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Gestion de la chaîne

logistique
Présenté par
Mr: EL OUALIDI MOULAY ALI

EL OUALIDI SCM 2ème GIL ENSEM 1


Objectifs

 Comprendre les enjeux du S.C.M.


 Acquérir et maîtriser le vocabulaire de
base
 Connaître les outils et techniques
utilisés en logistique et production
 Etre sensibilisé à l ’impact des
technologies de l ’information
EL OUALIDI SCM ENSEM

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Prérequis

 Notion de flux
flux physique
Fux d’information
Flux financier

 Vocabulaire de l’entreprise

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Sommaire

 Introduction : L’histoire de la logistique

 Chapitre 1 :Définitions et présentation de la logistique et de la supply


chain

 Chapitre 2 :Flux de produits et réseaux à valeur ajoutée

 Chapitre 3 :Les principes logistiques de base au sein des réseaux

 Chapitre 4 :Les fonctions logistique et de management de


supply chain au sein des entreprises

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L’ HISTORIQUE DE LA LOGISTIQUE

De l’Antiquité au XIXème siècle

 La logistique existe depuis l’Antiquité: assurer l’approvisionnement et faciliter


le commerce

 L’Empire romain: maîtriser les flux de marchandises nécessaires au négoce de


Rome

 La logistique est depuis toujours un support quotidien


du commerce

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L’ HISTORIQUE DE LA LOGISTIQUE

La logistique au début du XIXème siècle

 L’apport militaire a été considérable à la logistique à travers le temps (transport


des troupes, approvisionnements…).

 La logistique ne devient cependant qu’un secteur d’activité à part entière que


vers la fin du XXème siècle, avec ses méthodes, ses acteurs, ses métiers et ses
techniques

 La logistique a souvent été prise en charge par des entreprises à la recherche de


création de valeur donnant ainsi naissance aux premiers prestataires logistiques

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L’ HISTORIQUE DE LA LOGISTIQUE

Évolution de définitions

 1948: « mouvement de manutention du point de production au point de


consommation » (American Marketing Association)

 1962: « toutes les activités physiques et administratives nécessaires au


mouvement de produits, des lieux de production aux lieux de consommation »
(National Council of Physical Distribution Management)

 1970: « technique de contrôle et de gestion des flux de matières et produits


depuis leur source d’approvisionnement jusqu’à leur point de consommation »
(Magee)

 1978: « la logistique englobe les activités qui maîtrisent les flux de produits, la
coordination des ressources et des débouchés, en réalisant un niveau de service
donné au moindre coût » (James Heskett)
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L’ HISTORIQUE DE LA LOGISTIQUE

 2005: « la logistique est une fonction qui a pour objectif de mettre à disposition,
au moindre coût et avec la qualité requise, un produit, à l’endroit et au moment
où la demande existe. Elle concerne toutes les opérations déterminant le
mouvement des produits tel que la localisation des usines, des entrepôts,
l’approvisionnement, la gestion des stocks, la manutention et la préparation de
commandes, le transport et les tournées de livraison » (Aslog)

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L’ HISTORIQUE DE LA LOGISTIQUE

Évolution des concepts


 La logistique des années 70
 approche au coup par coup; pas de logique d’organisation dans l’entreprise
 considéré comme une source de coût pour les entreprises
 Après les 2 chocs pétroliers
 il devient nécessaire de d’anticiper les besoins pour réduire les délais de mise
à disposition des produits au client et d’engagement des forces commerciales
 il faut assurer au client la livraison du produit qui correspond le mieux à ses
besoins

 Les années 1980-1990


 environnement concurrentiel exacerbé
 les entreprises doivent se démarquer en concevant et distribuant des produits
accompagnés de services associés
 La logistique devient un outil précieux pour disposer d’un
avantage concurrentiel 9
Les différentes logistiques et la supply chain

Trois catégories d’approche logistique :


 les métiers traditionnels de la logistique : transports,
stockage, manutention
C'est le sens le plus habituel du mot " logistique " qui vient
des militaires
 les diverses logistiques particulières selon l’activité à
laquelle elles participent
 le concept de supply chain, un concept nouveau qu’on
rattache parfois au " management industriel " et parfois à la
logistique mais que les logisticiens ne peuvent plus ignorer.
 Ces trois catégories de concepts se combinent entre eux :
on parle des transports militaires, de la supply chain de
production, etc.
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Les flux logistiques

Une entreprise est le lieu de rencontre d'un certain nombre de flux


de produits et d'information ou financiers :

 les premiers correspondent aux flux physiques : ils peuvent être


déclinés en flux principaux (les matières premières, les
composants, les produits semi-finis et les produits finis), en flux
annexes (les emballages et les contenants réutilisables, palettes,
bacs plastiques .. . ) ainsi qu'en flux de retour liés au recyclage
ou au service après-vente ;

11
Les flux logistiques

 les deuxièmes flux sont des flux d'information : ils peuvent être
déclinés en flux principaux (prévisions et commandes fermes) et
en flux annexes liés à la situation logistique des flux physiques,
aux capacités et aux événements concernant les flux physiques;

 les derniers flux correspondent aux flux financiers


décomposables en flux principaux (acomptes et paiements par
les « clients » des produits venant des « fournisseurs ») et en
flux additionnels (pénalités en cas de retards de livraison ou de
retards de paiement).

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Les flux logistiques

Une chaîne logistique traditionnelle correspond donc à un ensemble


de processus constitués d'un flux informationnel (commandes d'aval
vers l'amont), d'un flux physique (livraisons d'amont vers l'aval) et
d'un flux financier (factures d'amont vers l'aval et paiements d'aval
vers l'amont). Les stocks entre les entreprises de la chaîne servent
à faire face aux décalages entre les commandes et les livraisons et
aux incertitudes susceptibles d'affecter les livraisons

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Résumé

La mission essentielle de la logistique au sein d'une entreprise est


d'assurer la disponibilité des produits au bon endroit, dans la bonne
quantité et au bon moment. Pour atteindre cet objectif, il convient de
disposer de ressources adaptées pour gérer les flux de produits
(matières premières, pièces détachées et produits finis), mais aussi
les flux d'information et les flux financiers associés afin d'être en
mesure de répondre aux besoins des clients. La logistique consiste
donc à gérer et à optimiser un ensemble de processus pour
apporter un service au client tout en maîtrisant les coûts qui y sont
associés. Comprendre la construction et la gestion des processus
représente donc un enjeu de premier plan pour être en mesure de
structurer sa politique logistique et sa performance
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Les différentes logistiques

 Logistique d’approvisionnement

 Logistique d’approvisionnement général

 Logistique de distribution

 Logistique militaire

 Logistique de production

 Logistique de soutien

 Logistique reverse

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Logistique d’approvisionnement

 permet d’amener dans les usines les produits de base, composants et


sous-ensembles nécessaires à la production;

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Logistique d’approvisionnement général

 permet d’apporter à des entreprises de service ou des administrations


les produits divers dont elles ont besoin pour leur activité (fournitures
de bureau par exemple) ;

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Logistique de distribution

 consiste à apporter au consommateur final, soit dans les grandes


surfaces commerciales, soit chez lui en VAD par exemple, les produits
dont il a besoin ;

18
Logistique de distribution

19
logistique militaire

 vise à transporter sur un théâtre d’opération les forces et tout ce qui est
nécessaire à leur mise en oeuvre opérationnelle et leur soutien ;

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Logistique de production

 consiste à apporter au pied des lignes de production les matériaux et


composants nécessaires à la production et à planifier la production ;
cette logistique tend à absorber la gestion de production tout entière ;

 La logistique de production en usine comprend les métiers de :


 la gestion de production,
 le planning et l’ordonnancement d’atelier
 l’approvisionnement des composants et ingrédients nécessaires à la fabrication,
leur mise à disposition le long des chaînes de production
 le stockage des produits finis ou des en-cours
 la prévision des besoins

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Logistique de production

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Logistique de soutien

 Ensemble des activités logistiques consistant à maintenir


disponible ou en activité un système tel qu’une machine, un
véhicule ; un système d’armes, …

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Service après vente

 Activité assez proche de la logistique de soutien avec cette différence qu’elle


est exercée dans un cadre marchand par celui qui a vendu un bien ; on utilise
assez souvent l’expression « management de services» pour désigner le
pilotage de cette activité ; on notera cependant que cette forme de logistique de
soutien tend de plus en plus souvent à être exercée par des spécialistes du
soutien différents du fabricant et de l’utilisateur et dits Third Party
Maintenance

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Logistique reverse

 consiste à reprendre des produits dont le client ne veut pas ou qu’il veut faire
réparer, ou encore à traiter des déchets industriels, emballages, produits
inutilisables depuis les épaves de voiture jusqu’aux toners d’imprimantes.

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Logistique reverse

 Une automobile en fin de vie doit être recyclée pour satisfaire aux nouvelles prescriptions des
politiques d’environnement.
Les diverses " reverse logistics " ; concernent le retour de produits depuis le consommateur à
l’inverse du flux normal :

• emballages de toutes sortes : palettes, cartons, bouteilles, tourets de câbles, containers, etc.

• déchets de production, eaux usées, huiles usées, etc.

• invendus : journaux, livres, articles démodés, restants de promotion, produits périmés ou en


limites de péremption, etc.

• produits défectueux rappelés par le producteur,

• produits refusés par le consommateur en V.P.C. ou e-commerce,

• produits en fin de vie, soit jetables, soit usés : automobiles, toners d'imprimantes, micro-
ordinateurs, appareils ménagers, literie, etc… qu'ils soient repris ou non par le vendeur,

• produits à réparer ou à changer.

26
Logistique reverse

27
La logistique Internationale

?
?

Fournisseurs ?
Usine de Production

Centre de Distribution

28
29
La Logistique au Maroc

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Pradigme supplay chain

 « la suite des étapes de production et distribution d’un produit


depuis les fournisseurs des fournisseurs du producteur jusqu’aux
clients de ses clients »

Le paradigme : Ensemble de concepts pas toujours exprimés qui gouvernent


souvent implicitement les attitudes et les façons d'agir de groupes humains dans
une discipline.

31
Pradigme supplay chain

32
Chaine logistique

33
Chaine logistique

34
Les acteurs de la « Supply Chain »

DG

Direction Direction Direction Direction Direction Direction


R&D Achats Industrielle Logistique Marketing Commerciale

VALIDFRO
/

R&D Fournisseur Producteur Distribution Channel Client

Nouveaux
Produits Fournisseurs Producteurs Distribution Canaux Clients

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Typologie des chaînes logistiques

Environnement
amont (fournisseurs)
approvisionnements

chaîne longue ou
commandes courte et directe
ou indirecte

distribution
fabricant
chaîne longue ou
courte et directe
ou indirecte

commandes Environnement
aval (clients)
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Types de chaînes logistiques

Chaîne courte directe Chaîne courte directe


Ex.: Dubois & Nadeau
fabricant client fabricant intermédiaire contrôlé client
par le fabricant

Chaîne courte indirecte


Ex.: SAQ
fabricant intermédiaire non client
contrôlé par le fabricant

Chaîne longue directe Chaîne longue indirecte


Ex.: COOP Games
agricoles
Workshop
fabricant réseau contrôlé client fabricant réseau non contrôlé client
par le fabricant par le fabricant
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La Supply Chain étendue

Fournisseur
du fournisseur Client du client
Planification Planification Planification

¨Prod Dist
Appro Production Distribution Appro Prod Dist Appro
Dist Appro.

Fournisseur Client

Supply Chain interne

Supply Chain étendue

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Les conflits dans le système traditionnel

 Conflits entre différents départements

Approvisionnement Usine Entrepôt Commercial Client

• N’est pas informé des • Ne reçoit pas de prévisions


modifications des délais ou prévisions fausses • Travaille souvent dans • N’a pas de
• N’a pas de remontée
fournisseurs par les achats • N’est pas informée à l’urgence remontée
d’informations sur les
• Pas de visibilité suffisante l’avance des promotions • Est informé trop tard des d’information
retards de production
sur les besoins • N’est pas informée des changements sur le planning sur les retards
modifications des dates de d’expéditions de livraison
commandes

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Mobilisation de toute la Supply Chain pour avoir les
bons produits au bon moment au bon endroit ...

Les matières premières ont du L'administration des ventes


Les prévisions de ventes
être approvisionnées en quantité et renseigne les informations
doivent être le plus fiables
délai suffisant pour permettre la de commande transmises
possibles
réalisation des OF par le client

Appro Prévisions ADV

Prod Planification Logistique

Les ordres de fabrication doivent


Les ordres de fabrication ont
être placés pour assurer Les produits commandés
du être correctement planifiés
le renouvellement du stock. doivent être disponibles au centre
pour assurer la disponibilité de
Et les rejets doivent être évités de distribution et l'expédition
la capacité industrielle
doit se faire dans
les meilleurs délais
40
Exemple d’une supply Chain

Exemple de la chaîne logistique dans l’industrie des


micro-ordinateurs
41
Les murs de la supply chain

 Dans la supply chain classique, les différents participants


reçoivent successivement la marchandise et ne
communiquent que d’un maillon à l’autre par expédition de
documents : commandes au prédécesseur dans la supply
chain, catalogues, avis d’expédition, bons de livraison,
factures.

 Il n’y a pas de véritable régulation de l’ensemble de la


supply chain par un " pilote " qui en aurait une vision
globale.
42
Les murs de la supply chain

43
Management de la Supply chain avec l'informatique

 L'utilisation d'un système informatique de management de la supply chain peut être une
façon de faire tomber les murs.

Par exemple :

 le distributeur communique au fabricant les consommations véritables des clients finaux,

 le fabricant de produit envoie au fabricant de composants ses prévisions de fabrication,


 le fabricant coordonne avec son système informatique toute la logistique de sa production
et de ses distributeurs,

 etc …
Ces communications d'informations peuvent se faire par informatique et télécommunication
de n'importe quel point de la chaîne à n'importe quel autre point de la chaîne.

44
Management de la Supply chain avec l'informatique

45
Management de la Supply chain avec
l'informatique

L’entreprise traditionnelle est " hiérarchique ", organisée par


fonctions alors que les flux qu’il faut piloter sont transversaux. A
l’intérieur même de l’entreprise, il faut diffuser l’information à tous
les participants de la supply chain et organiser un pilotage
" transversal " d’un service à l’autre pour améliorer les délais et la
qualité.

C’est peut être la plus grande difficulté de mise en place d’une vraie
supply chain

46
Management de la Supply chain avec
l'informatique

47
Pourquoi le SCM est important dans la gestion
stratégique

 parce que les économies d’échelle nécessitent une coordination


parfaite des opérations globales

 parce que les coûts logistiques peuvent être très importants et


qu’il faut faire en sorte d’avoir des activités logistiques efficientes

 pour assurer un niveau de service et une performance logistique


uniforme, peu importe où les opérations se déroulent

 pour maintenir l’image de l’entreprise via un système de


distribution performant

 pour assurer un flux continu et sans accrocs à travers toute la


chaîne logistique 49
Les enjeux du SCM

 Le contrôle des coûts

 L’amélioration du niveau de service

 La réduction des temps de cycle

 La couverture géographique

 La flexibilité

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Tendances actuelles en SCM

 La sous-traitance logistique

 L’évaluation de la performance logistique

 Des systèmes d’information logistiques intégrés

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La sous-traitance logistique

 entreposage
 distribution
 transport
 préparation des
 contrôle de la qualité commandes
 prestations financières  planification logistique
 étiquetage  formalités douanières
 emballage et  organisation logistique
conditionnement
 répartition
 Recyclage
 montage
 conseil

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Sous-traitance dissociée et sous-traitance associée

 Une sous-traitance est dissociée lorsque le prestataire


qui prend en charge certaines activités logistiques est
une entité légale indépendante du donneur d’ordres.

 Une sous-traitance est associée lorsque le prestataire


n’est pas une entité juridiquement indépendante du
donneur d’ordres:

filiale
co-entreprise
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Les activités logistiques

Amont
 Planification des approvisionnements

 Sélection et évaluation des fournisseurs et


Planification sous-traitants
 Planification et ordonnancement des
réceptions

 Planification des activités sous-traitées

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Les activités logistiques

Interne
 Planification agrégée, PDP, programme de
fabrication

Planification  Ordonnancement

 Gestion des stocks

 Qualité

 Planification des activités sous-traitées

54
Les activités logistiques

Aval

 Réseau de distribution

 Planification et ordonnancement des


expéditions
Planification  Choix des intermédiaires de distribution et
des prestataires de services logistiques
(entrepôts, centres de distribution,
transporteurs, …)

 Planification des activités sous-traitées


55
Les activités logistiques

Amont

 Gestion des achats


Transactionnel
et administratif  Suivi des commandes aux fournisseurs et
sous-traitants (vérification, facturation,
traitement, paiement)

56
Les activités logistiques

Interne

 Suivi des inventaires


Transactionnel
et administratif Suivi de la production

 Traitement des modifications au plan de


production

 Suivi des coûts (comptabilité par activité)

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Les activités logistiques

Aval

 Traitement des commandes clients


Transactionnel
et administratif 
Suivi des commandes clients (vérification,
confirmation, facturation, paiements)
 Préparation et traitement de la
documentation relative aux expéditions
(assurances, douanes)

 Suivi des expéditions

 Service à la clientèle 59
Les activités logistiques

Amont

 Réception et manutention

 Contrôle de la qualité
Opérationnel
 Mise en inventaire
 Entretien des équipements de transport et
de manutention

59
Les activités logistiques

Interne

 Production (lancement et fabrication)


Opérationnel
 Manutention et transferts

 Contrôle de la qualité

 Traitement des rebuts

 Maintenance

60
Les activités logistiques

Aval
 Entreposage produits finis

 Préparation des commandes pour expéditions (et


conditionnement)

 Vérification des livraisons

Opérationnel  Chargement des livraisons

 Livraisons

 Contrôle de la qualité

 Transferts entre entrepôts

 Entretien équipements de transport


61
Les activités logistiques

Amont

 Canaux d’approvisionnement
Développement
 Relations avec les fournisseurs

 Système d’information

 R&D

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Les activités logistiques

Interne

 Système d’information (MRP, ERP)


Développement
 R&D

 GRH

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Les activités logistiques

Aval

 Relations avec les clients

 Analyse de l’impact de nouveaux produits


Développement  Canaux de distribution

 Système d’information

 R&D

64
Les objectifs

Les objectifs de la logistique

65
Croissance

Objectifs logistiques

 Développer les canaux de distribution

 Développer les core competencies

 Développer la capacité de production

 Développer le réseau des fournisseurs

 Développer les compétences logistiques

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Satisfaction des clients

Objectifs logistiques
 Respecter les dates de livraison
 Minimiser les délais entre la prise des commandes et
leur réception chez les clients

 Maximiser la qualité du service après-vente

 Maximiser la qualité des produits


 Minimiser le temps de réponse aux demandes
imprévues

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Productivité opérationnelle

Objectifs logistiques

 Maximiser la flexibilité

 Maximiser le taux d’utilisation de la capacité de production

 Optimiser l’utilisation des ressources

 Miser sur le développement du savoir-faire

68
Qualité

Objectifs logistiques
 Maximiser les efforts de détection des non conformités pour les
produits
 Maximiser les efforts de prévention des non conformités pour les
produits
 Maximiser les efforts de détection des non conformités pour les
expéditions
 Maximiser les efforts de prévention des non conformités pour les
expéditions
 Maximiser les efforts de correction des défaillances des procédés
de fabrication
 Maximiser les efforts de prévention des défaillances des
procédés de fabrication

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Question

Quels sont les points importants de cette définition


de la supply chain et pourquoi ? (quelques mots
pour chaque point).

70
Réponse

Chaîne :
solidarité des maillons de la chaîne
constituée des flux
ce sont les flux qui constituent la chaîne, c'est à dire les liens entre les maillons
et stocks de produits :
les stocks à chaque maillon sont liés aux flux qui les génèrent (stock = excédent des entrées
sur les sorties en un maillon);
et d 'informations :
il ne peut y avoir de flux entre maillons sans échanges d'informations soit en sens inverse des
flux (commandes par exemple), soit dans le même sens (bons de livraison par exemple);
de l'entreprise manufacturière :
le concept de supply chain s'applique particulièrement à l'entreprise manufacturière (usine) mais
aussi à d'autres entreprises et services (par exemple à une armée en opération);
depuis les fournisseurs :
c'est de là que proviennent les flux qui entrent dans l'entreprise (amont);
de ses fournisseurs :
on remonte d'un niveau vers l'amont (fournisseurs de 2nd rang)
l'aval de ses clients :
on avance d'un niveau vers l'aval

71
Synthèse

 On peut considérer dans la logistique :


• les activités logistiques traditionnelles : transport, magasinage, manutention ;
• Les logistiques spécialisées : militaire, de production, de distribution, etc;
• le management de la supply chain.

 Ce concept de supply chain exprime la prise en compte de la circulation des


marchandises d'entreprise en entreprise depuis les premiers fabricants (amont) jusqu'aux
consommateurs finaux (aval); cette circulation se traduit :
• par des flux et des stocks de marchandise qu'il faut piloter tout au long de la chaîne
et au sein de chaque entreprise transversalement à son organisation ;
• par des flux et des bases de données d'informations qu'il faut faire communiquer
entre tous les participants ;
• par la prise en compte des coûts globaux et de la vitesse de circulation tout au long
de la chaîne pour l'optimiser.
72
Flux de produits et réseaux à valeur ajoutée

• Le réseau économique
• Simplification du graphe
• Hétérogénéité des produits
• Principe d'arborescence
• Le concept de “ valeur ajoutée

73
Le réseau économique

En réalité, la supply chain n’est qu’une image car il n’y a pas, même pour une entreprise,
qu’un seul produit ou une seule catégorie de produits ou une seule filière de distribution. C’est
une image utile mais il faut aller plus loin dans l'analyse.

Exemple de réseau :
• Les carrés représentent des usines qui livrent à
d’autres usines ou à des distributeurs
• Les ronds, des centres de distribution
• Les flèches, les flux de marchandises.
En réalité le réseau représenté est très simplifié car
un distributeur commercialise des milliers de
produits. Il a des centaines ou des milliers de
fournisseurs et des milliers de clients qu’on n’a pas
représentés.

EL OUALIDI SCM ENSEM


74
Réseau économique simplifié

75
Simplification du graphe

Pour simplifier le graphe, on ne retient qu’une


usine avec son ou ses fournisseurs principaux et
ses principaux distributeurs.
Si l’on regroupe tous les fournisseurs ensemble et
tous les distributeurs ensemble, on revient à la
représentation classique du paradigme de la supply
chain.

76
Sélection d’une usine du réseau

77
Hétérogénéité des produits

Par nature de produits :


• chaque flux de composants qui proviennent des sous
traitants
• produits en cours de fabrication dans l’usine
• produits finis de différentes sortes

Par type d’emballage :


• produits finis en magasin d’usine par palettes
• expédition aux distributeurs par camions complets ou
palettes ou colis
• mise en linéaire par unité de vente

Une représentation saine du réseau logistique doit faire ces distinctions car, par exemple,
on ne prépare pas de la même façon, on n’emballe pas de la même façon, on ne transporte
pas aux mêmes coûts des produits destinés à un grand distributeur ou les mêmes produits
destinés à chaque surface de vente.

78
79
Principe d'arborescence

Une arborescence est un réseau en forme d’arbre avec un tronc commun qui
se sépare en branches, puis des branches qui se séparent en plus petites
branches jusqu’aux " feuilles ". Il en est un peu de même ici.
Chaque fois que l’on a une arborescence, les flux deviennent de plus en plus
faibles au fur et à mesure que l’on descend l’arborescence – car ils se
répartissent entre les branches - et donc de plus en plus coûteux car les
quantités sont plus faibles et les trajets plus nombreux. On verra que le coût
du " dernier kilomètre " de distribution est aussi élevé que tous les coûts
précédents.
80
Principe d'arborescence

81
Le concept de “ valeur ajoutée ”
L’ "analyse de la valeur" consiste à
comparer à chaque nœud du
réseau les postes de coût d’un
produit avec la valeur ajoutée à ce
produit. Les coûts logistiques
d’achat, de transport, stockage,
manutention, emballage, frais de
gestion aussi bien que les coûts de
fabrication doivent être soumis à
ces analyses. La valeur d’un
produit ne résulte pas seulement de
sa fabrication et de ses
composants mais aussi de sa mise
à disposition du consommateur
final avec les services
d’accompagnement.

EL OUALIDI SCM ENSEM


82
83
Résumé du chapitre Flux de produits et
réseaux à valeur ajoutée
 La Supply Chain réelle n'est pas une simple chaîne mais un réseau de
flux de produits, réseau souvent arborescent des fournisseurs vers le
fabricant (amont) ou arborescent en sens inverse vers les
consommateurs final (aval).

 C'est aussi un réseau de flux d'informations. Les produits qui circulent à


travers ce réseau ne sont pas homogènes. A chaque noeud du réseau
le produit doit prendre de la valeur pour le consommateur final et cette
valeur ajoutée doit être supérieure aux coûts générés.

EL OUALIDI SCM ENSEM


84
Les principes logistiques de base au sein des
réseaux

 Les théorèmes ou principes de la supply chain

 Le théorème fondamental de la supply chain

 Distinction entre flux tirés et flux poussés

 Le principe de massification des transports

 Le principe logistique : racine carrée de n


 Le principe d'explosion des coûts avec la descente de
l'arborescence Logistique

 Le principe de coopération et la nouvelle économie

85
Les théorèmes ou principes de la supply
chain

Une supply chain, conçue comme un réseau à valeur ajoutée, se


caractérise par sa structure, le réseau à valeur ajoutée, mais aussi par
ses flux. L’ensemble des deux définit les régles de fonctionnement de
cette supply chain. Mais si toutes les supply chain ont des points
communs dans leurs structures et dans leurs flux, l’on peut à travers
l’analyse des diverses supply chains relever un certain nombre de
principes généraux.
On a donné ici le nom de " théorème " à certains d’entre eux car ils se
déduisent à partir de principes nécessaires et on les retrouve
presque toujours dans toutes les supply chains.

86
Règles de fonctionnement

87
L’effet « Bullwhip »

88
L’effet « Bullwhip »
 Plus on s’éloigne du consommateur final (vers l’amont), plus la
variabilité de la demande augmente

89
L’effet « Bullwhip »

90
Conséquence

 Faire des prévisions de la demande à la frontière du système de

distribution

 S’efforcer à répondre à cette demande à tous les niveaux du

réseau de distribution

91
Distinction entre flux tirés et flux
poussés

 Flux tirés et flux poussés : le théorème d'Orlicky

 Équilibre entre flux poussés et flux tirés

92
Le théorème d’Orlicky

93
Équilibre entre flux poussés et flux tirés

On peut produire sur stocks et l’on parle alors de " Flux


poussés " ou produire ce qui a déjà été commandé par
les clients et l’on parle alors de " Flux tirés " (par la
demande). Pour produire en flux tirés ce que
demande le client, il faut cependant que le délai de
livraison que demande ce client soit inférieur à la
durée de la production.
Si ce n’est pas le cas, on peut comme dans le schéma ci-
dessus, réaliser les premières opérations de production
sur stock puis effectuer les dernières opérations en flux
tirés. On parle aussi de post-manufacturing quand ces
dernières opérations sont moins importantes :
regroupement des composants de la commande, mise
de notices dans la langue du pays de destination,
conditionnement, etc.
On est dans une situation intermédiaire entre la
production sur stock et la production à la commande.
94
95
Le principe de massification des transports

Ce principe d’action résulte de ce constat simple que les


coûts unitaires de transport – à la tonne par exemple – ne
sont pratiquement jamais proportionnels aux volumes ou
poids transportés mais n’augmentent avec eux que
beaucoup moins que proportionnellement. Ceci est
caractéristique de coûts fixes importants.
La courbe ci-dessus des coûts au kilomètre d’une palette
transportée sur 100 km en fonction du nombre de palettes
montre que le coût diminue plus que proportionnellement
quand le nombre de palettes augmente (Etude cabinet
Diagma – 1993).
On a intérêt à en expédier plus à la fois.
La courbe en dessous extraite de la tarification routière de référence en France, montre que
le coût diminue plus que proportionnellement quand le nombre de kilomètres augmente. On a
intérêt à transporter sur de plus longs trajets.
La courbe du bas montre que compte tenu des temps de repos obligatoires du conducteur,
par le simple jeu des frais fixes, il y a une discontinuité du coût aux environs de 700 km.
.

96
1ère application du principe de
massification : l'utilisation de plates-formes

Les sociétés de transport en mono colis transportent


pour le compte de clients des " colis " qu’elles vont
chercher chez les clients et transportent en les regroupant
à l’adresse de livraison demandée.

Pour remplir les camions, les sociétés de transport en mono colis disposent de plates
formes à partir desquelles elles effectuent des tournées de " ramasse " pour ramasser les
marchandises à transporter puis elles les trient par destination et organisent le transport sur
les différentes régions de destination en remplissant les camions. Arrivées sur la plate-forme
de destination, les marchandises sont triées par destinataire final et on organise des
tournées de distribution. Les mêmes plates-formes régionales peuvent servir le matin de
ramasse et le soir de distribution.
Les parties ramasse, traction et distribution bénéficient successivement de l’application du
principe de massification mais supportent en plus du transport de point à point, les coûts
des plates formes avec les tris, chargements et déchargements nécessaires.

97
Le principe de massification des transports

98
4.4.2

100
2ème application du principe de
massification : livraison d'un hypermarché

Ce graphique montre comment un fournisseur peut livrer un hypermarché :


soit directement depuis son usine jusqu’à l’hypermarché s’il peut remplir le
camion ou regrouper des hypermarchés voisins et s’il a du fret pour le
retour ;
soit par l’intermédiaire d’un transporteur de monocolis du type précédent
qui regroupe différentes expéditions et les livre à partir d’une plate-forme
(on n’a pas représenté la plate-forme de ramasse) ; il faut que le fabricant
prépare ses lots par client de destination (chacun des hypermarchés ou
supermarchés), ce qu’on appelle " l’allotement ",
soit par l’intermédiaire d’une plate-forme régionale du distributeur qui
éclate ce qu’il réceptionne entre ses différentes surfaces de vente pour les
livrer ; c’est la la plate-forme qui procède à l’ allotement
soit par l’intermédiaire d’une plate-forme de distributeur fonctionnant en " cross-docking ". Ceci signifie
que le fournisseur fait l’allotement (prépare ses lots par client de destination, chacun des
supermarchés ou hypermarchés) et que les marchandises transitent à travers la plate-forme sans
éclatement ni regroupement ;
Ces différentes formules sont l’objet de négociations logistiques entre fabricants et distributeurs.

100
Transport des produits allotis

101
Question

Pourquoi selon vous le coût au kilomètre d’un transport routier diminue plus que
proportionnellement quand le nombre de kilomètres augmente ?

Quand un camion assure un transport unique, il y a d’abord un temps pour se rendre au


lieu de chargement , puis un temps de chargement et, en fin de parcours un temps de
déchargement et de retour jusqu’à son prochain lieu de chargement. Plus le nombre de
kilomètres à parcourir entre les lieux de chargement et de déchargement est grand et plus
les coûts fixes que représentent ces déplacements à vide et ces temps de chargement et
déchargement sont minimes quand on les répartit entre ces kilomètres parcourus. La
courbe d’une répartition de charge fixe F en fonction des km est du type F/k avec sa forme
caractéristique qui comporte une décroissance très rapide en son début

102
Le principe d'explosion des coûts avec la
descente de l'arborescence logistique

 Le principe d'explosion des coûts avec la descente de


l'arborescence logistique

 Le coût du dernier kilomètre

103
Le principe d'explosion des coûts avec la
descente de l'arborescence logistique

La distribution constitue une arborescence. Pour un fabricant qui considère la distribution de


ce qu’il produit, il y a beaucoup de grossistes ou distributeurs ; pour chacun des grossistes
ou distributeurs, il y a plusieurs détaillants ou GMS et chaque surface de vente a un grand
nombre de clients. Lorsque les produits descendent l’arborescence, les flux qui s’éclatent,
deviennent de plus en plus faibles donc leur transport et leur manipulation deviennent de
plus en plus coûteux.

104
La distribution constitue une arborescence

105
Le coût du dernier kilomètre

Si l’on mesure les flux en tonnes/km de l’usine à la plate-forme du distributeur puis de celle-ci
au supermarché et enfin du supermarché au domicile du consommateur, on voit que ces flux
deviennent exponentiellement de plus en plus faibles et donc de plus en plus coûteux.
Lorsque le " dernier kilomètre " (ou les derniers kilomètres) est assuré par le consommateur
qui prélève lui même ce qu’il lui faut et le transporte avec sa voiture, celui-ci ne s’en rend pas
trop compte mais lorsqu’il doit le payer pour un achat par internet par exemple, ce coût
devient prohibitif pour lui ou pour l’entreprise de B2C (Business to Consumer) si elle doit le
supporter.

106
Le coût du dernier kilomètre

107
Le principe de coopération et la
nouvelle économie
A une économie de concurrence pure et dure, la prise en compte des
contraintes logistiques tendrait à substituer de nouvelles formes de coopération
entre entreprises :

108
Le principe de coopération et la
nouvelle économie

109
Le principe de coopération : application entre
producteur et distributeur

Le développement de relations de coopération


entre distributeurs et producteurs est
caractéristique de ces dernières années: ECR et
CPFR par exemple. Le CPFR (Collaborative
Planning Forecasting and Replenishment)
consiste à mettre en place une procédure
permanente de collaboration entre un
producteur et un distributeur pour ces différentes
activités. Les tâches de chacun ainsi que celles
qui doivent être faites en commun sont
organisées à partir d’un accord de coopération.

110
Le principe de coopération : application entre
producteur et distributeur

111
DRP

DRP (Distribution Resource Planning)


Méthode de pilotage des flux logistiques partant de la
demande finale des clients (besoins indépendants) pour
déterminer de proche en proche en remontant la Supply
chain, les besoins de chaque niveau compte tenu des stocks
actuels jusqu'aux besoins de la production déterminés par
M.R.P.

112
ECR

E.C.R. (Efficient Consumer Response)

Collaboration organisée entre fabricants et distributeurs pour


Réduire les coûts et améliorer la performance de la Supply
chain
En partageant les économies réalisées. Cette collaboration
est soutenue par des clubs E.C.R. réunissant industriels et
distributeurs pour déterminer quelles sont les meilleurs
pratiques et en assurer la promotion.

113
Glossaire

 GMS : les surfaces de ventes de la grande distribution, supermarchés, hypermarchés ,…


 CPFR : collaborative planning, forecasting and replenishment, gestion collective de planification,
prévision et réapprovisionnement
 WMS : warehouse management system, système de gestion de magasin
 TMS : transport management system, système de gestion de transport
 MES : manufacturing execution system, système de gestion d’atelier
 ERP: enterprise resource planning, programme de gestion intégré
 B2B : business to business, commerce électronique
 B2C : business to consumer, vente électronique directe au consommateur
 SRM : supplier relationship management, gestion de la relation fournisseurs
 CRM : customer relationship management, gestion de la relation clients
 EDI : electronic data interchange, échange de données informatisé
 ECR : efficient customer response, système de gestion instantané de la grande distribution basé sur
l’anticipation de la demande
 VMI : vendor managed inventory, gestion partagée d’approvisionement

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