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KARIM DOSSO
8. Cette période est marquée, selon les propos d’A. Sall, par une ferveur constitutionnelle.
On assiste partout en Afrique soit à la modification soit à l’abrogation des premières Consti-
tutions. Sur cette question, voir « L’Afrique en transition vers le pluralisme politique »
(sous la direction de G. Conac), Paris, Économica, 1993 ; J.-P. Daloz et P. Quantin (études
réunies et présentées par), Les transitions démocratiques africaines : dynamisme et contraintes,
Paris, Karthala, 1997 ; H. Roussillon (dir.), Les nouvelles Constitutions africaines : la transition
démocratique, Presse de l’IEP de Toulouse, 1993 ; D. Darbon, J. du Bois de Gaudusson (dir.),
La création du droit en Afrique, Karthala, 1997 ; M. Martin, A. Cabanis, « Le modèle du
Bénin : un présidentialisme à l’africaine », p. 53 ; A. Cabanis, M.-L. Martin, Les Constitutions
d’Afrique francophone. Évolutions des Constitutions récentes, Paris, L’Harmattan, 1999 ; J. du
Bois de Gaudusson, G. Conac, Ch. Desouches, Les Constitutions africaines, tomes I et II, Paris,
La Documentation française et Bruxelles Bruylant, 1997-1998.
9. Voir sur ce point, S. P. Huntington, The third wave, democratization in the late twentieth
century, University of Oklahoma Press, 1991.
10. L. Sindjoun, « Les nouvelles Constitutions africaines et la politique internationale :
contribution à une économie internationale des biens politico-constitutionnels », Études
internationales, vol. 26, n° 2, 1995, p. 334 (http:/id. erudit. org/iderudit/70349ar).
11. I. M. Fall, op. cit., p. 22.
12. Expression empruntée à D. G. Lavroff, « Les tendances d’un nouveau constitutionna-
lisme africain », in Dynamique et finalité des droits africains, Paris, Économica, 1980, p. 71.
13. J. Chevallier, « Pour une sociologie du droit constitutionnel », L’architecture du droit,
in Mélanges en l’honneur de Michel Troper, Paris, Économica, 2006, p. 283. Voir également
J. Chevallier, « Droit constitutionnel et institutions politiques : les mésaventures d’un
couple fusionnel », in Mélanges en l’honneur de P. Avril, La République, Montchrestien, 2001,
p. 183-199.
14. J. Gicquel, J.-E. Gicquel Droit constitutionnel et institutions politiques, Paris, Mont-
chrestien, 22e édition, 2008, p. 397.
15. Le professeur G. Conac ne disait-il pas que « l’exégèse des textes constitutionnels ne
peut jamais le dispenser de vérifier l’usage qui en est fait sur place », in Les Cours suprêmes en
Afrique, tome II, Économica, Paris, 1989, p. 3 et s.
Pratiques constitutionnelles dans les pays d’Afrique noire francophone e59
16. En réalité cette notion est apparue sous la plume de Dicey en 1885 qui parla de
« Constitutional convention », Introduction à l’étude du droit constitutionnel, trad. A. Batut/G. Jèze,
Paris, éd. Girard et Brière, 1902. Voir également : P. Avril, Les conventions de la Constitution,
Paris, PUF, coll. Léviathan, 1997 ; D. Levy, « De l’idée de coutume constitutionnelle à l’es-
quisse d’une théorie des sources du Droit constitutionnel et leur sanction », in Mélanges
Ch. Eisenmann, Paris, Cujas, 1975, p. 81 et s ; S. Rials, « Réflexion sur la notion de coutume
constitutionnelle », Revue administrative, 1979, p. 265 et s ; F. Lemaire, « Les conventions de
la Constitution dans le système juridique français », cette Revue, n° 35, 1998, p. 451-515.
17. C. Bidegaray, affirmait : « Si les institutions ne se réduisent pas au seul texte consti-
tutionnel, leur pratique ne dépend pas des libertés que les auteurs prendraient avec elles », in
« Pierre Avril à la recherche des “conventions de la Constitution” », RFDSP, n° 5, 1998, p. 664.
18. P. Avril, « Une convention contra legem : la disposition du « programme » de l’arti-
cle 49 de la Constitution », in Mélanges en l’honneur de J. Gicquel, Montchrestien, 2008, p. 9.
19. Pour cet auteur, les conventions constitutionnelles se distinguent des coutumes non
par les éléments qui président à leur formation mais par leur rapport avec la Constitution.
À l’inverse des coutumes qui peuvent apparaître comme des usages établis en dehors des
normes écrites, Dicey considère que les liens des conventions avec la constitution sont
étroits. Cf. F. Lemaire, « Les conventions de la Constitution dans le système juridique fran-
çais », cette Revue, n° 35, 1998, p. 464.
20. J. Rossetto, Recherche sur la notion de Constitution et l’évolution du régime constitutionnel,
thèse, Poitiers, 1982, p. 311.
21. J. Gicquel, J.-E. Gicquel, op. cit., p. 181.
22. Voir D. Alland, S. Rials, Dictionnaire de la culture juridique, Lamy-PUF, 2003, p. 1180.
23. F. Wodie, « Régimes militaires et constitutionalisme en Afrique », Penant, juin-
septembre 1990, p. 196.
24. Idem, p. 196.
25. En France le système des « questions au gouvernement » a été établi, en 1974, par
un échange de lettres entre le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale.
Ainsi au début de chaque législature, des accords entre partis répartissent le temps prévu
pour ces questions entre les groupes parlementaires.
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nelles, telles qu’elles s’expriment dans certains pays d’Afrique noire franco-
phone, semblent réconcilier ces États « avec “l’orthodoxie” des démocraties
constitutionnelles38 ». Il est possible de résumer ces progrès ainsi réalisés par le
constitutionnalisme en deux grandes tendances : la revitalisation par endroits
de la séparation des pouvoirs, et la création de cadres politiques rénovés.
78. J. du Bois de Gaudusson, « Quel statut pour le chef de l’État en Afrique ? », Le nou-
veau constitutionnalisme, in Mélanges en l’honneur de G. Conac, Économica, 2001, p. 333.
79. F. Akindes et V. Topanou, « Le contrôle de l’action gouvernementale en République
du Bénin », Programme de l’UNRISD, Démocratie, gouvernement et droits de l’homme, document
n° 18, octobre 2005, p. 1.
80. Voir sur ce point B. Mathieu, « La qualité du travail parlementaire : une exigence
constitutionnelle », Constitution et pouvoir, Mélanges en l’honneur de Jean Gicquel, Dalloz, 2007,
p. 355-364.
81. Point 3e de l’accord de Linas-Marcoussis : « Les partis politiques représentés à l’As-
semblée nationale et qui ont participé à la table ronde s’engagent à garantir le soutien de
leurs députés à la mise du programme gouvernemental ».
82. A. Delehedde, « L’Afrique en transition vers le pluralisme politique : le rôle du par-
lement », in L’Afrique en transition vers le pluralisme politique, G. Conac (dir.), Économica,
Paris, 1993, p. 460.
83. C. Desouches, « Les parlements », art. cit., p. 95-138.
84. J. du Bois de Gaudusson, « Point d’actualité sur les modalités de production du droit
constitutionnel dans les États africains francophones », in Mélanges en l’honneur de Patrice
Gélard, Montchrestien, 1999, p. 341 ; G. Conac, op. cit., p. 13.
85. M. Glele-Ahanhanzo, « Le renouveau constitutionnel du Bénin une énigme ? », Un
passeur entre les mondes, in Mélanges en l’honneur de M. Alliot, publication de la Sorbonne,
2000, p. 255-233 ; T. Holo, « Émergence de la justice constitutionnelle », Pouvoirs, n° 129,
art. cit. p. 102 ; G. Conac, « Succès et crises du constitutionnalisme en Afrique », in Les
Constitutions africaines publiées en langue française, op. cit., p. 13 ; J. du Bois de Gaudusson, op.
cit., p. 9 ; L. Sindjoun, op. cit., 598 p. ; B. Kante, « Le constitutionnalisme à l’épreuve de la
transition démocratique en Afrique », 1996, étude citée, p. 3 ; F. M. Djedjro, op. cit., p. 5.
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regrets86, marqué par des années de non droit, semble bien loin ; celui des espé-
rances réel. En témoignent l’aboutissement de la conférence nationale (1) et la
création de comités pour la réforme des Constitutions (2).
1 – La conférence nationale,
modalité originale du renouveau constitutionnel
Alors que rien ne le laissait présager, les années quatre-vingt-dix sont mar-
quées par des mutations politiques profondes en Afrique noire francophone. Ces
processus de transition sont divers87. Mais c’est la conférence nationale88 qui
rend compte du développement d’un véritable mouvement constitutionnaliste
plus par l’originalité du processus que par l’effet de contagion.
Inaugurée au Bénin, reprise et expérimentée, avec des fortunes diverses, par
plusieurs autres pays89, la conférence nationale est un phénomène novateur90 et
même révolutionnaire91. Elle est marquée par « une irruption de la société
civile, et plus largement du peuple, sur la scène politique92 ». Ici, n’est pas le
lieu de construire une théorie générale de la conférence nationale. Car comme
l’observait le rapport général de synthèse des travaux du symposium internatio-
nal de Bamako93, il est difficile d’en élaborer une, eu égard aux spécificités et
aux caractéristiques de chacune d’elles.
Malgré ces difficultés, l’enjeu majeur de ces conférences était toutefois
simple à situer. Il s’agit de rompre avec le consensus proclamé, mais en réalité
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sur le perfectionnement juridique. C’est dire que s’il n’y a aucune base juri-
dique irréfutable, il y a, tout de même, des bases juridiques défendables.
D’abord l’initiative de sa convocation est d’origine gouvernementale.
Ensuite l’acte unilatéral de déclaration de souveraineté a été accepté par le Pré-
sident de la République. En conséquence, celui-ci, en sa qualité de chef de
l’État, sanctionnait par des décrets les décisions prises par la Conférence natio-
nale. Il ne s’agit donc pas d’un « coup d’État civil100 ». À la vérité, la Confé-
rence nationale est une invention originale, un outil « de gestion des crises poli-
tiques affectant des systèmes à parti unique, par la reconnaissance officielle des
libertés publiques et la consécration de l’État de droit101 ». Le professeur
M. A. Glele ne faisait-il pas d’elle, cela à juste titre, le disciple de la Déclara-
tion française des droits de l’homme et du citoyen de 1789102 ?
Les conférences nationales ont plutôt ouvert « l’ère du renouveau démocra-
tique103 ». Ceci semble être consolidé par la création de comités de réforme des
Constitutions.
2 – La création de comités,
modalité nouvelle de réforme des Constitutions
Des Présidents, notamment les Présidents malien et béninois ont décidé de
créer, à l’image de la France104 un comité de réforme des institutions. Ce seul
fait qui constitue une première en Afrique, mérite à lui seul d’être remarqué.
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est devenue un texte ordinaire voire banal123. Pourtant, l’on avait cru, à la
faveur ou à l’issue des transitions démocratiques, à la résurrection124 de la
Constitution. Croyance rendue caduque par la vague des « nouveaux
conflits125 » et leurs cortèges d’accords politiques qui inaugurent la seconde
mort de la Constitution. En effet, ces accords politiques, formes alternatives de
règlement des questions constitutionnelles126 (1) favorisent le retour des
régimes non constitutionnels (2).
131. L’accord d’Arusha du 4 août 1933 en son article 47 qu’« en cas de conflit entre les
autres dispositions de la Constitution et celles de l’accord de paix, ces dernières prélavent ».
Voir sur ce point F. Reyntjens, « La production constitutionnelle en situation de crise : les
cas du Rwanda et du Burundi », in La création du droit en Afrique, D. Darbon et J. du Bois
de Gaudusson (dir.), Karthala, 1997, p. 292-307.
132. L’accord de Linas Marcoussis du 23 janvier 2003.
133. La Charte de la transition à Madagascar, août 2009.
134. A. Kpodar, « Politique et ordre juridique : les problèmes constitutionnels posés par
l’accord de Linas Marcoussis, du 23 janvier 2003 », art. cit., p. 2520.
135. A. Bourgi, art. cit., p. 725.
136. D. Maus, « Où en est le droit constitutionnel ? », in Mélanges en l’honneur de
F. Moderne, Mouvement du droit public, du droit administratif au droit constitutionnel, du droit
français aux autres droits, Dalloz, 2004, p. 711.
137. D. Rousseau, « Question de Constitution », in Mélanges en l’honneur de Gérard Conac,
Le nouveau constitutionnalisme, Économica, 2001, p. 6.
138. Cité par D. Rousseau, idem, p. 8.
139. Voir S. Pinon, « Le pouvoir exécutif dans l’œuvre constitutionnelle de Maurice Hau-
riou (1856-1929) », Revue d’histoire des facultés de droit et de la science juridique, 2004, p. 134.
140. Voir P. Avril, « Les conventions de la Constitution. Une “jurisprudence orga-
nique” », Itinéraires d’un constitutionnaliste, Mélanges en l’honneur de Francis Delpérée, Bruxelles,
Bruylant, LGDJ, 2007, p. 126-138.
141. Cité par D. Rousseau, idem, p. 10.
Pratiques constitutionnelles dans les pays d’Afrique noire francophone e75
mœurs150. La Constitution, plus qu’hier, est marquée par une instabilité répéti-
tive et chaotique.
Naguère, l’une des explications de cette désacralisation se trouvait dans l’ir-
ruption de l’armée dans la vie politique151. L’on avait cru qu’un tel phénomène
appartenait au passé de la pratique constitutionnelle en Afrique. D’ailleurs l’at-
titude de la communauté internationale contribuait à renforcer cette
croyance152. Mais « l’espoir de la fin des coups d’État n’a duré que le temps d’un
rêve153 ». La situation de la Guinée et du Niger nous rappelle que l’armée
exerce encore « sa tutelle »154 sur les institutions républicaines. Cette forme de
« protectorat militaire155 » retrouve une telle actualité en raison des enjeux géo-
politiques liés aux rébellions internes, aux guerres frontalières, et autres dis-
putes autour des ressources naturelles156.
Peut-être, parfois, l’attitude des autorités constitutionnelles n’offre d’autres
alternatives que les coups d’État157. C’est vrai que certains ont cru voir dans
l’intervention de l’armée un moyen de développement économique et/ou la
modernisation politique158. L’exemple du Mali venait corroborer leurs propos159.
Mais en réalité, la situation malienne n’est qu’anecdotique. Dans la plupart
des cas les coups d’État posent les jalons de l’instabilité des institutions. Il ne
pouvait en être autrement. Ces expériences, invariablement, s’accompagnent de
l’abrogation, à tout le moins de la suspension de la Constitution. Le coup
d’État emporte en effet, à la fois le chef de l’État, les institutions, la Constitu-
tion. La légalité normale étant en vacance, la sécurité juridique cède la place à
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161. En Côte-d’Ivoire après avoir indiqué que le pouvoir ne l’intéressait pas, le général
R. Guei, arguant que c’était la volonté du peuple, se présenta aux élections présidentielles.
Il les perdra, non sans avoir tenté de confisquer le pouvoir en prétendant passer outre le
résultat de l’élection.
162. Voir B. Kante, « Instabilité politique et reconstruction de l’État en Afrique : des
vicissitudes du fédéralisme à un changement de paradigme », Cahier des écoles doctorales,
Faculté de droit de Montpellier, n° 3, juin 2003, p. 37-62.
163. L’ancien président de la Cour constitutionnelle, R. Ratsirahona, affirmait : « Je ne
dirai pas que c’est anticonstitutionnel, je dirais que c’est extraconstitutionnel… ».
164. Ordonnance n° 2009 -001 du 17 mars 2009.
165. Ordonnance n° 2009-002 du 17 mars 2009.
166. Ordonnance n° 2009-003 du 19 mars 2009.
167. V. Foucher, « Difficiles successions en Afrique subsaharienne : persistance et recons-
truction du pouvoir personnel », Pouvoirs, n° 129, 2009, p. 131.
168. F. Wodie, « Régimes militaires et constitutionnalisme en Afrique », art. cit.,
p. 196.
169. G. Conac, « Les processus de démocratisation en Afrique », l’Afrique en transition vers le
pluralisme politique, op. cit., p. 12.
170. J. du Bois de Gaudusson, art. cit., p. 338.
171. Voir sur ce point, M. Bleou, « La Constitution ivoirienne, la crise et la réconcilia-
tion nationale », colloque international sur les processus de réconciliation nationale et les
défis de la construction de l’État démocratique, Ouagadougou, 16-18 décembre 2008, p. 1-
21. L’article 35 de la Constitution ivoirienne relatif aux conditions d’éligibilité est au cœur
de la crise ivoirienne.
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191. De plus en plus les fils succèdent aux pères. Ce fut le cas au Togo et au Gabon. Au
Sénégal l’on prête au Président A. Wade, de préparer un destin présidentiel pour son fils
K. Wade.
192. Article 65 de la Constitution du 27 septembre 1992, révisée le 31 décembre 2002
dispose : « En cas de vacance de la présidence de la République par décès, démission ou
empêchement définitif, la fonction présidentielle est exercée provisoirement par le président
de l’Assemblée nationale… Le gouvernement convoque le corps électoral dans les soixante
jours de l’ouverture de la vacance pour l’élection d’un nouveau Président de la Répu-
blique ».
193. Article 144 dispose : « Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou pour-
suivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ».
194. J.-L. Atangana Amougou, « Les révisions constitutionnelles dans le constitutionna-
lisme africain », art. cit., p. 17.
195. Voir P. F. Nkot, Usages politiques du droit en Afrique. Le cas du Cameroun, Bruxelles,
Bruylant, 2005.
196. F. Wodie, « Le contentieux des élections législatives en Côte-d’Ivoire (à la lumière
de la loi du 1er septembre 1980) », op. cit., p. 325.
197. Philippe Braud, Sociologie politique, 8e édition, LGDJ, 2006, p. 223 ; Philippe Lau-
vaux, Les grandes démocraties contemporaines, collection Droit fondamental, PUF, 2008, p. 40.
198. L. Touvet, Y.-M. Doublet, Droit des élections, Paris, Économica, 2007, p. 164. Voir
également T. Holo, « La Constitution, garante de l’alternance démocratique », op. cit., p. 2-16.
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CONCLUSION
222. Voir G. Conac, « La modernisation des droits en Afrique du droit de l’État à l’État
de droit », art. cit., p. 287.
223. J. du Bois de Gaudusson, « Sur l’attractivité du modèle de la Constitution de 1958
en Afrique, cinquante ans après », 1958-2008, Cinquantième anniversaire de la Constitution
française, AFDC, Dalloz, 2008, p. 677.
224. Voir sur cette question les nombreuses contributions de J. du Bois de Gaudusson,
« Les nouvelles constitutions africaines et le mimétisme », La création du droit en Afrique,
D. Darbon, J. du Bois de Gaudusson (dir.), Karthala, 1997, p. 309-316. ; « Constitution
sans culture constitutionnelle n’est que ruine du constitutionnalisme », art. cit., p. 332-
347 ; « Le mimétisme postcolonial, et après », Pouvoirs, n° 129, 2009, p. 45-55.
225. J. Rivero, « Les phénomènes d’imitation des modèles étrangers en droit administra-
tif », in Mélanges Walter Jean Ganshof van der Meersch, Bruylant, 1972.
226. C. Milhat, « Le constitutionnalisme en Afrique francophone. Variations hétérodoxes
sur un requiem », art. cit. p. 8 et s.
227. Par deux fois le général Robert Guei, est intervenu de façon autoritaire pour modi-
fier le projet de loi constitutionnelle. Voir décret n° 2000-383 du 24 mai 2000 portant
publication des projets de Constitution et du Code électoral, JORCI, n° 5 (spécial), vendredi
26 mai 2000. Décret n° 2000-497 du 17 juillet 2000 portant modification du projet de
Constitution, JORCI, n° 28 du jeudi 20 juillet 2000.
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