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IL Y A 160 ANS NAISSAIT LE PLUS FAMEUX DES CHEFS D’ORCHESTRE FINLANDAIS


Le 2 décembre 2016 par Jean-Luc Caron

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Finlande
 

Robert Kajanus est né à Helsinki le 2 décembre 1856. La


capitale finlandaise soumise en partie à la volonté de la Russie
ne comptait au milieu du XIXe siècle que 25  000 habitants
environ. Sa vie musicale active n’atteignait cependant pas,
loin de là, l’intensité et la richesse observées dans les grands
centres européens comme Berlin, Leipzig, Vienne et Paris.

Néanmoins plusieurs solistes internationaux s’y rendirent et Fredrik


Pacius, bien qu’Allemand de naissance, était qualifié de plus éminent
compositeur finlandais. Il vivait en Finlande depuis 1835. Au cours des
années 1860 apparut un orchestre au Nouveau Théâtre tandis que le
compositeur Filip von Schantz proposait, encore timidement, des
concerts symphoniques et populaires.

Un parcours exceptionnel

Issu d’une famille de la classe moyenne, Robert Kajanus est né le 2


décembre 1856 à Helsinki (Helsingfors en suédois). Des dix enfants de
la famille, seuls quatre atteindront l’âge adulte, proportion respectant la
moyenne des survies à cette époque. Son père, Georges August Kajanus,
était un arpenteur et un mélomane non exécutant et sa mère, Agnès, qui
avait chanté dans ses jeunes années, était apparentée à la famille Flodin,
famille du célèbre critique musical Karl Flodin. On rapporte que dans la
jeunesse de Kajanus on jouait assez souvent de la musique de Mozart et
de Haydn chez ses  parents et que le compositeur réputé Fredrik Pacius
y était souvent invité.

Robert, tout jeune encore, décida d’abandonner ses études secondaires


pour se consacrer à la musique  ! En 1874, encore à l’école, il eut
l’opportunité de rencontrer le fameux compilateur du Kalevala, l’épopée populaire finlandaise, le médecin Elias Lönnrot. Il avait déjà commencé
quelques compositions  : une sonate pour violon et une sonate pour piano achevées en 1876. Il entreprit ses études musicales, d’abord au
Conservatoire d’Helsinki où il eut pour enseignants des autorités respectées comme Richard Faltin (théorie musicale et composition), Gustaf
Niemann (violon) et A. Leander.

Puis, comme de nombreux jeunes nordiques prometteurs, il étudia au Conservatoire de Leipzig  entre 1877 et 1879 avec les réputés Karl Reinecke,
Ernst F. Richter, Henry Schradieck et Salomon Jadassohn qui firent tant pour la renommée de l’établissement. À ce stade, il se vit contraint
d’abandonner  ses études de violon en raison de problèmes physiques au niveau de la main gauche. En fait il était gaucher et cela semble avoir affecté
ses potentialités. Dès cette époque, le grand éditeur allemand Breitkopf & Härtel commença à publier quelques compositions comme son opus 1,
Albumblätter pour piano et son opus 2, Lyrisch Stücke, également pour piano. Dans la ville saxonne de Leipzig, il eut l’occasion d’observer de près de
grands chefs d’orchestre de la trempe de Hans von Bülow et Arthur Nikisch et de se plonger dans la fiévreuse atmosphère wagnérienne du temps.
L’utilisation de la mythologie germanique par Richard Wagner stimula également son intérêt pour ce sujet et pour l’art populaire de son propre pays.

Il séjourna ensuite à Paris et y étudia notamment avec le Norvégien Johann Svendsen qui y passa plusieurs mois (1879-1880) et fréquenta au plus
près de nombreuses personnalités françaises de premier plan. Au contact de trois musiciens norvégiens de grande valeur se développa davantage
encore son nationalisme ; il s’agissait de Johann Svendsen donc, de Christian Sinding et d’Edvard Grieg.

De retour à Helsinki il fit ses débuts publics comme chef d’orchestre le 19 septembre 1878. Ensuite, il vécut un temps encore en Allemagne, à Leipzig
(1880-1881) puis à Dresde (1881-1882). C’est de cette époque que datent ses œuvres considérées  parmi les plus importantes : La Mort de Kullervo et
la Première Rhapsodie finlandaise. Il retourna au pays en 1882. Dans la capitale finlandaise Martin Wegelius venait de fonder une école de musique
(future Académie Sibelius). L’ambitieux jeune homme posa sa candidature pour un poste de professeur de théorie mais Wegelius se le réserva. Dès
lors, Kajanus, déçu mais non désespéré, décida de former un orchestre. L’entreprise, pour le moins inhabituelle et audacieuse chez un très jeune
musicien de 26 ans, ne manqua pas d’être jugée pour le moins comme très hasardeuse. Cette décision ne souleva d’abord que scepticisme (y compris
de la part de Wegelius) car dans un proche passé plusieurs tentatives avait été amorcées en ce sens… sans résultat durable. Néanmoins, porté par son
enthousiasme intact, il mit sur pied la Société orchestrale d’Helsinki qui devait soutenir les
concerts de l’Orchestre philharmonique d’Helsingfors, fondé il y a peu. Le point de départ de
cette aventure musicale est daté du 30 août 1882. Kajanus en restera le directeur jusqu’à sa
mort, un demi-siècle plus tard. Cette Société orchestrale d’Helsinki, première réalisation de ce
style dans le pays, et, première formation professionnelle dans les pays du Nord de l’Europe,
deviendra plus tard l’Orchestre philharmonique d’Helsinki.

Trois ans après, une école d’orchestre fut organisée pour assurer la formation des interprètes
voués à l’orchestre (en rivalité évidente avec l’école de Wegelius). Il dirigea l’école jusqu’en
1914, date à laquelle elle fut intégrée à l’Institut de musique concurrente marquant alors la fin
d’une longue rivalité opposant les ennemis Kajanus et Wegelius et leurs écoles respectives.

En 1888, un chœur symphonique destiné à participer aux   grandes œuvres chorales avec
orchestre vit le jour. La propre sœur de Kajanus, Selma, en assuma la direction entre 1894 et
1899. Elle était également pianiste, harpiste et membre de l’orchestre de son père. L’arrivée de
cet orchestre souleva finalement un fort enthousiasme dans la capitale finlandaise et durant les
premières années Kajanus dirigea environ huit concerts par an et des concerts populaires en
sus. Kajanus et son orchestre donnèrent pour la première fois en Finlande la Symphonie n° 9
avec chœur de Beethoven, le 12 avril 1888. A l’automne 1889 il se rendit à Berlin (avec sa
troisième épouse Lilli) et afin de  parfaire sa formation auprès d’Hans von Bülow. En 1890, il
effectua un court séjour à l’étranger et dirigea face au Philharmonique de Berlin son poème
symphonique Aino avec succès en février de cette année. Sibelius, alors étudiant dans la capitale
germanique auprès d’Albert Becker, se trouvait dans la salle, découvrit l’œuvre et songea lui
aussi à tirer une partie de son inspiration du fameux Kalevala.

Kajanus, assez tôt dans sa carrière, s’était lié d’amitié avec Sibelius, amitié parfois tendue et orageuse, parsemée de brouilles et de réconciliations.
Néanmoins, ils se fréquentèrent et s’apprécièrent beaucoup. A la fin des années 1890 et au début du siècle suivant ils faisaient partie d’une élite
culturelle se rassemblant régulièrement dans les bons restaurants de la ville (par exemple chez Kämp ou König). Là, ils débattaient des sujets
politiques et sociaux qui agitaient le pays ; la musique et les arts faisaient bien sûr aussi partie des discussions passionnées. On buvait plus que de
raison et on imaginait un avenir meilleur. Si bien qu’au bout de quelques années (autour de 1910) Kajanus commença à souffrir de troubles
cardiaques et hépatiques, en partie liés à son penchant pour l’alcool.

Kajanus devint directeur musical à l’Université d’Helsinki entre 1897 et 1926. Un des premiers, dès les années 1890, il défendit et continua à
défendre activement la musique de Sibelius tout au long de sa carrière. Les deux hommes s’étaient rencontrés à l’époque où le cadet étudiait à
l’Institut de musique de Wegelius. Leur relation amicale fut quelque malmenée en 1897 lorsqu’il succéda à Faltin comme enseignant à l’Université
alors que le poste avait été initialement accordé à Sibelius.

Le fougueux chef d’orchestre réalisa plusieurs tournées européennes


dont celle de 1900 à Paris. Avec son Orchestre philharmonique
d’Helsinki, il joua en concert dans la « capitale des arts » à l’occasion de
l’Exposition universelle (de 1900) et reçut à cette occasion la légion
d’honneur. Kajanus et sa formation présentèrent deux programmes
incluant des œuvres orchestrales de Sibelius, Armas Järnefelt, Kajanus
lui-même et Oskar Merikanto d’une part, et des œuvres avec solistes
vocaux d’Ernst Mielck d’autre part. Cette grande tournée, ayant pour
point ultime Paris, passa auparavant par la Suède, le Danemark, la
Norvège, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne. Les deux concerts
parisiens eurent lieu les 30 juillet et 3 août. Ce voyage ne présentait pas
qu’un intérêt musical, il revêtait une grande portée culturelle et
politique. Il représenta et concrétisa les efforts et les espoirs d’une petite
nation tentant de repousser la domination russe.

Au fil des ans, l’Orchestre d’Helsinki donna les créations des six
premières symphonies de Sibelius sous la baguette du compositeur. La
Septième Symphonie, la dernière,  fut dirigée par Kajanus qui se taillait
depuis longtemps une immense réputation de chef sibélien authentique.

Au total, Kajanus réussit son improbable projet grâce à une inflexible


volonté et malgré des conditions financières toujours à la limite de la
rupture. Il se chargeait lui-même en plus de trouver des fonds pour
financer son entreprise. Finalement, en 1914, son orchestre bénéficia des
subventions de la ville d’Helsinki. Des années durant la vie musicale de
la capitale finlandaise brilla grâce à son indéniable talent.

Un nouveau défi surgit plus tard lorsqu’il dut lutter contre la présence
menaçante d’un second orchestre concurrent, l’Orchestre symphonique
d’Helsinki, dirigé par un chef  finlandais de très grand talent,   Georg
Schnéevoigt (1872-1947). Après bien des conflits opposant les deux
hommes au fort caractère et leurs ambitions affirmées, les deux
formations finirent par fusionner. Parallèlement, Kajanus fit une
splendide carrière de chef invité en Europe. Il dirigea et rencontra le
succès à Copenhague, Saint-Pétersbourg, Moscou, Turin, Paris et
Budapest ainsi que dans les États baltes et ailleurs en Scandinavie. Cette
absorbante activité d’interprète et le talent époustouflant de Sibelius
éclipsèrent définitivement ses velléités de compositeur. Il fut le premier
d’une longue lignée de chefs d’orchestre finlandais de grande réputation
internationale qui allaient exercer leur art jusqu’à aujourd’hui.

Il dirigea aussi l’Orchestre de Tampere pendant quelques années et un

chœur à Helsinki. Nommé professeur en 1908, il entra à l’Académie


royale de musique de Suède en 1915. Fondateur et  premier directeur de
Suomen säveltaiteilijain liito (Union des musiciens finlandais) entre
1917 et 1933 il s’investit dans l’organisation du Festival de musique
scandinave de 1919 qui se tint à Copenhague. Il s’occupa aussi du
festival « les Journées Musicales finlandaises ». De plus en plus honoré,
des manifestations enthousiastes ponctuèrent ses 50ème, 60ème et 75ème
anniversaires. En remerciements de ses activités il s’était vu décerné de
l’Ordre de la rose blanche de Finlande en 1920 et   nommé professeur
honoraire à l’Académie Liszt de Budapest en 1926.

De caractère volontaire, têtu, colérique et sûr de lui, ardent défenseur de


ses idées, il parvint à ses fins au prix de combats incessants et
opiniâtres. Le suédois était sa première langue mais il défendra bientôt
avec ardeur la langue et la culture finnoises.

A partir des années 1920, il élargit ses centres d’intérêt et soutint des
compositeurs contemporains comme Igor Stravinsky, Serguei Prokofiev,
Maurice Ravel, Arthur   Honegger, César Franck, Paul Hindemith… Le
concert qu’il donna à l’occasion de son 75ème anniversaire révéla son
état de fatigue car il dut diriger assis. Ses enregistrements de
symphonies de Sibelius réalisés à Londres dans les années 1930-32
«  sont incontournables  » comme le précise justement Jean-Christophe
le Toquin.

Il conduisit son concert d’adieu avec l’Orchestre de la Société philharmonique le 28 avril 1932 (qui marquait aussi le 50ème anniversaire de
l’orchestre). A cette occasion il fut fait docteur honorifique de l’université d’Helsinki. Malgré son déclin général il composa encore un peu et corrigea
ses partitions antérieures. Au printemps 1933 ses troubles circulatoires s’aggravèrent sensiblement et la survenue de la gangrène obligea
l’amputation de la jambe gauche. Il décéda quelques semaines plus tard à Helsinki le 6 juillet 1933 âgé de 77 ans.

Pour la petite histoire, Kajanus s’est marié à quatre reprises. La première fois en 1881 avec la cantatrice norvégienne Johanne Müller, peu avant de
rentrer à Helsinki en juillet 1882. Elle disparut   en couches deux ans plus tard. Il épousa sans tarder Inez Johanna Bärlund qui elle aussi décéda
quatre ans plus tard, en 1888.  Puis, il se lia avec Elisabeth (Lilli) Kurikka (1865-1928), actrice et chanteuse et vécut avec elle une liaison fougueuse et
passionnée ; ils s’unirent en 1889. Le mariage ne fut pas heureux et Lilli refusa longtemps le divorce, auquel elle consentit enfin en 1917. Kajanus qui
vivait depuis plusieurs années (cinq ans semble-t-il) avec Helena (Ella) Stigell l’épousa en avril 1917. Ils restèrent ensemble jusqu’à sa mort. Il a eu
trois filles devenues musiciennes.
Un style national-romantique

Comme compositeur Robert Kajanus s’avère nettement plus conséquent


que son rival Wegelius. Tout comme lui, il était un admirateur de l’art
wagnérien comme en témoigne l’écoute de certaines de ses œuvres. Et,
avant l’arrivée de Sibelius, on le considérait comme le compositeur
orchestral le plus important de Finlande. Ses pièces de musique de
chambre et celles pour piano ont été écrites pendant ses premières
années, notamment lorsqu’il était encore étudiant au cours des années
1870. Avec l’émergence du génial Sibelius, Kajanus abandonne
progressivement la composition dans les années 1890 et, dès lors, se
consacre essentiellement à la direction orchestrale. C’est un nationaliste
modéré. Comme indiqué supra, il se joint au renouveau nationaliste et
populaire notamment sous l’influence de maîtres de la trempe de Grieg,
Sinding et surtout Svendsen qui, dès 1880 à Paris, l’incite à utiliser des
éléments de musique populaire dans ses partitions, en particulier avec
l’exemple de ses Rhapsodies norvégiennes, qui empruntent visiblement
à la musique populaire. On relève aussi l’évidente influence du
postromantisme germanique et notamment de Wagner dans son
orchestration et son chromatisme. Dans ses dernières partitions on
remarque l’apparition de traits néo-classiques. Ainsi que l’écrit le
musicologue Kimmo Korhonnen, Robert Kajanus joua un rôle
fondamental dans l’émergence de la musique finnoise à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Illustrations :

Portraits de Robert Kajanus

Tableau Symposion d’Akseli Gallen-Kallela, représentant une réunion à l’hôtel Kämp du parti jeune finnois de gauche à droite  : Akseli
Gallen-Kallela, Oskar Merikanto, Robert Kajanus et Jean Sibelius
Dessin : Robert Kajanus chef d’orchestre par Albert Edelfelt
Photo : lors du dîner de son 70e anniversaire 
Photo : avec Lilli Kurikka

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Finlande
 

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il y a un mois • 1 commentaire il y a 2 mois • 1 commentaire il y a


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