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Le Secteur Tourisme à Madagascar

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

SOMMAIRE

II. INTRODUCTION..................................................................................................................3
III. RESUME EXECUTIF..........................................................................................................4
IV. DESCRIPTIF DU PRODUIT...............................................................................................5
A. CODE DU PRODUIT........................................................................................................5
B. DEFINITION ET TYPE DU PRODUIT............................................................................5
C. CARACTERISTIQUES DU PRODUIT............................................................................5
V. STRUCTURE DU MARCHE MONDIAL............................................................................6
A. Situation de la demande.....................................................................................................6
B. Impact de la crise financière et politique............................................................................7
VI. LE TOURISME A MADAGASCAR ..................................................................................8
A. Le potentiel touristique :....................................................................................................8
B. La demande........................................................................................................................9
C. Capacités de l’offre :.........................................................................................................11
Transport ferroviaire :...........................................................................................................11
Transport routiers.................................................................................................................11
Transport fluvial...................................................................................................................11
Transport aérien....................................................................................................................12
D. Le consommateur et la concurrence :...............................................................................12
E. Les activités :....................................................................................................................12
F. Les sites touristiques.........................................................................................................13
G. Les sites les plus visités :.................................................................................................15
H. Le taux de croissance de l’activité...................................................................................15
I. Les organismes d’appui :...................................................................................................15
VII. ANALYSE SWOT DU TOURISME A MADAGASCAR................................................16
A. Les forces et faiblesses.....................................................................................................16
B. Les opportunités et menaces :..........................................................................................17
C. Contexte et contraintes.....................................................................................................18
VIII. LES MARCHES..............................................................................................................21
A. Choix de marché :............................................................................................................21
B. Caractéristiques................................................................................................................22
IX. STRATEGIE DE MISE EN OEUVRE...............................................................................22
A. Politique produit :.............................................................................................................23
B. Politique prix :..................................................................................................................23
C. La vente et la promotion :.................................................................................................23
D. La distribution :................................................................................................................23
E. Veille concurrentielle :......................................................................................................24
X. CONCLUSION....................................................................................................................25
Pour que tout cela soit profitable, il est clair pour toutes les parties prenantes qu’il faut un
partenariat plus efficace entre les secteurs publics et privés.....................................................25
XI. ANNEXES..........................................................................................................................26
CODE DU TOURISME A MADAGASCAR..........................................................................26

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I.

II. INTRODUCTION

La pauvreté touchant une grande majorité de la population, l’environnement naturel riche et


en même temps fragile dont bénéfcie Madagascar, le renforcement de l’importance de la
régionalisation dans l’administration politique et économique du pays, et le phénomène de
mondialisation qui s’impose d’une manière inéluctable aux Etats, sont autant de dimensions
majeures infuant directement et profondément sur l’évolution du développement,

Madagascar possède une collection impressionnante de biodiversité, de beauté naturelle et de


ressources culturelles propices au tourisme. Quatrième île du monde par la taille, Madagascar
abrite de nombreuses espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète, parmi
lesquelles 30 espèces de lémuriens actuellement la principale attraction touristique. Le
littoral malgache long de près de 5.000kilomètres est doublé d’un plateau continental
équivalent à 20 pourcent de la superfcie terrestre de l’île qui présente de nombreuses
opportunités pour développer le tourisme estival en complément à l’éco-tourisme.

Tout cela fait de Madagascar un marché porteur sur le secteur du tourisme. Ce secteur est l’un
des principaux pourvoyeurs de devises étrangers et le tourisme mondial est toujours en
accroissement. Il faut donc que Madagascar, qui bien qu’étant connu par certains étrangers,
manque toujours de popularité pour exploiter cet atout. Un atout qui peut être un moyen de
développement car touche de nombreux secteurs et donc peut engendrer des milliers
d’emploi.

Une étude approfondie du secteur s’impose alors pour pouvoir identifer le contexte réel pour
l’exploitation du secteur touristique à Madagascar.

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III. RESUME EXECUTIF

Le tourisme à Madagascar est une industrie en plein essor mais dont les bases restent fragiles :
le principal capital touristique de l’île est représenté par les ressources naturelles (biodiversité
exceptionnelle, parcs nationaux, paysages, plages, etc.) qui sont menacées par la dégradation
de l’environnement et les autres activités de production. Les ressources humaines font défaut
par manque de qualification, et ne permettent pas des prestations à la hauteur de la qualité des
sites.

L’environnement des affaires dans le secteur ne permet pas encore un réel développement des
investissements malgré les efforts entrepris, et Madagascar ne peut accueillir qu’un nombre
limité de visiteurs du fait de ses capacités d’hébergement et de transport limités. Les
opérateurs touristiques actuels sont des pionniers évoluant dans des conditions difficiles pour
être en mesure d’offrir aux touristes une expérience « inoubliable », comme le confirment
toutes les enquêtes sur le degré de satisfaction des visiteurs.

La concurrence internationale pour attirer les investisseurs touristiques et les touristes est
cependant très forte, et Madagascar reste une destination confidentielle sur le marché
international.

En tant que secteur porteur à Madagascar, le tourisme doit être développé et exploité afin de
rendre service au pays. Madagascar est aujourd’hui l’une des 144 destinations privilégiées des
touristes. Ces derniers viennent en masse visiter cette île dont la beauté du paysage, la faune
et la flore endémiques, les plages de sable fin et la culture encore préservée en font une
destination de premier choix. Le tourisme implique de nombreux avantages économiques
profitables au pays. C’est pour cela que les dirigeants malgaches le mettent dans les secteurs
clés.

Le paradoxe entre d’une part, les fortes potentialités naturelles et humaines dont Madagascar
est doté, et d’autre part, la situation de pauvreté chronique dans laquelle le pays est plongé, est
connu depuis des décennies. De nombreuses études ont ainsi déjà recommandé différentes
stratégies de redressement économique, et des changements structurels importants ont été
depuis longtemps administrés : La Grande Ile figure pourtant encore parmi la trentaine de
Pays les Moins Avancés ( PMA ) dans le monde.

Les dirigeants ne peuvent les surmonter mais ont besoin de l’aide de divers partenaires
comme les organismes d’appui, les opérateurs locaux et internationaux.car il faut un secteur
privé compétitif, acteur clé de la gouvernance, dynamisé par la participation de toutes les
composantes de la société, et exploitant judicieusement les avantages comparatifs nationaux
fondés sur la valorisation durable des compétences et des ressources naturelles

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IV. DESCRIPTIF DU PRODUIT

A. CODE DU PRODUIT

NOMECLATURE INTERNATIONALE
994299 Hôtels and Motels
994499 Camps Sportifs et de Loisirs
9850 agences de voyage
9851 tour operators
9853 location de voiture et transport routiers
9976 Cours de change

B. DEFINITION ET TYPE DU PRODUIT

Le tourisme est l'expression d'une mobilité humaine et sociale fondée sur un excédent
budgétaire susceptible d'être consacré au temps libre passé à l'extérieur de la résidence
principale. Il implique au moins un découcher, c'est-à-dire une nuit passée hors du domicile,
quoique d'après certaines définitions il faille au moins quatre ou cinq nuits passées hors de
chez soi. Il concerne un déplacement d'agrément, s'appuie sur un ou plusieurs types de loisirs
conjugués ou successifs. Il répond à un certain besoin d'évasion conduisant au dépaysement
momentané ou périodique.

D'abord réservé essentiellement aux catégories fortunées de la société, il visa dès l'origine
l'exotisme et dépassa d'habitude les confins nationaux. La législation sociale contemporaine
en fit un droit pour tout travailleur, d'abord en pays industrialisé, puis progressivement dans
les régions en voie de développement. Devenu ainsi un phénomène de civilisation qui
s'adressait aux masses laborieuses en même temps qu'aux couches aisées de la population, le
tourisme finit par pénétrer fortement les mentalités ; il alimenta les rêves, suscita un monde
nouveau d'images. À présent, il fait l'objet de préoccupations annuelles.(...)

C. CARACTERISTIQUES DU PRODUIT

Le tourisme comprend «les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et
de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel à des fins de
loisirs, pour affaires et autres motifs».
Tous les voyageurs qui intéressent le tourisme sont désignés par le terme visiteur. Par
conséquent, le terme «visiteur» est le concept de base de l’ensemble du système des
statistiques du tourisme.

Motif de la visite du touriste :


1 – Loisirs, détente et vacances.
2 – Visites à des parents et amis.
3 – Santé (thermalisme, thalassothérapie…).
4 – Affaires et motifs professionnels.
5 – Missions ou réunions diverses.
6 – Autres (pèlerinages, manifestations sportives, voyages scolaires…)

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V. STRUCTURE DU MARCHE MONDIAL

A. Situation de la demande

Si les Etats-Unis sont les champions en matière de recettes touristiques, l’Italie, la France et
l'Espagne sont les pays qui accueillent le plus de visiteurs par an. L'Europe demeure le
continent le plus visité. La variété de ses paysages, son climat tempéré et ses sites culturels
font d'elle une destination privilégiée. Le tourisme européen repose aussi bien sur la beauté de
l'environnement que sur la richesse du patrimoine historique. Les régions méditerranéennes
attirent toujours des millions de vacanciers à la recherche de farniente alors que le tourisme
culturel draine autant de visiteurs à Bayreuth, par exemple, où se déroule le plus célèbre
festival de musique wagnérienne. Les amateurs d'histoire se rendent en Grèce, en Italie, en
Égypte ou encore en Turquie, tandis que les passionnés d'architecture se dirigent plutôt vers
des villes telles Prague, Vienne ou Cracovie.

Les écomusées tentent de restituer aux touristes la culture quotidienne de la région qu'ils
visitent. Ils permettent de resituer un site dans l'histoire, en mettant l'accent sur les coutumes
locales.

Pour certains la connaissance d'un pays et de sa culture commence à table. Le tourisme


gastronomique attire de nombreux individus. La France est, dans cette optique, un des pays
les plus riches. Les routes des vins de Bordeaux, de Bourgogne et d'Alsace sont aussi réputées
que la cuisine du Sud-Ouest ou les produits de la mer de la côte atlantique allant de
l'Aquitaine à la Bretagne.

Un autre tourisme, tout aussi spirituel, gravite autour de la religion. Les pèlerinages à la
Mecque en Arabie Saoudite attirent autant de fidèles que de touristes, comme les Lieux Saints
d'Israël, la grotte de Lourdes ou celle de Fatima au Portugal, ou encore les temples
bouddhistes du Tibet.

Le tourisme mondial a affiché une remarquable résistance aux crises qui se sont succédées
depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Le Secretaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), Francesco Frangialli,


estime qu’il y a des raisons d’être optimistes en relevant des indices de bonne santé chez les
voyagistes en 2004 alors « que nous aurions pu penser qu’il s’agissait de la pire annéee dans
le monde ».

Les données de l’OMT montrent que, si les Américains voyagent moins depuis les attentats du
11 septembre, d’autres nationalités, en particulier les Russes et les ressortissants des pays du
Golfe, ont compensé cette carence : « Les ressortissants du Golfe ont beaucoup voyagé dans
leur région, ce qui explique le boom dans des endroits comme Sharm el Sheikh, en Egypte et
Bahrein. »

Globalement, selon les experts, le tourisme relève la tête après les crises successives.

« Le trafic a baissé de plus de 40% après les attaques du 11 septembre. L’impact de


l’épidemie de Sras en Asie a même eu encore plus de conséquences mais aussitôt que les
passagers ont réalisé que la menace avait disparu, ils sont revenus », observe pour sa part le
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directeur général de l’organisation pan-européenne de sécurité aérienne Eurocontrol, Victor


Aguado.

En 2007, sur les 52 millions d'arrivées supplémentaires de par le monde, l'Europe en a


accueilli quelque 19 millions et l'Asie-Pacifique, 17 millions. Les Amériques en gagnent
environ 6 millions, l'Afrique 3 millions et le Moyen-Orient 5 millions.

Les différentes régions du monde enregistrent toutes une croissance dépassant la moyenne à
long terme, le Moyen-Orient se situant en tête du classement (13 %), suivi de l'Asie-Pacifique
(10 %), de l'Afrique (8 %), des Amériques (5 %) et de l'Europe (4 %).

Avec un total estimé de 44 millions de voyageurs internationaux, l'Afrique a toujours le vent


en poupe puisqu'elle maintient sa croissance de 2006 et que, depuis 2000, sa croissance
annuelle moyenne est de 7 %. En 2007, l'Afrique du Nord (8 %) semble avoir eu des résultats
légèrement meilleurs que l'Afrique subsaharienne (7 %), essentiellement grâce à la
progression de 14 % du Maroc. Alors que plusieurs pays de l'Afrique subsaharienne
soumettent de bons résultats, la présence de l'Afrique du Sud sur le marché continue à
s'affirmer en raison de la publicité faite autour du pays hôte de la Coupe du monde de football
de la FIFA en 2010.

Même si le Moyen-Orient (Egypte, Arabie Saoudite) semble être la destination la plus prisée,
(46 millions de recettes en 2007), il n’en demeure pas moins que l’Afrique a également un
fort potentiel dans le secteur.

B. Impact de la crise financière et politique

De nombreux pays en voie de développement (PVD), ou qui ont été fermés pendant
longtemps pour des raisons politiques, attendent beaucoup du tourisme.

C'est le cas de certains pays d'Amérique Latine et centrale, d'Asie du Sud-Est, d'Océanie et
d'Afrique. La proximité de l'Europe, qui constitue un réservoir important de visiteurs
potentiels pour ces derniers, est un atout pour le développement de leur tourisme.

En revanche, l'absence de structures d'accueil, lié aux faiblesses économiques de la plupart


des pays africains, explique que ce vaste continent reçoit moins de 4% de touristes, et que les
recettes touristiques n'y représentent que 2% des recettes mondiales pour cette activité.

Mais l'Afrique présente un formidable potentiel, par la diversité des sites naturels qu'elle est
en mesure de proposer, par la richesse de ses coutumes traditionnelles et la diversité de ses
cultures.

D'autres pays, tel Cuba, investissent beaucoup dans le tourisme (au détriment de
l'urbanisation et des infrastructures sociales et économiques) pour satisfaire une clientèle
attirée par le tourisme dans un ancien pays communiste qui offre par ailleurs des attraits non
négligeables tels le soleil et des paysages longtemps inaccessibles.

De ce fait, de nombreux projets de développement sont en cours. Les politiques doivent


désormais se préoccuper d'une coordination à l'échelon international des débouchés du
tourisme et d'une amélioration de la sécurité, condition essentielle à la décision d'aller dans un
endroit encore inexploité.

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Mais l'influence du tourisme peut parfois s'avérer bénéfique en contribuant à sensibiliser les
pays d'accueil à la nécessité de préserver des lieux irremplaçables, tels que parcs naturels
africains, ou des villes d'eau telle Venise,(premier ville touristique du monde) qui s'enfonce
lentement, handicapée du fait des nombreuses industries chimiques qui altèrent la qualité des
eaux de l'Adriatique, et dont l'assainissement fait actuellement l'objet de nombreuses
recherches.

Alors que le tourisme international était en plein boum économique et que les investissements
massifs n’ont cessé ces dernières années, c’est aujourd’hui le temps des comptes. Les
investissements faramineux du passé doivent aujourd’hui être rentabilisés et la crise risque de
mettre à mal les budgets des différents établissements hôteliers et touristiques à travers le
monde.

Mais ceci peut être une manne d’or pour le touriste à faible budget. Les hôtels, et notamment
les géants, devront casser les prix pour attirer les touristes et ainsi avoir une chance d’assurer
leur subsistance. Des Hôtels de luxe se tourneront ainsi de plus en plus vers une clientèle
moyenne afin d’assurer un flux constant de touristes dans leurs établissements.

Bref, au niveau international, on constate une faible diminution du nombre de touriste


contrairement à ce qu’on a attendu. Pourtant, la recette au niveau du budget général de l’Etat,
pour le cas de Madagascar, a connu une diminution remarquable. La raison n’est pas
seulement économique mais surtout politique. La stabilité politique est une condition sine qua
non pour le développement du secteur tourisme.
Pour le cas de Madagascar, il s’efforce actuellement de développer son tourisme par une
approche segmentée en vue de soutenir la croissance.
Le tourisme est actuellement un des trois principaux secteurs en termes de génération de
revenus de devises étrangères mais il manque d’une base de données solide pour aider à la
prise de décision. Actuellement, le tourisme figure au PIB sectoriel sous la rubrique “
Commerce, Hôtels et Restaurants “. En fusionnant le commerce et le tourisme, la contribution
respective de l’un ni de l’autre ne peut être clairement établie. Le gouvernement malgache est
pleinement conscient des implications de ce manque d’information mais la crise politique
actuelle, amplifiée par la crise financière, va causer une diminution de la recette dans le
domaine du tourisme.

VI. LE TOURISME A MADAGASCAR

A. Le potentiel touristique :

La quatrième grande Ile par sa surface de 592 000 km², Madagascar possède une collection
impressionnante de biodiversité, de beauté naturelle et de ressources culturelles propices au
tourisme. Il se situe à l’extrême ouest de l’océan Indien entre la longitude 40°-50° Est et la
latitude 10°-30° Sud, à l’est de l’Afrique du Sud, à 400km des côtes mozambicaines.
Madagascar abrite de nombreuses espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète,
parmi lesquelles 30 espèces de lémuriens Le tropique du Capricorne traverse la partie Sud de
l’Ile au environ de Tuléar et l’Ile est donc localisée presque dans la zone intertropicale.
Madagascar présente une dissymétrie est-ouest, un relief à pente abrupte à l’Est et plus plat à
l’Ouest. Les Hautes Terres Centrales présentent des reliefs compartimentés sur une altitude
avoisinant les 2000 m . Les côtes sont généralement sableuses, sauf au Nord et au Sud.

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Une potentialité touristique unique au monde y est et beaucoup de potentialité s’offre à


Madagascar ne serait ce que l’immense étendu de mer et de sable qui l’entoure, les pierres
précieuses que l’on trouve rarement ailleurs si l’on arrive bien à les exploiter et à en faire un
atout économique

Madagascar possède une collection impressionnante de biodiversité, de beauté naturelle et de


ressources culturelles propices au tourisme. Quatrième île du monde par la taille, Madagascar
abrite de nombreuses espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète, parmi
lesquelles 30 espèces de lémuriens, actuellement la principale attraction touristique. Le
littoral malgache long de près de 5.000 kilomètres est doublé d’un plateau continental
équivalent à 20 pour cent de la superficie terrestre de l’île qui présente de nombreuses
opportunités pour développer le tourisme estival en complément à l’éco-tourisme.
Actuellement, Madagascar est mieux connu de la communauté scientifique que du public
touristique. Néanmoins, il a le potentiel pour accueillir plus de touristes que le niveau actuel
de 170.000 si la croissance est bien planifiée d’une manière plus globale et multisectorielle,
en se basant davantage sur l’économie, les contraintes infrastructurelles, les réformes de
politique, et les p r é o c c u p a t i o n s environnementales et sociales.

B. La demande

Madagascar accueille chaque année près de 400 000 touristes toute nationalité confondue.

Un peu plus de 300.000 touristes ont visité le pays en 2007. Le gouvernement table sur
500.000 touristes par an d'ici 2012. Madagascar attire de plus de plus de touristes. Si leur
nombre est de 230 000 en 2004, il atteindra les 700 000 d’ici 5ans. Les efforts de
communication et de marketing commencent à produire des résultats palpables aux niveaux
des opérateurs de ce secteur, des recettes en devises et des emplois directs crées. Pour suivre
le rythme de croissance, les infrastructures hôtelières doivent augmenter leur capacité
d’accueil à raison de 4000 chambres par an. Toutefois, la condition sécurité, et stabilité
politique conditionnent cette prévision.

Généralement, il y a deux saisons à Madagascar : une saison des pluies très chaude de
Novembre à Avril, et une saison sèche plus fraîche de Mai à Octobre. On constate une hausse
généralisée du nombre de touriste entre le mois d’avril et décembre. La raison est que pendant
cette période, Madagascar connait un climat très accueillant apprécié par bon nombre de
touriste.

Évolution des arrivées des visiteurs non résidents aux frontières


Année 2003 2004 2005 2006 2007
Janvier 11 861 12 011 16 590 19 908 20 138
Février 9 919 10 019 13 751 16 089 16 639

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Mars 12 763 12 981 18 734 22 294 23 834


Avril 9 364 17 062 22 005 24 667 25 752
Mai 13 179 21 172 22 548 25 765 26 354
Juin 12 139 19 473 25 418 23 733 28 857
Juillet 15 053 26 970 28 943 31 956 34 104
Août 13 953 25 109 27 215 30 628 36 714
Septembre 11 707 22 361 27 280 32 165 32 213
Octobre 10 124 21 568 26 097 32 364 34 231
Novembre 10 036 20 489 24 792 28 511 32 612
Décembre 9 132 19 569 23 678 23 650 32 900
TOTAL 139 230 228 784 277 052 311 730 344 348
Source: Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme

Évolution de l'offre (cumul)

Année 2003 2004 2005 2006 2007


Nombre
d'hôtels 768 853 937 1 015 1 181
Nombre
d'EVPT 553 589 709 755 825
Nombre
chambre 9 325 10 230 10 879 11 872 13 340
EVPT : Entreprise de Voyages et de Prestations Touristiques
Source: Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme

Évolution des recettes en devises au titre du tourisme

Année 2003 2004 2005 2006 2007


Millions de
DTS 54 104,3 124,5 157,7 210,3

Ta ux m oyen
DTS/FMG
(1999-2004) 8 675 13 828 2898.9 3150 .7 2 789

Milliards
FMG(1999-
2004) 468,45 1442,2 343 496,7 586 ,7
Source: Banque Centrale de la République de Madagascar - Direction des Etudes

Taux d'occupation moyen des hôtels

Année 2003 2004 2005 2006 2007


Taux ( % ) 40% 55% 55% 57% 63%

Source: Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets et du tourisme

Durée moyenne de séjour


Année 2003 2004 2005 2006 2007
Pays ( j ) 15 20 20 17 17
Hôtel ( j ) 4 4 4 4 4
Source: Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme

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Objectifs de développement du tourisme à Madagascar (modèle ambitieux)

2001 2004 2009 2014


Taux de croissance 6% 64% 15% 12%
Nombre de visiteurs 160.071 228.784 342.500 620.000
Nombre de chambres 1
3.374 4.100 9.610 20.000
Nombre d’emplois directs 17.564 19.845 23.571 42.857
Nombre d’emplois indirects 52.692 59.535 70.714 128.571

Source : GATO AG, Plan Directeur pour le Tourisme de Madagascar.

C. Capacités de l’offre :
L’hébergement :
Situation : 220 établissements recensés et classés comme suit : 111 de 1 à 5 étoiles et 109 de 1
à 3 étoiles.
L’ensemble du complexe hôtelier de l'île représente 746 établissements (dont 252 dans la
capitale) offrant au total 9 000 chambres, la capacité hôtelière est insuffisante, il est conseillé
de réserver durant la haute saison (juillet à octobre et de la mi-décembre à la mi-janvier).
Les hôtels sont classés de 1 à 5 étoiles (5 étoiles étant l'équivalent d'environ 3 étoiles dans un
hôtel aux normes internationales) avec des services tels que: tennis, spa, club plongée, casino,
restaurant gastronomique, accès direct sur la plage, piscine, salle de gym, wi-fi, parking, salles
de séminaires, sports nautiques. Un système parallèle de ravinala (palmiers des voyageurs) est
utilisé au titre de logement “rustique”.

Les transports

- Transport ferroviaire :

Il existe trois lignes de chemin de fer à Madagascar, avec 1 810 km de voies ferrées :

 Tananarive-Ambatondrazaka via Moramanga, dont un projet de réouverture est à


l'étude.
 Tananarive-Antsirabe.
 Fianarantsoa-Manakara.

Le réseau de chemin de fer date de la période coloniale et est aujourd'hui mal entretenue

- Transport routiers
Madagascar compte environ 49 250 km de routes dont 1 724 km goudronnées (3?5%),
moyennement dégradées.

- Transport fluvial
Le canal des Pangalanes est un canal du XXe siècle long de 700km, situé sur la partie est de
Madagascar, entre Tamatave et Farafangana.
Ports importants :Antsiranana, Antsohimbondrona, Mahajanga, Toamasina, Toliara,
Taolagnaro
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- Transport aérien

Madagascar compte 44 aéroports sur son territoire dont :

 Aéroport international d'Ivato


 Aeroport civil
 Aeroport militaire

Pour un séjour avec tout le confort possible, il faut compter sur 100 €/jour, soit pour 7 jours, à
peu près 1000 €, dans un hôtel à 4 ou 5 étoiles.

D. Le consommateur et la concurrence :
Les principaux pays concurrents de Madagascar dans ce secteur sont l’Afrique du Sud,
Maurice, Seychelles, Maldives, Caraïbes, Pacifiques, Antilles, Cuba, destinations balnéaires
de pourtour Méditéranéen. (Baléares, Canaries, Tunisie,..)
Les offres dans ces pays se rapprochent de celles de Madagascar sauf que cette dernière a
l’avantage d’être plus grande et donc, il y a plus de choses à visiter et à voir. De plus, le coût
est moins élevé étant donné que la monnaie nationale est assez faible.

Les nationalités des touristes :

E. Les activités :

Les activités offertes par Madagascar sont d’une nature bien différente, - sportives,
gastronomiques ou intellectuelles, et font le bonheur des touristes en tous genres et de tous
bords. Depuis les escalades de l’Isalo jusqu’aux plongées de Nosy Be, depuis le surf de
Mahambo jusqu’aux links d’Ambohidratrimo, le touriste a l’embarras du choix. Il y a aussi
les grandes randonnées pédestres dans la forêt primaire de l’Est, et les descentes en pirogue de
fleuves majestueux. Il devrait être possible de faire du rafting en torrent sur les eaux blanches
de la côte orientale, mais rares sont encore ceux qui s’y sont risqués. Il s'agit en l'occurrence

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du tourisme écologique et de découverte, le tourisme scientifique, le tourisme d'affaires et le


tourisme balnéaire.

Les préférences sont les suivantes :

Sport
aventures 12%

Plongée 11%

Balnéaire 8%
Découverte 22%
Faune &
Flore 44%
Vo y a g e s d e
noce 3%
Source : ONTM (2006), enquête EURO RSCG
réalisée sur le marché français en 2005
ONTM : Ofce Natonal du Tourisme de
Madagascar

F. Les sites touristiques

Le tourisme classique, notamment balnéaire, constitue le gros du potentiel touristique


malgache. La grande île possède à son actif un littoral de 5.000 km. La côte Ouest est un
cadre favorable, avec sa mer relativement calme. L'île de Nosy-Be (Nord Ouest), Morondava
(Ouest) et Ifaty (Sud Ouest), sont autant de sites balnéaires réputés. Les activités sont centrées
autour de la plongée marine de la pêche au gros, des sports nautiques.

Sur la côte Est, le tourisme balnéaire rejoint celui dit de découverte. A Tolagnaro (Fort-
Dauphin, à l'extrême Sud-Est), une visite des aires protégées à faune et flore endémique
s'impose. Le long de la Côte Est, le Canal des Pangalanes et les formations lacustres (au
niveau de Brickaville) dominent l'attraction naturelle. Ambila Lemaitso est un village
touristique à double façade, maritime et fluviale. Toamasina et Foulpointe constituent un
havre de loisirs et de conforts pour des touristes exigeants. L'île corallienne de Sainte Marie,
avec ses baleines à bosse (saisonnières), son cimetière des pirates et ses sites écologiques se
singularise par son insularité.

Tout au Nord de Madagascar, la ville d'Antsiranana (Diégo Suarez) est à la fois un point de
ralliement des amateurs d'exotisme et une base navale très animée.

A titre indicatif, voici les principales destinations très prisées par les touristes amateurs
d'exotisme.

L'arrière-pays

Andasibe (Perinet) : sur la RN2 entre la capitale et Toamasina, accessible également par voie
ferroviaire. Réserve de faune et de flore très riche : lémuriens, camélidés, reptiles, orchidées
et autres plantes rares peuvent facilement y être vus.
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Le Secteur Tourisme à Madagascar

Ranomafana : (Parc National) belle réserve de faune et de flore. Une dizaine d'espèces de
poisson d'eau douce ; crevette et écrevisse y vivent; à 445 km d'Antananarivo vers le Sud Est.
Cette localité se distingue par sa piscine thermale qui a certaines vertus thérapeutiques
considérables. Possibilité de sorties de nuit pour observer les espèces nocturnes. Un lieu de
campement (camp-site) est prévu pour les amateurs des nuits à la belle étoile.

Massif de l'Isalo : deuxième Parc National après Ranomafana. Nichée dans les entrailles du
relief ruiniforme de l'Isalo, la piscine naturelle donne de la fraîcheur au voyageur lors d'un
long trajet sur la RN7.

a) Les Hautes Terres Centrales :

Pour la Capitale Antananarivo, se référer au volet Historique du présent site.. La vocation de


terre d'accueil de la capitale et ses environs favorise le tourisme d'affaires.

Les circuits de proximité vers les anciens palais royaux d'Ambohimanga, d'Ilafy,
d'Antsahadinta, d'Ambohidratrimo, d'Antongona ... offrent des possibilités de visite à la
journée. D'autre part, la plage d'Ambila Lemaitso (côte est), les lacs de Mantasoa et de l'Itasy,
la station piscicole d'Ambatofotsy, la station thermale d'Antsirabe, le "ranch" et les forêts
tempérées d'Ambatolampy (Manjakatompo)) ainsi que le parc national de Mantadia,
Analamazaotra (Andasibe) constituent des lieux de villégiature par excellence.

b) La Côte des îles vierges :

Elle va de Vohémar (Nord-Est) au cap d'Ambre (Extrême Nord) jusqu'à Soalala (Nord-ouest)
en passant par Nosy-Be et Mahajanga. La majorité des îles sont peu fréquentées : Nosy
Tanikely- aquarium marin ; Nosy Komba- une réserve de lémuriens ; Nosy Iranja- île
corallienne et granitique, refuge des tortues de mer ; l'archipel de Nosy Mitsio - et dotées de
fonds marins exceptionnels.

Tout ces éléments permettent le développement d'un tourisme balnéaire avec des conditions
climatiques favorables.

Nosy-Be : Ile aux parfums, île volcanique couverte de nombreuses montagnes et de lacs
naturels. On y cultive de l'Ylang-ylang, de la canne à sucre, du café, de la vanille, du poivre...

La mer y est plus ou moins calme, permettant la pratique de sports nautiques tel la planche à
voile.

c) La Côte du Capricorne :

Tsingy de Bemaraha : à 70 km dans l'arrière pays dans la région de Morondava. Il s'agit d'une
barrière corallienne qui s'étend sur 200 km2 le long de la côte centre-ouest, avec une faune et
une flore très originale. C'est un site classé par l'UNESCO.

d) La côte des Palissandres :

A l'Est, de Vatomandry à Antalaha (la capitale mondiale de la vanille).

Forêt luxuriante, primaire avec des bois précieux comme le palissandre, l'ébène etc. ...
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Le Secteur Tourisme à Madagascar

L'île Sainte Marie (Nosy Boraha) est le plus grand pôle touristique de l'Est.

e) La côte de la vanille :

De Mananara à Vohémar

Caractérisée par des riches plantations de vanilles (cette variété parfumée d'orchidée), elle
offre des potentiels touristiques considérables du fait de sa végétation luxuriante et de ses
plages protégées.

G. Les sites les plus visités :

H. Le taux de croissance de l’activité

En 2008, le tourisme a généré 183,81 millions de DTS entre Janvier et Octobre 2008. Plus de
303.800 visiteurs non résidents étaient arrivés aux frontières avec une dépense journalière de
100.000 Ar ou 605 DTS pour un séjour moyen de 17 jours. Par rapport à 2007, le tourisme
malgache a enregistré un taux de croissance de 9% (de 278.836 à 303 826 touristes).

I. Les organismes d’appui :


Beaucoup d’étranger opère dans le domaine touristique à Madagascar. Selon la statistique, les
nationaux sont très nombreux dans ce domaine mais ne représente qu’un faible en chiffre
d’affaire.

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

 L’Office National du Tourisme est un organisme chargé de représenter le secteur privé


auprès des administrations publiques et regroupe en son sein l’ensemble des métiers et
des opérateurs du tourisme. Madagascar compte actuellement 11 Offices Régionaux de
Tourisme répartis sur le territoire malgache

Ces Offices Régionaux de Tourisme affiliés à l'Office National. Les découpages peuvent
coïncider avec les Régions administratives mais ce n'est point une règle : certains haut-lieux
du Tourisme comme Nosy Be ou Sainte Marie ont leurs propres Offices, d'autres peuvent se
créer suivant les mêmes critères de Promotion.

 Antananarivo
 Antsirabe
 Diego Suarez
 Fiananarantsoa
 Mahajanga
 Nosy Be
 Sainte Marie
 Sava
 Toamasina
 Taolagnaro
 Toliara

 L’Association Nationale pour la Gestion des Aires Protegees ANGAP : L’ ANGAP est
un organisme chargé de la gestion des Parcs Nationaux
 Le projet Pôles Intégrés de Croissance (P.I.C.) du Gouvernement financé par la Banque
Mondiale et lancé fin 2004. Opérationnel depuis fin 2005 pour une durée de 5 ans, il
identifie trois zones de développement prioritaires dont deux consacrées au tourisme :
Nosy-Be et Fort-Dauphin. Elles bénéficieront d’investissements en matière
d’infrastructures. Ces deux sites font actuellement l’objet de plans d’aménagement et de
développement touristique concerté. Le projet a obtenu récemment une rallonge
supplémentaire de 40 millions de Dollars de l’IDA (groupe Banque Mondiale) pour
appuyer ses activités programmées et non débutées faute de financement.
 LE MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DES FORÊTS ET TOURISME
 GO TO MADAGASCAR
 TOP (Association des Tours Opérateurs Professionnels Réceptifs de
 Madagascar)
 L’Economic Developpment Board of Madagascar EDBM
 FHORM (Fédération des hôteliers et restauration de Madagascar) :Avec les richesses
naturelles que possède Madagascar, le tourisme constitue un secteur incontournable pour
le développement économique. Pour une contribution parfaite , les hôteliers et les
restaurateurs se sont groupés dans la FHORM ( Fédération des Hôteliers et
Restaurateurs de Madagascar)

VII. ANALYSE SWOT DU TOURISME A MADAGASCAR

A. Les forces et faiblesses

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

FORCES FAIBLESSES
Une faune et une flore endémiques moyens d'actions réduits pour les opérateurs
Faible niveau des coûts de revient (hors Le coût d’accès aux lignes aériennes
transport aérien). internationales sont élevées
Diversité d'activités et de sites, extraordinaire Les vols internes sont coûteux et non fiables,
capital naturel avec de fréquentes annulations ou reports.

Diversités culturelles Le manque d’entretien des routes


La nature très riche d'une histoire unique et l’incapacité du secteur à accueillir et à trans-
une position géographique préférentielle porter des groupes de touristes
Une population qui dispose de toute sa
personnalité et de toute sa spontanéité et une
nature encore sauvage. Le coût élevé des communications
Capacité d’accueil limitée et inégalement
répartie sur le territoire
Les coutumes préservées
De nombreux atouts pour allier travail et Une desserte aérienne fluctuante et instable
détente au niveau des prix
Méconnaissance de la destination sur les
Le secteur est de plus en plus structuré marché internationaux

B. Les opportunités et menaces :

OPPORTUNITES MENACES

Proximité avec les pays Européens et Asitiques Le tourisme sexuel

La population est jeune, intelligente et les


salaires sont compétitifs. L’environnement polititique instable

Main d'œuvre est nombreuse, disponible et


pérenne. Le climat pluvieux

Le marché devancé par l’île Maurice et la


L’évènement de la coupe du monde 2010 Réunion.

Le pays dispose des capitaux touristiques


correspondant à toutes catégories de tourisme
international, par conséquent il peut attirer une Difficulté du pays à mobiliser des capitaux
demande plus diversifiée. et opérateurs extérieurs

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

Une offre en adéquation avec l’attente des


clients potentiels Un contexte très concurrentiel

Des investisseurs et des opérateurs touristiques Tendances des touristes à partir moins loin,
à la recherche d’opportunités plus souvent et moins longtemps.

Des perspectives globales de croissance de La qualité des ressources est affectée par la
secteur pauvreté
Son capital exceptionnel (naturel, culturel et
humain), vierge de toute exploitation de
masse,

C. Contexte et contraintes
L’industrie du tourisme touche de nombreux secteurs d’activités comme l’aérien (les vols
internationaux et domestiques) , les services dans les aéroports, les services douaniers, les
bureaux de change et les services bancaires, le secteur du bâtiment à travers la construction d’
hôtels, la restauration, les transports terrestres (les taxis, la location de voiture, les taxis
brousse, les visites touristiques à travers les Parcs Nationaux et les Réserves Naturelles), les
activités liés aux découvertes des fonds marins, l’artisanat…et enfin les professionnels du
tourisme comme les Réceptifs. De plus, c’est un important secteur pourvoyeur d’emplois
directs et indirects. En effet, les bénéficiaires se trouvent à tous les niveaux du monde du
travail et touchent pratiquement toutes les couches sociales de la nation. Par exemple, les
personnels très qualifiés comme les pilotes d’avion, des managers de haut niveau d’un hôtel
de réputation internationale, les guides touristiques du fond fin de la réserve de l’Angap, le
personnel du petit l’hôtel à Anakao, ou encore du paysan et pêcheurs qui trouvent les
débouchés de leurs produits auprès du restaurant local.
L’industrie du tourisme est également le 2ème secteur d’activité pourvoyeur de devises à
Madagascar.
L’activité du tourisme figure parmi celle dont le bénéfice est perçu directement et
immédiatement auprès de celui qui l’exerce. A l’inverse, la culture de la vanille par
exemple, le retour à l’investissement nécessite un délai entre la récolte et la vente du produit.
En tenant compte de ces réalités, des multiples réseaux d’activités liés à ce secteur, de
l’impact sur la finance et le marché de l’emploi, le développement du tourisme constitue un
levier de développement économique formidable dont il convient de saisir l’opportunité.

L’impact de cette crise sur l’avenir du tourisme à Madagascar est d’ores et déjà perceptible.
D’abord, dans l’immédiat, les annulations des réservations se confirment à mesure que
l’instabilité est perceptible. Puis, à moyen terme se profilent les changements de
destination pour les touristes ayant projeté de visiter Madagascar pour l’année 2009.

Notons que les Salons professionnels ou grand publics du Tourisme dans le monde ont lieu
durant le premier trimestre de l’année. Or dans ces grands marchés du tourisme où se font la

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

prise des commandes et/ ou la programmation d’une nouvelle destination, celle de


Madagascar semble être définitivement compromise.

En conséquence, la pénalisation est double : les professionnels du tourisme qui ont commencé
à programmer Madagascar n’hésiteront pas à supprimer le Pays de leur brochure pour
l’année 2010, ainsi ceux qui ont envisagé de le mettre dans leur catalogue s’en détourneront.

Nous avons décrit à quel point le poids de l’activité touristique dans l’économie de la Grande
Ile est important. D’ailleurs, le FHORM (Fédération des hôteliers et restauration de
Madagascar) et l’Office National du Tourisme (ONTM), ont déjà avertit des conséquences
économiques et sociales immédiates de cette crise :
 La réduction de la voilure pour toutes les compagnies aériennes.
 La fermeture partielle ou définitive des établissements hôteliers et des
sites touristiques.
 Des dégâts collatéraux visibles sur l’activité des transporteurs routiers,
l’artisanat, les agriculteurs et pêcheurs qui avaient pu trouver une
opportunité de développement auprès du développement du tourisme
local.
Les premières conséquences sont déjà visibles : l’augmentation du chômage et la baisse des
rentrées de devises pour l’Etat. Les répercutions négatives sur les autres secteurs d’activités
s’ensuivront dont il est difficile encore de mesurer la réalité de l’ampleur. Cependant, on peut
très difficilement nier qu’elle n’aura pas d’impact sur l’aggravation de la pauvreté et sur une
relance pénible de l’économie dans un contexte mondial déjà morose.
Certes, la pauvreté à Madagascar ne date pas d’hier. La grande masse de la population la vit
au quotidien depuis au moins 40 ans. Malgré les grandes actions de développement
entreprises depuis 7 ans, les résultats ne sont pas encore visibles. D’ailleurs il serait
démagogique de prétendre résoudre en quelques années, une situation qui était sclérosée
depuis des décennies. Mais l’effort a été fait et beaucoup d’autres actions sont nécessaires et
devraient être une priorité, notamment dans le domaine social, telles que la création de
logements sociaux par exemple.
Concernant l’emploi, il ne faudra sans doute rien attendre de l’Etat. En effet, le secteur privé
est le seul qui peut apporter du dynamisme à l’économie et par conséquent, ce sont les
investissements privés qui sont les véritables créateurs d’emplois. Mais cela ne peut se faire
sans l’Etat dont le rôle est de mettre en place les conditions nécessaires et optimales afin de
donner une impulsion aux forces créatrices d’emploi.

- Le coût d’accès aux lignes aériennes internationales et les restrictions imposées aux
déplacements in ternes font partie des principaux facteurs. Les tarifs des vols
internationaux pratiqués par les principaux marchés générateurs sont parmi les plus
élevés du monde. Les vols internes sont coûteux et non fiables, avec de fréquentes
annulations ou reports.

- Pour les déplacements internes, le climat et le manque d’entretien des routes ont été
des facteurs limitants. De janvier à mars, la saison pluvieuse apporte de fortes pluies et
seulement 7.000 des 35.000 kilomètres du réseau routier sont imperméables. Les mers
agitées retardent les voyages entre les îles ou les rendent dangereux, particulièrement
sur la côte Est. De même, l’incapacité du secteur à accueillir et à trans- porter des
groupes de touristes, particulièrement de touristes avisés, limite sa croissance.

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

- Il y a trop peu de bons hôtels, de pavillons, et de camps dans l’île et la plupart sont
petits. Les voyages de groupes sont aujourd’hui une caractéristique du tourisme
international et la plupart des hôtels situés hors d’Antananarivo ne peuvent pas
accueillir des groupes de 16 personnes ou plus.

- Le coût élevé des communications constitue une préoccupation transversale pour le


secteur privé, y compris le tourisme où les communications sont le principal élément
vital. Ce problème a été l’objet de la plupart des critiques dans une enquête menée
auprès des visiteurs effectuée en 2000.

- Les télécommunications, particulièrement une connectivité fiable à Internet, à un coût


raisonnable, sont essentielles pour la publicité, les réservations, et les achats par carte
de crédit. Les petites compagnies sont particulièrement défavorisées, ne pouvant pas
se permettre d’avoir des sites Internet, qui facilitent grandement l’atteinte des
acheteurs étrangers.

- La complexité des procédures d’acquisition de terrains et la difficulté pour trouver un


financement continuent à décourager les nouveaux investisseurs. L’industrie du
tourisme se plaint du nombre des taxes qui doivent être répercutées sur le
consommateur avec pour résultat des coûts plus élevés pour les touristes. Bien qu’il y
ait des réformateurs au sein du gouvernement, la bureaucratie et le comportement
cupide des fonctionnaires découragent encore de nombreux investisseurs d’investir
dans le pays.

Le tourisme à Madagascar a été affecté par les actes de terrorisme enregistrés dans le monde
entier et par les bouleversements politiques survenus au niveau national.

Le secteur du tourisme accuse un retard par rapport aux îles voisines, un retard accentué par :

- un manque d’infrastructures

Le tourisme est demandeur d’infrastructures d’accueil avec une pénurie de chambres d’hôtels
en période de haute saison. Une mesure nationale a été prise pour la détaxation des hôtels de 3
étoiles et plus construits avant le sommet de l’OUA en juin 2009, mesure rapportée après
quelques mois. Cette lacune en termes d’infrastructures et un coût des prestations élevées par
rapport à la région est la principale raison de non retour des touristes. Madagascar a encore de
progrès à faire en termes de compétitivité de l’offre.
Les équipements sanitaires de base (public ou privé) sont insuffisants. Les infrastructures,
malgré les améliorations, et les pistes touristiques doivent être améliorées.

- une formation professionnelle peu ou pas adaptée


Les formations dispensées dans les écoles de tourisme et hôtellerie ne répondent pas
suffisamment aux besoins des professionnels, ni en qualité, ni en quantité. La capacité de
l’Institut National du Tourisme et d’Hôtellerie (INTH), la seule école rattachée au Ministère
du Tourisme, doit être améliorée en liaison avec des intervenants de l’extérieur.

- un problème foncier toujours d’actualité


L’insécurité foncière et la lenteur d’obtention de documents freine les grands projets
d’investissements. Des professionnels du secteur souhaiteraient participer aux réunions entre
le Ministère des Finances et l’EDBM pour la délivrance de l’agrément du droit de propriété.

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

Des Réserves Foncières Touristiques (RFT) ont été créées pour faciliter et accélérer l’accès
des investisseurs aux biens fonciers sur lesquels leurs droits sont garantis par l’Etat.

- L’accès aérien
Les liaisons aériennes avec l’Europe sont assurées par trois compagnies françaises : AIR
FRANCE, CORSAIR et AIR AUSTRAL et par la compagnie nationale AIR
MADAGASCAR. La compagnie AIR AUSTRAL assure également des liaisons aériennes
avec l’Europe via l’île de la Réunion.
La compagnie aérienne KENYA AIRWAYS, en code share avec Air Madagascar, ouvre un vol
régulier Antananarivo-Nairobi depuis novembre 2008.

VIII. LES MARCHES


Compte tenu du contexte actuel, il semble donc que les principaux touristes malgaches soient
Européens. Notamment, les Francophones et les Anglophones. Le marché Italien aussi est
très exploitable vu que l’arrivée de ces touristes Italiens a augmenté depuis l’implantation du
complexe hôtelier Venta Club Andilana Beach. Les raisons les plus évidentes en sont le vol
historique qui relie la capitale française et la capitale malgache ; pour l’Italie, c’est surtout à
cause de l’ouverture d’un vol direct Milan-Nosy Be.

Concernant le marché Américains, cette clientèle n’est pas encore très convaincue par la
destination Madagascar vu que leur nombre, qui même en allant en s’accroissant n’est pas
aussi intéressant que celui des Européens. Quoiqu’il en soit, les opérateurs Malgaches sont en
train d’attirer les touristes Américains car ce sont des clients à budget élevé.

A. Choix de marché :
Ainsi, on va cibler notre clientèle sur le marché Européens pour les raisons suivantes :
 31 % des citoyens de l'UE font savoir que l'attrait du lieu est l'argument
premier dans le choix d'une destination touristique, suivi du patrimoine culturel (24 %) et
des possibilités de divertissement (15 %). Or, Madagascar peut offrir tout cela en même
temps, et que beaucoup d’Européens connaissent déjà Madagascar.
 Les principaux salons auxquels la destination Madagascar est présente se
tiennent en Europe, notamment Vakantiebeurs Hollande, BIT Milan, MAP Paris, ITB
Berlin, Deauville, Londres, Ile de La Réunion.
 La moitié des citoyens européens prennent leurs vacances en juillet et en
août; et que pendant cette période, le climat à Madagascar est agréable car il fait chaud.
 Une partie de la clientèle a un budget élevé, ce qui permet de mettre en
place une stratégie de niche, en ciblant une petite quantité de clients qui peuvent rapporter
gros.

Le client ciblé est l’Européen moyen qui dispose d’un budget de 1000 à 2000 € pour ses
vacances. Ce qu’il recherche c’est :
 des hébergements de qualité
 des destinations touristiques traditionnelles : parcs, plages,…
 des lieux attrayants avec un patrimoine culturel traditionnel et des
possibilités de divertissement

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

 un climat chaud et agréable


 la nature, authenticité, nouveauté

B. Caractéristiques
Leurs caractéristiques sont principalement :
 fragmentation des séjours et développement des courts séjours
 demande de facilité dans les offres : accessibilité aux démarches,
commodité dans l’organisation du séjour,
 besoin de sureté et de sécurité
 exigence de plus de qualité
 typologie de consommateurs à haut revenus
 une clientèle mieux informée et mieux ouverte aux NTIC

Et Madagascar a l’avantage de disposer de tout cela, surtout pendant la période des vacances à
partir du mois de mai. Il convient donc de cibler une clientèle à fort pouvoir d’achat : CSP+,
seniors, professions libérales, couples sans enfants,

IX. STRATEGIE DE MISE EN OEUVRE


Nous allons donc formuler des stratégies et des plans d’actions afin d’attirer les clients
Européens à Madagascar en essayant de nous placer à l’endroit d’un Resort à 4 étoiles dans la
région de Nosy Be.

Resort est un terme anglophone désignant un lieu regroupant plusieurs activités de loisirs et
de divertissements souvent avec possibilité d'hébergement. Ces lieux peuvent parfois devenir
des destinations touristiques à part entière.

Le terme a plusieurs significations possibles en français

 une station touristique, le plus courant, avec par exemple


o un domaine skiable ou une station de ski
 une offre hôtelière complexe mêlant hébergement et activités
o un centre de villégiature (mi-complexe hôtelier mi-station touristique)
 un complexe de loisirs au sens donné dans l'industrie des parcs d'attractions.

Ecotourisme : Un peu plus spécialisé… car c’est du voyage responsable dans la nature qui
contribue à la protection de l’environnement et au bien être des populations locales (alors que
le tourisme durable concerne également les hôtels de ville, etc).

Les principaux concurrents sont Iranja, Anjajavy et les autres Resort sur l’île de Nosy Be
comme le complexe hôtelier Anjiamarango.
Tout d’abord, on a vu que les atouts de Madagascar sont la biodiversité, les plages de sable
fin, la culture. Par ailleurs, nous avons aussi vu que le client ciblé a un pouvoir d’achat élevé
d’environ 1000 à 2000 €

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

Il s’agit donc de valoriser les atouts de Madagascar et pour cela, la diversité doit propulser la
destination et non dissoudre l’identité de l’île.

A. Politique produit :
Offrir un service de qualité c’est-à-dire un cadre qui allie la détente et le confort dans une
végétation luxuriante. Le produit doit être à la hauteur des espérances du client en termes de
rapport qualité-prix.
Le client aura alors à sa disposition un assortiment de services et de divertissements qu’il
pourra exploiter afin de rendre son séjour plus agréable comme : un court de tennis, un SPA,
une piscine, un accès direct sur la plage, un mini-golf, un espace cyber café, un espace
vidéothèque, une salle de séminaires et de réception.
De plus, en se focalisant sur l’écotourisme, nous offrons des produits comme les randonnées,
les découvertes des îles avoisinantes et leurs populations. Il faut donc profiter de ces richesses
et en faire un moyen pour attirer les touristes

B. Politique prix :
Si on se réfère aux tarifs pratiqués par les concurrents, les prix sont assez élevé et peuvent
aller de 120 à 250 €/jour.
Mais comme on est nouveau sur le marché, on va pratiquer un prix de pénétration du marché
donc plus bas mais sans être trop abordable parce qu’il faut garder l’idée que c’est un hôtel de
luxe. Donc, le prix sera aux environs de 70 € la nuitée pour commencer en cette période de
crise.

C. La vente et la promotion :
La promotion consiste à concentrer les actions de la promotion sur les cibles marketing
prioritaires.
Il faut donc, développer des partenariats avec des opérateurs touristiques régionaux et
internationaux : Tours Opérators, groupes associations, compagnies aériennes
Inciter à la répétition des séjours et la fidélisation de la clientèle par les bons de fidélités et
cartes.
Concevoir des séjours touristiques combinés avec les autres destinations touristiques de la
zone
Développement de nouveaux outils de communication : brochures, sites web, référencement,
mailing, sms.
Mettre en place des relations de presse : newsletter, communiqués de presse
Participation aux salons et foires à l’étranger et localement.
Actions de promotion des prix pendant la basse saison.

D. La distribution :
Comme on l’a vu précédemment, les relations extérieures comme les Tos, la presse, la
publicité jouent beaucoup pour attirer les clients. La distribution se fera donc essentiellement
au niveau des agences de voyages et TO ainsi que sur les sites web et les salons.

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INSCAE
Le Secteur Tourisme à Madagascar

E. Veille concurrentielle :
 Rechercher les informations permettant de mieux comprendre le
secteur, d’anticiper et de se positionner sur le marché
 Elaborer des études et des analyses, ainsi que des inventaires
 Evaluation et suive de l’impact des actions.

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INSCAE
Le Secteur Tourisme à Madagascar


X. CONCLUSION

Bien que possédant des avantages compétitifs et favorables au secteur, le tourisme malgache
semble être dans une conjoncture difficile pour le moment. Alors que l’économie mondiale se
relève, on devrait en profiter pour attirer des étrangers à Madagascar mais des facteurs
externes comme les cyclones, l’instabilité politique nous empêche de mettre en place des
actions immédiates afin de développer le secteur.

Le tourisme à Madagascar connaît une situation paradoxale : ce secteur figure depuis des
années parmi les activités qui rapportent le plus de devises au pays, et est estimé contribuer
pour 2% au PIB mais, faute de système d’information, les données économiques et
statistiques font défaut pour donner au secteur du tourisme une légitimité en tant qu’industrie
à part entière et acteur effectif du développement.

Le touriste aura le choix entre un Tourisme balnéaire classique et une longue liste d’autres
styles de tourisme : Tourisme de Découverte, d’Aventure, Tourisme sportif, Tourisme
Culturel, et surtout l’Ecotourisme où Madagascar veut se positionner comme la 1ère
destination de l’Océan Indien. L’Image de marque de Madagascar se développera d’ailleurs
autour de l’Ecotourisme.

Pour que tout cela soit profitable, il est clair pour toutes les parties prenantes qu’il faut un
partenariat plus efficace entre les secteurs publics et privés.

Mais beaucoup reste à faire, comme la promotion auprès des Investisseurs Hôteliers par des
incitations fiscales par exemple. En effet l’Hébergement constitue un goulot d’étranglement.

Mais l’essentiel est que la population et le Gouvernement voient le plus rapidement possible
les effets positifs du Tourisme, pour que cette volonté politique d’aller de l’avant se
confirme.

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Le Secteur Tourisme à Madagascar

XI. ANNEXES

CODE DU TOURISME A MADAGASCAR

TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE PREMIER
OBJET – DEFINITIONS

Article premier - La présente loi, constituant Code du Tourisme, fixe les règles qui sont de
nature à favoriser le développement intégré, ordonné et harmonieux du tourisme, aussi bien
dans le cadre de l’aménagement du territoire national que dans celui de la sauvegarde de
l’environnement. Ce développement doit respecter les éléments de notre identité nationale et
de nos coutumes.

Art. 2.- Aux termes de la présente loi et de ses textes d’application, le tourisme est une
industrie en majorité exportatrice qui concerne l’ensemble des activités économiques offrant
des services aux touristes :

- les opérateurs touristiques sont des personnes physiques ou morales prestataires de service
qui interviennent dans les activités touristiques et notamment l’hébergement, la restauration
et la vente des produits touristiques, l’animation touristique et tout ce qui peut y être lié ;

- les voyageurs désignent toutes personnes se rendant dans un pays ou lieu autre que
celui où elles ont leur résidence habituelle ;
- les touristes désignent les voyageurs temporaires séjournant au moins 24 heures dans
le pays ou lieu visité,
- pour des motifs d’agrément, professionnel (tourisme d’affaire) ou personnel ;
- les excursionnistes désignent les voyageurs temporaires dont le séjour ne dépasse pas
24 heures dans le pays ou lieu visité ;
- les zones d’intérêt touristique désignent des étendues de terrains délimitées destinées à
l’implantation des entreprises touristiques ;
- l’implantation d’une entreprise consiste à concrétiser matériellement sur un lieu
déterminé la réalisation de l’activité de l’entreprise ;
- l’ouverture d’une entreprise consiste à débuter l’exercice de ses activités ;
- licence, étoile ou ravinala est une catégorisation des différentes activités touristiques
destinée à garantir la qualité des prestations offertes aux consommateurs.

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INSCAE
Le Secteur Tourisme à Madagascar

CHAPITRE II
CHAMP D’APPLICATION

Art. 3.- Les dispositions de la présente loi s’appliquent à toutes personnes physiques ou
morales oeuvrant pour le développement et la promotion du tourisme et qui sont :
- les organismes et/ou les entreprises intervenant pour l’aménagement et la gestion des
zones d’intérêt touristique ;
- les opérateurs touristiques ;
- les personnes exerçant des activités connexes, telles que le guide, le guide interprète,
l’accompagnateur ou le service traiteur.

Art. 4- Le Ministre chargé du Tourisme exerce la tutelle administrative et technique sur les
activités et sur les entreprises du secteur tourisme.

CHAPITRE III
DROITS ET OBLIGATIONS DES OPERATEURS TOURISTIQUES

Art. 5- Les opérateurs touristiques sont tenus au respect des lois et règlements en vigueur et
notamment :

- le droit commercial ;
- le droit du travail ;
- les recours des tiers et la protection ;
- la protection de l’environnement, de la faune, de la flore ;
- la sauvegarde, protection et conservation du patrimoine national ;
- l’hygiène et la santé publique ;
- l’ordre public et les bonnes mœurs.

Art.6- Au delà de ses obligations que sont celles de tout opérateur commercial, les opérateurs
touristiques sont
tenus selon leur activité :

- à une déclaration d’existence au Ministère chargé du Tourisme avec l’attestation de leur


assurance
responsabilité civile ;
- à un classement s’ils exercent une activité d’hébergement ou (et) de restauration ;
- à une licence lorsqu’il s’agit d’un agent de voyage, avec toute garantie nécessaire,
notamment financière
pour couvrir les risques de la réalisation de la prestation commandée par le client.

Des textes réglementaires fixeront les modalités d’application des dispositions du présent
article.

Art.7- Les opérateurs touristiques sont tenus de respecter un classement dont les catégories
et les normes ainsi
que les modalités d’obtention de licence sont définies par les textes réglementaires.

Art.8- Les opérateurs touristiques doivent employés des personnes qualifiées.

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Ainsi, toute personne exerçant dans le domaine touristique doit bénéficier d’un minimum
de formation.

La formation du personnel est une obligation. Elle peut être entreprise soit directement à
l’initiative de l’entreprise, soit par l’intermédiaire des associations professionnelles et
financée par un fonds de participation ou par des taxes parafiscales.

A ce titre, l’Administration et les associations professionnelles se concertent pour la


définition des objectifs et les modalités de mise en œuvre du programme de formation.

Un agrément est requis pour tout organisme désirant dispenser la formation.

Art. 9- Les opérateurs sont tenus à des règles strictes de publicité extérieure et intérieure
relatives aux classements, licences, déclaration d’existence et aux tarifs pratiqués. Ces règles
seront déterminées par voie réglementaire.

Art. 10- Les opérateurs touristiques jouissent du droit d’exercer librement leur activité
professionnelle sur l’ensemble du territoire national dans la mesure où ils respectent les
dispositions légales et les obligations ci-dessus.

Ils disposent de la liberté de recrutement de leur personnel dans le cadre des lois sociales en
vigueur.
Cependant, ils sont tenus d’employer de préférence, à capacité égale du personnel national.

Ils ont droit à la protection de leurs biens et de leur personnel.

Ils bénéficient de la promotion mise en place par les pouvoirs publics et notamment de celle
des instances chargées de cette promotion.

CHAPITRE IV
DROITS ET OBLIGATIONS DES TOURISTES

Art. 11- Tout voyageur, qu’il soit excursionniste ou touriste, est tenu au respect des lois et
règlements en vigueur et en particulier ceux relatifs :

- à l’ordre public ;
- aux règlements relatifs au séjour des touristes étrangers ;
- au respect des us et coutumes locaux ;
- aux bonnes mœurs et à la santé publique ;
Les voyageurs doivent participer par une attitude positive au respect de l’environnement.
Toute dégradation
volontaire peut conduire à des pénalités conformément aux dispositions légales et
réglementaires en vigueur.

Les plaisanciers sont tenus au respect des règles de sécurité relatives à la navigation de
plaisance prescrite par le Code Maritime et les Codes des Voies Navigables et leurs textes
d’application.

Art. 12- Ils ont droit à la sécurité des biens et des personnes, sur toute l’étendue du
territoire, notamment pour les déplacements quels qu’ils soient, à l’assistance en cas de

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besoin, notamment en matière de santé, à toutes les mesures relatives à la protection du


consommateur et plus particulièrement à une publicité claire des prix pratiqués.

TITRE II
CONDITIONS D’IMPLANTATION

Art. 13- L’exercice de toutes activités dans le secteur tourisme est soumis à une
autorisation préalable du Ministère chargé du Tourisme.

Les modalités d’implantation des entreprises prestataires de services liés au tourisme seront
fixées par voies réglementaires.

Le Ministère chargé du Tourisme est consulté pour avis préalablement au dépôt du permis
de construire pour les constructions et aménagements à vocation touristique. Il est associé à
la délivrance du certificat de conformité.

Art. 14- La délimitation et le classement des zones d’intérêt touristique sont fixés par voie
réglementaire interministérielle.

Chaque zone fera l’objet d’un plan d’aménagement et d’un cahier des charges approuvés
par décret.

TITRE III
REGIME DES ACTIVITES DES ENTREPRISES DE SERVICE LIE AU TOURISME

CHAPITRE PREMIER
CONDITIONS D’EXERCICE

Art.15- Nul ne peut, directement ou par personne interposée, pour son compte ou pour le
compte d’autrui ou en qualité de dirigeant de droit ou de fait d’une entreprise, se livrer ou
apporter son concours aux activités des entreprises de service lié au tourisme s’il a fait
l’objet d’un mandat d’arrêt international, ou s’il a fait l’objet d’une condamnation à une
peine d’emprisonnement avec ou sans sursis, notamment pour l’une des infractions ci-après :

- faux et usage de faux en écriture privée de commerce ou de banque ;


- vol, recel, escroquerie, abus de confiance, banqueroute, extorsion de fonds, valeurs ou
signatures ;
- délits en matière de drogue ;
- délits en matière de chèque ;
- atteinte aux bonnes mœurs.

Art. 16- Dans l’exercice de leurs activités, les opérateurs touristiques sont tenus de :

- communiquer tout document relatif à la profession et ce, à la demande de l’Autorité


chargée du Tourisme ;
- tenir livres et documents à la disposition des agents habilités à les consulter ;
- souscrire une assurance couvrant les conséquences de leur responsabilité civile et
professionnelle ;
- apposer les panonceaux réglementaires à la vue des touristes.

CHAPITRE II
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CONTROLE DES ACTIVITES TOURISTIQUES

Art. 17- Toute personne physique ou morale exerçant des activités touristiques est soumise
à un contrôle administratif destiné à vérifier la conformité de ses activités aux dispositions
de la présente loi et ses textes d’application.

Art. 18- Des agents habilités à faire le contrôle prévu ci-dessus et dûment mandatés par le
Ministre chargé du
Tourisme procèdent notamment à la vérification du respect des conditions prescrites par la
présente loi et ses textes d’application.

Ils seront assermentés pour les verbalisations jugées nécessaires.


TITRE IV
DISPOSITIONS PARTICULIERES

Art. 19- Les opérateurs touristiques peuvent former librement des associations ou des
groupements professionnels, qui peuvent demander à être reconnus légalement.

Ils sont représentés au sein des instances nationales du tourisme pour faire entendre leurs
propositions et leurs suggestions, par l’intermédiaire de leurs associations professionnelles.

Art. 20- Des comités à différents niveaux pour le développement du tourisme et dont la
mission, la composition et le fonctionnement sont fixés par voie réglementaire peuvent être
créés. Notamment, une structure de concertation avec l’ensemble des Ministères concernés
sera dotée d’un pouvoir de proposition et d’harmonisation des différentes actions.

Art. 21- Le Ministère chargé du Tourisme peut mandater une structure associative reconnue
d’utilité publique et regroupant les opérateurs du tourisme, d’une mission de promotion.

Son financement pourra être assuré en partie des recettes perçues à l’occasion d’une ou de
plusieurs prestations de ce secteur.

TITRE V
DISPOSITIONS PENALES

CHAPITRE PREMIER
INFRACTIONS ET PENALITES

Art. 22- Les infractions aux dispositions de la présente loi et de ses textes d’application
seront poursuivies et réprimées par les lois et les règlements en vigueur.

Les agents cités à l’article 18 ci-dessus procèdent à une mise en demeure assortie de délais
et éventuellement par des propositions de sanctions administratives.

Art. 23- Les infractions relatives aux procédures d’implantation, de permis de construire et
de certificat d’urbanisme, de constructions relèvent du Code de l’Urbanisme et des textes
régissant le Patrimoine national.

Art. 24- Les infractions relatives à l’hygiène, la salubrité et la santé des employés et des
clients, relèvent du Code de la Santé Publique.

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Art. 25- Les infractions aux dispositions relatives :

- à la non communication de documents, renseignements, tenue de registre ;


- au classement, licence, autorisations, assurances ;
- à la publicité des prix, affichage, présentation du classement, tromperie sur la qualité, les
appellations,
seront punies d’amendes qui seront fixées par voie réglementaire.

CHAPITRE II
CONSTATATION DES INFRACTIONS

Art. 26- Les infractions à la présente loi et aux règlements pris pour son application sont
recherchées et constatées par les agent prévus à l’article 18 ou les autres agents de
l’Administration spécialement habilités et dûment mandatés.

Art. 27- Les agents visés ci-dessus ont libre accès dans les lieux d’exploitation et leurs
dépendances.

Ils peuvent exiger la communication en quelque main qu’ils se trouvent, des documents de
toute nature propres à faciliter l’accomplissement de leur mission.

Art. 28- Les infractions sont constatées au moyen de procès verbaux qui :

- énoncent la nature et le lieu d’infractions, la date de constatation ou de contrôle effectué,


les noms, qualité et adresse des contrevenants ;
- indiquent que l’exploitant a été informé de la date et du lieu de leur rédaction ;
- précisent en outre que l’exploitant a été avisé de sa possibilité d’adresser un mémoire de
défense dans un délai de huit (08) jours francs ;sont dispensés de formalités d’enregistrement
et de droit de timbre ;
- font foi, jusqu’à preuve du contraire, des constatations matérielles qu’ils relatent.

Art. 29- Les procès verbaux dressés et dûment signés par le ou les agents verbalisateurs et le
responsable de l’entreprise contrevenante sont transmis dans les meilleurs délais au Ministre
chargé du Tourisme ou à l’Autorité locale ou toute autre Autorité à qui il délègue son
pouvoir. Si le représentant de l’entreprise refuse de signer, mention en est faite au procès
verbal.

Une copie est remise pour information à l’intéressé.

TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES

Art. 30- Les dispositions de la présente loi ainsi que celles des textes réglementaires
s’appliquent aussi bien aux entreprises à créer qu’à celles déjà existantes.

Ces dernières sont tenues de s’y conformer dans un délai d’un an à compter de la date de
publication desdits textes.

Art. 31- Toutes dispositions antérieures contraires à la présente loi sont et demeurent
abrogées.

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