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REPUBLIC OF CAMEROON

RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN Peace – Work – Fatherland


Paix – Travail – Patrie ******
****** MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ******
DIAMARÉ HIGHER INSTITUTE
****** ******
INSTITUT SUPÉRIEUR « LE DIAMARÉ » ISD
******
Agrément N° 21-05211/L/MINESUP/DDES/ESUP/SDA/MF DU
19/08/2021
Tel : (Whatsapp) : 656.53.03.84 / 696.89.79.12
E-mail : isd.diamare@gmail.com Maroua-Cameroun

ÉLÉMENTS DE BASE DE LA LOGISTIQUE 1

Cours rédigé et dispensé par :


Mme LADIFATOU OUSMANOU
Doctorante en Sciences de Gestion

L’objectif du cours est de donner une introduction a la logistique pour l’entreprise. On


sensibilisera les étudiants aux principes d’une gestion performante la chaîne logistique,
notamment par une gestion efficace de la fonction transport pour l’entreprise, une gestion
efficace de ses flux.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
A l’origine, la logistique est un terme emprunté du langage militaire. C'est la planification et
l’exécution de déplacements des forces armées et de leur maintenance. C’est une activité qui
a pour objet de gérer les flux physiques et informationnels d’une organisation, mettant ainsi
à disposition des ressources correspondant aux besoins, aux conditions économiques et pour
une qualité de service déterminée, dans des conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes.
L’aspect le plus visible est l’acheminement des troupes et de leur matériel. Mais ce seul
point ne peut suffire à la réussite d’une opération militaire. Il faut également une bonne
organisation du stockage du matériel et des vivres ainsi que des actions d’approvisionnement
très réactives. Ces divers concepts ont été adapté au management des entreprises.
Selon le point de vue retenu, le périmètre de la logistique est plus au moins étendu. Au sens
restreint du terme, on considère juste la gestion efficace des transports de l’entreprise. Au
sens plus global, on inclura dans le périmètre de la logistique : la planification de la
production, l’ordonnancement de la production, la prévision de la demande, la gestion des
stocks, le système d’information…etc. Dans les visions maximalistes, on inclura également
la conception des biens et services, le marketing et tout ce qui est lié à la durée de vie du
produit (fiabilité, maintenance, service après-vente).
Dans ce cours, nous adopterons la vision médiane, à savoir d’inclure dans la fonction
logistique, la gestion efficace des transports de l’entreprise et la gestion efficace de la
planification de la production et des stocks. Mais avant toute chose, il conviendra de retracer
les origines de la fonction logistique.
CHAPITRE 1- ORIGINE & EVOLUTION DU CONCEPT DE LOGISTIQUE

La logistique est issue du génie militaire, responsable de l'approvisionnement des troupes


afin qu'elles conservent leurs capacités opérationnelles dans la durée. Les deux métiers de
base de la logistique sont la gestion des stocks de marchandises et d'armes puis leur
transport. Ceci explique que la logistique moderne est née chez les transporteurs et chez les
grossistes.
Le terme « logistique » prend racine dans le grecque « logistikos » qui signifie «
administrer ». L’institution militaire a utilisé ce terme pour définir l’activité qui réussit à
combiner deux facteurs nécessaires dans la gestion des flux : l’espace et le temps.
La logistique a été un sujet de réflexion intensif pour les grands chefs militaires. Au IV°
siècle avant JC., Sun Tzu met en avant la nécessité de disposer de chariots
d’approvisionnement de denrées alors qu’Alexandre le Grand (356 – 323 avant JC.) avant de
se lancer dans son périple en Asie, brûla tous ses chariots de denrées afin de rendre moins
pesante la mobilité de ses troupes. De par cette réflexion, Alexandre le Grand avait pensé
faire précéder le mouvement de ses armées par l’organisation du ravitaillement. Ainsi, Jules
César en créant la fonction « logista » chargeait un officier de s’occuper des mouvements
des légions romaines pour organiser les campements de nuit et constituer les dépôts
d’approvisionnements dans les villes soumises. Il apparait dès lors une prise de conscience
de l’importance de la gestion logistique. Cette importance va, au fur et à mesure des siècles
se manifester. Dans le cadre de ce chapitre, nous allons principalement suivre l’évolution de
la Logistique du 18ème siècle jusqu'à nos jours.

SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA LOGISTIQUE


I. La logistique au XVIIIÈME siècles

Les dirigeants militaires ont éprouvé la nécessité d’assurer la survie de la collectivité en


aménageant des sites et des forts pour se protéger des attaques ennemies. A partir du XVIII°
siècle, trois étapes principales sont considérées dans le mode de traitement de la logistique
dans les armées :
 Le premier mode est associé aux armées principalement statiques avec un
approvisionnement issu des magasins.
 Le second mode correspond à la démarche napoléonienne cherchant essentiellement
sur les pays envahis ou les pays de passage, les denrées nécessaires à
l’approvisionnement des armées.
 Le troisième mode correspondant à celui apparu vers les années 1870 et s’appuyant sur
une industrialisation des approvisionnements à partir des bases arrières de plus en plus
lointaines.

II. XIXÈME ET XXÈME siècles

Plusieurs facteurs expliquent l’évolution de la logistique tels que : des facteurs


technologiques comme l’apparition du chemin de fer. À partir de 1917, l’automobile et le
poids lourd font apparaître une alternative beaucoup plus souple au chemin de fer et la
traction motorisée se substitue rapidement à la traction hippomobile. Mais dès lors, le
carburant devient la ressource sensible. Pour approvisionner les armées, la création d’un
service, le service des essences, fut nécessaire pour prendre en charge la logistique des
carburants.
Au cours des siècles, si la perception de maîtriser correctement les flux a toujours été claire,
la façon de l’aborder a été très variée. Dans chaque étape de son évolution, nous devons voir
des réponses aux contraintes imposées par la complexité de la gestion des flux et par les
moyens de déplacement des armées. Ainsi Vauban a utilisé le rôle vital de la logistique en
affirmant que « l’art de la guerre, c’est l’art de subsister ». C’est donc naturellement que
la logistique a pris une place croissante dans la pensée militaire au cours de l’histoire.
L’institution militaire a aussi constituée un premier corps de connaissance dans ce domaine
de la gestion de flux. La pensée de la logistique civile s’est donc construite en parallèle à la
pensée de la logistique militaire du fait de finalités différentes. Cependant les problèmes de
base restent les mêmes. L’institution militaire a insufflé de façon périodique des avancées
significatives en logistique qu’elle soit militaire ou civile. Au cours de la Seconde Guerre
mondiale, les travaux structurant la recherche opérationnelle se sont développées, permettant
ainsi aux entreprises, dès la période de l’après guerre, d’adopter un premier traitement de la
logistique par la voie quantitative.

III. Perception moderne de la Logistique

C’est pendant la seconde guerre mondiale que l’Europe intègre la logistique, accompagnés
d’efforts économiques importants et de ravitaillements de biens de soutien considérables sur
les champs de bataille du monde entier. Par conséquent, la logistique a trouvée une place de
choix dans l’appui de la stratégie et de la tactique. Cependant, elle devait faire face à la
nécessité de surmonter les entraves de l’espace et du temps.
Des différences considérables apparaissent entre la logistique militaire (politico stratégique)
et la logistique civile (économique). La première (militaire) a atteint un grand niveau de
perfection et d’efficacité, grâce au développement de méthodes scientifiques et à l'essor du
traitement électronique des données et des technologies de la communication qui ont suivi la
Seconde Guerre mondiale. La seconde (économique), a pris son essor dans les années 70,
lorsque les entreprises ont cherché à limiter les coûts liés à la gestion de leurs stocks et à
appliquer les méthodes du « juste à temps », notamment par la mise en place de nouvelles
méthodes de planification de leur production et de leurs approvisionnements en interne.
Dans les années 90, la logistique s’est élargie aux flux entre entreprises, depuis les
fournisseurs initiaux jusqu’au client final.
Aujourd’hui, la logistique est un secteur essentiel de l’activité économique et constitue une
nouvelle forme de l’activité industrielle et de services. Elle s’est imposée comme un élément
de différenciation par le service (respect des délais, conformité des commandes, capacité à
gérer les retours clients et le service après-vente…) et offre une gamme d’activités de plus en
plus large. Elle est indissociable des systèmes de production et de consommation et très
imbriquée avec toutes les fonctions de l’entreprise (fonctions commerciales, achats,
recherche et développement, marketing …).
Jusqu’à une période récente, la logistique était considérée comme une fonction secondaire de
l’entreprise et le rôle du responsable logistique se limitait à l’organisation matérielle des
transports de matières premières ou de marchandises. Avec la crise des années 70, la
fonction logistique a beaucoup évolué, son champ d’action et son rôle variant d’une
entreprise à l’autre. Mais de plus en plus dans le cas du Cameroun, certains décideurs (chefs
d’entreprises), commencent à prendre conscience des multiples enjeux de la logistique pour
l’évolution de l’entreprise dans son environnement.
En conclusion, D. TIXIER définit la logistique comme étant « Le processus par lequel
l’entreprise organise et soutien son activité. À ce titre sont déterminés, et gérés les flux
matériels et informationnels afférents, tant internes qu’externes, qu’amont et aval ».
SOHIER Joël quant à lui pense que « la Logistique est une fonction qui a pour objet
d’organiser, au moindre coût, le circuit de matières aboutissant à livrer au client le bien qu’il
souhaite au moment voulu ».
Par ailleurs, nous pouvons donc dire que la logistique est un ensemble d’opérations dont le
but est la mise à disposition aux moindres couts de la quantité de produit voulu à l’endroit et
où la demande existe.

IV. De la logistique militaire à la Supply Chain


1. Définition
Dans une entreprise, la Supply Chain ou chaîne logistique représente le réseau complexe
d’activités et de processus liés à la gestion des flux de produits et d’informations. Cela inclut
la planification des achats, la gestion des stocks, la production, la logistique et la distribution
des produits ou services. Par conséquent, la Supply Chain comprend l'exécution et le
contrôle de toutes les activités liées aux flux de matériaux et d’information, à l'achat de
matières premières, à la transformation intermédiaire du produit ainsi qu’à sa la livraison au
client final.
Nous pouvons donc définir la Supply Chain comme étant l'ensemble des étapes et des
réseaux utilisés par un produit, dès sa fabrication jusqu’à son arrivée au client final. Elle se
compose de plusieurs fournisseurs et entreprises qui alimentent chaque maillon de la chaîne.

2. Les différents étapes de la Supply Chain


La Supply Chain se divise en trois étapes principales :
L’approvisionnement : il s'agit de savoir comment, où et quand les matières premières sont
obtenues et fournies pour la fabrication des produits.
La production : elle comprend la fabrication des produits finis à l’aide de matières
premières.
La distribution : cette phase concerne les activités réalisées afin que les produits atteignent
leur destination finale. Elle s’effectue par le biais d'un réseau de grossistes, d'entrepôts, de
magasins physiques ou de plateformes en ligne (pour les entreprises e-commerce).

3. Différences entre la Supply Chain et la logistique


Qu’est-ce qui relie la logistique à la Supply Chain ? En général, nous pourrions dire que la
Supply Chain fait référence au flux complet suivi par un produit jusqu’à ce qu’il soit vendu.
La logistique, quant à elle, fait partie de la Supply Chain et est une discipline qui se
concentre sur le stockage, le transport et la distribution des produits. En plus, contrairement à
la logistique qui peut être entièrement gérée par une seule société, plusieurs organisations
sont généralement impliquées dans une même Supply Chain.
La logistique est le secteur d'activité responsable d'acheminer le bon produit à la destination
indiquée, dans les délais impartis, dans les quantités et coût requis, et en bon état. Elle vise à
respecter les conditions convenues au préalable avec le client. La logistique englobe une
partie des opérations de la Supply Chain. Elle regroupe principalement le stockage, le
transport et la gestion des stocks.

SECTION 2 LES ELEMENTS ET CARACTERE DE LA LOGISTIQUE


1. Les éléments de la Logistique

Les principaux éléments qui constituent l’efficience de la Logistique sont :


 La qualité, c’est-à-dire la conformité du service logistique avec les attentes ou les
besoins du client.
 Le coût.
 Les délais.

La fonction logistique a pris une importance telle qu'elle a donné lieu à l'apparition d'un
métier à part entière, dont l'objet est justement et uniquement de réaliser les opérations qui
appartiennent à la logistique, pour le compte de clients, industriels ou distributeurs, dans le
cadre d'un contrat de sous-traitance. Elle a deux missions principales : d’une part une
mission opérationnelle et d’autre part une mission stratégique.
 Opérationnelle
La fonction logistique a pour mission, la gestion des flux physiques et l’évaluation des flux
informationnels associés.. et des moyens pour les évaluer et les améliorer au niveau
quantitatif comme qualitatif (gestion de la qualité). Elle est au centre et aux extrémités de la
production coresponsable auprès de tous les services de la qualité des flux physiques.
 Stratégique
La logistique a pour objet de satisfaire la demande de flux physiques (matières, transport,
emballage, stock…), et en accord avec le responsable de l'urbanisation du système
d'information, des flux d'informations associés (notion de traçabilité). Elle est coresponsable
de la gestion de la chaîne logistique des moyens qui permettent d'atteindre cet objectif
(matériels, machines…) et mobilise avec l'aide des autres services, des ressources (humaines
et financières) pour y parvenir.

2. Caractère et activités de la Logistique

En tant que de caractère, la Logistique est : prévisionnelle, Communicatrice, Réactive et


Flexible .
Les activités de la logistique comprennent :
 Les activités amont : ces activités concernent :
- Le développement (création ex nihilo ou modification de l'existant) et la
recherche de sources d'approvisionnement (sourcing), dans ou à l'extérieur de
l'entreprise cliente, par la mise en relation avec des fabricants aussi
dénommés producteurs, industriels, fournisseurs (suppliers) ou sous-traitants
(sub-contractors), des prestataires de services, aussi dénommés sous-traitants
ou encore commissionnaires de transport ou transporteurs ;
- les achats (purchasing) qui impliquent la notion de "contrat" et de "vendeur"
(vendor) ;
- L’approvisionnement qui induit la notion de "commande" (ouverte ou fermée)
(order), de bons de commandes (à l'extérieur) (purchase order) ou de
"demandes, bons ou ordres de fabrication, de livraison…" (à l'intérieur) et de
fournisseurs (supplier).
- Le transport amont et les opérations de douane, pour acheminer les
marchandises (Produit fini ou matériaux, minerais, composants…) vers un
point de stockage (notion de stock) ou une plateforme de préparation de
commande (notion de Juste-à-temps ou flux tendu).
 Les activités avals comme le stockage, le suremballage, la constitution de kits ou de
lots, le conditionnement, l'adressage… la préparation de commandes, la répartition,
l’éclatement, le transport aval (après le lieu de stockage), qui se décompose en :
"traction", c’est-à-dire le transport jusqu'à un point de répartition ou d'éclatement ou de
mise en tournée, la distribution.
 Les activités « en retour » ou Reverse logistics : On entend par logistique retour ou
Reverse Logistics, la gestion de l'acheminement de marchandises, généralement hors
d'usage, du point de fabrication (en l'occurrence, le consommateur final) jusqu'au point
de réparation, de recyclage ou de destruction définitive et totale. La gestion des flux
retours est potentiellement un marché prometteur, parce qu'elle devrait, d'une part,
permettre à terme, de recycler des matières premières de plus en plus rares (donc
chères) et d'autre part, parce qu'elle est source d'emplois. Elle représente cependant une
dépense supplémentaire, à court terme pour les entreprises et les particuliers.

En conclusion, la logistique est une technique de contrôle et de gestion de flux de matière et


de production, depuis leurs sources d’approvisionnement, jusqu’à leur point de
consommation. C’est aussi un ensemble de techniques permettant de gérer et de synchroniser
tous les flux (physiques et informationnels).

SECTION 3 RELATION LOGISTIQUE/TRANSPORT

L’économie d’échange a engendrée la division du travail, l’essor des sciences et des


techniques industrielles. Par échange, notons la capacité de transporter un produit du lieu de
production au lieu de commerce. La naissance du capitalisme a poussé les marchands à se
rencontrer pour échanger leurs productions. Pour cela, les routes se devaient d’être
construites. Le XIIème siècle fut marqué ainsi par la construction de ponts et de canaux
reliant les rivières entre elles. L’infrastructure de transport et la rationalisation de son
utilisation deviennent l’objectif prioritaire des nations. La puissance économique d’une
nation se mesure en nombre de kilomètres de route, en capacités maritimes, fluviales, ferrées
et aéroportées. Chacun veut disposer d’une puissance logistique apte à répondre aux besoins
d’échanges.
La logistique implique donc l’intégration et la maitrise de la circulation des flux par le biais
des transports. A ce titre le transport :
 Conditionne la croissance de l’entreprise
 La maitrise des couts
 La possibilité d’externalisation
 La normalisation des produits
 La flexibilité et l’adaptabilité.
Pour ces multiples raisons, la logistique influence le transport et le transport influence la
logistique. Ils génèrent entre eux des mutations profondes et des restructurations chez les
différents acteurs. La logistique organise et planifie l’activité transport. Parce qu’elle fait des
prévisions, elle doit mettre un accent particulier sur l’efficacité du transport. Il faut souligner
que les produits passent à peu près 80% de leur vie entre différents modes de transport.
Des différents modes de transport sera généralement le suivant :
 Transport maritime ou fluvial relatif aux fleuves, aux rivières (bateau, pirogues…)
 Transport ferroviaire relatif aux chemins de fer (train…)
 Transport routier (camions…)
 Transport aérien (avions…)

CHAPITRE 2 : GESTION DES FLUX DANS L’ENTREPRISE

La gestion des flux consiste à gérer l'amélioration des activités manufacturières pour
optimiser chacun de ses flux indépendamment. Un flux, c'est l'ensemble des activités de
production accomplies afin de transformer une (ou des) matière(s) première(s) pour devenir
un ou plusieurs produits différents. Autrement dit, il s’agit d’une quantité de matière en
mouvement. Il existe plusieurs types de flux :

 flux poussés : Généralement on parle de flux poussés lorsque dans une entreprise la
politique consiste à produire à priori et à commercialiser les produits à posteriori.
 flux tirés : Le déclenchement d'une étape de fabrication d'un produit ne peut se faire
que s'il y a une demande par l'étape suivante. Il s’agit au sens de ce concept, de ne
produire que ce qui est déjà vendu. C’est la commande qui déclenche la production.
Cette politique vise à éviter les stocks en entreprise. Ici c’est l’aval qui commande
l’amont. La méthode Kanban : méthode de gestion des réapprovisionnements d'origine
japonaise, repose sur ce principe : l'aval (le client) commande l'amont (le fournisseur).
Le déclenchement de la livraison ou de la fabrication d'un produit se fait uniquement
sur la demande d’un poste client. Par ce principe, il y a zéro stock dans la chaîne.
 flux tendus : Le travail en flux tendu est équivalent au travail avec le minimum de
stocks et d'en-cours. Souvent employée dans le cas de flux tirés, l'expression est
synonyme de « mise en ligne » et peut tout aussi bien s'appliquer aux flux poussés
qu'aux flux tirés. Dans ce cas le principe est simple ; l’entreprise fonctionne comme en
flux tirés généralement, mais avec un minimum d’encours de production, et un stock
minimum ou de sécurité de matières premières.
 Les flux synchrones : Dans ce type d’organisation, la livraison de composants
différents est réalisée dans le respect de leur ordre d'entrée dans le processus de
fabrication. Ils sont donc livrés juste ou moment de leur utilisation. Ce qui permet de
réduire les stocks et les coûts qui y sont liés.

I. L’Approvisionnement
1. Définition

Dans n’importe quelle compagnie, le service de l’approvisionnement se doit, pour maintenir


ses activités, d’acheter ce qui est à la base de son entreprise, soit un objet à vendre à des
clients, un prix pour que ceux-ci soient tentés d’acquérir son produit plutôt que celui du
concurrent et une protection pour contrer les risques concernant l’approvisionnement auprès
de son fournisseur.

Cet objet peut avoir plusieurs sens. La définition que nous retenons sera celle du Petit
Larousse illustré, soit une « chose […] considérée comme un tout, fabriquée par l’homme et
destinée à un certain usage ». L’objet acheté par des fournisseurs peut prendre plusieurs
formes, dont les plus connues sont les suivantes :

 Un produit de production : matière première (du bois, du blé), composants, sous-


ensembles, consommables requis pour l’étape de transformation.
 Un produit de distribution : résultat d’une transformation, que ce soit sous forme
naturelle ou à la suite d’une intervention humaine quelconque. Le produit devient
l’intrant premier de tous les réseaux de distribution. À titre d’exemple, les voitures, les
ordinateurs, les téléphones… sont considérés comme des produits de distribution.
 Un bien meuble : c’est un terme désignant deux catégories de biens, à savoir : les
meubles corporels, qui sont les biens physiques pouvant être transportés d’un lieu à un
autre ; et les meubles incorporels, qui sont reliés à la notion de droit d’utilisation sur
des objets (contrat de location, droit d’utilisation, etc.).
 Un service : une prestation intangible mais requise pour certaines opérations d’une
entreprise. Les opérations bancaires, la consultation, la conception d’un slogan
publicitaire, les vérifications comptables sont considérées comme des services.
 Le transport et les prestations logistiques : actions requises pour effectuer le
déplacement d’un point à l’autre.
2. Les étapes de l’approvisionnement

Le processus d’approvisionnement suit plusieurs étapes. Puisque chaque entreprise a sa


propre méthode, seules les étapes les plus importantes sont présentées ici, c’est-à-dire celles
que l’on retrouve dans la majorité des processus d’approvisionnement.

 L’identification du besoin : quelqu’un a besoin de quelque chose


 Décrire les processus d’approvisionnement
 Explorer le marché
 La négociation avec les fournisseurs
 Le suivi de la commande et le contrôle de la réception

3. La politique d’approvisionnement

L’approvisionnement doit permettre à l’entreprise de disposer au moment où elle en a besoin,


des produits indispensables pour répondre aux besoins de ses clients. La politique
d’approvisionnement doit répondre à trois questions suivantes :

 Quel produit approvisionner ?


 Quand approvisionner ?
 Quelle sera la quantité à approvisionner ?

Ainsi, les différents modes d’approvisionnement s’articulent autour de 2 paramètres à savoir :

 La quantité commandée qui peut être fixe ou variable et


 La date de réapprovisionnement qui peut être à période fixe ou variable.

Il existe donc 4 politiques d’approvisionnement :

Approvisionnement Date fixe Date variable

Quantité fixe Approvisionnement à date Approvisionnement à date


fixe et à quantité fixe variable mais à quantité fixe

Réapprovisionnement Point de commande


calendaire

Quantité variable Approvisionnement à date Approvisionnement à date


fixe mais à quantité variable variable et à quantité
variable
Réapprovisionnement par
recomplètement Réapprovisionnement à la
commande

II. La gestion des stocks


1. Définitions :

Les stocks peuvent être définis comme l’ensemble des articles rassemblés à l’intérieur de
l‘entreprise et en attente d’utilisation. Ils sont essentiellement composés de matières
premières, de fournitures, de produits semi-fini et emballages commerciaux.
Les stocks sont indispensables à l’entreprise dans la mesure où ils lui évitent les ruptures qui
engendrent l’arrêt de la production et parfois la perte de certains clients. Mais les stocks
coûtent cher, il faut donc les gérer de façons rationnelle en :
 évitant les ruptures et

 minimisant les coûts.


La gestion des stocks consistera donc à planifier, diriger et organiser au mieux un sous
ensemble de l’entreprise composé de trois élément : les flux d’entrées, les articles en attentes,
et les flux de sorties.

2. Les types de stocks et leur fonction


Les différents types de stocks que nous allons maintenant définir sont les matières premières,
les produits en cours, les produits finis, les composantes, les produits d’entretien et de
réparation industriels, les produits d’entretien de bureau et les fournitures, ainsi que les
surplus.
 Les matières premières
Les matières premières envisagées dans un contexte économique constituent les éléments
extraits de la surface de la terre, de l’intérieur de la Terre, de la mer et de l’atmosphère. Les
éléments extraits de la surface de la Terre comprennent, entre autres, le bois, le sable,
l’humus, le blé et la roche. Les éléments extraits de l’intérieur de la terre et de la mer peuvent
être les minerais et les roches économiquement rentables ainsi que le pétrole. Finalement, les
éléments tirés de l’atmosphère incluent l’azote, l’oxygène et certains gaz.
Dans le cas d’une entreprise qui se limite à faire de la distribution et ne procède donc à
aucune transformation, une matière première deviendra un produit prêt à être vendu. Pour ce
qui est d’une manufacture, la matière première subira une
série de transformations jusqu’au produit fini et deviendra par le fait même un nouveau type
de stock.
 Les en cours de production
Le produit en cours représente un type de stock qui n’est plus une matière première ni un
produit rendu à la fin du stade de la transformation. Il constitue plutôt un produit qui a subi
une ou quelques transformations nécessitant de la machinerie et de la main-d’œuvre ainsi que
diverses dépenses appelées des « frais
généraux de fabrication ». Comme exemple, on pourrait citer un cycle d’approvisionnement
inachevé, c’est-à-dire que l’acheteur se trouve à l’étape de l’émission d’un bon de commande
pour un besoin donné, mais il n’a pas reçu la facture de la part du fournisseur. De même, une
chaussure sans talon représente un produit en cours pour un manufacturier de chaussures. Les
coûts liés à ce type de stock peuvent être exorbitants dans certaines usines, par exemple les
ateliers d’usinage, si les commandes ne sont pas coordonnées judicieusement.
 Les produits finis
Pour un manufacturier, le produit fini équivaut au bien fabriqué qui a passé par tous les stades
de la transformation, y compris le conditionnement. Dans le cas d’une entreprise de génie-
conseil, le produit fini correspond au service rendu relatif au contrat signé entre l’entreprise et
son client. Pour un distributeur, le produit acheté comme une matière première constitue un
produit fini lorsqu’il est prêt à être vendu. Tous les produits finis ou services rendus propres à
la consommation, et donc mis sur le marché par les manufacturiers et les entreprises de
services, constituent des produits finis.
 Les composantes
Le type de stock appelé composante représente un produit qui n’est ni une matière première
ni un produit en cours. Toutefois, il est inclus dans le processus de transformation du produit
par l’intermédiaire d’un sous-traitant. Supposons que vous êtes un manufacturier de moteurs
pour les hors-bord. Vous concevez le bâti du moteur et effectuez la fabrication générale de ce
dernier. Cependant, vous ne fabriquez pas certaines pièces essentielles comme le stator et le
rotor du moteur. Une entreprise les fabrique et vous les vend. Dans votre système de stocks,
le stator et le rotor sont considérés comme des composantes.
 Les produits d’entretien et de réparation industriels
Toutes les entreprises qui transforment une matière première pour obtenir un produit fini
utilisent des machines et des outils qui ont une durée de vie préétablie. Cependant, celle-ci
peut être réduite s’ils ne sont pas entretenus. Certains produits permettent de conserver les
machines quasiment intactes. Ce sont les huiles et les graisses de lubrification. Il existe
également des produits qui servent de pièces de rechange dans le cas de réparations
éventuelles. On peut citer, par exemple, les roulements, les valves, les paliers, les détecteurs
d’approche ou les commutateurs.
Les entreprises de distribution conservent également ce type de stock. En effet, dans les
centres de distribution, on recourt énormément aux chariots élévateurs ou aux transpalettes.
Les quais de chargement et de déchargement sont constamment utilisés. Les étagères peuvent
aussi être sujettes à des bris. Pour toutes ces raisons, les produits d’entretien et de réparation
industriels sont indispensables.
 Les produits d’entretien de bureau et les fournitures
Les produits d’entretien de bureau et les fournitures sont un type de stock nécessaire à
l’entretien ou à la réparation de l’équipement de bureau. Ils ont sensiblement la même
vocation que les produits d’entretien et de réparation industriels, si ce n’est qu’ils sont utilisés
dans les bureaux et non dans l’usine. Ce type de stock comprend la papeterie, les formulaires,
l’équipement de bureau, le matériel de bureau, l’équipement d’entretien des toilettes et tout ce
qui a trait au bureau. Dans les entreprises, ce type de stock est souvent géré par un commis
qui ne fait pas nécessairement partie du service de l’approvisionnement. Il va sans dire que
certains produits d’entretien et de réparation industriels peuvent également faire partie du type
de stock destiné au bureau. On peut citer, par exemple, les tubes fluorescents, les formulaires
d’impression ou encore le savon. Il s’agit du genre d’articles que l’on trouve à la fois dans les
bureaux et dans l’usine.
 Les surplus
Il existe différents types de surplus dans une entreprise. Parmi les surplus, on retrouve les
surplus de produits finis et les déchets de fabrication (utilisables à d’autres fins ou non).
Ceux-ci sont communément appelés déchets. Il est à noter qu’un déchet pour une entreprise
peut constituer un produit ajouté dans un procédé de fabrication. Autrement dit, certains
déchets d’une entreprise représentent une matière première pour une autre entreprise. On peut
classer les déchets en deux grandes catégories, soit : les déchets normaux ; et les déchets
anormaux.
 Les déchets normaux : Ils résultent d’une activité à l’intérieur d’une entreprise qui
génère des produits non utilisables dans ses opérations courantes. Par exemple, une
entreprise qui se sert d’un moule pour fabriquer un produit en polymère à partir d’une
feuille de grandeur standard. Certaines parties de la feuille ne seront plus utilisables
dans les opérations courantes ; elles sont donc considérées comme des déchets. On
pourra cependant recycler ou réutiliser ces morceaux à d’autres fins au sein de
l’entreprise.
 Les déchets anormaux : On les retrouve lorsque des activités n’ont pas leur raison
d’être au sein d’une entreprise comme dans le cas d’une mauvaise conception de
produit de la part du service de recherche et développement. Le produit résultant est
non désiré et il génère donc des déchets anormaux.

a) Fonctions des stocks

La gestion des stocks assure différentes fonctions dans l’entreprise.

 Fonction de régulation : Les délais d’approvisionnement et de production sont, par


nature, intermittents ou irréguliers. La constitution d’un stock diminue le risque de
rupture d’un programme de fabrication ou évite de manquer une vente, c’est-à-dire
augmente la qualité du service rendu par l’entreprise.
 Fonction économique : Constituer des stocks permet de profiter des remises accordées
par les fournisseurs sur les achats en grande quantité. D’autre part, ces mêmes
fournisseurs imposent souvent des quantités minimales de livraison, contraignant ainsi
leurs clients à stocker.
 Fonction de sécurité : Les stocks sont constitués pour permettre à l’entreprise de se
protéger contre les variations aléatoires de la demande et les retards de livraison.
 Fonction d’anticipation : Le stockage permet d’anticiper les hausses de prix des
matières ou des produits.
 Fonction technique : Le stockage préalable de certains produits est parfois nécessaire
pour satisfaire les exigences techniques du processus de fabrication.

Les stocks sont ainsi un facteur de flexibilité de l'entreprise, mais ils constituent une charge
financière et une immobilisation de capitaux.

3. Les opérations de gestion des stocks


Si l’on veut être en mesure de connaître l’état des stocks d’une entreprise en permanence, leur
gestion doit être réalisée avec soin. Parmi les opérations nécessaires, on trouve :
• le magasinage ;

• la gestion des entrées /sorties ;

• les inventaires.

a) Le magasinage

Les stocks d’une entreprise sont placés dans un ou plusieurs magasins afin qu’ils soient rangés
entre leur réception et leur mise à disposition. Cette gestion suppose deux types
d’organisation.
 Gestion mono-magasin : Dans ce type d’organisation, tous les produits sont stockés et
gérés dans un lieu unique. L’avantage en est de simplifier la gestion du stock, mais cela
entraîne nécessairement de nombreuses manutentions1, donc des délais et des coûts.

 Gestion multi-magasins : Afin de minimiser les manutentions, on préfère parfois


répartir les stocks dans plusieurs magasins. Chaque magasin regroupe les produits par
type (produits finis, matières premières...) ou en fonction de la proximité géographique.

b) La gestion des entrées/sorties

1
Manipulation, déplacement manuel ou mécanique de marchandises, en vue de
l'emmagasinage, de l'expédition ou de la vente.
Afin de permettre un suivi des quantités en stock, chaque mouvement de stock (entrée ou
sortie) doit faire l’objet d’une transaction. Pour que cette dernière soit optimale, il est
souhaitable que les mouvements soient saisis en temps réel par le système informatique de
gestion des stocks. On connaît ainsi à chaque moment l’état réel du stock.
La relation entre les quantités réellement en stock et les quantités indiquées par la gestion des
stocks dépend de la rigueur avec laquelle les mouvements sont saisis. Toute erreur de saisie se
traduira par un écart entre la réalité et les quantités indiquées dans les fichiers. Pour une
gestion rigoureuse, il est indispensable de limiter l’accès des magasins aux seules personnes
autorisées.
La gestion des entrées/sorties comprend deux types de transaction.

 La réception : Elle consiste à entrer un produit dans le magasin. Pour ce type de


transaction, il faut vérifier tant la conformité que la quantité des produits reçus.
 La sortie : Les pièces demandées sont retirées du stock conformément à une
commande client (produits finis) ou un bon de sortie (produits fabriqués).

c) Les inventaires

À tout moment, le gestionnaire doit être capable de fournir un état des stocks pour chaque
référence en quantité et en emplacement. Pour vérifier la qualité de l’état des stocks
(différence entre stock réel et image informatique du stock), il faut effectuer des inventaires,
et éventuellement remettre à jour l’image informatique. Un inventaire consiste donc en une
opération de comptage des articles dans les rayons du magasin. On trouve principalement trois
types d’inventaire.
 L’inventaire permanent : Il consiste à tenir à jour en permanence les quantités en
stock de chaque article grâce aux transactions.
 L’inventaire intermittent : Il est en général effectué une fois par an en fin d’exercice
comptable. Il est effectué pour tous les articles de l’entreprise, d’où une grosse charge
de travail qui perturbe son activité.
 L’inventaire tournant : Il consiste à examiner le stock par groupe d’articles et à
vérifier l’exactitude en quantité et localisation de ces articles. On définit généralement
des fréquences différentes d’inventaire tournant selon l’importance de l’article. On
fera, par exemple, un inventaire trimestriel pour les articles de classe A, un inventaire
semestriel pour les articles de classe B…
4. Les coûts liés à la gestion des stocks
Les coûts directs et indirects liés à la gestion des stocks sont traditionnellement regroupés en
quatre catégories :
a) Le coût de possession de stock ou coût de stockage
C’est l’ensemble des coûts issus du maintien d’un article en stock : coût d’immobilisation du
capital, coût d’entreposage et coût de dépréciation du stock. Le taux de possession du stock
est généralement exprimé en % de la valeur totale de l’article.
Les coûts liés au stockage comprennent les frais de location ou d’acquisition d’espace de
stockage, les coûts de main-d’œuvre pour la gestion des stocks, les coûts d’assurance pour
protéger les stocks contre les dommages ou le vol, ainsi que les coûts liés à la sécurité et à la
maintenance des entrepôts. De plus, il y a des coûts associés à la détérioration éventuelle des
stocks et à leur obsolescence s’ils ne sont pas vendus rapidement.

b) Le coût de passation de commande


le coût de passation de commande comprend des coûts administratifs (frais de correspondance
et de téléphone, les salaires et les charges sociales du personnel d’achat, etc.) et des frais de
contrôle (contrôle quantitatif et qualitatif).

c) Le coût d’acquisition ou coût d’entreposage


Ce coût est composé, pour un article acheté, du montant des factures d’achat de l’article,
majoré des frais d’approvisionnement, des frais de transport et des frais de manutention ; pour
un article fabriqué, le coût d’acquisition comprend la matière, la main d’œuvre directe, les
frais généraux.

d) Le coût de rupture (ou coût de pénurie)


C’est un coût qui est engendré par une rupture de stock. Il est égal au manque à gagner
découlant de la non satisfaction d’une commande, éventuellement augmenté de la perte liée à
la détérioration de l’image de marque de l’entreprise (par exemple, baisse de la clientèle); ou
du coût d’utilisation de moyens de livraison urgents, ou du coût de modification de
l’ordonnancement.
III. La distribution

1. Définition
En logistique, la vente ou la distribution comprend les processus de planification et de contrôle
ainsi que tous les autres processus qui ont une influence sur le flux de marchandises et
d’informations entre les producteurs/entreprises et les clients/marchés de vente. La logistique
de distribution est utilisée pour gérer l’ensemble des tâches et des processus liés à la
planification et à la mise en œuvre de la distribution des marchandises.

La distribution est un élément central de la chaîne de valeur dans l’industrie et le commerce.


Elle relie la production au marché de vente respectif d’une entreprise. Ils se caractérisent, outre
les processus de stockage et de transport individuels, par des instruments de gestion,
d’information et de contrôle spécifiques. La tâche principale est de concevoir tous les
processus de manière à ce que les produits fabriqués puissent être livrés de l’entreprise au
client le plus rapidement possible en fonction de la demande.
Elle fait intervenir les notions de :

 Canal de distribution : c’est le chemin commercial parcouru par un produit pour aller
du producteur au consommateur final.
 Circuit de distribution : souvent confondu avec le canal de distribution, le circuit de
distribution regroupe l’ensemble des canaux par lesquels un même bien est acheminé
du producteur au consommateur.
 Réseau de distribution : c’est l’ensemble des personnes (physiques ou morales) qui
interviennent dans la distribution d’un bien ou d’un service.
 Filière : Ce sont les différents stades de la production et la distribution relatifs à un
marché.

2. Les fonctions de la distribution

Les fonctions traditionnelles de distribution (fonction matérielle) :


– L’achat au producteur et aux importateurs ;
– Le transport et la manutention des marchandises des lieux de production aux
lieux de consommation ;
– Le fractionnement des quantités importantes fabriquées par le producteur en
ensemble plus petit adapté au besoin du consommateur ;
– La mise en disposition des produits à la clientèle finale dans des points de
vente ;
– Les stockages des produits ;
– Le financement des stocks et la prise en charge du risque sur stocks (le vol, le
manque d’aération) ;
– Les tâches administratives diverses (la facturation, le contrôle de livraison).

La distribution doit donc résoudre des problèmes de lieu (acheminement entre les lieux de
production et de consommation), de temps (dates de production différentes des dates de
consommation), d’assortiment (choix des produits présents dans les lieux de vente), de
quantité (distorsion entre quantités produites et quantités consommées).

La distribution assure 7 tâches principales qui révèlent de deux grandes fonctions :


 La fonction de gros : Le commerce de gros regroupe toutes les entreprises dont
l’activité principale est l’achat de marchandises en vue de leur revente à des détaillants,
des industries, des commerçants, des institutions ou d’autres grossistes. Ainsi, il est
possible de répartir des lots de produits achetés à bon prix, en plus petites quantités
destinées à la vente.
 La fonction de détail : Le commerce de détail comprend toutes les activités reliées à
la vente de produits ou de services directement aux consommateurs pour leur usage
personnel, familial ou domestique, mais pas pour usage commercial ou revente. Les
détaillants achètent en grandes quantités les articles destinés à répondre aux besoins
des consommateurs, puis se chargent de les revendre à l’unité avec un certain profit.

3. Les types de canaux de distribution.


Les canaux sont au nombre de trois et se caractérisent par leur longueur :
Critères de choix des canaux de distribution :
 L’efficacité. Elle dépend de :
- Sa puissance, c’est-à-dire la possibilité de couvrir un territoire géographique
plus ou moins important ;
- Sa souplesse, c’est à dire la possibilité de modifier facilement le mode de
distribution ;
- Les fonctions remplies par les intermédiaires, notamment les distributeurs, leurs
compétences et leurs motivations à mettre en œuvre la politique de distribution
choisie ;
- La maîtrise et le contrôle possible du canal ainsi que les risques éventuels de
conflits entre intermédiaires et producteurs.

 La rentabilité. Pour chaque canal, il faut comparer le service escompté et le coût


correspondant (c’est-à dire marge prélevée par l’intermédiaire) et chiffrer, en fonction
du volume des ventes prévu, le coût total du réseau de distribution qui sera mis en
place.

4. Les modes de distribution.


Il existe trois grands modes de distribution entre lesquels l’entreprise va arbitrer en fonction de
sa stratégie de diffusion des produits :

 La distribution intensive : elle consiste pour un producteur à s’implanter dans le plus


grand nombre de points de vente possible pour assurer une couverture maximale du
marché. Elle convient aux produits de grande consommation (alimentation, par
exemple), à prix faible, sans technicité et à grande fréquence d’achat.
 La distribution exclusive : le fabricant accorde à un distributeur l’exclusivité de la
vente de ses produits sur une zone géographique. Le commerçant ne peut pas vendre de
produits concurrents. Cette forme de distribution fait l’objet d’un contrat de
concession, de franchise, de fourniture exclusive… Elle convient aux produits de haute
qualité ou technicité, à prix élevé, pour lesquels l’image est importante.
 La distribution sélective : le producteur choisit un nombre restreint de distributeurs en
fonction de certains critères : taille du magasin, compétence des vendeurs,
emplacement, agencement, image de marque…

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