véhicule hybride 2.1 Introduction Ce chapitre traite des quelques notions sur les sources énergétiques d’un véhicule hybrides. Des notions sur les moteurs thermiques et électriques sont rappelées. Nous parlons aussi du contrôle, du câblage et de l’alimentation de moteur électrique. 2.2 Moteur à combustion interne Le moteur à combustion interne (MCI) permet d’obtenir un travail mécanique à partir d’un gaz en surpression par le processus de la combustion. Le processus de combustion engendre des problèmes alarmants de pollution de l’environnement avec les gaz isuus de la combustion. Dans ce qui suit, nous présen- tons quelques une de leurs propriétés nuisibles. 2.2.1 Propriétés nuisibles des gaz de combustion
Les oxydes d’azote, de carbone, de soufre, les aldéhydes, les
hydrocarbures im- brûlés et la suie sont les constituant des gaz d’échappement les plus nocifs. L’effet de chaque polluant ainsi que la dose maximale que le corps humain peut subir, sont 27 présentés ci-dessous [7] : — Le monoxyde de carbone (CO) Due à sa grande adhérence à l’hémoglobine, de basses concentrations peuvent causer une asphyxie. La valeur du MAK (Maxi- mum Work Phase Concentrations) est 33 mg/m3. — Les hydrocarbures imbrûlés (HC) En général, ils irritent les membranes mu- queuses chez l’homme. — Les oxydes d’azote (NOx) Même de basse concentration, ils peuvent être à l’ori- gine d’une irritation des poumons et l’endommagement des tissus des mem- branes muqueuses. Les risques de formation d’acide nitrique sont présents. La valeur du MAK est de 9 mg/m3.
— Les aldéhydes (H-C-O) Ils ont un effet narcotique.
Quelques composés d’aldé- hydes peuvent causer des cancers. Le MAK est de 0, 6 mg/m3. — Le plomb Il réduit l’absorption de l’oxygène par le sang. Le MAK est de 0, 1 mg/m3 et à forte dose, est à l’origine de saturnisme. — Le dioxyde de soufre (Anhydride sulfureux SO2) Il irrite les membranes mu- queuses et est la cause principale de la production des acides sulfuriques dans l’atmosphère. Le MAK est de 2 mg/m3. — Le dioxyde de carbone (CO2) Des concentrations excessives peuvent provoquer l’asphyxie et des changements climatique qui, à long terme, endommage l’en- vironnement (réchauffement de la planète). Le MAK est de 9000 mg/m3. — La suie (C) La présence des particules de carbones dans les poumons a un ef- fet cancérigène. Une faible quantité inférieure à 0, 05 mg/l ne présente pas de danger, mais crée un effet et une sensation négative liée à l’encrassement de 28
l’air respiré. Les particule les plus fine (1 à quelques microns)
franchissent la barrière de la muqueuse pulmonaire et pénètre dans le système circulatoire en l’encrassant et en provoquant des maladie cardiovasculaire. Ces substances dégradent l’environnement en y demeurant constamment, la sec- tion suivante montre quelques stratégies de réduction des émissions polluantes di- rectement au niveau de la source. 2.2.2 Réduction des émissions polluantes
Les moyens d’action pour réduire les émissions de polluants
dans les gaz d’échap- pement, dans le cas le plus général des moteurs équipant des véhicules automobiles, dépendent, dans sa partie la plus large, de la technologie des moteurs ; Un moteur de véhicule est caractérisé par le fait qu’il fonctionne à charges et à régimes constam- ment variables contrairement au fonctionnement du moteur mono-cylindre en régime stabilisé ; il est nécessaire alors de tenir compte d’autres paramètres : — Répartition du mélange carburé entre les différents cylindres, — Difficulté d’ajuster la richesse du mélange pour tous les modes de fonctionne- ment (ralentie, charge partielles, pleine charge, décélération, mise en action par temps froid), — Fonctionnement en régime transitoire. La plupart des moyens de réduction de polluants, sont choisis pour satisfaire les législations, et puisque ces dernières différent d’un pays à l’autre, les méthodes de prélèvement des gaz ainsi que les techniques d’analyse sont différentes. — Les moyens d’actions concernent les paramètres de réglage du moteur, les para- mètres de construction du moteur, la nature et la composition du carburant, les 29
dispositifs auxiliaires extérieurs au moteur.
• Technique de limitation des oxydes d’azote dans les gaz d’échappement Depuis maintenant plusieurs décennies, la conception et la mise au point d’un moteur à essence ou Diesel, s’effectue avec un souci primordial de réduction des émissions des polluants. Deux techniques anti-polluantes existent : 1. La première dite « à la source »consiste à agir dès la sortie de la soupape d’échap- pement par recyclage externe d’une fraction des gaz d’échappement. La tech- nique utilisée est couramment appelée EGR, c’est-à-dire Exhaust Gas Recircu- lation. 2. La deuxième consiste au traitement catalytique, avec le pot catalytique qui fa- vorise la dépollution de gaz d’échappement. 2.3 Moteur électrique 2.3.1 Introduction Le moteur électrique est une machine qui transforme de l’énergie électrique en énergie mécanique, il existe de moteur à courant continu et alternatif dans le domaine industriel et de transport on retrouve de moteur synchrone et asynchrone. 2.3.2 Schéma équivalent du moteur à courant continu
Le moteur à courant continu se comporte comme une
résistance en série avec un générateur de tension (fem : force électromotrice) comme montré à la figure 2.1 [9]. avec • I : Courant consommé par le moteur 30
Figure 2.1 – Schéma équivalent du moteur à courant continu(Source
• U : Tension d’alimentation du moteur • E : Force
électromotrice• R : Résistance interne du bobinage.• L : Inductance Les équations caractéristiques du moteur sont les suivantes : En regime permanent on a le modele suivant : U = E + RI En regime transitoire on a le modèle suivant : di U = E + RI + L dt (2.1) (2.2) La tension force électromotrice est proportionnelle à la vitesse angulaire ; d’où E=K·ω (2.3) avec E qui est la force électromotrice, K est la constante du moteur qui dépend de la constitution du moteur (flux magnétique interne, nombre de conducteurs consti- tuant le bobinage, etc.) et ω la vitesse angulaire. Le courant consommé par le moteur est directement lié au couple résistant sur 31 l’arbre ; C=k·I (2.4) avecCquiestlecoupleenm·N,etkenm·N·A−1 constantedumoteur(coefficient de proportionnalité) et I le courant. On peut en déduire que pour faire varier la fréquence de rotation, il faut faire varier E et donc la tension d’alimentation U. Pour inverser le sens de rotation, il faut inverser E et donc la tension d’alimentation à ses bornes. Le courant varie avec le couple, on peut aussi limiter le courant pour limiter le couple. 2.3.3 Freinage regénératif Introduction
Le freinage régénératif est un système par lequel le moteur
électrique (générateur) récupère de l’énergie soit pendant le freinage cas de voiture électrique, soit pendant le fonctionnement de moteur thermique cas de voiture hybride. Principe de fonctionnement
Lorsqu’elle roule, la voiture accumule de l’énergie cinétique.
Quand on ralentit, l’énergie cinétique diminue et doit donc être « transformée »en une autre sorte d’éner- gie. Dans un système de freinage classique, elle est dissipée sous forme de chaleur par la friction entre la plaquette et le disque de frein. Dans les voitures électriques et hybrides, l’énergie cinétique est transformée en électricité par le moteur qui va générer une résistance plus ou moins importante. Cette électricité est stockée dans 32
la batterie pour servir ultérieurement lorsqu’on va à nouveau
— En bloquant les roues, le moteur ralentit le véhicule
sans utiliser le frein. Les freins traditionnels s’usent donc moins vite — il recharge la batterie et augmente significativement l’autonomie des voitures électriques (la plupart du temps l’autonomie annoncée par les constructeurs prend en compte le freinage régénératif). — Réduit la consommation de carburant et des émissions de CO2. Inconvénients — Plus la résistance est importante, plus le moteur génère de l’énergie. Mais on augmente dans le même temps la force de freinage, ce qui peut provoquer un arrêt un peu abrupt. La plupart des constructeurs intègrent donc un système modulaire, permettant un freinage moins agressif. Selon les modèles, le freinage se règle par le levier de vitesse avec différents modes (B, C ou D), via une commande sur le volant, ou alors est géré automatiquement par l’ordinateur de
33
bord lorsqu’on relâche la pédale de frein.
— Il est peu efficace à grande vitesse (la capacité de charge de la batterie étant limitée, la majorité de l’énergie est alors perdue sous forme de chaleur), ou au contraire à faible vitesse (la force de freinage étant insuffisante). — Il ne permet pas un freinage d’urgence : dans ce cas, le frein classique reste indispensable — Le mode B (le plus puissant) est fortement déconseillé sur route glissante, car il risque de provoquer des dérapages en bloquant les roues. Certains modèles de voitures désactivent d’ailleurs automatiquement ce mode en cas de verglas(dépôt de glace) ou d’intempéries. 2.3.4 Avantages et inconvénients de moteurs à combustion interne et moteur électrique
Le tableau 2.1 montre les avantages et inconvénients de tous le
deux moteurs, en vue de faire un choix judicieux pour la conservation de la nature. 34
2.4 Batterie 2.4.1 Introduction
Table 2.1 – Avantages et inconvenients
La batterie est un accumulateur d’électricité, permettant de
stoker l’énergie élec- trique basse tension tout en assurant la sécurité de l’opérateur et de restituer l’énergie électrique en maintenant un niveau de tension correct. Selon la norme européenne CEI60254 − 1, les batteries de traction (figure 2.3) au plomb sont utilisées comme sources d’énergie pour la propulsion électrique dans des applications telles que les véhicules routiers, les locomotives, les chariots élévateurs industriels et les engins de manutention. Le pack de batteries de traction peut être constitué de cellules de 2V, ou de mo- noblocs de 4, 6, 8 et 12V assemblées en série. 35
2.4.2 Autonomie Figure 2.3 – Constitution de batterie de traction
La durée de vie d’une batterie de traction est définie par le
nombre de cycles standard de charge et de décharge profondes qu’elle peut effectuer jusqu’à ce qu’elle tombe à 80% de sa capacité nominale. 2.5 Conclusion Dans ce chapitre, nous avons brièvement présenté les sources énergétiques utili- sées sur le HEV, notamment les moteurs à combustion interne et les moteurs élec- triques. Une présentation des gaz nuisibles à l’environnement et qui sont issus de la combustion a été faite. Ceci a justifié pourquoi, il est important maintenant d’évoluer vers les véhicules électriques et hybrides.