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AVRIL 2016
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WEBPORT
Pour : EDF
le : 08/04/2021 à 15:42
Afnor, WEBPORT NF X30-204, NF EN ISO 14004:2016-04
Pour : EDF
NF EN ISO 14004
30 Avril 2016
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org
La norme
La norme est destinée à servir de base dans les relations entre partenaires économiques, scientifiques,
techniques et sociaux.
La norme par nature est d’application volontaire. Référencée dans un contrat, elle s’impose aux parties.
Une réglementation peut rendre d’application obligatoire tout ou partie d’une norme.
La norme est un document élaboré par consensus au sein d’un organisme de normalisation par
sollicitation des représentants de toutes les parties intéressées. Son adoption est précédée d’une enquête
publique.
La norme fait l’objet d’un examen régulier pour évaluer sa pertinence dans le temps.
Toute norme est réputée en vigueur à partir de la date présente sur la première page.
Seules les formes verbales doit et doivent sont utilisées pour exprimer une ou des exigences qui doivent être
respectées pour se conformer au présent document. Ces exigences peuvent se trouver dans le corps de la
norme ou en annexe qualifiée de «normative». Pour les méthodes d’essai, l’utilisation de l’infinitif correspond
à une exigence.
Les expressions telles que, il convient et il est recommandé sont utilisées pour exprimer une possibilité
préférée mais non exigée pour se conformer au présent document. Les formes verbales peut et peuvent
sont utilisées pour exprimer une suggestion ou un conseil utiles mais non obligatoires, ou une autorisation.
En outre, le présent document peut fournir des renseignements supplémentaires destinés à faciliter la
compréhension ou l'utilisation de certains éléments ou à en clarifier l'application, sans énoncer d'exigence
à respecter. Ces éléments sont présentés sous forme de notes ou d'annexes informatives.
Commission de normalisation
Une commission de normalisation réunit, dans un domaine d’activité donné, les expertises nécessaires
à l’élaboration des normes françaises et des positions françaises sur les projets de norme européenne ou
internationale. Elle peut également préparer des normes expérimentales et des fascicules de documentation.
Si vous souhaitez commenter ce texte, faire des propositions d’évolution ou participer à sa révision,
adressez-vous à <norminfo@afnor.org>.
La composition de la commission de normalisation qui a élaboré le présent document est donnée ci-après.
Lorsqu’un expert représente un organisme différent de son organisme d’appartenance, cette information
apparaît sous la forme : organisme d’appartenance (organisme représenté).
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M LUBAWY EDF
MME LUBINEAU UNM
MME LUTENS ENVIRO'CONSEIL
MME MACHEFAUX ADEME
MME MAQUERE MINISTERE AGRICULTURE / DGPE
MME MARCANDELLA IUT D’EPINAL — UNIVERSITE DE NANCY 2
M MAZEAU EDF
DR MILLET ISMEP SUPMECA-ANTENNE DE TOULON
MME MONIER FIEEC
M MOREL RENAULT SAS
M MULLER PRICEWATERHOUSECOOPERS ADVISORY
M NISSAN AFNOR
M OSSET SOLINNEN
MME OUDART COPACEL
M PASQUIER CGDD
M PENRU SUEZ ENVIRONNEMENT
MME POIRIER AFNOR CERTIFICATION
MME PRIEUR-VERNAT ENGIE
MME QUAIREL UNIVERSITE PARIS DAUPHINE
M RAVEL CSTB
MME RENARD CONSEIL REGIONAL NORD PAS DE CALAIS
M RETHORE ADEME
MME REYES-CARRILLO UNIVERSITE DE TECHNOLOGIE DE TROYES — SCD
M SALAMITOU JACQUES SALAMITOU
MME SAVEANT COFRAC
MME SERRE VEOLIA RECHERCHE ET INNOVATION
MME SOUBELET CGDD
M STARLANDER CCI DE FRANCE
M STRACZEK DGE / DARQSI / SG DRIRE
M TABET ADEME
M VANIN AFNOR COMPETENCES
M VENTERE CGDD
M VOLAND FFTB (CTMNC — CTRE TECH MATERIAUX NATURELS CONSTRUC)
MME WOJEWODKA SAINT GOBAIN ISOVER (COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN)
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Version française
La présente Norme européenne a été adoptée par le CEN le 1er mars 2016.
Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne. Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales
peuvent être obtenues auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.
La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version
dans une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue
nationale et notifiée au Centre de Gestion, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne,
Ancienne République yougoslave de Macédoine, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg,
Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie,
Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION
© CEN 2016 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN ISO 14004:2016 F
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Pour : EDF
Avant-propos européen
Le présent document (EN ISO 14004:2016) a été élaboré par le Comité Technique ISO/TC 207 «Management
environnemental».
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en septembre 2016, et toutes les normes nationales en contradiction devront être
retirées au plus tard en septembre 2016.
L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l'objet de droits de
propriété intellectuelle ou de droits analogues. Le CEN et/ou le CENELEC ne saurait [sauraient] être tenu[s] pour
responsable[s] de ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.
Le présent document remplace l’EN ISO 14004:2010.
Le présent document a été élaboré dans le cadre d'un mandat donné au CEN par la Commission Européenne et
l'Association Européenne de Libre Échange et vient à l'appui des exigences essentielles de la Directive UE.
Pour la relation avec la Directive UE, voir l'annexe ZA, informative, qui fait partie intégrante du présent document.
Selon le Règlement Intérieur du CEN-CENELEC les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont tenus
de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Ancienne République Yougoslave de Macédoine,
Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie,
Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République
Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
Notice d'entérinement
Le texte de l'ISO 14004:2016 a été approuvé par le CEN comme EN ISO 14004:2016 sans aucune modification.
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Annexe ZA
(informative)
Relation entre la présente Norme européenne
et les exigences essentielles de la Directive UE 765/2008
La présente Norme européenne a été élaborée dans le cadre d’un mandat donné au CEN par la Commission
Européenne et l’Association Européenne de Libre Échange afin d’offrir un moyen de se conformer aux exigences
essentielles de la Directive Nouvelle approche 765/2008.
Une fois la présente norme citée au Journal officiel de l'Union européenne (JOUE) au titre de ladite Directive et dès
sa reprise en norme nationale dans au moins un État membre, la conformité aux articles de cette norme confère,
dans les limites du domaine d’application de la norme, présomption de conformité aux exigences essentielles
correspondantes de ladite Directive et de la réglementation AELE associée.
AVERTISSEMENT — D’autres exigences et d’autres Directives UE peuvent être applicables aux produits relevant
du domaine d’application de la présente norme.
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Sommaire Page
Avant-propos.................................................................................................................................................................................................................................v
Introduction................................................................................................................................................................................................................................. vi
1 Domaine d’application.................................................................................................................................................................................... 1
2 Références normatives.................................................................................................................................................................................... 1
3 Termes et définitions........................................................................................................................................................................................ 1
3.1 Termes relatifs à l’organisme et au leadership............................................................................................................ 2
3.2 Termes relatifs à la planification.............................................................................................................................................. 3
3.3 Termes relatifs au support et à la réalisation des activités opérationnelles...................................... 4
3.4 Termes relatifs à l’évaluation et à l’amélioration des performances........................................................ 5
4 Contexte de l’organisme................................................................................................................................................................................. 6
4.1 Compréhension de l’organisme et de son contexte.................................................................................................. 6
4.2 Compréhension des besoins et attentes des parties intéressées.............................................................. 10
4.2.1 Généralités.......................................................................................................................................................................... 10
4.2.2 Détermination des parties intéressées pertinentes........................................................................ 10
4.2.3 Détermination des besoins et attentes pertinents des parties
intéressées pertinentes............................................................................................................................................ 10
4.2.4 Détermination des obligations de conformité...................................................................................... 11
4.2.5 Utilisation et application des besoins et attentes des parties intéressées................... 11
4.3 Détermination du domaine d’application du système de management environnemental.11
4.4 Système de management environnemental................................................................................................................. 12
4.4.1 Généralités.......................................................................................................................................................................... 12
4.4.2 Établissement, mise en œuvre, tenue à jour et amélioration continue d’un
système de management environnemental........................................................................................... 14
5 Leadership................................................................................................................................................................................................................ 14
5.1 Leadership et engagement......................................................................................................................................................... 14
5.2 Politique environnementale...................................................................................................................................................... 15
5.3 Rôles, responsabilités et autorités au sein de l’organisme............................................................................. 18
6 Planification............................................................................................................................................................................................................19
6.1 Actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités....................................................................... 19
6.1.1 Généralités.......................................................................................................................................................................... 19
6.1.2 Aspects environnementaux.................................................................................................................................. 22
6.1.3 Obligations de conformité..................................................................................................................................... 27
6.1.4 Planification d’actions............................................................................................................................................... 29
6.2 Objectifs environnementaux et planification pour les atteindre............................................................... 29
6.2.1 Généralités.......................................................................................................................................................................... 29
6.2.2 Établissement des objectifs environnementaux................................................................................. 30
6.2.3 Planification d’actions pour atteindre les objectifs environnementaux........................ 31
6.2.4 Indicateurs de performance................................................................................................................................. 31
7 Support......................................................................................................................................................................................................................... 32
7.1 Ressources................................................................................................................................................................................................ 32
7.2 Compétences........................................................................................................................................................................................... 33
7.3 Sensibilisation....................................................................................................................................................................................... 35
7.4 Communication.................................................................................................................................................................................... 36
7.4.1 Généralités.......................................................................................................................................................................... 36
7.4.2 Communication interne........................................................................................................................................... 37
7.4.3 Communication externe.......................................................................................................................................... 38
7.5 Informations documentées........................................................................................................................................................ 38
7.5.1 Généralités.......................................................................................................................................................................... 38
7.5.2 Création et mise à jour.............................................................................................................................................. 40
7.5.3 Maîtrise des informations documentées................................................................................................... 40
8 Réalisation des activités opérationnelles.................................................................................................................................40
ISO 14004:2016(F)
ISO 14004:2016(F)
Avant-propos
L’ISO (Organisation internationale de normalisation) est une fédération mondiale d’organismes
nationaux de normalisation (comités membres de l’ISO). L’élaboration des Normes internationales est
en général confiée aux comités techniques de l’ISO. Chaque comité membre intéressé par une étude
a le droit de faire partie du comité technique créé à cet effet. Les organisations internationales,
gouvernementales et non gouvernementales, en liaison avec l’ISO participent également aux travaux.
L’ISO collabore étroitement avec la Commission électrotechnique internationale (IEC) en ce qui
concerne la normalisation électrotechnique.
Les procédures utilisées pour élaborer le présent document et celles destinées à sa mise à jour sont
décrites dans les Directives ISO/IEC, Partie 1. Il convient, en particulier de prendre note des différents
critères d’approbation requis pour les différents types de documents ISO. Le présent document a été
rédigé conformément aux règles de rédaction données dans les Directives ISO/IEC, Partie 2 (voir www.
iso.org/directives).
L’attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l’objet de
droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. L’ISO ne saurait être tenue pour responsable
de ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence. Les détails concernant
les références aux droits de propriété intellectuelle ou autres droits analogues identifiés lors de
l’élaboration du document sont indiqués dans l’Introduction et/ou dans la liste des déclarations de
brevets reçues par l’ISO (voir www.iso.org/brevets).
Les appellations commerciales éventuellement mentionnées dans le présent document sont données
pour information, par souci de commodité, à l’intention des utilisateurs et ne sauraient constituer un
engagement.
Pour une explication de la signification des termes et expressions spécifiques de l’ISO liés à
l’évaluation de la conformité, ou pour toute information au sujet de l’adhésion de l’ISO aux principes
de l’OMC concernant les obstacles techniques au commerce (OTC), voir le lien suivant: Avant-propos —
Informations supplémentaires.
Le comité chargé de l’élaboration du présent document est le Comité technique ISO/TC 207, Management
environnemental, sous-comité SC 1, Systèmes de management environnemental.
Cette troisième édition annule et remplace la deuxième édition (ISO 14004:2004), qui a fait l’objet d’une
révision technique.
ISO 14004:2016(F)
Introduction
Atteindre un équilibre entre l’environnement, la société et l’économie est considéré comme essentiel
pour répondre aux besoins actuels, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à
leurs propres besoins. L’objectif de développement durable est atteint en équilibrant les trois piliers de
la durabilité: l’environnement, la société et l’économie.
Les organismes, qu’ils soient publics ou privés, de grande ou de petite taille, évoluant dans des économies
développées ou émergentes, ont un impact sur l’environnement et, en retour, peuvent être affectés par
l’environnement. On prend de plus en plus conscience que le développement et le bien-être de l’homme
sont subordonnés à la préservation et à la conservation de nos ressources naturelles, dont dépend
l’ensemble des activités et de la production humaines. Une bonne performance environnementale
implique que tout l’organisme s’engage dans une approche systématique doublée d’une volonté
d’amélioration continue du système de management environnemental.
Les attentes de la société imposent d’améliorer le management des ressources nécessaires au
développement humain en élevant le niveau d’efficacité, de transparence et de responsabilité pour tous
les organismes. Les pressions exercées sur l’environnement ne cessent de croître du fait du changement
climatique, de la surconsommation des ressources et des défis soulevés par la dégradation des
écosystèmes et la perte de biodiversité.
L’objectif de la présente Norme internationale est de fournir aux organismes des lignes directrices pour
un cadre commun afin d’établir, de mettre en œuvre, de tenir à jour et d’améliorer continuellement
un système afin de mieux soutenir le management environnemental. Il convient que ce cadre de
management environnemental contribue au succès à long terme de l’organisme et à l’objectif global du
développement durable. Le cadre d’un système de management environnemental robuste, crédible et
fiable est illustré à la Figure 1. Il comprend:
— la compréhension du contexte dans lequel opère l’organisme;
— la détermination et la compréhension des besoins et attentes pertinents des parties intéressées,
dans la mesure où ils se rapportent au système de management environnemental de l’organisme;
— l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique environnementale et d’objectifs environnementaux;
— la nécessité pour la direction de jouer un rôle de premier plan dans l’amélioration de la performance
environnementale;
— l’identification des aspects des activités, produits et services de l’organisme pouvant avoir des
impacts environnementaux significatifs;
— l’identification des conditions environnementales, y compris les événements, susceptibles d’affecter
l’organisme;
— l’étude des risques et des opportunités pour l’organisme à prendre en compte en relation avec:
— ses aspects environnementaux;
— ses obligations de conformité;
— d’autres enjeux (voir 4.1) et exigences (voir 4.2);
— la sensibilisation à l’interaction de l’organisme avec son environnement;
— la mise en place de contrôles opérationnels, le cas échéant, pour gérer les aspects environnementaux
significatifs de l’organisme et les obligations de conformité, ainsi que les risques et opportunités à
prendre en compte;
— l’évaluation de la performance environnementale et, si nécessaire, la mise en œuvre d’actions en vue
de son amélioration.
ISO 14004:2016(F)
ISO 14004:2016(F)
1 Domaine d’application
La présente Norme internationale donne à un organisme des lignes directrices concernant
l’établissement, la mise en œuvre, la mise à jour et l’amélioration d’un système de management
environnemental robuste, crédible et fiable. Les lignes directrices fournies sont destinées à un
organisme cherchant à gérer ses responsabilités environnementales de manière systématique afin de
contribuer au pilier environnemental du développement durable.
La présente Norme internationale aide un organisme à obtenir les résultats escomptés de son système
de management environnemental, qui fournit de la valeur pour l’environnement, l’organisme lui-même
et les parties intéressées. En cohérence avec la politique environnementale de l’organisme, les résultats
escomptés d’un système de management environnemental comprennent:
— l’amélioration de la performance environnementale;
— le respect des obligations de conformité;
— l’atteinte des objectifs environnementaux.
Les lignes directrices de la présente Norme internationale peuvent aider un organisme à améliorer
sa performance environnementale et permettent d’intégrer les éléments du système de management
environnemental dans son processus métier de base.
NOTE Bien que le système de management environnemental n’ait pas pour objet de traiter des questions
relatives à la santé et à la sécurité au travail, ces dernières peuvent être incluses lorsque l’organisme cherche à
mettre en œuvre un système de management intégré de l’environnement et de la santé et la sécurité au travail.
La présente Norme internationale est applicable à tout organisme, indépendamment de sa taille, de son
type et de sa nature, et s’applique aux aspects environnementaux de ses activités, produits et services
que l’organisme considère pouvoir maîtriser ou influencer, en adoptant une perspective de cycle de vie.
Les lignes directrices de la présente Norme internationale peuvent être utilisées dans leur totalité ou en
partie pour améliorer de façon systématique le management environnemental. Elles servent à fournir
une explication complémentaire des concepts et des exigences.
Les lignes directrices de la présente Norme internationale sont cohérentes avec le modèle de systèmes
de management environnemental de l’ISO 14001, mais n’ont pas pour objet de fournir une interprétation
des exigences de l’ISO 14001.
2 Références normatives
Il n’y a pas de références normatives.
3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s’appliquent.
ISO 14004:2016(F)
Note 2 à l’article: Les éléments du système comprennent la structure, les rôles et responsabilités, la planification
et le fonctionnement de l’organisme, ainsi que l’évaluation et l’amélioration des performances.
Note 3 à l’article: Le domaine d’application d’un système de management peut comprendre l’ensemble de
l’organisme, des fonctions ou des sections spécifiques et identifiées de l’organisme, ou une ou plusieurs fonctions
dans un groupe d’organismes.
3.1.2
système de management environnemental
composante du système de management (3.1.1) utilisée pour gérer les aspects environnementaux (3.2.2),
satisfaire aux obligations de conformité (3.2.9) et traiter les risques et opportunités (3.2.11)
3.1.3
politique environnementale
intentions et orientation d’un organisme (3.1.4) en matière de performance environnementale (3.4.11),
telles qu’elles sont officiellement formulées par sa direction (3.1.5)
3.1.4
organisme
personne ou groupe de personnes ayant un rôle avec les responsabilités, l’autorité et les relations lui
permettant d’atteindre ses objectifs (3.2.5)
Note 1 à l’article: Le concept d’organisme englobe sans s’y limiter, les travailleurs indépendants, les compagnies,
les sociétés, les firmes, les entreprises, les administrations, les partenariats, les organisations caritatives ou les
institutions, ou bien une partie ou une combinaison des entités précédentes, à responsabilité limitée ou ayant un
autre statut, de droit public ou privé.
3.1.5
direction
personne ou groupe de personnes qui oriente et dirige un organisme (3.1.4) au plus haut niveau
Note 1 à l’article: La direction a le pouvoir de déléguer son autorité et de fournir des ressources au sein de
l’organisme.
Note 2 à l’article: Si le domaine d’application du système de management (3.1.1) ne couvre qu’une partie de
l’organisme, alors la direction s’adresse à ceux qui orientent et dirigent cette partie de l’organisme.
3.1.6
partie intéressée
personne ou organisme (3.1.4) qui peut soit influer sur une décision ou une activité, soit être influencé
ou s’estimer influencée par une décision ou une activité
EXEMPLE Clients, collectivités, fournisseurs, régulateurs, organismes non gouvernementaux, investisseurs
et employés.
Note 1 à l’article: «S’estimer influencée» signifie que le point de vue a été porté à la connaissance de l’organisme.
ISO 14004:2016(F)
Note 2 à l’article: Le milieu peut être décrit en termes de biodiversité, d’écosystèmes, de climat ou d’autres
caractéristiques.
3.2.2
aspect environnemental
élément des activités, produits ou services d’un organisme (3.1.4) interagissant ou susceptible
d’interactions avec l’environnement (3.2.1)
Note 1 à l’article: Un aspect environnemental peut causer un ou plusieurs impacts environnementaux (3.2.4). Un
aspect environnemental significatif est un aspect environnemental qui a ou peut avoir un ou plusieurs impacts
environnementaux significatifs.
Note 2 à l’article: Les aspects environnementaux significatifs sont déterminés par l’organisme en utilisant un ou
plusieurs critères.
3.2.3
condition environnementale
état ou caractéristique de l’environnement (3.2.1), tel que déterminé à un moment donné
3.2.4
impact environnemental
modification de l’environnement (3.2.1), négative ou bénéfique, résultant totalement ou partiellement
des aspects environnementaux (3.2.2) d’un organisme (3.1.4)
3.2.5
objectif
résultat à atteindre
Note 1 à l’article: Un objectif peut être stratégique, tactique ou opérationnel.
Note 2 à l’article: Les objectifs peuvent se rapporter à différents domaines (tels que finance, santé, sécurité
et environnement) et peuvent s’appliquer à divers niveaux (au niveau stratégique, à un niveau concernant
l’organisme dans son ensemble ou afférant à un projet, un produit, un service ou un processus (3.3.5), par
exemple).
Note 3 à l’article: Un objectif peut être exprimé de différentes manières, par exemple par un résultat escompté,
un besoin, un critère opérationnel, en tant qu’objectif environnemental (3.2.6) ou par l’utilisation d’autres termes
ayant la même signification (par exemple finalité, but ou cible).
3.2.6
objectif environnemental
objectif (3.2.5) fixé par l’organisme (3.1.4) en cohérence avec sa politique environnementale (3.1.3)
3.2.7
prévention de la pollution
utilisation de processus (3.3.5), pratiques, techniques, matériaux, produits, services ou énergie pour
éviter, réduire ou maîtriser (séparément ou par combinaison) la création, l’émission ou le rejet de tout
type de polluant ou déchet, afin de réduire les impacts environnementaux (3.2.4) négatifs
Note 1 à l’article: La prévention de la pollution peut inclure la réduction ou l’élimination à la source, les
modifications de processus, produits ou services, l’utilisation efficace des ressources, la substitution de
matériaux et d’énergie, la réutilisation, la récupération, le recyclage, la réhabilitation ou le traitement.
ISO 14004:2016(F)
3.2.8
exigence
besoin ou attente formulé, généralement implicite ou obligatoire
Note 1 à l’article: «Généralement implicite» signifie qu’il est habituel ou courant, pour l’organisme (3.1.4) et les
parties intéressées (3.1.6), que le besoin ou l’attente en question soit implicite.
Note 2 à l’article: Une exigence spécifiée est une exigence formulée, par exemple une information documentée
(3.3.2).
Note 3 à l’article: Les exigences autres que les exigences légales deviennent obligatoires dès lors que l’organisme
décide de s’y conformer.
3.2.9
obligations de conformité (terme recommandé)
exigences légales et autres exigences (terme admis)
exigences légales (3.2.8) auxquelles un organisme (3.1.4) doit se conformer et autres exigences
auxquelles un organisme doit ou choisit de se conformer
Note 1 à l’article: Les obligations de conformité sont liées au système de management environnemental (3.1.2).
Note 2 à l’article: Les obligations de conformité peuvent provenir d’exigences obligatoires, telles que la législation
et la réglementation applicables, ou d’engagements volontaires tels que des normes organisationnelles
et sectorielles, des relations contractuelles, des codes de conduite ainsi que des accords passés avec des
communautés ou des organisations non gouvernementales.
3.2.10
risque
effet de l’incertitude
Note 1 à l’article: Un effet est un écart, positif ou négatif, par rapport à une attente.
Note 2 à l’article: L’incertitude est l’état, même partiel, de manque d’information qui entrave la compréhension ou
la connaissance d’un évènement, de ses conséquences ou de sa vraisemblance.
Note 3 à l’article: Un risque est souvent caractérisé par référence à des événements potentiels (tels que définis
dans le Guide ISO 73:2009, 3.5.1.3) et à des conséquences également potentielles (telles que définies dans le
Guide ISO 73:2009, 3.6.1.3), ou par référence à une combinaison des deux.
Note 4 à l’article: Un risque est souvent exprimé en termes de combinaison des conséquences d’un événement (y
compris des changements de circonstances) et de la vraisemblance de son occurrence (telle que définie dans le
Guide ISO 73:2009, 3.6.1.1).
3.2.11
risques et opportunités
effets négatifs potentiels (menaces) et effets bénéfiques potentiels (opportunités)
ISO 14004:2016(F)
3.3.3
cycle de vie
phases consécutives et liées d’un système de produits (ou de services), de l’acquisition des matières
premières ou de la génération des ressources naturelles à l’élimination finale
Note 1 à l’article: Les phases du cycle de vie incluent l’acquisition des matières premières, la conception, la
production, le transport/la livraison, l’utilisation, le traitement en fin de vie et l’élimination finale.
[SOURCE: ISO 14044:2006, 3.1, modifiée ― Ajout des mots « (ou de services) » à la définition et ajout de
la Note 1 à l’article.]
3.3.4
externaliser
passer un accord selon lequel un organisme (3.1.4) externe assure une partie de la fonction ou met en
œuvre une partie du processus (3.3.5) d’un organisme
Note 1 à l’article: L’organisme externe n’est pas inclus dans le domaine d’application du système de management
(3.1.1), contrairement à la fonction ou au processus externalisé qui en font partie intégrante.
3.3.5
processus
ensemble d’activités corrélées ou en interaction qui transforme des éléments d’entrée en éléments
de sortie
Note 1 à l’article: Un processus peut être documenté ou non.
Note 2 à l’article: Un audit peut être combiné (s’il associe deux disciplines ou plus).
Note 3 à l’article: L’indépendance peut être démontrée par l’absence de responsabilité dans l’activité auditée ou
l’absence de biais et de conflit d’intérêt.
Note 4 à l’article: Les «preuves d’audit» consistent en des enregistrements, des énoncés de faits ou d’autres
informations qui sont pertinents pour les critères d’audit et vérifiables, et les «critères d’audit» sont l’ensemble
des politiques, procédures ou exigences (3.2.8) servant de référence pour comparer les preuves d’audit, comme
défini dans l’ISO 19011:2011, 3.3 et 3.2 respectivement.
3.4.2
conformité
satisfaction d’une exigence (3.2.8)
3.4.3
non-conformité
non-satisfaction d’une exigence (3.2.8)
Note 1 à l’article: La non-conformité se rapporte aux exigences de l’ISO 14001:2015 et aux autres exigences
relatives au système de management environnemental (3.1.2) qu’un organisme (3.1.4) établit pour lui-même.
ISO 14004:2016(F)
3.4.4
action corrective
action visant à éliminer la cause d’une non-conformité (3.4.3) et à éviter qu’elle ne réapparaisse
Note 1 à l’article: Il peut y avoir plus d’une cause de non-conformité.
3.4.5
amélioration continue
activité récurrente menée pour améliorer les performances (3.4.10)
Note 1 à l’article: L’amélioration des performances concerne l’utilisation du système de management
environnemental (3.1.2) afin d’obtenir l’amélioration de la performance environnementale (3.4.11) en cohérence
avec la politique environnementale (3.1.3) de l’organisme (3.1.4).
Note 2 à l’article: Il n’est pas nécessaire que l’activité se déroule dans tous les domaines simultanément, ni sans
interruption.
3.4.6
efficacité
niveau de réalisation des activités planifiées et d’obtention des résultats escomptés
3.4.7
indicateur
représentation mesurable de l’état ou du statut des opérations, du management ou des conditions
[SOURCE: ISO 14031:2013, 3.15]
3.4.8
surveillance
détermination de l’état d’un système, d’un processus (3.3.5) ou d’une activité
Note 1 à l’article: Pour déterminer cet état, il peut être nécessaire de vérifier, de superviser ou d’observer d’un
point de vue critique.
3.4.9
mesure
processus (3.3.5) visant à déterminer une valeur
3.4.10
performance
résultat mesurable
Note 1 à l’article: Les performances peuvent être liées à des résultats quantitatifs ou qualitatifs.
Note 2 à l’article: Les performances peuvent concerner le management d’activités, de processus (3.3.5), de
produits (y compris de services), de systèmes ou d’organismes (3.1.4).
3.4.11
performance environnementale
performance (3.4.10) liée au management des aspects environnementaux (3.2.2)
Note 1 à l’article: Pour un système de management environnemental (3.1.2), les résultats peuvent être mesurés par
rapport à la politique environnementale (3.1.3) de l’organisme (3.1.4), aux objectifs environnementaux (3.2.6) ou à
d’autres critères, au moyen d’indicateurs (3.4.7).
4 Contexte de l’organisme
ISO 14004:2016(F)
inclut les enjeux externes et internes, y compris les conditions environnementales, pertinents compte
tenu de sa finalité, et qui influent sur sa capacité à obtenir les résultats escomptés de son système de
management environnemental. La finalité de l’organisme se reflète dans sa vision et sa mission.
Le terme «résultat escompté» désigne ce que l’organisme entend obtenir en mettant en œuvre son
système de management environnemental. Les résultats escomptés comprennent l’amélioration de la
performance environnementale, le respect des obligations de conformité et la réalisation d’objectifs
environnementaux. Ces éléments sont les résultats minimaux essentiels. Toutefois, l’organisme
peut définir d’autres résultats escomptés, allant au-delà des exigences du système de management
environnemental. Par exemple, l’organisme peut tirer profit de l’adoption de principes sociaux et
environnementaux pour appuyer une initiative plus générale de développement durable.
Il est important de comprendre le contexte car les organismes ne fonctionnent pas de façon isolée, mais
sont influencés par des enjeux externes et internes tels que la disponibilité de ressources et l’implication
de leurs employés. Le contexte de l’organisme peut comprendre la complexité, la structure, les activités
et les localisations géographiques des unités fonctionnelles aussi bien au niveau de l’organisme dans
son ensemble qu’au niveau local.
Le contexte de l’organisme comprend le milieu naturel dans lequel il opère. Le milieu naturel peut
créer des conditions et engendrer des événements qui affectent les activités, les produits et les services
de l’organisme. Les conditions peuvent être des conditions existantes ou sujettes à une évolution
progressive alors qu’un événement peut impliquer un changement soudain qui s’explique généralement
par une situation extrême. Se préparer à de tels événements et conditions, et en gérer les conséquences,
contribue à la continuité de l’activité.
Les enjeux sont des sujets importants pour l’organisme, des problèmes à débattre et discuter ou une
évolution de la conjoncture qui affectent la capacité de l’organisme à obtenir les résultats escomptés
qu’il a déterminé pour son système de management environnemental.
Pour déterminer les enjeux importants, l’organisme peut considérer ceux qui:
— sont les principaux moteurs et tendances, par exemple en relation avec les conditions
environnementales ou les préoccupations des parties intéressées;
— peuvent poser problème pour l’environnement ou l’organisme;
— peuvent être valorisés pour un effet bénéfique, y compris l’innovation conduisant à une amélioration
de la performance environnementale;
— offrent des avantages en matière de compétitivité, y compris la réduction des coûts, l’augmentation
de la valeur pour les clients ou l’amélioration de la réputation et de l’image de l’organisme.
Il convient qu’un organisme mettant en œuvre ou améliorant son système de management
environnemental ou intégrant son système de management environnemental dans ses processus
métier existants procède à une analyse de son contexte afin d’acquérir une connaissance des enjeux
pertinents susceptibles d’affecter le système de management environnemental. Cette revue peut
tirer profit de l’adoption d’une perspective de cycle de vie et d’une implication multifonctionnelle,
incluant l’approvisionnement, le financement, les ressources humaines, l’ingénierie, la conception, la
commercialisation et les ventes. La revue peut inclure les domaines principaux suivants:
a) identification des enjeux externes et internes pertinents, y compris les conditions environnementales
et les événements en rapport avec les activités, produits et services de l’organisme;
b) détermination de la façon dont ces enjeux peuvent influer sur la finalité de l’organisme et sa capacité
à obtenir les résultats escomptés de son système de management environnemental;
c) compréhension de la façon dont les points a) et b) peuvent être pris en compte dans la planification
(voir 6.1.1);
d) identification des axes d’amélioration de sa performance environnementale (voir 10.3).
ISO 14004:2016(F)
Une perspective de cycle de vie implique de prendre en compte la maîtrise et l’influence de l’organisme
sur les étapes du cycle de vie de ses produits et services. Cette approche permet à l’organisme d’identifier
les domaines dans lesquels, compte tenu de son domaine d’application, il peut réduire son impact sur
l’environnement tout en générant une valeur ajoutée pour l’organisme.
Les conseils pratiques dans les encadrés 1 à 3 fournissent des exemples d’éléments à considérer pour la
détermination des enjeux externes, des conditions environnementales, y compris les événements et des
enjeux internes.
ISO 14004:2016(F)
Il convient que le processus suivi par un organisme pour améliorer la compréhension de son contexte
aboutisse à des connaissances pouvant être utilisées par l’organisme pour orienter ses efforts en
vue de la planification, de la mise en œuvre et du fonctionnement de son système de management
environnemental. Il convient d’aborder le processus de façon pratique afin de générer une valeur ajoutée
pour l’organisme et d’acquérir une connaissance conceptuelle générale des enjeux les plus importants.
Il peut être utile de documenter et de mettre à jour périodiquement le processus et ses résultats, si
nécessaire.
Les résultats peuvent être utilisés pour aider l’organisme à:
— définir le domaine d’application de son système de management environnemental;
ISO 14004:2016(F)
4.2.1 Généralités
Les parties intéressées font également partie du contexte dans lequel opère un organisme et il convient
qu’elles soient prises en compte lorsque l’organisme passe en revue son contexte. La détermination
des parties intéressées et le développement d’une relation avec elles permettent une communication
propice à l’instauration d’un climat de compréhension, de confiance et de respect mutuels. Il n’est pas
nécessaire que cette relation soit formelle.
Il convient que l’organisme détermine ses parties intéressées et leurs besoins et attentes en rapport
avec son système de management environnemental. Il convient que l’organisme puisse tirer profit d’un
processus identifiant les besoins et attentes pertinents des parties intéressées pertinentes afin de
déterminer ceux auxquels il doit se conformer et ceux auxquels il choisit de se conformer (c’est-à-dire
ses obligations de conformité). Les méthodes utilisées et les ressources engagées peuvent varier selon,
par exemple, la taille et la nature de l’organisme, les finances disponibles, les risques et opportunités
devant être pris en compte et l’expérience de l’organisme avec le management environnemental.
L’organisme est censé acquérir une compréhension générale (c’est-à-dire de niveau élevé, non détaillée)
des besoins et des attentes exprimés des parties intéressées internes et externes jugées pertinentes, de
manière à ce que les connaissances acquises puissent être prises en compte lors de la détermination de
ses obligations de conformité.
Les parties intéressées peuvent être internes ou externes à l’organisme. Il convient que l’organisme
détermine les parties intéressées qui sont pertinentes pour son système de management
environnemental. Les parties intéressées peuvent varier dans le temps et peuvent dépendre du secteur,
de l’industrie ou du lieu géographique dans lequel opère l’organisme. Des changements dans les enjeux
internes ou externes qui font partie du contexte de l’organisme peuvent également se traduire par un
changement des parties intéressées.
4.2.3 Détermination des besoins et attentes pertinents des parties intéressées pertinentes
Il convient qu’un organisme détermine les besoins et attentes pertinents de ses parties intéressées
pertinentes en tant qu’élément d’entrée en vue de la conception du système de management
environnemental. Des exemples de parties intéressées et de leurs besoins et attentes sont donnés dans
l’encadré de conseils pratiques 4. Il est important d’identifier non seulement ceux qui sont obligatoires
et exprimés, mais aussi ceux qui sont généralement implicites (c’est-à-dire normalement attendus). Les
parties intéressées pertinentes, c’est-à-dire celles qui ont été identifiées comme ayant un rôle dans
le contexte, peuvent avoir des besoins qui ne sont pas pertinents pour le système de management
environnemental de l’organisme; par conséquent, leurs besoins ne sont pas tous nécessairement pris
en compte.
ISO 14004:2016(F)
Par influence Organisations non gouvernemen- Ont besoin d’une coopération de l’organisme pour
tales (ONGs) atteindre leurs propres objectifs environnementaux.
Par proximité Voisins, collectivité Attendent une performance socialement accep-
table, de l’honnêteté et de l’intégrité.
Par dépendance Employés Attendent de travailler dans un environnement sûr
et sain.
Par représentation Organisation associative sectorielle A besoin d’une collaboration concernant les ques-
tions environnementales.
Par autorité Organismes réglementaires ou de Attendent une démonstration de la conformité aux
droit public exigences légales.
Il convient qu’un organisme détermine les besoins et attentes des parties intéressées pertinentes
auxquels il doit se conformer, puis les autres besoins et attentes auxquels il choisit de se conformer,
qui deviennent ses obligations de conformité. Ces connaissances étendues peuvent améliorer la
compréhension de ses obligations de conformité, telles que décrites de manière plus détaillée en 6.1.3.
Il n’existe pas d’approche unique pour déterminer les besoins et attentes. Il convient que l’organisme
utilise une approche appropriée à son domaine d’application, à sa nature et à son échelle, et adaptée en
termes de niveau de détail, de complexité, de temps, de coût et de disponibilité de données fiables.
L’organisme peut déterminer les besoins et attentes de ses parties intéressées pertinentes par d’autres
processus ou à d’autres fins.
Lorsque des exigences sont fixées par un organisme de régulation, il convient que l’organisme prenne
connaissance des domaines de la législation qui sont applicables, tels que les normes relatives à la
qualité de l’air, les limites en matière de rejet, les réglementations en matière d’élimination des déchets,
les exigences en matière d’autorisation d’exploitation de l’installation, etc.
En cas d’engagements volontaires, il convient que l’organisme acquière une large connaissance des
besoins et attentes pertinents, tels que les exigences d’un client, les codes adoptés volontairement et les
accords passés avec des communautés ou des pouvoirs publics. Cette connaissance permet à l’organisme
de comprendre les conséquences qu’ils peuvent avoir sur l’obtention des résultats escomptés de son
système de management environnemental.
Les données de sortie de 4.2.1 à 4.2.4 peuvent aider à déterminer le domaine d’application du système
de management environnemental de l’organisme, à établir sa politique environnementale, à déterminer
ses aspects environnementaux, ses obligations de conformité et les risques et opportunités devant être
pris en compte par l’organisme. Ces éléments sont à prendre en considération lors de l’établissement
de ses objectifs de performance environnementale. L’organisme peut juger utile de consigner ces
informations par écrit afin de faciliter leur utilisation pour satisfaire à d’autres éléments de la présente
Norme internationale.
ISO 14004:2016(F)
La direction de l’organisme a toute liberté et toute souplesse pour définir le domaine d’application
du système de management environnemental. Il peut inclure la totalité de l’organisme ou des unités
opérationnelles spécifiques de l’organisme. Il convient que l’organisme comprenne l’étendue de la
maîtrise ou de l’influence qu’il peut exercer sur les activités, les produits et les services. Il est essentiel,
pour le succès du système de management environnemental et la crédibilité de la réputation de
l’organisme, de s’assurer que le domaine d’application n’est pas défini d’une manière qui exclut des
activités, produits, services ou installations ayant ou pouvant avoir des aspects environnementaux
significatifs, ou pour se soustraire à ses obligations de conformité ou induit en erreur les parties
intéressées. Un domaine d’application trop étroit ou exclusif pourrait nuire à la crédibilité du système
de management environnemental auprès de ses parties intéressées et réduire la capacité de l’organisme
à obtenir les résultats escomptés de son système de management environnemental. Le domaine
d’application est une déclaration factuelle et représentative des opérations ou des processus métier de
l’organisme inclus dans les limites de son système de management environnemental.
Lorsque le domaine d’application est limité à un sous-ensemble d’un grand organisme, la direction se
rapporte généralement à la direction de cette partie de l’organisme. Toutefois, la direction au plus haut
niveau de l’organisme peut conserver la responsabilité de l’orientation et du support du système de
management environnemental. Lorsque l’organisme modifie sa sphère de maîtrise ou d’influence, étend
ses opérations, acquiert plus de biens ou abandonne des secteurs d’activité ou des biens, il convient
de reconsidérer le domaine d’application ainsi que les autres changements susceptibles d’affecter le
système de management environnemental.
Il convient que l’organisme tienne compte des activités, produits et services fournis en externe lors de la
détermination du domaine d’application du système de management environnemental. Les organismes
peuvent avoir une maîtrise des activités, produits et services fournis en externe qui ont ou peuvent
avoir des impacts environnementaux significatifs, par le leadership de l’organisme, ou les organismes
peuvent influer sur eux par le biais de dispositions contractuelles ou d’un autre accord.
Il convient que l’organisme tienne à jour le domaine d’application sous forme d’une information
documentée et le mette à la disposition des parties intéressées. Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes,
par exemple en utilisant une description écrite, en incluant une carte du site, un schéma organisationnel,
une page web, ou en affichant une déclaration publique de sa conformité. Lorsqu’il documente son
domaine d’application, l’organisme peut envisager d’utiliser une approche identifiant les activités
concernées, les produits et services qui en résultent et leur application et/ou le lieu où ils interviennent.
Des exemples d’utilisation de cette approche pour documenter le domaine d’application sont:
— la fabrication de machines et de pièces de rechange pour les moteurs à combustion sur un site A
(périmètre géographique); ou
— la commercialisation, la conception et la prestation de formations en ligne destinées à des personnes
et à des organismes (périmètre fonctionnel).
4.4.1 Généralités
ISO 14004:2016(F)
ISO 14004:2016(F)
4.4.2 Établissement, mise en œuvre, tenue à jour et amélioration continue d’un système de
management environnemental
Pour obtenir les résultats escomptés, il convient qu’un organisme établisse, mette en œuvre, tienne
à jour et améliore continuellement un système de management environnemental. Les bénéfices
comprennent une amélioration de la performance environnementale découlant des connaissances
acquises en 4.1 et 4.2 lors de l’établissement, de la mise en œuvre et de la tenue à jour du système de
management environnemental.
Le développement d’un système de management environnemental complet en une seule fois peut
s’avérer difficile pour certains organismes. Pour ces organismes, une approche par phases peut offrir
plusieurs avantages. L’Annexe B indique la manière de procéder à une mise en application par phases.
Un organisme conserve l’autorité et la responsabilité pour déterminer la manière dont il satisfait aux
exigences du système de management environnemental.
5 Leadership
ISO 14004:2016(F)
Le système de management environnemental sera plus efficace et durable s’il est intégré à l’orientation
stratégique de l’organisme et aux autres processus métier (voir l’encadré de conseils pratiques 6).
Conseils pratiques 6 — Intégration du système de management environnemental dans les processus métier
Le leadership et l’engagement de la direction sont essentiels pour l’intégration du système de management envi-
ronnemental dans les processus métier. Il appartient à l’organisme de décider du niveau de détail et de l’étendue
de l’intégration des exigences du système de management environnemental dans ses différentes fonctions opé-
rationnelles. L’intégration est un processus continu et les bénéfices peuvent augmenter avec le temps selon le
principe de l’amélioration continue.
L’intégration du système de management environnemental dans les processus métier de l’organisme peut amé-
liorer sa capacité:
— de fonctionner de manière plus efficace et plus efficiente, par un partage des processus et des ressources;
— de fournir une valeur ajoutée à l’organisme en étant plus étroitement associé aux processus dont dépend le
fonctionnement de l’organisme.
L’organisme peut étudier les opportunités d’intégration des activités de management environnemental dans ses
processus métier, comprenant l’intégration:
— des résultats escomptés ou des objectifs environnementaux du système de management environnemental
dans la vision ou la stratégie de l’organisme (de façon explicite ou implicite), en relation par exemple avec l’inno-
vation et la compétitivité;
— des engagements de la politique environnementale dans la gouvernance de l’organisme;
— des responsabilités du système de management environnemental dans les fiches de poste;
— des indicateurs de performance environnementale dans les systèmes de performance opérationnelle de
l’organisme, pouvant inclure des évaluations de services ou d’employés, par exemple des ICP;
— de la performance environnementale dans les communications externes, par exemple les rapports financiers
ou relatifs au développement durable;
— des processus permettant de déterminer les aspects environnementaux significatifs et les autres risques
et opportunités influant sur le système de management environnemental, dans le(s) processus normalisé(s) de
management du risque économique;
— des critères environnementaux dans la planification des processus métier, la conception des produits ou
services, et les processus d’approvisionnement;
— de la communication environnementale dans les processus et canaux de communication et d’engagement
habituels de l’entreprise, par exemple relations publiques.
ISO 14004:2016(F)
performance environnementale de l’organisme. Ce niveau sert de référence pour évaluer toutes les
actions ultérieures de l’organisme. La politique environnementale établit pour l’organisme ses principes
d’action.
Il convient que la politique environnementale soit spécifique à l’organisme et adaptée à la finalité
de l’organisme et au contexte dans lequel il opère, y compris la nature et l’échelle des impacts
environnementaux de l’organisme résultant de ses activités, produits et services. Il convient que la
politique environnementale comprenne l’engagement de l’organisme à respecter ses obligations de
conformité et son engagement en faveur de la protection de l’environnement, de la prévention des
pollutions et de l’amélioration continue. Les conseils pratiques 7 et 8 fournissent des informations
supplémentaires relatives aux engagements de la politique environnementale.
Lorsqu’il établit sa politique environnementale, il convient que l’organisme tienne compte de:
a) sa vision, sa mission, ses valeurs et ses convictions essentielles;
b) ses principes fondamentaux;
c) les besoins et attentes des parties intéressées et la communication avec celles-ci;
d) les enjeux internes et externes pertinents pour le système de management environnemental, y
compris les conditions locales ou régionales spécifiques;
e) la coordination avec les autres politiques de l’organisme (par exemple en matière de qualité, et de
santé et sécurité au travail);
f) les effets réels et potentiels des conditions environnementales externes, y compris les événements,
sur les activités de l’organisme.
L’établissement de la politique environnementale relève de la responsabilité de la direction de
l’organisme. Il convient que la politique environnementale soit tenue à jour sous forme d’une information
documentée et soit en cohérence avec, et puisse être intégrée ou associée à, d’autres documents
relatifs à la politique de l’organisme, tels que ceux associés à la qualité, à la santé et la sécurité au
travail et la responsabilité sociétale. La direction est responsable de la mise en œuvre de la politique
environnementale et de la mise à disposition des données qui permettent de la formuler ou de la modifier.
Il convient que la politique environnementale soit communiquée à toutes les personnes travaillant sous
le contrôle de l’organisme et soit mise à la disposition des parties intéressées. L’organisme peut décider
de rendre la politique environnementale disponible sans restriction, par exemple en la diffusant sur
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un site internet, ou de la rendre disponible, selon le cas, après que des informations sur l’identité, les
besoins et les attentes de la partie intéressée ont été fournies, ou sur demande.
ISO 14004:2016(F)
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6 Planification
6.1.1 Généralités
La planification est essentielle pour déterminer et entreprendre les actions requises pour s’assurer
que le système de management environnemental peut produire les résultats escomptés. Il s’agit
d’un processus continu utilisé à la fois pour établir et mettre en œuvre des éléments du système de
management environnemental et pour les tenir à jour et les améliorer, en se basant sur l’évolution
des circonstances ainsi que sur les données d’entrée et de sortie du système de management
environnemental lui-même. Le processus de planification peut aider un organisme à identifier
et concentrer ses ressources sur les secteurs qui sont les plus importants pour la protection de
l’environnement. Il peut aussi aider l’organisme à respecter ses obligations de conformité et d’autres
engagements de la politique environnementale et à établir et atteindre ses objectifs environnementaux.
Il convient que l’organisme dispose d’un (de) processus permettant de déterminer les risques et
opportunités à prendre en compte. La première étape du processus consiste à appréhender le contexte
dans lequel opère l’organisme, y compris les enjeux susceptibles d’influer sur les résultats escomptés du
système de management environnemental (voir 4.1) et les besoins et attentes des parties intéressées,
en incluant ceux que l’organisme adopte en tant qu’obligations de conformité (voir 4.2). Avec le domaine
d’application du système de management environnemental, ces éléments constituent les données
d’entrée à considérer lors de la détermination des risques et opportunités à prendre en compte. Les
informations générées lors du processus de planification sont des données d’entrée importantes
pour la détermination des opérations devant être maîtrisées. Ces informations peuvent également
être employées dans l’établissement et l’amélioration d’autres parties du système de management
environnemental, telles que l’identification des besoins en matière de formation, de compétences, de
surveillance et de mesure.
Le système de management environnemental fournit de la valeur pour l’organisme, ses parties
intéressées et l’environnement en traitant les risques et opportunités. Un système de management
environnemental robuste, crédible et fiable peut contribuer à la viabilité à long terme de l’organisme.
Sans management des risques et opportunités, l’organisme peut ne pas obtenir les résultats escomptés
ni être en mesure de répondre aux conditions environnementales, y compris les événements. Des
exemples des risques et opportunités liés à ces sources et devant être pris en compte sont fournis dans
l’encadré de conseils pratique 10. Il convient de prendre en compte les obligations de conformité, les
points de vue des parties intéressées et d’autres sources de risques et opportunités devant être traitées,
telles que les conditions environnementales, y compris les événements.
ISO 14004:2016(F)
Conseils pratiques 10 — Exemples de risques et opportunités affectant l’organisme qui doivent être pris
en compte
Des risques et opportunités peuvent affecter l’organisme et sa capacité à obtenir les résultats escomptés du
système de management environnemental. Les effets négatifs sur l’organisme peuvent être dus, par exemple:
a) à des aspects environnementaux, par exemple un très faible déversement qui contamine faiblement le sol ou
les eaux souterraines et qui n’est donc pas considéré comme significatif du point de vue environnemental, qui
peut néanmoins nuire à l’organisme en altérant son image d’entreprise respectueuse de l’environnement;
b) à des aspects environnementaux significatifs, comme par exemple lorsqu’un incident de pollution suscite un
doute quant à la capacité de l’organisme de gérer ses aspects environnementaux significatifs et affaiblit donc sa
crédibilité;
c) au non-respect d’obligations de conformité, qui peut entraîner des amendes, des coûts pour l’action corrective
et la perte potentielle de l’acceptation sociétale des activités de l’organisme;
d) à des conditions environnementales, y compris des événements, ayant un impact sur l’environnement, comme
par exemple lorsque le changement climatique réduit la disponibilité de l’eau, ce qui peut influer que le fonction-
nement de la station d’épuration des eaux usées de l’organisme;
e) à un besoin des clients nécessitant une expansion rapide de la capacité de l’organisme sans une augmentation
appropriée du nombre d’employés compétents, ce qui peut entraîner des erreurs éventuelles pouvant se traduire
par un danger pour l’environnement;
f) à des points de vue de parties intéressées sur la performance environnementale d’un organisme susceptibles
de mobiliser une forte opposition;
g) à une action mise en œuvre pour traiter des risques et opportunités sans prendre en compte les conséquences
imprévues qu’elle peut avoir, par exemple l’opportunité d’utiliser les eaux usées pour irriguer les zones de loisirs
de l’organisme peut causer des problèmes de santé à ceux qui utilisent ces zones.
NOTE Des lignes directrices concernant les situations d’urgence potentielles sont données en 8.2.
Les effets bénéfiques potentiels pour l’organisme peuvent comprendre:
a) l’identification de nouvelles technologies, telles qu’un équipement de contrôle permettant de réduire les rejets
polluants;
b) l’optimisation de la préservation des ressources, telle que le recyclage de l’eau; ou
c) la collaboration avec les parties intéressées pour désamorcer toute opposition à une méthode proposée d’éli-
mination des déchets.
Trois sources possibles de risques et d’opportunités doivent être traitées pour s’assurer que le système
de management environnemental permet d’obtenir les résultats escomptés, de prévenir ou de réduire
les effets indésirables ou d’appliquer avec succès une démarche d’amélioration continue:
a) les aspects environnementaux (voir 6.1.2);
b) les obligations de conformité (voir 6.1.3);
c) d’autres questions et exigences identifiées en 4.1 et 4.2.
L’organisme est libre de choisir son approche lors de la détermination des risques et opportunités
devant être pris en compte. Par exemple, l’organisme peut:
— déterminer les aspects environnementaux, les obligations de conformité et tous les autres enjeux et
exigences, puis déterminer les risques et opportunités associés à prendre en compte pour chacun
d’eux; ou
— intégrer la détermination des risques et opportunités à prendre en compte dans sa détermination
des aspects environnementaux significatifs, et appliquer une approche similaire aux autres sources
de risques et d’opportunités à prendre en compte; ou
— suivre une approche alternative consistant à considérer conjointement deux (ou plus) des sources
de risques et d’opportunités à prendre en compte.
ISO 14004:2016(F)
L’organisme peut utiliser des méthodes existantes pour déterminer les risques et opportunités
à prendre en compte. L’approche choisie peut comprendre un processus qualitatif simple ou une
évaluation quantitative complète (par exemple en appliquant des critères dans une matrice de décision),
selon le contexte dans lequel opère l’organisme. Des exemples d’approches sont donnés dans l’encadré
de conseils pratiques 11.
Les risques et opportunités résultants à prendre en compte constituent des données d’entrée pour les
actions de planification (voir 6.1.4), pour l’établissement des objectifs environnementaux (voir 6.2) et
pour la maîtrise des opérations concernées afin de prévenir les impacts environnementaux négatifs
et autres effets indésirables (voir 8.1). L’Annexe A donne des exemples d’activités, de produits et de
services et de leurs aspects et impacts environnementaux associés, ainsi que des actions à mettre en
œuvre pour les traiter.
Les résultats peuvent aussi avoir des implications dans d’autres domaines du système de management
environnemental, par exemple la détermination des besoins en compétences et des communications
relatives au système de management environnemental, la détermination des besoins en surveillance et
mesure, l’établissement du programme d’audits internes et l’élaboration de procédures de préparation
et de réponse aux situations d’urgence.
Les situations d’urgence sont des événements imprévus ou inattendus qui nécessitent une réponse
immédiate afin d’en atténuer les conséquences réelles ou potentielles. Les situations d’urgence
peuvent avoir des effets négatifs pour un organisme, par exemple en cas d’incendies, d’explosions, de
déversements accidentels ou de rejets de substances dangereuses, ou d’événements naturels tels que
crues éclair, tempêtes, typhons, tsunamis, etc. Elles peuvent également avoir des impacts secondaires
sur l’environnement ou des effets pour l’organisme, tels que le rejet en dehors du site d’une eau
d’extinction contaminée pendant le processus de lutte contre l’incendie et la nécessité d’éliminer
le matériel endommagé par le feu qui peut être dangereux à la suite de l’incendie. Dans le domaine
d’application du système de management environnemental, il convient que l’organisme détermine les
situations d’urgence potentielles, y compris celles pouvant avoir des conséquences environnementales.
Conseils pratiques 11 — Exemples d’approches pour déterminer les risques et opportunités à prendre
en compte
Exemples de données d’entrée Exemples de méthode Exemples de données de sortie
Aspects environnementaux (voir 6.1.2)
— Aspects environnementaux
— Aspects et impacts environne-
significatifs
mentaux
Évaluation de l’importance à l’aide — Risques et opportunités à
— Critères de détermination des de critères (voir 6.1.2.5) prendre en compte en relation avec
aspects environnementaux signi-
les aspects environnements signifi-
ficatifs
catifs (voir Note ci-dessous)
Obligations de conformité (voir 6.1.3)
— Détermination des besoins et
attentes pertinents des parties
intéressées, qui deviennent des obli-
gations de conformité (voir 4.2)
— Communication avec les parties
intéressées, y compris les réclama- Évaluation des résultats afin de Risques et opportunités à prendre
tions, les attributions de marché et déterminer s’il existe des risques et en compte en relation avec les obli-
la reconnaissance opportunités à prendre en compte gations de conformité
— Audits internes et externes des
obligations de conformité
— Revue des nouvelles tendances
réglementaires
Enjeux internes et externes (voir 4.1)
ISO 14004:2016(F)
— Résultats de l’analyse du
contexte, y compris des enjeux in-
ternes et externes (voir les encadrés
de conseils pratiques 1 et 3) Risques et opportunités à prendre
en compte en relation avec d’autres
— Résultats des revues de direction
enjeux en 4.1
— Données d’entrée de la direction Évaluation des résultats afin de
et autres données d’entrée de mana- déterminer s’il existe des risques et
gement interfonctionnel opportunités pour l’organisme qui
doivent être pris en compte
Conditions environnementales Risques et opportunités à prendre
affectant l’organisme (voir l’encadré en compte en relation avec les
de conseils pratiques 2) conditions environnementales
Aspects environnementaux déter- Risques et opportunités à prendre
minés (autres que les aspects envi- en compte en relation avec les
ronnementaux significatifs) aspects environnementaux
Autres exigences (voir 4.2) Exigences autres que les exigences légales et celles que l’organisme a choisi
d’adopter.
— Résultats des revues de direction
— Circonstances nouvelles ou Évaluation des résultats afin de
modifiées Risques et opportunités à prendre
déterminer s’il existe des risques et
en compte en relation avec d’autres
— Nouvelles informations opportunités pour l’organisme qui
exigences
doivent être pris en compte
— Communication avec les parties
intéressées
6.1.2.1 Généralités
ISO 14004:2016(F)
La totalité des activités, produits et services ont des impacts sur l’environnement qui peuvent se produire
à n’importe laquelle ou toutes les étapes du cycle de vies, c’est-à-dire de l’acquisition et la distribution des
matières premières à l’utilisation et l’élimination. Il convient qu’un organisme appréhende ses activités,
produits et services qui se situent dans le domaine d’application de son système de management
environnemental afin de pouvoir identifier les aspects et impacts environnementaux associés. Il peut
être utile de regrouper ses activités, produits et services pour faciliter l’identification et l’évaluation
des aspects et impacts environnementaux associés. Un groupe ou une catégorie peut être basé(e) sur
des caractéristiques communes, telles qu’unités organisationnelles, localisations géographiques et
organigrammes d’opérations.
Lorsqu’il détermine ses aspects environnementaux dans le cadre de son système de management
environnemental, il convient que l’organisme adopte une perspective de cycle de vie et prenne en compte
les aspects associés à ses activités, produits et service, passés, en cours et prévus. Dans tous les cas, il
convient que l’organisme prenne en compte les conditions de fonctionnement normales et anormales,
ISO 14004:2016(F)
y compris la mise en marche, l’arrêt et l’entretien, ainsi que les situations d’urgence raisonnablement
prévisibles.
En plus des aspects environnementaux que l’organisme a les moyens de maîtriser directement,
il convient qu’il prenne également en compte les aspects sur lesquels il a les moyens d’avoir une
influence, c’est-à-dire ceux relatifs aux produits et services utilisés par l’organisme et ceux relatifs
aux produits et services que l’organisme fournit. Lorsqu’il évalue sa capacité à influencer les aspects
environnementaux, il convient que l’organisme tienne compte de ses obligations de conformité, de ses
politiques et des problèmes locaux ou régionaux. Il convient que l’organisme tienne également compte
des conséquences pour sa propre performance environnementale, par exemple, de l’achat de produits
contenant des substances dangereuses, d’activités réalisées par des prestataires externes, y compris
des fournisseurs ou des sous-traitants, de la conception des produits et services, des matériaux, biens
ou services fournis et utilisés, et du transport, de l’utilisation, de la réutilisation ou du recyclage des
produits mis sur le marché.
Pour déterminer et avoir une bonne compréhension de ses aspects environnementaux, l’organisme
peut rassembler des données quantitatives et/ou qualitatives sur les caractéristiques de ses activités,
produits et services, telles que les matériaux ou l’énergie entrants et sortants, les processus et la
technologie utilisés, les équipements et leur localisation, et les modes de transport. En outre, il peut
être utile de rassembler des informations sur:
a) la relation de cause à effet entre les éléments des activités, produits et services et les altérations
possibles ou réelles de l’environnement;
b) les préoccupations environnementales des parties intéressées;
c) les aspects environnementaux possibles identifiés dans les règlements et les autorisations
administratives, dans d’autres normes ou par des associations professionnelles, des institutions
universitaires, etc.
La participation de personnes ayant une bonne connaissance des activités, produits et services de
l’organisme facilite le processus de détermination des aspects environnementaux. Bien qu’il n’y ait pas
qu’une seule approche pour déterminer les aspects environnementaux, l’approche choisie peut prendre
en compte:
— les émissions dans l’air;
— les rejets dans l’eau;
— les rejets dans le sol;
— l’utilisation des matières premières et des ressources naturelles;
— l’utilisation de l’énergie;
— l’énergie produite (par exemple chaleur, rayonnement, vibrations (bruit) et lumière);
— la production de déchets et/ou de sous-produits;
— l’utilisation de l’espace.
Il convient donc de prendre en compte les aspects environnementaux en rapport avec les activités,
produits et services de l’organisme, notamment:
— la conception et le développement de ses installations, processus, produits et services;
— l’acquisition de matières premières, y compris l’extraction;
— les processus opérationnels ou de fabrication, y compris l’entreposage;
— l’exploitation et la maintenance des installations, des actifs et de l’infrastructure organisationnels;
— la performance environnementale et les pratiques des prestataires externes;
ISO 14004:2016(F)
La compréhension des impacts environnementaux d’un organisme liés aux aspects environnementaux
déterminés est nécessaire pour déterminer leur caractère significatif, notamment les aspects qui
peuvent conduire à des situations d’urgence. Beaucoup d’approches sont disponibles. Il convient que
l’organisme en choisisse une qui convienne à ses besoins.
Les informations directement disponibles sur les types d’impacts environnementaux associés aux
aspects environnementaux de l’organisme peuvent être considérées comme suffisantes par certains
organismes. D’autres organismes peuvent choisir d’employer des diagrammes ou des schémas reliant les
causes aux effets, afin d’illustrer les masses entrantes et sortantes et les bilans massiques/énergétiques,
ou d’autres approches, telles que les études d’impacts environnementaux ou les analyses de cycle de vie.
NOTE 1 Des lignes directrices sur l’analyse du cycle de vie sont données dans l’ISO 14040 et l’ISO 14044.
ISO 14004:2016(F)
L’encadré de conseils pratiques 13 indique des sources d’information possibles pouvant aider un
organisme à déterminer ses aspects et impacts environnementaux.
Conseils pratiques 13 — Sources d’information possibles pour déterminer les aspects environnementaux
et les impacts environnementaux
Les sources d’information possibles comprennent:
a) des documents d’information générale, tels que brochures, catalogues et rapports annuels;
b) des manuels opérationnels, des diagrammes de procédés ou des plans de production et qualité;
c) des rapports d’audits, d’évaluations et de revues précédents, tels que la revue environnementale initiale ou
l’analyse du cycle de vie;
d) des informations provenant d’autres systèmes de management, tels que qualité ou santé et sécurité au travail;
e) des rapports contenant des données techniques, des études ou analyses publiées, ou des listes de substances
toxiques;
f) des obligations de conformité;
g) des codes de bonne pratique, des politiques, des lignes directrices et des programmes nationaux ou interna-
tionaux;
h) des données d’achat;
i) des spécifications de produits, des données de développement de produit, des fiches de données de sécurité
(FDS) ou des données sur le bilan énergétique et sur le bilan matière;
j) des inventaires de déchets;
k) des données de surveillance;
l) les demandes de permis ou d’autorisations d’exploitation;
m) les points de vue, demandes ou accords passés avec les parties intéressées;
n) les rapports sur les situations d’urgence.
Le caractère significatif est un concept se rapportant à un organisme et à son contexte. Ce qui est
significatif pour un organisme ne l’est pas nécessairement pour un autre. L’évaluation du caractère
significatif peut impliquer à la fois une analyse technique et un jugement tels que déterminés
par l’organisme. L’utilisation de critères peut aider l’organisme à établir, parmi ses aspects
environnementaux et ses impacts associés, ceux qu’il considère comme significatifs. L’établissement et
la mise en œuvre de tels critères peuvent permettre d’assurer la cohérence de l’évaluation du caractère
significatif.
Puisqu’un organisme peut avoir beaucoup d’aspects environnementaux et d’impacts environnementaux
associés, il convient qu’il établisse des critères et une méthode pour déterminer ceux qu’il considère
significatifs. Les critères peuvent se rapporter à l’aspect environnemental (par exemple type, taille,
fréquence) ou à l’impact environnemental (par exemple degré, sévérité, durée, exposition). D’autres
données d’entrée peuvent également être prises en compte lors de l’établissement des critères
d’importance, notamment les informations sur les obligations de conformité et les préoccupations
des parties intéressées internes et externes. Toutefois, il convient de ne pas choisir ces critères d’une
manière qui déclasse un aspect environnemental significatif.
L’organisme peut définir des niveaux (ou des valeurs) d’importance associée à chaque critère. Par
exemple, l’évaluation du caractère significatif peut être basée sur une combinaison de probabilité
d’occurrence (probabilité/fréquence) et de ses conséquences (sévérité/intensité). Certains types
d’échelle ou de hiérarchie peuvent être utiles pour la pondération, par exemple quantitativement en
termes de données chiffrées, ou qualitativement en termes de niveaux tels qu’élevé, moyen, faible ou
négligeable.
L’organisme peut juger utile d’évaluer le caractère significatif d’un aspect environnemental et des
impacts environnementaux associés en combinant les résultats de différents critères. Il convient que
ISO 14004:2016(F)
l’organisme décide quels sont les aspects environnementaux significatifs, par exemple en utilisant des
valeurs seuil. Toutefois, si une telle approche est adoptée, il convient que l’organisme soit en mesure de
justifier la valeur seuil. Les aspects environnementaux significatifs peuvent se traduire par des risques
et opportunités qui doivent être pris en compte pour s’assurer que l’organisme permet d’obtenir les
résultats escomptés de son système de management environnemental et de prévenir ou de réduire les
effets indésirables.
Pour faciliter la planification, il convient que l’organisme tienne à jour les informations documentées
adéquates sur les aspects environnementaux et impacts environnementaux associés identifiés, sur les
critères utilisés pour déterminer ses aspects environnementaux significatifs et sur ceux considérés
comme significatifs, y compris ceux pouvant apparaître dans des situations potentielles d’urgence.
Il convient que l’organisme utilise ces informations pour comprendre les besoins de maîtrise
opérationnelle et déterminer les moyens correspondants, y compris ceux nécessaires pour atténuer
ou répondre aux situations d’urgence réelles. Il convient d’intégrer les informations sur les impacts
environnementaux identifiés partout où cela est approprié. Il convient que ces informations soient
passées en revue et mises à jour périodiquement et, lorsque les circonstances changent, il convient de
s’assurer que les informations sont à jour. Il peut être utile de tenir à jour ces informations sous forme
de liste, de registre, de base de données ou sous d’autres formes.
NOTE La détermination des aspects environnementaux significatifs n’exige pas une étude d’impacts
environnementaux.
6.1.3.1 Généralités
Les obligations de conformité peuvent aboutir à des risques et des opportunités qui doivent être
pris en compte. Pour s’assurer du respect des obligations de conformité, la première étape consiste à
identifier et avoir accès aux obligations de conformité et à comprendre la façon dont elles s’appliquent à
l’organisme. Sur la base des connaissances acquises en 4.2.4, il convient que l’organisme établisse, mette
en œuvre et tienne à jour un processus visant à identifier et à avoir accès aux obligations de conformité
qui sont liées aux aspects environnementaux de ses activités, produits et services. Il convient que ce
processus permette à l’organisme de prendre en compte et de se préparer aux besoins et attentes,
nouveaux ou modifiés, des parties intéressées, de manière à pouvoir entreprendre, le cas échéant, une
action préparatoire pour maintenir la conformité. Il convient également que l’organisme prenne en
compte la façon dont les développements (nouveaux ou prévus) et les activités, produits et services
(nouveaux ou modifiés) peuvent influer sur son état de conformité.
Il convient qu’un organisme s’assure que les informations appropriées concernant les obligations de
conformité soient communiquées aux personnes travaillant sous le contrôle de l’organisme (y compris
les prestataires externes, tels que les sous-traitants ou les fournisseurs), dont les responsabilités sont
liées au respect des obligations de conformité ou dont les actions peuvent affecter le respect de ces
obligations de conformité.
ISO 14004:2016(F)
Pour de plus amples informations sur les obligations de conformité relatives aux système de
management environnemental, voir l’encadré de conseils pratiques 14.
Un organisme peut accéder à une ou plusieurs sources d’information pour identifier les exigences
légales relatives à ses aspects environnementaux. De telles sources comprennent les institutions
gouvernementales, les agences de régulation, les associations d’industriels ou les associations
professionnelles, les bases de données et les publications commerciales, ainsi que les services et les
consultants professionnels. Il convient que le processus permette à l’organisme d’anticiper et de se
préparer à des modifications ou à de nouvelles exigences, afin qu’il puisse maintenir sa conformité.
Il convient également qu’un organisme détermine dans quelle mesure les autres obligations de
conformité qu’il a adoptées, provenant d’autres parties intéressées (telles qu’identifiées en 4.2), se
rapportent aux aspects environnementaux de l’organisme.
ISO 14004:2016(F)
Il convient qu’un organisme tienne à jour des informations documentées concernant ses obligations de
conformité, ces informations pouvant se présenter sous forme d’un registre ou d’une liste. Cela peut
aider à maintenir la sensibilisation et la transparence en ce qui concerne les exigences applicables. Il
convient que ce registre soit revu périodiquement pour s’assurer qu’il reste à jour. Ce registre ou cette
liste peut comprendre:
— l’origine de l’obligation de conformité, y compris la partie intéressée pertinente;
— un aperçu de l’obligation de conformité;
— la façon dont l’obligation de conformité se rapporte aux aspects de l’organisme et/ou aux exigences
pertinentes des parties intéressées.
Il convient qu’un organisme envisage et planifie les actions visant à traiter les aspects environnementaux
significations, les obligations de conformité et les risques et opportunités à prendre en compte, telles
que déterminées en 6.1.1. Il convient que l’organisme planifie les actions de diverses manières en
utilisant les processus de son système de management environnemental ou d’autres processus métier.
Il convient également que l’organisme détermine l’efficacité des actions entreprises.
La planification d’une action peut inclure une seule action, telle que l’établissement d’un objectif
environnemental, la maîtrise opérationnelle, la préparation aux situations d’urgence, ou un autre
processus métier, par exemple une évaluation des fournisseurs. En variante, l’organisme peut utiliser
une combinaison d’actions incluant des objectifs environnementaux et une maîtrise opérationnelle
impliquant une combinaison de hiérarchies de maîtrise. Lorsqu’il planifie des actions, il convient
que l’organisme tienne compte des options et de la faisabilité technologiques ainsi que des exigences
financières, opérationnelles et commerciales. Comme pour toute action planifiée, il convient de prendre
en compte la possibilité de conséquences inattendues, par exemple des impacts négatifs à court ou long
terme sur l’environnement au cours du cycle de vie du produit ou service.
Les organismes peuvent adopter diverses méthodes et techniques pour évaluer l’efficacité des actions
entreprises, allant de techniques statistiques à des comparaisons de résultats de surveillance et de
mesure avec des niveaux de performance attendus (voir 9.1). Certaines exigences légales peuvent
spécifier la nécessité d’une validation ou d’une vérification de la capacité de performance et de la
performance réelle de certains contrôles. Dans certains cas, les organismes choisissent d’évaluer
l’efficacité des actions en dehors du système de management environnemental. Ceci peut être effectué,
par exemple, par le biais des systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail ou par
des processus métier. Lorsque ces actions sont entreprises en dehors du système de management
environnemental, elles peuvent être référencées dans le système de management environnemental.
Le Tableau A.1 donne des exemples d’aspects environnementaux, d’impacts environnementaux et
de risques et opportunités à prendre en compte, et l’action prévue pour les traiter pour différentes
activités.
Le Tableau A.3 donne des exemples de risques et opportunités à prendre en compte, et l’action prévue
pour les traiter associée aux obligations de conformité.
Le Tableau A.4 donne des exemples de risques et opportunités à prendre en compte, et l’action prévue
pour les traiter associée aux obligations de conformité.
6.2.1 Généralités
ISO 14004:2016(F)
pour mettre en œuvre les processus pour atteindre ces objectifs, fournissent une base systématique
pour permettre à l’organisme d’améliorer sa performance environnementale dans certains domaines,
tout en maintenant son niveau de performance environnementale dans d’autres domaines.
Lors de l’établissement des objectifs environnementaux, il convient qu’un organisme prenne en compte
des données d’entrée, y compris:
— les principes et les engagements de sa politique environnementale;
— ses aspects environnementaux significatifs (et les informations qui ont permis de les déterminer);
— ses obligations de conformité;
— les risques et opportunités liés à d’autres enjeux, tels que déterminés en 6.1.1, qui doivent être
traités, et les exigences affectant le système de management environnemental.
L’organisme peut également prendre en compte:
— les effets de l’atteinte des objectifs environnementaux sur d’autres activités et processus;
— les effets possibles sur l’image publique de l’organisme;
— les renseignements tirés des analyses environnementales;
— les autres buts de l’organisme.
Il convient que les objectifs environnementaux soient établis par la direction de l’organisme, ainsi
qu’aux autres niveaux et fonctions où sont conduites les activités importantes, pour satisfaire aux
engagements de la politique environnementale et aux buts généraux de l’organisme. Il convient que les
objectifs environnementaux soient cohérents avec la politique environnementale et les engagements
en faveur de la protection de l’environnement, y compris la prévention de la pollution, du respect des
obligations de conformité et de l’amélioration continue.
Un objectif environnemental peut être exprimé directement par un niveau spécifique de performance
ou peut être exprimé de manière générale et être plus détaillé par une ou plusieurs cibles, c’est-à-
dire une exigence de performance détaillée qu’il convient de satisfaire pour atteindre un objectif
environnemental. Lorsque des cibles sont définies, il convient qu’elles soient mesurables. Un calendrier
spécifique peut être nécessaire pour atteindre les cibles.
Il convient de considérer les objectifs environnementaux que l’organisme a établis comme faisant partie
des objectifs généraux de management. Une telle intégration peut accroître la valeur non seulement du
système de management environnemental, mais aussi des processus métier concernés par l’intégration.
Des objectifs peuvent être applicables à l’organisme dans son ensemble ou peuvent être spécifiques à un
site ou à des activités particulières. Par exemple, une usine peut avoir un objectif général de réduction
de sa consommation énergétique, objectif qui peut être atteint par des économies d’énergie dans un
service particulier. Cependant, dans d’autres situations, il convient de mettre à contribution l’ensemble
de l’organisme pour répondre aux objectifs généraux de l’organisme. Il est aussi possible que différentes
parties de l’organisme, poursuivant un même objectif général, soient amenées à mettre en œuvre des
actions différentes pour atteindre les objectifs de leur service.
Il convient qu’un organisme identifie les contributions de ses différents niveaux et fonctions dans
l’atteinte de ses objectifs environnementaux, et s’assure que ses membres individuels soient conscients
de leurs responsabilités.
La documentation et la communication des objectifs environnementaux améliorent la capacité de
l’organisme à atteindre ses objectifs environnementaux. Il convient que l’organisme conserve des
informations documentées relatives à ses objectifs environnementaux et il convient que les informations
relatives aux objectifs environnementaux soient fournies aux responsables de leur réalisation ainsi
ISO 14004:2016(F)
qu’aux autres personnes qui ont besoin de telles informations pour mener leurs missions, telles que la
maîtrise opérationnelle.
Une partie du processus de planification peut comprendre un (des) programme(s) pour atteindre les
objectifs environnementaux de l’organisme.
Il convient que le programme traite des rôles, des responsabilités, des processus, des ressources, du
calendrier, des priorités et des actions permettant d’atteindre les objectifs environnementaux. Ces
actions peuvent avoir trait à des processus spécifiques, à des projets, à des produits, à des services, à des
sites ou à des installations particulières dans un site. Les organismes peuvent intégrer ces programmes
pour l’atteinte des objectifs environnementaux à d’autres programmes dans le cadre du processus
de planification stratégique. Les programmes pour atteindre des objectifs environnementaux aident
l’organisme à améliorer sa performance environnementale. Il convient qu’ils soient dynamiques.
Lorsque des changements interviennent dans les processus, les activités, les services et les produits
relevant du domaine d’application du système de management environnemental, il convient que les
objectifs environnementaux et les programmes associés soient révisés si nécessaire.
Les indicateurs de performance environnementale d’un organisme sont un outil important pour le
suivi de ses progrès dans la réalisation des objectifs environnementaux et de l’amélioration continue.
Il convient qu’un organisme établisse des indicateurs de performance environnementale permettant
de produire des résultats objectifs, vérifiables et reproductibles. Il convient que les indicateurs
soient adaptés aux activités, produits et services de l’organisme, en cohérence avec sa politique
environnementale, pratiques et économiquement et technologiquement réalisables. Ces indicateurs
peuvent être utilisés pour suivre les progrès de l’organisme dans la réalisation de ses objectifs
environnementaux. Ils peuvent également être utilisés à d’autres fins, par exemple dans le cadre d’un
processus global pour l’évaluation et l’amélioration de la performance environnementale. L’organisme
peut envisager l’utilisation d’indicateurs de condition environnementale (ICE), d’indicateurs de
performance de management (IPM) et d’indicateurs de performance opérationnelle (IPO) adaptés à ses
aspects environnementaux significatifs. L’encadré de conseils pratiques 15 fournit des informations
complémentaires sur les indicateurs de performance.
NOTE Des lignes directrices concernant le choix et l’utilisation des indicateurs de performance
environnementale sont données dans l’ISO 14031 et l’ISO/TS 14033.
ISO 14004:2016(F)
Le Tableau A.2 donne des exemples d’objectifs, de cibles et d’indicateurs environnementaux pour des
activités sélectionnées.
7 Support
7.1 Ressources
Il convient qu’un organisme détermine les ressources nécessaires à l’établissement, la mise en œuvre,
la tenue à jour et l’amélioration du système de management environnemental. Lors de la détermination
des ressources nécessaires, il convient que l’organisme prenne en compte:
— l’infrastructure;
— les ressources provenant de l’extérieur;
— les systèmes d’information;
— les compétences;
— la technologie;
— les ressources financières, humaines et autres, spécifiques à ses activités, produits et services.
Il convient que les ressources soient mises à disposition selon un calendrier approprié et de manière
efficace.
Il convient que l’allocation des ressources prenne en compte les besoins actuels et futurs de l’organisme.
Lors de l’allocation des ressources, l’organisme peut suivre les avantages ainsi que les coûts
d’investissement et d’exploitation de ses activités environnementales ou de ses activités associées à
l’environnement. Cela peut couvrir des questions telles que le coût de l’équipement de surveillance
de la pollution (dépenses en immobilisations) et du temps pris par le personnel travaillant sous le
contrôle de l’organisme pour rendre le système de management environnemental efficace (dépenses
de fonctionnement). Il convient de revoir périodiquement les ressources et leur allocation et, lors de
la revue de direction, de s’assurer de leur adéquation. Lors de l’évaluation de cette adéquation des
ISO 14004:2016(F)
ressources, il convient de tenir compte des modifications prévues et/ou des nouveaux projets ou des
nouvelles activités. L’encadré de conseils pratiques 16 fournit des informations complémentaires sur
les ressources.
Les connaissances sont une ressource importante pour établir ou améliorer le système de management
environnemental. Pour répondre aux défis futurs, il convient que l’organisme prenne en compte sa
base de connaissances actuelle et détermine comment il peut acquérir ou accéder aux connaissances
supplémentaires nécessaires.
7.2 Compétences
Les connaissances, la compréhension, les savoir-faire ou les aptitudes permettent à un individu
d’acquérir les compétences nécessaires en matière de performance environnementale. Il convient
que toutes les personnes travaillant sous le contrôle d’un organisme, qui influent ou peuvent influer
sur sa performance environnementale, y compris sa capacité à remplir les obligations de conformité,
soient compétentes, sur la base d’une formation initiale ou professionnelle, d’une expérience ou
d’une combinaison de celles-ci, telles que déterminées par l’organisme. Ces personnes comprennent
les employés de l’organisme ainsi que ceux travaillant sous son contrôle, comme par exemple les
prestataires externes.
Pour ces personnes, les exigences en matière de compétences ne se limitent pas aux personnes réalisant
un travail ayant ou pouvant avoir des impacts significatifs sur l’environnement, mais aussi aux
personnes qui gèrent une fonction ou assument un rôle qui est critique pour l’obtention des résultats
escomptés du système de management environnemental. L’encadré de conseils pratiques 17 fournit des
exemples de besoins en matière de compétences.
Un grand nombre d’organismes n’ont pas accès à l’ensemble de ces compétences et peuvent faire appel
à des prestataires de services compétents pour s’assurer de la performance environnementale et de
l’obtention des résultats escomptés du système de management environnemental.
ISO 14004:2016(F)
Il convient que l’organisme identifie les compétences nécessaires pour obtenir le résultat escompté
du système de management environnemental et traiter les écarts, y compris en entreprenant les
actions nécessaires pour acquérir les compétences requises. Les informations documentées peuvent
être utiles pour s’assurer que les besoins en compétences identifiés sont traités, suivre les progrès
ISO 14004:2016(F)
dans le traitement des écarts et permettre la communication d’informations pertinentes aux parties
intéressées. Au minimum, il convient de conserver les informations documentées comme preuves des
compétences.
NOTE Des lignes directrices concernant la compétence des auditeurs sont données en 9.2.
Lorsque les compétences sont acquises par le biais d’une formation, le(s) processus de formation de
l’organisme peu(ven)t comprendre:
— l’identification des besoins en formation;
— la mise au point et le développement d’un plan ou programme de formation destiné à répondre aux
besoins identifiés;
— la prestation de formation;
— l’évaluation du résultat de la formation;
— la documentation et le contrôle de la formation reçue.
Le cas échéant, il convient que l’organisme évalue l’efficacité de la formation et des autres actions
entreprises pour acquérir les compétences nécessaires afin de s’assurer que le résultat escompté de la
formation est atteint.
7.3 Sensibilisation
La direction a une responsabilité fondamentale dans la sensibilisation au système de management
environnemental et à la performance environnementale au sein d’un organisme, afin d’accroître
les connaissances et de promouvoir un comportement soutenant les engagements de la politique
environnementale de l’organisme. Cela inclut une sensibilisation des employés et des autres personnes
travaillant sous le contrôle de l’organisme aux valeurs environnementales de l’organisme et à la façon
dont ces valeurs peuvent contribuer à la stratégie commerciale de l’organisme (voir 5.1).
Il convient que la direction s’assure que les personnes travaillant sous son contrôle soient encouragées à:
— améliorer la performance environnementale;
— contribuer à l’obtention des résultats escomptés du système de management environnemental;
— reconnaître l’importance d’atteindre les objectifs environnementaux pour lesquels elles sont
responsables.
Il convient que la direction s’assure également que toutes les personnes travaillant sous le contrôle de
l’organisme soient conscientes:
— de la politique environnementale de l’organisme et de son engagement en faveur de cette politique;
— de l’importance de se conformer aux exigences du système de management environnemental;
— de leur contribution à l’efficacité du système de management environnemental;
— des effets positifs d’une amélioration de la performance environnementale;
— de leurs responsabilités au sein du système de management environnemental;
— des aspects environnementaux significatifs réels ou potentiels et des impacts environnementaux
associés liés à leurs activités;
— des risques et opportunités identifiés liés à leurs activités, qui doivent être traités le cas échéant;
— des conséquences des écarts par rapport aux exigences applicables du système de management
environnemental, y compris les obligations de conformité de l’organisme.
ISO 14004:2016(F)
7.4 Communication
7.4.1 Généralités
Il convient qu’un organisme établisse des processus de communication pertinents pour le système
de management environnemental, en tenant compte des obligations de conformité de l’organisme. Il
convient que ces processus identifient:
— les informations devant être communiquées;
— quand et dans quelles circonstances elles doivent être communiquées;
— à qui elles doivent être communiquées;
— comment elles seront communiquées.
Il convient que l’organisme prenne en compte le coût potentiel et les avantages des différentes approches
lors du développement de processus de communication adaptés à chaque circonstance particulière.
Il convient que la communication des informations environnementales soit basée sur, et cohérente avec,
les informations générées au sein du système de management environnemental, y compris l’évaluation
interne de la performance environnementale de l’organisme (voir 9.1).
NOTE Des informations complémentaires sur la communication sont fournies dans l’ISO 14063.
Lorsque l’organisme détermine comment il souhaite communiquer, il convient qu’il tienne compte
des différentes méthodes de communication pouvant favoriser la compréhension et l’acceptation des
efforts de management environnemental de l’organisme et promouvoir le dialogue avec les parties
intéressées. Ces méthodes de communication comprennent, par exemple, les discussions informelles,
les journées portes ouvertes, les groupes dédiés, le dialogue avec la collectivité locale, l’implication
dans les événements locaux, les sites Web et les messages électroniques, les communiqués de presse,
la publicité et les lettres d’information périodiques, les rapports annuels ou d’autres périodicités et un
numéro vert.
Il convient que l’organisme prenne en compte et réponde aux questions et préoccupations pertinentes
ou à d’autres données d’entrée communiquées de son système de management environnemental. Il peut
être avantageux d’établir un processus pour recevoir et répondre à de telles communications internes
et externes.
Il convient que les organismes conservent des informations documentées comme preuve de leurs
communications, le cas échéant, afin de:
— retracer l’historique des communications avec des parties intéressées spécifiques, des enquêtes ou
des préoccupations;
— comprendre la nature des divers engagements des parties intéressées au fil du temps;
— améliorer l’efficacité de l’organisme dans le développement des communications futures et, si
nécessaire, dans le suivi et le traitement des préoccupations de parties intéressées spécifiques.
Certaines communications n’ont pas à être documentées si cela n’a aucun intérêt pour le système
de management environnemental, par exemple les communications informelles. Il convient que
l’organisme prenne en compte sa nature et sa taille, ses aspects environnementaux significatifs et la
nature et les besoins et attentes des parties intéressées, lors de l’établissement de son (ses) processus
de communication.
ISO 14004:2016(F)
La communication entre et au sein des différents niveaux et fonctions de l’organisme est essentielle
pour l’efficacité du système de management environnemental. Par exemple, la communication est
importante pour résoudre les problèmes, coordonner les activités, assurer le suivi des plans d’action et
pour le développement futur du système de management environnemental. La fourniture d’informations
appropriées à ceux qui travaillent sous le contrôle de l’organisme contribue à les motiver et à leur faire
accepter les efforts de l’organisme pour améliorer sa performance environnementale. Cela peut aider
les employés et les prestataires externes travaillant sous le contrôle de l’organisme à assumer leurs
responsabilités et l’organisme à atteindre ses objectifs environnementaux. Il convient que l’organisme
ait un processus permettant la communication à tous les niveaux de l’organisme. Des commentaires et
des suggestions peuvent ainsi être faits en vue d’améliorer le système de management environnemental
et la performance environnementale de l’organisme. Il convient que les résultats de la surveillance du
système de management environnemental, des audits et de la revue de direction soient communiqués
aux personnes appropriées au sein de l’organisme.
ISO 14004:2016(F)
La communication avec les parties intéressées externes peut être un vecteur important et efficace
pour le management environnemental. Il convient qu’un organisme prenne en compte les exigences en
matière de communication associées à ses obligations de conformité et ses processus de communication
(voir 7.4.1), et communique en externe les informations pertinentes pour le système de management
environnemental, comme exigé. Il peut également considérer s’il communique ou non en externe avec
les parties intéressées sur ses aspects environnementaux, y compris ceux relatifs à la distribution, à
l’utilisation et à l’élimination des produits.
Pour les cas de situations d’urgence pouvant affecter ou concerner des parties intéressées externes,
il convient que l’organisme dispose d’un processus de communication avec ces parties. Un organisme
peut également trouver utile de documenter ses processus pour la communication externe.
NOTE Voir aussi 8.2 en ce qui concerne la préparation et la réponse aux situations d’urgence.
Il convient que les communications avec des parties intéressées externes concernant la performance
environnementale de l’organisme soient précises, fiables et vérifiables (voir l’ISO/TS 14033). Les
déclarations relatives à la performance environnementale peuvent, par exemple, prendre la forme
de rapports relatifs au développement durable de l’organisme, de documents promotionnels ou de
campagnes publicitaires. Les organismes peuvent envisager des approches permettant de vérifier les
déclarations de performance environnementale.
Voir l’ISO 14031 pour des lignes directrices concernant la performance d’un organisme. Voir
l’ISO/TS 14033 et l’ISO 14020 pour des lignes directrices concernant les déclarations environnementales
relatives aux produits.
7.5.1 Généralités
Il convient qu’un organisme développe et tienne à jour des informations documentées adaptées pour
s’assurer que son système de management environnemental fonctionne efficacement, est compris par
les personnes travaillant sous le contrôle de l’organisme et les autres parties intéressées pertinentes, et
que les processus associés au système de management environnemental sont exécutés comme prévu.
II convient que les informations documentées soient rassemblées et tenues à jour de façon à refléter la
culture et les besoins de l’organisme.
Il convient que les informations documentées sous forme de processus, de plans et de programmes,
par exemple, soient tenues à jour de façon appropriée afin de s’assurer de la cohérence, de l’actualité
et de la répétabilité des résultats. Il convient de conserver des informations documentées sous forme
d’enregistrements comme preuves des résultats obtenus ou des activités réalisées, afin de démontrer la
mise en œuvre effective des exigences du système de management environnemental. Les informations
servant d’enregistrement des résultats obtenus ou de preuve des activités réalisées font partie des
informations documentées de l’organisme, mais peuvent être maîtrisées par différents processus de
management.
Pour le management efficace de ses principales activités (par exemple celles associées à ses risques
et opportunités identifiés qui doivent être traités), l’organisme peut spécifier la façon de réaliser
les activités en établissant un (des) processus pouvant être documentés, et peut décrire de façon
suffisamment détaillée la manière dont les activités sont gérées. Lorsque l’organisme décide de ne
pas documenter un processus, il convient que les personnes concernées travaillant sous le contrôle de
l’organisme soient informées des exigences à satisfaire, le cas échéant, par le biais d’une communication
ou d’une formation.
L’organisme peut choisir de documenter son système de management sous la forme d’un manuel, lequel
constitue une vue d’ensemble ou un résumé du système avec une description des principaux éléments,
et peut fournir des orientations pour les informations documentées associées. Il n’est pas nécessaire
ISO 14004:2016(F)
que la structure d’un tel manuel suive la structure de l’ISO 14001 ou d’une autre norme (voir l’encadré
de conseils pratiques 19).
La portée des informations documentées peut varier d’un organisme à l’autre. Créer des informations
documentées inutiles ou compliquées peut diminuer l’efficacité du système de management
environnemental. Lorsqu’il considère la portée des informations documentées qu’il crée, l’organisme
peut donc prendre en compte les bénéfices offerts par les informations documentées en ce qui concerne
l’efficacité, la continuité et l’amélioration continue du système de management environnemental.
Les informations documentées peuvent être maîtrisées sur différents supports (papier, électronique,
photos et affiches) qui sont utiles, lisibles, facilement compréhensibles et accessibles à ceux qui ont
besoin des informations contenues.
Lorsque les processus du système de management environnemental sont alignés avec ceux d’autres
systèmes de management, l’organisme peut combiner les informations environnementales documentées
pertinentes avec les informations documentées de ces autres systèmes de management.
Les principales informations documentées liées à un système de management environnemental sont
récapitulées dans l’encadré de conseils pratiques 19. Il s’agit des informations essentielles minimales
qu’il convient de documenter, et l’organisme peut aller au-delà, si cela est nécessaire à l’efficacité du
système de management environnemental.
ISO 14004:2016(F)
Lorsqu’il crée et met à jour des informations documentées relatives au système de management
environnemental, il convient que l’organisme s’assure que les éléments suivants sont appropriés:
— identification et description (par exemple titre, date, auteur, numéro de référence);
— format (par exemple langue, version logicielle, graphiques) et support (par exemple papier,
électronique);
— examen interne et approbation du caractère approprié et pertinent des informations.
— les informations obsolètes sont rapidement retirées de tous les points de diffusion et d’utilisation
(dans certaines circonstances, par exemple pour des raisons légales et/ou de conservation des
connaissances, ces informations documentées obsolètes peuvent être conservées comme preuves
des résultats obtenus).
Les informations documentées peuvent être effectivement maîtrisées par:
— le développement d’un format approprié unique qui comprend les titres, les numéros, les dates, les
révisions, l’historique et l’autorité chargée de la révision;
— l’affectation de la revue et de l’approbation des informations documentées tenues à jour par
l’organisme aux personnes disposant de la compétence technique suffisante et de l’autorité
hiérarchique;
— la tenue à jour d’un système de distribution effective.
Il convient qu’un organisme s’assure que ses opérations et les processus associés sont exécutés de façon
maîtrisée pour répondre aux engagements de sa politique environnementale, atteindre ses objectifs
environnementaux et gérer ses aspects environnementaux significatifs, ses obligations de conformité et
ses risques et opportunités qui doivent être traités. Pour planifier une maîtrise opérationnelle efficace
et efficiente, il convient que l’organisme détermine où et dans quel but des moyens de maîtrise sont
nécessaires. Il convient qu’il établisse les types et les niveaux de maîtrise qui répondent à ses besoins. Il
convient de tenir à jour et d’évaluer périodiquement les moyens de maîtrise opérationnelle choisis pour
s’assurer qu’ils sont toujours efficaces.
ISO 14004:2016(F)
Lors de la détermination des moyens de maîtrise nécessaires ou des modifications devant être apportées
aux moyens de maîtrise existants, il convient de prendre en compte les risques et opportunités qui
doivent être traités, ainsi que toute conséquence imprévue pouvant en découler. Il convient que
l’organisme maîtrise les modifications planifiées et passe en revue les conséquences des modifications
imprévues, en entreprenant si nécessaire les actions pour remédier à tout effet négatif.
Lorsqu’il envisage les moyens de maîtrise relatifs aux impacts environnementaux négatifs, l’organisme
peut se référer à la hiérarchie suivante:
— élimination, par exemple interdiction d’utiliser des PCB, CFC, etc.;
— remplacement, par exemple remplacement d’une peinture à base de solvant par une peinture à
base d’eau;
— contrôles d’ingénierie, par exemple contrôles des émissions, technique de réduction des
émissions, etc.;
— contrôles administratifs, par exemple procédures, contrôles visuels, instructions de travail, fiches
de données de sécurité (FDS), etc.
Pour éviter les écarts par rapport à la politique environnementale, aux objectifs environnementaux et
aux obligations de conformité, des informations documentées peuvent être élaborées, selon le cas, pour
expliquer par exemple:
— une séquence spécifique d’activités à réaliser;
— les qualifications nécessaires du personnel concerné, y compris toute qualité d’exécution requise;
— les variables essentielles qu’il convient de maintenir dans des limites données, telles que temporelles,
physiques, biologiques;
— les caractéristiques des matériaux devant être utilisés;
— les caractéristiques de l’infrastructure devant être utilisée;
— les caractéristiques des produits résultant du processus.
ISO 14004:2016(F)
Il convient d’adopter dès que possible une perspective de cycle de vie, c’est-à-dire lors du processus
de conception et de développement. On disposera ainsi d’une plus grande opportunité d’améliorer la
performance environnementale globale des activités, des processus, des produits ou des services, et
cela aidera l’organisme à réduire la possibilité de transfert d’impacts environnementaux négatifs à
d’autres phases. Il en résultera une valeur ajoutée pour l’organisme et la protection de l’environnement.
De nombreux organismes peuvent avoir leurs impacts environnementaux significatifs lors de la phase
d’utilisation ou de l’application des informations fournies par l’organisme. Les méthodes permettant
d’influer sur les aspects environnementaux significatifs peuvent alors comprendre, par exemple:
— la fourniture d’une formation sur la manière de gérer les impacts environnementaux pertinents;
— la fourniture d’un accès facile à l’information (par exemple sur des sites Web, sous forme de foires
aux questions (FAQ));
— la formation de groupes d’utilisateurs en vue de partager l’information et de tenir les utilisateurs
informés.
Le cas échéant, il convient que l’organisme considère également la façon dont les fournisseurs externes
et les processus externalisés peuvent affecter sa capacité à gérer ses aspects environnementaux et
satisfaire à ses obligations de conformité. Il convient que l’organisme établisse la maîtrise opérationnelle
nécessaire, telle que les procédures documentées, les contrats ou les accords avec les fournisseurs ou
les instructions pour l’utilisateur final, et qu’il les communique à ses sous-traitants, fournisseurs et
utilisateurs de façon appropriée. Un processus externalisé peut faire l’objet d’une maîtrise ou d’une
influence. Un processus externalisé est un processus remplissant tous les critères suivants:
a) la fonction ou le processus fait partie intégrante du fonctionnement de l’organisme;
b) la fonction ou le processus est nécessaire pour que le système de management environnemental
produise le résultat escompté;
c) la responsabilité de la conformité de la fonction ou du processus aux exigences est conservée par
l’organisme;
d) l’organisme et le prestataire externe ont une relation, par exemple lorsque le processus est perçu
par les parties intéressées comme étant exécuté par l’organisme.
NOTE 1 La conception peut désigner le développement d’un nouveau produit, alors que des produits existants
peuvent faire l’objet d’une nouvelle conception ou d’une amélioration.
NOTE 2 Des informations complémentaires sur la perspective de cycle de vie pendant le processus de
conception sont fournies dans l’ISO 14006 et l’ISO/TR 14062.
NOTE 3 Des informations complémentaires sur les informations relatives aux produits sont fournies dans
l’ISO 14020, l’ISO 14021, l’ISO 14024, l’ISO 14025, l’ISO 14046 et l’ISO/TS 14067.
La maîtrise opérationnelle peut prendre différentes formes, telles que des procédures, des instructions
de travail, des contrôles physiques, l’intervention de personnel compétent ou toute combinaison de ces
différentes formes. Le choix d’une méthode de maîtrise spécifique dépend de nombreux facteurs, tels
que le savoir-faire et l’expérience des personnes en charge de l’opération et la complexité et l’importance
environnementale de l’opération elle-même. Un organisme peut choisir de planifier et d’établir des
processus pour accroître sa capacité à mettre en œuvre la maîtrise de façon cohérente.
Une approche commune pour établir la maîtrise opérationnelle peut comprendre:
a) le choix d’une méthode de maîtrise;
b) le choix de critères opérationnels acceptables, par exemple les caractéristiques de fonctionnement
de machines et des mesures de masse ou de température;
ISO 14004:2016(F)
c) l’établissement de processus, en fonction des besoins, définissant la façon dont les opérations
identifiées doivent être planifiées, conduites et contrôlées;
d) la documentation de ces processus, si nécessaire, sous la forme d’instructions, d’affiches, de
formulaires, de vidéos, de photos, etc.;
e) l’application d’options techniques, telles que des systèmes automatisés, des matériaux, des
équipements et des logiciels.
La maîtrise opérationnelle peut également comprendre des dispositions pour assurer la mesure,
la surveillance et l’évaluation des critères opérationnels et pour déterminer si ces derniers ont été
respectés.
Une fois la maîtrise opérationnelle établie, il convient que l’organisme surveille son application continue
et son efficacité et qu’il planifie et entreprenne toute action nécessaire.
ISO 14004:2016(F)
9.1.1 Généralités
II convient que l’organisme ait une approche systématique pour la surveillance, la mesure, l’analyse
et l’évaluation de sa performance environnementale, sur une base régulière. Cela peut permettre
à l’organisme d’établir des rapports et de communiquer de façon précise sur sa performance
environnementale.
La surveillance se rapporte généralement à des processus au cours desquels des observations sont
effectuées au fil du temps, sans nécessairement utiliser un équipement de contrôle. La mesure se
rapporte généralement à des processus au cours desquels un équipement est habituellement utilisé pour
déterminer des propriétés quantitatives ou qualitatives. Par conséquent, la mesure peut nécessiter des
contrôles supplémentaires pour s’assurer du maintien de la fiabilité d’un tel équipement (par exemple
étalonnage), le cas échéant.
Il convient qu’un organisme détermine ce qu’il est nécessaire de surveiller et de mesurer compte tenu
de ses objectifs environnementaux, de ses aspects environnementaux significatifs, de ses obligations de
conformité et de sa maîtrise opérationnelle. Il convient d’y inclure la détermination de la fréquence et
des méthodes utilisées pour collecter les données.
Afin de concentrer ses ressources sur les mesures les plus importantes, il convient que l’organisme
sélectionne des indicateurs pertinents qui soient faciles à comprendre et qui fournissent des
informations utiles pour l’évaluation de sa performance environnementale. Il convient que le choix
des indicateurs reflète la nature et l’échelle des opérations de l’organisme et soit adapté à ses impacts
environnementaux. Les exemples d’indicateurs comprennent des paramètres physiques tels que
des températures, des pressions, le pH, l’utilisation de matériaux, l’efficacité énergétique, le choix
de l’emballage et du transport. Pour des lignes directrices concernant le choix des indicateurs, voir
l’ISO 14031.
ISO 14004:2016(F)
NOTE 2 Des lignes directrices sur les informations environnementales quantitatives sont données dans
l’ISO/TS 14033.
Il convient que la surveillance et la mesure soient effectuées dans des conditions contrôlées, avec des
processus appropriés pour assurer la validité des résultats, tels que:
— le choix des techniques d’échantillonnage et de collecte de données;
— la réalisation d’un étalonnage approprié ou la vérification de l’équipement de mesure;
— l’utilisation des étalons de mesure pouvant être reliés à des étalons de mesure internationaux ou
nationaux;
— le recours à un personnel compétent;
— l’utilisation de méthodes appropriées de contrôle qualité comprenant l’interprétation des données
et l’analyse des tendances.
Il convient que les organismes envisagent, le cas échéant, de faire appel à des laboratoires dont les
techniques d’essai ont été soit agrées par un organisme national d’accréditation soit approuvées par les
autorités de réglementation. Lorsque l’accréditation ou l’approbation n’est pas possible ou disponible,
l’organisme peut envisager d’autres méthodes pour vérifier l’exactitude des résultats, telles qu’une
analyse d’échantillons fractionnés, des essais de matériaux de référence certifiés et des programmes
d’essai d’aptitude.
Il convient que les résultats de la surveillance et de la mesure soient analysés et utilisés pour identifier
les non-conformités, le respect des limites spécifiées par les obligations de conformité, les tendances
en matière de performance et les axes d’amélioration continue. L’analyse de ces données peut inclure la
prise en compte de la qualité, de la validité, de l’adéquation et de l’exhaustivité des données, éléments
nécessaires à la fiabilité des informations. Des outils statistiques peuvent être utilisés afin d’accroître la
fiabilité des décisions quant à déterminer si un résultat souhaité a été atteint ou non. Ces outils peuvent
inclure, suivant le cas, des techniques graphiques, des indexations, des agrégations ou des pondérations.
Des procédures écrites pour réaliser la surveillance, la mesure, l’analyse et l’évaluation peuvent
contribuer à assurer la cohérence, la reproductibilité et la fiabilité des données produites. Il convient
que les résultats de la surveillance, de la mesure, de l’analyse et de l’évaluation soient conservés sous
forme d’informations documentées.
ISO 14004:2016(F)
Il convient que l’organisme établisse un processus pour évaluer dans quelle mesure ses obligations de
conformité sont satisfaites, en surveillant, mesurant, analysant et passant en revue sa performance par
rapport à ses obligations de conformité, telles que déterminées en 4.2 et 6.1.3. Ce processus peut aider
l’organisme à démontrer son engagement à respecter ses obligations de conformité, à comprendre son
état de conformité, à réduire les possibilités de violation de la réglementation et à éviter les actions
défavorables de ses parties intéressées.
Il convient d’évaluer périodiquement la performance par rapport aux obligations de conformité, bien
que la fréquence et le calendrier de chacune d’elles puissent différer selon:
— les exigences légales de l’organisme;
— la pertinence d’autres exigences adoptées en tant qu’obligations de conformité;
— les modifications des obligations de conformité;
— la performance passée de l’organisme en matière d’obligation de conformité, y compris les effets
négatifs potentiels associés à une non-conformité;
— les variations attendues de la performance d’un processus ou d’une activité; par exemple, la
performance d’une station d’épuration des eaux usées peut varier en fonction du volume d’eaux
usées reçu.
Il convient que l’évaluation de la conformité soit un processus itératif qui utilise les données de sortie
des autres domaines du système de management environnemental pour déterminer si l’organisme
satisfait à ses obligations de conformité. Les méthodes utilisées pour l’évaluation de la conformité
peuvent comprendre la collecte d’informations et de données, par exemple par le biais:
— de visites ou d’inspections des installations;
— d’observations directes ou d’entretiens;
— de revues de projet ou de chantier;
— d’une revue de l’analyse d’échantillons ou des résultats d’essai, et une comparaison aux seuils
réglementaires;
— d’une vérification de l’échantillonnage ou des essais;
— d’une revue des informations documentées exigées par la loi (par exemple manifestes relatifs aux
déchets dangereux, documents réglementaires à soumettre).
Les audits internes (voir 9.2) peuvent être utilisés pour déterminer l’efficacité du (des) processus
établi(s) et mis en œuvre afin d’évaluer le respect des obligations de conformité, mais ils ne peuvent
pas être utilisés pour démontrer que les obligations de conformité de l’organisme ont été satisfaites.
Toutefois, des techniques d’audit peuvent être appliquées par l’organisme pour évaluer le respect de ses
obligations de conformité.
Les obligations de conformité peuvent être prises en compte dans divers processus du système de
management environnemental, tels que:
— la détermination des aspects environnementaux significatifs (voir 6.1.2.5) et des risques et
opportunités à prendre en compte (voir 6.1.1);
— la planification des actions (voir 6.1.4);
— l’établissement d’objectifs environnementaux (voir 6.2.2);
— le développement de processus de sensibilisation (voir 7.3), de communication externe (voir 7.4.3),
de planification et maîtrise opérationnelles (voir 8.1) et de surveillance et de mesure (voir 9.1).
ISO 14004:2016(F)
L’efficacité de ces processus et les résultats obtenus peuvent également fournir des preuves de respect
des obligations de conformité.
L’organisme peut choisir de passer en revue les rapports et les communications fournis par des
parties intéressées (par exemple rapports d’inspection réglementaire de site ou audits client) ou de
communiquer spécifiquement avec les parties intéressées sur ses obligations de conformité.
Lorsqu’une incapacité réelle ou potentielle à respecter une obligation de conformité est identifiée,
il convient que l’organisme entreprenne une action. Le processus de non-conformité et d’actions
correctives de l’organisme (voir 10.2) peut être utilisé pour traiter les corrections nécessaires. Le cas
échéant et si cela est exigé, il convient que l’organisme communique ou rende compte du non-respect
d’une obligation de conformité à la (aux) partie(s) intéressée(s) concernée(s) (voir 7.4).
Une non-conformité n’est pas nécessairement élevée au rang de non-conformité du système de
management si, par exemple, elle est identifiée et corrigée par les processus du système de management
environnemental.
Pour évaluer la conformité, l’organisme acquiert une connaissance et une compréhension de son état
de conformité. Il convient que la fréquence des évaluations de la conformité soit appropriée pour tenir
à jour cette connaissance et cette compréhension. Il convient que les évaluations soient effectuées de
manière à fournir en temps utile des données d’entrée pour la revue de direction (voir 9.3) de telle sorte
que la direction puisse examiner le respect par l’organisme de ses obligations de conformité et se tenir
continuellement informée de l’état de conformité de l’organisme.
Il convient que l’organisme conserve des informations documentées comme preuves de l’évaluation de
la conformité. Celles-ci peuvent comprendre:
— les rapports des résultats des évaluations de la conformité;
— les rapports d’audits internes et externes;
— les communications et rapports internes et externes.
ISO 14004:2016(F)
choisi(s) parmi les membres du personnel de l’organisme ou parmi des personnes extérieures. Il
convient que les compétences collectives de l’équipe soient suffisantes pour atteindre l’objectif de l’audit
et satisfaire au périmètre d’un audit particulier et crédibilise la fiabilité des résultats.
Les résultats d’un audit interne peuvent être fournis sous forme de rapport pour servir de base de
vérification et peuvent être utilisés pour corriger ou prévenir des non-conformités spécifiques, ou pour
atteindre un ou plusieurs objectifs du programme d’audit, et pour fournir des données d’entrée pour la
revue de direction.
Il convient que l’organisme conserve des informations documentées comme preuves de la mise en
œuvre du programme d’audit et des résultats d’audit.
NOTE Des lignes directrices pour l’audit d’un système de management environnemental sont données dans
l’ISO 19011.
ISO 14004:2016(F)
10 Amélioration
10.1 Généralités
L’amélioration fait partie intégrante d’un système de management environnemental efficace. Il convient
que l’organisme identifie les axes d’amélioration suite à:
— la surveillance, la mesure, l’analyse et l’évaluation relatives à la performance environnementale et
au respect des obligations de conformité (voir 9.1);
— des audits de son système de management environnemental (voir 9.2);
— la revue de direction (voir 9.3).
Pour obtenir les résultats escomptés du système de management environnemental, il convient que
l’organisme entreprenne les actions nécessaires pour traiter les axes d’amélioration identifiées,
y compris l’identification et la correction d’une non-conformité, et améliorer sa performance
environnementale par le biais d’une amélioration continue de la pertinence, de l’adéquation et de
l’efficacité de son système de management environnemental.
ISO 14004:2016(F)
Une non-conformité est la non-satisfaction d’une exigence qui peut être définie par rapport au système
de management ou en termes de performance environnementale. De telles situations (non-conformité)
peuvent arriver lorsqu’une partie du système de management environnemental ne fonctionne pas
comme elle le devrait ou que les exigences de performance environnementale ne sont pas respectées.
De telles situations comprennent, par exemple:
— une non-conformité de la performance du système de management environnemental, telle que:
— l’importance des aspects environnementaux de produits n’est pas évaluée;
— les responsabilités de la préparation et de la réponse aux situations d’urgence ne sont pas
attribuées;
— une défaillance dans l’évaluation périodique du respect des obligations de conformité;
— une non-conformité de la performance environnementale, telle que:
— les objectifs de réduction de la consommation d’énergie ne sont pas atteints;
— la maintenance exigée n’est pas réalisée comme prévu;
— les critères opérationnels (par exemple les limites autorisées) ne sont pas remplis.
Le processus d’audit interne décrit en 9.2 est l’une des façons d’identifier régulièrement les non-
conformités. Une autre façon consiste à attribuer la responsabilité de l’identification des non-
conformités et de la notification des problèmes potentiels ou réels à toutes les personnes travaillant
sous le contrôle de l’organisme.
Une fois qu’une non-conformité est identifiée, il convient d’en rechercher la (les) cause(s) afin que
l’action corrective puisse cibler la partie appropriée du système de management environnemental. Lors
de l’élaboration d’un plan pour traiter une non-conformité, il convient que l’organisme considère les
mesures à prendre pour résoudre le problème, les changements nécessaires pour corriger la situation
et restaurer un fonctionnement normal, et ce qu’il convient de faire pour éliminer la (les) causes(s) et
éviter que le problème ne se répète ou ne réapparaisse ailleurs. Il convient que le caractère et le délai
de réalisation de telles actions soient adaptés à la nature et au degré de la non-conformité et de l’impact
environnemental.
Lorsqu’un problème potentiel est identifié mais que la non-conformité n’est pas avérée, une action
peut être entreprise pour éviter l’apparition d’une non-conformité. Les problèmes potentiels peuvent
être identifiés grâce à des méthodes telles que l’extrapolation d’une action corrective liée à des non-
conformités réelles à d’autres secteurs dans lesquels des activités similaires sont réalisées, l’analyse
des tendances ou les études de dangers, et il convient qu’ils soient pris en compte lors de la planification
des actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités identifiés en 6.1.1.
Lorsque les actions se traduisent par des modifications du système de management environnemental,
il convient que les informations documentées et les compétences associées soient mises à jour, le cas
échéant, et que les changements soient communiqués à toutes les personnes devant en être informées.
Il convient que la direction s’assure que les actions correctives et les actions menées pour prévenir
les problèmes avant qu’ils ne se produisent, ont été mises en œuvre et qu’il y a un examen et un suivi
systématiques pour s’assurer de l’efficacité des actions menées.
Il convient que l’organisme conserve des informations documentées comme preuves de la nature des non-
conformités et des actions ultérieures entreprises, ainsi que des résultats des actions correctives menées.
L’amélioration continue est une composante essentielle d’un système de management environnemental
efficace pour améliorer la performance environnementale. Elle peut être accomplie à travers l’atteinte
ISO 14004:2016(F)
Lorsque des axes d’amélioration ont été identifiés, il convient de les évaluer pour déterminer les actions
à mettre en œuvre. Il convient que les actions d’amélioration soient planifiées et que les modifications
du système de management environnemental soient mises en œuvre en conséquence.
Il n’est pas nécessaire que les améliorations soient mises en place dans tous les domaines en même
temps (voir 4.4.1). Plus la performance du système de management environnemental s’améliore, plus
ISO 14004:2016(F)
l’amélioration continue du système est difficile à obtenir. L’encadré de conseils pratiques 20 donne des
exemples d’actions d’amélioration.
ISO 14004:2016(F)
Annexe A
(informative)
ISO 14004:2016(F)
ISO 14004:2016(F)
ISO 14004:2016(F)
Produit: climatiseur
Utilisation par le consom- Utilisation d’électricité Épuisement des res- Risques (effets négatifs Analyse comparative des
mateur d’un appareil (l’organisme peut être sources naturelles non potentiels) performances par rapport
capable d’avoir une renouvelables à d’autres concurrents.
«influence» sur l’aspect) — Chute des ventes au
profit de fabricants plus Investissement dans la
compétitifs recherche et le dévelop-
pement en rapport avec
l’efficacité énergétique.
Utilisation de fluides Réchauffement planétaire Risques (effets négatifs Établir un partena-
frigorigènes et potentiel de destruc- potentiels) riat avec un institut
tion de la couche d’ozone de recherche sur les
lorsque le système de — Publicité négative alternatives aux fluides
climatisation fuit liée à l’utilisation de frigorigènes.
fluides frigorigènes ayant
un potentiel élevé de
réchauffement planétaire
et de destruction de la
couche d’ozone
Opportunités (effets
positifs potentiels)
— Nouvelle offre de ser-
vices pour des ingénieurs
qualifiés
Production de déchets Augmentation des déchets Risques (effets négatifs Rechercher des options
solides (l’organisme peut mis à la décharge potentiels) de recyclage ou de réuti-
être capable d’avoir une lisation.
«influence» sur l’aspect) — Augmentation des
redevances de déverse-
ment
— Interdictions de mise
en décharge
Service: services d’entretien et de réparation
Manipulation et uti- Rejets incontrôlés en cas Pollution de l’air Risques (effets négatifs Établir un objectif
lisation de produits d’incendie ou d’explosion potentiels) environnemental pour
chimiques (situation d’urgence) Pollution du sol supprimer l’utilisation de
— Coûts de dépollution produits chimiques.
Dommages aux popula-
tions — Amendes
— Publicité négative
Sous-traitance de la répa- Rejets de certaines Destruction de la couche Risques (effets négatifs Lancer un nouvel appel
ration du climatiseur substances détruisant la d’ozone potentiels) d’offres pour assurer un
couche d’ozone (c’est-à- meilleur entretien.
dire fluide frigorigène) — Amendes
(condition anormale) — Publicité négative
Service: services bureautiques
Impression de documents Utilisation d’électricité Épuisement des res- Risques (effets négatifs Axes de recherche pour
sources naturelles potentiels) fournir une technologie
Utilisation de papier bureautique sans papier.
— Perte de part de mar-
ché au profit d’une tech-
nologie bureautique sans
papier plus compétitive
ISO 14004:2016(F)
ISO 14004:2016(F)
ISO 14004:2016(F)
Production Gérer les huiles Atteindre la Développer et % des employés Processus de ges- Surveillance
d’huiles usagées usagées en conformité mettre en œuvre du centre de ser- tion des déchets. des formations
conformité avec aux exigences un programme de vice formés. dispensées aux
les exigences. relatives à l’élimi- formation à la ges- Programme de employés des
nation des huiles tion des déchets Nombre de non- formation pour centres d’entre-
usagées dans les dans les centres conformités en les employés des tien.
centres d’entre- d’entretien. termes d’élimina- centres d’entre-
tien, en un an. tion des déchets. tien. Suivi des quan-
tités d’huiles
% d’huiles usagées usagées éliminées
éliminées selon les et des méthodes
exigences. d’élimination.
ISO 14004:2016(F)
ISO 14004:2016(F)
Annexe B
(informative)
ISO 14004:2016(F)
application d’un système de management environnemental pour assurer une utilisation efficace des
ressources et l’atteinte des objectifs environnementaux de l’organisme.
La Figure B.1 illustre la mise en application d’un système de management environnemental en cinq
phases. La phase 1 correspond à la mise en œuvre d’un projet spécifique. Les phases 2, 3, 4 et 5
correspondent à une mise en œuvre séquentielle des principaux éléments d’un système de management
environnemental. Lorsqu’un organisme fait preuve d’un engagement suffisant en faveur de la mise en
application d’un système de management environnemental, il peut débuter par la phase 2.
Le niveau de développement des éléments de support au fur et à mesure que le système de management
environnemental est mis en application est démontré par la forme du triangle. Le niveau des besoins en
éléments de support croît au fur et à mesure que le système de management environnemental est mis
en application.
ISO 14004:2016(F)
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Bibliographie