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2021-2022
Plan du cours
Chapitre 1 : concept de la logistique
Chapitre 2 : Fondamentaux de la logistique interne et externe
Chapitre 3 : Les concepts liés à la logistique d’entreposage
Chapitre 4 : Cadre de la logistique internationale
Introduction
La logistique, concept et pratique abondamment présent dans l'art managérial et militaire de nos
jours repose sur une définition élastique à plusieurs dimensions. Mais elle pose toujours le
problème de l'efficacité finale de l'action au travers d'une stratégie.
1
Les guerres permanentes : « les 3500 dernières années de notre histoire ont compté
3165 années de guerre et, avec les conflits parallèles, pas moins de 8000 guerres 2 » : cet
échantillon fournit un cadre pour comprendre l’évolution de la logistique militaire.
La logistique est un élément fondamental de l’acte de guerre : « la logistique est
indispensable ‘’pour pouvoir’’. Sans ravitaillement pour les combattants, sans carburant
pour les véhicules, sans munitions pour les armes, l’action militaire s’arrête. La logistique
conditionne en fait souvent les décisions stratégiques tant générales qu’opérationnelles 3 »
D’où l’importance croissance de la logistique dans la pensée et l’action militaire.
Au cours de la 2ème guerre mondiale se sont développées les recherches sur la
recherche opérationnelle : cela a permis une approche plus motivée et quantitative des
solutions logistiques à la fois au service du management et des forces armées.
De nos jours avec l'impulsion de la NASA et du Departement of Défense (DOD) aux
USA, se développent les techniques de soutien logistique intégré et l'approche Computer
Aided Logistics Support (CALS).
Ainsi, si l'équipement, les troupes, l'espace el le matériel peuvent être considérés comme le
hardware de la guerre, la logistique en est le software c'est-à-dire tout le système d'intelligence
qui guide et rationalise les opérations sur le terrain.
Agir juste,
Agir efficace,
Agir à temps.
Avec le souci de :
3
I-2-3- La genèse managériale de la logistique
I-3-1-Définition de la logistique
Au XXe siècle, les deux guerres ont permis le développement de la recherche opérationnelle et
de la capitalisation des expériences qui ont glissé plus tard dans le monde civil et dans
l’entreprise en particulier.
Elle est une activité qui a pour objet de gérer les flux physiques d'une organisation, dans le but de
mettre à disposition les ressources correspondant aux besoins, aux conditions économiques et
pour une qualité de service déterminée, dans des conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes.
La logistique peut se définir comme l’art de gérer les flux au meilleur coût. Non seulement les
flux de produits, mais aussi les flux d’information associés aux flux physiques, depuis le
fournisseur initial jusqu’au client final. Elle permet l’adéquation entre une demande et une offre,
ainsi qu’une meilleure rentabilité des investissements.
La logistique au sens large vise à harmoniser les flux à l’intérieur de l’entreprise, elle harmonise
les flux non seulement en interne mais également en externe avec les partenaires commerciaux
(clients et fournisseurs). Elle vise à livrer au consommateur le bon produit, au bon endroit, au
bon moment, dans les bonnes conditions, au bon prix.
Elle est l’activité qui a pour objet de gérer les flux physiques et les données
(informatives, douanières et financières) s’y rapportant, dans le but de mettre à disposition les
ressources correspondant à des besoins (plus ou moins) déterminés en respectant les conditions
économiques et légales prévues, le degré de qualité de service attendu, les conditions de sécurité
et de sûreté réputées satisfaisantes.
La chaîne logistique est un système qui permet de coordonner les opérations depuis l’amont
(approvisionnement) jusqu’à l’aval (logistique de distribution et de retour) en passant par la
production à l’usine (fabrication des matières premières en produits finis)
Sur le terrain, la logistique est l’ensemble des outils et méthodes mis en œuvre pour atteindre les
objectifs d’une entreprise.
L’organisation de la production s’est ainsi améliorée et très rapidement à la fin du XXe siècle.
D’une situation où l’on produisait vite et en grande quantité en raison de l’importance de la
demande qui dépassait l’offre, on s’est retrouvé dans une situation où il fallait produire ce qui
allait être vendu en raison de l’augmentation de l’offre.
I -3-2-Place de la logistique dans les activités productives de nos jours
La logistique porte donc sur toutes les activités relatives à la circulation des produits contenues
dans le supply Chain.
La mise en œuvre de cette démarche suppose d'un côté, la maîtrise des flux physiques ou de
matières et de l'autre, des flux d'informations.
La maîtrise suppose donc-que l'information existe et circule à un rythme optimal, mais aussi
qu'elle circule dans sa version initiale à l'émission; c'est à dire sans être déformée ni au départ, ni
pendant son acheminement, ni à l'arrivée. Le système qui commande l'information doit être
fiable, celui qui conduit à son acheminement doit l'être également, les conditions de réception
doivent avoir les mêmes caractéristiques de fiabilité. On remarque finalement que l'émission, le
canal et la réception de l'information doivent être gérés dans une logique de fiabilité intégrale
pour garantir la qualité totale de l’information reçue à l'arrivée.
C'est pourquoi les messages de transaction sont le plus souvent émis à la norme « EDIFACT :
Electronic Data Interchange for Administration Commerce and Transport » qui est un langage
normalisé au plan international. Ce système a la qualité d'intégrer les systèmes d'information
entre partenaires. Il intègre donc la chaîne logistique dans son ensemble.
La traçabilité
La traçabilité, c'est le fait de pouvoir retrouver les traces d'une unité (colis, palette, conteneur,
véhicule). C'est donc l'aptitude à retrouver la localisation - position de l'unité. En définitive, elle
permet de connaître l'historique des déplacements de l'unité à partir d'une identification
enregistrée à chaque étape de sa circulation. La traçabilité exige :
La logistique trouve sa place dans les grandes étapes de la production. En effet elles englobent la
complexité des tâches, des fonctions et opérations nécessaires à la fonction productive qui, elle-
même, exige à la fois :
- La maitrise des coûts : grâce à une meilleure connaissance de l’ensemble des coûts du
produit, depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’à l’après-vente ;
- La maîtrise des délais : elle permet à l’entreprise de gagner en temps depuis l’amont
jusqu’en aval, elle augmente productivité et impacte positivement la rentabilité.
Travailler dans le domaine de la logistique, c’est occuper un emploi dans les différents secteurs
d’activité ci-dessous et ce, à quelque niveau de qualification que ce soit, en ayant toujours à
l’esprit le respect des procédures, des règles d’hygiène et de sécurité, avec le souci de la
satisfaction du client et de la conservation des produits.
Si les postes proposés peuvent être très variés (de celui de magasinier à celui de responsable
logistique ou d’exploitation du transport, en passant par le responsable transit, magasin ou
d’entrepôt), il en sera de même des conditions de travail qui seront fort différentes selon le type
de poste occupé et aussi d’une entreprise à une autre.
Les principaux métiers dans lesquels l’on retrouve ce profil au Burkina Faso sont Magasinier,
Responsable d’entrepôt, Gestionnaire de commande, Logisticien, Agent de transit, Déclarant en
douane, Gestionnaire du parc automobile.
b- Le rôle du logisticien
La logistique est la mise à disposition des moyens et l’accomplissement des formalités pour
assurer l’acheminement des personnes ou de marchandises d'un point à un autre, ou pour assurer
la réalisation d'un évènement dans un lieu précis. La logistique s’occupe de la gestion des
ressources avec le souci d’optimiser les coûts et de réaliser les opérations dans le strict respect
des délais
Le tableau ci-dessous analyse les formes de logistique sous différents angles :
Description détaillées
Logistique agro- (Selon le domaine). Gestion des activités traditionnelles de
alimentaire logistique dans les flux des produits agro-alimentaires. Elle se
caractérise par la nature des produits qui ont un cycle de vie court
(sont très souvent périssables). Ce qui exige des délais
d’acheminement courts et des conditions particulières de transport
et stockage (transport et stockage à température contrôlée).
-------
Logistique de pilotage (selon les 3 niveaux décisionnels) Système logistique ayant pour
objet la définition des objectifs et les moyens d'action, le suivi et le
contrôle des réalisations en vue d'une amélioration globale du taux
de service. Elle se fonde sur les indicateurs d'activités logistiques et
des services connexes. Elle suit en particulier les performances
individuelles à partir d'une détermination du potentiel d'allocation
des moyens rentables.
Logistique de (Selon le domaine) Ensemble des activités qui ont pour objectif
production d'assurer la mise à disposition dans les délais souhaités par les
différentes unités de production et/ou d’assemblage des références
et quantités voulues de matières premières et en-cours de
production dans les meilleurs conditions de coût. La réalisation de
ce processus implique la définition de règles de gestion (modèle de
pilotage des flux, gestion des stocks d'en-cours de production,
système de convoyage et de manutention, gestion du transport entre
les sites de stockage et les unités de production...).
-------
Depuis l’origine, l’Homme pratiquait la notion de transport. En effet, il lui paraît naturel de se
déplacer et déplacer les choses qui l’entourent et qu’il utilise.
Il peut être défini comme étant le déplacement d’individus, d’un endroit à un autre. Cela se fait
avec un moyen de transport (motos, avions, train, bateaux…) spécifique à un mode de
transport.
b. Mode de transport
Un mode de transport est une forme particulière de déplacement qui se distingue principalement
par le véhicule utilisé et par conséquent par l’infrastructure qu’il met en œuvre.
- les infrastructures ;
c. Moyen de transport
On distingue plusieurs moyens de transport selon le mode transport associé, de ce fait nous
pouvons retenir :
Pour ces multiples raisons, la logistique influence le transport, car elle génère des mutations
profondes et des restructurations chez les différents acteurs. Elle organise et planifie l’activité de
transport.
La logistique exige une planification préalable, alors que le transport est juste là pour exécuter
cette planification lors de l’obtention du fret. Il est donc clair que la LOGISTIQUE et le
TRANSPORT sont des concepts distincts, mais que le TRANSPORT est tout simplement une
partie de la LOGISTIQUE.
Donc, même si ces termes sont souvent utilisés de manière interchangeable l’un à la place de
l’autre, il n’en demeure pas moins que le TRANSPORT traite et se limite au traitement de la
fonction du déplacement de biens ou de personnes d’un point à l’autre.
Le TRANSPORT et la LOGISTIQUE sont deux industries très différentes mais entremêlées qui
jouent un rôle clé dans le mouvement des biens et des personnes. Bien que la LOGISTIQUE soit
à l’origine de l’opération, le TRANSPORT est la force de pression pour s’assurer que les
marchandises se rendent du point A au point B et que le mode de TRANSPORT l’achemine en
temps opportun.
Les principales différences entre les deux sont ce qui donne à chacun un rôle si important dans
les éléments complexes du commerce et de l’infrastructure d’aujourd’hui.
Au terme de tout ceci, nous pouvons donc affirmer sans risque de nous tromper qu’il peut y avoir
de LOGISTIQUE sans TRANSPORT, mais il ne pourrait y avoir de TRANSPORT sans
LOGISTIQUE.
IV-1- Généralités
IV-1-1-Définition
La manutention vient du mot « main » et signifie la manipulation, le déplacement manuel ou
mécanique de marchandises en vue de l'emmagasinage, de l'expédition et de la vente. Ainsi,
signifiant l'action de manipuler, de déplacer des marchandises, des colis ou des documents dans
un lieu de production ou de stockage tel un entrepôt, une usine, un magasin, un bureau, etc., la
direction d'exploitation d’une entreprise se doit de disposer de plusieurs types de matériels allant
des engins lourds de manutention aux petits matériels à savoir, des grues mobiles qui assurent les
déchargements et chargements, les chariots élévateurs, hauts sur pattes et très mobiles qui
assurent le gerbage.
En effet, la manutention qui regroupe toute opération de transport ou de soutien d'une charge,
dont le levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement de
marchandises concerne aussi bien l'approvisionnement des ateliers que le chargement ou le
déchargement des camions, des wagons de trains ou des navires. En entreprise la manutention est
un facteur important car elle entraîne de nombreux accidents chaque année. Ce groupe de
personnes est responsable de l’amélioration des performances de l’entreprise, en agissant
directement sur l’implantation des machines, organisation des postes de travail et optimisation
des temps dus à la manutention. Par extension le mot manutention désigne maintenant la
manipulation de charges à l'aide d'engins mécaniques, tel que les chariots élévateurs, les
portiques et autres engins dédiés au chargement et déchargement des véhicules de transport.
Les manutentionnaires sont indispensables, le plus souvent parce qu'ils ne peuvent pas être
remplacé par des machines soit en raison de l'extraordinaire plasticité du corps humain, soit que
leur travail nécessite une qualité d'attention importante.
a- Définition
La fonction « achat » se définit comme étant la fonction responsable de l’acquisition de biens ou
de services nécessaires au fonctionnement de toute entreprise.
Elle a pour rôle d’assurer la continuité et la fiabilité des flux de marchandises, depuis l’entrepôt
du fournisseur, jusqu’à la réception par le demandeur et aussi d’interface dans l’entreprise avec
les fournisseurs externes.
- En quantité voulue,
- En qualité voulue,
- Au moindre coût,
Dans les meilleures conditions, les biens et les services sont nécessaires à son fonctionnement.
b- La stratégie d’achat
L’objectif principal est de réduire les coûts dont la direction des achats devrait émettre des
décisions permettant la coordination et le suivi de cette globalisation. L’acheteur doit avoir le
souci de mieux maitriser la structure de coûts d’approfondir la connaissance de l’entreprise sur la
stratégie, l’organisation et les processus des fournisseurs
Le respect des délais annoncés mais aussi la capacité à s’adapter aux impondérables sont
les principaux objectifs des directions achats. Celles-ci doivent donc avoir le souci de la
maitrise du flux logistique des fournisseurs, de leur capacité à stocker et gérer
d’éventuelles livraisons de dernière minute. Ce délai est défini dans le contrat entre le
client et le fournisseur.
L’approvisionnement est une méthode qui permet de livrer un bien ou un service à un tiers. Il y a
deux types de flux qui peuvent être utilisés :
Le système d’approvisionnement est indispensable pour une entreprise quelle que soit son
activité, car elle a besoin de se procurer des biens et des services pour son fonctionnement.
Son premier objectif est de réduire les coûts d’achats et les coûts de
stockage. Les moyens utilisés par le service achat sont variés : la pression
sur les fournisseurs pour obtenir les meilleurs prix et des délais de
paiements important, l’achat en grand quantité mais une gestion très fine
des stocks, ne pas avoir trop sans manquer car une rupture de stocks est
parfois préjudiciable.
d- La politique de l’approvisionnement
La méthode de complètement : la fixation de dates pour la livraison pour des quantités diverses.
A une date précise, l’entreprise réalise une quantité à commander en se référant au stock dans le
but de garantir un certain stock apte à demeurer jusqu’à la prochaine commande.
- Inconvénient : Si la consommation n’est pas alignée avec les prévisions, on risque l’un
des deux cas : rupture du stock ou surplus du stock.
Le réapprovisionnement à date et quantité variable : Une méthode permettant de saisir les bonnes
offres du marché, toute entreprise marquant un volume d’approvisionnement change suivant la
période de l’année (métaux précieux, céréales). La méthode est employée avec une parfaite
connaissance du marché en vue de savoir quand le cours d’achat des matières premières a des
opportunités de monter ou de descendre.
- Avantages : Saisir les occasions en achetant une grande quantité de stock avec un prix
assez faible ; de plus la possibilité de revendre une partie du stock avec un prix élevé si le
volume du stock dépasse la consommation de l’entreprise.
La fonction achat se traduit par la conversion des demandes (besoin) en commandes d’achat
ferme et le suivi auprès des fournisseurs jusqu’à la livraison des produits conformément aux
conditions du contrat d’achat. Le service chargé des approvisionnements doit observer les étapes
suivantes :
a- Expression du besoin
La naissance et l’expression du besoin sont les étapes de la transmission du besoin au service des
approvisionnements.
L’expression du besoin se fait sur une fiche appelée fiche de demande d’approvisionnement
(DA) ou une fiche de demande de réparation.
Elle doit comporter toutes les informations nécessaires, identifiant les biens ou les services. Il
s’agit de :
La nature,
La quantité,
Dispose de la liste des signataires autorisés ainsi que du montant maximum des dépenses
autorisées. Les caractéristiques techniques,
b- Vérification du besoin
Lorsque le service des approvisionnements reçoit la DA :
Il doit vérifier que le besoin a parfaitement été défini, et qu’il correspond pour
l’entreprise à un besoin réel.
d- Réception de la commande
Lors de la réception, le réceptionniste doit vérifier les caractéristiques techniques pour s’assurer
que la marchandise correspond exactement au bien demandé. Après la réception, les différents
responsables qui ont participé à la réception doit passer à la signature (BL, PV).
Le stock peut être défini comme la quantité de biens accumulés dans l'attente d'une utilisation en
vue d'harmoniser un flux d'entrée et un flux de sortie dont les rythmes sont différents.
Tous les secteurs d'activités font appel à des réserves plus ou moins importants des stocks afin
d'assurer la continuité de leur activité. Les stocks jouent généralement un rôle de réservoir
tampon entre un flux d'entrée (constitués par les produits livrés) et un flux de sortie (constitué
par la demande des clients).
Les deux flux peuvent pour des raisons diverses, présenter des inégalités de débit (accroissement
de consommation, retard de livraison,…). Ce réservoir tampon permet donc d'apporter une
certaine souplesse au fonctionnement de toute entreprise.
• Stock mort ou dormant : correspond à des produits stockés sans sortie depuis un certain
temps. S'il s'agit de produits finis, on les appelle particulièrement rossignols et ils sont soit soldés
soit détruits.
• Stock disponible : niveau de stocks qui correspond au stock existant additionné des
entrées prévisionnelles et diminué des sorties prévisionnelles.
II-1-3- L'organisation des locaux de stockage :
Les locaux de stockage où sont stockés les articles en attente d’utilisation, peuvent être divisés en
plusieurs sections et à l'intérieur de ces dernières les articles peuvent être placés dans des rangés
étiquetées.
La première tâche du gestionnaire des stocks est celle du choix des locaux de stockage
(magasins). Ce choix est fonction des coûts des besoins de conditionnement propres aux articles
(ventilations, chaleur, lumière,…) et de la commodité d'utilisation. Ce dernier paramètre est
essentiel puisque le nombre d'accidents du travail dus aux manipulations des stocks est très
important.
L'organisation du magasin doit être rationnelle et pratique : attribution d'une place à chaque
article, utilisation de nomenclature des numéros de référence. Les documents, généralement,
utilisés sont :
• La fiche de stocks : qui indique les mouvements de stocks et indique donc la quantité
d'articles en stock ;
• Le bon de sortie : qui peut être remplacé par le bon de livraison dans le cas de produits
vendus à la clientèle.
Actuellement, les entreprises ont choisi l'informatisation de la gestion des stocks. Cette solution
facilite le contrôle, assure son efficacité à un coût et un temps minimum. La gestion des stocks a
largement bénéficié de l'introduction de l'informatique qui permet une gestion plus rationnelle.
b- Le choix de la nomenclature
La codification consiste à transformer une information exprimée en langage humain pour la
présenter sous forme plus simple et plus condensée : le code. Le code est un ensemble de chiffres
et/ou de lettres.
La codification permet ainsi d'individualiser les articles d'une part et de les localiser facilement
d'autre part. L’utilisation de l'informatique facilite la procédure de codification et d'identification
des produits.
• Codification alphabétique : elle consiste à répertorier les produits par des lettres. Cette
codification est assez limitée.
• Codes personnels : ils sont créés par l'utilisateur qui est le seul à connaître la
signification.
la délivrance ou la sortie : les sorties des articles dans des magasins sont faites à
l’aide de bons de sortie. Cela permet au gestionnaire de suivre les sorties, de mettre
à jour ses fiches et de donner à tout moment l’état des stocks. Aussi, notons qu’il est
important d’effectuer régulièrement des inventaires physiques. Un inventaire
physique consiste à effectuer une opération de comptage des articles dans les rayons
du magasin. On distingue principalement deux types d’inventaires physiques qui
sont :
- l’inventaire permanent : il consiste à tenir à jour en permanence les quantités en
stock de chaque article grâce aux transactions.
- l’inventaire intermittent : il est en général effectué une fois par an en fin d’exercice
comptable, il est effectué pour tous les articles de l’entreprise, d’où une grosse
charge de travail qui perturbe son activité.
long terme d'un produit. Le PSP définit les objectifs généraux de l’entreprise en termes de parts
de marché, de choix de produits, de site de production ou d’organisation générale. Il est basé sur
des études de marché à long terme et intègre l’évolution des technologies. Il prend en compte les
Il est revu couramment tous les six mois ou tous les ans, sur un horizon de 2 à 5 ans. Pour établir
le PSP, on se base sur les ventes passées, et sur les estimations des vendeurs.
a-Définition et Objectif :
Situé juste en dessous du PSP, le Plan Industriel et Commercial est l’élément de base de la
planification. Il est établi conjointement par la direction générale, la direction de la production et
des achats et la direction commerciale à partir du carnet de commandes et des prévisions
commerciales
L’entreprise doit essayer d’adapter son niveau de stocks et de main d’œuvre pour satisfaire la demande en termes de quantité. Le PIC a pour objet un cadrage global par
famille de produits : il permet d’anticiper globalement les problèmes potentiels, notamment une inadéquation entre la capacité de l’entreprise et la charge induite par les
besoins commerciaux.
La maîtrise du PIC impose un nombre limité de familles de produits (entre 5 et 20 selon la taille de l’entreprise). Le caractère global se retrouve dans la
taille des périodes utilisées : le mois et même le trimestre; l’horizon sera de 18 mois à 2 ans selon les délais de production et les délais d’acquisition
des équipements. La plupart des entreprises ignorent ou négligent le PIC (Plan Industriel et Commercial) qui pourrait pourtant limiter à quelques
exceptions les excès de fièvre quotidiens.
b-Elaboration du PIC
Le PIC repose sur l’élaboration de prévisions de ventes et de prévisions de production ainsi que sur le choix d’un objectif jugé raisonnable de niveau de stock. Ce plan est
souvent réalisé par la direction générale de l’entreprise en étroite collaboration avec les autres directions : financières, commerciale, de production et des achats.
Prévisions de ventes,
Prévisions de production,
La partie du document concernant le passé permet de comparer les prévisions de ventes et de production avec les données réelles. Tout écart entre les données
prévisionnelles et les données réelles exige une explication et la mise en place des actions correctives.
La partie correspondant au future, quant à elle, permet de planifier.
Les prévisions de vente sont établies par le service commercial pour chaque famille de produit et par période.
Quant aux prévisions de production, elles sont établies par le responsable de production.
Productions prévisionnelles = Ventes prévisionnelles + niveau de stock désiré – niveau de stock actuel (Formule 1)
Stock (n) = Stock réel (n-1) + Production (n) – Ventes (n) (Formule 2)
Le PIC se présente comme suit :
Passé Futur
Périodes -3 -2 -1 1 2 3 4 5
Prévisionnel
Ventes Réel
Ecart
Prévisionnel
Productio
n Réel
Ecart
Prévisionnel
Stock Réel
Ecart
Cas pratique 1 : La politique de l’entreprise Diarra& Frère est de satisfaire 100% de
commande de Produit sur 5 périodes.
Données :
-Stock objectif en période 5 ou stock désiré en période 5 : 150 pièces.
-Prévisions constantes des ventes sur les périodes à venir : 400.
-Stock actuel : 265
-100% des commandes satisfaites
-Charge induite constante
TAF : Etablissez le PIC de la société Diarra à l’aide du Tableau suivant :
36
Passé Futur
Périodes -3 -2 -1 1 2 3 4 5
Prévisionnel
Ventes Réel 390 420 410
Ecart
Prévisionnel 375 340 365
Production Réel
Ecart 25 30 20
Prévisionnel 305 280 255
Stock Réel 330 290 265
Ecart 35 10 10
a-Définition et objectifs
Le Programme directeur de production PDP est une passerelle entre le PIC et le Calcul des
besoins (MRP).Son utilité est de :
-servir de base pour démarrer la production,
- définir de façon précise l’échéancier des quantités à produire pour chaque produit fini,
- définir les dates de lancement des ordres de fabrication,
- suivre les demandes (prévisions et commandes fermes),
-vérifier le niveau des stocks,
- respecter les délais de fabrication
- vérifier la taille des lots de fabrication
• Diriger le calcul des besoins : donner les ordres de fabrication pour les produits semi-
finis
• Concrétiser le plan industriel (tableau Production du PIC) : traduire en produits finis
réels chaque famille du PIC et estimer plus précisément les besoins en terme de ressources
• Suivre les ventes réelles en comparant les commandes reçues avec les prévisions.
• Mettre à disposition du service Commercial le disponible à vendre
• Mesurer l’évolution du stock (avec niveau suffisant pour un bon service client et pas
excessif pour raison économique).
C-Elaboration du PDP
37
-Le disponible de départ qui est égal au stock réel de départ déduit du stock de sécurité fixé
pour le produit fini,
Le service commercial doit connaître à tout moment les quantités de produits demandées par
les clients sans modifier le PDP. Il s’agit donc du disponible à vendre. Ce disponible à vendre
est calculé pour la première période ainsi que pour toute période qui reçoit un PDP fin
(réception prévue).
Disponible à vendre (n) = PDP (n) – Somme des commandes fermes jusqu’à la prochaine
réception prévue (PDP fin)
1 2 3 4 5 6 7
Périodes
Prévisions des ventes
Commandes clients
Disponible prévisionnel
Fin
PDP Début
Disponible à vendre
38
Comme nous l’avons précisé plus haut tout industriel est confronté à deux types de besoins
qui sont : les besoins indépendants et besoins dépendants
-Les besoins indépendants appelés aussi besoins aléatoires ou externes. Ils proviennent de
l’extérieur de l’entreprise (produits finis, pièces de rechange)
-Les besoins dépendants appelés aussi besoins induits ou internes. Ils proviennent de
l’intérieur de l’entreprise (matières premières, composants,…)
En fait, les besoins indépendants sont estimés par des prévisions alors que les besoins
dépendants doivent être calculés.
Exemple illustratif : Une voiture est un produit fini. C’est un produit à besoins indépendants
alors que les composants de cette voiture sont des produits à besoins dépendants. Pour la
voiture, il faut élaborer des prévisions de vente en vue d’estimer le volume de production.
Pour les composants de la voiture, il faut calculer les quantités à fabriquer en fonction du
volume production. Le calcul de ces quantités s’appelle le calcul des besoins.
Comment calculer les besoins ?
Pour calculer les besoins, il faut avoir un ensemble de données tels que :
-Les quantités à fabriquer positionnées dans le temps c'est-à-dire l’échéancier de chaque
produit fini. Il s’agit du PDP
-La nomenclature
-Les articles disponibles (en stock) et en cours (ordres de fabrication ou d’approvisionnement
déjà lancés)
- Les délais d’obtention des articles.
a-Notion de nomenclature
La nomenclature une liste détaillée des composants d’un article manufacturé. Elle est le plus
représentée par une structure arborescente qui décompose le produit en sous-ensembles et
composants de base :
La nomenclature est une donnée de base essentielle dans tout système MRP. Notamment pour
le calcul des besoins et l’exécution des inventaires. La nomenclature facilite aussi la création
des ordres de fabrication, la gestion des stocks de composants (approvisionnement
interne/externe, stockage/livraison juste à temps).
39
-besoin brut = besoin indépendant (commandes clients) + besoin dépendant (matières
premières, composants etc,)
-besoin net = besoin brut - stock disponible (non défini si la différence est négative)
Cas pratique: Comme sur la table suivante qui représente une structure arborescente
simplifiée d’un véhicule routier, la nomenclature indique pour chaque article :
Son code ; Son libellé ; Le(s) niveau(x) d’intervention dans la structure arborescente ;
Les quantités de chaque composant dans chaque sous-ensemble.
Une fois, les besoins nets estimés ont procède à l’élaboration d’un système de contrôle et de
pilotage de la production dénommé « PAC » qui signifie en anglais Production Activity
Control (Le contrôle des activités de production -PAC). Le PAC a pour principal objectif :
- l'exécution du programme directeur de production, du plan des besoins en articles,
- la coordination et le bon usage de la main-d'œuvre et des machines,
-la minimisation des stocks de départs, des en-cours tout maintenant le service à la
clientèle.
Les données techniques de production constituent l’ensemble des informations qui décrivent
la structure du système de production. Notamment, celles nécessaires pour le calcul des
besoins nets, la planification des approvisionnements, l'ordonnancement de la production et la
fabrication proprement dite. On distingue parmi celles-ci :
-Les objets gérés : articles ;
-Les relations entre les objets : nomenclatures ;
-Les moyens de production : postes de charge ;
-Les processus de production : gammes opératoires ;
Les données de bases nécessaires à la création des ordres destinés au pilotage de la production
sont nommées « objets techniques ». Les principaux objets techniques utilisés dans le système
d’information de la production sont : Les fiches articles, les fiches clients, les fiches
fournisseurs, les fiches d’équipements, les fiches de postes.
41
conditionnement des produits dès leur réception jusqu’à leur expédition. L’entrepôt est
l’acteur qui régule les flux des marchandises entre l’offre et la demande. Il regroupe la gestion
des produits matériaux afin de répondre à ses besoins commerciaux et de productivités. Il
représente l’acte central de la logistique d’entreposage.
I-1- Entrepôt
Un entrepôt est un bâtiment logistique destiné au stockage et à la distribution des biens. Les
entrepôts sont utilisés par les industriels, des entreprises d’import et exports, les grossistes, les
transporteurs, les douanes etc. Ce sont de grands bâtiments depuis quelques centaines jusqu’à
plusieurs dizaines de milliers de m2. Ces bâtiments sont situés le plus souvent dans des zones
péri-urbaines souvent construit à l’origine dans des zones industrielles près des usines. On
observe désormais l’apparition de zones logistiques dédiées aux entrepôts sans autre activité
industrielle.
Un entrepôt peut être utilisé à des fins diverses telles que la conservation du stock pour les
entreprises pendant la production ou la distribution, la consolidation des marchandises, le
triage et le transbordement. Selon les circonstances et les besoins d’une entreprise, les
marches à suivre pour mettre sur pied un nouvel entrepôt où à améliorer un entrepôt existant
peuvent être différentes.
42
D’échelle tout en réduisant les coûts de transport et améliorer le temps de réponse vers les
clients, optimiser l’espace dont on dispose pour pouvoir y mettre plus de stock ou aménager
l’entrepôt pour pouvoir intégrer de nouvelles fonctions. Cependant, un bon aménagement doit
être fait en tenant compte des critères propres au domaine d’activité dans lequel opère
l’entreprise. On parle entre autres de critères tels que la nature des produits, leur poids, leur
durée de vie, le système de traitement des commandes, le type de commande et bien d’autres
paramètres. Dans le même sens on énumère des suggestions quant à l’évaluation de l’espace
nécessaire pour l’entreposage (entrepôt existant). Ce processus consiste à analyser la
fréquence de production et de la demande, d'évaluer le stock accumulé, de vérifier comment
les chargements sont disponibles sur le plancher ainsi qu’au point de chargement et calculer la
superficie nécessaire. Il est donc important de tenir compte des quantités moyennes des
produits expédiés ou entreposés par unité de temps pour un produit ou une famille. Il faut
également considérer la grandeur des palettes, la popularité des produits et les exigences
d’entreposage de chaque produit. Cependant on ne doit jamais perdre de vue qu’une demande
d’espace d’entreposage est difficile à prévoir car elle dépend de la demande souvent
incertaine des produits.
43
plus facile de retracer les produits et les manutentionnaires s’accoutument rapidement aux
emplacements des produits. Elle est aussi utile pour les entrepôts où l’ordre des collectes est
primordial. Dans ce contexte, l’emplacement des produits pourrait se faire selon les routes de
cueillettes. Le défaut principal de cette approche est que théoriquement il faut réserver
beaucoup d’espace pour chaque produit afin de contenir le maximum d’inventaire requis et si
un produit n’est pas en stock, il aura un espace réservé dû au caractère dédié des
emplacements. Aussi, l’espace de stockage doit être grand pour pouvoir accommoder tous les
produits sans négliger le fait que l’utilisation de cet espace pourrait être très faible.
Les produits sont positionnés au hasard selon la disponibilité des emplacements. Ceci permet
une meilleure utilisation de l’espace disponible, permet de réduire les espaces vides et par
conséquent, maximise l’utilisation de l’espace de stockage. Ce processus permet
l’optimisation de l’espace mais ajoute une contrainte qui est le positionnement aléatoire des
produits. Il faut donc disposer d’un système informatique suffisamment intelligent pour
pouvoir retracer rapidement les produits lors de la collecte. Cette configuration nécessite
généralement un espace plus petit comparé à l’espace requis pour la configuration dédiée,
mais les distances parcourues lors des cueillettes peuvent être plus longues si les produits sont
mal localisés. Il existe tout de même quelques règles d’implantation pour une meilleure
gestion comme positionner les produits à la localisation disponible la plus proche du quai, la
localisation disponible la plus loin du quai et la localisation la plus longtemps inoccupée.
44
• L’entreposage par zone et par classe
D’une façon générale, il est plutôt difficile de trouver des entrepôts configurés uniquement en
entreposage dédié ou aléatoire. Ceci est dû au fait que configurer un entrepôt d’une des deux
façons uniquement serait moins rentable et trop strict. C’est pour cette raison qu’on retrouvera
généralement une combinaison harmonieuse des deux stratégies pour mieux répondre aux
besoins de l’entreprise. L’une de ces méthodes hybrides est appelée l’entreposage par zone.
Cette technique permet la division d’un entrepôt en plusieurs sous-entrepôts dans lesquels des
configurations particulières peuvent être adaptées. Ici, les produits sont affectés à une zone à
l’intérieure de laquelle ils peuvent être placés aléatoirement comme l’indique la Figure.
45
• L’entreposage avec zone de collecte et réserve
Pour optimiser la collecte, les produits sont parfois positionnés près des cueilleurs. Cette zone
est appelée zone de collecte rapide. On y retrouve des caisses ou du vrac et cette zone peut
être en stockage aléatoire ou dédié. Tout dépend des besoins et de la nature de l’entreprise. La
zone de réserve renferme les palettes de produits qui vont être transférés dans la zone de
collecte. Cette zone peut aussi être aléatoire ou dédiée. La Figure est une représentation d’une
zone de cueillette aléatoire et d’une zone de réserve dédiée.
La Figure est la représentation d’une zone de cueillette dédiée et d’une zone de réserve
aléatoire. Cette configuration se rencontre très fréquemment en pratique. Les produits sont
placés aléatoirement dans l’espace disponible de la zone de réserve et les alvéoles de collecte
sont remplies par la suite suivant un ordre bien défini (zone A, B, C, etc.) avec les produits en
réserve.
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Figure 4 : Entreposage par zone de cueillette et sans réserve
La technique la plus populaire pour l’entreposage par classe est connue sous le nom de «
classement ABC ». La classification ABC basée sur la fréquence de commande consiste à
définir le nombre de fois que l’on se rend à une localisation pour prélever le produit. Sur la
base de ce critère. Les produits sont classés dans trois catégories. Ils sont soit à très haute
vélocité soit à moyenne vélocité soit à basse vélocité. L’objectif est de regrouper les produits
en classes en utilisant la méthode de Pareto. La loi de Pareto nous enseigne qu’un faible
pourcentage de produit, 20%, représente généralement un fort pourcentage des cueillettes soit
environ 80 %. Par la suite, les 30 % des produits suivant doivent contribuer à environ 15% des
activités et finalement les 5 % des activités restantes engendrent environ 50 % des produits.
Évidemment ces pourcentages sont approximatifs mais l’idée est que la grande majorité des
opérations est attribuée à un faible pourcentage de produits. Avec cette technique, on peut
gagner en temps de cueillette si on place les produits les plus demandés en entrepôt de façon à
réduire les distances parcourues lors des cueillettes.
Concernant les méthodes de rangement de produits, plusieurs études ont été faites et on peut
citer entre autres les auteurs qui ont proposé de ne toujours mettre qu’une seule classe par
rangée, donnant ainsi le « within-aisle-storage ». Avec le « within », les produits les plus
populaires sont regroupés dans les mêmes allées. À l’opposé, avec une stratégie « across »,
les produits les plus populaires sont répartis entre les allées. La technique du « across-aisle-
storage» aide à éliminer le problème de bouchon de circulation. Dans le « within-aisle», les
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produits les plus populaires sont concentrés dans une même rangée. Ce qui peut causer
beaucoup d’embouteillage dans les allées.
De façon générale, un SGE est un système informatique qui a pour objectif le support, le
contrôle et la gestion des activités d’entreposage. Ce système permet donc d’effectuer la
gestion avec précision la réception et la mise en localisation des produits dans l’entrepôt ainsi
que la cueillette des commandes. Le fonctionnement des SGE s’articule autour de quatre
volets principaux : le contrôle où la gestion de l’inventaire, le contrôle ou la gestion des flux
de matières et d’informations, le contrôle et la gestion des ressources et finalement
l’assistance à l’optimisation de l’espace. Les fonctionnalités de base d’un SGE sont les
suivantes : entrée rapide et précise des commandes dans le système, planification quotidienne
des opérations de prélèvement identification, gestion et suivi des marchandises, gestion de
l’inventaire en entrepôt, et la gestion de la performance de l’entrepôt. La Figure illustre les
fonctionnalités d’un SGE.
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effectuer. Les SGE sont fondés sur deux(2) éléments technologiques : être capable d’acquérir
et de transférer de l’information d’une façon efficace. Pour pouvoir recueillir efficacement
l’information. L’utilisation des codes à barres est indispensable surtout dans la gestion en
temps réel des entrepôts. Son utilisation réduit fortement les risques d’erreurs manuelles.
Certaines technologies émergent et permettent des évolutions dans ce sens. C’est le cas par
exemple de la reconnaissance vocale qui permet d’analyser la parole captée au moyen d’un
microphone pour la transcrire sous forme de données exploitables par un ordinateur. Cette
technologie a eu beaucoup de succès à cause de sa facilité d’utilisation. D’autres comme la
RFID (radio Frequency Identification) sont toujours en développement. En ce qui concerne le
système de communication, de nombreux SGE communiquent par radio fréquence avec le
système central. Certains systèmes de saisie nécessitent un contact alors que d’autres peuvent
fonctionner avec une certaine distance de lecture.
Pour cette étude, nous allons nous concentrer plus particulièrement sur le problème
d’allocation des produits et de la gestion de l’espace. Les problèmes des allées congestionnées
ne sont pas très pertinents pour notre étude car l’entrepôt de St-Damien dispose probablement
de trop d’espace entre ses étagères. En ce qui concerne le problème du temps de préparation
des commandes, fait beaucoup de production de masse et plusieurs livraisons en charges
pleines. Par conséquent, la cueillette est moins compliquée vu qu’elle se fait en grande
quantité. Une bonne classification des produits est suffisante pour améliorer le processus de
cueillette.
II- L’inventaire
L’inventaire en latin « inventu »s est un acte obligatoire pour toutes entreprises. C’est une
liste exhaustive d’entités considérées comme un patrimoine ou une somme de biens, matériels
ou immatériels, afin d’en faciliter l’évaluation ou la gestion. C’est une action qui permet de
faire à tout moment une vérification entre les stocks en machine (l’utilisation d’un logiciel
ERP) et les stocks physiques réels.
L’inventaire peut également être définit comme le décompte périodique des quantités de
marchandises stockées. Il permet de garantir l’exactitude des chiffres sur les différents stocks.
49
II-1- L’utilité de l’inventaire des stocks
L’inventaire des stocks consiste à compter, identifier et répertorier tous les éléments d’un
stock.
Il permet de :
Calculer la variation des stocks entre le début et la fin d’un exercice. Dans ce
cas précis, l’inventaire des stocks est même obligatoire ;
Organiser la production de marchandises ;
Gérer les approvisionnements.
50
Cet inventaire est le plus coûteux en entreprise, car pendant le comptage, elle peut être
amenée à suspendre une partie ou même l’ensemble de l’activité, ce qui peut occasionner des
coûts importants.
L’inventaire intermittent
Il consiste à comptabiliser tout ce qui est en stock. En cas d’écarts, le personnel doit procéder
à un deuxième comptage pour distinguer les causes des anomalies. Elles peuvent être
multiples :
Les écarts sont fréquents car l’inventaire physique est une opération relativement fastidieuse.
L’inventaire tournant
C’est un inventaire similaire à l’intermittent qui est effectué de manière constante à des
intervalles déterminés pour pouvoir corriger les erreurs de l’année. Des listes d’articles
différentes sont fournies à des périodes bien définies. Le décompte des éventuelles erreurs
d’écriture en quantités de stocks disponible se fait alors plusieurs fois durant l’année. Il
permet de s’assurer que les stocks sont justes, évite de conserver trop longtemps les erreurs, et
déclenche la correction des anomalies. La périodicité de l’inventaire tournant peut-être
déterminée, pour certains articles selon leur famille ou classification.
Toutes les marchandises ne sont pas comptabilisées à la même période. L’inventaire tournant
est recommandé en raison de ses multiples avantages :
Il allège la pratique d’un inventaire annuel qui est souvent difficile pour
l’entreprise ;
Il évite toute rupture de stock et les erreurs écritures ;
Il permet d’effectuer son inventaire sans cesser son activité.
51
La réalisation d’inventaire est soumise à un certain nombre de préalable notamment le choix
de la procédure. Elle doit –être adaptée à l’entreprise.
NB : Il faut éviter de donner aux responsables le listing des adresses de stockage et les
références, car cela peut les influencer et générer des erreurs.
Déclenchement : l’inventaire peut être déclenché par une demande formelle du décompte des
articles suivant des listes fournies à des périodes définies, ou simplement après constat d’une
anomalie dans les stocks ;
Déroulement : comptage des quantités exactes disponibles ; analyse des écarts (écarts sur le
nombre de références et écarts de quantités) ; vérification et validation des nouvelles valeurs ;
Fin : mise à jour des quantités dans le logiciel de gestion des stocks. Ces mises à jour font
l’objet de mouvements d’entrée ou de sortie de marchandise selon la nature de l’écart. La
régularisation de ces écritures est effectuée par le service financier et comptable, après
valorisation des stocks
INTRODUCTION
La logistique internationale s'inscrit dans le cadre du commerce international. Parler donc de
commerce international, c'est aussi parler d'incoterms, de transports internationaux et de
moyens de paiement. En effet le déplacement international (franchissement des frontières) des
marchandises, occasionne des frais, la production de documents et est accompagné de risques
de nature très diverse : des dommages et des pertes peuvent survenir et entraîner des conflits
entre les parties liées aux contrats internationaux. Or vendeurs et acheteurs, liés dans le cadre
de ces contrats, tiennent à une issue heureuse de leurs activités.
Le vendeur et l’acheteur visent parfois un bénéfice calculé d’avance et réduit au minimum. Ils
ne souhaitent donc pas occasionné des frais supplémentaires à ceux liés aux prestations
prévues et prises en compte dans leur calcul de prix. Une délimitation très stricte s’impose :
d’un côté savoir où s’arrêtent les frais à la charge du vendeur et, de l’autre, où commencent
les frais qui incombent à l’acheteur. Cette délimitation des responsabilités est un gage de
réussite et d’aboutissement heureux d’un contrat de commerce international. Les incoterms et
52
les liners terms permettent de définir les zones d’intervention de chacun des acteurs
participant au commerce international.
Quant à l'acheteur, il doit être fixé sur la structure du prix de vente : il désire savoir s'il
comprend :
I- Les incoterms
Face à ces préoccupations, les incoterms ou encore les conditions de vente du commerce
international définissent, dans le cadre du commerce international, les obligations réciproques
du vendeur et de l'acheteur occasionnées au triple plan des risques, des frais et des documents.
53
En adoptant de façon consensuelle un incoterm donné, le vendeur sait de façon précise
jusqu’où et jusqu'à quand il supporte les risques et frais liés au déplacement international de la
marchandise. À l'inverse, l'acheteur connaît de façon précise le moment et l'endroit où les
frais du déplacement passent à sa charge.
I-1-2- Objectifs
Les incoterms visent avant tout à surmonter les difficultés relatives aux différences entre les
lois nationales et les difficultés liées à leurs interprétations souvent divergentes et parfois
sources de problèmes. Les incoterms ont pour finalités d'harmoniser au plan international, les
règles qui régissent les pratiques du commerce international. En cas de problèmes majeurs, les
incoterms ont force de loi.
Embarquer, débarquer des marchandises exige des opérations de manutention effectuées par
des entreprises situées dans l'enceinte portuaire et appelées manutentionnaires.
Une part variable du coût de ces opérations portuaires (frais d'embarquement et/ou de
débarquement) est, selon les conférences maritimes et les usages portuaires, soit incluse dans
le fret annoncé, donc à la charge du navire, soit payée séparément par le chargeur ou le
réceptionnaire de la marchandise et donc à la charge de la marchandise.
Ces règles de répartition des frais de manutention portent le nom de «liners terms ». On
distingue les opérations de manutention relevant du chargement et celles ayant trait au
54
déchargement. On peut donc dire que les liners terms précisent comment s'étendent les taux
de fret conférence par conférence.
Ainsi, en fonction des liners terms, les frais de mise à bord au départ et de déchargement à
l'arrivée sont ou non inclus dans le fret. Quand ils ne le sont pas, on dit qu'ils sont à la charge
de la marchandise (donc de l'acheteur) ou du vendeur selon la forme de vente (FAS, FOB,
CIF, CAF, ou rendu destination).
Selon les conférences, maritimes et les usages des jours, une part variable des frais de
manutention est incluse dans le fret annoncé. Ce sont, en général, les liners terms ou
conditions de lignes régulières qui définissent ces parts. Donc un fret peut être fixé ou côté de
neuf différentes manières.
« LINER » est un mot qui désigne un navire de ligne régulière alors que « TERMS » signifie
« conditions ». Les liners terms sont donc les conditions des connaissements maritimes de
lignes régulières. Ils concernent la gestion des frais de manutention à l’embarquement ou au
débarquement des marchandises. Les frais de manutention introduit dans le calcul du taux de
fret par le transporteur seront par la suite imputés au chargeur, ou au destinataire de la
marchandise en fonction l’incoterm choisi.
1. Mise sous-palan ;
2. Fourniture des élingues ;
3. Accrochage ;
4. Hissage ;
5. Virage ;
6. Descente en cale ;
7. Retrait des élingues ;
8. Arrimage.
1. Désarrimage ;
55
2. Fourniture des élingues ;
3. Accrochage ;
4. Hissage ;
5. Virage ;
6. Descente et mises sous palan quai ;
7. Retrait des élingues ;
8. Décrochage ;
9. Eventuellement, mise en entrepôts.
Les liners terms interviennent dans le calcul du fret maritime. En effet, les conférences
maritimes prennent en compte ces liners terms dans leur publication du fret maritime.
Par ailleurs, nous dénombrons 9 liners terms. Examinons maintenant ces 9 liners terms avec 3
schémas. Le premier schéma. Il contient 3 liners terms..
3 liners terms commençant par »quai »: fret quai / bord, fret quai / sous-palan et fret quai /
quai.
Pour ce type de fret, vous avez des opérations de manutention au départ. En effet, nous avons
le magasinage, manutention terre et le chargement.
57
1.2 Le liner term quai / sous-palan
Dans ce cas, le fret commence depuis le magasin départ jusqu’au port d’arrivée, sous le palan.
Dans ces conditions, vous avez des opérations de manutention incluses dans le fret au départ
et à l’arrivée.
Au départ, nous avons les mêmes opérations citées dans le premier cas. Mais à l’arrivée, ce
type de fret intègre le déchargement du navire.
Contrairement aux deux autres, le troisième liner term, fret quai / quai, intègre toutes les
opérations de manutention intervenant dans le périmètre du navire.
Ainsi au départ, vous avez les opérations de manutention évoquées dans les deux liners terms
précédents. A l’arrivée, vous avez le déchargement du navire, la manutention terre et
magasinage import.
A première vue, vous avez aussi 3 liners terms.: fret sous-palan / bord, fret sous-palan / sous-
palan et fret sous-palan / quai.
58
Il est le plus simple des 3 liners terms énumérés. En effet, il ne contient qu’une seule
opération de manutention : le chargement ou acconage.
Contrairement au premier analysé, ce dernier est plus chargé. Cela revient à dire qu’il
renferme plus d’opérations de manutention.
Il s’agit de : liner term bord / bord, liner term bord / sous-palan et liner term bord / quai.
Dans ce cas, au port de départ, vous n’avez pas d’opérations de manutention incluses dans le
fret annoncé. Mais, à l’arrivée pour certains liners terms, vous avez des opérations de
manutention incorporées dans le fret.
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Cette configuration de fret ne comporte aucune une opération de manutention au départ et à
l’arrivée. Ce type de fret constitue donc le fret juste. Il est le plus connu.
Ce dernier liner term contient plus d’opérations de manutention que les deux précédents. En
effet, il prend en compte non seulement déchargement du navire, mais aussi la manutention
terre et le magasinage import.
Vous avez :
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III– INCOTERMS 2020
La CCI a innové la version 2010 pour créer un nouveau terme en 2020 constitué de :
La CCI maintient les 4 Incoterms maritimes de 2010. Mais, ces termes de contrat ont subi des
modifications profondes. Ces modifications concernent les Incoterms suivants :
a- cas FAS
Le vendeur doit déposer la marchandise dédouanée le long du navire sur le quai ou dans les
allèges au port d’embarquement convenu. Il doit aussi fournir à l’acheteur une licence
d’exportation à ses frais et risques.
L’acheteur du nouvel Incoterm FAS 2020 doit supporter tous les frais et risques de perte ou
de dommage. Cette prise en charge s’effectue après la livraison de la marchandise le long du
navire. Il choisit également le transporteur. Il conclut le contrat de transport et paie le fret.
L’acheteur doit donner au vendeur toute information sur le nom du navire et le lieu de
chargement. Il doit indiquer aussi le moment de livraison choisi dans la période convenue.
b- cas FOB
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-Les obligations du vendeur FOB 2020
Le vendeur FOB 2020 doit déposer la marchandise dédouanée dans le navire au port
d’embarquement. Il doit aussi réaliser les formalités douanières à l’export.
L’acheteur s’oblige à choisir le navire, payer le fret maritime et l’assurance. Il supporte aussi
tous les frais et risques de perte ou de dommage après la mise de la marchandise à bord du
navire. Pour cet Incoterm, la version 2020 correspond à celle de 2010.
c- cas CFR
Le vendeur choisit le navire et paye les frais et le fret nécessaires pour acheminer la
marchandise au port de destination désigné. Il accomplit également les formalités
d’exportation. Quant aux risques, l’exportateur les transfère à l’importateur après la mise des
marchandises à bord du navire.Par ailleurs, le vendeur fournit, à ses propres frais, à l’acheteur
le document de transport usuel jusqu’au port de destination convenu. Ce document couvre les
marchandises contractuelles.
La différence entre la version CFR 2010 et 2020 se situe au niveau du lieu de transfert des
risques et charges. En effet, le nouvel Incoterm CFR 2020 doit mentionner le lieu de transfert
des risques et celui des charges.
d- cas CIF
Le vendeur CIF et le vendeur CFR 2020 disposent des mêmes obligations. Mais, le premier
fournit en plus une assurance maritime minimale pour le compte du deuxième. L’exportateur
paye donc la prime d’assurance. Cette garantie couvre l’avarie commune et les avaries
particulières. Ces avaries résultent d’évènements majeurs à savoir les naufrages, les
chavirements, la chute du colis pendant les opérations de manutentions portuaires, les
déraillements, les heurts, les chute d’arbres etc.
62
Par ailleurs, elle ne couvre ni le vol (partiel ou total), ni la perte de la marchandise.
Néanmoins, les parties restent toutefois libres de convenir un niveau de couverture supérieur.
Il supporte dans tous les cas les risques. Ceux-ci prennent fin après la mise de la marchandise
à bord du navire au port d’embarquement.
Il s’agit de :
– CIP (Carriage and Insurance Paid To / Port payé, assurance comprise jusqu’à)
Même si nous enregistrons le même nombre, force est de reconnaitre que la CCI a créé
l’Incoterm DPU et supprimé DAT.
Pour bien expliquer cet Incoterm, considérons les obligations du vendeur et celles de
l’acheteur.
63
-Les obligations de l’acheteur EXW 2020
L’acheteur organise et paie le transport. Il en supporte aussi les risques jusqu’à la destination
finale des marchandises. L’importateur se charge également des formalités et frais
d’exportation et d’importation. Il supporte aussi les droits et taxes liés à ces deux opérations.
– Livraison dans les locaux du transporteur (terminal) ou un autre lieu désigné par l’acheteur.
Si le vendeur livre la marchandise dans ses locaux, alors il supporte les frais et risques du
chargement. Si par contre, l’exportateur effectue la livraison dans un autre lieu, alors
l’acheteur prend en charge le déchargement du véhicule et chargement de l’autre engin.
Le nouvel Incoterm FCA 2020 s’enrichit d’une option OBL (On-board Bill of Lading).
Dans ce cas, les parties conviennent de la fourniture d’un connaissement embarqué pour le
vendeur. En effet, les parties décident que l’acheteur donne des instructions au transporteur de
remettre au vendeur une preuve de chargement à bord. Cela permet aux parties de faire face
aux demandes habituelles des banques d’inscrire un connaissement embarqué dans une lettre
de crédit. Contrairement aux Incoterms précédents, FCA enregistre une importante innovation
en 2020.
64
Le vendeur paie tous les frais depuis l’emballage jusqu’au transport principal. Il transfère
alors les charges à l’acheteur au point d’arrivée.
Quant aux risques, il les transfère à l’importateur au départ après la remise de la marchandise
au transporteur principal. Le vendeur paie donc le transport principal pour le compte de
l’acheteur. La marchandise voyage également aux risques de ce dernier.
L’acheteur se charge des risques d’avaries ou perte. Cette prise en charge s’effectue après la
remise des marchandises au premier transporteur. Il supporte également le dédouanement
import et les frais de déchargement.
Par ailleurs, les deux parties doivent spécifier dans le contrat un lieu géographique lié à cet
Incoterm. En effet, elles doivent indiquer dans le contrat le lieu de transfert des risques et
celui des charges. Ce terme plus l’assurance transport donne l’Incoterm CIP.
Les obligations du vendeur CIP correspondent à celles de CPT. Mais, le vendeur CIP doit
fournir en plus une assurance transport. Il conclut le contrat de transport. Et il paie aussi le fret
et la prime d’assurance. Conformément à la règle CIP Incoterms 2020, le vendeur doit obtenir
Les parties sont néanmoins libres de convenir d’un niveau de couverture superieur.Il convient
de noter que l’innovation majeure de CIP réside dans la précision de la couverture
d’assurance.
Le terme DPU représente un nouvel Incoterm. La CCI l’a créé en janvier 2020. Il remplace
donc l’Incoterm DAT (Delivered At Terminal – Rendu au terminal) 2010.
Le vendeur n’est pas tenu de gérer le dédouanement dans le pays de destination, sauf
convention contraire avec une variante « DPU dédouanée ».
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-Les obligations de l’acheteur DPU 2020
L’acheteur DPU doit prendre livraison des marchandises au lieu de destination. Il paye leur
prix comme prévu dans le contrat de vente.L’importateur doit en outre aviser le vendeur de la
nécessité de lui fournir toute information. Cette information concerne l’importation et le
transport des marchandises à leur destination finale.
Cet Incoterm n’enregistre pas d’innovations majeures. Néanmoins, recensons les obligations
des parties : acheteur et vendeur.
Le vendeur doit livrer la marchandise jusqu’au lieu de destination convenu avec l’acheteur. Il
ne la décharge pas. Il doit aussi fournir à ses propres frais à l’acheteur le document lui
permettant de prendre livraison des marchandises.
Le vendeur supporte tous les risques et s’occupe du transport et frais annexes de son usine
jusqu’à celle de l’acheteur. Mais, il ne décharge pas la marchandise dans les locaux de
l’acheteur. Les règles ‘’Incoterms 2020’’ permettent explicitement que le transport nécessaire
soit réalisé en vertu d’un contrat de transport. Le vendeur doit bien organiser le transport avec
des moyens propres (sans implication d’un transporteur agissant comme tierce partie).
L’acheteur prend livraison au lieu de destination convenu. Il paye les frais de déchargement.
Il doit également aviser le vendeur de la nécessité de lui fournir toute information relative à la
sécurité. Cette sécurité concerne l’exportation, l’importation, le transport des marchandises à
leur destination finale.
Les innovations majeures concernent l’assurance, le lieu de transfert des risques et charges, la
prise en compte de la sécurité des marchandises. On ajoute à cette liste le document de
transport.
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V-Les méthodes de calcul des incoterms 2020
Le calcul de l’Incoterm EXW constitue à n’en point douter le premier terme des 11
Incoterms 2020.Si vous ratez son calcul, alors vous obtiendrez de faux résultats concernant les
10 autres Incoterms 2020.On distingue 3 méthodes de calcul de l’Incoterm EXW.
La marge commerciale = Prix de vente hors taxe (PV HT) – Prix d’achat hors taxe (PA HT).
En utilisant les sigles, on obtient : MC = PV HT – PA HT
En dehors de cette équation, nous avons une autre formule prenant en compte le taux de
marque. Dans ce cas, le taux de marque annoncé s’exprime en fonction de la marge
commerciale.
On a Taux de marque (Tq) = marge commerciale (MC) divisée par le prix de vente hors taxe
(PV HT)
L’équation indiquée devient donc : Tq = MC / PV HT
Cela revient à écrire : MC = Tq x PV HT
Or, le PV HT = EXW
Cette égalité permet d’écrire : MC = Tq x EXW
Application
67
Exemple 1 de calcul du prix EXW avec MC et CR
On vous communique les informations relatives à une commande
– Quantité : 6 000 bouteilles,
– Coût d’achat des matières premières : 200 XOF / bouteille,
– Main d’œuvre : 150 XOF / bouteille,
– Autres charges variables : 50 XOF / bouteille,
– Charges fixes : 800 000 XOF,
– Conditionnement : 50 F XOF / bouteille,
– Marge commerciale représente 20% prix départ usine,
Calculez le Prix EXW.
Exemple 2 de calcul du prix EXW avec MC et CR
Maintenons le coût de revient de l’exemple 1, c’est-à-dire 3 500 000 XOF
Ce qui fait que CR = 3 500 000 XOF
La marge commerciale représente 30% du coût de revient
Calculez le Prix EXW.
Application
68
Calculez le prix EXW de cette commande.
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