par les autorités locales afin d’entretenir l’esprit d’amitié et
de solidarité et de faciliter l’insertion des jeunes dans les activités de production.

Pour une meilleure gestion de la MCA, le conseil municipal signe une convention avec
l’UJCAD. Ce partenariat vise plusieurs objectifs dont le principal est l’initiation des jeunes à
la gestion des affaires locales. Le comité de gestion de la MCA est paritaire (deux
représentants de la mairie et deux de l’UJCAD). Ce comité était présidé par le quatrième
adjoint au maire. À cet effet, une convention de délégation de gestion entre la mairie et
l’UJCAD sur une durée de deux ans renouvelables à partir de 2001 vise à apporter une
subvention annuelle de 2 000 000 francs CFA à la MCA. Pour ce faire, la Maison de la culture
bénéficie d’une subvention annuelle de 2 000 000 francs CFA de la mairie.

Cependant, le service de la mairie reçoit 20% des recettes annuelles que génère ce Centre. La
MCA a pour missions de faire de l’animation, de gérer et faire la promotion de la maison, de
créer des activités génératrices de revenus en vue d’une autonomie financière du centre,
d’encadrer et former la jeunesse pour son insertion socioprofessionnelle (YASSI, 2006). Par
ailleurs, la commune dispose d’un stade. Il est situé au centre de la ville au quartier
Résidentiel sur la route Adzopé-Abengourou qui traverse la ville. La photo n° 9 illustre le
stade d’Adzopé.

173
Photo 5 : Le stade au quartier Epissodji

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

Le stade est le lieu où se déroulent les manifestations sociales et sportives qui ont lieu dans la
commune. Plusieurs taxes sont instaurées par le conseil municipal d’Adzopé au titre des
infrastructures culturelles de la ville. Il s’agit de l’autorisation de manifestations publiques, la
location de la salle de spectacle, la maison des jeunes et de la culture, la location du terrain de
Hand-ball, la location du stade municipal qui coûtent respectivement 2500 francs CFA par
manifestation, 15 000 francs CFA par manifestation et par jour, 7000 francs CFA par
manifestation et par jour et 50 000 francs CFA par manifestation et par jour. Les
infrastructures sportives et culturelles ont rapporté à la commune d’Adzopé 3 719 800 francs
CFA de 2014 à 2018. En somme, toutes les infrastructures culturelles et sportives ont subi les
conséquences de la crise post-électorale. Cependant, elles ont été réhabilitées et sont en cours
d’équipement de la part des autorités locales.

L’installation d’une radio de proximité dénommée « La Voix d’Adzopé » est actuellement en


état défectueux car, elle a été pillée pendant la crise post-électorale de 2011. Cette radio
permettait de diffuser des messages qui portaient sur le développement local de la commune.

3.1.3. Dimension spatiale de la commune d’Adzopé

La Commune d’Adzopé s’étend sur une superficie de 54 km². Elle s’inscrit dans un polygone
à 7 sommets (A, B, C, D, E, F, G) situés à une distance moyenne de 5 km du centre-ville. Le

174
premier sommet est délimité au Nord-Est par la route d’Abengourou et le carrefour de Moapé
PK 6. Le deuxième sommet est traduit à l’Est par la route de Biasso et le pont sur la rivière
Botafousso. Le troisième sommet est représenté au Sud-Est par la route de Djigbosso et le
carrefour entre le campement Yao et Ayé. Le quatrième sommet est matérialisé au Sud par la
route de Massandji et Assikoi et le pont au passage du marigot Ayéposso. Le cinquième
sommet est représenté au Sud par la route d’Abidjan PK 6 sur le Bamé. Le sixième sommet
est traduit à l’Ouest par la route de N’koupé et le pont sur le marigot Komiassou englobant le
village de Bofafon. Enfin, le septième sommet est symbolisé au Nord-Ouest par la route de la
léproserie et le carrefour Okpa Adia.

3.1.3.1 Typologie fonctionnelle des quartiers de la ville d’Adzopé

La commune d’Adzopé compte vingt-un (21) quartiers. Chaque quartier a une fonction dans
le rayonnement de la ville. La carte n° 17 présente les différents quartiers de la commune
d’Adzopé selon leur fonction.

Carte 17 : La répartition des fonctions des quartiers de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

175
En analysant la carte n° 17, la ville regroupe trois types de quartiers selon leurs différentes
fonctions (administrative, commerciale, industrielle). D’abord, les quartiers occupant une
fonction administrative et commerciale sont localisés au Centre et au Sud-Ouest de la ville. Il
s’agit des quartiers Poste, Massandji 1 et Massandji 2, Téfadji, Djanédji 2 et Lycée. Ensuite,
le quartier d’Amakpé-Tabois qui abrite toutes les unités industrielles de la commune. Il se
localise au Sud de la commune sur la route d’Abengourou. Enfin, les quartiers dominés par
les habitats. Nous avons scindé ces quartiers en deux (2) groupes. D’une part, les quartiers
traditionnels améliorés regroupant ceux de Bécoukuifin, Tsassodji, Djanédji 1, Dioulakro
Ancien, Dioulakro Nouveau 1 et Dioulakro Nouveau 2. Et d’autre part, les quartiers dits
résidentiels. Il s’agit des quartiers TPB, Akafoukoi, Dioulakro Extension et Ayékoi. Ce sont
essentiellement des quartiers dortoirs.

Cependant, l’on rencontre des habitats à usage de dortoirs dans tous les quartiers de la
commune d’Adzopé et des étages de R+3 en bordure des deux axes bitumés traversant la
ville.

3.1.3.2 Typologie des habitats dans la commune d’Adzopé

L’architecture urbaine de la commune d’Adzopé est composée de plusieurs types d’habitat.


Cette configuration architecturale est illustrée par la carte n° 18.

176
Carte 18 : La typologie des différents quartiers de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

L’analyse de cette carte n° 19 présente trois types d’habitats dont les habitats économiques,
moyens standing et haut standing. Il s’agit, d’une part, des quartiers à habitat évolutif.
L’habitat évolutif se caractérise par un mode d’organisation de l’espace qui est généralement
la concession. La concession se caractérise par la juxtaposition des foyers autour d’une cour
centrale. La concession est le lieu du partage de certaines commodités : douches, w.c. et
cuisines sont collectifs et occupent un bâtiment latéral. L’unité d’habitation va de la chambre
simple aux trois pièces. L’accès à la cour se fait par un passage unique pour tous, les
bâtiments latéraux servent de clôture. L’habitat évolutif est également appelé habitat de cour,
habitat sur cour ou habitat en cour commune. Le propriétaire ajoute aux pièces existantes,
d’autres habitations selon la pression de la demande et surtout la disponibilité des moyens
financiers. On le trouve dans les quartiers centraux notamment à Djanédji1 et 2, Massandji 1
et 2, Tsassodji, Dioulakro ancien et Téfadji. Ainsi que dans les quartiers périphériques à
l’Ouest de la ville tels que Bécoukuifin, Dioulakro extension, Dioulakro nouveau 1 et 2.
L’habitat évolutif occupe 42,85 % de la surface de la ville d’Adzopé.

177
Les habitats de moyen standing se trouvent dans les quartiers d’Ayékoi, de Lycée, d’Amakpé-
Tabois, de la Poste, du TPB et d’Akafoukoi. Et les habitats de haut standing dans les quartiers
Habitat et Résidentiel. Les habitats de moyen standing occupent 42,85 % tandis que les habits
de hauts standings représentent 14,24 % de la surface de la ville d’Adzopé. Ils se distinguent
par l’architecture, l’agrément et le confort du logement. Les logements sont individuels,
groupés ou isolés et ont fait l’objet d’études architecturales. En d’autres termes, l’habitat de
moyen et haut standing respecte les normes sécuritaires et techniques de construction.
L’architecture des bâtiments est adaptée au mode de vie urbain (piscine), au climat (toiture
haute et en tuile pour un confort thermique), à l’espace disponible (espaces verts) et aux
matériaux.

3.1.3.3 La dynamique de l’espace bâti dans la commune d’Adzopé

Socle du développement urbain, le site est l’élément déterminant dans l’organisation physique
de la ville. En Côte d’Ivoire, les études urbaines font état de ce que la plupart des sites urbains
ont été choisis par le colonisateur. En général, ce sont des sites retenus à proximité d’un
village traditionnel déjà existant et qui constitue le village noyau (ÉLÉAZARUS, 2017).

La ville d’Adzopé est construite sur une série de collines aux pentes raides surplombant de
larges vallées. Les premières collines sont occupées à la fois par le village Akyé, la Mission
Catholique et le quartier Dioulakro ancien. Une nouvelle résidence du Sous-préfet devenue en
1970 celle du préfet s’élève un peu en retrait sur la même colline que le quartier Dioulakro
Ancien avec quelques villas. Ces collines sont limitées par le bas-fond du Massan à l’Est, les
entailles du Djané à l’Ouest et du Fousso au Nord. Les deux quartiers du village Akyé,
« Achoukou-fon » et « Achoukou-dzô » s’étendaient de part et d’autre de la Mission
Catholique et de l’école catholique fille, le long de l’ancienne route Abengourou-Agboville.
Le bitumage de la route nationale en 1956 provoque une explosion démographique et rend
nécessaires une systématisation du lotissement et la création de nouveaux quartiers (Yassi,
2006). La carte n° 19 illustre les différentes phases de la croissance de la ville d’Adzopé.

178
Carte 19 : La dynamique de l’espace bâti dans la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

L’analyse de la carte n° 19 montre les différentes phases de l’urbanisation de la ville


d’Adzopé. Les principales phases de cette urbanisation sont avant 1960, entre 1960 et 1980,
de 1980 à 2012 et depuis 2012.

– Avant 1960 : L’espace urbanisé se bornait au village Akyé formé des quartiers Tsassodji,
Djanédji, Massandji 1 et 2 et Téfadji. Il prend aussi en compte les autres quartiers notamment
Dioulakro Ancien et T.P. En effet, l’explosion démographique de la ville d’Adzopé qui eut
lieu dans les années 1950 et accentuée par l’arrivée du bitume en 1956, ont rendu nécessaire
une systématisation du lotissement du quartier Akyé et Dioulakro Ancien. Un quartier modèle
appelé « Habitat », connu aujourd’hui sous le nom de quartier Résidentiel a été créé. Les
lotissements du quartier T.P. quant à eux, furent réalisés à partir de 1958. La ville est passée
dans son paysage et sa morphologie de stade d’un gros bourg rural à celui d’une ville en
grande partie lotie (ÉLÉAZARUS, 2017) ;

179
– Entre 1960 et 1980 : l’espace urbanisé couvre Bécoukuifin est à l’origine un village édifié
sur la colline « Bécoukui », à la sortie Ouest de la ville, vers le village de N’koupé. Celui-ci
sera loti à la demande de ses habitants en 1970. A la même date, un sous-quartier appelé
« SOGEFIHA » est créé au Nord-Est de la ville à la demande des cadres du département
d’Adzopé et réalisé par la SOGEFIHA. Cette opération immobilière n’est pas achevée, seules
quelques rares maisons sont habitées.

– De 1980 à 2012 : l’espace urbanisé après 1980 marque le début de la politique de


communalisation qui constitue un instrument de l’aménagement du territoire. Dans ce
contexte, la ville d’Adzopé est dotée d’un plan directeur d’urbanisme établi par le
gouvernement en 1977. Ce plan est approuvé par le Conseil municipal en sa session du
30 juin 1981. Il prend en compte les nouvelles données liées à la déviation de la ville par le
nouveau tracé de la route nationale Abidjan-Abengourou. Le dernier lotissement en extension
du quartier TPA devenu Akafoukoi a été opéré en 1980.

– Depuis 2012 : L’espace urbanisé couvre le quartier Adjikoi qui est situé au Sud de la ville
d’Adzopé. C’est le dernier lotissement initié par le conseil municipal d’Adzopé.

À cet effet, le service domanial de la commune a recensé vingt-six (26) morcellements de


deux (2) types. Il s’agit des morcellements réguliers et en cours de régularisation. À cet effet,
le tableau n° 24 montre les différents morcellements réguliers qui se sont réalisés dans des
quartiers et sous-quartiers.

180
Tableau 24 : Morcellements réguliers réalisés dans les quartiers et sous-quartiers dans
la commune d’Adzopé

Quartiers Nombre de lots


Akafoukoi 460
TPB 358
Commerce 254
Tsassodji et Djanedji 606
Dioulakro ancien 185
Téfadji 148
Massandji 1 et 2 217
Bécoukuifin 223
Ayékoi 208
Lycée 685
Habitat extension 85
EECI-Résidentiel 336
Amakpé-Tabois 462
Sous-quartiers
Akafoukoi extension 369
Dioulakro nouveau 1 453
Dioulakro nouveau 2 213
Habitat Sicogi 167
Habitat résidentiel 83
Sogefia 105
Source : Service cadastre de la mairie d’Adzopé, 2018

Il ressort de cela que l’analyse du tableau n° 24 qu’il y a des quartiers ayant des lots compris
entre 50 et 250 lots. Il s’agit des quartiers d’habitat résidentiel (83 lots), SOGEFIHA (105
lots), Téfadji (148 lots), Habitat SICOGI (167 lots), Dioulakro ancien (185 lots), Ayékoi (208
lots), Dioulakro nouveau 2 (213 lots), Massandji 1 et Massandji 2 (217 lots) et Bécoukuifin
(223 lots). Ensuite, les quartiers ayant leur nombre de lots compris entre 250 et 400 lots. On
note les quartiers de Commerce (254 lots), EECI résidentiel (336 lots), TPB (358 lots) et
d’Akafoukoi extension (369 lots). Enfin, les quartiers de plus de 400 lots tels que les quartiers

181
de Dioulakro nouveau 1 (453 lots), d’Akafoukoi (460 lots), Amakpé-Tabois (462 lots
Tsassodji et Djanédji (606 lots), Lycée (685 lots).

Quant aux morcellements en cours de régularisation, ils sont autorisés par la commission
locale d’attribution et de retrait des terrains urbains. La figure n° 46 illustre le pourcentage de
lot en cours de régulation dans la commune d’Adzopé.

Figure 46 : Proportion de lots en cours de régulation dans la commune d’Adzopé

Source : services des cadastres de la mairie d’Adzopé, 2018

À l’analyse de la figure n° 46, il ressort de cela que les morcellements en cours de régulation
concernent les sous-quartiers. Le quartier Amakpé-Tabois extension représente 25 % des
morcellements, soit 310 lots. Ensuite, 23 % se trouvent au quartier lycée extension avec
286 lots. Le quartier Dioulakro extension regroupe 15 % des morcellements à régularisés, soit
185 lots. Aussi, 14 % des régulations se trouvent dans le quartier AmahouKoenin avec
173 lots et 10 % dans celui de N’dochokoi, environ 123 lots. Le quartier Habitat Extension 2e
tranche compte 87 lots, soit 7 % des morcellements en cours de régularisation. Enfin, le
quartier EECI extension représente 6 %, soit 67 lots.

En somme, plusieurs lotissements ont été initiés par les autorités sous-préfectorales,
préfectorales que municipales dans la ville. Cependant, l’avènement de la commune a
considérablement contribué à l’augmentation de la superficie urbanisée de la ville d’Adzopé.
182
On dénombre à Adzopé 10 293 lots réguliers et 1231 lots en cours de régularisation, soit un
total de 11 524 lots. Les extensions de la ville évoluent vers l’Ouest, le Nord-est, le Sud-est, le
Nord et à l’Est de la route de contournement de la ville. Les lotissements effectués par les
autorités municipales ont modifié la configuration spatiale. Cependant, l’aménagement des
terrains urbanisables s’opère toujours à l’Ouest de la route nationale de contournement, car
l’urbanisation à l’Est de cette voie nécessiterait la construction d’ouvrages de franchissement
(ponts) qui n’est pas pour l’heure à la portée du budget communal. Selon les documents
consultés auprès de la direction technique, les différents lotissements initiés ont augmenté la
superficie de la commune d’Adzopé passant de 650 hectares en 1986 à 5400 hectares (Yassi,
2006 ; RGPH 2014).

Cette croissance du morcellement de l’espace communal en plusieurs lots contribue à


accroître les recettes issues de l’impôt foncier. En effet, la commune perçoit à travers les
services de l’État des taxes sur ces espaces urbanisés. Il s’agit des taxes foncières portant sur
les propriétés bâties, non bâties, insuffisamment bâties et les biens de mainmorte. Les recettes
collectées sont partagées selon une clé de répartition dont 40 % pour les communes contre
60 % pour l’État. En plus, des impôts fonciers, le conseil municipal d’Adzopé a instauré
d’autres taxes telles que les permis de construire (32 500 francs CFA par permis), la plaque
d’identification de lot (3 000 francs CFA par plaque), l’imprimé de la demande de lot (1500
francs CFA par imprimé) et la taxe de prestation des VRD dans les nouveaux lotissements des
propriétaires terriens (50 000 francs CFA par lot) (délibération, 2016).

La commune d’Adzopé a recouvré au titre de différentes taxes foncières la somme


1 523 984 561 francs CFA sur une prévision de 1 410 431 000 de francs CFA de 2008 à 2018.
À cela s’ajoutent les taxes de bornage (VRD) qui s’élèvent à 118 449 000 francs CFA sur une
prévision de 130 814 000 francs CFA sur la même période (2008-2018).

3.1.4. Les secteurs d’activités économiques dans la commune d’Adzopé

La commune d’Adzopé dispose des infrastructures diverses qui sont le marché central,
l’abattoir et une gare routière.

183
3.1.4.1. Le secteur primaire « pilier de l’économie de la commune »

Les activités du secteur primaire sont essentiellement basées sur la production agricole et
l’élevage.

3.1.4.1.1. La dominance des cultures de rente dans la commune d’Adzopé

La production agricole dans la commune d’Adzopé est dominée par les cultures de rentes
composées du binôme café-cacao ainsi que des cultures d’hévéa et de palmier à huile.

Ces différentes cultures de rentes sont pratiquées sur une superficie de 5606 hectares et
occupent 2135 paysans. L’achat de ces cultures de rente est assuré par deux types
d’opérateurs économiques, à savoir acheteurs de produits agricoles, dominés par les Libanais
qui disposent de gros moyens et des magasins de stockage en ville. Cependant, la production
du binôme café-cacao dans la commune enregistre un déclin important à cause du
vieillissement des vergers et de la fluctuation du prix d’achat au profit de l’hévéa qui, lui
aussi, a connu une baisse drastique des coûts ces sept (7) dernières années. De l’autre côté,
l’on a les coopératives de producteurs. Ces coopératives agricoles sont confrontées à
d’énormes difficultés.

Les installations des magasins de stockages sur l’espace communal sont soumises à des
taxations. Par conséquent, ils contribuent à l’amélioration des ressources financières de la
commune.

3.1.4.1.2. Une diversité de cultures vivrières et de maraîchères

Le paysage de la commune d’Adzopé est marqué par la prédominance des cultures vivrières.
Destinée au départ à l’autoconsommation, la production vivrière est devenue de plus en plus
marchande sous l’effet de la demande urbaine. En effet, les populations de la commune
d’Adzopé produisent aussi les cultures vivrières. Elles sont composées de l’igname (3 %), du
riz (6 %), du manioc (15 %), du piment (17 %), de l’aubergine (10 %), de la tomate (26 %) et
surtout de la banane plantain (80 %) qui constitue la première denrée alimentaire de la
population. Elles sont cultivées sur une superficie de plus 1182 hectares de superficie et
mobilisent plus 1201 paysans. Cependant, la production des cultures vivrières occupe une
place minoritaire dans la commune ce qui engendre une importation massive de celles-ci.

184
Aussi faut-il souligner les cultures maraîchères qui sont pratiquées dans les bas-fonds qui
jonchent la ville d’Adzopé. Elles sont composées de la tomate, de choux, de gombo, de
piment, des carottes, des concombres, de la salade, des haricots verts et de l’aubergine. La
vente de ces produits agricoles sur le marché central, dans les quartiers et aux abords des
routes et rues est soumise à des taxes.

Ces taxes communales varient de 100 francs CFA pour ceux qui exposent leurs produits à
même le sol et de 200 francs CFA pour ceux qui occupent des espaces aménagés (hangars,
tabliers).

3.1.4.1.3. La production pastorale dans la commune d’Adzopé

La production pastorale se développe dans la commune d’Adzopé. La production animale


concerne l’élevage des bovins, des ovins, des caprins, des porcs et de la volaille. Les bovins
forment plus de 368 têtes et occupent 20 éleveurs. Au niveau des ovins, 30 éleveurs exploitent
un cheptel plus de 450 têtes. Quant aux caprins, l’on dénombre plus de70 têtes qui mobilisent
5 éleveurs. Les porcs par contre sont estimés de plus 120 et sont tenus par plus de
7 personnes. 19.500 têtes de volaille qui appartiennent à 3 éleveurs. En somme, le secteur
primaire constitue un maillon essentiel du développement de la commune d’Adzopé.

3.1.4.2. Le secteur secondaire attractif dans la commune d’Adzopé

Les activités du secteur secondaire de la ville d’Adzopé sont liées à la transformation des
matières premières plus particulièrement le bois. La commune dispose d’une zone industrielle
occupée par quatre (4) unités industrielles. Ces unités industrielles sont spécialisées dans la
transformation du bois à destination des marchés locaux et étrangers. Il s’agit de la
Fabrication Ivoirienne de Paquet (FIP) dont la succursale se trouve au Cameroun, de
TROPICAL BOIS, de l’Industrie de la Promotion du Bois (INPROBBOIS) et de la Nouvelle
Scierie Adzopé (NSA). Ces différentes unités industrielles sont illustrées par la carte n° 20.

185
Carte 20 : Les différentes unités industrielles de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Ces différentes unités industrielles sont situées dans la zone industrielle à Amakpé-Tabois au
Nord-Est de la ville, de part et d’autre de l’axe principal Adzopé-Abengourou. Elles offrent
une multitude d’emplois, soit 3500 à la population de la commune allant des postes d’ouvriers
aux postes de techniciens supérieurs et d’ingénieurs. Elles emploient environ 3500 personnes,
soit 40 % de la population active.

Ces entreprises transforment en moyenne 277 000 m3 de grume par an. Chacune des unités
industrielles a une spécialité. On a la société NSA qui est spécialisée dans la production du
bois équarri, l’INPROBOIS spécialisée dans le déroulage du bois, la Tropical Bois dans le
tranchage des bois et la FIP dans la fabrication de paquets, de lamelles collées. Les 2/3 de la
production (la production de premier choix) de ces industries sont destinées au marché
international. Seulement, les produits résiduels se retrouvent sur le marché local.

Ce secteur d’activité est bénéfique pour la commune d’Adzopé parce qu’il permet de résoudre
le problème du chômage de la population et plus particulièrement chez les jeunes en leur

186
procurant un salaire mensuel régulier. L’approvisionnement en bois est assuré dans un rayon
de 150 km autour des villes concernées. Mais la diminution des ressources forestières locales
et la recherche d’espèces particulières amènent lesdites entreprises à s’approvisionner
également à Bongouanou, Abengourou et M’Batto.

Ce secteur est une source importante de devise pour la commune, car ces unités industrielles
payent la patente. En effet, la patente est un impôt annuel payé par toute personne physique
ou morale ivoirienne ou étrangère qui exerce un commerce, une industrie ou toute profession
non expressément exonérée en Côte d’Ivoire. Les services de la mairie d’Adzopé ont recouvré
au titre de la patente, entre 2008 et 2018, la somme de 757 470 528 francs CFA sur une
prévision de 761 984 000 francs CFA (Comptes administratifs de 2008 à 2018). Le secteur est
un atout important pour le développement et le rayonnement économique de la commune
d’Adzopé.

3.1.4.3. Le secteur tertiaire (pourvoyeur de revenus pour la commune)

Le secteur tertiaire regroupe toutes les activités de service. On peut citer notamment le
commerce, le transport, les banques, les assurances, la restauration, l’informatique ainsi que
les activités liées aux différents services de l’administration (écoles, centres de santé, etc.).

3.1.4.3.1. Le marché central, poumon de l’économie de la commune

Le marché central d’Adzopé est situé au Sud-Est de la ville. Il a été construit selon le système
BOT (Build Operate Transfer) afin de pallier le manque de financement. Le système BOT est
un contrat de concession de construction d’ouvrages publics à un entrepreneur privé qui
l’exploite durant un certain temps jusqu’à l’amortissement des capitaux engagés.

POYAU, 2005 renchérit pour dire que « À travers le partenariat public/privé, le
concessionnaire finance, construit et gère l’ouvrage qui lui appartient pendant toute la durée
de la concession (de 10 à 25 ans), moyennant un versement à l’autorité concédant d’une
redevance annuelle de concession. À la fin du contrat, le marché revient à la municipalité.

Contrairement aux grands marchés construits dans les années 80, ces nouveaux équipements
commerciaux ne sont pas planifiés par les différents schémas directeurs, ils résultent
d’accords entre la municipalité et le promoteur privé ». Contrairement au programme de

187
développement des villes moyennes (PDVM), initié par les autorités burkinabés avec l’appui
de la coopération suisse. Selon le programme, il est nécessaire de construire des
infrastructures marchandes capables de générer des recettes pour permettre à la commune de
financer ses besoins. Le modèle de développement du PDVM se base donc sur le principe de
rentabilité des infrastructures marchandes : seule une infrastructure marchande rentable dans
le temps permettra à la commune de se financer et de réaliser ultérieurement des projets de
développement. Pour atteindre cet objectif d’autonomie financière de la commune, la
Coopération suisse a pour rôle d’investir dans la construction d’infrastructures marchandes
sous la forme de subventions, avec l’obligation pour la commune d’amortir la somme investie
sur 25 ans. En d’autres termes, cette subvention ne doit pas être remboursée par la commune,
mais cette dernière doit assurer durant 25 ans des recettes municipales dont la somme est
censée être équivalente à l’investissement effectué par le bailleur de fonds (LEU, 2008).

Comme toutes les communes ivoiriennes, la commune d’Adzopé dispose d’un marché central
qui est situé au quartier Djanedji 1 comme l’atteste la carte n° 21.

188
Carte 21 : Le marché central situé au quartier Djanedji 1 de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Le protocole d’accord entre la commune et la société de gestion des infrastructures collectives


(SOGIC) a été conclu en 2007, pour la construction du marché. En effet, pour la construction
du marché central, la mairie a signé un contrat avec l’organisme privé SOGIC à la suite d’un
appel d’offre lancé. Ce contrat prévoit une exploitation du marché pendant 20 ans avec une
redevance annuelle de 15 000 000 francs CFA versé au trésor public au compte de la Mairie.
La clause fut revue pour 15 ans, après quoi, la SOGIC devrait être en mesure de transmettre la
gestion du marché à la Mairie.

Le local de gestion du marché comprend trois services que sont : la Direction générale, la
Direction des finances et la Direction commerciale. Tous ces services confondus emploient
15 personnes réparties comme suit : un gestionnaire de vente, quatre commerciaux, six agents
de recouvrement chargés de faire la collecte, un trésorier, un comptable, un directeur
technique accompagné de son adjoint et un informaticien. En plus, l’on note 16 personnes
chargées de l’entretien du marché.

189
Le marché central a une capacité d’accueil de huit cent cinquante-cinq (855) places. Il compte
six cent cinquante-deux (652) étals pour les vivriers et divers et vingt-six (26) étals pour la
poissonnerie. Il contient cent quarante-trois (143) blocs, dont douze (12) boutiques, quatre (4)
magasins, cinq (5) chambres froides, huit (8) boucheries, quatre (4) blocs sanitaires et une
infirmerie. La société d’exploitation du grand marché d’Adzopé a dénombré six cent
cinquante (650) commerçants qui sont installés à périphérie. Cependant, l’espace couvert du
marché est faiblement occupé par les commerçants. Cela s’explique par l’étroitesse des voies
qui ne favorisent pas la circulation aisée de la clientèle. Cette situation traduit une occupation
très dense de l’espace non couvert et des alentours du marché où les échanges commerciaux
se développent avec acuité. L’espace couvert et l’extérieur du grand marché d’Adzopé sont
illustrés par la planche photographique n° 1.

Planche photographique 1: Les étales au marché central situé au quartier Djanedji 1 de


la ville d’Adzopé

1a: L’allée des magasins 1b: L’intérieur du marché

1c: La périphérie du marché central d’Adzopé

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

L’infirmerie du marché central d’Adzopé est dénommée « la Foi Sainte Philomène », gérée
par l’ONG Espace Santé 2000 qui a été inaugurée le 12 Janvier 2008. Cette infirmerie s’est

190
donné pour mission d’assurer d’abord la santé des commerçants et commerçantes du marché
et ensuite celle des autres populations.

C’est le cas du Grand Marché (ou Marché Central) de Ouahigouya qui occupe une superficie
de 3,4 hectares (340 x 100m). Une ceinture de boutiques orientées sur l’extérieur entoure le
marché et des portails délimitent ses 55 entrées. Il est formé de 1547 boutiques, 66 étals fixes
(autour de la boucherie) et de places au sol (sur la place se trouvant entre la 1re et la 2e étape).
Il existe aussi 12 îlots comprenant chacun entre 3 et 16 bâtiments de boutiques qui sont
séparés par une allée principale et des ruelles perpendiculaires. Afin de répondre aux
capacités commerciales des commerçants, différentes grandeurs de boutiques principalement
de 6 m² et 9 m² sont proposées. À l’extrémité Sud-ouest du Grand Marché, il y a aussi le
marché de cola. Il abrite 18 hangars et fait l’objet d’une construction permettant de conserver
les noix de cola dans des conditions isothermiques spécifiques (LEU, 2008).

Selon Bertoncello et Bredeloup, 2002, le principe de base du BOT (Build Operate Transfer)
consiste, à l’initiative de l’État ou de la commune, à confier à un opérateur la conception, le
financement, la construction et l’exploitation d’une grande infrastructure pendant une période
dont la durée est déterminée en fonction du temps nécessaire pour amortir le capital investi.
Ce système permet de financer la construction de six grands marchés dans cinq communes
(Adjamé, Koumassi, Marcory, Treichville et Yopougon) du district d’Abidjan. Il permet une
gestion déléguée des marchés dans les communes. C’est ainsi que sur les 45 nouveaux
marchés construits à Abidjan entre 1988 et 2000, plus de la moitié se trouve gérée par un
entrepreneur privé (Poyau, 2000).

Cette gestion des marchés est aussi appliquée par les communes de Bamako. En effet, les
communes de Bamako ont expérimenté la gestion déléguée des marchés depuis 2003 avec
l’appui de l’organisation Néerlandaise au développement (SNV). Elle consiste à faire un
recensement des contribuables des onze marchés dont compte la commune de Bamako afin de
ressortir le potentiel pour une meilleure mobilisation des taxes sur ses marchés.
L’identification des contribuables des marchés, à majorité vendeuse de condiments, tient
compte de beaucoup d’aspects, notamment les moments d’affluence. Le recensement des onze
(11) marchés de la commune a identifié un total de 7 525 vendeurs, dont la grande majorité
(94 %) n’est présente que le matin. Il permet de renseigner les décideurs et les collecteurs sur
les heures favorables à la collecte des taxes de marché et sur le caractère temporaire des

191
vendeurs. Cette gestion a permis à la mairie de Bamako de recouvrer 16 661 500 FCFA sur
une prévision 15 014 503 francs CFA au titre de la gestion déléguée (cinq [5] marchés) contre
4 462 392 francs CFA sur une prévision de 11 239 000 francs CFA au titre de la gestion en
régie (Keita et Al., 2008).

3.1.4.3.2. L’abattoir municipal de la commune d’Adzopé situé à l’Est de la ville

L’abattoir municipal est situé au Sud de la ville sur la route au village d’Assikoi, voir la photo
n° 5.

Photo 6 : L’abattoir municipal situé l’Est de la ville (Route Assikoi)

Prise de vue : Oka K. Ferdinand, novembre 2018

Il a été construit afin d’offrir aux acteurs de la filière bétail un cadre moderne et sain pour
l’abattage des bêtes destinées au marché. Les services de la mairie d’Adzopé ont instauré
deux taxes. Il s’agit de la taxe sur l’abattage des bovins et des caprins, ovins et porcins. Elle
varie 2500 francs CFA et 500 francs CFA par tête. Cependant, nos enquêtes ont révélé que les
animaux sont dépecés sur le sol nu sans aucun respect des normes d’hygiène par les bouchers.
Cet équipement d’abattage des animaux a généré à la commune la somme de 4 989 000 francs
CFA sur une prévision de 5 664 000 francs CFA sur la période 2008-2018.

3.1.4.3.3. Le secteur du transport dans l’économie de la commune d’Adzopé

Le transport est un secteur qui contribue grandement à l’animation de la vie


socio-économique d’une localité. Pour soutenir la croissance économique rapide qu’a connue
192
le pays dans les années 1960, il était devenu nécessaire, voire indispensable de faire du
développement du réseau des transports, en général, et des routes, en particulier, un axe
majeur d’aménagement du territoire (ÉLÉAZARUS, 2017).

La Côte d’Ivoire a donc accordé une place importante à la mise en place d’un réseau routier
moderne et performant pour faciliter le développement des déplacements à l’intérieur du pays,
mais également le transit des marchandises vers les pays limitrophes. Selon le Ministère de
l’Économie et des finances de la Côte d’Ivoire (2007), cette politique a permis d’accroître la
compétitivité de l’économie ivoirienne et de consolider son avantage comparatif dans la sous-
région. Cet effort qui se poursuit encore fait de notre réseau routier l’un des meilleurs de la
sous-région et le soutien de la performance économique de la Côte d’Ivoire. Les
infrastructures de transports sont donc des éléments par lesquels commence la structuration de
l’espace d’une région. Elles sont par leur qualité, le moteur des transactions économiques, des
déplacements ou des mouvements au sein d’une région (Bosson, 2012).

La commune d’Adzopé, par sa position de ville carrefour dans le département, connaît un


trafic routier important. Elle dispose d’un réseau routier urbain en bon état. La commune
d’Adzopé dispose d’un réseau routier intérieur dense illustré par carte n° 22.

193
Carte 22 : La voirie urbaine de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Il ressort de cela que l’analyse de la carte n° 22 que la commune dispose de trois types de
routes. Il s’agit de la voie principale qui traverse la ville du Nord au Sud. Elle correspond à la
nationale A 1 reliant la ville d’Adzopé à celle d’Abidjan et aux villes de l’Est (Abengourou,
Bondoukou, Daoukro) ; les voies secondaires bitumées qui assurent les liaisons inter-quartiers
et les voies secondaires non bitumées qui assurent aussi la liaison inter-quartier.

Le réseau routier dessert tous les quartiers de la ville. C’est un réseau qui s’étend sur environ
100 kilomètres. Les secondaires voies bitumées représentent 19 % du total de la voirie
urbaine, soit 19 km contre 81 km sans bitume, environ 81 %. Ces voies sont dans l’ensemble
dans un bon état même s’il existe par endroit quelques nids de poule marquant le peu
d’entretien accordé à la voirie dans la localité. Pour le reste, ce sont des voies non bitumées
que l’on observe dans l’espace urbain de la ville. Ces routes latériques subissent toutes une
dégradation avancée suite au phénomène du ravinement.

Des ouvrages d’assainissement sont aussi construits le long des rues bitumées. Cependant,
lors de nos enquêtes, l’accès à certains quartiers aux rues non bitumées est difficile pendant la
194
saison pluvieuse. Cette inaccessibilité est due à l’absence d’ouvrages d’assainissement pour
l’évacuation des eaux pluviales. À côté de cela, il faut noter également aussi l’obstruction des
canaux d’évacuation des eaux usées et pluviales comme l’atteste la photo n° 7.

Photo 7 : Caniveau bouché aux abords de la voie principale entre la pharmacie Eureka
et la société Microcred au quartier Poste

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

La photo n° 7 montre l’obstruction du caniveau par des bouteilles plastiques et de l’herbe,


entre la société Microcred et la pharmacie Eureka et entre les quartiers poste et Massandji.

Le transport des personnes et des biens entre les différents quartiers de la commune est assuré
par des taxis-ville. Le nombre de taxi-villes est évalué à plus de 1000 taxis. L’exercice du
transport des personnes et des biens entre les différents quartiers intercommunaux est soumis
à une autorisation qui coûte 20 000 francs CFA par taxi et par mois et le renouvellement de
cette autorisation est fixé à 10 000 francs CFA. Ainsi que le payement d’une taxe journalière
de 300 francs CFA par taxi et par jour.

Elle dispose aussi de deux gares routières. À cet effet, une gare routière est un espace de
stationnement de véhicules de transport public ou les populations (usagers) viennent
emprunter un véhicule de transport en commun. C’est l’exemple des gares ferroviaires ou les
terminus pour les bus. Elles sont aussi des lieux de partage, de confrontation, de transactions
et d’échanges. Les personnes et les groupes qui y évoluent entretiennent des relations de
proximité qui facilitent la communication interpersonnelle et la communication de masse.

195
Cependant, cette dynamique d’échanges s’inscrit également dans un environnement plus
large, celui du réseau des agglomérations nationales et internationales. Pour regrouper tous les
acteurs du secteur du transport, les collectivités locales aménagent des espaces. Ce
regroupement vise à amener les transporteurs sur un même site et éviter l’éparpillement des
gares dans l’espace communal. Aussi permet-il aux élus locaux de mieux contrôler les
recettes générées par ce secteur. À cet effet, la ville d’Adzopé dispose de deux gares routières.
La planche de photographie n° 2 illustre les deux gares dont dispose la commune d’Adzopé.

Planche photographique 2 : Sites de l’ancienne et la nouvelle gare au quartier Epissodji

2a : Site de l’ancienne gare 2 b : Site de la nouvelle gare

Prise de vue : OKA Kouakou Ferdinand, Novembre 2018

La planche photographie n° 2 montre les deux gares de la commune d’Adzopé. L’ancienne


gare est située au quartier Djanédji, sur le site de l’hôtel de ville, et la nouvelle gare a été
aménagée au quartier EECI extension. Celles-ci sont représentées sur la carte n° 23.

196
Carte 23 : Le site des différentes gares routières de la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

La nouvelle gare a été aménagée pendant la mandature 2001-2005. Elle vise à rassembler tous
les acteurs du secteur du transport sur un même site. Afin d’offrir un cadre agréable aux
transporteurs et aux passagers provenant des villages environnants et d’assurer une sorte de
relais en direction des villes voisines. Elle s’étend sur environ deux hectares de terrain revêtu.

C’est un espace aménagé et doté de magasins qui abritent des restaurants, des boutiques, des
petits magasins animés la journée. Cependant, cet espace ne bénéficie pas dans sa totalité du
bitume. Une surface importante de cette gare est non bitumée et subit l’action de l’érosion
surtout en période pluvieuse, ce qui rend la circulation moins aisée. Si certains véhicules qui
stationnent dans cette gare sont de bonne qualité, d’autres par contre, d’autres sont dans les
mauvais états. En effet, ce sont généralement des véhicules vieillissants qui inondent ladite
gare, portant ainsi atteinte à la qualité du transport à Adzopé. Plus encore, les abris devant
accueillir les voyageurs dans l’attente d’un véhicule sont insuffisants. Ceux-ci se tiennent
généralement dans des conditions inconfortables pour attendre l'arrivée du véhicule prévu
pour assurer leur mobilité.

197
La nouvelle gare est divisée en deux réseaux de trafic. La gare reliant la ville d’Adzopé aux
villages environnants (Moapé, Annanguié, Agou, Yakassé Attobrou, Miazin, Assikoi,
Biasso…). Et l’autre, assurant la liaison avec d’autres villes (Bondoukou, Abengourou,
Akoupé, Bouaké, Daloa…). Les enquêtes ont relevé un trafic journalier de 12 166 passagers
en moyenne dans la gare dont, 6600 passagers du côté de la gare des villages, et,
5566 passagers de la gare des autres villes. Aussi, la gare est une zone de transit pour les
véhicules provenant des autres villes (Bondoukou, Abengourou, Agboville, Agnibilekro et
Bongouanou). Le transport des personnes et des biens entre la ville d’Adzopé et ces localités
est assuré par les compagnies de transport et des minicars appelés communément
« MASSA ». Ces différentes compagnies et minicars transportent régulièrement les
populations et les marchandises.

Le stationnement de ces différents véhicules sur la gare est soumis à une taxe appelée taxe de
stationnement. Elle varie selon la capacité du véhicule. Les taxis-brousse de 1 à 18 places
payent 500 francs CFA par jour et les véhicules de 19 et plus payent 1000 francs CFA par
jour. Le transport a rapporté à la commune la somme de 56 511 200 francs CFA de 2008 à
2018 sur une prévision de 78 097 000 francs CFA.

3.1.4.3.4. Les activités commerciales dans la commune d’Adzopé

Le commerce est un ensemble d’activités qui consiste à vendre et à acheter des produits
agricoles et des produits manufacturés. Il est pratiqué sur les marchés, les gares et les espaces
en bordure de routes, aussi, dans des magasins. La commune d’Adzopé offre un éventail
commercial très diversifié. Les activités commerciales connaissent une évolution fulgurante
sur l’ensemble de l’espace communal, faisant de la ville d’Adzopé un important pôle
commercial départemental. L’activité commerciale concerne les produits alimentaires et
manufacturiers. Cependant, malgré les grandes compagnies commerciales de l’époque
coloniale, on peut classer cette activité en deux catégories :
-Le grand commerce : Ce type de commerce est détenu pour la plupart par les non nationaux
tels que les libanais, Libano-syriens et des ressortissants de la CEDEAO. Ils réalisent des
chiffres d’affaires de plus deux (2) millions francs CFA par an. Nous avons les magasins tels
que CASH-IVOIRE, KING-CASH et BON-PRIX (voir photo n° 8).

198
Photo 8 : Supermarché BONPRIX au quartier Djanedji 1

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, novembre 2018

La photo n° 8 montre le magasin Cash Ivoire. Il est situé à proximité du grand marché de la
commune d’Adzopé. Ils sont spécialisés dans la vente des produits alimentaires et de l’ectro-
ménager. Ces produits sont vendus en gros, demi-gros et en détail aux consommateurs de la
commune d’Adzopé.

-Le petit commerce est exercé sur le marché central et dans les magasins construits par la
municipalité ou des particuliers. Ce type de commerce est pratiqué par des nationaux (Akyé,
Baoulé, Malinké…) et des non nationaux (Nigérians, Ghanéens, Togolais, Maliens,
Burkinabè, Mauritaniens…). Ces différents types de commerces sont spécialisés dans la vente
des produits alimentaires, manufacturiers, des matériaux de constructions, des ouvrages
scolaires, des vivres frais, de la lingerie et divers articles. À ces magasins s’ajoutent les
boutiques, des kiosques à café dans les différents quartiers qui proposent des produits de
première nécessité comme les cultures vivrières, les produits maraîchers, les rechargements
téléphoniques pour les ménages.

Les activités commerciales sont organisées et modernisées avec les établissements financiers,
les institutions financières et de micro finances. Les établissements financiers sont représentés
par la SGBCI, la BICICI, Banque Atlantique, BHCI, COBACI, ECOBANK, ACCES BANK
et d’autres structures de gestion de ressources financières telles que Western Union, la
COOPEC et MUCREFAB. La majorité des structures financières est située au quartier Poste
(Commerce). La photo n° 9 présente la société COOPEC d’Adzopé.

199
Photo 9 : La COOPEC au quartier poste

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

La photo n° 9 présente l’agence de COOPEC dans la ville d’Adzopé. Elle est située au
quartier commerce non loin de la mairie. La commune d’Adzopé dispose de plus sept (7)
stations-services dont les sociétés Ivoire Oil, Shell, Total, African Petroleum et Petro ivoire
pour la distribution des produits pétroliers tels que l’essence, le gasoil, le super sans plomb
pour les véhicules circulant dans la commune. Elles sont situées dans les quartiers de
Djanédji, Téfadji et Poste. Elles permettent aussi aux particuliers et aux transporteurs de
passage dans la commune ou en transit de se ravitailler en produits pétroliers dont les
véhicules ont besoin. Elles vendent du gaz à usage domestique.

Par ailleurs, les autres activités prennent en compte la boulangerie. À Adzopé, on recense plus
de quatre boulangeries. Elles sont localisées sur l’ensemble de l’espace communal. On a une
boulangerie aux quartiers commerce, TP, EECI extension Djanedji 2 et deux boulangeries au
marché central dans le quartier Djanedji 2. Elles produisent des baguettes pour alimenter la
ville et les villages environnants. Elles contribuent à la réduction du chômage, car
pourvoyeuses d’emplois pour les jeunes de la commune. Elles emploient environ
500 personnes dans la commune d’Adzopé (nos enquêtes, 2018).

200
3.2.3.3.1.4. Les activités artisanales dans la commune d’Adzopé

La commune d’Adzopé regorge de nombreux artisans répartis sur l’ensemble de l’espace


commune. Il existe trois (3) activités artisanales. Il s’agit, d’abord, des activités artisanales qui
regroupent les couturiers, des cordonniers, des tisserands, des forgerons, des bijoutiers, des
menuisiers et des ateliers de réparation. Puis, celles spécialisées dans la construction et la
réparation des bâtiments tels que les maçons, les peintres, les charpentiers, la plomberie,
l’électricité et le carrelage. Enfin, des artisans exercent des activités de photographie, de
blanchisserie, de coiffure. Ils sont estimés à 1200 exerçant dans la commune d’Adzopé (INS,
2014). Cependant, la commune prélève les taxes sur les artisans exerçant leurs activités dans
un local. La multiplicité des activités commerciales et artisanales permet d’augmenter les
recettes perçues par voie de rôle et des ressources propres de la commune d’Adzopé.

En somme, la commune a recouvré au titre des petits commerçants et artisans la somme de


133 149 142 francs CFA de 2008 à 2018. Au titre des pompes distributrices de carburant, les
recettes sont passées de 13 517 027 francs CFA de 2008 à 2018 ; donc la plus grande partie a
été recouvrée sur la période 2012-2018.

3.2. La construction et l’aménagement des équipements économiques par le conseil


municipal d’Adzopé

Pour accroître ses recettes fiscales, la commune d’Adzopé a procédé à la construction des
infrastructures économiques dans son espace. Ces infrastructures économiques se résument en
la construction de marchés de proximité, des magasins et de l’aménagement de la nouvelle
gare.

3.2.1. La construction de nouveaux marchés dans la commune d’Adzopé

Pour permettre aux communes ivoiriennes d’accroître leurs ressources fiscales, l’État
encourage les autorités locales à mettre en place des activités et aménager des espaces
générateurs de revenus. C’est dans cette optique, le conseil municipal d’Adzopé a entrepris la
construction des infrastructures économiques. En effet, la commune d’Adzopé dispose de
quatre (4) marchés de proximité illustrés par la carte n° 24.

201
Carte 24 : La répartition des marchés de proximité dans la ville d’Adzopé

Source : INS, 2014, nos enquêtes, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

La carte 24 montre la répartition des marchés de proximité ou de quartiers dans la ville


d’Adzopé. En plus du marché central, les autorités communales ont construit quatre (4)
marchés dans les quartiers de TPB, d’Amahoukoenum, d’Amakpé-Tabois et d’Adzopé-EECI.
Ces différents petits marchés ont été construits entre 2016 et 2017 pour un coût total de
12 250 000 francs CFA.

Ils ont été construits sur les fonds de la commune d’Adzopé. La réalisation de ces
infrastructures vise à réguler la distribution des marchés dans l’espace communal afin
d’améliorer la productivité de l’activité commerciale en instaurant par exemple de meilleures
conditions sanitaires et sécuritaires. Il est également question de développer la fiscalisation
auprès des commerçants pour subvenir aux besoins de l’État centralisateur ou pour assurer les
nouvelles prérogatives des municipalités dans un contexte de décentralisation.

202
Cet aménagement vise à accroître les ressources financières de la commune de manière
substantielle et de lui permettre de poursuivre son développement. À cela, s’ajoute la
disponibilité des produits agricoles sur ses différents marchés de proximité pour réduire le
déplacement des populations sur une longue distance et désengorger le marché central. En
effet, en construisant et gérant un marché, une commune peut a priori augmenter ses capacités
financières, renforçant ainsi le processus de décentralisation. Ces nouveaux marchés
respectent les normes sanitaires, sécuritaires et environnementales.

Pour rendre plus rentables ces petits marchés de quartiers, les autorités locales ont construit
quarante (40) des magasins, en plus des hangars aménagés, dont dix (10) par marché. La
construction de ces magasins a débuté en 2017 (la première tranche) pour un investissement
de 6 000 000 francs CFA pour prendre fin en 2018 (la deuxième tranche) pour un coût de
29 000 000 francs CFA, soit un coût total de 35 000 000 francs CFA. Les différents magasins
construits ont une superficie de 40 m² et le prix de ceux-ci est fixé en conseil municipal. La
construction des marchés constitue une source de revenus pour la commune d’Adzopé à cause
de la multitude de taxes perçues sur ceux-ci. Il s’agit de taxes sur les petits commerçants et
artisans (2000 francs CFA par établissement et par mois), sur les charrettes à bras ou à trois
roues (1000 à 2500 francs CFA par charrettes et par mois) et des taxes journalières perçues
sur les commerces de vivrières (100 à 200 francs CFA par jour) et des baux à loyer perçus sur
la location des kiosques, maquis ou magasins installés dans le marché ou aux abords (6000
francs CFA par mois).

Contrairement à la commune d’Adzopé, la municipalité de Bouaké a tissé des partenariats


avec des privés et bénéficie aussi des apports financiers des bailleurs de fonds pour la
construction de ses infrastructures. C’est l’exemple du petit marché d’Ahougnansou 2
(N’dakro). Le marché d’Ahougnansou 2 (N’dakro) a été construit à l’aide d’un financement
du PNUD sollicité et obtenu par les opératrices et opérateurs du marché. Le marché est
actuellement géré par le Comité de Gestion du Marché de Ahougnansou 2 ((N’dakro,
COGEMA 2). Il est constitué de différents opérateurs. Par ailleurs, certains marchés de
proximité accueillent une fois par semaine un marché hebdomadaire. C’est le cas d’Air
France tous les lundis, de Koko, tous les mercredis et Belleville, tous les vendredis. Ce sont
des marchés très fréquentés. Mais, aussi, les commerçants contribuent à la construction de
certains marchés. C’est le cas des marchés d’Adjamé (Le Shopping Abrogoua) et de
Treichville. En effet, la contribution des usagers (des commerçants essentiellement par le

203
biais de paiements anticipés des pas-de-porte et des loyers) représente une part majeure du
coût total prévisionnel des marchés : avec un minimum de 47 % pour Adjamé et un maximum
de 90 % pour Treichville (Bertoncello et Bredeloup, 2002)

3.2.2. L’aménagement de la nouvelle gare routière de la commune d’Adzopé

Une gare routière est un ouvrage de voirie dédié à l’accueil des lignes de bus ou de cars.
Implantée hors voirie et constituant une zone d’échanges voyageurs, la gare routière est un
équipement d’intermodalité primordial dans l’aménagement des pôles d’échanges : c’est à la
fois un espace de correspondance, d’attente et de services pour les voyageurs, mais aussi un
équipement indispensable aux transporteurs pour une exploitation efficace de leurs réseaux.
La nouvelle a été construite par la commune en collaboration avec le conseil municipal
pendant la mandature 2001-2005.

L’objectif de l’aménagement de la nouvelle gare est de regrouper tous les acteurs du transport
sur un même site. Le site de la nouvelle gare est situé au quartier EECI. Elle regroupe la gare
des villages et Sous-Préfectures du Département et la gare d’Adzopé reliant les autres villes.
Le site de la gare des villages est illustré par la photo n° 10.

Photo 10 : La gare desservant les villages sur la nouvelle gare routière au quartier
Epissodji

Prise de vue : Oka K. Ferdinand, Novembre 2018

204
La gare routière regroupe douze (12) gares des petits villages et les Sous-Préfectures du
Département d’Adzopé. Nous avons les lignes Adzopé-Moape-Anangue-Ahouabo, Adzopé-
Agou-Miazin-Andé, Adzopé-Biasso, Adzopé-Yakasse-Attobrou, Adzopé-Alepe, Adzopé-
Bassazin, Adzopé-Diasson, Adzopé-Nian, Adzopé-Adonkoi, Adzopé-Assikoi, Adzopé-
Appiadji. La liaison entre ces villages et la ville d’Adzopé, est assurée par soixante-dix (70)
véhicules dont le nombre de places varie entre six (6) et trente (30) places. Ces véhicules
effectuent deux (2) à sept (7) tours par jour selon l’affluence. Le prix du voyage est compris
entre trois cents (300 FCFA) pour les distances les plus courtes (Adzopé- Moape-Anangue-
Ahouabo et Adzopé- Biasso) et mille FCFA (1000 FCFA) pour les longues distances
(Adzopé- Alepe, Bassazin, Diasson, Nian). En moyenne, neuf mille quatre cent soixante-trois
(9463) passagers transitent dans cette gare pendant les jours d’affluence (le week-end) contre
six mille cinq cent trente-trois (6 533) pour les jours de non-affluences. Au niveau de la gare
des villages, les services de la mairie collectent quotidiennement 75 500 francs CFA, soit
environ 435 000 francs CFA par mois. Au cours de la mandature 2013-2018, les services de la
commune d’Adzopé ont recouvré 250 560 000 francs CFA.

Quant à la gare nouvelle où stationnent les véhicules reliant la ville d’Adzopé aux autres
villes, nous avons quatre gares, dont celle d’Adzopé-Abidjan, Adzopé-Bouaké, Adzopé-Daloa
et Adzopé-Akoupé. Mais les véhicules en provenance des villes de l’Est font escale dans la
ville d’Adzopé en passant par la nouvelle gare. La photo n° 11 présente cette gare.

205
Photo 11 : Les véhicules stationnés sur l’espace de la nouvelle gare d’Adzopé au quartier
Epissodji

Prise de vue : Oka K. Ferdinand, Novembre 2018

Les différentes lignes sont assurées par une soixantaine de véhicules de types « Massa » et
cars pour la compagnie « fleet ». Ces compagnies transportent entre deux mille deux cent
soixante-six (2266) et trois mille trois cents (3300) par jour selon le nombre de voyages. Le
prix du voyage varie entre mille francs (1000 FCFA) et sept mille francs (7000 FCFA). Ils
effectuent deux (2) à trois (3) voyages par jour. Les services de la mairie recouvrent environ
33 500 de francs CFA par jour sur la gare d’Adzopé reliant les autres villes, soit
134 000 francs CFA par mois. Le service financier de la commune d’Adzopé a recouvré
environ 8 040 000 francs CFA au cours de la mandature 2013-2018.

L’aménagement de la nouvelle gare vise trois objectifs. Ils sont entre autres l’amélioration des
conditions d’attentes à la gare, l’amélioration de la plate-forme de stationnement en terre et
surtout l’accroissement des recettes de la commune en exploitant convenablement cet espace.
C’est dans ce cadre que la commune a entrepris d’aménager en projetant de construire dix
(10) magasins et deux (2) blocs de latrines (hommes et femmes) à la nouvelle gare. Ce projet
d’un montant global de 25 000 000 francs CFA va s’étaler sur le programme triennal 2018-
2019-2020. Les travaux ont démarré depuis 2018 pour un coût de 12 000 000 francs CFA en
ce qui concerne la première tranche et, 13 000 000 francs CFA en 2019, pour la deuxième

206
tranche du projet. En somme, tous ses investissements réalisés par le conseil municipal
d’Adzopé visent à accroître ses ressources financières à court et à long terme.

3.2.3 La gestion des nouveaux équipements marchands construits ou aménagés par la


commune d’Adzopé

Les autorités locales des deux dernières mandatures ont œuvré à la mise en place des
équipements marchands dans la commune d’Adzopé. Il s’agit de l’aménagement d’une
nouvelle gare routière entre 2001 et 2005 et la construction de quatre (4) marchés de
proximité avec quarante magasins entre 2016 et 2017.

L’aménagement de la nouvelle gare routière avait pour objectif de regrouper tous les acteurs
du secteur transport sur un même site afin de faciliter la perception des taxes au niveau de
cette activité. Mais, lors de nos enquêtes, nous avons constaté que les acteurs du secteur sont
repartis sur plusieurs sites ; c’est-à-dire que nous avons des acteurs sur l’ancienne gare, à la
nouvelle gare ainsi que la création des gares spontanées. Cette pluralité des gares dans la
commune d’Adzopé constitue une perte pour les finances de la commune au titre des recettes
perçues pour le transport. La figure n° 47 met en exergue les recettes prévues et perçues sur le
transport par route, gare routière, station de taxis.

Figure 47: Les recettes recouvrées et prévues provenant du secteur du transport dans la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

207
À l’analyse de la figure n° 47, il ressort de cela que les recouvrements effectués par les
services de la mairie sont en dessous des prévisions à l’exception des années 2009, 2016 et
2017. Au cours de cette période, la commune a recouvré 82 046 200 francs CFA sur
104 677 000 de francs CFA. Le taux de recouvrement est de 78,38 %, soit une perte des
recettes de 22 630 800 de francs CFA. Cela montre que les contribuables relevant de cette
taxe sont difficilement détectables. La non-maitrise des contribuables du secteur a pour
conséquence le non-paiement des taxes communales. Cette situation est aussi perceptive au
niveau des taxes au titre de l’administration des transports et des communications. En effet,
certains acteurs exercent dans la clandestinité ; c’est-à-dire sans les documents administratifs
nécessaires pour exercer dans le secteur. Cette fraude des acteurs impacte négativement les
ressources de la commune d’Adzopé.

Les nuisances sonores engendrées par les coups de Klaxon de certains chauffeurs, la pollution
de la gare par les fumés dégagée issue des véhicules qui sont souvent dans des états de
délabrement très avancés. Le nombre fréquent de passagers et de commerces qui jonchent la
gare produisent des déchets quotidiennement. Ce qui rend la gare insalubre et expose ses
occupants à certaines pathologies.

Comme l’écrivait WADE et Al. (2010) dans son article intitulé « la gare routière et la ville à
Dakar ». Ils mettent en exergue les difficultés liées à la gestion des gares routières dans la
ville de Dakar. Ces difficultés concernent la gestion financière, la pollution, l’insalubrité,
l’insécurité et les débordements. En effet, la gestion financière est opaque et il n’existe pas
d’état financier régulier et fiable. Les nombreux conflits entre les acteurs trouvent leur origine
dans la gestion des recettes.

Les collectivités locales éprouvent parfois des difficultés à percevoir des taxes journalières au
niveau des lignes après les départs des véhicules. Les conditions favorisant la pollution sonore
dans la gare et ses environs sont : l’état du parc de véhicules, la congestion du trafic et le
comportement tapageur de certains chauffeurs (coups de Klaxon intempestifs et à toute
heure), les bruits occasionnés par les acteurs du secteur commercial qui utilisent des micros
ou des chaînes de musique pour attirer les clients. L’ampleur de l’insalubrité est nettement
visible. Les acteurs se plaignent du non-respect des mesures d’hygiène. La saleté est visible
partout.

208
Enfin, elle est selon certains, un lieu à haut risque à tous les plans. Les populations sont
souvent victimes d’agressions ou de vols. Les facteurs favorisant ces actes sont entre autres :
les bousculades occasionnées par les ruées, les courses poursuites vers les cars, surtout aux
heures de pointe, l’insuffisance de l’éclairage de la gare pendant la nuit, le fort taux de
fréquentation. Ces mêmes problèmes ont été relevés par Kassi (2007). Pour elle, la
multiplication des gares est un problème grave, car l’anarchie s’est répandue dans toute la
ville. Le désordre notoire de ces lieux engendre insécurité et violence. Elles abritent de
nombreuses bandes de délinquants qui ne travaillent pas forcément en ces lieux, mais qui y
traînent à longueur de journée avec un seul objectif, celui de dépouiller les usagers. Ils sèment
la terreur et imposent leur diktat au grand désarroi des syndicats et chauffeurs impuissants
face à cette montée de violence. Les gares sont donc des lieux idéaux pour s’adonner aux
vols, rackets, trafics de drogues, attaques à main armée. Aussi, l’envahissement de ces lieux
par les petits commerces les rend plus insalubres, du fait des détritus abandonnés par les
vendeurs.

L’implantation anarchique de ces gares est d’autant plus préoccupante pour les autorités
locales, quand on sait l’importance du petit commerce qui s’y installe et s’y développe tout
naturellement avec un cadre de travail peu reluisant. On y retrouve des activités diverses et
variées, telles que les activités liées à l’entretien et à la réparation des véhicules, les magasins
de vente de pièces détachées ou encore les gargotes, les cabines téléphoniques, les cireurs de
chaussures, les buvettes. Certaines gares sont devenues le prolongement des marchés de
vivriers dont les produits tout aussi variés sont proposés aux usagers des transports. Les
produits vivriers qui sont d’ordinaire localisés uniquement dans les marchés s’exposent dans
des lieux du reste inapproprié.

Quant aux différents marchés, la commune dispose de cinq (5) marchés dont un central et
quatre de proximités. Le marché central est géré par la société SOGIC à travers le système
BOT. Elle est chargée de la construction des étals et magasins, de l’exploitation, de l’entretien
et de la collecte des taxes sur le marché central de la commune d’Adzopé. Dans cette gestion
déléguée, les commerçantes se plaignent de la cherté de magasins, du coût trop élevé des
taxes et du nombre de places insuffisantes pour tous les commerçants. En effet, des échanges
menés auprès des commerçants et des présidentes d’association des femmes du vivrier et des
coiffeuses ont révélé une insuffisance des blocs d’étales pour les commerçantes surtout celles
qui exercent dans le vivrier.

209
En outre, le coût élevé des taxes qui varie entre 150 et 200 francs CFA pour les étals et
15 000 francs CFA par mois pour les magasins. POYAU (2005) affirme que les nouveaux
marchés constituent de véritables « forteresses commerciales » : grands, sécurisés et
modernes, contrastant bien souvent avec les quartiers dans lesquels s’implantent-ils ? Mais,
leurs conditions d’accès sont restrictives et il est quasiment impossible aux petits
commerçants de s’intégrer dans ces projets : les places coûtent trop cher et leur capacité
financière est trop faible. Pour lui, avec la privatisation des marchés, les commerçants les plus
pauvres doivent payer cher leur intégration dans les nouveaux systèmes de commercialisation.

Le prix des places et des pas-de-porte sur les nouveaux marchés est élevé alors que la
capacité financière des commerçants est faible : par exemple, pour obtenir une table au
marché Clouetcha, il faut payer entre 130 000 et 250 000 francs CFA (soit entre 198 et 381 €).
Sur certains marchés de la ville, « en complément de remboursement et à titre de profit
commercial ». En plus des pas-de-porte, la société privée gestionnaire encaisse pour son
compte des loyers mensuels, afin d’assurer la maintenance et le gardiennage du marché.

Contrairement à la ville de Ouahigouya, la gestion des infrastructures marchandes est assurée


par une Cellule de gestion. Cette cellule fonctionne sous la forme d’une régie communale
déléguée, car, la Mairie confie à cette Cellule le travail de gestion des infrastructures
marchandes du PDVM. La Cellule de gestion se trouve dans les locaux de l’EPCD
(Établissement Public Communal de Développement). Elle est composée d’un gestionnaire,
d’une caissière, de collecteurs et collectrices et de gardiens de nuit du Grand Marché. La
Cellule de gestion s’occupe essentiellement d’assurer la bonne gestion des infrastructures du
PDVM, mais aussi celle des autres marchés urbains de la ville. Dans ce système de gestion,
les recettes des équipements marchands qui sont perçues par la Cellule de gestion doivent
participer au fonctionnement de la Mairie et de l’EPCD et contribuer à alimenter un fonds de
développement communal.

Ainsi, les recettes sont réparties entre la Mairie (25 % des recettes nettes), l’EPCD (15
millions francs CFA des recettes nettes) et le Fonds d’Appui au Développement Communal
(FADEC). Ce fonds est destiné à financer des infrastructures publiques au sein de la
commune. En 1998, un lycée a été effectivement construit sur la base du FADEC (LEU,
2008).

210
Conclusion du chapitre 3

En conclusion, il ressort de cette étude que la commune d’Adzopé dispose d’une diversité
d’infrastructures socio-économiques. Mais dans le cadre des stratégies de maximisation des
ressources financières propres, les autorités municipales ont entrepris la construction et
l’aménagement de nouveaux équipements. Il s’agit de la construction de quatre nouveaux
marchés de proximité avec quarante magasins et l’aménagement de la nouvelle gare afin de
regrouper tous les acteurs sur un même site. La construction de ceux-ci vise à renforcer le
patrimoine de la commune d’Adzopé mais, aussi, accroître ses ressources financières propres.

211
Chapitre 4 : L’organisation de campagnes de sensibilisation, l’instauration de nouvelles
taxes et la recherche de partenaires au développement

Introduction

Largement tributaire des reversements de l’État, les collectivités décentralisées ivoiriennes


usent d’ingéniosité pour faciliter et accroître le recouvrement des ressources propres en
réorganisant leurs systèmes de recouvrement (recensements permanents et exhaustifs, suivi
des contribuables et construction d’équipements marchands). C’est dans cette optique que les
élus de la commune d’Adzopé ont mis en œuvre des stratégies (campagnes de sensibilisation,
instauration de nouvelles taxes et de coopération) pour mobiliser et accroître ses recettes
propres afin de financer ses dépenses de fonctionnement et d’offrir des services satisfaisants
aux populations. Cependant, ces différentes stratégies mises en œuvre par les élus locaux sont
confrontées à des difficultés.

4.1. Les campagnes de sensibilisation et la formation des équipes mixtes de collectes

La stratégie de renforcement des recettes fiscales développée par les gestionnaires de la


commune d’Adzopé consiste à mener des campagnes de sensibilisation des opérateurs
économiques pour apporter des explications sur les bien-fondés des paiements des différentes
taxes.

Au cours de la mandature 2013-2018, les autorités locales ont mené vingt-quatre (24)
campagnes de sensibilisation. Elles se déroulent deux (2) à quatre (4) fois par trimestre ou par
semestre au sein de la mairie ou sur les lieux d’exercices des différents opérateurs. Il s’agit
pour les élus locaux d’exhorter les contribuables à s’acquitter de leur devoir en matière de
civisme fiscal. L’objectif de cette opération est d’amener toute personne détentrice d’une
activité économique ou d’un bien immobilier à s’acquitter de leur taxe ou impôt, mais, aussi,
d’inviter toutes les personnes détentrices de biens immobiliers ou une activité économique à
venir les faire immatriculer ou à établir une mise à jour qui consiste à mettre en adéquation
l’état de leur activité avec le montant de l’impôt ou de la taxe à payer.

En somme, selon les données des services de la mairie, plus de 1500 contribuables ont assisté
à ces différentes campagnes de sensibilisation (archive de la mairie, 2018). Elles ont permis
aux élus locaux d'expliquer aux différentes contribuables (commerçants, artisans, gestionnaire
212
d’entreprise et propriétaires terriens) les avantages du paiement des taxes communales, de
l’instauration de nouvelles taxes. En effet, le paiement régulier des taxes permet aux élus
locaux de construire des infrastructures et des équipements (routes, électrification, écoles,
centre de santé…) pour le bon fonctionnement des activités économiques, mais aussi pour le
bien-être de la population.

C’est le cas de la commune de Koumassi ou les responsables ont mis en place une stratégie de
renforcement des recettes fiscales. Cette stratégie consistait à mobiliser les agents de
recouvrement sur un recensement à grande échelle. Le recensement systématique du territoire
entrepris en 2012 a consisté à scinder la commune en plusieurs secteurs, à identifier chaque
activité commerciale à l’aide d’un code, et à établir des fiches de recensement recueillant les
informations relatives aux contribuables (activités exercées, localisation, estimation du chiffre
d’affaires, contacts téléphoniques et adresses, etc.), lesquelles ont ensuite été constituées en
base de données informatiques.

Cette mesure a permis de renforcer plusieurs aspects de l’administration des taxes


municipales en améliorant les systèmes d’information, en ayant une idée exhaustive des
contribuables et de leur situation ; éliminant les erreurs d’appréciation de l’ancien système qui
compromettaient la crédibilité des montants imposés ; élargissant l’assiette des taxes
municipales et augmentant les recettes fiscales. Il convient également de noter que la
commune de Koumassi a informatisé son service de recouvrement et a pu constituer un fichier
des contribuables en 2010.

Quant aux autorités de la commune urbaine de Mahajanga à Madagascar, ils ont mené des
campagnes de sensibilisation auprès des contribuables, pour faire la mise en œuvre des
mesures incitatives telles que la suppression des pénalités en cas de retard, la mise sur pied de
la brigade de recouvrement pour appuyer les collecteurs. En plus de ces mesures classiques, le
conseil municipal de Mahajanga a mis en place un système de recouvrement des impôts par la
téléphonie mobile.

Ce dispositif de téléphonie mobile a déjà été testé en 2012 sur le recouvrement des recettes de
marchés. Si les acteurs locaux s’accordent à dire que les premiers résultats étaient concluants,
l’initiative a dû être interrompue pour un temps en raison de la non-conformité avec les règles
de la comptabilité nationale (Boisard et al., 20 014). Ensuite, les agents de la Mairie procèdent

213
à un recensement des différents contribuables en collaboration avec la Direction Générale des
Impôts (DGI). Ces recensements permettent aux deux (2) entités (État et commune)
d’identifier chaque activité commerciale à l’aide d’un code pour établir des fiches de
recensement recueillant les informations relatives aux contribuables (activités exercées,
localisation, estimation du chiffre d’affaires, contacts téléphoniques et adresses) afin de les
classer selon les différentes activités exercées.

Le recensement a permis de renforcer plusieurs aspects de l’administration des taxes


municipales, pour améliorer les systèmes d’information en ayant une idée exhaustive des
contribuables et de leur situation, d’éliminer les erreurs d’appréciation de l’ancien système
qui compromettaient la crédibilité des montants imposés et d’élargir l’assiette des taxes
municipales et d’augmenter les recettes fiscales.

Cette procédure qui permet d’actualiser sans cesse les informations relatives aux
contribuables constitue la clef de voute d’un système d’information plus sûr et plus
opérationnel. C’est la condition d’un bon recouvrement ; c’est-à-dire épuré au maximum des
erreurs d’appréciation, source de réclamations et de litiges avec les contribuables, et donc de
coûts administratifs et de taux de recouvrement plus faibles. Ce dispositif permet, en outre, de
par la crédibilité des montants imposés, d’assurer une partie de la légitimité fiscale de la
commune et une discipline citoyenne accrue, et, en fin de compte, de faciliter le
recouvrement.

À cela, s’ajoute la création d’un cadre d’échange tripartite composée des agents de la DGI, de
la mairie et du trésor pour prévenir les conflits entre les différents acteurs impliqués dans la
collecte des ressources fiscales. De plus, les services de la mairie effectuent des contrôles
mensuels et trimestriels en collaboration avec le trésor et l’appui de la police nationale auprès
des contribuables afin d’obliger les contribuables récalcitrants à payer ce qu’ils doivent à la
commune. Ces contrôles permettent aussi aux agents de la mairie et du trésor de s’imprégner
des réalités du terrain et de recenser les préoccupations des contribuables. Enfin, pour éviter
un complot entre les collecteurs et les contribuables, la direction des affaires financières
procède à une rotation des collecteurs toutes les deux semaines.

214
4.2. L’introduction de nouvelles taxes dans les ressources du conseil municipal d’Adzopé

Pour accroître ses ressources financières, le conseil municipal de la commune d’Adzopé a


institué de nouvelles taxes sur son espace. Ces taxes sont applicables à tous les domaines qui
n’étaient pas soumis à une taxation communale (Délibération des taxes municipales de
l’exercice de 2016).

4.2.1. La taxation des nouveaux lotissements dans la commune d’Adzopé

Pour une meilleure organisation des espaces ruraux et urbains, l’État de Côte d’Ivoire a
adopté une politique de division foncière appelée lotissement. Cette opération est menée par
les collectivités décentralisées en collaboration avec le ministère de la Construction, du
logement, de l’Assainissement et l’Urbanisme (MCLAU).

Le lotissement est une opération d’aménagement par laquelle le lotisseur ou opérateur


immobilier le plus souvent privé achète une grande propriété inconstructible, car, non
viabilisée et généralement située en périphérie de l’urbanisation existante. Celui-ci réalise les
études techniques nécessaires à sa viabilisation, détermine le plan de masse de l’opération,
détermine le plan de division qui créera des terrains à construire et des espaces communs
(rues et espaces verts notamment), fixe éventuellement les règles d’urbanisme qui
s’appliqueront aux constructeurs (on parle habituellement de cahier de charges ou de
règlement du lotissement), afin d’assurer un aspect harmonieux au quartier.

Ensuite, la mairie réalise les travaux de voirie et réseaux divers (VRD) nécessaires, en créant
des rues desservant chaque terrain et éventuellement des espaces collectifs (place, espaces
verts…), et en étendant les réseaux publics pour raccorder chacun de ces terrains en eau, en
électricité, et éventuellement les égouts pour assurer l’assainissement des eaux pluviales et
des eaux usées, les réseaux de télécommunication et câbles, aux équipements de défense
contre l’incendie.

En outre, la mairie commercialise ces terrains désormais viabilisés afin de les vendre soit à la
personne construisant pour son compte, soit à un promoteur immobilier pour des opérations
immobilières. L’objectif est d’accroître ses recettes par la vente des terrains qu’elle a lotis et
viabilisés.

215
Mais, depuis la prise du décret n° 2013-482 du 2 juillet 2013 portant modalités d’application
de l’ordonnance (n° 2013-481 du 2 juillet 2013) fixant les règles d’acquisition de la propriété
des terrains urbains, les communes ivoiriennes et plus particulièrement celle d’Adzopé est
exclue du processus des nouveaux lotissements. Ces nouveaux lotissements initiés sur les
terrains urbains communaux sont faits par les propriétaires terriens ou par une communauté
en collaboration avec des géomètres assermentés du cadastre ou géomètres-experts agréés et
les agents du MCLAU.

Ces nouveaux lotissements sont dépourvus des VRD (Voirie et Réseaux Divers). C’est
pourquoi, le conseil municipal d’Adzopé, en se souciant des conditions de vie des populations
a institué la taxe des VRD sur ceux-ci. Elle vise à combler les carences des nouveaux
lotissements initiés par les propriétaires terriens en apportant les VRD. Dans la délibération
des taxes de l’exercice 2016, elle est inscrite au chapitre 711 portant sur les recettes des
services de collectivités. Elle est nommée la taxe des prestations de VRD dans les nouveaux
lotissements des propriétaires terriens. Elle est inscrite au compte fonctionnel 71126
comprenant les autres recettes de prestations et services au titre de l’urbanisme et de
l’environnement. Elle coûte 50 000 francs CFA par lot. Les recettes recouvrées par les
services de la mairie d’Adzopé sont passées de 187 500 francs CFA en 2009 à
11 364 000 francs CFA en 2018.

4.2.2. La taxation des commerces occupant les espaces publics

4.2.2.1. La définition du domaine ou espace public des collectivités

Les domaines publics sont des espaces qui font l’objet d’aménagement indispensable à
l’usage du public et au bon fonctionnement des services auxquels ils sont affectés
(MINAGRACI, 2009). Ils se définissent aussi comme tout espace non attribué à une personne
physique ou morale. C’est aussi un espace qui n’a aucun titre de propriété personnelle dont la
gestion émane de la compétence de l’État, d’un ministère, d’une municipalité ou d’un groupe
de populations.

Pour LEIMDORFER (1999), l’espace public peut être défini comme un espace commun à une
pluralité d’acteurs, mais dont un (État, ministères, mairies, communautés ethniques) est garant
de l’accès et de l’usage sous différentes formes. Pour lui, il s’agit d’abord de l’espace
matériel ; c’est-à-dire l’espace de circulation comme la voirie, les rues, les trottoirs, les
216
carrefours, de même que l’espace de sécurité comme sous les fils à haute tension, les canaux
d’égouts. Il évoque aussi les espaces ouverts communs tels que les parcs, les marchés, et les
espaces fermés d’usage public tels que les écoles, et édifices publics.

Il existe deux types de domaines publics à savoir, le domaine public naturel (DPN) et le
domaine public artificiel (DPA). Les domaines publics naturels sont composés des lacs,
étangs, fleuves, lagunes, nappes, des rivages de la mer, sol et sous-sol de la mer. Tandis que
les domaines publics artificiels sont constitués des biens du domaine public résultant du fait
de l’homme. Il regroupe le domaine public maritime artificiel ; c’est-à-dire les ports, canaux
de navigation, et des digues. Il y a également le domaine public terrestre composé des biens
du domaine public affectés à la circulation terrestre : les routes, les autoroutes, les voies
ferrées, les aérodromes publics. À côté de ceux-ci, il existe le domaine public militaire ; c’est-
à-dire les forteresses, les camps militaires. Font aussi parti des DPA, les espaces sous les files
à haute tension. À tous ces éléments immobiliers, il y a lieu d’ajouter ceux du domaine public
mobilier (objets des musées et bibliothèques publiques) (N’GUESSAN, 2015).

4.2.2.2. Le cadre juridique des domaines publics dans les collectivités décentralisées

La réglementation du domaine ou espace public date de l’année 1928, avec le décret du


29 septembre 1928 modifié par le décret du 7 septembre 1933 et de la loi n° 52-679 du 03 juin
1952. Ces lois datent de très longtemps donc inadaptées à la situation actuelle. Ainsi dans le
souci d’une bonne gestion du domaine public et de l’espace urbain, la Côte d’Ivoire a voté la
loi n° 96-766 du 3 octobre 1996 portant sur le code de l’environnement. Ainsi, certains
articles de cette loi portent sur la réglementation du domaine public. En effet,
l’Article 21 stipule que les plans d’aménagement du territoire, les schémas directeurs, les
plans d’urbanisme et autres documents d’urbanisme doivent prendre en compte les impératifs
de protection de l’environnement dans le choix, l’emplacement et la réalisation des zones
d’activités économiques, industrielles, de résidence et de loisirs.

Ainsi, pour une meilleure organisation de l’aménagement et une bonne gestion en domaine
public, l’État a fait voter la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier,
fiscal et domanial des collectivités territoriales. Cette loi précise dans son article 211 à
l’article 215, les caractéristiques et les conditions d’occupation de l’espace public. En effet,
son article 211 dit que le domaine public des collectivités territoriales est inaliénable,
insaisissable, et les droits qui y sont rattachés sont imprescriptibles.

217
Toutefois sans préjudice des pouvoirs de polices des autorisations d’occupations précaires,
temporaires et révocables peuvent être données par le conseil municipal moyennant le
paiement des droits ou redevances. Ces autorisations ne peuvent être accordées que si
l’utilisation du domaine public des collectivités territoriales ne perturbe pas l’usage collectif
principal. Ensuite, elle détermine les modes d’acquisition d’une autorisation d’exercer une
activité sur un espace public (article 212). Cet article stipule que l’autorisation d’occupation
peut revêtir la forme d’une permission administrative unilatérale ou d’une concession
résultant d’une convention conclue entre la collectivité territoriale et l’occupant.

De plus, l’article 213 dit aussi que les occupations précaires, temporaires et révocables du
domaine public s’effectuent dans les mêmes formes et conditions que celles prévues pour le
domaine public de l’État. Aussi, l’article 214 prévoit que le conseil peut nonobstant toutes
dispositions contraires de l’acte d’autorisation, réviser les conditions financières des
autorisations à l’échéance de chaque terme pour le paiement du droit ou de la redevance. La
révision est soumise aux mêmes conditions que celles prévues à l’article 211 de la présente
loi. Enfin, pour cause d’utilité publique, le domaine public peut être cependant déclassé après
consultation des populations. En effet, l’article 215 dit que le domaine public peut être
déclassé après une enquête de commodo et incommodo. Le déclassement est pris après
délibération prise en conseil municipal.

4.2.2.3. Les conditions de l’occupation du domaine

Débutée depuis la période coloniale, la Côte d’Ivoire a poursuivi sa politique de


décentralisation en créant des communes de pleins exercices. Pour rendre ces entités
décentralisées plus viables, l’État a doté celles-ci d’un patrimoine mobilier et immobilier.
C’est dans ce cadre que l’État a réparti la gestion de l’espace public. Le domaine public
communal a été défini et organisé par quatre textes de loi que sont :

- La loi n° 83-788 du 2 août 1983 déterminant les règles d’emprise et de placement des
voies de communication et des réseaux divers de l’État et les collectivités
territoriales ;

- La loi n° 84-1244 du 18 nov. 1984 portant réglementation domaniale des communes et


de la ville d’Abidjan ;

218
- Le décret n° 86-451 du 25 juin 1986 déterminant la répartition des compétences en
matière d’urbanisme et de construction entre l’État, les communes et le District
d’Abidjan.

Au regard de ces différents textes, les biens, faisant partie du domaine public des communes,
peuvent être classés en deux catégories : les biens du domaine public par affectation et les
biens du domaine public automatique. Les biens du domaine public communal automatique :
il s’agit des biens du domaine public de l’État transféré à titre gratuit ou onéreux aux
communes. Ce sont les marchés, les cimetières, les lycées, les gares routières, les voiries, les
voies ferrées, les canaux de navigation, les réseaux divers dès lors qu’ils ont été déclarés
d’intérêt communal. Le domaine public communal par affectation : Il s’agit des parcelles
appartenant à la commune et ayant reçu des droits de faire une affection comme les rues, les
routes, places et jardins publics. Il peut aussi s’agir de bâtiment administratif de l’État.

L’occupation de l’espace public dans les collectivités territoriales est soumise à une
autorisation de l’autorité municipale. Cette démarche permet aux demandeurs d’avoir une
autorisation de la municipalité avant l’exercice d’une quelconque activité sur l’espace public.
En effet, l’occupation du domaine public pour une activité doit répondre à des conditions
fixées par le service de la mairie qui est en charge de sa gestion. Elle nécessite une
autorisation, qui prend la forme d’un arrêté, et entraîne le paiement d’une redevance. De ce
fait, toute personne qui veut exercer une activité commerciale ou artisanale se doit d’adresser
une demande d’autorisation au service de gestion des ODP. Pour une demande d’autorisation,
il faut :

- Une demande manuscrite adressée au maire. Cette demande manuscrite comporte la


mention de l’activité, la dimension de l’occupation ;

- Un extrait topographique indiquant la situation géographique du site ;

- La photocopie de la pièce d’identité ou l’attestation d’identité du demandeur.

Mais avant tout, il faut l’accord préalable du propriétaire du lot ou du directeur de l’entreprise
dans le cas où l’activité à implanter est en face d’une entreprise. Cependant, cette autorisation
est régie par des articles que voici :

219
- Article 2 : cette autorisation est qualifiée de provisoire et elle a une durée de trois (3)
mois à compter de sa délivrance si le demandeur ne réalise par son activité ;

- Article 3 : les constructions seront amovibles et en bois selon le modèle autorisé par la
mairie ;

- Article 5 : Les propriétaires sont tenus de respecter certaines règles générales à savoir :

- Ne créer aucune gêne pour la circulation du public, notamment les personnes, à mobilité
réduite et handicapée visuellement, ou pour les véhicules de secours ;

- le libre accès aux habitations voisines et préserver la tranquillité des riverains ;

- respecter les dates et les horaires d’installation fixés dans l’autorisation ;

- respecter les règles d’hygiène, notamment pour les denrées alimentaires ;

- garder le local propre. C’est-à-dire balayer le local avant et après l’activité ;

- respecter également la superficie autorisée et libérer les lieux en cas de besoin de la


mairie sans dédommagement.

4.2.2.4. La Gestion de l’espace public dans la commune d’Adzopé

Une collective territoriale doit vivre et jouir d’une autonomie financière (loi n° 2003-489 du
26 décembre 2003). Cette autonomie financière résulte des différentes taxes payées pour les
différentes prestations de ses populations. Pour ce faire, toutes activités qui sont commerciales
ou pas sont soumises à différentes taxes.

Le domaine public de la commune d’Adzopé concerne les trottoirs, les espaces verts, les
places publiques, les réserves administratives. Ces espaces sont occupés par des petits
commerçants issus du secteur informel. Les activités commerciales exercées sont la
quincaillerie, la mécanique, les commerçants de produits alimentaires et cosmétiques, etc.

Ce qui est confirmé par l’article de NYASSOGBO, 2011. Pour lui, une observation rapide
révèle que les trottoirs sont surtout occupés par des magasins et de petites boutiques qui expo-
sent les produits d’importation. Parmi ces produits, on peut d’abord citer les appareils
électroménagers et les équipements de maison. Ce sont des postes de radio, des radios-
cassettes et des postes téléviseurs. Il y a également, des articles de voyage : valises, sacs de
voyage, sacs à main. La friperie offre des habits de toutes sortes, accessibles à toutes les

220
bourses, depuis les pantalons, les chemises, pull-overs, chaussures, ceintures, sous-vêtements
jusqu’aux manteaux d’occasion. Il y a aussi les produits cosmétiques (pommades, parfums,
savons de beauté, vernis…), sans oublier les produits de lessive.

En plus, il y a des bars, des buvettes, des « cafétérias » construits en bois (généralement tenues
par des ressortissants de Guinée-Conakry), ainsi que des cabines téléphoniques. Enfin, il faut
ajouter les produits animaliers pendant les fêtes. Tels que les poulets et les pintades, mais, de
façon permanente à Gbossimé (marché de moutons et de chèvres).

L’exercice de ses activités sur le domaine public requiert une autorisation de la part des
autorités locales. La consultation des annexes de délibérations des taxes communales a permis
de savoir que dans la commune d’Adzopé, il existe deux types d’occupation du domaine
public. Il y a l’occupation sur permission administrative et la concession sur accord
conventionnel.

D’une part, pour l’obtention d’une autorisation de l’occupation sur permission administrative,
le demandeur doit payer un montant de 4 500 francs CFA repartis comme suite : demande
d’occupation du domaine public qui coûte 1500 francs CFA par demande. Ensuite la plaque
d’identification d’ODP d’un de coût de 3000 francs CFA par demande et le paiement d’une
taxe de 100 francs CFA par mètre carré et par jour pour les tabliers sur trottoirs, les
étalagistes.

D’autre part, les concessions sur accord conventionnel concernent les occupants du domaine
public (kiosques privés et garages) qui payent 1500 francs CFA par mètre carré et par ans
ainsi que les stations-service d’essence et devantures de grandes surfaces commerciales qui
payent aussi 1500 francs CFA par mètre carré et par mois. Selon COULIBALY et Al., cette
autorisation est délivrée à l’issue d’une procédure. D’abord, l’intéressé adresse un courrier au
Maire, ensuite les services techniques, après investigations sur le terrain, donnent leur avis
après validation. Le Maire prend un arrêté municipal autorisant le demandeur à occuper
l’espace pour une année renouvelable. Celui-ci est donc autorisé à s’acquitter d’une redevance
calculée au prorata du nombre de mètres carrés à occuper. Ainsi, le droit d’installation sur le
domaine public s’élève à 4000 francs CFA (délibération du conseil municipal en date du
2 février 2015) par mètre carré et par année pour la première année (Année d’installation) et à
2500 francs CFA/m2 par année à partir de la deuxième année.

221
Les taxes issues des ODP sont inscrites dans le chapitre 720 (Revenu du patrimoine
immobilier) de la section 72 (Revenu du patrimoine et du portefeuille). Elles permettent de
taxer les commerçants et les artisans qui occupent les espaces publics communaux.
L’administration communale d’Adzopé a délivré 639 autorisations de 2015 à 2018. Les
recettes provenant des ODP sont passées de 972 400 francs CFA en 2008 à 6 409 932 francs
CFA en 2018 au titre des occupations sur permission administrative. Cependant, les ODP sur
concession par accord conventionnel, la commune a recouvré 1 836 000 francs CFA en 2014
et 10 400 000 francs CFA en 2018.

Abordant la question des ODP dans la commune de Yopougon, Coulibaly et al. 2017
affirment que « la commune de Yopougon est une des rares communes ne disposant guère
d’infrastructures socio-économiques (marchés) capables d’accueillir les activités
commerciales. Les populations ont donc recours aux espaces capables de leur permettre de
mener leurs activités. Ces espaces sont les abords des voies, des parkings, des lagunes. Ainsi,
perçu naguère comme un espace hors du commerce, le domaine public est devenu
aujourd’hui dans la commune de Yopougon, non seulement un objet de police administrative,
mais également une richesse collective que l’administration s’attache à gérer et exploiter le
plus efficacement possible afin de le rentabiliser ce qui fait de sa protection une
problématique. À ce jour, l’administration communale de Yopougon n’a délivré que
7402 autorisations administratives d’occupation temporaire (AOT) sur l’étendue du territoire
communal, et ce, pour une superficie occupée de 254 800,594 m2 au titre des années 2015 et
2016. L’occupation du domaine sur permission administrative dénommée est une taxe au titre
des ressources propres des communes et plus particulièrement celle de Yopougon. Les
recettes issues des ODP de la commune de Yopougon de 2013 à 2016 sont estimées à
341 213 403 francs CFA. Ils représentent donc une proportion non négligeable dans les
différentes ressources de la commune » (tableau n° 25).

Tableau 25 : État des recettes des ODP par rapport aux recettes

Année 2013 2014 2015 2016


Recettes propres 640 133 505 1 042 684 720 1 181 899 030 1 273 415 280
Recettes ODP 49 755 453 74 372 750 106 384 130 110 701 070
Part d’ODP 07,77 % 06,93 % 09 % 08, 69 %
Recettes fiscales 3 903 155 286 4 422 361 434 4 828 507 241 7 683 387 121
Sources : Mairie Yopougon Budget primitif 2013, 2014, 2014, 2015, 2016
222
4.2.3. Les nouvelles taxes instaurées par le conseil municipal d’Adzopé

Lors de la délibération des taxes en 2016, le conseil municipal d’Adzopé a instauré plusieurs
nouvelles taxes. Ces taxes sont appliquées sur tous les secteurs d’activité. L’objectif du
conseil municipal est d’accroitre ses ressources locales afin de réaliser les infrastructures de
base pour l’amélioration des conditions de vie de la population d’Adzopé.

4.2.3.1. Les nouvelles taxes communales perçues par voie de rôle dans la commune
d’Adzopé

Deux taxes ont été instaurées au titre des taxes communales perçues par voie de rôle. Il s’agit
de l’impôt synthétique et de la taxe sur les locaux garnis.
L’impôt synthétique a été institué en Côte d’Ivoire en 1994 (JORCI, 1995). Au cours de la
même année, des aménagements ont été apportés à son tarif. Ce fut, également le cas, en
2000. Il se substitue à la patente, à l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et à la
taxe sur la valeur ajoutée. Au début, l’impôt synthétique était payé par des personnes
physiques en raison de la nature de leurs activités et du montant de leurs chiffres d’affaires. Il
s’agissait :
– Des personnes physiques, dont le commerce principal est de vendre des marchandises,
objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place ou fournir le logement,
des exploitants agricoles, planteurs et éleveurs, lorsque leur chiffre d’affaires annuels, toutes
taxes incluses, n’excèdent pas 50 000 000 francs CFA ;
– Des personnes physiques exerçant d’autres activités (prestation de service imposable à
l’impôt BIC), lorsque leur chiffre d’affaires annuel, toutes les taxes incluses, n’excèdent pas
25 000 000 francs CFA ;
– Des personnes physiques exerçant simultanément des activités relevant des deux premières
catégories, lorsqu’une des deux limites de cinquante millions et vingt-cinq millions n’est pas
dépassée.

Depuis 2014, l’article 2 de l’annexe fiscale de la loi n° 2004-861 du 22 décembre 2014


portant budget de l’État, toutes personnes morales dont les chiffres varient entre 5 000 000 de
francs CFA et 50 000 000 francs CFA qui sont assujettis à l’impôt synthétique. En revanche,
les commerçants relevant de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans
(blanchisseurs, vendeurs ambulants et à l’étalage, vulcanisateurs, cordonniers, réparateurs de
véhicules à deux roues) sont exclus du paiement de l’impôt synthétique.

223
Dans la commune d’Adzopé, le service financier de la mairie a commencé à faire des
prévisions au titre des impôts synthétiques à partir de l’année 2018. Il a recouvré
8 438 368 francs CFA sur une prévision de 13 000 000 francs CFA.

Quant aux taxes sur les locaux garnis, elles sont exigibles à toutes personnes fournissant des
logements meublés. Cette taxe est payable par des personnes physiques et morales qui
exercent une activité de fourniture de logements meublés à titre professionnel et non
occasionnel. Elle est calculée sur la valeur réelle des locaux. Cette valeur est déclarée par les
redevables avant le 31 janvier de l’année d’imposition. L’accroissement de cette valeur au-
delà de 20 %, fera l’objet d’une déclaration en cours d’année. Un complément d’impôt sera
alors établi par voie de rôle complémentaire. Le défaut ou inexactitude de l’une ou l’autre
entraine une majoration de 25% des droits compromis (Nouako, 2015). Cette majoration est
portée à 100% si le contribuable n’établit pas sa bonne foi. Elles sont perçues mensuellement.

La taxe sur les locaux garnis a été instituée par le conseil municipal d’Adzopé depuis 2013.
Le conseil municipal n’a fait de prévision qu’en 2013 (576 000 francs CFA), 2014(2 500 000
francs CFA) et 2016 (23 000 francs CFA). Cependant, les recettes issues de cette taxe sont en
constance baisse passant de 219 600 francs CFA en 2013 à 155 000 francs CFA en 2018.

4.2.3.2. Les nouvelles taxes communales perçues sur titre de recettes propres dans la
commune d’Adzopé

C’est l’ensemble des taxes perçues sur tous les établissements de nuit telles que les bars, les
discothèques et les cabarets qui ouvrent après 22 h. Elles sont payables mensuellement par les
tenanciers de ces différents établissements de nuit. Les recettes recouvrées par le conseil
municipal au titre des recettes propres sont passées de 12 000 francs CFA en 2013 à
42 000 francs CFA en 2017. Les services de la mairie n’ont rien recouvré en 2015 et 2018.

4.2.3.3. Les nouvelles taxes provenant des recettes des services de collectivité dans la
commune d’Adzopé

C’est l’ensemble des services fournis par la collectivité à la population et aux visiteurs. Pour
accroître ses recettes au titre des services de collectivité, le conseil municipal d’Adzopé a
instauré trois nouvelles taxes entre 2013 et 2018. Il s’agit des taxes sur les droits de
stationnement-parkings, des redevances de vidange et curage et de la vente de cercueil.

224
D’abord, les taxes perçues au titre des droits de stationnement-parking ont rapporté
8 570 000 francs CFA à la commune d’Adzopé sur une prévision de 9 300 000 francs CFA
entre 2013 et 2018. Ensuite, les services de la commune ont perçu 50 000 francs CFA au titre
des redevances de vidange et de curage entre 2016 et 2018. Enfin, au titre des taxes sur les
ventes des cercueils, elle a recouvré 190 000 francs CFA de 20 017 à 2018.

4.2.3.4. Les nouvelles taxes recouvrées au titre des services sociaux, culturels et de
promotion humaine

Au titre des services socio-culturels et de promotion humaine, le conseil municipal d’Adzopé


a créé deux nouvelles taxes en plus de celle sur l’administration des activités culturelles. Ces
taxes concernent la location de la salle de la maison des jeunes et du centre culturel, du terrain
de hand-ball et du stade municipal ainsi que l’autorisation de manifestations publiques dans la
commune de 2014 à 2018. Le recouvrement des taxes a été effectif au niveau de
l’administration des activités culturelles entre 2016 et 2018. Les recettes collectées varient
d’un compte à un autre. Au titre de l’administration des activités culturelles, les services de la
commune ont collecté 572 300 francs CFA sur une prévision de 1 983 000 francs CFA
(couvrant la période de l’étude). Ensuite, ils ont recouvré au titre des centres culturels
2 744 500 francs CFA sur une prévision de 2 500 000 francs CFA, soit une hausse de
244 500 francs CFA de 2014 à 2018. Enfin, les autres recettes des services socio-culturels et
de promotion humaine ont rapporté à la commune 403 000 francs CFA sur une prévision de
276 000 francs CFA entre 2017 et 2018.

4.2.3.5. Les nouvelles taxes perçues au titre des recettes des services économiques

Au niveau des recettes des services économiques, le conseil municipal a institué une nouvelle
taxe dénommée la taxe de prestation et de services au titre des eaux et forêts et chasses et
pêches. Les services de la commune ont recouvré 2 250 000 francs CFA sur une prévision de
4 500 000 francs CFA de 2014 à 2013.

4.2.3.6. Les nouvelles taxes provenant des revenus du patrimoine et portefeuilles

Le conseil municipal a créé la taxe de concession sur accord conventionnel. La légalisation de


l’occupation du domaine public permet aux autorités locales de contrôler les activités qui se
déroulent sur ceux-ci. Cette autorisation concerne les contribuables détenant des kiosques et

225
des garages installés sur le domaine public. Cependant, l’objectif du conseil municipal, c’est
de taxer ces différentes activités afin d’augmenter les recettes de la commune. Les services de
la commune ont recouvré au titre de la concession sur accord conventionnel 12 236 000 francs
CFA sur une prévision de 17 300 000 francs CFA.

4.3. Les partenariats pour l’entretien de la commune d’Adzopé

Pour l’entretien de la commune d’Adzopé, le conseil municipal a tissé des partenariats avec
des structures locales et extérieures.

4.3.1. Le partenariat local pour l’entretien de la ville d’Adzopé (CECA ou CEFCA)

La Coopérative d’Entretien de la Commune d’Adzopé (CECA) a été créée le 19 novembre


1998 à Adzopé. Et le procès-verbal de l’assemblée générale constitutive a été signé par le
Sous-préfet central d’Adzopé le 1er décembre 1998. L’existence légale de la coopérative
remonte donc à cette dernière date. C’est une coopérative issue du secteur associatif.

Son objectif d’assurer l’appui à l’enlèvement des ordures que génère la ville, le balayage des
artères principales, de la gare routière, du marché et le curage des caniveaux et du canal. Pour
les caniveaux, le curage.

La CECA comprend 90 personnes avec deux organes : l’Assemblée générale et le comité de


gestion. L’assemblée générale qui est l’organe délibératif de la coopérative se réunit tous les
ans. Le comité de gestion qui est l’organe exécutif comprend un bureau de 5 membres avec
un organigramme établi comme suit : un président élu, un vice-président, un secrétaire
général, un trésorier et un commissaire aux comptes. Le bureau est renouvelé chaque année
par les membres de la coopérative réunis en assemblée générale.

Pour accomplir ses tâches sur le terrain, le bureau reçoit une subvention annuelle de
21 millions de la mairie en raison de 1,750 million par mois. Les agents sur le terrain sont
répartis dans trois équipes à savoir, une équipe de désherbage, de curage et de ramassage, une
équipe de nettoyage du marché et de la gare routière et une équipe d’agents détachés dans
certains services opérant dans la Commune.

226
Le nettoiement des artères principales et l’entretien de certains équipements de la ville sont
confiés à 39 femmes toutes membres de la CECA. Elles sont réparties de la manière suivante :
3 sur l’axe TP-CI-TELCOM, 2 sur celui de CI-TELCOM - Gendarmerie, 3 sur l’axe Mairie-
Carrefour Yacouba Sylla, 2 sur le tronçon entre le Carrefour Yacouba Sylla et le commissariat
de Police, 2 personnes sur la section de route entre le carrefour Yacouba Sylla et le centre de
formation professionnelle, 2 sur l’axe Centre de formation professionnelle - Château à
Ayékoi, 2 sont affectées à l’ancienne gare routière, 3 sur la plate-forme de la nouvelle gare
routière et 2 à la gare de l’Institut Raoul Follereau.

Par ailleurs, des femmes sont détachées dans certains services de la ville à savoir : le centre
social (1 femme), la perception (2), la mairie (4), le centre KONAN SOUNDELE (1 femme).
Sur le terrain, le personnel de nettoiement et d’entretien (balayeurs, éboueurs et autres
manœuvres) a pour outils de travail une paire de gants distribuée à chaque agent, cinq
brouettes et 10 râteaux et balais en paille.

Les brouettes servent à acheminer les ordures vers les dépôts autorisés par la mairie. À cause
de l’insuffisance des outils de travail, les techniciens de surface se servent très souvent de
matériaux de récupération (bouts de contre-plaqués) pour accomplir leurs tâches. Sur le
marché, les agents de la CECA se reconnaissent facilement par leurs blouses de couleur
violette.

En outre, 42 hommes sont commis au curage des caniveaux, au désherbage des artères et à
l’exécution de tâches spécifiques dans certains services de la commune.
– L’équipe de curage comprend 5 personnes
– Celle de désherbage comprend 21 personnes
– L’équipe détachée dans les services est composée de 6 gardiens affectés au dispensaire
municipal, à la Maison des jeunes et de la culture, au domicile du maire et à la radio
départementale « la voix d’Adzopé ». Elle comprend également 1 griot, 1 jardinier et 8 agents
de bureau affecté au centre KONAN SOUNDELE, au centre des impôts, à la perception et à
la mairie.

Cependant, lors de nos enquêtes, la directrice du service administratif a évoqué la Coopérative


d’Entretien et de Formation des jeunes de la Commune d’Adzopé dénommé CEFCA. Cette
coopérative est sous la direction du maire et gérée par le directeur du service technique de la

227
commune. Elle met en œuvre des actions et des opérations dénommées « j’aime Adzopé, je
travaille ». Ces initiatives de la coopérative visent la salubrité de la ville à travers l’entretien
des voiries et des espaces verts, le curage des caniveaux, les travaux d’embellissement et la
gestion des ordures ménagères dans la commune d’Adzopé. En contrepartie, la mairie
subventionne les activités de cette coopérative.

4.3.2. Le partenariat externe (projet PEJEDEC)

Le projet PEJEDEC (Projet Emploi Jeune et Développement des Compétences) est un projet
piloté par le bureau de coordination des programmes emploi (BCP-emploi) du ministère de la
Promotion de la jeunesse, de l’Emploi des jeunes et du Service civique. Il vise à relancer les
Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (THIMO). Il est financé par IDA (Association
Internationale de Développement) du groupe de la Banque Mondiale. Il vise à permettre aux
jeunes non scolarisés et déscolarisés d’avoir accès à un revenu, mais, aussi, surtout d’avoir
des opportunités de formation et d’auto-emploi.

Les jeunes sont employés pour une durée de six mois dans le cadre des travaux d’utilité
publique tels que réhabitation et entretien des routes, les travaux de drainages et
d’assainissement, travaux de réhabitation et d’entretien des infrastructures communautaires
existantes (écoles, hôpitaux, aire de commercialisation…), de la régulation de la circulation et
de la sensibilisation des communautés sur l’environnement et les questions d’hygiène, de
santé et de nutrition. En contrepartie, ces jeunes ont un revenu de 2500 FCFA/jour pendant
six mois et bénéficient d’un programme d’épargne volontaire, des formations et
sensibilisations aux connaissances de base en entrepreneuriat (technique de création et de
gestion d’AGR) et une assurance accident de travail maladie professionnel.

Les conditions requises pour postuler au projet sont les suivantes : Être âgé de 18 ans révolus
à la date d’inscription et 30 ans au 31 décembre de l’année de candidature, être non scolarisé
ou déscolarisé, non qualifié et peu qualifié, être en bonne condition physique, ne pas être
inscrit à un programme de formation formel ou informel et ne pas avoir d’activité
professionnelle rémunérée.

Pour la mise en œuvre du projet PEJEDEC, les autorités locales de la commune d’Adzopé ont
sélectionné trois cents (300) jeunes à l’issue d’un tirage au sort. Dans le cadre de la mise en
œuvre du projet, les autorités locales ont bénéficié d’un appui budgétaire de
228
214 527 749 francs CFA. Les jeunes sélectionnés sont chargés du nettoyage des caniveaux, de
l’entretien de jardins, du colmatage des nids de poule, du balayage des rues et du
débroussaillage des accotements des voies de la ville d’Adzopé. Ils sont rémunérés à deux
mille cinq cents par jour (2500 francs CFA/jour). Cependant comme l’objectif du projet est de
permettre aux jeunes de créer des activités génératrices de revenus au bout six (6) mois, les
jeunes perçoivent mille cinq cents par jour (1500 francs CFA/jour) et épargnent mille (1000)
francs CFA. À la fin du projet, chaque jeune reçoit 156 000 francs CFA comme épargne.
Cette épargne permet à ces jeunes de créer des activités génératrices de revenus qui pourront
leur permettre de se prendre en charge.

4.4. Les difficultés liées aux stratégies développées par le conseil municipal d’Adzopé
pour maximiser ses ressources

Le conseil municipal d’Adzopé a mis en place plusieurs stratégies pour maximiser les
ressources financières propres pour répondre aux attentes des populations. Cependant, ces
différentes sont confrontées à des difficultés.

4.4.1. Les difficultés liées aux campagnes de sensibilisation dans la commune d’Adzopé

Le civisme fiscal est l’accompagnement volontaire par les contribuables de leurs obligations
fiscales qui se traduisent par le remplissage des déclarations fiscales et de leur dépôt dans les
délais ainsi que le payement spontané de l’impôt dû. À cet effet, ABINAN (2012) affirmait
que le civisme fiscal est le fait que les Ivoiriens s’habituent à l’impôt tout simplement. En
d’autres termes, l’impôt est une obligation qui pèse sur tous les citoyens honnêtes qui aiment
leur pays et qui souhaitent son développement. Cependant, dans la collecte des impôts et taxes
locales, les autorités locales font face à l’incivisme des populations. L’incivisme fiscal peut
être défini simplement comme une absence de civisme. Cela se traduit dans la pratique, dans
le comportement du citoyen, par une grande préoccupation pour ses intérêts personnels au
détriment de ceux de la communauté dans laquelle il vit.

Dans le cas de la commune d’Adzopé, les autorités locales accompagnées par les services
déconcentrés de l’État mènent des opérations de recensement afin de connaitre le nombre de
contribuables exerçant sur l’espace communal. En plus, des compagnes de sensibilisation des
contribuables sur le bien-fondé du payement des impôts et des taxes. Malgré ses différentes
opérations, les contribuables usent de tactiques pour échapper aux agents collecteurs des taxes

229
de la commune. Ces tactiques consistent dans un déplacement constant des agents
économiques, le refus de certains contribuables de payer les taxes. Ce qui entrave la tâche des
agents collecteurs. C’est l’exemple des taxes perçues au niveau du marché illustré par la
figure n° 48.

Figure 48 : Comparaison entre les recettes prévues et recouvrées issues du marché de la


commune d’Adzopé

Source : Comptes administratifs de la mairie de 2008 à 2018

Il ressort de cela que l’analyse de cette figure n° 48 que les recouvrements des taxes au niveau
du marché central de la commune d’Adzopé sont en dessous des prévisions des services de la
mairie de 2008 à 2014. En effet, sur une prévision de 75 500 000 francs CFA, les services de
la mairie d’Adzopé ont recouvré que 48,62 %, soit 36 709 165 francs CFA. La perte des
recettes est estimée à 38 790 835 de francs CFA, soit 51,38 % des recettes prévues.

Cette perte s’explique par les différentes crises qu’a connues la Côte d’Ivoire qui n’a épargné
aucun secteur surtout les activités commerciales. Aussi, le versement des 15 000 000 francs
CFA par an ne sont pas versés comme prévu dans les accords entre la société gestionnaire et
la mairie. À cela s’ajoute, l’incivisme des populations et la mauvaise foi de certains agents
collecteurs. Cependant, à l’issue des campagnes de sensibilisation menées par les agents de la
mairie de 2015-2018, le service financier a été recouvré plus de recettes. Les recouvrements
sont chiffrés à 63 750 289 francs CFA sur une prévision de 54 500 000 francs CFA. Le taux
de recouvrement est de 116,97 %, soit une hausse de 9 250 289 francs CFA.
230
Lors de nos enquêtes, le chef des services financiers a soulevé le problème de mobilité des
agents économiques et aussi la mauvaise foi des agents collecteurs pour justifier la faiblesse
des recettes recouvrées au niveau du marché central. En effet, les contribuables en complicité
avec des agents collecteurs ne paient pas les taxes et ils sont prévenus en cas de contrôle des
autorités communales. En contrepartie, les collectes bénéficient des dons de la part de certains
contribuables. Ce qui permet aux commerçants de bénéficier des largesses des colletés et
d’être prévenus en cas de contrôles. Ces mêmes pratiques sont constatées dans la commune de
Mahajunga au Madagascar ou les campagnes de sensibilisation menées n’ont pas eu les effets
escomptés sur les taux de recouvrement. En effet, les jours de passage des équipes
communales dans les quartiers étant évités par certains contribuables. Les travaux de Boisard
et al., 2014 ont souligné par ailleurs la limite des démarches de sensibilisation. Expliquant
que leurs effets sur les taux de recouvrement atteignent rapidement un pallier, les
contribuables qui sont dans des stratégies d’évitement de l’impôt choisissant toujours de le
rester, si des mesures de sanction ne sont pas prévues de manière complémentaire. La
« coercition » est ainsi nécessaire, à condition d’être assise sur un impôt perçu comme
légitime, au même titre que les institutions qui les portent. Faute de quoi, elle entraîne des
résistances fortes de la part des populations, autant plus que, dans un cadre de crise politique
élevant l’incertitude et l’insécurité au rang de quotidien.

C’est le cas aussi de la commune de Treichville ou lors de la réunion du conseil municipal, le


sous-directeur du recouvrement et de la fiscalité locale à exhorter la population et les
commerçants à s’acquitter des taxes. Il affirme en ses termes que « De façon évidente, chacun
doit savoir et comprendre que payer ses taxes est un devoir, et même un droit. Il ne faut pas
que les gens attendent qu’on vienne leur mettre la pression avant de s’acquitter de cette
tâche. On a l’impression que les populations ne savent pas que les taxes ont la même valeur
que les impôts. Parce que s’ils courent pour vite payer leurs impôts, ils ne le font pas de
même pour les taxes. Ils attendent qu’on aille les voir. Or, toute personne, qui a une activité
dans la commune, doit s’exécuter le plus tôt pour être en règle avec la Régie. Parfois,
certains de nos agents sont accueillis par des propos déplacés, d’autres sont vivement pris à
partie, voire agressés sur le terrain. Je demande vraiment aux contribuables d’aider leur
Mairie et leurs élus en venant payer leurs taxes et impôts sans attendre » (NIAMKE, 2015). Il
a aussi ajouté que certaines taxes comme les taxes perçues sur les taxis, les « massa » et les
poids lourds (gros camions) sont difficiles à percevoir.

231
Ensuite, les impôts, le système fiscal ivoirien sont déclaratifs. En d’autres termes, ce sont les
contribuables qui vont dans les centres d’impôt pour déclarer les patrimoines ou biens. Ils
sont perçus par les services de la direction générale des impôts (DGI). Il s’agit de la patente,
de l’impôt foncier, de l’impôt synthétique et de la vignette. Les recettes recouvrées par DGI
sont partagées entre les collectivités décentralisées et l’État selon une clé de répartition. Cette
clé de répartition est fixée par l’article 36 de l’annexe fiscale à la loi n° 2004-271 du 15 avril
2004 portant loi de finances pour la gestion 2004.

La DGI est chargée des opérations d’assiette et de recouvrement. Les opérations d’assiette
consistent dans la recherche de la base imposable et de la détermination de l’impôt. Lorsque
l’assiette est large, les impôts sont rentables. Elles permettent aussi aux autorités chargées de
leur recouvrement de faire de très bonnes prévisions et un bon recouvrement d’un impôt ou
d’une taxe. Pour la recherche de la matière imposable, les services de DGI utilisent deux
méthodes à savoir le recensement et la déclaration d’existence.

Celle qui est la plus fréquemment utilisée est la déclaration d’existence parce qu’elle est plus
conforme à notre système fiscal qui est de nature déclarative. Ces différentes méthodes
comportent des inconvénients tels que le nombre des contribuables peut rester statique en
l’absence de nouvelles déclarations. Ce qui fait que très souvent nous avons des prévisions
statiques ou variées qui ne sont que des reconductions d’impôts issues des dossiers des
contribuables qui ont déclaré leurs impôts ; l’absence de prise en compte des différentes
mutations intervenues dans les activités des contribuables surtout, celles qui doivent avoir une
incidence positive sur le niveau de recouvrement et les activités nocturnes ne sont
généralement pas surveillées et cela crée un manque à gagner pour le budget communal.

Cette situation collabore avec l’étude menée par SOW (2011) sur les effets de l’incivisme
fiscal sur la mobilisation des ressources fiscales locales : cas de la commune de
Ouagadougou. En effet, l’auteur met en évidence les prévisions au niveau des contribuables
du secteur informel (CSI), des taxes de biens des mainmortes (TBMM) et la taxe de résidence
sont restées statiques de 2006 à 2010. Nous avons pour le compte de la CSI des prévisions
statiques de 700 000 000 francs CFA sur la période de 2006 à 2009, pour la TBMM, nous
avons des prévisions statiques de 100 000 000 francs CFA en 2006, 2007, 2009 et 2010, pour
la taxe de résidence, nous avons des prévisions statiques de 500 000 000 francs CFA en 2007,

232
2009, 2010, pour la taxe sur les jeux nous avons des prévisions statiques de 36 000 000 francs
CFA de 2006 à 2008.

Enfin, la collaboration entre les services déconcentrés chargés de la collecte des impôts dont
le produit est partagé avec les autorités locales reste mitigée. En effet, les services
déconcentrés qui ont un arsenal juridique et des moyens techniques ne fournissent pas aux
services de la mairie les informations relatives aux contribuables surtout au niveau des impôts
fonciers.

Cette assertion est confirmée par YATTA, 2014 qui affirme que dans la majorité des pays
africains, la détermination des impôts locaux et, donc, de l’assiette est de la compétence du
Parlement ; son évaluation et son enrôlement de la compétence de l’administration fiscale. Les
villes n’ont que très rarement le pouvoir de définir l’assiette. Cette situation est renforcée par
le contexte de consolidation de la politique macroéconomique où le niveau de prélèvement est
défini au plan national ; le prélèvement local (donc l’assiette) est une dérivée du prélèvement
national. Ces relations ambiguës impactent négativement les finances à la commune puisque
les recettes provenant des impôts fonciers constituent la grosse part du budget communal.

Lors de nos enquêtes, le directeur financier de la commune d’Adzopé a soulevé ce fait en ces
termes «nous ne savons pas la somme recouvrée par la direction générale des impôts, mais
qu’au cours de l’année, nous sommes informés de la disponibilité de notre part des impôts
collectés au trésor. Donc il se pose les questions suivantes : sur quelle base ont été répartis
les impôts collectés ? Quelle est la somme totale des recettes recouvrées ? ». Cette situation
paradoxale vécue par les communes et, plus particulièrement, celle d’Adzopé est due au
décret n° 86-495 du 11 juillet 1986. Ce qui prive les communes d’importantes informations
détenues par les services des impôts et nécessaires à l’élaboration d’un budget basé sur leurs
capacités financières réelles.

4.4.2. Les difficultés liées à l’occupation du domaine public dans la commune d’Adzopé

À l’instar des autres communes ivoiriennes, l’espace public de la commune d’Adzopé est
fortement occupé. La gestion de ces espaces publics dans la commune est régie par des lois.
L’installation d’une activité sur l’espace public est soumise à une autorisation de la mairie.
Cette autorisation s’obtient après des vérifications effectuées par les agents de la direction
technique. Ces vérifications concernent la localisation du site, les dimensions de la place à
233
occuper, l’activité qui sera exercée, l’emprise du domaine et évaluent les effets sur le
voisinage.

À cela, s’ajoute le paiement du droit d’autorisation d’installation. Cette autorisation des


activités sur les espaces publics malgré leur caractère dégradant est confirmée par les écrits de
Kassi, 2007. Pour elle, débarrasser les rues de ces activités qui témoignent, par leur présence
massive, du niveau de dégradation des espaces communaux, pose problème. Le
comportement usuel des responsables des communes est de tolérer ces activités afin de les
rentabiliser par le paiement des taxes. Ce profit met dans l’embarras les mairies qui ne
peuvent empêcher leur développement au risque de perdre une source de revenus. La
recherche d’un certain manque à gagner les amène à cautionner ces occupations anarchiques.
Les autorisations pour ce type d’activité rapportent des sommes importantes. Ce
sont plusieurs centaines de millions francs CFA que les activités de transports populaires
rapportent chaque année aux collectivités locales.

En 2002, le Certu estimait pour l’année 1998 à environ 114 millions de F CFA (173 791 €)
générés par les « woro-woros » aux communes, par le biais des prélèvements des taxes de
stationnement et des cartes de cession. La participation des « gbakas » à la production fiscale
du secteur des transports s’élevait à près de 159 millions de F CFA (242 393 €) (étude Sitrass,
2001) pour seulement trois types de prélèvements : autorisation, droit de stationnement et
patente.

Cependant, dans la mise en exercice de leurs activités, souvent, les commerçants ne


respectent pas les consignes du cahier de charge que la mairie leur remet avec l’autorisation.
Les commerçants vont au-delà des espaces qui leur ont été concédés et pratiquent d’autres
activités que celles qu’ils ont déclarées. Cette ruse des commerçants engendre des
désagréments lors des contrôles des agents de la mairie sur ces espaces. Pendant nos
entretiens, le directeur des services techniques affirme qu’en cas du non-respect des consignes
données par les collectivités locales, les commerçants sont déguerpis. Au non-respect,
s’ajoute aussi le refus de certains occupants des espaces de ne pas payer les taxes
communales. Ce refus de payer les taxes communales a des répercussions sur les finances de
la commune comme l’atteste le tableau n° 26.

234
Tableau 26 : Les recettes issues des ODP dans la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Occupation sur permission administrative Concession sur accord conventionnel


Année Prévision Recouvrement Prévision Recouvrement
2008 2 500 000 972 400
2009 2 500 000 1 222 000
2010 4 500 000 1 315 500
2012 2 500 000 302 500
2013 2 000 000 164 000
2014 12 100 000 1 850 300 2 300 000 1 836 000
2015 8 500 000 3 067 250
2016 5 000 000 9 529 400
2017 11 769 000 10 635 600
2018 9 000 000 6 409 932 15 000 000 10 400 000
Total 48 369 000 31 656 482 17 300 000 12 236 000
Source : les comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

À travers le tableau n° 26, on constate que la commune a recouvré au titre des occupations sur
permission administrative, la somme de 31 656 482 francs CFA sur une prévision de
48 369 000 francs CFA avec un taux de 65,44 %. Les faibles recouvrements ont été
enregistrés en 2012 et 2013 avec respectivement 302 500 francs CFA et 164 000 francs CFA
et les forts recouvrements en 2016 et 2017 avec 9 529 400 francs CFA et 10 635 600 francs
CFA. Cette variation des ressources provenant de l’occupation de l’espace public est due à
une migration des commerçants et le refus de payer les taxes communales. Quant aux recettes
issues de la concession sur accord conventionnel, les services de la mairie n’ont recouvré que
la somme de 12 236 000 francs CFA sur 17 300 000 francs CFA en 2014 et 2018.

En plus, la ville d’Adzopé à l’image des autres villes du pays subit une dégradation de son
environnement due à l’occupation de l’espace public. En effet, les activités du secteur
informel envahissent les trottoirs, les rues, les espaces verts de la ville. Les carrefours sont
devenus le site privilégié des petits commerces tels que les salons de coiffure, les
quincailleries, les lavages dont les canalisations sont directement liés aux caniveaux,
restaurants, les buvettes, etc. Ces activités qui occupent ces voies et trottoirs obligent les
piétons à emprunter la chaussée qui est d’office réservée aux véhicules et aux deux roues.
Aussi, ces espaces publics sont colonisés par des immondices qui dégagent des odeurs
suffocantes. Ces ordures favorisent parfois le développement de plusieurs agents pathogènes
tels que les mouches, les moustiques, les rongeurs, etc. Ceux-ci sont des véritables sources de

235
prolifération de plusieurs maladies (paludisme et diarrhée…). Toutes activités informelles
affectent l’harmonie du paysage urbain et créent la pollution du cadre de vie.

Selon NYASSOGBO, 2011, l’occupation des espaces publics, plus particulièrement le


trottoir, génère trois problèmes. La première conséquence est liée aux difficultés de
circulation aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons et tous ceux qui empruntent
la rue. L’occupation du trottoir oblige les piétons à empiéter sur la chaussée
traditionnellement réservée aux automobilistes. Dans une ville où le transport à moto s’est
particulièrement développé, la chaussée est donc très encombrée, entraînant de nombreux
accidents de la circulation. La circulation aux heures de pointe est devenue très dangereuse et
la sécurité des usagers de moins en moins assurée. Ensuite, le problème de l’ordre
économique est la concurrence sauvage et déloyale que livrent les commerçants de trottoir au
détriment de leurs homologues qui possèdent des boutiques, les responsables et employés de
maisons de commerce modernes, inscrits comme opérateurs économiques auprès de la
Chambre de Commerce. Il ne faut surtout pas oublier que la pollution, sous ses multiples
formes, est également un problème important qui se pose sur les espaces publics. En effet,
tous ceux qui occupent illégalement la rue produisent d’importantes quantités de déchets
commerciaux et artisanaux, composés de toutes sortes de détritus, de sachets en plastique,
d’emballages en papier, de cartons, de boîtes de conserve qui jonchent les trottoirs et la
chaussée à la fin de la journée. Ces derniers sont également souillés par des huiles à moteur et
des déchets liquides, là où il y a des réparateurs des engins à deux roues et de pneus. Comme
si cela ne suffit pas, la pollution, les nuisances sonores et acoustique produites par les klaxons
des automobilistes et motocyclistes qui usent de ces moyens pour se frayer un passage sur la
chaussée, pour rechercher des clients à transporter.

Conclusion du chapitre 4

Pour accroitre ses ressources financières propres, la municipalité d’Adzopé a mené plusieurs
campagnes de sensibilisation pour expliquer aux populations les bien-fondés du paiement des
taxes. Elle a instauré plusieurs taxes et tissé des partenariats. Cependant, plusieurs difficultés
entravent la mise en œuvre des stratégies qu’elle a développées. Ces difficultés sont liées à
l’incivisme de la population, à la collecte des taxes ainsi que les espaces du domaine public.
Toutes ces incidences contrarient les différentes stratégies qu’a développées la municipalité
d’Adzopé.

236
Conclusion de la deuxième partie

La municipalité d’Adzopé a mis en place plusieurs stratégies pour accroître ses ressources
financières propres et impulser son développement socio-économique. Ces stratégies
consistaient dans la création des infrastructures économiques telles que la construction de gare
routière et aménagement des hangars pour l’attente des passagers ; des marchés de proximités
et des magasins. Elle a aussi introduit des nouvelles taxes et la mise en œuvre des projets
sociaux. En plus, des stratégies de multiplication des équipements économiques, les autorités
locales ont tissé des partenariats avec des structures internes et extérieures pour assurer
l’entretien de la commune. Toutes ces stratégies visent à la redynamisation et la
diversification des activités économiques afin d’accroître ses ressources financières propres.
Cette réorientation de la politique communale des élus locaux d’Adzopé confirme notre
hypothèse stipulant que « Face à l’insuffisance des ressources financières propres, le
conseil municipal procède à une extension de l’assiette financière en créant de nouvelles
infrastructures ». Ces différentes stratégies développées par les autorités locales ont permis
d’accroître les ressources financières propres et de construire des équipements dans la
commune.

237
TROISIÈME PARTIE : LES EFFETS INDUITS DE CES
STRATÉGIES SUR LE DÉVELOPPEMENT SOCIO-
ÉCONOMIQUE DE LA COMMUNE D’ADZOPÉ

238
Introduction

La décentralisation est un système administratif par lequel l’État transfert des compétences
qu’il exerce lui-même aux collectivités décentralisées (BARA, 2008). Pour les pouvoirs
politiques, la décentralisation doit être encouragée en vue d’amorcer le développement local
avec une mobilisation des ressources et un investissement local. Pour atteindre cet objectif, le
législateur ivoirien a structuré l’espace en cinq échelons d’entités décentralisées : la région, la
ville, le département, le district et la commune. Mais avec la loi du 28 septembre 2011, une
réorganisation sera enregistrée au niveau des structures décentralisées que sont la région et la
commune. De ce fait, les communes, considérées comme le socle du système institutionnel de
la décentralisation ont en charge la réalisation des équipements de proximité. Pour mener à
bien, leurs actions, la loi n° 85-582 du 29 juillet 1985 portant transfert de compétences de
l’État aux communes et ses décrets mettent à la disposition des communes des moyens
financiers, humains, techniques et matériels, ainsi que des instruments administratifs et
juridiques.

Cependant, l’insuffisance des ressources amène les communes ivoiriennes et particulièrement


celle d’Adzopé à adopter des stratégies pour accroître ses ressources financières. Dès lors,
quels sont les effets induits de ces stratégies sur le développement socio-économique de la
commune d’Adzopé ? Pour répondre à cette interrogation, l’objectif fixé est de déterminer les
effets induits de ces stratégies sur le développement socio-économique de la commune
d’Adzopé. Pour atteindre cet objectif, l’hypothèse formulée est la suivante : les stratégies
adoptées ont des effets positifs sur le développement de la commune car, elles favorisent la
réalisation des équipements socio-économiques.

Ainsi structuré, dans le premier chapitre, il s’agit d’analyser les effets induits de ces
différentes stratégies sur le développement de la commune et dans le second chapitre,
identifier les contraintes et des perspectives pour un développement harmonieux de la
commune d’Adzopé.

239
Chapitre 5 : Le développement des infrastructures socio-éducatives, sanitaires et
économiques de la ville d’Adzopé

Introduction

Le conseil municipal d’Adzopé comme tous les autres conseils municipaux a pour but
d’assurer le développement et améliorer les conditions de vie de la population à l’échelle
locale. Ce devoir lui confère le droit de produire du bien public à l’échelle locale, afin de
permettre une production plus efficace des services collectifs aux populations et une
gouvernance plus transparente et plus démocratique. Pour mener à bien cette mission, la
municipalité d’Adzopé dispose de compétences et de ressources nécessaires pour promouvoir
son développement économique. Dès lors, Quels sont les domaines d’intervention privilégiés
par le conseil municipal d’Adzopé dans leurs actions de développement ? Quels sont les
infrastructures et équipements réalisés par la Mairie d’Adzopé ? Autant d’interrogations qui
feront l’objet d’analyse dans le présent chapitre.

5.1. Les organes et les directions en charge de l’application des compétences transférées
à la commune d’Adzopé

Les entités décentralisées sont les collectivités territoriales dotées de personnalité morale et
financière. Toutes les communes de Côte d’Ivoire fonctionnent selon les dispositions de la
Loi n° 80-1180 du 17 octobre 1980 relative à l'organisation municipale, modifiée par les lois
n° 85-578 du 29 juillet 1985 et 95-611 du 03 aout 1995 ainsi que la loi n° 2012-1128 du 13
décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales. Selon ces différentes lois,
les entités décentralisées ont deux principaux organes de fonctionnement que sont le conseil
municipal et la municipalité dont est issue la Mairie. À ces organes, s’ajoutent les autres
services qui concourent au bon fonctionnement de l’appareil municipal que sont : le
secrétariat général, la direction des services administratifs, la direction des services
techniques, la direction des services financiers et la direction socioculturelle et de la
promotion humaine

240
5.1.1. Les organes en charge de la mise en œuvre de compétences transférées dans la
commune

La commune d’Adzopé dispose de plusieurs organes qui sont chargés de la mise en œuvre des
compétences transférées. Il s’agit du Conseil Municipal, la Municipalité et du Maire.

5.1.1.1. L’organe en charge de la validation des projets de la commune : le Conseil


Municipal

Le conseil municipal est en quelque sorte le parlement de la ville. C’est l’organe suprême de
la commune où sont débattues toutes les décisions politiques en rapport avec la conduite des
affaires communales. Composé d’un maire et d’un nombre variable de conseillers municipaux
selon la taille de la commune, le conseil municipal est un organe délibérant à caractère
collégial. Celui-ci exprime son autorité à travers ses propres résolutions.

À cet effet, le conseil municipal d’Adzopé est composé de trente et un (31) conseillers dont
vingt-quatre hommes et sept femmes. Le conseil municipal règle les affaires de la commune.
En harmonie avec les orientations nationales, il programme et met en œuvre les opérations et
les actions de développement économique et social. Il a la charge d’assurer les meilleures
conditions de vie à l’ensemble de la population. Il intervient, selon le cas, par voie de
délibération, de règlements, de proclamations ou d’adresses ainsi que par voie d’avis ou de
vœux (article 24 nouveau de la loi n°95-608 du 13 août 1995, alinéa 3). Il désigne ceux de ses
membres appelés à siéger dans les conseils, commissions et organismes dans lesquels la
représentation de la commune est prévue par les lois et règlements en vigueur.

Les décisions du conseil sont seulement exécutoires qu’après approbation de l’autorité de


tutelle. Elles portent sur les baux à ferme ou à loyers donnés ou pris par la commune, quelle
qu’en soit la durée, la création, la modification ou la suppression des marchés et des foires, le
budget et ses modifications en cours d’exercice, l’institution ou la création, les tarifs et les
modalités de perception des impôts, droits et taxes, l’adhésion à une organisation
internationale, la dénomination des rues, places et édifices publics, le programme des actions
et des opérations de développement, le rapport sur la gestion financière, les comptes du maire
et le compte de gestion du receveur municipal (article 27 nouveau de la loi n°95-608 du 3
août 1995).

241
Les décisions ou délibérations sont prises ou adoptées lors des sessions et séances du conseil.
Les sessions sont de deux ordres : ordinaires et extraordinaires. Les séances ordinaires ont
lieu au moins une fois par trimestre. Chacune d’entre elles ne peut excéder 15 jours, sauf
autorisation de la puissance publique. Les sessions extraordinaires peuvent avoir lieu sur
convocation du maire, à la demande motivée de la moitié des conseillers et sur prescription de
l’autorité de tutelle. Le maire l’informe de chaque réunion. Les séances, présidées par le
maire, sont en principe publiques. Mais, le conseil municipal peut à la demande ou du tiers
des membres, décider, sans débat, de les tenir à huis clos. Le quorum est atteint lorsque la
majorité des membres en exercice sont présents.

Mais, après une nouvelle convocation, à huit jours au moins d’intervalle, le conseil municipal
peut, délibérer quel que soit le nombre de membres présents. En cas de guerre ou de calamité,
le conseil peut également valablement délibérer sans atteindre le quorum et à la suite d’une
seule convocation. Un conseiller municipal empêché d’assister à une séance ou une session
peut donner à un collègue de son choix, pouvoir écrit pour voter en son nom. Un même
conseiller municipal ne peut être porteur que d’un seul mandat supplémentaire.

Quelle que soit la taille de la commune et l’importance du conseil, il est institué au moins
deux commissions permanentes. Il s’agit de la commission des affaires économiques,
financières et domaniales et celle des affaires sociales et culturelles. Les fonctions de
conseiller municipal sont gratuites selon l’article 41 nouveau, de la loi n°95-608 du 3 août
1995. Toutefois, les conseillers chargés de certaines missions spéciales par le conseil, peuvent
percevoir une indemnité forfaitaire.

Enfin, en cas de dissolution ou de suspension d’un conseil municipal, une délégation spéciale
chargée d’en remplir les fonctions est nommée par l’autorité de tutelle dans les quinze jours
qui suivent la dissolution ou la suspension. Les membres du conseil dissout ne peuvent à
nouveau, poser leur candidature aux élections partielles municipales. Il est procédé au
renouvellement du conseil municipal après trois mois à compter de la date de nomination de
la délégation spéciale (article 49 nouveau, de la loi n°95-608 du 3 août 1995). Le délai de
renouvellement peut être prorogé par le ministre de tutelle pour une période de trois mois
renouvelable trois fois. Cependant, si le conseil ne peut être renouvelé à l’expiration des
prorogations, pour des raisons d’ordre public, la commune est placée sous l’administration
directe de l’État jusqu’aux élections générales dans les communes.

242
En somme, le conseil municipal est chargé de la validation des programmes triennaux de
développement établis par le service technique de la Mairie.

5.1.1.2. L’organe en charge de l’exécution des projets de développement dans la


commune : la Municipalité

La municipalité est l’organe exécutif de la commune. Elle assure la liaison entre le conseil
municipal et les services. Elle comprend le maire qui est le coordinateur principal et ses
adjoints élus par le conseil municipal. Le nombre d’adjoints varie entre deux et six en
fonctions de la taille de la population communale : deux adjoints pour les communes de 10
000 habitants et moins et six pour celles de plus de 100 000 habitants.

Conformément à cette disposition, la municipalité d’Adzopé compte quatre (4) adjoints. La


municipalité est chargée de l'établissement de l'ordre du jour des réunions du conseil et de
l'instruction des affaires à lui soumettre; de la coordination des opérations et des actions de
développement de la commune; de la préparation, de l'exécution et du suivi du programme de
développement et du budget de la commune ainsi que de l'exécution des décisions du conseil
municipal; de la surveillance de la rentrée des recettes de la commune et particulièrement des
impôts, taxes et droits municipaux; de toutes les opérations préliminaires à l'attribution d'un
marché par le conseil municipal. La municipalité donne obligatoirement son avis toutes les
fois que cet avis est requis par les lois et règlements ou qu'il est demandé par l'administration
(article 60 nouveau, de la loi n°95-608 du 3 août 1995).

Elle se réunit une fois par mois à huis clos et a une compétence consultative. Aussi est-elle
chargée d’établir l’ordre du jour des conseils, de la coordination des actions de
développement de la commune (élaboration des programmes triennaux), de la surveillance de
la rentrée des taxes, des impôts et coordonne également les actions de développement, plus
particulièrement, celles liées à la participation de la population dans la gestion des affaires
communales. C’est elle qui détermine le mode d’exécution et supervise les travaux
communaux.

Cependant, les séances de la municipalité ne sont pas publiques et ne peuvent pas valablement
délibérer que si la majorité de ses membres sont présents. Les procès-verbaux des séances de
la municipalité sont communiqués à la prochaine réunion du conseil municipal. Ils
mentionnent obligatoirement l'identité des absents et les motifs de l'absence. Cependant, tout
membre de la municipalité ayant manqué à plus de la moitié des réunions tenues dans l'année

243
ou à quatre réunions successives, sans motif légitime reconnu par la municipalité, peut être
démis de son mandat de membre de cet organe par l’autorité de tutelle. Il est pourvu à son
remplacement quand il s'agit d'un adjoint, ou au renouvellement de la municipalité s'il s'agit
du maire, dans les conditions prévues par la présente loi (article 60 bis nouveau, de la loi
n°95-608 du 3 août 1995).

5.1.1.3. L’organe en charge du suivi des projets de développement dans la commune : le


Maire

Garant moral et premier magistrat de la commune, le maire est élu par le conseil municipal
dont il est membre pour un mandat de cinq (5) ans renouvelables. Selon l’article 61 de la loi
n° 95-608), en sa qualité d'autorité municipale, sous le contrôle du conseil municipal et la
surveillance de l’autorité de tutelle, le maire est chargé, d'une manière générale, d'exécuter les
décisions du conseil municipal et celles de la municipalité telles qu'elles résultent
respectivement des dispositions des articles 24 et 60 de la présente loi.

Le maire assure la police municipale en conformité avec les dispositions de l'article 76


(nouveau) de la présente loi. Il est chargé de conserver et d'administrer les propriétés de la
commune et de faire, en conséquence tous actes conservatoires de ses droits, de surveiller les
services municipaux et la comptabilité communale ; de faire élaborer le programme de
développement et de préparer le budget de la commune et, d'une manière générale, les
dossiers de toutes les affaires à soumettre au conseil municipal et à la municipalité. Il dirige
les travaux communaux et veille à la bonne exécution des programmes de développement
financés par la commune ou réalisés avec la participation financière de l'État, d'autres
collectivités territoriales, de fonds de concours ou d'aides extérieures.

Aussi, de prendre toutes mesures relatives à la voirie municipale, de passer les marchés de la
commune après leur attribution par le conseil municipal, de passer les actes de vente,
d'échange, de partage, d'acceptation de dons et legs, d'acquisition, de transaction lorsque ces
actes ont été autorisés par le conseil municipal et décidés par la municipalité sans préjudice
des interventions éventuelles de l’autorité de tutelle, de représenter la commune en justice soit
en demandant, soit en défendant; de se substituer aux propriétaires ou détenteurs de permis de
chasse défaillants et d'appliquer les mesures nécessaires à la destruction des animaux déclarés
nuisibles par les lois et règlements et éventuellement de requérir des habitants les moyens
propres à la chasse de ces animaux, de surveiller et d'assurer l'exécution des mesures ci-dessus

244
et d'en dresser le procès-verbal et de veiller à la protection de l'environnement, de prendre en
conséquence les mesures propres, d'une part, à empêcher ou à supprimer la pollution et les
nuisances, d'autre part, à assurer la protection des espaces verts, et enfin, de contribuer à
l'embellissement de la commune.

Considérés somme un agent de l’État, le maire est chargé de publier et d’exécuter les lois et
règlements, d’exercer les fonctions spéciales attribuées par les textes conformément à l’article
66 de la loi n°95-608). Il est également officier de l’État civil et officier de police judiciaire. Il
peut déléguer ses attributions à des adjoints, à des membres du conseil municipal ou à défaut
au secrétaire général de la mairie. Dans sa commune, il est aussi responsable du maintien de
l’ordre, de la sûreté, de la tranquillité et de la salubrité publique. Il assure la police des routes
à l’intérieur du périmètre communal dans la limite des règlements en matière de circulation
routière.

En somme, l’administration de la commune est placée sous son autorité. Elle concerne le
personnel communal, le domaine, les biens, les dons et legs, les travaux communaux et toutes
autres activités sous la compétence de la commune. Il suit l’exécution des projets de
développement contenus dans les différents programmes triennaux.

5.1.2. Les directions en charge de la recherche de financement et l’exécution projets


communaux

La mairie d’Adzopé regroupe plusieurs directions. Les directions municipales ordonnent,


autorisent, coordonnent et surveillent les activités de l’administration municipale. Les services
municipaux exécutent les ordres dans le sens d’un meilleur fonctionnement de l’institution
communale et transforment les décisions des organes en actions de développement. Divers
services ont été créés à l’effet de l’exécution des compétences transférées aux communes. Il
s’agit :

-Le secrétariat général repose essentiellement sur le secrétaire général et ses collaborateurs
qui sont sous l’autorité du maire. Le secrétariat général est chargé d’assurer l’organisation, la
supervision et la coordination de tous les services municipaux, la préparation des travaux des
organes collégiaux et le suivi de l’exécution de leurs décisions, la préparation des travaux des
commissions, la préparation et le suivi des décisions du Maire dans le cadre de l’exécution
des décisions du conseil municipal et de celles de la municipalité, le suivi des relations avec
les populations, la tutelle et les services extérieurs, le secrétariat de séance des réunions du

245
conseil municipal et de la municipalité. Il dresse les procès-verbaux, les délibérations et
établit les convocations du conseil. Le service courrier est une partie intégrante du secrétariat
général.

-La direction des services administratifs est composée d’un secrétariat, des services d’acte
d’état civil, des archives et des documentations, du bureau militaire, des services juridiques et
manifestations publiques. La direction des services administratifs est coordonnée par un
fonctionnaire étatique. Les attributions de la direction consistent à la gestion de l’état civil (les
naissances, les mariages, les décès), la gestion des affaires administratives générales (la
rédaction des projets de correspondances), la gestion des questions relatives au recensement
des populations, la gestion administrative du personnel de la mairie (la tenue des dossiers et
des registres du personnel), la gestion du conseil juridique et des affaires judiciaires,
l’application des mesures de police municipale, la coordination des opérations de police
municipale, l’archivage des documents communaux. Cette direction regroupe tous les
renseignements relatifs à la commune d’Adzopé, à savoir tous les actes et documents
administratifs (registres d’actes civils, procès-verbaux), ainsi que d’autres documents à
caractères non administratifs.

-Cette direction est chargée des actions sociales et culturelles. À ce titre, elle est chargée
d’élaborer des projets de développement, de conserver, de protéger et de promouvoir le
patrimoine culturel, de susciter la création d’infrastructures de conception et de diffusion
culturelle (centre culturel, bibliothèque, services archives, musée), d’inciter des ateliers et
séminaires de réflexion sur la culture. Elle a pour tâche également de favoriser la mise en
place d’industries culturelles et artisanales, puis d’assurer une animation culturelle
permanente à travers diverses activités (journée du livre, conférence, théâtre…)

Cependant, l’étude va mettre en exergue le rôle des directions des services financier et
technique.

5.1.2.1. La direction en charge de la collecte des ressources financières pour l’exécution


des projets de développement

Cette direction est sous l’autorité du secrétaire général de la mairie. Elle comprend quatre
services que sont les services de comptabilité, de finance et économique, de contrôle général
et le transport. Le personnel est composé d’un directeur financier, de contrôleurs financiers,
de responsables de régies financières, de comptables, de secrétaires et de collecteurs.

246
Cette direction est chargée de la préparation du projet de budget de la commune,
l’ordonnancement du budget l’établissement des états mensuels et trimestriels des soldes; la
passation des marchés, le contrôle des fournitures de bureau; la tenue des registres grands
livres de dépenses et l’émission des mandats, la prise d’inventaire et la prise en charge des
factures; la proposition de réforme du matériel de service et la comptabilité générale (la
comptabilité administrative du maire). Enfin, elle est chargée du recouvrement et la gestion
des ressources financières pour le fonctionnement et l’exécution des projets contenus dans les
différents programmes triennaux.

5.1.2.2. La direction en charge de l’élaboration des programmes triennaux de la


commune d’Adzopé

La direction des services techniques est sous l’autorité du secrétaire général de la mairie. Elle
a pour mission de conceptualiser et de planifier les activités du service technique de la mairie
(élaboration de programme d’action, établissement de programme prévisionnel annuel
d’activités, participation à l’élaboration du programme triennal de la commune). Elle veille à
la bonne exécution des opérations de la commune (contrôle de la réalisation des opérations,
réception des travaux, supervision de l’exécution des travaux, préparation de dossiers
techniques de passation de marchés).

Elle contribue aussi à l’amélioration des ressources de la commune (contribution à


l’identification et à la localisation des contribuables par un contact régulier avec la direction
générale des impôts, instruction et gestion des dossiers d’occupation des domaines publics et
privés, organisation de l’occupation des marchés) ainsi que la rédaction de comptes rendus
(rédaction de rapports d’activités, préparation de projets de documents et de
correspondances). Enfin, Elle gère aussi le patrimoine foncier communal (participation à
l’élaboration des plans directeurs, veille à leur respect et à leur application, instruction des
dossiers techniques et réalisation des études). Cette direction intervient aussi dans le domaine
de l’hygiène, de l’assainissement, de l’entretien de la voirie, des opérations de lotissements et
du suivi des travaux d’investissement. Par ailleurs, elle s’occupe de la salubrité publique dans
l’enlèvement des ordures ménagères.

247
5.1.3. Les compétences transférées et les investissements du conseil municipal d’Adzopé

Les communes de Côte d’Ivoire plus particulièrement celle d’Adzopé disposent de


compétences dans les différents domaines pour le développement de leurs espaces
communaux. Ces compétences ont été transférées par l’État ivoirien à travers la loi n°2003-
208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de l'État aux collectivités
territoriales (tableau n°27).

248
Tableau 27 : Synthèse de la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et
répartition des compétences de l’État aux collectivités territoriales

Compétences attribuées aux municipalités


Aménagement du territoire : a) l’élaboration et la mise en œuvre du schéma directeur
d’aménagement du territoire urbain en harmonie avec les orientations de la politique
nationale de développement ; b) la coordination, le soutien et l’appui des actions en matière
d’aménagement du territoire des communes composant la ville.

Planification du développement : a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan de


développement de la ville, en harmonie avec le plan départemental ; b) la coordination, le
soutien et l’appui des actions de développement des communes composant la ville

Voies de communication et des réseaux divers : a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan


de développement de la ville en matière des voies de communication et des réseaux divers,
en harmonie avec le plan départemental; b) la création, la gestion et l’entretien des voies de
communications et des réseaux divers d’intérêt urbain, ainsi que des pistes rurales.

Transport : a) la délivrance des autorisations de transport urbain ; b) la réalisation


d’infrastructures d’accostage des petits navires ; c) la promotion de la sécurité routière
urbaine ; d) la gestion et le contrôle du bon état de la signalisation routière ; e) la
réglementation de la circulation routière urbaine.

Hydraulique, assainissement et électrification : a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan


communal d’hydraulique, d’assainissement et d’électrification, en harmonie avec le plan de
développement de la ville, du district ou du département ; b) l’entretien et l’extension des
ouvrages en matière d’hydraulique, d’assainissement et d’électrification.

Santé, hygiène publique et qualité : a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan de la ville


en matière de santé, d’hygiène publique et de contrôle de qualité en harmonie avec le plan
départemental ; b) l’émission d’avis sur l’élaboration prospective de la carte sanitaire ; c) la
construction, la gestion et l’entretien des hôpitaux généraux et des établissements d’hygiène
publique et alimentaire ; d) les mesures de prévention en matière de santé et d’hygiène
publique et alimentaire.

Enseignement, de recherche scientifique et de formation professionnelle et technique : a)


l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans urbains de développement des
enseignements et de formation professionnelle en harmonie avec les programmes nationaux
; b) la construction et la gestion des écoles primaires, maternelles et des crèches et jardins
d’enfants, des institutions d’éducation féminine et des centres d’apprentissage, en harmonie
avec la carte scolaire.

Développement économique et de l’emploi : a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan


communal de promotion de développement économique et de l’emploi en harmonie avec le
plan de développement de la ville, du district ou du département ; b) l’adoption et la mise en
œuvre des mesures communales incitatives pour la promotion de l’agriculture, du
commerce, de l’industrie, de l’artisanat et de l’emploi.
Sources : DGDDL, 2008

249
L’analyse du tableau, montre les compétences qui ont été transférées par l’État à la commune
d’Adzopé. Elles concernent la mise en œuvre du schéma directeur d’aménagement du
territoire communal, du plan de développement communal, des plans directeurs d’urbanisme,
des projets de lotissement, installation des chantiers de travaux divers dans le périmètre
communal, la construction et la gestion. À cela s’ajoutent la gestion de l’environnement (des
ordures ménagères, l’entretien des caniveaux, des voies et lieux publics) et de l’entretien et
l’extension des ouvrages en matière d’hydraulique, d’assainissement et d’électrification.
Quant aux actions sociales, elles œuvrent à la promotion de la famille, de la jeunesse, de la
femme, de l’enfant, des handicapés et des personnes du troisième âge au sein de la commune.
Le but visé par ce transfert de compétences est de permettre aux élus locaux de concevoir et
mettre en œuvre des projets de développement afin d’améliorer les conditions de vie des
populations et contribuer à la réduction les disparités territoriales.

5.2. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé selon les compétences transférées

Selon la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences, la


commune d’Adzopé dispose de compétences dans les différents domaines de l’aménagement,
de l’urbanisme, de l’éducation, du sanitaire, de l’assainissement, de l’hydraulique pour
réaliser des investissements au plan local.

5.2.1. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de l’aménagement


du territoire

Dans le cadre de l’aménagement du territoire, le conseil municipal d’Adzopé est chargée de la


mise en œuvre du schéma directeur d’aménagement du territoire communal, du plan de
développement communal, des plans directeurs d’urbanisme, des projets de lotissements et
d’installation des chantiers de travaux divers dans le périmètre communal, la construction et
la gestion.

À cet effet, la municipalité a élaboré un plan directeur de la ville depuis 1978. Ce plan
directeur n’a pas modifié la configuration de la ville antérieure malgré les nombreux
lotissements opérés de part et d’autre par les autorités sous-préfectorales au mépris de tout
programme de mise en valeur des terrains. La municipalité a établi depuis le 30 juin 1980 le
schéma directeur approuvé par l’État ivoirien (service des archives d’Adzopé, 1985). Il a
effectué des travaux de lotissements et de bornages au quartier Adjikoi, en 2008 et dans

250
d’autres quartiers comme prévu dans le programme triennal 2015-2017. Le coût des
lotissements et de bornages prévu par la municipalité d’Adzopé est estimé à 25 000 000 francs
CFA.

5.2.2. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de l’hydraulique, de


l’assainissement et de l’électrification

Le conseil municipal d’Adzopé élabore et met en œuvre le plan communal d’hydraulique,


d’assainissement et d’électrification. Il assure aussi l’entretien et l’extension des ouvrages en
matière d’hydraulique, d’assainissement et d’électrification.
Les différents projets et leurs coûts de réalisation sont consignés dans le tableau n° 27.

Tableau 28 : les projets prévus dans le domaine de l’hydraulique, de l’assainissement de


2013 à 2018

Opérations Coût (FCFA)


Travaux d’extension de réseaux d’eau potables à Adzopé-EECI 30 000 000
(1re tranche)
Travaux d’extension de réseaux d’eau potables à Adzopé-EECI (2ère 10 000 000
tranche)
Travaux de drainage du canal de la rivière Massan (1re et 2e tranche) 26 500 000
Construction de caniveaux sur 1200 ml de section 50*50 au quartier 25 430 000
Massandji
Construction de caniveaux sur 1200 ml de section 50*50 au quartier 15 215 000
Massandji (2e tranche)
Travaux d’extension de réseaux d’eau potables à Adjikoi et Massandji 1 54 923 000
Total 160 068 000
Source : Archives de la mairie d’Adzopé, 2018

Au cours de la dernière mandature 2013-2018, le conseil municipal a prévu réaliser des


travaux en adduction d’eau potable des quartiers Adzopé-EECI, Adjikoi et Massandji 1. Et
aussi de la construction de caniveaux et des travaux de drainage du canal de la rivière Massan
au quartier Massandji. Le coût de l’ensemble de ces projets prévus au titre de l’hydraulique et
de l’assainissement est estimé à cent soixante millions soixante-huit mille (160 068 000 francs
CFA).

251
5.2.3 Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine du développement
économique et de l’emploi

Sa mission est d’élaborer et de mettre en œuvre le plan communal de promotion de


développement économique et de l’emploi. Il adopte et met en œuvre des mesures
communales incitatives pour la promotion de l’agriculture, du commerce, de l’industrie, de
l’artisanat et de l’emploi. Les projets au titre du développement économique et de l’emploi
sont consignés dans le tableau n° 28.

Tableau 29 : les projets prévus dans le domaine d’infrastructures économiques de 2013


à 2018

Opérations Coûts (FCFA)

Construction de dix (10) magasins et deux (2) blocs de latrines (Homme et 25 000 000
Femme) à la nouvelle gare routière d’Adzopé
Aménagement d’une plate-forme avec hangar pour les femmes pour la 10 750 000
fabrication d’attiéké
Réhabilitation des hangars des villages 6 500 000

Construction de quarante (40) magasins autour des petits marchés 60 000 000

Construction de 4 hangars couverts avec magasins dans les petits marchés de 35 750 000
quartier
Construction d’un centre commercial à Adzopé au quartier commerce 30 250 000

Travaux de réhabilitation de l’abattoir municipal 8 750 000

Total 177 000 000

Source : Archives de la mairie d’Adzopé, 2018

Au titre des équipements économiques, le conseil municipal d’Adzopé a décidé de construire


des hangars et des magasins dans les petits marchés de proximités et à la gare routière. Ainsi
que l’aménagement d’une plate-forme pour les femmes fabricantes l’attiéké. De plus, on a la
réhabilitation de l’abattoir municipal et la construction d’un centre commercial. Tous ces
projets devraient coûter deux cent trente-sept millions FCFA (237 000 000 francs CFA)
pendant la période 2013-2018.

5.2.4. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de l’éducation

La commune est chargée d’élaborer, de mettre en œuvre et de faire le suivi des plans urbains
de développement des enseignements et de formation professionnelle en harmonie avec les
252
programmes nationaux. Elle est chargée de la construction et de la gestion des écoles
primaires, maternelles, des crèches et jardins d’enfants, des institutions d’éducation féminine
et des centres d’apprentissage, en harmonie avec la carte scolaire. Au titre de la
mandature 2013-2018, les projets de la municipalité sont consignés dans le tableau n° 29.
Tableau 30 : des projets prévus dans le domaine de l’éducation de 2013-2018

Opérations Coût (CFA)


Construction de la clôture de l’école maternelle et aménagement 18 000 000
d’aire de jeux à Dioulakro nouveau
Réhabilitation des écoles primaires (EPP Petit Lycée, Odette 47 294 000
Kouamé, Samhat, Abdoulatif et Bécoukuifin)
Construction de six (6) salles de classe et un bureau avec 62 000 000
cantine et trois latrines à l’EPP plateau et la clôture de l’école
maternelle à Dioulakro
Total 127 000 000
Source : Archive de la mairie d’Adzopé, 2018

Durant la dernière mandature, la commune n’a prévu que trois (3) projets dans le domaine de
l’éducation. Ces projets consistent dans la réhabilitation et à l’équipement des écoles
primaires et maternelles à Dioulakro nouveau, Bécoufuifin, etc. Le conseil municipal va
investir cent vingt-sept millions francs CFA (127 000 000 francs CFA) sur les cinq ans.

5.2.5. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de la santé, hygiène
publique et qualité

Dans sa volonté de contribuer à la santé, l’hygiène publique et de contrôle qualité, le conseil


municipal élabore et met en œuvre le plan de la ville en matière de santé, d’hygiène publique
et de contrôle de qualité. Elle émet son avis sur l’élaboration prospective de la carte sanitaire
ainsi que la construction, la gestion et l’entretien des hôpitaux généraux et des établissements
d’hygiène publique et alimentaire. Elle prend aussi des mesures de prévention en matière de
santé et d’hygiène publique et alimentaire.

Au cours de la mandature 2013-2018, le conseil va construire et équiper une salle


d’accouchement à la PMI située au TPA. Ces travaux vont coûter à la municipalité soixante-
huit millions sept quatre-vingt-huit mille francs CFA (68 788 000 francs CFA).

253
5.2.6. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine des voies de
communication et des réseaux divers

La commune est chargée de l’élaboration et la mise en œuvre du plan de développement de la


ville en matière des voies de communication et des réseaux divers. Elle crée, gère et assure
l’entretien des voies de communication et des réseaux divers d’intérêt urbain, ainsi que des
pistes rurales. Le tableau n° 30 présente les différents projets de la commune en matière des
voies de communication.

Tableau 31 : les projets prévus au titre des voies de communication et des réseaux divers

Opérations Coût (FCFA)


Travaux de rechargement de voies sur une distance de 2,1 km au 15 000 000
quartier Massandji
Travaux de reprofilage de voies 8 430 000
Travaux de rechargement de voies 15 000 000
Travaux de rechargement de voies sur une distance de 2,1 km au 17 864 000
quartier Massandji
Reprofilage de voies dans la commune d’Adzopé 30 579 000
Fourniture et pose de panneaux de signalisation et feux tricolores aux 15 500 000
trois carrefours (C.E.T. Mairie-Gendarmerie)
Construction d’un dalot 1,5 X 1 de 12 m de longueur au quartier 12 473 000
Amakpé-Tabois
Construction d’un dalot à Adzopé-EECI 10 000 000
Construction d’un dalot à Amakpé-Tabois 6 577 000
Total 131 423 000
Source : Archives de la Mairie d’Adzopé, 2018

Ces projets consistent dans le reprofilage des routes, de la pose des équipements routiers
(panneaux de signalisation et feux tricolores) et des constructions des dalots dans les quartiers
Adzopé-EECI et Amakpé-Tabois. La municipalité va investir 131 423 000 francs CFA.

254
5.2.7. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de l’action sociale,
culturelle et de promotion humaine

L’élaboration et la mise en œuvre du plan départemental d’action sociale, culturelle et de


promotion humaine. Il crée des équipements et gère les centres communaux de promotion
sociale, culturelle et humaine.

Le conseil municipal a prévu d’équiper la radio la voix d’Adzopé et la maison de la culture.


Et, la réhabilitation de la salle de spectacles de la maison de la culture. Les dépenses au titre
du domaine de l’action sociale, culturelle et de la promotion humaine sont estimées à
quarante-six millions deux cent cinquante mille francs CFA (46 250 000 francs CFA).

Quant aux autres compétences transférées aux communes, en général, et, particulièrement, à
la commune d’Adzopé dans le cadre de la décentralisation, aucun projet n’a été prévu par la
municipalité de 2013 à 2018.

Pendant la mandature de 2013 à 2018, le conseil municipal a entrepris aussi la construction


d’un bâtiment pour les services de l’État Civil. Outre cela, il faut ajouter l’achat d’équipement
mobilier et immobilier pour ses différents services. L’objectif du conseil municipal est
d’offrir un cadre de travail agréable aux agents municipaux afin que ceux-ci fournissent un
service de qualité aux populations ainsi que la collecte des taxes et des ordures ménagères. Le
coût de l’embellissement des services municipaux est estimé à deux cent cinquante-sept
millions cinq cent quatre-vingt-dix mille francs CFA (257 590 000 francs CFA).

À l’analyse des différents projets prévus selon les compétences transférées au cours de la
mandature 2013-2018, il ressort de cela que la municipalité a priorisé le domaine des
équipements marchands avec deux cent trente-sept millions FCFA (237 000 000 francs CFA)
d’investissement prévu. Cette priorisation des équipements marchands vise à accroître les
ressources financières propres de la commune d’Adzopé. Cet investissement dans les
équipements marchands est encouragé par l’État afin de renforcer l’autonomie financière de la
commune d’Adzopé, en particulier, et, de façon générale, toutes les communes ivoiriennes.

255
5.3. Les investissements du conseil municipal d’Adzopé de 2008 à 2018

Les investissements communaux concernent l’ensemble des opérations (projets) réalisées par
le conseil municipal d’Adzopé. Toutes ces opérations réalisées visent à améliorer les
conditions de vie des populations, mais, aussi, surtout le développement de la commune. La
municipalité d’Adzopé a investi dans tous les domaines.

5.3.1. Les investissements communaux dans le domaine de l’aménagement du territoire

Dans l’aménagement de son espace communal, le conseil municipal d’Adzopé a entrepris des
travaux de bornages et lotissements. Elle a loti le quartier Adjikoi situé à l’entrée de la ville en
2008 dont les travaux sont estimés à sept millions FCFA (7 000 000 francs CFA). En 2017,
elle a aussi fait le lotissement et le bornage de 350 lots de 600 m² au quartier TPA extension.
Ces travaux ont coûté dix-huit millions FCFA (18 000 000 francs CFA). La carte n° 25 illustre
le quartier loti initié par le conseil municipal.

Carte 25 : Le lotissement du quartier Adjikoi initié par le conseil municipal d’Adzopé

Source : INS, 2014 ; Archive de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

256
En somme, le conseil municipal d’Adzopé a dépensé 25 000 000 francs CFA dans les travaux
de lotissements et de bornages au sein de la commune.

5.3.2. Les investissements communaux dans le domaine éducatif

Le domaine éducatif constitue l’une des priorités des communes ivoiriennes et


particulièrement celle d’Adzopé. En effet, en observant les différents programmes triennaux
que nous avons consultés lors de nos enquêtes, le secteur éducatif fait parti des priorités du
conseil municipal d’Adzopé. Le conseil municipal d’Adzopé a construit des salles de classe et
réhabilité les écoles primaires existantes. Ils ont investi plus de 127 294 000 francs CFA dans
le secteur éducatif de 2013 à 2014. La carte n° 26 présente les écoles ayant bénéficié des
investissements communaux.

Carte 26 : Les écoles réhabilitées et équipées par le conseil municipal d’Adzopé

Source : INS, 2014 ; Archive de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

257
L’analyse de la carte n° 26 représente les différentes écoles primaires réhabilitées et équipées
par le conseil municipal d’Adzopé. Elles sont au nombre de dix-neuf (19) écoles réparties sur
l’ensemble de l’espace communal. Ces différentes écoles primaires ont bénéficié des
investissements communaux de 1996 à 2018.

Ces investissements communaux concernent la construction de salles de classe,


l’aménagement et création d’aires de jeux au sein de l’école maternelle ainsi que la
construction de la clôture de certaines écoles. Les écoles ayant bénéficié des premiers
investissements sont l’EPP Amakpé-Tabois, EPP Kaudjhis, EPP Samahat, EPP Massandji2, le
Groupe Scolaire Mamadou Koné, EPP plateau.

En plus, la municipalité d’Adzopé a réalisé les différents projets qui figuraient dans les
programmes triennaux 2013-2018. Il s’agit de la construction de la clôture de l’école
maternelle et l’aménagement d’aire de jeux au quartier Dioulakro II, la construction de six (6)
salles de classe puis un bureau avec cantine et trois (3) latrines à l’EPP plateau et de la
réhabilitation des écoles primaires (EPP) Petit Lycée, Odette Kouamé, Samhat, Abdoulatif et
Bécoukuifin. En 2017, le service de planification de la Drenet Adzopé chiffrait le nombre de
classes dans les écoles primaires à quatre cent deux (402) classes pour un effectif de trente
mille deux cent neuf (30 209) élèves soit soixante-quinze (75) élèves par classe.

5.3.3. Les investissements communaux dans le domaine économique

Au niveau des équipements économiques, la commune dispose de nombreuses structures


marchandes qui lui permettent d’avoir des fonds propres. La carte n° 27 illustre les différents
équipements marchands de la commune d’Adzopé.

258
Carte 27 : La répartition des infrastructures économiques réalisées par le conseil
municipal d’Adzopé

Source : INS, 2014 ; Archive de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

L’observation de la carte n° 27 permet de distinguer les différents équipements marchands. Il


s’agit d’un marché central qui est situé au quartier Djanedji1 et de quatre petits marchés situés
dans les quartiers de TPB, d’Amahoukoenum, d’Amakpé-Tabois et d’Adzopé-EECI.

Le marché central de la commune d’Adzopé a été construit par la société de gestion des
infrastructures collectives (SOGIC) à travers le système B.O.T. Il a une capacité d’accueil de
huit cent cinquante-cinq (855) places. Il compte six cent cinquante-deux (652) étals pour les
produits vivriers et articles divers ; vingt-six (26) étals pour la poissonnerie. Il contient cent
quarante-trois (143) blocs, dont douze (12) boutiques, quatre (4) magasins, cinq (5) chambres
froides, huit (8) boucheries, quatre (4) blocs sanitaires et une infirmerie.

La société d’exploitation du grand marché d’Adzopé a dénombré six cent cinquante (650)
commerçants qui sont installés à la périphérie. Ce contrat prévoit une exploitation du marché
pendant 20 ans avec une redevance annuelle de 15 000 000 francs CFA versée au trésor public
au compte de la Mairie.
259
De plus, pour accroitre ses ressources financières propres, le conseil a décidé de construire
des petits marchés dans quatre quartiers. Ces différents petits marchés ont été construits sur
fonds propres de la commune entre 2016 et 2017 et ont coûté 12 250 000 francs CFA. La
mise en place de ces infrastructures vise à rapprocher les commerçants de la population. À
cela s’ajoute la disponibilité des produits agricoles sur ses différents marchés de proximité
pour réduire le déplacement des populations sur une longue distance et désengorger le marché
central.

Cet aménagement vise également à accroitre les ressources financières de la commune de


manière substantielle et de lui permettre de poursuivre son développement. La municipalité a
construit aussi des magasins autour de ces petits marchés afin de les rendre plus rentables. Ces
magasins sont au nombre de quarante (40) soit dix magasins autour de chaque petit marché.
La planche photographique n°3 illustre le petit marché situé au quartier TPA avec ses quatre
magasins.

Planche photographique 3: Les magasins du petit marché au quartier TPA


3a: Petit marché au quartier TPA 3a: Magasins au petit marché au TPA

Prise de vue : Oka K. Ferdinand, Novembre 2018

Ensuite, au cours de la mandature 2001-2005, une nouvelle gare a été aménagée par les
autorités municipales. L’aménagement de cette gare visait à rassembler sur un même espace
tous les transporteurs de la commune d’Adzopé afin d’éviter la prolifération des gares
anarchiques dans la ville. Elle est illustrée par la photo n°12.

260
Photo 12: L’aménagement d’une nouvelle gare au Epissodji

Prise de vue : Oka K. Ferdinand, Novembre 2018

Enfin, l’abattoir municipal se localise sur la route menant à Assikoi au Sud de la ville. Il sert
de lieu d’abattages et de nettoyages des animaux avant d’être acheminé dans les différents
lieux de vente de la commune d’Adzopé. Mais ce lieu baigne dans un cadre malsain comme
en témoigne la planche photographique n°4.

261
Planche photographique 4 : L’abattoir municipal situé à l’Est de la ville (Route
d’Assikoi)

5a : Lieu package des bœufs 5b : Lieux de nettoyage des animaux

Prise de vue : Oka K. Ferdinand, Novembre 2018

La planche photographie n°4 présente deux images. La première photo (5a) montre le lieu de
package des animaux et la seconde photo (5b) présente celui de nettoyage des animaux
destinés à la consommation.

5.3.4. Les investissements communaux dans le domaine sanitaire

La santé est au cœur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (O.
Dans le cadre du développement durable, la santé est un objectif, mais également un préalable
indispensable. Il s'agit de procurer aux populations un bien-être physique et moral satisfaisant,
ainsi que de leur garantir des conditions sanitaires qui leur permettent de contribuer aux
activités productives et au développement de leur société.

Le système sanitaire est fragile et inéquitable notamment lorsqu’ils sont confrontés à une
pénurie de ressources humaines et infrastructurelles ou lorsqu’ils sont dépourvus de moyens
de financement durables, représente un obstacle de taille à l’extension des programmes de
lutte contre les maladies nécessaires pour atteindre les cibles prévues dans les Objectifs du
Millénaire pour le Développement : « réduire la mortalité maternelle et de l’enfant.
Combattre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme et rendre les médicaments essentiels
disponibles et abordables dans les pays en développement » (Bosson, 2012).

262
Tous ces objectifs ne peuvent être réalisés dans nos sociétés qu’en s’appuyant sur des
équipements sanitaires bien répartis dans l’ensemble des communes pour faciliter l’accès aux
soins de nos populations. C’est dans ce cadre que la commune d’Adzopé a entrepris d’équiper
les structures sanitaires existantes en construisant une salle d’accouchement au sein du centre
de Protection, Maternelle, Infantile (PMI) qui est situé au quartier TPA comme l’atteste la
carte n° 28.

Carte 28 : Le site de la PMI abritant la salle d’accouchement construit par la


municipalité d’Adzopé

Source : INS, 2014 ; Archive de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Elle a coûté 32 500 000 francs CFA. Les travaux de cette salle d’accouchement sont en phase
de finition selon le chef des services techniques de la Mairie d’Adzopé. La planche de
photographie n° 5 illustre le bâtiment abritant la salle d’accouchement.

263
Planche photographique 5 : La PMI et le bâtiment abritant la salle d’accouchement au
quartier TPA

5 a : La PMI de la commune d’Adzopé 5 b : Bâtiment abritant la salle d’accouchement

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, Novembre 2018

Cependant, le secteur sanitaire de la commune d’Adzopé n’est pas considéré par les autorités
municipales comme un secteur prioritaire. En effet, les différents comptes administratifs
consultés présentent un seul projet dans le domaine de santé de 2008 à 2018.

5.3.5. Les investissements communaux dans le domaine de la voirie

Dans le souci de faciliter la circulation des biens et des personnes à l’intérieur de la ville
d’Adzopé, le conseil municipal a décidé de réaliser des travaux d’entretien routier. Il s’agit du
reprofilage des rues permettant d’accéder aux différents quartiers de la ville en 2015 et 2019.
Le coût de ses travaux est estimé à 8 430 000 francs CFA pour l’année 2015 et à
30 579 000 francs CFA en 2019. En 2017, le conseil municipal a réalisé des travaux de
rechargement sur une distance de 2,1 km de la voie menant au quartier Massandji, pour un
coût de 17 864 000 francs CFA. Elle a aussi construit des dalots à Amakpé-Tabois et Adzopé-
EECI en 2015 et 2016, voire la carte n° 29.

264
Carte 29 : Les travaux réalisés dans le domaine de la voirie par la municipalité
d’Adzopé

Source : INS, 2014 ; Archive de la mairie d’Adzopé, 2018 Réalisation : OKA K. Ferdinand, Juillet 2019

Elle prévoit construire encore un dalot de 12 m de longueur au quartier Amakpé-Tabois en


2020. Le coût de ces différentes constructions est de 29 050 000 francs CFA. Pour faciliter
aussi la circulation des automobilistes et piétons sur certains axes de la ville, le conseil
municipal a décidé de poser des panneaux de signalisation et d’installer des feux tricolores
aux carrefours de la Gendarmerie, de la Mairie et de l’école professionnelle C.E.T. en 2020.
Ces travaux coûteront 15 500 000 francs CFA à la commune d’Adzopé.

5.3.6. Les investissements communaux dans le domaine d’assainissement et de


l’hydraulique

Pour améliorer le drainage des eaux pluviales et usées, la municipalité d’Adzopé a entrepris
des travaux dans la ville. Ces travaux concernent l’assainissement des quartiers Oheukoi,
Adzopé-EECI et Akafoukoi) en 2008 dont 19 912 519 ont été investis. De plus, on a la
construction de 1200 ml de section 50*50 au quartier Massandji dont la première tranche a eu
lieu en 2016 et la deuxième tranche en 2017. Le coût de ses travaux est de 25 430 000 francs

265
CFA. Elle a, en outre, entamé les travaux de drainage du canal de la rivière Massan. La
première tranche a coûté 14 000 000 francs CFA, en 2017, et la deuxième coûtera
12 500 000 francs CFA en 2019.

Au niveau de l’hydraulique, le conseil municipal a réalisé des travaux pour l’extension du


réseau d’eau potable dans certains quartiers de la ville. Il s’agit des quartiers Adjikoi qui sont
situés en périphérie et de Massandji 1 (au centre). Ce projet qui a démarré en 2008 a pris fin,
en 2013 avec un investissement de 54 923 000 francs CFA. Ces mêmes travaux se sont
poursuivis dans le quartier Adzopé-EECI avec un premier investissement de
14 000 000 francs CFA, en 2016 (1re tranche) et 10 000 000 francs CFA, en 2017
(2ème tranche). Tous ces travaux visent l’amélioration des conditions de vie des populations
vivant dans le centre-ville et surtout celles des zones d’extension.

5.3.7. Les investissements communaux dans le domaine socio-culturel

Il a créé un nouveau cimetière entre 2013 et 2014 au quartier N’dochokoi (Emuekoi). Son
coût de création est estimé à 31 099 929 francs CFA illustré par la photo n°13.

Photo 13 : Le nouveau cimetière aménagé par la municipalité d’Adzopé au quartier


N’Dochokoi

Prise de vue : Oka K. Ferdinand, Novembre 2018

266
Ils ont offert du matériel à la radio la voix d’Adzopé situé au quartier. Elle a prévu sur le
programme triennal de 2018 à 2020, la réhabilitation de la salle de spectacle de la maison de
culture dont le coût des travaux est estimé à 26 250 000 francs CFA ainsi que l’achat de
bâches plus 250 chaises pour la maison de la culture d’une valeur de 6 000 000 francs CFA.
La réhabilitation de cette salle suivie de son équipement de la maison de la culture permettra
de booster les activités culturelles dans la ville d’Adzopé et de mettre en exergue le
patrimoine culturel du peuple Akyé. L’on note également la création d’un nouveau cimetière
municipal en 2013.

5.3.8. Les investissements communaux dans le domaine de l’administration municipale


et sécuritaire

Le conseil municipal d’Adzopé a aussi renforcé son patrimoine mobilier et immobilier.


Concernant le patrimoine mobilier, le conseil municipal a construit un bâtiment pour abriter
les services administratifs, la construction de l’annexe de l’hôtel de ville pour les services
techniques et financiers (2e et 3e tranche) est illustrée par la photo n° 14.

Photo 14 : Annexe de la Mairie abritant les services technique et financier au quartier


Habitat

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, novembre 2018

L’ensemble de ses constructions a été fait entre 2005 et 2014 et a coûté à 119 400 000 francs
CFA. Ils ont aussi réhabilité les locaux de la Mairie et installé des climatiseurs, des

267
ordinateurs et des photocopieurs pour les agents municipaux, dans le cadre de l’amélioration
des conditions de travail des fonctionnaires et agents municipaux entre 2008 et 2018. À cela
s’ajoute l’équipement de la maison de fonction du Secrétaire général de la Mairie. L’ensemble
des travaux effectués par le conseil municipal pour embellir ses locaux est estimé à
53 500 000 francs CFA de 2014 à 2017.

Quant au patrimoine immobilier, le conseil municipal a renforcé son parc automobile avec
l’acquisition ou l’achat de trois (3) motos pour les services municipaux (services courriers,
financier et technique) à 6 000 000 francs CFA entre 2008 et 2016, de véhicules de liaisons
pour les services techniques à 18 500 000 francs CFA (2015-2016), d’un véhicule de service
pour le secrétaire général à 15 000 000 francs CFA en 2017, d’un tracteur et deux (2)
remorques pour collecter les ordures ménagères à 35 500 000 francs CFA entre 2017 et 2018.
Elle prévoit l’achat d’un niveleur gradeur à 38 750 000 francs CFA en 2020. L’équipement de
ses services en matériels immobiliers vise à renforcer la capacité d’intervention des agents
municipaux dans le domaine de la collecte des ordures ménagères qui est une gangrène pour
l’État et les collectivités territoriales (communes et régions). Et, surtout faciliter le travail des
agents collecteurs de taxes communales.

Au plan sécuritaire, le conseil municipal d’Adzopé a terminé la construction du nouveau poste


de commissariat de police situé au quartier Dioulakro Ancien. L’achèvement des travaux du
nouveau commissariat aura coûté 24 872 960 francs CFA à la commune d’Adzopé. Les
investissements dans les équipements sécuritaires permettent d’assurer la sécurité des biens et
des personnes vivant sur le territoire communal.

5.3.9. Total des investissements par secteur d’activité

L’ensemble des investissements du conseil municipal d’Adzopé selon les différents secteurs
d’activité est consigné dans le tableau n° 31.

268
Tableau 32 : Récapitulatif des investissements par secteur d’activité

Montants Pourcentage Projets Réalisations Taux de


Secteurs
(FCFA) (%) réalisation (%)
Urbanisme 25 000 000 3,17 2 2 100
Éducation 127 294 000 16,15 3 3 100
Routes 85 923 000 11 9 6 70
Santé 32 500 000 4,12 1 - -
Administration 247 900 000 31,45 10 9 90
Hydraulique et
130 850 000 16,6 6 5 90
Assainissement
Culture 103 349 929 13,11 3 1 33,33
Sécurité 24 872 960 3,15 1 1 100
Infrastructures
10 396 045 1,31 8 5 62,5
économiques
TOTAL 788 085 934 100 43 32 74,41
Source : Service technique de la mairie d’Adzopé, 2018

Au terme de sa gestion, au titre des investissements de 2008 à 2018, le conseil municipal


d’Adzopé a mobilisé un montant global de 788 085 934 francs CFA. Cette somme a permis la
réalisation de ces projets répartis dans neuf (9) secteurs d’activités. L’analyse du tableau n° 57
indique que la priorité a été accordée à l’administration, l’hydraulique et l’assainissement, à
l’éducation, à la culture et à la voirie. Le taux d’investissement est de 31,45 % (247 900 000
francs CFA) pour l’administration, 16,6 % (130 850 000 francs CFA) pour l’hydraulique et
l’assainissement, 16,15 % (127 294 000 francs CFA) pour l’éducation, 13,11 % (103 349 960
francs CFA) pour la culture et 11 % (85 923 000 francs CFA) pour la voirie. Quant aux autres
secteurs, leur taux d’investissement est de 4,12 % (32 500 000 francs CFA) pour la santé,
3,17 % (25 000 000 francs CFA) pour l’urbanisme, 3,15 % (24 872 960 francs CFA) pour la
sécurité et 1,31 % (10 396 045 francs CFA) pour les infrastructures économiques. La figure
n° 49 indique les différents taux d’investissements par secteur d’activités qui marquent mieux
cette différence.

269
Figure 49 : Répartition du taux d’investissement par secteur d’intervention

Source : Archive du service financier de la Mairie d’Adzopé, Novembre 2018

À travers la figure n° 49, il ressort de cela que l’administration municipale est le gros
bénéficiaire des investissements, suivie par les équipements dans le domaine de l’hydraulique
et de l’assainissement, de l’éducation, de la culture et de la voirie. Les secteurs ayant le moins
bénéficié sont la santé, l’urbanisme, la sécurité et les infrastructures économiques. Cependant,
nous pensons que pour accroître ses ressources financières, le conseil municipal d’Adzopé
doit consentir une part importante de son budget d’investissement à la réalisation des
infrastructures économiques.

5.3.10. Le mode de financement des investissements communaux

La municipalité d’Adzopé finance ses projets à partir des prélèvements sur fonds
d’investissements propres et de la subvention d’équipement d’État. En effet, chaque
collectivité et particulièrement celle d’Adzopé réserve 10% de leurs ressources collectées au
financement des projets et l’équipement des infrastructures existantes pour l’amélioration des
conditions de vie des populations locales. Le mode de financement des différents projets se
trouvent dans le tableau n°33.

270
Tableau 33: Le mode de financement des programmes triennaux de la commune
d’Adzopé

Mode de financement (francs CFA)


Coût total annuel
Année Prélèvement sur fond Subvention
(francs CFA)
d’investissement d’équipement de l’État
2015 24.690.000 40.215.000 64.905.000
2016 45.500.000 40.215.000 85.715.000
2017 37.310.000 40.215.000 77.525.000
Total 107.500.000 120.645.000 228.145.000
2016 60.250.000 40.215.000 100.465.000
2017 45.250.000 40.215.000 85.465.000
2018 30.250.000 40.215.000 70.465.000
Total 135.750.000 120.645.000 256.395.000
2017 74.000.000 43.079.472 117.079.472
2018 50.000.000 43.079.472 93.079.472
2019 49.000.000 43.079.472 92.079.472
Total 173.000.000 129.238.416 302.238.416
2018 65.000.000 67.473.000 132.473.000
2019 62.000.000 67.473.000 129.473.000
2020 65.000.000 67.473.000 132.473.000
Total 192.000.000 202.419.000 394.419.000
Source : Archives de la mairie, 2018

Le tableau n° 33 présente les différents montants alloués aux opérations (projets)


figurant dans les différents programmes triennaux élaborés par la municipalité d’Adzopé.
Nous avons constaté que les prélèvements sur fonds d’investissement (fonds propres) sont
passés de cent sept millions cinq cent mille francs CFA (107.500.000 FCFA) à cent quatre-
vingt-douze millions de francs CFA (192.000.000 de franc CFA) de 2015-2017 à 2018-2020.
Toutes les opérations inscrites dans ses différents programmes triennaux seront financées à
hauteur de six cent huit millions deux cent cinquante mille francs CFA (608.250.000 FCFA)
sur un total de un milliard cent quatre-vingt-un millions cent quatre-vingt-dix-sept mille
quatre cent seize de francs CFA (1.181.197.416 francs CFA) soit 51,49 % des financements
de la part du municipalité d’Adzopé.

Quant au financement étatique, il est de cinq cent soixante-douze millions neuf cent quarante-
sept mille Quatre cent seize de francs CFA (597.947.416 de francs CFA) soit 48,51 % des
financements des projets inscrits dans les programmes triennaux. Les fonds alloués par l’État

271
aux collectivités décentralisées sont destinés à des secteurs bien précis tels que la santé,
l’éducation, la voirie et de l’assainissement.

5.4. Une insuffisance des investissements malgré la volonté des élus locaux

Le conseil municipal d’Adzopé a réalisé plusieurs équipements pour le bien-être de la


population. Cependant, ces investissements restent insuffisances.

5.4.1. Une insuffisance des investissements dans le domaine éducatif

Les investissements dans le domaine restent faibles pour la prise en charge des élèves de la
commune d’Adzopé malgré les investissements de l’Etat et des élus locaux. En effet, au cours
de mandature 2013-2018, le conseil municipal n’a construit aucune école. Ses investissements
se sont limités à la réhabilitation de celles existantes et la construction de six salles à EPP
plateau au quartier Dioulakro. Tandis que le ratio élèves par classe au primaire donne 75
élèves par classe dans le primaire publique (Drenet Adzopé, 2017). Or selon l’UNESCO, la
moyenne à l’échelle nationale est de 49 élèves par classe (UNESCO, 2011). Cela traduit
l’insuffisance des équipements scolaires. Cette situation peut sans doute s’expliquer par le
nombre croissant de la population et la faible augmentation du nombre de classe face aux
problèmes de moyens financiers. Nous assistons donc aux surcharges des salles de classes.

5.4.2. Une insuffisance des investissements dans le domaine de la voirie

La voirie de la ville d’Adzopé est composée des voies principales, des voies secondaires et
des voies tertiaires. Bien qu’elle disposant de nombreuses routes bitumées soit 13,5 km. La
commune d’Adzopé a toujours des besoins en cette matière. Les routes principales qui
traversent toutes la ville correspondent à la nouvelle et l’ancienne route reliant la capitale
économique (Abidjan) aux villes de l’Est (Abengourou, Bondoukou, Bongouanou…).

Quant aux voies secondaires comprennent, elles relient les différents quartiers de la ville
d’Adzopé. Il s’agit des voies bitumées dont celles reliant la mairie au marché central, ainsi
que celle reliant le marché à la sous-préfecture, puis la voie reliant le marché aux grandes
endémies et celle reliant la PMI. Cependant, les voies non bitumées restent dominantes dans
la ville. Elles sont pour la plupart impraticable en saison pluvieuse illustrer par la photo n°15.

272
Photo 15 : Une route impraticable au quartier Poste

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, novembre 2018

La dégradation des voies inter-quartiers ne permettent aux populations résidentes dans ceux-ci
de bénéficier des prestations des services techniques locaux, notamment en matière de
collecte des ordures ménagères.

5.4.3. Une insuffisance des investissements dans le domaine de l’assainissement

La commune d’Adzopé dispose de deux châteaux d’eau d’une capacité de 100m3 chacun
ravitaillés par un barrage de retenu d’eau. Ce qui est insuffisant pour alimenter une population
en constante évolution. Toutes les zones de la commune notamment celles en périphéries
subissent de fréquentes coupures d’eaux. Ainsi, plusieurs ménages ont recours aux puits
traditionnels et dans les bas-fonds. La population cours de graves dangers en matière de santé.

En plus, les infrastructures d’assainissement des eaux usées sont utilisées par la population
d’Adzopé comme des fosses septiques. En effet, selon nos enquêtes 14% des ménages versent
les eaux usées dans un trou non commode puis 37% dans l’espace domestique et 27% dans
l’espace public, soit une part cumulée de 78% de ménages qui versent les eaux usées de façon
anarchique. Concernant les latrines, selon nos enquêtes 15% des ménages n’ont pas de
latrines commodes donc pendant la saison pluvieuse, ces ménages déversent les déchets des
W.C dans les caniveaux ou soit sur la route. De même que les eaux de douches sont
directement reliées aux caniveaux ou sur la route. Ce qui engendre de nombreux conflits entre
voisins. Ces conflits sont récurrents dans les quartiers Dioulakro, lycée puis Massandji2 (voir
photo 16)

273
Photo 16 : Un caniveau servant de fosses septiques au quartier Massandji 1

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, novembre 2018

L’utilisation des ouvrages pour l’évacuation des eaux usées entraine une dégradation de ceux-
ci.

5.4.4. Une insuffisance des investissements dans le domaine l’environnement

La croissance rapide de la population entraine une difficile gestion des ordures ménagères et
constitue un des problèmes les plus délicats de la commune. Les ordures sont déversées un
peu partout dans la commune illustrée par la photo n°17.

274
Photo 17 : Un dépôt sauvage non loin du grand marché au quartier Tsassodji

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, novembre 2018

Comme ce dépôt, il existe de nombreux autres dépôts sauvages dans les quartiers d’Adzopé
notamment sur les friches urbaines, les bas-fonds, les espaces publics. Selon nos enquêtes,
29% des ménages déversent leurs ordures dans l’espace péri-domestique (non loin des lieux
de ménages) puis 25% sur l’espace public (les caniveaux, en bordure de route) et 17% dans
les bas-fonds puis 22% sur les friches urbaines (les lots non mis en valeur) seul 7% déversent
leurs ordures dans les points de collecte. Le manque de point d’ordure ou encore la distance
des point d’ordures font que 90% des ménages déversent les ordures dans tous les endroits de
la ville.

Conclusion du chapitre 5

Les différentes stratégies développées ont permis au conseil municipal d’Adzopé de


construire des infrastructures socio-éducatives, sanitaires et économiques pour impulser le
développement de la ville.

275
Chapitre 6 : Des actions sociales en faveur de la population de la commune d’Adzopé

Introduction

Le conseil municipal d’Adzopé mène des actions pour le bien-être de la population en


dégageant des sommes pour venir en aide aux couches défavorisées de la commune. Il mène
des actions pour réduire le chômage en subventionnant à la formation des jeunes. Dès lors
quelles sont les actions menées par le conseil municipal d’Adzopé en faveur de la population
?

Ce chapitre met en exergue les principales actions sociales en faveur de la population.


Cependant, il prend en compte aussi les contraintes et les suggestions faites par les
populations et la municipalité d’Adzopé pour un développement harmonieux de la commune
d’Adzopé.

6.1. Les actions sociales menées par le conseil municipal d’Adzopé

Le conseil municipal mène plusieurs actions pour une insertion socio-professionnelles des
jeunes de la commune. Elle soutient par ailleurs les couches les plus défavorisées de la
commune.

6.1.1. Les actions municipales pour la prise en charge des jeunes de la commune
d’Adzopé

Une politique pour l’insertion socio-professionnelle des jeunes de la commune est menée par
le conseil municipal. En effet, cette politique consistait à rassembler tous les jeunes au sein
d’une association dénommée Union des Jeunes de la Commune d’Adzopé (UJCAD). Cette
association a pour rôle la gestion déléguée de la maison de culture et de l’animation des
activités socio-culturelles et sportives au sein de la commune.

Elle menait des opérations d’hygiène, de propreté et d’embellissement de la ville en


partenariat avec la coopérative d’entretien et de formation de la commune d’Adzopé.
L’UJCAD bénéficie d’un appui financier de la part du conseil municipal d’Adzopé. En 2005,
elle a reçu une subvention directe de 2 000 000 francs CFA et d’une dotation de
5 000 000 francs CFA pour la formation des jeunes et d’un cyberespace d’un montant de
1 000 000 francs CFA. En plus de ces différentes subventions, l’UJCAD anime une activité

276
permanente dénommée le CREF (Centre Ressources Emploi Formation) dont l’objectif est de
faciliter les conditions d’accès à l’emploi en vue de réduire le taux de chômage des jeunes de
la commune d’Adzopé.

Sur la période 2005-2011, la municipalité a subventionné l’UJCAD à hauteur de


41 500 000 FCFA. Cependant, dans l’objectif d’œuvrer au bien-être de sa population et plus
particulièrement les jeunes, les sommes allouées par le conseil municipal sont passées de
6 000 000 francs CFA sur le programme triennal, 2013 à 2015 à 11 000 000 francs CFA, sur le
programme triennal 2018 à 2020.

Le conseil municipal contribue aussi à la formation et à l’insertion à travers plusieurs projets


(AGEFOP et PEJEDEC). Le projet de formation des jeunes déscolarisés en partenariat avec
l’Agence de Formation Professionnelle « AGEFOP » a coûté 1 455 000 francs CFA. Ce projet
a permis de former 54 personnes dont 35 hommes aux métiers de la mécanique, du froid-
climatisation, de l’électricité, de la menuiserie, de la soudure et de l’électricité et 19 jeunes
filles dans les spécialités de la couture et du froid-climatisation.

Quant au projet PEJEDEC, il a permis de recruter 150 000 jeunes pour des travaux à haute
intensité main-d’œuvre (THIMO). Dans ce projet, les autorités communales bénéficient d’un
appui budgétaire de 214 527 749 francs CFA de la part de la banque mondiale. Ces recrues
ont pour tâche l’entretien de l’espace communal. Ils sont rémunérés à 2500 francs CFA par
jour, dont 1000 francs CFA comme une épargne qui leur servira à la fin du projet d’investir
dans des activités génératrices de revenus. Enfin, la municipalité a offert 150 permis aux
jeunes grâce au « projet permis jeune » dont le coût est estimé à 10 000 000 francs CFA.

6.1.2. Les actions municipales pour la subvention des associations (CEFCA et sportives)
et de la formation des agents municipaux

La coopérative d’entretien et de formation de la commune d’Adzopé est une structure interne


de la Mairie. Elle est chargée de l’entretien (balayage, curage de caniveaux) de la commune
en contrepartie ; elle reçoit ainsi une subvention de la part du conseil municipal. Le conseil
municipal d’Adzopé a donné 53 250 000 francs CFA (17 750 000 francs CFA chaque année)
sur chaque programme triennal à la CEFCA, soit 88 750 000 francs CFA, de 2013 à 2018.

277
La municipalité subventionne aussi les associations sportives (le club de football, handball) de
la commune d’Adzopé. Cette subvention est estimée à 15 000 000 francs CFA par le
programme triennal, soit 75 000 000 francs CFA, de 2013 à 2018.

Enfin, le conseil municipal a prévu des formations complémentaires pour ses agents afin de
renforcer leurs capacités opérationnelles. Le coût de ces formations est estimé à
2 000 000 francs CFA par année, soit 10 000 000 francs CFA, de 2013 à 2018.

6.1.3. Les actions municipales pour aider les autorités traditionnelles, les élèves
défavorisés et l’organisation de la fête nationale

Le conseil municipal d’Adzopé subventionne les autorités traditionnelles, la fête de


l’indépendance et offre des prises en charge aux élèves défavorisés. La chefferie traditionnelle
de la commune d’Adzopé bénéficie d’une subvention de 7 500 000 francs CFA (2013-2018),
soit 500 000 francs CFA chaque année.

Ils contribuent aussi à l’organisation de la célébration de la fête de l’indépendance en donnant


1 000 000 francs CFA par an (5 000 000 francs CFA de 2013-2018). Elle offre des prises en
charge scolaire aux élèves issus des familles pauvres. Ces prises en charge scolaire ont coûté
15 000 000 francs CFA, de 2013-2018, environ 3 000 000 francs CFA par an.

6.1.4. Les actions municipales pour aider les couches défavorisées de la commune

Le conseil municipal apporte son soutien aux couches défavorisées de la commune. Les
indigents sont des personnes nécessiteuses, misérables, pauvres, malheureuses qui bénéficient
d’une aide financière de 500 000 francs CFA par an, soit 2 500 000 francs CFA, de 2013-
2018. Aussi, le conseil fait-il des dons en numéraires d’une valeur de 1 000 000 francs CFA
de 2013-2018, soit 200 000 francs CFA par an aux handicapés. Elle offre, enfin, des aides
familiales, sociales et aux personnes âgées estimées à 1 000 000 francs CFA.

6.1.5. Récapitulatif des actions municipales d’Adzopé en faveur de la population

Dans sa politique, de soutenir les associations et les couches défavorisées, le conseil


municipal d’Adzopé a mobilisé 294 250 000 francs CFA. Le tableau n° 34 indique les
associations et couches défavorables bénéficiaires ainsi que les sommes allouées.

278
Tableau 34 : Répartition des différentes couches bénéficiaires des actions municipales
Actions menées Montants alloués Part de subvention (%)
(FCFA)
Insertion de l’UJCAD 88 750 000 30,16
Coopérative CEFCA 88 500 000 30,08
Associations sportives 75 000 000 25,49
Prise en charge scolaire 15 000 000 5,10
Formation des agents et conseillers 10 000 000 3,40
Chefferie traditionnelle 7 500 000 2,55
Fête d’indépendance 5 000 000 1,70
Indigents 2 500 000 0,85
Handicapés 1 000 000 0,34
familiale, sociale et personne âgée 1 000 000 0,34
Total 294 250 000 100,00
Sources : Service financier de la Mairie, 2018

Au terme des actions menées par le conseil municipal d’Adzopé, nous remarquons que
l’insertion socio-économique des jeunes de la commune est bénéficiaire à 30,16 %
(88 750 000 francs CFA) suivie de la coopérative d’entretien et de formation de la commune
avec 30,08 % (88 500 000 francs CFA) ainsi que les associations sportives avec 25,49 %
(75 000 000 francs CFA). Ensuite viennent la prise en charge scolaire avec 5,10 %
(15 000 000 francs CFA), la formation des agents et conseillers municipaux avec 3,40 %
(10 000 000 francs CFA), la chefferie traditionnelle bénéficiaire à 2,55 %

(7 500 000 francs CFA) et la contribution à l’organisation de la fête de l’indépendance pour


1,70 % (5 000 000 francs CFA). Enfin, les couches bénéficiaires à moins de 1 %. Il s’agit des
indigents à 0,85 % (2 500 000 francs CFA), des handicapés à 0,34 % (1 000 000 francs CFA)
et des aides familiales, sociales et aux personnes âgées à 0, 34 % (1 000 000 francs CFA). La
figure n° 50 met en exergue les actions prioritaires du municipal d’Adzopé.

279
Figure 50 : Les actions de la municipalité par ordre de priorité

Source : Service financier de la Mairie, 2018

La priorité du conseil municipal d’Adzopé est l’insertion socio-économique des jeunes à


travers l’UJCAD, la coopérative d’entretien et formation de la commune d’Adzopé et les
associations sportives. Ensuite viennent les prises en charge scolaires, la formation des agents
et conseillers municipaux, la chefferie traditionnelle et la subvention pour la cérémonie de la
fête d’indépendance. Enfin, indigents, handicapés, et les aides familiales, sociales et les
personnes âgées. Toutes ses actions visent à contribuer à l’amélioration de conditions de vie
des couches défavorisées et à trouver de l’emploi pour les jeunes en quête d’emplois.

6.2. Les principaux obstacles de la mise en œuvre de la décentralisation dans la


commune d’Adzopé

L’objectif de la politique décentralisation est d’impulser le développement local à partir de la


base. Mais cette politique est confrontée de nombreux obstacles.

6.2.1. Les contraintes institutionnelles et structurelles rencontrées par le conseil


municipal d’Adzopé

Les communes ivoiriennes et plus particulièrement celle d’Adzopé sont des difficultés au plan
institutionnelles et structurelles. Ces différentes contraintes entravent la mise en œuvre des
compétences transférées ainsi que les finances de la commune.

280
6.2.1.1. Les insuffisances liées au transfert des compétences et aux mesures
d’accompagnement

Au plan théorique, plusieurs lois et textes juridiques prévoient le transfert des compétences de
l’État aux collectivités territoriales en Côte d’Ivoire. À cet effet, le transfert des compétences
est autorisé par la loi n° 85-582 du 29 juillet 1985 et celle du n° 2003-208 du 07 juillet et des
décrets d’application demeurent explicites (Ministère de l’Intérieur, 2003). Mais au plan
pratique, il est à noter que l’État transfère les compétences et non les moyens.

La commune d’Adzopé n’a reçu jusqu’à ce jour, les moyens nécessaires pour assumer
pleinement les compétences que lui confère la loi n° 2003-203 du 07 juillet 2003. Cette loi qui
autorise aux communes, en général, et, particulièrement, à celle de la commune d’Adzopé à
élaborer des schémas directeurs d’aménagement du territoire communal, des plans
d’urbanisme de détail, des plans communaux d’action pour l’environnement et la gestion des
ressources naturelles qui sont en harmonie avec ceux du pouvoir central. De plus, la volonté
affichée par l’État de responsabiliser les communes dans l’aménagement de leurs espaces
communaux est entravée par le manque de moyens techniques, humains et financiers. Ce qui
empêche la mise en place des plans directeurs dans les communes ivoiriennes et plus
particulièrement la commune d’Adzopé. En effet, la direction des services techniques chargée
d’élaborer tous les programmes de développement dispose de peu d’agents pour mener à bien
la mission. De plus, certaines compétences n’ont pas de décrets d’application due à
l’omniprésence du pouvoir central. Ces compétences concernent les domaines de
l’aménagement du territoire, de la planification du développement, de voies de
communication et de réseaux divers, en matière de transport, promotion du tourisme, en
matière de communication, hydraulique, assainissement et électrification. L’absence des
décrets d’application de certaines compétences entrave les actions de développement des
autorités locales et génère des conflits entre l’administration décentralisée et certains services
de l’administration déconcentrée.

Dans ces circonstances, la commune d’Adzopé peine à mettre en œuvre les compétences que
lui confère la loi. Il existe une inadéquation entre les secteurs de compétences transférées aux
collectivités territoriales et les ressources qui leur sont dévolus pour leur permettre de
satisfaire la demande de développement de la base et d’assurer les missions et responsabilités
que leur reconnaît la loi dans l’optique de la décentralisation des politiques sectorielles.

281
Mais dans la pratique, l'effectivité des transferts bute sur de nombreuses résistances. On
distingue des traitements différents de la part de l'État face aux communes. Selon Ori (1997),
la crise qui frappe les communes Ivoiriennes tient à l'emprise de l'État qui enlève à la
décentralisation tous ses effets financiers, et aux communes, l'expression de leur pleine
autonomie dans ce domaine.

À ce titre, l'autonomie financière apparaît comme un corollaire du principe de la libre


administration des collectivités locales. C'est le droit pour une communauté humaine
caractérisée par son attachement à une portion du territoire national, de gérer ses affaires par
des autorités élues, selon le principe de subsidiarité. Ainsi, sans autonomie financière, la
décentralisation n'est que mirage.

Selon le premier rapport de CGLU (2008), les ressources des collectivités locales en Afrique
proviennent des impôts, des concours financiers de l'État, des rémunérations de la gestion du
patrimoine et services publics locaux, et de l'emprunt. En Côte d'Ivoire, l'article 79 de la loi du
26 décembre 2003 portant régime financier, fiscal et domanial des collectivités locales cite
parmi les ressources des collectivités locales, les recettes fiscales. Cependant, les collectivités
locales n'ont pas le pouvoir de créer un impôt, d'en déterminer l'assiette, le taux et les
modalités de recouvrement. Les ressources fiscales des collectivités locales proviennent
essentiellement du partage des impôts étatiques, du produit des impôts locaux dont le régime
est fixé par le législateur.

Pour Loba (2009), en se gardant de transférer les compétences aux communes, l'État prive ces
dernières d'importantes compensations financières qui garantiraient leur autonomie vis-à-vis
de la trésorerie de l'État. En d'autres termes, l'État, sous prétexte de disposer de très peu de
moyens surtout avec la crise économique et financière qu'il traverse, refuse de donner
l'autonomie aux pouvoirs locaux. Hauhouot (2002), soutient que l'on se trouve dans un
système de décentralisation où le transfert de compétences aux collectivités peut être qualifié
d'inachevé. Or, l'une des finalités les plus importantes de la décentralisation est de permettre
une réponse efficace et adaptée aux besoins des populations locales. Certes, des dispositions
juridiques ont été définies pour la réglementation du processus de décentralisation en Côte
d'Ivoire, mais il apparaît opportun que les compétences définies soient suivies de moyens. Ce
qui permettrait aux collectivités locales de fonctionner suivant les principes définis.

282
6.2.1.2. La faiblesse de la tutelle et des organes de régulation

La tutelle fait preuve parfois de légèreté plus ou moins coupable. En effet, elle se montre
souvent peu regardante sur le non-respect du calendrier prescrit dans le cadre de l’élaboration
des documents (Programme Triennal, Compte administratif de l’exécutif local, budget, états
d’exécution du budget etc.). Cette légèreté est le fait de l’absence de contrôle régulier ou de
l’absence d’inspection sur le terrain. Lorsque les contrôles sont diligentés, ils ne sont pas
suivis de sanctions, en cas de faute.

Par ailleurs, les préfets de départements à qui incombe la responsabilité de la tutelle


déconcentrée (arrêté n°149 du 10 mai 1996) ne disposent pas de moyens conséquents pour
mener à bien ladite mission. La tutelle elle-même est pourvue de personnel peu qualifié, peu
motivé et généralement peu outillé.
Au niveau de l'organisation et le fonctionnement des services de tutelle, il s’agit :
 Une insuffisance des moyens matériels pour assurer les missions de contrôle,
d'assistance et de conseil ;
 Une insuffisance numérique et qualitative du personnel, tant au niveau de la tutelle
centrale que locale ;
 L'insuffisance de l'assistance-conseil à l'endroit des collectivités décentralisées ;
 L’absence de sanctions contre certaines autorités locales auxquelles il est reproché des
manquements graves.

Quant au fonctionnement des organes et des structures consultatives des collectivités


décentralisées, il s’agit:
 l'absence de tenue régulière de réunions des organes collégiaux ;
 les conflits de compétences entre les différents organes de gestion ;
 la gestion solitaire par certains élus ;
 l'absence de moyens adéquats pouvant permettre aux collectivités décentralisées de
faire face aux charges de leurs missions ;
 l'inégalité des indemnités entre des élus locaux ayant la même responsabilité ;
 l'effet néfaste de la règle des deux tiers (2/3) résident sur l'efficacité des Conseil

283
6.2.1.3. Des élus très peu initiés aux outils de planification et de maîtrise d’ouvrage

Le Plan Stratégique de Développement est un document d’orientation et de projection de la


collectivité locale à moyen et long terme. Il est l’expression d’une véritable vision nécessaire
dans la conduite rationnelle de l’action locale, voire un instrument de bonne gouvernance. Les
programmes triennaux qui proviennent de ce Plan Stratégique ne sont que malheureusement
des budget-programmes caractérisés par une approche trop administrative et bureaucratique.

D’autre part, les procédés utilisés par les élus pour le recensement des besoins de la
population sont inappropriés, alors que le développement communal nécessite la mise à
contribution de tous les acteurs, notamment la population et les experts. Ce qui n’a pas été
toujours le cas. Par conséquent, la qualité des ouvrages réalisés (coûts, délai et qualité et type
d’équipement ou infrastructure) fait défaut. Les bénéficiaires et les experts n’ayant pas été
associés dans l’élaboration des projets.

6.2.1.4. L’absence de formation des élus aux missions de développement

Les élus ne sont pas formés à la complexité et à la délicatesse de la mission de gestion des
collectivités au bénéfice du développement communal. Issus des chapelles politiques qui les
ont coptés lors des élections municipales, ils mettent en mal les mécanismes de concertation
et de consensus dans l'action locale.

De façon récurrente, les populations soutiennent que les Maires gèrent les affaires
communales en s’appuyant sur un petit cercle d’amis ou des personnes influentes de leur
famille politique, qui n’ont aucune vision des réalités du terrain. Les élus locaux sont pour la
plupart préoccupés par des motivations électoralistes, qui ne favorisent pas les mécanismes de
concertation et de consensus pour la vitalité et la pertinence de l'action locale.

C’est pourquoi, les besoins exprimés par les populations sont généralement en déphasage
avec les investissements communaux réalisés. De plus, les élus locaux eux-mêmes ne sont
pas formés à la complexité et à la délicatesse de leur mission de gestion des collectivités au
bénéfice du développement local.

284
6.2.1.5. Les faibles niveaux de participation et de responsabilité des populations

La participation de la population devrait être au cœur de la politique de développement, car


elle fait aussi partie des acteurs et des bénéficiaires finaux de toutes les actions et politiques
de développement. C’est pourquoi l’État a mis l’accent sur la participation des populations
pour impulser un développement durable. Dans ce cadre, il conviendrait, en effet, d’organiser
des démarches permettant à la population, en amont, de la conception des projets, de se
prononcer sur les priorités des programmes à retenir, mais aussi de les associer à
l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation en continu des actions décidées par les
différents acteurs de la commune. Ces diverses formes de participation des populations
doivent, en effet, être prescrites et organisées par les lois et règlements et faire l’objet de suivi
dans la mise en œuvre, au plan central, comme au plan local, pour être réellement intégrées
dans les pratiques des collectivités locales.

Lors de nos enquêtes dans la commune d’Adzopé, la population a affirmé ne pas savoir
l’existence d’un conseil municipal. Sur un total de 415 personnes interrogées dans l’espace
communal d’Adzopé, 30,12 % soit 125 personnes interrogées affirment avoir une
connaissance sur le conseil municipal contre 69,88 % soit 290 personnes interrogées ne
connaissant pas le conseil municipal. La faible connaissance du conseil municipal d’Adzopé
est due à une absence d’information et de sensibilisation de la population sur le mode
d’organisation, de gestion et de fonctionnement de la commune par les élus locaux.

Quant aux réunions du conseil municipal pour débattre des projets de développement de la
commune, la participation des populations reste très faible. À cet effet, 90,60 % (376
personnes interrogées) de la population interrogée ne participent pas aux réunions du conseil
municipal d’Adzopé. Par contre, 9,4 % (39 personnes interrogées) des personnes interrogées
assistent aux réunions. Cela s’explique par le désintéressement de la population aux
différentes actions de la mairie. Pour la plupart de ces personnes, ils ne reçoivent pas
d’information selon laquelle il y a une réunion du conseil. Ils justifient aussi leur non-
participation aux réunions du conseil municipal par la non-prise en compte de leurs avis
malgré leurs doléances auprès de ces autorités. Cette situation est due à l’absence de lois
contraignant les élus locaux à mener des consultations locales (référendum local) avant leurs
conceptions des programmes triennaux par la municipalité. Les textes stipulent seulement que
l’autorité municipale peut la faire si celle-ci l’estime primordiale. Cependant, nous constatons

285
que les programmes triennaux sont conçus par les experts de la commune et présentés aux
populations lors de la réunion du conseil municipal pour avis. Mais elles ne disposent pas de
droit de vote au conseil municipal. Ainsi, ce désintéressement de la population aux réunions
constitue un frein au développement de la commune d’Adzopé.

En somme, les populations locales sont partiellement associées à la gestion des affaires
locales. Adomon (2015) affirme que « si elles le sont, leur participation se résume au
paiement des impôts et taxe en tant que contribuable ; à une faible présence aux réunions du
conseil et surtout à la participation de certaines femmes aux campagnes de balayage et de
nettoyage des rues ». À cela, il faut ajouter l’inexistence d’un cadre réel d’échange et de
diffusion des décisions prises aux réunions des conseillers municipaux, ce qui renforce
davantage le déficit de communication parce que les radios communales sont très peu
écoutées. Dans tous les cas, une partie de la population locale estime que : « les tenants du
pouvoir se servent de la décentralisation comme instrument de contrôle du territoire national.
Qu’ils s’en servent pour s’assurer de leur assise politique et pour manipuler la population
désœuvrée à travers des promesses de campagnes électorales jamais tenues. »

6.2.1.6. Des moyens humains insuffisants et peu qualifiés de la commune d’Adzopé

En Côte d’Ivoire, le statut du personnel des collectivités territoriales est régi par la loi
n° 2002-04 du 03 janvier 2002. Le personnel est reparti dans tous les services de la
collectivité. Le tableau 35 représente la répartition du personnel municipal.

286
Tableau 35 : Répartition du personnel dans les différents services de la municipalité
d’Adzopé

Services municipaux Effectifs d’agent Pourcentage (%)

Administration générale 16 21,05

Service administratif 8 10,52

Service technique 18 23,68

Service financier 26 34,21

Service socioculturel 3 3,94

Police municipale 5 6,57

Total 76 100

Source : service administratif de la mairie, nos enquêtes 2018

L’ensemble du personnel de la mairie d’Adzopé est estimé à 76 agents, dont six (6) affectés
par l’État et soixante-dix (70) recrutés au plan local. Ce nombre est en dessous du seuil (460
personnes) autorisé par la loi organique. L’effectif des agents par service est : vingt-six (26)
agents, soit 34,21 % au service financier, dix-huit (18) au service technique (23,64 %), seize
(16) à l’administration générale (21,05 %), huit (8) au service administratif (10,52 %), trois
(3) au service socioculturel et de la promotion humaine (3,94) et cinq (5) à la police
municipale (6,57 %).

Quant aux agents affectés par l’État, ils occupent les postes de direction dans l’administration
communale d’Adzopé. Ils jouent un rôle très important dans la commune en matière de
planification des politiques de développement. En ce qui concerne le personnel recruté plan
local, ils sont recrutés selon l’article 6 de la loi n° 2002-04 du 03 janvier 2002. Ils sont
chargés d’aider les fonctionnaires étatiques dans l’exécution de leurs différentes tâches.
L’ensemble du personnel municipal est inégalement réparti entre les différents services de la
mairie d’Adzopé. Il est aussi insuffisant pour mener à bien les tâches communales telles que
le ramassage des ordures, la délivrance des actes municipaux et la collecte des taxes.

Nos enquêtes ont révélé qu’il y a un fonctionnaire pour 1296 habitants et il s’occupe de
71,05 ha de la surface communale. Cette insuffisante et inégale répartition du personnel a
pour conséquence l’allongement des services offerts aux populations, la prolifération des
287
dépôts sauvages, le non ramassage des ordures. Par exemple, pour délivrer un acte de
naissance, les services de la mairie mettent deux à trois jours. À cela s’ajoute une insuffisance
des agents collecteurs des ressources propres de la commune. Ce qui fait perdre des
ressources à la commune. Tous les agents exerçant au sein de la commune d’Adzopé ont des
niveaux d’étude différents. Ce qui est illustré par le tableau 36.

Tableau 36 : Répartition du personnel communal selon le niveau d’étude en 2018

Catégorie Fonctionnaire Agents recrutés localement Total

Niveau d’instruction Effectif Effectif

Aucun niveau 13 13
Primaire 24 24
Secondaire 11 11
Supérieur 6 4 10

Formation qualifiante 18 18
Total 6 70 76
Source : Service administratif de la Mairie, nos enquêtes 2018

Il ressort du tableau n° 36 que quatre (4) agents, soit un taux de 5,7 % ont un niveau
supérieur, onze (11) agents, soit 15,7 % de niveau secondaire, dix-huit (18) soit 25,7 %, qui
ont un diplôme de formation qualifiante c’est-à-dire un diplôme de (CAP/BEP), puis vingt-
quatre (24), soit 34,3 % du primaire et treize (13), soit 18,6 qui n’ont pas de diplômes. Tous
les diplômes, qu’ils soient de l’enseignement général ou technique, peuvent donner accès à
une embauche dans la commune. Ainsi, les collectivités décentralisées et plus
particulièrement la commune d’Adzopé contribuent à la lutte contre le chômage et la
pauvreté.

Cependant, l’absence de décret d’application de la loi n° 2002-04 du 03 janvier 2002 portant


sur le statut du personnel des collectivités entrave une gestion harmonieuse du personnel
communal. En effet, les agents ne sont pas recrutés selon les critères de qualification et de
compétence. La durée du contrat de travail est aussi liée aux aléas des changements
politiques. Quand un nouveau maire est élu, celui-ci recrute et met en place son équipe. Il fait
fi du personnel de son prédécesseur et emploie de nouveaux agents qui proviennent

288
généralement de son électorat de campagne municipale. Ce qui ne suscite pas l’institution de
services locaux professionnels, performants, soucieux des règles de droit, de l’éthique et de la
déontologie de la gestion publique.

Cette situation de la commune d’Adzopé est la même pour l’ensemble des collectivités
décentralisées, en Côte d’Ivoire. Selon ATTA et al. (2013) la synthèse du personnel révèle les
trois catégories de fonctionnaires dont le conseil général de Dimbokro a besoin, à savoir les
agents de conception (catégorie A : BAC + 03 et plus), les agents d’application (catégorie B :
BAC, BAC + 02) et les agents d’exécution (catégories C, D, E : BEPC, BEP, niveau 3e,
CEPE, niveau CM2). Les cinq fonctionnaires sont les agents de conception. Pour ce qui est
des agents d’application, nous en avons 08.

Quant aux agents d’exécution, ils sont 16. S’il est vrai que le Conseil Général de Dimbokro
possède les trois types d’agents requis, force est de constater que des difficultés existent.
Avant tout, la logique n’est pas respectée. En effet, l’efficacité d’une collectivité dépend du
respect de la charpente. Celle-ci prévoit que la collectivité ait en ordre d’importance
numérique, les agents d’exécution, les agents d’application et les agents de conception. C’est
bien le contraire que présente celui de Dimbokro. Aussi, les agents de conception (catégorie
A) sont-ils tous des fonctionnaires. Et ceux-ci occupent les premiers postes de
l’administration. Tout le reste du personnel est donc recruté directement par le conseil général
en fonction de ses besoins. Malheureusement, du fait de la rareté des ressources financières, le
Conseil Général de Dimbokro a du mal à s’offrir le personnel exigé, en nombre et en qualité.
Et ce personnel traine plusieurs maux : il est insuffisant, il est pléthorique, il est vieillissant, il
est inefficace, etc. Et, cela est d’autant plus important qu’en regardant le cadre organique des
emplois, on constate que celui-ci prévoit en moyenne quatre-vingts agents. Or, Dimbokro n’a
que 29 agents. Ce qui fait que tous les directions et services prévus ne sont pas encore mis en
place.

Hors de nos frontières, le constat est le même. Les collectivités de certains pays de l’Afrique
de l’Ouest sont confrontées aux problèmes de gestion du personnel local. En effet, BEKALE,
(2017) affirme que les modalités de gestion du personnel local sont encore plus confuses au
Bénin. Dans la même veine, la commune de Dibombari au Cameroun, malgré la loi régissant
le personnel des collectivités locales, le mode de recrutement reste confus. En effet, l’État
camerounais a adopté la loi n° 2004-17 du 22 juillet 2004 portant sur les ressources humaines.

289
L’article 19 de cette loi d’orientation de la décentralisation au Cameroun stipule « Les
collectivités territoriales recrutent et gèrent le personnel nécessaire à l’accomplissement de
leurs missions, conformément à la législation en vigueur ». Mais dans la commune de
Dibombari, il a constaté que la majorité du personnel de cette commune a été recrutée par
cooptation pour satisfaire à un besoin politique ou social .Il s'agissait tout simplement de
donner un emploi à un fils du terroir, sans aucun profil de poste ou de qualification réelle.
Rien de plus étonnant que dans ce type de commune, il est fréquent de trouver plusieurs
membres d'une famille employés. Cette situation entraine une mauvaise organisation du
travail. D’après le secrétaire général, « Il est très difficile de gérer le personnel de cette
commune, la gestion des compétences est politisée, les recrutements se font de façon
anarchique, sur la base clanique, cela suscite les problèmes de sous qualification des agents,
d'incompétence, d'une gestion affinitaire des dossiers, d'inconscience et d'insouciance totale
de l'éthique et la déontologie professionnelles » (TONGUE, 2015).

6.2.2. Les contraintes financières et techniques rencontrées par le conseil municipal


d’Adzopé

Le conseil municipal d’Adzopé est confronté à des difficultés financières et techniques pour la
réalisation des équipements pour amélioration des conditions de la population.

6.2.2.1. Le principe de l’unicité des caisses, entrave à la liquidité de trésorerie

Le principe de l’unité budgétaire est le fait que le budget englobe la totalité des charges et des
ressources de l’État dans un compte unique appelé budget général (article 3 de la loi
organique de 1959). Ce principe permet d’éviter l’éparpillement du budget et favorise sa
lisibilité. L’unité budgétaire fait donc appel à l’unité comptable et l’unité de trésorerie, gages
fondamentaux de l’unité de l’État. Cette même règle est appliquée par toutes les entités
décentralisées. En effet, les structures décentralisées et plus particulièrement les communes
ivoiriennes versent leurs fonds collectés localement sur un compte commun logé au trésor
public. Cette situation est due à la gestion totale du territoire par l’État central.

L’objectif de l’État est de contrôler l’ensemble des fonds collectés sur son espace. Cette
situation permet aussi à l’État d’avoir un droit de regard sur la gestion des affaires locales par
les autorités locales et permet aussi à celui-ci de renflouer ses caisses à travers la gestion des
ressources de ses collectivités décentralisées au travers de ses trésoreries. Ainsi, pour financer

290
un projet, une collectivité peut ne pas avoir accès, au moment où elle en a besoin, aux
ressources de la caisse commune. En effet, la procédure décaissement obéit à quatre
opérations obligatoires distinctes que sont l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement et
le paiement. Les trois opérations (l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement) sont
accomplies par la même autorité administrative : l’ordonnateur. La quatrième opération (le
paiement) relève de la compétence du comptable du Trésor. Or, l’intervention du Contrôleur-
Financier qui appose, diffère ou refuse son visa selon les résultats des contrôles effectués est
un processus lent et très complexe (l’engagement, la liquidation et l’ordonnancement).

L’unicité de caisse se traduit ainsi dans la pratique par une procédure administrative complexe
qui donne une large marge de manœuvre à l’État au détriment des collectivités. Ainsi, dans un
contexte de crise des finances publiques centrales, la collectivité locale se trouve dans
l’impossibilité d’honorer un remboursement de prêt par exemple. Cette globalisation des
ressources financières des communes, en général, et, particulièrement, celle d’Adzopé entrave
les actions de développement de celle-ci.

6.2.2.2. L’unicité des caisses, une entrave à la disponibilité de liquidité de la trésorerie


communale

L’unicité de caisse est le principe de base des finances publiques ivoiriennes. Partant de ce
principe, le Trésor National est chargé de la gestion des finances des structures du secteur
public et local. À cet effet, le paiement effectif des dépenses engagées par le Maire de la
commune d’Adzopé incombe au receveur percepteur du Trésor après vérification de la
disponibilité des fonds. Cette procédure administrative entraine des retards dans les
décaissements des dotations alloués aux communes. Ce retard est à l’origine des salaires
impayés, des problèmes de trésorerie, l’émergence de circuit parallèle de collecte de taxes et
de vente de timbres, et l’inachèvement des programmes triennaux. Ce manque de liquidité
dans les finances de la Mairie crée une crise de confiance chez les fournisseurs et la
municipalité.

Le système d'unicité de caisse pose ainsi de graves problèmes de liquidité aux municipalités
de Côte d'Ivoire et particulièrement à celle d'Adzopé. De ce fait, de nombreux projets de
développement sont différés non pas par manque de moyens, mais à cause de l'impossibilité
de décaisser à temps les fonds prévus à cet effet, et qui restent logés dans les caisses du trésor
public. Le processus de décentralisation telle qu'adoptée par les autorités centrales, ne
291
manquerait pas d'avoir des conséquences sur la capacité des municipalités à satisfaire les
besoins en services de base de la population. Ce constat global soulève selon le PDM (1998),
un premier questionnement sur l'adéquation entre les ressources humaines et financières, et
les responsabilités municipales induites par les processus de décentralisation.

6.2.2.3. La baisse de transfert de ressources financières vers les communes

Les impôts recouvrés sur les espaces communaux sont partagés entre l’État et les communes
selon une clé de répartition fixée par l’administrateur d’État. Cette clé de répartition a connu
une réduction depuis quelques années. Elle est passée en effet de 100 % à 75 % puis à 65 %
actuellement (Brou, 2002). La clé de répartition de l’impôt foncier et synthétique a subi une
réduction. Elle est passée aujourd’hui à 60 % pour l’État contre 40 % pour les communes.
Cette baisse des ressources étatiques en direction des communes vise à amener celles-ci à
recourir à la coopération décentralisée pour avoir plus de fonds. En plus de la baisse des
ressources financières, les communes reçoivent tardivement la part qui leur est destinée.
Comme en témoigne le chef des services financiers de la commune d’Adzopé qui affirme que
« ces fonds viennent comme une surprise et pas en totalité ». En Outre, ces subventions ne
sont pas suivies d’approvisionnement ; ce qui suscite d’importants arriérés et crée une crise de
confiance entre les fournisseurs et la municipalité entrainant par conséquent un retard dans
l’exécution des projets prévus dans le programme triennal en faveur de la population et du
développement de la commune.

La commune d’Adzopé a cumulé une dette de 103 937 000 francs CFA, au titre du


programme triennal 2016-2018, et, 23 572 000 francs CFA, de 2017 à 2018. L’insuffisance
des ressources se traduit par l’arrêt des prestations des fournisseurs et le blocage des
commandes municipales qui suscitent un ralentissement de l’activité locale. Pour combler
l’insuffisance des fonds étatiques, les communes usent de stratégies pour accroître leurs
ressources financières propres afin d’assurer la réalisation des projets prévus.

6.2.2.4. L’insuffisance des moyens financiers pour accompagner les compétences


transférées

Le financement des communes ivoiriennes est régi par la loi n° 2003-489 du 26 décembre
2003 portant régime financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales. Cette loi
définit le budget d’une collectivité territoriale comme une traduction financière annuelle du
292
programme d’actions et de développement de cette collectivité territoriale. Le budget est le
document qui contient toutes les recettes et dépenses prévues annuellement par la collectivité
décentralisée. L’élaboration de ces différents budgets s’appuie principalement sur les recettes
propres de la commune et des recettes provenant de l’État.

6.2.2.4.1. Une dépendance financière de l’aide étatique

Le budget de la commune d’Adzopé est constitué des ressources propres et étatiques. Mais, il
est fortement dépendant des ressources extérieures, illustrées par la figure n° 51.

Figure 51 : Les ressources propres et étatiques au budget de la commune de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Dans l’ensemble, les ressources propres et étatiques croissent de 2008 à 2018. Les ressources
propres de la commune passent de 24 965 877 francs CFA, en 2008, à 86 535 724 francs CFA.
Elles contribuent à 22,53 % au budget communal. Quant aux apports étatiques, ils sont passés
de 174 488 309 francs CFA en 2008 à 251 079 823 francs CFA en 2018. Cependant, de 2013 à
2017, ils sont passés de 211 441 410 de FCFA à 401 698 535 francs CFA soit une
augmentation de 190 257 125 francs CFA. Ils représentent 77,47 % du budget communal.
Cette dépendance financière de la commune d’Adzopé entraine un retard dans l’exécution des
différents programmes triennaux.

293
Cette dépendance des collectivités décentralisées est générale en Afrique subsaharienne. En
effet, selon BEKALE, 2017, le principe de libre administration des collectivités territoriales a
des implications financières supposant l’existence des ressources fiscales suffisantes. À cet
effet, les collectivités locales béninoises disposent des ressources propres issues de la fiscalité
et des dotations de l’État. Ces ressources concernent la Taxe de développement local (TDL),
les taxes foncières, la patente et la licence, la taxe sur les armes à feu, les taxes directes
assimilées et autres produits. Cependant, les ressources propres des communes sont
insuffisantes pour leur permettre de faire face aux charges financières qu’implique la
décentralisation. Exemple en 2005, elles s’élevaient à 0,5 % du PIB et représentaient 3,8 %
des recettes publiques globales. Cette faiblesse des ressources des collectivités locales
béninoises est liée à l’absence de maîtrise par les collectivités locales du déroulement de la
chaîne fiscale qui est contrôlée par l’administration des impôts. Ce qui induit d’autres
difficultés comme, la « sortie tardive des rôles d’impôts » qui sont également produits par
cette administration qui semble peut coopérer avec les collectivités locales. Au nombre des
difficultés, notons aussi « la non-implication des collectivités dans la procédure de
dégrèvement ». Cette situation limite la possibilité pour les collectivités locales de planifier
clairement leurs ressources, voire les investissements.

Les recettes fiscales des collectivités territoriales et plus particulièrement la ville de Niamey
au Niger sont composées des recettes rétrocédées par l’État (les impôts et taxes perçus, dont
un pourcentage défini, sont transférés aux collectivités territoriales) ainsi que les recettes
propres (taxes et impôts locaux) mobilisées par les agents municipaux. Les fonds propres de
la ville de Niamey sont constitués des recettes de la ville et de ses cinq Arrondissements
Communaux. Quant aux ressources financières concédées à la ville, elles sont déterminées par
l’État selon « les impôts et taxes fiscales […] perçus sur les territoires des communes ou des
régions qui font l’objet de rétrocession à ces collectivités territoriales en tout ou en partie ».
L’État fixe le taux du montant à transférer aux collectivités territoriales. Les impôts et les
taxes rétrocédés par l’État représentent une grande portion du budget des communes où se
déroulent plusieurs activités économiques (NYIRAKAMANA, 2015).

6.2.2.4.3. Un budget communal plus accentué sur le budget de fonctionnement

L’élaboration du budget des communes ivoiriennes s’appuie principalement sur les taxes
communales ou recettes propres, les recettes fiscales et les subventions de l’État. Dans la

294
commune d’Adzopé, 77,84 % du budget est destiné au budget de fonctionnement, soit
2 443 030 000 francs CFA de 2013 à 2018. Cela est illustré par la figure n° 52.

Figure 52 : les différents budgets de la commune d’Adzopé de 2008 à 2018

Source : Comptes administratifs de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018

Il ressort de la figure 52 que les budgets de fonctionnement sont supérieurs aux budgets
d’investissements. En effet, le budget de fonctionnement de la commune d’Adzopé est estimé
à 3 655 357 082 francs CFA contre 1 136 260 693 francs CFA pour les investissements de
2008 à 2018. Dans l’ensemble, le budget de fonctionnement connait une évolution croissante
de 2008 à 2018, passant de 245 701 414 francs CFA à 411 544 847 francs CFA. Il sert à payer
le salaire du personnel et à équiper les services de la mairie en équipements mobiliers et
immobiliers. Quant au budget d’investissement, la commune d’Adzopé n’y consacre que
1 136 260 693 francs CFA sur un budget de 4 791 617 775 francs CFA de 2008 à 2018, soit
22,80 %. Cependant, il est en constance évolution, passant de 245 701 414 francs CFA, en
2008 à 149 730 139 francs CFA, en 2018. Il ressort de notre analyse que le budget alloué à
l’investissement est très faible. Cette faiblesse du budget d’investissement entraine un retard
dans la réalisation de certains projets prévus dans les programmes triennaux. Comme le projet
de construction de quarante (40) magasins autour des petits marchés qui devrait prendre fin en
2018, mais qui a été reporté en 2019.

295
En somme, l’appui financier de l’État représente un élément très essentiel à Adzopé pour le
fonctionnement ainsi que l’investissement d’un projet pour le bien-être de la population. Pour
cela, les acteurs communaux doivent se mettre ensemble pour capitaliser une somme
importante afin d’investir dans tous les domaines de compétences pour un développement
local durable.

6.2.2.4. Des investissements communaux basés sur les services généraux de la mairie

La consultation des différents comptes administratifs de la commune d’Adzopé de 2008 à


2018 a révélé que dans ses investissements, la municipalité a fait bénéficier les services
généraux au détriment des services économiques, de collectivités et des services sociaux
culturels et de promotion humaine (tableau n° 37).

Tableau 37 : Répartition des réalisations par service selon le montant

Les réalisations dans les différents services Montant total Taux


investissement de d’investissement
2012 à 2018 (%)
Services généraux 198 170 920 40,61
Service de collectivité 178 901 076 36,66
Service économique 90 345 728 18,51
Service social culturel et de promotion humaine 20 515 566 4,2
Investissement total 487 933 290 100
Source : archives de la Mairie, 2018

Le tableau n° 37 résume les réalisations par service avec les différents montants. Les
investissements dans l’équipement des services généraux occupent la première place avec
198 170 920 FCFA. Ces équipements concernent la construction d’un bâtiment pour le service
d’états civils : 17 750 000 francs CFA l’achat de véhicule de recouvrement pour le service
financier : 18 500 000 francs CFA, l’achat de véhicules pour le service du maire : 21 000 000
francs CFA l’achat de véhicule de liaison pour le service technique : 18 500 000 francs CFA
l’informatisation du service financier : 9 000 000 francs CFA l’achat de mobiliers pour les
services municipaux : 12 940 000 FCFA, l’achat de deux photocopieurs : 2 500 000 FCFA,
l’achat du véhicule du secrétaire général : 15 000 000 francs CFA l’équipement de la maison
du Secrétaire Général de la Mairie : 3 000 000, l’achat de trois motos pour les services

296
municipaux : 6 000 000 francs CFA et la réhabilitation des locaux de la mairie : 1 607 960
francs CFA. Ensuite, les services de collectivités avec 178 901 076 francs CFA. Les
équipements de collectivités qui comprennent : la création d’un nouveau cimetière municipal :
12 900 000 francs CFA, les travaux de réfection des voies dégradées : 14 000 000 francs CFA
la création d’une décharge municipale : 10 000 000 francs CFA l’aménagement d’espaces
verts dans la commune : 2 760 000 francs CFA (travaux inachevés). Les services
économiques avec 90 345 728 francs CFA. Les projets au titre des services économiques sont
la construction d’un dalot au quartier Amakpé-Tabois : 9 461 759 FCFA, les travaux
d’extension du réseau d’eau potable au quartier Adzopé EECI : 15 000 000 francs CFA
(travaux inachevés) puis la construction de 4 hangars couverts avec des magasins dans les
petits marchés de quartiers (TP, Amahoukoenun, Amakpé-Tabois et Adzopé EECI) d’un
montant de 24 195 451 francs CFA. Enfin, la municipalité a investi 20 515 566 francs CFA
dans les services sociaux culturels et de la promotion humaine. Ces investissements les plus
faibles de la commune concernent la construction de 6 salles de classe et un bureau de l’EPP
plateau et la clôture de l’école maternelle de Dioulakro. La figure n° 53 présente le taux
d’investissement par secteur.

Figure 53 : Répartition du taux d’investissement par services fournis

Source : Archive de la Mairie, 2018

297
L’analyse de la figure 53 montre que l’accent a été mis sur les services généraux. Cela
s’explique par le fait que pendant la crise post-électorale de 2011, la mairie a été pillée,
plusieurs matériaux ont été volés. Ce sont entre autres, les voitures des différents services, la
climatisation ainsi que les photocopieuses. Voilà la raison majeure pour laquelle les
investissements ont plus été accentués sur les services généraux afin de permettre le bon
fonctionnement de la mairie.

Aujourd’hui, grâce à ces investissements, nous avons une belle vue de la mairie d’Adzopé.
Cependant, ces investissements n’impactent pas directement la population, donc nous
observons des plaintes au niveau de ceux-ci. En effet, l’accroissement des dépenses générales
réduit le budget d’investissement donc nous assistons à un problème de développement de la
commune induit par la forte concentration des investissements au niveau des services
généraux.

6.2.2.5. La non réalisation des projets contenus dans les programmes triennaux

Le programme triennal est un plan de développement comprenant des actions et opérations


que le conseil municipal se propose de réaliser sur une période de 3 ans. Il est formalisé
annuellement par une délibération du conseil municipal. Ce programme couvre les actions
sociales et les investissements prévus dans la commune.

Lors de nos analyses des programmes triennaux de la commune d’Adzopé de 2008 jusqu’à
2018, sur les trois programmes mentionnés, la plupart des opérations de 2012-2014 ont été
reconduites dans le programme 2016-2018. Ce qui a engendré un ralentissement des
investissements dans la commune d’Adzopé. C’est l’exemple de la construction de 6 salles de
classe et un bureau, et la clôture de l’école maternelle. Également les travaux d’extensions du
réseau d’eau potable au quartier EECI-extension prévu dans le programme triennal 2012-2014
précisément dans l’année 2014, qui ont été réalisés à moitié dans le programme de 2016-2018
notamment en 2016. Car, la clôture de l’école maternelle n’est pas encore réalisée sur terrain
ainsi que les travaux d’extensions d’eau potable qui se sont faite en une première tranche et le
reste des travaux est prévu pour 2017. Cet état de fait est en grande partie causé par le manque
de ressources financières.

298
6.2.2.6. L’insuffisance de moyens matériels pour le fonctionnement des différents
services

La gestion du patrimoine des entités décentralisées et plus particulièrement celle d’Adzopé est
régie par la loi n° 2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités
territoriales. Ces équipements ont été mis à la disposition de la commune d’Adzopé lors de sa
création (article 95 de la même loi). Certains de ses biens ont aussi été acquis ou proviennent
des dons ou legs.

Le patrimoine immobilier et mobilier de la commune d’Adzopé se définit comme l’ensemble


des moyens ou d’outils de travail essentiel permettant l’efficacité dans l’exécution des tâches
communales. La quantité d’équipement des services municipaux à Adzopé connait une
évolution moyenne. Concernant le patrimoine immobilier, la commune dispose de deux
bâtiments. Le bâtiment qui abrite le cabinet du maire, le secrétariat général, le service socio
culturel, de la promotion humaine et le service administratif ; situé au quartier Djanedji 2.
Tandis que celui abritant les services techniques et financiers est situé au quartier Habitat. Ces
différents bâtiments sont équipés de matériels (meuble, du matériel informatique et technique)
comme l’atteste la photo n° 18.

Photo 18 : Le bâtiment de la Mairie Principale d’Adzopé

Prise de vue : OKA K. Ferdinand, novembre 2018

299
La mairie d’Adzopé dispose de plus de 334 meubles qui sont repartis dans tous ses services.
Quant aux matériels informatiques et techniques, le tableau n° 38 présente les différents
équipements informatique et technique ainsi que leur état de fonctionnement.

Tableau 38 : Équipement informatique et technique selon l’état de fonctionnement en


2016
Équipement informatique et technique Nombre État de fonctionnement
Fonctionnel Non fonctionnel
Ordinateur 12 7 5
Téléphone, interphone et fax 11 5 6
Climatiseur, split et ventilateur 21 12 9
Machine à dactylographier 5 4 1
Total 49 28 21
Source : Archive de la mairie d’Adzopé, 2018

L’analyse du tableau n° 38 montre le matériel informatique et technique dont dispose la


commune d’Adzopé. Il est composé d’ordinateurs (12), de téléphones, interphones et de fax
(11), de climatiseurs, splits et de ventilateurs (21) et de machines à dactylographier (5).
57,14 % du matériel informatique et technique est en bon état tandis que 42,85 % sont en
mauvais état. Ce qui donne 0,4 % d’équipement informatique et technique fonctionnel pour
un agent municipal. En effet, les outils informatiques se présentant comme les instruments de
traitement automatique de l’information et occupent de plus en plus une place privilégiée.

Pour une meilleure gestion des affaires communales, les autorités locales ont équipé
l’administration d’outils informatiques et techniques permettant un gain de temps dans le
traitement de certains actes administratifs (actes de naissances, de mariages, de légalisations,
de décès…) et surtout des moyens performants de stockage et de transformation de
l’information. Elles permettent également aux agents communaux d’exercer dans un cadre
acceptable en raison des commodités qu’elles offrent, à savoir le téléphone, le fax, le
climatiseur, le split et les délais de livraison en ce qui concerne les prestations et de faciliter
les conditions de travail des agents engagés dans la politique communale. Cette réalité
démontre bien que ces équipements ont un rôle important dans l’exécution des activités liées
au développement local. Une répartition de ces équipements permet d’apprécier la qualité des
outils.

300
La commune d’Adzopé dispose aussi de matériels roulants qui servent à la mobilité des
agents et à l’assainissement de la ville. Elle dispose actuellement de treize (13) engins en
2019. Ce matériel est composé de quatre (4) tricycles dont un (1) fonctionnel, de deux (2)
camions Bernes dont un (1) fonctionnel, d’une (1) niveleuse et d’une (1) tractopelle en
réparation. À ces engins vieillissants, s’ajoute l’achat, en 2018, d’un tracteur et deux (2)
remorques acquis pour une valeur de 35 500 000 francs CFA.

Malgré les efforts des autorités locales, le matériel roulant reste très insuffisant pour
l’assainissement de toute la commune d’Adzopé qui s’étend sur une superficie de 3734 km².
Ce qui aura pour conséquence la prolifération des dépôts d’ordures ménagères, du bouchage
des caniveaux dans la commune d’Adzopé. En effet sur dix (10) matériels, seuls trois (3) sont
en bon état. À cela, s’ajoute le manque d’engins (moto, voiture) pour les agents collecteurs
des taxes municipales. Ce manque de moyens de mobilité pour ceux-ci impacte négativement
sur leur travail ainsi que les recettes de la commune.

6.3. Perspectives pour un meilleur développement de la commune d’Adzopé

Plusieurs perspectives permettent aux élus locaux ivoiriens et plus particulièrement à la


commune d’Adzopé pour une meilleure mise en œuvre de la politique de décentralisation.

6.3.1. Perspectives au niveau institutionnel, de la formation et de l’emploi

Plusieurs actions peuvent être menées pour un cadre propice à la mise en œuvre de la
politique de décentralisation. Ainsi qu’une meilleure formation et un emploi stables pour les
agents de ses collectivités décentralisées

6.3.1.1. Adapter le cadre institutionnel et juridique aux enjeux actuels

Le cadre institutionnel de la politique de décentralisation devra évoluer vers une autonomie


plus réelle des collectivités décentralisées. Ce qui aura pour avantage de favoriser
l’établissement des relations plus équilibrés entre la tutelle pouvant apporter une assistance
technique et les autorités locales qui sont-elles, responsables devant les administrés. Pour cela

 Etat devra veiller à ce que la déconcentration administrative soit effective sur


l’ensemble du territoire afin de permettre aux services techniques de l’Etat

301
d’accompagner convenablement les autorités locales dans la mission de
développement local ;

 Etat devra assurer une meilleure répartition des rôles entre les principaux acteurs du
développement local. Cela suppose la mise en place d’un dispositif de
fonctionnement connu de différents acteurs afin d’éviter les dysfonctionnements
constatés du fait de l’ignorance ;

 L’État devra renforcer la politique de décentralisation en créant de réelles collectivités


territoriales en s’appuyant sur les potentialités socio-économiques et touristiques
qu’offrent chaque localité afin de permettre à ces collectivités territoriales de jouer le
rôle de pôle de développement économique

6.3.1.2. En matière de la formation des agents aux métiers de gestion des collectivités

La formation des élus locaux constitue une priorité absolue pour la réussite de la
décentralisation. Pour remédier à l’inadaptation des effectifs des agents municipaux et les
carences dus au recrutement du personnel, des sessions de formation financées par l'État et les
associations des Collectivités territoriales ainsi que par les partenaires au développement
peuvent contribuer à l'amélioration des performances des élus locaux.

L’Etat pourra par ailleurs :

 Encourager la gestion déléguée de certains services publics locaux avec le secteur


privé dont l’expertise est avérée ;

 Mettre en place une réelle politique d’encadrement et de formation aux métiers de


gestion des collectivités territoriales pour tout le personnel des collectivités
territoriales ainsi que les élus locaux à travers des séminaires de formation. Un Centre
de Formation pourra être crée à cet effet pour former un corps d’élite aguerrir au
métier de gestion de la collectivité.

302
6.3.1.3. Institutionnalisation d'une fonction publique territoriale

La qualité, la continuité et l'efficacité du service public local commande la mise en place


d'une fonction publique locale appropriée. Il s'agira d'assurer la sécurité juridique et sociale
d'agents permanents, bénéficiaires d'une formation adéquate pour conduire le développement
local. Pour cela, il faut soustraire les agents des collectivités des pressions, des menaces et des
incertitudes politiques susceptibles de les rendre inefficace dans l’accomplissement de leur
mission.

6.3.2. En matière d’autonomie financière des communes

Les communes ivoiriennes et plus particulièrement celle d’Adzopé disposent de plusieurs


méthodes pour s’assurer une autonomie financière.

6.3.2.1. Une réorganisation de la distribution des fonds de l’unicité des caisses

Il faudra revoir le principe de l’unicité de caisse en créant des comptes communaux


spécifiques, des recettes-perceptions spécialisées et un fonds de trésorerie communal au
niveau central. Ce fonds sera alimenté en premier essor par les communes, puis
deuxièmement par l’Etat et enfin éventuellement par les bailleurs étrangers. Il sera administré
par un comité (le comité national des finances locales) d’élus locaux et des fonctionnaires.
L’Etat pourra s’engager à tenir compte de cette trésorerie des communes et à faire valoir cette
priorité dans ces prises de décisions.

Par ailleurs, l’Etat devra songer à réformer les recettes propres aux communes à travers
l’élaboration d’un cadre fiscal en tenant compte des réalités économiques de chaque
commune et ce à travers :

 l’élargissement de l’assiette fiscale serait une approche de solution ; c'est-à-dire


accompagner l’élaboration des textes relatifs à la décentralisation d’une réflexion sur
le système de financement des collectivités locales ;

 la mobiliser les ressources financières nécessaires à une couverture optimale du


territoire par le cadastre. Ce qui pourrait favoriser l’amélioration des services
collectifs locaux ;

303
 relever le taux des subventions de l'État aux Collectivités à au moins 10% du budget
général de l'État ou instituer que la subvention soit l'équivalent du montant réel des
compétences transférées ;

 élargir progressivement les attributions fiscales des Communes dans le respect des
dispositions légales ;

 assurer la régularité de l'approvisionnement des Collectivités Locales en tenant compte


de leurs charges mensuelles incompressibles ;

 élaborer un manuel de procédure de contrôle interne ;

 activer les structures de suivi et d'évaluation ;

 faciliter l'accès aux différents fonds de développement (fonds d'équipement, fonds de


l'eau, etc.) ;

 développer la culture de l'emprunt auprès des acteurs locaux et créer des conditions
pour un meilleur accès des Collectivités Territoriales au marché financier ;

 promouvoir le développement de l'économie locale par le biais des zones économiques


(zone industrielle, zone des affaires, zone artisanale, les Sociétés d'Économie Mixte
Locale (SEML).

6.3.2.2. Développement d’une économie locale en tenant compte des ressources locales

Il s’agit de favoriser la mise en place de partenariat avec le secteur privé dans le cadre de la
plate-forme du dialogue secteur public-privé pour une densification du tissu des PME et PMI
en vue de la création d’emplois en réduisant le taux de chômage et en faisant baisser le niveau
de la pauvreté dans les communes (Adomon, 2015).
La municipalité d’Adzopé peut initier plusieurs projets dans différents domaines tels que :
 Domaine commercial : elle peut construire des centres commerciaux, aménager des
espaces pour les commerçants ;
 Domaine agricole : initier la création de plantations de cultures maraîchères dans ses
nombreux bas-fonds ainsi que les cultures de rente (hévéa, café, cacao…) ;

304
 Domaine culturel et touristique : encourager l’initiation des festivals pour la mise en
valeur des us et coutume de la ville telles que le festival « Biekosseu » pour valoriser
la gastronomie du peuple Akyé.

La mise en place de ses différentes activités peut permettre à la municipalité d’employer des
jeunes en leur donnant une rémunération moyenne pour se prendre en charge. À défaut, la
municipalité devra soutenir la création de plantations ou d’initiative visant à favoriser le
développement de la commune. En plus, ces différentes initiatives pourront permettre à la
municipalité d’améliorer ses finances locales par la taxation de toutes ces activités. Et aussi,
améliorer la stratégie de communication entre les élus et les administrés.

6.3.3. Une gestion concertée des ordures ménagères entre la municipalité et la


population

La gestion des ordures ménagères dans les communes ivoiriennes est un casse-tête pour les
municipalités (Yassi, 2006). Pour une meilleure gestion des ordures ménagères dans la
commune d’Adzopé, la municipalité doit élaborer des stratégies pour amener la population à
une prise de conscience collective. Il s’agit de :
 Sensibiliser les populations à l’utilisation des bacs à ordures ;
 Multiplier les coffres à ordures pour réduire la distance et faciliter la collecte dans les
zones défavorisées ;
 Aménager les espaces publics en créant des jardins ou les aires de jeux afin d’éviter
que les populations utilisent ces lieux pour jeter leurs ordures. ;
 Mettre en place une brigade de salubrité avec la police municipale et les agents de la
CEFCA ;
 Sanctionner les individus qui jettent leurs ordures aux abords des voies et lieux publics
en imposant des amendes ;
 Organiser des journées de propreté ou de compétitions entre les différents quartiers
afin de récompenser les quartiers les plus propres.

6.3.4. Accroitre les méthodes de communication entre les élus et les administrés

La pérennisation et l’adhésion des populations aux projets de développement passent par une
bonne et franche communication entre administrateurs et administrés. L’ensemble des

305
méthodes utilisées pour communiquer prend les aspects sociologiques, psychologiques et le
niveau d’instruction de la population (Adomon, 2015). Il s’agit de :
 La mise en place d’un cadre d’échange permanent avec tous les partenaires du
développement communal. Mais aussi, l’installation de radios communales
susceptibles de diffuser des messages accessibles à un plus grand nombre d’habitants.
Le contenu des messages devra se focaliser sur les actions déjà menées par la
municipalité et les activités à réaliser dans le futur ;
 Recueillir l’avis de la population à travers des visites fréquentes des émissaires aux
populations afin d’hiérarchiser par ordre de priorité des investissements à réaliser ;
 Promouvoir et renforcer le dialogue social et intercommunautaire avec les groupes
d’expression et de pression communautaire et les partenaires privés, etc. Ces groupes
pourront servir des comités de suivi et d’entretien des investissements réalisés.

6.3.5. Encourager la coopération décentralisée

Pour assurer le développement des espaces communaux, les autorités étatiques ont mis en
place des lois pour permettent aux élus locaux de tisser des partenariats au niveau local et
international.

6.3.5.1. La coopération entre les entités décentralisées

En Côte d’Ivoire, L’État doit encourager les coopérations entre les communes les mieux
dotées et les moins nanties. Pour cela, les modalités de la Coopération devront faire l’objet
d’une étude associant la tutelle, les collectivités, les élites locales ainsi que les partenaires au
développement. Par ailleurs, la coopération décentralisée apparaît comme une réelle plate-
forme d’échanges pour les collectivités locales de faire valoir leur autonomie financière vis-à-
vis de l’État.

Cette forme de coopération s’opère entre collectivités décentralisées contrairement à la


coopération bilatérale qui, elle a lieu entre deux États. C’est la voie, la mieux indiquée pour
des échanges d’expérience et d’ouverture sur l’extérieur surtout que la coopération
décentralisée « engage la discussion au sein même des collectivités impliquées ou qui
souhaitent s’impliquer ; et les échanges ont nécessairement lieu entre les élus et les
populations » Mbassi (2001). La coopération décentralisée est mieux indiquée face à la
faiblesse des ressources de financement des communes.

306
Ainsi, devant l’ampleur des besoins en investissements communaux, les partenariats publics-
privés se développent dans le cadre de la construction et de la gestion des équipements
publics marchands : marchés, gares routières, abattoirs. Ces partenariats se font avec les
associations socioprofessionnelles qui de ce fait construisent et/ou gèrent ces équipements en
étroite collaboration avec les communes. Comme tout partenariat exige la définition des
cahiers de charges clairs et précis. Ce qui n’est toujours pas le cas parce que les différents
partenaires passent outre les principes de base des accords passés et les respectent
difficilement.

Quant aux ONG, l’enquête de terrain a révélé qu’à travers une approche participative, elles
aident les populations à mieux identifier leurs besoins et à les formuler à travers des
programmes cohérents. Celles-ci favorisent également la communication entre les différents
acteurs et les groupes ou communautés impliqués dans la gestion locale à travers des
échanges d’expériences. Elles encouragent la mise en place d’organisations de base pour une
meilleure maintenance des investissements communaux acquis et à une meilleure gestion des
ressources naturelles locales. En effet, le secteur privé à travers les ONG, intervient en tant
qu’initiateur et promoteur des actions de développement communal pour faciliter une plus
grande prise de responsabilité des populations de base.
De ce qui précède, il convient de signaler que le développement économique local exige un
partenariat entre les différents acteurs de la décentralisation. Les élus locaux doivent mettre à
contribution tous les acteurs.

6.3.5.2. Encourager le partenariat avec le secteur privé

Au-delà de la Coopération inter collectivités au niveau national, des actions de partenariat


peuvent donc être entreprises avec les sociétés du secteur privé pour ouvrir des opportunités
de réalisation des projets en vue du développement local. Il appartient à l'État de créer les
conditions favorables à la recherche de ce type de partenariat à travers la stabilité nationale et
l'entretien de liens d'amitié, de solidarité et de confiance et surtout assainir l'environnement
des affaires.

 Il apparaît nécessaire de favoriser l'appropriation du concept de la décentralisation par


les populations. Ceci passe par une réelle connaissance, une compréhension et la prise
de conscience des enjeux et des perspectives. Pour cela, des stratégies doivent être
mises en œuvre pour faciliter l’adhésion et la participation individuelle et collective.
307
 favoriser la mise en place des comités locaux de suivi et l’entretien des ouvrages. Ce
qui permettra d’offrir des emplois rémunérés à plein temps à partir des ressources
générées par les services rendus ;

 faciliter la mise à contribution des associations de jeunesse et des mutuelles de


développement en les responsabilisant au premier plan dans les comités locaux de
suivi et l’entretien dans les différents quartiers de la commune ;

 récompenser le comité qui a fait preuve d’efficacité en matière de gestion et


d’entretien par un prix spécial ;

 renforcer le processus de la démocratisation locale en facilitant une participation


active des populations aux prises de décision et aux négociations de la mise en
chantier des projets de développement local. Mobiliser la population autour des
actions de développement communal peut ouvrir la voie à son implication mais aussi
consolider la liberté d’associations dans la commune.

6.3.6. Les TIC comme moyen d’optimisation de ressources propres de la commune

Les systèmes d’information géographiques (SIG) par leur capacité de traitement de données
spatiales et d’aides à la prise de décisions peuvent aider à mieux maîtriser l’espace et la
matière imposable. Ils ont l’avantage de permettre d’avoir une large vision en temps réel de la
situation fiscale d’un contribuable et sa localisation spatiale de façon exacte sur le périmètre
communal. L’étude menée par Anzoumana (2005) a montré que la réalisation des SIG peut
permettre de :
 Améliorer de façon substantielle les recettes de la collectivité locale à travers une
localisation précise des activités économiques et commerciales ; et une bonne maîtrise
des modes de collecte des taxes ;
 Mettre à la disposition des autorités communales une banque de données à référence
spatiale concernant toutes les activités imposables sur leur territoire et dont la mise à
jour est facile ;
 Développer un outil d’aide à la prise de décisions pour la gestion quotidienne reposant
sur une meilleure connaissance du potentiel foncier et économique administré par la
collectivité locale ;

308
 Vulgariser l’outil SIG à travers son appropriation par les décideurs qui ont à charge la
gestion des collectivités décentralisées.

Selon Sarah et Al., la municipalité de Kinondoni (Tanzanie) a recours à la téléphonie mobile


pour le paiement des taxes afin de réduire les coûts de collecte. Mis en place courant octobre
2013, le processus est devenu opérationnel à partir de janvier 2014. Un contrat a été établi
avec MaxMalipo, un fournisseur de service de paiements électroniques. Le coût de collecte
s’élève ainsi à 20 % du produit de la fiscalité locale : 6 % sont destinés à la rémunération de
l’opérateur privé, 14 % destinés aux autres échelons de gouvernance mobilisés dans le
processus de recouvrement (7 % pour le Ward level of government, et 7 % pour le Street level
of governance). Le système de collecte repose, en effet, sur la mobilisation de ces deux autres
formes d’autorité urbaine, notamment de leurs agents exécutifs qui sont ainsi chargés de
distribuer les avis d’imposition et de suivre les contribuables appartenant à leur zone de
compétence afin de s’assurer que les paiements soient effectués. Le recours aux Ward, au
nombre de 34, et aux Street, au nombre de 171, permet de déployer le recouvrement en
s’appuyant sur un maillage étroit du territoire. D’autre part, l’utilisation du paiement par
mobile réduit les efforts de collecte à mener et permet de mobiliser les agents municipaux sur
d’autres tâches de contrôles et de suivis ;
 activité de zonage et introduction de gestionnaires de ces zones ;
 amélioration des modes de transport des gestionnaires et d’autres moyens de travail.
Ce mode de paiement offre plusieurs possibilités aux contribuables à savoir :
 Effectuer le paiement auprès du fournisseur MaxMalipo par mobile ;
 Se rendre à la municipalité ;
 Régler directement par mobile auprès de la banque ;
 Régler auprès des bureaux au niveau du Ward, lesquels sont équipés de matériels
fiscaux électroniques (Electronic Fiscal Device ( FED)) qui les habilitent à recevoir
les paiements des redevables

L’utilisation des TIC par la municipalité de Kinondoni a eu des résultats immédiats et


significatifs. Les recettes de la municipalité recouvrées sont passées de 19 milliards de
shillings tanzaniens (8,6 millions €), en 2013, à 36 milliards (16,3 millions €), en 2014, (52 %
de croissance). La démarche du « tout électronique » adoptée par Kinondoni a ainsi permis
des avancées décisives dans le processus de recouvrement des recettes municipales.

309
C’est aussi le cas de l’étude menée par Véi (2009) à Agnibilekro. Pour lui, l’utilisation de la
cartographie numérique dans la gestion spatiale des recettes communales a donné des résultats
probants en matière d’optimisation des recettes communales permettant la localisation des
différents acteurs économiques exerçants sur le domaine urbain d’Agnibilekro. Il conclut que
grâce à cet outil, tous les contribuables soumis à la taxe communale sont recensés et
répertoriés dans une base de données géographique à travers un formulaire de consultation et
de saisie. Ce qui permet de pallier les difficultés constatées dans la mobilisation des
ressources locales.

6.3.7. La réorientation de la gouvernance locale par la mise en place du budget


participatif

Dans l’approche de la démocratie participative et la démocratie élective, les élus locaux


doivent être sensibilisés sur la nécessité de l’implication des populations à l’élaboration et à la
mise en œuvre des stratégies de développement au plan local. Mais, aussi, une prise de
conscience de la population sur sa contribution et sa participation aux activités de
développement en étroite collaboration avec les élus locaux. L’instrument le mieux adapté
pour cette approche est le budget participatif.

Mis en place par Olivio Dutra dans la municipalité de la ville de Porto Alegrè au Brésil en
1989, le budget participatif est un processus de démocratie directe, volontaire et universelle
au cours duquel la population peut discuter et décider du budget et des politiques publiques.
C’est-à-dire que la participation de la population ne se limite pas au vote, elle va même au-
delà de celui-ci (Lieberherr, 2003). Le budget participatif vise à donner la parole aux
populations et à réaliser des infrastructures en faveur des couches les plus défavorisées. Le
budget participatif est considéré comme un meilleur moyen d’éviter la corruption et les
malversations à travers une gestion démocratique et transparente des ressources (ONU
Habitat, 2005). Cette nouvelle forme de gouvernance locale a gagné un nombre important de
municipalités passant de 12, en 1992 à plus de 200, aujourd’hui. Ce processus induit des
principes et se déroule en sept (7) étapes.

6.3.7.1. Les principes du budget participatif

Le processus du budget participatif est un mécanisme qui est basé sur sept (7) principes dont
les principaux sont la participation, la transparence et l’inclusion.

310
 Principe de participation

Le Budget Participatif favorise la participation des différentes catégories sociales au processus


de décisions et aux différentes étapes de la planification de mise en œuvre et de contrôle des
programmes et projets de la collectivité locale. Il donne la chance égale de participation, quels
que soient l’âge, le sexe et l’origine des participants. Le Budget Participatif est l’affaire de
tous : jeunes, hommes, femmes, organisations de la société civile, riche, pauvre, PME etc.
Chacun participe au processus du budget participatif de la planification au suivi-évaluation
participatif.

 Principe de transparence

Le budget participatif assure le partage d’informations au niveau de toutes les parties


prenantes, sur la gestion des affaires de la collectivité locale. L’information honnête et
objective doit être portée à tous, dans les différents espaces : forums, ateliers, réunions de
restitutions, etc.

 Principe d’inclusion

Le Budget Participatif prend en compte les situations des couches marginalisées et


vulnérables. Il n’exclut personne. Le processus du budget participatif n’entraine aucune
discrimination cela, quelques soit la provenance (le territoire), l’ethnique, la race, la religion,
le sexe, le revenu, l’état de santé, etc.

6.3.7.2. Les différentes étapes de la mise en œuvre du budget participatif

La mise en œuvre du budget participatif passe par le respect de différentes étapes qui la
conditionne (Bamba, 2014).
 La manifestation de la volonté politique

Elle se traduit par l’engagement commun des acteurs locaux à mettre en œuvre le processus
de budget participatif. Cela passe par la nécessité d’informer les élus locaux, les organisations
de la société civile et des leaders communautaires. Ce processus peut être déclenché par les
élus locaux ou la société civile. Lorsque la décision de mise en œuvre de BP a été prise, elle
doit être suivie de l’information et de la sensibilisation des populations, des acteurs locaux et
la création d’un comité de pilotage. Il doit être composé des représentants des élus locaux, des

311
représentants des leaders communautaires et religieux, des techniciens et des représentants de
la société civile locale.

 L’état des lieux

Il s’agit de faire un diagnostic de la CL. La conduite de l’état des lieux a donc pour objectif de
connaître la collectivité, de disposer des informations pour la réussite du BP, d’avoir une base
de discussion à jours au cours des fora d’avoir une situation initiale pour mesurer l’évolution
de la commune au cours de l’évaluation après le budget participatif. Les domaines concernés
à ce niveau peuvent être l’administration, le secteur socioéconomique, la gouvernance locale,
etc.

À ce niveau, on note la présence de divers intervenants tels que des facilitateurs, la


municipalité, le conseil municipal, le personnel de la commune, chef de village/quartier, les
citoyens. Les méthodes suivantes sont utilisées : les enquêtes, la documentation, les
interviews, l’observation…

 Définition des règles de jeu

La définition des règles du jeu est d’assurer le bon déroulement du processus. Il s’agira donc
de déterminer les rôles et responsabilités, d’identifier la stratégie de mise en œuvre du BP, de
désigner des délégués BP et d’identifier des critères de priorisation des projets. À ce niveau,
les entités concernées sont la municipalité, le comité de pilotage BP, les facilitateurs.
 Diagnostic et priorisation

L’objectif de cette étape est de créer une concertation autour de l’opération et de déterminer
l’action prioritaire à faire. Ainsi, différentes activités seront développées :
– Identification et concertation des actions ou opérations prioritaires. La concertation se fait à
deux niveaux :
 Niveau 1 : Fora au niveau des quartiers/villages
 Niveau 2 : Rencontre des délégués BP
Il consiste à la présentation des actions ou opérations prioritaires à la municipalité ;
 Niveau 3 : Forum Municipalités — délégués BP
Il permet la consolidation du budget (actions ou opérations concertées intégrées) par l’équipe
de la commune ;
– Vote du budget par le conseil municipal ;

312
– Contrôle de légalité.

 la création d’alliances

La création d’alliances consiste à prendre contact avec des gens ou organismes pour échanger
des informations et si possible, travailler ensemble pour atteindre un objectif dans une
meilleure efficacité (exemple de réalisation des actions et opérations répondant aux
préoccupations des citoyens). Ceci peut se faire de manière informelle par des relations entre
personnes tout en mettant à leur disposition les informations qui peuvent les intéresser. On
peut le faire d’une manière officielle par l’intermédiaire d’une convention entre les
institutions concernées.

 Mise en œuvre des actions ou opérations issues du BP

La mise en œuvre effective du BP se fait après planification. En effet, il s’agit d’établir un


plan stratégique présentant les actions ou opérations, les résultats attendus et les outils qui
seront utilisés.

 Suivi et évaluation du processus budget participatif et de la mise en œuvre des actions ou


opérations issues du BP

L’Audit social est un processus qui collecte des informations sur l’utilisation des ressources
d’une entité. Les informations sont analysées et partagées au public de manière participative.
Même si le terme « Audit » est utilisé, il ne s’agit pas forcément d’examiner les coûts et les
finances. Le souci principal est de définir comment les ressources ont été utilisées pour
réaliser des objectifs sociaux ou pour des bénéfices sociaux pour les citoyens comme tout
audit, l’audit social est une évaluation non seulement de la performance du développement
local, mais aussi de l’intégrité du processus avec lequel ces performances ont été obtenues
ainsi que leurs impacts. L’ensemble des étapes du Budget participatif est résumé par le
schéma n° 1.

313
Schéma : Le Cycle du Budget Participatif

Volonté politique

7 État des lieux


1

2
Suivi-évaluation

6 3

Mise en œuvre Définition des


4
5 règles

Création d’alliance Diagnostic et priorisation

Source : KANOUTE Bachir Mamadou, 2007

À l’instar des villes brésiliennes, certains États de l’Afrique se sont approprié cette nouvelle
démocratie ou gouvernance locale qui est le budget participatif. Cette innovation a été mise en
place dans plusieurs villes africaines telles que Koutaba au Cameroun, Fissel, Ndiaganiaw et
Ndiarème Limamoulaye au Sénégal et Adjara au Bénin (Gueye, 2008). Il a été intégré dans la
gestion des centres de santé primaires dans les zones urbaines de ces pays de l’Afrique
Subsaharienne. Le but était de développer des mécanismes appropriés de planification et de
gestion qui intègrent les membres des communautés (Lieberherr, 2003).

Dans les communes de Fissel et de Ndiaganiaw au Sénégal, le budget participatif a permis


aux élus locaux d’organiser des fora de comptes rendus et de restitution, à savoir le forum de
restitution du budget voté, le forum de compte rendu à mi-parcours et le forum inter-
villageois de compte rendu final et de préparation du prochain budget pour s’expliquer devant
les populations (Gueye, 2008).

314
En Côte d’Ivoire, le budget participatif est en expérimentation dans les communes de Bouaké,
Korhogo, M’Bahiakro et Duékoué. La commune de Bouaké a mis en œuvre cette nouvelle
forme de gouvernance locale en 2016. Issue des différentes étapes, dix projets sont retenus
dont quatre (4) ont été inscrits dans le programme triennal 2016-2018. Ces projets seront
réalisés conjointement par la population (terrain, la main d’œuvre, la nourriture…) et la
municipalité (Oka et al., 2018)

6.3.8. Une implication réelle des populations dans le choix des projets de développement

Il apparaît nécessaire de favoriser l’appropriation du concept de la décentralisation par les


populations. Ceci passe par une réelle connaissance, une compréhension et la prise de
conscience des enjeux et des perspectives. Pour cela, des stratégies sont élaborées par les
autorités locales afin de faciliter l’adhésion et la participation individuelle et collective.
Celles-ci consistent à :
1-favoriser la mise en place des comités locaux de suivi et l’entretien des ouvrages. Ce qui
permettra d’offrir des emplois rémunérés à plein temps à partir des ressources générées par les
services rendus ;
2-faciliter la mise à contribution des associations de jeunesse et des mutuelles de
développement en les responsabilisant au premier plan dans les comités locaux de suivi et
l’entretien dans les différents quartiers de la commune ;
3-récompenser le comité qui a fait preuve d’efficacité en matière de gestion et d’entretien par
un prix spécial ;
4-renforcer le processus de la démocratisation locale en facilitant une participation active des
populations aux prises de décision et aux négociations de la mise en chantier des projets de
développement local. Mobiliser la population autour des actions de développement communal
peut ouvrir la voie à son implication, mais aussi consolider la liberté d’association dans la
commune.

6.4. Les recommandations pour une meilleure entre les élus et la population

Pour une meilleure gestion des affaires de la commune d’Adzopé, des recommandations ont
été faites par les autorités municipales ainsi que la population.

315
6.4.1. Les recommandations des ménages aux autorités locales de la commune d’Adzopé

Plusieurs recommandations ont été faites par les ménages à l’endroit de la municipalité
d’Adzopé. Ces recommandations concernent le domaine sanitaire, de l’éducation et de la
voirie. D’abord dans le sanitaire, la population souhaite la construction de centres de santé
urbains pour permettre aux habitants des quartiers qui sont éloignés de l’hôpital général de se
soigner. Ensuite au plan éducatif, les ménages souhaitent la construction de collèges et
d’écoles primaires publiques pour désengorger les établissements existants. Aussi, pour la
sécurisation des apprenants, les ménages exhortent la municipalité à clôturer les écoles
primaires publiques qui n’en possèdent pas et créer des bibliothèques dans ces différentes
écoles. Dans le domaine de la voirie, la municipalité doit aménager les routes et les pistes des
différents quartiers de la commune d’Adzopé surtout dans les nouveaux quartiers et nouveaux
lotissements. Enfin, ils exhortent la municipalité à mener des démarches auprès des cadres de
la commune pour qu’ils contribuent au développement de leur commune.

6.4.2. Les recommandations des autorités locales en direction des ménages de la


commune d’Adzopé

La municipalité d’Adzopé exhorte les populations de la commune à adopter des


comportements citoyens. Il s’agit :
 Du paiement des taxes et impôts dus à la commune sans contraintes (le civisme
fiscal) ;
 Participer aux réunions du conseil municipal ;
 Utiliser les bacs à ordures installés dans les différents quartiers ;
 Éviter de vandaliser les équipements présents dans la ville lors des évènements ;
 Éviter de verser les ordures et les eaux usées sur les voies ou espaces publics.

Conclusion du chapitre 6

En définitive, dans ce chapitre, nous avons mis en exergue les difficultés institutionnelles et
financières de la politique de décentralisation. Ces difficultés entravent considérablement le
bon fonctionnement des entités décentralisées ivoiriennes. Et aussi la réalisation des projets
en faveur des populations locales. Cependant, les perspectives de développement de la
commune d’Adzopé augureront un avenir radieux de celle-ci.

316
Conclusion de la troisième partie

Au terme de notre étude, il faut retenir que les différentes stratégies développées par la
municipalité d’Adzopé ont contribué à la mise en œuvre des infrastructures socio-éducatives
et économiques afin d’améliorer les conditions de vie de la population. Les autorités locales
œuvrent à la construction des infrastructures dans le domaine sanitaire et éducatif. De plus,
pour assurer la desserte de la population en eau potable, la municipalité a réalisé des travaux
d’extension du réseau d’eau potable dans certains quartiers de la commune d’Adzopé surtout
ceux situés en périphérie. En outre, dans le domaine économique, elle a construit des marchés
et des magasins dans les marchés de proximité et aménagé la gare routière.

Ces actions visent à redynamiser les activités économiques et éviter à la population de


parcourir de longues distances pour avoir accès aux produits agricoles et manufacturiers.
L’objectif de la construction des infrastructures marchandes est d’accroitre les ressources
financières propres de la commune. Enfin, elle a réalisé des travaux de reprofilage de la voirie
afin de faciliter la circulation des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire
communal. Dès lors, l’hypothèse qui stipule que « Les stratégies adoptées ont des effets
positifs sur le développement de la commune car elles favorisent la réalisation des
équipements socio-économiques » est confirmée.

Malgré les investissements réalisés dans le domaine de l’éducation, de la santé, de


l’hydraulique urbaine, certaines contraintes freinent encore le développement de la commune.
Il s’agit des contraintes institutionnelles et structurelles, de la prolifération des ordures
ménagères, l’insuffisance des infrastructures sanitaires, éducatives, socio-culturelles et
économiques. Tous ces problèmes sont dus au manque de moyens financiers, techniques et
structurels, ainsi que l’absence de collaboration entre la municipalité et les différents acteurs
de la décentralisation.

317
Conclusion générale

Au terme de notre étude, nous pouvons retenir que la politique de décentralisation entamée
depuis la période coloniale s’est poursuivie après les indépendances. Cette politique qui
consistait, dans ses débuts, à la communalisation du territoire sera renforcée par la création de
nouvelles entités décentralisées telles que les départements, les régions et les districts par
l’article 32 de la loi n° 2001-476 du 09 août 2001 portant orientation sur l’organisation
générale de l’administration du territoire. Seul le département à travers son conseil général a
connu un fonctionnement de 2001 à 2011.

Après la crise de 2011, la législation ivoirienne à travers le décret n° 2011-263 dans son
article 32 du 28 septembre portant organisation du territoire national, l’administration
territoriale décentralisée ne reconnait que deux (02) types de collectivités territoriales que sont
la Région présidée par un président de conseil régional et la commune dirigée par un conseil
municipal. Cependant, notre étude s’est appesantie sur le conseil municipal d’Adzopé.

Nous nous sommes basés sur l’exploitation des données secondaires et primaires pour aboutir
aux résultats de notre étude. Pour l’obtention des données secondaires, nous nous sommes
rendus dans le service financier, administratif et technique de la commune d’Adzopé. Nous
avons mené aussi des enquêtes de terrains pour compléter les données secondaires. La
collecte des données s’est appuyée sur un ensemble d’outils géographiques et socio-
anthropologiques. Du point de vue méthodologique, cette étude a alterné la démarche
quantitative et qualitative. Cependant, nous avons été confrontés à certaines difficultés. En
effet, lors de nos enquêtes, nous avons constaté la disparition de certaines données telles que
le compte administratif de l’exercice 2011, l’absence d’archive sur les programmes triennaux
de 2008 à 2012, le manque d’information fiable sur le nombre de lotissements initié par le
conseil municipal d’Adzopé, le nombre de commerçants exerçant dans l’espace communal. À
cela s’ajoute, le refus de certains enquêtés de répondre à nos questions. C’est différents
éléments justifieraient les quelques biais que pourraient présentés l’étude.

Érigée en commune par la loi n° 78-07 du 9 janvier 1978, la commune d’Adzopé est située au
Sud-Est de la Côte d’Ivoire, dans la région de la Mé, à 96 km de la capitale économique
(Abidjan). À l’instar, des autres communes ivoiriennes, elle bénéficie des ressources
financières octroyées par la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier,

318
fiscal et domanial des collectivités territoriales. Ces ressources financières sont composées
des ressources propres, des ressources provenant des impôts partagés. Elle tire ses ressources
financières propres des taxes perçues sur les activités économiques qui se déroulent sur
l’espace communal. Il s’agit des taxes communales perçues par voie de rôle, des taxes sur
titre de recettes et des taxes communales perçues sur titre par les communes. À cela,
s’ajoutent les recettes des services généraux, des services de collectivité des services
économiques et les revenus du patrimoine et du portefeuille. Quant aux ressources provenant
de l’impôt partagé, elles concernent les taxes sur propriétés bâties, non bâties, insuffisamment
bâties, des Biens de mainmorte, des patentes et des licences.

Malgré la diversité et l’importance des ressources financières propres, celles allouées aux
investissements communaux restent faible soit 742 593 480 francs CFA soit 22,83 % du
budget communal de 2008 à 2018. De ce qui précède, l’hypothèse selon laquelle « Les
ressources financières propres sont insuffisantes parce qu’elles ne couvrent pas les
investissements communaux » est confirmée.

Le conseil municipal d’Adzopé a mis des stratégies en place afin d’accroitre ses ressources
propres. Ces stratégies consistaient, d’une part, à la construction des équipements marchands
telle que les marchés (un marché central construit avec le système B.O.T et quatre petits
marchés construits sur fonds propres) et d’une nouvelle gare routière qui permet de
rassembler tous les acteurs du secteur sur un même site. La construction des équipements vise
à redynamiser les différents secteurs d’activités économiques et surtout augmenter les recettes
de la mairie. Et, d’autre part, le conseil municipal mène des campagnes de sensibilisations
auprès de la population sur les bienfaits du paiement des taxes (civisme fiscal) et a créé un
comité regroupant les agents des impôts, du trésor et de la mairie afin de faciliter la collecte
des taxes et des impôts.

Ils ont aussi introduit de nouvelles taxes en outre, ils ont initié des projets qui permettaient
aux jeunes d’avoir un emploi, mais aussi de contribuer à l’entretien de la ville. Il s’agit de la
Coopérative d’Entretien et de Formation de la Commune d’Adzopé et du projet PEJEDEC qui
emploient la population pour nettoyer la ville d’Adzopé. Toutes ces stratégies visent dans un
premier temps à créer une coordination entre les différents acteurs de collecteurs des
ressources dans la commune. Ensuite, associer la population à l’entretien de la ville
d’Adzopé. Enfin, accroitre ses ressources propres pour le financement des projets socio-

319
éducatifs et socio-économiques dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations.
Dès lors, l’hypothèse selon laquelle « Face à l’insuffisance des ressources financières
propres, le conseil municipal procède à une extension de l’assiette financière en créant
de nouvelles infrastructures » est confirmée.

Les stratégies développées par le conseil municipal d’Adzopé ont des effets sur le
développement de la commune. Elles ont permis à la municipalité au titre de la santé et de
l’éducation de construire des salles de classes et de bâtir des clôtures dans certaines écoles de
la ville et une salle d’accouchement à la PMI. Quant aux domaines de l’assainissement et de
l’hydraulique, la municipalité a réalisé des ouvrages pour faciliter l’écoulement des eaux et
mener des travaux d’extension du réseau d’eau potable dans des quartiers.

En outre, elle a construit des petits marchés accompagnés de magasins et de hangars dans
quatre quartiers et aménagé la gare des villages en construisant des hangars pour améliorer les
conditions d’attentes des passagers. La municipalité a aussi mené des actions de bienfaisances
à travers des dons aux structures, associations et aux couches défavorisées. Partant des
investissements réalisés, l’hypothèse qui stipule que « ces stratégies adoptées ont des effets
positifs sur le développement de la commune, car elles favorisent la réalisation des
infrastructures socio-économiques » est confirmée.

Au terme de nos recherches, les résultats ont révélé que les collectivités ivoiriennes disposent
de plusieurs ressources financières propres pour assurer leurs autonomies. Nos enquêtes ont
révélé que la part des différentes ressources financières propres reste encore faible (47,97 %
dans le cas de la commune d’Adzopé) pour assurer le fonctionnement et la réalisation des
projets en faveur de la population. Mais, l’adoption de stratégies par celle-ci contribue à
accroitre les recettes propres communales afin que la municipalité puisse réaliser les projets
socio-éducatifs et socio-économiques pour améliorer les conditions de vie des populations.
Les résultats de cette étude permettront à la commune d’Adzopé de faire face aux défis
auxquels sont confrontées ses stratégies et d’explorer d’autres solutions.

Ainsi, porter la réflexion sur la situation actuelle et le devenir de la commune d’Adzopé serait
en partie, une réflexion de plus pour l’accroissement des ressources financières ou matérielles
pour beaucoup de nos communes. Ces recherches s’assigneront comme objectifs majeurs :

320
-Établir des partenariats locaux et internationaux pour l’acquisition de matériel ou de
financement des projets de développement ;

-Créer un système de gestion et de collecte des taxes municipales ;

-Impliquer des services municipaux dans la collecte des taxes foncières.

321
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Liste des photos

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Photo 2 : L’inspection de l’enseignement primaire d’Adzopé 1 ............................................ 164

Photo 3 : Le lycée moderne 1 au quartier Petit Lycée ........................................................... 165

Photo 4 : Le collège d’enseignement technique au quartier Djanedji 1 ................................. 166

Photo 5 : Le stade au quartier Epissodji ................................................................................. 174

Photo 6 : L’abattoir municipal à l’Est de la ville (Route Assikoi) ........................................ 192

Photo 7 : Caniveau bouché aux abords de la voie principale au quartier Poste ..................... 195

Photo 8 : Supermarché BONPRIX au quartier Djanedji 1 ..................................................... 199

Photo 9 : La COOPEC au quartier poste ................................................................................ 200

Photo 10 : La gare des villages sur la nouvelle gare routière au quartier Epissodji............... 204

Photo 11 : La gare d’Adzopé reliant les autres villes au quartier Epissodji........................... 206

Photo 12: L’aménagement d’une nouvelle gare au Epissodji ............................................... 261

Photo 13 : Le nouveau cimetière aménagé par la municipalité d’Adzopé au quartier


N’Dochokoi ............................................................................................................................ 266

Photo 14 : Annexe de la Mairie abritant les services technique et financier au quartier


Habitat .................................................................................................................................... 267

Photo 15 : Une route impraticable au quartier Poste .............................................................. 273

Photo 16 : les caniveaux servant de fosses septiques au quartier Massandji 1 ...................... 274

Photo 17 : dépôt sauvage non loin du grand marché au quartier Tsassodji ........................... 275

Photo 18 : Le bâtiment de la Mairie Principale d’Adzopé ..................................................... 299

Planche photographique

Planche photographique 1: Le marché central de la commune d’Adzopé ............................. 190


Planche photographique 2 : Sites de l’ancienne et la nouvelle gare de la commune
d’Adzopé ................................................................................................................................ 196
Planche photographique 3: Les magasins du petit marché au quartier TPA .......................... 260
Planche photographique 4 : L’abattoir municipal de la commune d’Adzopé ........................ 262

332
Planche photographique 5 : La PMI et le bâtiment abritant la salle d’accouchement de la
commune d’Adzopé ............................................................................................................... 264

Liste des cartes

Carte 1 : Présentation de la commune d’Adzopé ..................................................................... 15


Carte 2 : Répartition des projets d’aménagement dans la commune d’Adzopé en 2013 ....... 128
Carte 3 : Répartition des projets d’aménagement dans la commune d’Adzopé 2014............ 131
Carte 4 : Répartition des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé 2015 ...... 134
Carte 5 : Répartition des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé en 2016 . 137
Carte 6 : Répartition des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé en 2017 . 140
Carte 7 : Répartition des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé sur le
triennal 2018-2020 ................................................................................................................. 144
Carte 8 : La synthèse des projets d’aménagement du conseil municipal d’Adzopé de 2013 à
2018 ........................................................................................................................................ 145
Carte 9 : Les infrastructures sanitaires publiques de la ville d’Adzopé ................................. 158
Carte 10 : Les infrastructures sanitaires privées de la ville d’Adzopé en 2018 ..................... 162
Carte 11 : Les infrastructures éducatives publiques de la ville d’Adzopé ............................. 163
Carte 12 : Les infrastructures éducatives privées de la ville d’Adzopé ................................. 167
Carte 13 : Les infrastructures sécuritaires existantes dans la ville d’Adzopé ........................ 169
Carte 14 : La répartition des édifices religieux et des cimetières dans la ville d’Adzopé ..... 170
Carte 15 : La répartition des fonctions des quartiers de la ville d’Adzopé ............................ 175
Carte 16 : La typologie des différents quartiers de la ville d’Adzopé.................................... 177
Carte 17 : La dynamique de l’espace bâti dans la ville d’Adzopé ......................................... 179
Carte 18 : Les différentes unités industrielles de la ville d’Adzopé....................................... 186
Carte 19 : Le marché central situé au quartier Djanedji 1 de la ville d’Adzopé .................... 189
Carte 20 : La voirie urbaine de la ville d’Adzopé .................................................................. 194
Carte 21 : Le site des différentes gares routières de la ville d’Adzopé .................................. 197
Carte 22 : Les équipements hôteliers de la ville d’Adzopé .................................................... 171
Carte 23 : Les équipements culturels et sportifs de la ville d’Adzopé ................................... 172
Carte 24 : La répartition des marchés de proximité dans la ville d’Adzopé .......................... 202
Carte 25 : Le lotissement du quartier Adjikoi initié par le conseil municipal d’Adzopé ....... 256
Carte 26 : Les écoles réhabilitées et équipées par le conseil municipal d’Adzopé ............... 257

333
Carte 27 : La répartition des infrastructures économiques réalisées par le conseil municipal
d’Adzopé ................................................................................................................................ 259
Carte 28 : Le site de la salle d’accouchement construit par la municipalité d’Adzopé ......... 263
Carte 29 : Les travaux réalisés dans le domaine de la voirie par la municipalité d’Adzopé .. 265
Liste des figures
Figure 1: Recettes prévues et perçues au titre des taxes par voie de rôle entre 2008 et 2018 .. 54

Figure 2: Composition des recouvrements des taxes perçues par voie de rôle de 2008 à 2018
.................................................................................................................................................. 55

Figure 3: Taux de répartition des recettes recouvrées des taxes perçues par voie de rôle entre
2008 et 2018 ............................................................................................................................. 56

Figure 4: Évolution des recettes issues des taxes perçues par voie de rôle de 2008 à 2018 .... 57

Figure 5: Les recettes propres prévues et recouvrées par la commune d’Adzopé de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 60

Figure 6 : Composition des recouvrements des différentes ressources de 2008 à 2018 dans la
commune d’Adzopé ................................................................................................................. 61

Figure 7 : Taux de répartition des ressources aux recettes propres de la commune d’Adzopé
de 2013 à 2018 ......................................................................................................................... 63

Figure 8 : Évolution des recettes recouvrées sur les ressources propres de la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018......................................................................................................... 64

Figure 9: Les recettes collectées sur titres de recettes par la commune d’Adzopé de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 67

Figure 10 : Composition des recouvrements des différentes ressources au titre de recette par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ........................................................................................ 68

Figure 11: Taux de répartition des ressources au titre de recettes par la commune 2013-2018
.................................................................................................................................................. 69

Figure 12: Évolution des recettes perçues sur titres de recettes de 2008 à 2018 ..................... 70

Figure 13 : Les prévisions et recouvrements des recettes des impôts fonciers de 2008 à 2018
.................................................................................................................................................. 73

Figure 14 : Composition des revenus des impôts fonciers perçus par la commune d’Adzopé de
2008 à 2018 .............................................................................................................................. 75

Figure 15 : Taux de répartition des ressources aux revenus liés à l’impôt foncier perçus par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ........................................................................................ 77

334
Figure 16 : Courbe d’évolution des impôts fonciers dont le produit est rétrocédé à commune
d’Adzopé de 2008 à 2018......................................................................................................... 78

Figure 17 : Les recettes prévues et recouvrées des patentes et des licences par la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018......................................................................................................... 80

Figure 18 : Composition des recettes issues des patentes et licences perçues par la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018......................................................................................................... 81

Figure 19 : Le taux de répartition des recettes des patentes et licences ................................... 82

Figure 20 : Courbe d’évolution des patentes et licences dont le produit est rétrocédé à
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ........................................................................................ 83

Figure 21: Prévisions et recouvrements des recettes issues des services généraux de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 87

Figure 22 : Composition des recouvrements des ressources issues des services généraux de
2008 à 2018 .............................................................................................................................. 88

Figure 23 : Le taux répartition des ressources aux recettes des services généraux de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 90

Figure 24: L’évolution des recettes recouvrées provenant des services généraux de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 91

Figure 25 : Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des services de collectivité de
2008 à 2018 .............................................................................................................................. 94

Figure 26 : Composition des recettes des services de collectivités perçues par le service
financier de la mairie d’Adzopé de 2008 à 2018 ..................................................................... 96

Figure 27: Le taux de répartition des ressources perçues au titre des services de collectivité de
2008 à 2018 .............................................................................................................................. 98

Figure 28 : Évolution des recettes recouvrées provenant des services de collectivité de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 99

Figure 29 : Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des services sociaux,
culturels de 2008 à 2018......................................................................................................... 102

Figure 30: Composition des ressources issues des services sociaux et de la promotion
humaine de 2008 à 2018......................................................................................................... 103

Figure 31 : Le taux de répartition des ressources aux recettes perçues au titre des services
sociaux, culturels .................................................................................................................... 104

Figure 32 : Évolution des recettes au titre des services sociaux et culturels de 2008 à 2018 105

335
Figure 33 : Les recettes prévues et recouvrées au titre des services économiques par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ...................................................................................... 108

Figure 34 : Composition des recettes issues des services économiques perçues par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ...................................................................................... 109

Figure 35: Le taux de recouvrement des différentes ressources perçues au titre des services
économiques ........................................................................................................................... 111

Figure 36 : évolution des recettes recouvrées au titre des services économiques de 2008 à
2018 ........................................................................................................................................ 112

Figure 37 : Les recettes prévues et perçues au titre des revenus du patrimoine immobilier de
2008 à 2018 ............................................................................................................................ 114

Figure 38 : Composition des recettes recouvrées issues des revenus du patrimoine immobilier
de la commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ............................................................................. 115

Figure 39 : Le taux de contribution des ressources aux recettes perçues au titre des revenus du
patrimoine immobilier ............................................................................................................ 117

Figure 40 : Évolution des recettes des revenus du patrimoine et du portefeuille de 2008 à 2018
................................................................................................................................................ 118

Figure 41 : La structuration des ressources propres et partagées dans le budget de la commune


d’Adzopé de 2008 à 2018....................................................................................................... 120

Figure 42 : La structuration des ressources propres dans le budget de la commune d’Adzopé


de 2008 à 2012 ....................................................................................................................... 121

Figure 43 : La structuration des ressources propres dans le budget de la commune d’Adzopé


de 2013 à 2018 ....................................................................................................................... 122

Figure 44 : le taux de représentativité des ressources au budget communal de 2008 à 2018 124

Figure 45 : Évolution de la population de la commune d’Adzopé de 1965 à 2014 ............... 153

Figure 46 : Proportion de lots en cours de régulation dans la commune d’Adzopé .............. 182

Figure 47: Les recettes recouvrées et prévues provenant du secteur du transport dans la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ...................................................................................... 207

Figure 48 : Comparaison entre les recettes prévues et recouvrées issues du marché de la


commune d’Adzopé ............................................................................................................... 230

Figure 49 : Répartition du taux d’investissement par secteur d’intervention ........................ 270

Figure 50 : Les actions de la municipalité par ordre de priorité ............................................ 280

Figure 51 : Les ressources propres et étatiques au budget de la commune de 2008 à 2018 .. 293

336
Figure 52 : les différents budgets de la commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ....................... 295

Figure 53 : Répartition du taux d’investissement par services fournis .................................. 297

Liste des tableaux

Tableau 1 : La répartition des populations enquêtées par quartier ........................................... 47

Tableau 2 : Le tableau récapitulatif de la méthodologie de recherche ..................................... 49

Tableau 3: Les différentes taxes au titre des recettes financières ............................................ 52

Tableau 4: Les taxes communales perçues par voie de rôle .................................................... 53

Tableau 5 : Les taxes communales perçues sur titre des recettes propres aux communes ...... 59

Tableau 6: taxes communales perçues sur titres de recettes par la commune d’Adzopé ......... 66

Tableau 7: Les taux de répartition des différents impôts rétrocédés aux communes par
l’État ......................................................................................................................................... 72

Tableau 8: Les différentes composantes du chapitre 700 ........................................................ 72

Tableau 9: Les composantes des ressources financières non fiscales ...................................... 85

Tableau 10: Les composantes des recettes perçues au titre des services généraux .................. 86

Tableau 11 : Les différentes composantes des recettes des services de collectivité ................ 93

Tableau 12: les composantes des recettes des services sociaux culturels et de la promotion
humaine .................................................................................................................................. 101

Tableau 13: Les composantes des recettes des services économiques ................................... 107

Tableau 14: Les composantes des recettes des revenus du patrimoine immobilier ............... 114

Tableau 15: Récapitulatif des opérations du programme triennal 2013-2014-2015 (Montant en


milliers francs CFA ................................................................................................................ 127

Tableau 16 : Récapitulatif des opérations du programme triennal 2014-2015-2016 (Montant


en milliers francs CFA) .......................................................................................................... 130

Tableau 17: Récapitulatif des opérations du programme triennal 2015-2016-2017 (Montant en


milliers francs CFA) ............................................................................................................... 133

Tableau 18 : Récapitulatif des opérations du programme triennal 2016-2017-2018 (Montant


en milliers francs CFA) .......................................................................................................... 136

Tableau 19 : Récapitulatif des opérations du programme triennal 2017-2018-2019 (Montant


en milliers francs CFA) .......................................................................................................... 139

337
Tableau 20 : Récapitulatif des opérations du programme triennal 2018-2019-2020 (Montant
en milliers francs CFA) .......................................................................................................... 142

Tableau 21 : Normes de répartition des agents et infrastructures de santé ............................ 157

Tableau 22 : Ressources humaines et équipements de l’hôpital général d’Adzopé............... 160

Tableau 23 : Répartition des écoles primaires publiques de la commune d’Adzopé ............. 164

Tableau 24 : Morcellements réguliers réalisés dans les quartiers et sous-quartiers dans la


commune d’Adzopé ............................................................................................................... 181

Tableau 25 : État des recettes des ODP par rapport aux recettes ........................................... 222

Tableau 26 : Les recettes issues des ODP dans la commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ....... 235

Tableau 27 : Synthèse de la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition


des compétences de l’État aux collectivités territoriales ........................................................ 249

Tableau 28 : les projets prévus dans le domaine de l’hydraulique, de l’assainissement de 2013


à 2018 ..................................................................................................................................... 251

Tableau 29 : les projets prévus dans le domaine d’infrastructures économiques de 2013 à


2018 ........................................................................................................................................ 252

Tableau 30 : des projets prévus dans le domaine de l’éducation de 2013-2018 .................... 253

Tableau 31 : les projets prévus au titre des voies de communication et des réseaux divers .. 254

Tableau 32 : Récapitulatif des investissements par secteur d’activité ................................... 269

Tableau 33: Le mode de financement des programmes triennaux de la commune


d’Adzopé ................................................................................................................................ 271

Tableau 34 : Répartition des différentes couches bénéficiaires des actions municipales ...... 279

Tableau 35 : Répartition du personnel dans les différents services de la municipalité


d’Adzopé ................................................................................................................................ 287

Tableau 36 : Répartition du personnel communal selon le niveau d’étude en 2018 .............. 288

Tableau 37 : Répartition des réalisations par service selon le montant ................................. 296

Tableau 38 : Équipement informatique et technique selon l’état de fonctionnement en


2016 ........................................................................................................................................ 300

338
ANNEXES

339
Annexe 1 : TEXTES RÈGLEMENTAIRES

Décret n° 2011-263 du 28 septembre 2011 portant organisation du territoire national en


Districts et en Régions

Décret n° 2012-1153 du 19 décembre 2012 fixant la composition numérique des Conseils


Régionaux et des Bureaux desdits Conseils.

Décret n° 2012-1154 du 19 décembre 2012 fixant le nombre de Conseillers Municipaux et


des Adjoints au Maire par Commune

Décret n° 2013 du 02 mai 2013 portant érection de trente et une (31) Régions,
circonscriptions administratives, en collectivités territoriales régionales

Décret n° 2013-487 du 11 juillet 2013 portant institution, organisation et fonctionnement du


comité national de coopération décentralisée

Décret n° 90-1594 du 12 décembre 1990 portant modification du décret n° 80-1078 du 19


septembre 1980 fixant le ressort territorial des communes de Côte d'Ivoire

Décret n° 85-1114 du 8 novembre 1985 fixant le ressort de quatre-vingt-dix-huit communes


et portantes modifications des limites territoriales d'une commune

Décret n°89-962 du 30 août 1989, portant création du "Fonds de Prêt aux Collectivités
Locales" en abrégé FPCL

Décret n° 2013-482 du 2 juillet 2013 portant modalités d’application de l’ordonnance fixant


les règles d’acquisition de la propriété des terrains urbains

TEXTES LÉGISLATIFS

Loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier, fiscal et domanial des
collectivités territoriales

Les attributions dans les matières ci-après sont dévolues aux collectivités territoriales :

1) l’aménagement du territoire

L’élaboration et la mise en œuvre des schémas directeurs d’aménagement du territoire


départemental en harmonie avec la politique régionale de développement.
340
2) la planification du développement

L’élaboration et la mise en œuvre du plan de développement départemental en harmonie avec


le plan de développement régional.

3) L’urbanisme et l’habitat

a) L’émission d’avis consultatif sur les plans directeurs d’urbanisme et les plans d’urbanisme
de détail des villes et des communes du département, ainsi que le soutien et l’appui dans leur
mise en œuvre.

b) Le soutien, l’appui et la coordination des actions des villes et des communes composant le
département dans le domaine de l’urbanisme, de l’habitat et des travaux topographiques.

c) La réalisation et la mise en œuvre des plans directeurs d’assainissement ainsi que des plans
de restructuration urbaine des localités relevant du territoire du département.

d) la construction de logements sociaux

4) les voies de communication et les réseaux divers

a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan départemental de développement des voies de


communication et des réseaux divers en harmonie avec le plan régional.

b) la création, la gestion et l’entretien des voies de communication et des réseaux divers


d’intérêt départemental ainsi que des pistes rurales.

5) le transport

a) l’établissement et la délivrance des autorisations de transport d’intérêt départemental ainsi


que des pistes rurales.

b) le soutien des actions en commune en matière de réalisations d’infrastructures d’accostage


des petits navires.

c) la promotion de la sécurité routière départementale

d) la gestion et le contrôle du bon état de la signalisation routière.

La réglementation de la circulation routière au niveau départemental.

6) la santé et l’hygiène publique de qualité

341
a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan départemental en matière de santé et d’hygiène
publique et de contrôle de qualité en harmonie avec le plan régional

b) la construction, la gestion et l’entretien des hôpitaux généraux

c) l’émission d’avis sur l’élaboration prospective de la carte sanitaire nationale

d) l’adoption et la mise en œuvre des mesures de prévention en matière d’hygiène.

7) la protection de l’environnement

a) l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans départementaux d’action pour


l’environnement en harmonie avec le plan régional.

b) la gestion, la protection et l’entretien des forêts, zones, parcs et sites naturels d’intérêt
départemental.

c) la création et la gestion des forêts, de parcs naturels et zones protégées d’intérêt


départemental.

d) la gestion des eaux continentales, à l’exclusion des cours d’eaux à statut régional, national
ou international.

e) la politique de lutte contre les feux de brousse et autres sinistres.

f) le soutien et l’appui à la lutte contre l’insalubrité, la pollution et les nuisances au niveau


départemental.

g) la réalisation, la gestion des postes de groupage des déchets.

h) le transport des ordures, des postes de groupage au centre de traitement technique du


Département.

i) la réalisation et la gestion des centres de traitement des déchets d’enfouissement mixte.

8) la sécurité urbaine et la protection civile

a) l’émission d’avis consultatif sur la politique nationale de sécurité dans les collectivités
territoriales relevant du Département.

b) l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans départementaux en matière de


protection civile en harmonie avec le plan régional.

342
c) le soutien aux actions des services départementaux de police et de gendarmerie nationales.

d) la construction, l’équipement et l’entretien des locaux devant abriter les districts de police,
les compagnies et les brigades de gendarmerie nationale.

9) L’enseignement, la recherche scientifique et la formation professionnelle.

a) l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans de développement des enseignements et


de la formation professionnelle départementaux en harmonie avec les programmes nationaux.

b) la construction et la gestion des lycées et collèges d’enseignement général, des lycées et


collèges d’enseignement technique et professionnel ainsi que les centres de formation
professionnelle en harmonie avec la carte scolaire.

c) la promotion de l’alphabétisation en harmonie avec le plan d’action national.

10) L’action sociale, culturelle et de promotion humaine

a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan départemental d’action sociale, culturelle et de


promotion humaine en harmonie avec le plan régional.

b) la création, l’équipement et la gestion des centres départementaux de promotion sociale,


culturelle et humaine

c) le soutien et l’appui aux actions départementales de lutte contre les grandes pandémies
notamment le SIDA.

11) Le sport et les loisirs

a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action départementale en matière des sports et


des loisirs en harmonie avec le plan régional.

b) la création, l’équipement et la gestion des infrastructures départementales relatives à la


jeunesse, aux sports et aux loisirs.

c) la promotion au niveau départemental des sports et loisirs.

12) La promotion du développement économique

a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan départemental de promotion de développement


économique et de l’emploi en harmonie avec le plan régional.

343
b) l’adoption et la mise en œuvre des mesures incitatives pour la promotion de l’agriculture,
du commerce, de l’industrie, de l’artisanat et des services divers au niveau départemental.

c) la collecte et la diffusion d’informations utiles au développement des entreprises.

d) la prise de participations dans les entreprises privées installées dans le département


conformément aux dispositions légales.

e) la promotion des actions de lutte contre la pauvreté

f) la promotion et la création d’emplois.

13) La promotion du tourisme

a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan départemental de développement touristique en


harmonie avec le plan régional

b) le soutien des actions départementales de promotion touristique.

c) la création, l’équipement et la gestion de sites touristiques et des infrastructures de


promotion touristique au niveau du Département.

14) La communication

a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan départemental de développement des


communications en harmonie avec le plan régional.

b) l’équipement du territoire départemental en infrastructures de communication : presse


écrite, télécommunications, télévision et radio.

c) l’élaboration du programme départemental de sensibilisation, d’information, d’éducation et


de divertissement.

d) la promotion de nouvelles technologies de l’information dans les limites du Département.

e) la collecte, la conservation et la transmission des archives d’intérêt départemental.

15) L’hydraulique et l’électrification

a) l’élaboration et la mise en œuvre du plan départemental d’hydraulique, d’assainissement et


d’électrification en harmonie avec le plan régional.

344
b) la réalisation et l’extension des ouvrages en matière d’hydraulique, d’assainissement et
d’électrification.

16) La promotion de la jeunesse, de la femme et de l’enfant.

a) l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan départemental de promotion de la jeunesse, de


la femme, de l’enfant, des handicapés et des personnes du troisième âge en harmonie avec le
plan régional.

b) la réalisation des actions sociales et de promotion de la jeunesse, de la famille, de la femme


et de l’enfant, des handicapés et des personnes du troisième âge au niveau départemental.

Loi n° 78-07 du 09 janvier 1978 portant institution des communes de plein exercice en Côte
d'Ivoire

Loi n° 80-1180 du 17 octobre 1980 relative à l'organisation municipale modifiée par les lois
n° 85-578 du 29 juillet 1985 et 95-608 ainsi que 95-611 du 03 aout 1995

Loi n° 83-788 du 02 août 1983 déterminant les règles d'emprise et de classement des voies de
communication et des réseaux divers de l'Etat et des collectivités territoriales

Loi n°2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de l'État aux
collectivités territoriales

Loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales

Ordonnance n° 2011-262 du 28 septembre 2011 portant orientation de l'organisation


générale de l'administration territoriale de l'État

Ordonnance n° 61-123 du 15 avril 1961, portant création d'une taxe forfaitaire des petits
commerçants et artisans

Ordonnance n°2016-588 du 03août 2016 portant titres d’occupation du domaine public

345
Annexe 2 : Délibération des taxes de l’exercice 2016

346
347
348
349
350
351
Annexe 3 : Guide d’entretien et de questionnaire

Guide d’entretien avec Secrétaire Général de la mairie d’Adzopé

1-Quels sont les types de partenariats entretenus par la commune d’Adzopé ?

2-Quels sont les partenaires techniques et financiers de la commune d’Adzopé ?

3-Qu’en est-il des différents jumelages mis en place par la ville d’Adzopé ?

4-Quels sont les types de contrats signés ?

5-Quelle est la durée de ces contrats ?

6-Quels sont les types de retombées de ces partenariats ?

7-Quels sont les modes de financement ?

8-Quel est le montant des financements ?

9-Quel est le niveau de contribution des ressources externes dans le budget des
investissements de la commune ?

10-Quels sont les types de contraintes rencontrées dans la gestion partenariale ?

Guide d’entretien avec le directeur des affaires économiques et financières de la mairie


d’Adzopé

1- Quelles sont les activités économiques que regorge la commune d’Adzopé ?

2- Quelles sont les taxes collectées par la commune ?

3- Quel est le système de collecte des taxes communales ?

4-Quel est le coût des différentes taxes communales ?

5-Quelle est l’évolution de recouvrement des recettes communales ?

6- Quel est le taux de recouvrement des recettes fiscales ?

7- Combien d’agents dispose la commune pour la collecte des taxes ?

352
8- Quels sont les différents budgets depuis 2013 ?

9-Quelles sont les différents types de subventions ?

10- Recevez-vous des aides des opérateurs économiques, ONG ou des personnalités de la
commune d’Adzopé ?

11- Quelles sont les difficultés que votre direction rencontre dans la collecte des taxes ?

12- Quelles sont les stratégies mises en œuvre pour recouvrer les taxes ?

Entretien avec le directeur des services techniques

1- Quelle est la délimitation du cadre territoriale de la commune ?

2- Combien de Quartiers compte la commune d’Adzopé ?

3- Combien de villages compte la commune d’Adzopé ?

4- Disposez-vous d’une carte de la commune d’Adzopé ?

5- Quels sont les différents programmes triennaux de la commune d’Adzopé ?

6- Quels sont les projets prévus dans programmes triennaux depuis 2008 ?

7- Quelles sont les difficultés de mise en œuvre ?

8- Quelles sont les différentes réalisations du conseil municipal dans le domaine éducatif,
sanitaires, socioculturelles et sportives ?

9- Quelles sont les différentes réalisations du conseil municipal dans le domaine de la


voirie, électriques et hydrauliques ?

10- Quel est le taux de réalisation des projets depuis 2013 ?

11-Quels sont les types de projets ou les types d’infrastructures réalisées avec l’aide des
partenaires de la commune d’Adzopé ?

12-Quel est le nombre de chaque type d’infrastructure ?

353
12-Quelle est la localisation de chaque infrastructure ?

13-Quel est le coût financier de chaque infrastructure ?

14-Quel est le type de financement de chaque projet ou infrastructure ?

15-Au-delà du financement, les partenaires participent-ils directement à la réalisation des


projets ?

Guide de questionnaire adressé au chef de ménage

I- Identification Quartier:………. Fiche n° : …………


Statu du répondant dans le ménage: Chef du ménage Membre du Ménage:
Nom et prénoms :
Sexe: Masculin : Féminin :
Niveau d’instruction : Primaire: Secondaire : Supérieur :
Autre :
Nationalité : Ivoirienne Autre (Préciser) ……....

III-Questions relatives à la gestion municipale

6-Connaissez-vous le conseil municipal ? Oui : Non :


7-Quel est son rôle?........................................................................................
8-Comment s’appelle le maire actuel ? ……………………………………
9-Quel est le rôle du maire ? ……………………………………………
10-Avez-Vous participé aux dernières élections municipales ?
Oui : Non :
11-Si non pourquoi ? Absent: Pas d’intérêt: Autre:

15-Connaissez-vous la date des séances ou réunions publiques du conseil municipal ?


Oui / Non
Si Oui, la donnée……………………………………………………………………
12-Assistez-Vous aux réunions du conseil municipal ?
Oui : Non :

354
13-Si Non, Pourquoi ? ………….
14-Avez-Vous été satisfait des décisions prise par le conseil municipal ?
Oui: Non:
15-Pourquoi ? …………………………………………………………

16- Vos besoins sont-ils exprimés au conseil municipal ? Oui : Non :

12-Connaissez-vous les différentes sources d’approvisionnement du budget de la commune


d’Adzopé ? Oui /Non
Si Oui, énumération………………………………………………………………….
13-Payez-vous une taxe communale ou impôt dans le cadre de votre activité ?
Oui /Non
Pourquoi ?...................................................................................................................

17-Savez-vous ce que c’est le programme triennal de la commune ?


Oui / Non
Si Oui, brève définition…………………………………………………………..
18-Quelles sont les infrastructures de base qui existent dans votre quartier ?
Administrative Énumération……………………………
Sanitaire Énumération……………………………
Éducative Énumération……………………………
Sécuritaire Énumération……………………………
Économique Énumération……………………………
Socio-culturelle Énumération……………………………
Voirie et réseaux divers Énumération……………………………
19-Quel est leur état ?
Bon état Mauvais état
20-Avez-vous déjà été approché(e) dans le cadre d’une enquête d’opinion sur la réalisation
d’une infrastructure quelconque dans votre quartier ?
Oui /Non
21-Etes-vous satisfait des actions de développement du conseil municipal d’Adzopé dans
votre quartier ?
Oui /Non
22- Où versez-vous vos ordures ménagères ?
355
24- Où versez-vous les eaux usées ?

23-Avez-vous d’autres choses à dire en dehors de ce dont nous avons parlé ?

356
Table des matières

Sommaire ................................................................................................................................... 2

Résumé ....................................................................................................................................... 3

Abstract ...................................................................................................................................... 3

Dédicace ..................................................................................................................................... 4

Sigles et acronymes .................................................................................................................... 5

Avant-propos et remerciements ................................................................................................. 9

Introduction générale................................................................................................................ 12

1. Justification du choix du sujet et du cadre spatial ................................................................ 13

1.1. Justification du choix du sujet ........................................................................................... 13

1.2. Justification du choix du cadre spatial .............................................................................. 14

2. La revue de littérature .......................................................................................................... 16

2.1. La définition conceptuelle ................................................................................................. 16

2.1.1. Approche définitionnelle de la politique de décentralisation ......................................... 16

2.1.2. Approche définitionnelle du mot « stratégie » .............................................................. 18

2.1.3. Approche définitionnelle de ressource financière propre .............................................. 19

2.1.4. Approche définitionnelle de la commune ...................................................................... 20

2.2. Historique, objectifs, outils et moyens de la politique de décentralisation ....................... 20

2.2.1. L’historique de la politique de décentralisation ............................................................. 21

2.2.1.1. L’historique de la politique de décentralisation en Europe ......................................... 21

2.2.1.2. L’historique de la politique de décentralisation en Afrique ....................................... 21

2.2.1.3. L’historique de la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire ............................... 22

2.3. Les objectifs de la politique de décentralisation ............................................................... 29

357
2.4. Les outils de la décentralisation ........................................................................................ 30

2.4.1. La communalisation ....................................................................................................... 30

2.4.2. Les conseils régionaux ................................................................................................... 30

2.5. Les moyens de la mise en œuvre de la décentralisation .................................................... 31

2.5.1. Les compétences dévolues aux communes .................................................................... 31

2.5.2. Les instruments de financement ..................................................................................... 31

2.6. Les difficultés liées à la politique de décentralisation....................................................... 32

2.6.1. Les problèmes de la décentralisation ............................................................................. 32

2.6.1.1. Les difficultés organisationnelles et institutionnelles ................................................. 33

2.6.1.2. Les problèmes financiers ............................................................................................. 33

3. Problématique....................................................................................................................... 35

4. Objectifs de recherche .......................................................................................................... 38

4.1. Objectif général ................................................................................................................. 38

4.2. Objectifs spécifiques ......................................................................................................... 38

5. Hypothèses de recherche ...................................................................................................... 38

6. Approche conceptuelle de la mise en œuvre des collectivités décentralisées en Côte


d’Ivoire ..................................................................................................................................... 39

7. Méthodologie de recherche .................................................................................................. 41

7.1. Les variables d’analyse ..................................................................................................... 41

7.1.1. Les variables relatives aux ressources financières et aux projets du conseil municipal
d’Adzopé .................................................................................................................................. 41

7.1.2. Les variables relatives aux stratégies adoptées par le conseil municipal ....................... 42

7.1.3. Les variables liées aux effets des différentes stratégies sur le développement socio-
économique de la commune d’Adzopé .................................................................................... 42

358
7.2. Les unités d’observation de l’espace d’étude .................................................................... 43

8. Méthode et technique de collecte des données ..................................................................... 43

8.1. Les sources secondaires .................................................................................................... 43

8.2. Les documents statistiques ................................................................................................ 44

8.3. Les sources primaires ....................................................................................................... 44

8.3.1. L’observation sur le terrain ............................................................................................ 44

8.3.2. L’enquête sur le terrain .................................................................................................. 45

8.3.2.1. L’enquête par les entretiens......................................................................................... 45

8.3.2.2. L’enquête par questionnaire ........................................................................................ 45

8.3.2.2.1. Le choix de l’échantillon .......................................................................................... 45

8.3.2.2.2. Technique d’échantillonnage ................................................................................... 45

9. Traitement des informations................................................................................................. 48

9.1. Le dépouillement des données .......................................................................................... 48

9.2. Les logiciels de traitement des données collectées ........................................................... 48

10. Les difficultés ..................................................................................................................... 48

Première partie : Diagnostic des ressources financières propres mobilisables par le conseil
municipal d’Adzopé pour le financement des projets de développement ................................ 50

Introduction .............................................................................................................................. 51

Chapitre 1 : Des ressources financières propres d’origines diverses mobilisables par le conseil
municipal d’Adzopé ................................................................................................................. 52

Introduction .............................................................................................................................. 52

1.1. Les ressources financières fiscales dont dispose le Conseil Municipal d’Adzopé ....... 52

1.1.1. Une variété de ressources fiscales propres de la commune d’Adzopé ........................... 52

1.1.1.1. Les taxes perçues par voie de rôle par la commune d’Adzopé ................................... 53
359
1.1.1.1.1. Les recouvrements et prévisions faits au titre des taxes perçues par voie de rôle de
2008 à 2018 .............................................................................................................................. 53

1.1.1.1.2. La composition de recouvrement des recettes des taxes perçues par voie de rôle
de 2008 à 2018 ......................................................................................................................... 54

1.1.1.1.3. Le taux de répartition des recettes recouvrées par voie de rôle de 2008 à 2018 ...... 56

1.1.1.1.4. L’évolution des recettes des taxes perçues par voie de rôle de 2008 à 2018 par la
commune d’Adzopé ................................................................................................................. 57

1.1.1.2. Les taxes perçues au titre des recettes propres à la commune d’Adzopé .................... 59

1.1.1.2.1. Les prévisions et recouvrements faits au titre des recettes propres aux communes
de 2008 à 2018 ......................................................................................................................... 59

1.1.1.2.2. La composition de recouvrements des recettes des ressources perçues au titre des
recettes propres de 2008 à 2018 ............................................................................................... 60

1.1.1.2.3. Le taux de répartition des recettes perçues au titre des recettes propres
de 2008 à 2018 ......................................................................................................................... 62

1.1.1.2.4. L’évolution des recettes recouvrées sur les ressources propres de la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018......................................................................................................... 63

1.1.1.3. Les taxes communales perçues par la commune d’Adzopé ........................................ 66

1.1.1.3.1. Les prévisions et recouvrements faits sur titre de recettes communales


de 2008-2018 ............................................................................................................................ 66

1.1.1.3.2. La composition des recouvrements des ressources perçues au titre des recettes par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ........................................................................................ 67

1.1.1.3.3. Le taux de répartition des recettes perçues sur titre des recettes communales de
2008-2018................................................................................................................................. 69

1.1.1.3.4. L’évolution des recettes perçues sur titres de recettes de 2008 à 2018 .................... 69

1.1.2. Les ressources financières fiscales partagées mobilisées par les services étatiques ...... 71

1.1.2.1. Les recettes des impôts fonciers dont le produit est attribué à la commune d’Adzopé73

360
1.1.2.1.1. Les recettes prévues et recouvrées au titre des impôts fonciers par la commune
d’Adzopé .................................................................................................................................. 73

1.1.2.1.2. La composition des recouvrements des impôts fonciers dont le produit est attribué à
la commune d’Adzopé de 2008 à 2018 .................................................................................... 74

1.1.2.1.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes des impôts fonciers de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 76

1.1.2.1.4. L’évolution des impôts fonciers dont le produit est rétrocédé à commune d’Adzopé
de 2008 à 2018 ......................................................................................................................... 77

1.1.2.2 Les recettes des patentes et licences dont le produit est attribué à la commune
d’Adzopé .................................................................................................................................. 80

1.1.2.2.1. Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des patentes et licences ........ 80

1.1.2.2.2. La composition des recouvrements des patentes et licence de 2008 à 2018 ............ 81

1.1.2.2.3. Le taux de contribution des recettes des patentes et licences de 2008 à 2018 ......... 82

1.1.2.2.4. L’évolution des recettes des patentes et licences de 2008 à 2018 ............................ 83

1.2. Les ressources non fiscales recouvrées par les services de la mairie d’Adzopé de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 85

1.2.1. Les recettes issues des Prestations et Service................................................................ 85

1.2.1.1. Les recettes générées par les services généraux de la commune d’Adzopé................ 86

1.2.1.1.1. Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des services généraux de 2008
à 2018 ....................................................................................................................................... 86

1.2.1.1.2. La composition des recouvrements des ressources perçues au titre des services
généraux par la commune d’Adzopé de 2008 à 2018 .............................................................. 88

1.2.1.1.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes des services généraux ............... 89

1.2.1.1.4. L’évolution des recettes recouvrées provenant des services généraux de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 90

1.2.1.2. Les recettes recouvrées par les services de la mairie sur les services de collectivités 92

361
1.2.1.2.1. Les prévisions et recouvrements au titre des services collectivités faits par la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ........................................................................................ 93

1.2.1.2.2. La composition des recouvrements des différentes ressources des services


collectivités de 2008 à 2018 ..................................................................................................... 95

1.2.1.2.3. Le taux de répartitions des ressources aux recettes des services de collectivité de
2008 à 2018 .............................................................................................................................. 97

1.2.1.2.4. L’évolution des recettes recouvrées provenant des services de collectivité de 2008 à
2018 .......................................................................................................................................... 99

1.2.1.3. Les recettes des services sociaux, culturels et promotions humaines ....................... 101

1.2.1.3.1. Les prévisions et recouvrements des recettes au titre des services sociaux, culturels
et de la promotion humaine de 2008 à 2018 .......................................................................... 101

1.2.1.3.2. La composition des recouvrements des recettes au titre des services sociaux,
culturels et de la promotion humaine de 2008 à 2018............................................................ 102

1.2.1.3.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes des services sociaux, culturels et
de la promotion humaine de 2008 à 2018 .............................................................................. 103

1.2.1.3.4. L’évolution des recettes des services sociaux, culturels et de promotion humaine de
2008 à 2018 ............................................................................................................................ 104

1.2.1.4. Les recettes perçues au titre des services économiques par les services de la mairie
d’Adzopé de 2008 à 2018....................................................................................................... 107

1.2.1.4.1. Les prévisions et recouvrements des recettes issues des services économiques .... 107

1.2.1.4.2. La composition des recettes des services économiques perçues par la commune
d’Adzopé de 2008 à 2018....................................................................................................... 109

1.2.1.4.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes des services économiques ....... 110

1.2.1.4.4. L’évolution des recettes des services économiques de 2008 à 2018...................... 111

1.2.2. Les revenus du patrimoine et du portefeuille recouvrés par les services de la mairie
d’Adzopé de 2008 à 2018....................................................................................................... 113

362
1.2.2.1. Les prévisions et recouvrements des recettes issues des revenus du patrimoine
immobilier .............................................................................................................................. 114

1.2.2.2. La composition des ressources recouvrées issues des revenus du patrimoine


immobilier de 2008 à 2018..................................................................................................... 115

1.2.2.3. Le taux de répartition des ressources aux recettes issues des revenus du patrimoine
immobilier .............................................................................................................................. 116

1.2.2.4. L’évolution des recettes des revenus du patrimoine et du portefeuille de 2008 à 2018
................................................................................................................................................ 117

1.3. La structuration des différentes ressources financières dans le budget de la commune


d’Adzopé de 2008 à 2018....................................................................................................... 119

1. 3.1. La structuration des recettes propres et partagées dans les différents budgets de la
commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ...................................................................................... 120

1.3.1.1. La structuration des recettes dans les budgets communaux de 2008 à 2012 ............ 121

1.3.1.2. La structuration des recettes propres et partagées dans les budgets communaux de
2013 à 2018 ............................................................................................................................ 122

1.3.1.4 Le taux de représentativité des ressources propres et octroyées au budget de la


commune d’Adzopé de 2008 à 2018 ...................................................................................... 123

Conclusion du chapitre 1 ........................................................................................................ 124

Chapitre 2 : Des ressources financières propres insuffisantes pour la réalisation des projets de
la commune d’Adzopé ........................................................................................................... 125

Introduction ............................................................................................................................ 125

2.1. Définition et processus de mise en œuvre du programme triennal ................................. 125

2.1.1. Définition du programme triennal ................................................................................ 125

2.1.2. Le cadre juridique et réglementaire de l’élaboration du programme triennal .............. 125

2.2. Les programmes triennaux de la commune d’Adzopé au cours de la mandature 2013 à


2018 ........................................................................................................................................ 126

363
2.2.1. Une réalisation partielle des projets contenus dans les programmes triennaux ........... 126

2.2.1.1. Le programme triennal 2013-2014-2015 de la commune d’Adzopé ........................ 126

2.2.1.2. Le programme triennal 2014-2015-2016 de la commune d’Adzopé ........................ 129

2.2.1.3. Le programme triennal 2015-2016-2017 de la commune d’Adzopé ........................ 132

2.2.1.4. Le programme triennal 2016-2017-2018 de la commune d’Adzopé ........................ 135

2.2.1.5. Le programme triennal 2017-2018-2019 de la commune d’Adzopé ........................ 138

2.2.1.6. Programme triennal de la commune de 2018 à 2020 ................................................ 141

2.2.2. La synthèse des projets d’aménagement urbain contenu dans les programmes triennaux
de la commune d’Adzopé au cours de la mandature 2013-2018 ........................................... 145

Conclusion du chapitre 2 ........................................................................................................ 146

Conclusion de la première partie ............................................................................................ 147

Deuxième partie : Stratégies adoptées par le conseil municipal d’Adzopé pour l’acquisition de
ressources financières additionnelles ..................................................................................... 148

Introduction ............................................................................................................................ 149

Chapitre 3 : Une priorité accordée à la construction et l’aménagement de nouveaux


équipements socio-économiques dans la commune d’Adzopé .............................................. 150

Introduction ............................................................................................................................ 150

3.1. L’état des lieux des équipements existants dans la commune d’Adzopé avant la
mandature 2013-2018 ............................................................................................................. 150

3.1.1. L’évolution de l’administrative et de la population et les équipements déconcentrées de


la commune d’Adzopé ........................................................................................................... 151

3.1.1.1. L’évolution administrative de la commune d’Adzopé .............................................. 151

3.1.1.2. Une population en croissante évolution et diversifier ............................................... 152

3.1.1.3. Les directions de l’administration déconcentrée de la commune d’Adzopé ............. 154

364
3.1.2. Les équipements de la commune d’Adzopé ................................................................. 156

3.1.2.1. Les équipements sanitaires de la commune d’Adzopé.............................................. 156

3.1.2.2. Les équipements éducatifs de la commune d’Adzopé .............................................. 162

3.1.2.3. Les équipements sécuritaires de la commune d’Adzopé .......................................... 168

3.1.2.4. Les équipements culturels dans la ville d’Adzopé .................................................... 169

3.1.2.5. Les équipements hôteliers dans la commune d’Adzopé ........................................... 171

3.1.2.6. Les équipements culturels, sportifs et culturels ........................................................ 172

3.1.3. Dimension spatiale de la commune d’Adzopé ............................................................. 174

3.1.3.1 Typologie fonctionnelle des quartiers de la ville d’Adzopé ...................................... 175

3.1.3.2 Typologie des habitats dans la commune d’Adzopé .................................................. 176

3.1.3.3 La dynamique de l’espace bâti dans la commune d’Adzopé ..................................... 178

3.1.4. Les secteurs d’activités économiques dans la commune d’Adzopé ............................. 183

3.1.4.1. Le secteur primaire « pilier de l’économie de la commune ».................................... 184

3.1.4.1.1. La dominance des cultures de rente dans la commune d’Adzopé.......................... 184

3.1.4.1.2. Une diversité de cultures vivrières et de maraîchères ............................................ 184

3.1.4.1.3. La production pastorale dans la commune d’Adzopé ............................................ 185

3.1.4.2. Le secteur secondaire attractif dans la commune d’Adzopé ..................................... 185

3.1.4.3. Le secteur tertiaire (pourvoyeur de revenus pour la commune)................................ 187

3.1.4.3.1. Le marché central, poumon de l’économie de la commune ................................... 187

3.1.4.3.2. L’abattoir municipal de la commune d’Adzopé situé à l’Est de la ville ................ 192

3.1.4.3.3. Le secteur du transport dans l’économie de la commune d’Adzopé ...................... 192

3.1.4.3.4. Les activités commerciales dans la commune d’Adzopé ....................................... 198

365
3.2. La construction et l’aménagement des équipements économiques par le conseil municipal
d’Adzopé ................................................................................................................................ 201

3.2.1. La construction de nouveaux marchés dans la commune d’Adzopé ........................... 201

3.2.2. L’aménagement de la nouvelle gare routière de la commune d’Adzopé ..................... 204

3.2.3 La gestion des nouveaux équipements marchands construits ou aménagés par la


commune d’Adzopé ............................................................................................................... 207

Conclusion du chapitre 3 ........................................................................................................ 211

Chapitre 4 : L’organisation de campagnes de sensibilisation, l’instauration de nouvelles taxes


et la recherche de partenaires au développement ................................................................... 212

Introduction ............................................................................................................................ 212

4.1. Les campagnes de sensibilisation et la formation des équipes mixtes de collectes ........ 212

4.2. L’introduction de nouvelles taxes dans les ressources du conseil municipal d’Adzopé . 215

4.2.1. La taxation des nouveaux lotissements dans la commune d’Adzopé ......................... 215

4.2.2. La taxation des commerces occupant les espaces publics ............................................ 216

4.2.2.1. La définition du domaine ou espace public des collectivités .................................... 216

4.2.2.2. Le cadre juridique des domaines publics dans les collectivités décentralisées ......... 217

4.2.2.3. Les conditions de l’occupation du domaine .............................................................. 218

4.2.2.4. La Gestion de l’espace public dans la commune d’Adzopé...................................... 220

4.2.3. Les nouvelles taxes instaurées par le conseil municipal d’Adzopé ............................. 223

4.2.3.1. Les nouvelles taxes communales perçues par voie de rôle dans la commune d’Adzopé
................................................................................................................................................ 223

4.2.3.2. Les nouvelles taxes communales perçues sur titre de recettes propres dans la
commune d’Adzopé ............................................................................................................... 224

4.2.3.3. Les nouvelles taxes provenant des recettes des services de collectivité dans la
commune d’Adzopé ............................................................................................................... 224

366
4.2.3.4. Les nouvelles taxes recouvrées au titre des services sociaux, culturels et de promotion
humaine .................................................................................................................................. 225

4.2.3.5. Les nouvelles taxes perçues au titre des recettes des services économiques ............ 225

4.2.3.6. Les nouvelles taxes provenant des revenus du patrimoine et portefeuilles............... 225

4.3. Les partenariats pour l’entretien de la commune d’Adzopé ........................................... 226

4.3.1. Le partenariat local pour l’entretien de la ville d’Adzopé (CECA ou CEFCA) .......... 226

4.3.2. Le partenariat externe (projet PEJEDEC) .................................................................... 228

4.4. Les difficultés liées aux stratégies développées par le conseil municipal d’Adzopé pour
maximiser ses ressources ....................................................................................................... 229

4.4.1. Les difficultés liées aux campagnes de sensibilisation dans la commune d’Adzopé ... 229

4.4.2. Les difficultés liées à l’occupation du domaine public dans la commune d’Adzopé .. 233

Conclusion du chapitre 4 ........................................................................................................ 236

Conclusion de la deuxième partie .......................................................................................... 237

Troisième partie : Les effets induits de ces stratégies sur le développement socio-économique
de la commune d’Adzopé ....................................................................................................... 238

Introduction ............................................................................................................................ 239

Chapitre 5 : Le développement des infrastructures socio-éducatives, sanitaires et économiques


de la ville d’Adzopé ............................................................................................................... 240

Introduction ............................................................................................................................ 240

5.1. Les organes et les directions en charge de l’application des compétences transférées à la
commune d’Adzopé ............................................................................................................... 240

5.1.1. Les organes en charge de la mise en œuvre de compétences transférées dans la


commune ................................................................................................................................ 241

5.1.1.1. L’organe en charge de la validation des projets de la commune : le Conseil


Municipal ............................................................................................................................... 241

367
5.1.1.2. L’organe en charge de l’exécution des projets de développement dans la commune :
la Municipalité........................................................................................................................ 243

5.1.1.3. L’organe en charge du suivi des projets de développement dans la commune: le Maire
................................................................................................................................................ 244

5.1.2. Les directions en charge de la recherche de financement et l’exécution projets


communaux ............................................................................................................................ 245

5.1.2.1. La direction en charge de la collecte des ressources financières pour l’exécution des
projets de développement ....................................................................................................... 246

5.1.2.2. La direction en charge de l’élaboration des programmes triennaux de la commune


d’Adzopé ................................................................................................................................ 247

5.1.3. Les compétences transférées et les investissements du conseil municipal d’Adzopé .. 248

5.2. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé selon les compétences transférées .......... 250

5.2.1. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de l’aménagement du


territoire .................................................................................................................................. 250

5.2.2. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de l’hydraulique, de


l’assainissement et de l’électrification ................................................................................... 251

5.2.3 Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine du développement


économique et de l’emploi ..................................................................................................... 252

5.2.4. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de l’éducation ............ 252

5.2.5. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de la santé, hygiène
publique et qualité .................................................................................................................. 253

5.2.6. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine des voies de
communication et des réseaux divers ..................................................................................... 254

5.2.7. Les priorités du conseil municipal d’Adzopé dans le domaine de l’action sociale,
culturelle et de promotion humaine ........................................................................................ 255

5.3. Les investissements du conseil municipal d’Adzopé de 2008 à 2018 ............................ 256

368
5.3.1. Les investissements communaux dans le domaine de l’aménagement du territoire .... 256

5.3.2. Les investissements communaux dans le domaine éducatif ........................................ 257

5.3.3. Les investissements communaux dans le domaine économique .................................. 258

5.3.4. Les investissements communaux dans le domaine sanitaire ........................................ 262

5.3.5. Les investissements communaux dans le domaine de la voirie ................................... 264

5.3.6. Les investissements communaux dans le domaine d’assainissement et de l’hydraulique


................................................................................................................................................ 265

5.3.7. Les investissements communaux dans le domaine socio-culturel ............................... 266

5.3.8. Les investissements communaux dans le domaine de l’administration municipale et


sécuritaire ............................................................................................................................... 267

5.3.9. Total des investissements par secteur d’activité .......................................................... 268

5.3.10. Le mode de financement des investissements communaux ...................................... 270

5.4. Une insuffisance des investissements malgré la volonté des élus locaux ....................... 272

5.4.1. Une insuffisance des investissements dans le domaine éducatif.................................. 272

5.4.2. Une insuffisance des investissements dans le domaine de la voirie ............................ 272

5.4.3. Une insuffisance des investissements dans le domaine de l’assainissement ............... 273

5.4.4. Une insuffisance des investissements dans le domaine l’environnement .................... 274

Conclusion du chapitre 5 ........................................................................................................ 275

Chapitre 6 : Des actions sociales en faveur de la population de la commune d’Adzopé ....... 276

Introduction ............................................................................................................................ 276

6.1. Les actions sociales menées par le conseil municipal d’Adzopé .................................... 276

6.1.1. Les actions municipales pour la prise en charge des jeunes de la commune d’Adzopé
................................................................................................................................................ 276

369
6.1.2. Les actions municipales pour la subvention des associations (CEFCA et sportives) et
de la formation des agents municipaux .................................................................................. 277

6.1.3. Les actions municipales pour aider les autorités traditionnelles, les élèves défavorisés et
l’organisation de la fête nationale .......................................................................................... 278

6.1.4. Les actions municipales pour aider les couches défavorisées de la commune ............ 278

6.1.5. Récapitulatif des actions municipales d’Adzopé en faveur de la population ............... 278

6.2. Les principaux obstacles de la mise en œuvre de la décentralisation dans la commune


d’Adzopé ................................................................................................................................ 280

6.2.1. Les contraintes institutionnelles et structurelles rencontrées par le conseil municipal


d’Adzopé ................................................................................................................................ 280

6.2.1.1. Les insuffisances liées au transfert des compétences et aux mesures


d’accompagnement................................................................................................................. 281

6.2.1.2. La faiblesse de la tutelle et des organes de régulation .............................................. 283

6.2.1.3. Des élus très peu initiés aux outils de planification et de maîtrise d’ouvrage .......... 284

6.2.1.4. L’absence de formation des élus aux missions de développement ........................... 284

6.2.1.5. Les faibles niveaux de participation et de responsabilité des populations ................ 285

6.2.1.6. Des moyens humains insuffisants et peu qualifiés de la commune d’Adzopé .......... 286

6.2.2. Les contraintes financières et techniques rencontrées par le conseil municipal


d’Adzopé ................................................................................................................................ 290

6.2.2.1. Le principe de l’unicité des caisses, entrave à la liquidité de trésorerie ................... 290

6.2.2.2. L’unicité des caisses, une entrave à la disponibilité de liquidité de la trésorerie


communale ............................................................................................................................. 291

6.2.2.3. La baisse de transfert de ressources financières vers les communes ........................ 292

6.2.2.4. Des investissements communaux basés sur les services généraux de la mairie ....... 296

6.2.2.5. La non réalisation des projets contenus dans les programmes triennaux ................. 298

370
6.2.2.6. L’insuffisance de moyens matériels pour le fonctionnement des différents
services ................................................................................................................................... 299

6.3. Perspectives pour un meilleur développement de la commune d’Adzopé...................... 301

6.3.1. Perspectives au niveau institutionnel, de la formation et de l’emploi .......................... 301

6.3.1.1. Adapter le cadre institutionnel et juridique aux enjeux actuels ................................ 301

6.3.1.2. En matière de la formation des agents aux métiers de gestion des collectivités ....... 302

6.3.1.3. Institutionnalisation d'une fonction publique territoriale .......................................... 303

6.3.2. En matière d’autonomie financière des communes...................................................... 303

6.3.2.1. Une réorganisation de la distribution des fonds de l’unicité des caisses .................. 303

6.3.2.2. Développement d’une économie locale en tenant compte des ressources locales .... 304

6.3.3. Une gestion concertée des ordures ménagères entre la municipalité et


la population ........................................................................................................................... 305

6.3.4. Accroitre les méthodes de communication entre les élus et les administrés ................ 305

6.3.5. Encourager la coopération décentralisées .................................................................... 306

6.3.5.1. La coopération entre les entités décentralisées ......................................................... 306

6.3.5.2. Encourager le partenariat avec le secteur privé ......................................................... 307

6.3.6. Les TIC comme moyen d’optimisation de ressources propres de la commune ........... 308

6.3.7. La réorientation de la gouvernance locale par la mise en place du budget


participatif .............................................................................................................................. 310

6.3.7.1. Les principes du budget participatif .......................................................................... 310

6.3.7.2. Les différentes étapes de la mise en œuvre du budget participatif ............................ 311

6.3.8. Une implication réelle des populations dans le choix des projets
de développement ................................................................................................................... 315

6.4. Les recommandation pour une meilleure entre les élus et la population ........................ 315

371
6.4.1. Les recommandations des ménages aux autorités locales de la commune
d’Adzopé ................................................................................................................................ 316

6.4.2. Les recommandations des autorités locales en direction des ménages de la commune
d’Adzopé ................................................................................................................................ 316

Conclusion du chapitre 6 ........................................................................................................ 316

Conclusion de la troisième partie ........................................................................................... 317

Conclusion générale ............................................................................................................... 318

Bibliographie .......................................................................................................................... 322

Liste des photos ...................................................................................................................... 332

Planche photographique ......................................................................................................... 332

Liste des cartes ....................................................................................................................... 333

Liste des figures ..................................................................................................................... 334

Liste des tableaux ................................................................................................................... 337

Annexes .................................................................................................................................. 339

Table des matières .................................................................................................................. 357

372

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