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EMAA

INITIATION A LA
LOGISTIQUE
2020-2021
sans logistique une guerre est perdue d’avance.
PLAN DU COURS
Chapitre 1: Evolution et définitions de la logistique

1. Les origines de la notion de logistique.


2. Le concept de la logistique: lente maturation d’une
définition « Essais de définitions».
3. La logistique et l’Entreprise
4. Intérêt de la logistique en entreprise
5. La gestion de la logistique
6. Missions de la logistique
PLAN DU COURS
7. Impact de la logistique sur la gestion d’entreprise
8. Les évolutions de la logistique
9. Types de la logistique
10. Facteurs influençant le développement de la logistique au
sein des entreprises.
11. Notion de flux logistique
12. Planification des flux logistiques
PLAN DU COURS
Chapitre 2: Les éléments et caractère de la logistique

1. Les éléments et la fonction Logistique


2. Caractère et activités de la Logistique
3. Relation Logistique/ Transport
INTRODUCTION

La logistique est encore, parfois, une notion mal comprise. Elle est
perçue comme un ensemble disparate de moyens utilisés pour
approvisionner, produire, entreposer et distribuer les produits d’une
entreprise. Notre préoccupation centrale est de mettre mieux en évidence
l’importance des fondements et des méthodes de la logistique en tant que
véhicule du système de pensée stratégique.

Dans bien des cas, seule la gestion opérationnelle des flux logistiques est
prise en compte, ce qui réduit la pertinence de la fonction transversale de
logistique au sein des entreprises, dans la mesure où son interface avec la
production et les réseaux de distribution n’est de ce fait ni comprise ni
acceptée.
INTRODUCTION

Les mutations qui s’opèrent dans le domaine de la logistique entraînent


la rupture avec de vieux paradigmes qui peuvent prévaloir dans certains
secteurs économiques et nécessitent une certaine reconfiguration
logistique dans la plupart des secteurs( Automobile, grande distribution ,
biens de consommation, équipements informatiques,…) tout en
établissant une distinction entre une vision tactique et une vision
stratégique des systèmes logistiques.

Cette reconfiguration vise à mettre au centre des systèmes logistiques


les besoins des clients. Une nouvelle interactivité entre clients et
fournisseurs tout au long du processus logistique est désormais au cœur
de toute construction logistique.
INTRODUCTION

La logistique représente une part essentielle du tissu économique du


Maroc. Elle contribue à hauteur de 5% du PIB, emploie environ 300.000
personnes (dont 25-30% pour le compte d’autrui) et apporte une
contribution majeure à tout le tissu industriel et commercial du pays,
participant à la croissance du pays en général, ainsi qu’à celle de la
balance des paiements, à travers les exportations et les investissements
directs étrangers.
INTRODUCTION

Aujourd’hui, la performance du secteur, dans son ensemble, reste à un


stade intermédiaire, caractéristique des pays émergents, mais présentant
un fort potentiel de développement par rapport aux pays qui ont réussi
leur mutation logistique : une offre de service encore inégale (coût,
qualité, délai), une demande en moyenne peu sophistiquée et un manque
d’infrastructures spécialisées sur certains flux.
INTRODUCTION

Le coût logistique représente une part non négligeable, voire majoritaire,


du prix de revient du produit. La maîtrise de ce coût n’est pas assurée
tant les différents éléments qui le composent dépendent de fonctions qui
agissent indépendamment les unes des autres, sans coordination ou
supervision appropriées.

La discipline «Logistique» représente une opportunité de faire mieux


correspondre le service, au sens large du terme, aux besoins et attentes
des clients, tout en faisant face à la pression concurrentielle croissante
que connaît le marché.
CHAPITRE 1 : Evolution et définitions de la logistique

La Logistique est une activité qui a pour objet de gérer les flux
physiques et informationnels d'une organisation, mettant ainsi à
disposition des ressources correspondant aux besoins, aux conditions
économiques et pour une qualité de service déterminée, dans des
conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes. Cependant, avant
toute tentative de définition du concept Logistique, il nous parait
opportun de l’envisager d’abord sous son aspect historique et son
évolution.
1- Les Origines de la notion de Logistique

Le mot logistique est fort ancien puisque les grecs l’utilisaient déjà
(logisteuo : administrer).IL commence à apparaitre dans le vocabulaire
militaire et principalement durant les campagnes militaires de
Napoléon Bonaparte. Il provient du mot grec Logitikos, qui signifie entre
autres discours, raison, ratio, rationalité. Durant des milliers d’années,
alors que l’organisation économique était fondée sur un artisanat éclaté,
les seules organisations les plus grandes étaient des armées. Or
l’efficacité d’une armée dépend de la mobilité et de la force de ses
soldats.
Alexandre le Grand (356-323) fut certainement le premier chef de
guerre à fournir une réponse novatrice à l’arbitrage mobilité-
Approvisionnements en vivres et fourrages. D’un autre coté, Jules
César créa la fonction « Logista » pilotée par un officier qui avait pour
mission de précéder les mouvements des guerriers, organiser et
constituer les dépôts d’approvisionnements dans les villes soumises.
Pour le général Antoine Henri Jomini, qui combattit dans
l’armée de Napoléon, pose dans son précis de l’art de la
guerre les bases de la logistique moderne. C’est l’un des
grands classiques de la pensée stratégique, crédité de la 1ère
définition communément acceptée de la logistique militaire, la
«science logistique nouvelle » ne serait « rien moins que la
science d’application de toutes les sciences militaires ».
Dans son effort pour établir une « théorie de la guerre »
indépendante de toute situation particulière, il décompose
l’art de la guerre en « six parties » dont la quatrième est « la
logistique » ou « application pratique de l’art de mouvoir les
armées ». Pour lui, la logistique comprend les moyens et
arrangements qui permettent d’appliquer les plans
stratégiques et tactiques». La stratégie décide de lieu de
l’action, la logistique amène les troupes en ce lieu.
Selon A.H.Jomini, Antoine Henri ( Baromètre de Jomini, chef
d’état-major de Ney et instructeur de l’héritier du trône de Russie)
écrivain militaire qui a tenté de formaliser les stratégies
napoléoniennes, et en consensus avec toutes les stratégies du XIX
et XX siècle, la logistique est « l’art pratique de déplacer les
armées et de les travailler en établissant et en organisant leurs
lignes de ravitaillement». Cette définition reste ambigüe du fait
qu’elle ressemble à la fois à la science de déplacement des troupes
et à la science de leurs déplacements.
Selon le philosophe Paul Virilio, il existe une relation très étroite
entre la logistique et la guerre. Il voit la logistique préexister à la
guerre et en être même l’élément fondateur. Selon lui, « La
première liberté, c’est la liberté de mouvement, mais cette liberté
n’est pas un loisir, c’est une aptitude ». Ce mot étant utilisé par
l’institution militaire pour définir l’activité qui réussit à combiner
deux facteurs essentiels pour gérer les flux nécessaires à la réussite
de la manœuvre militaire qui sont le temps et l’espace.
Au IV ème siècle avant JC, Sun Tzu soulignait l’importance de
disposer de chariots d’approvisionnement des denrées alors
qu’Alexandre le Grand avant de se lancer dans son périple en Asie,
brûla tous ses chariots de denrées afin de rendre moins pesante la
mobilité de ses troupes. Il a signalé à cet effet dans son ouvrage
« l’art de la guerre » que: « c’est pourquoi une armée sans chariot
d’approvisionnement , ni céréales, ni provisions, est perdue».
Un autre système logistique a été mis en place par Tellier et
Hauvois : c’est le système des magasins, qui fut l’un des premiers
actes initiant la logistique militaire moderne. Pour ce faire, il fallait
mettre en place:

- Des magasins protégés au sein des places fortes en réseaux pour


nourrir les hommes et les chevaux avec une réserve permanente,

- Un parc permanent pour les véhicules et les chevaux pour


transporter les vivres ,

- Des normes de ravitaillement,


- La définition des contrats standards avec les Fournisseurs,

- La création d’un corps d’intendants.

En conclusion, la logistique désigne initialement l'art de combiner tous


les moyens de transport, de ravitaillement, de logement et de
mobilisation des troupes. Par conséquent, la logistique militaire cherche
principalement à faciliter et à soutenir les opérations des troupes sur le
terrain des batailles par tous les moyens nécessaires.
2- Le concept de Logistique: Lente maturation d’une définition
Essais de définition

Jusqu’à une période récente, la logistique était considérée comme une


fonction secondaire de l’entreprise et le rôle du responsable logistique se
limitait à l’organisation matérielle des transports de matières premières
ou de marchandises. Avec la crise des années 70, la fonction logistique a
beaucoup évolué, son champ d’action et son rôle varient d’une entreprise
à l’autre. Mais de plus en plus, certains décideurs (chefs d’entreprises),
commencent à prendre conscience des multiples enjeux de la logistique
pour l’évolution de l’entreprise dans son environnement.
Les définitions proposées sont multiples et montrent que le domaine de
leur application change au fur et à mesure du développement industriel
et économique. Les approches retenues par les auteurs sont diverses,
mais il y a néanmoins un consensus sur leurs finalités et leurs objectifs.

Définitions de la logistique
Le concept « Logistique » a suivi une grande évolution durant le 20ème
siècle, comme nous l’avons mentionné précédemment. La première
définition de la logistique est l’œuvre de l’American Marketing
Association en 1948 qui stipule que : « La logistique concerne le
mouvement et la manutention de marchandises de point de production
au point de consommation ou d’utilisation ».
A cette période, la logistique était limitée aux activités physiques alors
qu’actuellement, elle couvre tous les aspects liés à la gestion des
processus clés allant de la conception jusqu’à la distribution, le service
après vente et également la gestion des flux de retours (reverse
logistics) pour non-conformité ou pour le recyclage et le retraitement
des produits. La revue de littérature nous a permis de présenter dans le
tableau suivant, quelques définitions clés de la logistique de certains
auteurs connus et organismes professionnels.
Auteur Définition de la logistique Notions clés
NCPDM « …..activités nécessaires pour obtenir Mouvement des
National Council of un mouvement efficient de produits matières, transport,
Physical finis depuis la sortie des chaînes de stockage, contrôle et
distribution fabrication jusqu'au consommateur, et traitement
management
( crée en 1962, son
qui dans quelques cas inclut le
siège est à Chicago. mouvement des matières premières
En 1986, son nom depuis leurs fournisseurs jusqu'au
devient début des chaînes de fabrication. Ces
CLM(Council of activités incluent le transport des
logistics marchandises, l'entreposage, la
management). manutention, l'emballage, le contrôle
des stocks, le choix des emplacements
d'usines et d'entrepôts, le traitement
des commandes, les prévisions de
marché et le service offert aux clients
».
Auteurs Définitions de la logistique Notions clés
«Technique de contrôle et de gestion des
(Magee, 1968) Gestion de flux.
flux des matières et de produits depuis
leur source d'approvisionnement jusqu'à
leur point de consommation ».

« Un processus qui englobe l’ensemble Flux, niveau de


des activités participant à la maîtrise des
(Heskett, 1978) flux physiques de produits, à la service
coordination des ressources et des
débouchés avec l’objectif d’obtenir un
niveau de service donné au moindre
coût »

(ELA, 1984) « La logistique est une fonction qui a pour


European Logistics objet la mise à disposition au moindre Fonction de mise à
Association coût de la quantité d’un produit, à disposition
l’endroit et au moment où une demande
économique
existe. »
Auteurs Définitions de la logistique Mots clés

(Nulty et Ratliff, « La logistique est une collection d'activités Activités physiques


relatives à l’acquisition, le mouvement, le
1997) stockage et la livraison des pièces et liées à la chaine
marchandises dans une chaîne logistique. La logistique et au
logistique inclut les fonctions de transport, de marketing
distribution, d’entreposage, de management de
matière et de stock. Elle est liée avec la
fabrication et le marketing ».

(AFNOR, 1999) « La logistique est une fonction dont la finalité Fonction, satisfaction,
Association est la satisfaction des besoins exprimés aux
meilleures conditions économiques pour conditions
Française de
normalisation créé l’entreprise et pour un niveau de service économiques, service
en1926 déterminé ». déterminé
Auteurs Définitions de la logistique Mots clés
(ASLOG, « La logistique est l'ensemble des activités Activités et opérations
ayant pour but la mise en place, au meilleur
1996) coût, d'une quantité de produits, à l'endroit et de mise à disposition des
Association au moment où une demande existe. produits
Française des
logisticiens La logistique concerne donc toutes les
d’entreprise opérations déterminant le mouvement des
produits, telles que la localisation des usines
et des entrepôts, approvisionnements,
gestion physique des encours de fabrication,
emballage, stockage et gestion de stocks,
manutention et préparation des commandes,
transports et tournées de livraison ».
Auteurs Définitions de la logistique Mots clés
(CLM, 1999) « la partie du processus de la supply Processus liés à la
Council of logistics chain qui planifie, met en œuvre et
management a contrôle l'efficacité et le bon chaîne logistique
remplacé le NCPDM fonctionnement des flux et stockage (supply chain)
en 1986
des produits, et des informations qui
leur sont liées depuis le point d'origine
du produit jusqu'à son point de
consommation, en vue d'une
satisfaction complète et maîtrisée des
besoins du client ».
En 1986, Porter a introduit la notion de chaîne de valeur dans son
ouvrage  « L’Avantage concurrentiel », un concept destiné à
permettre le développement d’un avantage compétitif sur le
marché.

• C’est l'ensemble des étapes déterminant la capacité d'un domaine


d'activité stratégique (DAS) d'une entreprise ou d'une organisation
à obtenir un avantage concurrentiel.
Les activités principales (ou de bases) de la chaîne de valeur
comprennent : la logistique interne, production, la logistique externe,
le marketing et la vente et les services.

• La logistique interne : activités logistiques (amont) de réception, de


stockage et de manutention interne,
• La production : transformation des matières et sous-ensembles en
produits finis
• La logistique externe : activités de livraison des biens et services au
client
• La commercialisation (marketing) et la vente : moyens et méthodes
utilisées pour faire connaitre l'offre de l'entreprise, la faire apprécier et
déclencher l'achat
• Les services : activités associées à l'offre principale (formation,
maintenance...)
Les activités support ou de soutien de la chaîne de valeur
comprennent :
L’ infrastructure de la firme, la Gestion des ressources humaines, le
développement technologique, Achats et Approvisionnements.

• L'infrastructure de la firme : direction générale et autres


fonctions communément appelées "support", telles la comptabilité, le
juridique...
• Les approvisionnements : activités liées aux achats de matière, de
marchandises, de fournitures diverses, mais également de moyens de
productions
• Le développement technologique : concerne aussi bien les systèmes
d'information que la R&D, la gestion des connaissances...
• La gestion des ressources humaines : ensemble des activités de
recrutement, rémunération, motivation, formation, gestion de
carrière...
Il s’en est suivi une prise de conscience non seulement des relations
entre les activités logistiques dans la chaîne de valeur et les autres
activités, mais aussi cette évidence que la logistique peut aider les
entreprises à créer et maintenir un avantage compétitif.
Les définitions proposées reflètent l’importance acquise par la
logistique au fil du temps. Elle est devenue une fonction concernée
par la planification, l’exécution et le contrôle des flux physiques et
informationnels au moindre coût tout en assurant la satisfaction
totale des besoins des clients.

Ainsi, nous pouvons constater que le périmètre de la logistique s’est de


plus en plus élargi avec le temps de telle sorte que la démarche
logistique
est devenue globale et intègre toutes les préoccupations existantes au
sein
de l’entreprise. Elle s'inscrit dans la stratégie de l'entreprise et permet par
la gestion rigoureuse des interfaces de transformer une succession
d'opérations en un processus global intégré.
3- La logistique et l’entreprise
Parallèlement à la logistique militaire, la « logistique civile » va
commencer à se développer au fil des années (dans un premier temps
grâce à la sous-traitance de certaines fonctions militaires à des
entreprises du secteur public).

Les grandes
la révolution
évolutions
industrielle
technologiques

Ont accéléré le besoin d’avoir une gestion de flux efficace


Dans les années 50 , les spécialistes logistiques militaires démobilisés
après la fin de la 2ème guerre mondiale tentèrent de transposer leurs
savoir-faire au monde de l’entreprise.

Cependant, du fait de la reconstruction, la recherche d’optimisation


opérationnelle ne débuta que dans les années 60 – 70.

On observa dans un premier temps des optimisations disjointes


(stocks, production..) où la démarche était avant tout productiviste.
Celle-ci visait à réduire le coût des opérations et à améliorer la
circulation du flux sans chercher une optimisation globale des
processus
Les années 80-90 furent une phase de croissance

On passa à une logistique ayant pour but de coordonner les


différentes fonctions de l’entreprise. On commença à assister à un
décloisonnement et la notion de transversalité fit son apparition.

L’entreprise passa ainsi dans une démarche


de recherche de l’efficacité et de la maîtrise
de ses coûts

Face à un marché qui est devenu de plus en plus saturé et à une


clientèle dont les exigences évoluent encore aujourd’hui de manière
importante, les entreprises sont continuellement dans une phase de
mutation / remise en cause de leur organisation logistique.
4- Intérêt de la logistique en entreprise

La logistique est importante pour tous les acteurs de l’entreprise car elle
influence son activité. C’est, dans la plupart des entreprises, une fonction
transversale qui concerne l’ensemble des services et permet de les lier le
plus efficacement possible.

La logistique est un véritable outil de compétitivité qui a pour but


d’améliorer la coordination des services de l’entreprise et de les
mobiliser pour poursuivre un objectif commun : la satisfaction des
clients. Dans certains secteurs d’activité, la logistique peut constituer un
avantage concurrentiel.

L’objectif de la logistique en entreprise porte à la fois sur du court terme


(optimisation des flux physiques quotidiens) et sur du moyen et du long
terme (mise en place de plans d’actions pour optimiser les paramètres de
production et de stockage).
5- La gestion de la logistique

La logistique consiste à gérer tout ce qui concerne le transport et le


stockage des produits de l’entreprise : véhicules nécessaires au transport,
fournisseurs de l’entreprise, entrepôts, manutention…, en optimisant leur
circulation pour minimiser les coûts et les délais.

La gestion de la logistique s’effectue désormais grâce aux systèmes


d’informations de l’entreprise. Pour que celle-ci soit performante,
l’entreprise doit idéalement utiliser  une codification claire et identique
pour chaque fonction de l’entreprise, et utiliser la télétransmission des
informations

L’objectif de la fonction logistique de l’entreprise est de coordonner les


produits en circulation de manière à ce que les produits circulent en
continue (pour diminuer les délais de livraison) et à regrouper les
produits (pour diminuer les coûts).
La chaîne logistique de l’entreprise gère les flux le plus efficacement
possible pour réduire les principaux coûts suivants : coûts
d’approvisionnement, coûts d’acheminement, coûts de production,
coûts de stockage.

La gestion de la logistique s’appuie sur des indicateurs pour mesurer la


performance du système en place et détecter les points pour lesquels
l’entreprise doit progresser, comme par exemple :
 Pour les approvisionnements : taux de disponibilité et délais de
livraison ;
 Pour le stockage : suivi de la valeur du stock, des pertes de valeur et
de la couverture des stocks ;
 Pour le transport : Coût moyen par produit et taux de remplissage du
moyen de transport ;
6- Missions de la logistique

La fonction logistique dans l'entreprise assume 3 missions :

 la définition des stratégies d'approvisionnement, de production et


de distribution,

 la gestion des flux de marchandises et d'information,

 l'évaluation, la maîtrise et le contrôle des coûts


7- Impact de la logistique sur la gestion d’entreprise

 Evolution des modes de transport : Diminution des temps de cycle

 Globalisation des marchés ( accords de libre échange,


Zones franches, Accès à des marchés de plus en plus éloignées)

 Déréglementation du transport ( augmentation de la concurrence


dans le transport et pressions à la baisse sur les prix),

 Complexité des organisations qui demande des outils de plus en


plus complexes, performants et couteux),

Enjeux logistiques dominants (actuels et futurs)


. Le service à la clientèle
. Les partenariats stratégiques
. La gestion des inventaires
8- Les évolutions de la logistique

Phase 4:

Supply chaine
collaborative

Phase 3:

La logistique
Coopérée

Phase 2:

La logistique
intégrée
Phase 1:

La logistique
séparée
Période de la logistique séparée

Synthèse de cette période: Période de demande unifiée (1970)


demande c’est le besoin
- Le produit est unique,
- La demande est supérieure à l’offre,
- Marché = besoin d’équipement,
- La production est de masse,
- Le maître mot est l’économie d’échelle,
- Le délai de livraison n’est pas un critère essentiel dans l’offre,
- Systèmes d’informations : GPAO MRP et développements
maison codes à barres
Période de la logistique intégrée

Synthèse de cette période: Période de demande diversifiée (1980)


la demande c’est l’envie du
consommateur

- Le producteur propose des gammes de produits,


- Marché se segmente et devient un marché de renouvellement,
demande est inférieure ou égale à l’offre,
- Les produits sont définis par le Marketing et sont poussés sur le
marché par les commerciaux,
- Le délai de livraison devient différenciateur et doit être réduit,
- Systèmes d’informations : MRP II
Période de la logistique coopérée

Synthèse de cette période: Période de demande personnalisée (1990)


La demande c’est l’exigence

- Les priorités: production flexible et réactive, minimisation du


temps de réponse du producteur,
- L’achat client doit être suscité par une offre promotionnelle,
- La demande est inférieure à l’offre potentielle, avec une diversité
de produits foisonnante et des taux de renouvellement très
importants (cycles de vie fluctuants) ex: ordinateurs,
- Le producteur personnalise les produits, la segmentation des
marchés est développée et très forte à une échelle mondiale et les
délais de livraison sont courts dans un contexte très concurrentiel,
la diversité s’accroît,
- Les systèmes de gestion en flux poussé fonctionnent mal,
- Les économies d’échelle tombent et les prix de revient
augmentent,
- Systèmes d’information: ERP, Warehousing Management System
(WMS), Transport Management System (TMS),
- Les sites de production sont mono-produits (spécialisés),
- Les plate-formes logistiques sont multi-canaux.
Supply chain collaborative

Synthèse de cette période : Période de demande opportune (2000)


demande doit être suscitée par l’offre

- Les stratégies industrielles se déclinent autour des réseaux logistiques et


l’externalisation,
- Flexibilité et réactivité dans un environnement « Zéro frontière » et
« Zéro contrainte logistique »,
- Collaboration avec fournisseurs et clients, connectivité avec partenaires
dans un contexte mondial,
- Suivi des performances,
- Arbitrage et maîtrise dans les coûts de la Supply Chain,
- Le Supply Chain Management s’appuie sur une vision d’entreprise
étendue aux fournisseurs de ses fournisseurs et aux clients de ses clients,
• Les démarches SRM (Supplier Relationship Management) et CRM
(Customer Relationship Management).
9- Types de logistique
On peut cependant distinguer plusieurs logistiques différentes par leur
objet et leurs méthodes:

 Une logistique d’approvisionnement: qui permet d’amener dans les


usines les produits de base, composants et sous ensemble nécessaires à
la production;

 Une logistique d’approvisionnement générale: qui permet


d’apporter à des entreprises de service ou des administrations les
produits divers dont elles ont besoin pour leur activité ( fournitures de
bureau par exemple);

 Une logistique de distribution: celle de distributeurs, qui consiste à


apporter au consommateur final, soit dans les grandes surfaces commerciales,
soit chez lui, les produits dont il a besoin;
 Logistique militaire: qui vise à transporter sur un théâtre
d’opérations
les forces et tout ce qui est nécessaire à leur mise en œuvre
opérationnelle et leur soutien.

 Logistique de soutien: née chez les militaires mais étendue à d’autres


secteurs tels que: l’aéronautique, l’énergie, l’industrie, etc. Elle consiste
à organiser tout ce qui est nécessaire pour maintenir en opération un
système complexe, y compris à travers des activités de maintenance.

 Logistique dite de service après vente: assez proche de la logistique


de soutien avec cette différence qu’elle est exercée dans un cadre
marchand par celui qui a vendu un bien. On utilise assez souvent
l’expression « management de services » pour désigner le pilotage de
cette activité.
On notera souvent que cette forme de logistique de soutien tend de plus
en plus souvent à être exercée par des spécialistes du soutien différents
du fabricant et de l’utilisateur et dits Third party maintenance;

 Reverse logistics: parfois traduite en français par « logistique à


l’envers »,« rétro-logistique », ou encore « logistique des retours », qui
consiste à reprendre des produits dont le client ne veut pas ou qu’il veut
faire réparer, ou encore à traiter des déchets industriels, emballages,
produits inutilisables depuis les épaves de voiture ( voiture accidentée
non réparable) jusqu’aux toners d’imprimantes.
Il est possible de distinguer:

LA LOGISTIQUE AMONT
• Achats
LA LOGISTIQUE INTERNE
• La production
• L’entreposage
LA LOGISTIQUE AVAL
• les différentes organisations
• l’optimisation de la logistique aval
 La logistique amont est une locution employée dans l'univers
logistique pour désigner toutes les activités logistiques qui se
produisent en amont du processus de production.

 La logistique amont ou d’approvisionnement vise à assurer la


circulation des produits entrants et sortants des sites de production ;

 Activités de développement, achat et approvisionnement avant


production.
Traduction anglais : upstream logistics

 C’est l’ensemble des activités qui ont pour objet d’assurer la mise à
disposition dans les délais souhaités par l’entreprise des références
et quantités voulues de matières premières, produits semi-finis,
équipements, dans les meilleures conditions de coût.
Logistique Amont a pour objectif :

Un système d’approvisionnement: Livraison:


Analyser le stock disponible et passer Livrer les produits aux
ou non les commandes aux ateliers
fournisseurs de façon à éviter les
ruptures tout en garantissant un stock
minimum
Les deux missions principales de la fonction d’approvisionnement

 Une mission achat dont l’objectif consiste à créer et à entretenir des


relations avec les fournisseurs afin de répondre au mieux aux besoins
de l’entreprise;

 Une mission logistique dont l’objectif consiste à organiser les flux et


le stockage des produits ou marchandises achetées, au moindre coût et
la gestion des achats et celle des stocks.
Les objectifs de la politique d’approvisionnement logistique

 de réduire les coûts;

 Obtenir le meilleur rapport qualité/prix dans l’achat des produits et


services;

 Sécurité de la gestion des flux: le respect des délais;

 L’ajustement des flux d’entrée aux besoins de la production.


 la logistique interne, qui correspond aux flux de fabrication à
l’intérieur du lieu de production ou d’assemblage ;

C’est l’ensemble des activités qui ont pour objectif d’assurer la mise à
disposition dans les délais souhaités par les différentes unités de
production et/ou d’assemblage des références et quantités voulues de
matières premières et en-cours de production dans les meilleures
conditions de coût.

Exemples :
Les mouvements de stocks dans l'entrepôt, la gestion des stocks, etc.
La logistique interne : activités logistiques (amont) de réception, de
stockage et de manutention interne (Chaine de valeur);

C’est la gestion des flux à l’intérieur d’une même entreprise.


Traduction anglais : internal logistics
Logistique de la production

Fabriquer un produit en quantité, qualité et délai satisfaisant dans


des conditions de coût optimal.

Au niveau tactique et stratégique, il s'agit de diriger efficacement


l'activité en agissant sur :

Les processus
Les produits
de fabrication

Les méthodes
Les ressources
de gestion
La logistique de production en usine comprend les métiers de la
gestion de production:

- Le planning et l’ordonnancement d’atelier,

- L’approvisionnement des composants et ingrédients nécessaires à la


fabrication,

- Leur mise à disposition le long des chaînes de production,

- Le stockage des produits finis ou des en-cours,

- La prévision des besoins.


L'entreposage est l'action d'entreposer ou d'emmagasiner , stocker une
marchandise dans un lieu spécifique appelé entrepôt afin de faciliter son
accès à la livraison

L’entreposage

Les différents
Le circuit
systèmes de
des produits
stockage

Les coûts
d’exploitation
 L'entreposage est le fait d'entreposer (ou de stocker) des marchandises
en grande quantité dans un entrepôt grâce à des palettiers parfois
mobiles, au moyen d'un chariot élévateur.

 L’entreposage est une opération logistique consistant à l’entretien des


stocks par les participants du canal logistique et assurant la garde des
stocks, leurs placement rationnel, inventaire, renouvellement constant
ainsi que des méthodes de travail sans risque.
 La logistique aval

Elle définit de façon globale l’ensemble des activités logistiques ayant pour objectif
de mettre à la disposition des clients ou consommateurs finaux des produits finis. Il
s’agit de la partie logistique qui consiste à acheminer les produits issus d’un
processus de production vers le client (directement à son domicile en cas de livraison
vers le consommateur, ou bien à l’endroit où le client peut acheter le produit). En ce
sens, la logistique aval se différencie de la logistique amont qui caractérise
l’ensemble des activités qui se déroulent en amont du processus de production. On
parle aussi de logistique de distribution pour désigner la logistique aval

 C’est l’ensemble des activités qui ont pour objectif d’assurer la mise à
disposition dans les délais souhaités pour le client et / ou le consommateur final
des références et quantités voulues de produits finis dans les meilleures
conditions de coût.
Méthode de Gestion de
gestion des transport aval
stocks de PF

Sous-traitance des
opérations à des Délais de livraison
prestataires de service
logistiques

l’optimisation de la logistique aval:


 La structure des réseaux de distribution et leur implication
sur l’organisation,

 Localisation des dépôts.


10) Facteurs influençant le développement de la logistique au sein
des Entreprises

Plusieurs facteurs ont contribué , surtout depuis les années soixante dix,
à
faire évoluer la logistique et à lui donner ses caractéristiques actuelles.
L’évolution du système productif depuis les années soixante dix a
modifié les modes de distribution. Cette transformation a crée un
développement des activités logistiques et a modifié le transport de
marchandises.
a. Le changement du système de production:

des fabrications diversifiées, en plus petites quantités, ont remplacé les


fabrications de masse des «trente glorieuses»«Années 1945-1975». Il en
résulte la création d’unités de production spécialisées entre lesquelles
une coordination devenait nécessaire. Une autre conséquence de ce
nouveau système de production est la tendance à réduire les stocks, à
tous les stades de fabrication, afin de d’accroitre la rentabilité en limitant
les coûts de stockage. Cela nécessite une organisation logistique afin
d’optimiser les flux pour pouvoir répondre à la demande, tout en limitant
les invendus.
b. L’apparition de nouveaux modes de distribution

La grande distribution s’est développée avec ses propres moyens


logistiques, en créant des entrepôts ( où les produits sont stockés), des
plateformes ( ou les produits ne font que transiter) et des centres de
distribution combinant les deux.
La grande distribution a par ailleurs tendance d’une part à optimiser ses
itinéraires ( entre usines des fournisseurs, lieux de stockage ou transit et
lieux de vente) et d’autre part, à massifier ses flux pour rentabiliser le
transport et limiter les trajets à vide.
c. L’évolution des modalités du transport de marchandises

On observe un passage accru des marchandises par des sites logistiques


( entrepôts et plateformes) avec pour conséquence:

 Des commandes et livraisons plus fréquentes pour réduire les stocks


( en amont et en aval),
 Un conditionnement des envois ( de plus en plus de produits sont
conditionnés et transportés en palettes),
 Des exigences plus fortes en matière de délai de livraison avec
des horaires de livraison très serrés.

Une exigence de rapidité «flux tendus» est en plus demandé dans


certains cas, notamment pour les produits frais et pour les produits à
forte valeur ajoutée.
d. Une tendance à l’externalisation:
L’externalisation, c.-à-d le recours à des prestataires de services
spécialisés, progresse mais concerne surtout l’activité du transport et
certaines activités comme l’entreposage. Par contre, les entreprises ne
sous-traitent généralement pas les fonctions de conception et de
pilotage pour en garder la maîtrise. Le taux d’externalisation du transport
est très élevé pour les produits de grande consommation et pour la
grande distribution.
Cet externalisation est à l’origine d’une nouvelle profession: les
prestataires logistiques. En particulier, des entreprises de transport
surtout parmi les plus importantes élargissent leur activité en devenant
des prestataires logistiques.

e. Le développement des systèmes d’information


La logistique: ce sont des flux physiques de marchandises et des
flux d’information.
Les nouvelles technologies de l’information permettent de coordonner
les échanges entre les acteurs et de garantir la traçabilité des produits.
Elles permettent d’optimiser la chaine logistique en apportant efficacité
et rapidité. Elles sont utilisées pour:
 La gestion des données (avec codification des produits),
 Le suivi des flux physiques (achats, approvisionnement, mouvement
des stocks,
 L’administration des ventes ; expédition et transports.
11-Notions de flux logistiques
Ce schéma permet de mettre en évidence les différents flux qui circulent
entre les agents de la chaîne d’approvisionnement. Il est essentiel de
comprendre comment circulent les informations mais aussi de constater
que les échanges se font aussi bien dans un sens que dans l’autre. En
effet, les échanges sont réciproques et sont latéraux sans pour autant être
limités à être transmis que dans un sens défini.

Un flux logistique doit toujours tendre à être optimisé pour


atteindre deux principaux objectifs :

 Identifier et analyser les gaspillages ou les mauvaises allocations


de ressources qui peuvent apparaître dans la chaîne d’activité. L’idée est
ensuite d’y appliquer une action corrective et ainsi de suite jusqu’à la
réduction complète des gaspillages et l’allocation optimale des
ressources pour chaque activité incluse dans le flux.
 Séparer les activités à valeur ajoutée des activités sans valeur
ajoutée: ces dernières seront alors supprimées, là encore afin de lutter
contre les gaspillages.
a-Flux d’information:

Représentent l’ensemble des transferts ou échanges de données entre


les différents acteurs de la chaîne logistique. Il s’agit des informations
commerciales, notamment les commandes passées entre clients et
fournisseurs. Une commande comprend généralement la référence du
produit, la quantité commandée, la date de livraison souhaitée et le prix
éventuellement négocié lors de la vente.
b- Flux physiques:

Constitué par les mouvements et les transformations des


marchandises depuis les matières premières jusqu’aux produits.
Le flux physique est généralement considéré comme étant le plus lent
des flux logistiques.
c- Flux financiers:

En dehors des flux d’informations et des flux physiques, il existe


d’autres flux, eux aussi nécessaires pour que la Collaboration se passe
parfaitement : les flux financiers concernent les ventes des produits,
achats de composants ou de matières premières, les outils de production,
les équipements, la location d’entrepôts…
12.Planification des flux logistiques

Planification
Planification stratégique Planification tactique
opérationnelle
Au niveau stratégique:

•Objectifs stratégiques : il s’agit de déterminer les objectifs pour


l’ensemble des parties prenantes (partenaires).

•« Design » Conception ou Configuration : il s’agit de déterminer la


structure de la chaîne dans sa topologie, mais également dans la
sélection des parties prenantes (choix des fournisseurs, sous-
traitants, …).
Au niveau tactique:

•Gestion des opérations intégrées : la gestion des activités des


entreprises pour garantir l’efficience globale de la chaîne logistique.

•Gestion des systèmes collectifs de transport et de distribution .

•Développement de système d’information: qui cherche à


améliorer l’échange d’informations dans le cadre des objectifs
stratégiques.
Au niveau opérationnel :

• Contrôle et gestion des stocks et des flux physiques.

• Coordination de la planification de la production.

•Spécification du partage des informations opérationnelles .

• Développement d’outils de pilotage opérationnel .


Chapitre 2: Les éléments et caractère de la Logistique

1. Les éléments et la fonction Logistique


a . Les éléments de la Logistique
Les principaux éléments qui constituent l’efficience de la Logistique
sont :

 la qualité, c’est-à-dire la conformité du service logistique avec les


attentes ou les besoins du client;

 Les coûts;

 Les délais.
Au moins ces trois paramètres (qualité, coût, délais) et dorénavant la
sûreté, dépendent les uns des autres et, expliquent l’importance
stratégique de la fonction logistique pour de nombreuses entreprises ;
la fonction logistique a pris une importance telle qu'elle a donné lieu à
l'apparition d'un métier à part entière, dont l'objet est justement et
uniquement de réaliser les opérations qui appartiennent à la logistique,
pour le compte de clients, industriels ou distributeurs, dans le cadre d'un
contrat de sous-traitance.

b. La Fonction logistique
• La fonction logistique a deux missions principales : d’une part une
mission opérationnelle et d’autre part une mission stratégique.
a. Opérationnelle
La fonction logistique a pour mission, la gestion des flux physiques et
l’évaluation des flux informationnels associés.. et des moyens pour les
évaluer et les améliorer au niveau quantitatif comme qualitatif (gestion
de la qualité). Elle est au centre et aux extrémités de la production
coresponsable auprès de tous les services de la qualité des flux
physiques.

b. Stratégique
La logistique a pour objet de satisfaire la demande de flux physiques
(matières, transport, emballage, stock…), et en accord avec le
responsable de l'urbanisation du système d'information, des flux
d'informations associés (notion de traçabilité). Elle est coresponsable de
la gestion de la chaîne logistique des moyens qui permettent d'atteindre
cet objectif (matériels, machines…) et mobilise avec l'aide des autres
services, des ressources (humaines et financières) pour y parvenir.
Dans un sens large, la logistique peut être considérée comme l'outil
permettant de réaliser la production initiée par le service marketing/
vente. Elle est gérée par des personnes physiques ou morales appelées
« LOGISTICIENS », encore appelés «SUPPLY CHAIN MANAGER».
Cet anglicisme regroupe les métiers de gestion de la chaine
d'approvisionnement : prévisionniste, planificateur, responsable des
transports,...

La fonction logistique gère directement les flux matières, et


indirectement les flux associés immatériels : flux d'informations et flux
financiers. Les flux matières sont souvent subdivisés arbitrairement
comme : "amonts" (de la production à l'entrepôt) ; "avals"
(de l'entrepôt à la consommation) ; "retours" le flux retours (reverse
Logistics) (du consommateur au recycleur ou destructeur ou bien du
consommateur au producteur).
2. Caractère et activités de la Logistique
a. caractère
En tant que de caractère, la Logistique est :
- prévisionnelle,
- communicatrice,
- réactive,
- flexible.

b. les activités de la logistique


b.1. Les activités amont comprennent :

● Le développement (création ex nihilo ou modification de l'existant)


et la recherche de sources d'approvisionnement (sourcing), dans ou à
l'extérieur de l'entreprise cliente, par la mise en relation avec :

- des fabricants aussi dénommés producteurs, industriels, fournisseurs


(suppliers) ou sous-traitants (sub-contractors),
- des prestataires de services, aussi dénommés sous-traitants ou encore
commissionnaires de transport ou transporteurs,

- les achats (Purchasing) qui impliquent la notion de "contrat" et de


"vendeur" (Vendor),

● L’approvisionnement (procurement) qui induit la notion de


"commande"(ouverte ou fermée) (order), de bons de commandes (à
l'extérieur) (purchase order) ou de "demandes, bons ou ordres de
fabrication, de livraison…" (à l'intérieur) et de fournisseurs (supplier).

● Le transport amont et les opérations de douane, pour acheminer


les marchandises (Produit fini ou matériaux, minerais, composants…)
vers un point de stockage (notion de stock) ou une plateforme de
préparation de commande (notion de Juste-à-temps ou flux tendu).
b.2 Les activités avals comprennent :
● Le stockage;

● Le suremballage (copacking), la constitution de kits ou de lots


(kitting), le conditionnement à façon, l'adressage…;

● La préparation de commandes;

● La répartition;

● L’éclatement;

● Le transport aval (après le lieu de stockage), qui se décompose en :


- "traction", c’est-à-dire le transport jusqu'à un point de répartition ou
d'éclatement ou de mise en tournée,
- "passage à quai", pour "éclater", "répartir" ou "mettre en tournée" sur
d'autres véhicules
-"distribution
C. Les activités ≪ en retour ≫ ou Reverse logistics

On entend par logistique retour ou Reverse Logistics, la gestion de


l'acheminement de marchandises, généralement hors d'usage, du point de
fabrication (en l'occurrence, le consommateur final) jusqu'au point de
réparation, de recyclage ou de destruction définitive et totale.

La logistique est une technique de contrôle et de gestion de flux de


matière et de production, depuis leurs sources d’approvisionnement,
jusqu’à leur point de consommation.

C’est aussi un ensemble de techniques permettant de gérer et de


synchroniser tous les flux (physiques et informationnels).
3. Relation LOGISTIQUE/TRANSPORT
La logistique implique l’intégration et la maitrise de la circulation des
flux, c’est–à–dire qu’il faut, avoir la maitrise de l’entreprise comme
système. A ce titre elle :

 Conditionne la croissance de l’entreprise,


 La maîtrise des coûts,
 La possibilité d’externalisation,
 La normalisation des produits,
 La flexibilité et l’adaptabilité.

Pour ces multiples raisons, la logistique influence le transport, car elle


génère les mutations profondes et des restructurations chez les
différents acteurs. Elle organise et planifie l’activité transport. Parce
qu’elle fait des prévisions elle doit mettre un accent particulier sur
l’efficacité du transport. Il faut souligner que les produits passent à peu
près 80% de leur vie entre différents modes de transport.
3.1. Importance relative du Transport

A. Prix de revient global de la chaîne logistique

La part du prix du transport dans le prix de revient total de la chaîne


logistique a été évalué par l'Organisation mondiale du commerce
(O.M.C.) le 4 novembre 2005 à Genève :
"Le transport est un moteur essentiel du progrès économique et social. Il
déplace des marchandises et des personnes et contribue à la performance
des services dans le monde. Le secteur de la logistique participe à
hauteur de quelque 6% au PIB mondial avec une valeur totale des
opérations de logistique excédant largement 10% du commerce mondial.
Par conséquent, la contribution des activités logistiques nationales et
internationales, qui assurent la mobilité des marchandises sur la planète,
s’élève à plus de 2 000 milliards de dollars US(2004). Le transport de
marchandises par route représente la part du lion dans la chaîne
logistique, qu’il soit considéré seul ou dans le cadre des opérations
multimodales. Au niveau mondial, les camions transportent quelque 80%
du fret sur routes terrestres. Ainsi, toute mesure de facilitation du
transport routier a un impact bénéfique et durable sur le progrès
économique et social et le bien-être des nations.« 

B. MODES DE CALCUL DU PRIX DU TRANSPORT


Le prix de revient du transport peut être exprimé :
 au kilomètre parcouru,
 au poids ou au volume transporté,
 au nombre de contenants (colis, palettes) transportés,
 au poids - kilomètre transporté (généralement à la tonne-kilomètre).
Pour des distances et des poids transportés élevés (mais aussi pour la
quantité de carburant et de gaz à effet de serre émis), l'ordre de
performances au regard du prix de revient, des différents modes de
transport sera généralement le suivant :

 Transport maritime ou fluvial


 Transport ferroviaire
 Transport routier
 Transport aérien

Il faut noter qu'en ce qui concerne la vitesse, l'ordre est inverse.


C. QUALITÉ DU TRANSPORT

La "qualité" du transport recouvre plusieurs notions, qui peuvent être


plus ou moins maîtrisables :

 Le délai de transport ou plus exactement sa durée. Il n'est maîtrisable


qu'en choisissant un mode de transport différent. Il faut noter que la
durée de la rupture de charge est souvent incluse dans le "délai de
livraison". La rupture de charge sera définie plus bas.

 La capacité à maintenir en état les marchandises transportées, en


évitant qu'elles soient abîmées, détruites, volées …
D. L’offre de transport et les infrastructures
La pertinence d'un choix de transport dépend bien entendu de la
marchandise transportée, mais aussi de son degré d'urgence et du coût du
transport en relation avec les deux points précédents. Mais ce n'est pas
tout. En effet, l'absence ou l'inefficacité relative des infrastructures
chargée de recevoir les moyens de transport rend inefficace le mode de
transport qui aurait été retenu, et oblige à mettre en place une alternative
moins favorable. C'est pourquoi, l'offre de transport ne peut pas être
considérée en dehors de son environnement.

Concrètement, la décision de mettre un mode de transport maritime ou


fluvial en œuvre nécessite de vérifier la capacité des ports à effectuer les
transbordements ; la décision de mettre en œuvre un transport aérien
nécessite de vérifier la capacité de l'aéroport à gérer le trafic. Elle
nécessite enfin de vérifier le coût de l'utilisation des infrastructures, et
les
alternatives possibles sur place, en cas de défaillance.

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