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Cours de Logistique deuxième année de transport logistique année

2021-2022

Plan du cours
Chapitre 1 : concept de la logistique
Chapitre 2 : Fondamentaux de la logistique interne et externe
Chapitre 3 : Les concepts liés à la logistique d’entreposage
Chapitre 4 : Cadre de la logistique internationale

Chapitre I: Le concept de la logistique

Introduction
La logistique, concept et pratique abondamment présent dans l'art managérial et militaire de nos
jours repose sur une définition élastique à plusieurs dimensions. Mais elle pose toujours le
problème de l'efficacité finale de l'action au travers d'une stratégie.

I-Généralité sur la logistique


Appréhender le concept de logistique suppose de remonter l'histoire et le comprendre afin d'en
cerner l'évolution.

I-1 - Evolution du concept


Logistique vient du mot grecque « logistikos » qui signifie « administrer ». Ce terme a été
utilisé par l’armée pour les mouvements et les ravitaillements (en nourriture, armes et munitions)
et aussi pour le choix des terrains d’affrontements.
La logistique est un concept qui a évolué au cours du temps, en effet, le terme logistique a été
utilisé par de nombreux acteurs et opérateurs: d'un côté, nous avons les Anglo-saxons et de
l'autre, les francophones. On peut subdiviser ces 2 groupes en théoriciens et en praticiens.

Ainsi, des chercheurs et universitaires se sont-ils intéressés à la définition théorique du mot


logistique. Des organisations professionnelles leur emboîteront le pas en complétant ces
définitions théoriques. En tout état de cause, le mot logistique a subi une évolution.

I-2- Genèse historique


Dans l'évolution historique du concept, nous allons distinguer 3 grandes parties: la logistique
dans la pensée ancienne, l'origine militaire et la genèse managériale.

I-2-1- La logistique dans la pensée ancienne


On retrouve le vocable logistique dans les écrits des philosophes grecs de l'antiquité ou du
moyen âge tels que Aristote. Pour eux, la logistique répondait à un souci de raisonnement
logique, disons de pensée logique, et les techniques pour parvenir aux résultats étaient basées sur
des instruments mathématiques très complexes; par exemple le philosophe grec Aristote
définissait la logistique comme un raisonnement logique basé uniquement sur la
démonstration mathématique1.

I-2-2- La logistique militaire


 L’origine militaire de logistique
En règle générale, le terme logistique est perçu comme une invention militaire. Le terme
logistique est donc d’essence militaire. Le Général JOMINI a écrit en 1836 un livre, "Précis de
l'art de guerre", où, pour lui la logistique permet de ravitailler les troupes en munitions et en
vivres : la logistique définit aussi les techniques à mettre en pratique : il avance en substance les
idées suivantes : "l’Etat-major définit les stratégies et, la logistique emmène les troupes au
lieu du combat". Il n'est nécessaire d'occuper le plus d'espace possible mais il faut occuper les
points les plus stratégiques de l'espace. La logistique est perçue comme la manière
d'approvisionner les troupes en vivres et munitions et assurer leurs déplacements rationnels, en
un mot : c’est « l’ensemble des stratégies mise en œuvre pour maîtriser l’espace où se déroule le
combat. »

Les origines militaires de la logistique ont plusieurs explications historiques :

1
 Les guerres permanentes : « les 3500 dernières années de notre histoire ont compté
3165 années de guerre et, avec les conflits parallèles, pas moins de 8000 guerres 2 » : cet
échantillon fournit un cadre pour comprendre l’évolution de la logistique militaire.
 La logistique est un élément fondamental de l’acte de guerre : « la logistique est
indispensable ‘’pour pouvoir’’. Sans ravitaillement pour les combattants, sans carburant
pour les véhicules, sans munitions pour les armes, l’action militaire s’arrête. La logistique
conditionne en fait souvent les décisions stratégiques tant générales qu’opérationnelles 3 »
D’où l’importance croissance de la logistique dans la pensée et l’action militaire.
 Au cours de la 2ème guerre mondiale se sont développées les recherches sur la
recherche opérationnelle : cela a permis une approche plus motivée et quantitative des
solutions logistiques à la fois au service du management et des forces armées.
 De nos jours avec l'impulsion de la NASA et du Departement of Défense (DOD) aux
USA, se développent les techniques de soutien logistique intégré et l'approche Computer
Aided Logistics Support (CALS).
Ainsi, si l'équipement, les troupes, l'espace el le matériel peuvent être considérés comme le
hardware de la guerre, la logistique en est le software c'est-à-dire tout le système d'intelligence
qui guide et rationalise les opérations sur le terrain.

 objectifs stratégiques à atteindre


Il faut toujours définir des objectifs stratégiques à atteindre : Il peut s'agir d’objectifs
d'avancement ou d'objectifs de renforcement des acquis ou des deux à la fois.

L'action imprégnée de la stratégie logistique aboutit à :

 Agir juste,
 Agir efficace,
 Agir à temps.
Avec le souci de :

 Minimiser les contraintes,


 Maximiser les opportunités,
 Optimiser les objectifs.
Il convient alors de définir les moyens compatibles à la fois à l'action à mener et aux objectifs
visés.
2

3
I-2-3- La genèse managériale de la logistique
I-3-1-Définition de la logistique
Au XXe siècle, les deux guerres ont permis le développement de la recherche opérationnelle et
de la capitalisation des expériences qui ont glissé plus tard dans le monde civil et dans
l’entreprise en particulier.

La définition de la logistique est variable selon les auteurs et les domaines.

Elle est une activité qui a pour objet de gérer les flux physiques d'une organisation, dans le but de
mettre à disposition les ressources correspondant aux besoins, aux conditions économiques et
pour une qualité de service déterminée, dans des conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes.
La logistique peut se définir comme l’art de gérer les flux au meilleur coût. Non seulement les
flux de produits, mais aussi les flux d’information associés aux flux physiques, depuis le
fournisseur initial jusqu’au client final. Elle permet l’adéquation entre une demande et une offre,
ainsi qu’une meilleure rentabilité des investissements.

La logistique au sens large vise à harmoniser les flux à l’intérieur de l’entreprise, elle harmonise
les flux non seulement en interne mais également en externe avec les partenaires commerciaux
(clients et fournisseurs). Elle vise à livrer au consommateur le bon produit, au bon endroit, au
bon moment, dans les bonnes conditions, au bon prix.

Elle est l’activité qui a pour objet de gérer les flux physiques et les données
(informatives, douanières et financières) s’y rapportant, dans le but de mettre à disposition les
ressources correspondant à des besoins (plus ou moins) déterminés en respectant les conditions
économiques et légales prévues, le degré de qualité de service attendu, les conditions de sécurité
et de sûreté réputées satisfaisantes.

La chaîne logistique est un système qui permet de coordonner les opérations depuis l’amont
(approvisionnement) jusqu’à l’aval (logistique de distribution et de retour) en passant par la
production à l’usine (fabrication des matières premières en produits finis)

Sur le terrain, la logistique est l’ensemble des outils et méthodes mis en œuvre pour atteindre les
objectifs d’une entreprise.

L’organisation de la production s’est ainsi améliorée et très rapidement à la fin du XXe siècle.
D’une situation où l’on produisait vite et en grande quantité en raison de l’importance de la
demande qui dépassait l’offre, on s’est retrouvé dans une situation où il fallait produire ce qui
allait être vendu en raison de l’augmentation de l’offre.
I -3-2-Place de la logistique dans les activités productives de nos jours

I-3-2-1- La démarche logistique


Les paragraphes qui précèdent ont souvent fait allusion à la démarche logistique. Ici l'on ressort
une démarche logique et cohérente qui intègre nombre d'éléments déjà évoqués.

a- Rappel rapide de la définition de la logistique d’entreprise


D'une manière succincte, la logistique est la gestion des opérations permettant la mise à
disposition au moindre coût, de la quantité voulue d'un produit au moment et à l'endroit où le
besoin existe.

La logistique porte donc sur toutes les activités relatives à la circulation des produits contenues
dans le supply Chain.

 choix du lieu de fabrication,


 gestion des approvisionnements et des stocks,
 emballage,
 manutentions,
 transport,
 dédouanement,
 suivi des livraisons,
 etc.

b- Bases de la démarche logistique


La démarche de la logistique repose en réalité sur certaines activités de base à savoir :

 activités liées au transport :


- gestion de la flotte
- suivi de l'exploitation : coût d'exploitation
- personnel,
- programmes de livraison : organisation des tournées,
- choix modal.
 Manutention :
- déchargement - chargement des marchandises,
- consolidation des commandes.
 Entreposage:
- localisation des entrepôts,
- localisation des produits dans les entrepôts.
 Stock:
- politique de commandes,
- intérêts, taxes, assurance
 Traitement de l'information
- Statut des commandes,
- Mesure de rendement de la distribution physique.
L'ensemble de ces opérations doit être évalué à chaque niveau pour en déterminer le coût. Ce qui
permettra par un diagnostic analytique d'établir une sorte de tableau de bord qui conduit à
contrôler la performance logistique en termes de « coût-qualité de service » ou d'une façon
générale à contrôler la performance économique de l'entreprise.

La mise en œuvre de cette démarche suppose d'un côté, la maîtrise des flux physiques ou de
matières et de l'autre, des flux d'informations.

 La maîtrise des opérations physiques


On retrouve les opérations physiques en amont, en aval et pendant la production. Dans tous les
cas, la maîtrise des opérations peut se faire de plusieurs manières : il y a la maîtrise par soi où
toutes les opérations sont contrôlées par l'entreprise. C'est une optique logistique indépendantiste.
Dans ce cas, toute la logistique est intégrée à l'entreprise. Il y a la maîtrise partagée où toute une
partie des opérations est sous-traitée. C'est l'optique dépendantiste. Cette technique est en général
assortie d'un cahier de charges qui permet à l'entreprise de contrôler les activités du sous-traitant.
Aussi, le contrôle peut-il se faire au travers des incoterms dans le cas des transports long
courrier.

 La maîtrise des flux d'information et l'EDI


La qualité de l'organisation logistique repose sur la bonne circulation de l'information la
concernant. Cette maîtrise de la circulation de l'information est facilitée aujourd'hui par la
technique dite de « l'Echange des Données Informatisées (EDI) ». Cette technique qui vise la
maîtrise du circuit logistique est une source de productivité énorme pour l'entreprise. Elle assure
deux fonctions fondamentales :

 Les transactions (commandes, ordres de transport, factures etc.),


 La remontée des informations et la traçabilité des produits.
 Les transactions
Dans la chaîne logistique nationale ou internationale interviennent de nombreux acteurs ;
fabricants, clients, ports, transitaires, douaniers, banquiers, transporteurs, gestionnaires de stocks,
manutentionnaires; assureurs... Il y a lieu de faciliter la circulation des informations entre ces
acteurs. Le problème existe tant au niveau de la rapidité de la circulation de l'information
disponible que de sa déformation.

La maîtrise suppose donc-que l'information existe et circule à un rythme optimal, mais aussi
qu'elle circule dans sa version initiale à l'émission; c'est à dire sans être déformée ni au départ, ni
pendant son acheminement, ni à l'arrivée. Le système qui commande l'information doit être
fiable, celui qui conduit à son acheminement doit l'être également, les conditions de réception
doivent avoir les mêmes caractéristiques de fiabilité. On remarque finalement que l'émission, le
canal et la réception de l'information doivent être gérés dans une logique de fiabilité intégrale
pour garantir la qualité totale de l’information reçue à l'arrivée.

C'est pourquoi les messages de transaction sont le plus souvent émis à la norme « EDIFACT :
Electronic Data Interchange for Administration Commerce and Transport » qui est un langage
normalisé au plan international. Ce système a la qualité d'intégrer les systèmes d'information
entre partenaires. Il intègre donc la chaîne logistique dans son ensemble.

 La traçabilité

La traçabilité, c'est le fait de pouvoir retrouver les traces d'une unité (colis, palette, conteneur,
véhicule). C'est donc l'aptitude à retrouver la localisation - position de l'unité. En définitive, elle
permet de connaître l'historique des déplacements de l'unité à partir d'une identification
enregistrée à chaque étape de sa circulation. La traçabilité exige :

- une uniformisation à la norme EDIFACT de l'information générée à chaque flux


physique,
- la normalisation des identifiants (signature de chaque unité) ; ce procédé permet la mise à
jour en temps réel des bases de données des différents intervenants.
Le suivi des unités logistiques se sert de nos jours de différentes technologies pour
l'identification automatique comme le montre le tableau ci-après :

Les techniques de suivi des unités logistiques

Niveau de suivi Technologie

Colis Codes à barres

Palettes Codes à barres

Équipement (conteneurs & remorques) Radio fréquence (étiquettes radio)


Véhicules Satellite

II- L’importance de la logistique au sein d’une entreprise

La logistique trouve sa place dans les grandes étapes de la production. En effet elles englobent la
complexité des tâches, des fonctions et opérations nécessaires à la fonction productive qui, elle-
même, exige à la fois :

 Le séquencement et l'enchevêtrement des opérations,


 La simultanéité des opérations de production.
 Organisation d'ensemble de la chaîne de production : le séquencement des étapes.

II-1 - Objectifs et facteurs de développement de la logistique


L'environnement est complexe, dynamique de plus en plus ouvert et concurrentiel et est
caractérisé par une mondialisation croissante, on parle de village planétaire, ce qui implique :

 un développement prodigieux de la technologie de l'information. Tout est su partout en


temps réel et à un Coût moindre,
 la distance - contrainte s'efface avec l'amélioration des réseaux et systèmes de transport.
Cette complexité de l'environnement local, régional, national et international conduit à de
nombreuses mutations au niveau de la production, de la consommation et de la distribution.

II-2 – Importance de la logistique au sein de l’entreprise


La logistique est de nos jours incontournable pour le bon fonctionnement de l’entreprise ; la
performance, et parfois même la pérennité de l’entreprise dépendent aujourd’hui de la maîtrise
du processus logistique. Comme importance nous pouvons citer :

- La maitrise des coûts : grâce à une meilleure connaissance de l’ensemble des coûts du
produit, depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’à l’après-vente ;

- Les possibilités d’externalisation de l’entreprise : l’analyse logistique permet à


l’entreprise de se recentrer sur sa vocation principale en confiant à des spécialistes
certaines opérations comme le transport ou le stockage des marchandises ;

- La normalisation des produits et des processus de gestion : l’optimisation des flux


implique l’établissement des normes (standardisation de certains composants et produits,
normes de coûts...) ;
- La diversification de l’entreprise : la maitrise de la chaine logistique permet à
l’entreprise d’élargir la gamme de ces activités ;

- La flexibilité et l’adaptabilité de l’entreprise : grâce à une souplesse obtenue dans la


distribution amont et aval, ainsi qu’une meilleure maîtrise de la gestion des transports et
du stockage ;

- Les décisions de localisation, d’agencement de l’entreprise : elles ont pour objectif de


réduire les coûts de transport externe et de manutention grâce à des choix réalistes,
d’implantation géographique et d’organisation interne des unités de production ;

- La maîtrise des délais : elle permet à l’entreprise de gagner en temps depuis l’amont
jusqu’en aval, elle augmente productivité et impacte positivement la rentabilité.

II-3-Les métiers de la logistique et le rôle du logisticien

a- les métiers de la logistique

  Derrière l’appellation « Logistique », se dissimule l’organisation matérielle des activités d’une


entreprise. Ainsi, la logistique a pour but de coordonner toutes les activités liées à la circulation
des marchandises en intervenant dans les domaines de l’approvisionnement, de la production, de
la manutention, du conditionnement, de l’emballage, du stockage, de l’entreposage, de la
distribution et ce, jusqu’à la livraison à travers l’étude des moyens de transport à utiliser.

Travailler dans le domaine de la logistique, c’est  occuper un emploi dans les différents secteurs
d’activité ci-dessous et ce, à quelque niveau de qualification que ce soit, en ayant toujours à
l’esprit le respect des procédures, des règles d’hygiène et de sécurité, avec le souci de la
satisfaction du client et de la conservation des produits.
 
Si les postes proposés peuvent être très variés (de celui de magasinier à celui de responsable
logistique ou d’exploitation du transport, en passant par le responsable transit, magasin ou
d’entrepôt), il en sera de même des conditions de travail qui seront fort différentes selon le type
de poste occupé et aussi d’une entreprise à une autre.
 
Les principaux métiers dans lesquels l’on retrouve ce profil au Burkina Faso sont Magasinier,
Responsable d’entrepôt, Gestionnaire de commande, Logisticien, Agent de transit, Déclarant en
douane, Gestionnaire du parc automobile.
  

Technicien d’achat  Import/Export


 
Pouvant occuper les fonctions d’acheteur local ou international, le technicien d’achat import
/export a l’avantage de maîtriser la négociation de la commande, mais aussi celles des
techniques et opérations liées à l’acheminement des produits ( incoterms, transport maritime,
aérien routier et ferroviaire, procédure en douane, assurance, manutention et stockage).
 
Il est en relation avec les fournisseurs et les prestataires logistiques, Ce qui nécessite la
pratique des langues étrangères.
Magasinier, Gestionnaire de stock
  Dans toute entreprise qui l’emploie, le magasinier exerce son activité dans les domaines
suivants :
- La réception des produits: déchargement, identification, contrôles quantitatifs et qualitatifs,
acceptation ou réserve…
-Le stockage: rangement des produits en utilisant les différents engins de manutention et de
levage existants, et en respectant les zones d’implantation et les modes de stockage en
vigueur…
-  L’expédition des produits: préparation des commandes, conditionnement et emballage,
vérification des bons de commande et des bons de livraison, établissement des documents liés
à l’expédition, chargement…
-La tenue et la gestion informatisées des stocks: enregistrement des entrées et sorties de
produits, réapprovisionnement, inventaires…
 
la gestion des stocks
Selon la taille et l'activité de l'entreprise dans laquelle il travaille, le magasinier exerce les
fonctions de réceptionniste, gestionnaire de stock, manutentionnaire, emballeur ou agent
d'exploitation… ; mais il peut aussi assurer plusieurs ou toutes ces activités. Si l’entreprise
dispose d’une fonction commerciale, il peut être appelé à développer des compétences dans le
domaine de la vente avec contacts clientèle. Après deux à trois année d’expérience, il ferait un
bon acheteur et pourra facilement progresser comme responsable des achats grâce à sa bonne
connaissance du matériel et des consommables de l’entreprise.
Responsable d'entrepôt
  Le responsable d'un site de stockage, d’un entrepôt ou celui d’une base logistique supervise la
réception des marchandises, organise leur stockage et coordonne leur transfert vers les
différents quais d'expédition :
o        Il veille au respect de la chaîne du froid et de la qualité des produits.
o        Il règle les litiges avec les fournisseurs ou les transporteurs.
o        Il propose des aménagements pour améliorer la qualité du service, réduire les coûts et
les délais, dans le respect de la réglementation et de la sécurité.  
 
Agent de transit
  L’agent de transit dans l’entreprise a la responsabilité de préparer l’ensemble des documents
nécessaires pour la déclaration en douane des marchandises à l’import comme à l’export. Dans
la fonction approvisionnement, l’agent de transit prend le relais de l’acheteur international
après la passation d’une commande. Il est l’intermédiaire entre l’expéditeur des marchandises
à l’étranger qui est généralement le transitaire au départ et le transitaire local (à l’arrivé).
 
Il collectionne les informations de livraison des commandes par les fournisseurs étrangers
auprès du transitaire du pays d’expédition ; suit le transport principal avec une attention
particulière portée sur les commandes urgentes ; apprête les éléments nécessaires au
dédouanement des marchandises dès réception d’un avis d’expédition ; émet l’ordre de transit
et confie le dossier au transitaire local et commissionnaire agrée en douane. Il s’occupe aussi
du suivit du post acheminement des marchandises jusqu’au lieu de livraison convenu.
Déclarant en douane
 
Le déclarant en douane est un agent de la compagnie agrée à effectuer les formalités de
dédouanement des marchandises pour le compte de ses clients. Il reçoit l’ordre de transit et le
dossier préparé par l’agent de transit de l’entreprise cliente ; se charge de renseigner le
Système Douanier Automatisé (Sydonia) ; introduit et suit le traitement du dossier auprès du
Guichet Unique des opérations de Commerce Extérieur (GUCE)  
Gestionnaire du parc ou de la flotte automobile
  La gestion de la flotte automobile, qu’elle soit propre à l’entreprise ou loué à un ou plusieurs
particuliers, est en général confiée à une personne qui coordonne l’ensemble des mouvements
des véhicules.
Le gestionnaire du parc automobile est donc la personne en charge de gérer les véhicules
routiers et/ou les véhicules de manutention utilisés par l’entreprise ainsi que les équipes de
chauffeurs qui y sont affectées:
o Il planifie les périodes d’activité et d’inactivité des véhicules ;
o Il optimise le nombre de voyages et les durées des parcours ;
o Il est l’émetteur des manifestes de transport et des ordres de transport ;
o Il supervise les opérations de chargement et déchargement des véhicules ;
o Il s’assure du respect du planning de maintenance des véhicules ;
o Il s’assure de l’actualisation régulière des documents des véhicules ;
o Il s’assure de l’actualisation régulière des documents des chauffeurs ;
o Il contrôle les dépenses d’exploitation du parc.  
Logisticien
  Le logisticien dans l’entreprise prend en charge l’élaboration de méthodes et de procédures
visant à optimiser et à coordonner l’ensemble des activités de celle-ci. Il s’implique dans des
secteurs aussi variés que la production, les achats ou la distribution, en s’intéressant tout
particulièrement à la circulation des marchandises.
 
Ainsi, l’entreposage, le stockage, l’emballage, la manutention et le transport des marchandises
concentrent toute son attention, l’amenant à améliorer sans cesse l’ensemble des paramètres de
l'activité de ces grands pôles afin d’en réduire les coûts, tout en garantissant le respect des
procédures, des règles d’hygiène et de sécurité, et en gardant à l’esprit le souci de la
satisfaction du client et de la conservation des produits.
Il doit être capable de coordonner les activités d’autres responsables, tels ceux de l’entrepôt,
des achats, des transports ou du service en charge de planifier les programmes de production
des ateliers. Il pilote l’ensemble de ces opérations en s’appuyant sur son tableau de bord
logistique

     b- Le rôle du logisticien

 Niveaux d’intervention du logisticien


 
Selon le niveau de pilotage, le logisticien participe aux réflexions stratégiques de l’entreprise
(stratégie d’approvisionnement, stratégie de distribution, modélisation des réseaux logistiques et
de transport). Il lui faut pour cela une bonne expérience de terrain. Sur le plan tactique, il est très
sollicité dans la gestion du système d’information logistique (à travers la mise en place
d’instruments de contrôle des processus logistiques). Il peut aussi piloter un sous-système. Au
niveau opérationnel enfin, le logisticien est maître des opérations de production et
d’acheminement.
 
D’une manière transversale, le logisticien trouve sa place dans tous les maillons de la chaîne
logistique (achats, stockage, entreposage, manutention, transports de marchandises, transports de
passagers, transit et dédouanement, prestation de service…). Sa connaissance des activités de la
logistique le prédispose en effet à la pratique des différents métiers de la logistique. Mais
attention ! Il ne gère pas l’ensemble des opérations. Il ne pratique en réalité qu’un seul métier à
la fois.
  
  
 Les missions du logisticien

Selon le périmètre ou sous-système logistique dans lequel il intervient (Logistique interne ou


externe, Approvisionnement, distribution, production, activités de soutien, logistique des
retours), le logisticien a pour mission de planifier, coordonner et optimiser l’ensemble des flux
de marchandises et de personnes pour atteindre un niveau de service fixé aux meilleures
conditions économiques
 
Dans le périmètre de la logistique externe / en amont comme en aval, le logisticien prend le relais
dès que la marchandise à livrer par le fournisseur, ou au client est disponible pour l’expédition. Il
organise, planifie et supervise les opérations d’emballage, de conditionnement des unités
logistiques, empotage/dépotage, groupage et dégroupage, la gestion de la manutention, la gestion
des stocks, la gestion d’entrepôts, la déclaration en douanes et la livraison. Le logisticien
modélise le réseau logistique et détermine le réseau de transport. Dans le cas du transport
multimodal, il effectue le choix des moyens de transport et veille à limiter les ruptures de charge.
Le logisticien évalue, contrôle et optimise les coûts logistiques.
 
Dans le périmètre de la logistique interne / sous-système « Production des biens», le logisticien
est en charge de la gestion des besoins (prévisions de la demande, gestion des stocks, calcul des
besoins nets...), de la planification des approvisionnements et des ordres (de
production/fabrication…). En matière de « Production de service » et dans le cadre des activités
de soutien, le logisticien prend en charge la gestion du parc automobile (ou des engins de
manutention), la gestion des passagers ou du fret (gestion des titres de transport), la gestion
d’entrepôts et de ses opérations annexes. Selon la stratégie d’approvisionnement, le logisticien
est un collaborateur clé pour la détermination des infrastructures et l’achat de prestations
logistiques.
 
 les « 4 M du logisticien »

 Missionnaire pour expliquer la démarche logistique


 Maître du temps (décider Quand et Combien sur toute la chaîne logistique)
 Médiateur (recherche de compromis aux interfaces de la chaîne logistique interne et
externe)
 Modélisateur pour optimiser le processus logistique (gestion par processus, modélisation,
simulation, optimisation)

Le logisticien est également un facilitateur de la collaboration entre l’entreprise et ses partenaires


(clients, fournisseurs, sous-traitants, prestataires logistiques, transporteurs)

c- Les différents domaines de la logistique

La logistique est la mise à disposition des moyens et l’accomplissement des formalités pour
assurer l’acheminement des personnes ou de marchandises d'un point à un autre, ou pour assurer
la réalisation d'un évènement dans un lieu précis. La logistique s’occupe de la gestion des
ressources avec le souci d’optimiser les coûts et de réaliser les opérations dans le strict respect
des délais
Le tableau ci-dessous analyse les formes de logistique sous différents angles :  

Selon l’espace  Logistique globale Logistique logistique urbaine


Logistique internationale interne
Logistique suply
chain
Selon le domaine  Logistique agro- Logistique Logistique
alimentaire humanitaire pétrolière
Logistique Logistique Logistique verte
évènementielle industrielle
Logistique forestière  
Selon la fonction  Logistique commerciale Logistique de Logistique des
Logistique production services
d’approvisionnement Logistique de Logistique des
Logistique d’appui soutien transports
Logistique de Logistique de Logistique durable
distribution stockage Logistique
Logistique des inversée
retours
Selon les 3 niveaux Décisions stratégiques Décisions Décisions
décisionnels de Logistique de pilotage tactiques opérationnelles
l’entreprise Logistique de Logistique
support opérationnelle

Description détaillées
Logistique agro- (Selon le domaine). Gestion des activités traditionnelles de
alimentaire logistique dans les flux des produits agro-alimentaires. Elle se
caractérise par la nature des produits qui ont un cycle de vie court
(sont très souvent périssables). Ce qui exige des délais
d’acheminement courts et des conditions particulières de transport
et stockage (transport et stockage à température contrôlée).
-------

Logistique (Selon la fonction) Activité d’interface avec la vente et le


commerciale marketing. Essentiellement axée sur la gestion des données et des
flux informationnels. La logistique commerciale concerne la
gestion des flux documentaires partant de la gestion de la demande
(prévisions), l’enregistrement, le traitement et le suivi des
commandes clients, le suivi de  l’encaissement des factures et le
traitement d’éventuelles réclamations (Gestion de la relation client).
Logistique (Selon la fonction). Ensemble des activités qui ont pour objectif
d’approvisionnement d’assurer la mise à disposition dans les délais souhaités par
l’entreprise des références et quantités voulues de matières
premières, produits semi-finis, équipements dans les meilleures
conditions de coût. Le besoin des différents groupes de
marchandises doit être déterminé en collaboration avec le
département des achats et en tenant compte des stocks disponibles.
Logistique d’appui
La logistique d’appui réalise des prestations de service et la gestion
des moyens généraux pour les différentes fonctions opérationnelles
dans les domaines suivants : documentation, informatique,
formation, affaires générales (voyages, hébergement, restauration,
gestion du parc automobile) et stocks de consommables...
Logistique de (Selon la fonction) Gestion des flux physiques des produits de
distribution l’entrepôt central jusqu’aux entrepôts terminaux en passant par des
opérations de transport et de stockage intermédiaires.  La logistique
de distribution englobe donc des activités telles que la gestion des
entrepôts, la gestion des stocks, préparation des commandes,
expédition…). Logistique de distribution et logistique commerciale
sontcomplémentaires.
-------

Logistique de pilotage (selon les 3 niveaux décisionnels) Système logistique ayant pour
objet la définition des objectifs et les moyens d'action, le suivi et le
contrôle des réalisations en vue d'une amélioration globale du taux
de service. Elle se fonde sur les indicateurs d'activités logistiques et
des services connexes. Elle suit en particulier les performances
individuelles à partir d'une détermination du potentiel d'allocation
des moyens rentables.
Logistique de (Selon le domaine) Ensemble des activités qui ont pour objectif
production d'assurer la mise à disposition dans les délais souhaités par les
différentes unités de production et/ou d’assemblage des références
et quantités voulues de matières premières et en-cours de
production dans les meilleurs conditions de coût. La réalisation de
ce processus implique la définition de règles de gestion (modèle de
pilotage des flux, gestion des stocks d'en-cours de production,
système de convoyage et de manutention, gestion du transport entre
les sites de stockage et les unités de production...).
-------

Logistique de soutien (Selon la fonction).


Le soutien logistique a pour objectif d'assurer le maintien en
condition opérationnelle d’un système en phase d'exploitation. Il
met en œuvre un ensemble de processus et de moyens
(ravitaillement, acquisition et gestion des rechanges,
conditionnement-stockage-transport-manutention, opérations de
maintenance, outillages, documentation, formation...) nommés
éléments du soutien logistique. Ceux-ci constituent par intégration
ce qu’il est quelquefois convenu d’appeler le système de soutien
logistique.
Logistique de stockage (Selon la fonction). Gestion des localisations des infrastructures de
stockage, de leur agencement et de la circulation des produits entre
ces entités de stockages (entrepôts et magasins).
Logistique de support (Selon les 3 niveaux décisionnels).
Gestion des moyens permettant contrôler et accompagner la base
opérationnelle dans son action. Il s’agit d’assurer la fonction de
support aux opérations d’approvisionnement, de production et de
distribution.
Logistique des retours (Selon la fonction) Voir :
Gestion des flux de produits ou des emballages du consommateur
vers le producteur.  Ces flux généralement pilotés par le Service
Après Vente (SAV), concernent  le retour des déchets pour
recyclage, le retour de produits défectueux pour réparation ou
remplacement, le retour des produits en fin de vie, le retour des
invendus.
Logistique des services (logistique des activités de service) il s’agit de gestion des moyens 
et infrastructures logistiques  dans les activités de services. C'est-à-
dire, la vente ou la location de services logistiques. La logistique
des services englobe dont la gestion des moyens (engins, véhicules,
technologies…), la gestion des infrastructures logistiques
(entrepôts, magasins…) et leur mise à disposition pour les besoins
de la clientèle. Ex. location de voitures, location d’entrepôts, vente
de prestation de transport,…
Logistique des (Selon la fonction) Gestion des moyens de transport d’une
transports organisation. La logistique des transports demandes d’avoir  de
bonnes connaissances en législation des transports.  Il faut en outre
bien connaitre les caractéristiques des véhicules et celles des
produits. La logistique des transports englobe les activités telles que
la planification des transports, la gestion des stocks de
consommables, la gestion des opérations de chargement et
déchargement, la détermination des routes, organisation des
acheminements…
Logistique durable (Selon le domaine) Gestion des activités traditionnelles de
logistique en intégrant les critères environnementaux dans les prises
de décision opérationnelles. Il s’agit de mettre l’accent sur les
postes de coûts qui ont un plus grand impact sur l’environnement
(transport, bâtiment, déchets) et de trouver des solutions pour
améliorer le service rendu aux clients en diminuant l’impact de ces
postes. Une logistique durable prend en compte les indicateurs
environnementaux pour améliorer le service apporté au client. Ex :
prise en compte des énergies de transport propres et des déchets
d’emballage
 
Résultat : La réduction des taxes liées à l’émission des déchets et à
la pollution se traduit par des gains environnementaux et
économiques.
Logistique (Selon le domaine). Gestion des moyens nécessaires à l'organisation
évènementielle et au bon déroulement d’un évènement. La logistique
évènementielle englobe la gestion du fret (le transport de matériels,
équipements et accessoires nécessaires et leur installation /
désinstallation), la gestion des voyageurs (réservation des voyages,
d’hôtels, de véhicules et de la restauration pour les intervenants,
participants) la gestion des formalités (toutes les formalités
administratives relatives à ces flux).
Logistique externe (Selon l’espace) Externalisation des activités traditionnelles de
logistique (préparation des commandes, emballage, manutention,
expédition, transport stockage…) dans le système opérationnel
externe de l’entreprise. Gestion des activités et des prestations
réalisées par des prestataires logistiques.
Logistique forestière (Selon le domaine). Gestion des activités traditionnelles de
logistique dans l’exploitation forestière. Elle se caractérise par
l’usage important des engins de génie civil et de manutention en
plus du caractère exceptionnel des transports.
Logistique globale (Selon l’espace). Gestion des flux de produits sur une chaîne
étendue ou encore la « Supply Chain » qui va du fournisseur du
fournisseur au client du client. Cela nécessite d’avoir un bon
système d’échange de données entre tous les partenaires impliqués
dans cette chaîne que traversent les flux physiques, financiers et
d'informations.
La logistique globale intègre toute les formes de logistiques citées
ici selon la fonction.
Logistique (Selon le domaine). Gestion des activités traditionnelles de
humanitaire logistique dans le domaine de l’humanitaire. La logistique
humanitaire s’occupe des opérations et formalités de collecte, de
stockage, d’envoi et d’acheminement de matériel. Elle se charge
aussi de sa distribution à destination.
  
Le contexte de la logistique humanitaire est soumise à des 
contraintes particulières : nature des produits (produits de premières
nécessité ou de premiers secours exigent des conditions de transport
et de stockage particulières) ; La destination des produits (non
destinés à la vente, régimes douaniers particuliers….). La logistique
humanitaire a aussi ceci de particulier qu’elle est une logistique
d’urgence.
Logistique industrielle (Selon le domaine). Gestion des flux de matières et consommable,
flux des produits et gestion des services dans le domaine de
l’industrie.  La logistique industrielle englobe les activités de
planification de la production avec échéancier de lancement, de
calcul des besoins nets, de gestion des capacités, de gestion des
stocks de matières, consommables et produits.
Logistique (Selon l’espace) C’est la réalisation des activités traditionnelles de
internationale la logistique entre deux points situés chacun dans un pays différent.
Il s’agit donc de la gestion des opérations de commerce
international avec les opérations d’exportation et importation, de
transport international, de transit, de déclaration en détail.
Logistique interne (Selon l’espace). Gestion des activités traditionnelles de logistique
(préparation des commandes, emballage, manutention, expédition,
transport stockage…) dans le système opérationnel interne de
l’entreprise. Toutes les activités et les prestations sont réalisées sous
la responsabilité et le contrôle de l’entreprise.
Logistique inversée (« Reverse Logitics »)..
 
Processus qui a pour objet d’assurer les retours de marchandises :

o demandé par les consommateurs pour cause d’erreur ou de


problèmes techniques impliquant réparation ;
o mis en place par l’entreprise pour assurer le recyclage,
l’élimination ou la valorisation (sur un marché de l'occasion
par exemple pour certains produits manufacturés) des
produits en fin de vie.

Le traitement des déchets est un problème qui se situe partout, du


producteur au vendeur. Auparavant, les déchets étaient simplement
jetés ou enterrés. Le traitement des résidus est aujourd’hui un thème
important de la logistique.
Logistique (selon les 3 niveaux décisionnels) gestion des opérations physiques,
opérationnelle réalisées sur le terrain ou dans les ateliers. Système logistique ayant
pour objet l’exécution de l'ensemble des opérations qui s'intercalent
entre la prise de commandes clients, l’approvisionnement en
matières et consommables, la fabrication des produits, la gestions
des stocks et préparation des commandes, la livraison aux clients et
le recouvrement des paiements correspondants.
Logistique pétrolière (Selon le domaine). Gestion des activités traditionnelles de
logistique dans l’exploitation pétrolière. Elle se caractérise par
l’usage de tous les modes de transport avec principalement les
bateaux et les hélicoptères, la gestion des opérations dans des sites
isolés offshore ou onshore. Ce qui exige une bonne gestion des
temps et la mise en place des stocks pour pallier aux perturbations
des flux physiques.
Logistique suply chain (Selon l’espace) on dit (Supply Chain Management). Voir :
logistique globale
La Supply Chain correspond à « un ensemble d’activité et
d’opérations soutenant les fonctions logistiques
d’approvisionnement de matières et composants auprès d’un réseau
de fournisseurs ; de transformation de ces matières et composants
en produits intermédiaires ou finis ; et de distribution physique des
produits aux clients » (Bowersox, Closs, 1996).
Logistique urbaine (Selon l’espace) Gestion des flux de produits et de personnes qui
entrent, sortent et circulent dans une ville (logistique urbaine), une
ville et ses environs (logistique périurbaine), ou entre deux villes
(logistique interurbaine).
 
Le champ de la logistique urbaine est vaste. Au-delà des
évènements (cérémonies et ateliers), il englobe la gestion du trafic
routier (entretien, éclairage public, signalisation, régulation,
parking); la gestion de parc de véhicule, voire d'engins de génie
civil; la gestion des transports en commun des usagers ; la gestion
des bâtiments, des écoles, des bâtiments et des infrastructures de
loisirs... ; gestion de l’environnement (sécurité, pollution, nuisances
sonores…). Par rapport à tout cela, il intègre les approvisionnents,
la gestion des stocks de matériel et la gestion des services généraux.
Logistique verte (Selon le domaine) (éco-logistique) Une chaîne logistique verte
(Green supply chain), est une chaîne logistique qui cherche à
minimiser l'impact de ses activités sur l'environnement (émission
des carbones, des gaz à effet de serre, pollution…) et vise à réduire
ses impacts environnementaux tout au long du cycle de vie du
produit considéré : conception, achats, production (à ses différents
stades), logistique, emballages, distribution et recyclage. Il s'agit
donc d'avoir une réflexion environnementale du berceau à la tombe,
de l'extraction des matières premières au démantèlement et
recyclage en fin de vie.

III.RELATION ENTRE LA LOGISTIQUE ET LE TRANSPORT

III.1. Généralité sur le transport


III .1.1.Définition du transport
Le terme « Transport » est composé du latin « Trans » qui signifie par de là ou à travers et de
« portare » qui veut dire porter.

Depuis l’origine, l’Homme pratiquait la notion de transport. En effet, il lui paraît naturel de se
déplacer et déplacer les choses qui l’entourent et qu’il utilise.

Le transport est constitué de dispositifs, de modes et de moyens permettant l’acheminement de


personnes ou d’objets matériels voire d’informations et de messages d’un lieu à un autre.
Par ailleurs, le transport est souvent présenté en tant qu’outil de maîtrise de la distance.
On mesure à cet effet, son importance dans son rôle de maîtrise de l’espace et de réponse à
l’obstacle de la distance.

III.1.2. Types, mode, moyen de transport


a. Types de transport
Il existe principalement deux (02) types de transport à savoir le transport des marchandises ou le
fret et le transport des personnes.

 Le fret ou le transport des marchandises


Le fret est une activité professionnelle, elle est l’acheminement des marchandises d’un point à un
autre en utilisant le ou les modes de transport choisie. Il se fait en contrat de transport, entre le
propriétaire de la marchandise (chargeur) et le transporteur ; les coûts et les délais du transport
influence le choix du mode transport.

 Le transport des personnes

Il peut être défini comme étant le déplacement d’individus, d’un endroit à un autre. Cela se fait
avec un moyen de transport (motos, avions, train, bateaux…) spécifique à un mode de
transport.

b. Mode de transport
Un mode de transport est une forme particulière de déplacement qui se distingue principalement
par le véhicule utilisé et par conséquent par l’infrastructure qu’il met en œuvre.

Comme modes de transports, on peut citer :

- Le transport terrestre : constitué du transport routier et ferroviaire;


- Le transport par voie d’eau constitué du transport maritime, fluvial, lagunaire, lacustre
etc.
- Le transport aérien constitué du transport aérospatial et les aéronefs,
- Le transport par canalisation ou l’acheminement par les pipelines, gazoduc etc ;
- Le transport par câble ou la transmission.

Les principaux éléments du transport sont :

- les infrastructures ;

- les superstructures et les moyens de transport.

Les principaux acteurs sont :

- L’Etat et les collectivités publiques ;


- Les auxiliaires de transport ;
- Les syndicats des chauffeurs et des transporteurs ;
- Les ménages et associations d’usager.

c. Moyen de transport
On distingue plusieurs moyens de transport selon le mode transport associé, de ce fait nous
pouvons retenir :

- Les navires, les bateaux pour le transport maritime ;


- L’aéronef, l’hélicoptère utilisés pour transport aérien ;
- Le métro, le tramway, le train utilisés pour le chemin de fer ;
- Des tunnels pour l’acheminement par pipeline ;
- Les motos, les voitures, les bus, sont utilisés pour le transport routier ;
- Les ascenseurs, les téléskis, télécabine, sont utilisés pour le transport par câble.

d. Le lien entre le transport et la logistique


La logistique implique l’intégration et la maîtrise de la circulation des flux, c’est-à-dire qu’il faut
avoir la maîtrise de l’entreprise comme système. A ce titre elle :

- conditionne la croissance de l’entreprise,


- maîtrise les coûts,
- prévoit des possibilités d’externalisation
- permet la flexibilité et l’adaptation de l’entreprise

Pour ces multiples raisons, la logistique influence le transport, car elle génère des mutations
profondes et des restructurations chez les différents acteurs. Elle organise et planifie l’activité de
transport.

V- La différence entre le TRANSPORT et la LOGISTIQUE

La logistique exige une planification préalable, alors que le transport est juste là pour exécuter
cette planification lors de l’obtention du fret. Il est donc clair que la LOGISTIQUE et le
TRANSPORT sont des concepts distincts, mais que le TRANSPORT est tout simplement une
partie de la LOGISTIQUE.

En matière de LOGISTIQUE, les responsables doivent prendre d’autres décisions au-delà du


mode de TRANSPORT, incluant : le conditionnement, l’emballage, la documentation,
l’assurance, le stockage, la règlementation sur l’importation et l’exportation, la gestion des
réclamations, le choix et la gestion de fournisseurs et des prestataires, la gestion des risques, la
gestion des retours, …etc.

Donc, même si ces termes sont souvent utilisés de manière interchangeable l’un à la place de
l’autre, il n’en demeure pas moins que le TRANSPORT traite et se limite au traitement de la
fonction du déplacement de biens ou de personnes d’un point à l’autre.

Le TRANSPORT et la LOGISTIQUE sont deux industries très différentes mais entremêlées qui
jouent un rôle clé dans le mouvement des biens et des personnes. Bien que la LOGISTIQUE soit
à l’origine de l’opération, le TRANSPORT est la force de pression pour s’assurer que les
marchandises se rendent du point A au point B et que le mode de TRANSPORT l’achemine en
temps opportun.
Les principales différences entre les deux sont ce qui donne à chacun un rôle si important dans
les éléments complexes du commerce et de l’infrastructure d’aujourd’hui.
Au terme de tout ceci, nous pouvons donc affirmer sans risque de nous tromper qu’il peut y avoir
de LOGISTIQUE sans TRANSPORT, mais il ne pourrait y avoir de TRANSPORT sans
LOGISTIQUE.

IV- Logistique et manutention

De plus en plus, on ne peut parler de logistique sans aborder la question de la manutention. La


manutention constitue un des maillons essentiels de la chaine logistique, elle est au cœur de la
logistique. C’est une activité qui aujourd’hui est en train de prendre une grande ampleur. Sa mise
en œuvre intervient dans un cadre juridique, géoéconomique et technique d’une part, et d’autre
part elle nécessite l’intervention d’acteurs utilisant un lot de matériels variés pour l’effectivité de
chaque tâche.

IV-1- Généralités

IV-1-1-Définition
La manutention vient du mot « main » et signifie  la manipulation, le déplacement manuel ou
mécanique de marchandises en vue de l'emmagasinage, de l'expédition et de la vente. Ainsi,
signifiant l'action de manipuler, de déplacer des marchandises, des colis ou des documents dans
un lieu de production ou de stockage tel un entrepôt, une usine, un magasin, un bureau, etc., la
direction d'exploitation d’une entreprise se doit de disposer de plusieurs types de matériels allant
des engins lourds de manutention aux petits matériels à savoir, des grues mobiles qui assurent les
déchargements et chargements, les chariots élévateurs, hauts sur pattes et très mobiles qui
assurent le gerbage.

En effet, la manutention qui regroupe toute opération de transport ou de soutien d'une charge,
dont le levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement de
marchandises concerne aussi bien l'approvisionnement des ateliers que le chargement ou le
déchargement des camions, des wagons de trains ou des navires. En entreprise la manutention est
un facteur important car elle entraîne de nombreux accidents chaque année. Ce groupe de
personnes est responsable de l’amélioration des performances de l’entreprise, en agissant
directement sur l’implantation des machines, organisation des postes de travail et optimisation
des temps dus à la manutention. Par extension le mot manutention désigne maintenant la
manipulation de charges à l'aide d'engins mécaniques, tel que les chariots élévateurs, les
portiques et autres engins dédiés au chargement et déchargement des véhicules de transport.

IV-1-2-Importance de la manutention dans l’entreprise


a- Dans la chaîne de production

Les manutentionnaires sont indispensables, le plus souvent parce qu'ils ne peuvent pas être
remplacé par des machines soit en raison de l'extraordinaire plasticité du corps humain, soit que
leur travail nécessite une qualité d'attention importante.

Un autre aspect de la manutention dans la chaîne de production concerne l'approvisionnement


des postes de travail, la réception des marchandises venant des fournisseurs et le rangement du
stock de produits finis en attendant leur enlèvement pour expédition.
-Dans la chaîne logistique

La manutention des marchandises joue un rôle essentiel dans la gestion de la chaîne logistique.


Dans le transport routier de marchandises en particulier, la manutention est omniprésente :
chargement des camions, stockage transitoire en entrepôt, déchargement des camions à la
livraison des produits.

La manutention des marchandises joue un rôle essentiel dans la gestion de la chaîne logistique.

Son rôle est :

 de faciliter le travail de l’opérateur


 de réduire les manipulations au maximum
 utiliser l’espace au maximum
 adopter les méthodes et matériels de manutention en fonction du nombre et de la constitution des
pièces à manutentionner
 choisir des équipements souples et polyvalents.

CHAPITRE II : LES FONDAMENTAUX DE LA LOGISTIQUE INTERNE ET


EXTERNE.

I-LA GESTION DES ACHATS/APPROVISIONNEMENTS

La prise de conscience de l’importance des approvisionnements et plus particulièrement des


stocks dans la vie d’une entreprise est tout à fait récente. La rentabilité d’une entreprise dépend
en grande partie, de la gestion des approvisionnements. En effet, ils représentent en moyenne la
moitié du coût de revient des marchandises mise en vente.

I-1- LA FONCTION ACHAT/ APPROVISIONNEMENT

La fonction d’approvisionnement qui a longtemps servi d’appui à la production, prend de plus en


plus les traits d’une véritable stratégie d’achat. Le principe de la supply Chain ou de la logistique
globale, concerne l’ensemble de la chaine d’approvisionnement des matières premières venant
des fournisseurs à la livraison de produits finis aux clients.

I.1.1 La Fonction Achat

a- Définition
La fonction « achat » se définit comme étant la fonction responsable de l’acquisition de biens ou
de services nécessaires au fonctionnement de toute entreprise.

Elle a pour rôle d’assurer la continuité et la fiabilité des flux de marchandises, depuis l’entrepôt
du fournisseur, jusqu’à la réception par le demandeur et aussi d’interface dans l’entreprise avec
les fournisseurs externes.

Elle a pour rôle aussi de procurer à l’entreprise :


- Au moment voulu,

- En quantité voulue,

- En qualité voulue,

- Au moindre coût,

Dans les meilleures conditions, les biens et les services sont nécessaires à son fonctionnement.

b- La stratégie d’achat

Outre l’amélioration de la performance économique des achats, l’innovation et le développement


durable, une direction achat doit se concentrer sur l’anticipation et la gestion des risques.
L’ensemble des décisions seront hiérarchisées en fonction des priorités stratégiques car elles ont
pour but de définir les procédures à respecter vis- à- vis des clients internes. Elles permettent
également la mise en œuvre des plans d’actions et la définition d’objectifs opérationnels pour les
acheteurs et fournisseurs. Les stratégies d’achat sont liées aux coûts, qualités, délais.

L’objectif principal est de réduire les coûts dont la direction des achats devrait émettre des
décisions permettant la coordination et le suivi de cette globalisation. L’acheteur doit avoir le
souci de mieux maitriser la structure de coûts d’approfondir la connaissance de l’entreprise sur la
stratégie, l’organisation et les processus des fournisseurs

Les stratégies liées aux délais et à la qualité

Les stratégies liées aux délais et à la qualité sont :

 Le respect des délais annoncés mais aussi la capacité à s’adapter aux impondérables sont
les principaux objectifs des directions achats. Celles-ci doivent donc avoir le souci de la
maitrise du flux logistique des fournisseurs, de leur capacité à stocker et gérer
d’éventuelles livraisons de dernière minute. Ce délai est défini dans le contrat entre le
client et le fournisseur.

 Les décisions stratégiques liées à la qualité décrivent le dispositif d’assurance des


fournisseurs à développer. Elles ont pour but d’éviter la non-qualité. Ainsi des
orientations portant sur le suivi des fournisseurs doivent êtres données.

I-1-2. La fonction Approvisionnement

a- Généralités sur le système d’approvisionnement

L’approvisionnement est une méthode qui permet de livrer un bien ou un service à un tiers. Il y a
deux types de flux qui peuvent être utilisés :

- Le flux administratif : envoi et réception de données, factures, ordres,


commandes, etc.
- Le flux physique : envoi d’un bien à l’aide d’un bateau, d’un camion, d’un avion,
etc. Lors de la livraison, il est important de tenir compte des éléments suivants :
livrer la marchandise à temps et au meilleur prix pour le demandeur.

Le système d’approvisionnement est indispensable pour une entreprise quelle que soit son
activité, car elle a besoin de se procurer des biens et des services pour son fonctionnement.

b- Le rôle de la fonction approvisionnement

La fonction approvisionnement a pour rôle d’organiser, de planifier et de contrôler l’ensemble


des stocks appartenant à l’entreprise. Son objectif principal est l’établissement d’un équilibre
entre la qualité de service et les coûts de possession de stock. Elle agit de ce fait principalement
sur :

- la planification des commandes de réapprovisionnement (fréquence et dates


d’émission des ordres d’approvisionnement) ;

- la détermination des quantités de commandes (calcul des quantités à


approvisionner). En effet, pour éviter les surstocks ou les ruptures de stocks, il
faut disposer du juste nécessaire car trop ou peu de stock engendre des coûts
(pertes liées à l’arrêt de la production, coût des ruptures, risques de détérioration,
besoin de ressources supplémentaire pour le stockage) ;

- le déclenchement des commandes à travers des demandes d’achats ou ordres


d’approvisionnements fermes. Ainsi la gestion des approvisionnements doit être
optimisée afin de minimiser les risques de sur-stockage.

c- Les objectifs de la fonction approvisionnement


Toute politique d’approvisionnement repose sur la réalisation d’objectifs, qui sont également vus
sous l’angle de contrainte.
L’approvisionnement a deux grands objectifs :

 Son premier objectif est de réduire les coûts d’achats et les coûts de
stockage. Les moyens utilisés par le service achat sont variés : la pression
sur les fournisseurs pour obtenir les meilleurs prix et des délais de
paiements important, l’achat en grand quantité mais une gestion très fine
des stocks, ne pas avoir trop sans manquer car une rupture de stocks est
parfois préjudiciable.

 Son deuxième objectif consiste à privilégier la qualité de


l’approvisionnement, c’est-à-dire réduire les malfaçons, les déchets et
donc améliorer la qualité des produits.

d- La politique de l’approvisionnement

La politique d’approvisionnement a comme finalité principale de savoir le bon moment pour


dresser une demande d’approvisionnement et la quantité optimale tout en visant à rester aligner
avec la commande optimisée que vous recherchez.
La politique d’approvisionnement peut se référer à plusieurs méthodes afin d’assurer la bonne
gestion d’approvisionnement, on distingue ainsi deux types de politique d’approvisionnement à
savoir :

La méthode calendaire : les livraisons se font à date fixe et à quantité prédéterminée


approximative à la quantité économique afin de respecter le nombre de commandes annuel
optimal.

- Avantages : la simplification de la gestion des stocks et de plus l’entreprise est apte à


négocier de bons tarifs avec ses vendeurs ordinaires car ils ont un volume de travail important au
cours de l’année.

- Inconvénients : la probabilité à manquer du stock et le retard de livraison.

La méthode de complètement : la fixation de dates pour la livraison pour des quantités diverses.
A une date précise, l’entreprise réalise une quantité à commander en se référant au stock dans le
but de garantir un certain stock apte à demeurer jusqu’à la prochaine commande.

- Avantage : Adaptation simplifiée au stock qui reste.

- Inconvénient : Si la consommation n’est pas alignée avec les prévisions, on risque l’un
des deux cas : rupture du stock ou surplus du stock.

Outre ces deux méthodes standard, on distingue aussi :

Le réapprovisionnement à date et quantité variable : Une méthode permettant de saisir les bonnes
offres du marché, toute entreprise marquant un volume d’approvisionnement change suivant la
période de l’année (métaux précieux, céréales). La méthode est employée avec une parfaite
connaissance du marché en vue de savoir quand le cours d’achat des matières premières a des
opportunités de monter ou de descendre.

- Avantages : Saisir les occasions en achetant une grande quantité de stock avec un prix
assez faible ; de plus la possibilité de revendre une partie du stock avec un prix élevé si le
volume du stock dépasse la consommation de l’entreprise.

- Inconvénient : Capacité de stockage assez importante avec des charges supplémentaires


pour le gérer tant que le volume du stock est important.
La méthode du juste à temps : cette méthode vise à minimiser au maximum le stock voire ce
qu’il soit nul. La passation de la commande se fait au fournisseur tant que le client manifeste sa
volonté réelle envers ladite entreprise.

- Avantage : Minimiser les couts de stockage au maximum.

- Inconvénient : Période longue de livraison et ne cherchez pas à vendre en urgence.

I-1-3. La procédure générale d’achat et de gestion de la commande.

La fonction achat se traduit par la conversion des demandes (besoin) en commandes d’achat
ferme et le suivi auprès des fournisseurs jusqu’à la livraison des produits conformément aux
conditions du contrat d’achat. Le service chargé des approvisionnements doit observer les étapes
suivantes :

a- Expression du besoin
La naissance et l’expression du besoin sont les étapes de la transmission du besoin au service des
approvisionnements.

Elle peut concerner des composantes ou matières nécessaires à l’exécution de la production


(biens ; services), des marchandises ou des biens d’équipement.

L’expression du besoin se fait sur une fiche appelée fiche de demande d’approvisionnement
(DA) ou une fiche de demande de réparation.

Elle doit comporter toutes les informations nécessaires, identifiant les biens ou les services. Il
s’agit de :

 La nature,

 La quantité,

 Dispose de la liste des signataires autorisés ainsi que du montant maximum des dépenses
autorisées. Les caractéristiques techniques,

 Le numéro de code s’il existe,

 Les délais de livraison souhaitée,

b- Vérification du besoin
Lorsque le service des approvisionnements reçoit la DA :

 Il doit vérifier que le besoin a parfaitement été défini, et qu’il correspond pour
l’entreprise à un besoin réel.

 Il doit vérifier l’existence ou non du bien en stock,

 Il doit vérifier le caractère régulier (répétitif) ou spécifique de l’achat.

Procéder à la recherche et le choix du fournisseur : Cas des EPE au Burkina Faso


Le choix du fournisseur est fait conformément à la loi N°039-2016/AN du 2/12/2016 portante
règlementation générale de la commande publique et ses décrets d’application à partir de l’année
2016.
 la demande de cotation non formelle si le montant est strictement inférieur à un
millions (1 000 000) de francs CFA TTC ;
 la demande de cotation formelle si le montant est supérieur ou égal à un million (1
000 000) de francs CFA TTC et strictement inférieur à dix millions (10 000 000) de
francs CFA TTC ;
 Demande de propositions si le montant est supérieur ou égal à dix millions
(10 000 000) de francs et strictement inférieur à cinquante millions (50 000 000)
de francs CFA TTC ;
 Demande de propositions allégées si le montant est supérieur ou égal à dix millions
(10 000 000) de francs CFA TTC et strictement inférieur à trente millions
(30 000 000) de francs CFA TTC ;
 Consultation de consultants si le montant est strictement inférieur à dix millions
(10 000 000) de francs CFA TTC.
 la demande de prix si la valeur est supérieur ou égal dix millions (10 000 000) de
francs CFA TTC et strictement inférieur à cinquante millions (50 000 000) de
francs CFA TTC pour les fournitures/équipements et services courant au niveau
des établissements publics de l’Etat, supérieur ou égal dix millions (10 000 000) de
francs CFA TTC et strictement inférieur à soixante-quinze millions (75 000 000)
de francs CFA TTC pour les travaux au niveau des établissements publics de
l’Etat ;
 l’appel d’offre ouvert si la valeur est supérieure ou égal à cinquante millions
(50 000 000) de francs pour les fournitures/équipements et services courant au
niveau des établissements publics de l’Etat, supérieur ou égal à soixante-quinze
millions (75 000 000) de francs pour les travaux au niveau des établissements
publics de l’Etat.
Une fois le choix fait, on établit pour le fournisseur selon les seuils un bon de commandes ou un
marché, qui constitue le contrat entre l’entreprise acheteuse et le fournisseur.
c- Suivi de commande

La responsabilité de l’approvisionnement ne s’arrête pas à l’expédition du bon de commande. Il


faut ensuite que le responsable du service approvisionnement suit la commande de près et
procède à des rappels auprès du fournisseur afin de s’assurer que la commande sera livrée à la
date prévue.

d- Réception de la commande

Lors de la réception, le réceptionniste doit vérifier les caractéristiques techniques pour s’assurer
que la marchandise correspond exactement au bien demandé. Après la réception, les différents
responsables qui ont participé à la réception doit passer à la signature (BL, PV).

e- Mise en stock de la marchandise


Si l’initiative de la commande provient du service de gestion des stocks dans le cadre d’une mise
à niveau, les marchandises sont emmagasinées en attendant une utilisation ultérieure, dans le cas
contraire, elles font l’objet d’une affectation immédiate au service requérant.

II- LA GESTION INTERNE DES STOCKS

II-1- Généralités sur les stocks

II-1-1- Définition du stock :

Le stock peut être défini comme la quantité de biens accumulés dans l'attente d'une utilisation en
vue d'harmoniser un flux d'entrée et un flux de sortie dont les rythmes sont différents.

Tous les secteurs d'activités font appel à des réserves plus ou moins importants des stocks afin
d'assurer la continuité de leur activité. Les stocks jouent généralement un rôle de réservoir
tampon entre un flux d'entrée (constitués par les produits livrés) et un flux de sortie (constitué
par la demande des clients).

Les deux flux peuvent pour des raisons diverses, présenter des inégalités de débit (accroissement
de consommation, retard de livraison,…). Ce réservoir tampon permet donc d'apporter une
certaine souplesse au fonctionnement de toute entreprise.

II-1-2- Types de stocks :

Dans le jargon de la profession, on distingue différents niveaux de stock :

• Stock minimum ou d'alerte (ou point de commande ou de couverture) c'est le niveau de


stock servant à déclencher un réapprovisionnement. C'est aussi le niveau de stockage qui permet
de déterminer le point de commande pour les consommations régulières.

• Stock de sécurité ou de protection : le niveau de stock disponible pour répondre à des


situations imprévues telles que le retard d'approvisionnement ou commandes exceptionnelles.

• Stock maximum : le niveau de stock qui correspond à la capacité physique maximale de


stockage. Au-dessus de ce seuil, le stockage devient onéreux.
• Stock tampon ou stock délai : permet une consommation normale pendant le délai de
réapprovisionnement.

• Stock mort ou dormant : correspond à des produits stockés sans sortie depuis un certain
temps. S'il s'agit de produits finis, on les appelle particulièrement rossignols et ils sont soit soldés
soit détruits.

• Stock disponible : niveau de stocks qui correspond au stock existant additionné des
entrées prévisionnelles et diminué des sorties prévisionnelles.
II-1-3- L'organisation des locaux de stockage :

Les locaux de stockage où sont stockés les articles en attente d’utilisation, peuvent être divisés en
plusieurs sections et à l'intérieur de ces dernières les articles peuvent être placés dans des rangés
étiquetées.
La première tâche du gestionnaire des stocks est celle du choix des locaux de stockage
(magasins). Ce choix est fonction des coûts des besoins de conditionnement propres aux articles
(ventilations, chaleur, lumière,…) et de la commodité d'utilisation. Ce dernier paramètre est
essentiel puisque le nombre d'accidents du travail dus aux manipulations des stocks est très
important.
L'organisation du magasin doit être rationnelle et pratique : attribution d'une place à chaque
article, utilisation de nomenclature des numéros de référence. Les documents, généralement,
utilisés sont :

• Le bon d'entrée : qui peut être remplacé par un bon de réception ;

• La fiche de stocks : qui indique les mouvements de stocks et indique donc la quantité
d'articles en stock ;

• Le bon de sortie : qui peut être remplacé par le bon de livraison dans le cas de produits
vendus à la clientèle.

a- Les mouvements de stocks


Il consiste à contrôler le mouvement des différents niveaux de stock. C'est ce qu'on appelle la
constatation des mouvements de stocks. Selon la quantité de produits en stock, cet examen
régulier sera fait soit par des fiches de stock soit par des graphiques soit par recours à
l'informatique.

Actuellement, les entreprises ont choisi l'informatisation de la gestion des stocks. Cette solution
facilite le contrôle, assure son efficacité à un coût et un temps minimum. La gestion des stocks a
largement bénéficié de l'introduction de l'informatique qui permet une gestion plus rationnelle.
b- Le choix de la nomenclature
La codification consiste à transformer une information exprimée en langage humain pour la
présenter sous forme plus simple et plus condensée : le code. Le code est un ensemble de chiffres
et/ou de lettres.

La codification permet ainsi d'individualiser les articles d'une part et de les localiser facilement
d'autre part. L’utilisation de l'informatique facilite la procédure de codification et d'identification
des produits.

Pour la codification, il existe plusieurs types de nomenclatures :

• Codification numérique : elle consiste à affecter un chiffre pour représenter chaque


caractéristique de l'information initiale.

• Codification alphabétique : elle consiste à répertorier les produits par des lettres. Cette
codification est assez limitée.

• Codification alphanumérique : elle consiste à affecter une lettre à certaines


caractéristiques, un chiffre à d'autres.

• Codes personnels : ils sont créés par l'utilisateur qui est le seul à connaître la
signification.

• Codes normalisés : ils sont connus par tous les utilisateurs.

II.1.3- La gestion matérielle des stocks


La gestion matérielle ou physique des stocks exige une connaissance des caractéristiques des
stocks et une meilleure organisation physique dans le magasin. En plus, la gestion passe
nécessairement par une définition précise des articles dans le stock. Une fois la nomenclature et
la codification réalisées, l’organisation rationnelle des entrepôts et des autres lieux de stockage a
pour objectif d’éviter les pertes de temps dans les recherches.
Pour stocker les articles nous pouvons utiliser un ou plusieurs magasins selon le type
d’organisation utilisé (la gestion mono – magasin, ou multi – magasin).
Outre la gestion matérielle des stocks, il y a une gestion dite administrative.

a- La gestion administrative des stocks


Afin de suivre les mouvements des articles (entrés et sorties), il est élaboré pour chaque article
une fiche de stock, qui spécifie toutes les informations le concernant.
Par la suite, il faut classer les articles par famille, par nature et les codifier. Le local
d’entreposage doit être situé dans un endroit à accès facile. Il doit être aéré et spacieux, bien
éclairé et comportant au besoin une zone de réception et d’expédition.
 les réceptions ou les entrées : elles consistent à faire rentrer les articles dans les
magasins après avoir vérifié la qualité et la conformité des articles reçus. Les articles
sont enregistrés par la suite sur des fiches de stocks identifiant la date, le nom, la
quantité, les références techniques et le prix unitaire.

 la délivrance ou la sortie : les sorties des articles dans des magasins sont faites à
l’aide de bons de sortie. Cela permet au gestionnaire de suivre les sorties, de mettre
à jour ses fiches et de donner à tout moment l’état des stocks. Aussi, notons qu’il est
important d’effectuer régulièrement des inventaires physiques. Un inventaire
physique consiste à effectuer une opération de comptage des articles dans les rayons
du magasin. On distingue principalement deux types d’inventaires physiques qui
sont :
- l’inventaire permanent : il consiste à tenir à jour en permanence les quantités en
stock de chaque article grâce aux transactions.
- l’inventaire intermittent : il est en général effectué une fois par an en fin d’exercice
comptable, il est effectué pour tous les articles de l’entreprise, d’où une grosse
charge de travail qui perturbe son activité.

b- La gestion comptable des stocks


La gestion comptable des stocks consiste à suivre les mouvements des stocks, c’est-à-dire
l’enregistrement des entrées et des sorties de stocks, afin de permettre un suivi des quantités en
stock. De ce fait, chaque mouvement de stock (entrée ou sortie) doit faire l’objet d’écriture.
Ainsi, pour être optimum, il est souhaitable que les mouvements soient saisis en temps réel et par
des gestionnaires confirmés. On connait alors à tout moment l’état réel des stocks.
Pour finir, on ne peut parler de gestion des stocks sans évoquer la notion d’inventaire ; vu que
les deux disciplines sont étroitement liées.

III-Logistique interne de Production

III-1- Les étapes de la planification :


Etape1: Plan Stratégique de Production
L'établissement d'un Plan Stratégique de Production a pour objectif de prévoir la production à

long terme d'un produit. Le PSP définit les objectifs généraux de l’entreprise en termes de parts

de marché, de choix de produits, de site de production ou d’organisation générale. Il est basé sur

des études de marché à long terme et intègre l’évolution des technologies. Il prend en compte les

contraintes et les objectifs des fonctions marketing, financières et de la production.

Il est revu couramment tous les six mois ou tous les ans, sur un horizon de 2 à 5 ans. Pour établir

le PSP, on se base sur les ventes passées, et sur les estimations des vendeurs.

Etape2 : Plan Industriel et Commercial

a-Définition et Objectif :
Situé juste en dessous du PSP, le Plan Industriel et Commercial est l’élément de base de la
planification. Il est établi conjointement par la direction générale, la direction de la production et
des achats et la direction commerciale à partir du carnet de commandes et des prévisions
commerciales
L’entreprise doit essayer d’adapter son niveau de stocks et de main d’œuvre pour satisfaire la demande en termes de quantité. Le PIC a pour objet un cadrage global par

famille de produits : il permet d’anticiper globalement les problèmes potentiels, notamment une inadéquation entre la capacité de l’entreprise et la charge induite par les

besoins commerciaux.

 La maîtrise du PIC impose un nombre limité de familles de produits (entre 5 et 20 selon la taille de l’entreprise). Le caractère global se retrouve dans la
taille des périodes utilisées : le mois et même le trimestre; l’horizon sera de 18 mois à 2 ans selon les délais de production et les délais d’acquisition
des équipements. La plupart des entreprises ignorent ou négligent le PIC (Plan Industriel et Commercial) qui pourrait pourtant limiter à quelques
exceptions les excès de fièvre quotidiens.

b-Elaboration du PIC

Le PIC repose sur l’élaboration de prévisions de ventes et de prévisions de production ainsi que sur le choix d’un objectif jugé raisonnable de niveau de stock. Ce plan est
souvent réalisé par la direction générale de l’entreprise en étroite collaboration avec les autres directions : financières, commerciale, de production et des achats.

Le PIC comporte trois parties :

 Prévisions de ventes,

 Prévisions de production,

 Niveaux de stocks résultants.

Il comporte également une partie « passée » et une partie « future ».

La partie du document concernant le passé permet de comparer les prévisions de ventes et de production avec les données réelles. Tout écart entre les données

prévisionnelles et les données réelles exige une explication et la mise en place des actions correctives.
La partie correspondant au future, quant à elle, permet de planifier.

Les prévisions de vente sont établies par le service commercial pour chaque famille de produit et par période.

Quant aux prévisions de production, elles sont établies par le responsable de production.

En ce qui concerne le stock, son niveau est calculé comme suit :

Productions prévisionnelles = Ventes prévisionnelles + niveau de stock désiré – niveau de stock actuel (Formule 1)
Stock (n) = Stock réel (n-1) + Production (n) – Ventes (n) (Formule 2)
Le PIC se présente comme suit :
Passé       Futur        

Périodes   -3 -2 -1 1 2 3 4 5

  Prévisionnel              

Ventes Réel            

  Ecart            

  Prévisionnel                

Productio
n Réel            

  Ecart            

  Prévisionnel              

Stock Réel          

  Ecart            

Cas pratique 1 : La politique de l’entreprise Diarra& Frère est de satisfaire 100% de
commande de Produit sur 5 périodes.

Données :
-Stock objectif en période 5 ou stock désiré en période 5 : 150 pièces.
-Prévisions constantes des ventes sur les périodes à venir : 400.
-Stock actuel : 265
-100% des commandes satisfaites
-Charge induite constante
TAF : Etablissez le PIC de la société Diarra à l’aide du Tableau suivant :

36
Passé       Futur        
Périodes   -3 -2 -1 1 2 3 4 5
  Prévisionnel              
Ventes Réel   390 420 410          
  Ecart            
  Prévisionnel   375 340  365           
Production Réel            
  Ecart   25 30 20          
  Prévisionnel   305 280  255          
Stock Réel 330 290 265          
  Ecart   35 10 10          

Etape 3 : Programme Directeur de Production-PDP

a-Définition et objectifs

Le Programme directeur de production PDP est une passerelle entre le PIC et le Calcul des
besoins (MRP).Son utilité est de :
-servir de base pour démarrer la production,
- définir de façon précise l’échéancier des quantités à produire pour chaque produit fini,
- définir les dates de lancement des ordres de fabrication,
- suivre les demandes (prévisions et commandes fermes),
-vérifier le niveau des stocks,
- respecter les délais de fabrication
- vérifier la taille des lots de fabrication

b- les fonctions du PDP

Elles sont essentiellement de :

• Diriger le calcul des besoins : donner les ordres de fabrication pour les produits semi-
finis
• Concrétiser le plan industriel (tableau Production du PIC) : traduire en produits finis
réels chaque famille du PIC et estimer plus précisément les besoins en terme de ressources

• Suivre les ventes réelles en comparant les commandes reçues avec les prévisions.
• Mettre à disposition du service Commercial le disponible à vendre
• Mesurer l’évolution du stock (avec niveau suffisant pour un bon service client et pas
excessif pour raison économique).

C-Elaboration du PDP

Dans l’élaboration du PDP les calculs suivants sont nécessaires :

37
-Le disponible de départ qui est égal au stock réel de départ déduit du stock de sécurité fixé
pour le produit fini,

Disponible prévisionnel de départ(1) = stock réel de départ – stock de sécurité

-Le disponible prévisionnel qui est égal à

Disponible prévisionnel (n) = Disponible prévisionnel (n-1) + PDP Fin – Prévisions de


vente (n-1) – Commandes client (n-1)

-le disponible à vendre est égal à :


.
Disponible à vendre (1) = Stock + PDP (1) – sommes des commandes

fermes jusqu’à la prochaine réception prévue (PDP fin)

Le service commercial doit connaître à tout moment les quantités de produits demandées par
les clients sans modifier le PDP. Il s’agit donc du disponible à vendre. Ce disponible à vendre
est calculé pour la première période ainsi que pour toute période qui reçoit un PDP fin
(réception prévue).

Disponible à vendre (n) = PDP (n) – Somme des commandes fermes jusqu’à la prochaine
réception prévue (PDP fin)

Le PDP est constitué de 4 ou 5 lignes à savoir :


- Une ligne pour les prévisions de ventes,
- Une ligne pour les commandes clients fermes,
- Une ligne pour le disponible prévisionnel (stock prévisionnel)
- Une ou deux lignes constituant le PDP.

Le PDP se présente comme suit :

  1 2 3 4 5 6 7
 Périodes
Prévisions des ventes              
Commandes clients              
Disponible prévisionnel              
 
  Fin              
PDP Début              
 
Disponible à vendre              
 

Données : SS, lot et Stock réel

Etape 4 : Calculs des besoins

38
Comme nous l’avons précisé plus haut tout industriel est confronté à deux types de besoins
qui sont : les besoins indépendants et besoins dépendants

-Les besoins indépendants appelés aussi besoins aléatoires ou externes. Ils proviennent de
l’extérieur de l’entreprise (produits finis, pièces de rechange)
-Les besoins dépendants appelés aussi besoins induits ou internes. Ils proviennent de
l’intérieur de l’entreprise (matières premières, composants,…)

En fait, les besoins indépendants sont estimés par des prévisions alors que les besoins
dépendants doivent être calculés.

Exemple illustratif : Une voiture est un produit fini. C’est un produit à besoins indépendants
alors que les composants de cette voiture sont des produits à besoins dépendants. Pour la
voiture, il faut élaborer des prévisions de vente en vue d’estimer le volume de production.
Pour les composants de la voiture, il faut calculer les quantités à fabriquer en fonction du
volume production. Le calcul de ces quantités s’appelle le calcul des besoins.
Comment calculer les besoins ?

Pour calculer les besoins, il faut avoir un ensemble de données tels que :
-Les quantités à fabriquer positionnées dans le temps c'est-à-dire l’échéancier de chaque
produit fini. Il s’agit du PDP
-La nomenclature
-Les articles disponibles (en stock) et en cours (ordres de fabrication ou d’approvisionnement
déjà lancés)
- Les délais d’obtention des articles.

a-Notion de nomenclature

La nomenclature une liste détaillée des composants d’un article manufacturé. Elle est le plus
représentée par une structure arborescente qui décompose le produit en sous-ensembles et
composants de base :

-Les composés sont les ensembles ou sous-ensembles de l’article manufacturé,


-Les composants sont les matières premières, les pièces, les consommables ou tout autre
article entrant dans les composés,
Les composés et les composants (ensembles et sous-ensembles de nomenclature) sont tous
des articles. Ils possèdent donc chacun une fiche dans la base de données articles ;
La liaison entre l’article composé et ses composants s’appelle lien de nomenclature.

La nomenclature est une donnée de base essentielle dans tout système MRP. Notamment pour
le calcul des besoins et l’exécution des inventaires. La nomenclature facilite aussi la création
des ordres de fabrication, la gestion des stocks de composants (approvisionnement
interne/externe, stockage/livraison juste à temps).

b-Méthode de calcul des besoins

Le calcul pour un article donné se fait de la manière suivante :

39
-besoin brut = besoin indépendant (commandes clients) + besoin dépendant (matières
premières, composants etc,)

-stock disponible = stock physique - stock de sécurité + réceptions attendues

-besoin net = besoin brut - stock disponible (non défini si la différence est négative)

-ordre proposé = besoin net * (1 + rebut).

Cas pratique: Comme sur la table suivante qui représente une structure arborescente
simplifiée d’un véhicule routier, la nomenclature indique pour chaque article :

Son code ; Son libellé ; Le(s) niveau(x) d’intervention dans la structure arborescente ;
Les quantités de chaque composant dans chaque sous-ensemble.

Données : lot=100L ; SS= 15, stock actuel =35

Code Niveau Libellé Quantité


2201 0 Voiture 1
3041 .1 Coque 1
4121 ..2 Corps principal 1
4131 ..2 Portière 4
3061 .1 Châssis 1
4221 ..2 Pont principal 1
4231 ..2 Essieu 2
4241 ..2 Roue 4

a- Dessiner l’arbre de production d’un véhicule


b- Calculer les besoins bruts et nets.

III-2- Contrôle et Pilotage de la production

Une fois, les besoins nets estimés ont procède à l’élaboration d’un système de contrôle et de
pilotage de la production dénommé « PAC » qui signifie en anglais Production Activity
Control (Le contrôle des activités de production -PAC). Le PAC a pour principal objectif :
- l'exécution du programme directeur de production, du plan des besoins en articles,
- la coordination et le bon usage de la main-d'œuvre et des machines,
-la minimisation des stocks de départs, des en-cours tout maintenant le service à la
clientèle.        

En effet, le plan des besoins en matériaux (matières premières et composantes) permet au


PAC de:
-lancer les bons de travail à l'atelier pour la fabrication,
-de contrôler des bons de travail et à s'assurer qu'ils sont exécutés à temps,
-s’assurer de la bonne marche de la planification détaillée immédiate du flux des commandes
à travers la fabrication,
-gérer les activités quotidiennes et apporter le soutien nécessaire. 
40
Les activités du système PAC peuvent être classées en fonctions de la planification, de la mise
en œuvre et de contrôle des flux de travail à travers chaque centre de travail ou atelier. Le
système PAC mis en place doit :
- D’abord s'assurer que les ressources nécessaires sont disponibles pour
fabriquer les composants selon les besoins et développer un profil de charge
pour chaque centre de travail afin de garantir l'exécution en temps opportun
des commandes à la date prévue.        
-  Ensuite, le système PAC rassemblera les informations nécessaires à l'atelier
pour la fabrication du produit et passer d’un atelier à un autre en fonction des
commandes autorisé par le PDP.
- Enfin surveiller le processus de production et déterminer les mesures
correctives nécessaires. Le  PAC classera les commandes dans l'ordre de
priorité souhaité par centre de travail et établira une liste d'expédition par
centre de travail ; il suivra les performances réelles pour planifier et prendre
des mesures correctives en replanifiant, reprogrammant ou en ajustant la
capacité pour répondre à la livraison.

Les données techniques de production constituent l’ensemble des informations qui décrivent
la structure du système de production. Notamment, celles nécessaires pour le calcul des
besoins nets, la planification des approvisionnements, l'ordonnancement de la production et la
fabrication proprement dite. On distingue parmi celles-ci :
-Les objets gérés : articles ;
-Les relations entre les objets : nomenclatures ;
-Les moyens de production : postes de charge ;
-Les processus de production : gammes opératoires ;

A celles-ci, on associe directement :

-Les données commerciales : Prévisions des ventes, Commandes clients fermes


-L’état physique des matières : Stocks disponibles, en-cours ;
-Les outils de pilotages du système : Ordres de commande et de fabrication.

Les données de bases nécessaires à la création des ordres destinés au pilotage de la production
sont nommées « objets techniques ». Les principaux objets techniques utilisés dans le système
d’information de la production sont : Les fiches articles, les fiches clients, les fiches
fournisseurs, les fiches d’équipements, les fiches de postes.

Chapitre III- CONCEPTS LIES A L’ENTREPOSAGE ET A LA DISTRIBUTION

I- Généralité sur la logistique d’entreposage


La logistique d’entreposage est la discipline qui inclut les activités de l’entrepôt ayant pour
objectif de stocker, de protéger et de conserver correctement les marchandises aussi
longtemps que nécessaire. Elle couvre également la gestion, le transport, la manutention et le

41
conditionnement des produits dès leur réception jusqu’à leur expédition. L’entrepôt est
l’acteur qui régule les flux des marchandises entre l’offre et la demande. Il regroupe la gestion
des produits matériaux afin de répondre à ses besoins commerciaux et de productivités. Il
représente l’acte central de la logistique d’entreposage.

I-1- Entrepôt

Un entrepôt est un bâtiment logistique destiné au stockage et à la distribution des biens. Les
entrepôts sont utilisés par les industriels, des entreprises d’import et exports, les grossistes, les
transporteurs, les douanes etc. Ce sont de grands bâtiments depuis quelques centaines jusqu’à
plusieurs dizaines de milliers de m2. Ces bâtiments sont situés le plus souvent dans des zones
péri-urbaines souvent construit à l’origine dans des zones industrielles près des usines. On
observe désormais l’apparition de zones logistiques dédiées aux entrepôts sans autre activité
industrielle.

I-2- Notion de gestion de l’espace en entrepôt

De façon générale, la problématique de la gestion de l’espace revient à chercher des réponses


à quelques questions fondamentales telles que : Quel nombre d’emplacements dédier à chaque
produit ? Comment allouer ces emplacements aux produits? Ces emplacements devraient-ils
être contigus ou séparés ? À quelle fréquence devrait-on revoir nos emplacements ? Quelles
circonstances devraient nous pousser à effectuer des changements ? Etc.
Fondamentalement, il y a trois problèmes à résoudre lors de l’aménagement d’un entrepôt :
tout d’abord, il faut faire le choix de la meilleure méthode à utiliser pour le stockage des
produits. Ensuite, sélectionner l’équipement nécessaire pour la manutention du matériel et
enfin, déterminer l’aménagement approprié en fonction des besoins de l’entreprise

a. Méthodologie à suivre pour le design ou l’amélioration d’un


entrepôt

Un entrepôt peut être utilisé à des fins diverses telles que la conservation du stock pour les
entreprises pendant la production ou la distribution, la consolidation des marchandises, le
triage et le transbordement. Selon les circonstances et les besoins d’une entreprise, les
marches à suivre pour mettre sur pied un nouvel entrepôt où à améliorer un entrepôt existant
peuvent être différentes.

42
D’échelle tout en réduisant les coûts de transport et améliorer le temps de réponse vers les
clients, optimiser l’espace dont on dispose pour pouvoir y mettre plus de stock ou aménager
l’entrepôt pour pouvoir intégrer de nouvelles fonctions. Cependant, un bon aménagement doit
être fait en tenant compte des critères propres au domaine d’activité dans lequel opère
l’entreprise. On parle entre autres de critères tels que la nature des produits, leur poids, leur
durée de vie, le système de traitement des commandes, le type de commande et bien d’autres
paramètres. Dans le même sens on énumère des suggestions quant à l’évaluation de l’espace
nécessaire pour l’entreposage (entrepôt existant). Ce processus consiste à analyser la
fréquence de production et de la demande, d'évaluer le stock accumulé, de vérifier comment
les chargements sont disponibles sur le plancher ainsi qu’au point de chargement et calculer la
superficie nécessaire. Il est donc important de tenir compte des quantités moyennes des
produits expédiés ou entreposés par unité de temps pour un produit ou une famille. Il faut
également considérer la grandeur des palettes, la popularité des produits et les exigences
d’entreposage de chaque produit. Cependant on ne doit jamais perdre de vue qu’une demande
d’espace d’entreposage est difficile à prévoir car elle dépend de la demande souvent
incertaine des produits.

b. Types de configurations d’entrepôts ou types de stratégies


d’allocation
Deux des aspects les plus importants dans la recherche en entreposage sont le positionnement
des produits en entrepôt et la gestion des espaces. Concernant les stratégies d’allocation, il
existe plusieurs configurations. Nous pouvons citer entre autres des stratégies comme
l’entreposage dédié, l’entreposage aléatoire et l’entreposage par classe ou par zone. Ces
stratégies sont parmi les plus utilisées dans les entrepôts et centres de distribution. Dans cette
section, nous proposons un survol rapide de ces différentes stratégies d’allocation. Mais avant,
il est important de signaler qu’aucune stratégie n’est universellement reconnue comme
dominante et optimale. Au contraire, le choix d’une de ces techniques sera basé sur des
critères propres au domaine d’activités de l’entreprise et sur la nature des produits. Le résultat
aidera à l’amélioration du taux d’utilisation de l’espace, du temps de traitement des
commandes et du repérage (traçabilité) des produits en entrepôt.
Pour ce type d’entreposage, on attribue à chaque article (à entreposer) un ou plusieurs
emplacements fixes. Ce type d’entrepôt est souvent recommandé lorsque le transit des
produits est faible et lorsqu’on ne dispose pas d’une bonne technologie pour effectuer le suivi
et la gestion des stocks. Cette stratégie présente plusieurs avantages. Principalement, il est

43
plus facile de retracer les produits et les manutentionnaires s’accoutument rapidement aux
emplacements des produits. Elle est aussi utile pour les entrepôts où l’ordre des collectes est
primordial. Dans ce contexte, l’emplacement des produits pourrait se faire selon les routes de
cueillettes. Le défaut principal de cette approche est que théoriquement il faut réserver
beaucoup d’espace pour chaque produit afin de contenir le maximum d’inventaire requis et si
un produit n’est pas en stock, il aura un espace réservé dû au caractère dédié des
emplacements. Aussi, l’espace de stockage doit être grand pour pouvoir accommoder tous les
produits sans négliger le fait que l’utilisation de cet espace pourrait être très faible.

Figure 1 : Stratégies d’allocation d’entrepôt


• Entreposage aléatoire

Les produits sont positionnés au hasard selon la disponibilité des emplacements. Ceci permet
une meilleure utilisation de l’espace disponible, permet de réduire les espaces vides et par
conséquent, maximise l’utilisation de l’espace de stockage. Ce processus permet
l’optimisation de l’espace mais ajoute une contrainte qui est le positionnement aléatoire des
produits. Il faut donc disposer d’un système informatique suffisamment intelligent pour
pouvoir retracer rapidement les produits lors de la collecte. Cette configuration nécessite
généralement un espace plus petit comparé à l’espace requis pour la configuration dédiée,
mais les distances parcourues lors des cueillettes peuvent être plus longues si les produits sont
mal localisés. Il existe tout de même quelques règles d’implantation pour une meilleure
gestion comme positionner les produits à la localisation disponible la plus proche du quai, la
localisation disponible la plus loin du quai et la localisation la plus longtemps inoccupée.

44
• L’entreposage par zone et par classe

D’une façon générale, il est plutôt difficile de trouver des entrepôts configurés uniquement en
entreposage dédié ou aléatoire. Ceci est dû au fait que configurer un entrepôt d’une des deux
façons uniquement serait moins rentable et trop strict. C’est pour cette raison qu’on retrouvera
généralement une combinaison harmonieuse des deux stratégies pour mieux répondre aux
besoins de l’entreprise. L’une de ces méthodes hybrides est appelée l’entreposage par zone.
Cette technique permet la division d’un entrepôt en plusieurs sous-entrepôts dans lesquels des
configurations particulières peuvent être adaptées. Ici, les produits sont affectés à une zone à
l’intérieure de laquelle ils peuvent être placés aléatoirement comme l’indique la Figure.

Figure 2 : Entreposage par zone et par classe

En plus d’aider à l’amélioration du temps de collecte, cette technique permet d’optimiser et de


mieux gérer l’espace disponible en entrepôt. Il est important de signaler qu’une telle
configuration nécessite un support informatique évolué pour assurer la rentabilité. Lorsqu’on
parle des technologies informatiques, on fait allusion aux outils tels que les codes à barres, les
étiquettes à radio fréquences, les chariots à guidance automatique, l’identification par puce et
tous les autres qui servent à minimiser l’action de l’homme dans les processus standardisés et
automatisés. L’aménagement par zone est très populaire pour l’entreposage des produits qui
nécessitent des modes de conservation différents.

45
• L’entreposage avec zone de collecte et réserve

Pour optimiser la collecte, les produits sont parfois positionnés près des cueilleurs. Cette zone
est appelée zone de collecte rapide. On y retrouve des caisses ou du vrac et cette zone peut
être en stockage aléatoire ou dédié. Tout dépend des besoins et de la nature de l’entreprise. La
zone de réserve renferme les palettes de produits qui vont être transférés dans la zone de
collecte. Cette zone peut aussi être aléatoire ou dédiée. La Figure est une représentation d’une
zone de cueillette aléatoire et d’une zone de réserve dédiée.

Figure 3 : Entreposage par zone de cueillette et réserve

La Figure est la représentation d’une zone de cueillette dédiée et d’une zone de réserve
aléatoire. Cette configuration se rencontre très fréquemment en pratique. Les produits sont
placés aléatoirement dans l’espace disponible de la zone de réserve et les alvéoles de collecte
sont remplies par la suite suivant un ordre bien défini (zone A, B, C, etc.) avec les produits en
réserve.

46
Figure 4 : Entreposage par zone de cueillette et sans réserve

Le système de code à barres est utilisé pour l’identification des produits.

La technique la plus populaire pour l’entreposage par classe est connue sous le nom de «
classement ABC ». La classification ABC basée sur la fréquence de commande consiste à
définir le nombre de fois que l’on se rend à une localisation pour prélever le produit. Sur la
base de ce critère. Les produits sont classés dans trois catégories. Ils sont soit à très haute
vélocité soit à moyenne vélocité soit à basse vélocité. L’objectif est de regrouper les produits
en classes en utilisant la méthode de Pareto. La loi de Pareto nous enseigne qu’un faible
pourcentage de produit, 20%, représente généralement un fort pourcentage des cueillettes soit
environ 80 %. Par la suite, les 30 % des produits suivant doivent contribuer à environ 15% des
activités et finalement les 5 % des activités restantes engendrent environ 50 % des produits.
Évidemment ces pourcentages sont approximatifs mais l’idée est que la grande majorité des
opérations est attribuée à un faible pourcentage de produits. Avec cette technique, on peut
gagner en temps de cueillette si on place les produits les plus demandés en entrepôt de façon à
réduire les distances parcourues lors des cueillettes.
Concernant les méthodes de rangement de produits, plusieurs études ont été faites et on peut
citer entre autres les auteurs qui ont proposé de ne toujours mettre qu’une seule classe par
rangée, donnant ainsi le « within-aisle-storage ». Avec le « within », les produits les plus
populaires sont regroupés dans les mêmes allées. À l’opposé, avec une stratégie « across »,
les produits les plus populaires sont répartis entre les allées. La technique du « across-aisle-
storage» aide à éliminer le problème de bouchon de circulation. Dans le « within-aisle», les

47
produits les plus populaires sont concentrés dans une même rangée. Ce qui peut causer
beaucoup d’embouteillage dans les allées.

c. Système de gestion d’entrepôt (S.G.E)

De façon générale, un SGE est un système informatique qui a pour objectif le support, le
contrôle et la gestion des activités d’entreposage. Ce système permet donc d’effectuer la
gestion avec précision la réception et la mise en localisation des produits dans l’entrepôt ainsi
que la cueillette des commandes. Le fonctionnement des SGE s’articule autour de quatre
volets principaux : le contrôle où la gestion de l’inventaire, le contrôle ou la gestion des flux
de matières et d’informations, le contrôle et la gestion des ressources et finalement
l’assistance à l’optimisation de l’espace. Les fonctionnalités de base d’un SGE sont les
suivantes : entrée rapide et précise des commandes dans le système, planification quotidienne
des opérations de prélèvement identification, gestion et suivi des marchandises, gestion de
l’inventaire en entrepôt, et la gestion de la performance de l’entrepôt. La Figure illustre les
fonctionnalités d’un SGE.

Figure 5 : Système de gestion d’entrepôt

Un Système de gestion d’entrepôt a donc pour objectifs d’identifier et de coordonner les


tâches à accomplir ainsi que d’améliorer le service client tout en maximisant la performance
de l’entrepôt. Il doit être en mesure de générer des rapports sur le travail réalisé ou à

48
effectuer. Les SGE sont fondés sur deux(2) éléments technologiques : être capable d’acquérir
et de transférer de l’information d’une façon efficace. Pour pouvoir recueillir efficacement
l’information. L’utilisation des codes à barres est indispensable surtout dans la gestion en
temps réel des entrepôts. Son utilisation réduit fortement les risques d’erreurs manuelles.
Certaines technologies émergent et permettent des évolutions dans ce sens. C’est le cas par
exemple de la reconnaissance vocale qui permet d’analyser la parole captée au moyen d’un
microphone pour la transcrire sous forme de données exploitables par un ordinateur. Cette
technologie a eu beaucoup de succès à cause de sa facilité d’utilisation. D’autres comme la
RFID (radio Frequency Identification) sont toujours en développement. En ce qui concerne le
système de communication, de nombreux SGE communiquent par radio fréquence avec le
système central. Certains systèmes de saisie nécessitent un contact alors que d’autres peuvent
fonctionner avec une certaine distance de lecture.
Pour cette étude, nous allons nous concentrer plus particulièrement sur le problème
d’allocation des produits et de la gestion de l’espace. Les problèmes des allées congestionnées
ne sont pas très pertinents pour notre étude car l’entrepôt de St-Damien dispose probablement
de trop d’espace entre ses étagères. En ce qui concerne le problème du temps de préparation
des commandes, fait beaucoup de production de masse et plusieurs livraisons en charges
pleines. Par conséquent, la cueillette est moins compliquée vu qu’elle se fait en grande
quantité. Une bonne classification des produits est suffisante pour améliorer le processus de
cueillette.

II- L’inventaire
L’inventaire en latin « inventu »s  est un acte obligatoire pour toutes entreprises. C’est une
liste exhaustive d’entités considérées comme un patrimoine ou une somme de biens, matériels
ou immatériels, afin d’en faciliter l’évaluation ou la gestion. C’est une action qui permet de
faire à tout moment une vérification entre les stocks en machine (l’utilisation d’un logiciel
ERP) et les stocks physiques réels.

L’inventaire peut également être définit comme le décompte périodique des quantités de
marchandises stockées. Il permet de garantir l’exactitude des chiffres sur les différents stocks.

L’expression la plus couramment utilisée est « faire l’inventaire ». Cette opération consiste à


dénombrer le contenu d’un stock et effectué au moins une fois par an pour vérifier si la valeur
du contenu des stocks est conforme à ce qui est comptabilisé lors du bilan.

49
II-1- L’utilité de l’inventaire des stocks              
L’inventaire des stocks consiste à compter, identifier et répertorier tous les éléments d’un
stock.
Il permet de :
 Calculer la variation des stocks entre le début et la fin d’un exercice. Dans ce
cas précis, l’inventaire des stocks est même obligatoire ;
 Organiser la production de marchandises ;
 Gérer les approvisionnements.

Il existe 4 types d’inventaires :


 Permanent ;
 Annuel ;
 Intermittent ;
 Tournant.

 L’inventaire permanent (ou « inventaire informatique »)


Il est utilisé lorsque les références en stocks sont en petite quantité et que les unités sont
faciles à dénombrer. Le décompte des quantités disponibles dans le stock se fait à chaque
entrée et à chaque sortie d’un article. Ce qui permet de faire en permanence des écritures
juste, car les écarts sont corrigés immédiatement.  Toutefois, Il est assez lourd et s’adresse
plutôt à des entreprises avec peu de stock.

 L’inventaire annuel (ou de fin d’exercice)


Il consiste à faire le comptage de l’ensemble des marchandises en stocks et dans tous les
magasins à la fin de chaque exercice comptable. Tous les produits sont comptés à la date
précise de clôture et, dans plusieurs cas, les mouvements de stock d’entrée et de sorties sont
interdits pendant la période d’inventaire.
Pour garantir des résultats assez fiables, il faut :
 Une bonne préparation et un bon logiciel ERP ;
 Être organisé et savoir motiver son équipe ;
 Contrôler régulièrement les écarts.

50
Cet inventaire est le plus coûteux en entreprise, car pendant le comptage, elle peut être
amenée à suspendre une partie ou même l’ensemble de l’activité, ce qui peut occasionner des
coûts importants.

 L’inventaire intermittent
Il consiste à comptabiliser tout ce qui est en stock. En cas d’écarts, le personnel doit procéder
à un deuxième comptage pour distinguer les causes des anomalies. Elles peuvent être
multiples :

 Fautes lors des entrées des quantités ;


 Démarque inconnue ;
 Produits détériorés ;
 Erreurs de comptage ;
 Confusion entre les articles.

Les écarts sont fréquents car l’inventaire physique est une opération relativement fastidieuse.

 L’inventaire tournant
C’est un inventaire similaire à l’intermittent qui est effectué de manière constante à des
intervalles déterminés pour pouvoir corriger les erreurs de l’année. Des listes d’articles
différentes sont fournies à des périodes bien définies. Le décompte des éventuelles erreurs
d’écriture en quantités de stocks disponible se fait alors plusieurs fois durant l’année. Il
permet de s’assurer que les stocks sont justes, évite de conserver trop longtemps les erreurs, et
déclenche la correction des anomalies.  La périodicité de l’inventaire tournant peut-être
déterminée, pour certains articles selon leur famille ou classification.
Toutes les marchandises ne sont pas comptabilisées à la même période. L’inventaire tournant
est recommandé en raison de ses multiples avantages :

 Il allège la pratique d’un inventaire annuel qui est souvent difficile pour
l’entreprise ;
 Il évite toute rupture de stock et les erreurs écritures ;
 Il permet d’effectuer son inventaire sans cesser son activité.

II-2- Principe de l’inventaire  

51
La réalisation d’inventaire est soumise à un certain nombre de préalable notamment le choix
de la procédure. Elle doit –être adaptée à l’entreprise.
NB : Il faut éviter de donner aux responsables le listing des adresses de stockage et les
références, car cela peut les influencer et générer des erreurs.

Déclenchement : l’inventaire peut être déclenché par une demande formelle du décompte des
articles suivant des listes fournies à des périodes définies, ou simplement après constat d’une
anomalie dans les stocks ;

Déroulement : comptage des quantités exactes disponibles ; analyse des écarts (écarts sur le
nombre de références et écarts de quantités) ; vérification et validation des nouvelles valeurs ;

Fin : mise à jour des quantités dans le logiciel de gestion des stocks. Ces mises à jour font
l’objet de mouvements d’entrée ou de sortie de marchandise selon la nature de l’écart. La
régularisation de ces écritures est effectuée par le service financier et comptable, après
valorisation des stocks

Chapitre IV : Cadre de la logistique internationale (Incoterm et Liners terms)

INTRODUCTION
La logistique internationale s'inscrit dans le cadre du commerce international. Parler donc de
commerce international, c'est aussi parler d'incoterms, de transports internationaux et de
moyens de paiement. En effet le déplacement international (franchissement des frontières) des
marchandises, occasionne des frais, la production de documents et est accompagné de risques
de nature très diverse : des dommages et des pertes peuvent survenir et entraîner des conflits
entre les parties liées aux contrats internationaux. Or vendeurs et acheteurs, liés dans le cadre
de ces contrats, tiennent à une issue heureuse de leurs activités.

Le vendeur et l’acheteur visent parfois un bénéfice calculé d’avance et réduit au minimum. Ils
ne souhaitent donc pas occasionné des frais supplémentaires à ceux liés aux prestations
prévues et prises en compte dans leur calcul de prix. Une délimitation très stricte s’impose :
d’un côté savoir où s’arrêtent les frais à la charge du vendeur et, de l’autre, où commencent
les frais qui incombent à l’acheteur. Cette délimitation des responsabilités est un gage de
réussite et d’aboutissement heureux d’un contrat de commerce international. Les incoterms et

52
les liners terms permettent de définir les zones d’intervention de chacun des acteurs
participant au commerce international.

En commerce international, on ne peut imaginer de vendre ou d'acheter une marchandise sans


s'être auparavant posé la question de son acheminement.

L'exportateur (vendeur international) et l'importateur (acheteur international) devront


ensemble déterminer qui, des deux parties assumera les frais, supportera les risques liés à la
vente et au transport des marchandises. En particulier, le vendeur international a pour souci de
connaître qui supporte les frais suivants :

 le transport (pré-acheminement, post-acheminement, transport principal4),


 l'assurance relative aux avaries des marchandises,
 les formalités douanières (côté export; côté import),
 stockage et entreposage prévus ou imprévus,
 gardiennage des marchandises,

Quant à l'acheteur, il doit être fixé sur la structure du prix de vente : il désire savoir s'il
comprend :

 les frais d'emballage,


 le prix d'obtention des visas ou le certificat d'analyse,
 le transport (pré acheminement, post acheminement, transport principal),
 l'assurance relative aux avaries de marchandises,
 les formalités douanières (côté export ; côté import).
En l'absence de toute réglementation internationale, la Chambre de Commerce International
(CCI) composée de professionnels et usagers des échanges internationaux a mis en place dès
1936 une codification des termes de vente et conditions de transport à l'export : les incoterms
(International Commercial Terms).

I- Les incoterms
Face à ces préoccupations, les incoterms ou encore les conditions de vente du commerce
international définissent, dans le cadre du commerce international, les obligations réciproques
du vendeur et de l'acheteur occasionnées au triple plan des risques, des frais et des documents.

53
En adoptant de façon consensuelle un incoterm donné, le vendeur sait de façon précise
jusqu’où et jusqu'à quand il supporte les risques et frais liés au déplacement international de la
marchandise. À l'inverse, l'acheteur connaît de façon précise le moment et l'endroit où les
frais du déplacement passent à sa charge.

I-1- Objectifs et définition


I-1- Objectifs et définition
I-1-1- Définition
Les incoterms précisent le transfert des risques et frais entre vendeur et acheteur. Autrement
dit, en fonction de l'incoterm choisi, les parties au contrat savent qui du vendeur ou de
l'acheteur à la responsabilité de la marchandise, à quel moment est transférée cette
responsabilité, à qui incombent les coûts d'emballage, de vérification des marchandises, de
formalités documentaires à l'exportation, de transport, d'assurance, les droits et taxes à
l'importation et les formalités documentaires à l'importation.

I-1-2- Objectifs
Les incoterms visent avant tout à surmonter les difficultés relatives aux différences entre les
lois nationales et les difficultés liées à leurs interprétations souvent divergentes et parfois
sources de problèmes. Les incoterms ont pour finalités d'harmoniser au plan international, les
règles qui régissent les pratiques du commerce international. En cas de problèmes majeurs, les
incoterms ont force de loi.

II- Les liners terms ou conditions de ligne


II-1- Généralités sur les liners terms

Embarquer, débarquer des marchandises exige des opérations de manutention effectuées par
des entreprises situées dans l'enceinte portuaire et appelées manutentionnaires.

Une part variable du coût de ces opérations portuaires (frais d'embarquement et/ou de
débarquement) est, selon les conférences maritimes et les usages portuaires, soit incluse dans
le fret annoncé, donc à la charge du navire, soit payée séparément par le chargeur ou le
réceptionnaire de la marchandise et donc à la charge de la marchandise.

Ces règles de répartition des frais de manutention portent le nom de «liners terms ». On
distingue les opérations de manutention relevant du chargement et celles ayant trait au

54
déchargement. On peut donc dire que les liners terms précisent comment s'étendent les taux
de fret conférence par conférence.

Ainsi, en fonction des liners terms, les frais de mise à bord au départ et de déchargement à
l'arrivée sont ou non inclus dans le fret. Quand ils ne le sont pas, on dit qu'ils sont à la charge
de la marchandise (donc de l'acheteur) ou du vendeur selon la forme de vente (FAS, FOB,
CIF, CAF, ou rendu destination).

Selon les conférences, maritimes et les usages des jours, une part variable des frais de
manutention est incluse dans le fret annoncé. Ce sont, en général, les liners terms ou
conditions de lignes régulières qui définissent ces parts. Donc un fret peut être fixé ou côté de
neuf différentes manières.

« LINER » est un mot qui désigne un navire de ligne régulière alors que « TERMS » signifie
« conditions ». Les liners terms sont donc les conditions des connaissements maritimes de
lignes régulières. Ils concernent la gestion des frais de manutention à l’embarquement ou au
débarquement des marchandises. Les frais de manutention introduit dans le calcul du taux de
fret par le transporteur seront par la suite imputés au chargeur, ou au destinataire de la
marchandise en fonction l’incoterm choisi.

Ces opérations de manutention se décomposent tel qu’il suit :

A l’embarquement des marchandises :

1. Mise sous-palan ;
2. Fourniture des élingues ;
3. Accrochage ;
4. Hissage ;
5. Virage ;
6. Descente en cale ;
7. Retrait des élingues ;
8. Arrimage.

Au débarquement des marchandises :

1. Désarrimage ;

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2. Fourniture des élingues ;
3. Accrochage ;
4. Hissage ;
5. Virage ;
6. Descente et mises sous palan quai ;
7. Retrait des élingues ;
8. Décrochage ;
9. Eventuellement, mise en entrepôts.

Les frais liés à chacune de ses opérations de manutentions à l’embarquement et au


débarquement sont supporté dans des proportions variables par le chargeur, le transporteur ou
le destinataire. Ces sont les conditions LINER TERMS qui déterminent cette répartition.
 La pratique, conforme aux conditions de lignes régulières ou LINER TERMS envisage 3
possibilités de répartition de ces frais selon que les marchandises sont placées au départ et à
l'arrivée du navire depuis quai, sous palan ou à bord du navire. Le croisement de ces
combinaisons offre donc 9 possibilités de répartition.
Ainsi la Cie maritime qui supporte ces frais les intègre alors dans le "fret maritime". Elle les
répercute ensuite au chargeur ou au destinataire selon l'incoterms du contrat de vente. Par
exemple, un acheteur FOB serait en droit de réclamer au vendeur le remboursement de frais
d'embarquement. En effet, ces derniers inclus dans le calcul du taux de fret facturé à
l’acheteur auraient dû normalement être supportés par le vendeur.
 
II-2- Différence entre liners terms et incoterms

Il est absolument essentiel de ne pas confondre incoterms et liners terms :

Les liners terms concernent :


- les rapports entre le chargeur et la compagnie maritime,
- la répartition des frais de manutention entre le navire et la marchandise.
- Ils ne concernent pas le transfert de risques ni de frais liés au transport des
marchandises,
- Ils concernent le contrat de transport,
- Les opérations physiques de manutention au départ comme à l'arrivée.

 Les incoterms concernent :


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- les relations entre l'exportateur et l'importateur,
- la répartition des frais et risques liés au transport des marchandises,
- ils s'appliquent au contrat commercial sur une ligne donnée.

II-3-LINERS TERMS ET CALCUL DU FRET MARITIME

Les liners terms interviennent dans le calcul du fret maritime. En effet, les conférences
maritimes prennent en compte ces liners terms dans leur publication du fret maritime.

Par ailleurs, nous dénombrons 9 liners terms. Examinons maintenant ces 9 liners terms avec 3
schémas. Le premier schéma. Il contient 3 liners terms..

1 – SCHEMA 1 : LINERS TERMS COMMENÇANT PAR ‘’QUAI’’

3 liners terms commençant par  »quai »: fret quai / bord, fret quai / sous-palan et fret quai /
quai.

1.1 Le liner term quai / bord

Pour ce type de fret, vous avez des opérations de manutention au départ. En effet, nous avons
le magasinage, manutention terre et le chargement.

La dernière opération (chargement) contient de petites manutentions qui sont: la prise en


charge sous-palan, élingage (fourniture d’élingue), accrochage, hissage, virage et descente en
cale. Il faut aussi ajouter l’arrimage, décrochage, désélingage et le saisissage éventuel. Pour ce
premier liner term, nous avons pris en compte toutes les opérations de manutention au départ.

Cependant, au port d’arrivée, le fret ne renferme aucune opération de manutention.

57
1.2 Le liner term quai / sous-palan

Dans ce cas, le fret commence depuis le magasin départ jusqu’au port d’arrivée, sous le palan.
Dans ces conditions, vous avez des opérations de manutention incluses dans le fret au départ
et à l’arrivée.

Au départ, nous avons les mêmes opérations citées dans le premier cas. Mais à l’arrivée, ce
type de fret intègre le déchargement du navire.

Comme précédemment, décomposons ce déchargement. En effet, elle englobe de petites


opérations de manutention. Ce déchargement comporte le désarrimage, élingage, accrochage,
hissage, virage, descente le long du bord, mise à quai, décrochage, désélingage et livraison le
long du bord ; ce deuxième liner term contient beaucoup plus d’opérations de manutention
que le premier étudié.

Contrairement aux deux autres, le troisième liner term, fret quai / quai, intègre toutes les
opérations de manutention intervenant dans le périmètre du navire.

1.3 Le liner term quai / quai

Ce type de fret commence depuis le magasin de départ jusqu’au magasin d’arrivée.

Ainsi au départ, vous avez les opérations de manutention évoquées dans les deux liners terms
précédents. A l’arrivée, vous avez le déchargement du navire, la manutention terre et
magasinage import.

2 – SCHEMA 2 : LINERS TERMS COMMENÇANT PAR ‘’SOUS-PALAN’’

A première vue, vous avez aussi 3 liners terms.: fret sous-palan / bord, fret sous-palan / sous-
palan et fret sous-palan / quai.

2.1 Le liner term sous-palan / bord

58
Il est le plus simple des 3 liners terms énumérés. En effet, il ne contient qu’une seule
opération de manutention : le chargement ou acconage.

2.2 Le liner term sous-palan / sous-palan

Contrairement au premier analysé, ce dernier est plus chargé. Cela revient à dire qu’il
renferme plus d’opérations de manutention.

Par exemple, il prend en compte non seulement le chargement, mais également le


déchargement.

2.3 Le liner term sous-palan / quai

Ce liner term contient beaucoup plus d’opération de manutention au départ et à l’arrivée. En


effet au départ, vous avez le chargement inclus dans le fret. Et à l’arrivée, le fret comprend
toutes les opérations de manutention : déchargement, manutention terre et magasinage import.

3 – SCHEMA 3 : LINERS TERMS COMMENÇANT PAR ‘’BORD’’

Ce schéma nous montre encore 3 autres liners terms.

Il s’agit de : liner term bord / bord, liner term bord / sous-palan et liner term bord / quai.

Dans ce cas, au port de départ, vous n’avez pas d’opérations de manutention incluses dans le
fret annoncé. Mais, à l’arrivée pour certains liners terms, vous avez des opérations de
manutention incorporées dans le fret.

3.1 Le liner term bord / bord

59
Cette configuration de fret ne comporte aucune une opération de manutention au départ et à
l’arrivée. Ce type de fret constitue donc le fret juste. Il est le plus connu.

3.2 Le liner term bord / sous-palan

3.3 Le liner term bord / quai

Ce dernier liner term contient plus d’opérations de manutention que les deux précédents. En
effet, il prend en compte non seulement déchargement du navire, mais aussi la manutention
terre et le magasinage import.

4. Les manutentions utiles aux liners terms

4.1. Au port de départ.

Vous avez :

– Magasinage au Départ (MD),

– Manutention Terre au Départ (MTD),

– Chargement ou Acconage au Départ (AD)

Vous avez également des opérations de manutention au port d’arrivée.

4.1.2 Au port d’arrivée

Ces opérations sont :

– Magasinage à l’Arrivée (MA),

– Manutention Terre à l’Arrivée (MTA),

– Déchargement ou Acconage à l’Arrivée (AA).

60
III– INCOTERMS 2020

La CCI a innové la version 2010 pour créer un nouveau terme en 2020 constitué de :

– Nouveaux Incoterms 2020 exclusivement maritimes,

– Nouveaux Incoterms 2020 polyvalents.

III-1 – NOUVEAUX INCOTERMS 2020 EXCLUSIVEMENT MARITIMES

La CCI maintient les 4 Incoterms maritimes de 2010. Mais, ces termes de contrat ont subi des
modifications profondes. Ces modifications concernent les Incoterms suivants :

– FAS (Free Along Side Ship / Franco le long du navire),

– FOB Free On Board / Franco à bord),

– CFR (Cost and FReight / Coût et fret),

– CIF (Cost, Insurance and FReight).

a- cas FAS

- Les obligations du vendeur FAS 2020

Le vendeur doit déposer la marchandise dédouanée le long du navire sur le quai ou dans les
allèges au port d’embarquement convenu. Il doit aussi fournir à l’acheteur une licence
d’exportation à ses frais et risques.

Quelles sont les obligations de l’acheteur FAS 2020 ?

-Les obligations de l’acheteur FAS 2020

L’acheteur du nouvel Incoterm FAS 2020 doit supporter tous les frais et risques de perte ou
de dommage. Cette prise en charge s’effectue après la livraison de la marchandise le long du
navire. Il choisit également le transporteur. Il conclut le contrat de transport et paie le fret.

L’acheteur doit donner au vendeur toute information sur le nom du navire et le lieu de
chargement. Il doit indiquer aussi le moment de livraison choisi dans la période convenue.

Au final, on constate qu’il n’y a pas eu de modifications majeures.

b- cas FOB

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-Les obligations du vendeur FOB 2020

Le vendeur FOB 2020 doit déposer la marchandise dédouanée dans le navire au port
d’embarquement. Il doit aussi réaliser les formalités douanières à l’export.

-Les obligations de l’acheteur FOB 2020

L’acheteur s’oblige à choisir le navire, payer le fret maritime et l’assurance. Il supporte aussi
tous les frais et risques de perte ou de dommage après la mise de la marchandise à bord du
navire. Pour cet Incoterm, la version 2020 correspond à celle de 2010.

c- cas CFR

-Les obligations du vendeur CFR 2020

Le vendeur choisit le navire et paye les frais et le fret nécessaires pour acheminer la
marchandise au port de destination désigné. Il accomplit également les formalités
d’exportation.  Quant aux risques, l’exportateur les transfère à l’importateur après la mise des
marchandises à bord du navire.Par ailleurs, le vendeur fournit, à ses propres frais, à l’acheteur
le document de transport usuel jusqu’au port de destination convenu. Ce document couvre les
marchandises contractuelles.

-Les obligations de l’acheteur CFR 2020

L’acheteur doit supporter le risque de transport après la livraison de la marchandise à bord du


navire au port d’embarquement. Il doit aussi réceptionner la marchandise au port de
destination convenu. L’importateur endosse les frais à partir de l’arrivée des marchandises au
port de destination. Il effectue aussi les formalités douanières à l’import.L’importateur paie
également les droits et taxes de douane.

La différence entre la version CFR 2010 et 2020 se situe au niveau du lieu de transfert des
risques et charges. En effet, le nouvel Incoterm CFR 2020 doit mentionner le lieu de transfert
des risques et celui des charges.

d- cas CIF

-Les obligations du vendeur CIF 2020

Le vendeur CIF et le vendeur CFR 2020 disposent des mêmes obligations. Mais, le premier
fournit en plus une assurance maritime minimale pour le compte du deuxième. L’exportateur
paye donc la prime d’assurance. Cette garantie couvre l’avarie commune et les avaries
particulières. Ces avaries résultent d’évènements majeurs à savoir  les naufrages, les
chavirements, la chute du colis pendant les opérations de manutentions portuaires, les
déraillements, les heurts, les chute d’arbres etc.

62
Par ailleurs, elle ne couvre ni le vol (partiel ou total), ni la perte de la marchandise.
Néanmoins, les parties restent toutefois libres de convenir un niveau de couverture supérieur.

-Les obligations de l’acheteur CIF 2020

L’acheteur CIF et CFR 2020 possèdent les mêmes obligations.

Cependant, l’importateur CIF ne prend pas en charge l’assurance.

Il supporte dans tous les cas les risques. Ceux-ci prennent fin après la mise de la marchandise
à bord du navire au port d’embarquement.

IV-2 – NOUVEAUX INCOTERMS 2020 POLYVALENTS

Il s’agit de :

– EXW (Ex Works / à l’usine ou départ usine)

– FCA (Free Carrier / Franco-Transporteur)

– CPT (Carriage Paid To / Port Payé jusqu’à)

– CIP (Carriage and Insurance Paid To / Port payé, assurance comprise jusqu’à)

– DAP (Delivered at place / Rendu au lieu de destination)

– DPU (Delivered at Place Unloaded / Livré au lieu déchargé)

– DDP (Delivered Duty Paid / rendu droits acquittés)

Même si nous enregistrons le même nombre, force est de reconnaitre que la CCI a créé
l’Incoterm DPU et supprimé DAT.

a- Incoterm EXW 2020

Pour bien expliquer cet Incoterm, considérons les obligations du vendeur et celles de
l’acheteur.

-Les obligations du vendeur EXW 2020

Le vendeur met la marchandise emballée à la disposition de l’acheteur dans ses locaux.Le


transfert des risques se réalise donc à partir du chargement de la marchandise dans l’usine du
vendeur.

63
-Les obligations de l’acheteur EXW 2020

L’acheteur organise et paie le transport. Il en supporte aussi les risques jusqu’à la destination
finale des marchandises. L’importateur se charge également des formalités et frais
d’exportation et d’importation. Il supporte aussi les droits et taxes liés à ces deux opérations.

b- Incoterm FCA 2020

-Les obligations du vendeur FCA 2020

Le vendeur emballe, charge, préachemine et dédouane la marchandise à l’export. Il met cette


marchandise dédouanée à la disposition du transporteur choisi par l’acheteur au lieu convenu.
Toutefois, les parties conviennent du lieu de remise des marchandises.

On distingue les lieux suivants :

– Livraison dans les locaux du vendeur,

– Livraison dans les locaux du transporteur (terminal) ou un autre lieu désigné par l’acheteur.

Si le vendeur livre la marchandise dans ses locaux, alors il supporte les frais et risques du
chargement. Si par contre, l’exportateur effectue la livraison dans un autre lieu, alors
l’acheteur prend en charge le déchargement du véhicule et chargement de l’autre engin.

-Les obligations de l’acheteur FCA 2020

L’acheteur choisit le mode de transport. Il conclut le contrat de transport et paie le transport


principal. Le transfert des frais et risques se réalise au moment où le transporteur prend en
charge la marchandise. Par ailleurs, pour cet Incoterm, les deux parties précisent le lieu
géographique dans le contrat de vente.

c- L’Incoterm FCA innové en 2020

Le nouvel Incoterm FCA 2020 s’enrichit d’une option OBL (On-board Bill of Lading).

Dans ce cas, les parties conviennent de la fourniture d’un connaissement embarqué pour le
vendeur. En effet, les parties décident que l’acheteur donne des instructions au transporteur de
remettre au vendeur une preuve de chargement à bord. Cela permet aux parties de faire face
aux demandes habituelles des banques d’inscrire un connaissement embarqué dans une lettre
de crédit. Contrairement aux Incoterms précédents, FCA enregistre une importante innovation
en 2020.

d- Incoterm CPT 2020

-Les obligations du vendeur CPT 2020

64
Le vendeur paie tous les frais depuis l’emballage jusqu’au transport principal. Il transfère
alors les charges à l’acheteur au point d’arrivée.

Quant aux risques, il les transfère à l’importateur au départ après la remise de la marchandise
au transporteur principal. Le vendeur paie donc le transport principal pour le compte de
l’acheteur. La marchandise voyage également aux risques de ce dernier.

-Les obligations de l’acheteur CPT 2020

L’acheteur se charge des risques d’avaries ou perte. Cette prise en charge s’effectue après la
remise des marchandises au premier transporteur. Il supporte également le dédouanement
import et les frais de déchargement.

Par ailleurs, les deux parties doivent spécifier dans le contrat un lieu géographique lié à cet
Incoterm. En effet, elles doivent indiquer dans le contrat le lieu de transfert des risques et
celui des charges. Ce terme plus l’assurance transport donne l’Incoterm CIP.

e- Incoterm CIP 2020

Les obligations du vendeur CIP correspondent à celles de CPT. Mais, le vendeur CIP doit
fournir en plus une assurance transport. Il conclut le contrat de transport. Et il paie aussi le fret
et la prime d’assurance. Conformément à la règle CIP Incoterms 2020, le vendeur doit obtenir

Les parties sont néanmoins libres de convenir d’un niveau de couverture superieur.Il convient
de noter que l’innovation majeure de CIP réside dans la précision de la couverture
d’assurance.

f- Incoterm DPU 2020

Le terme DPU représente un nouvel Incoterm. La CCI l’a créé en janvier 2020. Il remplace
donc l’Incoterm DAT (Delivered At Terminal – Rendu au terminal) 2010.

-Les obligations du vendeur DPU 2020

Le vendeur doit mettre la marchandise déchargée du moyen de transport principal à la


disposition de l’acheteur au lieu de destination convenu. Ce lieu peut être un terminal, un
entrepôt ou les locaux de l’acheteur. Les règles ‘’Incoterms 2020’’ permettent explicitement
la réalisation du transport nécessaire. Elles autorisent l’utilisation de ses propres moyens de
transport sans implication d’un transporteur agissant comme tierce partie.

Le vendeur n’est pas tenu de gérer le dédouanement dans le pays de destination, sauf
convention contraire avec une variante « DPU dédouanée ».

Le DPU est le seul Incoterm qui impose au vendeur de décharger la marchandise à


destination.

65
-Les obligations de l’acheteur DPU 2020

L’acheteur DPU doit prendre livraison des marchandises au lieu de destination. Il paye leur
prix comme prévu dans le contrat de vente.L’importateur doit en outre aviser le vendeur de la
nécessité de lui fournir toute information. Cette information concerne l’importation et le
transport des marchandises à leur destination finale.

g- Incoterm DAP 2020

Cet Incoterm n’enregistre pas d’innovations majeures. Néanmoins, recensons les obligations
des parties : acheteur et vendeur.

-Les obligations du vendeur DAP 2020

Le vendeur doit livrer la marchandise jusqu’au lieu de destination convenu avec l’acheteur. Il
ne la décharge pas. Il doit aussi fournir à ses propres frais à l’acheteur le document lui
permettant de prendre livraison des marchandises.

-Les obligations de l’acheteur DAP 2020

L’acheteur prend en charge le dédouanement lié à l’importation. Il doit s’occuper du


déchargement du véhicule à destination. Il doit également payer le prix des marchandises
prévu dans le contrat de vente. L’importateur doit prendre livraison de ces marchandises dès
qu’elles ont été livrées.

h- Incoterm DDP 2020

-Les obligations du vendeur DDP 2020

Le vendeur supporte tous les risques et s’occupe du transport et frais annexes de son usine
jusqu’à celle de l’acheteur. Mais, il ne décharge pas la marchandise dans les locaux de
l’acheteur. Les règles ‘’Incoterms 2020’’ permettent explicitement que le transport nécessaire
soit réalisé en vertu d’un contrat de transport. Le vendeur doit bien organiser le transport avec
des moyens propres (sans implication d’un transporteur agissant comme tierce partie).

-Les obligations de l’acheteur DDP 2020

L’acheteur prend livraison au lieu de destination convenu. Il paye les frais de déchargement.
Il doit également aviser le vendeur de la nécessité de lui fournir toute information relative à la
sécurité. Cette sécurité concerne l’exportation, l’importation, le transport des marchandises à
leur destination finale.

Les innovations majeures concernent l’assurance, le lieu de transfert des risques et charges, la
prise en compte de la sécurité des marchandises. On ajoute à cette liste le document de
transport.

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V-Les méthodes de calcul des incoterms 2020

V-1-Calcul Incoterm EXW

Le calcul de l’Incoterm EXW constitue à n’en point douter le premier terme des 11
Incoterms 2020.Si vous ratez son calcul, alors vous obtiendrez de faux résultats concernant les
10 autres Incoterms 2020.On distingue 3 méthodes de calcul de l’Incoterm EXW.

Ces 3 méthodes sont :


– méthode 1 : Prix EXW = Coût de revient + marge commerciale,
– méthode 2 : EXW = Prix de vente unitaire  x Quantité
– méthode 3 : Prix EXW = Prix de vente du produit + Prix de l’emballage

a- METHODE 1  du CALCUL INCOTERM EXW

Cette méthode tourne autour de la formule suivante :


Prix EXW = Coût de revient + marge commerciale
Pour simplifier le calcul, posons :
– Marge commerciale = MC,
– Coût de revient = CR
Cette formule devient donc : EXW = CR + MC
Cette équation marque un terme très important : MC (marge commerciale)

La marge commerciale et taux de marque

La marge commerciale = Prix de vente hors taxe (PV HT) – Prix d’achat hors taxe (PA HT).
En utilisant les sigles, on obtient : MC = PV HT – PA HT
En dehors de cette équation, nous avons une autre formule prenant en compte le taux de
marque. Dans ce cas, le taux de marque annoncé s’exprime en fonction de la marge
commerciale.

On a Taux de marque (Tq) = marge commerciale (MC) divisée par le prix de vente hors taxe
(PV HT)
L’équation indiquée devient donc : Tq = MC / PV HT
Cela revient à écrire : MC = Tq x PV HT
Or, le PV HT = EXW
Cette égalité permet d’écrire : MC = Tq x EXW

Application

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Exemple 1 de calcul du prix EXW avec MC et CR
On vous communique les informations relatives à une commande
– Quantité : 6 000 bouteilles,
– Coût d’achat des matières premières : 200 XOF / bouteille,
– Main d’œuvre : 150 XOF / bouteille,
– Autres charges variables : 50 XOF / bouteille,
– Charges fixes : 800 000 XOF,
– Conditionnement : 50 F XOF / bouteille,
– Marge commerciale représente 20% prix départ usine,
Calculez le Prix EXW.
Exemple 2 de calcul du prix EXW avec MC et CR
Maintenons le coût de revient de l’exemple 1, c’est-à-dire 3 500 000 XOF
Ce qui fait que CR = 3 500 000 XOF
La marge commerciale représente 30% du coût de revient
Calculez le Prix EXW.

b- METHODE 2  du CALCUL INCOTERM EXW

EXW = Prix de vente unitaire x Quantité


Posons :
– Prix de vente unitaire = PVU,
– Quantité = Q.
L’équation ci-dessus devient donc : Prix EXW = PVU x Q
Cette quantité mentionnée plus haut peut s’exprimer en unité de volume : m3, dm3, cm3,
mm3. Elle concerne aussi les unités de masse : tonne, quintal, kg, hg, dag, g, dg, cg et mg.
En dehors des unités indiquées, la quantité touche aussi le nombre d’objets.
Pour cela, On identifie pour vous certains objets récurrents : sac, palette, boîte, fût, bidon,
barrique, conteneur…

Application

Exemple de calcul de l’Incoterm EXW


Le prix de vente unitaire d’une commande de sacs de maïs indique : 1 500 XOF par
kilogramme.
La masse de cette commande représente 43 000 000 grammes
Calculez le prix EXW
c- METHODE 3  du CALCUL du prix EXW

Pour cette dernière méthode, Vous avez l’équation suivante


EXW = Prix de vente du produit + Prix de l’emballage
Cette équation simplifiée montre :
Prix EXW = PV + Emballage 

Exemple de calcul de l’Incoterm EXW


Une commande de soja fournit les données suivantes :
– Quantité : 35 cartons de fromage
– Masse brute d’un carton de fromage : 28 kg
– Masse d’un carton vide : 3 kg
– Prix du kg de fromage : 0٫8 EUR
Prix du carton vide : 0٫2 EUR

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Calculez le prix EXW de cette commande.

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