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RAPPORT:

L’INDUSTRIE AUTOMOBILE AU MAROC:

L'industrie automobile marocaine s’est hissée à des niveaux de croissance soutenus au cours des dix
dernières années. Sa performance est particulièrement remarquable à l’export et en termes de création
d’emplois, indicateurs à l’égard desquels le secteur dégage une croissance annuelle à deux chiffres.
Le positionnement du Maroc en tant que plateforme de production et d’exportation d’équipements et
de véhicules automobiles est conforté par les implantations de groupes étrangers de renom tels que
RENAULT, SNOP, GMD, BAMESA, DELPHI, YAZAKI, SEWS, SAINT-GOBAIN et plus
récemment PSA Peugeot Citroën.
Secteur stratégique dans la politique industrielle nationale, depuis les années 2000 l’automobile
dégage une croissance annuelle à deux chiffres à l’égard de la création d’emploi et de l’exportation.

L’industrie automobile fait rayonner le Maroc à travers


tout le continent
Le Maroc confirme son positionnement en tant qu’acteur majeur sur l’échiquier mondial de
l’automobile. Premier producteur automobile en Afrique, le royaume passe à la vitesse supérieure, à
travers des projets structurants en perspective, mobilité électrique, décarbonation, intégration en
profondeur…
Ce qui fait la force du secteur automobile marocain, c’est le développement de différents
écosystèmes performants gravitant autour de cette activité, et dont le nombre s’élève, désormais, à
dix. Ils visent notamment à accompagner l’intégration de commodités, de nouveaux métiers et de
savoir-faire autour des métiers de l’automobile. C’est ainsi que le PAI a permis au secteur de réaliser
un taux d’intégration de plus de 60%, de monter en gamme, en compétence et en maturité
technologique, et d’accélérer le développement d’une ingénierie locale tournée vers l’international.
Hakim Abdelmoumen, président de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce
automobile (AMICA) a déclaré, dans ce sens, que «le PAI a représenté, pour le secteur automobile
marocain, un tournant, à plusieurs titres.
Il a permis de restructurer et réorganiser la filière automobile marocaine en écosystème homogène,
dit «commodités automobiles», en corrélation avec la vision du donneur d’ordre final qui est le
constructeur automobile». Il y a lieu aussi de rappeler que le partenariat public-privé (PPP) a joué un
rôle essentiel dans le développement de ces écosystèmes automobiles. Les besoins des chaînons de
valeur ont donc été identifiés par des PPP, dans l’objectif d’augmenter le taux d’intégration locale et
la valeur ajoutée du secteur. Abdelmoumen a ainsi affirmé qu’«ensemble, nous avons transformé ces
besoins en opportunités d’investissement.
Les objectifs que nous nous sommes assignés pour 2020, en termes d’exportation, d’investissement et
de créations d’emplois, ont été réalisés de manière anticipée dès 2018». Et d’ajouter qu’«après le
confinement, tous les emplois ont été maintenus, et le secteur a pu redémarrer avec une croissance de
plus de 30% au dernier trimestre de l’année dernière». Le secteur automobile marocain s’est bâti des
bases solides qui ont permis à deux constructeurs, Renault et Stellantis, de trouver place dans
l’écosystème automobile marocain, et d’en devenir les locomotives.

Le secteur automobile au Maroc : premier secteur industriel


exportateur durant 7 années consécutives
Malgré le contexte lié à la pandémie en 2020, l’export automobile a pu générer un chiffre d’affaires
de 72 milliards de dirhams durant l’année, soit une valeur ajoutée de 31,7 milliards de dirhams. Et au
cours de l’année 2021, le Maroc s’est positionné comme étant le deuxième exportateur de voitures vers
l’Union européenne. À noter que pour la 7e année consécutive, l’industrie de l’automobile au
Maroc demeure à ce jour le premier secteur industriel exportateur du pays.
Le développement de différents écosystèmes performants gravitant autour de cette activité, et dont le
nombre s’élève désormais à dix, a aussi fait la force du secteur automobile marocain. Chaque
écosystème vise notamment à accompagner l’intégration de commodités, de nouveaux métiers et de
savoir-faire autour des métiers de l’automobile. C’est ainsi que le Plan d'Accélération Industrielle
(PAI, 2014-2020) a permis au secteur automobile Maroc de réaliser un taux d’intégration de plus
de 60%, de monter en gamme, en compétence et en maturité technologiques, et d’accélérer le
développement d’une ingénierie locale tournée vers l’international. La nouvelle stratégie renforce
l’offre de valeur développée et ancre davantage la destination Maroc dans l’industrie automobile
mondiale. Les logiques d’écosystèmes favorisent une intégration plus marquée du secteur, ainsi
qu’une meilleure organisation de ses acteurs qui gagnent en compétitivité, en qualité et en réactivité.
Dans le cadre du PAI, le Ministère a prévu la mobilisation de 1 000 hectares pour la mise en place de
Parcs Industriels Locatifs Intégrés (PIL) avec des locaux clé en main : chaque parc comprend un
guichet unique administratif, un bassin d’emplois de proximité, des services ad hoc et un dispositif de
formation. Parallèlement, des Plateformes Industrielles Intégrées (P2I) généralistes et sectorielles,
bénéficiant éventuellement du statut de zone franche, garantissent la disponibilité du foncier à un
coût attractif, une offre immobilière et logistique complète, diversifiée et conforme aux meilleurs
standards internationaux, ainsi que des services sur site et un guichet administratif unique.

Les Ecosystèmes industriels:


Le Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 a introduit une approche nouvelle fondée sur la mise en
place d’écosystèmes industriels. Il s’agit d’un chantier phare de la nouvelle stratégie industrielle qui vise
à améliorer l’intégration sectorielle, à démultiplier les investissements et à assurer une montée en
valeur du secteur industriel en favorisant l’établissement de partenariats stratégiques ciblés et
mutuellement bénéfiques entre leaders industriels et TPME (Très Petites, Petites et Moyennes
Entreprises).

Il s’agit plus concrètement de fédérer des groupes d’entreprises autour de « locomotives »


porteuses de projets d’écosystèmes. Ces locomotives peuvent être des leaders industriels
nationaux, des groupements professionnels ou encore des investisseurs étrangers.

Les alliances d’entreprises qui se tissent ainsi et forment des « communautés de destin stratégique »
organisées, gagnent en performance et en réactivité et contribuent à renforcer la compétitivité de
filières dans leur intégralité.

Collaboration d’un genre nouveau, les écosystèmes tendent aussi à faire de l’industrie un pourvoyeur
d’emplois majeur, notamment pour les jeunes, et à l’inscrire dans un cercle vertueux de progrès.

La démarche adoptée pour la mise en place d’écosystèmes se déploie en 4 étapes :


Avancement du chantier:

Le déploiement du chantier des écosystèmes s’opère à une cadence appréciable. L’approche a bénéficié
d’emblée de l’adhésion des opérateurs nationaux qui sont immédiatement rentrés dans la logique des
écosystèmes.

Le travail de structuration des filières mené durant les derniers mois, en partenariat avec les
professions, a permis d’identifier celles pour lesquelles il est opportun de mettre en place des
écosystèmes.

Ce travail a abouti au lancement de 7 écosystèmes dans l'automobile, 6 dans le textile, 5 dans


l'aéronautique, 1 dans la filière "Poids lourd et carrosserie industrielle", 6 dans la construction, 3 dans les
industries mécaniques et métallurgiques, 2 dans les industries chimiques, 3 dans le cuir, 5 dans
offshoring, 2 dans l’industrie pharmaceutique, 7 dans l’agroalimentaire et un écosystème OCP.

D'autres écosystèmes ont été identifiés ; ils seront lancés incessamment.

Des objectifs précis sont fixés aux entreprises des écosystèmes, dans le cadre de contrats de
performance conclus entre les porteurs de projets d’écosystèmes et l’Etat, en terme, notamment, de
création d’emplois, de valeur ajoutée et de capacités d’exportation. En contrepartie, l’Etat s’engage à
apporter des soutiens appropriés et spécifiques à chaque activité

« à l’égard, notamment, de la mobilisation de foncier, de la formation des ressources ou encore


d’apports de financements.

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