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MODULE 1 L’INTERDEPENDANCE ENTRE LES FONCTIONS DE

L’ENTREPRISE

Pourquoi aborder l’entreprise sous l’angle de fonctions?

- Qu’est-ce qu’une entreprise?


L’entreprise est considéré comme un système finalisé avec des objectifs propres (profit, croissance,
rentabilité), ouvert sur l’extérieur et composé de sous-systèmes (départements, services, équipe) dotés
de ressources humaines, matérielles et financières qui interagissent selon certaines règles.

- Comment atteindre ces objectifs?


Division des taches  Regroupement des tâches par domaine d’activité  Regroupement des
domaines d’activités par fonctions  Coordination des activités puis des fonctions  Atteindre des
objectifs.

- Activité: Série de tâches complémentaires en vue d’atteindre un objectif ou série de tâches


homogènes
- Fonction: Ensemble d’activités et de tâches liées à un domaine de gestion qui sont regroupés et
structurés au sein d’une organisation
- Système d’information: Ensemble de moyens et de méthodes (informatisés ou non) pour
collecter, traiter, stocker et diffuser des informations.
 Responsible de la coordination entre les fonctions

Représentation des différentes fonctions de l’entreprise

- Production et R&D
- Gestion financière
- GRH
- Commerciale
- Achats et logistique
Leçon 1 L’approche systémique de l’entreprise

Déf. d’un système : un ensemble d’éléments en interaction dynamique organisé en fonction d’un but.

Approche analytique et systémique

- L’approche analytique décompose le système en éléments, optimise chaque élément (analyse de


la défaillance, de la cause, de la conséquence, et de la criticité) et recompose l’ensemble (par
simple sommation ou agrégation; sous réserve de vérifier la bonne imbrication des éléments
optimisés).
- L’approche systémique prend en compte l’ensemble du système auquel appartient l’individu,
l’élément ou le problème considéré, afin de l’appréhender par les interactions qu’il entretient avec
les autres éléments du même système. Elle permet d’avoir prise sur quelque chose qui apparaît à
la fois complexe et familier.
Approche analytique Approche systémique

Se concentre Sur les éléments Sur les interactions entre les éléments
Considère La nature des interactions Les effets des interactions
S’appuie Sur la précision des détails Sur la perception globale
Modifie Une variable à la fois Des groupes de variables
simultanément
Conduit À un enseignement par discipline À un enseignement pluridisciplinaire
Approche efficace Lorsque les interactions sont non Lorsque les interactions sont linéaires et
linéaires et fortes faibles
Buts Mal définis Bien définis

La démarche systémique
La démarche systémique permet de comprendre la
globalité d’un système par les relations qui existent
entre les éléments sans les détailler.
Un système est composé de :

- Éléments différenciés mais interdépendants


- Une frontière avec l’environnement
- Un objectif
- Flux entrants: représentent les ressources, les
influences extérieures qui sont engagées dans un processus de transformation. Ces intrants
peuvent désigner le personnel, les règles, les politiques, les normes, le financement, etc.

Ils “marquent l’influence de l’environnement sur l’organisation en lui fournissant ressources et


contraintes qui lui permettent de fonctionner”. Ces intrants sont traités, transformés puis retournés
à l’environnement sous forme d’extrants.
- Les extrants: représentent les intrants à la sortie du processus de transformation. Ils consistent en
des biens et des services pour répondre aux besoins du public. Ils sont retournés à
l’environnement. Ils représentent aussi l’influence de l’organisation sur l’environnement.

- Le processus de transformation: l’organisation transforme ou traite les intrants en produits ou


services (les extrants). Le sous-système de gestion en assume la direction en se préoccupant des
grandes fonctions: planifier, organiser, diriger, contrôler et évaluer. Il coordonne les interralations
entre les sous-systèmes. Les activités engagées dans un processus de transformation sont reliées
démontrant ainsi l’existence d’interdépendance entre les sous-systèmes.

- La rétroaction: dans tout système, les boucles de rétroaction sont les informations sur les résultats
d’une transformation ou d’une action entreprise. Elle peut être négative ou positive. Les
informations données par la boucle de rétroaction positive indiquent que la transformation va
dans le sens d’un changement par rapport à l’état initial jusqu’à l’instauration d’un nouvel état.
Elle apporte un accroissement des divergences et une déstabilisation. Le système change de
normes, de comportements, de modes de relations.

5. Décomposition de l’entreprise par fonctions


Un système est un ensemble d'éléments reliés
par un ensemble de relations. Le système est
un outil de modélisation permettant de
représenter et d'analyser des complexes
d'éléments caractérisés par leur nombre élevé
et un réseau de relations imbriquées (Forrester,
1965). La notion de système n’est pas
réellement novatrice en soi, la biologie et les
sciences de l’environnement ont été les
premières à s’y référer (l’écosystème étudie
l’environnement dans sa globalité, le corps
humain est mieux compris grâce à l’étude des relations entre les différentes parties du corps). C’est
cependant son application à l’entreprise qui est nouvelle (exemple du management systémique).

6. Un système en interaction avec d’autres systèmes


Leçon 2 La coordination par les systèmes d’information

1. Définition et caractéristiques du SI
SI = c’est un ensemble structuré de ressources humaines, matérielles, logicielles, de données et
de réseaux qui recueille, transforme et diffuse de l’information dans une entreprise.
Système complet de comptabilité = complexe/ Système de calcul d’un cout = moins complexe 
Complexe  Global et intégré

Le système complet de comptabilité générale est décrit comme complexe, ce qui suggère qu'il est
capable de gérer des tâches complexes telles que la gestion des transactions financières, la
production de rapports financiers, la planification budgétaire, etc. Un tel système est souvent
utilisé pour suivre toutes les transactions financières de l'entreprise, y compris les achats, les
ventes, les paiements et les encaissements.

En revanche, le système de calcul d'un coût est décrit comme moins complexe. Cela peut
indiquer qu'il est conçu pour effectuer des tâches spécifiques liées à la gestion des coûts de
production d'un produit ou d'un service, telles que le calcul des coûts de matières premières, de
main-d'œuvre et de frais généraux.

Cependant, la phrase suggère également que ces deux systèmes sont intégrés de manière
complexe. Cela peut indiquer que ces systèmes sont connectés et qu'ils partagent des données.
Par exemple, les coûts de production calculés par le système de calcul d'un coût peuvent être
utilisés par le système complet de comptabilité générale pour établir des rapports financiers plus
précis.

En résumé, la phrase souligne l'importance de la complexité et de l'intégration dans les systèmes


d'information de comptabilité générale et de calcul des coûts. Bien que ces systèmes puissent
différer en termes de complexité, leur intégration peut améliorer l'efficacité et l'exactitude de la
gestion financière globale de l'entreprise

Besoin d’interfaces physiques d’échanges d’informations  Automatisé  Permanent dans le


temps  Système de planification à long terme  durable.

Le système d'information d'une organisation est composé de plusieurs éléments, notamment des
bases de données, des applications logicielles et des interfaces. Les interfaces physiques sont des
connexions matérielles permettant aux différents éléments du système d'information de
communiquer entre eux. Par exemple, une interface physique peut être un câble Ethernet reliant
deux ordinateurs sur un réseau local.

L'automatisation des échanges d'informations signifie que les informations sont transmises
automatiquement entre les différents éléments du système d'information, sans nécessiter
d'intervention manuelle. Cela peut être réalisé en utilisant des protocoles de communication
standardisés tels que TCP/IP ou HTTP.

Enfin, le besoin d'une communication permanente dans le temps signifie que les échanges
d'informations doivent être disponibles en continu, sans interruption. Cela peut être réalisé en
utilisant des techniques de redondance et de tolérance aux pannes, telles que la duplication des
serveurs ou l'utilisation de systèmes de stockage en réseau.

En résumé, cette phrase souligne l'importance des interfaces physiques pour échanger des
informations de manière automatisée et permanente dans le temps dans le cadre du système
d'information d'une organisation

2. SI et les différents niveaux de décision

- les décisions stratégiques concernent les orientations générales de la firme et ont une
implication sur le long terme
- les décisions tactiques ou administratives sont des décisions de moyen terme concernant la
gestion quotidienne de l’entreprise
- les décisions opérationnelles
sont des décisions de court terme
concernant les opérations
courantes de l’entreprise.

3. Les différents types de SI

SI = pivots et interfaces indispensables à la gestion de l’entreprise


- SI Commercial = connaitre le marché et attirer des clients
- SI financier et comptable = positionner les besoins et les capacités de financement, aider
aux choix stratégiques, orienter les activités
- SI RH = suivre les effectifs, les profils et les compétences des salariés
- SI productifs = surveiller l’évolution technologique, les produits, la qualité, aider à gérer
les flux et la maintenance
4. La régulation par les SI

Leçon 3 Le rôle du système d’information comptable (voir cours diaporama)


MODULE 2 FONCTION DE PRODUCTION ET R&D

Leçon 2. L’organisation de la fonction de production

1. Définition et rôle
Qu’est-ce qu’une fonction de production?
La poduction représente le processus de transformation, grâce aux moyens humains et techniques, des
matières premières et des composants en produits ou services finis. Elle a pour objectif de fabriquer des
quantités variables de produits et/ou services différents (flexibilité), à des couts les plus faibles possibles
(productivité), dans des délais rapides (réactivité) et à un niveau de qualité optimal.

Pourquoi s’interesser a la fonction de production ?

La fonction de production est une fonction primordiale dans l'entreprise, notamment dans les
sociétés industrielles occidentales. Elle a connu une évolution technologique considérable, mais
elle a été dépassée par d'autres fonctions comme la mercatique, la gestion des ressources
humaines et la finance dans les années 60. Cependant, ces dernières années, il y a eu un retour à
l'importance de la fonction de production, en particulier dans le contexte actuel de crise
économique et d'intensité concurrentielle accrue. Les entreprises doivent innover pour survivre,
et cela nécessite un investissement important dans la recherche et développement (R&D), qui
est étroitement lié à la fonction de production. En effet, la R&D permet de concevoir de
nouveaux produits, de développer de nouvelles technologies, d'optimiser les processus de
production et d'améliorer la qualité des produits. En conséquence, la fonction de production
joue un rôle crucial dans la compétitivité et la réussite des entreprises, et elle est aujourd'hui
plus que jamais au centre de l'attention des dirigeants d'entreprise.

L’IMPORTANCE DE LA FONCTION DE PRODUCTION

1. LA GLOIRE DES PRODUCTEURS

La fonction de production est un élément essentiel dans la vie des entreprises.


Durant la période des années 1920-1950, également appelée "la gloire des
producteurs", les entreprises se concentraient principalement sur la production
standardisée pour répondre à une demande peu différenciée et à une pénurie de
biens. La production était le centre d'attention des dirigeants, et les économies
d'échelle étaient primordiales pour assurer la rentabilité de l'entreprise.
2. LA PRODUCTION AU SECOND PLAN

Cependant, dans les années 1960-1980, avec l'augmentation du niveau de vie des
ménages et une demande plus diversifiée et personnalisée, la production a été
reléguée au second plan. Les entreprises ont commencé à diversifier leur production
pour répondre à cette demande, réduisant la durée de vie des produits et adoptant
des stratégies de marketing plus agressives, basées sur le cycle de vie des produits et
le portefeuille de produits.

Le marketing est ainsi devenu plus important que la production, ce qui a conduit à une
évolution vers une production plus flexible, avec des économies d'échelle réduites et
une importance accrue de la gestion de l'expérience client. Cette évolution a également
entraîné la remise en question du modèle taylorisé, avec ses problèmes de productivité,
de difficultés avec le personnel et de contre-performances.

En conséquence, l'importance de la fonction de production a été redécouverte, mais


dans un contexte différent. Les entreprises doivent être flexibles pour répondre aux
demandes en constante évolution des consommateurs et utiliser les technologies
modernes pour optimiser leur production et améliorer la qualité des produits. Cela
nécessite une gestion efficace de la R&D, une utilisation accrue de l'automatisation et
de la robotique, ainsi qu'un personnel polyvalent et compétent pour répondre aux défis
posés par la production moderne. En résumé, la fonction de production est toujours
aussi importante dans les entreprises, mais elle doit être adaptée aux défis actuels et à la
demande du marché

3. Le retour des producteurs

La fonction de production est d'une importance capitale dans toute entreprise qui
produit des biens ou des services. Cette importance se manifeste à travers plusieurs
déterminants techniques, ressources, environnementaux et stratégiques. En termes
techniques, la production uniforme des années 70 a laissé place à une hétérogénéité
des activités de production au sein d'une même unité, nécessitant ainsi une intégration
et une spécialisation. Le principe de focalisation de W. Skinner évoque l'idée qu'une
usine ne peut pas tout faire et doit se concentrer sur un certain domaine. Les
déterminants ressources sont également essentiels, car l'apprentissage et les économies
de coûts sont des avantages majeurs, mais la rigidité de l'appareil de production peut
rendre impossible la réponse à la diversification de la demande. Le cycle de vis des
processus de production doit être optimisé pour répondre à cette demande.
L'évolution de l'approche stratégique est également importante. Alors que la production
était auparavant prioritaire par rapport au marketing, le contexte actuel favorise une
meilleure prise en compte de l'environnement. Un environnement stable et certain
favorise une organisation taylorienne, tandis qu'un environnement instable et incertain
nécessite une organisation plus flexible, avec une décentralisation, un personnel
polyvalent et des organisations moins formalisées, permettant une flexibilité accrue des
processus de production. Enfin, les évolutions de la fonction de production incluent la
globalisation des opérations et la parcellisation, qui favorisent la polyvalence des acteurs
plutôt que la spécialisation, de nouveaux indicateurs de performance pour mieux
contrôler les flux, ainsi que la conception modulaire des produits pour une interaction
optimale entre les produits et les processus. En somme, la fonction de production est
cruciale pour la réussite d'une entreprise, car elle permet de répondre efficacement aux
besoins des clients, tout en s'adaptant aux évolutions technologiques et
environnementales

4. Conséquences stratégiques et organisationnelles

La fonction de production joue un rôle crucial dans la réussite des entreprises, en


particulier en termes de coûts, de flexibilité, de qualité et de temps. Les entreprises
cherchent à réduire les coûts de production tout en développant leur polyvalence, ce
qui implique de rechercher la flexibilité, par exemple par des alliances ou des
coopérations qui permettent de réaliser des synergies. Elles cherchent également à
améliorer la qualité de leurs produits de manière permanente, ce qui implique une
recherche constante d'amélioration. Enfin, elles cherchent à optimiser le temps, en
faisant preuve de réactivité et en cherchant à optimiser les processus de production.

En outre, la réduction des coûts n'est pas la seule tendance qui apparaît dans la fonction
de production. Les entreprises cherchent également à spécialiser leurs unités de
production, à intégrer la conception du produit et son processus de fabrication, à utiliser
de nouvelles technologies de production flexible, et à mettre en œuvre de nouveaux
modes d'organisation du travail. Ces tendances ont des conséquences stratégiques et
organisationnelles importantes pour les entreprises. Elles doivent par exemple être en
mesure de concevoir des produits en intégrant les contraintes de production, et de
mettre en place des processus de production flexibles pour s'adapter aux fluctuations de
la demande. Elles doivent également être en mesure de recruter et de former des
salariés qualifiés, capables de travailler dans des environnements de production
complexes et de faire preuve d'initiative et de créativité pour contribuer à l'amélioration
de la qualité et à l'optimisation des processus de production. En somme, la fonction de
production est cruciale pour la réussite des entreprises, et celles-ci doivent être en
mesure de s'adapter aux évolutions technologiques et organisationnelles pour rester
compétitives dans un environnement économique en constante évolution

LECON 2 L’ORGANISATION DE LA FONCTION DE PRODUCTION

Les objectifs assignés à la fonction de production sont de nature opérationnelle et stratégique.

- Quantité/Volume: la fonction de production doit permettre à l’entreprise de satisfaire la demande


qui lui est adressée ce qui suppose que l’entreprise adapte sa capacité de production au volume
des ventes. Ceci passe par des actions visant à maintenir en l’état les capacités productives ou par
la mise au point de plans d’investissements en capacité.

- Qualité: les biens économiques produits doivent être de bonne qualité, c’est-à-dire doivent
permettre de satisfaire les besoins de la clientèle. Mais la production doit aussi être de qualité en
termes d’utilisation de ressources afin de respecter le critère d’efficience attaché au système
productif. Le système productif doit donc être économe en ressources et constant en terme de
qualité.

- Cout: le système productif adopté par l’entreprise doit proposer les plus faibles coûts de
production possibles de manière à garantir la compétitivité de l’entreprise. De plus, les coûts de
production calculés doivent aussi être mis en relation avec les coûts de production prévus par le
centre opérationnel. Sur la longue période, cet objectif de coût se traduit par la recherche
permanente de gains de productivité afin de détenir ou de conserver un avantage compétitif coût
pour l’entreprise.

- Délai: le système de production doit certes produire, mais dans des délais raisonnables, c’est-à-
dire en conformité avec le niveau de la demande à laquelle doit faire face l’entreprise. Ceci
suppose la mise en place d’un mode de production réactif qui permettra soit d’éviter des stocks de
biens finaux, soit de ne pas connaître de goulets d’étranglement. En terme de productivité,
l’objectif de délai signifie aussi réduire les délais de fabrication.

 Interdépendances et contradictions entre ces 4 objectifs


Deux méthodes de gestion potentielles:
- Lean Production = production au plan juste
Le système de production au plus juste ou lean production se focalise uniquement sur ce qui a de la valeur
pour le client, dès la conception et jusqu’à la commercialisation. Il privilégie la minimisation du temps de
développement des produits, l’élimination des gaspillages, la distribution dans de brefs délais.. tous les
efforts de l’entreprise convergent vers le client à partir d’une gestion stratégique du temps et des délais.
 Réduction des délais, des défauts, des stocks etc.
 Standardisation des produits.
- Réduction des cycles: conception, fabrication, distribution  réduire le temps de mise à
disposition pour le client.

La production au plus juste s’appuie dans l’entreprise sur la valorisation des interactions entre
conception, production et distribution. Celle-ci est obtenue grâce au décloisonnement des
fonctions, à l’apprentissage croisé entre des acteurs détenteurs de savoirs spécifiques, donc par
l’intégration croissante des flux d’informations entre les hommes et les fonctions et ceci le plus
en amont possible (dès la phase de conception).

Mais la complexification des objectifs de la production, dans le cadre d’un environnement


dynamique, conduit aussi l’entreprise à intégrer à sa nouvelle logique de gestion les différents
partenaires avec lesquels elle travaille (fournisseurs, sous-traitants). La solution consiste alors à
étendre à l’éxterieur de l’entreprise le modèle de la coopération qui se développe dans
l’entreprise. L’extension de ce décloisonnement au niveau des frontières mêmes de l’entreprise
permet de tendre vers la réalisation d’un objectif commun: la lutte contre le gaspillage.

Exemple du Toyota Production System “TPS” qui repose sur deux fondements majeurs:

1. Le “Jidoka” ou “l’automatisation à visage humain”


Le Jidoka est un système permettant à chaque opérateur de production de signaler une anomalie de
manière à obtenir de l’aide d’un Team Leader sans interrompre la chaine. Si une réponse rapide ne
peut être donnée, la ligne de production s’arrête.

Cette recherche continue d’amélioration de la qualité se décline en plusieurs principes:

- Un travail standardisé: il garantit la qualité du produit, de manière rentable et sécurisée. En


mettant en place des standards, les tàches sont programmées pour être effectuées de la bonne
manière, au bon moment. Contrairement aux idées reçues, les standards ne figent pas les
processus dans le temps, puisqu’ils sont soumis à l’amélioration continue (Kaizen).
L’un des standards les plus fondamentaux est le Takt Time, ou rythme de production réconciliant
rythme de travail et rythme des ventes.

- Des ressources flexibles et polyvalentes.


- La mise en lumière des dysfonctionnements: par la mise en place d’outils de pilotage de la
production permettant de signaler un dysfonctionnement comme le Andon (arrêt de la chaine de
production) ou encore le Mieruka, le Dantotsu (système de management de la qualité), etc.

 Si le Jidoka a son importance c’est parce qu’il permet de trouver le juste-milieu entre
l’automatisation des tâches et le travail de l’homme, tout en optimisant la production et en
simplifiant le travail de l’opérateur.

2. Le “Just in Time”, ou la production “Juste-à-temps”


Le “juste-à-temps”, c’est produire seulement
la bonne quantité, au bon moment. Ce
système suppose une implication et un travail
d’équipe à chaque étape du procédé.

Un pilier composé de plusieurs notions-clés:


- Takt Time : le calcul de temps de production
d’un bien afin de l’optimiser
- Heijunka ou lissage de la production : la production des différentes pièces est distribuée de façon
égale au cours de la journée et de la semaine afin de réduire les fluctuations.
- Flot continu : des pièces sont fabriquées une à une en continu sur des lignes de production, pour
livrer plus rapidement.
- Système tiré : afin de ne produire que ce qui va être consommé.

Objectifs du Toyota Production System

Le principal objectif est l’optimisation des stocks afin d’augmenter la visibilité et donc la
productivité des employés.

- Fabriquer et livrer les véhicules commandés par les clients de la façon la plus rapide et efficace
qu’il soit, grâce à des délais de livraison les plus courts de l’industrie. Grâce à cette culture de
l’optimisation, le constructeur nippon a alors réussi à réduire ses couts de fabrication plus
rapidement que la concurrence.

2. La fonction de production dans l’entreprise

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