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Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560

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Document de recherche

Analyser la performance énergétique future des bâtiments résidentiels dans la zone

climatique italienne la plus peuplée : une étude des impacts du changement climatique

Mamak P. Tootkaboni, Ilaria Ballarini, Vincenzo Corrado∗

Département de l'énergie, Politecnico di Torino, Turin, Italie

informations sur l'article abstrait

Historique des articles : On craint de plus en plus que le réchauffement climatique ne modifie le modèle de performance du bâtiment à l'avenir. Cet
Reçu le 31 décembre 2020 Reçu sous forme article étudie les effets des changements climatiques sur la demande d'énergie de chauffage et de refroidissement, la
révisée le 17 mars 2021 Accepté le 1er avril performance énergétique globale et le risque de surchauffe des bâtiments résidentiels typiques (existants et rénovés) dans la
2021
plus grande ville de la zone climatique italienne la plus peuplée, Milan. La méthodologie de morphing largement utilisée a été
Disponible en ligne le 18 mai 2021
adaptée pour créer des données météorologiques futures pour différents scénarios. L'analyse de la performance énergétique
Mots clés: a été réalisée à l'aide d'une simulation dynamique pour les périodes à court terme (2021-2040) et à long terme (2081-2099). Les
Changement climatique résultats montrent des diminutions de la demande d'énergie de chauffage jusqu'à 30,9 %, des augmentations intenses de la
Performance énergétique des bâtiments demande d'énergie de refroidissement, jusqu'à 255,1 % et des augmentations significatives du risque de surchauffe jusqu'à
Simulation énergétique des bâtiments 155 %. En outre, l'effet de la rénovation sur chaque paramètre est également analysé et rapporté. La recherche démontre que
Typologie des bâtiments résidentiels le changement climatique entraîne un changement de paradigme dans la performance énergétique des bâtiments, tandis que
Risque de surchauffe
l'ampleur de l'impact du changement climatique n'est pas la même pour différents types de bâtiments, périodes, niveaux
Fichier météo futur
d'isolation et scénarios météorologiques futurs. Par conséquent, le changement climatique doit être pris en compte pour
l'évaluation future de la performance énergétique des bâtiments.
©2021 Le(s) Auteur(s). Publié par Elsevier Ltd. Ceci est un article en libre accès sous le CC BY-NC-ND
Licence (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/).

1. Introduction
Récemment, la question du changement climatique a reçu une attention
considérable. Selon le cinquième rapport d'évaluation (AR5) du Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), si les
émissions continuent d'augmenter, la température moyenne mondiale sera
de 2,6 à 4,8 degrés Celsius (◦C) plus élevé que le présent, d'ici la fin du 21e
siècle. Même en supposant l'arrêt immédiat des émissions de gaz à effet de
serre, l'augmentation de la température perdurera en raison des gaz à effet
de serre déjà présents dans l'atmosphère. De plus, le réchauffement
climatique peut augmenter la fréquence des phénomènes météorologiques
extrêmes. Des études récentes révèlent que ce phénomène a doublé la
probabilité des vagues de chaleur européennes et que les vagues de chaleur
plus longues sont définitives à plus de 90 % car le modèle climatique a été
perturbé (Symon,2013). La canicule est définie comme une condition
microclimatique singulière avec des températures supérieures à un centile
spécifique et caractérisée par plus de trois journées chaudes consécutives.
Cet événement est associé à des impacts physiologiques drastiques sur la
santé humaine. Par exemple, la canicule d'août 2003 a contribué à environ
45 000 décès supplémentaires dans 12 pays européens.
∗Écrire au : Department of Energy, Politecnico di Torino, corso Duca degli Abruzzi 24,
10129 Turin, Italie.
des pays (Zuo et al.,2015). En plus de ces conséquences, la canicule entraîne
une incertitude quant à la performance de l'environnement bâti. Dans ce
contexte, du fait de la longue durée de vie, les bâtiments seront soumis à un
climat plus chaud, ce qui peut affecter leur état de confort thermique. L'un
des problèmes majeurs causés par le changement climatique est la
surchauffe des bâtiments qui entraîne une augmentation significative de la
consommation d'énergie de refroidissement et une pénurie d'énergie. Il
existe un nombre croissant d'ouvrages qui analysent l'effet du changement
climatique sur la performance énergétique des bâtiments (PEB), résumés
dans les paragraphes suivants.
En Chine,Wan et al.(2012) a estimé les changements dans la consommation d'énergie
pour le chauffage et le refroidissement d'un immeuble de bureaux dans cinq grandes
villes représentatives avec des climats différents, en utilisant MIROC3.2-H pour la
projection météorologique. Les auteurs ont identifié que l'augmentation estimée de la
consommation d'énergie de refroidissement peut atteindre 24,2 % pour le scénario de
faible forçage et soutiennent qu'il y aurait une évolution vers une plus grande demande
d'électricité. Pour déterminer l'effet du changement climatique sur la performance
énergétique des bâtiments américains,Shen(2017) a utilisé la méthode de morphing pour
réduire l'échelle des modèles climatiques mondiaux et a analysé des immeubles
résidentiels et de bureaux dans quatre villes. Il a identifié qu'il y a une augmentation de
la consommation d'énergie de refroidissement et une diminution de la consommation
d'énergie de chauffage dans les immeubles de bureaux et résidentiels pour toutes les
villes. Cependant, l'ampleur de la variation est différente et Shen a conclu que le

Adresses mail:mamak.ptootkaboni@polito.it (député Tootkaboni), changement climatique diminue l'incohérence de la consommation d'énergie dans les
ilaria.ballarini@polito.it (I. Ballarini),vincenzo.corrado@polito.it (V. Corrado). bâtiments résidentiels situés dans les régions froides et chaudes.

https://doi.org/10.1016/j.egyr.2021.04.012
2352-4847/©2021 Le(s) Auteur(s). Publié par Elsevier Ltd. Ceci est un article en libre accès sous licence CC BY-NC-ND (http://creativecommons.org/licenses/bync-nd/4.0/).
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560

Nomenclature Acronymes

UN B Immeuble
Quantités
RA Rapport d'évaluation
UN Superficie (m2) ASHRAE Société américaine des ingénieurs en
CDD Degrés-jours de refroidissement (◦C d) chauffage, réfrigération et climatisation
EER Coefficient d'efficacité énergétique (–) BEP Performance énergétique des bâtiments

PE Performance énergétique (indicateur) (kWh CIBSE Institution agréée des ingénieurs des
−
m2 ) services du bâtiment
F Facteur, coefficient (–) MCG Modèle climatique mondial

g Transmission totale de l'énergie solaire (facteur GIEC Groupe d'experts international sur l'évolution du climat

solaire) (–) IWEC Météo internationale pour le calcul de

−
H Coefficient de transfert de chaleur (WK l'énergie
Disque dur 1) Degrés-jours de chauffage (◦C d) LT Long terme
IL Heures de dépassement (h) Humidité MFH Maison multifamiliale
HR relative (–) NT À court terme

SI Irradiance solaire (W m2)

− MRC Modèle climatique régional

J Température (◦C) Transmission RCP Représentatif Concentration Pathways

tu thermique (W m Volume (m3)
−2 −
K1) SFH Maison unifamiliale
V
WWR Rapport fenêtre/mur (–)

Symboles grecs demande de refroidissement de 16 prototypes de bâtiments ASHRAE en utilisant

les données météorologiques futures des régions urbaines peuplées du Canada.
6 efficacité (-) Ils soulignent qu'il y aurait une augmentation de la demande de refroidissement

Indices jusqu'à 126 % et une diminution de la demande de chauffage jusqu'à 33 %. Il a

également été souligné qu'une couche d'isolation plus élevée, des rapports de
C Refroidissement de l'espace
zone plus élevés, un rapport fenêtre-mur plus faible et une alimentation en air
condition Condenseur extérieur plus petite peuvent réduire l'effet négatif du changement climatique sur
el Énergie électrique la performance énergétique des bâtiments. En Argentine,Flores-Larsen et al.(2019)
env Enveloppe ont analysé une maison typique à revenu moyen pour le changement climatique à
évap Évaporateur moyen et long terme en utilisant le scénario A2 du modèle global HadCM3, pour
poste Externe quatre villes différentes. Les auteurs ont conclu que les charges de

f, fl Sol refroidissement augmentent de 360 % à 790 % et que les charges de chauffage

diminuent jusqu'à 59 % en 2080. Ils ont également discuté de l'effet des stratégies
g Génération
bioclimatiques actuelles sur la performance future des bâtiments face au
g Global
réchauffement climatique. Les mêmes études ont été menées pour des pays au
g Brut
climat plus froid comme les pays nordiques.Nik et Sasic Kalagasidis(2013) a discuté
H réchauffement de l'espace
de la performance énergétique future du parc immobilier résidentiel de Stockholm
hor horizontal et de ses incertitudes, en analysant 153 bâtiments pour 12 scénarios climatiques
lw Inférieur et avec trois solutions de refroidissement. Les auteurs ont découvert que la
n Normal demande de chauffage diminuera et que la demande de refroidissement
nd Nren augmentera. Cependant, la variation de la demande de refroidissement est plus
nren Non renouvelable (énergie) sensible aux différents scénarios climatiques et, dans la plupart des cas, elle peut
P Énergie primaire) être couverte par la ventilation naturelle dans le climat suédois.
tr Transmission thermique Des recherches sont également menées sur le risque de surchauffe. Paon et

tu Utilisation al.(2010) ont étudié le risque de surchauffe dans les logements britanniques en
étudiant l'indicateur d'inconfort thermique des occupants (CIBSE,2006) et le
non Inconditionné
nombre de « nuits de refroidissement » dans une année. Les auteurs ont
en haut Supérieur
considéré la période à court terme (d'ici 2030) pour leur analyse et ont conclu que
w Fenêtre
la surchauffe apparaît principalement dans le sud du Royaume-Uni, ce qui peut
wl Mur
causer le problème de refroidissement pendant un tiers d'année. Cette
augmentation de la demande de refroidissement et du risque de surchauffe a
également été prévue pour les pays méditerranéens.Dino et Meral Akgül(2019) a
étudié l'impact du changement climatique sur un immeuble résidentiel typique de
aux États-Unis Dans un autre article,Shen et Luke(2015) ont mesuré l'impact du
hauteur moyenne dans quatre villes de Turquie, en considérant trois scénarios de
changement climatique sur l'efficacité d'une pompe à chaleur géothermique, pour
des immeubles de bureaux et résidentiels aux États-Unis, à l'aide des logiciels de refroidissement des locaux. Ils ont conclu que les occupants subiraient un risque

simulation TRNSYS et eQuest. Ils ont estimé que le réchauffement climatique
diminue l'efficacité de la pompe à chaleur géothermique, dans toutes les villes
étudiées, en raison de l'augmentation de la température de l'eau d'entrée et de
sortie de la pompe à chaleur. Cependant, cet impact négatif n'est pas significatif
pour les immeubles de bureaux.Berardi et Jafarpur (2020) a démontré la nécessité
d'effectuer une analyse de la performance énergétique future des bâtiments, en
évaluant le chauffage et
de surchauffe, en particulier dans les logements à ventilation naturelle. Pour les
bâtiments climatisés, ils ont découvert que l'augmentation de la température
moyenne annuelle augmente la charge de refroidissement jusqu'à 177 %, variable
selon les villes. Cartalis et al.(2001) a simulé le changement climatique en 2030 en
Grèce. Ils ont souligné l'augmentation des degrés-jours de refroidissement et de
la demande de refroidissement, avec une ampleur variable dans différentes villes,

8549
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado
et discuté de l'importance de la modification de la gestion de l'énergie dans
le pays. Ce changement dans le modèle d'utilisation de l'énergie a
également été identifié par Zachariadis et Hadjinicolaou pour Chypre (
Zacharie et Hadjinicolaou,2014). Une augmentation de 6% de la demande
annuelle d'électricité du pays a été estimée. En outre, les auteurs ont
également effectué une analyse économique et ont fait valoir que le pays
pourrait devoir abandonner jusqu'à deux ans de croissance économique
pour faire face à des besoins supplémentaires en électricité.Pérez-Andreu et
al.(2018) a analysé un bâtiment résidentiel typiquement méditerranéen à
Valence (en tant que ville représentative du climat méditerranéen) selon
différents scénarios pour le milieu et la fin du 21e siècle. Les auteurs ont
conclu que la demande de chauffage diminue, tandis que la demande de
refroidissement et le risque de surchauffe augmentent considérablement.
De plus, ils ont discuté d'une série de mesures d'amélioration passive pour
le bâtiment (jusqu'à atteindre un bâtiment à consommation d'énergie
presque nulle) et ont découvert que les changements de consommation
d'énergie attendus ne se produiront pas après la rénovation majeure.
Rodrigues et Fernandes (2020) a réalisé une série d'analyses similaires en
considérant 16 villes méditerranéennes différentes. Ils ont démontré que
l'ampleur de l'augmentation de la demande de refroidissement varie d'un
endroit à l'autre et doit être analysée plus en détail.
En outre, plusieurs études montrent que le risque de surchauffe et les besoins
énergétiques pour le refroidissement des locaux peuvent également augmenter
dans les logements existants rénovés et économes en énergie en raison des
niveaux d'isolation élevés. Par exemple,Tabatabaei Sameni et al.(2015) a évoqué le
risque de surchauffe dans les logements sociaux construits selon les normes
Passivhaus. Les résultats mettent en évidence que 72 % de tous les appartements
surveillés connaissent des conditions d'inconfort thermique pendant la saison de
refroidissement dans les conditions climatiques actuelles. Dans un autre article, un
déséquilibre des demandes d'énergie de chauffage et de refroidissement est
déterminé par les exigences d'efficacité énergétique (Murano et al.,2017). Il a été
conclu que, bien que la performance énergétique des bâtiments s'améliore en
réduisant les besoins en énergie de chauffage, une augmentation des besoins en
énergie de refroidissement est inévitable. Dans ce contexte, l'étude de l'effet du
changement climatique sur la performance des bâtiments rénovés et économes
en énergie est très importante. Une étude récente deda Guarda et al.(2020) a
analysé l'impact du changement climatique en 2020 (2011 à 2040), 2050 (2041 à
2070) et 2080 (2071 à 2100) pour un bâtiment à énergie zéro (ZEB). Il a été
démontré que la demande d'énergie augmentera et l'installation d'énergie
renouvelable avec un dimensionnement adéquat est vitale pour atteindre un bilan
énergétique net nul. Dans le même ordre d'idées, l'étude menée parAttia et Gobin(
2020) pour un cas de référence belge d'un bâtiment à énergie quasi nulle montre
que la présence de surchauffe atteint jusqu'à +43,5 % d'ici la fin du siècle. Dans
une autre étude, une augmentation de 18 % de la consommation électrique
annuelle d'ici 2050 a été démontrée pour un bâtiment résidentiel à consommation
d'énergie quasi nulle situé à Rome (Suma et al.,2020). Il a été conclu que
l'augmentation est due à l'activation prolongée du système de climatisation et à
l'augmentation des besoins en puissance de pointe.
En résumé, l'examen de la littérature rapportée confirme la
préoccupation croissante concernant l'effet du changement climatique sur la
performance énergétique future des bâtiments. Cependant, il existe peu de
recherches sur l'analyse du parc immobilier italien en ce qui concerne cette
question. Bien qu'un changement de paradigme dans le BEP soit susceptible
de se produire, il est nécessaire d'effectuer une analyse quantitative à
l'échelle régionale. L'objectif de cet article est de dresser un tableau plus
clair de la performance future des bâtiments résidentiels italiens jusqu'à la
fin du XXIe siècle. Cette étude peut constituer la base d'actions futures en
faveur de la résilience climatique de l'environnement bâti. Il évalue la
demande de chauffage et de refroidissement, la performance énergétique
globale en présence de systèmes de chauffage et de refroidissement à
fonctionnement continu, et le risque de surchauffe en régime flottant, de
trois types de bâtiments, représentatif du parc immobilier résidentiel
existant en Italie, selon différents scénarios, à l'aide du moteur de simulation
Energy Plus. L'effet de la rénovation du bâtiment lié à l'augmentation du
niveau d'isolation thermique des
8550
Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560
Les composants de l'enveloppe du bâtiment – qui est la mesure d'efficacité
énergétique couramment appliquée en Italie – ont également été analysés.
''Representative Concentration Pathways (RCPs)'' 4.5 (stabilisation) et 8.5
(business as usual) (Symon,2013) ont été appliqués dans cette étude, en
utilisant WeatherShiftMToutil. L'analyse a été effectuée pour Milan, car c'est
la principale ville de la zone climatique moyenne italienne (2100<Disque dur
≤3000), qui comprend 4250 municipalités italiennes sur un total de 8100.
Cet article vise à contribuer à préparer les bâtiments résidentiels italiens
pour l'avenir. Dans un climat changeant, pour éviter des problèmes tels que
la surchauffe et les pannes de courant, qui entraînent des risques pour la
santé des occupants, une analyse à l'échelle régionale prenant en compte
différents scénarios est nécessaire. L'étude offre des informations
importantes sur la résilience climatique des parcs immobiliers résidentiels
italiens, qui n'est pas suffisamment étudiée dans la littérature.
2. Matériels et méthodes
2.1. Génération de données météorologiques futures
Pour étudier l'impact du changement climatique sur les BEP à
l'avenir, l'étape fondamentale est l'augmentation des connaissances
sur les conditions aux limites externes auxquelles le bâtiment sera
confronté. L'analyse du climat futur est basée sur des scénarios futurs
et les projections des modèles climatiques. Les scénarios futurs les plus
récents ont été adoptés par le RE5 du GIEC et sont exprimés en termes
de concentrations de gaz à effet de serre au lieu de niveaux d'émission
(Symon,2013). Les trajectoires de concentration représentatives (RCP)
sont établies à l'aide d'hypothèses sur la croissance économique, les
choix de technologie et l'utilisation des terres qui sont identifiés par
leur effet de réchauffement associé (forçage radiatif ; mesuré en unités
de watts par mètre carré) en l'an 2100 (Symon,2013). Dans cette étude,
deux RCP ont été considérés. Tout d'abord, le RCP 4.5, dans lequel ''CO2
les émissions tombent en dessous des niveaux actuels d'ici 2070 et les
concentrations atmosphériques se stabilisent d'ici la fin du siècle à environ
deux fois celles de la période préindustrielle''. Deuxièmement, le RCP 8.5, qui
'' suppose une approche 'business-as-usual' dans laquelle d'ici 2100 les
concentrations atmosphériques de CO2sont trois à quatre fois plus élevés
que les niveaux préindustriels'' (Symon,2013).
Ces scénarios sont les données d'entrée utilisées pour fournir les
conditions initiales des modèles de circulation générale ou des modèles
climatiques mondiaux (MCG). Ce modèle climatique est un modèle
mathématique qui simule l'état et l'évolution de l'atmosphère, y compris la
circulation atmosphérique et les échanges d'énergie en termes de
rayonnement, de chaleur et d'humidité. Ils prennent également en compte
l'interaction avec l'océan et la terre (Symon,2013). Les GCM ne peuvent pas
être utilisés pour la simulation énergétique des bâtiments car ils fournissent
des informations climatiques à l'échelle mondiale avec une résolution
spatiale de 150 à 600 km2. Par conséquent, l'effet du changement climatique
et les extrêmes météorologiques connexes au niveau local ne seront pas pris
en compte dans les simulations. Dans ce cas, ils doivent être réduits à
l'échelle spatiale applicable (moins de 100 km2) et résolution temporelle
(inférieure à la valeur mensuelle).
L'une des méthodes les plus largement utilisées pour la réduction d'échelle est
la méthodologie ''Morphing'', développée à l'origine parBelcher et al. (2005).
L'approche préserve les séquences météorologiques réelles (comme scénario de
base) et les modifie pour l'avenir, en utilisant les signaux de changement
climatique donnés par les GCM ou les modèles climatiques régionaux (RCM). C'est
ce qu'on appelle la procédure de morphing et elle comprend (1) un décalage qui
est appliqué lorsqu'un changement absolu d'une variable est exprimé, (2) un
facteur d'étirement ou de mise à l'échelle lorsque le changement est projeté de
manière relative, et (3) une combinaison de décalage et de mise à l'échelle lorsque
la moyenne et la variance de la variable changent dans le temps. Un avantage
majeur de la méthode de morphing est le faible temps de calcul permettant
d'appliquer facilement différents scénarios de changement climatique (Ramon et
al.,2019).
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado
Tableau 1
Valeur moyenne annuelle des variables climatiques de Milan pour différents scénarios.
Base NT-RCP 4.5 NT-RCP 8.5
Changement relatif
J[◦C] 11.8 13.3 12,7 % 13.7
−
SIhor[W m2] 147 154 4,7 % 156
HR[%] 75 73.1 − 2,5 % 73.1
Fig. 1.Degrés-jours mensuels de chauffage (a) et de refroidissement (b) pour Milan selon différents scénarios.
Cette étude utilise l'outil WeatherShift TMoutil, qui est développé sur la
méthodologie de morphing, pour créer des données météorologiques
futures. ''L'outil combine 14 des GCM simulés les plus récents (BCC-
CSM1.1, BCC-CSM1.1(m), CanESM2, CSIRO-Mk3.6.0, GFDL-CM3, GFDL-
ESM2G, GFDL-ESM2M, GISS-E2-H, GISS-E2-R, HadGEM2- ES, IPSL-CM5A-LR,
IPSL-CM5A- MR, IPSL-CM5B-LR, NorESM1-M) en fonctions de distribution
cumulatives (CDF). La création de CDF permet une distribution en centiles
(appelée facteur centile de réchauffement) et ''lisse'' l'incertitude
intermodale et le comportement stochastique du climat'' (Troupe et
Fannon,2016). Ici, quatre ensembles de données météorologiques ont été
générés pour Milan : se référant à une période à court terme (NT) de 2026
à 2045 et à une période à long terme (LT) de 2080 à 2099, en considérant
les RCP 4,5 et RCP 8,5 et le centile de réchauffement médian (50 %). Le
Milan International Weather for Energy Calculation (IWEC) a été utilisé
comme scénario de base (Huang et al., 2014). DansTableau 1, la moyenne
annuelle des variables climatiques (température sèche,J, irradiance solaire
sur un plan horizontal,SIhor, et l'humidité relative,HR), pour quatre
données météorologiques futures développées sont présentées. Comme
indiqué, la température de bulbe sec est plus susceptible de changer par
rapport aux autres variables et le scénario LT-RCP 8.5 est associé à la
variation la plus significative. Il est important d'indiquer que la vitesse du
vent n'a pas été transformée par l'outil WeatherShift.
Par la suite, les degrés-jours de chauffage (HDD) et les degrés-jours de
refroidissement (CDD) ont été calculés pour différents scénarios. HDD et CDD
reflètent la demande d'énergie de chauffage et de refroidissement d'un bâtiment.
Dans ce calcul, la base 18◦C degrés-jours de chauffage et de refroidissement ont
été pris en compte (ASHRAE,2017).Fig. 1 présente les HDD et CDD mensuels pour
la base de Milan et les scénarios futurs. On peut le voir dansFig. 1, que les HDD
augmentent, les CDD diminuent, tandis que les changements de CDD sont plus
sévères. Cependant, les degrés-jours donnent un aperçu principal des
changements sur le BEP, et pour une analyse plus approfondie, des simulations
BEP doivent être exécutées.
2.2. Métriques d'évaluation de la performance des bâtiments et du confort thermique
L'étude de l'effet du changement climatique sur la performance
future des bâtiments est basée sur la comparaison des
Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560
LT-RCP 4.5 LT-RCP 8.5
Changement relatif Changement relatif Changement relatif
16,1 % 14.3 21,2 % 16.6 40,7 %
5,6 % 155 5,6 % 171 16%
− 2,5 % 72,8 − 2,9 % 70,8 − 5,6 %
différents indices. Le BEP a été évalué pour tous les scénarios en comparant les
besoins énergétiques nets annuels pour le chauffage et le refroidissement des
locaux du bâtiment normalisés par la surface de plancher climatisée nette (PEH,nd
etPEC,nd). Par ailleurs, la performance énergétique globale (PEg), exprimée comme
le rapport de l'énergie primaire annuelle non renouvelable pour le chauffage et le
refroidissement des locaux à la surface de plancher nette conditionnée, a été
calculée et analysée pour différents scénarios selon l'équation.(1). Les
technologies italiennes les plus courantes des systèmes techniques du bâtiment
sont prises en compte dans cette étude : les chaudières standard à gaz
centralisées pour la production de chaleur et les radiateurs comme émetteurs de
chaleur, tandis que le refroidissement des locaux est assuré par des climatiseurs
individuels à détente directe (systèmes split).
PEH,nd.FP,nren,gaz+ PEC,nd.FP,nren,el
PEg= (1)
ηH,tu.ηH,g ηC,tu.ηC,g
où,PEH/C,ndest le besoin énergétique annuel pour le chauffage/climatisation
des locaux,FP,nren,gaz/elest le facteur de conversion de l'énergie primaire non
renouvelable pour le gaz naturel (1,05) et l'électricité (1,95) respectivement,η
H/C,tuest le rendement saisonnier moyen des sous-systèmes d'utilisation du
chauffage/refroidissement (y compris les émissions, le contrôle et la
distribution), qui est égal à 0,81 pour le chauffage et à 0,83 pour le
refroidissement, etηH/C,gest le rendement saisonnier moyen du sous-
système de production de chauffage et de refroidissement. Les valeurs
d'efficacité saisonnière moyenne de référence des sous-systèmes
thermiques ont été supposées conformément au décret interministériel
italien du 26 juin 2015 (République italienne, arrêté interministériel du 26
juin,2015). L'efficacité saisonnière moyenne de la production de chauffage a
été considérée comme égale à la valeur de référence (0,95), tandis que
l'efficacité saisonnière moyenne actuelle du sous-système de production de
froid a été supposée égale à la valeur de référence de 2,5. En ce qui
concerne le futur taux de rendement saisonnier moyen du sous-système de
production de froid, il a été obtenu en supposant une proportionnalité entre
le taux de rendement énergétique (EER) du refroidisseur et son efficacité
maximale théorique (EERCarnot) à différentes températures, selon EN
16798-13 (CEN.EN 16798-13,2017). Le futur taux d'efficacité saisonnier
moyen saisonnier du système de refroidissement
8551
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560

Tableau 2
Données des types de bâtiments.

Type de bâtiment

Famille mono-parentale Plusieurs familles Immeuble (AB)

maison (SFH) maison (MFH)
Zones thermiques et conditions
aux limites :

espace conditionné

espace non conditionné

bâtiment adjacent

sol
Paramètres géométriques : Symbole:
3]
Volume brut conditionné Surface Vg[m 584 3076 5949
nette de plancher UNF,filet[m2] 162 827 1552
Zone d'enveloppe thermique UNenv[m2] 424 1576 2740
−1
Facteur de forme UNenv/Vg[m ] 0,73 0,51 0,46
Rapport fenêtre/mur WWR[–] 0,09 0,20 0,23
Nombre d'étages – 2 3 4
Nombre d'unités – 1 12 24
Paramètres thermo-physiques : Transmission Symbole:
thermique du mur extérieur Transmission tuwl,poste[W m−2K−1] tu 1.48 1.48 1.15
thermique du mur vers l'espace non wl,non[W m−2K−1] – 1,70 2.32
conditionné adjacent
Transmission thermique de l'étage supérieur tufl,en haut[W m − 2 K−]1 1,65 1,65 1,65
−1
Transmission thermique de l'étage inférieur tufl,lw[W m−2K ] 2,00 1h30 1h30
Transmission thermique des fenêtres tuw[W m− 2K−1] 4,90 4,90 4,90
Transmission totale de l'énergie solaire du gg,n[–] 0,85 0,85 0,85
vitrage pour un angle d'incidence normal

sous-système de production est calculé comme suit : température. Dans les sections suivantes, les résultats concernant les mesures
∑ ( ) susmentionnées pour l'étude de cas sélectionnée et pour toutes les données
culocationclimatisationsaison ΦC,j J Jévap,dehors
J évap,dehors météorologiques futures développées sont présentés et discutés.
∑
condition,dans,j−
ηC,g,avenir=ηC,g,réf·
saison de refroidissement actuelleΦC,j
∑ 3. Calcul
futurecoo(lingsaisonΦC,j
·∑ ) (2)
Jévap,dehors
future saison de refroidissement ΦC,j Tcondition,dans,j−Jévap,dehors 3.1. Description de l'étude de cas

où, est la valeur de référence de l'efficacité du sous-système de production
de froid (égale à 2,5),ΦC,jest la charge d'énergie thermique pour le
refroidissement au momentj,Jévap,dehorsest la température de sortie d'air de
l'évaporateur (égale à 280 K) etJcondition,dans,jest la température d'entrée d'air
du condenseur à l'instantj.
Pour analyser le confort thermique et le risque de surchauffe, le modèle de
confort adaptatif de la norme EN 16798-1:2019 a été mis en œuvre en condition de
flottement libre. La principale force motrice derrière l'approche adaptative est le
modèle de conditions météorologiques extérieures et l'exposition à celles-ci. Cela
permet de prédire les températures de confort probables ou les plages de
température de confort, à partir de la température moyenne de fonctionnement
extérieure, pour capturer la sensation thermique de l'occupant dans une situation
où il peut être confortable en effectuant des ajustements adaptatifs (annexe
nationale italienne de la norme technique EN 16798-1). Dans ce modèle, la
température opératoire optimale (θo,c,
dans◦C) est calculé comme suit :
θo,c= 0.33·θr,m+ 18.8
oùθ r,mest la température moyenne de fonctionnement extérieure, qui
est défini comme une moyenne mobile exponentielle des températures moyennes
quotidiennes de l'air extérieur au cours des sept derniers jours.
Dans cette étude, la deuxième catégorie de qualité de l'environnement
intérieur, correspondant à un niveau moyen d'attente des occupants, est
appliquée. Dans cette catégorie, la gamme de confort se situe entre
θo,c+3◦C (limite la plus élevée) etθo,c−4◦C (limite inférieure). Pour évaluer
si le bâtiment est en surchauffe ou non, les heures de dépassement (IL)
indicateur a été calculé.ILest égal au nombre d'heures pendant la
période de refroidissement pendant lesquelles la température de
fonctionnement de la zone est supérieure à la limite supérieure
3.1.1. Bâtiments existants
Dans le but d'analyser les performances futures du parc immobilier
résidentiel italien, les bâtiments simulés dans le présent document ont été
sélectionnés à partir du projet de recherche IEE-TABULA (Ballarini et al.,2014
). TABULA visait à créer une définition harmonisée de la typologie des
bâtiments résidentiels au niveau européen. Chaque pays participant a
développé sa typologie nationale des bâtiments et identifié des types de
bâtiments représentatifs du parc immobilier résidentiel existant. Chaque
type de bâtiment a des caractéristiques géométriques et thermophysiques
moyennes du groupe de parc immobilier qui le représente. À TABULA,
chaque groupe est caractérisé par une zone climatique, une taille de
bâtiment et une période de construction spécifiques. La typologie des
bâtiments peut être appliquée efficacement pour développer des modèles
énergétiques ascendants, en tirant parti de l'extension des résultats du type
de bâtiment représentatif au cluster du parc immobilier. Par conséquent,
l'approche de la typologie des bâtiments peut être utilisée pour prédire la
(3) performance énergétique des parcs immobiliers (Ballarini et Corrado,2017),
d'évaluer les potentiels d'économies d'énergie effectifs et d'élaborer des
scénarios de rénovation fiables du parc (Corrado et Ballarini,2016). Trois
types de bâtiments de la typologie des bâtiments résidentiels italiens ont été
sélectionnés : maison unifamiliale (SFH), maison multifamiliale (MFH) et
immeuble d'appartements (AB), tous appartenant à la zone climatique de
Milan (zone E, 2100<Disque dur≤3000) et à la période de construction
1946-1960. Ces bâtiments ont été choisis car ils présentent le potentiel
d'économie d'énergie le plus élevé parmi les types de bâtiments de la
typologie des bâtiments résidentiels italiens. Les principales caractéristiques
géométriques et thermophysiques des types de bâtiments sont présentées
dansTableau 2. Le

8552
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560

Fig. 2.Profil horaire des apports thermiques internes par unité de surface nette au sol.

Fig. 3.Besoin d'énergie thermique pour le chauffage et le refroidissement normalisé par la surface au sol conditionnée pour la maison individuelle (SFH) bâtiment existant (a) et après rénovation (b)
selon différents scénarios futurs à Milan.

la taille des bâtiments couvre une gamme importante de facteurs de forme (UNfrv/ Tableau 3
Valeurs de transmission thermique des composants de l'enveloppe du bâtiment
Vgr) et les rapports fenêtre/mur (WWR).
supposées pour les bâtiments rénovés à MilanRépublique italienne, arrêté
Les bâtiments ont des composants d'enveloppe non isolés, car la période de
interministériel du 26 juin(2015).
construction est antérieure à la première loi italienne sur les économies d'énergie
Composante de l'enveloppe du bâtiment tu-valeur [W m−2K−1]
publiée en 1976. Le mur extérieur opaque est une maçonnerie en briques pleines,
Mur extérieur 0,26
tandis que les composants horizontaux de l'enveloppe sont des dalles en béton
Étage supérieur (toit) 0,22
armé. Les composants de l'enveloppe transparente sont des fenêtres à simple Rez de chaussée 0,26
vitrage et à ossature bois avec des stores vénitiens extérieurs en bois. les fenêtres 1.40

3.1.2. Bâtiments rénovés

3.2. Conditions aux limites et simulation
Pour évaluer l'impact des changements climatiques dans le cas de
bâtiments rénovés, un tissu isolé des bâtiments existants a été
Les bâtiments ont été simulés à l'aide du moteur de simulation
supposé. Pour les trois types de bâtiments décrits dans la section3.1.1,
dynamique Energy Plus (Énergieplus 9.0.1) pour tous les scénarios futurs. La
le niveau d'isolation des composants de l'enveloppe a été défini pour
correspondre à latu-valeurs du bâtiment de référence actuellement performance énergétique des types de bâtiments a été évaluée en tenant
adoptées pour vérifier la conformité aux exigences des bâtiments à compte d'un comportement standard des utilisateurs. Des profils horaires
énergie quasi nulle (NZEB) en Italie. Pour chaque composante de des gains de chaleur internes et des débits d'air de ventilation ont été établis
l'enveloppe, conformément au décret interministériel italien du 26 juin dans le cadre du projet d'annexe nationale italienne de la norme technique
2015 (République italienne, arrêté interministériel de juin EN 16798-1Comitato Termotecnico Italiano(2020). Un exemple de profil
26e, 2015) , t he tu-v Altues de e e concernant ferfr ce bhuile ding un listéd dans
concernant
horaire est présenté dansFigure 2pour les gains de chaleur internes de
Table 3 Fou e e CLje suisun tic zone demil un. O il rchsht euh eplcourantem eNT
alternatif
chaque type de bâtiment ; les gains de chaleur tiennent compte des
dele existing WiNon d ws Haqneen comme suMaryland
e , no Maryland
o si je catisurde til occupants, de l'éclairage électrique et des appareils, et suivent un profil
donc jear shun ding devglace s hun s been considée d, beCalifornie
concernant nous e dee e Alreamourir d'occupation horaire résidentiel type. La variabilité des gains de chaleur
h euh
Salutgénéraliste pourmamanNC
e dee ee xi tgec dansd vi es (ggl+s h = 0.12). entre les types de bâtiments est due à une densité d'occupation différente
Since e fre euh gy effjecieNCyneeut
jecr comme d e pasil réftubhe estm NT dans l'unité de bâtiment, comme spécifié dans l'EN 16798-1.
tio
courant ns might differ dans
alternatif e e futouref rom thà hypotil sje suiseid NTil L'évaluation énergétique standard tenant compte du mode de fonctionnement
preseNT,e esunsumptioNon t undoptt hce tuRentr eferfr ce tu-vu Al es continu des systèmes techniques du bâtiment a été adoptée conformément à la
dee e Il un lian NZEAvant JCun êtreconsideuhed ar eoa comme n ble Starting poentier législation italienne (République italienne, arrêté interministériel du 26 juin,2015)
pour rry ous
Californie t e ch nale ouis. pour vérifier le respect des exigences minimales

8553
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado
Fig. 4.Besoin d'énergie thermique pour le chauffage et le refroidissement normalisé par la surface au sol conditionnée pour le bâtiment existant (a) de la maison multifamiliale (MFH) et
après rénovation (b) selon différents scénarios futurs à Milan.
Fig. 5.Besoin d'énergie thermique pour le chauffage et le refroidissement normalisé par la surface au sol conditionnée pour l'immeuble d'appartements (AB) bâtiment existant (a) et après rénovation (b)
selon différents scénarios futurs à Milan.
exigences de performances énergétiques. Les points de consigne des
températures de chauffage et de refroidissement ont été supposés égaux à 20◦C
et 26◦C, respectivement. La période de chauffage a été fixée entre le 15 octobre et
le 15 avril comme indiqué dans la norme UNI/TS 11300-1 pour la zone climatique E
et fixée par la réglementation énergétique italienne. La période de
refroidissement a été supposée du 16 avril au 14 octobre. Pour réaliser la
simulation énergétique, les stores sont considérés en fonctionnement si poutre
plusl'irradiance solaire diffuse incidente sur la fenêtre dépasse 300 W/m2Ente
Italiano di Normazione, UNI/TS 11300-1,2014.
4. Résultats et discussion
Les résultats obtenus à partir des simulations des types de bâtiments
sélectionnés sont présentés dansFigues. 3pour11et enTableaux 4et5.
Figues. 3un à5a, qui se réfèrent aux bâtiments avant rénovation,
indiquent que le besoin en énergie thermique pour le chauffage (PEH,nd)
diminue jusqu'à 29 % pour SFH et jusqu'à 31 % pour MFH et AB. A l'inverse,
lorsque l'énergie thermique nécessaire au refroidissement (PEC,nd) est
comparé au scénario de base, on obtient des augmentations jusqu'à 255 %
pour SFH, 180 % pour MFH et 174 % pour AB. En ce qui concerne les
bâtiments rénovés, qui sont représentés parFigues. 3b à 5b, le besoin en
énergie thermique pour le chauffage (PEH,nd) diminue jusqu'à 36 % pour SFH
et jusqu'à 38 % pour MFH et AB. Au contraire, l'énergie thermique nécessaire
au refroidissement (PEC,nd) augmente jusqu'à 117 % pour SFH, 101 % pour
MFH et 111 % pour AB. La comparaison entre les besoins en énergie
thermique pour le chauffage et le refroidissement avant et après rénovation
montre que les variations relatives dePEH,nddue au changement climatique
augmente après rénovation pour le même bâtiment alors que les
changements dePEC,nddiminuer. Cela est dû à l'effet positif de l'isolation
lorsqu'un système de refroidissement est envisagé. En outre,
8554
Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560
le besoin d'énergie thermique pour le refroidissement dans SFH – en
particulier avant la rénovation du bâtiment – s'avère plus sensible au
changement climatique. Ce résultat est dû au fait que SFH a un facteur de
forme plus élevé par rapport à MFH et AB, ce qui signifie qu'il a une surface
plus grande proportionnellement à son volume et sera plus sensible au
réchauffement climatique. Il est également important d'indiquer que les
changements relatifs de la demande de refroidissement pour les bâtiments
existants ou rénovés dans toutes les études de cas sont plus spectaculaires
par rapport à la variation de leur demande de chauffage, et cela peut être
associé à leur faible consommation d'énergie de refroidissement de nos
jours.
Figues. 6pour8présenter le détail de l'analyse du confort adaptatif.
Les graphiques montrent la répartition des heures de la période de
refroidissement (du 16 avril au 14 octobre — 4368 h) en trois plages :
confort, inconfort chaud et inconfort froid.Figues. 6un à8a se référer
aux bâtiments avant rénovation etFigues. 6b à8b représentent les
bâtiments après rénovation. Les résultats indiquent que pour tous les
cas analysés avant la rénovation, les occupants subiront une surchauffe
jusqu'à 50 % des fois d'ici le milieu du siècle (NT) et jusqu'à 80 % des
fois d'ici la fin du siècle (LT). Les heures de surchauffe après rénovation
pour les mêmes types de bâtiments atteignent 79 % des fois au milieu
du siècle (NT) et 92 % des fois à la fin du siècle (LT). Il ressort que pour
tous les scénarios et études de cas, la période d'inconfort chaud
augmente en raison du changement climatique. Ce problème est plus
important pour les bâtiments après rénovation en raison de l'effet
négatif de l'isolation qui provoque un piège à chaleur dans les
bâtiments en régime flottant. Cette tendance peut également être
révélée parFigues. 9pour11, qui présentent la température opératoire
horaire à l'étage supérieur des bâtiments analysés en condition de
flottement libre, pour le second
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560

Figure 6.Analyse adaptative du confort pour le bâtiment existant (a) et après rénovation (b) d'une maison unifamiliale (SFH) selon différents scénarios futurs à Milan.

Fig. 7.Analyse adaptative du confort pour le bâtiment existant (a) et après rénovation (b) d'une maison multifamiliale (MFH) selon différents scénarios futurs à Milan.

Figure 8.Analyse adaptative du confort pour l'immeuble d'appartements (AB) bâtiment existant (a) et après rénovation (b) selon différents scénarios futurs à Milan.

semaine de mai selon différents scénarios futurs. En comparant le
profil de température horaire après rénovation (Figues. 9b à 11b) et les
bâtiments existants (Figues. 9un à11a), bien que les variations de
température soient plus régulières après la rénovation, sa valeur
moyenne est plus élevée. De plus, MFH et AB se révèlent plus sensibles
au risque de surchauffe et la raison en est que les bâtiments MFH et AB
ont des fenêtres plus grandes que SFH, car leurWWRest plus élevé (voir
aussiTableau 2). De même, ce problème se retrouve dans les profils
horaires de température (Figues. 9pour11). A titre d'exemple, pour le
pire scénario (LT 8.5) après rénovation, les températures de l'étage
supérieur atteignent jusqu'à 31◦C pour MFH et AB alors qu'ils atteignent
jusqu'à 29◦C pour SFH. Par ailleurs, les heures de dépassement (IL) pour
tous les scénarios sont présentés dansTableaux 4et5. On peut voir que
bien queILaugmenter après la rénovation, comme mentionné précédemment, le
changement relatif deILdû au changement climatique pour les bâtiments sera
moindre par rapport aux bâtiments avant rénovation.
Tableaux 4et5fournir également les résultats du calcul de la
performance énergétique globale. L'analyse de ce facteur est cruciale
pour l'interprétation de la consommation d'énergie des études de cas
sous l'impact du réchauffement climatique. Avant la rénovation, lePEg
augmente pour MFH et AB dans tous les scénarios. Cependant, le degré de
changement n'est pas aussi significatif, sauf pour le scénario pessimiste
(LT.8.5). Cela montre que la réduction de l'énergie pour le conditionnement
hivernal l'emporte sur la demande de refroidissement, ce qui entraîne une
légère modification de l'énergie totale finale pour le bâtiment. La raison en
est que l'analyse a été effectuée pour une ville de l'Italie

8555
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560

Fig. 9.Température opérationnelle horaire à l'étage supérieur du bâtiment existant (a) de la maison individuelle (SFH) et après rénovation (b), pour la deuxième semaine de mai selon
différents scénarios futurs à Milan.

Fig. 10.Température opérationnelle horaire à l'étage supérieur du bâtiment existant de la maison multifamiliale (MFH) (a) et après rénovation (b), pour la deuxième semaine de mai
selon différents scénarios futurs à Milan.

Fig. 11.Température opérative horaire à l'étage supérieur de l'immeuble d'appartements (AB) bâtiment existant (a) et après rénovation (b), pour la deuxième semaine de mai selon
différents scénarios futurs à Milan.

zone climatique moyenne, avec des HDD de 2100 à 3000, dans laquelle la
consommation énergétique du bâtiment est plus orientée vers le chauffage.
En outre, il est également important de considérer que l'électricité a un
facteur d'énergie primaire plus élevé que le gaz naturel. Néanmoins, le PEg
pour SFH dans tous les scénarios diminue sauf le LT.8.5. Ceci est associé au
facteur de forme plus élevé de SFH, qui oriente davantage sa consommation
d'énergie vers le régime de chauffage. Il en résulte une diminution très
limitée de l'énergie primaire totale.
Après rénovation, lePEgaugmente pour tous les types de bâtiments dans
tous les scénarios, et le degré de changement est significatif. Par ailleurs, les
changements relatifs dePEgpour les bâtiments rénovés sont
supérieur par rapport aux bâtiments existants. A titre d'exemple, dans
le scénario pessimiste (LT.8.5), le changement relatif dePEgpour SFH
avant rénovation est égal à 9,1 %, alors qu'après rénovation, il atteint
70 %. La raison en est que la demande de chauffage n'est plus
dominante pour aucune étude de cas après la rénovation. En d'autres
termes, ces résultats montrent que l'effet de la rénovation surPEg
diminuera en raison du changement climatique.
Dans l'ensemble, en comparantPEH,nd,PEC,nd,PEg, etILde tous les types de
bâtiments, pour les scénarios à court terme présente une légère différence
entre RCP 4.5 et 8.5, tandis que les changements deviennent plus

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MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560

Tableau 4
Performance énergétique globale et heures de dépassement pour SFH, MFH et AB, bâtiments existants selon différents scénarios à Milan.
Base NT-RCP 4.5 NT-RCP 8.5 LT-RCP 4.5 LT-RCP 8.5
Changement relatif Changement relatif Changement relatif Changement relatif

SFH PEg[kWh·m−2] IL[ 219 213 − 2,5 % 210 − 3,9 % 214 − 2,4 % 239 9,1 %
h] 550 884 60,6 % 884 60,6 % 965 75,2 % 1405 155,3 %

MFH PEg[kWh·m−2] IL[ 202 205 1,7 % 204 1,4 % 211 4,9 % 258 28%
h] 1709 2228 30,4 % 2184 27,8 % 2490 45,7 % 3014 76,4 %

UN B PEg[kWh·m−2] IL[ 116 118 1,5 % 117 1,2 % 121 4,5 % 147 26,9 %
h] 1571 2346 49,3 % 2346 49,3 % 2650 68,7 % 3315 111%

Tableau 5
Performance énergétique globale et heures de dépassement pour SFH, MFH et AB, après rénovation selon différents scénarios à Milan.
Base NT-RCP 4.5 NT-RCP 8.5 LT-RCP 4.5 LT-RCP 8.5
Changement relatif Changement relatif Changement relatif Changement relatif

SFH PEg[kWh·m−2] IL[ 49.1 54,8 11,6 % 55,5 13,1 % 59,9 22% 83,6 70,2 %
h] 2808 3057 8,8 % 3057 8,8 % 3232 15,1 % 3652 30%
MFH PEg[kWh·m−2] IL[ 60,9 68,8 13% 70.1 15,2 % 75,7 24,3 % 107.2 76,1 %
h] 3172 3442 8,5 % 3442 8,5 % 3538 11,5 % 3798 19,7 %

UN B PEg[kWh·m−2] IL[ 42 46 9,6 % 46,7 11,2 % 49,8 18,6 % 68.1 62,6 %

h] 2917 3338 14,4 % 3338 14,4 % 3518 20,6 % 3997 37%

Fig. 12.Performances énergétiques (PE) contre.Htr/V.

important compte tenu de la période à long terme. Cette découverte montre
que l'effet du changement climatique sur les bâtiments résidentiels italiens
de 2026 à 2045 ne change pas beaucoup si le CO2le niveau d'émission s'est
stabilisé ou continue d'augmenter. À titre d'exemple, les heures d'inconfort
au chaud pour toutes les études de cas sont presque les mêmes dans les
deux scénarios NT, et le besoin d'énergie thermique pour le refroidissement
diffère jusqu'à 2 kWh/m2. Bien que le changement climatique exacerbe la
où,HDest le coefficient de transfert de chaleur direct entre l'espace chauffé ou
refroidi et l'extérieur à travers l'enveloppe du bâtiment,Hgest le coefficient de
transfert de chaleur du sol en régime permanent, Htuest le coefficient de transfert
de chaleur par transmission à travers des espaces non conditionnés, etHUNest le
coefficient de transfert de chaleur par transmission aux bâtiments adjacents. Pour
chaquejeème composant,bjeest le facteur de correction de la différence de
température,UNjeest la zone, ettuje

performance des bâtiments même en période NT, l'impact de la réduction est le coefficient de transmission thermique. Pour chaquekème pont thermique

des niveaux d'émission sera significatif pour l'évaluation à long terme.
Enfin, afin de généraliser les résultats pour différents types de
bâtiments et niveaux d'isolation, un nouveau paramètre a été
introduit pour exprimer la sensibilité à la température extérieure
du bâtiment, exprimée comme le rapport du coefficient de
transmission thermique global (Htr) au volume brut conditionné (V).
Htrest calculé selon la norme EN ISO 13789 (CEN.EN ISO 13789,
2017), comme dans l'éq.(4):
∑ ∑
Htr=HD+Hg+Htu+HUN= bje·UNje·tuje+
je
linéaire, bkest le facteur de correction de la différence de température,jekest la
longueur du pont thermique linéaire, etψkest le coefficient de transmission
thermique linéaire.
DansFigure 12, le rapport entrePEH,nd,PEC,nd, etPEgcontre Htr/Vest
présenté. Comme le montrent les lignes de tendance, les trois indicateurs de
performance énergétique augmentent lorsqueHtr/Vgrandit. Cette tendance
est nettement moins marquée pourPEC,ndcar la rénovation dans cette étude
est appliquée en augmentant simplement le niveau d'isolation de
l'enveloppe, ce qui la rend moins efficace sur le besoin d'énergie thermique
pour le refroidissement. DansFigues. 13et14, la relation entre la variation
bk·jek·ψk (4) des trois indicateurs de performance énergétique par rapport àHtr/V pour
les périodes NT (2021–2040) et LT (2081–2099) sur la base du RCP
k
8557
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado
Fig. 13.PEvariation contreHtr/Vpour le scénario NT (2021–2040) RCP 8.5.
Figure 14.PEvariation contreHtr/Vpour le scénario LT (2081–2099) RCP 8.5.
8.5 scénario sont présentés. Le scénario RCP 8.5 est sélectionné car il est prouvé
qu'il est déjà en retard pour des scénarios plus optimistes, donc RCP 8.5 est le
scénario le plus probable. Les résultats montrent une diminution dePEH,ndet une
augmentation dePEC,nddans les deux périodes. Ces changements sont plus légers
dans la période NT (2021-2040) et plus importants dans la période LT (2081-2099)
comme prévu. En outre,PEgdiminue avec la moindre variation dans les deux
périodes. Autrement dit, la sensibilité dePEgles variations de la température
extérieure suite au changement climatique sont inférieures aux variations des
deux autres indicateurs.
Une considération générale est que lePEgLa variation après le
changement climatique dépend principalement de la sensibilité à la
température extérieure du bâtiment et du rapport entre les besoins de
chauffage et de refroidissement qui, à son tour, est fonction de la sensibilité
à la température extérieure. Conformément à cette considération, l'analyse
effectuée confirme que laPEgn'est pas orienté vers le chauffage après
rénovation. De plus, le résultat le plus frappant qui émerge est qu'après la
rénovation, l'effet de la typologie du bâtiment sur la performance
énergétique, ainsi que ses variations dues au changement climatique,
diminuera de manière significative.
8558
Rapports énergétiques 7 (2021) 8548–8560
5. Conclusions
Cette étude vise à analyser les impacts du changement climatique
sur la performance des bâtiments résidentiels italiens. Alors que les
changements dans le schéma des besoins énergétiques sont bien
étudiés, les impacts des scénarios futurs sur le parc immobilier italien, à
l'échelle régionale, sont négligés. Pour combler cette lacune, trois types
de bâtiments représentatifs du parc immobilier résidentiel existant ont
été simulés selon deux scénarios futurs (RCP 4.5 et RCP 8.5) pour la ville
de Milan (représentative de la zone climatique moyenne). De plus,
l'effet de l'ajout du niveau d'isolation des enveloppes dans toutes ces
conditions est analysé pour incorporer l'influence que la rénovation a
sur la performance future des bâtiments, en particulier compte tenu
des mesures couramment appliquées dans le pays. Cette analyse jette
les bases d'actions futures en faveur de la résilience de
l'environnement bâti. Pour quantifier et mieux présenter l'impact du
changement climatique, même en tenant compte de la longue durée
de vie importante des bâtiments en Italie, des périodes à court terme
(2026-2045) et à long terme (2080-2099) ont été évaluées.
MP Tootkaboni, I. Ballarini et V. Corrado
Pour différents types de bâtiments résidentiels, les résultats montrent
clairement qu'il y a une augmentation drastique de la consommation
d'énergie de refroidissement et une diminution modérée de la
consommation d'énergie de chauffage, comme prévu. Il a été démontré que
la demande de refroidissement et de chauffage passe de 47,1 % (AB) à 255 %
(SFH) et de -9,5 % (SFH) à -31 % (AB), respectivement dans les bâtiments
existants. Pour les bâtiments rénovés, l'évolution de la demande de
refroidissement varie entre 29 % (MFH) et 117 % (SFH), et celle de la
demande de chauffage varie entre −12 % (SFH) et −38 % (AB). De plus, le
risque de surchauffe pour les bâtiments existants augmente
considérablement, car les heures d'inconfort chaud augmentent de près de
30 % (MFH) à 155 % (SFH). Après rénovation, cette augmentation varie entre
8,5 % (MFH) et 37 % (AB). De même, il est montré que la performance
énergétique globale pour différents scénarios passe de −3. 9% (SFH) à 28%
(MFH) pour l'existant et entre 9,6% (AB) à 76% (MFH) pour les bâtiments
rénovés. Il a également été conclu que les bâtiments avec un facteur de
forme plus élevé sont plus sensibles au changement climatique et cette
sensibilité est réduite en appliquant la rénovation. Cependant, il est crucial
de souligner que l'effet de la rénovation – bien qu'il soit toujours positif –
diminue à l'avenir par rapport à la situation actuelle. Cela illustre la nécessité
de prendre en compte le changement climatique pour réidentifier les
actions de rénovation. En outre, il a été confirmé que l'effet de différents
scénarios sur les bâtiments résidentiels italiens est plus sévère à long terme.
Par conséquent, l'ampleur de l'impact du changement climatique n'est pas la
même pour différents scénarios météorologiques futurs et études de cas, de
sorte que dans un climat changeant, il devient absolument nécessaire
d'effectuer une analyse régionale et localisée. Ces résultats soulignent
l'urgence de mettre en place des mesures d'adaptation des bâtiments au
changement climatique.
Dans les travaux futurs, il est suggéré d'analyser également les types de
bâtiments représentatifs pour d'autres zones climatiques de l'Italie, comme
la zone méditerranéenne (ayant jusqu'à 2100 degrés-jours de chauffage),
afin d'obtenir une vue d'ensemble plus holistique de l'impact du
changement climatique sur les bâtiments résidentiels de la région.
Déclaration de contribution de la paternité du CRediT
Mamak P. Tootkaboni :Conceptualisation, Méthodologie, Logiciel,
Analyse formelle, Enquête, Ressources, Curation des données,
Rédaction - ébauche originale, Visualisation.Ilaria Ballarini :
Méthodologie, Enquête, Ressources, Curation des données, Rédaction -
révision et édition, Administration du projet.Vincenzo Corrad :
Conceptualisation, Méthodologie, Curation de données, Rédaction -
révision & édition, Supervision, Administration de projet.
Déclaration d'intérêts concurrents
Les auteurs déclarent qu'ils n'ont pas d'intérêts financiers
concurrents ou de relations personnelles connus qui auraient pu
sembler influencer le travail rapporté dans cet article.
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