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Cette équipe est organisée en trois axes :

 Poétique et histoire des formes

o Emmanuel Bouju  Tél : 02.99.14.15.60  


emmanuel.bouju@univ-rennes2.fr

 Ecologie des oeuvres littéraires

o Emmanuel Buron  Tél : 02.99.14.15.52  


emmanuel.buron@univ-rennes2.fr

 Construction des pratiques littéraires dans l'Histoire

o Christine Ferlampin-Acher  Tél : 02.99.14.15.59  


christine.ferlampin-acher@univ-rennes2.fr

L'axe 3 est composé de :

La spécificité de cet axe consiste dans l’approche du fait littéraire comme


pratique esthétique inscrite dans le champ social (compris au sens large de
modèles et de valeurs culturels) dans une perspective diachronique (Moyen
Âge, XVIIIe et XX-XXIe siècles).

Par « constructions », on entend les stratégies textuelles mises en œuvre


pour obtenir une dignité et/ou un impact social du littéraire. La littérature
du Moyen Âge se constitue par la promotion du français face au latin
comme langue du savoir, par la légitimation d’une « publicité » de la parole
dans la poésie lyrique comme dans le théâtre profane ou religieux, par le
biais d’un engagement idéologique et d’une récupération mythique dans le
cas de la littérature arthurienne. La littérature de femmes au siècle des
Lumières investit un domaine dominé par le masculin au XVIIIe siècle ; la
littérature au tournant du XXIe siècle est confrontée à une « perte de
maîtrise » (Roland Barthes), c’est-à-dire à la remise en cause de son
autorité culturelle au profit d’autres disciplines ou secteurs médiatiques.

Les modalités d’investissement du champ social par le littéraire ou


inversement du social dans la littérature constituent notre domaine d’études
: investissement et détournement de modèles extra-littéraires
(réinvestissement subversif des modèle religieux et historiques dans la
fiction arthurienne, inclusion du savoir encyclopédique, appropriation de
démarches et de compétences exogènes – psychanalyse, ethnologie,
sociologie – tout au long du XXe siècle), inscription du littéraire dans la
société avec les pratiques théâtrales médiévales et avec les manipulations
idéologiques induites par la littérature arthurienne, engagement politique,
éthique, religieux, scientifique avec les textes d’éducation des femmes ou la
littérature encyclopédique, implication de l’écrivain contemporain dans la
collectivité, depuis la posture prestigieuse du maître à penser jusqu’à celle
plus humble du médiateur de paroles, via celles du témoin privilégié et de
l’écrivain engagé. La recherche littéraire croise ici l’histoire des idées (dans
son sens le plus large).

Cependant on sait que les pratiques littéraires cherchent aussi à se


construire comme champ autonome et autosuffisant : réécritures des
modèles textuels dans le jeu de la translatio médiévale ou de
l’intertextualité moderne, pratique de l’auto-réflexivité, revendication d’une
autonomie de la fiction (roman arthurien, romans modernes ou de l’après-
modernité) et d’une subjectivité toujours problématique. Ces stratégies
visant à construire une autosuffisance du texte ont assez souvent été
étudiées. Le projet est ici d’analyser, paradoxalement, leur historicité. Il
s’agit dans cette perspective d’explorer la manière dont le texte construit
une représentation de sa propre pratique à travers son esthétique et sa
dimension métatextuelle, à partir d’un état donné de la littérature, des
mentalités, de l’histoire. On s’intéressera dans cette perspective au statut
du texte, aux figures de l’auteur, dans son émanation à la fois textuelle et
historique (à travers par exemple le clerc, la femme de lettres, le
romancier, l’historien, le sujet problématique) et parallèlement au problème
des lecteurs/auditeurs/spectateurs.

Liste des membres permanents du CELAM participant à cet axe

BAZANTAY Pierre fiche >>

BLANCKEMAN Bruno fiche >>

BROUARD-ARENDS Isabelle fiche >>

HUE Denis fiche >>

POMEL Fabienne fiche >>

DANIEL Catherine fiche >>

FERLAMPIN-ACHER Christine fiche >>

Christine Ferlampin-Acher

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