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COURS DE LOGISTIQUE
Complément de cours
Chapitre 1
LA LOGISTIQUE D’ENTREPRISE
Contrairement aux idées reçues, la logistique civile, n’est pas aussi moderne
que l’on puisse être porté à le croire. En fait, et comme il a été souligné dans le
chapitre précédent elle date du 17e siècle. Toutefois, et ce qui est récent et moderne
c’est l’usage du terme logistique et son extrapolation des organisations militaires aux
organisations à caractère civil. Autrement-dit, la logistique civile au lieu de se mettre à
la disposition exclusive des organisations militaires, a opéré, vers le milieu du 20e
siècle, une extension timide mais formelle, vers le monde entreprenarial.
Bien que la logistique est réapparu il y a plus de 50 ans pour exprimer une
fonction d'organisation particulière, qui d'ailleurs était militaire à l'origine, la
logistique, en tant que système, est une approche qui n'a que depuis relativement peu
de temps fait l'objet des réflexions des responsables d'entreprises, et qui doit surtout
être considéré comme un instrument de gestion d'avenir.
Le mot logistique n'est devenu d'un usage courant qu'avec les bagages des
soldats américains de la Libération, et même aux Etats-Unis il n'est accepté dans
l'univers du management que depuis moins de 35 ans. La preuve en est que
l'association professionnelle concernée n'a été créée qu'en 1962.
Le vocable logistique, qui faisait encore trop peur, a été délibérément exclu du
nom de cette association :
Ce n'est, donc, qu'en 1986 que le NCPDM a changé son nom pour Council of
Logistics Management. La logistique qui tiraient ses origines de trois grandes familles
: les militaires (discipline mère), les hommes d'entreprise et les ingénieurs de projets,
concepteurs de grands systèmes (disciplines cousines) n'était pas encore admise
comme une grande discipline de gestion.
Petit Larousse :
1948 :
Première définition
1968 :
F. MAGEE
Notion de flux
1981 :
1984 :
1999
En résumé
La fonction logistique concerne l’ensemble des domaines qui touchent aux flux
physiques des matières et produits ainsi qu’aux flux d’information, c’est-à-dire les
transports, les entreprises, l’import-export, l’informatique, les déplacements, etc.
1
AFNOR, NF X 50-600, Logistique – fonction et démarche logistiques, AFNOR, 2005
MAIS
une logistique d'approvisionnement qui permet d'amener dans les usines les
produits de base, composants et sous-ensembles nécessaires à la production ;
une logistique militaire qui vise à transporter sur un théâtre d'opération les
forces et tout ce qui est nécessaire à leur mise en œuvre opérationnelle et leur soutien ;
une logistique de soutien, née chez les militaires mais étendue à d'autres
secteurs, aéronautique, énergie, industrie, etc., qui consiste à organiser tout ce qui est
nécessaire pour maintenir en opération un système complexe, y compris à travers des
activités de maintenance;
soutien avec cette différence qu'elle est exercée dans un cadre marchand par celui qui a
vendu un bien. On utilise assez souvent l'expression « management de services " pour
désigner le pilotage de cette activité. Mais, cette forme de logistique de soutien tend de
plus en plus souvent à être exercée par des spécialistes du soutien différents du
fabricant et de l'utilisateur et dits Third Party Maintenance.
Extension
Logistique Logistique de
du produit soutien
ni trop tôt, car le risque est alors important de créer des stocks de produits
finis rapidement frappées d’obsolescence ;
AUSSI,
PILOTAGE à court terme des flux pour réaliser l’adéquation des charges aux
capacités antérieurement mises en place ;
REGULATION à très court terme des flux pour être en mesure de modifier le
plan de charge des opérations logistiques élémentaires, compte tenu des inévitables
aléas pouvant survenir.
A NOTER
A NOTER
Les flèches blanches représentent les information qui remontent la chaîne, ex. commandes
successives.
Elles sont unies par des solidarités de chaîne, même si ces solidarités alternent
dans la réalité entre le conflit et la coopération selon la nature des intérêts en présence.
MAIS
ils doivent accepter l’idée d’objectifs partagés plutôt que de relations adverses
avec leurs partenaires industriels et commerciaux ;
Elle s’adresse à des biens à durée de vie élevée dont l’efficacité dépend du maintien
durable de la disponibilité des fonctions. C’est le cas de l’informatique lourde ou de
l’armement, mais aussi de certaines industries tournées vers les marchés de grande
consommation, au premier rand desquelles se place l’équipement électro-ménager (entretien
et réparation).
Il serait trompeur de croire que le concept logistique a rapidement évolué vers son
acception actuelle ! Il a plutôt donné lieu à une lente maturation dès la fin de la seconde
guerre mondiale, aux Etats-Unis tout d’abord, en Europe occidentale ensuite ! La propagation
du concept à l’univers de la gestion va se réaliser par une série de sauts qualitatifs sans
véritables ruptures !
Chapitre 2
HISTOIRE DE LA LOGISTIQUE
Cependant, malgré son origine fort ancienne par certains philosophes grecs
(voir genèse de la logistique plus loin), c'est l'un des terme à la mode dans le monde
du management. Aussi faut-il utiliser le terme logistique avec prudence !
Ceci d’autant plus, que les contours de ce terme demeurent assez imprécis, du
fait qu'il est utilisé, bien que récemment, dans plusieurs contextes et assez
couramment.
Avant qu’elle ne soit militaire ou civile, la logistique tire, d’abord, ses racines
du terme grecque logisteuo et qui signifie « administrer ». L’institution militaire a
utilisé ce mot à dessein pour qualifier l’activité qui réussit à combiner deux facteurs
essentiels dans la gestion des flux nécessaires à la réussite de la manœuvre militaire :
l’espace et le temps.
Ils s'appliquent tous les deux à une science de raisonnement correct, lequel pour
la logique, est établi par déduction ou par analogie, et pour la logistique par le calcul.
La pensée logique utilise donc les mots et les phrases comme outils et la pensée
logistique les chiffres et les symboles mathématiques.
Ces origines grecques de la logistique n’excluent pas le fait que les sources de
la pensée et de l’action logistique s’inscrivirent, surtout, dans la pensée militaire. Ceci
tout en sachant que l’actualité laisse penser qu’une convergence plus importante des
modes de pensée et des modes de traitement est en train de s’instaurer entre civil
(entreprises) et militaire.
effet, sans avoir toujours mis des spécialistes en place pour prendre en charge
directement la question logistique, les stratèges militaires se sont préoccupés depuis
toujours de la question de leurs approvisionnements tant pour les hommes que pour
les chevaux, puis pour les matériels. Cette question était d’une telle importance que
le Roi de Prusse Frédéric II, disait déjà au 18 e siècle que « l’art de vaincre est perdu
dans l’art de subsister ».
- Le premier mode est associé à celui des armées, principalement statiques avec un
approvisionnement issu de magasins préalablement préparés ;
2
Van creveld M., Supplying war : logistics from Wallenstein to Patton, Cambridge University Press,
Cambridge, 1977.
Ex. : en 1870, c’était moins de 1 % du tonnage général utilisé qui concernait les
munitions, la presque totalité des approvisionnements concernaient la nourriture
des hommes ou des chevaux. A la fin de la seconde guerre mondiale les
approvisionnements en nourriture représentaient entre 8 % et 12 % du volume
total.
Il s’agissait d’une logistique subie, du fait que la position des armées était de
concentrer leurs activités sur leur fonction combattante, en minimisant leur implication
dans la logistique. Le format des armées et le contexte de leur utilisation ne donnaient
pas encore de motivation suffisante à un investissement significatif dans la gestion des
flux. Cette position ne reflète pas le parti pris de confier les opération logistiques,
réduites essentiellement à la constitution des approvisionnements et aux transports, à
des sous-traitants (entreprises civiles), alors même que les armées, dans le même
temps, visaient la plus grande autonomie pour assurer leurs actions. Tant dans les
entreprises civiles que dans les armées, les contraintes générées par l’environnement
et la complexité même du processus logistique, n’étaient pas suffisantes, dans un
premier temps, pour faire émerger une problématique de gestion des flux réclamant la
mobilisation de moyens internes lourds.
Elle coïncide avec l’époque napoléonienne qui allait donner un essor logistique
militaire. D’une logistique produite et pilotée par le civil et subie par le militaire, les
armées napoléoniennes passent à une militarisation de la logistique et donc à
l’avènement d’organisations structurées internes aux armées qui leur sont dédiées.
3
A ne pas confondre avec les chemins de fer n’ont encore inventés à l’époque.
CHAPITRE 3
LOGISTIQUE ET STRATEGIE
Logistique d’entreprise
Logistique militaire
Infrastructures logistiques
Etc.
SOUS-FAMILLES LOGISTIQUES
Logistiques d’approvisionnement
Logistique de production
Logistique de distribution
Etc.
PILOTE DE DECISION
=
marché + volonté politique d’aménagement de l’espace
Depuis les années 80, la logistique est considérée comme le processus stratégique par
lequel l’entreprise organise et soutient son activité. Cependant, et même si toutes les
entreprises ne sont pas prêtes à nommer le directeur logistique au niveau du comité de
direction, ce qui compte c’est qu’au-delà de la fonction technique dont on peut discuter la
place et dont la partie visible restera sans doute toujours un organe d’exécution pour certains,
il faut que l’esprit logistique et la démarche logistique soient dans les réflexes fondamentaux
de tous et notamment de la direction générale.
Bref, c’est à ces conditions que la logistique, outil de maîtrise et de contrôle des flux
d’informations, pourra devenir le vecteur stratégique porteur de la compétitivité de
l’entreprise.
I. Stratégie et logistique
La logistique militaire
Il faut noter à ce niveau que si la puissance logistique ne fait pas à elle seule la
puissance stratégique, la faiblesse logistique conduit toujours à la faiblesse stratégique.
Exemple : En février 2003, différents groupes italiens d’opposants à la guerre en Irak ont
exprimé leur opposition à cette dernière en pratiquant une journée de blocus des gares mais
aussi des voies ferrées en rase campagne, différents groupes de Désobéissant(e)s du nord du
pays ont réussi à bloquer durant tout le week-end de nombreux trains. Causant des retards
très importants, ces actions ont fini par faire reporter le planning prévu par le commandement
américain des bases situées dans la péninsule en accord avec le gouvernement Berlusconi et
la direction de Trenitalia (équivalent de l’ONCF, mais déjà privatisée). Ces « trains de la
mort », comme les ont défini les Désobéissant(e)s, transportent des moyens logistiques et
technologiques issus des bases américaines situées dans la partie septentrionale du pays afin
de rejoindre d'autres bases du Centre de l'Italie, des ports ou encore des aéroports. Loin de
s'arrêter à une dimension symbolique, ces actions sabotent réellement la mise en place de la
logistique à la guerre, élément fondamental des guerres actuelles. Au total, vingt-sept convois
ferroviaires ont été prévus pendant la semaine où la journée du blocus a eu lieu. Sur les huit
prévus jusqu'à ce jour, seulement quatre auraient pu rejoindre leur destination.
Logistique et production
Bref, en matière de production des choix logistiques avisés (ex. échanger des
machines au modernisme gigantesque avec de petites machines à égale performance)
permettent de garantir une compétitivité et un avantage commercial au niveau des coûts. En
effet, une entreprise bien gérée ne peut pas tolérer longtemps d’avoir des coûts industriels plus
élevés que ses concurrents. L’absence de parité de coût pour une entreprise donnée avec ses
concurrents, ne lui permet pas d’espérer garder longtemps un avantage industriel significatif
en raison des possibilités technologiques disponibles et accessibles et de la rapidité de leurs
améliorations.
Attention, cette parité des coûts ne devrait pas empêcher le benchmarking et donc
une différenciation avec la concurrence si le jeu en vaut la chandelle.
2. SUPPLY-CHAIN LOGISTIC
Pour contrer un tel déploiement de la logistique amont, les distributeurs ont joué,
encore une fois, de l’arme logistique pour rectifier le tir. L’optimisation de la logistique a été
un outil puissant d’avantage concurrentiel pour les distributeurs. Les écarts de compétitivité
entraînent toujours des regroupements.
Aussi, une fois que le gisement de réduction des coûts que l’optimisation logistique
peut découvrir a été exploité, la logistique ne peut rester un vecteur de positionnement par les
coûts pour une chaîne de distribution que de deux façons : soit que les partenaires remontent
plus loin le long du processus reliant les producteurs aux distributeurs, soit qu’ils choisissent
d’y descendre. Dans tous les cas de figures, ces derniers doivent pouvoir se positionner par
rapport à 2 stratégies : stratégie de coordination de chaîne (supply-chain logistic), ou encore
celle de confrontation de chaîne.
Supply-chain logistic
La confrontation de chaîne
Le producteur et le distributeur ont, dans ce cas, des systèmes logistiques pouvant être
considérés comme défensifs. Avoir un système logistique propre est considéré par chacun des
partenaires comme un avantage compétitif. Ainsi, l’existence d’un outil logistique crédible
(plates-formes ou entrepôts) justifie les coûts destinés à le financer, par le risque d’être en
situation de désavantage compétitif en cas d’absence d’un tel outil.
Exemple : derrière le système du code barres dans les moyennes ou grandes surfaces ou dans
un simple magasin, ainsi que celui de l’équipement des terminaux des points de ventes en
scanners de lecture, il n’y a pas que l’évolution logistique du marquage et du pilotage des
approvisionnements, il y a aussi la connaissance de la composition des paniers et de leur
évolution. Ces informations sont, aussi, utilisées dans les décisions de promotion ou de
campagnes publicitaires spécifiques.
NOTE : pour que le déploiement logistique vers l’aval soit un succès, il faudrait que les
partenaires en présence s’orientent vers une stratégie de supply-chaîn et non de confrontation
de chaîne.
CHAPITRE 4
LE TERRITOIRE DE LA LOGISTIQUE
Le territoire de la logistique est le domaine d'activité sur lequel s’exerce son influence.
Il peut être étudié sur trois niveaux, et ce en se positionnant par rapport au fait que la
logistique est une réalité physique, la logistique est un système d'organisation et que la
logistique est un outil de compétitivité.
- le niveau du système logistique intégré, qui propose une prise en charge unique, de
la conception du produit à son soutien après-vente.
4
Professeur à la Case Western Reserve University.
- stockage,
- manutention,
- emballage de protection,
- transport de marchandises,
- contrôle des stocks,
- traitement des ordres,
- flux d'information,
- prévisions de marché,
- niveau de services offerts aux clients,
des professeurs de logistique parmi les plus reconnus d’une cinquantaine d’universités
américaines et européennes, ont, en effet, ajouté, lors d’un Colloque se déroulant à Harvard en
1978, à cette liste des opérations se rapportant à l’ordonnancement et la production :
James L. Heskett5 qui définit le processus logistique comme englobant « les activités
qui maîtrisent les flux de produits, la coordination des ressources et des débouchés en
réalisant un niveau de service donné au moindre coût », a porté un nouveau éclairage au
concept logistique en orientant la réflexion vers une vision dynamique de la logistique établie
à partir d'une représentation de l’entreprise par les flux qui la traversent (voir figure ci-
dessous) :
FLUX FLUX DE
D’INFORMATION FONCTIONS MATIERES
- Prévisions
- Traitement des commandes
- Livraison des produits finis de l’entrepôt au
consommateur
- Gestion des stocks de produits finis
- Stockage entrepôt de distribution
- Transport de l’usine à l’entrepôt
- Conditionnement-Emballage
- Programme de fabrication
- Stockage usine
- Contrôle matières premières
- Stockage matières premières
- Transport matières premières
- Gestion des stocks de matières premières
- Achats
5
James L, Heskett, “Logistics: Essential to Strategy”, Harvard Business Review, novembre-
décembre 1977.
C'est une approche classique (cf. Magee 6, F. KOLB7, etc.) qui propose un
regroupement des opérations logistiques en trois zones de responsabilités pouvant faire l'objet
d'un pilotage distinct :
L'AMONT
1
Programmation des achats et approvisionnement des unités de
production, transport et stockage
LE « SITE» DE L'ENTREPRISE
2
Planification et ordonnancement de la production, circulation des
produits en cours, approvisionnement des postes de travail
L'AVAL
6
John F. Magee, « Industrial Logistics, Analysis and Management », The University of Houston Business
Review, 1964-1965.
7
François Kolb, « La Logistique, approvisionnement, production, distribution », Paris, Entreprise moderne
d’édition, 1972.
En effet, le soutien après-vente est d’un apport récent à l'approche classique en trois
sous-systèmes : approvisionnement, production, distribution. Il traduit depuis longtemps
l'élargissement progressif du champ de préoccupation logistique, qui pénètre plus avant chez
le client pour construire l'offre. Il permet même de réduire les frictions entre les personnels du
service marketing et ceux de la production.
Il s'ensuit, par conséquent, une prise en compte des considérations logistiques et donc
des coûts prévisionnels associés dans la définition même des caractéristiques techniques des
produits, voire du processus de production retenu.
Cette approche a pour ambition la disparition de tous les surstockages et de tous les
coûts de rupture occasionnées par des éléments se dispersant tour le long du canal et qui va
des sources de matières premières jusqu’au client final, en suivant les approvisionnements et
la distribution et en passant par la production. Il est question, dans cette approche
globalisante, d’éviter les écueils suivants :
CONCEPTION DU SYSTEME
1 2
CONCEPTION DE SYSTEMES ELEMENTS DU SYSTEME
LOGISTIQUE
GLOBALE
3
4
INTERRELATIONS DANS LE
SYSTEME GESTION DU SYSTEME
GESTION DU SYSTEME
Note : l’approche par la logistique globale s’est avérée dans sa mise en oeuvre très délicate. Dans le
monde, peu d’entreprises (cas de grands projets ou de système d’armes) semblent l’avoir adoptée avec
succès.
Chapitre 5
La logistique appliquée à
l’approvisionnement
La logistique ne peut réaliser la maîtrise des flux de produits et d’informations dans l’entreprise
que si la politique commerciale (d’approvisionnement et de vente) et la politique de production sont
cohérentes. Cette cohérence est garantie par le marchéage. Elle est testée, en particulier, par la
logistique à travers la gestion des stocks, la détermination des quantités à commander et les opérations
après l’acte d’achat.
C’est l’ensemble des activités qui ont pour objectif d’assurer la mise à disposition par l’entreprise
et dans les délais souhaités, des références et quantités voulues de matières premières, produits semi-
finis, équipements… dans les meilleures conditions de coût. La réalisation de ce processus implique la
définition d’une politique d’approvisionnement (méthode de gestion des approvisionnements, délais de
livraison, gestion du transport en amont, établissement d’un réseau de fournisseurs, système
d’information à promouvoir…).
2. La procédure d’approvisionnement ?
Déterminer les besoins, c’est répondre à deux questions : de quoi avons-nous besoin ? Qui
commande ?
Rôle
Standardisation (réduction de la variété des articles)
Définition qualitative Prise en compte des considérations techniques et commerciales
des besoins Rédaction du cahier des charges pour la réalisation des appels
d’offres.
Fixation de la périodicité des commandes et du nombre d’articles à
commander
Détermination des Optimisation du niveau des stocks
quantités Etablissement du calendrier des réapprovisionnements
(commandes à dates fixes) ou
Fixation des règles de déclenchement des réapprovisionnements
(commandes à dates variables)
Qui commande ?
N. B. : pour chaque article, l’entreprise doit choisir entre le stockage ou l’achat à la demande (juste-à-
temps).
Elle est réalisée par les acheteurs qui ont une double formation technique et commerciale pour
étudier le marché des fournisseurs.
Il faut établir un tableau de comparaison des offres des fournisseurs pour sélectionner un ou
plusieurs fournisseurs.
Fournisseur unique Fournisseurs multiples
Possibilité de bénéficier des supériorités
Cours de Logistique, 1ère année TCC L. LAHLOU
39
2.3. La commande
La commande est un document contractuel adressé par un client à un fournisseur et créant des
obligations réciproques pour les parties concernées : pour le fournisseur, il l’obligation d’effectuer une
livraison conforme ; pour le client, il l’obligation de paiement du prix.
Documents Objectifs
Bon d’achat (fiche de réassortiment) Demander les articles
Bon de commande Prendre un engagement juridique
Déterminer les modalités de la commande
Bon de livraison Permettre la livraison
Apporter la preuve de la livraison
Bon de réception Contrôler la réception
Effectuer une comparaison avec la facture
Facture Etablir le montant de la créance
Fixer les modalités de règlement
Bon de sortie Autoriser et contrôler les utilisations
d’articles stockés
Justifier l’état des stocks
Fiche de stock Justifier les mouvements et l’état des stocks
Contrôler les stocks
Déclencher l’ordre de réapprovisionnement.
Les magasins effectuent les contrôles de réception avant la mise en stock et l’édition du bon à
payer.
L’objectif su contrôle de qualité est de vérifier le respect des normes de qualité. Il peut se réaliser
selon deux méthodes : le contrôle exhaustif ou le contrôle statistique.
3. L’organisation de l’approvisionnement ?
Deux conceptions sont possibles pour structurer les services d’approvisionnement : l’organisation
par tâches et l’organisation par produits. Elles peuvent être combinées.
Direction générale
Modèles
Comptoir de mathématiques de
livraison gestion des articles
Comptabilité
matières
3.1.4. Critères de choix entre l’organisation par tâches et l’organisation par produits
La politique d’approvisionnement à pour finalités de garantir : la qualité (le produit doit répondre
aux exigences de qualité), la sécurité (réduire le risque de rupture de stock), la flexibilité (flexibilité des
fournisseurs, juste à temps, respect des délais, etc.), l’optimisation des coûts.
Les achats en entreprise sont, bien entendu, le fruit d’une forte implication réciproque entre
clients et fournisseurs. Ils se déclinent en un certain nombre de phases :
la commande ;
Il convient de noter que beaucoup d’entreprises préfèrent sous-traiter ou même externaliser une
partie de leur activité d’achat.
A noter, également, que le département « achat » ainsi que le rôle de l’acheteur ont connu ces
derniers temps de profondes mutations. En effet, « l’achat » est devenu un véritable enjeux stratégique
pour les entreprises, d’où le terme de mercatique des achats. Le département des achats se compose
généralement de 3 fonctions :
Cette gestion est parfois difficile, surtout pour une production qui ne maîtrise pas toute la chaîne.
Par exemple, une entreprise qui soustraite une partie de la production et de la logistique. Difficile
également car la demande du client est souvent incontrôlable et varie, ce qui implique une planification
de la production. Les éléments à produire peuvent changer en permanence, ce qui met en évidence une
stratégie de prix et de calculs des coûts d'approvisionnement.
La plus importante difficulté dans une chaîne d'approvisionnement est de livrer le client en direct
qui met en évidence les problèmes de feuilles de route.