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Le stock est constitué par l’ensemble des marchandises ou matières stationnant en transit
dans l’entreprise dans l’attente de leur utilisation.
Le stock joue le rôle de réservoir régulateur entre :
- un flux d’approvisionnement dont l’entreprise dirige en principe le rythme ;
- un flux d’écoulement dont le débit dépend pour une large part des facteurs externes.
Pour une entreprise, la gestion des stocks en entrepôt est un réel challenge, et ce, non
seulement pour sa rentabilité financière, mais également pour s’assurer de la satisfaction
des clients. Il existe différentes manières de classer les types de stocks en fonction de
l’activité ou du service dans lequel vous exercez vos fonctions.
Gérer ses stocks correctement est une réelle nécessité de nos jours, surtout lorsque la
concurrence devient de plus en plus performante, il est primordial de ne pas mettre en péril
l’image de son entreprise en livrant ses produits en temps et en heure, et dans un parfait état.
Ainsi, tout produit ou service est destiné à être acheté et utilisé par un client en vue
de répondre à un besoin exprimé. D’un point de vue logistique, la demande d’un client
va être l’élément déclencheur d’une énorme machine communément appelée « Supply
Chain ». Mais quand on parle de demande, il faut en distinguer deux types.
Il existe ce que l’on appelle la demande dépendante ainsi que la demande indépendante.
Exemple : Vous devez fabriquer 45 produits X et que chaque produit X est fait avec 2Y et 3H
, vous aurez un besoin total de 90 Y et 135 H.
Ce que nous venons de voir dans l’exemple ci-dessus s’appelle donc la demande
dépendante. La demande dépendante est donc une demande calculée en fonction d’une
demande en amont sur un sous-ensemble ou un produit finit.
Stock de sécurité
Pour pallier à des circonstances extraordinaires telles qu’un pic de commandes ou un
retard de la part de l’un de vos fournisseurs, il est nécessaire de disposer d’un stock de
sécurité.
Stock d’alerte
Comme vous pourriez vous en doutez, ce « stock » est en réalité un indicateur qui vous alerte
lorsqu’est venu le moment de vous réapprovisionner. Vous devrez déterminer le seuil de
déclenchement de ce stock, qui doit impérativement être supérieur à celui du stock de
sécurité puisque sa finalité est différente.
Stock saisonnier
Ce stock permet d’anticiper les périodes de l’année où votre activité augmente et que
vous devez traiter plus de commandes qu’habituellement.
Stock dormant
Dans cette catégorie, vous devrez comptabiliser l’ensemble des
références obsolètes immobilisées, que vous ne pouvez plus vendre et intégrer aux commandes
clients (changement de packaging, nouvelles normes etc.).
Stock en transit
Il s’agit de toutes les marchandises encore présentes dans les processus de production ou
de commercialisation : en cours d’acheminement, en cours d’emballage, en cours de
fabrication, etc.
Stock spéculatif
Vous constituez ce stock lorsque vous achetez des produits dans des quantités supérieures
à celles dont vous avez réellement besoin pour profiter de remises, ou prix inférieurs aux
prix pratiqués habituellement. Vous pouvez également être amené à créer ce type de stock
lorsque vos fournisseurs envisagent d’augmenter les prix de certains produits.
Avoir un stock coûte cher, parfois très cher, mais est aussi indispensable pour pouvoir
répondre à la demande des clients. On distingue 4 types de coûts de stockage : le coût
d’acquisition, le coût de possession, le coût de passation d’une commande et le coût de
rupture.
a- Le coût d’acquisition
Acquérir du stock coûte cher, et c’est sans compter le coût des matières premières ou des
marchandises en lui-même. Il faut déjà avoir un logiciel de gestion des stocks pour
pouvoir connaitre le stock théorique dans l’entreprise sans avoir à le compter sans cesse.
Ce logiciel devra permettre de mettre en place des outils de gestion comme le stock d’alerte
ou le stock de sécurité. Ils permettront d’éviter les ruptures. Faire venir le stock jusque chez
le client, mais aussi l’expédier, l’emballer et le déballer une fois qu’il sera reçu représente
également un coût.
c- Le coût de possession
Posséder un stock a un coût. Les frais de stockage se décomposent ainsi en :
Coût de l’entrepôt (location ou amortissement) et du matériel d’entreposage ;
Frais divers afférents à l’entrepôt : éclairage, chauffage, assurance de l’entrepôt mais
également assurance du stock en lui-même ;
Charges de personnel assurant la mise en stock et la sortie du stock ;
Charges de personnel travaillant sur le stock de manière indirecte (contrôleur de
gestion et comptable par exemple) et frais liés à la réalisation d’un inventaire
physique annuel, d’inventaires tournants ou d’un inventaire permanent ;
Coût d’obsolescence des produits, ainsi qu’un risque de freinte et de perte.
En général, le coût de possession du stock est en moyenne de 15% à 40% de sa valeur.
d- Le coût de rupture
Une rupture de stock va engendrer une production en urgence des marchandises : la
fabrication et l’expédition vont coûter plus cher que ce qu’ils auraient dû coûter. Malgré
cela, si la commande ne peut pas être satisfaite, l’entreprise passera à côté de ventes
potentielles. Enfin, si l’entreprise a mal géré la situation ou si les ruptures de stock se
répètent, son image s’en verra écornée.
II- La gestion du magasin
A- Aménager le magasin
Les zones de l’entrepôt seront de différentes tailles en fonction des activités spécifiques
qu’on y réalisera et des besoins de l’entrepôt.
1) Zone de réception
2) Zone de stockage :
Il s’agit de l’endroit où sont déposées les marchandises et c’est l’une des zones les plus
complexes de l’entrepôt. Il est fondamental de bien connaître les besoins de rotation des
articles de l’entrepôt et la typologie de la marchandise.
La charge peut être déposée et empilée directement sur le sol (généralement pour les produits
solides ou très lourds comme les parpaings ou d’autres éléments pour la construction), mais
cette modalité de stockage présente des limites en termes de résistance, de hauteur et de
commodité dans l’empilage (classement).
C’est pourquoi le stockage au moyen de rayonnages industriels métalliques se présente
comme l’option qui optimise au mieux l’espace de l’entrepôt, de par l’optimisation de la
superficie à horizontale mais également en hauteur. Il y a différentes façons de tirer un
meilleur parti de la superficie de l’entrepôt, mais cela doit toujours être fait en tenant compte
des caractéristiques du produit stocké.
C’est l’aire où le produit se prépare pour son transfert ultérieur vers la zone des expéditions.
Les entrepôts ne disposent pas tous d’une option de picking. En effet, elle n’est nécessaire
que si la marchandise expédiée a une configuration différente de la configuration à la
réception.
La zone de picking ou de préparation de commandes peut être une zone de l’entrepôt en
soi-même ou être intégrée dans la zone de stockage. Il y a des solutions spécifiques pour
le picking comme les rayonnages pour picking dynamique ou les rayonnages pour picking
manuel.
1) La réception de commandes
La réception de commandes est un des processus logistiques de l'entreposage. Elle
correspond au point de transfert de propriété entre un fournisseur et un client. Elle constitue
une étape de contrôle importante garantissant la conformité de la marchandise avant son
intégration dans le stock de l'entreprise.
Les principales étapes du processus de réception sont :
Contrôle documentaire
Déchargement de la marchandise
Contrôle quantitatif et qualitatif
Intégration de la marchandise reçue dans le stock de l'entreprise.
6) Préparation de la commande
La préparation de commandes est l'opération par laquelle les produits demandés par les
clients sont préparés afin d'être expédiés sous forme de commandes. Ces dernières peuvent
être livrées au client final, envoyées à l'usine de production ou à d'autres entrepôts ou
magasins.
Le temps passé à la préparation des commandes dans les entrepôts est un élément clé dans
le calcul du coût global logistique, et toutes les entreprises cherchent à l’optimiser : voilà
pourquoi il faut bien choisir la méthode de préparation selon les seuils d’expédition et de
l’activité.
Le processus de préparation de commandes consiste à organiser les temps forts d’un colis
dans l’entrepôt, à savoir :
Le prélèvement : l’opérateur se charge de prélever les articles nécessaires à la
constitution des commandes.
Le tri : une fois les articles prélevés, les articles sont répartis dans les commandes
respectives.
Le colisage : les articles sont emballés une fois regroupés.
1) La fiche de stock
C’est une fiche qui porte les renseignements nécessaires à l’entreprise concernant
chacun des articles stockés. Ces renseignements sont le numéro de code de l’article, sa
désignation, son unité de comptage, les commandes en cours, le niveau du stock
disponible en magasin et les indices permettant de repérer les articles à
approvisionnement normal, à épuiser ou à éliminer, etc.…
Ces fiches sont généralement classées selon un critère déterminé, choisi par le
responsable des stocks. Ce critère peut être le numéro de code, l’ordre alphabétique…
2) Les nomenclatures
La nomenclature est une représentation hiérarchique des composants d’un article. La liaison
entre l’article composé et ses composants s’appelle lien de nomenclature. Dans une
représentation arborescente, chaque composant est accompagné d’un coefficient. Ce dernier
indique le nombre d’unités de ce composant dans l’article composé. Comme cela est visible
sur la figure suivante, la nomenclature d’un article composé comprend plusieurs niveaux. Le
nombre de niveaux dépend de la complexité de l’article composé. Un numéro est attribué à
chaque niveau du haut vers le bas de la structure en commençant par le 0, puis 1, 2, …n,
n+1.
1) L’inventaire annuel
A la fin de chaque exercice comptable, la réalisation de cet inventaire consiste à calculer
les stocks de marchandises afin de vérifier que le stock physique est en adéquation avec la
valeur du stock inscrite dans le bilan comptable.
2) L’inventaire tournant
Plutôt que réaliser un inventaire complet des stocks de tous les produits à une unique date,
l’inventaire tournant consiste à compter périodiquement et de manière planifiée les
stocks tout au long de l’année.
Ainsi, l’inventaire de chaque article est prévu à une date bien précise et est renouvelé à
intervalles réguliers, l’intervalle étant plus ou moins long selon la vitesse de rotation de
stocks de l’article.
L’inventaire tournant permet d’alléger l’inventaire annuel (parfois même de le
supprimer), de corriger les erreurs rapidement et d’éviter une rupture de stock parfois
gênante.
3) L’inventaire permanent
L’inventaire permanent que l’on appelle aussi « inventaire informatique » consiste à
comptabiliser en permanence les entrées et les sorties et de connaître ainsi le stock à
disposition. Cette pratique n’exclut pas l’apparition d’écarts car il s’agit souvent de valeurs
calculées et donc théoriques.
Le rapprochement des stocks est le processus qui consiste à faire concorder les
niveaux d’inventaire du système de caisse (permanent) avec les niveaux d’inventaire
physique du magasin et de l’entrepôt.
En rapprochant les stocks, les commerçants peuvent corriger les écarts entre les résultats
de leurs inventaires physiques et les niveaux de stock enregistrés dans leur logiciel de
caisse.
En comparant les résultats de l’inventaire physiques aux résultats de l’inventaire comptable
permanent, des différences peuvent être ressorties. Ces différences peuvent résulter de :
° une perte lors du transport des articles et de leur dépôt en stock ;
° une perte lors du stockage des articles ;
° Une perte lors des sorties des articles du stock ;
Les sorties en stock sont évalués à travers quatre méthodes qui sont les suivantes :
Le coût moyen unitaire pondéré :
CMUP après chaque entrée
CMUP unique ou mensuel.
La méthode de l’épuisement des lots :
F.I.F.O
L.I.F.O
Application :
Dans une cimenterie on a enregistré au cours d’un mois les mouvements relatifs aux
stocks de ciment :
-01/02 : en stock initial 10 tonnes à 5000 DH la tonne ;
-04/02 : achat de 8 tonnes à 4950 DH /T ;
-08/02 : sortie de 9 tonnes ;
-12/02 : sortie de 2 tonnes ;
-15/02 : entrée de 8 tonnes à 5100 DH la tonne ;
-20/02 : entrée de 10 tonnes à 5200 DH la tonne ;
-25/02 : sortie de 17 tonnes ;
-28/02 : sortie de 7 tonnes ;
-29/02 : entrée de 4 tonnes à 5150 DH la tonne.
Les mouvements entrée, sortie, stock sont tenus dans un document appelé fiche de stock.
Avantages :
Cette méthode est préconisée par le fisc
Elle permet une gestion simple qui évite de conserver un historique
Elle « lisse » les variations de prix
Inconvénients :
Elle nécessite le calcul à chaque entrée en stock
Elle pose problème si le prix n’est pas connu à la réception
Fiche de stock