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net/publication/341440088
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Fouad Jawab
Sidi Mohamed Ben Abdellah University - Higher School of Technology, Fez - Moroc…
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Intelligent Transportation Systems (ITS) and Urban Logistics Challenges View project
All content following this page was uploaded by Abdennebi Talbi on 17 May 2020.
Imane IBN EL FAROUK (1), Abdennebi TALBI (2), Fouad JAWAB (2)
(1)
Doctorante - Animatrice performance logistique fournisseur chez Renault Maroc – Casablanca
E-Mail: imanefarouk@yahoo.fr
(2)
Professeur – Ecole Supérieure de Technologie de Fès
Résumé :
Dans cet article, nous nous interrogeons sur le niveau de performance dans le quel les
équipementiers automobiles marocains doivent s’insérer pour réussir à faire partie du panel
des grands constructeurs automobile et y demeurer. Nous avons ainsi adopté une démarche en
trois étapes : diagnostic, analyse de l’existant et proposition de solutions. Ainsi, après avoir
passé en revu le contexte de l’industrie au Maroc, nous nous sommes focalisés sur le
diagnostic de l’état des lieux de la logistique chez un certain nombre d’équipementiers
marocains. La cible choisie est constituée d’équipementiers travaillants pour le compte du
constructeur RENAULT. Nous avons traité la supply chain automobile tout en essayant de
mettre en exergue les pratiques spécifiques à cette chaîne en prenant comme exemple celui du
constructeur RENAULT.
Ensuite, nous avons analysé la position des équipementiers marocains par rapport à ces
pratiques toute en proposant un modèle d’organisation optimale leur permettant de s’intégrer
parfaitement dans la chaîne logistique de ce constructeur.
INTRODUCTION
Dans un contexte de concurrence exacerbée, de course acharnée à la réduction des coûts, et
face à un client de plus en plus exigeant, la logistique apparaît comme le bras de fer dont
usent les entreprises pour se doter d’un avantage compétitif.
La clé de réussite dans ce nouvel environnement est de profiter des synergies et gisement de
valeurs aussi bien internes qu’externes à la firme. Conscientes de cet enjeu, nombres
d’entreprises se sont engagées dans une démarche de Supply chain pour pouvoir profiter des
gains offerts par l’intégration entre clients et fournisseurs.
L’industrie automobile ne fait pas l’exception, elle est même pionnière en matière de Supply
chain. Une logistique amont compliquée, une demande très difficilement prévisible, et
d’autres caractéristiques complexes font du partenariat un élément vital dans cette industrie.
Atteindre un niveau élevé de performance revient à dire pour les constructeurs automobiles
que tous les acteurs qui interviennent dans la chaîne de la conception à la livraison finale
doivent coopérer pour atteindre ce niveau. Les équipementiers automobiles constituent la
catégorie concernée en premier lieu parmi tous les partenaires de cette chaîne.
1
Au MAROC, l’industrie automobile est présente sur deux volets. Le premier est celui de
l’assemblage par le biais par de la SOMACA (Société Marocaine de Construction
Automobile) devenue actuellement une usine RENAULT et le deuxième celui des
équipementiers automobile fournissant des composants pour automobile aussi pour le marché
local ou étranger.
Depuis son installation au Maroc, le groupe RENAULT n’a cessé de faire déployer la
politique de l’intégration locale qui vise à augmenter le taux des composants approvisionnés
localement. Cette tendance est motivée par les gains à réaliser en termes de proximité
géographique, de baisse des coûts logistiques et risques de change. Toutefois ces gains sont
conditionnés par l’obtention des composants aux standards RENAULT, dans les conditions de
coût, délais et qualités déterminées.
Dans cette perspective nous nous interrogeons sur le niveau de performance dans le quel
doivent s’insérer nos équipementiers pour faire partie du panel de RENAULT et y demeurer
en accompagnant ce constructeur dans sa démarche de recherche de performance globale et
non locale.
L’objectif de notre article est de proposer un modèle d’organisation à mettre en place chez
cette catégorie d’entreprise pour les doter d’une logistique performante et efficace pour
s’intégrer parfaitement dans les chaine logistiques des constructeurs mondiaux.
La démarche adoptée a été la suivante, nous avons commencé par donner un aperçu sur le
contexte de l’industrie automobile au MAROC pour ensuite passer à un diagnostic lié à l’état
de la logistique chez nombres d’équipementiers automobiles, les résultats ont servi pour juger
la position de ses équipementiers par rapport à la stratégie logistique d’un grand constructeur
automobile RENAULT. La dernière partie a été consacrée à la formulation des propositions
en adéquation avec les résultats obtenus.
L’industrie automobile est l’une des industries dynamiques du tissu économique au Maroc.
La participation du secteur dans les valeurs économiques du pays est d’un degré non
négligeable. Il représente 5% du PIB industriel, il assure 14% des exportations industrielles.
L’industrie automobile pratique un fort effet d’entraînement sur l’économie marocaine et ceci
grâce à 85 unités spécialisées entre constructeur et équipementiers. [1]
Au Maroc, le secteur automobile a connu plusieurs événements et évolutions qui l’ont marqué,
d’un coté, c’est un secteur plein d’opportunités et de forces, de l’autre coté, il présente des
faiblesses tout en étant exposé à des menaces de la part des acteurs automobiles,
équipementiers et constructeurs.
2
1.1.1. L’activité du montage CKD :
L’industrie des équipements automobile est une activité assurée par les équipementiers qui
fabriquent des composants pour l’automobile.
Cette activité a connu une augmentation de l’ordre de 500 millions de DHS depuis 1995 [1].
Les équipementiers opèrent dans des industries demandeuses de main d’œuvre qualifiée et
intensive, cas des faisceaux, des sièges et composants de sièges, pièces électroniques…etc.
Cette catégorie d’entreprises comprend à la fois des firmes nationales et des filiales des
équipementiers mondiaux qui se sont installés au Maroc. Le secteur emploie dans sa globalité
un effectif de 30 000 personnes [2].
L’existence de cette catégorie d’entreprise profite aux constructeurs implantés au Maroc à
l’instar de RENAULT et qui mènent une politique d’intégration locale et ceci pour bénéficier
des économies en matière de transport, de proximité géographique et aussi un risque réduit de
change. Ces composants sont aussi exportés vers des usines à l’étranger.
1.2. Le potentiel du secteur automobile au MAROC par rapport aux autres pays :
Sur l’activité de montage, le site du MAROC est confronté à la concurrence de la part d’autres
sites à savoir la Roumanie, la Tunisie, l’Egypte, l’Espagne et la Turquie. Les constructeurs
prennent comme critères de sélection de plates formes des aspects autres que la main d’œuvre,
mais surtout la qualité des produits.
Une étude comparative a été menée en 2005 pour positionner le Maroc par rapport à d’autres
plates formes très proches du Maroc en termes de population. Les plates formes sélectionnées
sont : l’Espagne, la Turquie et la Roumanie [1].
Les constats tirés sont :
3
Les résultats présentés débouchent sur une seule conclusion : le Maroc devrait déployer tous
les efforts pour attirer et faire pérenniser les investissements des constructeurs automobiles
sur son territoire.
Il s’agit de présenter les atouts et les faiblesses du secteur automobile au Maroc ainsi que ses
perspectives de développement :
Il s’agit de mettre le point sur les faiblesses auxquelles il faudrait s’attaquer pour mettre à
niveau le secteur :
Le rôle des équipementiers locaux apparaît de plus en plus central surtout avec la volonté
croissante du constructeur RENAULT à hausser le niveau de l’intégration locale.
4
Dans une perspective de réduction des coûts de la voiture, les constructeurs ne cessent de faire
pression sur les équipementiers pour qu’ils réduisent au maximum le prix des composants.
Face à ces exigences, les équipementiers n’ont d’autres choix que de doubler les efforts pour
s’adapter à leur environnement. Ils sont assistés par des instances comme l’AMICA.
Dans cette perspective, nous nous interrogeons sur la position qu’occupe la logistique chez
cette catégorie d’entreprises en tant que fonction intégratrice et transversale dans la démarche
de réduction des coûts cachés chez nos équipementiers marocains.
Corollairement à ce qui a été cité précédemment, l’intérêt d’une telle étude demeure dans le
fait que les constructeurs automobiles à l’échelle mondial font actuellement de la logistique
leur clé de réussite face à un environnement très concurrentiel. Pour cette catégorie
d’entreprise, on parle de la supply chain et non de la logistique tout court.
Il existe plusieurs définitions de la supply chain, parmi les quelles nous avons retenu celle de
DUPONT [3] qui définit la Supply Chain comme étant « Un ensemble d’acteurs, où chacun
est à la fois le client de l’acteur amont et le fournisseur de l’acteur aval, qui interagissent et
enchaînent un certain nombre de processus de façon cohérente ».
Le concept de la chaîne logistique a pour intérêt de rappeler aux entreprises que leur
environnement est constitué de trois pôles : les conditions de leurs opérations internes, leurs
fournisseurs et leurs clients et qu’elles doivent s’inscrire dans des flux qui les dépassent. [3]
L’efficacité de la chaîne logistique est conditionnée par la performance de tous les maillons
de la chaîne. Cette performance passe par la gestion des chaînes logistiques et leur évaluation
continue
5
Dans le cas présent, nous avons adopté pour référentiel de l’ASLOG complété par un
questionnaire d’audit logistique pour évaluer la performance logistique chez un certains
nombres d’équipementiers marocains fournissant la chaîne de montage de RENAULT à la
SOMACA.
L’échantillon est constitué des équipementiers automobiles Marocains qui fournissent les
composants pour le montage des voitures de la marque RENAULT à l’usine de la SOMACA.
On distingue dans la catégorie des équipementiers deux types : usines d’équipementiers
internationaux installés au Maroc pour des raisons principalement de main d’œuvre
compétitif à l’échelle mondial. D’autre part, des PME nationales se voulant accompagner le
développement exponentiel du constructeur SOMACA et prochainement l’activité de l’usine
RENAULT à TANGER dont le démarrage est prévue pour 2010.
Dans la perspective que la performance logistique est assez maîtrisée pour les équipementiers
internationaux installés au Maroc, son étude s’avère plus importante pour les autres. Cet
intérêt est dû au nouvel élan que connaît l’industrie automobile au Maroc.
Type Nombre
Nature des pièces fournies de structure de fournisseurs
du fournisseur
Pièces plastiques (boucliers, planche de bord, garniture PME 1
d’intérieurs)
Tuyauterie PME 1
Vitrage PME 1
Sièges, composants et garniture des sièges PME 4
Pièces mécaniques (éléments tournants,) PME 1
Pièces de garnissages (réservoir tôle…) PME 1
Il est à rappeler que le nombre des équipementiers ou des pièces qu’ils fournissent à
RENAULT est appelé à augmenter vu l’intérêt croissant accordé à l’intégration locale
dans la politique de RENAULT visant à réduire au maximum le coût des voitures.
Inspirée de la démarche d’audit proposée par l’ASLOG, nous avons abouti à un résultat de
diagnostic de la performance logistique des entreprises constituant l’échantillon et ceci en
répondant à un certains nombre de questions regroupées chacune sous un axe appartenant à un
des flux cités ci-dessus. Le milieu interne de l’entreprise est certes le plus prédominant, il
reste toutefois que l’environnement externe pose parfois des contraintes ou offre des
opportunités qui ne manquent pas d’influencer à des degrés différents la performance de la
logistique. C’est pourquoi, il est nécessaire de passer en revue ces opportunité et menaces de
l’environnement.
L’impression globale est la suivante point par point :
6
Résultat du diagnostic interne
Flux d’information : on note l’absence d’un système d’information clair et défini pour faire
circuler l’information. La traçabilité de l’information sur les données techniques des produits,
de l’historique modification et les commandes des clients n’est pas assurée.
Le diagramme des flux internes et externes est absent dans la majorité des cas.
La politique des stocks : Le stock chez cette catégorie d’entreprises joue le rôle de régulateur.
Le manque de prévisions du future dû à une analyse insuffisante et non rigoureuse des
commandes prévisionnelles fait que le stock reste le seul moyen pour réagir en cas de
changement de la cadence du client.
Le calcul du stock de sécurité est fait d’une manière aléatoire et uniforme pour toute les
références gérées quelque en soit la consommation. La rotation du stock de sécurité n’est pas
toujours assurée, ce qui occasionne l’usure de ce stock et par la suite des pertes financières.
Le flux d’entré et sortie du stock est enregistré manuellement sur un tableur ou parfois sur une
application développée localement.
Organisation du transport : selon la fréquence des livraisons, le fournisseur peut utiliser ses
propres moyens de production ou faire appel à la location. En général, cette fonction constitue
un point dur pour les équipementiers Marocains et ceci pour plusieurs raisons :
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5. Réactivité insuffisante en cas de panne ou n’importe quel autre problème au
niveau des moyens mis en place.
Expédition : souvent les expéditions ne sont pas effectuées selon la commande du client mais
selon la disponibilité en stock, et selon la disponibilité des moyens de transport. Le suivi des
expéditions n’est pas toujours assuré. Souvent, le fournisseur enregistre des retards par
rapport à la date due de la commande.
Emballage : on note l’existence d’emballages qui ne sont pas en adéquation avec le mode de
stockage chez le client. L’état des emballages est insatisfaisant vu le fait que leur
renouvellement et leur maintenance ne sont pas toujours assurés.
Le Flux de retour des emballages durables : récupérer les emballages durables suite à
chaque livraison est une tâche indispensable pour assurer un flux continue des expéditions. Le
constat est que cette fonction n’est pas assurée d’une façon systématique. Et aucun suivi de
l’état du stock des emballages n’est assuré.
Les nouvelles technologies : les ERP et l’EDI sont automatiquement utilisés par les filiales
des multinationales pour la gestion intégrée de toutes les opérations et l’échange
d’information avec les clients. Vu leur coût élevé (hors porté des PME), ces outils sont dans
la plupart absents, et l’utilisation des nouvelles technologies se limite aux applications
confectionnées par les services informatiques. Sous la pression des clients, ces entreprises
peuvent développer le web EDI et qui convient parfaitement à leurs tailles.
Etat d’esprit logistique : au Maroc, la logistique a été pendant longtemps, une fonction
perdue dans les rouages de la production, du commercial ou même la qualité, il a fallu
attendre les dernières années pour entendre parler de la logistique en tant que fonction à part
entière. Toutefois, l’assimilation et la mise en ouvre des notions de la logistique, à savoir le
JAT, flux tendu, flux synchrone, reste difficile. Ceci est du à plusieurs facteurs :
1. Une vision étroite des économies escomptées à travers ces outils, les entreprises
visent toujours le gain immédiat.
2. Un manque d’engagement et d’implication de la part des fournisseurs.
3. Le manque des ressources humaines et techniques nécessaires pour la mise en
ouvre de telles méthodes.
4. Une gestion de ressources humaines n’accompagne pas cette évolution des
techniques.
5. Le manque de compétence, une grande partie des populations engagées par les
usines marocaines est analphabète ou ne sait pas lire le français et ne manipule pas
l’outil informatique.
Résultat du diagnostic externe
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L’étude de l’état de la logistique dans l’environnement des équipementiers automobiles est
essentielle dans la mesure où la performance de ces équipementiers dépend de la performance
de la chaîne logistique. Les partenaires de cette chaîne sont les acteurs qui servent de support
pour ces équipementiers. Il s’agit essentiellement de transport, de l’administration des
douanes et de la formation en logistique.
1. La lourdeur du système administratif qui constitue une entrave pour des pratiques
comme le JAT bien que le délai de dédouanement a nettement baissé au Maroc.
4. La formation en logistique fait défaut au Maroc. Le Maroc n’a pas développé une
vision stratégique des besoins en formation logistique, on note surtout l’abandon des
formations en 3ème cycle mais une insuffisance des formations de niveau bac, bac+2 et
bac+4.
Selon la FIEV, l’association des équipementiers français, les composants représentent 53%
du total d’introduction d’une nouvelle voiture sur le marché. Par la même les équipementiers
participent à 75 % du de fabrication d’un véhicule. Ces deux chiffes montrent à eux seul la
place qu’occupe la logistique dans l’industrie automobile. La logistique amont est de grande
importance dans l’automobile, vu le nombre énorme de composants d’une voiture (aux
alentours de 1600 pièces), ces pièces proviennent de chez différents fournisseurs dans le
monde entier.
Le groupe PSA a proposé en 1989 ses modèles en 500 000 titres différents en moyen, pour
tenter à satisfaire à toutes les exigences attendues de la part des clients. Chez RENAULT, Le
modèle CLIO est proposé en 64 000 combinaisons différentes possibles. Certes, plusieurs de
ces combinaisons n’ont jamais été demandés ou sont demandés à de très faibles fréquences,
mais le seul fait qu’un modèle est susceptible d’être demandé par un client ; exige que les
pièces correspondantes doivent êtres gérées et disponibles pour un approvisionnement à tout
moment. [4]
La minimisation des délais de réponse au client est parmi les objectifs ultimes des
constructeurs automobiles. Sous la pression croissante de recherche de compétitivité,
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fonctionner selon un stock n’est plus possible vu la diversité de l’offre, il est vital de passer à
un système de fabrication à la commande du client.
Cette liste non exhaustive des caractéristiques de la supply chain de l’automobile montre qu’il
s’agit d’une industrie fortement exigeante envers ses partenaires. La réduction des délais sans
cesse en croissance, la réduction des coûts et l’amélioration de la qualité, sont les objectifs
que le constructeur et le les partenaires de la chaîne logistiques doivent réaliser ensemble.
L’exemple de la supply chain chez RENAULT est un exemple concret des contraintes que
pose un constructeur automobile à ses équipementiers et auxquelles ils doivent s’aligner.
«Nous voulons passer d’une fonction logistique, qui est une fonction de service, donc qui
aide l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise à fonctionner, à faire passer des
marchandises et des biens, d’un secteur à l’autre, à une supply chain complètement intégrée.
C’est une prise d’autorité sur le schéma qui part de la commande client jusqu’à la livraison
client, pour des résultats économiques toujours meilleurs et afin de pouvoir soutenir le
développement international de Renault. C’est un management plus fort, un taux de confiance
plus fort entre les acteurs qu'il s'agit de mettre en œuvre. »
Cette déclaration de Michel Faivre-Duboz directeur logistique monde chez RENAULT lors de
la convention logistique, confirme la volonté de RENAULT de faire de la logistique la clé de
réussite du nouveau modèle basée sur la nouvelle distribution.
Tous les principes d’organisation logistique chez RENAULT sont regroupées dans le manuel
logistique et qui est une sorte de contrat entre RENAULT et ses fournisseurs auquel ses
derniers adhérent implicitement une fois dans le panel de RENAULT.
Il englobe les attendus en matière logistique ainsi que les modes opératoires pour y répondre
et qui couvrent tout le cycle de vie du produit.
Dans ce qui suit, nous allons présenter les grands axes de la logistiques RENAULT, les
exigences et les modes opératoires et outils correspondants.
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3.2.2.1) Grands axes de la logistique RENAULT :
La nouvelle distribution.
La politique commerciale chez RENAULT est passée par 3 étapes à travers les années pour en
fin être la nouvelle distribution
Le film ferme est constitué à partir des commandes des clients, chaque véhicule commandé
s’y retrouve.
Chaque véhicule reçoit, 6 jours avant son passage au montage :
Une séquence programmée
Une heure de passage au montage programmée
Le Film Ferme consiste à respecter cette programmation. En d’autres termes, le Film est
faire :
Le volume prévu
Dans l’ordre prévu
A l’heure prévue
Commandes
des clients
1 2 3
1 2 3 Retouches
Contrôles
Clients
3 2 1 3 2 1
Administratif Tôlerie Peinture T Montage
K
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S.T.A.R. = (Scheduled Time Achievement Ratio) ou respect de l’horaire prévu, cet indicateur
mesure le rapport entre le nombre des véhicule qui arrivent à la fin du process à l’heure
prévue (+/- 1h) et ceux qui arrivent à la fin du process avec plus d’1 heure d’avance ou de
retard.
Les deux indicateurs mesurent en fait le degré de satisfaction d’un client qui viendra chercher
sa voiture dans le délai qui lui avait été annoncé. Donc tous les facteurs doivent être réunis
pour améliorer le niveau de ces indicateurs.
La disponibilité des pièces au bon moment, à la bonne place et en bonne quantité et qualité est
l’un des facteurs majeurs qui peuvent aider ou freiner l’amélioration de ces indicateurs. Ici
parait clair le rôle de la gestion de la chaine logistique dans l’amélioration de la compétitivité
de RENAULT à travers la réduction et le respect des délais.
Interface
Interface
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la détection et la qualification de leur niveau d'impact par le système
l'orientation des alertes sur les postes de travail concernés
TH : tranche horaire
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1- Le fournisseur reçoit une demande de livraison ferme qui contient la qte à livrer, la
zone de distribution de destination, la tranche horaire de livraison et la qte par palette.
2- Le fournisseur procéde à la préparation des palettes et leur étiquetage, il envoie le
camion accampagné de l’AVIEXP.
3- Une fois les pièces sur le site d’assemblage, les pièces sont directement acheminées
vers le poste de travail.
4- Le process se termine par le retour des emballages vides vers le fournisseur.
L’approvisionnement en synchrone :
La principale caractéristique du synchrone est le stock 0 chez l’usine de montage. Les lignes
de production sont alimentées en fonction du besoin directement de chez le fournisseur.
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Face à cette organisation, certaines exigences sont demandées aux fournisseurs de
RENAULT :
Système d’information : le fournisseur doit installer une ligne EDI (échange de données
informatisé) ou WEB EDI selon le volume d’échange avec RENAULT. C’est via l’EDI que le
fournisseur reçoit sa DL et peut envoyer l’AVIEXP et la facture. L’échange est donc
complètement automatisé.
Emballage : le fournisseur doit livrer dans des emballages validés par RENAULT et qui
répondent aux standards en vigueur.
Le transport : des essaies de transport sont effectués avant les livraisons effectives pour
valider le circuit du transport et s’assurer que le transport tel qu’il est effectué permet de
préserver la qualité des pièces transportés.
La gestion des stocks : le FIFO, l’étiquetage, le traçage du sol, sont tous des exigences de
REANULT envers le fournisseur.
La traçabilité : le fournisseur doit à tout moment fournir les éléments permettant la traçabilité
des composants livrés à savoir la date da fabrication, les lots de production. .
Des objectifs annuels sont fixés par RENAULT et qui s’appliquent à tous les fournisseurs.
Le fournisseur est aussi appelé à pratiquer une autoévaluation de sa fonction logistique selon
le référentiel GLOABL EVALOG / MMOG.
Des audits logistiques sont périodiquement effectués chez le fournisseur pour évaluer sa
performance et l’assister pour surmonter les difficultés détectées.
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4) l’analyse de la position des équipementiers automobile et proposition d’actions.
Les équipementiers marocains faisant partie du panel des fournisseurs de RENAULT, doivent
répondre à ces exigences.
Le diagnostic de la fonction logistique présenté dans ce travail nous a permis de mettre le
doigt sur la position de la logistique chez les équipementiers automobiles marocains. Les
points de défaillance observés portent principalement sur le plan de la position stratégique et
la structure de la logistique ainsi que l’influence négative de l’environnement externe. Ces
défaillances ne peuvent que remettre en cause la capacité de ces entreprises pour pouvoir
s’intégrer dans les chaînes logistiques des grands constructeurs automobiles et de les
accompagner dans leur démarche continue de recherche de réduction des coûts et
d’amélioration de la qualité tout en réduisant les délais. Il s’agit là des contraintes auxquelles
les constructeurs doivent faire face pour se forger un avantage compétitif et qui seront
détaillés dans la dernière partie de notre travail.
Vu les exigences logistiques d’un grand constructeur tel que RENAULT, il ressort que ces
équipementiers doivent doubler d’effort pour être à la hauteur de ces exigences.
Dans ce qui suit, nous allons présenter quelques recommandations pouvant aider ces
équipementiers à atteindre cet objectif :
Livrer le bon produit au bon moment à la bonne qualité à la bonne destination avec les
bons documents et les bonnes informations avec le moindre coût
2- Décrire les différents flux d’information à l’aide des procédures détaillées est simple à
comprendre, ce qui permet une standardisation des méthodes de travail et par la suite
faciliter la traçabilité et la polyvalence.
3- Décrire d’une manière précise, les flux physiques. Cette description permet de rendre
fluide la gestion des flux en interne de l’entreprise.
4- Mettre en place un outil de gestion rigoureux du stock qui assure la tenue correcte de
l’état des stocks et le FIFO dans les prélèvements. on note l’existence d’une panoplie
d’outils non coûteux et faciles à mettre en place, on peut en citer à titre d’exemple : le
management visuel à l’aide des couleurs pour gérer le FIFO, le traçage et
l’identification des zones de stockage, les inventaires tournants, une classification des
référence gérées par catégorie selon la méthode ABC pour prioriser les références à
traiter en premier lieu.
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6- Prévoir des modes dégradés en parallèle de tous les modes normaux. Par exemple
définir la procédure à suivre dans l’immédiat en cas d’impossibilité de livrer suite à un
incident de transport.
7- Exploiter la demande de livraison reçue en avance pour planifier les voyages et les
quantités d’emballages à utiliser et ceci pour éviter lors de la livraison.
8- Suivre d’une manière rigoureuse tous les coûts de transport exceptionnels et les coûts
de stock.
9- Surveiller le niveau du stock et éliminer tous les stocks inutiles et les gaspillages.
10- Fixer le niveau de stock de sécurité et le stock de roulement selon un calcul incluant
toutes les contraintes.
12- Elaborer, tenir à jour et animer un tableau de bord des indicateurs logistiques : le
niveau du stock, les coûts de transport, le respect du planning de fabrication, le respect
des demandes de livraison…
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CONCLUSION
L’ensemble des recommandations qui ont été faites à la fin de cet article, sont un préalable à
mettre en place pour doter les équipementiers marocains d’une fonction logistique digne de
son nom leur permettant de s’intégrer dans les chaines logistiques des constructeurs
automobiles à l’échelle mondial. Néanmoins, pour accompagner les constructeurs, il est
inévitable de pousser loin la restructuration de la logistique.
Que ce soit pour RENAULT ou autre constructeur, le secteur automobile est reconnu pour ses
démarches innovantes en matière d’approvisionnement, les mots clés sont le synchrone, JAT,
le flux tendu. Et la tendance est vers la recherche d’autres pratiques offrant plus de gains sur
les coûts d’approvisionnement. Dans ce contexte, approvisionner une ligne de montage de
voiture revient pour l’équipementier Marocain à faire preuve de plus d’innovation face à
toutes les contraintes en termes de rapidité, flexibilité et réactivité. Il ne faut pas perdre de vu
que pour répondre à ces contraintes, le stock ne pourra plus jouer le rôle de régulateur de la
variation de la demande, aussi le caractère tendu du flux entre le constructeur et
l’équipementier rend obligatoire d’adopter la même démarche avec les fournisseurs de rang 2
et exiger un fort niveau de performance de la part des autres prestataires.
Si nous nous sommes concentrés sur les efforts à déployer par les équipementiers marocains,
il est à signaler que les autorités locales doivent aussi fournir un environnement opportun pour
aider à la naissance et la maturité de la supply Chain automobile au MAROC.
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BIBLIOGRAPHIE
Référentiel de l’ASLOG
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