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Équipe 5 :
El Mehdi El OUARGUI
Ouiam BADERDDINE
Yassine AMMACH
Nassim CHABCHI
Majda KOSSI
Introduction :
L’industrie automobile marocaine a reconnu un grand bouleversement dans les derniers dix
années. Ce basculement tire son origine de la privatisation de la société marocaine de
construction automobile après que Renault SA a acquis les 38% détenus par l’état. Toujours
avec la même société, le Maroc a signé une convention qui a pour vocation de produire une
voiture familiale portant le nom de la marque DACIA à partir de l’année 2005. Ajoutant à ces
éléments alimentant le développement de ce secteur, l’application du programme du
démantèlement douanier en 2003.
A l’échelle nationale, l’économie marocaine à travers ses divers aspects manifestait son désir
de s’insérer dans l’économie mondialisée malgré les nombreux défis auxquels elle fait face.
Parmi ces défis on trouvait l’indispensabilité d’améliorer l’outil de production dans le but de
créer une zone de libre-échange avec l’Union européenne ainsi que la signature d’un accord
de libre-échange avec les Etats-Unis.
Dès lors que le Maroc a lancé la stratégie industrielle en 2005, un grand nombre de
commentateurs et d’économistes estiment que le secteur automobile, au côté de l’industrie
aéronautique, s’avère le de « plus grand succès de la politique industrielle » ou le « moteur
du développement industriel et de l’emploi au Maroc » (Banque mondiale, 2019).
Ce mémoire vise à mettre en relief la portée réelle et potentielle de l’émergence de l’industrie
automobile marocaine sur le développement économique du pays tout en détaillant les effets
de ce progrès sur les emplois, la balance commerciale et le transfert technologique mobilisé
et discutant les perspectives et les enjeux du développement de ce secteur.
Dans l’industrie automobile, l’emploi est caractérisé par une grande régularité, vu que 84,6%
du total des emplois sont permanents. En plus, le niveau de qualification de l'emploi est
relativement élevé, en effet 58,6% des employés ont au moins le niveau secondaire, contre
seulement 20.6% au niveau national. Par ailleurs, les salariés mieux payés au niveau national,
ils gagnent 1.5 fois que le salaire moyen de l'ensemble des salariés du secteur privé formel. En
termes de recrutement, le recrutement est généralement facile. En conclusion, l'industrie
automobile génère plus d'emplois avec des salaires meilleurs et déclare plus de salariés au
régime de la sécurité sociale.
Une faible maîtrise technologique ralentit plutôt bloque un développement rapide du secteur
de l’automobile au Maroc. En effet, les efforts déployés par le gouvernement marocain en
faveur de la facilitation et l’amélioration de la formation professionnelle requise pour
s’adapter au progrès de cette industrie se révèlent insuffisants. En outre, les objectifs visés
par les autorités marocaines dans ce sens se sont avérés trop ambitieux à savoir la formation
de 29 000 techniciens ainsi que 7 000 ingénieurs, en ajoutant à cela la mission de diplômer 2
000 étudiants qualifiés par an de IFMIA. La concrétisation de ces objectifs ne paraît guère
raisonnable si on tient compte des nombreux étudiants intéressés ou, si l’on peut dire, plus
familiarisés avec les sciences sociales qu’avec le génie. D’ailleurs, les établissements de
formation n’ont toujours pas réussi à instaurer une solution aux soucis de capacité qu’ils
connaissent parmi lesquels on cite le manque des d’enseignants, d’équipement et de
financement. Par conséquent, les responsables d’entreprises rencontrent de sérieuses
difficultés en termes de recrutement des employés ayant des compétences dans le domaine
de gestion, l’utilisation de machines informatisées ainsi que la maîtrise des langues. Il est à
noter la conception s’effectue majoritairement en Europe ce qui freine la progression du
Maroc dans le domaine automobile.
La balance commerciale :
L’installation des grandes entreprises dans les pays moins développés n'est pas un choix
arbitraire vu qu'elles cherchent une main d'œuvre moins chère afin qu'elles puissent
minimiser le cout de production par unité. Ceci figure clairement dans le cas du Maroc avec
PSA. Cette multinationale, comme les autres, fait preuve de l'exploitation industrielle en
termes de main d'œuvre que subisse le Maroc. Cependant avec l'augmentation du nombre
des qualifiés c'est à dire les employés qui ont une formation académique, l'intérêt que montre
ces entreprises pour les marchés à bas coût de production notamment le Maroc va diminuer
au cours du temps jusqu'à ce qu'elles retirent toutes leurs installations, expertises et
technologies en laissant ces pays dans une crise non seulement de l'emploi mais aussi
industriel. Par exemple, prenant le cas de l'industrie du textile au Maroc qui a suivi le même
chemin que suit l'industrie automobile mais malheureusement elle avait une fin tragique car
le Maroc avait la chance pour être un pionnier dans la production textile pourtant le retrait
brusque des investisseurs externes avait un effet d'effondrement sur cette industrie puisqu’ il
s’est trouvé sans une technologie et sans une expertise.
Synthèse :
Le secteur automobile est surement l’un des piliers non seulement de l’industrie marocaine
mais aussi de l’économie de tout un pays qui cherche à se développer et monter dans l‘échelle
industrielle pour qu’il puisse concurrencer les pays du même niveau et pourquoi pas aspirer
être le meilleur dans le domaine. Alors cette industrie non seulement a impacte positivement
l’emploi au Maroc ce qui a amélioré la situation sociale et économique de toute une couche
sociale mais aussi elle a contribué à bien positionner le Maroc à l’échelle continentale dans la
production des automobiles vu qu’il est le 1er exportateur et constructeur des voitures en
Afrique.
Cependant, le grand souci qui entoure cette industrie se focalise sur le fait qu’elle est une
implantation d’une filiale d’une entreprise multinationale ce qui va limiter le Maroc en termes
de production d’une voiture 100% marocaine vue que ce dernier n’a ni l’infrastructure
nécessaire ni l’expertise ni la technologie qui est la base de ce domaine. Ce manque va coûter
au Maroc très cher vu qu’il sera obligé à protéger son produit du concurrent international
surtout que cette « voiture marocaine » sera surement cher vu que sa chaine de valeur
coutera beaucoup et donc limiter les produits extérieurs de pénétrer le marché marocain
signifiera une augmentation de taxe et des frais de Douane. Ceci aura surement des
répercussions économiques et politiques non favorables.
Notre position :
Le secteur automobile est parmi les principaux piliers de l’économie du Maroc. En effet, ce
secteur est-il l’un des bases de l’industrie nationale vu qu’il a enregistré une croissance
remarquable ces dernières années, en termes d’investissement et d’exportation. Allant d’une
mise en place d’un écosystème technologique intégré et une infrastructure efficace facilitant
la connectivité du secteur jusqu’à la réalisation d’un environnement caractérisé par des
institutions publiques et privées de formation et d’expérimentation garantissant
l’accumulation des connaissances et la création d’un capital humain compétant, capable de
porter le flambeau du développement du secteur automobile. En effet, la formation des profils
high-tech selon les critères internationaux est cruciale, d’un côté pour répondre aux exigences
de l’industrie locale, et d’un autre côté pour attirer les investisseurs étrangers qui sont à la
recherche des industriels capables de suivre l’accélération du progrès technologique en génie
automobile. Ainsi, le Maroc doit faciliter les liens et les passerelles entre l’université et
l’entreprise pour renforcer l’innovation et la R&D dans la chaine de valeur automobile. De
plus, pour que le Maroc puisse intégrer son secteur automobile dans le réseau mondial, il faut
qu’il assure la qualité et la densité de l’interaction des différentes entreprises, des associations
professionnelles, des centres technologiques et des institutions qui traitent les multiples
aspects qui influent sur la productivité et la capacité d’innovation des agents de production
dans le secteur. Par conséquent, investir dans la jeunesse de la société marocaine, faciliter
l’accès, pour les entreprises locales, aux services financiers et de formation, ainsi encourager
les accords de libre-échange internationaux sont les clés motrices du développement de
l’industrie et de l’amélioration de sa portée mondiale.
Bibliographie :
- https://fnh.ma/article/-/balance-commerciale-le-deficit-se-creuse-malgre-l-automobile
- https://telquel.ma/2020/08/13/lindustrie-automobile-nationale-en-panne-seche_1693492
- ETUDE SUR LE COMMERCE ET LES CHAINES DE VALEUR DANS LES ACTIVITÉS PORTEUSES
D’EMPLOIS (TRAVERA) : CAS DU SECTEUR AUTOMOBILE AU MAROC.
- ETUDE SUR LE COMMERCE ET LES CHAINES DE VALEUR DANS LES ACTIVITÉS PORTEUSES
D’EMPLOIS (TRAVERA) : CAS DU SECTEUR AUTOMOBILE AU MAROC. AOMAR IBOURK