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Introduction

A l'heure de la mondialisation de l'économie, où l'environnement fortement concurrentiel


des
entreprises n'autorise aucune erreur de gestion, la plupart des entreprises des pays en voie de
développement tant du secteur public que privé font malheureusement face à des difficultés
énormes de gestion. Comme entre autres difficultés, la gestion des approvisionnements et
des stocks constitue de plus en plus une préoccupation des dirigeants d'entreprises. En amont
de toute distribution de produits finis, il est sans nul doute que l'approvisionnement
et le stockage des intrants et produits finis constituent une action d'importance capitale. Aussi
capitale en ce sens qu'elle se justifie par le souci légitime de pérenniser le cycle
d'exploitation.
En effet, les stocks constituent des valeurs d'exploitation à gérer. Toutefois, leurs existences
engendrent des coûts. Lorsque des stocks sont moins importants, l'entreprise est menacée de
rupture de stock qui désorganise le processus de fabrication. Cette rupture crée des coûts
supplémentaires et surtout entache l'image de marque de l'entreprise. A contrario, lorsque
les
stocks sont trop importants, ils constituent des immobilisations qui gonflent le prix de revient
et perturbent l'équilibre de la trésorerie.
Ainsi, il est primordial pour toute entreprise d'instituer impérativement une gestion saine des
stocks dont elle a la possession. Toute optimisation de la gestion s'accompagne
inévitablement de la recherche de la minimisation des coûts des produits laquelle dépend
d'une bonne politique d'approvisionnement et d'une gestion rationnelle et adéquat des stocks.
L'importance de la gestion des stocks n'est donc plus démontrée de nos jours.

I- Les principes fondamentaux de la gestion des stocks

Le stock est constitué par l’ensemble des marchandises ou matières stationnant en transit
dans l’entreprise dans l’attente de leur utilisation.
Le stock joue le rôle de réservoir régulateur entre :
- un flux d’approvisionnement dont l’entreprise dirige en principe le rythme ;
- un flux d’écoulement dont le débit dépend pour une large part des facteurs externes.

Pour une entreprise, la gestion des stocks en entrepôt est un réel challenge, et ce, non
seulement pour sa rentabilité financière, mais également pour s’assurer de la satisfaction
des clients. Il existe différentes manières de classer les types de stocks en fonction de
l’activité ou du service dans lequel vous exercez vos fonctions.

Gérer ses stocks correctement est une réelle nécessité de nos jours, surtout lorsque la
concurrence devient de plus en plus performante, il est primordial de ne pas mettre en péril
l’image de son entreprise en livrant ses produits en temps et en heure, et dans un parfait état.

A- Différents types des stocks

Dans le processus de production, les stocks sont utilisés à plusieurs niveaux. De ce


fait, on peut en distinguer différents types : Le stock de matières premières, des produits
en cours de fabrication, des produits finis, des marchandises, des emballages…

Ainsi, tout produit ou service est destiné à être acheté et utilisé par un client en vue
de répondre à un besoin exprimé. D’un point de vue logistique, la demande d’un client
va être l’élément déclencheur d’une énorme machine communément appelée « Supply
Chain ». Mais quand on parle de demande, il faut en distinguer deux types.

Il existe ce que l’on appelle la demande dépendante ainsi que la demande indépendante.

a°) Les stocks à demande indépendante

En entreprise, les prévisions jouent un rôle extrêmement important dans le


dimensionnement de l’activité quotidienne. La demande indépendante sera donc toute
demande qui n’est pas liée à la demande d’un autre produit (ce sera donc un service, un
produit finit…).

b°) Les stocks à demande dépendante

Pour produire un produit X, il était parfois nécessaire d’assembler plusieurs composants.

Exemple : Vous devez fabriquer 45 produits X et que chaque produit X est fait avec 2Y et 3H
, vous aurez un besoin total de 90 Y et 135 H.
Ce que nous venons de voir dans l’exemple ci-dessus s’appelle donc la demande
dépendante. La demande dépendante est donc une demande calculée en fonction d’une
demande en amont sur un sous-ensemble ou un produit finit.

B- Les fonctions des stocks

Stock de sécurité
Pour pallier à des circonstances extraordinaires telles qu’un pic de commandes ou un
retard de la part de l’un de vos fournisseurs, il est nécessaire de disposer d’un stock de
sécurité.

Stock d’alerte
Comme vous pourriez vous en doutez, ce « stock » est en réalité un indicateur qui vous alerte
lorsqu’est venu le moment de vous réapprovisionner. Vous devrez déterminer le seuil de
déclenchement de ce stock, qui doit impérativement être supérieur à celui du stock de
sécurité puisque sa finalité est différente.

Stock saisonnier
Ce stock permet d’anticiper les périodes de l’année où votre activité augmente et que
vous devez traiter plus de commandes qu’habituellement.

Stock dormant
Dans cette catégorie, vous devrez comptabiliser l’ensemble des
références obsolètes immobilisées, que vous ne pouvez plus vendre et intégrer aux commandes
clients (changement de packaging, nouvelles normes etc.).

Stock en transit
Il s’agit de toutes les marchandises encore présentes dans les processus de production ou
de commercialisation : en cours d’acheminement, en cours d’emballage, en cours de
fabrication, etc.

Stock spéculatif
Vous constituez ce stock lorsque vous achetez des produits dans des quantités supérieures
à celles dont vous avez réellement besoin pour profiter de remises, ou prix inférieurs aux
prix pratiqués habituellement. Vous pouvez également être amené à créer ce type de stock
lorsque vos fournisseurs envisagent d’augmenter les prix de certains produits.

C- Les coûts liés à la gestion des stocks

Avoir un stock coûte cher, parfois très cher, mais est aussi indispensable pour pouvoir
répondre à la demande des clients. On distingue 4 types de coûts de stockage : le coût
d’acquisition, le coût de possession, le coût de passation d’une commande et le coût de
rupture.

a- Le coût d’acquisition
Acquérir du stock coûte cher, et c’est sans compter le coût des matières premières ou des
marchandises en lui-même. Il faut déjà avoir un logiciel de gestion des stocks pour
pouvoir connaitre le stock théorique dans l’entreprise sans avoir à le compter sans cesse.
Ce logiciel devra permettre de mettre en place des outils de gestion comme le stock d’alerte
ou le stock de sécurité. Ils permettront d’éviter les ruptures. Faire venir le stock jusque chez
le client, mais aussi l’expédier, l’emballer et le déballer une fois qu’il sera reçu représente
également un coût.

b- Le coût de passation d’une commande


Pour chaque commande il faut au préalable surveiller le niveau de stock et déterminer la
commande à passer. Il faudra donc établir un bon de commande puis réceptionner la
marchandise, la vérifier, comparer le bon de commande (BC) au bon de livraison (BL) puis
à la facture qu’il faudra enregistrer en comptabilité.

c- Le coût de possession
Posséder un stock a un coût. Les frais de stockage se décomposent ainsi en :
 Coût de l’entrepôt (location ou amortissement) et du matériel d’entreposage ;
 Frais divers afférents à l’entrepôt : éclairage, chauffage, assurance de l’entrepôt mais
également assurance du stock en lui-même ;
 Charges de personnel assurant la mise en stock et la sortie du stock ;
 Charges de personnel travaillant sur le stock de manière indirecte (contrôleur de
gestion et comptable par exemple) et frais liés à la réalisation d’un inventaire
physique annuel, d’inventaires tournants ou d’un inventaire permanent ;
 Coût d’obsolescence des produits, ainsi qu’un risque de freinte et de perte.
En général, le coût de possession du stock est en moyenne de 15% à 40% de sa valeur.

d- Le coût de rupture
Une rupture de stock va engendrer une production en urgence des marchandises : la
fabrication et l’expédition vont coûter plus cher que ce qu’ils auraient dû coûter. Malgré
cela, si la commande ne peut pas être satisfaite, l’entreprise passera à côté de ventes
potentielles. Enfin, si l’entreprise a mal géré la situation ou si les ruptures de stock se
répètent, son image s’en verra écornée.
II- La gestion du magasin

Afin de profiter pleinement de l’espace disponible dans l’entrepôt, un aménagement logique


et pratique est indispensable. L’objectif est d’obtenir un espace de stockage suffisant sans
gêner le chargement, le déchargement de marchandises et la circulation des personnes.

A- Aménager le magasin

a- Aménagement des aires de stockage

Les zones de l’entrepôt seront de différentes tailles en fonction des activités spécifiques
qu’on y réalisera et des besoins de l’entrepôt.

1) Zone de réception

Une fois la marchandise déchargée on effectue, dans la zone de réception de l’entrepôt,


un contrôle quantitatif (on vérifie que le nombre d’unités est correct) et qualitatif de la
marchandise (niveau de qualité, état de la marchandise…). Suite à ce contrôle, la
marchandise sera classifiée et dispatchée vers une autre zone de l’entrepôt. Le fait que l’aire
de réception de l’entrepôt soit indépendante de permet que la tâche de contrôle et de
classification soit effectuée avec une plus grande précision.

2) Zone de stockage :

Il s’agit de l’endroit où sont déposées les marchandises et c’est l’une des zones les plus
complexes de l’entrepôt. Il est fondamental de bien connaître les besoins de rotation des
articles de l’entrepôt et la typologie de la marchandise.
La charge peut être déposée et empilée directement sur le sol (généralement pour les produits
solides ou très lourds comme les parpaings ou d’autres éléments pour la construction), mais
cette modalité de stockage présente des limites en termes de résistance, de hauteur et de
commodité dans l’empilage (classement).
C’est pourquoi le stockage au moyen de rayonnages industriels métalliques se présente
comme l’option qui optimise au mieux l’espace de l’entrepôt, de par l’optimisation de la
superficie à horizontale mais également en hauteur. Il y a différentes façons de tirer un
meilleur parti de la superficie de l’entrepôt, mais cela doit toujours être fait en tenant compte
des caractéristiques du produit stocké.

3) Zone de picking ou de préparation de commandes :

C’est l’aire où le produit se prépare pour son transfert ultérieur vers la zone des expéditions.
Les entrepôts ne disposent pas tous d’une option de picking. En effet, elle n’est nécessaire
que si la marchandise expédiée a une configuration différente de la configuration à la
réception.
La zone de picking ou de préparation de commandes peut être une zone de l’entrepôt en
soi-même ou être intégrée dans la zone de stockage. Il y a des solutions spécifiques pour
le picking comme les rayonnages pour picking dynamique ou les rayonnages pour picking
manuel.

4) Zone pour l’expédition et le contrôle de sortie :

La zone d’expédition de l’entrepôt est l’espace de l’installation dans lequel on procède à


l’emballage de l’ensemble des marchandises disposées dans la zone de préparation de
commandes et qui vont être servies au client.
C’est également dans cette zone qu’est effectué le contrôle des marchandises pour vérifier
que la commande coïncide avec les éléments présents dans la zone de préparation de
commandes et / ou avec la demande du client.
De la même façon, l’aire d’expédition est utilisée pour l’accumulation des marchandises qui
seront chargées sur les véhicules et sortir de l’entrepôt.

b- Les moyens de stockage et de manutention

B- Gérer les activités du magasinage.


a- Les activités du magasinage

1) La réception de commandes
La réception de commandes est un des processus logistiques de l'entreposage. Elle
correspond au point de transfert de propriété entre un fournisseur et un client. Elle constitue
une étape de contrôle importante garantissant la conformité de la marchandise avant son
intégration dans le stock de l'entreprise.
Les principales étapes du processus de réception sont :

 Contrôle documentaire
 Déchargement de la marchandise
 Contrôle quantitatif et qualitatif
 Intégration de la marchandise reçue dans le stock de l'entreprise.

2) La codification des articles


Codifier signifie assigner un code à un produit. Ce code permet de connaître certaines
caractéristiques principales d'un produit : sa référence, sa date d'arrivée à l'entrepôt, sa date
d'emballage et de péremption, ses ingrédients ou sa dangerosité, entre autres.
L'objectif de la codification est d'identifier la marchandise de manière univoque (il ne peut
y avoir deux produits avec le même code).

3) l’enregistrement des entrées


L’enregistrement proprement dit des entrées permet à l’entreprise de savoir le niveau de
stock ainsi de faire un suivi des mouvements. Il peut s’agir d’une base de données ou d’un
document, ainsi que d’une façon d’effectuer des mises à jour.

4) Le stockage des articles (Entrées)


Les entrées peuvent provenir soit des fournisseurs, soit des autres services de
l’entreprise (cas des produits finis). Elles doivent être contrôlées quantitativement et
qualitativement par le magasinier.
Pour les entrées en provenance des fournisseurs, on établit un bon de réception.
Pour les entrées provenant des autres services (les ateliers par exemple), on établit un bon
d’entrée selon le même principe que le bon de réception, mais dont l’usage est interne. Pour
respecter le principe du contrôle mutuel, ce bon doit être doublement signé par le magasinier
et par le service livreur.
5) Le déstockage (sorties)
Les sorties sont destinées soit aux services internes de l’entreprise, soit à l’extérieur (vers
les clients). Le contrôle est effectué grâce au bon de sortie doublement signé par le
magasinier et le service receveur. Les sorties vers les clients sont contrôlées par les bons de
livraison.

6) Préparation de la commande
La préparation de commandes est l'opération par laquelle les produits demandés par les
clients sont préparés afin d'être expédiés sous forme de commandes. Ces dernières peuvent
être livrées au client final, envoyées à l'usine de production ou à d'autres entrepôts ou
magasins.
Le temps passé à la préparation des commandes dans les entrepôts est un élément clé dans
le calcul du coût global logistique, et toutes les entreprises cherchent à l’optimiser : voilà
pourquoi il faut bien choisir la méthode de préparation selon les seuils d’expédition et de
l’activité.
Le processus de préparation de commandes consiste à organiser les temps forts d’un colis
dans l’entrepôt, à savoir :
 Le prélèvement : l’opérateur se charge de prélever les articles nécessaires à la
constitution des commandes.
 Le tri : une fois les articles prélevés, les articles sont répartis dans les commandes
respectives.
 Le colisage : les articles sont emballés une fois regroupés.

b- Les procédures administratives associées

1) La normalisation des articles


Il s’agit de classer les articles selon le degré de leur utilité. Il s’agit de déterminer les
articles qui conviennent le mieux aux besoins de l’entreprise et d’éliminer toutes les
variétés superflues. Ce classement a pour avantage la réduction du nombre d’articles stockés
et par conséquent du niveau général des stocks et de leur coût.
2) La classification des articles
La classification des articles peut se faire selon un critère déterminé : L’origine du produit,
sa nature ou sa destination ce qui peut faciliter l’identification des produits en magasin.

3) La symbolisation des articles


La symbolisation des articles facilite leur classification, elle consiste à attribuer à chaque
article un symbole ou un code permettant son identification. La symbolisation peut être
alphanumérique ou numérique ; elle est généralement aussi brève que possible quand elle
est numérique, la symbolisation permet l’utilisation de l’informatique dans la gestion des
stocks.
4) Contrôle des entrées et des sorties (voir dessus)

c- Les outils de gestion manuelle des stocks :

1) La fiche de stock
C’est une fiche qui porte les renseignements nécessaires à l’entreprise concernant
chacun des articles stockés. Ces renseignements sont le numéro de code de l’article, sa
désignation, son unité de comptage, les commandes en cours, le niveau du stock
disponible en magasin et les indices permettant de repérer les articles à
approvisionnement normal, à épuiser ou à éliminer, etc.…
Ces fiches sont généralement classées selon un critère déterminé, choisi par le
responsable des stocks. Ce critère peut être le numéro de code, l’ordre alphabétique…

2) Les nomenclatures
La nomenclature est une représentation hiérarchique des composants d’un article. La liaison
entre l’article composé et ses composants s’appelle lien de nomenclature. Dans une
représentation arborescente, chaque composant est accompagné d’un coefficient. Ce dernier
indique le nombre d’unités de ce composant dans l’article composé. Comme cela est visible
sur la figure suivante, la nomenclature d’un article composé comprend plusieurs niveaux. Le
nombre de niveaux dépend de la complexité de l’article composé. Un numéro est attribué à
chaque niveau du haut vers le bas de la structure en commençant par le 0, puis 1, 2, …n,
n+1.

C- Optimiser les espaces de stockage et les manutentions

Les techniques d’optimisation des aires de stockage et des manutentions :

1) Regroupement des articles par famille fonctionnelle


Lorsque le nombre de références gérées par une organisation devient élevé, le recours au
regroupement informatique des articles devient incontournable. Le but de cette démarche est
d’améliorer la gestion des articles de même groupe et de rationaliser le suivi des stocks.
Une famille d’article est un groupe d’articles qui ont soit les mêmes caractéristiques, soit les
mêmes fonctions dans une unité. Il n’existe pas de modèle standard de famille d’articles.
Dans le grand nombre des cas, on distingue :
Les familles d’articles par destination. La destination peut être liée à :
• l’usage fait de l’article ou à la fonction remplie par cet article (matériel de peinture ;
matériel de soudure ; consommables informatiques ; fournitures de bureau ; matériel
électrique …)
• l’utilisateur ou service utilisateur (ensemble des articles critiques utilisés par un service
spécifique de l’entreprise : consommables et outillage pour service d’hygiène ; fournitures
de laboratoire ; outillage d’atelier…)
• un équipement, une machine, un outil. C’est le cas des pièces de rechanges. Ces dernières
sont regroupées par famille en fonction de l’équipement auquel elles appartiennent.

2) Regroupement par rythme de mouvement


D- Établir l’inventaire du magasin

Faire l’inventaire de stocks au sein d’une entreprise consiste principalement à montrer le


volume des stocks que cette dernière possède à un certain moment. Il s’agit de recenser et
de valoriser les stocks disponibles ainsi que les en-cours à la clôture de l’exercice.
Procéder à l’inventaire des stocks est un excellent moyen pour identifier les écarts
éventuels entre les quantités théoriques, ou celles des entrées et des sorties, et les quantités
réelles, qui sont recensées par les équipes de comptage. En effet, des écarts peuvent exister
à cause d’une perte quelconque, d’un vol, d’une dégradation de l’état des produits ou de
certaines erreurs commises lors de la livraison ou de l’expédition.

a- La typologie des inventaires

1) L’inventaire annuel
A la fin de chaque exercice comptable, la réalisation de cet inventaire consiste à calculer
les stocks de marchandises afin de vérifier que le stock physique est en adéquation avec la
valeur du stock inscrite dans le bilan comptable.

2) L’inventaire tournant
Plutôt que réaliser un inventaire complet des stocks de tous les produits à une unique date,
l’inventaire tournant consiste à compter périodiquement et de manière planifiée les
stocks tout au long de l’année.
Ainsi, l’inventaire de chaque article est prévu à une date bien précise et est renouvelé à
intervalles réguliers, l’intervalle étant plus ou moins long selon la vitesse de rotation de
stocks de l’article.
L’inventaire tournant permet d’alléger l’inventaire annuel (parfois même de le
supprimer), de corriger les erreurs rapidement et d’éviter une rupture de stock parfois
gênante.

3) L’inventaire permanent
L’inventaire permanent que l’on appelle aussi « inventaire informatique » consiste à
comptabiliser en permanence les entrées et les sorties et de connaître ainsi le stock à
disposition. Cette pratique n’exclut pas l’apparition d’écarts car il s’agit souvent de valeurs
calculées et donc théoriques.

b- Le rapprochement entre les quantités de l’inventaire et celles des fiches de stocks

Le rapprochement des stocks est le processus qui consiste à faire concorder les
niveaux d’inventaire du système de caisse (permanent) avec les niveaux d’inventaire
physique du magasin et de l’entrepôt.
En rapprochant les stocks, les commerçants peuvent corriger les écarts entre les résultats
de leurs inventaires physiques et les niveaux de stock enregistrés dans leur logiciel de
caisse.
En comparant les résultats de l’inventaire physiques aux résultats de l’inventaire comptable
permanent, des différences peuvent être ressorties. Ces différences peuvent résulter de :
° une perte lors du transport des articles et de leur dépôt en stock ;
° une perte lors du stockage des articles ;
° Une perte lors des sorties des articles du stock ;

Deux cas peuvent se présenter :

Cas1 : Si la valeur du stock réel/existant est supérieure à la valeur comptable/théorique


alors il s’agit d’un « Boni d’inventaire ».

Exemple : Pour un produit A :


La valeur comptable ou théorique : 19 508 unités
La valeur réelle/existant : 19 528 unités
Soit un boni d’inventaire de 20 unités.

Cas2 : Si la valeur du stock réel/existant est inférieure à la valeur comptable/théorique


alors il s’agit d’un « Mali d’inventaire ».

Exemple : Pour une matière consommable B :


La valeur comptable ou théorique : 221 453 unités
La valeur réelle/existant : 221 443 unités
Soit un Mali d’inventaire de 10 unités.
III- Méthodes de valorisation
Le stock de blé dans une minoterie :
- achat 10 tonnes de blé à 2000 DH la tonne
- stock initial 6 tonnes à 1990 DH la tonne
On veut faire sortir 14 tonnes, la sortie de 14 tonnes utilisera 2 lot différents ; donc faut-il
appliquer le prix de 2000 DH ou de 1990 DH ?

Réponse : on n’appliquera ni l’un, ni l’autre.

Les sorties en stock sont évalués à travers quatre méthodes qui sont les suivantes :
Le coût moyen unitaire pondéré :
CMUP après chaque entrée
CMUP unique ou mensuel.
La méthode de l’épuisement des lots :
F.I.F.O
L.I.F.O

Application :
Dans une cimenterie on a enregistré au cours d’un mois les mouvements relatifs aux
stocks de ciment :
-01/02 : en stock initial 10 tonnes à 5000 DH la tonne ;
-04/02 : achat de 8 tonnes à 4950 DH /T ;
-08/02 : sortie de 9 tonnes ;
-12/02 : sortie de 2 tonnes ;
-15/02 : entrée de 8 tonnes à 5100 DH la tonne ;
-20/02 : entrée de 10 tonnes à 5200 DH la tonne ;
-25/02 : sortie de 17 tonnes ;
-28/02 : sortie de 7 tonnes ;
-29/02 : entrée de 4 tonnes à 5150 DH la tonne.

A- Le coût moyen pondéré (CMP ou PMP ou CUMP) :


Cette méthode permet de valoriser le stock et les sorties de stock au coût moyen.
Cette méthode exige que ce coût moyen soit recalculé à chaque entrée en stock.
La formule de calcul est la suivante :
CMUP = SI + dernier achat (en valeur)
SI + dernier achat (quantité)

Les mouvements entrée, sortie, stock sont tenus dans un document appelé fiche de stock.

Avantages :
Cette méthode est préconisée par le fisc
Elle permet une gestion simple qui évite de conserver un historique
Elle « lisse » les variations de prix

Inconvénients :
Elle nécessite le calcul à chaque entrée en stock
Elle pose problème si le prix n’est pas connu à la réception

Fiche de stock

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