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k a n a
x x x x
C V C V
La suite de positions x est le squelette du mot. Ce sont des positions qui sont dépourvues de
tout contenu intrinsèque. Elles désignent ainsi le squelette de positions pures. Le matériel
occupant les positions est constitué de mélodies. La suite mélodique /kana/ représente le
contenu segmental du mot. La séquence CVCV est l’ensemble de positions occupées par les
mélodies qui constituent le gabarit du mot. Les relations entre les séquences d’objet se limitent
à deux types : association et désassociation.
L’association d’une mélodie est traduite par le simple fait qu’elle est phonétiquement réalisée,
et sa désassociation se traduit par le simple qu’elle n’est pas réalisée. On passe d’une théorie
unilinéaire fondée sur une seule séquence à une théorie plurilinéaire qui distingue au moins une
ligne mélodique et une ligne squelettale.
Pour cette raison, une représentation phonologique est représentée par plusieurs niveaux
distincts : le niveau squelettique, le niveau de segment, le niveau de synchronisation.
Chacun de ces niveaux présente une fonction linguistique différente (Goldsmith, 1976). Le
niveau autosegmental mais aussi le "niveau squelettique" contient les caractéristiques qui
définissent les segments articulés dans la représentation phonologique. Le niveau segmental
contient des entités qui sont affectées à des segments. Le niveau de synchronisation contient
des unités de temps définissant les longueurs de segments dans la représentation phonologique.
Ces unités de synchronisation sont généralement représentées par des X et sont affectées à des
segments.
A N A N → niveau squelettique
x x x x → Niveau de synchronisation
C V C V → niveau segmental
La phonologie autosegmentale inclut une condition de bien former sur les lignes d'association :
1-chaque élément d'un niveau qui peut être associé à un élément d'un autre niveau doit être
associé à un tel élément
La syllabe est considérée un objet théorique utile pour les descriptions phonologiques. Le point
de vue commun est qu’une syllabe est un pic de proéminence qui est liée à une impulsion
thoracique, ou une impulsion de pression d’air. Dans une syllabe, la position correspond à
une voyelle s’appelle ″noyau″ (N) celle qui précède le noyau est dénommée l’attaque (A) et
celle qui suit le noyau est la coda (C) de la syllabe.
Figure 1: Représentation de la syllabe
A N C
Structure syllabique
CV CV C CVCV
Exemple d’analyse
σ σ σ σ
CV CV C CVCV
b ɑ̃ kɔ k bal e
Mais Clements & Keyser (1983) défendent une représentation qui rend compte de la structure
interne de la syllabe. Car la frontière syllabique découle de la structure linéaire de la syllabe
organisée par la concaténation de trois parties séquentielles : attaque, noyau, coda. L’autre
point de vue est que la syllabe est régie par des relations de dépendance entre le noyau et les
autres éléments segmentaux. On a argumenté en faveur d’une structure syllabique interne
organisée en sous-constituants : attaque et rime. La rime elle-même est composée de sous-
constituants : noyau et coda. La syllabe est donc représentée comme une structure à trois
couches autosegmentales, et un modèle commun est adopté : la représentation syllabique d’un
mot adoptera la forme représentée dans la figure qui suit :
1. Niveau syllabique σ
2. Niveau sub-syllabique 1 A R
3. Niveau sub-syllabique 2 NC
Le niveau syllabique qui est le niveau même de la syllabe. Le niveau sub-syllabique1 qui
comporte l’attaque et la rime. Le niveau sub-syllabique 2 qui se compose du noyau et de la
coda. Les constituants syllabiques plus répandue sont : l’attaque et la rime. L’attaque est une
consonne ou un groupe de consonnes initial ; elle peut être simple ou branchante. La plupart
des langues autorisent également les attaques vides de syllabes mais on parle dans ce cas d'un
trait structurel marqué. Autrement dit, même vide, l'attaque d’une syllabe tend à être comblée
par un son consonantique lié au contexte.
La rime est l'ensemble comprenant le noyau vocalique de la syllabe, qui peut être seul, dans le
cas d'une syllabe ouverte ou bien associé à une coda formée de consonne. La coda, quant à elle,
est un élément facultatif de la syllabe. Elle est constituée d'une ou de plusieurs consonnes. Sa
sonorité, à l'inverse de l'attaque, est descendante. Une syllabe qui possède une coda est une
syllabe fermée : VC, CVC, CVCC sont des syllabes fermées.
N N C
x x x
V V C
Le noyau syllabique est une voyelle. Elle se constitue du segment possédant le plus haut degré
de sonorité de la syllabe. La syllabe la plus fréquente et universelle est de forme CV. La syllabe
minimale est de forme V. Ainsi, la segmentation en syllabes d'un énoncé ne peut être correcte
que si l'on connaît les contraintes de formation syllabique de la langue à analyser. Dans ce cas,
deux types de contraintes sont présentés :
1-La contrainte de qualité : les phonèmes se répartissent selon la place qu'ils occupent : en
mandarin, la coda ne peut être réalisée que comme une nasale [n] ou [ŋ]. Le même segment /ŋ/
ne peut cependant pas occuper la place de l’attaque. En CH, [ŋ] ne se réalise pas en attaque.
2-La contrainte de quantité consiste à établir la liste des contraintes syllabiques d'une langue.
Elle revient à indiquer le nombre et l'identité des segments par rapport aux éléments de la
syllabe. L’attaque peut être nulle et la coda absente : par exemple, la syllabe [a] vaut :
Attaque : vide Noyau : [a] Coda : inexistante
N N AN
x x x x x
V VV CV
La représentation d’une voyelle simple se passe d’un seul branchement : de la voyelle vers le
squelette et de ces positions squelettales vers le nœud noyau. Il suffit de brancher la voyelle
vers sa position pour rendre compte à la fois de sa place dans la syllabe.
A A
x x x
C CC
Figure 3.19: Structures des attaques branchantes
1. [mwɛ]̃ "moi" 2.[trɛ]̃ "train" 3.[dlo] "eau" 4. [krɑ̃p] "crampe" 5.[atrap] "attraper"
1. σ 2. σ 3. σ 4. σ 5. σ σ
R R R R R
A N A N A N A N C N A N C
x x x x x x x x x x x x x x x x x x
m w ɛ̃ t r ɛ̃ d l o k r ɑ̃ p a t r a p
C C
x x x
C CC
Les codas branchantes sont rares en CH. Sauf dans quelques cas d’exception en CH où l’on
peut trouver des codas branchantes :
Figure 3.21 : Structure des codas branchantes en CH
1. σ 2. σ 3. σ 4. σ σ
R R R R
A N C A NC A N C N A N C
x x x x x x x x x x x x x x x x x x x
b ɔ k s t a k s k l ɑ̃ m s e k l i p s
1. [bɑ̃n] "bande" 2. [bak] "arrière" 3. [sak] "sac" 4. [fiks] "fixe" 5. [plak] "plaque"
1. σ 2. σ 3. σ 4. σ 5. σ
R R R R R
xx x x x x x x x x xx x x x x x
b ɑ̃ n m ɑ̃ m v ɑ̃ n f i k s p l a k
Figure 6 : structure de la syllabe ouverte : CV, CCV
1. σ 2. σ 3. σ σ 4. σ σ
R R R R
A N AN NA N N A N
x x xx x x x x x x x x
v ɑ̃ b l e a t e ɑ̃ g r ɑ̃
x x x x x x
a a d m
[a] →[ak] [aa] → [saa] [d]→[dat] [mm] → [lãmmɛd]