Guillaume Carnino (order #7703822)

Dean "Conci liateur" Burnham, pour être allé à

CRÉDITS:
Auteurs: Reid Schmadeka et Brendan Moran
Développé par: Justin Achilli
Editeur: Cary Goff
Directeur artistique: Richard Thomas
Maquette: Brian Glass
lIIustrations intérieures: Mike Danza, Tommy
Lee Edwards, Michael Gaydos, Drew Tucker et
Conan Venus
Dessin de couverture: Larry MacDougall
Maquette de couverture: Brian Glass
REMERCIEMENTS À :
Ed "Method Man" Hall, pour ne pas m ' avoir lais-
sé appeler le stagiaire "Wu Tang"
Rich "Bois Encore un Coup" Dansky, pour les
grillades londoniennes, Manischewitz, le raifort et les
Love & Rockets
Carl "Goob" Bowen, pour ses questions insi-
dieuses
Chad "Agent Chao" Brown, pour la débauche de
douze heures qui m'a fait rater la fête de la bière
Pauline "Byud" Benney, pour savoir quand il est
l'heure
cheval jusqu'à Ybor et en être revenu inconscient
Ben "Impitoyable" Monk, pour ne pas reconnaître
un grand western quand il en voit un
Greg "Hooligan d' Honneur" Fountain, pour
savoir quand il faut un tesson de bouteille
Richard "Yoghourt" Thomas, pour avoir survécu
à la Révolution culturelle dans le réfri gérateur
Ken "Hippie aux pieds nus" Cliffe, pour être
devenu l'un des sales en sandales
Chris "Voix du loup-garou" McDonough , pour
avoir emmené le népotisme vers de nouveaux sommets
Brian "Jar Jar Binks" Glass, pour son inimagin-
able scène de terreur avec des Legos
Et Justin "Minuit, deuxième jour" Achilli, pour
avoir fait le mauvais choix entre Athènes et une cure
de désintoxication de 24 heures.
VERSION FRANÇAISE
Titre original:
Transylvania Chronicles III, III Omens
Traduction: Valérie Florentin Richy
Correction/Révision: Jérome Beuzelin
Maquette: Hexagonal
© Hexagonal 2000.

© 2000 White Wolf Publishing Inc. To us d roits réservés. Toute reprod uction sans permission écrite de l'éditeur est ex pressément
interdite, sa uf da ns un but de présentation et dans le cas des fe uilles de personnage vierges qui peuvent être reproduites pour un usage
personnel uniq uement. White Wolf, Vampire : la Mascarade, Vampire: l'Âge des T énèbres, Mage: l'Ascension, Lo up-Garou :
L'Apoca lypse, Mo nde des T énèbres, Wraith T he Oblivion , Changeling The Dreaming, WerewolfThe Wild West, Trinity et Vampires
d'Orient sont tous des marques déposées par White Wolf Publishing Inc. Tous les noms, titres, personnages et textes ci-inclus sont des
marques déposées de White Wolf Publishing [nc. - à moins qu 'il n'en soit précisé autrement.
Les mentio ns ou références à une q uelconque compagnie ou à un quelconque produit dans ces pages ne sont pas une atte inte aux
marques déposées concernées.
Ce li vre utilise des décors, des personnages et des thèmes imaginaires. Tous les éléments mystiques et surnaturels présents sont fic-
tifs et sont conçus pour divertir uniquement. Le lecte ur est invité à faire preuve de discernement.
Achevé d' imprimer en mai 2000 par l'imprimerie FABRÈGUE à Saint-Yrieix-La-Perche (87500).
Édité par HEXAGONAL - 94-96, rue Faidherbe - 93700 Drancy
Dépôt légal : juin 2000.

TABLE DES MATIÈRES

Guillaume Carnino (order #7703822)

 INTRODUCTION ..... . ...... . .. .. .. .. . ... . . .. .. ..... .. . ..... 7 C HApITRF D F UX : L F C R é puS C UL F
La saga continue .. .. ......... .. .. . . .......... 8 DU pILLEUR DE TOMB F ..... 23
Les joueurs dans la tragédi e des âges .. 8 A ctel: La demande d' un ange (automne 1680) .. 24
Le thème . . . .. . ... . . ... . ... .. . .. . . . ... 8 Scène 1 : un pari dangereux ... 26
L'ambian ce en Eu rope de l'Est .. .. .. . .. .. . .. .. . .. 8 ... 26
l.:arrivée ...... . . . . . ... .
Comment utiliser ce li vre . ..8
Des affaires de fa mille ..................... .. ..28
Pour allumer les fl ammes de l'inspirat ion .... . ... 9
Scèn e II : des pions sur un échiquier .. . .29
D'autres ressources . . . . ........ .9
Scène III : pactiser avec le d iable ... .3 1
CHApITRE UN : DE L A G LOIRE Les in vités arri vent . . . . . . . . . . . . . .. . .... .3 1
M é DI é vALF AUX T é N È BRFS é CLAIRéFS . . . .Il Les G iovanni ........ . .. .. ... .32
Les chroniques des temps passés ....... ... . ......... .11 Les Baa lis . .. .32
Les clans et les C aïnites impo rtants .. .. ......... . .... 13 l.:émissaire frança is du prince Villon de Paris .. .32
Le clan A ssami te ... .1 3 Les Tre meres ... . ................. .33
Le clan Bruj ah ...... ... ........... .. .. 13 Les Ventrues ... . ......... . ...... .. .33
Les Disc iples de Set.. ............ .. .1 3 Les Disciples de Set .... 33
Le clan Gangrel .. .. . .. .. .. . .. . .14 Le Sabbat . . . . .33
Le clan Giovann i ..... 14 Lucita et A nato le .. .. .. ......... .33
Le clan Laso mbra .... .14 D'autres visages fa miliers .... . ......... ... .34
Le clan Malkav ie n ..................... 15 D'autres embellissements . .34
Le clan Nosferatu .... .. . .. ....... .. .. .1 5 Scène IV : la vision du gibet . . ...... .35
Le clan Rav nos ... . ... .1 5 Une vile trahison ... .35
Le clan To réador . . .. .15 Au mont des oliviers ..... . . .35
Le clan Tremere . . .. . .. . ..... . ... . ..... .1 5 Scène V : Fin de partie ... .35
Le clan T zimisce . .. . .. .. .... .. ... .. .. .1 5 Le pouvo ir de l'enfe r . ......... .36
Le clan Ventrue . . ... .1 5 l.:appel des Sans repo ...... . .. . .. ........ .. ..... .36
Les autres facti ons: les Baa lis . . .. 16
Scène VI : ramasser les mo rceaux. . .. .3 7
Intégrer les sectes . .. . . .. .. .. .. .. .. .. . .1 6
L'histoire vampirique de la Transylvanie . . ... .1 7 CHApITR E TROIS :

La ri valité des âges ... .17 M F SSIFURS , L F DR A GON . ... . ..... . ......... .39
Hisser la bannière ... .1 7 Acte II : les machinations
La grande guerre commence . . . . . . . . . . . . . .1 7 de l'Empa leur (hiver 1710) .. ... 40
Le vent tou rne .. . . . . . . . . . . . . . . .. . . . ... .1 8 Scène 1 : un dîner e t un d ragon ...... 4 0
Ce qui ne nous rue pas... . ............. . ... .1 8 Scène II : les flammes de la Fo i ... .... .. .. .. 42
La non-vie en Transylvanie ........ . ........ .1 9 U ne derni ère rencontre ..... . ....... 44
Attaque, con tre-attaque et rébellion . ... 19 Scèn e III : une époque désespérée .. 44
Les vents du changement ............... ..... ... .. .. 20 Trouve r un Sorcier en cas de beso in . . ....... 44
Régner d'un e main de fer ... .20 Bienvenu e en ma demeure . .... .... .. . ....... . .. 4 5
l.:art de la guerre . . ... 21 Parl er avec Dracula .. . .. . . . . . . . . . ... . . ...... . .. 4 6
Quelques ultimes considérations .... 21 Epilogue ............ . .... 4 7

CHRONICA TRANSYLVANIA 11\

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 CHApITRE QUATR E: LE SA NG DES TYRANS .49 Les Lasombras . ... 73
La société mortelle . . ... .50 Lucita . ........... .. ....... 73
Les affa ires des clans et des sectes . . . . . . . . . . . .. . .51 Les Malkaviens ..... .. .. 74
De vieux am is ...................... .. . ... .. . ... .. .5 1 Beckett .... ............................ .74
Acte III : la vertu et la Terreur (1789 -- 1794) . .5 1 Octavio, héraut du dé mon . . ... 74
Scène I : de mauvais présages ... ... .5 1 Anatole, le saint émissaire. . ... 74
Scène II : vers Paris .. . ............ .... . . .. .53 Les Nosferatus . .. 74
Scène III : la ville lumière . .54 Zelios, le maître architecte . ' ... 74
Le grand bal ................ . .. ... .... . ... .56 Les Toréadors . .. ... 75
Le faux-pas . ...... ........... ... . . ... . ... . . . .. .57 François Vi llon, prince de Paris . . ........ 75
La rencontre avec le prince ... .57 Noël d'Arto is ............. .. . . . .. . ..... .75
La célébrité et l'infam ie . . . .57 Le chevalier d'Eg lantine, préfet .. . . . ........ .75
La nourriture ..... . ... .58 Audric St. Thierry, le maître du jeu .... 76
Les problèmes mortels .58 Les Tremeres .. ........... ................. .. 76
Chatelle . . .. . ... .... . . .58 C laas Drescher, l'age nt ... 76
Anatole . . .58 Les T zimisces ... 76
La fête est finie .. .59 Sasch a Vykos, le caméléon ... 76
Scèn e IV : la nuit de la Bastille ... .59 Vlad Tepes, Dracu la ......... . ........ .. .. .. . .. 76
La Bast ille . ... 60 Les Ventrues .... ...... ... .. ...... .... .. . .. 77
La confrérie du Sabbat . .. ... .. .. . ... . ... 61 Roland . . ... . ..... . . . . . .. . . ...... 77
Scène V : la révolution Joachim von Neumann . . ....................... . .77
et la foi (1789 - 1793) ... .61
CHApITRE SIX : L 'A RT DU CONTE UR D AN S
A l'abri de la tempête .. ... 61
Les révolutionnaires . ... 63 LA CHRONIQU E D ES ÂGE S .79
A la recherche de la tablette . . 64 Impliquer les anciens ........... . .. 79
Epilogue. . ... 65 La courbe d'apprentissage ... 80
La torpeur volontaire . .. .... . .. 81
CH A pITRE CINQ : LES pERSONNAGES ... 67
La maturation et l'expérience .. ... 81
Les Assamites . . .. 68
Fariq, Guerrier saint déchu ........ 68
Les chemins de la Fortune ... .. 82
Husayn al Fatin, Destructeur des bann is ........ 68 Le système. . . .... .. . . ..... 82
Les Baalis ... .. .. 68 Les A lliés ......... ..... . ' .. 82
Les Contacts ..... .. . . . .. .. .... . .... . . . .83
Ansen, l'avocat du d iable . .. .. .. 68
Les Troupeaux .... .83
Les Bruj ahs ....... 69
L'Influence ....... .83
Gérard de C hatel le, l'Agitateur . . .. .. 69
Le Mentor .... .. .. . .. ... .. . .. .. .. .. ...... 84
Les Cappadoc iens . . .... 70 Les Ressources .84
Maria Asunci6n, pion du destin . . . .. . .70
Les Serviteurs ................ . ..... .. .... 85
Les Gangrels . . .. ..71 Le Statut .. . ........ . ..... 85
Mitru le Chasseur ... 71 D'autres techniques pour les périodes creuses ..... .85
T iberiu, messager et espion du Sabbat ... 72
Les Giovanni ............ 72 Ap p END ICE: CONNA ISSANCE L ES ÂGES ...... 87
Ambrogino Giovanni . . .. . ... . ........ 72 La ch ron ologie . . .. 87
Don Pietro G iovanni ... 72 L'épée de Dracula . . . .88

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 Octavio n 'avait jamais !Jensé être fou. A lors même qu'il se trouvait
devant un puits profond, la tene brûlée et pelée comme une cicatrice
traversant le !Jaysage, il était sûr de ne pas être fou. En dépit des
ténèbres qui sortaient du sol con ompu , en dépit du mal qui inadiait de
cet endroit , il était sûr de ne !Jas être fo u.
Et pourtant, une folie émanait de l'es!Jrit noir qui partageait son
âme.
"0, combien de temps ai-je attendu ce tte nuit" hurla Octavio, sa
voix faisant écho contre les parois du puits. Ses mots partirent rapide-
ment avec le vent violent de ce mois d'octobre dans les Carpates. L'air
sentait toujours la cendre, l' odeur brûlée et huileuse du mal qu'il res-
sentait et voyait partout.
Mai s pe rsonne n e t'a écouté, répondit la voix toujours présente
dans son esprit. Chaque mot se répercutait dans sa ti:te comme une note
discordante, fa isant tinter et résonner la matière même de son cerveau.
L'obscurité qui l'entourait sembla se rapprocher.
"Non " Té!Jondit Octavio. "Personne n'a écc wé mes avertisse-
ments. Les signes se multiplient et cinq sur les hui! sont venus. Bénie
soit la nuit où ils écollteront, démon, car ce sera la nuit où ta pauvre
malédiction dis!Jaraîtra , de la prophétie à la légende. Les scènes qui obs-
mrcissent ma vision s'é!Jarpilbont avec le vent. " Il /Jencha la tête,
presque avec révérence. "Ma croisade pouna s'achever et je me repo-
serai
Po urquo i me voues- tu une telle animosité ? Oc tavio fait grincer
ses crocs à chaque mot, gardant les yeux bien fermés pour éloignel' les
honCllrs. Sa tête lui tourne, légère et douloureuse , tentant de se déta-
cher de son contrôle. Ne suis-je pas ce lui qui t'a permis de voi r les
sign es pour que tu puisses avertir les autres de la bataille immi -
n ente ? Tu combats la source même de ton pouvo ir, mon enfant.
"Ton cœur noir ne contient rien d'autre que le mal !" gronda
Octavio. "Les signes mêmes que tu m'envoies m'avertissent de ta pro-
chaine anivée. Ta conllption pousse l'engeance démoniaque à an'acher
tes suppôts de cette ten'e /Jour qu'ils poursuivent tes plans! "
La voix ew un ril"e semblable à un éclat de vene. Mon ch er
Octavio, n ous c.ombattons la même ch ose. Je t'a i guidé durant
longtemps, je t'a i donné un but. Tu n e peux pas le nier. Te sou-
INTRODUŒON
7
Guillaume Carnino (order #7703822)
v iens- tu seulement de ce qu'éta it la n on- vie ava nt q ue je n e vien-
ne à to i 7 Tes rencontres, tes amours ) Ton nom ? Tu t'appe lles
Octavio à cause des huit sign es que je t'a i montré. Q u'est une per-
sonne sans n om, Octavio 7
Octavio ouvrit la bouche. "j' ai W l nom , démon! Je m'appelle
Havnor ! Je suis ... " Sa voix s'estom/Ja . Il n 'était /Jas Havnor. C'était
le nom du Dieu dont il se servai t pour attirer les mortels. Il tenta de se
souvenir du n om qui était sUT le bow de sa langlle, tenta de tirer des
souvenirs de la balle qlli llli obscurcissait l'esprit. Le vent était chargé de
cendres.
.. Octavio" tennina-t-il , les épaules basses. "Je ne suis rien
d'autre qu'Octavio."
Tu es le prophète des sign es, des huit sign es de la nuit éter-
nelle , n 'est-ce pas?
Le Malkavien approuva lentement. "Il semblerait. Mais écoute-
moi, démon. Je dépasserai cette souffrance et m'échapperai hors de ton
a tteinte. Tu souffriras comme moi des griffes de ceux qui utilisent tes
visions /Jour t'enchaîner à jamais à la tombe."
Le rire revint , long et puissant . Mon ch er Octavio, même q uand
tu es en co lère tu comptes sur les don s que je t'a i faits. Vie ns main-
tenant. Tu dois trouver ceux qui t'écoutero nt e t le ur révé ler les
sign es à venir.
"Ils n 'écow ent /Jas" murmura Octavio. Il ne pouvait plus se
battre. La folie et l'obscurité étaien t presque réconfortan tes alors qu'il
baissait ses défenses et se laissait all.eT. Ellcs s' infillTèTcm en lui. "Je
répète les prophéties à ceux que je vois dans les visions, et rien ne chan-
ge. La marée de ténèbres monte encore."
Ils écouteront. Il reste tro is signes et ils do ivent être év ités. La
Dern ière Fille do it être trouvée et le Premier Fils du Pè re ne do it
pas se lever. Dis-leur Octav io.
"1ls n 'écoutent pas .
Dis-l eur.
Les mots déchirèrent les demiers fragments de santé qui /Jréser-
vaient la lucidité d'Octavio. Son esprit s'en alla au vent et les ténèbres
l'envahirent. Dans l' obsCl!rité, il eut des visions .
Il ne se souvenait de rien d' awre.
 LA SAGA CONTINUE
C'est une péri ode de changements sans précédents en
Transylvanie. Cachée dans les fo rêts profondes et sur les hauts pla-
teaux d'Europe de l'Est, "la terre au-delà des forêts" ne peut évite r
d'être fo ulée par les roues du progrès qui s'écrasent sur le monde.
De nouve lles religions, de nouve lles technologies, de nouve lles
terres et de nouveaux modes de pensée apparaissent en Eu rope aux
16" "' et 17'"'' siècles. Des mots inconnus au siècle précédent,
comme luthéranisme, humanisme et Renaissance deviennent fré-
quents. Le 18'"'' siècle apporte encore plus de change ments, car les
révolutionnaires de Fran ce et d'A mérique proclament leur liberté
et balaient les anciennes manières. De nombreuses faço ns, ce tte
époque détru it les croyances qui entravaient l'Europe du Moyen
Age et crée un nouve l âge pour le monde occidental.
Pour les résidents éternels de Transylvanie, c'est l'une des
époques les plus déconcertantes de leur non-v ie. De nombreux
va mpires existent depuis des siècles et leurs esprits rigides ne peu-
ve nt plus suivre le flot touj ours changeant de l'histoire et des
croyances du Bétail. Non seulement la société morte lle se trans-
forme, mais la société vampirique également et souvent tout aussi
rapidement. Les concepts de Mascarade, de Camarilla, de Sabbat
et même le terme de Famille deviennent centraux dans la non-vie
et changent la manière dont les choses se fa isaient depuis la créa-
tion de la civilisation . Tous les va mpires luttent désormais pour se
préserve r, justifier leur ex istence, protéger leur humanité ou sui vre
l'une des horribles Vo ies de l'Illumination.
Les jeunes va mpires qui sont capables de s'adapter et de com-
prend re la culture humaine se soulèvent et défi ent les anciens. La
Camarilla et le Sabbat s'engagent dans une guerre longue de plu-
sieurs siècles au travers des pla ines des Carpates. L'Empire
O ttoman, avec ses conse illers et guerriers Assamites, étend
constammen t son influence sur la Transylvanie. Les Tremeres
déménagen t leurs quartiers généraux à Vienne, ville plus stable et
influente, mais exercent encore une domination ce rtaine en
Europe de l'Est. Les Ventrues consolident leur pouvoir en
Transylvanie et les T zimisces tentent de garder leurs terres alors
que leurs alliés du Sabbat se retirent vers la Scandinav ie et le
N ouveau Monde. Le démon Kupala attend touj ours son heure,
étendant son influence maléfi que à travers le pays.
Rien n'est plus comme avant. Rien n'échappe au passage du
temps. Pour les vampires, qui sont éternels - statiques - c'est per-
turbant. Et ainsi, les Chronica Transylvania continuent.
LES JOUEURS DANS
LA TRAGéDIE DES ÂGES
Les personnages-joueurs sont maintenant des légendes. Agés
d'au moins 400 ans au début de ce livre et d'au moins 600 à la fin ,
ils ont ass isté et survécu aux plus grands tournants de l'histoire
vampirique. Leurs esprits sont passés de la simple construction
d'une fo rteresse à la direction des opérations d' une ville, voire du
destin des nations. Ils sont puissants, influents et bien intégrés à la
société vampirique. Et vous, en tant que Conteur, tenez leur des-
tin entre vos mains.
Voici le troisième vo let des Chronica Transylvania. Bien que
nous tentions de prendre en co mpte tou tes les possibilités, il est
impossible de prédire tous tes tours que peuvent prendre les évé-
nements que les joueurs créeront. Ce livre prése nte tro is épisodes,
trois instants pris au cours d'un siècle et demi. Nous avons laissé
ces épisodes ouverts à toutes les interprétations et modifications
possibles. La chronique es t faite pour vous laisse r en faire ce que
vous voulez. Vous devriez modifier les événements pour refléter ce
qui se passe dans votre ch ronique et ajouter tous les épisodes que
vous pourrez imaginer sur les rails historiques fo urnis. C'est parti -
culièrement important po ur des personnages aussi âgés que ceux
CHRONICA TRANSYLVANIA III
8
Guillaume Carnino (order #7703822)
de vos joueurs. Leurs vampires ont modifi é l'histoire - ou l'ont au
moins observée - au moment où Mauvais augures commence. Le
futur pourrait bien être transformé par ce qu 'ils ont accompli dans
le passé.
C'est votre jeu et c'est à vous de déterminer le cours de l'his-
to ire. Libérez votre créativité.
LE THÈME
Deux thèmes dominent Mauvais augures. Le plus puissant est
le changement. Le monde change co mme jamais dans le passé. Les
va mpires, étern els et statiques, do ivent s'habituer à ce fa it. La
politique, la manipulation et leurs autres passe- temps ne sont que
des distractions mesquines pour combler les trous noirs du temps.
Leurs espri ts dépendent d'habitudes et d'anach ronismes. Les
mondes mortels et immortels les obligent à change r ou à être
détruits. Ils ne peuvent plus penser, diriger, agir comme ils l'ont
touj ours fait et espé rer survivre une nuit de plus en Transylvanie.
Le second thème est la monstruos ité inhérente aux vampires.
Ils comptent sur d'autres êtres vivants pour se nourrir, que ce soit
de sang, d'argent ou d'é motions. Ce sont des surhommes, mais cela
a un prix. C haque vampire fait face à son humanité et la remet en
cause, est obligé de choisir entre la préservation de ces vertus
humaines ou l'abandon à la Bête. La nature même des vampires les
pousse à l'autodestruction.
Lugubre, n'est-ce pas? Personne n'a dit qu'il était fac ile d'être
un vampire, et plus l'ex istence est longue, plus c'est difficile.
L'AMBIANCE EN EUROpE D E L'EST
La Transylvanie, en dépit des change ments et des développe-
ments de la société, préserve son image noire et lugubre. A lors que
le reste du monde connaît la Renaissance, la Transylvanie demeu-
re un pays de montagnes escarpées, de forê ts obscures, de paysans
aux yeux écarquillés qui parlent à voix basse de choses tapies dans
la nuit. Bien que la Mascarade ait éliminé grand nombre de pon-
cifs du type "vampires régnant du h aut de sa montagne", les his-
to ires les concernant circulent touj ours. Les loups-garous errent
dans la forê t. Les va mpires chassent dans les villes et d'autres
choses rôdent aux bords dans les ombres. Toute tentative pour
apporter une culture extérieure dans les Carpates doit se mbler
inappropriée, forcée et étrange. L'aura de la Transylvanie refuse
d'intégrer l'air du temps. Les légendes tiennent bon, les ténèbres
croissent dans le sol et le mystère des époques passées détient tou-
jours une certaine emprise sur les terres au-delà des forêts.
COMMENT UTILISER CE LIVRE
Ce livre présuppose que vous avez déjà joué les deux premières
chroniques de la sé ri e et que vous êtes fa milier avec la structure de
Mauvais augures.
Le chapitre un récapitule les événements des vo lets précé-
dents. Il couvre la décennie qui sépare le de rnier Acte du Fils du
Dragon et le premi er Acte de Mauvais augures. Il présente les
princ ipaux personnages et replace la trame historique qui se trou-
ve derrière les évé nements de ce livre.
Les chapitres deux, trois et quatre racontent l'histoire de
cette ch ronique. Tout d'abord, le groupe est approché par une
jeune femme aux origines mystérieuses qui demande leur prorec-
tion. Plus tard, alors que des chasseurs et des représe ntants de
diverses factions va mpiriques commencent à leur propose r de
grandes récompenses s' ils l'abandonnent, ils découvrent que cette
femme est la dernière du clan Cappadocien. Ils ont le choix : la
protéger ou l'utiliser pour leurs propres desseins. Puis, ils rencon-
trent un vieil "ami" : le Fils du Dragon. Dracula veut briser la to ile
géomantique qui lie le démon Kupala sous le sol de Transylvanie,
afin de mettre ce dernier sous ses ordres. Les personnages do ivent
 déc ider s'ils l'aidem ou l'arrête m et le sort de la Transy lvanie peut
dépendre de leur décision. Finalement, les pe rsonn ages se retrou-
vent en France, où ils som déstabilisés par le chaos sanglant de la
révolution française.
Le chapitre cinq présente les histoi res détai llées des vampires
importants que les pe rsonnages re ncomrem dans Mauvais
augures. Ce ne som pas que des am agonistes. Certains figurent
parmi les non-vivam s les plus influems de l'histoire Caïni te. Cela
donne également des idées sur la manière d'uti liser les vamp ires
dans vos propres histoires. Le chapitre six donne quelques
consei ls util es sur la maniè re de di rige r les Chronica
Transylvania, avec des informations pour motiver des vampires
anciens qu i s'impliquem dans les événemems de Mauvais
augures. Il indique également comment traiter des problèmes de
l'âge, comme la torpeur et les anachronismes.
Pour plus d'idées de trames secondaires et pour avo ir un point
de référence pratique, l'appendice contiem une chronologie des
événements significatifs pour le Bétail et les vamp ires. Il décrit
égalemem entre autres détai ls un artefact puissam que les person-
nages rencontrent dans Mauvais augures: l'épée de Dracula.

POUR A LLUM E R LES FLAMMES

D E L'INSpIRATION
Les Chronica Transylvania sont structurées de manière à ce
que le Conteur ait de la souplesse dan sa manière de les présenter
au groupe. Qu'il soit profondémem ancré dans l'histoire, qu'il
s' inspi re de légendes ou qu'il ut ilise les deux, il ex iste une fou le de
sources d'insp iration. La recherche pe ut donner à votre chronique
un goût authentique, un air mystique ou une idée propre à com-
plète ment la renouveler. Nous suggérons les sources suivantes:
Dracula de Bram Stoker
Une histoire de la Transylvanie par Stephen Pascu
Une histoire de la Hongrie, édité par Peter F. Sugar et associés
Histoire de la Transylvanie, édité par Laz lo Nikai et associés
Les trois mousquetaires d'A lexandre Dumas
Lestat le vamPire et autres chroniques d'Anne Rice
Un come de deux villes de C harles Dickens
La J)imprenelle écarlate de la Baronne d'Orczy
"Carmilla" de Sheridan LeFanu

D'AUTRES RESSOUR CE S
Liées aux Chronica Transylvania et parallèlement à celles-ci,
vous trouverez utiles les parties une et deux des Chroniques
Giovanni, le Dernier souper et Feu et sang. Toutes deux donnent
des informations appréciab les sur le pogrom des Cappadociens par
les Giovann i, de même que sur l'ambiance dans d ive rses régions
d'Europe au 17''"<siècle.
De même, les li vres de clan ont des ressources inestimables
pou r cette chronique. Ils présentent des informations et des
indices historiques sur tous les clans. Ils peuvent être de bons
points de départ pour des histoires qui impliqueraiem des membres
individuels de votre groupe, voire pou r développe r ou commencer
des interactions au sein du groupe.

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INTRODUcnON
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Guillaume Carnino (order #7703822)
Guillaume Carnino (order #7703822)
 C'érait une époque de croyances, c'érait l'époque de l'incrédulité ...
- Charles Dickens, Un conte de deux villes
Du 16'''~ au 1S'm, siècle, des change ments annoncent un nou-
ve l âge pour l'humani té. Le féodali me, la monarchie et le serva-
ge décl inent, sous l'i nfluence de dictateurs éclairés et des idées de
démocratie et de liberté. Les nouve lles religions et philosophies
change nt la manière dont les gens pe rçoivent le monde qui les
en tou re. Les invent ions de la Renaissance révolutionnent tout, de
l'art à la guerre. Les fondations de l'ère victorie:m e et de la révo-
lu tion industrielle sont fe rmement plantées. Le futur est très pro-
metteur.
Ce mêmes siècles annonce nt également la fin du pouvo ir
va mpirique. Les pistolets, les fusils et les canom rendent humbles
les plus puissant vampires, pourtant quas i invincibles au Moyen
Age. La fin du féodalisme et l'avènement de la démocratie détrui-
ent les sources de pouvo ir et d' influence de nombreu x vamp ires.
La Mascarade pèse su r les membres de la Camarilla et pourtant,
elle ne peut être rompue car les ce ndres de l'Inquisition sont enco-
re chaude et il s'en faudrait de peu qu'elles se r llument. La liber-
té recherchée par le Sabbat et les anarchs, espoir suprême un siècle
auparava nt, est brutalement abattue par des gut!rres et des traités
de servitude. Les anciens demeurent au sommet de la hiérarchie
va mpirique.
Cependant, en Transylvanie, le mysticisme et le pouvo ir des
vam/Jyrs survivent. Même si un comte uangereux ne gouverne plus
par la terreur depuis son château, les h istoires de ses déprédations
CHAPITRE UN
Il
Guillaume Carnino (order #7703822)
sont touj ours contées avec crainte. C'e t peut-être le dernier bas-
tion de anciennes coutumes vampiriques. Ce rnée par les progrè ,
la Transylvanie demeure comme elle l'a touj ours été, résistant aux
forces qui voudraient la fa ire évoluer.
L E S C HRONIQUES DES TEMpS p ASSéS
Chaq ue épisode des Chronica Transylvania se base sur le
li vre qu i le précède. Des secrets depuis longtemps oubliés refont
surface. De vieux alliés dev iennent de nouvea ux ennem is et les
ancienn es inimitiés s'efface nt. Les anciens enn emis sont touj ours
sur les ta lons de leur proie, siècle après siècle.
Avant d 'en t rer dans les in tr igues m ac h iavé liques et les d é ta ils
de Mau vais augures , il peut être utile de revoir rapidement que ls
sont les événements qui ont in piré Marées de Ténèbres et Fils
du Dragon. Si vous commencez la série par ce li vre et que vou
n'avez pas joué les deux prem iers volets, ce tte section vou révèle
ce qui s'est passé avant et quels secrets ont été découvert. Pour
ce ux qui ont déj à joué les deux premières parti es de ce tre ch ro-
nique, ce tte révision clarifie des événements passés et les thèmes
importants. Elle peut même indiquer ce rtaines nouve lles su r-
prises.
Les Conteurs ont l'autorisation de photocopier le résumé de la
chronique /JOIIT leur mage personnel.

RÉSUMÉ DE LA CHRONIQUE
CE QUI S'EST DÉJÀ PASSÉ
Coi ncée entre les Turcs à l'Est et l'Europe à
l'Ouest, la Transylvanie est un carrefour de culture,
d'idées et de conflits. Après la chute de
Constantinople, elle est brièvement devenue un
pare-chocs entre l'Europe et le Moyen-Orient, puis la
route pour le siège de Vienne par les Ottomans. C'est
une terre très riche, que le Bétail et les vampires veu-
lent conquérir.
Durant des siècles, la Transylvanie a été le théâtre
des guerres entre T zimisces et Tremeres. Les deux
clans prétendaient que les terres étaient les leurs et
aucun ne supportait la présence de l'autre. Les gar-
goui lles des Tremeres et les szlachta des T zimisces
transformèrent les Carpates en un vrai champ de
bataille et aucun clan ne l'emporta avant les guerres
entre le Sabbat et la Camarilla des 16'"" et 17'""
siècles.
Les Ventrues entraient également en
Transylvanie, cherchant à usurper le pouvoir des
Démons en Orient. Le Conseil des Cendres du clan ,
un groupe de sept princes Ventrues de Transylvanie à
l'existence brève, fut la première tentative avortée de
s'organiser comme la Camarilla. Bien qu'il finisse par
s'effondrer, il permit aux Ventrues de prendre place
dans cette zone. Lorsqu'ils 'allièrent vaguement avec
les Tremeres contre les Tzimisces, leur place fut assu-
rée.
Pourtant, une autre faction, pas encore très
influente, était destinée à jouer un rôle important
dans le développement de la Transylvanie. Le clan
As amite, servant de gro upe d'informateurs, d'es-
pions et de gard iens à la solde des Turcs, prit une
emprise subtile mais puissante sur la Transylvanie.
Bien que ses efforts missent des siècles avant d'abou-
tir, il pavait la voie pour la prise de la Transyl vanie
par les Ottomans au cours des siècles à ve nir. Il était
également craint des vampires occidentaux suite à sa
pratique ouverte et autorisée de la d iablerie. De nom-
breux vampires traitaient les Assamites avec une pré-
caution accrue simplement suite à leur réputation.
LA RÉVOLTE ANARCH
Pour échapper aux liens du sang qui les entra-
vaient et pour s'un ifier, les plus jeunes T zimisces
découvrirent un moyen de partager leur sang lors
d'une cérémonie rituelle. Ce partage de vit~, appelé
plus tard Vaulderie par le Sabbat, rompait l'emprise
que les anciens détenaient sur leurs infants et créait
une unité entre les vampires qu i prenaient part à la
cérémonie. Avec cette puissante nouvelle arme, et
grâce aux graines de rébellion déj à plantées par l'op-
pression des clans, les vampires se soulevèrent pour
détruire les anciens. Cela allait devenir la Révolte
Anarch.
Menés par un Brujah charismatique du nom de
Tyler, la révolte commença en 1395. Les vampires
qui suivirent Tyler furent nommés des antitribus, et le
Chronica Transylvania III
12
Guillaume Carnino (order #7703822)
poids des clans s'abattit sur eux. Les anarchs sont
censés être parvenus à détruire les Antédiluviens
T zimisce et Lasombra, tuant le Ventrue à l'origine de
la Camarilla, H ardestadt et éch appant aux griffes des
princes et voïvodes de Transylvanie. Ce n e fut que
lors de la Convention des Epines, un siècle après le
début de la Révolte Anarch, que la guerre s'acheva.
Durant ce temps, un groupe jusque là inconnu en
Occident fit son entrée en Transylvanie: les gitans
d'Orient, et avec eux les Ravnos. Les gitans fuyaient
le persécutions et préjudices qu'ils affro ntaient en
Russie et dans d'autres pays d'Orient. Mais tout
recommença en Transylvanie. Ils tentèrent de s'éta-
blir dans les steppes des Carpates, mais la vie y était
tout aussi difficile que celle qu'ils avaient laissée der-
rière eux.
LA CONVENTION DES EpINES
Déterminés à n e pas laisser la destruction
d'Hardestadt mettre un terme au projet pour lequel il
s'était battu, un de ses infants prit son identité et
poussa à l'unification de tous les clans au sein d'une
organisation appelée Camarilla. Epaulée par ses
camarades Fondateurs, par la men ace de la Révolte
Anarch et la chute de Constantinople, l'idée de
Hardestadt tint bon. La Camarilla fut adoptée par
sept des treize clans à la fin du 15''"' siècle. Les
anarchs, affrontant maintenant un ennemi unifié,
furent obligés de venir à la table des négociations lors
d'une Convention, près de Silchester en Angleterre.
"Hardestadt" et les Fondateurs de la Camarilla se
servirent de cette opportunité pour lier plusieurs par-
tis qui s'opposaient au regroupement. Les anarchs
furent contraints de rejoindre la Camarilla et leur
révolte s'acheva. La secte obl igea les anarchs à boire
la v it~ de tous les anciens présents à la Convention.
Les Assamites, non concernés par les diktats de la
Camarilla, subirent une maléd iction Tremere qui les
empêcherait de commettre la diablerie.
LES DÉBUTS DU S ABBAT
Bien que la Convention des Epines eût résolu de
nombreux problèmes urgents pour la Camari lla, elle
aida à donner naissance à son plus grand ennemi : le
Sabbat. Les anarchs qui n'acceptaient pas la reddi-
tion, menés par les T zimisces et les Laso mbras, fon-
dèrent une nouvelle secte et l'appelèrent Sabbat. Ils
poursuivirent leur lutte contre l'oppress ion imposée
par les anciens, faisant n aître la révolte en
Transylvanie et en Europe.
La Camarilla, voyant dans le Sabbat la suite de la
Révolte Anarch à laquelle elle avait te nté de mettre
fin par la Convention des Epines, fit des efforts pour
exterminer la nouvelle secte. Deux siècles durant, la
Camarilla et le Sabbat luttèrent ouvertement pour la
suprématie. Finalement, vaincu par le plus grand
nombre et l'organisation de la Camarilla, le Sabbat
fuit vers les provinces scand inaves et le Nouveau
Monde pour se regrouper et continuer la lutte à une
échelle plus petite.

ET L'HISTOIRE' SE' pOURSUIT ...
Née dans le conflit et créée pour protéger les
vampires de l'Inquisition et de l'humanité, la
Camarilla est encore relativement nouvelle, mais
toujours présente en Europe. Le Sabbat poursuit sa
révolution, mais a largement perdu face à la
Camarilla ... pour l'instant. Les anarcb attendent à
l'extérieur de la Camarilla une cause à laquelle se ral-
lier, une nouvelle révolution à soutenir, qu'ils trouve-
ront bientôt en France. Les Ottomans, conseillés par
les Assamites, font de la Transylvanie et d'une partie
de la H ongrie des pays vassaux. Ils regardent Vienne,
qui se trouve juste hors de leur portée, avec envie.
La société vampirique connaît un moment de
calme au cœur de la tempête des siècles passés. Mais,
à l'insu de ceux qui prennent part aux politiques vam-
piriques, les signes de la Géhenne se multiplient.
Cinq signes ont déjà été vus, et il n'en manque que
trois avant qu'elle ne s'abatte sur Terre ...
L ES CLANS E~'
LES CAÏNITES
IMpORTANTS
La politique caïnite a beaucoup changé avec la formation de
la Camarilla et du Sabbat. Les différences de clan sont bien plus
marquées et c'est la meilleure façon de distinguer les Caïnites.
Cependant, la tension entre les individus est telle qu'elle a tou-
jours été. Même après la Convention des Epines, de nombreux
vampires se définissent selon leurs désirs personnels avant de révé-
ler leur appartenance à un clan ou une secte. Cependant, cela
change rapidement. Les rivalités de clan sont: laissées de côté
durant les conflits entre Camarilla, Sabbat et anarchs. Bien enten-
du, ce sont souvent là encore des faux-se mblants, faits pour cacher
la cupid ité ou les autres motifs des vamp ires concernés.
Les vampi res divisés par leur appartenance à la Camarilla ou
au Sabbat complotent toujours entre eux et considèrent souvent
leurs alliés dans l'autre secte comme des membres d'une même
Fam ille -un mot de la Camarilla. Pourtant, un fossé se creuse rapi-
dement entre les deux sectes. Les anciens apprennent à leurs
infants, Etreints après la Convention des Epines, que l'autre côté
est corrompu et doit être détruit. Les vamp ires plus âgés n'y
croient pas toujours, mais ils sont obligés de choisir entre leur pen-
chant nature l et leur devoir envers leur secte. Les guerres entre la
Camarilla et le Sabbat obligent tous les vampires à choisir leur
camp.
En dépit des efforts des anarchs et du Sabbat, les plus anciens
vampires détiennent toujours le pouvoir et parviennent souvent à
rester à l'extérieur des guerres qui opposent les deux sectes. La liste
suivante vous donne un rapide aperçu des plus vieux vampires de
Transy lvanie, de même que du statut et des agissements de leur
clan dans la région.
Naturellement, si les informations ci-dessous entrent en
conflit avec les développements de votre chronique, ou sont
contraires à ce que vous souhaitez faire, omettez-les ou changez-
les. Elles sont données à titre indicatif pour l'histoire et pour vous
aider à fonder votre chronique.
CHAPITRE UN
13
Guillaume Carnino (order #7703822)
LE CLAN ASSAMITE
Ce clan de vampires moyen-orientaux est très actif dans la
Transylvanie du 17'm" siècle, alors vassale des Turcs. Le porte-paro-
le des Assamites dans la région est Husayn. Appelé hors d'A lamut
pour sa connaissance de la Transylvanie et son opposition
farouche aux Assamites antitribus, il sert d'ambassadeur entre le
clan et les Turcs. Il soutient la position des Turcs en Transylvanie,
agit en leur nom dans presque toutes les villes de la région.
Lorsque le Sabbat pointe son nez, il mène ses frère s Assamites et
les gou les contre ce ux qui ont rejoint la Main Noire. Cependant,
lorsque le contrôle turc cède la place aux Habsbourg en 1680,
Husayn retourne à Alamut, dépité par l'échec de la civilisation
moyen-orientale à s'implanter dans la région et par l'existence des
traîtres antitribus.
Fariq est l'un de ces traîtres. Il a refusé de se soumettre à la
malédiction Tremere et a pleinement adopté la doctrine du
Sabbat. Cependant, son âme a adopté bien plus que cette idéolo-
gie. Lorsqu'il a visité la cité de Deva, au sud-est, il est tombé sur
un groupe de Baalis qui protégeaient la Cathédrale de Chair. Sous
la tutelle du Baali Ansen, il a été initié à la Voie corrompue des
Révélations maléfiques. Son âme s'est éloignée des buts qui
étaient les siens dans le passé. Le traître Karif al-Numair a égale-
ment délaissé son ancien clan pour rejoindre le Sabbat et il est
devenu assez influent parmi les A ssamites antitribus.
L E CLAN BRUjAH
Les Brujahs ont très peu de pouvoir en Transy lvanie. Ils n'y
ont jamais possédé de fief d'importance (à moins qu'un des
Brujahs de votre coterie y soit parvenu). Certains inspirent ou par-
ticipent aux rébellions qui traversent le pays au co urs du siècle.
(Le Brujah Georghe Craciun , qui prétend être le "représentant de
Dieu sur Terre" et a inspiré une révolte paysanne contre les Turcs
en 1659 est le plus notable de ces meneurs.) Cependant, la France,
l'Angleterre et l'Allemagne sont les centres du clan et leurs efforts
pour influencer la société ont bien plus d'effets dans ces pays.
Une chose perturbe les membres du clan Brujah de
Transylvanie. Dominic, le quasi légendaire seigneur mercenaire
qui était censé avo ir été détruit par les Ventrues a été vu dans des
villes le long de la frontière est des Carpates ... Tout du moins,
c'était un vamp ire qui ressemblait étrangement au Brujah romain.
Il n'a pris aucun contact avec le clan et personne ne peut confir-
mer s' il s'agit vraiment de lui. Très peu savent qu 'il a été disséqué
dans la Cathédrale de Chair des siècles auparavant. Rares sont
ceux qui ont entendu parler de la diablerie de Yorak par la cathé-
drale et de sa possession par le démon Kupala. Pour ceux qui le
savent, le retour possible de Dominic ne présage rien de bon pour
la Transylvanie.
LE'S DIS CIpLES DE' SET
Les Séthites s'intéressent peu à la Transy lvan ie avant le 17'm"
siècle. Ils la perçoivent comme le champ de bataille entre le
Sabbat et la Camarilla. Si les deux côtés veu lent s'entre-tuer, c'est
leur affaire et tout va pour le mieux. Si les Séthites connaissaient
les informations stockées en Transylvanie, et savaient qu'un
démon dort sous son sol, ils y prêteraient plus d'attention.
Cependant, ils ne font rien d'autre que passer avec leurs caravanes
emplies de marchandises du Moyen-Orient ou lors de voyages vers
d'autres régions d'Europe.
Cela change au cours du 17'm. siècle. Le comte Jocalo, un
Séthite européen puissant et influent recrute le Ventrue Roland ,
récemment entré en disgrâce au sein de son clan. Le comte n'a
tout d'abord aucune estime pour cet espion Ventrue et il espère le
laisser regagner du prestige au sein de son clan avant de l'utiliser.
Cependant, il entend parler, grâce à Roland, des étranges choses
 qui e produisent en Transylvanie et des connaissances sur la
Géhenne qui s'y trouve raient. En complétant avec des informa-
ti ons obtenues auprès du Nosferaru Zelios en Egypte, )ocalo e
rourne vers le perit pays avec un nouve l intérêt. Les Séth ites ne
dédaigneront pas la Transylvanie plus longtemps.

L CLAN G ANGREL
L'influence Gangrel décline en Transy lvani e. A rnulf, un all ié
secret des Turcs et le plus puissant Gangrel de la région a été
détruit lors d'une bataille par Vlad Tepes, alors mortel. Mitr u le
ch asse ur , autrefois "prince" de la région de Napoca et
Klausenburg, es t maintenant l'allié fidèle du Dragon. Aucun n'a
d'infant capable de raviver la force des Gangrels dans les Carpates,
même si des légendes parlent de leurs descendants bestiaux qui
hantent encore les forêts. Le seul autre Gangre l d'importance dans
la région , Tiberiu , est devenu un antitribu et n'est ri en d'autre
qu'un espion et un mes age r à la solde du comte Radu et des
quelques T zi misces qui détiennent encore des domaines dans le
pays.

L CLAN GI OVANNI
Le clan de marchands italiens s'est grande ment disséminé en
Eu rope depu is la diablerie du fondateur du clan Cappadocien pa r
Augusrus Giovanni. Ils s'étendent pour trois raisons. Ils souh aite nt
accroître leur empire marchand hors d'Italie, augmenter leur
connaissances mystiques et détruire les Cappadociens jusqu'au
dernier, effaçant ainsi les Pi lleurs de rombe de l'h isroire. Grâce à
la Promesse de 1528, faite à Hardestadt et Rafae l de Corazon, les
Giovann i ont pu rester hors des guerres entre la Camarilla et le
Sabbat. Ils sont complètement libres de poursuivre leurs buts sans
résistance.
Don Pietro Giovanni supervi e les intérêts marchands de la
famille en Transylvani e, depui les marchés de Budapest. La
Transylvanie est une riche source de mati ères commerciales grâce
aux Turcs et un important producteur de canons et de matières
premières. La posirion de Don Pietro est très importante au sei n
du clan. Toute attaque mass ive ou acte économique dans les
Carpates attire immédiate ment so n attention . Il tente de garder la
mainmise sur l'économie de la zone.
A mbrogino G iovanni , l'un des agents de co nfi ance
d'Augustus, s'adonne pleinement aux deux derniers objectifs. Il
traque route information conce rnant le Li vre de Nod ou tout autre
texte ésotérique. Il a récemment entendu des rumeurs qui veu lent
qu'une coterie de Transylvanie possède de grandes connaissances
sur le li vre et son contenu. Il prévoit de leur rendre visite dès qu' il
en aura le temps. Ce tte opportunité pourrait arr ive r plus tôt que
prévu.

L E CLAN L A S OM13RA
En tant que meneurs du Sabbat, les Laso mbras ont souffert
rout autant que la secte au cours des guerres contre la Camari ll a.
Ils n'o nt jamais détenu de pouvoir en Transylvanie et ont laissé
leurs rares zones de contrôle à leurs étranges camarades T zimisces.
Vers la fin du 17'~ siècle, la plupart des Lasombras se SOnt reti rés
en Espagne, en Scandinavie ou ve rs le Nouveau Monde. Ils n'au-
ront plus jama is de pouvoir en Transylvanie.
Le seul Lasombra à être actif là-bas est Lucita. Antitribu,
parmi les guerriers les plus craints d'Europe de l'Est, elle a rejeté la
Ca marilla et le Sabbat, bien que des rumeurs indiquâsse nt qu'elle
trava ille pour les deux côtés. Elle erre en compagnie du Malkav ien
Anarole, prévenant constamment des signes indicateurs de la
Géhenn e. Personne ne semble l'écouter, mais elle refuse de se lais-
se r dissuader et continu e à plaider auprès de ceux qui lui prêtent
l'oreille.

Chronica Transylvania III

14
Guillaume Carnino (order #7703822)

LE CLAN MALHAVIEN
Le clan Malkavien est béni et maudit par ~;a folie . Ce n'est
nulle part plus vrai que pour ceux qui habitent en Transylvanie.
Octavio erre sous le déguisement d' Havnor, dieu magyar du ton-
nerre et de la prophétie. Il rassemble des suivants mortels et
prêche selon les visions que lui envoie le démon Kupala. Il est frus-
tré dans sa mission, car il voi t que ses paroles restent sans effet sur
les événements à venir. Il cède volontiers son âme et son devoir à
Anatole, le compagnon de Lucita. Anato le continue la tâche
d'Octavio, cherchant à arrêter l'avancée de la GÉ"henne et à défai-
re les machinations de Kupala avant que la Transy lvanie ne soit
détruite par le démon.
La paire composée par Aristote de Laurent et son infant
adopté Beckett (qui ne montre aucune des caractéristiques des
Lunatiq ues) atte int également la Transy lvanie. 10us deux recher-
chent le Livre de Nod à la demande des cultes de la Géhenne qui
se forment en France et ailleurs. Ils croiseront bientôt le chemin
d'Anatole, de Lucita et des vampires de Transylvanie qui ont par-
ticipé aux signes de la Géhenne depuis le début.
LE CLAN NOSFER ATU
Les Nosferatus possèdent toujours certains puissants domaines
en Transylvanie et plusieurs Caïnites influents s'en occupent.
Marusca, une ancienne personnalité d'Hermanstadt est ve nue à
Cluj-Napoca à la suite de là Diète transylvanienne. Elle détient de
nombreux secrets grâce à ses nu its passées sous la tutelle du
Démon Yorak, et conspi re contre Nova Arpad et les Ventrues de
la zone. Ruxandra est toujours là. Nova a découvert son déguise-
ment de prince Otto et la Lextalionis dirigée contre elle recom-
mence avec vigueur. Personne ne sait néanmoins où elle se trou-
ve. Etant donné son talent pour les déguisements, elle pourrait
remplace r n'importe qui en Transylvanie, vampire ou autre.
Un autre Nosferatu d'importance est Zelios, l'un des Cainites
les plus respectés de Transy lvanie. Il commence à réaliser que la
toile géomantique qu 'il a construite pour enfermer Kupala n'est
pas aussi efficace qu'il l'aurait souhaité. Il a bit de nombreux
voyages en Egypte et dans d'autres pays pour tenter de découvrir
des secrets lui permettant d'améliorer son rituel de liaison. Ce fai-
sant, il a établi un pacte avec les Disciples de Set. Réalisant que
les connaissances surnature lles sont très importantes en
Transy lvan ie, il espère que les secrets appris auprès des Séthites
l'aideront à mener ses efforts à bien. Cependant, au plus profond
de lui, Zelios se demande s' il n'a pas conclu un pacte avec le
Diable ...
LE CLAN R AVNOS
Les Gitans ne trouvent aucun répit en Transylvanie et leurs
frères va mpires ne som pas différents. Vassily Taltos est fur ieux de
vo ir son peuple opprimé par les Turcs et les Saxons. Il crée des
infants pour se venger des princes de la région. Vladislav Taltos
prend part de son plein gré à la vengeance de Vassi ly. Il finit par
choisir sa propre voie, mais pas avant d'avoir offert à Vass ily de
sérieuses victoires sur les Ventrues de Transylvan ie. De nombreux
Ravnos de la région sui vent volontiers les ordres de Vass ily et
Vlad islav et considèrem les autres vampires et le Bétail avec
méfiance.
LE CLAN TORÉADOR
Les Toréadors préfèrem de loin la France, l'Ita lie et l'Espagne
à cette terre morne et sans sophistication qu 'est: la Transylvanie.
Ariane est la se ule représentante notable du clan. Elle a rejoint le
Sabbat dès sa fondation , ralliée à la cause des antitribus par la
haine qu'e lle voue à Bulscu, Roland et son propre clan. Elle mine
avec détermination l'influence de tous les princes Ventrues de la
CHAPITRE UN
15
Guillaume Carnino (order #7703822)
région, refusant de se retirer comme l'ont fait tant de membres du
Sabbat durant les guerres. Elle possède une mine d'informat ions
sur tous les dirigeants de la région et en cherche toujours plus.
LE CLAN TREMERE
Peu de clans ont joué un rô le égal à celui des Tremeres dans
l'histoire de la Transylvanie . Bien qu'Etrius ait déménagé la fon -
dation principale de Céoris à Vienne, cité plus riche, plus influen-
te et plus facile à défendre, la présence (et l'influence) Tremere
dans les Carpates demeure forte. Ardan de Chemin Doré dirige
les activ ités à Céoris, qui est toujours une fondation importante et
le centre du pouvoir tremere en Transylvanie. Claas , l'i nfant
d'Ardan , y réside également et accomp lit souvent des courses ou
des missions pour son père.
Cependant, tout ne va pas pour le mieux dans la Maison
Tremere. Virstania, nommée Maîtresse des gargouilles, a rej oint
un groupe de ces vampires créés par la Thaumaturg ie, qu i souhai-
te se rebeller contre le clan. Il paraît qu'elle a découvert un moyen
de les "élever", utilisant ses connaissances sur la création pour leur
donner la possibilité de se reproduire. Elle réside avec son groupe
de gargou illes dans les montagnes des Carpates, à prox imité de
Kronstadt. Elle frappe au hasard et sans avertissement les diverses
installations et places fortes des Treme res.
Il paraît égalemem que le rebelle Tremere Goratrix possède
toujours un refuge quelque part en Transylvanie, accompagné de
sa coterie d'antitribus. Le clan Tremere ne tardera pas à découvrir
un rituel pour marquer les traîtres, mais pour l'instant, Goratrix et
les siens peuvem être n'importe où ...
L E CLAN TZIMIS CE
Les voïvodes T zimisces de Transylvanie, autrefo is puissants,
sont tombés de leurs piédestaux de pouvoir. Entrés en disgrâce
suite à leur défaite face aux Tremeres et aux Ve ntrues, les jeunes
Démons ont fui avec leurs frères du Sabbat. Les T zimisces puis-
sants, comme le eomte Radu de Bistritz et V ladimir Rustovitch,
le voïvode des voïvodes, ont refusé de céder leurs domaines en
dépit de la pression de la Camari lla (et, dans le cas de Rustovitch,
des Lupins). Ils ont toutefois laissé de grandes places vides pour
que de nouveaux vampires s'y installent. Radu , assa illi à l'origine
par les antitribus durant la Révolte anarch , a décidé de suivre la
vo lonté du clan. Avec des réserves, il a suivi Vladimi r Rustov itch
et est devenu l'un des membres fondateurs du Sabbat.
Il y a touj ours de nombreux Tzimisces présents dans la région.
Saseha Vykos, grâce à une utilisation poussée de la Vicissitude, a
changé de sexe pour se déguise r et a juré de débarrasser la
Transylvanie des maudits Tremeres. Elle a appris un certain degré
de Thaumaturgie en fréquentant les Tremeres antitribus et s'en
sert pour va incre les Sorciers à leur propre jeu. Marelle reste éga-
lement afin de combattre pour son pays. Elle erre avec la meute de
loups façonnés afin de défendre de la Camarilla la zone autour
d'Hermanstadt.
Bien qu 'il ne soi t un T zimisce que par le sang, Vlad Tepes
considère toujours la Transylvanie comme 50n pays. Dracula esr,
pour l'instant, du côté de la Camarilla mais il est déçu par son côté
strict et querelleur. Il reste à l'écart de la politique et personne ne
sait ce qu'il fait réellement.
LE CLAN VENTRUE
C lan puissant en Transylvanie dès le début, sa puissance s'est
encore accrue durant les guerres contre le Sabbat. Le légendaire
Caïnite Bulscu sort de torpeur au 17'mesiècle et reprend le pouvoir
abandonné par le comte Radu et Vladi mir Rustovitch. Avec
Vencel Rikard, prince de Budapest, il forme un front unifi é contre
la menace du Sabbat.
 Nova Arpad est reve nue dans son ancien domaine de
Mediash. Elle trava ille avec la noblesse hongro ise pour débarras-
ser la Transylvani e des Turc. Elle y parvient en 1687, lorsque les
Habsb urg prennent le contrô le de la région. N ova encourage les
lien entre Tremeres et Ventrues. C royant qu e l' unité entre les
deux clans est une voie pavée vers la dominati on complète des
Balka ns, elle prend également fa it et ca use pour l'oppression cau-
sée par les Habsbourg, et en ubira les conséquences au 19'~ siècle,
après 200 ans d'un règne bru ta l.
Cependant, l'armure Ventrue a également ses points faibles.
Roland , autrefois se rviteur dévoué de Bulscu, est maintenant un
espion à la olde du co mte Jocalo de Di ciples de Set. Dans un
futur proc he, les Séthi res vo nt explo iter cela au max imum, car
Roland devient un outil trop util e pour le lais er revenir auprès de
ces anciens maîtres Ventru es.
L ES AUTRE S FACTIONS: LES BA ALIS
Ce rre lignée a créé un nid de refuges près de Deva, ur le site
de la Cathédrale de Chair. Il adorent le dé mon Kupala et effec-
tuent des rituels pour affaiblir la toile qui lie on cœ ur à la te rre.
Leur meneur, Ansen, réclame la souveraineté de Deva et garde un
œ il arrentif sur la situation politique de la région. Ironiqu ement,
le Sabbat et la Ca marilla, occupés à se détruire, estimen.t que l'idée
d'un prince Baali est un problème mineur qu 'ils régleront plus
tard. Ansen protège éga lement le plus grand secret de la
Cathédrale de Chair : elle n'est plus là. Se ul une grande fosse
demeure sur son ancien empl ace ment et aucun Baali n 'est prêt à
raconter ce qui s'est passé.
Chronica Transylvania III
16
Guillaume Carnino (order #7703822)
INTÉGRER LES SECTES
Il e t tout à fait pos ible que les personnages de votre groupe
soient membres de fac ti ons différentes après les événements des
deux premiers vo lets des Chronica Transylvania. La coterie peut
être faite de n'importe quelle combina ison de va mpires de la
Ca marilla, du Sabba t, d'a narchs et d' indépendants. Les Conteurs
pense nt alors: "Purée, comment je va is pouvo ir faire pour qu'il
trava illent ensemble ?" Il es t touj ours po si ble d' intégre r les sectes
et de faire participer vos personnage -joueurs.
Tout d'abord, en lépit de la Convention des Epincs et de la
fondation du Sabbat, les vieux va mpires gardent des liens hors de
leur secte. Deux va mpires alliés durant des siècles ne vont pas ce -
ser de e voir simplement parce qu 'il apparti ennent maintenant à
des groupes différents. Les vampires d'une secte s'uni ront égalc-
ment avec ceux d'une autre en cas de nécessité. Ces alliances sont
perçues d'une mani ère différente de ce lle qui préva ut dans le
Monde des T énèbres actuel. Souvenez-vous que la Camarill a et le
abbat ont moins de deux siècle au début de Mauvais augures.
Ce sont des organisa ti ons récente et n'ont pas eu des iècles pour
culti ve r l'a nimosité qui les sépare actuellement. Les va mpires
indépendants n'ont aucun e restricti on . Il peuvent trava iller avec
qui bon leur se mb le. Les anarchs peuve nt s'allier tant avec la
Ca marilla que le Sa bbat, car ils ne SOnt pas nécessa irement les
enn emis de l'une ou l'autre secte.
S i tout échoue, les personnage peuve nt recourir à l'a rme poli -
tique principale dans la région : le mensonge. Personne ne sa it il
que lle sec te appart ient un personnage rien qu'en le rega rdant et
 personne n 'est obligé de dire la vérité. (Les Tremeres antitribus n e
connaîtront ce probl ème qu 'au mili eu du l 'l'me siècle. ) Par
exemple, si la majorité du groupe appartient à la C amarilla , les
vampires du Sabbat peuvent cho isir de mentir qu ant à leur affilia-
ti on. Qu'y a- t- il de ma l à espionner des amis )
Cela n e signifie pas qu ' il n'y aura pas de ten sion ou que les per-
sonnages n 'auront pas à fa ire de cho ix difficiles. Ma is tout cela
fa it partie d 'un bo n jeu. Les différences de sec re peuvent accroître
le pla isir du je u d an s de nombreuses situatio ns. Regardez-les
co mme une opportunité de moments mémorables e t n on comme
un fardeau insurmontable qui menace de fa ire dérailler votre chro-
nique .
L'HISTOIRE
VAMPIRIQUE ]JE
LA TRANSYLVA NIE
A la fin du Fils du Dragon, en l'an 1495, c'est la fin du H aut
Moyen A ge et le d ébut de la Ren a issan ce. Presque deux siècles
s'écoulent avant le premier A cte de Mauvais augures en 1680.
C'est un grand sa ut dan s le temps, qui couvre l'une des époques les
plus tumultueuses de l'histo ire, tant va mp iriq ue qu'huma ine.
Qu'est-ce qui a ch angé au cours de ces deux siècles) En un mot:
tout.
L A R I VALITÉ DES ÂGES
La lutte entre la C amarilla et la sec te qui sera bientô t connue
sous le n o m de Sa bba t débute immédiate m ent après la
C o n venti on des Epines. Les différences idéo logiques entre les
deux sectes vont les d iviser à tel po int qu 'e lles ne pourront pas
supporter la présence de l'autre dans le Monde des T én èbres
actu el. Les précédents volets des Chronica Transylvania ont cou-
vert avec mo ult détails la formation de la Camarilla . N ous pré-
senteron s ici la fondati on du Sabbat et le conflit qui s'ensuit.
La Transylvanie a touj ours été un n id de conflits entre les
Tre meres et les T zimisces. Lorsque ces clans ont été di visés en plus
par l'apparten an ce à l'une ou l' autre sen e, la guerre a pris une n ou-
ve lle dimen sion. Les deu x sectes utilisent ce tte petite n ation des
Carpates co mme premier ch amp de bataille dan s un e guerre qui va
durer jusqu'à la fin du 17'",e siècle.
HISSE'R LA BANNIÈRE'
De n o mbre ux an archs refusèrent de se rendre face à la
Camarilla lors de la C o n vention des Epines en 1493 . Leur révo lte
s'é ta it ach evée sur un échec. Les anci ens déten aient encore le vra i
pouvo ir et les libertés des jeunes éta ient rouj ours limitées.
C e rta ins argua ie nt même que la situation empira it avec la rigidité
de la Camarilla .
Dans deux cas, ce sentiment était partagé par [Out un clan. Les
Lasombras craign aient en plus une puniti on effroyable . Ils préten -
da ient être parvenus à détruire leur Antédilu vien , et les an c iens
de n ombreux clan s a insi q ue la C amarilla n 'all aient ce rtainement
pas la isser ces explo its impunis. Ils savaient que les To réadors e t les
Ventrues con vo ita ient leur souvera in eté sur l'Espagn e et utilise-
ra ient tous les moyens pour usurper leur influence . L'entrée à la
Camarilla leur aura it permis de le fa ire , sous le couvert de "punir"
les Lasombras de leurs actes durant la Révo lte Anarch .
Les T zimisces refusèrent également, dans leur intégralité , de
rejo indre la Camarilla, mais pour une toute autre ra ison . Ils se
moqua ient des punitions pour avoir détruit leur A ntéd iluv ien. A
CHAPITRE UN
17
Guillaume Carnino (order #7703822)
l'insu de la plupart d 'entre eux, l'Antéd ilu vien T zimisce ava it sur-
vécu à l'attaque des an arch s et s'éta it fa it passe r po ur un men eur
de la révo lte. Par orgue il , les T zimisces n 'accep tera ient jam a is de
se rendre à leurs ennemis de touj ours: les Tre me res. Il aura it été
presque a uss i mauva is de céder face aux Ventrues, ce q ui aggrave-
rait l' injure . Rejo indre la Camarilla leur aura it fa it pe rdre la
Tran sy lvani e, qu'ils ava ient défendu durant des gén é ratio ns. Les
Démon s n e céderaient jama is la Transy lvanie de leur ple in gré aux
forces qu 'ils ont si longtemps comba ttues. C'é tait totale ment inac-
ceptable pour to ut T zimisce dign e de ce n o m , e t le clan déc id a
don c d e continuer la lutte. De plus, la p lupart des vamp ires d u
clan ne voya ient pas l'utilité de la Camarilla. Ils retrouvè rent en
Transylvanie le pouvo ir qu 'ils avaient touj ours eu.
Les Lasombras e t les T zimisces réunirent a utant d 'antitri bus
que possible , pour continuer ce que la Révolte A narch ava it dû
abandonner. Ironiq uement , le rasse mb lement de la Cama rilla lors
la Con ve ntion des Ep ines rasse mbla tous auta nt ses d étracte urs
que ses adeptes. Ce fut un po int de rencontre parfa it po ur les futurs
membres du Sabba t. Les Lasombras et les T zimisces réa li sè re nt
qu 'une grande partie de l'éch ec de la révolte é ta it due au man que
d 'organisat ion. Elle n e pouvait pas fa ire face à la Ca marilla orga-
nisée.
Les dissidents se rencontrèrent en sec re t en Espagn e et en
Tran sy lvani e, où les deux clans dirigeants pouva ient ga ra ntir une
ce rtain e sécurité . Durant ces réuni ons, les déta ils de ce q ui a ll a it
devenir une n ouve lle secte furent d iscutés. Les Laso mbras souha i-
ta ient rassembler les antitribus en un groupe qui po urra it défi e r la
C amarilla de mani ère organisée. Les Tzimisces a idèrent à c rée r la
structure de la secte, détournant ce lle de l'Eglise pour porter un
coup symbo lique à l' Inquisition (qui éta it en pl e ine cro issan ce
dan s l'Eu rope de l'époque ). Ils en furent b ie ntô t à déc id er d' un
no m pour la n ouve lle secte. Ils s' insp irèrent des Sabbath de sor-
cières et la secte dev int le Sabbat.
LA GRANDE' GUE'RRE' COMME'NCE'
La C a marilla baissa ses défenses après la Con ventio n des
Epines, pensant réglé le cas des an arch s. Le Sabbat se serv it de cela
pour frapper brutalement et de manière inattendu e en Espagn e, en
H ongrie e t en Tran sy lva ni e. C'é ta ient les seules zon es de rés istan-
ce organisées. D es groupes qui s'affili erai ent plus tard avec le
Sabbat se révoltèrent a illeurs en Eu rope. En dép it d'un désavanta-
ge numérique certain, le Sabbat connu t le succès grâce à la prépa-
ration, à la tact ique et à l'effet de surprise. Les T zimisces utili sa ient
la Vaulderie pour donner un mora l d 'acier à ses m eutes d'atta-
quants. Ils instituèrent les rites de créatio n , ces pratiqu es inhu-
maines de repas qui distinguent le Sabbat de la Ca marilla . Ils ima-
ginèrent auss i les Etre intes de masse pour opposer d e la c h a ir à
can on à la C amarilla.
En tentant de s'orga niser tout en se cachant des huma ins, la
C amarilla avait créé son propre talon d'Achill e , et le S abbat s'en
serva it au max imum. Manquer à la Mascarade et assassiner les
anc ien s des villes de la Camarilla dev int le but premier des inc ur-
sions du S abbat. Bien qu ' il n'a imât po int l'Inquisition , le Sabbat
s'en serva it parfo is à son avantage . S i une attaque co ntre une place
forte de la Camarilla n 'éta it pas un succès, le Sabbat s'arran geait
pour qu'un Inquisiteur remarque les manq uements à la Masca rade
du Sabbat et les "n etto ie".
Le Sabbat provoqu ait également des révo ltes, pa rtic uli ère-
ment en Tran sy lva ni e . En 1514, les paysans de Transylva ni e se
soulevèrent contre la tyrannie de leurs maîtres morte ls et va mp i-
riqu es. Le S abbat les soutint tant que poss ible. C e la pava malen -
contreuse ment la vo ie à l' incursion turque en H on grie, qui n'ar-
rangea it aucune des deux sectes. Les conflits entre le Sabbat et la
paysanneri e affa iblirent la Transyl va nie au po int que les prin ces
locaux durent accepter la souve ra ineté ottoma ne a lors q ue les
 Turcs encerclaient graduellement la nation des Carpates. La pré-
sence ottomane fu t nuisible pour les princes Camaristes de la
région. Quant aux Assamites qui vinrent avec les Turcs, ils com-
battaient leurs frères antitribus avec rage.
Durant la première moitié du siècle, les conflits se succédèrent
et le Sabbat connut un grand succès. La Camarilla et ses anciens
ne pouvaient pas s'adapter assez rapidement aux nouvelles
méthodes de guerre du Sabbat. Hardestadt et Rafael de Corazon
faisaient des plans avec les autres Fondateurs et princes de puis-
santes cités de la Camarilla, tentant de trouver une stratégie. Si le
Sabbat continuait à connaître autant de succès, la Camarilla nou-
vellement formée pourrait bien tomber après moins d'un siècle
d'existence.
LE VENT TOURNE
Le Sabbat continuait à se battre avec rage, mais la tactique et
la surprise ne pouvaient pas leur être éternellement favorables.
Une fois que la Camarilla eût comprit qu'elle faisait face à une
véritable guerre et qu'elle apprit la manière dont le Sabbat la
menait, elle commença à répliquer. Elle comptait sur ses deux
seuls avantages: le nombre et l'influence sur les mortels.
NouS AURONS TOUJOURS VIE'NNE
Durant le chaos au commencement des guerres du
Sabbat, Etrius décida de faire déménager la fondation
Tremere de Céoris à Vienne. Il avait planifié cela
depuis un certain temps, faisant construire une nou-
velle fondation dans la cité autrichienne au cours du
siècle passé. Cependant, le besoin de déménager était
immédiat. Les dirigeants Ottomans qui dominaient la
Tran sylvanie depuis 1526 suivaient les conseils des
A ssamites, qui régnaient librement sur le pays. Après
la malédiction qui leur fut imposée lors de la
Convention des Epines, ces derniers firent de Céoris
la cible première des Ottomans et des incursions
"anti-Sabbat".
Comme si ce n'était pas assez pour les Tremeres,
ils étaient demandés sur d'autres fronts . Les Tzimisces
de Transylvanie dirigeaient leur fureur sur eux et les
antitribus des autres clans les soutenaient. Les gar-
gouilles se rebellaient également en grand nombre.
Même celles qui demeuraient loyales aux Tremeres ne
suffisaient plus à défendre Céoris.
La Transylvanie devint un endroit malsain pour le
Conseil des Sept. Etrius laissa à son lieutenant préfé-
ré, Ardan de Chemin Doré, la charge de Céoris et
déménagea to utes les choses importantes à Vienne, y
compris, paraît-il, le corps endormi du fondateur du
clan. C'était un voyage dangereux et de nombreux
convois furent attaqués par les ennemis des Tremeres.
(Une légende veut qu'un convoi ait été attaqué par
des Gargouilles et que Tremere lui-même se soit
réveillé pour s'en débarrasser d'un seul éclair.) Mais le
déménagement en valait la peine. Vienne était mieux
défendue, plus stable économiquement et p lus
influente politiquement que Céoris. Etrius avait vu
que c'était une base parfaite pour que les Tremeres
puissent regarder le chaos et les développements de
leur précédente terre d'accueil. Plus tard, Vienne
deviendrait le site idéal d' où surveiller la
Transylvanie, via la Hongrie sous domination habs-
bourg.
Chronica Transylvania III
18
Guillaume Carnino (order #7703822)
Même avec la chair à canon, dont la majorité mourait durant
l'assaut, le Sabbat ne comptait pas assez de vampires pour soutenir
un confli t établi. Alors que la guerre tirait en longueur sur un
siècle, le Sabbat ne pouvait pas continuer à s'engager suffisam-
ment pour faire de nouvelles conquêtes, ni même pour préserver
les anciennes. Il avait également de sérieux problèmes avec les
gouvernements et sociétés mortels des pays qu'i l prétendait diriger.
Lorsque les anciens de la Camarilla parlaient aux ore illes des mor-
tels adéquats, le Sabbat perdait rapidement le soutien des diri-
geants locaux. Peu de barons ou de princes accordaient un soutien
au Sabbat, sous forme d'or ou de troupes. Le commerce cessa pra-
tiquement dans les villes du Sabbat et les guildes d'artisans démé-
nageaient. Bien qu'il soit plus efficace dans le combat, le Sabbat
dut finalement se retirer sous les contre-attaques, moins violentes
mais tout aussi efficaces, de la Camarilla.
Le Sabbat comprit rapidement qu'il ne possédait aucun refuge
sûr. La société mortelle s'écroulait dans les zones qu'il avai t prises
à la Camarilla. Même les domaines originels de ses plus puissants
archevêques faisaient face à un assaut économique et politique. 11
réalisa que la guerre lui avait fai t perdre de vue son idéa 1et ses rai-
sons. L'objectif premier était de vaincre les Antédiluviens qui uti-
lisaient les Caïnites comme des pions. Le Sabbat devait trouver un
autre endroit où se retirer et panser ses plaies, un endroit où réflé-
chir à ses desseins. La direction de la secte se décida pour la
Scandinavie, la région froide, éloignée et peu peuplée d'Europe du
Nord . Vers la fin du 17'"'' siècle, la plupart des membres du Sabbat
s'y étaient relogés, bien qu'ils possèdent toujours certains terri -
toires dans le reste de l'Europe. Les Tzimisces, menés par Vladimir
Rustovitch et le comte Radu Bistri, abandonnèrent à regrets leurs
terres natales de Transylvanie, reculant devant le massacre causé
par les Tremeres et les Ventrues. 11s restèrent proches des
Tzimisces qui firent le choix de rester et promirent aux voïvodes
qu'un jour le Sabbat viendrait reprendre la Transylvanie.
La plupart des membres voyaient une autre option. Au-delà
de l'Atlantique, un monde sauvage était ouvert, libre de la cor-
ruption et de la répression de la Camarilla. La présence des Lupins
était censée être assez élevée, mais le Sabbat préférait affronter un
ennemi qui se battait ouvertement plutôt que la duplicité traîtres-
se de la Camarilla. Les Tzimisces voyaient les Amériques comme
un monde accueillant. N'avaient-ils pas chassé les loups-garous de
leurs propres terres ? Ainsi commença un exode de masse du
Sabbat vers le Nouveau Monde. Le conflit entre la Camarilla et le
Sabbat reprit de plus belle sur de nouveaux rivages.
CE QUI NE NOUS TUE pAS ...
En fait, la Camarilla n'a jamais été réellement en dange r d'ef-
fondrement, mais le Sabbat fut comme un signal d'alarme. L'espoir
naïf qu'avait Hardestadt de pouvoir réunir tous les clans sous une
même orga nisation se révélait impossible en temps de confl it. Les
Séthi tes refusèrent de les rejoindre, au grand soulage ment de plus
d'un vampire de la Camari lla. Le mieux qu'e lle obtint des
Giovanni fut, en 1528, une promesse de rester en dehors des
affa ires vampiriques (ce qui garantissait au moins qu'ils ne rejoi-
gnent pas le Sabbat) .
La Camarilla devint donc plus forte . Les princes apprenaient
les tactiques du Sabbat et renforçaient leurs mesures protectrices
contre les croisades. La structure générale de la Camarilla fut soli-
difiée par les Fondateurs. C'est à ce moment qu'i ls créèrent les
conclaves, les justicars et les archontes. Des postes tels que séné-
chal, gardien de l'Elysium ou préfet furent institutionnalisés dans
les villes de la Camarilla. Certains princes restaurèrent même l'an-
cien poste de fléau. De nombreux anarchs (et membres du Sabbat)
pouvaient protester que la secte en devenait encore plus répressi-
ve, elle a rendu l'organisation plus capable de résister à l'éternité,
le plus grand allié des va mpires (et leur pire ennemi).
 LA NON-VH~ EN
TRANSYLVANIE
Alors que l'ava ntage passait du Sabbat à la Camarilla en
Transyl va ni e ve rs la fin du 16'm, siècle, les princes de la région
cherchèrent à mettre un terme à la souveraineté ottomane qui
nuisa it à leur influence. Malheureusement, \es escarmouches
continuelles du Sabbat, le chaos qu'avaient laissé les anarchs et les
luttes entre princes de la Camarilla rendait ces elforts futiles.
Leur première tentative fut de loin la plus réussie. Profitant du
mécontentement de la paysannerie contre le règne ottoman, un
meneur mortel du nom de Michel le Brave chercha à unir les
terres de Transylvanie, de Tara Romaneasca et cie Moldavie sous
un même régime. Ses efforts ne furent tout d'abord pas remarqués
par les vampires. Mais lorsqu'il rassembla les trois régions et gagna
ses premières victoires sur les Turcs en 1595, les Ventrues de
Transylvani e virent dans le général mortel la solution possible au
problème ottoman.
Avec le souti en subtil du capital et de la politique des
Ventrues, Michel atteignit son but avec une promptitude qui
l'étonna lui-même. En 1599, il ava it solidement unifié les trois
régions sous son règne et avait éliminé le plus gros de l'influence
ottomane en Transylvan ie. Les princes Ventrues admiraient leur
travail, bouffis d'orgue il d'avoi r à la fois vaincu le Sabbat, chassé
les Turcs et unifié la Transy lvanie sous un puissant dirigeant à leur
botte. lis l'admirèrent jusqu'à ce que tout s'effondre rapidement.
Les Assamites, furieux de la victoire Ventrue, commencèrent
à œ uvrer pour restaurer la domination turque en minant les prin-
cipautés de la Camari lla dans les Carpates. Les Tremeres voyaient
les actes des Ventrues comme une tentative de les bouter hors de
Transylvan ie, ce qui aurait constitué une traîtrise, étant donné
l'alliance historiq ue des deux clans dans cette zone. Les Sorciers
ne regardèrent pas à la dépense pour soutenir les Habsbourg
d'Autriche lorsqu'ils tentèrent de s'approprier la Transylvanie.
Même les Ventrues de Transylvanie commencèrent à se cha-
mailler entre eux et les princes Ventrues d'Allemagne ou de
Pologne tentèrent de prendre la riche nation indépendante pour
l'ann exer à leur propre domaine.
Michel le Brave fut assass iné par des agents allemands en
1601 , deux ans se ulement après ses réussites historiques. Les
Ventrues passèrent les 60 années suivantes à lutter pour conserver
de l'influence, chacun soutenant un mortel pour qu'i l parvienne
au gouvernement de Transylvanie. Cela devint un jeu de prestige
et de pouvoir. Face à l'agression des Tremeres qui soutenaient les
Habsbo urg d'un côté et des Assamites qui épaulaien t les Turcs de
l'autre, les dirigeants morte ls livraient une bataille perdue d'avan-
ce pour tenter de garder le royaume réuni. Les guerres et les
alliances changeantes détruisirent la petite nation . Finalement, en
1659, la Transylvanie retomba sous souveraineté ottomane, bien
plus forte qu'avant Michelle Brave.
ATTAQU E, CONTRE - ATTAQUE
ET RÉBELLION
De nouveau au pouvoir en Transylvanie, l'empire ottoman
tourna alors son regard vers Vienne. Cela avait toujours fait partie
de leurs buts que de prendre cette ville, la plus p issante d'Europe
de l'Est. Les Assamites avaient maintenant de bonnes raisons pour
les y pousser. De 1660 à 1683, la Transylvanie servit de base aux
attaques massives des Turcs contre Vienne. En juillet 1683 , le sul-
tan Mehmed IV mena lui-même les troupes de Transylvanie
contre les murs de Vienne et assiégea la ville.
Les Trenw.res étaient dans tous leurs états. Etrius avait fait
déménage r la fondati on à Vienne parce que c'érait une vi lle plus
CHAPITRE UN
19
Guillaume Carnino (order #7703822)
POURQUOI pAS MOI?
TouS LES AUTRES LE FONT
A ce point de l'histoire, certains membres du
Sabbat de votre coterie pourraient vouloir aller avec
leurs amis antitribus vers le Nouveau Monde. Il pour-
rait être frustrant pour eux de voir le gros du Sabbat
s'y rendre et l'idée d'être le premier évêque de New
York ou Boston peut être tentante. Il est également
possible que les membres du groupe qui font partie de
la Camarilla veuillent le faire. Toutes les principautés
du Vieux Continent ne sont pas des cadeaux et en
Amérique, il y a de nombreuses occasions de repartir
à zéro.
Si ce choix apparaît, en tant que Conteur, vous
devez prendre une rude décision. Si vous souhaitez
poursuivre les Chronica Transylvania et l'histoire de
la Géhenne, mieux vaut que les personnages restent
géographiquement proches de la Transylvanie. A
l'heure actuelle, les vampires peuvent fa ire le tour du
monde en avion en quelques heures, mais au 17'"''
siècle, il fallait des semaines pour arriver aux côtes
atlantiques et deux mois de plus pour rejoindre les
Amériques. Si vous choisi sez cette option, insistez sur
l'importance de "continuer la lutte pour le Sabbat". Il
suffit qu'un archevêque de la secte leur demande de
rester. Les personnages peuvent également souhaiter
rester pour espionner et infiltrer la Camarilla. Pour les
personnages qui appartiennent à cette dernière, la
forte présence de loups-garous et l'isolement de ces
terres sauvages peut les convaincre de rester sur place.
Dans tous les cas (étant donné que votre groupe a joué
les Chronica Transylvania depuis le premier livre),
les personnages sont probablement vieux et puissants
et détesteraient certainement laisser leurs acquis der-
rière eux.
S'ils décident de rejoindre la Scandinav ie ou le
Nouveau Monde, mais souhaitent continuer les
Chronica Transylvania, vous devrez refaire la plupart
des actes pour qu'ils correspondent aux nouveaux
lieux. C'est poss ible, si vous vous en sentez capable.
Une autre possibilité est de faire repartir l'h istoire
dans une nouvelle direction. Les deux premières
chroniques ont donné à vos personnages un bon
début et vous pourriez souhaiter raconter l'histoire du
Sabbat dans l'env ironnement rude du Nouveau
Monde. Dans votre chronique, il pourrait même par-
venir à s'implanter. Discutez avec vos joueurs et voyez
ce qu'ils veulent faire et ce que vous êtes prêt à
conter. Une fo is la décision prise, l'histoire est entre
vos mains.
sûre que Céoris, et voi là que les Turcs étaient aux portes de la
ville! La plu part des Ventrues refusèrent de leur envoyer de l'aide
suite aux tentatives des Tremeres de se débarrasser d'eu x au début
du siècle et peu d'autres clans avaient une puissance suffisa nte
pour faire que lque chose. En désespoir de cause, Etrius comme nça
à planifier l'évas ion de la ville avec le corps endormi de Tremere
afin de préserver le clan.
Finalement, le siège prit fin sans l'aide d'un autre clan de la
Camari lla. Le pape considéra la tentative ottomane de prendre
Vienne comme étant un coup sévè re à l'Eglise catholique déjà
affaiblie par des sc hismes. Il rasse mbla donc une a lliance sa inte
 de la papauté, de l'Ita lie et de la Po log ne pour ve nir en a id e à la
vi ll e. Leur force repoussa les Ottoma ns au mois de septembre e t
le su ltan se retira e n aya nt subi de lo urdes perres. Aucu n
Tremere n e sa it si des va mpires sont venus à leur a id e. S i un
Caïnite spéc ifique, o u même un cl a n , ava it pe rmi s l'e n vo i de
ce tte a ide par le pape, les Treme res lui sera ient très redevab les.
Les Ventru es chucho tent q ue le maître Fabrizio Ulfila po urrait
avo ir orc h es tré cette affa ire, ma is l'auguste indi v idu n'a jamais
réclamé de lauri ers.
Les Tremeres saisirent l'occasi o n pour faire entrer leu r
a lliés, les H absbourg, en act io n . Ces derniers pourch assèrent l'ar-
mée ottoman e à travers la H o ngrie et la Transy lvan ie. En 1687,
les Turcs avaient été tota lement expu lsés de la région, et la
dy n as ti e des H absbou rg d é tenait fermement le co ntrô le.
Fina lement, les Tremeres ava ient regagné un certai n pouvo ir en
Europe de l' Est.
La dynastie des H absbo urg débarrassa la Transy lvanie de toute
influen ce exté ri eure en la pri vant de so n autono mie et en vendant
ses titres aux n obles loya ux (y compri s à un certa in no mbre de
marion nettes aux ma ins des Tremeres ou des Ventrues). Cela fit
encore décroître le pouvoir personnel des nob les de la région et
provoqua une série de rébe ll io ns au cours du 1 8'~ siècle. La plus
importante, commencé.e en 1703, fut menée par un homme appe-
lé Ferenczi Rak6czi II. Prétendant que les dirigeants loca ux
œ uvra ient de concert avec une "camari lla secrète" à Vienne, il
ch erch a à mettre un terme au règne des H absbourg. Ses affirma-
tions, bien trop proches des secrets que la Camari ll a sou ha itait
garder pou r e lle, con vainquirent de n mbreux Caïnites q u' il éta it
du Sabbat ou était soutenu par ce de rnie r. La révo lte fut étouffée
en 1711, mais ce n e fut pas la derni ère. D'autres éclatèrent en
Transylvanie en 1737, 1744, 1759 et 1784.
Chronica Transylvania III
20
Guillaume Carnino (order #7703822)
LES VENTS DU
CHANGEMENT
Presque tout ch ange à la fin du 17'"'' siècl e. La Rena issance fa it
partie de l'histo ire et n'est p lus une nouve lle façon de pen er.
Léonard de Vinci, Shakespea re, Ga lilée, Cope rni c et Mach iavel
on t déj à vécu, changé notre man ière de voi r le monde et sont
mortS. Martin Luth er a déjà cloué ses thèses sur les portes de la
cathéd ra le plus d'un siècle auparava nt. Les conséquences de la
Réforme et de la Contre-Réforme résonnent encore en Europe.
L'Inqui ition devient une institution . Le féodalisme s'effondre, les
monarch ies deviennent obsolètes et le canon devient l'a rme du
pouvoi r dans le monde occ idental.
Tous ces ch angements n 'affectent pas directement la non -vie
des Caïnites. Cepe ndant, certa ins le font. Le schisme entre les
sectes est un ch ange ment majeur qui a ltère le cours de l'histo ire
vampirique. Ma is d'autres résultantes de cette d ivision sont mo ins
flagrantes et tout auss i importante. De même , les ch angement de
la soc iété humaine rendent la n on-vie encore plus d iffici le pour les
vampires qui ch erchent à la isser une trace dans l'histoire.
R éGNE R D'UN E MAIN DE FER
Les va mp ires des 17'm, et 1 8"~ iècles font face à une fo ule
d'obstacles. Au Moyen Age, il éta it facile de "régne r". Il suffisa it
de va incre, tuer ou rédu ire en vasse lage le diri geant loca l dont
vo us convo itiez le domai ne. Vous a ll iez a lors dans les vi lles e nvi-
ro nnantes pour vous proclamer pri nce de la région et men ac iez de
tous les maux de l'e nfe r ce ux qu i n e payaient pas les taxes ou n e se
soumetta ient pas. C'était si . .. fac il e.
 Plus maintenant. Maintenant que la Camarilla soumet sept des
treize clans, il y a des règles avec lesquelles il fa ut composer. Il n'est
pas convenable de saper ouvertement et activement l'autorité d'un
prince de la même secte. De telles agressions do ivent être dirigées
contre le Sabbat. Il faut être rusé, fourbe et suivre les complexes
conseils de ce bâtard de Machiave l. Seul le voile précaire de la
Mascarade protège les non-vivants des bûchers de l'Inquis ition. Le
vieux truc de "Je suis un vampire, servez-moi ou mourez" est désor-
mais obsolète, alors que cela ava it si bien fonctionné au temps jadis.
Ce n'est pas plus facile au Sabbat. Ce n'est pas que vous ne
vouli ez pas avo ir l'évêché de cette Lasombra pour vous tout seul.
C'est simplement que vous avez un Vinculum e nvers elle et que
vous en êtes pratiquement amoureux à cause de cela. Et si vous
décidez de faire une croisade contre une ville de la Camarilla afin
de vous l'approprier, il est presque certain que la société s'écroule
à la minu te même de votre victo ire. L'Inquisition ne sera certai-
nement pas loin, prête à tout nettoye r. La Camarilla ne vous aime
pas, les G iovanni ne vo us aiment pas, les Séthites ne vous aiment
pas et vous vous retirez vers la Scandinavie ou le Nouveau Monde.
L'époque pourrait être meilleure.
Le gouvernement féoda l a pratiquement disparu en l'espace de
deux siècles. Les guildes, les marchands et les artisans sont deve-
nus indispensa bles dans l'économie. Bien que l'agriculture soit
touj ours importan te, elle n'est plus sous le strict contrôle de la féo-
dalité. L'influence sur l'argen t et le commerce passe rapidement
des d irigeants aux commerçants et aux guildes européens. Le gou-
vernement monarchiqu e tient touj ours. Il est le dernier bastion de
l'ancien commandement vampi rique, mais es t ass iégé de toutes
parts par des révoltes et soulèvements de paysam. Bientôt, avec la
révolution française, les idées de démoc ratie et de liberté bala ie-
ront les monarchies d'Eu rope.
Les Caïnites de la Renaissance et de l'après Renaissance doi-
vent changer leur mani ère de penser dans les doma ines mêmes qui
leur permettent d'occuper l'éternité : la politique et le gouverne-
ment. Tout le système connu s'effondre et au 19"" siècle, tout aura
disparu. Les Conteurs devraient rendre ces change ments auss i dif-
fi ciles que possibles. Les vampires qui parviennent à rester au pou-
vo ir à cette péri ode sont adaptab les et influents. Les nuits où ils
pouva ient gouverner depuis des châteaux lugubres sont terminées.
Mainte nant, les nuits sont à l'influence subtile et aux manœ uvres
délicates et ce sera touj ours le cas à l'avenir.
L'ART DE LA GUERRE
Les vampires sont habitués à être les maîtres des champs de
bataille. A ucune arme mortelle, à moins d'un coup d'épée bien
placé, ne pouvait espérer mettre un te rme à leur non-vie. De puis-
santes goules venaient renforcer leurs légions de mercenaires. Une
armée rasse mblée par un meneur non-vivant pouvait traverser un
ch amp de bataille sans être arrê tée .
ARMES DES 17èME ET 18èME SIè C LES
Arme Dégâts Portée
Pistolet à pierre à feu 4 9m
Mousquet à pierre à feu 5 10 m
Rapi ère For +2
Canon (petit) 10 ., 150 m
Canon (gros ) 20 * 120 m
Note: Ce tableau prend en compte les changements effectués dans l'édition révisée de Vampire: la Mascarade. Souvenez-vous que
les dégâts fai ts par des armes à feu sont divisés par deux pour les vampires, qui les traitent comme des dégâts contondants et non létaux.
Il s'agit ici des te mps précédents les rap ières "de sport". C elles- là n'ont pas de mouche au bout et infli gent des dégâts létaux. Les Conteurs
qu i utilisent Vampire: l' Age des Ténèbres ou la seconde édit ion de Vampire: la Mascarade dev raient ajuster les ca ractéristiques des
armes présentées ici .
* : Les spectateurs qui se trouvent dans les 6 m de l'explosion se voient infliger la moitié des dégâ ts à ca use des débris. De même, les
dégâts des canons ou des débris ne sont pas considérés comme contondants pour les vampires.
CHAPITRE UN
21
Guillaume Carnino (order #7703822)
La guerre, comme tout le reste, a dramatiquement changé.
Bien que les Caïnites soient touj ours impressionnants, les fusils et
les canons ont rendu leur existence bien plus fragile. Ces mêmes
armes d isposent d'une goule aussi rapidement que d 'un mortel et
les mercenaires sont devenus bien moins fi ab les. Ma intenant, il
faut diriger des armées de loyaux suj ets et de miliciens, ce qui
sign ifie qu 'il fa ut être populaire afin d' influencer ces mortels. Et il
fa ut le fa ire dans l'ombre, sinon le commun des mortels app rend ra
tous vos secrets.
L'armure a pratiquement disparu des champs de bataille. Les
grandes épées larges ont cédé la place aux armes d'estoc, qui peu-
vent se glisser entre les plaques des armu res. Les balles de fusil
transpercent aisément la plupart des armures et celles conçues
pour y résister sont trop encombrantes et lourdes pour être utili-
sables pour autre chose que des curiosités. (En terme de jeu, d ivi-
sez par deux tous les ni veaux d'armure lorsqu'elles font face à des
armes maniab les ou à feu.) Les arcs et les fl èches ont également
disparu. Les rapières, les mousquets et les canons son t les armes
pri vilégiées des champs de bataille après la fi n du 17''"' siècle. En
fait, le seul rescapé des te mps anciens est le cheval, qui demeure
un instrument utile dans les guerres post-médiévales. Il faudra
attendre les mitrailleuses et les chars de la première guerre mon-
di ale - dans presque deux cents ans - pour que d isparaisse la cava-
lerie.
Vous trouverez ci-dessous les statistiques pour les armes habi-
tuelles de l'époque. Les personnages qui souhai tent utiliser ces
armes doive nt avo ir les capacités correspondantes. Tir à l'a rc ne
sert à rien pour un pistolet et quelqu'un qui sait util iser une épée
mourra probablement à l'occasion de son premier combat avec
une rap ière.
QUELQUES ULTIMES
CONSIDÉRA TIONS
Les change ments d'époque décrits dans Mauvais augures SOnt
l'opportunité parfaite pour passer des règles de Vampire : l'Age
des Ténèbres à celles de Vampire: la Mascarade, si vous ne l'avez
pas déjà fai t. Le nouveau lexique, les Disciplines, les capac ités et
les systèmes s'adapten t au thème. Les conflits entre anciens et
nouveau-nés, les cho ix entre Humanité et Vo ies de l'Illuminat ion
offrent tous de grandes possibilités d'interprétation au se in du
groupe.
Pour finir, nous l'avons déjà dit, mais nous te nons à finir le
chapitre là-dessus: c'est votre histoire. Faites-e n ce qui vous plaît.
Ce chapitre est là pour stimuler votre imag ination , et ce qui suit
n'est rien de plus qu'un bon guide. Racon tez l'histoire que vous
souhaitez. Nous espérons que nos éc ri ts vous pe rmettront de
raconter la me illeure histoire possible.
Temps pour recharger Dissimulation
1/5 C
1/5 N
T
1/6 (avec artilleurs) N
1/6 (avec artilleurs) N
Guillaume Carnino (order #7703822)
 Fais attention aux signes, ils aPI)rochent ! La Géhenne vient sur terre ..
Regarde l'ange mourir.
- Le Livre de Nod

La Transy lvanie a subi dive rs degrés d'influence ottomane
depuis le 16''''" siècle. Cependant, en 1659, l'empire ottoman a un
contrôle presque toral de la région et s'en sert de base pour son
attaque imminente co ntre Vienne. Ce la peut affec ter la
Transylvani e, au-delà des changements qui concernent le prélève-
ment des taxes et la conscription dans l'armée. La Transy lvanie est
un havre de li berté de religion (tout d u moins par rapport au reste
de l'Europe), une fontaine de savoirs inconnus à l'Ouest et un bas-
tion de sécurité contre l'Inquisition. Les O ttomans ne sont pas
plus indulgents ou compatissants que les meneurs occidentaux
qu'ils remplace nt, mais leur culture fait profite r les hab itants de
Transy lvanie de certains bénéfices.
Lorsque la nuit tombe, les luttes entre Orient et Occident sont
remplacées par celles entre Sabbat et Camarilla. La guerre entre
eux fait rage depuis presque deux siècles et il est clair que le Sabbat
ne parvient pas à se débarrasser de son ennemi plus grand , plus
organ isé et plus influent. To ut au début, les voïvodes T zimisces
ava ient presque réussi à bouter les Tremeres et les Ventrues hors de
leurs terres, mais la Camarilla les a grad uellement repoussés. La
plupart des démons qui détenaient la Transy lvani e dans leurs
griffes depuis le début ont fui durant la guerre. Seule une poignée
de membres du Sabbat reste pour poursuivre la guerre. Cela n'a
cependant pas rendu la non-vie plus fac ile aux princes de la
Camarilla. Les Assamites influencent le règne des Turcs et sont en
gue rre contre tous les vamp ires qui souh aitent entrer en conflit
avec ces derniers ou Alamut.

CHAPITRE DEUX
23
Guillaume Carnino (order #7703822)
 A C TE 1 ont la moindre preuve de ce qu'il est , ils le traqueront
LA D E MANDE
D 'UN ANGE
(AUTOMNE 16 80)
En 1680, les vampires et le Bétail font une pause. Tout reste
en équilibre. Les guerres entre le Sabbat et la Camarilla s'essouf-
flent. L'Ouest s'arme en prévision d'une attaq ue ottomane et les
Turcs prennent leur mal en patience, attendant le bon moment
MAIS J E VOULAIS Ê TR E LE D E R-
NIER D E S CApp A DO C IENS!
S i les pe rsonnages ont jo ué les Chronica
Transylvan ia précéden tes, il est possible que l'un des
personnages soit un Cappadocien. S i c'est le cas dans
votre coterie, plusieurs ch oses do ivent être prises en
considération .
Les G iovanni son t obsessionnels, impitoyables et
très d irects dans leur chasse aux derniers membres du
clan Cappadocien. S i le personnage en question n 'a
pas pris de me ures extrêmes pour cach er son passé
(d isparaître du monde, détruire toutes les traces de
son passé, effacer les souvenirs de gens qui savent
qu'i l est un Cappadocien . . . ) il ne pourra pas vivre
paisiblement dans la société Caïnite. S i les G iovanni
CHRONICA TRANSYLVANIA III
24
Guillaume Carnino (order #7703822)
et le tueront. Si le joueur pense que c'est injuste, rap-
pelez-lui qu'il con naissait parfa itement l'histo ire des
Cappadociens et qu'il s'est créé de son ple in gré un
membre d' un clan maud it. N ous vous recommandons
d'exte rminer tous les personnages Cappadociens de
vo tre chronique plutôt que de la isser subsister "le der-
nier du clan ". Cela n 'est pas de la cruauté, mais vous
préservez a insi la tragédie de la destruct ion du clan et
les q uestions morales soulevées par cet acte. La des-
truction ne doit pas être légère o u dépourvue de sens,
mais être l'occasion d' une grande interprétation qui
donnera de la profondeur à votre ch ronique.
S i le personnage a fa it beaucoup pour préserve r
son identité ou q ue vous décid iez que mieux vaut le
laisser v ivre pour le bien de votre ch ronique (ou pour
que votre joueur so it heureux et ne vo us en veuille
pas), cela peut amen er certains développements inté-
ressan ts. Maria Asunci6n sait probablemen t que le
personnage est un Cappadocien et peut s'offenser
qu'il refuse de le révéler. Cela peut être un dilemme
supplémen taire pour le personnage qui ment pour
survivre, à l'instant même ou il se fa it offrir des
rich esses pour vendre un de ses camarades de clan à
ses pires ennemis.
pour frapper. C'est à ce moment que les personnages reçoivent des
missives d'une jeune femme dénommée Maria Asunci6n. Bien
qu'ils ne le sachent pas, Maria est l'objet de l'une des plus grandes
chasses de l'histoire vampi rique, commencée en 1444 et qui
s'achèvera avec la mort de la dernière victime plus de deux siècles
plus tard. Maria Asunci6n est le dern ier membre du clan
Cappadocien d'origine.
 Le Conteur peut faire interpréter la réception de ces lettres
pour servir de prélude avant la première Scène de l'histoire. La
première lettre est celle envoyée à un membre de la coterie (au
choix du Conteur, de préférence celui qui correspond le plus aux
critères). Maria l'envoie au personnage qui a le plus de pouvoir
personnel ou le domaine le plus sûr, idéalement proche de
Transylvanie et qui a le moins de liens avec les Giovanni ou le
Sabbat. La considération la plus importante est que le personnage
ne soit pas un Giovanni, bien que le choix parfait fût celui du
joueur qui correspond à un maximum de critères. Celui-ci reçoit la
lettre suivante, modifiée pour mieux lui correspondre.
Les autres membres de la coterie (à l'exception de membres du
clan Giovanni) reçoivent la lettre suivante à leur résidence. Le
Conteur devrait inclure le nom du personnage qui a reçu la pre-
mière missive, de manière à ce que les personnages sachent où la
rencontre doit avoir lieu.

Cbers :Prince,
:le vous présenle mes salulaùons. 'J).ieu vous a souripar le passé el vous avez persévéré dans vos 'luerres conlre le
0abbal Jle prie pour rue voire influence puisse mainlenanl m'aider en celle période de besoin.
Jle soubaderais pouvoir ~ous parler dans deux semaines, au cours de la nwl du 2 seplembre, an de 'lrace J6cJO, d'un
arran'lemenlparlicu/ier. !le suis au couranl de vos réunrons el vos divers ulysiums el n 'ai nulbesoin d'escorle ou d'in-
dicaÙons. JI'envoie une inUIlalron siuufaire à d'aulres vampires de voire connaissance ruiparla'jenl nos inlérêls el
seronlles seuls aulres invrlés à noire réUnIon.
Jle ne puis vous dire dès à présenl ce rue concerne cel arran'lemenl, mais Je vais vous révéler ce rue Je vous ofoe
en écban'le de voire coopéraùon. Vos amis el vous-mê.t[zes êles inléressés par les propbéùes el aulres exlraIls concer-
nanl la 9ébenne. :le possède de lels fru'lmenls el suis prêle à les parla'ler avec vous. Ba nalure exacle de ces docu-
menls, de même rue ce rue Je demande en écban'le, sera révélée dans deux semaines.
Vous remercianl de voire co~sidéralron, Je suis impafIenle de vous renconlrer. :Puisse 'J)reu vous bénir el vous 'lar-
der à fabrljusrue là.
Un c5onnom,
YJ(aria 7Isunci6n
Capella de la 0anla .9sabella

Contact de l'esprit ne révélera rien quant aux lettres, sauf
qu'e lles recè lent une étrange aura d'espo ir mâtinée de noir destin.
Toute recherche sur la Capella de la Santa Isabella reste infruc-
tueuse, à moins que les personnages n'aient des contacts dans
l'Eglise ou en Espagne. Dans ce cas, ils apprendront que la
Capella écait un petit monastère proche de Barcelone. Il fut brûlé
entièrement au milieu du 16'm, siècle par l'Inquisition, car elle
pensait qu'i l abritait des sorcières. Ils ne peuvent trouver aucun
indice sur une sœur Maria Asunci6n . .. pa dans les deux
semaines qui leur restent avant la rencontre.
Tous les personnages Giovanni reçoivent une lettre bien dif-
férente. Celle-ci ne provient pas de Maria, mais de Don Pietro
Giovanni, nécromancien à Budapest. Les Giovanni de
Transy lvan ie lui doivent des rapports, au moins indirects. Il est
possible que les personnages concernés aient rencontré Don
Pietro, s'ils sont suffisamment importants. La lettre imp lique que
le personnage réside en Transylvanie ou non loin. Elle peut être
modifiée si le personnage hab ite dans une autre région d'Europe.
Aucun contact du clan G iovanni ne sait de quelle "complica-
t ion inattendue" parle Don Pietro et aucune recherche ne permet
de le savoir. La première Scène se passe différemment et indépen-
damment pour les personnages Giovanni, car la rencontre avec
Don Pietro a lieu la nuit où le reste de la coterie rencontre Maria
Asunci6n. La coterie au complet se réunit en Scène II.

Cbers 7Imis,
Jle vous présenle mes salulaùons. :le prie pour rue 'J)reu vous sOUrie en ces périodes drllicrfes pour les nôlres.
Jle vous écris afin de vous rnUIler à une réUnIon dans deux semarnes, le 2 seplembre de fan de 'lrace J6cJO, ruelrues
dé la nw/, au domarne de fun de vos amis. JI'aimerais vous faire une proposIlron. Jle ne peux
beures après la lombée
,
pas en révéler la nalure dans celle'lellre, mais Je puis vous dr"r·e rue ce rue Je vous ope en écban'le vous rElléressera.
:le sais rue vous recberchez les propbélies el fraymenls ruiparlenl de la 9ébenne. :le possède de lels éCrlls el suis
prêle à parlayer leur conlenu avec vous si vous êles d'accord avec ma proposrùon.
Vous remercianl de voire consùléraùon, Je suis ùnpaÙenle de vous renconlrer. :Puisse 'J)reu vous bénir el vous 'lar-
der à fabrljusrue. là. "..
Un c5onnom,
YJ(aria 7Isunci6n
Capella de la 0anla .9sabella

CHAPfIRE DEUX
25
Guillaume Carnino (order #7703822)
 FRèRe,
Salutations. J'espèRe que tout se passe bien pOUR toi en c>épit c>es complications liées
à la pRésence ottomane. Si la famille peut t'êtRe utile, je te pRie c>e nous le faiRe saooiR.
Nous sommes toujouRS pRêts à aic>eR ceux c>e notRe clan qui sont c>ans le besoin.
Je t'éCRis cette lettRe caR un membRe c>e la famille et moi-même oienC>Rons te OOiR
bientôt. C'est une oisite tRès impoRtante. Nos fRèRes Giooanni sont extRêmement inté-
Ressés paR toute connaissance que tu pouRRais aooiR c>'un ancien tome nommé LiORe c>e
Noc> ou c>e pRopnéties qui conceRnent ce que ceRtains appellent la Génenne. Je sounaite
conoeRseR aoec toi c>e ces sujets, c>e même que c>e la complication inattenc>ue qui s'est
pRoC>uite en TRansyloanie. Je ne puis en c>iRe plus c>ans cette lettRe, mais c'est sUfri-
samment impoRtant pOUR que je m 'en occupe peRsonnellement. Je RegRette c>e ne pou-
aoiR t'inc>iqueR l' neuRe c>e notRe aRRioée, mais les ciRconstances ne le peRmettent pas.
La c>ate est pRocne.
Je suis impatient c>e te RencontReR.
Signé,
Don PietRo Giooanni
Buc>apest, le .20 août 1680

Quelques instants plus tard , Maria Asunci6n entre dans la

SCÈNE 1 :
UN PARI DANGEREUX
Après deux semaines, la nuit du deux septembre arrive. Tous
les membres de la coteri e, à l'exception des Giovanni, devra ient
venir au manoir du personnage choisi (les châteaux sont des rési-
dences démodées, même en Transylvanie). Ils attenden t l'arrivée
de Maria Asunci6n. Ils peuvent attendre en offrant d'intéressants
moments d'interprétation , surtout si les personnages ne séjournent
plus ensemble. Cela peut être l'occasion de "rattraper" certains
passages manqués. Leurs sentiments sur la Camarilla, le Sabbat, les
Habsbourg et les Turcs peuvent alimenter une discussion passion-
nante. Avec de la chance, la cote rie fonctionne bien ensemble,
sans réelle rivalité majeure.
Un personnage Giovanni, qui n'aurait pas reçu d'inv itation,
peut se rendre à la réunion si les membres de la coterie sont proches
et communiquent souvent. S'il choisit de venir à cette rencontre,
le Conteur devrait lui rappeler qu'il n'était pas invité et Maria a
insisté pour que nul autre ne vienne. De plus, Don Pietro a déjà fait
mention de sa visite à un moment non spécifié, qui pourrait se
révéler être cette même nuit. S i le Giovanni insiste tout de même
pour aller à la rencontre avec Maria, alors Don Pietro et son invi-
té très important trouveront porte close, et seront très déçus (ce
qu'ils clarifieront en Scène II , lorsque toute la coterie se réunira).
Si le personnage se conduit comme un "frère"loyal et reste chez lui,
il sera présent à l'arrivée de Don Pietro.
L'ARRIVÉE
A 23 heures cette nuit, plusieurs heures après la tombée de la
nuit et suffisamment longtemps pour que les personnages s'impa-
tientent, le serviteur d'un invité indique qu'un carrosse vient d'arri-
ver au manoir. Il est petit et peu chargé, sans passager ni personne
pour l'annoncer. Il n'y a qu'un cocher. Le personnage qui reçoit chez
lui peut ordonner au ~erviteur d'aider le cocher avec les bagages,
mais le serviteur indiquera que la dame a refusé toure aide. Les per-
sonnages peuvent également demander au serviteur de fouiller l'at-
telage (ou un personnage Occulté pourrait s'y essayer) une fois que
Maria en est descendue, espérant voler les fragments qu'elle men-
tionne dans sa lettre. La recherche ne révèle rien d'autre que
quelques vêtements de rechange, un rosaire et un vieil exemplaire
de la Bible. Maria découvre ce qui s'est passé si elle retourne à l'at-
telage, ce qui la rend méfiante envers les personnages.
pièce. Elle porte une cape de voyage brune et poussiéreuse, un cru -
cifix en bois, un épais pantalon et des bottes de cuir. Elle retire la
capuche de sa cape pour révéler de longs cheveux noirs, des yeux
verts et une peau douce. Elle est frêle et fine, se déplace avec flui -
dité et possède une beauté simple, mais pleine d'allure. Maria s'in-
cline devant le propriétaire du manoi r et fait un signe de tête poli
aux autres invités. Son aura semble calme à tout personnage qui
détient A ugure, mais laisse échapper des étincelles de nervosité et
d'anxiété contrôlées. Elle possède également l'aura distinctive
dorée, faible mais remarquable, d'un possesseu r de la Foi vé ritable.
Si un personnage lui demande quel est son clan, elle répondra sim-
plement qu'elle n'en a pas et que c'est la raison de sa venue. Les
personnages de la Camarilla peuvent en tendre un signal d'alarme
à l'idée d'avoir un Paria parmi eux. Laissez les aller à leur nervosi-
té. Ce dont ils viennent d'hériter est bien pire qu'un simple Paria.
Maria accepte toute offre raisonnable (sang ou hospi talité)
que peuvent faire les personnages, même si elle ne souhaite pas
partager la vit<e d'un autre. Elle demand era alors poliment que ser-
viteurs et goules sortent. Elle explique que ce qu'elle est sur le
point de révé ler ne doit pas tomber dans leurs oreilles. Elle regar-
de également d'un air mauvais tout Giovanni présent (elle sait qui
elle a invi té et qui elle ne souhaitait pas vo ir) et refuse de parler si
le personnage reste. Si le Giovanni ne part pas, Maria s'excuse
froidement pour s'être si grossièrement trompée sur les person-
nages, leur souhaite une bonne nuit et s'en va. Dans ces circons-
tances, vous pouvez passe r directement à la Scène II, en laissant
penser aux personnages qu'ils se sont bien mal conduits. La situa-
tion ne devrait pas finir en bagarre ou en tentative d'enlever
Maria (bien que les personnages soient libres de faire ce qu'i ls veu-
lent ... ). Maria ne sait pas réellement se battre mais ses Disciplines
et sa Foi véritable devraient donner du fil à retordre aux person-
nages avant qu'ils ne la capturent. Si te l est le cas, ils trouveront
les deux prophéties mentionnées ci-dessous dans le sac qu'elle
porte, mais aucune trace des fragm ents révélés dans la dernière
partie de cet Acte.
Dès que les gou les, serviteurs et Giovanni auront quitté la
pièce, Maria prend une petite sacoche sous son manteau et com-
mence à parler. "Je vous remercie d'être venus. Comme je l'ai dit,
j'ai une proposition à vous fa ire. Mais tout d'abord, en gage de ma
bonne foi, je vous apporte un extrait des prophéties dont je par-
lais dans ma lettre. Cela devrait vous prouver que j'ai les frag-
ments et servira à vous remercier d'avoir accepté cette ren-
contre."

CHRONICA TRANSYLVANIA III

26
Guillaume Carnino (order #7703822)
 Elle retire un petit parchemin de la sacoche. Il est fait d'une
sorte de papyrus, extrêmement fragi le et usé par le temps. Le lan-
gage est le même que dans les prophéties précédentes, que les per-
sonnages ont traduit avec la plaque qu'ils avaient trouvée à la passe
de Tihuta. Les personnages peuvent le traduire immédiatement
(particulièrement si un personnage a pris le temps d'apprendre le
langage utilisé pour transcrire les prophéties) ou attendre la fin de
la réunion. Le parchemin ne contient qu'un passage lisible.

Et III IIlllill IIllllldite et diffonlle cllerche di!'1511l tem le cœllr dll délllOll,
l'Ilgrippe ct l'extirye d'llIl sol sOllillé. Elle gllide ilil15i le déllloll pOlir qll'il
obéisse et étmde SOli IIlnl dllJl5 tollS les coiJl5 de III terre. C'est Illors que ln
Géhwlle s'Ilbllttm slIr 110115 tOI15.

Si on le lui demande, Mari a prétendra ne pas connaître le sens

de la prophétie. Ce n'est pas son domaine de compétence et c'est
la raiso n pour laquelle elle l'offre en gage. Après avo ir donné le
parchemin aux personnages, elle poursuit.
"j'ai demandé à vous rencontrer pour la raison suivante. Je
souhaite pouvoir rester dans votre domaine durant deux mo is.
Tout ce que je demande est votre protection et un endroit isolé où
demeurer, pour continuer mes recherches. J'ai peu de ressources ou
de possessions, et pas suffisamment pour pouvoir me loge r. Si vous
êtes d'accord, je vous donnerai un autre fragment et un de plus à
la fin des deux mois. Si j'ai besoin de plus de temps, je vous offri-
rai d'autres prophéties."
Les personnages peuvent être méfi ants (et à raison) . S'ils
demandent à Maria si elle cherche à fuir quelqu'un ou doit être
protégée de quelqu'un en particulier, elle répond qu'elle possède
des textes ésotériques et certains savoirs que d'autres vampires
recherchent. Elle est devenue paranoïaque et ne prend jamais de
risques inutiles. Les personnages devraient prendre cela pour un
raisonnement va lable ...
Maria Asunci6n ne donne aucune autre explication et les per-
sonnages peuvent discuter de son offre entre eux. Elle les a tous
invités à ce tte réunion au cas où le personnage idéal (ce lui qui
reçoit) refuserait. Elle pourrait alors demander la protection d'un
autre personnage. Si tous refusent, elle acquiesce simpl ement et
son aura prend une tei nte de peur et de désespoir. Elle quitte alors
le manoir et l'Acte continue à la Scène Il.
Si tous sont d'accord, elle les remercie et les bénit au nom de
Sainte Isabelle. Les personnages peuvent prendre tous les arrange-
ments qU'ils souhaitent. Elle ne demande pas grand chose comme
loge ment et accepte tout ce qui lui sera proposé, même si elle ne
se sent vis iblement pas à l'aise dans un domaine Nosferatu.
Au moment où les personnages acceptent, elle retire une peti-
te tablette de pierre de sa sacoche, écrite dans le même langage
familier, et dont la traduction est la suivante :
'Dans fe cmissant dé (une se trouve (a c(if,
Sur (a yeau nacrée dé son cou
'Bri(fe Pespoir cru Sa (ut, yeut-être
Le seur espoir, tout reyose sur ra 'Dernière 'Fi((e.
Il est clair que les prophéties proviennent de lieux, époques et
auteurs très différents. Maria prétend ne pas savoir où elles furent
trouvées à l'origine. Elles faisaient partie de la bibliothèque de sa
chapelle et elle les a emmenées pour qu'elles ne soient pas
détruites par le feu.
Maria reste au calme durant plusieurs jours, mais parle volon-
tiers avec les personnages de sujets bibliques ou culturels. Elle est
particulièrement fascinée par les discussions concernant Martin

CHAPITRE DEUX
27
Guillaume Carnino (order #7703822)
 Lu th er, Ca lv in, l'Inq uisition et la Contre-R éforme. Cepend ant,
après deux se ma ines, le p lus inattendu des v isiteurs arrive dan s la
région e t demande à la vo ir.
DI:S AFFAIRI:S DI: FAMILLI:
Ce tte même n uit , les personnages Giovanni reço ive nt la visi-
te de Don Pi etro G iovanni et son inv ité. Les deux arrivent en
atte lage marqué d u blason d es G iovanni , conduit par deux goules
armées de rapières et de fu sils. Les goules saute nt à terre dès qu e le
carrosse s'arrête et o uv rent la porte aux Giovanni. Elles accompa-
gn ent alors les deux vampires jusqu'à leur entrée dans le man o ir du
personnage.
Don Pietro est dégarni e t co rpulen t, h abillé des de rn ie rs raffi-
nements itali ens. Il porte des bagues à ch acun de ses do igts boudi -
nés. Sa peau est marq uée par un e maladi e d 'e nfa nce. Il contraste
étrangement avec le Caïnite qui l'accompagne, que le personnage
peut reconnaître. Ce second vampire est A mbrog ino G iovalU1i ,
bras dro it du fon dateur d u clan, Augustus. A mbrogino est gran d et
mince, avec de longs ch eveux n o irs et une barbe bien entretenue .
Il porte le même ge nte de vêtements q ue Don Pietro, ma is avec
moins de fiori tures.
Don Pietro sa lue le personnage de la manière qui con vient.
S'ils se sont ren contrés dans le passé , il déclare qu ' il s'est passé
b ien trop de temps depu is leur de rni ère ren contre et donne au per-
sonnage une accolade ch aleureuse. Si no n , il se présen te et s'excu-
se de ce que les c ircon stan ces ne lui a ient pas permis de venir plus
tôt. Il présente alors A mbrogino G iovann i, qui se con tente de
saluer de la tête sans rien d ire. S i le personnage n 'avait pas réalisé
qui est A mbrogino, il le sait ma inte nant et ce la devra it le rendre
n erve ux quant au but de la v isite (si tant es t q u' il sach e qui est
A m brogi n o ). Ambrogino est prése nt car il sent po indre la fi n de
deux siècles de gén ocide et il veut que l'on se souvienne de lui
co mme étant le destructeur d u dernier Cappadoc ien.
Les deux G iovanni s'attendent à ê tre tra ités comme des h ôtes
de marque. S'ils sont a menés dans une ch ambre qui n 'est pas la
CHRONICA TRANSYLVANIA III
28
Guillaume Carnino (order #7703822)
me illeure ou se vo ient offrir des v ictimes qui n e sont pas de pre-
mier cho ix, ils sont déçus par la qu alité de l'accueil. A près s'être
nourris et mis à l'a ise, Don Pietro d iscute avec le personnage des
Turcs, des ch ange ments économiques, de la santé du personna-
ge .. . et autres suj ets monda ins. Il de man de a lo rs au personnage s'il
possède une biblio thèque occulte (si c 'est le cas, il demande à la
consulter et leur discuss ion continue là- bas ). Il se rense igne sur ce
que le personnage a appris des fantô mes de la région, sondant so i-
gn eusement le niveau et les conna issa nces du pe rsonnage. Il n 'est
pas fâc h é si le personnage est amb igu ou évasif dan s ses réponses,
ma is dev ient mo ins cordial s' il pen se qu ' il lui ment. Au fil de la
conversation, A mbrogino se tient silen cieusement en arrière tout
en obse rvant le décor avec non ch alan ce, comme s'il critiqua it
silen c ieusement ses qualités.
Finalement, Don Pietro en v ient au mo tif de leur venue.
"Nous sommes venus pour deux ra ison s. Tout d 'abord , notre fa mil-
le a récemment découve rt quan t ité d' informat ion s sur un ouvrage
appelé Livre de Nod . Il contien dra it de no mbreuses prophéti es
con cernant une époque appelée G éh enne, une grande guerre ou
une calamité inconnue q ui sera it inév itable . C'est assez intéres-
sant et n ous avons entendu dire que vous possédez, ou du mo ins
avez vu, plusieurs fragments de la prophéti e de la Géh enne. Q u'en
savez-vous exactement !"
Don Pietro écoute so ign euse ment ce q ue d it le personnage,
relevant touj ours lorsque ce lui -ci ment. Il sem ble satisfait de toute
information révé lée par le personnage. S i ce dern ie r cache
quelque ch ose , Don Pietro appe lle d ivers reven ants plus tard dan s
la soirée pour tourmenter le personnage (d urant ses h eures de som-
me il ma is également lorsqu' il es t réve illé ). Il enten d lui donner
ainsi une "petite leçon " sur la manière de traiter les membres de la
famille. A la fin de la discussio n , Don Pietro aborde le second
po int de sa visite, le plus important.
"Que savez- vous de l'histo ire de notre clan !" Quelle que soit
la complex ité de la répon se, Don Pie tro continue. "N ous avons
acquis le dro it d 'être un clan en nous sa isissant de Cappadoc ius, un
 vampire fou et indigne de confiance qui rêvait de deven ir Dieu, un
pur blasphème. Nous avons détruit une grande partie de son
engeance qui se dévoue fanatiquement à la même cause. Mais il y
a eu des survivants... une survivante en fait .. . la dernière. Nous
savons qu'e lle est en Transy lvanie et nous aimerions que vous nous
aidiez à la traque r."
Le personnage peut mentionner la réunion que les autres
membres de sa coterie ont avec une mystérieuse jeune femme , s'il
en a entend u parler. Don Pietro y pense duran t un long moment.
"Il est possible qu'il s'agisse tle la Cappadocienne que nous tra-
quons. Elle do it chercher un refuge, vendant ses savoirs contre une
protection. Mais cela ne l'aidera en rien."
Si le personnage accepte de les aider, Don Pietro sourit. "Bien,
très bien. Nous resterons ici auj ourd'hui et vous pourrez venir avec
nous dema in soir. Nous allons la chasser et mettre un terme au
clan Cappadoc ien . Vous aurez une place dans l'histoire grâce à
votre aide." Cependant, si le personnage refuse, Don Pietro
devient très agité. "Vous ne vou lez pas entrer dans l'histoire? Je
peux à peine en croire mes oreilles. Ne pas soutenir la plus impor-
tante croisade de votre clan ? Pu re folie. Et bien, si ce n'est pas
trop vous demander, frère, j'apprécierais que vous nous donniez, à
mon collègue et moi-même une chambre pour la journée pour que
nous puiss ions laisse r reposer nos goules et nos chevaux. Puis, nous
cont inuerons notre chasse ... sans votre aide."
Que lle que soit l'issue de la discussion, Don Pietro et
Ambrog ino restent avec le personnage pour la journée et partent
la nuit su ivanre, avec ou sans le personnage, en direct ion de la
Transylvanie (ou vers le domaine choisi par Maria s'ils se trouvent
déjà en Transylvanie). Dans quelques nuits, ils apprend ront Oll se
trouve Maria grâce aux contacts des Giovanni. Le personnage en
entendra parler par ses propres sources s' il ne s'est pas joint à Don
Pietro et Ambrogino.
S CÈNE II : DES pIONS SUR
UN ÉCHIQUIER
l.:Acte continue en supposant que les personnages o nt accep-
té l'offre de Maria. Elle demeure donc dans le domaine de l'un
d'eux. Si Mari a est partie ou que les personnages lui ont refusé leur
aide, le Conteur doi t adapter le reste de l'Acte. Les personn ages
sont les derniers vampires à l'avoir vue et reçoivent tout de même
les offres suivantes. Il devrait leur reve nir de la trouver, s'i ls la
recherchent active ment. S' ils ne veulent pas s' impliquer dans
cette situation , ils devraient en te ndre parler de la dernière Scène
par leurs contacts.
Après deux se maines, les personnages reçoivent une lettre et
une visite. La lettre provient de France la bri èveté du dé lai d'arri-
vée devrait les étonner. Après l'avoir lue, ils devraient également
être urpris par la rapidité dont les informat ions se propagent dans
la société vampirique. Elle est éc ri te en français, adressée au per-
sonnage qui héberge Maria et indique ce qu i suit.
Si les personnages fon t partie du Sabbat, ils peuvent prendre
ombrage de cette missive (ou la voir comme une merve illeuse
opportunité de tuer des laquais de la Camarilla). Dans cette si tua-
tion, le prince de Paris inclut également la liste des personnes à
qui il a envoyé une invitation. Elle contient un mélange remar-
quable de vampires, tant du Sabbat que de la Camari lla. Tous sont
au moins des anciens, suffisamment pour considérer que la d ivi-
sion en sectes est un développe ment récent qui peut fac ilement

~mi va11:fJire,
je vous envoie mes sa{utations aeyuis {a Trance. Cette {ettre yrécède rarrivée
de run de mes émissaires, qui est en route your votre yrincpauté. 1fous rearet-
tons ae ne vous avoir yas écrit y {us tôt, mais {a yrésence ottomane rena toute
re{ation aiffici{e. je suis sûr que vous {e savez. Ceyenaant, toute yrésence turque
mise à y art, cette visite aurait aû se faire Gien avant.
j'envoie des {éttres simi{aires à fautres vampires inf{uents de fa réaion, mais
c'est votre aomaine que j'ai choisi fhonorer ae fa visite ae mon émissaire. fJ{ arri-
vera {é treize seytemGre. Les autres vamyires {e savent éaa{ement et vous aevrez
yrévoir {e {oaement 'pour mon émissaire, {és autres yrinces focaux et {eur entou-
ralle. Les festivités de cette réunion aureront y {usieurs nuits ! Ce sera un aéyal'L
fabu{eux your une re{ation qui, je respère, sera {onaue. Mon émissaire est éaa{e-
m,ent i11:fJatient de rencontrer votre hôte éniamatique, {a jeune Maria. M ême à
ma cour yarisienne, nous avons ayyris sa yrésence et tout (e monae ici est fasci-
né yar {es yossiGiUtés.
je vous remercie yar avance au temys que vous me consacrez, frère van:fJire, et
j'eryère tisser aes Uens y {us yrodies avec vous.
Sincèrement,
Trançois Vi{{on
Le dix seytemGre 1680

CHAPITRE DEUX
29
Guillaume Carnino (order #7703822)
 être ignoré. (Les perso nn ages eux- mêmes ont sûrement cet âge
avancé.) Lorsque les personnages comprennent le statut personn el
qu ' ils peuvent y gagner, ils devra ient comprendre qu'il va ut mieux
organiser le festival et que tout se passe pour le mieux.
Les autres personnages du groupe reço ivent une lettre plus
brève, les informant de l'arrivée du représentant de Vi llon le 30
septembre, dans le do ma ine du personnage. Ils peuvent en dédu i-
re que tous les autres vampires impo rtants de Transylvanie ont
reçu un pli simila ire. M ême si ce sont des anciens relativement
puissants, ils savent qu ' il y a touj ours quelqu 'un dans leur entou-
rage qui peut leur donne r des ordres. Il est cla ir que le prince de
Paris est l'un de ceux-là . Les sema ines suivantes devraient ê tre
occupées par les prépa ration s frén étiques pour l'arrivée de l'émis-
sa ire e t par la curios ité que leur inspire leur invitée, Maria
A sunc i6n.
Des visiteurs inattendus arrivent la même nuit que la lettre et
tous les personnages devraient être présents po ur la rencontre, si
poss ible. Il s'agit de Don Pietro Giovanni (a insi que des pe rson -
nages Giovanni). Le reste de l'Acte présup-
pose qu 'il n 'y a pas de pe rsonnage Giovanni
dans le groupe. S'il y en a, Don Pietro et
A mbrogino requièrent qu ' il mèn e les
n égociations, selon les princ ipes uti-
li sés par Do n Pie tro d a n s la
co n ve rsa tio n suiva nte . Bien
en tendu , le personnage peut refu -
ser. La di v ision entre l'a llégeance du
personnage envers ces co mpatriotes et la
n otion de "devoir de clan " devrait
mener à une interprétation intense.
L'atte lage des Giovanni arrive de
la manière décrite en Scèn e I. Les
Giovanni agissent de la mê me man ière et
s'a ttendent à être tra ités avec resp ect. Il y
a une exception: Ambrogino ne partic ipe
pas à la réunion. La prése n ce de cet infâ-
me Giovanni révélerait trop tô t les plan s
du clan. Ambrogino s'occupe des négoc iation s
ultérieures, après que la véritable identité de
Maria a été révélée.
Après les présentatio ns e t les rafraîchisse-
ments, Don Pietro discute avec les personnages du
conflit entre la C amarill a et le S abba t. Il en sa it beaucoup , men -
tionne les Vo ies de l' Illuminatio n e t les rituels du S abbat a insi que
la hié ra rchie rigid e que la C a marilla a étab lie pour surv ivre a ux
guerres. Il demande l'av is des personnages sur les Antédilu viens et
les mathusalems et joue les avocats d u diable en prése ntant les
arguments de la secte adverse. Les personnages seraient peut-ê tre
mal à l'aise d'avoir à di vul guer de te lles informa ti on s à Don Pi etro.
Le Giovanni s'arrête juste avant de mettre quelqu 'un en co lère
suite à ses questions insidieuses.
Avant que la conversation n e tire en lon gueur, Don Pie tro en
vient au fait. "Je cro is savo ir qu e vous abritez actue llement une
jeune vampire du no m de S œ ur Maria Asunci6n . C'est une mau-
vaise jeune fille . Je pen se qu 'ell e vous a dit être une Paria? O u
peut-être une Ventrue? Ce n 'est pas vra i. Maria Giovanni a vo lé
plusieurs de n os texte'5 é'5ot ériques et s'est enfuie depuis un certa in
temps maintenant. Elle utilise un faux no m po ur couvrir son iden -
tité et prétend être quelqu'un d 'autre. N ous souhaiterion s qu'elle
n ous rev ienne, a insi que les textes qu 'e ll e n ous a volés. Bien
en tendu , la famille Giovanni est prête à vous dédomm age r po ur
les problèmes qu'elle vous a causés. Je tiens à vous rappe ler que ,
par nos arrangements, n ous ne fa ison s partie ni de la Camarilla ni
du S abbat. Par conséquent, n ous traiton s n ous-mêmes les pro-
b lèmes de discipline et il ne vous appartient pas d'interférer."
CHRONICA TRANSYLVANIA
30
Guillaume Carnino (order #7703822)
Les personnages senti rom probabl emen t le mensonge dans ces
paroles. S i ce n'est pas le cas, ils peuve nt demander des déta ils. U n
simple vo leur Gi ovanni n 'attirerait pas l'attention du prince de
Paris, pas plus qu 'une personne de la sta ture de Don Pietro.
L'Augure révèle également qu ' il ment, à cond ition d'obtenir au
mo ins trois succès à d ifficulté 8.
La compensati on dont parle Do n Pie tro est de 1000 fl orins par
nuit pour le personnage qui a abri té Mari a et de 500 par nuit pour
le autres. Il offre éga lement 1000 flo rins par tex te ren du. S i les
personnages sont d'accord san s se poser plus de questions, ils pas-
sent à côté de la fin de l'Acte. Maria se trouve dan s la ch ambre qui
lui a été ass ignée et elle n 'est pas de ta ille à lutter contre les per-
sonnages et Don Pietro. Les per onnages pourrom découvrir plus
tard qui est réellement Mari a e t ce qu 'elle va lait, après que les
Giovanni l'ont torturée et détruite à Venise. Ils dev ra ient se sen -
tir manipulés. Cela devrait efface r toute la n aïveté qu ' ils pour-
ra ient avo ir et dom ils do ivent se débarrasser s' ils comptem sur-
vivre encore longtemp .
Cependant, il est plus probable
que les personnages so iem soupçon -
n eux e n ve rs l'exp lica ti o n d e Do n
Pi etro ou répugn ent à annuler ains i la
promesse fa ite à Maria. Don Pietro
ne ve ut pas admettre que Mari a
est une Cappadoci enne, sinon les
pe r on n ages co mprendra ient
immédi a tement la va leur qu 'elle revêt
pour leur clan. Cependant, après de nom-
bre uses questio ns quant à la ra ison
po ur laque ll e il se préoccupe d'un
pet it vo le ur et po urquo i le prince de
Paris s'occupe d'e lle égalemen t, il finit
par avouer ce qu 'e lle est réellement.
"Maria Asunc i6 n est , comme je l'a i
d it, un me mbre du clan Giovanni , mais
ind irectement. Elle est .. . une infa nte
de la lign ée de Cappadocius, dont sont
issus les G io vanni . Elle fa it part ie de notre
famill e de nombreuses manières. Pourtant,
e lle porte les espo irs fous de C appadoc ius de
diaboliser Dieu afin de prendre sa place. C'est
l'insanité à laque lle n o us avons tenté de mettre
un terme en détruisant Cappadoc ius. Nous n e pouvons pas
la la isser survivre et la isser les pratiq ues blasph émato ires de son
clan reprendre le pouvo i r. "
Après avoir fa it cette révé la tion , Do n Pietro sai t q ue le pri x de
la fill e vient d 'augmen ter considéra ble ment. Les personnages
n 'écouteront certa inement pas son offre car il leur a menti aupa-
ravant. Il déclare qu'il rev iendra bientôt , peut-ê tre lors du festi va l
à la fin du mo is. Il demande aux pe rsonnages de ne pas se déc ider
pour une autre offre avant. Il do it consulter ses anciens, mais pré-
c ise que les ressources des Giova nni so nt immen ses e t qu e le clan
est incroyablement généreux envers ceux qu i l'a ident.
A près le départ de Don Pi etro, les persOim ages peuvent aller
vo ir Maria, pour lui annon cer les n ouve lles. Un représen tant d u
prince de Paris va venir, a insi que les G iovanni e t tous les vam-
pi res influem s de Transy lvanie. To ur ce la appa remment à cause
d'e lle. Lorsqu 'ils entrent dans sa cham bre , elle regarde l'atte lage
partir par sa fe nêtre (sinon , e lle est recroquev illée dans un coin ).
Elle commence à hurler quand les personnages entrent.
"Il éta it là, n'est-ce pas ? Un de ces maudits Gi ovanni !
Po urquo i traitez-vo us avec eux ? Que vous ont-ils offert ? Ils ne
ve ulent ri en d'autre q ue ma mo rt ultime !"
Les personnages peuvent réag ir de diverses mani ères. Ils peu-
vent la jeter dans un do nj on pour la garder ou ré itérer leur pro-
III
 messe de protection à son égard. S'ils l'accusent de leur avoir
menti, elle secoue la tête; "Je n'ai jamais menti. Je n'ai pas de
clan. Mon clan est détruit par la faute de ces vils Nécromants 1 Je
suis la dernière, tous les autres ont disparu! Mes frères et sœurs,
tous massacrés sans pitié. Si je meurs, les Cappadociens d isparais-
sent et les Giovanni auront gagné . Ils offriront, diront et feront
n'importe quoi pourvu que je sois détruite! Je -souhaitais simple-
ment être en sécurité parmi vous, pendant un certain temps. Il y a
des choses que je souhaite fin ir, puis je vous laisserai en paix, avec
les fragments que je vous ai promis. Je vous prie de rester fidèles à
votre promesse, bien que la tentation sera sûrement très forte."
Si les personnages demandent quelles préparations elle doit
achever, elle répond simplement qu' il s'agit d'un rituel qui l'aide-
ra à éviter les Giovanni . .. pour toujours si elle y parvient. Quelle
que soit la décision des personnages, la dernière chose qu'elle dise
avant qu'ils ne sortent est : "Tout ce qui me reste est ma foi ... en
ce que je fais et en Dieu. Quoi qu'il se passe, ce sera pour le
mieux." Cette dernière phrase semble lugubre.
Après cela, les personnages doivent garder Maria au calme (ou
enfermée quelque part) et préparer le plus grand festival qu'i ls
n'aient jamais eu à organiser. Laissez-les transpirer, le 30 sep-
tembre arrivera bien trop tôt.
S CÈNE III : pACTISER
AVEC LE DIABLE
Les préparations pour une vis ite à la hauteur des attentes de
Villon nécessitent un effort considérable de la part des person-
nages. Tout d'abord, ils doivent trouver une structure suffisam-
ment élégante (et grande) pour abriter le festival. De toute évi-
dence, rien n e saurait être trop extravagant. Même le meilleur
palais de Transylvanie attirera probablement les critiques de
l'émissaire français raffiné.
Les problèmes les plus pressants sont le logement, la nourritu-
re et la sécurité. Une vingtaine d'anciens, accompagnés de leurs
goules doivent participer à la soirée et ce nombre suffit amp lement
à dépeupler un village entier en quelques nuits. Les refuges doi-
vent être sûrs et luxueux. Les personnages doivent augmenter leur
propre personnel avec des mercenaires ou des goules. Les chevaux
et serviteurs doivent également être abrités et nourris.
Il est moins difficile de trouver des calices en Transy lvanie que
partout ailleurs en Europe, car l'Inquisition n'a qu'une influence
limitée sous la présence ottomane. Cependant, tous les Ventrues
attendus envoient la liste de leurs "préférences" en matière de
repas. (Imaginez la difficulté de trouver en Transylvanie un calice
pour le prince Ventrue qui ne peut boire que de nobles roux à la
peau claire .. . ). Tous les invités s'attendent à ce que le sang soit
fourni . Certains vamp ires amènent un troupeau restreint, mais la
majorité des repas doit être trouvée dans les villes et vi llages alen-
tours. Il y a d'autres détails mineurs, comme les repas pour les invi-
tés mortels, la musique et la création d'une couverture publique
pour ne pas attirer l'attention , mais les personnages peuvent s'ar-
ranger comme bon leur semble.
En plus des conseils donnés ci-dessus, les personnages sont
libres d'ajouter toutes les extravagances qu'ils souhaitent. Tous les
arrangements doivent être difficiles à faire, mais pas impossibles.
Après tout, la récompense possible pour leur diligence peut dépas-
ser de loin tous les efforts qu'ils auront accomplis pour que le fes-
tival soit un succès. Il est important que les personnages coopè-
rent. La tâche est trop grande pour être laissée au seul personnage
qui reçoit. Rappelez aux personnages que tous ceux qui l'aident
pour les préparatifs, ne serait-ce que financièrement, avec des
goules ou des efforts, partagent le prestige obtenu, si tant est que
l'h ôte ne tire pas toute la couverture à lui.
CHAPITRE DEUX
31
Guillaume Carnino (order #7703822)
PRÉVOIR LES DIVERTISSEMENTS
Les festivals typiques de ce genre se déroulent
dans plusieurs pièces ou en des endroits distincts,
chacun dédié à un type de salons, rassemblements
formels, où l'on se divertit et parle politique. C'est
une habitude mortelle que les vampires ont adoptée.
Le concept de salons transcende la division entre
Camarilla et Sabbat. Les anciens de cette dernière
secte se rassemblent et jouent à des jeux comme leurs
équ ivalents de la Camarilla.
Il existe différents types de salons. Les plus fré-
quents concernent la politique, la culture et les diver-
tissements. Les salons politiques sont presque tou-
jours tenus à la demande de l'assemblée. Ils servent
d'arènes pour discuter événements actuels, comploter
contre des rivaux et forger des alliances. Les salons
culturels révèlent la pointe de l'art ou de la mode et
sont particulièrement appréciés de l'émissaire fran-
çais (qui a amené plusieurs de ses sculptures). Les per-
sonnages peuvent organiser un bal costumé ou un
vernissage dans un musée. Les salons de divertisse-
ments proposent des occupations plus ... viles. Les
personnages devraient avoir diverses idées, mais ne
devraient pas s'inquiéter. L'émissaire français et les
autres anciens ont leurs propres suggestions. Des jeux
d'échec vivants, de violents actes sexuels et des
goules Dominées commettant des actes de débauche
sont des attractions de bon aloi. Le Conteur est
encouragé à proposer ses propres spectacles dépravés
pour le plaisir blasé de sa coterie et des autres invités.
Pour plus d'informations sur les salons d'anciens,
consultez le supplément Vampire : la Guerre des
Ages .
Maria Asunci6n regarde les préparatifs avec humiliation et
colère. Elle sait très bien pourquoi tous ces vampires font mainte-
nant appel aux personnages et elle fait connaître bruyamment son
opinion de n'être qu'un objet en vitrine (si les personnages ne
l'ont pas enfermée et bâillonnée). Le Conteur devrait jouer de sa
situation alors qu'elle demande avec angoisse aux personnages de
ne pas la trahir. Ils représentent son dernier espoir de survie et elle
n'a que la foi pour la soutenir dans les ténèbres éternelles qui tom-
bent sur son clan.
LES INVITÉS ARRIVENT
Après que les personnages ont préparé la fête qu'ils souhaitent,
les invités commencent à arriver. Certains se montrent le 28 ou le 29
et les autres ne viennent que le 30 à la tombée de la nuit. L'émissaire
français arrive en grande pompe, avec une foule de hérauts, habillé à
la dernière mode parisienne et se tenant à l'écart du reste de la foule.
Il amène un "jeu d'échec" de goules avec lui et rassemble rapidement
des adversaires (idéalement un des personnages) avec suffisamment
de serviteurs goules pour s'opposer à lui. Il attend de nombreuses
choses du festival et sera souvent déçu. Pour commencer, il s'attend
à ce que le festival dure au moins une semaine. Malgré ses efforts, il
ne se poursuivra que sur deux ou trois nuits au maximum. La
Transylvanie n'organise pas les fêtes comme à Paris.
Le Conteur devrait peupler le bal de vampires divers de son
choix et pas simplement des personnages du Conteur listés ci-des-
sous. Les sujets de discussion vont du surnaturel au banal, émaillés
de quelques débats sur la Camarilla, le Sabbat, le puritanisme, les
philosophes, les Turcs et le Nouveau Monde. Cependant, ces

TECHNIQUES AVANCÉES
DE L'ART DU CONTEUR:
ÉVITER LA CATASTROpHE
A la première lecture, la scène du festival semble
intimidante et immense. Elle l'est. Divers partis font
des offres aux personnages, les obligent avec des
faveurs ou les menacent. Tout cela se passe sur fond
de grande fête. Cela peut sembler être de trop pour le
Conteur. Nous avons donc diverses suggestions pour
que tout se passe pour le mieux.
Tout d'abord, les factions n'ont pas besoin de ren-
contrer toute la coterie. Il est souvent plus facile d'ap-
procher les personnages individuellement pour leur
faire une offre. Après tout, la faction n'a besoin que
d'un ou deux Judas pour obtenir ce qu'elle veut. Le
Conteur peut ainsi prendre les joueurs à part ou par
deux pour rencontrer des factions, pendant que le
reste du groupe profite de la fête.
Une autre possibilité est de laisser certains joueurs
interpréter le rôle des factions isolées. Pour que tout
le monde soit impliqué, le Conteur peut faire jouer à
la moitié du groupe des rôles de personnages du
Conteur, en leur donnant une petite carte contenant
les indications de personnalité, les motivations et les
offres de chacun. Après quelques minutes, le Conteur
peut leur faire reprendre leurs rôles normaux et don-
ner aux autres joueurs la même possibilité. En inter-
agissant avec les personnages, les joueurs peuvent se
faire les avocats du diable et voir la situation sous dif-
férents angles. Cela enlève une grande partie du far-
deau du Conteur, qui n'a besoin que d'arbitrer et de
ve iller à ce que la partie continue. Cela enrichit éga-
lement l'expérience des joueurs.
La troisième option (la plus grandiose) est de faire
de l'action une soirée de gala en Grandeur Nature.
Vampire et son compagnon le Théâtre de l'imagi-
naire contiennent des informations sur la manière de
détacher le jeu de la table, pour l'étendre aux dimen-
sions d'une pièce ou d'une petite maison. Aucun lieu
n'est aussi évocateur pour une action mémorable que
celui où des vampires traitent leurs affaires. Avec un
peu de préparation, un Conteur ingénieux peut com-
biner son jeu de Vampire avec une fête, créant ainsi
un événement qui restera dans les annales. Cela peut
être aussi facile que de rassembler quelques amis qui
ne jouent normalement pas pour qu'ils prennent tem-
porairement des rôles de personnages du Conteur. Il
peut également s'agir d'organiser un bal costumé pour
cent personnes, où chaque invité prendra le rôle d'un
personnage du Monde des Ténèbres. Vos seules
limites sont le temps et l'imagination.
conversations ne sont que des façades pour couvrir ce qui se passe
réellement au festival. La tension est tangible derrière l'apparence
aimable. Après tout, des membres du Sabbat et de la Camarilla
dînent ensemble, les Tremeres et les T zimisces se trouvent aux
mêmes tab les et les vieux rivaux, tous invités pour ne pas com-
mettre de faux-pas, exsudent l'animosité et le manque de confian-
ce. Cependant, les anciens savent feindre les relations cordiales,
car tout le monde sait ce qui se passerait si vingt augustes Caïnites
et leurs serviteurs se laissaient aller à une vulgaire bagarre.
CHRONICA TRANSYLVANIA III
32
Guillaume Carnino (order #7703822)
Vous trouverez ci-dessous la liste des factions qui cherchent à
se faire entendre des personnages lors du festival. Le Conteur peut
toutes les utiliser ou en supprimer quelques-unes unes si c'est trop
complexe. Toutes n'ont pas besoin de se dévoiler lors du festival. Il
est possible que certaines envoient leurs représentants plus tôt,
pour tenter de se faire entendre avant les autres. Cela peut faciliter
la tâche du Conteur, étalant les propositions sur plusieurs semaines.
Les trois factions réellement vitales sont les Giovanni, l'émis-
saire français et les Baalis, bien que nous recommandions d'utili-
ser autant de clans que possible (principalement les Tremeres, car
leur offre influence indirectement l'Acte II) . Les choix des per-
sonnages à ce moment de la chronique doivent être aussi morale-
ment difficiles que possible. Le Conteur peut également moduler
les offres de chaque faction pour les rendre plus alléchantes. Les
pères, les mécènes et les alliés peuvent faire partie des délégations
appropriées. C'est la meilleure opportunité pour déterrer les traî-
trises, les faveurs et les dettes du passé des personnages et de les
utiliser avec ruse. Les personnages doivent tenir leurs promesses
passées et les factions sont prêtes à leur forcer la main pour obte-
nir ce qu'elles souhaitent.
LES GIOVANNI
Le clan des Nécromants est représenté par Ambrogino et Don
Pietro Giovanni (ou un personnage Giovanni s' il y en a un dans
le groupe). L'objectif du Giovanni est simple: il veut détruire la
Cappadocienne. Maria Asunci6n est la dernière du clan et
Ambrogino veut que sa capture soit sa réussite. Le savoir occulte
de Maria a de la valeur, mais c'est secondaire. Il préfère l'emmener
à Venise, la présenter à Augustus et assister à sa mort ultime.
Les Giovanni offrent une grosse somme d'argent (comme
point de départ, environ deux fois la dépense engagée pour le fes-
tiva l), une influence dans le commerce et l'économie européenne
et des informations occultes. Ils offrent également la
Nécromancie, mais pas plus d'un ou deux points. Ambrogino
insiste sur le fait que les personnages pourront compter sur de puis-
sants alliés Giovanni dans le futur.
LES BAALIS
Libérer un démon puissant comme Kupala en accomplissant
un signe de la Géhenne avec la mort du dernier Cappadocien est
une grande occasion pour les Baalis. Ansen, leur représentant et
"prince" de Deva, sait que l'éveil de Kupala est une des étapes vers
la Géhenne et il veut aider les signes à se réaliser. Il voit cela
comme une opportunité de mettre les personnages sous influence
Baali et de forger des liens étroits avec eux. Il veut également les
savoirs de la Cappadocienne. La capturer lu i permettrait de mettre
la main sur ces informations.
Ansen est bien habillé, mais pas de manière voyante. Il a des
cheveux d'un noir de jais, un visage agréable et des yeux noirs. Il se
déplace comme un prédateur, mais sa voix est calme et rien ne
semble pouvoir perturber son attitude légère. L'offre d'Ansen
devrait être sombre, mais tentante et puissante. Il maîtrise la
Branche des savoirs secrets de la Thaumaturgie Noire et s'en sert
pour connaître les désirs et secrets les plus intimes des persorU1ages.
Il peut offrir de l'argent, mais préfère proposer l'influence au sein
des Baalis, la Thaumaturgie noire, des informations sur des rituels
et toute autre chose que les personnages désirent secrètement.
L'ÉMISSAIRE FRANÇAIS DU pRINCE
VILLON DE PARIS
Ce dandy futile de la COur du Roi Soleil veut la
Cappadocienne pour la gloire. Ce serait un beau cadeau pour les
vampires de France et elle connaît probablement beaucoup de
choses. Il peut offrir plusieurs grands domaines du sud de la France
 (vignobles, mines, rouœs commerciales ... ) de même que beau-
coup d'argent et une grande influence au sein de la cour de Villon .
L'émissaire insiste constamment si les personnages semblent réti-
cents. Il devient presque hostile s'ils repoussent son offre (ce qui
peut être important durant l'Acte Ill) . Après tout, il est venu de
France pour faire aux personnages la grâce de sa présence. Le
moi ns qu'i ls puissent faire est de lui donner ce qu' il demande.
LES TREMERES
La présence des Tremeres au festi va l est plus faiœ pour empê-
cher les Giovanni d'avoir la Cappadocienne que pour le bien du
clan. Il est vrai qu 'elle est une mine d'informations occultes de
va leur, mais les G iovanni sont trop souvent les riva ux des
Tremeres. L'asce nsion d'Augustus à la Troisième Génération imiœ
trop fortement la diablerie de Saulot par Tremere. Les Sorciers
veulent Maria pour en remontrer aux Giovanni (et aux futurs
usurpateurs). Ils ne veu lent pas que quelqu'un suive leur vo ie.
C laas, à la demande d'Ardan de Chemin Doré, représente les
Tremeres. Il est évident qu'il fai t part ie des Sorciers, car il porœ
une longue robe démodée et des ornements érud its provenant du
H aut Moyen Age. Il propose de l'influence à Vienne (et avec les
Habsbourg, la seule force capable de chasser les Ottomans de
Transy lvanie), des informations occulœs et un au tre objet: l'épée
de Dracula. Il précise que c'est un arœfact puissant, "récupérée"
sur le Fils du Dragon et qu' il vaut bien plus que de l'or ou de l'in-
flu ence. Savoir qui détient l'épée de Dracula deviendra primordial
pour les personnages au cours de l'Acœ Il. Les caractéristiques de
l'épée de Dracula sont indiquées dans l'Appendice. Aucune étude
ou recherche ne pourra en dire plus sur ses capacités supposées.
L ES VENTRUES
Aucun autre clan n'est aussi représenté lors du festival. Le
prince Bulscu, appelé par dérision le nouveau voïvode des voï-
vodes (ce qui tire d'amères paroles de tous les T zimisces présents),
Vence l Rikard et Nova Arpad assisœnt tous à la rencontre. Ils sou-
haiœnt s'attirer les faveu rs de l'émissaire frança is et en profiœnt
pour garder à l'œil tout ce qui se passe dans la région. En réalité,
ils se fichent de ce qui arrivera à la Cappadocienne et préfèrent
s'occuper de la stabilité régionale. Vencel Rikard souhaiœ égale-
ment jouer un sale tour à Don Pietro, le Giovanni qui réside dans
la principauté de Vencel à Budapest.
Les Ventrues offrent aux personnages de l'argen t et de l'in-
flu ence au sein de leurs domaines, mais pas pour avoir Maria. En
retour, ils veulent que les personnages résolvent aussi rapidement
que possible le cas de la Cappadocienne. S'ils la font sortir de
Transylvanie (en la donnant à n'imporœ qui, sauf aux Giovanni),
cela arrête rait le fl ux dérangeant de chasseurs de primes Giovanni
et autres intéressés. Ils veulent simplement que le problème soit
réglé et que la paix revienne dans leurs domaines.
Roland, le serviœur Ventrue, assisœ égalemen t à la rencontre,
se trouvant près de Rikard la plupart du temps. Cependant, il est là
à la demande des Séthites et leur sert secrètement de représentant.
LES DISCIPL ES DE SET
Les Séthites sont un groupe orguei lleux, et à raison. La des-
truction du dernier Cappadocien servirait leur but de nombreuses
faço ns. Ils savent que sa mort est un signe de la Géhenne et ils
souhaitent faire sortir les Antédiluviens pour les détruire. Les
momies, les loups-garous, les mages, les vampires, personne n'a pu
détruire Set. .. Quelles sont les chances de douze Antédiluviens
assoiffés de sang contre lui ? De plus, la Géhenne elle-même cau-
serait une vague de corruption sans précédent. Elle a déjà planté
les gra ines d'une corruption rampante derrière ce festiva l d'en-
chères pour l'âme de la Cappadocienne.
CHAPfTRE DEUX
33
Guillaume Carnino (order #7703822)
Roland présente les personnages au Séthite présent à la fête.
C'est un Egyptien du nom de Bucaram. Sa peau est encore légère-
ment bronzée grâce à son héritage oriental et il porte des robes afri-
caines richement brodées. Lui et Roland offrent des richesses (en
argent ou en marchandises exotiques) et toutes les informations
que les personnages pourraient souhaiter. Cependant, les Séthi tes
veu lent que la Cappadocienne soit détruite et de préférence par un
autre groupe. Ils préfèrent que le sang soit versé par d'autres et ils
se retirent s'il apparaît clairement que les offres dominantes sont
faites par des groupes qui veulent la destruction de Maria.
LE SABBAT
Les personnages de la Camarilla peuvent penser que le Sabbat
est maléfique et dépravé et qu'il réclame la mort de Maria, comme
les au tres factions. Cependant, le Sabbat surprendra indéniable-
ment les personnages (et renforcera la croyance des membres de la
secte) en leur demandant de protéger la Cappadocienne. La raison
est double. Par sa seule présence, Maria fait un excellent travail
pour semer la discorde en Transylvanie et tout ce qui déstabilise le
pays peut fac iliter les efforts de conquête de la secte. Plus la situ a-
tion traîne en longueur, pire ce sera. De plus, il souhaite prendre
une position symbolique pour tenter de contrer les affirmations de
la Camarilla quant à sa monstruosité. Il veut également arrêter ce
qu'i l croit être un plan des Antédiluviens : la destruction des clans
les uns après les au tres.
Sascha Vykos, que les personnages ont déj à rencontré dans les
Chronica Transylvania et Fariq, l'Assa mite antitribu , représen-
tent le Sabbat. La première rencontre entre Sascha et les person-
nages devrait être assez maladroite, car "elle" paraît être une per-
sonne différenœ sous tous les aspects. Fariq semble mal à l'aise au
milieu de tous ces infidèles et princes de la Camarilla. Sascha
paraît plus à l'aise (même si elle évite soigneusement tous les
Ventrues et Tremeres).
Sascha snobe ouvertement tous les personnages Tremeres
qu'elle connaît, mais parle ouvertement avec tous les vampires qui
l'attirent ou qu'e lle a rencontré dans le passé. Le Sabbat offre l'in-
fluence et l'aide de la secte (même aux personnages de la
Camarilla, que Sascha espère convertir ou rattacher à la ca use de
la secte). Cela peut se mbler une petite offre par rapport aux autres,
mais Sascha garde une arme puissante en réserve, si le Conteur ne
l'a pas encore utilisée. Les personnages lui doivent une faveur
depuis Marées de Ténèbres. Cela peut n'être pas important pour
les personnages de la Camarilla qui détestent ouvertement le
Sabbat et avoir beaucoup de poids pour ceux qui en font partie.
Personnellement, Sascha considère la chose comme négligeable ,
mais ne répugnera pas à ut iliser contre eux le passé des person-
nages si cela peut lui donner un avantage. Sascha leur rappe lle
donc que le comte Radu et elle les ont aidés lorsqu 'ils en avaient
vraiment besoin. Les personnages peuvent en déduire qu'en ne
protégeant pas Maria, donc en ne repayant pas leurs dettes, ils
feront de Sascha leur ennemie.
L UeIT A E"T ANATOLE"
Plusieurs invités moins hostiles assistent au festiva l. Lucita et
Anatole, ayant peu changé d'apparence ou de comportement
depuiS les premiers Actes, approchent le groupe de personnages et
plaident pour qu'ils protègent Maria A sunci6n.
"Tant de mort !" se lamente Anato le, assez forr pour être
entendu de tous, ce qui fa it que les vampires alentours s'arrête nt
et écoutent. "Les signes parlent de la mort et tous ici luttent pour
qu'un de plus rej oigne la tombe. Ecoutez mes paroles comme vous
n'avez jamais écouté avant. Tout repose maintenant entre vos
mains. Il n'appartient qu'à vous de devenir des meurtri ers 1 Les
signes ne passeront plus devant vous, mais se ront issus de vos
 ma ins! S i les nuits rouges doivent être repo ussées ou provoq uées,
ce sera par vous. C h o isissez bi en !"
Lucita argumente plus fro idement po ur la survie de Maria,
mais n'offre ni argent ni influen ce. Les n on -vi vants qui entendent
l'échange se gaussent de le urs efforts . . . Tenter de gagn er les
faveurs des persOlm age par le bia is d e simples décl arati ons
enflammées, vraimen t, quelle naïve té!

D'AUTRE'3 VI'3AGE'3 FAMILIER'3

Presque tous les vamp ires de la régio n o nt des raisons d'ê tre là
et le Conteur devra it permettre à ses prop res pe rsonnages de se
montrer (vo ire de lutte r pour o bten ir le derni er Cappadoc ien ). II
y a di vers autres vampires d ' importan ce q ui ne viennent pas vo ir
les personnages à propos de Maria , ma is qui se conna issent (par-
fo is très bien) .
Octavio , touj o urs dans son armure ro ma ine cabossée, et armé
de sa lance (si l'hô te le perme t) , e tient un peu à l'éca rt du festi -
va l. Un obse rva teur a ttentif dédui t à son comporteme nt
(Percepti on + V igilance, difficul té 8 ) qu' il observe q ue lqu' un dans
la foul e. Tro is succès ou plu révè len t q u' il s'agit d 'A n atOle. S i un
personnage s'approche d 'Octavio, il murmure en latin "Je n 'a i rien
à vous d ire qui n 'a déjà été d it. II pa rle b ien , n 'est-ce pas? Peut-
être acceptera-t-il mon fardeau. Prometteur, en effet." Octavio
marmonne et répète les même sentimen ts lugubres durant tO ut le
festi va l, sans engage r de con ver atio n .
Un autre vampire connu est Ze lios, le maître architecte. Le
N osferatu se promène dans le festi va l, di scutant librement avec
toutes les personnes présentes, sans égard pour l'affili ation à une
secte ou un clan . II parle à tous les pe rsonnages qu ' il ren contre,
ma is briève ment . II a en tendu parler de la dernière Cappadocienne
et indique cla irement qu'elle devra it vivre, se lon lui, ma is il ne pro-
posera aucun arrange ment. II parle également de la toile géoman-
tique que les personnages l'ont a idé à créer. II est inqui et car elle
n 'est pas assez puissante pour atre indre son but et il dit travailler sur
un moyen de la renforcer. S i les personnages l'observent d'assez près
durant le festi va l, ils remarqueront qu'il s'entretient longuemen t et
souvent avec Roland et le Sé thi te Buca ram. Ils peuvent avo ir
entendu parler de ses voyages en Egypte e t peuvent s' inquiéter
d'accords éventuels entre Zelios et les Séthites.
Husayn , le prophè te Assami te de Transy lvani e et serviteur des
forces ottomanes, est éga lemen t prése nt. Il n e parle aux pe rson-
nage que s' ils vont à a rencontre et o n attitude dépend de l'affi-
li ati on des personn ages en vers le Sabbat et l'empire ottoman. Il
n 'est prése nt q ue pour bse rver les autres an c ien s et pour entendre
parler de tout complot qui pourra it viser les Turcs. Tous les
Caïnites restent à d istan ce respec tueuse de lui et Fariq garde la
fo ule entre lui et l'Assa mi te loya l.

D'AUTRE'3 EMJ3ELLI'3'3EMENT'3
A l'exception de ce qui est indiqué c i-dessus, le Conteur a de
nombreuses possibilités pour rendre le festival plus intéressant et
excitant. Les anarchs ou des antitribus enragés pourra ient attaquer la
ville en tentant de détruire un certain anc ien. Virstania pourra it
frapper C laas avec ses gargouilles lorsqu'il se rend ou part du fe tiva\.
Un G iovanni trop zé lé (ou un Baa li , un Séthi te ... ) pourrait tenter
d'assassiner Maria du rant la fête. Elle reste, bien entendu à l'écart du
festival, enfe nnée dans sa chambre. S i le Conteur cho isit de la faire
entrer en scène, ce la ajoutera it une grande grav ité à l'instan t. Une
fo is de plus, les Con teurs devraient impliquer des personnages tirés
de leurs propres ch roniques, cela rend ra le jeu plus personne\.
De plus, tous les évé ne ments intéressa nts n 'ont pas beso in de
concerner les vampires. Avec plus de cent invités, do nt seulement
une minorité de vamp ires, le festiva l offre de grandes opportunités
pour des interactions mémorab les avec n ' impo rte qui. Rajoutez

CHRONICA TRANSYLVANIA III

34
Guillaume Carnino (order #7703822)
 des sympa thisants turcs , des goules ch ahuteuses, des romances, des
prêtres be lliqueux, tout ce qui rend la Mascarad e importante. Le
monde est peup lé de gens et ne tourne pas qu'autour des vampires.
Bien que ce la n e so it pas nécessairement relié aux fai ts immédiats,
c'est central au thème principal de Vampire et ne devrait pas être
négligé.
Pour finir, le but du fest iva l es t que les personnages nagent
dans un di lemme moral pour savoir que lle proposition accepter, à
qui fa ire confiance et qui trahir. Peu importe ce qu'ils font, ils met-
tront quelqu' un en colère. Ils doivent ch oisi r la voie qu'ils veu lent
su ivre.
SCÈNE IV .
LA VISION DU GIBET
Le festiva l commence à décliner la deux ième nuit, et est
presque terminé la troisième. La plupart des invités et leurs goules
partent jusqu'à ce que les salles de bal et les salons soient quasi-
ment v ides. Cependant, les anciens intéressés par Maria restent
dans les parages et harcèlent constamment les personnages pour
bénéficier d'une aud ience. Tous les représentanrs restent jusqu'à
ce que les personnages aien t fait leur cho ix, qu'ils désirent proté-
ger la dernière des Cappadociens ou accepter l'offre d'une faction.
Cela devra it h âter la décision des personnages et ne pas fai re traÎ-
ner le débat en longueur.
Il est possible que tous les personnages ne tombent pas d'ac-
cord. Certains peuvent vou loi r protéger la Cappadocienne,
d'autres préférer la laisser à une faction (et pas nécessairement la
même pour tous). Ce la peut mener à des d iscussions brûlantes,
voire des bons v ieux coups bas. Le Conteur devrait utiliser la pres-
sion constante des anciens pour que les personnages n e dévient
pas trop. Ces derniers ne répugnent sûrement pas à la trahison . Un
ou deux d'en tre eux pourraient ch oisir de vendre Maria et les
autres décider de la protéger ou de la céder à une autre faction. Il
est imposs ible de préd ire ce qui se passera, mais les descriptions ci-
dessous décrivent les issues les plus probables.
C'EST QUOI SON pROBLÈME,
ELLE EST STUpIDE r ENCORE LES NUITS ULTIMES.
Maria sait précisément ce qui se passe en-bas, dans
ce méchant petit rassemblement de vampires.
Cependant, au cours des quelques nuits qu'elle passe au
domaine, elle a fini par accepter son rôle dans une pro-
phétie qui ne s'est pas encore réalisée.
Continuez votre lecture. Ce n'est pas un agneau
sacrificiel.
UNE VILE TRAHISON
Si un ou p lusieurs personnages décident d'abandonner Maria
a lo rs que les a utres veulent la protéger o u la céder à un autre grou-
pe (même si un seul personnage décide de la protége r), laissez-les
préparer un p lan pour savoir comment ils comptent la mettre à
l'abri. Puis, le Conteur peut le mettre en action et vo ir si cela réus-
sit. Si les personnages sont tous d'accord pour la vendre à une
même faction, ils ont simp lement besoin d'indiq uer une heure et
un endroit avant de renvoyer les représentants chez eux.
Qu'un seul personn age décide de vendre Maria à l'une des fac-
tions, q ue quelques uns ou tous le fassent, Ansen ira les voir indi-
vidue llement. Peu importe qu'ils donnent Maria aux Baalis, seul
compte le fa it qu' ils aient décidé de la laisser tomher. Ansen remer-
cie chaque personnage d'avoir écouté l'offre de son groupe et lui
donne un petit cadeau. Il lui tend un petit sac de cui r et part avec
CHAPITRE DEUX
35
Guillaume Carnino (order #7703822)
une dernière courbette. Le sac cont ient 30 p ièces d'argent, chacu-
ne gravée de ce qui semble être une lettre d 'un alphabet inconnu.
Au MONT DES OLIVIERS
Tout au long du festiva l, Maria reste terrée dans sa chambre
(ou ai lleurs). S i un personnage vient lui parler, e lle ne dit rien et
reste dans un coin à lire la Bible ou tout autre ouvrage. Elle ne se
fait aucune illusion sur ce qui se passe.
Cependant, après la prise de décision sur ce qui conv ien t de
faire d'elle, e lle convoque tout personn age qui décide ra de la pro-
téger. Elle est assise en tailleur lorsqu' il entre et parle d 'une voix
fatiguée.
"Je me demande s' il se sentait comme ce la dans le jardin, a lo rs
q ue les Romains éta ient venus l'emmener. Je vous remercie, mon
ami , d'avoir tenté de me sauver de ceux qu i veulent. . . me possé-
der. Je suis devenue un simp le objet que l'on vend, que l'on échan-
ge contre pouvo ir ou richesses. Pou rtant , vous restez fidèle à vo tre
parole et je vous en remercie.
Il n e me reste q ue peu de temps, je le sen s. Vous ne pourrez pas
me protéger plus longtemps. Mais pour votre loyauté, je vous
donne cec i en gage de ma considération." Maria tend alors la
main. Vair semble se déformer et plier au bout de ses doigts, jus-
qu'à ce que sa m ain et son avant-bras dispara issent dans le vide.
Tous les pratiquants de la Nécromancie save nt qu'e lle utilise la
Vo ie des Cendres pour traverser le Voile . Un instant plus tard, son
bras réapparaît , tenant une petite tablette de pierre. "C'est l'u ne
des dernières prophéties q ue je possède. Je vou lais que vous l'ayez."
La tablette, écrite dans le langage familier in diqué par la
tablette de traduction, indique ce qui suit.
COMME LE PÈRE EST DETRUIT, LES
PRODIGUES ENTERRES ET LES COUSINS
DECOMPOSES, UN ANGE SURVIT POUR
VEILLER SUR LA LUMIÈRE DE SON VRA I
CLAN. LORSQUE LES TÉNÈBRES TOMBE-
RONT, L'OBSCURITÉ SOUFFLERA LA
LUMIÈRE DE L'ANGE. INSI TOMBE UNE
AUTRE BARRIERE. ET SE RAPPROCHE NT
Les personnages devra ient en déduire assez rapidement que l'an-
ge n'est autre que Maria Asunci6n. Elle acquiesce si lencieusement.
"Il m'a fallu presque un siècle pour traduire ces prophéties ... et j'ai
réfléchi à celle-là durant de nombreuses nuits. Mon destin a été écrit
par Dieu et ma peur et mon orgueil m'ont fai t fuir. Mais rien ne pour-
ra détourner cette ciguë de mes lèvres." Elle embrasse chaque per-
sonnage sur le front et les bénit, les remerciant de nouveau pour leur
aide. Puis, elle ouvre la bible et demande à rester se ule.
Après avoir lu la prophétie, les personnages feront probable-
ment de gros efforts pour la protéger d'une mort imminente .
Cependant, ils ont peu de chance d'arrêter ce qu i doit arriver.
SCÈNE V : FIN DE pARTIE
La Scène finale se passe dès que le Conteur le juge bon. Dans
l'idéa l, ce la se produit durant l'éch ange de Ma ria avec une fact ion.
Si les personnages la protègent, ce la sera durant la nuit qui suit
leur réception de la dern ière prophétie. Maria ne s'oppose pas aux
personnages s' ils ont cho isi de la vendre à un groupe. Elle accepte
son destin si lenc ieusement, mais les personnages peuvent décider
de la ligoter. Alors q u' ils l'emmènent ve rs le li eu de l'échange, ils
l'entendent murmurer des prières silencieuses. Toute personne qui
écoute attentivement découvre qu'e lle accorde son pardo n aux
personnages pour ce qu' ils sont en train de fai re.
 Les Baalis et les Giovanni sont des factions n écessa ires durant n ages e t de les traverse r. Leur simple contact inflige troi s dés de
le festival, car elles recourront à la v io lence si e ll es n'obtiennent dégâts aggravés dus à la cha leur. Ce la peut suffire à mettre le feu
pas la Cappadocienne. La mo rt de M aria est un objectif primordial aux h abits et soumet la v ictime à d'horrib les visions de ces plus
pour eux et s'ils ne l'obtiennent pas, ils tenteront de la tuer. Il est grandes peurs. Le personnage do it a lors fa ire un jet de Courage
inévitable que l'un des deux groupes soit furieux. Un personnage (difficulté 8) pour ne pas perdre sa procha ine action.
Giovanni ne sera pas prévenu de l'attaque du clan, ca r Ambrogi no Lorsque les dé mons attaquent, M aria commence à prier. Les
et Don Pie tro veulent se rése rver la glo ire de la capture ou la mort démons ne la touchent pas, ils rebondissent et sont projetés autour
de Maria. Si le personnage Giovanni n 'a pas a idé son clan durant d'elle avec des cris de dou leur. Tout personnage qui se trouve à
les n égoci ations, il n 'est plus utile aux deux autres. côté d'elle se sent mal à l'aise à cause de sa Fo i véritable et il doit
L'attaque de chaque groupe est décrite ci-dessous. Si aucun dépenser un point de Vo lonté pour n e pas s'é lo igner.
d'eux ne se vo it confier Maria, ils attaqueront en mê me temps. Il Après un ou deux tours, l'air frémit autour de Maria. Derrière
est important de se souvenir que ce n 'est pas qu' une scè ne de com- elle, tro is Baalis appara issent. De ux d'entre e ux attaquent immé-
bat. Cela donne a ux Bruj ahs o u Gangrels de la coterie l'occasion diatement tou t personnage proche. To us ont une initiati ve de c inq
de se montrer dans un domaine autre que la po litique, ma is la et six dés dans leur groupement de dés de combat. Leurs rapières
scène est principa lement tragique. L'attaque contre Maria es t h ors infligent quatre dés de dégâ ts. Le C onteur peut modifier leurs
du contrô le des personnages. Ils ne peuve nt rien faire d'autre que caractérist iques pour en fa ire des ennemis dignes des personnages.
d'assister à sa destructio n. Ils ne sont toutefois pas surpuissants.
Le troisième Baa li est immédiatement reconnaissable. Il s'agit
LE pOUVOIR DE L'ENFER d'Ansen. Ses canines sont sorties et ses yeux rouge sang. Il c rie de
Ce que la lignée Baali n 'a pas en no mbre , e lle le compense par douleur a lors qu'il se trouve derri ère Maria, sa peau brù le au
des se rviteurs morbides. Lorsque contact de la fo i. Mais, déterm iné,
Maria est échangée, ou à la to mbée il plo nge ses can ines dan s son cou.
de la nuit, le so l et les murs com-
'5'(; CARTf'R nf' lAI FIT Rf' : Maria jette la tête en arrière a lors
mencent à gronder légèrement. lAI")")f'R ")URVIVRF 1 F nFR- que le sang commence à coul er et
C'est à peine audible au début, à tend les bras en cro ix. Ansen crie
NIFR C AppADOCIFN en reculant, le sang lui brùlant la
pe ine un léger soupir. Puis, le son
augmente en un chœur de hurle- Si la l11<lrt in':dtahk dl' tl,hria sl'lnhk ':trl' gorge et la bouche . De colère, il tire
ments, de cris et de ch a nts dans un tr<lp t':l':guid':l', k Cn1tl'Ur l'l'ut d0r<lgcr;1 l'his- son sabre et en do nne un coup à
langage inconnu. Cela vient de la tllirc \';unpiriljul' ct laisscr \'i\TC le \.krnil'r M ari a. La lame lui traverse le cou et
terre et de l'air, tout autour des per- Cappadll(il'n . Ccpcndant, (e1a n':(cssitcra unc son corps tombe immédiatement en
sonnages. Chaque sy llabe torture prudcn(c, unc l'r':par;lli<ln l't UIK' l'lanificllÏl 1I1 poussière, avant même que sa tête
l'espr it des personnages, le perçant fl1rl11i\.lahles lie la l'art dcs pcrSl1nnagcs. n e touche le so l. Une vive lueu r
comme avec une aiguille. Tout mo r- L'histl1irc du tl,ll1ndl.' \.il's T':nl'hrcs (l1nsilli:rc s'échappe de son corps dé intégré,
tel ou gou le dans les pa rages se roule quc ks Cappal!n(icns S<lnt 11111rts, jusqu'au \.kr- se dirigeant vers le ciel comme un
au sol, agonisant les mains collées nicr (th':l1rics dc la Clll1spirati'1I1 CX(Cpt':cs) . éclair. Ce qui reste de son corps
aux oreilles. Chaque personne pré- T<lutc autrc r,:s<lluti<ln ll<lit d<ln( ahsl1lul11cnt exp lose en un nuage de pouss ière et
ente do it réussir un test de Volonté \'<lir ks l ~ill\' ; 1I1ni sc \.lirc quc tl,hria a ':t': ll':trui- de fumé e, ne laissant rien en arriè-
(difficulté 7) ou avo ir une difficulté tc. La prllph':til' \.k la l ~.:hcnnc cst t<luj.lIlrs re. Ansen gronde de rage avant de
de + 2 à tous les jets jusqu 'à la fin de inta(tc, l11':I11C si clic sun·it. Unc ':tudc l'lus disparaître co mme il était apparu.
la scène, suite au bruit et à la dou- aPl'r<lf<lndic lll' \;1 pr. 'ph':til' r':\'l'!cm quc k Et so udain , tout s'a rrête. Les
leur. si,gl1l' nc n':cl'ssitl.' qlll' l'illl/lÙIll,k sa llcstrll(tilll1 dé mo n s dispara issent, le so l ne
Le vent fo rcit, balayant la zone, l't la l'l'fil' dc l'csp<lir qui s\'nsuit. tre mble plus, le vent s'apaise et les
les nuages commencent à scintiller feux s'éteignent. Un sil ence de
d'un halo rouge. Puis, le so l entre en mort s'abat.
éruption dans un grondement, sou levant d'énormes boules de feu
et de poussière. Cela cause beaucoup de dégâts si les personnages
L'AppEL DES SANS REpOS
sont à l' intérieur d'un bâtiment, car les murs se fendent et s'écrou- L'attaque des Giovann i est assez similaire à celle des Baa lis.
lent. Si les personnages ont le temps de pen ser en faisant leur te t Les cieux s'assombrisse nt et le ve nt devient de plus en plus fort.
de Rbtschreck, ils peuvent remarquer que cette éruptio n leur est Des éclairs d'un vert sombre anorma l strient le c iel et des gronde-
familière: elle resse mble fort au glisse ment de terrain qui s'éta it ments fantomatique s e mplissent l'a ir. Les fenêtre s éclatent et des
produit lorsqu'ils avaient tenté de grave r un symbo le géomantique débri s volent. Les volets battent avec force . Les mortels et les
dans le château de Dragomir, dans les épisodes précédents des gou les sont tétanisés une peur surnaturelle. De pâles images trem-
Chronica Transylvania . blo tantes de fantômes flottent au vent, trave rse nt les murs et les
Alors que le sol se sépare, des formes tremblantes sortent des couloirs, cr ient, grognent et saisisse nt les personnages. Ces reve-
puits enflammés. Il est difficile de bi en vo ir, mais les formes res- n ants peuvent physiquement touche r les pe rsonnages jusqu'à un
semblent à des vapeurs translucides causées par la ch a leur. . . jus- certain po int, infli geant quatre dés de dégâts contondants si les
qu 'à ce qu'elles se jettent sur tous les personnages encore debout. personnages n 'esquivent pas. S i le Conte ur connaît Wraith :
Des sourires vicieux et des yeux rougeoyants appara issent dans les l'Oubli, il peut leur ajouter certains pouvo irs.
formes. L'Augure révè le que les fo rmes sont des démon s ma lé- H ors des ténèbres, des cadavres avancent maladroitement vers
fiques . les personnages. Ce sont des zombis (utilisez les caractéristiques de
Ces démo ns mineurs n'ont pas de caractéristiques. Aucune Vampire: la Mascarade, p. 159). Ils sont incroyab lement lents et
arme mortelle ni aucune Discipline ne peuvent les affecter. gauches, ma is très difficiles à détruire. Envoyez un zombi par vam-
Cependant, si les personnages ont échangé l'épée de Dracula pire présent, que ce soi t un personnage-joueur ou non . Ils défon-
contre Maria, e lle se révè le très efficace. Un seul coup d'épée cent facil ement les portes et cassent les meubles en avançant ve rs
balaie tous les démons touchés. Ils tentent de percuter les person - leur proie.

CHRONICA TRANSYLVANIA III

36
Guillaume Carnino (order #7703822)
 Là encore après quelques tours, Ambrogino et Don Pietro
apparaissent près de Maria, venant d'Outremonde par-delà le
Voile. Don Pietro attaque tout personnage proche (mais pas un
Giovanni, à qui il demandera de l'aide) avec son mousquet et sa
rapière. La tentative de diablerie d'Ambrog ino se passe exacte-
ment comme celle d'Ansen, s'achevant avec la mort ultime de
Maria. L'attaque cesse immédiatement après le départ des deux
Giovanni. Les zombis s'écroulent, les vents s'apaisent et les reve-
nants disparaissen t.
Si les deux groupes attaquent en même temps, les suppôts des
deux camps passe nt autant de temps à se combattre qu'à s'opposer
aux personnages. Ansen et Ambrog ino apparaisse nt au même
moment. Ambrogino tente de la diaboliser alors qu'Ansen la
décapite pour qu 'il n'en ait pas l'occasion. Les deux se regardent
pendant de longues secondes avant de disparaître, mettant ainsi
fin à l'attaque. Cette même situation se produit si le groupe avait
décidé de céde r Maria aux Baalis ou aux Giovanni. Ambrogino
essaie touj ours de la diabo liser à la première occasion et Ansen
l'en empêche.
SCÈNE VI : RAMASSER
LES MORCEAUX
Il ne reste rien d'autre à fa ire aux personnages que nettoyer le
désordre. Si cela s'est produit à l'intérieur du domaine de l'un
d'eux, les dégâts causés à la propriété coûteron t cher en répara-
tions. C ependant, tout n'est pas perdu. Si les personnages par-
viennent à conva incre le groupe auquel ils allaient céder Maria
qu'elle n'est pas morte par leur faute, ce tte facti.o n honorera son
paiement, à une condition. Les personnages doivent aider ce grou-
pe à punir les Baalis et/ou les Giovanni pour ce qu 'ils ont fait. Si
les personnages protégeaient Maria, Sascha Vykos leur paiera ce
que le Sabbat ava it promis, ce qui donnera probablement un nou-
ve l éclairage à ce que pensent les membres de la C amarilla de la
secte rivale. (C'est précisément ce que Sascha espè re. ) Quelle que
soit l'issue, les personnages pourraient prétendre avoir pris une
décision rapide quant au sort de la Cappadocienne et tenter d'ob-
ten ir la récompense des princes Ventru es. Ils ne devraient y par-
venir que grâce à une interprétation solide et à des arguments bien
pesés.
Les seuls biens que Maria laisse derrière elle sont un attelage
vide, un cheval, une Bible et quelques vê tements de rechange.
Di vers parchemins fragiles sont soigneusement pliés dans la Bible.
Il faut une connaissance en Occulte d'au moins trois pour en co m-
prendre le contenu . Si les personnages obtiennent au moins trois
succès lors d'un test d'Intelligence + Occulte (difficulté 9, 8 seu-
lement pour les vampires qui détiennent Occultation) , ils décou-
vrent qu'il s'agit d'un rituel thaumaturgique qu' il faut presque un
siècle pour accomplir. Le rituel efface le souvenir de l'existence du
lanceur (vo ir encart) . Maria aurait pu achever le rituel et s'effacer
de la mémoire du monde, préservant son clan et son savoir de ceux
qui souhaitaient la détruire. Le rituel pourra se négocier chère-
men t auprès des G iova nni ou des Tremeres, compensant quelque
peu les pertes causées durant l'attaque. Cependant, la plupart des
anciens reconnaissent l'utilité d'un te l ritueL Après tout, un siècle
n'est qu 'un bref instant pour un être éterneL
Les personnages auront probablement quelques rafistolages à
fa ire dans leur groupe également. Après tout, la probabilité de tra-
hison est très forte dans ce t Acte et les personnages qui y ont cédé
ont fo rt à faire pour con vaincre les autres qu 'ils pensaient agir pour
le bien de tous. C ela peut être particulièrement difficile pour un
G iovanni (ou, Dieu nous garde, un Baa li). Mais cela illustre le
CHAPITRE DEUX
37
Guillaume Carnino (order #7703822)
LE NOM OUBLIÉ (RITUEL DE
THAUMATURGIE DE NIVEAU HUIT)
Ce rituel de Thaumaturgie, peu connu, efface le
lanceur de l'esprit de tous ceux qui l'ont connu vivant
ou non-vivant. C eux qui le rencontrent n'en ont plus
le souvenir, ils n'ont aucune raison de penser l'avoir
vu. Les descendants et infants de l'individu ne savent
plus qui était leur père. Ses alliés et ses ennemis l'ou-
blient simplement et continuent leurs affaires. Même
ceux qui l'aimaient beaucoup l'oublient complète-
ment, ne gardant qu'un incompréhensible et doulou-
reux vague-à-l'âme.
Système: Le lanceur doit écrire son nom avec le
sang de son père sur une feuille de papier tirée d'un
arbre n'ayant poussé qu'à la lumière de la lune.
Durant cent ans, il doit investir le papier de 100
points de Volonté, ni plus ni moins qu'un par an.
Puis, lorsqu'il rencontre la mort ultime, il disparaît
des mémoires, de même que son nom disparaît du
papier et que ce dernier brûle complètement.
Ce rituel ne peut pas être contré. Une fois effec-
tué, l'effet est irréversible. Bien que le lanceur ne dis-
paraisse pas mystérieusement des cassettes vidéos ou
que son nom ne s'efface pas de lui-même des livres
(ce qui laisserait des espaces vierges suspects .. . ) la
simple vue ou mention du personnage ne provoque
aucune réponse. Le nom et l'image n'ont plus aucun
poids émotionnel.
dilemm e des anciens entre alliance et ambition . Les personnages
devraient apprendre beaucoup de choses au cours de cet A cte :
comment ag issent les autres anciens, co mment fonctionne la poli-
tique et qui sont réellement leurs compagnons.
Si cela ne suffit pas, les personnages se sont également fait des
ennemis jurés des Baa lis et/ou des Giovanni. Au cours des deux
siècles sui vants, l'économie de Transylvanie connaît un revers cer-
tain. La plupart des facteurs en sont ordinaires , mais les person-
nages peu vent se demander s'il ne s'agit pas d'une machination des
N écro mants. Il est presqu e impossible de combattre phys iquement
les Giovanni, car ils sont très rares en Transylvanie et l'Italie est
une place forte que les personnages ne peuvent pas atteindre. Les
Baalis de Deva font une c ible plus appétissante, mais la coterie
ferait mieux d'engage r une véritable armée pour les attaquer
ouve rtement. (Mieux vaut également avo ir d'excellentes relations
avec les Turcs de la région.) Non seulement les Baalis peuvent
appeler des serviteurs infernaux comme les pe rsonnages l'ont déj à
remarqué, mais ils ont également la Cathédrale de Chair, qui est
bien plus puissante que les personnages l'imaginent. Elle est phy-
siquement possédée par Kupala et ce démon a d'incroyables pou-
vo irs à disposition. Si la coterie est assez folle pour souhaiter agir
ainsi, le Conteur devra laisser courir son imagination quant à ce
que Kupa la et les Baa lis emplo ieront contre elle.
Par-dessus tout, l'Acte finit tragiquement. En dépit, ou peut-
être à cause, des efforts de s personnages, la dernière des
Cappadociens conn aît sa mort ultime, et un autre signe de la
Géhenne s'est réalisé. Ils dev raient voir Mari a comme une âme
pure, qui ne méritait pas le sort qui lui a été fait. Les personnages
savent que les choix seront encore plus difficiles dans le futu r. Ils
sont réellement devenus des anc iens.
Guillaume Carnino (order #7703822)
 Et ainsi je recouvre ma vilenie
Avec d'étranges extraits de commandements bibliques
Et je [Jarais être saint , alors que j'incam e le Diable.
- W illi am S hakespeare, Rich ard lI!

En 1683 , les h ordes guerrières turques se retirent de Vienne
après tro is mo is d'un siège infru crueux . C'est Ull terrible désastre
pour les O ttomans q ui ava ient préparé l'attaque durant des décen -
nies. Les d iri geants occ ide ntaux anno ncent cela comme une fabu -
leuse v icto ire sur les païens, et l'avancée ottoman e est final ement
a rrê tée. H arce lés par les forces h on gro ises, a lleman des et papa les,
les O ttom ans retournent au Moye n -Ori ent, et en 1687, l'Ouest
contrô le une fo is de plus la petite nation des Carpates. La fa mille
dirigeante des H absbourg ajo ute le joyau de Transy lvani e à sa cou-
ron ne et régn era sur le pays durant presque deux siècles.
Les Tremeres, qui ont pris pied depuis longtemps dans la fa mil -
le des H absbourg d e Vienne , ut ilise nt leur influe nce pour regagn er
ce qu' ils ava ient perdu de leur terre n ata le. Les Ventrues de
Tra n sy lva ni e conclu ent éga le m ent une a lli an ce avec les
H absbourg et d 'autres fa milles dirigea ntes. C ela conduit à l'une
des p ires luttes internes q ue la Cam arilla a it con n u. Les deux clan s
a massent les faveurs pour tenter de favoriser leu rs desse ins, désta-
b ilisant la n ation des Carpates avec leurs jeux de pouvo ir. Les
H absbourg, pour affaiblir le pouvo ir des dirigea nts locaux auxquels
ils n e font pas totalement con fian ce, vendent des titres à de loyaux
ad eptes. Ce la provoque un afflu x de noblesse étrangère dan s la
région . Para ll èlement , les Tremeres et les Ventrues tentent de
con tourn er ces arrangements, à leur profit ou à ce lui de mortels
q u'ils contrô lent, affa ibli ssant a insi l'a llian ce hi storique qu' ils
co nnaissa ient dans la région.
Ni les vampires ni les dirigeants morte ls n e pen sent un instant
à la populace lors de leurs efforts de con quête et de con so lida ti o n .
Les taxes augmentent d ramatiqu ement , les paysan s sont en core
plus ma ltra ités et les H absbourg raffermi ssent leur contrô le depuis
Vienne. Oubliés des accords pour le règn e en Tran sy lva ni e , les
paysans croulent sous un no mbre cro issant d'ob li gati ons jusq u'à ce
qu ' ils n'en puissent p lus. U n e révo lution écla te en 1703 , men ée
par le no ble Feren cz i Rak6cz i II. Ce la entraîn e la n ation dan s un
tourbillon de sept ans de massacres. Les roturi e rs n e comba ttent
pas se ulement contre le se rvage, les taxes et les obli gation s, ma is
auss i pour libérer le ur n ation d 'un règne étranger. Rak6czi pré tend
que les dirigeants de Transylvani e complote nt avec les H o ngro is,
les H absbourg et un e "camarilla" secrète de Vienne, à l'origin e des
diffi cultés dont souffre la populat ion .
Ces déclarations a larment bi en év ide mment tous les princes
vampiriq ues de Tra nsy lvani e . La Mascarade a-t-e lle é té rom pue
par un Tremere ou un Ventrue? Rak6cz i bén éficie- t-il d u souti en
e t des information s du Sabbat ? Les vampires para noïaq ues se
h âtent pour arrête r le soulève ment , ma is il s réagisse nt bien trop
tard. La Transy lvani e osc ill e entre le règn e des H absbourg et les
meneurs locaux jusq u'en 1711 . A cette date, la rébe ll ion est défa i-
te non par une intervention surnaturelle, mais par l'avarice des
mene urs de la révolte qui ve ulent s'assurer de te rres et de titres
auprès des H absbourg. Les prin ces va mp iri ques loca ux n'o nt pas
l'occasion de réag ir ou de can a li se r la rébe lli on , et o nt de la ch an -

CHAPITRE TROIS
39
Guillaume Carnino (order #7703822)
 ce de survivre et de garder leurs domaines. Après cela, les
Habsbourg consolident rapidement leur pouvoir, enlevant toute
autonomie en Transy lvanie. La Camarilla n'a jama is su quels
savoirs et soutiens surnaturels possédait la rébellion, si tant est
qu 'elle en ait eu.
Tous les vamp ires ne sont pas désavantagés par le chaos de la
révolte de Rak6czi. La plupart profitent de la désorganisation pour
accomplir leurs buts. Ils auraient pu être contrecarrés si la popula-
tion vampirique locale ne s'était pas laissée entraîner dans la lutte.
Vers la fin de la rébellion, un de ces Caïnites, déçu par les intrigues
politiques et la structure oppressante de la Camarilla, a tenté de
déterrer l'un des plus grands secrets de Transylvanie, pour qu'une
fois de plus le Fils du Dragon puisse revenir régner sur ses terres
natales.
ACTE II LES
MACHINATIONS
DE L'EMpALEUR
(HIVER 1710)
Dans les Carpates, aucun mo is n'est aussi froid que janvier. La
neige et le givre couvrent le sol et des vents glaciaux soufflent
constamment sur les steppes. Tout voyage est difficile et les atte-
lages les plus luxueux sont inutiles dans les routes de montagne
enneigées. En hiver, les Habsbourg laissent leurs troupes dans les
grandes villes de Transylvanie, pour protéger leurs soldats et gar-
der à l'œ il les nobles locaux. Le Conteur devrait s'assurer que les
personnages qui dirigent une ville abritent au moins une partie de
l'armée des Habsbourg durant les mois d'hiver.
Le règne occidental a transformé la Transylvanie. Après 1687,
les Habsbourg ont donné les titres et les terres de Transylvan ie à
une douzaine de n obles loyaux, venus d'ailleurs. Certains de ceux-
là sont des vampires et les personnages ressentent une réduction
certaine de leur pouvoir personnel. A moins qu'ils ne parviennent
à forger rap idement de nouvelles alliances avec les Habsbourg ou
à établir une politique particulièrement intelligente, ils risquent
de perdre beaucoup.
Depuis la fin des guerres du Sabbat et l'expu lsion des
Ottomans, les personnages peuvent se demander ce qui est arr ivé
à leur vieille connaissance, Vlad Tepes. Selon la nature de leur
relation avec Dracula, leur intérêt peut être romantique, social ou
revanchard. Les personnages de la C amarilla, quelle que soit leur
opinion personnelle sur l'Empaleur, peuve nt se rappeler l'avoir vu
à de nombreuses cours vampiriques aux 16""" et 17'"'' siècles, se
livrant aux jeux politiques avec un don certain. Si les personnages
l'ont mal traité ou trahi, ils peuvent avoir essuyé les conséquences
de ses manœuvres politiques. Les personnages du Sabbat en bons
termes avec Dracula pe uvent se rappeler la manière dont il s'est
efforcé de ne pas leur fa ire de mal, même au plus fort de la guerre.
Ceux qui s'en sont fait un enne mi portent encore les cicatrices de
ses attaques.
Ce qui pique l'intérêt des personnages est que Vlad Tepes a
progressivement d isparu de la société Caïn ite au fil des décennies.
Tout contact qu'il pouvait avo ir avec eux s'est interrompu et il ne
fait plus la grâce de sa présence aux cours locales. Il est impossible
à trouver ou à contacter". jusqu' à ce qu' il surprenne les person-
nages par une invitation inattendue.
CHRONICA TRANSYLVANIA
40
Guillaume Carnino (order #7703822)
L'ANIMOSITÉ D'UNE LÉGENDE
Vlad Tepes n'est pas un vampire que l'on souhai-
te avoir pour ennemi. L'Empaleur, le Dragon, le
Démon ... tous ses surnoms décrivent les extrêmes
auxquels Dracula a recourt pour obtenir ce qu'il veut.
Pour l'instant, tou t ce qu'il veut c'est son épée, et si
les personnages sont ses ennemis, il n'hésitera pas à la
voler.
Dracula est un pratiquant doué de la magie kol-
dunique et il pourra s'en servir pour réacquérir son
épée. Le Conteur devrait faire marcher son imagina-
tion pour trouver les moyens d'y parven ir. Personne
ne connaît mieux les faiblesses d'un personnage que
le Conteur et il devrait exploiter ce fait . Dracula a
également des alliés parmi les gitans et les Turcs qui
se trouvent encore là. Ces deux groupes peuvent
accomplir le vol si besoin est. Si les personnages sont
ses alliés et qu'ils décident de ne pas lui rendre l'épée,
il la volera aussi subtilement que possible. Il veut
l'épée, mais pas suffisamment pour risquer de se
mettre des alliés à dos. Cependant, les personnages
qui n 'ont jamais été ses alliés devraient être traités
différemment.
Mitru le Chasseur, un Gangrel dont les person-
nages peuvent se souvenir des précédentes Chronica
Transylvania est l'allié de Dracula. Il dirige les Tueurs
de la H ache, les troupes d'élite de Dracula, un groupe
de goules armées que le Dragon entraîne et nourrit de
sang vampirique depuis son Etreinte. Il souhaite don-
ner une leçon aux personnages en reprenant son
épée. Alors qu'il utilise sa magie pour cela, Mitru
mène un assaut de diversion de Tueurs dans le domai-
ne où se trouve l'épée. Cela ne devrait pas finir par la
mort ultime d'un personnage (à moins qu'il ne se
conduise d'une manière particulièrement stupide),
mais devrait lui causer de nombreux dégâts collaté-
raux, y compris une réduction certaine de l'armée
personnelle des personnages. Dracula veut qu'ils
sachent qu'il a repris son bien et qu'il faut payer un
certain prix pour être l'ennemi du Dragon.
S CÈ N E 1 : UN D Î N E R
ET UN DR AGO N
Cette Scène peut se passe r de deux manières, selon les re la-
tions des personnages avec Dracula. Si certains sont ses alliés, ou
s' ils n'ont pas acquis l'épée de Dracula au cours de l'Acte l, il les
invite à son château de la manière décrite ci-après. S'i ls ont
échangé la Cappadocienne contre l'épée et qu'ils les considèrent
comme des ennemis, il affronte simplement le personnage qu i pos-
sède son épée et la reprend (voir encart) .
Dracula envoie l'un des membres de sa Hache au doma ine de
chac un des personnages vers la mi-décembre. Les goules délivrent
à chacun un court message leur demandant de se rendre au châ-
teau d'Arghes pour rencontrer Dracula dans quelques se maines. La
date peut être modifiée selon le voyage à effectuer, mais elle
devrait être assez éloignée. Après tout c'es t l'hiver, et ce ch âteau
se trouve dans la montagne. Chaque messager propose également
de guider le personnage jusqu'au château par les vo ies enneigées et
trompeuses.
III
 Certains décl ineronr peut-ê tre l'invitation. Dracu la rencon-
trera ceux q u i se présenrer nr et prendra note des refus. Si tous les
personnages décidenr de ne pas s'y rend re, Dracu la vo le son épée
comme déc rit ci-dessus, si les personnages l'onr. Ce ux q ui n e l'onr
pas et déclinent l'i n v itat io n rateront la renconrre e t les informa-
tions q ui y seronr révé lées. Cependanr, no tez que Dracula n'est pas
o mnisc ienr. S i aucun person nage ne v ien t , il lui faudra faire de
recherch es ava nt de savo ir où est son épée, ce q ui est une exce l-
lenre oppo rtunité pour des parenthèse d 'e pionnage.
Le voyage est délicat, mais avec l'a ide des Tu eurs, les person-
nages traverse nr avec succès les passages ge lés. Il est relativement
fac ile de traverse r la passe de Bran, mê me en h iver. U n e fois que
les personnages qu ittenr la route commerciale, le voyage devienr
plus ardu. La troupe e t ob ligée de marcher serrée et se uls les ch ar-
rettes les plus robustes pa rvie nnent à destinat ion sa ns perdre de
ro ue o u un ss ieu. Dans les monragn es en hi ver, il n 'y a pas grand
c hose po ur étanch er la so if des personnages et ils peuvent avo ir à
-e n ourrir des troupeaux o u des paysan s qu i vive nt d ans les ra res
hamea ux trave rsés. Ce n'e t pas auss i diffic ile que ce la le se mbl e-
rait au plus fort de l'hi ver, ca r les citoyen s préparent les fêtes hi ver-
nales et bravent plus q ue d'hab iwde le fro i 1 et la nuit.
Lo rsqu' ils atteign en t Curtea de A rghes ou Arefu , les deux
vi ll es les plus proches du domaine de Dracul a, ils peuvenr vo ir le
ch âteau. Il paraît no ir et difforme, mê me découpé dans la noirceur
du ciel, niché dans les pic escarpés et enneigés de Valachie. Les
1400 marche qui mènenr à la porte prin cipa le sont encore plus
traîtres q ue de ux siècles a uparavant, ca r la ne ige et la glace se tas-
se nt sur l'escalier gross ier. Les membres de la H ache a llumenr des
t rc h es tout e n conduisa nt les personnages vers le château, tant
pour signa le r leur présence à Dracu la q ue pour éclairer le ch e min.
CHAPITRE TROIS
41
Guillaume Carnino (order #7703822)
Lorsq u'i ls atteignenr le som met, les we urs de la H ach e mar-
monne nt que lque mots aux enti ne ll e qu i protègenr l'entrée.
Ces dernières acquiesce nr et ouv renr les portes, qui grince nr sour-
dement. Plusieu rs e rvite urs attende nt à l' intér ieur. Il s pre nne nt
imméd iate menr les man teaux et affa ires des personn age ', pui s les
CHE FEUX SUCER FOTRE SANG!
Le V lad Tepes présenté dans le Monde des
T énèbres est très différent de ce lui de Bram Stoker,
de Bela Lugosi et ses innombrables variatio ns.
Cependant, comme c'e t probablement la première
fois que les personnage le rencontrent depuis son
Etreinte deux siècles plus tôt, certain s éléments du
mythe peuvent être utilisés pour rehaus er la pui san-
ce et le romantisme de cet acte.
Bien qu 'un épais accent roumain doive être év ité
comme la peste, le Conte ur peut utilise r des rép li q ues
tirées de Bram Stoker pour caractériser le comte
valaque. La phrase du comte Dracula "Bienvenue en
ma demeure, entrez librement, allez en sécurité" e t
assez macabre comme cela. Dite par le comte Dracula
du Monde des T énèbres, elle devrait faire pas er
l'horreur que l'œ uvre de Bram Stoker a perdue lor
des transformations méd iatiques du vampire. Relisez
le roman et servez-vous des images et manières du
comte. Dans cet enviro nnement, elles ajouteront au
suspense.
 emm èn ent dan s la grande sa ll e. Dracula les attend là. Des tapisse-
ri es ornent les murs, et un feu ronronne dans la ch eminée. Il se
trouve face au feu et n e paraît être qu 'une silhouette. Les joueurs
devra ient tester leur Rb tschrec k (c'est un grand feu) . Le fait que
Drac ula semble totalem ent à l' a ise devant un te l bras ier dev rait les
faire réfl échi r.
Il sembl e être le même depuis la dernière fo is qu'ils l'ont vu .
Ses lon gs ch eveux n o irs et sa moustach e sont impeccablement
brossés . Ses vêtements sont an ach roniques, ma is de la meilleure
qualité . Son a ir suffi sant et do minateur est en core plus pton oncé
qu'avant son Etre inte. Il le ur souha ite la bien ve nue dans son châ-
teau et leur offre des rafraîchissements après ce long voyage. Il
accue ille ch acun se lon leurs rela tions précédentes. S i un membre
de la cote ri e entretient des rela tio ns amo ureuses avec lui, les réac-
tions de Dracula devra ient lui rappe ler le dernier Acte du vo le t
précéden t des Chronica Transylvania.
U n e fo is rassasiés, Dracula divertit ses inv ités avec des jeux et
des débats. Il parle de tout, b ien q u' il fasse connaître ses critiqu es
sur la Camarilla . L'organisation est devenue trOp stricte pour
répondre au Sabbat , dit- il, et ce tte tyranni e ne devra it pas ex ister
ch ez les vampires. En p lus d e la di scuss ion, un petit orchestre joue
et des goules interprètent d es pièces de Shakespeare, de la Grèce
class iq ue o u toute autre œ uvre sordide que les personnages pour-
raient souha iter vo ir. Il s'excuse souvent de la pauvreté des diver-
tisse ments, exp liquant qu e l'h ive r l'empêch e d 'e n avo ir de
meilleurs. Dracula poursui t éga lement to ute anc ienne lia ison
amoureuse, bi en q u' il s'en se rve désormais pour un motif ultérieur
(à mo ins q ue le Conteur n e souhaite tra iter cette relation diffé-
remment) .
A près plusieurs h eures d 'amuse ment, Dracula en vient au
motif de leur visite. Il souha ite récupérer son épée. S i les person -
n ages n e l'ont pas , il pose des q uestio ns pour savo ir où e lle est. Ses
raisons SOnt do ubles. Il veut savo ir si les pe rsonn ages savent
quelque ch ose de la situation e t s' ils sont d ign es de confian ce . Il
es t improbable qu ' ils conna issent des sec re ts q u' il ignorera it, ca r il
sa it que les Tremeres ont son épée e t les personnages n 'en savent
pas plus. Il prétend n'avo ir a ucune idée d'où peut être l'arme . Il
juge les personnages selon la franchise de la réponse. Dracula offre
de l'or, des li vres occul tes mineurs et des œ uvres d'art contre ce tte
info rmation . Après qu e les pe rsonnages lui ont dit ce qu ' il souha i-
te savo ir, il se reti re pour le reste de la nuit. Les pe rsonnages peu-
vent quitter Château Argh es d ès qu' ils le souha itent, ce qui
dépend large ment des relation s qu ' ils en tretiennent avec le comte .
A près leur départ , Dracula e mplo ie sa so rce lleri e et ses Tueurs
pour reprendre , avec succès, l'épée aux Tremeres.
S i les personnages ont l'épée, la tactique de Dracula est très
diffé rente. Il leur dit que c'es t son épée e t qu'il so uha itera it la
reprendre. Les Tremeres l'ont vo lée, pensa nt que c'éta it une
relique magique de va leur. Il ad me t qu 'e lle possède ce rta ines capa-
c ités, ma is rien qui va ille un tel larc in. Il a découvert que les
Tremeres l'ont éc h angée et dema nde ma inten ant aux pe rson nages
qu' ils la lui restitu ent. Dracula ne s'attend pas à ce que cela se fasse
sans re mboursement. Il offre de l'or, des ouvrages de sa biblio-
thèque (qui contient de n ombre ux rituels ko lduniq ues ) et peut-
être même l'un de ses pe tits c h âteaux (pour l'ense mble du gro upe
s'entend ) s'ils se mblent h ésite r. Il n 'offre pas de fave urs ou d'obli-
gations ct refuse mêm e de c.on sidérer un te l march é pour regagn er
son épée .
Dracula est prêt à tout pour n égocier, parti culièrement s' il a
d es re la ti o n s a mo ureuses avec un m em bre de la co te ri e.
Cepend ant , si elle refuse, il acquiesce et la remerc ie d'être venue .
Il propose aux personnages des ch evaux reposés et des provisio ns
et les ren voie ch ez eux (n on sans avo ir en voyé des tu eurs de sa
H ach e récupé rer l'arme ).
S i les personnages lui donnent l'épée, il leur pa ie la somme
CHRONICA TRANSYLVANIA
42
Guillaume Carnino (order #7703822)
promise et les remerc ie de leur coopéra tion . Il envoie de ux de ses
Tu eurs avec les personnages pour q u'ils reprennent l'épée et la
ra mènent.
S i D racula es t obligé de voler l'épée, les personnages pe nse-
ront qu ' il est responsable , même s' ils o nt des preuves du contra ire.
Ce se ra it pure fo lie de l'attaquer pour se ven ger. Il est auss i fort que
tout va mpire de la région et assa illir son ch âteau coOtera it beau-
coup aux personnages . De toute mani ère, à la fin de la Scèn e,
Dracula devrait de nouveau être en possess ion de son épée. Les
personnages devra ient passer un mo is tranquille avant d 'e ntendre
reparler de lui.
SCÈNE II
LES FLAMMES DE LA FOI
Les festi vités passent, la cé lébratio n de N ouve l A n éga lement
et la Transylvanie attend le printe mps. Les pe rsonnages ont redon -
né son épée à Drac ula, se la sont fa it voler ou ont avoué qu'e lle
éta it ch ez les Tremeres. Ils peuven t s'occuper de leurs domaines,
soute nir ou contreca rrer les révo luti ons e t men er des non -v ies
normales . .. jusqu'à ce que d'étran ges choses se passent dans la
région . C e la suppose, une fo is de plus, que tous les personnages
vivent en Transylvanie ou n on lo in. Ceux qui demeurent loin
peuvent êrre appelés à l'aide par leurs co mpagn ons .
La premi ère an oma li e est la disparition d'un enfant dans une
ville que contrô le l'un des personnages. Une nuit de jan vier, l'en -
fa nt disparaît sans laisser de traces. Il a apparemment été enlevé
dan s son lit pendant que la famille dormait. Selon la manière dont
les perso nnages contrô lent leurs do ma ines, ils peuve nt en
enten dre parl er directement par la famille ou se fa ire relater la
ch ose par les préfets mortels. C'es t trag ique, mais n 'a larme proba-
blement pas les personnages . .. jusqu'à ce q ue ces mêmes événe-
ments se répètent dans toutes les v illes d irigées par des vampires.
Presque toutes les v illes connaissent un rapt d'enfant , presque la
même nuit. Dans des v illes qui comp tent leurs hab itants en cen -
ta ines ou en milliers, un te l fa it n e passe pas inaperçu. Que l que
so it le degré de sil en ce tyrannique imposé par le vampire sur son
domaine, la nouve lle se propage rap idement. Bientô t, tout le
monde parle des enlèvements q ui men acent leurs bo urgs et cer-
ta ins murmurent que c'est l'œuvre du Diable.
Les personnages sont libres d'en quêter sur ces disparition s,
personnellement et par le biais de leurs contacts, mais ils ne
découvrent rien. Même les Disc iplines comme Augure ne pa r-
v iennent pas à donner d'indices. Les recherch es n e trouve nt
aucun cadavre et les enquêtes n e fournisse nt aucune infor mation .
Les personnages devraient être fru strés de se retro uve r devant
autant d'impasses. C'est alors q u'une aurre vague de d isparitions
frappe la Transy lvanie . Cette fo is-c i deux ou tro is enfants dispa-
ra issent de chaq ue v ille , comme précédemme nt. Les personnages
peuvent avoir instauré un couvre- feu et des tours de garde, mais les
se ntine lles n 'ont rien remarqué .
Les famill es demandent justi ce. Les prêtres locaux prêch ent
que le Diable erre en Transylvani e. Des rumeurs de sorc ières et de
démons se propagent dans la populati on , qui désespè re de trouver
une réponse à ces disparition s a léato ires. Les personnages peuvent
avo ir une idée d 'o ù ce la va mene r, mais même l'influence a u se in
de l'Eglise catho lique ne peut pas arrête r la réaction logiq ue .
L' In quisition roma ine n o mme rapide me nt un évêqu e loca l,
Dimitri Idigo, en tant que chef Inquisiteur de Transylvanie . Il est
ch argé de trouve r et détruire l' influence démoniaque de ce pays.
La réaction la plus stupide que puisse avo ir un personnage sera it
de tuer Id igo. A près avo ir fa it de l'évêque un martyr, l'Inquisition
co ntinuera it avec une ferveur redoublée. Si les agents du Diabl e
assassinent leur Inquisiteur, c 'est qu e l'Eglise do it avo ir une piste.
III
 L'évêque parr imméd iatement pour la p lus grande ville di rigée
pa r l'un des personnages er envo ie des émissa ires dans les autres.
Les tro upes des H absbou rg qui passent l'hi ve r da ns les vi lles n 'ont
pa reçu l'ordre d'aider l'Inquisition de q uelque manière que ce
so it. Ils peuvent n éan mo ins servir de ch asseurs de sorc ières béné-
vo les, tant pour tuer l'ennui de l'h iver que pour détruire l'hé rés ie
transy lvanienn e. Les acc usat ions sont n ombreuses. Plus le no mbre
d'enfants disparus augmente, plus il est diffic ile pour le person -
n ages d'arpe nter leurs doma ines. Les ch asseurs de sorc ières indé-
pendants fonde nt sur les vi ll es, payés par les paysans ct les églises
loca les. L' Inquisition dev ient rap idement un spo rt. L'avarice, le
po uvoi r e t l'ambition dev iennent des motifs d 'accusation et no m-
breux sont ceux qui "fabriquent" des pre uves pour être sû rs d'être
payé. La trahison d'un a llié maltraité ou l'accusatio n d'un noble
cup ide peuvent conduire les pe rsonnages sur les büch ers de
l'In quisitio n. Po ur avo ir une idée sur la mani ère dont les vendet-
tas personne lles influent ur la ch asse aux sorc ières, lisez ou rega r-
dez The Crucible et vous ve rrez les mauvais côtés de la traq ue à
l'hérés ie.
Des pe rsonnages ma lchance ux o u maladro its pren nent le
risque d'ê tre identifi és co mme des vampires (ou des lo ups-garous,
des h érét iqu es, des sorc iers ou toute autre emité surnature lle ).
Leurs goules vivent constamment dans la pe ur des büchers. S i les
personn ages sont visibl ement des vampires (les "seigneurs va mpi-

L 'INQ UISITION HISTORIQ U E

L'Inquisition à laquelle nous faiso ns allusion dans
cet acte est l'Inquisition romaine, la même qu i fit
condamner Galilée pour hérésie. Les jugements se
font gén éralement d'Lme manière sim ilaire à celle
d'un tribunal. L'Inquisiteur préside comme un juge, il
écoute les preuves et décide d'un jugement pour les
présumé h érétique. Une accusation d'hérésie néces-
site deux témoignages, puis l'accusé peut être jugé et
questionné. Presque tout peut servir de "preuve" : une
faible récolte l'année suivant celle où le suspect s'est
vu refuser un tonneau d'orge, un décès dans la famil-
le après une dispute ... Toute coïncidence peut être
soupesée et prise en considération par l'Inquisiteur.
Après avoir rendu on jugement, ce de ier transmet
l'h érétique au système judiciaire séculier. Le préfet
décidera alors de la punition édictée par la loi. La tor-
ture n'est utilisée que pour obtenir les veux de l'ac-
cusé. Selon le dogme catholique, cela purifie l'âme. Si
cela échoue, l'hérétique est habituell ment brûlé,
mais pas vif. La plupart sont exécutés avant d'être
placés sur le bûcher.
Les puristes de l'histoire n oteront que
l'Inquisition ne devait plus avoir cours après 1710.
Les seules époques de chasses aux sorcières et de tor-
tures avaient eu lieu p lusieurs siècles auparavant.
C 'est assez vra i. La m cture n'étai t p lus un o util utilisé
car elle avait tendance à arracher de fau x aveux.
L'Inquisition romaine était bien mo ins brutale et sys-
tématique que ses sœurs médiévale ou espagnole.
Cependant, vous êtes dans le Monde des Ténèbres ...
tout y est un peu plus noir, un peu plu corrompu et
bien pire. C'est une histoire d'h orreur et non un trai-
té historique. Si vous pouvez accepter que les vam-
pires in.fluencent la société mortelle et que des
démons sont liés à la terre, vous accepterez bien
quelques arrangements historiques.

CHAPITRE TROIS
43
Guillaume Carnino (order #7703822)
 rigues" et autres subtilités médiévales ), soutenaient les Turcs
durant l'occupation, ne vont pas souve nt à l'église ou ont pris des
mesures impopulaires durant leur règne, ce sont des cibles valables
pour une accusation et un procès ... qui devrait se tenir durant la
journée. Bien entendu , cela ne se produit que s' ils sont connus du
public. Les personnages prudents (mais pas nécessairement leurs
goules ou leurs alliés) devraient év iter la majeure partie du chaos.
Cela paie de s'attendre à l'Inquisition.
Com me si le groupe avait besoin de cela, il y a d'autres signes
qui montrent que tout ne va pas bien en Transylvanie. Les condi-
tions climatiques empirent. Vents cinglants et blizzards soufflent
sur le pays et to utes les calamités s'abattent sur les Carpates. La
population attribue cela à l'influ ence démoniaque qui s'établit, ce
qui motive encore plus l'Inquisi tion. Les personnages peuvent se
rappeler l'époque où les conditions ont été semblab les. C'était
quatre siècles plus tôt, lorsq ue Zelios affirm ait que le démon
Kupala empoisonnait le pays de sa présence.
Cette partie de l'Acte est volontairement moins structurée
que le reste. Elle dépend des ac tions entreprises et de l'ambiance
que le Conteur souhaite donner à sa ch ronique. Jouez l'Inquisition
si le danger et le désespoir som efficaces sur vos joueurs. S'ils pré-
fèrent des thèmes plus subtils, utilisez leurs manipulat ions et com-
plots pour qu'ils se cachent et év item les chasseurs de sorcières.
Cependant, il est faci le pour les person nages d'être si préoccupés
par l'Inquisition qu'ils en oublient la nature sinistre des dispari-
tions d'enfants. Le Conteur devrait décrire un ou deux incidents
pour illustrer la grav ité de la situation, mais éviter de faire traîner
le thème de l'Inquisition. Le poim crucial de l'Acte se trouve plus
loin. L'histoire doit se poursuivre ou les joueurs se lasseront de voir
des guerriers saints massacrer leurs se rviteurs et brûler leurs
manoirs.
UNE DERNIÈRE RENCONTRE
Par une nuit part iculièrement noire et venteuse, ap rès une
mauvaise semaine passée à éviter l'Inquisition, les personnages
reçoivem un visiteur familier. Cela se passe de préférence lors-
qu'ils sont tous rassemb lés, ou presque. Si ce tte opportunité ne se
prod uit pas, le visiteur rencontrera individuellement plusieurs per-
sonnages.
Il est probable que les personnages so nt devenus para-
noïaques, ce qui signifi e qu'ils auront accru leurs défenses per-
sonnelles. Un garde viem les prévenir qu'un homme se ul, négli-
gé et vêtu d'une combinaison de fourrures et d'armure approche
du manoir. L'homme se mble tout à fai t capable de braver le ve nt
et la neige et il est armé d'une épée et d'une lance. Les person-
nages pe uvent deviner à cette seule description qu'il s'agit
d'Octavio. Il arrive au manoir quelques minutes plus tard. Des
glaçons pendem à son armure et de la neige gelée émaille sa
ba rbe et ses cheve ux. Il tombe immédiatemem à genoux en
voyant les personnages.
"Enfin je puis vous ouvrir les bras, mes amis" se réjouit-il.
"Bien que le temps m'ait ralenti, que la fa tigue m'ait assa illi et que
les forces de l'Enfer elles-mêmes se soient dressées contre moi, je
suis venu !"
Octav io accepte volontiers toute l'hospitalité que les person-
nages lui offriro nt. Il est affamé et épuisé et les personnages peu-
"etH s'étonner qu'i\ ait pu venir de si loin à pied avec si pe u de
vita:. Une fois nourri et reposé, il reprend la parole. Sa vo ix paraît
lasse et faible, dénuée de la pass ion dom les personnages se rappe-
laiem lors de leurs précédentes rencontres.
"j'ai un dernier devoir à accompl ir, une dernière missive à
délivrer. Les devoirs de Dieu m'accablent et je crains qu'il n'ait
choisi un serviteur incapable de survivre pour arrêter la folie qui
vienr. Mais je peux accomplir ce dernier devoir, puis je pourrai me
reposer.
CHRONICA TRANSYLVANIA
44
Guillaume Carnino (order #7703822)
Le Dragon cherche à nouveau le pouvoir. Il possède son épée,
l'épée de Dracula, ce qui rend ses machinations possibles. Il
cherche à arracher le cœur du démon du sol de Transylvan ie pour
le plier à ses désirs. Le pays pleure alors que le rituel commence et
le Dragon ne sait pas quel pouvoir il relâche! Il faut une cenraine
d'âmes, cent vies de pauvres innocents pour ramener Kupa la. li les
collecte. Il ne lui en manque plus beaucoup. Il les aura bientôt. Le
démon vivra à nouveau !"
Les personnages devraient comprendre que c'est la raison pour
laquelle les enfants disparaissent. Et il semblerait que tout soit la
faute de Dracula. Ils peuvent également penser que cet incident est
l'un de ceux dont parlent les prophéties de la Géhenne. C'est une
supposition erronée, mais ils peuvent y penser. S'ils demandent
quels sont les pouvoirs de l'épée de Dracu la, Octavio secoue la tête.
"Je ne sais pas. Les Sorciers le savent, car ils l'ont dérobée pour leur
propre usage, mais l'humble serviteur que je suis n'en sait rien."
Octavio ne peut répondre à rien avec plus de détails, quelles
que soient les questions posées par les personnages. Il avoue qu'ils
se trouvent au cenrre de ses visions et qu'ils sont ceux que le des-
tin a placés sur la route du Dragon. Mais il ne sait rien de plus.
Après avo ir délivré son message, Octavio se lève et dit avoir
accompli son devoir. Il doit partir. Il disparaît donc dans la tem-
pête et la nuit noire.
SCÈNE III .
UNE ÉpOQUE DÉSESPÉRÉE
Le groupe peut enquêter sur les déclarations d'Octavio avant
de foncer tête baissée dans les prophéties. La seule preuve qu'ils
puissent trouve r est que les deux villes qui n'ont pas été touchées
par les enlèvemenrs sonr Curtea de Arghes et Arefu, les deux plus
proches du château de Dracula. Ils peuvent également comparer le
discours d'Octavio avec les prophéties données par Maria
Asunc i6n . Les déclarations concernant le cœur du démon sorti de
terre sont étrangemenr si milaires, par pure coïncidence. Les per-
sonnages peuvent pense r que Dracula accomplit ce rituel pour
hâter un signe de la Géhenne.
Ils ont deux choix. Ils peuvent rechercher les Tremeres (parti-
culièremenr Claas, celui qui a offert l'épée lors des échanges de
l'Acte l) ou aller au château de Dracula pour le confronrer. Les
deux sont acceptables. Ne pas aller chez les Tremeres privera les
personnages d'une arme très puissante dont ils pourront se servir
contre Dracula. Les personnages peuvent égalemenr penser que les
Tremeres possèdenr to uj ours l'épée de Dracula, même si
l'Empaleur l'a dérobée avant le début des enlèvements. Les per-
sonnages qui ne sont pas en bon terme avec les Tremeres (comme
les membres du Sabbat ou les T zimisces) savenr probablement
qu'il n'est pas très prudent d'aller les voir. Ils peuvenr tenter leur
chance sans les connaissances des Tremeres.
TROUVER UN SORCIER EN CAS
DE BESOIN
Il est peu probable que les personnages connaissent la locali-
sation de Céoris, la fondation où résidenr C laas et les autres puis-
sanrs Tremeres de Transylvanie. Si l'un des personnages est un
Tremere (très influenr) , il peut en connaître [a direction. Mais il
sai t aussi qu'il sera puni (et de quelle façon) s' il la dévoile aux
autres membres du groupe. Dans tous les cas, il est plus facile et
plus sû r pour les personnages de passer par Alceditz, un petit vil-
lage proche de Céoris. Les personnages Tremeres peuvenr recon-
naître que le village est dominé par leur clan et qu'il est utilisé lors
des réunions avec les autres Caïnites. Les autres personnages pour-
ront se souvenir qu'il s'agit du village où ils ont amené Goratrix ...
et rencontré Tremere .. . des siècles auparavant.
III
 Le voyage est rendu difficile par les tempêtes, leur rappe lan t
les difficu ltés de leur premier voyage vers Alcedi tz. S i le groupe est
e n contact étroit avec un Tremere, il peut leur faire parvenir un
message pour o rganiser une rencontre. Sinon, il devra a ttendre
plusieurs nuits avant que C laas n'apprenne leur arrivée e t vienne
le voir.
C laas fait en sorte que la réunion o it courte et centrée sur le
sujet. Il n 'est visiblement pa à l'aise h ors de Céoris, car Alceditz
est minée par les forces de l'Eglise. Les personnages do ivent le
con va incre q ue l'épée est dangereuse aux mains de Dracula et que
ce dernier est la cause des dispariti ons et de la venue de
l'Inqu is iti o n . En apprenant ce la, C laas exp liqu e à contrecœur ce
qu'il sai t de l'épée.
L'épée de Dracu la absorbe le san g des personnes qu'e lle blesse,
ma is ce n'est pas le seul effe t. S'il tue quelqu'un, l'épée effectue
un e sorte de cap ture d'â me, incomplète mais suffis ante pour absor-
ber une partie de l'essence de la victime . C laas suppose que
Dracu la a beso in du san g ou de l'esse nce des enfants. L'épée est le
me ill eur moye n de tout conserver jusqu'à ce qu'il so it prêt à
accomp lir le rituel.
Le seu l moye n de meme un terme aux capacités de l'épée est
une protection que C laas lui -même a imposée à l'épée pour sa
sécurité. La protection décharge tout ce que contient l'épée lors-
q u'un ce rtai n mo t est prononcé. Le pouvoir de la protectio n est
lim ité. Il faut qu'il pu isse "entendre" le mo t de pouvoir, ce qui
signifie que l'épée do it être à portée de voix et que le mo t doit être
prononcé assez fort pour être entendu. Les personnages qui ont
éch angé la Cappadocienne contre l'épée pourraient (à juste titre )
être furieux de savo ir que l'arme éta it pi égée. M ais ils n e peuvent
plus rien faire po ur y ch anger que lque ch ose.
Claas indique le mot aux personnages. Il sonne comme du
ch arab ia à leurs ore illes. Le Conteur peU[ choisir n'impo rte quel
a emblage de son s. La prononci ati on exacte du mot peut jouer un
rôle impo rtant dans la dern ière scè ne de l'Ac te, si le Conteur le
sou h a ite. Le mo t doit être prononcé avec exactttude ... une mau-
va ise prono ncia ti on restera sans effet.
Après cette révé lati on , C laas souha ite b0l1I1 chance aux per-
sonnages. Ils n 'ont main tenant plus qu'un endroit où aller : au
ch âteau de Dracula .

BIENVENUE EN MA DEMEURE
Le voyage ve rs le château d'Arghes est un désas tre. Les per-
sonnages se rappellent sû rement du voyage de la première scène.
Dans le blizzard c'est encore pire. Des coulées de neige couvrent la
route, des gros fl ocons leur bouchen t la vue e t des vents c inglant
font enco re ba isser la température. Les attelages ou charre ttes
n 'ont aucune ch ance de passer par les routes de montagn e. La
se ul e manière de passer est à cheval, et il faut qu' il so it robuste
(peut-être un é ta lon n ourri de sang vampirique ). Il est également
imposs ible d'emmener plus d' un ou deux se rviteurs dans le froid, à
mo ins que les personnages se moq uent de risquer de perdre leu rs
goul es. Ils n 'ont presque rien pour se nourrir et peuve nt avo ir à
prendre la v itre de leurs serviteurs e t animaux. La lumière du jour
pose également un problème sans atte lage. Les chevaux doivent
être mis à couverts sou des arbres ou dans des grottes tous les
jours. Le groupe peut être ob ligé de s'e nterrer so us la ne ige pour
rester h ors d'atteinte des rayons du so le il. Le voyage dev ra it être
difficile et misérable, comme si la n ature tentait de tenir les per-
sonnages en échec.
Lo rsque le groupe atte int e nfin C urtea de Arghes o u Arefu,
il peut se nourrir, ma is touj o urs difficilement. Presque personne
n e so rt dans une telle te mpête. Puis, il co mmence l'asce n sio n
traîtresse vers le château d 'A rgh e . Il n e peU( pas le voir d'en
bas. Il n'aperço it que les ma rches qu i mènent dans l'obscurité.
Les to rches e t les la nternes n 'écl a ire nt que très pe u e t doivent

CHAPITRE TROIS
45
Guillaume Carnino (order #7703822)
 être con stamment surve ill ées pour n e pas s'é te indre au vent vio-
le n t.
Le ven t, la glace et la n e ige rendent l'esca lier incroyablement
dangereux. C h aqu e pe rsonnage do it fa ire plusieurs tests de
Dex térité + A thlétisme (d iffic ulté 8) pour n e pas glisse r. L'escalier
donne de chaque côté sur un e fala ise à p ic. Un éch ec critique lors
du jet fa it tomber le pe rsonnage et il entre en torpeur quelque part
dans la ne ige, bien plus bas. Des Conteurs sadiq ues pourtont ajou-
ter une ava lanch e, des tornades de vent et même des écla irs pour
empirer le voyage. (Et o ui , vous se rez d 'accord avec vos joueurs
pour d ire qu' il n 'y a jama is d 'écla irs dans le bl izzard . C'est effecti -
vement une te mpête bien é tran ge. )
PARL E R AVEC DRACULA
U n e fo is que les personnages atte ign ent le sommet, plusieurs
op tions s'offrent à eux. La plus d irecte, et fac il e , est de parler avec
Dracula. Lorsq u' ils arrive nt aux portes du ch âteau, aucun garde ne
brave le fro id . La seule mani ère d'a tt irer l'attent ion des se ntinelles
à l' intér ieur es t de frappe r lourde ment à la porte. S i les person -
n ages se présentent et deman de n t à parler avec Dracula, un garde
d isparaît durant p lusieurs minutes, puis rev ient pour guider le
groupe.
Le château est exacteme nt le mê me q ue lors de leur première
visite. Dracula les accue ille , ma is les regarde avec susp ic ion. La
plupart des vamp ires n e brave ra ient pas ce te mps sa ns mot if très
sérieux. Il offre des mortels pour éta ncher la so if de ses visiteurs,
puis les in vite à passe r da ns la pièce princ ipa le pour parler. Les per-
sonnages remarquent qu' il porte son épée dans un fourreau pend u
à son cô té. S' ils écouten t attenti ve men t, ils peuvent entendre des
murmures d 'e nfants s'éch appe r du fo urreau.
La salle princ ipale, comme s'en souvient le groupe, est écla irée
et chauffée par un large foye r. Ce tte fo is-c i, une table élégante trône
au mili eu de la salle. A utour d'e lle se trouvent six enfal~ts , propres
et h abill és de vêtemen ts de qua lité. Dracula s'installe en bout de
table et propose les autres ch aises aux personnages. Les enfants par-
len t tran quillement et s'amusent , tout en mangeant un gran d bol de
soupe fumante. Les personnages peuvent sent ir l'arôme d 'une vine
puissante s'éch apper des bols. Dracula s'excuse des manières des
enfa nts. Il parvient à les h abiller et à les nettoyer, ma is il n'a pas pu
les débarrasser de leurs h ab itudes roturières en si peu de temps. Il
demande alors aux personnages la raison de leur visite.
Lorsq u' ils mentionnent le ritue l ou les disparitio ns, Dracula
fa it sign e aux ga rdes d 'e mmen er les en fa nts. Après le ur sortie, il
parle li brement. Les enfants sont les six de rni ers q u' il do it sacrifier
avant de pouvoir accom plir le rituel ko ldun iq ue. Il a enlevé le
symbole géo mantique q ue les personn ages ava ient gravé sur son
ch âteau, affa iblissant la to il e q ui emprisonne Kupa la . Son ritue l
percera ce q ui en reste pour po uvo ir contrô ler l'esprit. Il vo it en
Kupa la un puissant esprit de la terre. Il pen se qu'une fo is en son
con trôle, il pourra apa iser la météoro log ie mystiquement détra-
quée et puri fie r la terre souillée. Pour lui, Kupala est la cure, et non
la cause, des maux de la Tra n sy lvanie. Il préte nd qu' il peut tout
réparer en contrôlant le démon . Il a éga le ment d'autres buts, ma is
n e les menti onne pas.
Les pe rson nages pe uvent argumenter selon différe nts angles.
Ils pe uven t con va inc re D racul a de la malve illance de Kupa la en
révé lan t leurs connaissan ces sur la Géh enne et leurs expérien ces
pe rsonne lles. Il fa udra it alors lui donn er de nombreuses informa-
tions, ce les pe rsonnages seront peut-être réticents à fa ire. Les pe r-
sonnages qui en sont amoureux pe uvent simplement lui de mander
d'aban donner le rituel , app uya n t leurs arguments pa r les sen ti-
ments. Ils peuvent éga lement décréter qu e la d isparition des
enfa nts a fa it de la Tran sy lva nie un enfer pour les vampires sui te à
la prése nce de l' Inquisition . Cepen dant, ce la ne veut rien d ire
pour Dracula. Il mentionne q u'il a déjà capturé les six enfa nts dont
CHRONICA TRANSYLVANIA III
46
Guillaume Carnino (order #7703822)
il a beso in et qu'aucun autre n e d isparaîtra. Il est inutil e de dire
que des arguments moralisateurs quant au sacrifice d 'enfan ts ne
l'impressionneront pas.
A ucun argument n'arrêtera le dés ir q u'a Dracula de contrôler
Kupa la. Maléfiqu e ou non, il est puissant. Il est touj ours con vain-
cu de pouvoir pli er le démon à ses dés irs. Les personnages peuvent
avo ir l' impressio n que Dracul a ira jusq u'au bout du rituel, même
s' il prétend le contra ire. C ela dépe nd princ ipalement de la rela-
t ion qu'ils entretiennent avec lui e t des arguments qu'ils présen -
tent. A u mieux , ils peuvent le conva incre de n e pas accomp lir le
rituel de suite. Ils dev ra ient savo ir s' il compte se ranger à leurs
conse ils ou non . Parve nir à lui fa ire abandonner le rituel devrait
être le résultat d'une interprétation brillante et d'arguments per-
cutants. S'il accepte, il remercie les pe rsonnages de leurs conse ils
et promet de n e pas poursuivre le ritue L Il leur demande de rester
une ou deux nuits supplémentaires. Ils sont libres d'accepter ou de
refu ser. Dracula leur offre la me ille ure hospita lité possible et leur
pose de n om breuses question s sur la Géhenne et Kupala.
Des personnages in trép ides pourront demander à apprendre le
ritue L S i c'es t le cas, Dracula les emmèn e vers un an c ien donj on ,
au bas d'un esca lier en co limaçon. Le tout est écla iré par des bou-
gies e t des torch es. C'est un grand espace v ide, avec d 'étranges
symboles gravés au so L Des ce rcles con centriques recouverts de
runes occupent le ce ntre de la p ièce . S ur ch aque cercle se trouvent
les têtes des enfants que Dracula a cap turé et sac rifié. Leurs
cadavres son t suspend us à des croch e ts le lon g des murs. Seul le
fro id empêch e les corps de se décomposer. Le p lus petit ce rcle, au
centre, est le seul à ne pas être rempli . Il attend les têtes des six
derniers enfants. Dans le donj on , les personnages entendent plus
cla irement les cris qui s'échappe nt de la lame de l'épée. Dracula ne
montre pas au groupe l'ouvrage qui conti ent le ritue L Il se conten -
te de d ire qu 'une fo is les six têtes manquantes p lacées sur le cercle,
il pourra déch arge r le san g et les âmes au centre de celui -c i. C ela
percera la to ile géomantique et le démon sera libéré ... sous son
contrôle.
Par paran oïa ou manq ue de confian ce, particulièrement s' il a
l'impression que Dracula compte poursuivre le rituel , un person -
n age peut pronon cer le mot de pouvo ir, à vo ix h aute o u p lus sub-
tilemen t, à côté de l'épée. Q uelle q ue so it la manière dont c'est
fa it, rien ne peut cach er ce qui arri ve. Une fo is le mot pron oncé,
to utes les vo ix que l'épée la issait éch apper hurlent. Le sang absor-
bé sort de l'épée avec force (il y en a po ur plus de 200 po ints de
sang après le massacre de tant d'enfants). C ela se verra et repe in -
dra la p ièce en rouge sang. Dracula entre dans une co lère no ire ,
révèle ses canines et hurle. Ce pend ant , il n 'attaq ue pas les per-
sonnages et ne tente pas de leur fa ire de ma L Après les avo ir répri -
man dés pour leur impuden ce et leur manque de confiance, il
demande à ce q u'ils partent imméd iatement et n e se mêlent plus
jama is de ses affa ires. S' il ne les a ime pas , il jette les personnages
dans l'un des donj on s du ch âteau, ce qui pe ut provoq uer une
bata ille (probablement perdue d'avan ce ) contre Dracula, Mitru et
les tueurs de la H ach e. Il les relâch e au bout de q uelques nuits avec
le même avertisse ment. Les personn ages se sont fa it de lui un
ennemi , et il n e leur pardonnera jama is ce faux-pas. Cependant,
ce t acte l'ob lige à retarder le ritue L Il n e peut pas re trouve r cent
enfants avec l' Inqui sition toute proch e. Il devra attendre bien
lon gtemps avant d'avoir de nouveau une te lle occas ion.
S i les pe rsonnages sont les ennemis de Dracula, ils peuvent ne
pas avo ir en vie de lui parler (ou de le voir). Il subs iste deux
opti ons . Ils peuvent tenter de s' infiltrer dans le ch âteau ou le
prendre d 'assaut. L'attaque serait stupide. Les conditions météoro-
log iques sont désastre uses et les pe rsonnages n e sont pas assez
nombreux pa r rapport à l'armée de reven ants employée par
Drac ula. Cependant, ce la pourra it fon ctionner, jusqu'à un certain
po int. Il suffira it q u'i ls t iennent suffisamment longtemps pour l'at-
 tirer dans la bataille avec son épée, afin de hurler le mot de pou-
voir. C'est une option téméraire et les personnages qui la privilé-
gient devraient co nnaître un certain n ombre de morts ultimes (ou
a u mo ins de torpeurs) aux mai ns des merce naires de Dracula, pour
une te ll e stup idité.
Il est bien p lus réa lisable de se faufiler dans le château. A
cause du te mps, peu de ga rdes sont dehors e t les perso nnages peu-
vent donc parvenir fac il emem aux murs du château. Il est bordé
de précipices de tous les côtés. Les personnages do ivent donc réus-
sir un certa in no mbre de tests d'Ath létisme pour a tte indre une
v itre. Après être entrés, ils peuvent assister aux scèn es décrites ci-
dessous (tout en se cachant bien ente ndu) . Ap rès avoir év ité
que lques Tueurs, ils devraient pouvo ir trouver Dracu la. Selon la
bienveil lan ce du Conteur, Dracula peut avoir laissé mo mentané-
ment son épée dans une pièce ou la garder avec lui , ob ligeant a insi
les personnages à prendre plus de risques. S 'ils ont préparé un plan
pour so rtir, ils ne devraient pas avoi r trop de problèmes. Sinon,
faites- le ur resse ntir la co lère du comte. Les personnages devraient
tout de mê me atteindre leur but, car ils sont censés arrêter l'éveil
de Kupa la (qui n'est pas encore prêt .. . ).
Lorsque les personnages quittent Château Arghes (que lle que
soit la manière dont ils s'y prennent), la scène est très différente. S i
Dracu la accepte de cesser le ritue l, il efface les cercles, ann ulant la
magie. Si les personnages déchargent l'épée, le rituel est annulé
par défaut. Une fois le rituel arrêté, la tempête se ca lme . Les per-
sonnages so rtent du ch âteau et vo ient un c iel clair, la p le in e lune
baignant les sommets étincelants des Carpates de sa douce lu miè-
re. Le silence se fait. Les personnages peuven t rentrer c h ez e ux . Le
voyage est bien p lus aisé cette foi s-c i et tous attendent impa t iem-
ment l'arrivée du printemps.
EpILOGUE
Avec l'arrêt des disparitions, l'Inquisition perd de la vitesse.
Tous les vi llageois rejettent la responsabi lité des en lève ments sur
une ou deux "sorcières" qu' ils exécutent et considèrent l'affa ire
close. La n on-v ie des personnages reprend son cours normal e t ils
peuvent com mencer à réparer les dégâts causés par l'Inquisiti o n .
Quelques mois ap rès leur rencontre avec Dracula, a lors que le
printemps cède la place à l'été, les personn ages reçoi ve nt tous une
lettre de Lucita et Anato le. Ce la n 'a rien d'anormal, ju q u'à ce
qu'ils les lisent. C h aq ue lettre cont ient deux feui ll es. L'une porte
une écriture do uce et l'autre plutôt découpée . La première ind ique
ce qui suit.

Cbers amIS,
Ile m 'excuse de ne pas venir en personne vous por/er ce message. 71na/ole e/ moi avons rencon/ré de nombreux
vampires ruipar/agen/ nos inruié/udes e/ nous a vons beaucoup apprIs. J 'ous parlerons bIen/ô/ de ces choses.
maIS ce n'es/pas le momenl 71na/ole a insIs/é pour r~e Je vous enVOIe ce message. :l'espère rue vous le prencfrez
bIen.
:J'espère vous voir bIen/ô/,
BucIla
Cbampagne, YI-ance
2 mars /7/0

La seco nd e est éc rite sur du parchemin sa le, et l'écri ture es t parfois à peine lisible.

VJous ~~ CO"1tt"~~ (~ .....-.:t~iol15 bu ~~80l1 ! gh~c~ soit ~b~ èt 'i:pi~

~ ~ ~rrtpi«s ~ ~œ coUt"~8~ se hc:~s~t cOl1tœ (~ ~nèbt.~ ! am fXis ~
n10i (~ ~iOl1 et fèt't11e bu 6t-u-t poUt" V ~it" ~t bis plus d~ et ~us êt~ ~115
tou'ks ~ ~SiOl1S Vkrus ! Û11tœ ! ~ et co~tt'D bu cô~ ~ (~ lurrtiêœ
~ (~ g~~l'1e ~~ et èt pu-t ~~ t"~L~ qui poUL'L"Ql1t (~êkr. (}'~i f"é:t"l-t~ ~ (~
pc:nd~, ~ si8~ et ~ (~ ~siOl1 et ~ ~us t"~~(~ c~ ~ ~ ~ poUt" ~ ~us
~ fX~txtt'~s èt ~ ~it"5 Si.r SOl1t ~b~~ ttQiS ~t___ g~L~ ~u.r

si8~!
a~o(~

Les personnages peuvent se dire qu'Anatole fait référence à sa veau ... particulièrement les personnages de la Ca marilla qui
diabler ie d'Octav io. Ses déclarations prennent un sens assez diffé- considèrent la diablerie avec h orreur. Octav io a passé sa co upe et
rent et les personnages le verront probab lement sous un jour nou- le groupe se sa it être destiné à joue r un rôle dans la Géh en n e.

CHAPrrRE TROIS

47
Guillaume Carnino (order #7703822)
 , 1

Guillaume Carnino (order #7703822)

 Il faut mettre la terreur à l' ordre du jour
- M. Barrère de Vieuzac , du C omité de Sa lut Public

N o us sommes en l'an 1789 et la révolution est imminente.
L'Europe est au bord d' un soulève ment cataclysm iq ue. Rares sont
ce ux qui parviennent à co mprendre l'éch elle des ch ange ments à
venir et la rap idité à laq ue lle ils se feront. Les pe rsonnages sont
ma inten ant des C aïnites v ieux de plusieurs siècles et aux grands
pouvo irs. Eux auss i seront balayés par la marée de l'histo ire, tels
des enfants. Ils s'a ttach eront au pouvoir des masses et de l'histoire
tout en ch erch ant des fragments de prophétie. Il leur faudra ten-
ter de surv ivre au beau milieu d u tumulte de la Révo lution fran -
ça ise. Ce chapitre s'occupe principa lement des effe ts dérangeants
du passage du temps sur les anc iens, du confli t entre jeunes et
v ieux que l'aspect éterne l des Caïnites éclaire d'une nouve lle pers-
pecti ve. C'est également une opportunité pour le Conteur de rap-
peler aux personnages qu'ils doivent respecter le pouvo ir du
Bé ta il , qu' ils traitent souvent comme des ca li ces, au mieux des
goules ou des infants potentie ls. Ils apprend ront auss i que le ur sta-
tut est celui d 'an c iennes reliques des temps passés.
Le pre mie r défi es t d 'a men er les pe rso n nages à Paris .
H eureusement , cela ne devrait pas être trop diffic ile. Pa ris n 'es t
pas seulement une ville importante po ur les mortels, ma is éga le-
ment pour les vampires. La n ation la plus forte et stab le d'Europe
occ identale est le coeur de la relati ve me nt récente Camarill a . Sous
le règn e fo rt de Fran ço is Villon , Paris a connu peu de crises depui s
la Con vention d es Epines. Le Sabbat n' a jama is fait se ntir sa pré-
se nce dans les galeri es ou les salon s et les Lupins ont é té re légués
depuis longtemps en des endro its plus ruraux . L'Inquisiti on a tota-
lement disparu e t l'influen ce du prin ce es t incontestable. Pari s es t
devenu une soc iété très formelle et élaborée des vampires les plus
po lis. Ils se sont intégrés avec succès dans la société mo rte lle, sin -
geant gén éra lement les manières des ari stocrates et des bourgeo is

CHAPITRE QUATRE
49
Guillaume Carnino (order #7703822)
 a isés. Les va mpires mo ins raffiné s ont été mis à l' éca rt , ou pire , e t
ont du s'ex patrier. Le prince Villo n est devenu une sorte de modè-
le que les a utres so uha itent imi ter. Sa cou r es t régulièrement fré-
quentée par des vampires ve nus d'autres pays, à la rech erch e de
fave urs, de rencontres avec l'élite de la Camarill a ou simpl ement
venus étudier et observe r. Des rumeurs veulent que les pitoyab les
an arch s d u Sabbat tentent de se rasse mbler à Paris et de trou ve r
des a lli és parmi les vampires rejetés. Ce n e sont bien sûr que des
co mmérages san s fo ndement propagés par les jeunes vampires
envieux de la cour du prince. A l'i nsu des h abitants, les fils d 'un
ancie n drame traversent les nu its parisienn es . .
Il appartient au C onteur et aux joueurs de savo ir pourquoi les
personn ages se trouvent à Pa ri s en 1789. Cela dépendra de leurs
intérêts politiqu es et phi losophiques, des amitiés e t des a llian ces.
Cepend ant, il est important q ue des arrange ments so ient pris pour
un long séjour, car les événements de ce chapitre se dérou lent sur
une péri ode de c inq an s. Les pe rsonnages doivent avo ir une bonne
ra ison pour reste r en Fra nce toutes ces années. Il devra ient au
mo ins ve nir souvent en v isite, é tant donné leur âge e t leur pou-
voir. Il sera probab lement ineffi cace de fa ire surgir un ancien d'un
ch apeau pour leur dire "Ve n ez à Pari s et restez-y" (et ce n e se ra pas
am usant). Ga rdez à l'esprit qu ' il est touj ours profi table de consul -
ter vos joueurs. Ce peut être un e bo nne chose de dire "Les pro-
ch a ins événements majeurs de l'ave nture se déroulent à Paris en
1789. Je sa is ce que peuvent y fa ire Gustav et Juli anna, mais j'ai-
mera is entendre vos raisons" . Ce ge nre de co nce rta ti ons produira
touj ours de me illeurs effets qu 'un décre t du Co n teur. Quelques
poss ibilités sont do nnées ci-dessous. La plupart des Conteurs
devra ient trouve r une co mbin a iso n qui con v ienne aux pe rson-
n ages de la ch roniqu e.
CHRONICA TRANSYLVANIA III
50
Guillaume Carnino (order #7703822)
LA SOCIÉTÉ MORTELLE
Les personnages qui ont cho isi de s' impliquer dans le monde
mortel et de garder leurs aspec ts huma ins ont toutes les ra isons de
voulo ir passer du te mps à Paris. Le tumulte de la vi lle, l'ex plos ion
de nouve lles idées, la v ie passionnante . tout y est attirant pour
un ancien qui commen ce à se ntir le po ids des ans et de la Bête.
Pour un personnage qui a, selon to ute vraise mblan ce, vécu toutes
sortes d'expériences horribles, il peut être apa isant de passe r
quelques années à regarder la vie s'écouler dan s un nouve l endroit.
Des érudits pou rront trouver les n ouve lle idées fasc in antes ou
répugnantes, ma is dignes d'être écoutées. S i les personnages sont
en bon terme avec Luci ta, elle pe ut , lors d'une visite, suggérer à un
personnage qu' il se déshumanise. De plus, le Conte ur peut deman-
der aux joueurs d'écrire une histo ire vra ise mblab le sur la base de
cet intermède, a insi que d'arriver en avance à Paris, pour que tout
n'a it pas l'a ir trop té léphoné.
Les va mp ires qui o nt des se rfs qu' ils gouvernent d'une ma in de
fer en Transy lvanie pe uvent se sentir men acés par le fl ot d' idées
libérales qui parvi ennent jusqu 'à leurs do maines. Les A utri chiens
et les Russes mettent ces idées en prat ique . Les domaines des pe r-
sonnages pourra ient-ils être infestés de maux comm e la "li berté" et
la "démocrati e" ? Les personnages conce rnés pourraient partir à
Paris pour apprend re la man ière de comba ttre ces co ncepts dange-
reux. Ce la pourra it mener à des sess ions d' interprétations animées
tout en rappelant aux personnages qu'i ls sont nés en un e époqu e
bien mo ins écla irée. En dép it des sympathies que les joue urs peu-
vent avo ir pour ces idées, elles ne provoquent que l'host ilité des
personnage . Ce la s'applique de la même manière aux va mpires de
to us bords po li tiques e t de to utes les Vo ies.
 LES AFFAI R ES DES CLANS
ET DES SECTES
Les pe rsonnages q ui se sont forte ment impliqués dan s la
Ca marilla o nt des ra ison s év identes de voulo ir a ller à Paris. C'es t
le ce ntre d e la secte à ce tte époque. Le simple fa it d 'y passer un
certa in tem ps le ur permettra de se tenir au courant des derniers
déve loppem ents po litiques et d'é tablir de n om breux lie ns avec
l'é li te . O n pe ut pen ser que les pe rsonnages fon t parti e de cette
mê me é lite et qu' ils rech erch ent leurs pa irs afin de passer les
nuits. Les pe rsonnages Toréadors pe uvent voulo ir rejo indre le
ce ntre d es ac ti v ités du cl an de l'époq ue. Les me mbres d 'autres
c la ns peuvent simplement souha iter passer une a ll ian ce avec ce
clan . La hi é rarchie Tre me re s' inquiète d' une poss ibl e insurrec-
tio n du Sabbat, mêm e si ce n 'es t pas le cas des vamp ires pari -
sie n s.
Les pe rsonnages qui ont de fo rtes affil iatio n s avec les
a n arch s o u le Sa bba t o n t éga lem ent des ra iso n s de se rendre à
Pa ri s. Po ur eux, c 'es t un refu ge d 'oppresse urs com p la isa nts qu i
a ppe ll e nt à la destru cti on . Les me mbres les plus radicaux du
Sabba t co n sidè rent q ue la "Famill e" pa ri sie nne es t composée de
fa ibles créa tures pathé tiqu es qui sui ve nt les mo rtels - comme des
chi en s qui me ndiera ien t des restes - et adh ère nt aveuglément à
des traditi o n s antiq ues. Ils pe n se nt q ue ce tte arrogan ce la re nd
ex trê m e me nt vu ln érab le. Il ex iste d'a utres moti va ti o ns po ur
ce ux qui d é ti e nnen t un ce rta in pouvoi r au se in du Sabbat ,
mo ins idéa listes. Nombre de vampires europée n s qui fo ndère nt
la sec te, e t d' init iés réce nts ma is puissants com me le comte
Radu Bistri et V ladimir Ru stov itc h, s' intéresse nt au fa it que les
n o uvea u-n és, Etre ints ap rès les succès de la secte dan s le
Nouveau M on de , a ie nt d u ma l à se dé tach er de princ ipes m or-
tels rid ic ules, te ls que la "justice" et "l' éga lité". Ils interprè tent
à tort les id éaux d u Sabba t comme deva nt s'app liqu er tant aux
a n c ie n s de la secte q u'à l'oppos itio n. Ils so nt pe rturbés par ce
qui se passe ra it si les évé n ements en Fra n ce éc h appa ient à tout
co ntrô le. Ils a ime raie nt savo ir qu'une ma in for te (ce lle des pe r-
so nnages) se tro uve sur le go uverna il si le S abbat deva it con qué-
rir q uelq ue c h ose.
Par a ille urs, si Radu ou Rustov itch o nt des lien s mo ins ami -
caux avec les personnages pro-Sabbat , ils pourra ient leur deman -
der de s'y re nd re sous des prétextes simila ires en espérant que les
évén eme nts éch appent à tout contrôle et que les personnages y
la issent la v ie. Radu peut éga lement fa ire un d iscours à un person -
n age unique, forte ment li é à la Ca mari lla, paniculière ment s'i ls
ont été e n bons termes par le passé. Radu pourra it expliquer qu ' il
regrette d 'avo ir fa it des concess ions au Sabbat par pure nécessité,
par cra inte de la rad icalisation ga lopante des jeunes. Il donnera
en sui te de fausses informations quant aux comp lots poss ibles de la
secte en France . S i le personnage mord à l'hameçon , R adu l'a ide à
intrigue r co ntre la secte, puis info rme Gé rard de C h atel le (vo ir c i-
dessous) des mouve ments et plans du personnage , par le biais d'un
messager. Il est mê me poss ib le qu'il donne l'ordre de le fa ire assas-
siner. De cette manière, il aura sacrifié un membre important de la
Camarilla pour fa ire oub lier son opposition de la première h eure
contre le Sabba t.
Les personnages qu i n e son t pas for tement impliqu és dan s une
secte, ainsi que les membres de clan s indépen dants, o nt tous de
bonnes ra ison s, pe rsonne lles ou po litiques, de se trouver à Paris.
Les indépen da nts ambitieux auront de n ombreuses opportu n ités,
au mo ins du ra nt un certain temps, de profiter des troubles en v i-
ronnants. S i leur appartenance est co nnue, ils seront perçus
co mme des nouveautés, potentie ll ement dange reuses, mais fasc i-
n antes. S'ils sont incogni tos , tous les buts des sectes peuvent ser-
vir de couve rture.
CHAPITRE QUATRE
51
Guillaume Carnino (order #7703822)
D E VIEUX AM I S
Mieux vaut garder ce tte so lution pour les jo ueurs obstinés o u
q ui n e veulent pas compre ndre, car e ll e sent un peu trop la m ani-
pu lation . S i vous le souhaitez, vous pouvez uti liser un anc ien ami
ou en ne m i pour en courager les personnages à partir. An ato le et
Lucita sont tout dés ign és, ma is n e dev ra ient ê tre uti lisés q u'e n de r-
nier recours (ou si les joueurs les apprécient rée llem ent et ont
bea ucoup interagi avec eux). Veui llez noter q ue to ute amitié q u' ils
ont pu entrete nir dans le passé doi t s'ê tre cons idé ra blement refroi-
die si les pe rsonnages sont beaucoup interve n us en fave ur d u
Sabbat. Cepend ant , il ex iste beaucoup d 'autres poss ibilités. Les
personnages peuvent entendre di re qu'un de leur v ieux ri val
répand de fa usses rumeurs sur eux à la cour de France, d'autant
p lus fac ilement qu'ils auront repoussé l'offre du prin ce V illo n lors
de l'Acte 1. Les v ie ux amis ou ennemis de l'époque de la
Con ve ntion des Ep ines pe uve nt également les in v iter à passe r un
certa in te mps avec eux . Le fait q ue la Camari lla les rad ie (ou p ire)
peut éga lement mo tiver certa ins à se rend re à Paris en toute h âte
pour défendre leur h onneur. Les pè res des pe r onnages peuve nt
être à Paris (une poss ibilité déta illée p lus bas ) et le ur en voye r des
lettres en leur de mandant d'enterrer de v ie illes que re lles, ou s' ils
ne sont pas aussi miséri cordi eux, de venir rég ler les com ptes une
fo is po ur toutes. L'infant d' un pe rsonnage peut avo ir commen cé à
pa rtic ipe r aux jeux vamp iriques et avo ir beso in d'a ide pour se sor-
tir du pé trin. Il se peut également que l' in fant so it a llé préparer la
venue de son père . Toutes les ra isons sont va lables. Souven ez-
vous: vous devez dan s la mesure du pOSSib le attire r les personnages
pa r des fa its personne ls et n e pas recourir à la simplicité.
ACTE III
LA VERTU ET
LA TERREUR
(1789 1794)
SC È N E 1 :
DE M A UVAIS pR É SAGES
A lors que la Géh enne approch e, et que le bras fro id de la tor-
peur men ace de sa isir les personnages vie ill issa nts, ils vo ient le ur
somme il diurne troublé par des v ision s de l'apocalypse. Les
Con te urs pe uvent mentionner ce la en termes très vagues. Les
rêves sont princ ipa lement composés d' images ininte lligib les (des
bandes de corbeaux, des ch amps de bata ille recouverts de corps,
des cris, du san g ... ) a insi que d' une peur en vahissan te q ui les sa i-
sit lorsqu' ils se réve ill ent. Il y a de fortes ch ances pour q ue cette
peur commen ce à peser sur les personnages. (Le Conteur pe ut
ch o isir d'ajouter un po int à la d ifficulté des tests po ur n e pas emrer
en frén és ie après une nu it particulièrement éprouvam e.) U ne n u it
du début du printemps en 1789, les rêves dev iennent plus v ivaces
et les personnages se rappellent des déta ils à leur réve il. C h acun
vo it ind ividuellement la scè n e sui vante . Bien q u' ils pui ssent se n -
t ir la prése nce des autres toute proch e , ils n e peuvent pas commu-
niquer. Le Conteur pe ut souha iter décrire cette scè n e dans une
salle à part avec ch aque joue ur.
C h aque personnilge se trouve à l'entrée d'une pe tite fo rte res-
se, a lors que le sole il couch ant re inte le c iel de pourpre. La porte
 s'ouvre, le personnage entre et la porte se referme derrière lui en
un so urd claquement. L'inté rieur de la forteresse est un labyrinthe
de couloirs et de pièces re liés, apparemmen t san s que ue ni tête.
Les gromme llements des fous, les suppliques des condamnés, le
claq uement du fouet, les c ris inarticulés et les p leurs se répercutent
sur les murs alors que toutes les salles où entre le personnage sont
vides . Laissez le personnage errer, décrivez les diverses pièces vides
et les portes qu i ne mènent jama is nulle part, mais ne le la issez pas
trop s'agiter. Lorsqu'il semble y avoir un danger, poursui vez .
Des bruits de pas éto uffés se font entendre derrière lui. S'il se
retourne pour regard er, il vo it un jeune homme misérable, mal
nou rri, couvert de con tusions et de blessures, h abillé de h a illons,
des menottes cassées pendent à ses poignets. (B ien que le person-
nage n'a it aucun moyen de le savo ir pour l' instant, il s'agit de
Georg von Neumann.) Lo rsq u' il vo it le pe rsonnage , il se détourne
et court . Si le personnage le pou rsui t, il s'aperço it qu'il ne parvient
pas à le rattraper alo rs qu'ils courent à trave rs un labyr inthe de
passages, de portes et de pièces vides. Il ne sert à rien de lui deman-
der de s'arrêter, à moin s que la requête so it faite en allemand . Dans
ce cas, il hésite un instant, regarde en arr ière l'air confus pu is
repart de p lus belle.
Presque immédiatement ap rès que le jeune homme a été vu, il
se passe simultané men t p lusieurs ch oses. Tout d'abord, les grogne-
ments des fo us sont remplacés par ceux d 'une foule en colère et des
coups de feu. Faites remarquer l'ai r de rien que cela resse mble aux
bruits de la fou le qu i les pourchassait dans les rues de Budapest il y
a plusieurs siècles, juste avant leur première rencontre avec
Octavio. Il entend éga lement une vo ix douce et familière qui lit un
texte dans un langage inconnu . Il reconnaît la voix d'Anatole.
A lors q ue le remps passe, fa ites remarquer que le son de la fou le
s'accentue, recouvrant tous les au tres bruits à l'exception de la vo ix
d'Anato le qui poursu it sa lecture. Le bru it de la foule est bientôt
acco mpagné par celui de pas qui se répercutent contre les murs.
CHRONICA TRANSYLVANIA
52
Guillaume Carnino (order #7703822)
S i le personnage cont inu e de su ivre le jeune homme, il arri ve
dans un co in, a lors que les bruits de pas dev iennent assourdissants
et sont accompagnés de cris. Un e fou le surgi t dans le coulo ir dans
sa direction (et ce lle du fuyard). La plu part sont vêtus comme des
ouvriers français, ma is il y a éga lement des gens d'ai lleu rs et
d'autres époques : les victimes du personnage. Si celui-ci a tué
quelqu'un de particu lier, cet indi v idu est éga lement présent.
S inon , contentez-vous des mortels illliombrables dont il s'est
no urri au cours des siècles, mê lés à la cohue française. S i le per-
sonnage ne suit pas le jeune ho mme, il tombe sur lui juste avant
de franchir un coin et vo it la fou le.
Le jeune h omme fuit la fou le , pousse le personnage (en uti li -
sant une force exceptionnelle si besoi n est) pour courir en d irec-
tion de la vo ix d'Anato le. Si le personnage cho isit de ne pas sui vre
le jeune ho mme, il s'ape rçoit que toutes les portes sont bloq uées
par la foule . S'il insiste, la fou le le pousse vers l'extérieur, ve rs ce
q ui se mble ê tre une mer sans fin de mains et de corps en sueur, jus-
qu'à ce que les premiers rayons de so le il appara issent. Puis le per-
sonnage est traîné en hurlant comme un dément vers les rayons
brû lan ts du soleil.
Si le personnage suit le jeu ne h omme, il est emmené de plus
en p lus profondément ve rs l'intérieur de la forteresse, alors que la
marée huma ine se fai t entendre derrière eux. Finalement , ils arri-
vent devant une porte en ch êne, qui est verrouillée. Ils en tendent
Anato le lire de l'autre côté. C'est presque devenu un ch ant main-
tenant. Le jeun e h omme tire de ses h a illons une be lle bourse de
cuir, ornée d'un symbo le fami lia l. (Un tes t d'Astuce + H éraldique
ou Connaissa nce des li eux, difficulté 8, indique que le blason est
autrichien. De multiples succès permettent d' identifie r la maison
des von Neumann , une fami lle de petits nob les apparentée de lo in
à la famille d irigeante des H absbourg.) A lors que la fou le s'ap-
proch e, le jeune h omme sort une clef de bronze de la bourse et
ouvre la porte de la ce llule. A l'intérie ur, A nato le leur tourne le
III
 Sa[tLtations, mon 'Frère,
'l[ s'est yassé t1'c:,p dé temys d~uis notre démière rencont1'e. Comme toujoun, mes souflaits et mes yrières vous accom-
yaBnent. 'A Vfleu1-e où j'écris, nous sommes arrivés à Paris et nous comytons y yasse1' un certain temps avant dé rryar-
tù'. L'atmo~flère est revfeorante .et je dois avouer que je trouve certaines dés idées qui circufent ici intéressantes. Tous
font Brand cas dés Bens du 'Jfouveau 'Monde, des 'Amériques. 'Jfous n'avons yas encore visité cette terre, bien que cfen
entend1'e, (e monde se 1-efasse à neuf, (à-bas. 'l[ sembfe souvent que (a même chose yourrait être dite dé Paris.:Je VOLIS sais
dryuis y(usieurs siècfes un Bourmet dés subti[s y[aisin de (a non-vie, et 110mbl'eLLX sont ceux qui me questionnent sur
vous, your avoir entendu yar(er dé votre nobfesse cfâme. Ce serait un ftonnew' et un y (aisir de vous avoù' your invité, si
vous aviez envie de nOLIS re11dre visite et di~ rester une ou déux saisons. rNos (oBements sont humbfes, mais adaytés à nos
besoins. 'A1tato[e 110LIS a beat/couy yarfé dé vous ces démiers tel1ps, et i[ insiste your que je vous dise que "Védatement
dii tel1pfe est yroche". 'Bien que je ne sache yas dé quoi i[ veui(fe ym-fer, je yense if.fectivement que (es choses cfla11Bent.
:J'e~è1-e que vous ynifiterez de mon invitation. 'Jfous n'avons yas eu fe tel1ps cfune convenation yrivée [01'5 de votre
festivaC 'A1tato(e et moi attendons votre al'rivée avec imyatience. :Je vous souflaite un bon voyaBe.
Lu cita

dos, penché au-dessus d'un grand livre qui repose sur un pupitre en
bois. Octavio se trouve au sol, mains croisées sur la poitrine, se
transformant rapidement en poussière. Le hurlement de la foule
devient assourdissant alors qu'e lle arrive derrière eux. Anatole
arrête de lire, se tourne et fa it face au personnage. Son sourire
large et dément est rougi de sang et il regarde au plus profond des
yeux du personnage. Celui-ci voit alors dans ses prunelles noires et
profondes le champ de bataille de ses cauchemars. Le rire
d'Anatole se répercute dans la tête du personnage alors que la
fou le le pousse vers les rayons du soleil qui passent par la fenêtre.
Alors que la nuit tombe, le personnage se réveille en sursaut,
hurlant encore et luisant d'une sueur de sang.
SCÈNE II : VERS PARIS
Il est temps de faire arriver tout le monde à Paris. Si le
Conteur décide que les personnages manquants reçoivent des
invitations d'amis ou de pères, elles arrivent maintenant. Si
A natole ou Lucita doivent lancer l'invitation, un messager arrive
avec une lettre de Lucita. (Note aux Conteurs: le texte et le ton
de cette lettre supposent que les personnages qui la reçoivent sont
devenus amis avec elle et Anatole au fil des ans. Vous êtes libres
de la mod ifier pour qu'elle corresponde à leurs relations.)
Cela devrait convaincre la plupart des personnages qu'ils doi,
vent se rendre à Paris. Ceux qui refusent de coopérer devraient
être laissés à l'écart de cet Acte. (Anatole pourra faire par la suite
d'obscures déclarations quant aux conséquences terrib les de ce
refus su r le destin de ce personnage.) Un personnage grincheux
qui ne peut pas, en toute honnêteté, concevoir de quitter sa
Transylvanie natale n'a pas d'autre option que de laisser le joueur
participer, à défaut du personn age. Le joueur peut alors interpréter
le rôle d'un infant ou d'un vassal de son personnage, envoyé à
Paris pour savoir ce qui s'y passe. Pourtant, mieux vaut qu'il soit
l'infant ou le vassal d'un autre personnage. Il y a de fortes chances
pour qu'au bout de six siècles, les personnages aIent Etreint quel,
qu'un (et même sûrement plusieurs personnes), particulièrement
s'ils ont été princes durant un certain temps. Même si tous les
joueurs d'origine ont décidé de venir, il est utile de décrire les
infants des personnages. Cela ajoutera une dimension historique
et épique au jeu et aidera à intégrer les personnages dans votre
propre Monde des Ténèbres. Cependant, mieux vaut que les
joueurs n'interprètent pas les infants de leur propre personnage.
Cela en ferait de simples se rviteurs ou des extensions du père alors
qu'il devrait s'agir de personnages indépendants, avec leurs
propres désirs et objectifs. La plupart des anciens n'ont pas la
chance d'avoir des infants loyaux et stables. Faire interpréter l'in,
fant par un autre joueur permet d'obtenir l'effet "abominable peti-
te chose bornée, insubordonnée, intrigante, ingrate et à l'affreux
goût vestimentaire" qui rend la non-vie si appréciab le aux
anc iens.
Le voyage devrait être traité par courts épisodes, que lques ren-
contres intéressantes, des questions sur les plans des personnages
quant aux repas et aux abris choisis. D'excellents consei ls pour les
voyages en Europe sont donnés dans les Chronica Transylvania
II : Fils du Dragon. Au nom de la brièveté, nous ne les répéterons
pas ici. Le voyage n'est pas plus rapide à cette époque que précé-
demment (la révolution du chemin de fer est encore bien lointai,
ne). Mais il est généralement plus sûr. Il y a moins de brigands,
plus d'auberges et les routes sont sensiblement meilleures. Il est
également probable que les vampires ne partent pas sans entoura-
ge : serv iteurs goules et mortels, infants ... Ils peuvent également
bénéficier de protection et d'anonymat en voyageant parmi
d'autres mortels.
D'autres changements se font lourdement sentir. Il s'agit prin'
cipalement de l'accroissement des vi lles et du commerce, et cela
devient de plus en plus flagrant alors qu'ils vont vers l'Ouest. Les
petits hameaux dont ils peuvent se souvenir de précédents voyages
sont devenus des vi lles pleines d'agitation. Les villes sont plus
grandes et pleines de gens, de plus en plus nombreux. Les per-
sonnes les plus remarquables dans les rues ne sont plus les sei-
gneurs et dames de l'ère médiévale, mais de puissants marchands.
Certains sont même vêtus d'une manière dont les anciens rois ne
pouvaient que rêver. Bien qu'elle singe souvent les manières de la
noblesse, la bourgeoisie a un certain orgueil et un sens des affaires
dont manquent ses supérieurs sociaux. Aux yeux de nombreux
nobles, et des vampires qui avaient été nobles au cours de leur vie,
ils paraissent vulgaires, voire agressifs. L'accroissement des centres
urbains et de la classe moyenne se fait au détriment des mano irs
de l'ancienne noblesse. Les châteaux et forteresses qui marquaient
l'ère médiévale ne sont plus utiles dans ce nouveau monde du
canon. Les fortunes de la noblesse mineure se sont considérable,
ment amoindries. Les châteaux dont les personnages se souvien-
nent sont maintenant des endroits tranquilles, tristes et dé labrés.
Les puissants seigneurs ont été remplacés par de pauvres hommes
qui n'ont rien d'autre qu'un titre, un peu de terre et un orgueil nos-
talgique. La plupart ont ravalé cet orgueil pour marier leurs filles à
des hommes du peuple aisés, afin de renflouer les fortunes fami-
liales. Les seigneurs les plus puissants ou riches sont partis vers les
grandes villes, dans les cours des rois. Ils quêtent les faveurs des
puissants et contractent de nombreuses dettes pour garder un train
de vie extravagant. Leurs fiefs sont entretenus par leur famille ou

CHAPITRE QUATRE
53
Guillaume Carnino (order #7703822)
 J{'
'Rue de Sèvres
(rollte de Versaiflés)
des sénéchaux qu i n e sont ri en d'autre que des co llec teurs d ' impôts
embourgeo isés.
Le contras te frappant entre le monde rura l de la noblesse
méd iéva le et le monde urba in de la bourgeoisie, les ch angements
mass ifs appo rtés au paysage qu'ils vo ient au travers des vitres du
coch e dev raient choquer les pe rsonnages , qui viennent d 'une
époq ue o ub li ée. Le Conteur dev ra it insister sur la nature vén ale et
superficielle de la n ouve lle socié té et la faire contraster avec leurs
so uven irs. Cela dev ra it rappeler aux joueurs que le cap ita lisme et
la vie en v ill e, qui sont po ur nous, a u 20'"'' siècle, une seconde
nature, choquent et déconcertent sans a ucun doute leurs person-
nages. Ce ux-c i ten tent de garder leur dignité au milieu de châ-
teaux isolés en cours de délabrement, d'arrogants march ands de
vête ment, de places du marché éga illées par les c ri s des vendeurs
et les pl aisa n teri es des comédi en s itinérants .. . Ce la peut rendre le
voyage mo ins monotone e t mener à d 'i ntéressantes séquen ces
d'interprétation.
SCÈNE III .
LA VILLE LUMIÈRE
Lorsqu e to ut le mond e est enfin à Paris, tous sont entraînés
dans le tourbi llon de la soc iété vampiriqu e parisienne. Ceux qui
s'attendent à vo ir les lumi ères brillantes des grandes avenues du
Pari · mod ern e des cartes posta les sero nt déçus. Ava nt la
Révoluti o n, Paris est en core une vi lle méd iéva le aux infrastruc-
tures insuffi santes pour la popul at ion . Elle est surpe uplée, compo-
sée de taudis délabrés, de ru es étro ites et sinueuses. L'hyg ièn e
pub li que n e viendra qu e bien plus tard . Les atte lages voyants des
riches passent dans la cité pauvre pour se rend re à des fêtes privées
et à des sa lons alors que les pauvres lu ttent po ur obtenir l'argent
n écessa ire à l'ach at du pain (l 'a liment de base) de la semai ne. Les
tave rnes e t les cafés SOnt surpeuplés de sans-culo ttes (l es membres
CHRONICA TRANSYLVANIA III
54
Guillaume Carnino (order #7703822)
de la cl asse o uvri ère) bruyants et de clubs de rad ica ux rép ublica ins
(comme les Jacob ins) qui se ren contre nt pour parler politi que. La
cour se tient autour de Versa ill es (Louis XV I, comme le Roi Soleil,
déteste Paris) . Mais n ombre de · n obles les plus puissants et des
bourgeois les p lus aisés rés ident dans la cap ita le.
Les sa lons sont primordiaux po ur la v ie soc ia le de l'élite, et les
personnages y sont accoutumés. Les mécènes, gén éra lement des
femmes de l'aristocra tie, inviten t des assemblées privées où les
h ommes de sc ien ce viennent parler des ch oses de la vie cou rante ,
ma is auss i pl us profondes comme la philosophie et l'ordre des
choses. Ici , l'é lite et les lettrés sont lo in des yeux du roi très chré-
tien et Paris devient le centre de phi losophies radicales. Des
romans et des pamph lets, scanda leux ou séd itieux , ci rcu lent. Les
écrits ou pensées des gen s sont lus, débattus et imités jusqu'à
Moscou, Vienn e et Phil adelphie.
La n oblesse, tant à Paris q u'à Ver a ill es, est éga lement connue
pour sa débauche . Tous les vices et co mportements lubriques
connus au 18'·"" siècle - l'ad ultère, le v io l, l' inceste , les paris, l'a l-
coolisme et même la bestialité - sont a ttribués aux classes supé-
ri eures décadentes. Même si les hi sto ires sont souvent enj oli vées,
elles n e le sont pas de beaucoup. La nobl esse est de plus en plus
perçue , par les ouvri ers et les march ands, comme une c lasse de
parasites inutiles qui n e font rien d'autre que se laisse r all er à l'hé-
donisme. Le fait que la plupart des vic times de leurs déprédations
so ient les femmes ou les filles de ce mêmes roturiers n'amé liore
pas les ch oses. Certa ins membres des classes inférieures décrivent
même les nob les comme des va mpires . .. Ma lgré ce la, deux force s
princ ipales dirigent le pays : le po uvoi r centralisé du monarque et
un code élaboré de l'é tiquette, coup lé avec la tyrannie de la mode
et les rumeurs. Les styles é laborés vont et viennent, bien qu'ils
a ient en commun une compl ex ité inéga lée ailleurs. Par exemple,
les habits de femme ne sont pas se ule ment o rnés d'innombrables
bij oux et retenus par des corsets et des lacets d'une complex ité
 byza ntine, mais les fe mmes sont également surmon tées de cheve-
lures éno rm e qui incluent de diorama complex es, vo ire des ani-
maux v iva nrs comme des o iseaux aux plumes éclatantes.
Les va mpire sont n at ure ll emenr attirés par ce nid de vipè res
co mme des pap illons ve r une fl amm e. Le côté lice nc ieux et les
excès de la no blesse servent à cach er leurs h abitudes alimenta ires.
La compé titi o n soc ia le, la po litiq ue et les co ups en traître sonr
pour eux une seconde nature. Les bre loques étince lantes et les
bab io les si communes les distra ienr de leur prop re décadence et
rassas ienr les besoins de la Bête. lei , ils ne gouvernent pas ouve r-
temenr, ni même sous couverture (il est morte llemenr ennuyeux
de contrô ler les vie des morte ls). Ils e mélangem h ab ilemenr aux
a utre, co mme des prédateu rs au mili eu de leurs proies. Les vam-
pires onr développé un systè me de rang, de titres et de fonctio ns
cé rémoniell es qui se rvenr à marquer le sta tut, èn imitation des
mo rte ls qui les enro uren r. Par conrre, à la différence de ch ez les
mo rtels, le mo ind re trava il ou responsabilité sont exclus des postes
a insi a lloués. l! ne s'ag it que de grat ifie r la vanité. Il est incroya-
ble ment diffic ile de faire progresser son sta tut. Le prince a bénéfi-
cié de p lu ieurs siècl es pour parfaire on emprise sur le pouvoir. La
p lupart des plus augusres anc iens onr acquis leur influence ous
C h arle magne, mais la compét ition enrre les plus jeunes pou r obre-
nir les fave urs des a nciens est néanmoins féroce . Lorsqu 'e ll e
s'ajoure a ux titres ou rang des vampires (dont la plupart éta ient
déjà nobles leur v ie durant) , il devienr ex trê me ment d iffic ile de
naviguer ur la scèn e soc ia le des va mpires parisie ns sans offenser
person n e .
l! est p lus que proba ble que les pe rsonnages aient besoin d'un
guide et rap idement. A u momenr où leur arri vée sera connue, ils
eront ino ndés d'invita tio ns à toutes orres événemen ts soc iaux.
S i certa ins membres du groupe arri ve nt ava nr les autre, ils peu-
ve nt a ider à présenter les nouveaux a rri vanrs . Dans ce cas, le
Conreu r devrai t prendre le · premiers arrivés à part et leur donner
quelques conse ils, leur présenrant les divers évén ements à venir. S i
certains on t é té in vités e n France, leur hôte ( il s'agira probab le-
men t de Luc ita) leur propose gracieuse ment de les aider à naviguer
dans le paysage socia l. Ceux qui bénéficient de liens étroits avec
l'é li re de la Ca marilla se ront acc ue illis par Noë l c1 'Arto is, assistant
a u responsable adj o int de l'Elysium et membre de la Chambre, qui
aura certa inement un e op inio n tranch ée sur les personnages . S' ils
lui o nt donné Maria Asunci6n durant l' Acre l , sa pos ition élevée
à la cour en se ra la conséquence. Si ce n'est pas le ca , il se ra blo-
q ué à ce poste c1égradant à cause de son éch ec. Les pe rson nages
Ont don c un fo rmidable atout ou un re rrible fardeau. Ceux qui
viennent a u nom du Sabbat auront pour co tact Gérard de
C h are lle . Ceux qu i sont ve nus de leur propre chef trouveront un
guide a illeu rs.
Le Conteur dev rait s'arranger pour q ue tous lèS groupes impor-
tants se retro uve nt à Pari, rencontrent leur guide et se préparent
à affronte r la société pa risienne par une ch aude nuit de juillet
1789. S i les pe rsonn age n 'ont pas de guide et soutiennent la
Ca marilla , o u ne sont pas connus pour être favorab les aux excès
d u Sabbat, Lucita et Anato le leur proposent de les présenter à la
h aure soc iété . Les personnages qui do ivenr affronrer un d'Artois
ve ngeu r peuve nt éga le ment rec he rch e r leurs vie ux a mis. Dans ce
cas, le Conteur ne devrait pas leur permettre de retrouve r fac ile-
ment Luc ita et Anatole. De plus, en ag issant de la sorre, ils offe n -
sent encore plus d'Artois. Lorsq u'il s se présenteront, ils seront
reçus par des ricanements subti l et des sourcils h aussés, car
d'Artois au ra déjà parlé à roLlt le monde du manque de savo ir- vivre
dont ils o nt fa it preuve au cours de sa visire. Lucita e t Anatole les
accue illent ch a leureuse ment. Elle pa rle avec exc itation des no u-
veaux mouve ments philosophiques, qui prônent les droits nature ls
et la dignité de l'homm e a in si q ue le pouvo ir de la ra ison. Les é vé-
ne ments des de ux dern ières décenn ies aux co lonies américaines

CHAPITRE QUATRE
55
Guillaume Carnino (order #7703822)
 seront racontés avec grand intérêt, mêlés de rumeurs quant aux
implications du Sabbat. Anatole reste étran ge ment silencieux
pendant toute la con versation.
Lucita présente un vampire du nom de Beckett comme une
mine de savoir sur les Caïnites. Il se montre intéressé par les
tablettes que les personnages ont trouvées lors de leur rencontre
avec Lucita et Anato le au château de la passe de Tthuta. Si la dis-
cussion évolue ve rs les anci ens savoirs Caïnites, il explique être
entré en conflit avec son ancien mentor, l'historien Aristote de
Laurent, car il pense que le Livre de Nod n'est qu 'un conte allégo-
rique. Il avoue que les philosophes mortels avec lesquels il a parlé
lui ont donné l'inspiration et une nouvelle manière de vo ir les
choses, lui apprenant la valeur du scepticisme. Il est également
possible qu' il ait entendu parler de l' inc ident avec Mari a
Asunci6n. Si c'est le cas, son enthousiasme, ainsi que celui de ses
compagnons, est tempéré par une certaine méfiance.
Les vampires qui ne s'intéressent pas à la société sont approchés
plus tard par G érard de C h atelle, de même que ceux qui soutien-
nent ouvertement la cause des anarchs ou du Sabbat. Chatelle fait
en sorte que ses espions gardent un œ il sur eux, jusqu'à ce qu'il ait
l'opportun ité de se présenter, à un moment où ils sont dans un lieu
public neutre. Il les approche amicalement de manière informelle,
sans se montrer trop affectueux. Il semble savoir que ce sont des
Caïnites et connaître leur statut, tout en ignorant les détails de leur
passé. Si les personnages sont étroitement liés au Sabbat, il utilisera
un discret signe de reconnaissance que la secte a mis au point, un
simple morceau d'étoffe pourpre. Il remarque qu 'ils sont nouveaux
en ville et se propose de les présenter. S'ils ne montrent aucun inté-
rêt ou désir pour rencontrer la noblesse, il les emmènera dans Paris.
Dans ce cas, vous pouvez passer directement à la Scène IV. Si ce
sont des membres actifs ou des sympathisants reconnus du Sabbat,
ou si Radu a planifié leur assassinat, il les invitera au bal.
LE GRAND BAL
Le guide des personnages, qui que ce soit, les invite à l'événe-
ment social de la nuit, un bal de gala donné par une comtesse.
(Nous ne lui avons pas donné de nom pour deux raisons.
Premièrement, les Conteurs devraient la créer de manière à l'in-
tégrer à l'histoire de la coterie. Peut-ê tre qu'un personnage l'a ren -
contré dans le passé. Deuxièmement, dans le monde précaire des
soirées nobles à la mode, peu importe qui reçoit. Elle est simple-
ment l'hôtesse de la fête du jour et nul ne s'en souviendra le len-
de main. C et anonymat laisse apparaître le côté éphémère et tran-
sito ire de la société à la mode.) Si les personnages ne sont pas inté-
ressés par la haute société et qu'ils ne font pas partie du Sabbat, le
Conteur peut passe r à la Scène IV : une nuit à la Bastille.
Le guide s'arrangera pour que des tailleurs travaillant vite sans
poser de questions, passent voir les pe rsonnages quelques jours
avant pour qu 'ils aient des habits convenables. Puis, après que le
soleil s'est couché le 14 juillet 1789, il envo ie un attelage aux
refuges temporaires ou résidences des personnages. C ela leur fa it
visiter les rues parisiennes. Les images et les sons les assaillent de
partout, même alors qu'il fa it nuit. Les vampires les plus sensibles
(ceux qui ont de forts n iveaux d'Augure ou sont très intuitifs)
trouvent qu'il est difficil e de se concentrer sur quelque chose alors
qu'ils passent au milieu du tumulte. De plus, il y a une agitation
latente parmi les mortels qui est presque palpable, même si la plu-
part des vampires parisiens l'ignorent. Des hommes se querellent,
remuent, se regroupent. Les vampires rencontrés ne s'en soucient
pas. Si les personnages le leur font remarquer, ils en rient.
La coterie arrive à un grand manoir qui se trouve sur de vastes
terres, juste en dehors de Paris sur la route de Versailles. Une gran-
de foule de personnes vêtues avec extravagance, maquillées et por-
tant des perruques poudrées, descendent de coches en se faisant
aider par des serviteurs et des valets. Les personnages sont rapide-
CHRONICA TRANSYLVANIA
56
Guillaume Carnino (order #7703822)
ment escortés vers l'intérieur. Ils trouvent une maison somptueuse-
ment ornée et bondée. Il y a une salle de bal, surmontée d'un chan-
delier gigantesque. Un âtre massif fournit de la lumière, mais pro-
jette également des ombres où les amoureux arrangent des rendez-
vous et les espions se font passer des messages. Des musiciens - un
pian iste, un violoniste et un flûtiste - et un chanteur se produisent
dans un coin alors que seigneurs et dames dansent avec une préci-
sion née de l'esprit de compétition. Des escaliers s'élèvent vers un
balcon au second étage, où une discussion bruyante sur la nature de
l'homme est interrompue par des éclats de rire après une plaisante-
rie. Dans la pièce adj acente, les hommes jouent au whist et aux dés,
parient, boivent, jurent et rient de grivoiseries. Les dames se ras-
semblent pour échanger des rumeurs en attendant le faux-pas qui va
leur permettre d'éliminer leurs rivales. La maison semble être un
vaste complexe de pièces reliées, où les personnages rencontrent des
hommes discutant paisiblement ou des nobles qui violent une
femme de chambre bâillonnée. L'hôtesse, une comtesse mortelle,
fait sa ronde dans une tenue volumineuse et élaborée, rehaussée de
joyaux de diverses valeurs. De nombreux murmures se fom entendre
après son passage. Ses petits-enfants sont vêtus comme de parfaites
petites poupées et se tiennent dro its ou s'entretiennent avec les
invités. Un grand festin est prêt dans la salle à manger adjacente.
L'opulence générale est frappan te, même s'il y a quelques éclats de
vo ix colériques concernant les dange rs des soulèvements populaires,
qui sont rapidement tempérés par des gens plus sensibles.
Les personnages attirent les regards en arrivant, car tout le
monde voit en eux du sang neuf. Grâce à leurs sens vampiriques
aiguisés, ils peuve nt entendre certains commentaires désagréables
sur leur mise ou certaines suppositions sur des ébats futurs. Les
Conteurs devra ient faire en sorte qu e tout le monde se retourne
afin que les personnages se sentent pour une fois comme des proies
à l'abattoir. C eux qui ont la chance de pouvoir percevoir les auras
remarquent que certaines sont très pâles et se mélangent aux
autres invités. Contrairement à tous les événements auxquels les
personnages peuvent avo ir ass isté dans le passé, les vampires ne
sont pas regroupés au centre de leur propre monde où se trouvent
des serviteurs mortels. Là, ils se trouve nt dans la société mortelle,
imitant leurs coutumes, buvant de la vita! coupée de vin sans se
faire remarquer. Il est rare que deux vampires ou plus se regroupent
au même endro it, sauf dans des salons privés. Pourtant, ils se sur-
vei llent, communiquant silencieuse ment grâce à des expressions
du visage ou des gestes subtils. L'arrivée des personnages attise
grandement l'intérêt de leurs pairs. Ils seront approchés par des
groupes ou des individus tout le res te de la soirée.
La perception qu 'ont les personnages de la scè ne dépe nd lar-
gement de leurs attentes et de leurs désirs. Certains peuvent se
réjouir de l'environnement idéal pour se livrer à des excès hédo-
nistes. Ceux qui sont plus réservés vivront un cauchemar tout en
se faisant juger silencieusement (ou non) . La tension sous-jace n-
te, les regards incessants et l'environnement social vicieux fom
qu'il est difficile de contrôler la Bête. Les personnages luttent pour
garder un tempérament calme alors que la faim les tenaille et
pourrait fac ilement les rendre fous. Les Conteurs devraient créer
des scénarios qui correspondent aux tempéraments des person-
nages, en s'appuyant sur la nécessité de préserver la Mascarade, de
contrôler la Bête, de gagner du statu t et le respect de l'assemblée
vampirique présente. Les scénarios sui vants peuvent servir à sou-
ligner ces thèmes, mais des tâches simples, comme danser ou faire
semblant de manger, pe uvent également donner lieu à d'excel-
lentes interprétations. Il est également important de noter qu e les
personnages pourront touj ours être entendus par des mortels, sauf
s'ils cherchent à s' isoler. Savoir si un vampire peut faire la conver-
sation sans discuter d'affaires propres aux Caïnites est un bon
moyen pour savoir s'il garde des liens avec son humani té.
III

LE FAUX-pAS
Un personnage particulièrement puissant mais socialement
incapable offense un mortel par inadvertance. Il peut marcher sur
le pied d'une dame noble en dansant ou renverser la boisson de
quelqu'un sur une dame bien habillée, voire confondre deux mots
de français. Le mortel outragé insulte le personnage et se moque
de lui , ce qui provoque les éclats de rire des hommes et les glous-
sements timides des femmes . Alors que la Bête enrage, tous les
vampires concentrent leur attention sur le personnage. Tout en
s'occupant du mortel outragé, il doit également lutter pour garder
son calme. Tout signe d'abandon à la frénésie fera poindre la
déception chez les vampires loca ux, qui se moqueront de lui. Une
répartie pleine d'esprit peut permettre au personnage de regagner
la face non seulement auprès des mortels, mais également des
vampires. Ce scénario peut être utilisé tout en traitant avec
d'autres vampires. Note: Les Conteurs qui ne sont pas familiers
avec l'impact grave des gaffes sur les nobles sont invités à se tour-
ner vers la littérature et le cinéma. La Pimprenelle écarlate ainsi que
Les Liaisons dangeTeuses (ou son parent Valmont) contiennent tous
des scènes de prédations sociales plus dangereuses encore que
toute bagarre contre un vampire ou l'Inquisition. Aucun film ne
pe ut mieux illustrer les répercussions cataclysmiques de la plus
innocente des bourdes - un faux-pas lors d'une danse - et l'impor-
tance de la répartie que le film français Ridicule. Considérez que
ces oeuvres sont aussi importantes pour la machine sociale des
vampires que Le Prince de Machiavel est indispe nsable à leurs
intrigues.
LA RENCONTRE AVEC LE pRINC E
Le prince François Villon est devenu une légende et le
Conteur devrait le mentionner à chaque fois que les vamp ires par-
lent de la France. On lui attribue de nombreux faits héroïques. Il
aura it été guerrier sous Charlemagne, érudit, mf:cène des arts et
des sciences. Il est respecté de ceux qui so utiennent la Mascarade
et les Traditions de la Camarilla, craints par ceux qui s'y opposent.
Même ceux qui ne font que se douter de l'existence de la
Camarilla - les mortels - connaissent l'existence de Monsieur
Villon. Il est adoré tant par le Bétail que par les va mpires.
Le guide des personnages peut les mener à une pièce privée au
premier étage afin de leur présenter le prince, comme le veulent
les Traditions. Les portes s'ouvrent sur un salon, où plusieurs
Cainites sont ass is en silence alors que l'un d'eux divague.
François Vi llon fait les cent pas et jette des regards anxieux par la
fenêtre . Il fera un signe poli de la tête dans la direction des per-
sonnages, mais ne parlera que s'ils commencent. Il se contentera
alors de réponses brèves et polies. Son attention est concentrée sur
d'autres choses (voir le "Problèmes mortels" ci-dessous). Le
Chevalier d'Eglantine, près de l'âtre, regarde attentivement les
personnages lorsqu'ils entrent. Les deux grands fauteuils proches
de la cheminée sont ceux de Joachim von Neumann et de
François Villon. Ce dernier regarde au loin d'un air absent.
Lorsque les personnages entrent, il se compose une attitude et tire
sur sa veste, puis commence à regarder la pièce avec suspicion. Le
Conteur devrait insister sur son apparence royale et intensé ment
magnétique (voyez sa description dans le Chapitre cinq). Audric
St. Thierry est debout au centre de la pièce, dos face à la porte,
se mblant s'en prendre à von Neumann.
"Ridicule! Le Malkavien n'est pas une menace ! Vous deve-
nez paranoïaque !" A ce moment, St. Thierry se tourne, voit les
personnages et se tait brusquement alors que von Neumann lui
ad resse un rega rd menaçant. St. Thierry tente de cacher son irri-
tation par un sourire. "Bonsoir" dit-il et il présente tout le monde,
en fini ssant par le prince. Puis, il passe derrière les personnages
afin de refermer la porte. "Paris est honoré de la présence de per-
CHAPITRE QUATRE
57
Guillaume Carnino (order #7703822)
son nages tels que vous. Je pense que vous êtes venus vous acquit-
ter de votre devoir devant le prince, en accord avec nos anciennes
traditions !" Vi llon regarde le premier personnage qui parle,
comme un loup sur le point de dévorer sa proie. S'il détecte la plus
mince intention hostile, il sourira méchamment, se mblant le
défier. Dans tous les cas, il dira à d'Eglantine de faire surveiller les
personnages. Après que les personnages se sont présentés, les
Cainites resteront silencieux jusqu'à ce qu'ils partent. Ils répon-
dront tout de même poliment aux questions, St. Thierry fai sant la
majeure partie de la conve rsation . Si la question est posée, les sou-
lèvements mortels seront traités comme insignifiants. S'ils sont
particulièrement gauches et bêtes, d'Eglantine profitera du
moindre moment de silence pour rouvrir les portes poliment et
attendre que les personnages sortent.
LA CÉLÉBRITÉ ET L'INFAMIE
Il est très possible que les personnages soient assez célèbres
parmi les vampires. Ils ont assisté à des événements cruciaux, cer-
tains méconnus, d' autres plus publics (particulièrement la
Convention des Epines) , mêmes s'ils ont été déformés par le temps
et la publicité. Certains courtisans vampiriques les approchent, en
privé, pour leur demander s'ils sont réellement ce qu 'ils pensent
qu'ils sont. (Ils peuvent se tromper sur un ou deux personnages
pour créer un effet comique.) Si les personnages répondent par
l'affirmative, ils deviennent, en un instant, le centre d'intérêt d'un
petit groupe de vamp ires, principalement des nouveau-nés
Ventrues, Brujahs et Toréadors ainsi que de quelques ancillas, qui
les assai llent de questions. Selon les "performances" des person-
nages lors de la soirée, les questions peu vent être posées avec
curiosité, fascination ou moquerie subtile. Dans tous les cas, leur
vision des personnages sera grandement faussée (pour le meilleur
oule pire) , gonflée et déformée. Ils peuvent connaître certains élé-
ments de leur histoire, mais ils seront faussés par des rajouts mélo-
dramatiques et de pures inventions. l:histoire sera également tour-
née en faveur de la Camarilla. Les personnages qui dirigent des
régions prospères seront dépeints comme des vis ionnaires
héroïques qui auront amené la civilisation dans les étranges terres
de l'Est. Les membres du Sabbat deviendront d'ignobles voyous
qui partent dans la nuit avec de magnifiques vierges. Les courti-
sans peuvent même tenter de citer des discours faits par les per-
sonnages ou réciter des soliloques qui leur sont attribués.
Gardez à l'esprit que ces vampires, Etreints après la formation
de la Camarilla et qui en acceptent les idéaux sans y penser sont
des plus apolitiques. Ils ne tenteront donc pas de détruire ou de
s'opposer aux membres d'une autre secte. Ils ne resse ntiront pas
non plus de peur si les personnages deviennent violents. (Il ne leur
vient pas à l'esprit que ces créatures scandaleuses et vicieuses puis-
sent réellement faire du maL) Comme ils n'ont jamais vu un
membre de la terrible Main Noire en chair et en os, ils sont plu tôt
susceptibles de réagir favorab lement envers ceux qui ont une "mau-
vaise" réputation. La notoriété est un aimant puissant, particuliè-
rement pour les blasés. Les personnages qui sont charismatiques et
infâmes seront probablement approchés par un nouveau-né prêt à
être réduit en esclavage si seulement ils daigna ient "l' initier aux
mystères de leurs noirs savoirs" (ou autre mélo de ce genre).
Souvenez-vous aussi que la plupart des vampires du bal n'ont
jamais vu de membres de certains clans (particulièrement les
Toréadors, certains Ventrues et Brujahs) de toute leur non-vie.
Mais, ils auront probablement des idées sur ce qu'i ls doivent être
et appliqueront rigoureusement ces stéréotypes à tout vampire qui
dira appartenir à l'un de ces clans. l:admiration pour la "sagesse
primitive" des Gangrels est en vogue. Ainsi les Gangrels qui sont
reconnus comme tels seront traités comme des "nobles sauvages"
tirés tout droit de Roussea u. Leur "simplicité" sera louée avec les
termes les plus élogieux possibles et ils parleront du personnage à
 la troisième personne alors même qu'il sera devant eux. Par
contre, les T zimisces, même vis iblement agréables, seront laissés à
l'écart. Ce sont des êtres étranges et effrayants, venus d'une nation
incomprise. De plus, ils sont censés avo ir des pouvoirs horrifiants.
La poli tesse et l'apparence sont obligatoire, mais même si l'étran-
ger paraît intensé ment fascinant, il n'en es t pas moins dangereux.
LA NOURRITURE
Les personnages qui errent dans le labyrinthe des salles reliées,
senti ront souvent l'odeur di stincti ve du sang. La plupart des
couples qui s'échappent vers des rendez-vous torrides sont en fait
des vampires et leurs victimes. Ces dernières peuven t être consen -
tantes ou non. Il est relativement fac ile de se nourrir, pa rticulière -
ment si c'est fait sous co uve rt d'une liaiso n romant iqu e.
Cependant, presque tout le monde a bu (même les serviteurs déro-
bent des pichets pleins de vin lorsqu e leurs maîtres sont saouls). Il
se ra très difficile d'éviter l'intoxicati on si quelqu 'un se nourrit trop
abondamment (cela peut être un plus pour certains person-
nages ... ). Aucun vampire parisien ne se nourrit au point de tuer
un invité. (Cepe ndant, les serviteurs sont une autre affaire. Les
acc idents arrivent. ) Ils peuvent également tomber sur des couples
de vampires qui partagent leur sang. C'est devenu en grande vogue
parmi les nouveau-nés. Une pièce au moins (fermée ) abrite une
orgie de sang, où les vampires se nourrisse nt d'aristocrates déca-
dents qui aiment serv ir de calices. Les pe rsonnages qui en ont
envie sont invités à partic iper.
LES pROBLÈMES MORTELS
Les personnages avisés remarqueront que, sous les démonstra-
tions publiques, les mortels sont extrêmement préoccupés. Ceux
qui tendent l'oreille en tendent des conversations à propos de
demandes outrageuses et du besoin qu'a le roi de "faire un
exemple". S'ils cherchent à en savoir plus, ils apprendront que les
représentants du Tiers-État se sont rassemblés dans une salle de jeu
de paume ("Un te rra in de tennis ! Vous vous rendez compte ?"). Ils
ont de mandé que le vote traditionnel (où chaque Etat à le même
nombre de voix) soit remplacé par une représentation proportion-
nelle à la population de l'Etat. Le but étant que les gens du peuple
soient représentés proportionnellemen t à leur nombre "ou une
bêtise de ce genre". Ils demandent que le roi se soumette à une
constitution. Il y a même des rumeurs qui prétendent que la foule
assiège la prison de la Bastille. C'est effrayant, même si tout cela
n'est pas bien grave. Les personnages n'en apprendront pas beau-
coup plus, sauf que Sa Majesté a trop laissé les choses se détériorer.
CHATEL LE
Le débat au premier étage se mble être l'antithèse de la
débauche qui règne ailleurs. Les suj ets discutés ici ne sont pour-
tan t qu'une autre forme de compétition pour le statut. Si les per-
sonnages arrivent avec G érard de C hatelle, il entre dans la
con versation, la dominant rapidement grâce à son esprit vif et ses
manières éloquentes. S inon, ceux qui passeront remarqueront sa
présence. Les autres discoureurs le connaissent, car il est invité à
de nombreux salons et il est accueilli par des réactions diverses. La
plupart des femm es (et hommes), mortels ou non, se pâment
devant sa présence ch arismatique. Cela lui vaut le respect de
beaucoup et l'inimitié de plus encore. Le débat porte sur la digni-
té de l'Homme. Un noble argumente: "La vertu résulte avant tout
de la naissance. C eux qui sont nés dans une fa mille juste et bonne
ne sont-ils pas aussi justes et bons? Tout homme peut vo ir les ve r-
tus du père se refléter dans son fils, et les fautes également. "
Chatelle réplique : "Il est vrai que de telles choses se voient
tous les jours. Cependan t, si je puis me permettre, je dois dire avoir
vu moult choses qui me font penser que les vertus inhérentes et
CHRONICA TRANSYLVANIA III
58
Guillaume Carnino (order #7703822)
nobles ne sont pas toutes accordées à la naissance. La vertu est
encouragée par des parents vertueux qui élèvent les enfants à la
lumière de la vérité et de la justice. Elle est étouffée par ceux qui
vivent dans les ténèbres de la tromperie, de la trahison, des viles
superstitions et de l'ignorance. Comme la raison ne peut être que
bénéfique et accorde ses bienfaits à ce ux qui la recherchent, seul
l'ignorant se d irige rait vers son contraire. Ceux qui apprennent la
Vérité dès le départ la connaissent et la cherchent en tout. Mais
ceux - même certains que nous connaissons et qui sont de nais-
sance noble, vous tous exceptés, bien sûr (rires des autres beaux
parleurs) - ne sont souvent pas plus vertueux que ceux qui sont
élevés par des gens simples et honnêtes. Ils peuvent choisir les
idoles de la tromperie et toutes sortes de simulation (hochements
de têtes approbateurs et sérieux, quelques obj ec tions rapide ment
soufflées). Lorsque j'ai visité cet étrange pays appe lé A mérique,
j'ai vu de nombreux hommes braves qui combattaient et mou-
raient parce qu'ils croya ient qu e tous les hommes étaient vertueux
et avaient dro it au bonheur. N ous avons beaucoup à apprendre de
ces gens simples. Si nous devons préserver la ve rtu, mes amis, il
nous incombe d'encourager la vertu inhéren te et naturelle. Il nous
fa ut éclairer la lanterne de la vérité pour ceux qui , quel que soit
l'Etat, feraient de la tromperie un faux dieu."
Il est applaudi, et certains s'exclament : "Bien parlé, Monsieur
de C hatelle !" Des personnages attentifs remarqueront que la
femme du noble à qui Chatelle parlait lui glisse un billet en pas-
sant à ses côtés. Beckett se trouve également près du groupe et il
envo ie à Chatel le un regard approbateur. Ce dernier parlera à tout
personnage souriant qui a de la conversation. Peu après, le cercle
se disperse et C hatel le s'excuse, fei gnant l'éva nouisse ment. Il
demande aux personnages s'ils so uhaitent l'accompagner à Paris
(auquel cas l'histoire contin ue à la Scène IV).
Si les personnages sont venus avec lui, il les présente à divers
convives vampiriques ou mortels et les mène devant le pri nce (voir
ci-dessus). A un moment, s'il pense que les personnages n'ont
aucune sympathie pour les tyrans (ce qui, pour lui, signifi e qu'ils ne
soutiennent pas le Sabbat et ne sont pas des dissidents à l'ordre
social), il murmurera : "Pauvres fous. Ils invitent des gens comme
moi pour amener la vérité dans leur petit monde, mais ne réalisent
pas encore que ce qui se passe à Paris en ce moment même signera
leur chu te." S'ils lui demandent de quo i il parle, il leur proposera
de leur montrer. Il salue tout le monde et offre d'emmener les per-
sonnages à Par is (ce qui nous mène en Scène IV) .
ANATOLE
A nato le est mal hab illé pour la soirée. (Ses vêtements élimés
et ses cheveux emmêlés le font ressembler à un vagabond ... ). Il se
trouve donc en marge de la fête, cac hé par son pouvo ir
d'Occultation. La plupart des Toréadors peuve nt le vo ir et fron-
cent le nez de dégoût ou s'éloignent s' il approche. Sa prése nce per-
turbe ceux qui le vo ient, particulièrement les personnages qui se
souviennent du ca uchemar de la Scène 1. Il se mble plus étrange, si
c'est possible, que la dernière fo is qu 'ils l'ont vu. Tous ceux qui
peuvent percevoir son aura se rendent compte que les stries noires
y deviennent étonnamment épaisses. Tard dans la soirée, il
approche n'importe quel personnage qui peut le vo ir avec une
énergie soudaine. Si aucun personnage n'a un ni veau en Augure
suffisant, il sort de son Occultation à un moment inopportun,
quand le personnage est hors de vue, si possible quand il se nour-
rit. S' il est touj ours ami avec ce personnage, il l'agrippe avec force
(s' il résiste, il recule immédiatement, mais continue de parler) .
"Mon ami, le temps est venu Nous devons retourner à Paris de
1
sui te! Un enfan t possède la clef de la révélation et nous risquons
de le perdre à chaque instant."
Si les personnages soutiennent le Sabbat, avant le départ de
Chatelle, Anatole vient voir un personnage seul (de préférence, un
 qui ne peut pas le voir). Il énonce sur un ton lugubre: "Vous auriez
dû m'écouter. Je vous ai averti que les jeunes doivent plier devant
les aînés. Maintenant, des choses se sont mises en branle qui détrui-
ront tout ce que nous connaissons et les Nuits Ultimes s'appro-
chent. Vous aurez une chance de vous repentir, mais soyez prudent.
Le monde ne tolérera pas roujours notre cortuption. Vous ferez face
au jugement dernier à la lumière du feu que vous aurez allumé."
Dans tous les cas il a soudain un regard distant, et sa voix
semble étrange, comme si plusieurs voix se mélangeaient (un test
de Perception + Vigilance, difficulté 8, permet de savoir que l'une
des voix est celle d'Octavio, mais l'autre est inconnue.) "Les
temples seron t détruits. Tout ce qui est saint sera éparpillé. La
fumée et l'acier mettront le feu au cœur de la terre alors que les
gens hurleront et la route sera pavée pour le rewur de" Sa pro-
phétie devient un grommellement inarticulé et il crie, un air de
pure terreur sur le visage. Puis, il s'effondre.
Si Anatole travaille avec les personnages, son interlocuteur
devrait rassembler les autres et se diriger vers Paris et la Scène IV. S'il
est venu pour dire au personnage de se repentir, il se recomposera
une allure et partira brusquement avec Lucita et Beckett vers Paris.
LA FÊTE EST FINIE
Si les personnages ne partent pas avec Anatole ou Chatelle, la
fête continue de nombreuses heures. Tout le monde sera complè-
tement saoul et plusieurs invités commettent des actes qu'ils
regretteront le matin, s'ils parviennent à s'en souvenir. Le déco-
rum tombe, la grivoiserie devient de plus en plus apparente ...
La fête sera interrompue par un jeune débauché aux vête-
ments de bonne qualité, mais déchirés. Son nez a été cassé et
saigne, de la boue souille ses habits et il porte un pistolet à la main.
Son chapeau et sa perruque sont tombés, et son crâne est rasé. De
rage, il jure, bégaie et tremble. Ses serviteurs ne sont pas en
meilleur état. Certains s'arrêtent de respirer tant son apparence est
choquante. Quelqu'un murmure qu'il s'agit du jeune fils de l'hô-
tesse. Il repousse avec colère toute tentative de soigner ses bles-
sures. Un silence de mort s'abat sur la pièce. François Villon arri-
ve en courant et s'avance dans la foule .
"Les bâtards! Ces bâtards arrogants et impénitents! La foule
m'a attaqué, moi ... La Bastille est tombée et ils se sont armés. Où
sont les troupes de Sa Majesté ! Qui remettra ces prétentieux à
leur place !"
Son discours est rapidement couvert par des cris de colère. La
salle est en état de choc. Les personnages peuvent pratiquement
sentir l'odeur de la peur. Tout le monde crie. Les gens commen-
cent à se pousser dans tous les sens sans savoir où aller. Un enfant
pleure. Le chaos est partout. Les personnages peuvent rester là ou
retourner à Paris avant le point du jour.
S CÈNE IV :
LA NUIT DE LA B ASTILLE
Paris connaît le tumulte toute la nuit. Des rumeurs ont couru
toute la journée que le roi voulait ordonner à ses troupes d'atta-
quer les représentants du Tiers-État. Les foules se sont rassemblées,
se sont préparées à défendre l'Assemblée et se sont armées de
manière rudimentaire avec des faux, des fourches et des bâtons. Ils
ont marché contre la Bastille, une prison parisienne où se trouvait
une garnison chargée de surveiller quelques prisonniers et une
petite armurerie. Maintenant, elle est tombée. Les personnages
qui voient la Bastille seront immédiatement frappés de stupeur: il
s'agit de la forteresse de leur cauchemar.
Tous ceux qui restent en arrière trouveront que Paris est une
maison de fous. La majeure partie de la populatio est dans les rues
et les rumeurs sont nombreuses. Après la prise de la Bastille, une
CHAPITRE QUATRE
59
Guillaume Carnino (order #7703822)
humeur festive se répand dans les rues. Les têtes des membres de
la garnison sont exhibées sur des piques. Ceux qui sont habillés de
manière aristocratique se font attaquer dans les rues. Les Conteurs
devraient mettre quelques malotrus sur la route des personnages
s'ils sont vêtus de cette manière. Mais ils ne se laisseront pas
entraîner dans une bataille sérieuse. La crainte des représailles
royales est tangible. Les personnages qui se trouvent dans la rue
cette nuit-là sont enserrés par la foule. Ils ne peuvent que se
demander où trouver un endroit sOr pour attendre la fin de la tem-
pête. Ils peuvent parler aux mortels, tenter de trouver des alliés
vampiriques ou fouiller la Bastille. Les personnages qui ont des
liens avec le Sabbat peuvent trouver des compatriotes grâce à
Chatelle. Consultez la Confrérie du Sabbat ci-dessous.
Les personnages qui sont allés au bal ne sont probablement
pas au courant de l'état des choses. Ils reviennent en ville au
moment où l'agitation atteint des sommets de frénésie. Lorsque
leur attelage revient en ville, il est entouré par une foule hurlan-
te, qui lance des pierres dans leur direction, l'empêche d'aller plus
loin et tente de le faire basculer. Les plus proches révo lutionnaires
mettent la main à l'intérieur pour voler des bijoux ou tout autre
objet de valeur. Insistez sur le sentiment de ne rien pouvoir faire.
La goule qui servait de cocher est repoussée dans le caniveau. Les
chevaux paniquent et le carrosse se renverse. Les personnages sont
attaqués et battus. Les tests de frénésie devraient être fréquents.
Même si les personnages peuvent facilement se débarrasser des
mortels en colère, il est difficile de le faire sans rompre la
Mascarade. Si certains joueurs décident de l'ignorer, laissez- les
faire . Mais ils seront pris pour cibles lors de la Scène V. Les autres
vampires peuvent réagir différemment. La plupart des autres per-
sonnages (Lucita, Anatole, Beckett, Chatelle) se protègent tout
en faisant attention à ne pas mettre la Mascarade en péril. Ils s'en
iront aussi rapidement que possible. Anatole insiste pour se diriger
vers la Bastille. Chatelle recherche ses alliés. (Les deux options
sont décrites ci-dessous.)
Il est très difficile, avant les médias électroniques du 20'''''
siècle, de savoir ce qui se passe au moment où cela se produit. Les
hommes et les femmes courent dans les rues, répandent des bribes
d'informations, de rumeurs et de suppositions. Personne ne sait
exactement ce qui se passe. Certains se trompent totalement. Les
personnages sont particulièrement désavantagés. Tout d'abord,
l'émeute a commencé pendant qu'ils dormaient et il leur faudra du
temps avant de comprendre les faits de base. Ensuite, ils ne
connaissent certainement pas de mortels parisiens et peuvent ne
pas connaître la langue. Lorsque les gens s'inquiètent de repré-
sailles, un pâle étranger qui pose beaucoup de questions aura du
mal à obtenir des réponses. Plus important encore, ils ne font pas
partie de la socié té mortelle. Ils ne vivent, ne respirent, ne man-
gent, ne travaillent pas avec ces gens, ce sont des observateurs per-
pétuels. Décrivez la scène pour qu'ils se se ntent comme les specta-
teurs événements qu'ils ne comprennent pas réellement. Des évé-
nements qui frappent au hasard et bouleversent leur monde.
Même si des Disciplines comme Domination ou Présence pour-
raient servir, il sera difficile d'en faire usage sans menacer la
Mascarade, et la barrière de la langue est toujours présente. Ceux
qui suivent une Voie de l'Illumination perturbent la foule. Il se
peut qu'ils "exsudent" le surnaturel et que les gens se montrent
hostiles envers eux. Des joueurs subtils et intelligents devraient
être récompensés en permettant à leurs personnages d'obtenir une
image relativement cohérente de la situation.
Les alliés vampiriques seront difficiles à trouver. Les person-
nages ne connaissent que peu, ou pas, de vampires à Paris et ceux
qu'ils connaissent sont toujours à la fête. Les autres vampires, y
compris les pères et compagnons des personnages, s'ils sont en
ville, passeront la nuit à chercher des refuges sûrs.

LA BA S TI LL E
La Bastille est un bon choix pour la sécurité , et il y a de
fortes chances pour qu'un personnage au mo ins s'y dirige. Ils
atte ignent la forteresse après s'être frayé un chemin au travers
d'un océan d'humains agités. Ell e est déserte. Il se mble qu'une
tempête a so ufflé dans les murs mêmes, retournant tout sur son
passage. Les meubles son t brisés, les portes ne tiennem que sur
des gonds tordus. Quelques cadavres som empilés dans des co ins.
Des taches de sang couvrent le so l et certains murs. Quelques
groupes iso lés errent da n s les salles à la recherche d'un butin,
ma is la plupa rt des gens sont partis a illeurs. Personne ne veut res-
ter sur les lieux d'un c rime. Les personnages ne trouveront rien
de va leu r. Les mo rte ls qui se tro uvem là sont re la tive mem a mi -
caux et joviaux .
S'ils som en compagnie d'Anatole, il tente de les cond uire là-
bas. Sinon, ils le rencontreront en compagnie de Lucita et
Beckett. Les Comeurs devraient régler tout désaccord entre eux
sans recourir à la dispute. Mais les personnages ne dev ront
atte ndre aucune pitié s' ils persistem dans un comportement belli-
queux . Autrement, ils app récieront la présence des personnages.
Anatole est au bord de la frénésie, il ch erch e q uelque chose e t ne
s'arrêtera pas pour s'expliquer. Beckett est également absorbé par
des recherches, même s' il suit e n ce la les indications d'Anatole.
Luc ita parlera probablement à la cote rie. Elle sa it simp lement
qu'Anatole a récemment é té tou rmenté par des v isions d'un jeune
homme emprisonné ici .
Finalement, Anatole trouve ce qu'il cherche. II s'arrête et lais-
se courir ses mains sur le sol couvert de paille d' une ce llu le vide.
Des per onnages ma lins pourrom en déduire qu'il utilise le pouvoir
d'Augure de niveau trois: Contact de l'esprit. Tous les personnages
qui so nt présents et doués dans ce domaine peuvent l'a ider. Si c'est
le cas, se lon le nombre de succès qu'ils obtiennent décrivez- leur la
cène qui convient. Sinon, faites le test po ur Anatole (son groupe-
mem est de six dés, la difficu lté est de 7) ou choisissez un nombre
de succès. II partagera les informations glanées.
CHRONICA TRANSYLVANIA
60
Guillaume Carnino (order #7703822)
U n su ccès : Le personnage a une impression de faim et de
froid. Un étrange jeune hom me est perdu dans ses pensées en un
endroit inconnu . Après une période inte rminable, une foule fra-
casse sa porte, criant dans un langage étranger et le tire de sa ce l-
lule avec des rires et des cri de joie.
D eux su ccès: Le personnage est le jeu n e ho mme de leur rêve.
11 a été enfe rmé parce qu' " ils" en o nt après lui. Après ce qu'il a vu,
ce n 'est pas étonnant. Cependam, ce n 'est pas un meurtrier. C'est
de "leur" faute s' il a agi comme ce la .
Trois su ccès: De vagues ouvenirs d'un passage et d' une cryp-
te obscure. Un étrange parchemin, avec des mots dérangeants et
une tabletre sur une table. Cela se lève de son somme il! Ses mains
vic ieuses essaient de le conduire à sa perte! Attrape la tabletre !
Cours, cours !
Quat re su ccès: Le passage est à la maison, un château dans les
Alpes, au plus profond d'une cave. La chose dans la crypte est
visible. C'est clairement human oïde, avec une peau dure et grise.
Ce la dort dans un cercueil é laboré et est h ab illé d'une robe blanche.
C inq su ccès et plus : Le garçon a appris le chemin en ép iant
son père alors qu' il faisait des sign es secrets et appuya it sur un carré
et un compas gravé dans la pierre. Une tablette - gravée des
mêmes sy mbo les cunéiformes aperçus dans le passé - se trou ve sur
la tab le. Le garçon prend la table tte et le parchemin et les cache
là o ù personne ne les trouvera. La chose dans la crypte s'éve ille
suite aux mouvements du garçon. Son v isage est v isible . ll s'ag it de
Zelios, le maître archi tecte nosferatu.
Quels que soient les renseignements glan és, Anatole ressent
une fru tration. Lucita et Beckett le retienne nt. Après un long
si lence, Lucita suggère q u'i ls commencent à chercher le garçon
dès le lendemain. Pour l'instant, ils doivent chercher un refuge
pour la journée. L'aube ne poindra que dans quelques h eures, ma is
le ch aos amb iant va rendre la ch ose difficile.
A lors que les personnages partent, ils peuvent - à la discrétion
du Conte ur - remarquer une silh ouette qui se tapit dans l'ombre
en face : Joachim von N eumarl\1 . Dès qu'i ls le voient, il part rapi-
dement et se fond dans la foule.
III
 LA CONFRÉRI~ DU SABBAT
C h atel le emmèn e tous les personnages qui ont de forts liens
avec le Sabbat ou tous ce ux que R ad u lui aura demandé d'assassi-
ne r. Il va ve rs un endro it qui est un "refuge où vi\'ent des amis". Il
les cond uit à travers la foule, tapant amicalement sur l'épaule de
certains, discutant avec d'autres ... Ils von t ve rs l'éch oppe d'un
boucher. A l' intér ieur, les personnages voient des quartiers de
v iande suspe ndus à des croch ets. Les carcasses osci ll ent et le bou-
ch er, a insi que to ute sa famille, sont éga lement suspe ndus à des
esses, drainés de le ur sang. Tous ont la gorge o uve rte. Des cris
étouffés e t des grognements se font entend re dans l'arri ère-salle où
brille la lu eur d 'un feu .
Si les pe rsonnages sont la c ible d'une tentative d'assassinat,
tro is membres du Sabbat déguisés comm e des sans-c ulottes sortent
de la fou le et entrent derrière eux. Deux portent des h ach o irs et le
tro isième un p ieu en bo is effil é. Quatre de plus arrive nt de l'arriè-
re-sa lle. Deux d'entre eux portent des tisons rougis et deux autres
des tran ch o irs à viande. C hatell e révè le ses canines et utilise son
po uvo ir de Présen ce de niveau deux: Regard terrifiant. Ses ami s
et lui prennent garde de rester hors de portée d'anciens auss i dan-
gereux que les pe rsonnages. Ils les en tourent, les h arcèlent, les
attaquent par-derrière alors que les autres font d iversion , puis se
ret irent. Ils te ntent d'handicaper ou d ' immob ilise r les personnages
ava nt de commettre une d iablerie. Le Conte ur peut donner aux
a mis de C h ate lle une ch an ce raisonnab le de réussir. Da ns tous les
cas, malgré l'avantage de l'âge et du pouvoir, les personnages
dev ra ie nt avoir du mal à s'en sortir dans de telles circonstances.
S'ils s'éch appe nt, le Sabbat les poursuit, criant joyeuse ment. Ils
dise nt aux passants d'attraper ces aristos en fuite , ces méch ants
v io leurs, ces espions du roi ou tout ce qui semblera appropri é.
Après un certa in temps, ils se lassent de la poursuite et arrêtent de
courir. Ils insul teront les personnages et leur lanceront des fruits
pourris. (Ce fai sa nt, ils inciteront les mortels à taire de même, y
co mpris une bande de gami ns ma l é levés.)
Par contre, si les personnages sont des sy mpathisants avérés ou
po tentiels, les sept membres du Sabbat se trouve nt dans l'arrière-
sa ll e. Ils torturen t joye use ment un jeune "vampire" pendu à des
croch ets q ui lu i transpercent les chev illes, presque guéri es. Il est
couvert de brûlures multi ples. Il n'articule plus car sa langue a été
arrach ée, cautérisée et donnée au chi en que la confrérie possède.
Cha tel le se penche et parle à la victime: "Comment te sens-
tu ce so ir, C la ude? J'espère que tu n 'es pas trop déçu d'avo ir man -
qué le ba l. Ne crains ri en, brave comédi en car 1:eS pe tits amis te
rejoindront bientôt. .. à moins que ce qu'ils disent à propos de
l'Ama ranth e et de l'âme des victimes so it vra i .. . " C laude hurle et
se débat jusqu'à ce que la confrérie décide de lu i planter un pieu
dans le cœu r. C h atel le propose courto isement le nouveau-n é aux
pe rsonnages. Si ce ux-c i mo ntrent un quelconque sign e de répul-
sio n face aux mé thodes du Sabbat , ce se ra noté. La confrér ie ten-
tera alo rs de se débarrasser d'eux en Scè ne V. S'ils tentent de les
arrêter, ils seront tra ités comme s' ils éta ient sous le coup d'une ten-
tative d'assass inat (voir c i-dessus). Ils peuvent accepter ou le lais-
se r à C h ate lle et aux autres sans effe t néfaste. Dans tous les cas, ils
d iaboliseron t le pauvre C laude, à mo ins que la coterie ne parvien-
ne à mettre toute la meute h ors d 'é tat de nuire.
Après ce la, la confrérie ira cherch er du sang parmi la foule, les
a ristocrates en fuite ... Ils se nourriront à profusion. Chatelle
de mandera aux personnages de rester avec lui pour l'a ider à o rga-
nise r la rés istan ce contre les nobles. Il voit de quel côté le ve nt
souffle ch ez les mortels et prévoit d'utiliser le ch aos pour ch asser
les puissants anc iens de Paris et alen tou rs po ur les détruire.
"Pensez-y. Une ch an ce de frapper au cœ ur même de la tyrannie!
Ils sont nombreux à être comme nous en France. Nous n ous
réun issons en secret depuis un ce rta in temps. J'ai été dans les cam-
CHAPITRE QUATRE
61
Guillaume Carnino (order #7703822)
pagnes, de Bordeaux à la Normandie, pour rencontrer des ch a-
pelles et des assembl ées de braves et nobles Caïni tes. Des compa-
gnons de notre grande lutte 1 Nous nous som mes lon guement pré-
parés et mainten ant v ient le te mps de frapper !" Il conti nue son
discours, q ue les personnages écoutent ou non . To us ce ux qui dou-
tent de la révolutio n en cours son t dénigrés po ur leur ma nq ue de
perception. Les personnages qui argumente n t contre lui se vo ient
répondre que la minor ité n e peut pas résister face à la fureur ver-
tueuse de ceux qui ve ulent abattre la tyrannie. Il le ur rappelle que
personne n e s'atte nda it à ce que les mili ces amé ri ca in es e n
h a illons battent les Britanniques. (II ignore ra ceux q ui mention -
n eront l' incalculable apport des armées françai ses da ns cette réus-
site.) Il en appelle au soutien passé pour les causes des ana rc hs ou
du Sabba t, utilisant si possible les mo ts mêmes des personnages
lors de la Con vent ion des Epines. Il est év ident qu' il adm ire gran-
dement les personnages du Sabbat et que toute résistance ou oppo-
sition de leur part le blesse et le met éventu ellement en co lère. Si
certa ins le rejoignent, ils sont accue illis joyeuse ment et C h ate lle
commence à faire des plans les concerna nt.
Cette scèn e termine les affa ires "imméd iate" de l'Acre Ill.
S CÈ N E V : L A R É V O LUTI O N
E T L A FOI (1789 - 1793 )
Les premières années de la Révo lution et de la Terre ur sont
extrêmement chaotiques e t pleines de danger.
Les personnages devraient rester en France en dépit de tout.
Certains évén ements vont se joue r au cours de ces ann ées qu i
devraient les con ce rner. Cependant, un e chrono logie stricte des
événements et des scè nes ne sera it pas appropri ée pour la majeure
partie des groupes. Ce qui suit est donc une description du fi l de
l'énigme centrale et des amorces pour les personnages. Elle do it ser-
vir de base pour séparer les scèn es et les inc idents, élo ignés de plu-
sieurs mo is ou années e t ch ois is par le Conte ur pour un groupe spé-
cifique. Les éléments peuvent être uti lisés séparéme nt, en groupe
ou, idéa lement, se ch evauch er. En d'autres mots, les perso nn ages
qui ch erch ent la tablette et le parchemin de Zelios en 1789 pour-
raient bien se mettre le fléau à dos . Ceux q ui arpentent les cam-
pagnes pour la Camarilla pourraient voir leurs infants rejo indre le
Sabbat. To us ces évén ements se déroulent en même temps et n e
feront qu'ajouter à la confusion ambiante. A ucun évén emem n'est
solitaire. Les Conteurs sadiques, intelligents ou p le ins de ressources
devra ient mê ler autant d'i ntrigues seconda ires qu'ils le peuvent.
A L'ABRI D~ LA T~MpÊT~
Bien que les vampires de Paris e t de partout a ill e urs en Fra nce
essa ient de poursuivre leur ex isten ce routini ère, les événeme nts d u
monde mortel bouleversent les fondations mêmes de leur soc iété.
Presque imméd iatement après la prise de la Bastill e, Paris ass iste à
une tornade dont l'apogée se situe en automne 1789. Les vamp ires
fuient les campagnes pour rejoindre la légendaire séc urité de la
cour du prince Villon. Ce dernier est bientôt obligé de refuse r ceux
qui se prése ntent, car la population vampirique devi ent trop num-
breuse. Il fait preuve d'un favoriti sme flagrant et ma lvenu lo rsq u' il
accepte ou refuse les no uvea ux venus, favor isant ses conna issan ces
et ses amis conspirateurs, a insi que les an cien s a u li eu des no u-
veau-nés. A u plus fort de la c rise, en auto mn e, il recrée l'an cien
office de fl éa u. Il ch arge d'Eglantine d'éconduire ou de détruire
tous les vampires qui ne sont pas souha ités à Paris. Avec la béné-
diction de François Villon , le fléau compte plus ur les destruc-
tion s sans sommation que sur les renvois . Il emmène même des
vampires et des goules pour l'a ider à "écrémer" ch aque nuit les rues
de Paris. Villon en appe ll e éga lement à la Camarilla pour obte nir
de l'aide, et l'obtient. Des arch ontes de la secte errent dan s les rues
 de Paris et de province. Ils détruisent ceux qui manquent à la
Mascarade, les anarchs et les sy mpathisants du Sabbat ou tous les
nouveau-nés qui n 'ont pas la chance d'être accompagnés. Les
vampires qui souhaitent s'assurer des faveurs du prince trahissent
volontiers tous ceux qu'ils peuvent. Si le vampire ainsi dénoncé
n 'a pas la chance d 'avo ir quelqu'un pour p laider en sa faveur, il
sera probablement détruit. To us les personnages qui résident à
Paris et qui ont offensé un certain nombre de leurs pairs a uront des
prob lèmes. Mais s' ils sont manipulate urs et impitoyables, ils peu-
vent également retourner la situatio n à leur avantage. S'ils sem-
blent assez utiles, d 'Eglantine leur demande de les a ider dan s sa
tâche. Les personnages qui acceptent obtiendront les faveurs du
prince et de la Camarilla. Par a illeurs, s'ils ont une forte pos ition
socia le, ils peuvent abriter d'autres vampires et acquièrent a insi
leurs faveurs. Il devra it être clair que les personnages qui abusent
de cette option et acceptent tout le monde deviendront certaine-
ment des cib les de choix.
La démesure avait fa ill i causer sa perte et il jura qu'on
ne l'y reprendrait plus.
Cette tentative de garder l'ordre s'effondte le 10 août 1792,
lorsque la foule s'en prend au palais des Tuileries afin de fa ire com -
paraître le roi devant la justice. Dans la cohue, la maison d'un
noble de moindre rang a totalement brûlé. Bientôt, la n ouvelle se
répand . Cette ma iso n serva it de refuge à Franço is Villon et celu i-
ci n 'est plus. Les derniers semblants d'ordre de la soc iété vamp i-
rique s'effondrent. Soudain, chaque va mpire se retrouve seul.
N ombreux sont les gens qui tentent de fuir la France et les vam-
pires souhaitent partir avec eux. Ma is les patriotes français sur-
vei lient les personnes rése rvées a ux h abits excentriques et aux
manières étrangères ou aristocratiques qui tenteraient de fuir le
pays. Tout le monde sait que les ar istos tentent de rejoindre leurs
cousins émigrés pour lever les armées de la contre- révolution.
Alors que la Terreur commence, l'occupation primordia le des
ILS ONT EU LE pRINCE?
Bien sûr que non.
Réfléchissez. Si vous é tiez un vampire de la cin-
quième génération vieux de plus de six siècles, vous
laisseriez-vous détruire par une bande de bouseux
mal-léchés et arrivistes? Non, mais il pourrait être
profitable de laisser croire qu'ils ont réussi.
Villon simu la sa propre destruction, s'imposant
un exil au milieu des turbulences de la révo lution.
Aidés par des goules, il fuit Paris sous un déguisement
et s'abrita de la tempête à Florence et à Londres.
Naturellement, la rumeur se répandit comme une
traînée de poudre: le prince avait été détruit! L'un
des plus puissants vampires de la Camarilla était
tombé devant la foule! Evidemment, ce n'était pas
vrai, m ais la ruse de Villon servi t deux buts. Cela
é loign a ses ennemis de ses traces et renforça la valeur
de la Mascarade. Au bout du compte, d'Egla ntine
avait bien continué son devo ir de fléau sous l'autori-
té de quelqu'un.
Vingt ans plus tard, lorsque Villon revint en
France, il e ut le bon sens de s'adapter au monde
reconstruit par les mortels. Les excès de sa non-vie
d'aristo étaient terminés. La survie passait par l'uti-
lité de n e pas se faire remarquer, et il y parvint. Bien
qu'il fût toujours auss i puissant, Villon avait appr is
la subtilité et avait reconstruit son domaine en
accord .
CHRONICA TRANSYLVANIA
62
Guillaume Carnino (order #7703822)
vampires est souvent de se trouver un refuge sûr pour la journée.
Certains errent à travers le pays, aidant des vampires démunis à
fuir. D'autres pourchassent les membres du Sabbat en une guerre
qui se livre loin des yeux fouineurs des mortels ou traquent ceux
qui manquent à la Mascarade. Les personnages sont souvent solli -
cités. Ils peuvent a insi gagner du statut au sein de la Camarilla ou
obtenir les faveurs de ceux qu'ils sauvent. Lucita, Beckett et
Anatole s'engagent dan s de telles activités tout en ch erch ant
Georg von Neumann . Ils souhaitent oublier les anciens conflits et
lutter pour la survie de la race Caïnite et la préservation de la
Mascarade. Franço is Villon s'est secrètement déclaré prince de
Paris en exil. Il coordonn e les tentatives d'évasion des vampires
puissants depuis ses refuges temporaires de Florence et de Londres.
D'autres ne sont pas aussi genti ls. Les archontes de la Camarilla
détruisent tous les vampires aux loyautés hésitantes (tous les indé-
pendants, les membres du Sabbat, de n ombreux Brujahs, ceux qui
font des commentaires ironiques ... ). Tous évitent de laisser voir
leur aversion aux rayons du so leil. D'autres encore se servent du
chaos ambiant pour régler d'an c iennes querelles. Les personnages
qui ch o isissent cette voie se ve rront bientôt pourchassés par les
autorités mortelles, parce q u' ils semblent a ider les aristocrates et
pour d'autres ra isons (voir ci-dessous) . C'est une opportunité idéa-
le pour le Conteur de permettre aux personnages de participer à
une mini -campagne de combats et d'escrime sur fond de mort, de
révolte et de terreur.
N .d.T. : Quatre-vingt-tteize , le roman de Victor Hugo, fournit
un pmjait exemple d'intrigue et de personnages secondaires à faire jouer
au cours de cette Période tourmentée, si vous avez besoin d'inspiration.
Les Conteurs devraient amener lentement les éléments dan s
l'histoire. Si tout se produit en mê me temps, les personnages pour-
ra ient avo ir bien du mal à trouver des ra ison s pour rester. Au
début, les vampires tentent de vivre comme avant, même s'ils
remarquent qu'i ls sont de mo ins en moins no mbreux. Ils consta-
tent que de plus en plus de vamp ires arrivent et doivent entrer en
compétition pour trouver des calices. Ils peuvent rencontrer un
aristocrate Toréador obligé de se n ourrir d 'un mendiant ma lad if ou
remarquer un n ombre alarmant de cadavres vidés de leur sang. Il
semble que la Révolution s'apa ise avec le temps, même si l' insta-
bilité devient de plus en plus ta ngible. Durant cette période , les
personnages peuvent être ob ligés de fuir devant un archonte ou le
fl éau ou tenter de s'enfuir d 'un man o ir en flammes tout en évitant
la foule en colère. Mettez les personnages dan s des situatio ns où ils
ne pourront survivre qu 'en trahissant les autres. Ils devraient être
obligés de la isser tomber leurs amis, alliés ou infants. Par exemple ,
lors d'une nuit d 'émeute à Paris, un personnage peut voir un infant
blessé venir à lui, demandant as ile. D'Eglantine et un petit groupe
de poursuivants arrivent juste derrière l'infant et expliquent que le
prince lui a refusé son a ide. Il doit donc quitter Paris. Si les per-
sonnages laissent l'infant se fa ire emmener ou être détruit, ils pré-
serveront (pour l'instant) leur statut auprès du prince, mais l'in-
fant se retournera contre eux s'il survit. S'ils défient le fléau, il
peut décider de les exi ler. Le prince sera furieux et des rumeurs
concernant le manque de respect dont ils font preuve envers les
Traditions seront connues de tous. De plus, il n'y a aucune garan -
tie que l'infant survive à l'e xil, car les gardes de la Révolution sur-
veillent les po rtes de Paris à la recherche de no bles qui tenteraient
de fuir.
Au sommet de la Terreur en été 1794, les personnages
devra ient craindre de n ombreux ennemis, avo ir des problèmes à
éviter le soleil et ne pas vivre dans l'opulence à laque lle ils sont
habitués. Cela devrait leur faire comprendre que même si les
Caïnites se croient maîtres de leur destin, ils son t complètement
dépendants du monde mortel. Les soulèvements comp liquent ter-
riblement des activités aussi routinières que dormir ou man ger.
III
 Océan
1lt[antique
LES RÉVOLUTIONNAIRES
Le Sabbat sa isit av ide ment l'avantage créé par les insurgés. Il
est facile de se nourrir et de trouver un refuge lorsque l'on se
moqu e des mo n e ls e t de la Masca rade et que l'on ne souha ire pas
resre r trop lon gremps au même end ro ir. Ils remplacent leurs pertes
par des révo lutio n na ires. Ils fo nt de nombreux con ve rtis parmi les
vampi res fur ie ux contre les po litiqu es de plus en plus draconienn es
des princes e t de la Ca marill a. De p lus, la révo luti o n fournit de
n o mbre uses occas ion s de li vre r batail le contre la Ca marilla. Les
anc iens son t ch assés par les foules et diabolisés pa r les meures qui
sui vent les révo lutionna ires comme des ch arogn ards. Elles sont
même capables de se fai re passe r pour des foul es de mortels ou un
groupe aux o rdres du fl éau. Dans ce cas, e ll es rase nt elles- mêmes
les mano irs et les châreaux.
Po ur des pe rsonnages indépendants e t des va mpires loyaux à
la Ca marilla, le Sabbat est un autre danger dans ce monde à l'en-
vers. Ils e n re ndent des rume urs concernant un ch ar ism atique
me ne ur d u Sabbat (Gérard de C h are lle). Il se sera it bâti un large
réseau de mem bres du Sabbat ::lU nez et à la barre de leur regretté
prince. Le Sabbat de C h atel le erre dans la ca m pagne et dans les
ru es à la rec herche du sang des anciens. Les membres de son grou-
pe ve ule nt étanch er leur so if de diablerie et de révo lu tion. Les per-
sonn ages peuve nt le craind re ou le pourch asser. Ce ux qui privi lé-
gient d 'autres types de trames verront en lui un e nnemi récurrent.
Ils pe uvent éga lement se rendre compre que le urs infants le rejo i-
gn ent , parti culièrement si ces derni ers ont été maltra ités. Ce la
conv ient parfa irement à des personnages qui SOnt entrés e n conflit
avec leur père lors de Marées de T énèbres. Cependant, il est pro-
bab le que sa ch ure so it due à ses propres ader tes, comme c'est
exp liqué c i-dessous.
Les Caïn ires qui rejo ignent la croisade de C h atel le trou vent
que les condition s sont favorables au débu t. Les morte ls font tout
CHAPITRE QUATRE
63
Guillaume Carnino (order #7703822)
le trava il difficile, ca r ils chasse nt les pro ies h o rs de le urs rerrie rs
sécurisés. Il n e resre a lors aux chasseurs qu'à s'e n sa isir. Les oppor-
tun ités de diab leri e sont nombreuses. Cependant, la Révo lut ion
n'est pas a imab le avec ses en fa nts. Les personnages dev ra ient
voyage r avec les Fils de la RévolHtion , la confré rie de C h atelle (le
re rme de meure est considéré péjoratif d ura nt ces nuits ill umi-
n ées). S i les personnages ch oisissent de men er le gro upe, ils le font
b ien. C h atel le co ll aborera avec eux tant qu' ils lui mo ntrero nt du
respect. Ils auront a insi accès à son résea u d 'adepres. En fait, il
ch antera même le urs lo uanges devant to ut le mo nde, les a ide ra à
surm onter toure discrimination liée à le ur mani ères é trangè res et
n e fera jama is montre de les trahir. Encouragez les jo ueurs à profi-
ter du pla isir de la ch asse, au goût d u po uvo ir. Bie n qu'e ll es dus-
sent touj ours prése n re r un défi , rendez-leur les ch oses fa c il es au
début.
Après quelques années en tant q ue se ign e urs de la n uit, ve rs
1792, les ch oses deviendront plus diffici les. Les inco n vénients
soulevés par les révol tes morte ll es dev iennent de plus e n p lus
sé ri eux , l'oppos iti o n p lus dure et fréquente. De n o mbre ux
confrères sembl ent disparaître (voir Le Feu de Vérité, en e n ca rt ).
La plupart des no uve lles recrues SOnt Etre in res da ns les ra n gs des
patriores révo lu tionnaires franç a is et des sam-cul [[es. Ces der-
ni ers n 'apprécient pas les pe rsonnages q ui s'h ab ill ent de maniè re
aristocratique ou é trangè re et répugnent à aba ndonner le urs
croyances morre ll es au profit des doctrin es du Sabbat. De no m-
breux mécontents dise nt que les pro ies n e sont pas pa rtagées éq ui-
tableme nt et qu e certa ins vampi res (l es respon sab les) e compor-
rent co mme l'ennemi. Des rumeurs ve ul ent que les me mbres du
Sabbat d 'A mériq ue se soient reto urn és les uns contre les autres e t
que les an c iens de la sec re la trahisse nt. La dése rti o n et la déso-
béissance deviennent fréquenre s et plusieurs attaques fi ni sse nt en
déroute par manq ue de coord inat io n. Il devient de plus e n p lus d if-
fi cile de gard er le contrô le. To us les ac tes des perso nnages sont
 LE FEU DE V é RITé
Finalement, c'est inévitable.
Avec les foules qui saccagent les châteaux, les
nobles emprisonnés et le Sabbat qui massacre la
Camarilla, ce n 'est qu'une question de temps avant
qu'u n groupe ne remarque que le duc, qui avait toujours
semblé excentrique même s'il semblait bien pour son
âge , entre en combustion au moindre rayon de soleil.
Cela peut ne pas prendre longtemps, étant donné les
circonstances, pour qu'un Caïnite frénétique montre ses
canines et ses griffes à des ennem is et à une foule de
mortels, sans penser aux conséquences. En dépit des
efforts des agents du prince et de la Camarilla, la
Mascarade ne tiendra pas. La plupart des manquements
sont couverts par les superstitions des paysans, mais cer-
tains rapports subsistent. En 1793, alors que le Comité
de Salut Public prévoyait de supprimer totalement
l'Eglise, et que la Terreur est à son apogée, certa ins de
ses membres (les noms diffèrent selon les sources)
ava ient déjà reçu un grand nombre de rapports d'origi-
ne fiable à propos de nobles qui brûlaient au soleil dans
leur cellule en attendant d'être guillotinés. Des corps
étaient retrouvés drainés de tout leur sang, des batailles
nocturnes étaient censées se dérouler entre "créatures
des ténèbres" ...
Au cours de leur enquête, sans même révéler leurs
activités à leurs camarades du comité (pour ne pas qu'ils
dev iennent fous et se fassent trancher la tête), ils ont
découvert de plus en plus de preuves que certains
membres de la noblesse asséchaient littéralement la
popu lation. Bien que des hommes aussi sages qu'eux ne
pouvaient rê ve r de to rturer leurs semblab les, ils
n'avaient que peu de solutions contre de tels ennemis.
Certa ines de ces créatures furent capturées, et bientôt
les hommes du Feu de Vérité, comme ils se désignaient,
commencèrent à établir un tableau assez précis de ce
qu'étaient ces créatures et leur nature, du moins dans les
limites de leur compréhension. Bien qu'aucun homme
raisonnable ne pût prêter l'oreille aux histoires de Caïn
et de malédiction, les membres les plus crédules de la
population n 'y manqueraient pas.
ana lysés. Toute faute est trouvée et critiquée ouvertement. Les
anciens, malgré leurs efforts, ne font ri en de bie n aux yeux des
révolu tion naires du Sabbat. Toute tentative de supprimer ces cri-
tiques ne fait qu'accé lérer l'inévitable.
En hiver 1793 - 94, les nouveau-nés du Sabbat veu lent chan-
ger de meneurs et se tournent vers Chatel le. Ce dern ier s'éloigne
alors des person nages, remet leur jugement en question, tout
d'abord en privé puis devant tout le monde. Finaleme nt, après une
attaque particulièrement désastreuse, il leur demande de quitter
leur fonction. S'ils résistent, ils ne sont pas défiés par une
Monomachie, mais feront l'objet d'une Chasse sauvage. Ils sont
traqués comme eux-mêmes l'ont fait tant de fois auparavant.
Bientôt, tous les membres du Sabbat du pays ont appris la nouvel-
le. Si, sur ces entrefaites, ils tuent Chatelle, il est érigé en martyr
de la cause. Tous les membres du Sabbat de France (e t certaine-
ment d'ai lleurs) maudiront les pe rsonnages. S'i ls se soumettent et
laissent Chatel le prendre la tête, la si tuation se calme durant un
mois ou deux. Puis, d'autres défis surviennent et la siruation se
détériore. Chatelle fait d'eux des boucs émissaires et la Chasse
comme nce.
CHRONICA TRANSYLVANIA
64
Guillaume Carnino (order #7703822)
Cela ne pouvait pas arriver à pire moment pour les
défenseurs de la Révolution. Les histoires de Damnés
qui erraient sur terre en se nourrissant du sang de la
population ne pouvaient que convaincre cette dernière
de se raccrocher à ses superstitions, à l'Eglise. Alors que
ces institutions devenaient des obstacles à la
République et que la contre-révolution naissait en
Vendée, cette idée était effrayante. Ainsi, le Feu de
Vérité commença à chercher une explication rationnel-
le à ces créatures, recrutant des docteurs et des hommes
aux qualités républicaines irréprochables tout en cher-
chant à préserver le secret de ces créatures. Les indivi-
dus qu i racontaient des rencontres avec de telles créa-
tures étaient discrédités, condamnés à la guillotine sous
n'importe quel prétexte, recrutés ou assassinés. Les créa-
tures étaient traquées, capturées pour être interrogées ou
étud iées si possible, détruites dans le cas contraire.
Toutes les archives de leur existence étaient détruites.
Durant le séjour des personnages en France révolu-
tionnaire, toute violation flagrante de la Mascarade
peut résulter en une traque. G ardez à l'esprit que ce ne
sont pas des gens qui étudient les vampires par curiosi-
té. Ils veulent trouver une explication plausible à leur
ex istence avant que la Mascarade ne s'effondre et que
les gens se tournent vers l'Eglise pour être protégés. Ils
veulent faire mourir un maximum de vampires, mais ne
sont pas prêts à sacrifier leur vision d'une société sécu-
lière pour mener cette quête à bien.
Plus tard, le Feu de Vérité perdra des membres
importants durant la réaction therm idorienne qu i
marque la fin de la Terreur. Elle survivra en souterrain et
s'étendra dans le reste de l'Europe sous Napoléon.
Actuellement, il possède un petit nombre de membres
dans la science, l'application des lois et les agences de
renseignements, particulièrement en Europe mais aussi
à travers le monde. Si certains membres de la Camarilla
connaissent et approuvent secrètement le groupe, les
plus érud its du Sabbat (principalement les Nodistes)
sont plusieurs fois entrés en conflit avec eux alors qu'ils
tentaient d'éradiquer les archives de l'existence et de
l'histoire des vampires.
Les personnages sont poursuivis constamment. Le Conteur
devra it faire en sorte que toutes les tavernes, les ru es et les abris
con tiennent d'autres meutes du Sabbat, des mortels ou des
archontes de la Camarilla. Ils devraien t se retrouver dans la même
position que les personnages à la fin de la section précédente. Ils
se réjouissent lorsqu'ils apprennent que Chatel le a été massacré
par sa propre confrérie au début de l'été.
A LA RE'CH E'RC H E' D E' LA TABLE'TTE'
Certains personnages peuvent être partis à la recherche du
jeune homme emprisonné à la Bastille immédiatement après avoir
appris sa disparition. Ma lheureusement, il n'est pas faci le à trou-
ver. La France est vaste et ce n'est qu'un garçon. La plupart des
gens qui pourraient l'avoir vu sont préoccupés par la Révolution et
il n'a rien de remarquable. Georg quitte Paris à pied tôt le matin
du 15 juillet 1789 et trava ille dans des étables, des tavernes et des
campements de l'armée durant les cinq années suivantes. Le
Conteur devrait li vrer toutes sortes de rumeurs aux personnages
quant à la localisation du garçon. Il devrait ainsi les envoyer à la
chasse au fantôme à trave rs toute la France et les faire participer à
III
 toutes sortes d'intrigues secondai res. Il peut s'agir de traquer de
meutes du Sabbat o u d'aider des membres de la Camarilla à sorti r ." AU COUR DE CE NUITS, LE TEMPLE DE
de France . Anato le le cherchera ce rtai n eme nt, même s' il est pro- BÂTARDS ERA DEUX FOIS DÉTRUIT. LE
bab le qu'i l voyagera séparément des personnages pour év iter d'at- INFANTS DU VOLEUR 'Y TROUVERONT,
tirer l'attenti o n et pour vérifier plus de pistes. RÉDUIT EN CENDRES. LES FILLES DE MA MÈRE
Joachim von Ne umann peut éga le ment intéresser les perso n- ERONT ÉPARPILLÉES, LES NUITS ULTIMES
n ages, car ils peuvent faire le lien entre le bl ason de leur rêve et
le Caïnite de la chambre d'audience du prince. S'ils le recher-
FONDRONT SUR EUX COMME UN VOLEUR, LES
chent, il ni era tout d'abord déte nir des informati ons su r le BLASPHÈMES FLEURIRONT ET VICES ET COR-
membres de sa fami lle vivant à Pari s. Mais il s montre cu ri eux RUPTION INFESTERONT LES E FANTS DE
afin d'obtenir tout renseignement que les personnages sera ient ETH, MON NOM SERA MURMURÉ ET VÉNÉRÉ
prêts à lu i fournir. S'il y est contraint, il leur dit en privé qu'i l a EN SECRET DAN LE RECOIN DE VILLE,
ente nd u que Georg devait se d irige r ve rs Londres en compagnie TOUS SE FERO T LA GUERRE, CEUX DE MON
d'un m édec in et h ypnot iseur de la famille des Giovanni . C'est un ANG QUI M'ONT TRAHI ERONT BALAYÉS DU
men son ge, ma is il espère que ce la les inc itera à quitter le pays.
CHAMP DE BATAILLE, CEUX DE MON SANG QUI
Dans tous les cas, il les cond amne à mort et use de tous les
moyen s n éce sa ires pour les détruire sans les affronter. C'est un M'ONT SOUTENU PROSPÉRERO T. CEUX QUE
adv ersa ire ach arné. J'AI TRAHIS HURLERONT LEUR FUREUR
Alors que la Terreur connaît son apogée durant l'é té 1794, les IMPUISSANTE. SEUL, JE DÉTIENDRAI LA CLEF
p istes ramènent les person nages à Paris, vers le propriéta ire d'une DE LEVERS ET COUCHER DU OLElL SEUL, JE
raverne miteuse pour ouv ri ers. Le propriétaire (s' il est grassement MARCHERAI DANS LES TRACE DU DRAGO '
payé, Dominé o u convaincu) révé lera qu'i l a presque perdu la tête LE ENFANTS LE PLU VERTUEUX DE SETH
à cause d'un jeune garçon, q ui semblait ê tre un imbéci le , mais par-
Iait un peu frança is. Il a embauché le garçon pour le nettoyage jus-
VERRONT LEURS OUTILS RÉDUITS EN
qu'à ce que les gardes le prennent en prétendant que c'était un CENDRES LORS DE MO OULÈVEMENT.
esp ion a ll emand et un parent de Marie-Antoinette. Ce ne fut q ue ALOR SEULEMENT, LE A URA S'ÉLÈVE-
parce qu'i l était inconsc ient du crime du jeune h omme et qu'il put RONT. ,.
paye r une grosse somme d'argent qu'il s'en es t sorti. Mais le garçon
do it être exéc uté à l'aube.
Les personnages o nt plusieurs heures pour planifier et exécu- EpI L O G U E
ter son évas io n . Cela ne devrait pas être trop difficile. Mais la Les personnages ont (avec de la ch a nce) survécu à la
poursui te sera immédiate et sévè re si les personnages n e sont pas Révolutio n fran çaise. Ils voie nt les derniers clous s'abattre su r le
di c rets. De p lus, un age nt de Joachim von Neumann les surve ille ce rcuei l du monde médiéval tel qu' il s l'ont connu . Alors que la
et tentera de leur reprendre le garçon lorsq ue les personnages dor- monarchie sera restau rée en France et que les idéaux de la révolu-
mi ront. Georg von Neumann, une fois li bé ré, ne leu r dira pas où tion atte indront lentement l'Europe, ils regarderont les mortel
est cach ée la rablette, q uelles que soient les ci rcon stan ces. Sa folie remodeler le monde dans lequel ils vivent. Ils peuvent avo ir pro '-
fa it qu'i l est difficile de le Domine r (difficu lté 9, trois succès mini - péré, s'ê tre éch appés à grand peine, mais se sont sûrement fait des
mum e t il ne donnera que des réponses évasives en jo uant sur la a ll iés et des ennemis.
sé mantique). Les personn ages do ivent gagner sa confiance, proba- Les Caïnites dévoués à la cause du Sa bbat remarqueront, pour
b le ment au co urs d'un long voyage. Pour ce la, il leur faut év iter les leur plus grande pein e, que leur secte a sui v i l'exe mpl e des
age nts d e Joachim von N eumann et du Comité de Salut Publique. membres françai s et américa ins. Jls se sont re to urnés les uns contre
Le voyage est épuisant, que ll e que o it la route chois ie. Ils doivent les autres. Les luttes fratr icides se multiplie nt alors q ue les anc ien s
se rendre au c imet ière d'Innsbruck. Là, sous une fausse stèle, ils tentent d'imposer leur volon té à une masse inc royablem ent frag-
trouveront le parche min et la tablette qu'ils pourront décoder mentée.
grâce aux clefs données dans Marées de T énèbres . Les vampires qui sout iennent la Camarill a ass isteront à la
Le pa rch e min est en latin, et a été endommagé par l'eau. La réorganisation de la secte. Elle sera de moin en moins semblable
majeure parti e est illisible, mais certai ns fragments peuvent être à la grande coalition qu 'e ll e éta it censée être. La tour d' ivoire
traduits. devient un masque pour couvrir la domin ation des an c ien de cer-
ta ins clans sur les no uveau-nés et les princes d iss ide nts.
" . ~o/u~is m01: expél'ience d'an~ ce très saint Les frontières autrefo i h asardeuse entre les deux sectes
Sanctuaire t[ y a Sl (ol1ate1J1;Ps. j e cratns [euys p[a11s et devien nent plus tranchées. Ce ux qui refuse nt de coopé rer p le in e-
pourtant, je crains encore)?lils ra maniè1'e dont jeyour- ment avec l'une ou l'a utre n 'a uront pas beaucoup de ch o ix.
mis (es avoir aidés. '13inausam pa1{ait fU11e (jmnde L'appât de la torpeur pe ut devenir plus fort alors que le mo nde est
:Jyftaa qui avait {i'eu SaLIS (e sceau au sw -et, et ie m e de plus en p lus étrange".
aema11de comment mes actes ont pu être il'if[uencÎis pa.r
Cel/X des autres. 'Ma y,-oyre espèce padê des %mik1l5,
des sUlyôts Je not re aémteU1', et.. .
... et tOLLt ce[a iHl10re Ces 1-évé[atio1ts de [a ta6[ette,
Pourrait-if s'aair dtL temp[e dont i[ par[e ? Ou pwt-
être...

La table tte n'est qu 'un petit fragment, à l'écriture dense. Une

grande partie en est lisible .

CHAPITRE QUATRE
65
Guillaume Carnino (order #7703822)
 1. \ .~
\..--1-' -
/ ./' ,
\
\'1

Guillaume Carnino (order #7703822)

 j'ai fait un rêve , qui n'était pas qu'un rêve.
Le soleil éclatant était éteint , et les étoiles
Erraient sinistrement dans l'espace étemel,
Sans lumière et sans voie, et la terre glacée
Toumait aveugle et noire dans l'air sans lune.
Le matin vint, s'en alla, vint et n'apporta aucun jour,
Et les hommes oublièrent leurs passions dans la peur
De leur désolation. Et tous les cœurs
Etaient glacés en une prière égoïste pour la lumière :
Et ils vécurent auprès du feu.
- Lord Byron, UT énèbres"

Ce chapitre déta ille les personnages du Conteur primordiaux
et secondaires qui peuplent la scène de Mauvais augures. La plu-
part ne sont guère décrits que par leur nom et quelques para-
graphes d'histo ire. Cela devrait suffire pour leur donner l'étince lle
de non-vie nécessa ire à en faire des personnages intéressants. A ce
point de la chronique, peu d'e ntre eux ont besoin de Traits. Si
votre groupe en vient aux mains ou n'arrête pas de lancer les dés ,
q uelque chose se passe mal. Ces personnages sont là pour que
votre groupe interagisse avec lui, pas pour qu'ils se battent.
Si le Conteur a besoin de Traits pour l' un des personnages ci-
dessous, il peut extrapo ler se lon sa chron ique ou prendre les
informations concernant un autre personnage du Conteur dans
un autre livre édité par W hite Wolf. De même, si vo us n'a imez
pas ce qui est écrit ici, si ce la ne correspond pas à votre groupe
ou au niveau de ses personnages , changez tout ou ne vous en se r-
vez pas. Mieux vaut modifier ou ne pas utiliser quelque chose
plutôt que de ruiner votre chronique au n o m du respect de n os
écrits.

CHAPITRE CINQ
67
Guillaume Carnino (order #7703822)

L ES ASSAM ITES
F A RIQ , GU E RRIE"R 'jA I NT D ÉC H U
Assamu!! antitribu de Ifi 6- g':nérntion, infant d'Azif
Nature : Visionnaire
Attitm:le : Jul.'"
Etreinte : 4- siècle av. J.c.
Ag~ apparent: ulle petite tremaine d'3nné~
Farlq li été Etrclm bien avant la naissance du prophhe qu'il li
suivi brièvement, mais fidèlement. Sa tribu monelle de
MésopotamIe adorait Dagon et Fanq sacnfialt \"olonticrs les
membres d'autres tribus il ce du:u vengeur. Il (ul remarqué par un
autre Assamlte, qUi étal! ad",!/, comme un dlcu par d'autres tribus
rivales. IOTSqll'il mena une attaque qUI détrUisit plUSieurs des
goules préférées de ce mathusalem. Ce dernier dédda dt' se servir
de Fanq, le captura et l'Etreigni t. L'Ass..'lmite utilisa Fanq contre sa
propre tnbu el attira le jeune vampire dans le cul te de Baal. Le tra-
vail de Fanq ne dlllngea pas, ill'acwmplit Simplement pour un
~ulre m~ître, Ses actes de .sadisme empirèrent.
Finalement, les innocen ts qui souffrni.. m des horreurs .le Fariq
le capturèrent ct lUI firent SUbiT toutes les tortures qu'ils purem:
Imagin.. r afin .le le punir. Ses membres (urent brûl6 et cassés, ses
os bm6 p~rdes jeTS .le pierre. Alors qu'il é[;lll Jeté dans une tombe
pour êlTe emerré "vlvmllH , il parvint 11. se planter un pieu de bois
d~ns le cœur, préferant ainsi éVl1er l'agome d'un enterrement long
.le plUSieurs mill~naLres.
Duram son sommet!, des cauchemars et des vlsinns .le ses
actes ven~iem le hanter. Il SOnt! de la tombe, honteux de ce qU'Il
était devenu. Lorsqu'il trouva ses camamdes de dan, ils h" "pl'n·
rem l'eXistence de Mahomet et ~ enseignements. Grâce 11. ces
nouvelles croy~nces, Fariq lutta pour r.;>trouver son humanité tout
en combattam une nouvelle tribu ennemie, les Chrétiens.
11 guerroya contre les Européens qui vou1:uent propager b reli·
glOn chrétienne, mais fil des alliances av& des vampires occiden-
tallX. Il commença 11. envisager que musulm~ns et chrétiens PUIS-
sem œuvrer ensemble. Lorsqlle ces all mnces fu rem découverteS
par Husayn el ses camarades de meute, Fanq fut brutalement puni
pour ceue association avec les infidèk'S. Us lui dirent qu'Il avait
manqué 11 Allah et 11 son d~n.
FUTIeux contre son dan, Fariq refusa de se rendre 11 la
Convention des Epines. Puisqu'il n'avaî! pas éH:: maudit par les
Tr .. meres, il fUI Immédiatement déclaré alltltribu. Il pm trOuver un
refuge parmi les autres exilés alors que les A~... mîles se rewLlr·
nalent COIliTe eu x ... jusqu'à ce qu'un autre antltribu menl10nne
lin nom que Fariq n'avait pas enrendu depuiS plus de mille ans.
Le Baal! Ansen uuliloa les secrets et les désl($ de FaTiq pour
l'amrer hors .le la l'Ole suivie par les Assamîtes. &1 relIgion était
tndigne, son clan faible el sans id~al. Seul Baal p<l\lvau le récon -
forter et Il se remIt il son servICe. Ses monstTllrnmés précédeilles
refirent surface. C'est devenu un parf.... lt anUlTIbu, mais également
un œil, une oreille el un couteau au service des \3aahs.
H U'5 A Y N A L F A T I N ,
DE'5TRU C T EU R D E'5 B A N N I'5
As5amne de la B- génération, infant d'Alunai
N ature ' Innovaleur
Anilude ' Fanaüque
Etreinte: 1086
Age appa rent : 20 ans
Fils d'un marchand aisé, Husayn fut remarqué par les
Assamltes lorsqu'il était encore jeune. Bien qu'il soil issu de la
classe surérieure, ses aSSOCIations avec les gens du peuple loi appn-
rent mpidement les lois de la rue. Sa furlLvlt.\ sa dexu:rt!é manuel-
CHROOQ. TIIANS'11.VANlA III
68
Guillaume Carnino (order #7703822)
le el ses réparties VIVes lui vah,rent une place de goule dans le dan
des assassins. Ses progrès rapides et son enthOUSiasme lU1 valurent
l'Etrel1lfe.
Husayn monla rapidement les rJngs de son dan. 11 devmt un
diplomate de choix et le porte-parole des Sarrasins ct, lorsqll·tile
fallait, des A~miles. !l travailla en Transylvanie rendant des
années, espionnan t, prenalll des conlaCts dans les mondes vampI-
rique et mortel. Son bU! ulrime étan .le faciliter l'invaSIon de
l'Occident et la conquê te de Vienne ... un objeclif qui ne se réali_
sa pas puisque le, Turcs furent écond,UlS pa r les (orees mondles au
cours du 17'- sil'de.
Husayn s'est trouvé un autre rêve. Il a pris pan" la guerr.;>
sainte contre les anti rTlbllS de son dan. 11 [es pourchasse 11 rrnvers
le Moven-Orient et l'Europe de l'Est. Les nouveaux mfidèles l'oc-
cupem et ses don~ de diplomates som toujours miles au dan
Assamite lorsqu'tls U"'J itent av~ les princes occidentaux .
L ES B AA LIS
A N '5 E" N , L' AV O CAT DU DI A BL E
!-listoire , Ansen Hait, en Angle[~rre, un noble de moindre
ra ng, m~ls très prometteur. Son père étaÎt l'un des chevolters qU I
avai t accompagné Guillaume le Conquér:m!. Il possédait des
terres, un titre et donna tout ce qu'il pU! à $On fils. Bien entendu,
cel~ signifie qu'Ansen, qUI avait lOut JlISte 20 ans, fu! envoyé à la
Première Croisade, sur ord re du Pape, à la place de son ~re
Vieillissant. 11 ne croyail pa~ en la cause, maLS ne pouvait pa~
repousser cet appeL
La Crols.1de é\'eilla quelque chose que ni lUI IlL l'Eglise n'at-
tendaient, une véntable SOif de massacres el de pIllages, aiml que
des penchants $3Ùlques. Sa VI~ noble l':LVal! prot~é .le tOUtes ces
choses ott $On premle! conmct avec elles en Terre Sainte fut séJUI-
saill. 11 se servit de la ré!l\Lssion des pé<ht's pour les Cro isés et tua.
vola et viola avcc une per'·crsné que cOlllredlsali son visage habi-
tuellement calme.
Durant le Siège et la conquête de Jérusalem (pour plus d·lnfor-
mations sur celte conquête, comultez le U vre des sec ..... ts du
Co nteu r), ses acres .!.1ngumlLlres atll~Tem l'attention d·un Baah
qUi 31dalt à orchestre! le chaos. Le groupe d'infemahstes BaallS
tentait de libérer un démon grlce 11 l'engouement émotionnel des
CfOisés. Mais les actes d'Ansen sembl:uem naturels, comme s'ils
lui venaient spontanément. Ils l'Etreignirent sans tarder.
Il s'~vellla 11. son nouvel élat d"ns la terreur et la fascLflal ÎOn.
Le vampirisme émit au-delll .le ses croyances et les actes démo-
niaques des Baalis encor~ plus. Cependant, la secte d'infemalistes
aval! bien chOisi son nouvel infant. Ansen Vi t rapidement le pou-
voir que donnait la perversion ct I l l'acc~pta totalement.
Sa ;..~nté men wle commença ",pldemenl il en pâli'. Son ,..,dis_
me s'accTllt el il St' n'Jouissait d~ b brUTa lité des BaaHs. !1 com-
mença également à décOlll'fIT des secrets, des noms mconnus dans
un monde où tout était c:lChé. Il él;3l1 un vampire, appuyé p~r les
pou'·oirs du di'mon et il ne savait rien de plus SUT le monde que ce
qu'il connal~"'lt en étant monel.
AnSt'n se ftl une couverture de marchand ct dll'Iomate ~t
offrit, au COtlrs des sil'des, ses services il de nombreux morteb (el
vmnpir~s) J'EUTOflt'. Gnke 11 ses éludes thau!UarUT]ol:iqu"s, il acquit
UI'" habileté consIJ~rab!e pour découvrir les pensées Ct désirs
secrelS Jes autres. 11 ulillsa ce saVOIT poUf les lier il lUI. lorsqu'il salt
eX;lctem~nl ce q,,'lIne personne désire ou cache, rien n'est hors de
sa portée.
Prése ntat ion: Ansen culuve IIlle Image polie et civile. Ses
vêrements sont de bon ne ractur~. comme ceux d'un marchand
aisé, mais pas ,uffisamment poUf être voyants. Ses cheveux som
COIIrts, nOIrs el bien wiffés, maIs sel; yeux révèlcllI des o mbres

penetra nte e t inqui étante. Son exp ressio n n e ch ange pas, qu ' il
pa rl e à un " iei l a mi o u qu' il év iscè re un e nnemi juré.
Ind ices d'interpréta tion : Les façades tro mpent toujo urs ce ux
qu i vo us e ntourent. .. particu lièrement les façades attendues. Vous
donnez aux autres exacte ment ce qu' ils a ttende nt a lors que vos
ye ux o nde nt leur âme . S urve ill ez, attendez et appren ez, car le
te m ps est proche.
R efu ge: Com me la plupart de Baa lis, An en n 'a pas de refu-
ge déte rminé. Il préfère avo ir diverses ma isons sûres disséminées à
travers toute l'Eu rope de l'E t. Lorsq u' il ne voyage pas, il possède
un refuge semi -pe rma nent à Deva, sous l'échoppe d'astrologie d'un
se rv iteur goul e. De là, il aide à coordonner la défense de la
Ca thédrale de Chair. Peu conn aissent son ex istence et ceux qui le
savent n 'e n parlent à personne. Les méthodes de sil ence imposées
pa r Ansen e t ses a mis Baa lis assurent une tota l ~· comp li c ité .
Sec rets : Ansen fa it cie on alli ance et de son clan un vér itable
secre t. Il préfère se fa ire passe r pour un membre d u Sabbat o u un
Ventrue . Quant à sa connaissa nce des secrets des autre, le
Conteur peut lui fai re connaître tout ce qui est nécessa ire ou
appropri é.
Influe n ce : Ayant travai ll é en tant q ue di p lo ma te et mar-
c ha nd avec la plupart de " nob les d'Europe de l'Est, Ansen es t
connu de n ombreux va mpire e t mortels influ ents. Il connaît
quelque ch ose de n oi r ou sinistre sur chacun d'eux.
D estin ée : Après avo ir détruit le dernier Cappadocien, Anse n
continu e ~l ga rd er la Cathéd ra le de Chai r. Il connaît très bien le
démo n Kupa la, pour avo ir lu dans les espri ts des personnages ce
q u'il n e sava it pas. Sa secte et lu i n'ont pas d'id ~es quant au deve-
nir de la Cath édra le ou du dé mo n, ma is Ansen est ce rta in que
l'h eure es t proch e. Il ne a it pas lui-même à que l point. En effet,
Kupa la finira pa r s'en n uye r d'Ansen et ses Baalis simp listes et les
d évorera.
C lan: Baa li
P ère : A I-Ha rim
Natu re : Conformiste
A tt itude: Sad ique
Gé né ration: 9'""
Age appa rent : 30 ans
Attr ibuts physiques : Fo rce 2, Dex térité 3, Vio ueur 3
Att ributs sociaux : C harisme 4 , Manipu lation 5, Apparence 4
CHAPITRE CINQ
69
Guillaume Carnino (order #7703822)
A ttribu ts m enta lLx : Percept ion 4 , Inte llige n ce 4, Astuce 3
Talents : Bagarre 2, Empathie 5, Esq ui ve l , Intimid at ion 2,
S ubterfuge 4, V igi lance 3
C ompéten ces : Equitati on 3, Mê lée 4
C onna issances : Eruditi on 2, Inve t iga tio n 4 , Lingui t iq ue
(arabe, allemand, rouma in) 3, Médeci ne 2, Occulte 4, Po litiqu e 4
Disciplines : Augure 4, Da imôno n 5, Enduran ce 2, Prése nce
3, Thaumaturgie no ire 5 (Video Nefa 4, Rego Do lo r 3)
Investissements démoni aq u es : Flamme, Poison
Historiques: All iés 4, Contac t 5, Re sources 4
Vertus : Conscience 2, Maîtrise de soi 1, Courage 4
M oralité : Huma nité 3
Volonté : 6
Note: Les Tra its les plus ésotér iq ues d'Ansen (lnve ti 'se ments
démoniaques, voies de Thaumaturgie no ire) sont expliqués da n le
Compagn on de l' A ge des T én èbres.
L ES B RU]AHS
G ÉRA RD DE C H ATELLE, L'AG IT ATEUR
H istoire : Pendant sa vie mortell e, Gérard de C h a tel le n e fut
qu'un serf. Né cI'un paysan sans terre, il trava illait un petit lop in
po ur la baronne loca le, Mada me d' H autmont. Cette dern ière
viva it dans un sp le ndide ch âteau à que lque lieues de là e t Gérard
n e l'a pas vu de toute sa jeu n e se . Il ava it simplement que a mère
e t son père ... a insi que tous les autre erfs . . . frisso nna ie nt de peur
à la simple évoca t ion de son no m o u dès que ses h o mm es d'a rm es
apparaissa ien t. La mê me peur le sa isi sa it, et plus en core, lorsq u' ils
deva ient se rendre toutes les deux sema ines à la vill e po ur un e
réuni on. Le jeune Gé rard tre mbl a it de peu r dans un co in d e la
ma ison jusqu'à ce que ses paren ts reviennent, fati gué, troub lés et
terrifiés. Il ne se rendit à ces réuni ons qu e lorsqu' il e ut l'âge de
comprendre .
Il n'y ava it a ucu n moye n de résiste r au v il démo n qui o um et-
ta it les paysans. Les mercen a ire d'H autmont éta ient pa rtou t et on
disait de certains qu'ils possédaient la force du démon . De te mps à
autre, Mada me d'Hautmont ob ligeai t quelqu'un à bo ire so n sang,
de même qu'e lle buvait régulièrement de ch ac un d 'e ux. Gé ra rd ne
fa isa it pas confiance aux voi in , ni mê me à es pa re nt, ca r il
ava it qu'ils avaient perdu leur â mes. Il te nta it de e protéger en
ne se faisant pa rema rque r. Durant de nombreuses années, il n 'e ut
pas à partager la coupe du démon.
Une nuit, tout cha ngea. C h ate ll e s'éve illa aux bruit d e co m-
bat et à l'odeur de ma ison s ince nd iée. Il sortit en co urant et
découvrit une o rgie de vio lence. Le corp s'agi ta ient e n to u en s
dans les fl a mmes, de cris inhumai n e mpli sa ient l'ai r et les me r-
ce na ires affrontaient des agresse urs aux cagou les no ires avec une
vitesse surprenante. Avant qu'il compre nn e, le cap itai n e de la
ga rde de d 'Hautmont le sa isit par la peau d u cou. Le cap ita in e le
so ulevait à une ma in e t Géra rd vit avec ho rreur les ye ux ro uges et
les canines de l'ho mme . Puis, se souvenir s'estompèrent e n une
grand e ex tase a lors que les canin e s'enfon ça ient da ns la pea u
tendre de sa po itrine .. . jusqu'à ce que la faim le réve ille et que les
cris du cap ita ine résonnent à se o re illes : "Maintena nt , jeu ne
ch iot , bats-to i pour ta maîtres e !"
En tant que jeune va mp ire, Géra rd fut fac ilement capturé pa r
le anarc h et il urent immédiatement pou rquo i il ava it été
Etrei nt. Voyant en lui une po sibl e recrue, ils le laissè rent récupé-
rer de ses blessure et lui parl è rent de sa n ouve ll e ex iste nce. Au
début, il é ta it terrifi é et dégoûté à l' i lée d 'être un vamp ire . Mai s
plus ses ravisseurs lu i parla ie nt, plus il v it que lle opportunité cela
représentait. Il ava it un po uvo ir in croyab le , à mêm e de vai n cre la
dé mone d' Hautmont. Ce la n e lui prit pa lo ngte mps po ur devenir
me mbre à pa rt entière du mo uve ment.

Géra rd passa les décennies sui vanres imm ergé dans la rés is-
tance contre l'a utor ité des soc iétés vampiri que et morte lle . Il reje-
ta complètement la Con ve nti on des Epines et fut l'un des premiers
à a ider les Lasombras d'Espagn e lors des bata ill es au sud de la
France. Il n 'h és ita ja ma is à appo rter son con cours aux luttes
ouvertes contre la Camarilla.
CepenJa nt , l'e rreur des conflits o uverts dev int rapidement
év idente. Après le premier siècle de gue rres du Sa bba t, G é rard
co mprit qu'i l fa ll a it ch a nge r d e tact ique. Co mbattre ne les mène-
ra it null e part. Ma intenant que la Ca ma rill a conna issa it leu rs
mé thodes, ils ne prena ient p lus ri en lors des attaq ues. Les zones
sa isies lo rs des cro isades devena ien t trop rap ide me nt instab les et
diffi c iles à p rése rver. Durant les de ux siècles sui va nts, il étab lit
une n ouve ll e mé thode d 'a ttaq ue : l'espionnage . Gérard effaça
progress ive menr son hi sto ire, a lté ra son apparence auta nt que
poss ib le et se fo rma auprès de tous les maîtres en esp ion n age e t e n
manipulat io n. Il apprit égaleme nt la po litique et la philosophi e ,
pensa nt que ce la l'a idera it à mi e ux tenir son rô le d 'espi on . Gérard
dev in t rapiJe me nr la taupe pa rfaite, un vampire san s passé. Il
commença do nc à s' intégrer ~l la cour parisienne en attendant
une opportuni té .. .
Présentation: De ta ill e e t de constituti on moye nn es, G érard
a to uj urs des mains ca lleuses et les traits durs du paysan qu'il éta it
il y a si longtemps. Cepen dant , des années de cond iti onnement
(et un soupçon de V ic iss itude) o nt effacé suffi sa mmen t de sign es
po ur qu' il puisse passer po ur un nob le avec un peu de maquillage.
Il se vêt à la to ute dern ière mod e pa risienne, mais sans être auss i
voya nt qu 'un Toréador.
Indices d'interprétation: Vous pa rlez d'une vo ix cu lti vée et
douce. Ce la prend tout le mo nde au dépourvu. Il s n 'a ttendent pas
une tell e éloqu en ce ch ez un Brujah. Cela vous permet de mieux
vous cach er parmi eux et d e les ra lli er à votre cause. Vous cherchez
tou s ceux qui pourraient sy mpa thiser et avan cez vos arguments
auss i subtil ement que poss ibl e . S' ils acceptent , le Sabbat dev ient
plus fort. Si no n, d ans cette soc ié té de dé trousse urs débauch és, il
est fac il e de les éliminer et le Sabba t devient q uand même plus
fort. Vo us serez bientôt assez pui ssa nr pour vous occuper d'a utre
chose que de nouveau-nés.
Destinée: Gérard de C h atel le dev ient une force au se in de la
France révo lutio nnaire . Ma is, ap rès avoir apporté son a ide, il se
rend compte que la révolut ion qu'il pe nsait sous son contrô le des-
CHRONICA TRANSYLVANIA
70
Guillaume Carnino (order #7703822)
sert ses op inions. La C a marilla reprend lentement la France par
divers moyens et Gérard connaît le mê me destin que de no mbreu x
révolutionna ires. Il es t assass iné par ses anciens ca marades. La
Révolution dévore ses enfants.
Clan: Bruj ah an titribu
Père: Marie Guyla ine
Nature: Rebe ll e
Attitude: Autocrate
Génération : 10'"''
Etreinte: 1453
Age apparent: une petite vingta ine d'années
Attributs physiques: Force 3, Dex tér ité 4, Vigueur 4
Attributs sociaux: C harisme 4, Manipulation 4, Apparence 2
Attributs mentaux : Percepti on 3 , Intelligence 3, A tuce 2
Talents: Bagarre 2, Empathi e 2, Esquive 3, Inti m idation 2,
Subterfuge 4 , Vigilance 2
Compétences : Arme à feu 2, Equitation 3, Etiquette 3,
Furtiv ité 3, Mê lée 3, Représentation 4 , Su rvie 2
Connaissances : Dro it 2, Eruditi o n 2, In vestiga ti on 2,
Linguistiq ue 3, Po litique 3
Disciplines: Cé lérité 3, Endura nce l , Protéisme 2, Puissance
3, Prése nce 4
Historiques: Alliés 3, Contacts 4 , Ressources 3, S tatut 2
Vertus: C onsc ience 2, Maîtrise de so i 3, C o urage 4
Moralité: Human ité 4
D érangements : G loutonnerie , H ystérie
Volonté: 6
LES CAppADOCIENS
MARIA ASUNCION, pION DU DESTIN
Histoire: Maria A sunci6n éta it no nne dans un petit couvent
appelé C h ape ll e de Sainte Isabe lle , e n Espagne. N ée dans une
fami lle de paysans désargentés, sa ns dot , e lle entra au couvent
avant d'avoir atte int la puberté. Au cours de sa vie mo rte ll e , elle
ne connut rien d'autre que la vie ch aste et pure d' une nonn e et
e lle l'appréciait. Elle avait so if de savo irs re ligieux et dévorait tous
les textes qu'elle pouvait obtenir. Sa fo i commença à brill er légè-
re ment, puis s'a lluma ple inement alors qu'e lle se dévoua it corps et
âme au service et à la véné ration de l'Egl ise.
Un Cappadoc ien influent, voyageant en Espagne , Lord
Ca mden, la remarqua pou r toutes ces ra isons a lors qu 'e ll e revenait
d'un v illage tout proche. Sa Fo i véritabl e l' intrigua et ses savo irs
re ligieux lu i plurent. Ce la ne lui prit pa longtemps pour déc ide r
de l'Etreindre. Il le fit précaut ionneusement , ne souhaitant pas
brise r sa Fo i véritable ou son intelligen ce par une transform ati on
soudai ne et choquante . Qu elques confess ion s tardives et di alogues
socratiqu es furent tout ce dont il eut beso in pour attirer son atten-
tion.
Ca mden ren con tra Maria plusi e urs nuits avant de l'Etreindre,
juste en dehors de la ch ape lle. Lo rsqu 'e ll e comprit qui il éta it, elle
fut plus curieu e qu'inquiète. Ils débatta ient de re ligion , d'occulte,
de la valeur des va mpires et de l'éta t de leurs âmes. Il lu i offrit la
vie éterne lle en ce mo nde pour qu'e ll e puisse mieux préparer les
siens à passer dans l'autre. Maria priait après chaque discuss ion
avec le se igneur Ca mden , a lo rs qu e les pre miers rayon s du sole il
écla ira ient la ch ape lle . Elle dem anda it a lo rs à Dieu de la
con se ill er. Fina lement, après plusieurs mo is de rencontres n oc-
turnes, e lle décida ca lmement et logiqueme nt d'accepter son offre.
G râce à ses nouvea ux pouvo irs et son état, Maria fut un fer-
vent miss ionnaire dans les campagnes. Elle tenta se conve rtir
autant de ge ns que pOSSible dan s une Espagne contrôlée pa r les
Maures. Elle était passi onnée par les te xtes occultes et re ligieux .
La mo rt devint son suj et d'é tude favori , co mme c'est souve nt le cas
III
 ch ez les Cappadoc iens, et e lle apprit rapidement les po uvoirs de
Mo rtis. Ell e ch o isit de rester près de la C h apelle de Sainte Isabe lle ,
mai - pro mit de ga rder le contact avec les membres de son clan e t
son père .
Lo rsq ue Cappadoc ius cho isit d'E tre ind re la famille Giova nni ,
Mari a fut l'une des Ca ppadoc iens à souteni r leur arrivée. Elle
croya it que les Nécromants ava ient de conna issances que les re li -
gie ux Cappadocie ns n e trouvera ient jama is. Elle vo ul a it les "sau-
ve r" en les la issant rej o indre le clan. Lorsque les Gi ova nni voya-
gè rent en Espagn e, elle les rencontra e t commenç a à apprendre la
N écroman cie pour augmenter ses conna issances sur la mort et ce
qui s'e nsuiL
La diable ri e de Cappadocius la prit complète ment par surpri -
se. Avant q ue le clan ne pu isse réagir, les Giovann i ava ient décla-
ré un pogrom dans toute l'Europe . Elle fut épargnée car elle ava it
étab li son refu ge dan - une rég io n iso lée d'Espagne. Il s'avéra que
l' Inquisitio n espagn ole, formée fi la suite de la Reconquête par des
Espagn o l chré tiens, lu i fit plus de ma l. Plusieurs h abitants du vil-
lage déclarèrent que la ch ape ll e abritait des démons et des sor-
c ière et son refuge fut brOl é. Ses sœurs moururent autour d'elle
sous le fe u e t les fourches des Inquis iteurs. Muette d 'h orre ur, ell e
ra 'embla auta nt de manuscrits que poss ib le et s'e nfuit de la ch a-
pe ll e. Elle q uitta l'Espagne.
Pe u impo rte o ù e lle a lla it, tout ce que Maria trouva it éta it la
destruction . Son père ava it é té détruit et ses camarades de cl an
éra ie nt traqués o u se cach a ien L Les Giovanni éc uma ient l'Eu rope
à la reche rch e des Cappadoc iens. Au début des guerres du Sabbat,
e ll e éta it suspecte dans to utes les v illes. Le fa it qu'e lle prétende
être une Paria et sa Fo i véritable acc ro issa ient la méfi an ce de
autres Caïnites. Elle n 'é ta it pas douée pour se cache r o u se dégui -
se r et que lqu'un fi nissa it touj ours pa r comprend re se véritables
orig ines. Durant deux siècl es, sa non -v ie consista à éch appe r aux
ch asseurs des G iovanni . La seule chose à laque ll e ell e pouva it se
ra ttac h er éta it la pile de textes q u'e ll e ava it sauvée et sa fo i
inébranl ab le .
Présentation: Mari a A sunc i6 n es t un e femme fine et ag ile
d'une v ingta ine d'ann ées. Sa bea uté est simple , mais ple ine d 'a llu -
re. Ses lon g cheve ux no irs sont habituellement regro upés en une
queue de ch eva l et ses ye ux étince la nts so nt co ul eur émeraude .
Ell e ne s'h abi ll e plus comm e une n onne, mai s porte des vêtements
de voyage bruns, un panta lon d'homme et des bottes.
CHAPITRE CINQ
71
Guillaume Carnino (order #7703822)
Indices d'interprétation : Vo us êtes suspi c ie use et effrayée,
ma is tou t ce qui se produit est la vo lonté de Dieu e t tout e· t po ur
le mie ux. Vous savez éga lement que vous n'avez p lus bea ucoup
d'opti ons. La plupart des G iova nni ont entendu parl er de la
Cappadoc ienne à la Fo i vé ritable et ils font très attention aux
rumeurs vous con cernant. Vous pen 'ez éga leme n t (à ra ison) que
vous ê tes la dernière de votre clan. Vous en renco ntriez gé n éra le-
ment un toutes les deux déce nni es, ma i ce la fa it lo ngte mps q ue
vous n'en avez plus vu.
Sec rets : M aria gard e le secre t sur o n clan. Elle pos ède éga-
lemen t une petite collection de documents occultes, avec d ive rs
fragments q u'e lle v ie nt se ule ment d'appre ndre à tradui re . Les
imp lications de ces prophé ties la rerrifi enL Ell e sa it q ue l'une d'e l-
le fa it réfé rence à la mort de la mythique de rni ère fi ll e d'Eve e t
un e autre à la sienn e.
Destinée : A ssurée de son rô le dan s un grand p la n d ivin ,
Maria abandonne à regret sa non -v ie dans l'Acte 1 de Mauvais
augures.
C lan: Cappadoc ien
P ère : Lord Ca mden
Nature: Péni te n te
A ttitude : S urvi va n te
Gén ération : 7"'"
Etreinte : 920
Age apparent: une bon n e \' ingta ine d'a nnées
Note: Maria n 'a qu'un Tra it im portant, sa Fo i vé ritable qui
est de 5. Elle peut posséder toute autre ca racté ri stiqu e qu e le
Conteur dés ire, ma is il est peu probable qu e des altercat io ns ph y-
siques tournent à son ava ntage .
LES GANGRELS
MITRU L E CHASS EUR
H istoire : Mo rte l, Mitru éta it l'un de ra res h o m me ' assez
braves po ur prendre le risque de voyager da ns la ca mpagne tra n -
sy lvani enn e de nuit. C'est ai nsi qu' il découvrit qu i é ta ient les vra is
maîtres de son village de N apoca et des te rres e n v ironna ntes. Po ur
libérer son vi ll age du jo ug du va mpyr, il te nta de massacre r le diri-
geant Ventru e N ova A rpad et le mit e n torpeur de tro is fl èc h es en
ple in cœur. Le G angre l Arn ul f réco mpe n a son courage en lui
accordant l'Etreinte. Mitru fut rap id eme nt connu pour être le
défen seur de N apoca .
Après qu 'Arnu lf se retourna contre les vill es, et que Mitru
dev int plus féroce en les défendant , tous deux s'opposè rent dan s le
conflit O ri ent - Occ ident. Arnu lf vin t e n a id e aux Ottomans e t
Mitru, tenu par son honn eur de protége r Napoca de tout en va hi s-
sem , combattit son propre père. De désespo ir, e t après avo ir tenté
de regrouper plusie urs Caïnites po ur a rrêter son père, il s'a ll ia avec
le dirigeant morte l Vl ad Tepes. Aprè' avo ir com battu sous la h.m-
ni ère de Drac ula et men é son père il la mort ultim e, il resta au se r-
vice de l'Empa leur.
Dès lors, Mitru a encore cédé du terra in à sa Bête . Il s'e n ve ut
d'avoir fa it mo urir son pè re et d 'ê tre e ntré au se rvice de Drac ul a .
Il c herch e donc sim ple me nt à mettre fin à des sièc les de n on-vi e.
Présentation : C h ez lui, ri en n 'a changé avec l'âge. II est
direct et cho isit de ne pas embe ll ir se mots. Des tra its a nima li ers
sont ressorti s. Ses yeux se réfl échissent comme ceux d'un ch at
dan s la nuit et ses ma ins po ilu es po rtent des griffes en pe rman en -
ce. II porte touj ours son cuir bo u ill i an ach ron ique , a insi q u'un a rc
et des fl èch es. Il évi te les arm eme nts plus modernes . . et est auss i
féroce et efficace que jama is.
Indices d'interprétation: Drac ula es t votre m aître mnin te-
n ant. Vous protégez toujou rs votre terre de Transy lvani e . . . Vo us le
faites simplem ent par le bia is du va mpire le p lus puissa n t d u pays.

S i qu elqu 'un agresse Drac ula, il s'en prend à vou e terre ... e t à
vous. Vous n e lai ssez pas d e te lles tran sgress ions impuni es. Votre
vé ritab le all égeance n e va pas à Dracula, ma is au père que vous
avez assass iné. Ainsi, vous servez Dracul a à contrecœ ur et ch er-
chez touj o urs vo tre sa lut.
Destinée : Mitru se ra bi entô t obligé de q ui tter Dracu la car son
maître devie nt de plus en plus excen trique dans ses a lli an ces et
dan ses actes. Dracu la s'assure que !vEtru ne survit pas à son
départ , même si l'histo ire de sa résistance face aux attaques de
Dracula c ircule en core dans toute l'Europe.
Clan : Gangrel
Père: A rnulf
Nature: Fan a tique
Attitude : Défe nse ur
Génération : 7'"''
Etreinte : 11 90
Age apparent: probablement une vingta ine d'années
Attributs physiques: Fo rce 5, Dextérité 5, Vigueur 6
Attributs sociaux: C h arisme 2, Manipulation 2, Apparence 1
Attributs mentaux: Pe rcep ti on 4, Inte llige nce 2, A stuce 4
Talents: Bagarre 4, Comédi e 3, Esq uive 4, Sport 4, Vigilance 4
Compétences: Animaux 3, Tir à l'arc 4, Furti vité 4, Mêlée 3,
S urvie 3
Connaissances: Investigation 2, Linguistiqu e 2, Occulte 3
Disciplines : Anima li sme 3, Célérité 3, Enduran ce 4 ,
Protéisme 5, Puissa n ce 3
Historiq ues: Influen ce 2, Se rv iteurs 3, Statut 3, Troupeau 3
Vertus: Consc ie nce 1, Maîtrise de so i 2, Courage 5
Moralité: Humanité 3
Volonté: 8
TIBERIU,
MESSAGER ET ESpION DU SABBAT
10"'" gé nératio n , in fant d 'H arnuth
Nature: S urvivant
Attitude: Solita ire
Etreinte: 1190
Age apparent: un e petite vingtaine d'ann ées
A l'o ri gin e un G a ngre l d'un e ce rta in e impo rtan ce e n
Transy lva n ie, Tiberiu posséda it l'un des résea ux de contacts les
CHRONICA TRANSYLVANIA
72
Guillaume Carnino (order #7703822)
plus étendus de toute l'Europe de l'Est. Bien qu ' il fût sous le coup
d'un serment d u sang en vers le comte R adu, il faisa it enco re pas-
ser des secrets et des information s à ses anciens alliés et ca marades
de clan lorsqu' il voyageait dans les Carpates en attelage, tiré par
des destri ers sculptés par la Vic iss itude et li és par le sang. Ce ux
avec lesquels ils s'associaient n 'é tai ent pas tous des a lli és de son
maître T zimisce, ca r il se mbla it que le sang de Radu ne suffise pas
à le contrôler tota lement. Lorsque Radu découvrit ce la, il rectifia
ce tte erreur de mani ère à briser son li en avec les Gangre ls.
Tlberiu se promène encore dan s les ca mpagn es avec ses che-
vaux démoni aques, ma is alors que so n visage éta it autrefo i cou-
vert de cicatrices, il est ma intenant inhuma in. Ses membres ne
fonctionnent p lus tout à fait co mm e ils le devra ient et sa colonne
vertébra le est terrib le ment défo rmée . La leçon d'obéissance de
Radu a fon ctionné. Ce que Ti beriu vo it et apprend est désorma is
rése rvé à son se ul maître . Lorsque Rad u a q uitté la Transy lvanie à
l'apogée des guerres du Sabbat , il a de man dé à Radu de garde r ses
terres. Jusqu 'à présent , Tiberiu o bé it sa ns pose r de questi ons.
LES GIOVANNI
AMBROGINO GIOVANNI
5''''' gén érati on , infanr de Co nstanc ia
Nature: Opportuniste
Attitude: Pass ionné
Etreinte : 1045
Age apparent: une trentaine d'années
Etre int durant le débat C appadoc ie n sur la po lémiqu e
Giovanni , le passage d'Ambrogino à la vie va mpir ique a laissé un
goût a mer dans la bo uch e de n o mbreux vampires. Perçu co mme
un traître par les G iovanni et co mme un méga loman e imprév isible
pa r les Cappadocie ns, Ambrog ino éta it da mné dès le début.
Finalement, il ch o isit de rester avec les G iovanni , qui se mblaient
être les survivants en cas d'oppos ition. Naturellemenr, ce la se
vérifia et Ambrogino fut un a lli é inestimable pour A ugustus
G iovanni, tant pour ses pouvoirs en Nécromancie qu e par sa
dévotion envers lui -mê me. Ma is il s'arrangea it touj o urs pour faire
cro ire qu'i l fav ori sa it les intérêts du cla n. Ambrogino est un vam-
pire complexe q ui se donne sans compter à sa cause. Il s'est coupé
la main pour la remplace r par un puissanr artefact de nécroman-
cie . Il est susceptible de faire pire e nco re s' il pen se que l'effo rt en
vaut la peine.
DON PIETRO GIOVANNI
Histoire: Pi etro G iovanni fut Etre int assez tardivemenr ca r
ses talents moyens ne furent rema rqu és que lorsque le march and
vénitien eut presque 50 ans. Il voul a it rée llement étudier la
Nécromancie, ma is ne s'était jama is montré très doué . Il ne sava it
pas plus la véritab le nature des "aînés de la fami lle" avant que ses
affaires ne déco ll ent. S ur le point d'être relégué au statut de mar-
ch and médiocre, Pietro fi t di vers investisse ments rentab les et de
bon s échanges, tant par ch ance q ue par h abi le té . Ses invest isse-
ments sur dive rses routes commerc iales ve rs le Moyen -O rient à
travers l'Europe de l'Est payèrent, à la grande surprise de la fa mil -
le. C ela fut suffisant pour attirer l'a tte nti o n des membres va mpi -
riques de la famille .
To ut d'abo rd, on lui accord a le Baise r du Mandat pour qu ' il
puisse être étudi é de près par les va mpires Giovanni. Q ue ce so it
grâce aux qualités mystiques du sang Caïnite qu 'il ava it ingéré ou
par une simpl e ouverture d'esp ri t au surnaturel , l'intérêt et les
dons de Pie tro pour la N écromanc ie s'accrurent. Ses succès éco-
nomiques se multipli a ient , mais à un ni veau inféri eur. Ces deux
facteu rs, sa conn a issan ce des affa ires et son intérêt pour l'occulte,
con va inquirent les G iovanni de lui donner l'Etrein te complète.
III
 Pietro s'occupa d'une arande partie du commerce de la fa mil -
le en Eu rope de l'Est. Lo rsque les intérê ts des Giovann i dans la
région s'accrure nt (quand ils devinren t un cl an en 1444), il fut le
ch o ix log ique po ur s'occupe r de la H o ngrie e t de la Transylvanie.
Le Don h o nor ifique fut ra ttaché à son n om et il s'insta lla à
Budapest. Bien qu' il passât la majeure partie de son te mps dans les
affa ires, il gardai t éga leme nr un œi l sur les Tremeres, les T zimisces
et le guerres du Sabbat.
Don Pie tro n 'a jamais détenu un rang très élevé dan s la fa mi l-
le G iova nni. I.:Europe de l'Est n 'a jama is été lucrat ive, mais c 'est
un po int de passage entre le Moyen et l'Ex trême O ri ent , même si
les march a ndi e pourraient être affrétées par bateau. Ses peti ts
succè e n affa ire et son manque d'i ntérêt pour l'espionnage des
autres cla n s lui en cou rurent les défave urs de ses an c ien s.
Cependant, p lu tô t que de lui enlever son poste, ils préférèrent le
laisser à sa place et l'oub lier. Jusqu'à ce que la mythique derni è re
Cappadoc ie nne, la mystérieuse fe mme à la Fo i ph én oménale
appa ra isse dans la région ...
Présentation: Don Piet ro Giovan n i est ch a uve et grassouill et
en dép it de la ma igreur ré ultant géné ralement de l'Etre inte. Sa
peau bl a nch âtre po rte les cicatrices d'une ma lad ie infanti le. Cette
difformité est acce ntuée par une bizarrerie des tra its distincte, ma is
pas immédi atement ide ntifiab le, due aux proch es li ens familiaux
de ses parent. Il est vêtu à la derni ère mode ita lienne, avec tous
les o rn ements et parures pos ibles. Ses do igts bo udi nés po rtent des
bague e n or. Il a des co lliers autour du cou et des boucles d'orei ll e.
lndices d'interprétation: Vous conna issez parfa itement vos
insuffisan ces. Votre posi tion n 'est pas importante et vous n'avez
pas grand ch ose à offrir à la famille. Ma is par Dieu, vous êtes un
Don e t co mptez vou cond uire comme tel 1 Q ui se souc ie qu'un
ambiti eux a it plus de savo ir ou d 'habiletés que vous, o u sera bien-
tôt mi eux p lacé ... Pour l' in tant, vous êtes son Don et vous vous
as urez q u'il le sa it. Et ma intenant que le dernier Cappadocien est
appa ru dans vo tre terri to ire, vous pourriez bien o btenir un pOSte
plus impo rta nt au sein de la fa mille.
Sec rets: Don Pie tro ai t presque tout sur ce q ui se passe éco-
no mique me nt en H ongri e et en Transy lvanie. A part ce la , il n e
dét ie nt auc une info rmation précieuse. Il peut déco uvrir quels
Caïnites contrô lent les routes co mmerc ia les ou les ressources
na ture ll es, ma is ri en sur leur statut po li tiqu e ou leur terri to ire.
CHAPITRE CINQ
73
Guillaume Carnino (order #7703822)
R efuge: Un man o ir ri ch ement décoré à Budapest.
Influence : Don Pietro peut influence r presque tou tes les
situ at ions com merc iales d'Europe de l'Est. La se ule ch ose qui miti-
ge son influence mass ive est son incapac ité à la capitalise r. II fa it
souvent des mauva is ca lculs ou des erreurs et gâch e le pouvo ir qu'i l
pourra it détenir.
Destinée: La seu le prétention de Pi etro à la gloi re e t la pré-
sen ce de la derniè re Cappadocienne dans la régio n qu' il contrô le.
Il est incapable d'éch apper à l'ombre d'A mbrogino d an s cette
situat ion et tombe dans l'obscurité du rant le siècle sui vant.
Pendant les révoluti ons et le tumu lte en Europe de l'Est, il e n tre
en d isgrâce au se in de son clan et disparaît mystéri eusement
du rant la première guerre mondiale. Il ne se ra plus jamais rev u.
C lan: G iovanni
Père : Vincenzo G iovanni
Nature : Autocrate
Attitude: Juge
Génération : 9'"'"
Etreinte: 104J
Age apparent: la c inquanta in e pas ée
Attributs physiques: Force 2, Dextérité 1, Vigueur J
Attributs sociaux: C h arisme J, Manipu lati on 4 , Apparen ce 1
Attributs menta ux: Percep tion J, Inte llige n ce 2, A st uce J
Talents: Bagarre 1, Empath ie l , Esqui ve J, Intimid ation J,
Subterfuge l , Vigi lance 1
Compétences: Equitation 2, Mê lée 2
Connaissances : Droi t 2, Eruditio n 2, In vestiga ti o n 1,
Lingui stique J, Occu lte 2, Po litique 1, Sén éch a l J
Disciplines : A ugure 2, Do min a ti o n J, End u rance 1,
Nécromancie 4, Prése nce 1, Puissance 1
Voies de Nécromancie: Branche du Sépulcre 4 , Bra nc h e des
Osseme nts 1
Historiques : Contacts 2, Influ ence 4, Ressou rces 5, Sta tut 1
Vertus: Consc ien ce 2, Maîtrise de so i J, Courage J
Moralité: Humanité 4
Dérange ments: Fugue
Volonté: 7
LES LASOMBRAS
LUCITA
7'm< gé n ération, infant d'Ambros io Luis Mo n çada
Nature: Rebe ll e
Attitude : Défen seur
Etreinte: 11 90
Age apparent: un e petite v ingtaine d'années
C'é ta it un esprit rebe lle même lorsqu'e ll e n 'éta it q u'une mo r-
te ll e de la cour d'Aragon . Son Etre inte forcée due à Ambros io Luis
Mo nçada n'amo indrit pas son désir de li berté. Lo rsque le clan
détruisit son Antédilu v ien , elle reni a son identité de Laso mbra e t
devi nt un archonte auprès de la nouve ll e Ca mari ll a. Puis, a lors
que les révo ltes an archs s'essouffla ient et que le guerres du Sabbat
commença ient, e lle devint une antitribu militante et acharn ée.
Luc ita est une gue rri ère dans tous le sens du mo t. Elle est pa -
sée maîtresse dans touS les arts de la guerre, l'e p io nnage e t même
la dip loma t ie. Bien qu'e lle souti enne la Cama rilla et s'oppo e au
Sabba t, ses loya utés véritables ne e tro uvent pa a uprès d' un e
secte. Ell e fa it parti e des rares vamp ires qu i savent q ue les ténèbres
arri ve nt et connaît les prophéties annonciatri ce . C'est po ur ce la
qu'e lle a ide Anato le le Malkav ien et l'é nigmatique Becke tt. Ces
de rni ers sem blent avo ir des idées précises sur les secre ts mysti q ues
de la Géh enn e. Bien que les appét its d 'A nato le - e t son goût pour
la diable ri e - l' inqui ètent, e lle voi t en lui l'u n des se uls espo irs de
survi e.

LES MALHAVIENS
BE CHETT
7'"'' génération, infant réputé d'Aristote de Laurent
Nature: Visionnaire
Attitude: Juge
Etreinte : année inconnue
Age apparent: une bonne vingtaine d'années, proche de la
trentaine
Une aura de mystère entoure le vampire connu sous le nom de
Beckett. Ceux qui le connaissent l'ont entendu prétendre être
l'infant d'un érudit Malkavien renommé : Aristote de Laurent.
Mais les vampires dont il est proche pensent que la relation entre
Beckett et de Laurent ressemble plus à celle d'un mentor et de son
protégé. Beckett n'a aucune des caractéristiques du clan
Malkavien. Effectivement, nombreux sont ceux qui soupçonnent
qu'Aristote de Laurent n'appartinsse pas au clan Malkavien, mais
fût totalement autre chose.
Quel que soit le cas, Beckett est plus fervent que Lucita et
même qu'Anatole dans sa quête de la documentation historique
sur la "côndition vampirique". Il est la cause d'une révolution
récente au sein de la société vampirique, car il prétend que le Livre
de Nod n'est pas un journal, mais une allégorie ou une fable.
C'est un vagabond itinérant. Beckett reste rarement au même
endroit longtemps avant que son côté nomade et sa soif de savoir
ne lui intiment l'ordre du départ. Sa véritable passion se trouve
dans la découverte des secrets de l'histoire Caïnite. Il a démontré
qu'il ferait n'importe quoi, ou presque, pour obtenir des réponses.
OCTAVIO , HÉRAUT DU DÉMON
6'"'' génération, infant de Marcus
Nature: Prophète
Attitude: Prophète
Etreinte: 134
Age apparent: une petite trentaine d'années
Octavio voit au travers des yeux du démon Kupala. Etreint
dans les nuits romaines, il a été corrompu au fil du temps par le
démon enterré sous le sol de Transylvanie. Il pense combattre
Kupala et il parle des huit signes de la Géhenne à tous ceux qui
sont susceptibles d'y mettre un terme, mais a récemment décou-
vert que, dans ses périodes de folie, il commet des actes qui ren-
forcent le démon. Il ne parvient pas à comprendre quel objectif il
poursuit ni ce qu'il voit. De plus, il ne parvient pas à se contrôler.
En dépit de sa volonté, il sait qu'il a échoué.
Octav io recherche quelqu'un à qui céder sa vision divine. Il
veut que le poison qui l'a infiltré le menât à la mort ultime en
sachant qu'il a passé le flambeau de héraut à quelqu'un d'autre. Il
a chassé longuement et a finalement trouvé celui à qui transmettre
son don : le saint émissaire Malkavien, Anato le. Une fois
qu'Octavio a accompli ses derniers devoirs, Anatole portera les
visions des Nuits Ultimes ... ou mourra en essayant.
ANATOLE, LE SAINT ÉMISSAIRE
8'm' génération, infant de Pierre l'Imbécile
Nature: Défenseur
Attitude: Pénitent
Etreinte: 1193
Age apparent: 20 ans
Anatole a toujours eu des visions, mais jusqu'à présent elles
étaient dénuées de sens à ses ye ux. Il savait qu' il s'agissait de mes-
sages inspirés par Dieu et ses anges. Les visions lui donnaient un
pouvoir semblable à celui de la Foi véritable, avec la capacité de
repousser les autres Caïnites et de voir au-delà de leurs pouvoirs. Il
CHRONICA TRANSYLVANIA
74
Guillaume Carnino (order #7703822)
obéissait aux visions et aux messages sans poser de questions,
même s'ils le contrariaient. Il ne pouvait y voir aucun sens caché,
aucun objectif commun. Lorsqu'ils lui ordonnaient de commettre
une diablerie, il obéissait également. Maintenant, de nombreux
Caïnites se méfient de lui. Il ne sait toujours pas pourquoi il a
causé la mort ultime de certains, commençait progressivement à
comprendre que les visions ne venaient pas de Dieu, mais ne par-
venait pas à savoir de qui d'autre. Accompagné par le guerrier
Lasombra Lucita et son entourage de pèlerins goules, Anatole
cherchait la clef lui permettant de comprendre les images qu'i l
recevait et trouver qui les lui envoyait.
Il se trouve que la clef s'est rendue à lui. Octavio lui-même
demanda à Anatole de le diaboliser en lui disant que leurs visions
combinées lui révéleraient ce qu'il cherchait désespérément à
comprendre. Anarole accepta et diabolisa l'autre Malkav ien. En
un éclair, tout devint clair. .. tout du moins aussi clair que cela
peut l'être pour un Malkavien. Il ne pourrait pas l'expliquer à que l-
qu'un d'autre en des termes compréhensibles, mais il sait.
Anatole a désormais une mission. Il voit les signes et les com-
prend, ce qu'Octavio n'est jamais parvenu à faire. Rejoint par
Lucita et maintenant Beckett - le vampire dont Anatole est
convaincu qu'il a trouvé la véritable réponse concernant le Livre
de Nod - il chasse de nombreuses choses. Il cherche les derniers
signes de la Géhenne, pour empêcher qu'ils ne se produisent. Il
n'en reste que peu, et même avec ses talents, il ne sait pas s' il y par-
viendra à temps.
LES NOSFERATUS
ZELIOS, LE MAîTRE ARCHITECTE
7'"'' génération, infant d'Hannibal
Nature: Architecte
Attitude: Innovateur
Etreinte: 1020
Age apparent: une petite trentaine d'années
Zelios le Nosferatu est presque une légende en Transylvanie.
La plupart des châteaux et des autres œuvres architecturales
majeures de l'Eu rope de l'Est (et même en Afrique du Nord) furent
conçues, voire supervisées, par le maître architecte. Un manoir de
sa conception est une possession de choix chez les Caïnites. Zelios
construisait des merveilles architecturales en ayant à l'esprit les
besoins des vamp ires: salles secrètes, issues de secours, tout ce que
les vampires trouvent appréciable.
L'architecture et l'étude métaphysique des structures sont
devenues l'obsession du Nosferatu. Il voyage pour influencer les
œuvres architecturales, transformant de médiocres édifices en
bâtisses impressionnantes et ces dernières en pures merveilles. Il
en profite également pour en apprendre toujours plus. Il a étudié
tous les types architecturaux et connaît les propriétés de tous les
matériaux de construction. La Transylvanie est couverte d'un
réseau de châteaux de sa réalisation, et chaque refuge est influen-
cé par son génie architectural.
Au cours des derniers siècles, il a découvert que son style
intègre quelque chose de plus, qu'il n'avait pas prévu. Les motifs
qu'il crée ont la valeur de symboles de protection et de rituels de
Feng Shui orientaux qui favorisent la libre circulation des flux de
pouvoir, tout en étant différents. Ses châteaux se trouvent natu-
rellement au croisement des lignes de force qui traversent la
Transylvanie, renforçant une toile mystique de leurs symboles géo-
mantiques.
Zelios a parcouru le globe pour tenter de comprendre ce qu' il
fait intuitivement. Les Disciples de Set, avec lesquels il a échangé
des faveurs encore dues contre des informations, n'ont pas pu lui
donner un savoir occulte suffisant pour comprendre. Cependant,
III
 à son in u, es actions sont ubti lement d irigées par un mathu a- qu'il le sache e t l'approuve , Tous les troupeaux des vamp ires de
lem Nosfe ra tu, dont la présence endonnie influence les œuvres de Pari ont également considé rés comme les iens et toute le
Ze lios, 1\ l'ignore encore et rech erch e toujo urs la sign ificat ion fave urs lui sont part ie llement d ues, Cepe ndant, son règne se base
cach ée de ces motifs inconsc ient, Il sa it que le démon Kupala est sur le paras itisme , se no urrissant de la soc iété huma in e et des rangs
li é par sa m ag ie, mais doit encore compre ndre le, effets cach és der- des vampires inférie urs, n e s'occupa n t que J e politiqu e m in e ure et
rière ce fait. de débauche, II est devenu ave ugle à la co lère q u' il provoq ue, Il ne
voit que son règn e fort et son autorité qui appon e ord re et t ruc-
LES TORÉADORS l'ure à la soc iété , Il n e vo it pas pourquoi ce la devrait c h anger,
même pas lo rsq ue la Révolut ion éclate, tant pour le Bétail que
pour les vamp ires,
FRA NÇ OIS VILLON, pRINC E DE P AR IS
Il ne fera pas la même erreur deux fois,
S'm' gén érat ion, infant d'Helena
Nature: Risque-tout NOËL D'ARTOIS
Attitude : Vaillant
Etreinte : 1230
9'm' gé nératio n. in fant de Sevacora
Nature: Inn ovateur
Age apparent: une bon ne trentaine d'années
Bien q ue so n n om ait ch angé à plusieurs reprises a u fi l de sa Attitude: Autocrate
n on -v ie, Franço i V illo n a raremenr mod ifié sa maniè re d'opérer, Etreinte: 1436
Etrei nt p lusie urs siècles après la ch ute de l'Empire romain , il a Age apparent : une vingta in e d'années
app ris plusieur leçons de choix auprè de son père, L'une des p lus A un âge où tous les h ommes important, qu' ils soient enfants
profitable fU( le bénéfice de e de Caïn ou de eth, ont de titre, ce lui de Noë l d 'Artoi en tant
constru ire un passé légendaire, qu'assistant au respon ab le
adjoint de l'Ely ium et confrère
Vi ll on a éga lement appris la UNF AUTRF ~Ol UiION
va leur d'un pouvoir fort, car seu l de la ch ambre est une moquerie
un o rdre strict mène à la prospé- Un ClllHL'lIf L'nITl'l'rl'n ,ll1t l'l'ut slluhaitL'r Illlldilil'r q u'il n'apprécie guère, Etreint
rité, IL' Cllurs dL's 0\'l:nl'll1L'nts dl's Chronica Transylvania par un Toréador parisien
Da n ce bU(, Vill on s'e l' so i- l'n faisant ,l'un ,1lit rl' l'l'fSllnnagL' le \'0hiculL' ,1L' hl influent, Noël fU( in trodu it aux
gne use ment établi des o rigines quêtL' ,I\. )cta\'Îl" A CL'hl. nl'W; ,Iislllb : (l,ncl': ! p lu h auts niveaux des vam-
contrad icto ires, Prétendant avo ir Ll's Chronica Transylvania 11L' Slll1! l'as l'an ,IL- p ires de France , 1\ fut même
accomp li d ivers actes h éroïques .l'0\"lIlgile L't si Il' Cllntl'lIf slluhaitl' ,IIlnnL'f l'lus .Il' e nvoyé en tant que rep résen-
et invérifiables, il s'est élevé dans l'l'i.ls aux ('l' rsllnnagl'';, il ('l'ut fairl' L'n SllrtL' qUL' (l' tant en Transy lvanie afi n d'ac-
la hi érarc hi e va mpirique en lais- SIlit l'un ,l'l'ntrl' l'UX qui diahl,lisL' OC(;l\'ill, au liL'u q ue nr la dernière Cappa-
sant derrière lu i ceux qui ,l'Anall,IL', Cela nécl'ssitL' Lill gn', tr,l\'ail,IL- 101 ('art I.lu docienne pour la cour du Roi
n 'avaie n t a ucu ne ambition , Qu'il Cl'ntl'lIf, m ,li,; l'L'ut r0~Ldtl' r l'Il unL' chrllniqul' l,lu, Soleil. Avec a petite tature,
s'ag isse d'avoir ai d é Sa int intl'nsl' l,li Il's l'l'rS( lnna!..!l'S SL'n lIU l'lus inriml' Illl'nr son v i age jeune e t innocent,
Georges à tuer le dragon, d'avoi r liés au ,Il'stin ,lu I11llndl' , tout le mo nde pe n a it qu'i l
traversé les A lpes avec H anniba l "L'h0ritil'r" .l'l )C(;l\' ill n'a l'as hL'Sllin ,l'L'trl' un pourrait convainc re le p lus têtu
ou d'avoir vu le Christ [ran for- M a lk'l\'il'n. hiL'1l qu'il 'llit Cl:rtainL'llll'nt utiIL- ('llur lui de va mpires d'accepter son
me r l'eau en vin, il prétend avoi r d 'Ol\'llir la l'l'rs('ica(ité d ' ull LunatiquL" Si un l' l'rslln- ffre,
été là , nagl' a1111111tr0 UIlL' cL'rtainl' inclinOltil'1l L'I1\'l'r,; k' mys- Cependant, ce se ul éch ec
Cepe ndant, il n 'est pas van i- tiqul', s' il l'll,,0dl' unl' qua[it0 uniquL' llU si k' jllUl'Ur le po ursuivit durant to ute sa
teux sa ns ra ison, Alors q ue Je l'st un sanél11L'nt h'lll intL'rl'ri:tL', il l' l'ut Clll1\'L'nir aux non -vie, Que les personnages
no mbreux vamp ires se seraient 1111,dificatilll1s dl' l'histllirl' , a ie nt accep té de lui céde r
repo és sur les la uriers d'un fictif A\'l'( un l'l'U ,Il' l'r0['Olratillll , un Cllntl'lIf intL'lli- Maria A unci6 n o u n o n , il est
passé glorieux, Villon s'est serv i ,!..!l' nt ['l'ut impliquL'r SL'S l'L'rSllnnagl'S ,lans l'arri\'0L' ,lL- revenu le mains vi de et ce la
de cette légende pour amas e r du Ia <. '0hL'llnl' ,l\'l'C l'lu,' ,Il' gra\'il0 qu'il IL' l'L'nsait lui- ne lui vaut que l'humiliation
pouvo ir. Il fU( si efficace pour ra l- 111l:l11l' , (exacerbée i le per onnages
lier le autres à sa cause qu'i l est SOnt parvenus à garder ce qu'il
actu e ll e ment co nsidéré comme ava it o ffert contre Maria ..
LE prince maje ur de la Camarilla , Cepe nd an t, son pouvoir réel dans ce cas, il a perd u beaucoup plus), Son pè re a mystéri eu e ment
pâ lit en compa ra ison de so n pouvo ir sUJ)posé et donc, de son disparu lo rs d' un voyage, le la is ant 'ans person n e pour le
influen ce, Il sa it qu 'un va mpire ne peut ja ma is tota lement défen dre, Perdre l'un des person n ages les plus célèbres de l'h i toi-
"contrô ler" un aspect de la vie mortelle, mais il n'hésite pas à fa ire re vampirique est un lourd fardeau pour une personne seu le e t
comme si c'éca ir son cas, Ainsi, il est le maître du je u, capab le de Noë l en vo it la responsab ilité rel ose r sur ses seu les épau les à cause
man ipuler touS le opposants, mê me plus vieux o u plus riches, des h arp ies, Plus d'un siècle plus ta rd , il en po ne touj our les stig-
Ai n i, l'œ il de Franço is Vill on s'e t posé sur Paris, refuge n atu- mates, rappe lés par son titre risib le,
re l J e ceux qui sont doués pour la gue rre socia le, Il e t en tré en
\' ill e à la fin du 16'm, siècle et a commencé à y assurer sa position L E CHEVAL I ER D'EGLANTINE , pR É'FET
dom inante, Il a fait d e Paris o n domaine exclusif grâce à divers 7'm' génération , infant de Bernard
scandales et intr igues, Aucun vampire n 'a pu ou vou lu s'opposer à Nature: Va illant
lui et Fra nço is est devenu rapidement pr ince de Paris, arrachant le Attitude : Défenseur
poste à un e perso nne dont nu l ne se SOuvient, Etreinte : 1454
A u fil du temps, sa visi n s'est altérée, Il incarne la France Age apparent: une petire trenta ine d'années
mode rn e , JI contrô le tous les va mpires d 'une ma in ferme et nul Le ch eva lier d'Eglant ine est l'archétype du Toréador .. , et d u
no uvea u-n é n e peut accompli r q ue lque chose d'impo rtant sans préfet. Lo rsq u'o n l'observe, il a rbore le même pOrt roya l que les

CHAPITRE CINQ
75
Guillaume Carnino (order #7703822)
 autres membres dé la cour du prince. Si quelqu'un défie l'autorité
ou manque aux lois, son épée vo le avec la fureur de celle d'un sol-
dat vétéran.
L'art d'Eglantine, appris auprès du meilleur maître d'armes de
Tolède, est ce lui de forger des armes. Ses épées sont des œ uvres
d'art, mortelles par leur beauté et leur précision. Dans les rues de
Paris, plus d'un nouveau-né a connu la mort ultime en regardant
fixement la lame magnifique s'enfoncer dans sa gorge. D'Eglantine
est auss i doué que ses armes sont précises et il n'hésite jamais à en
faire la démonstration. Sa loyauté est irréprochable. Nombre son t
ceux qui murmurent qu'il est le jouet du prince. Quoi qu'il en soit,
François Villon ordonne et d'Eglantine exécute sans poser de
questions.
A UDRIC ST. THIERRY,
L E MAÎTRE DU JEU
8'''''" génération, infant de Versancia
Nature: Architecte
Attitude : Passionné
Etreinte: 1221
Age apparent: une petite quarantaine d'années
Audric se fait passer pour un dandy toujours joyeux et cela
trompe la majeure partie des vampires de France. En public, il joue
parfaitement le rôle de la harpie et cela lui vaut son statut auprès
des autres Caïnites. Mais cela évite également qu'ils le soupçon-
nent. Peut-il critiquer les autres vampires? Certainement. Agit-il
bien en public ? Assurément. Participe-t-il aux jeux politiques?
Ne poussons pas ...
Mais c'est exactement ce que fa it Audric St. Thierry. C'est un
ardent adversaire politique du Ventrue Joachim von Neumann
(même si tous deux ne révèlent pas leurs dissensions en public).
Audric est l'un des pouvoirs financiers de France. Il a des intérêts
qui plongent dans tous les aspects du gouvernement et de l'écono-
mie. Il fait son commerce par le biais de tant d'intermédiaires
(bien placés) que peu peuvent remonter jusqu'à lui. Dans l'inter-
valle, il joue son rôle en public et observe secrètement la cour à la
recherche de ses prochaines cibles ... ou partenaires.
LES TREMERES
CLANS DRESCHER, L'AGENT
8'mo génération, infant d'Ardan de Chemin Doré
Nature: Fanatique
Attitude: Tradi tionaliste
Etreinte : 1170
Age apparent: une petite quarantaine d'années
L'expérience de C laas porte sur des dizaines de sujets. En cette
période de guerre entre la Camarilla et le Sabbat, il devient l'un
des plus important Tremere de Céoris. Il a travaillé en tant qu'es-
pion, s'est fait passer pour un Ventrue, a de puissants savoirs
occu ltes et connaît plusieurs langues. Il a des liens avec les com-
munautés allemandes et juives. Il est rout ce dont les Tremeres
pourraient avoir besoin, réuni en une seule personne et il œ uvre
dans une région importante pour le clan.
Ses devoirs actuels englobent plusieurs choses. Dans la socié-
té mortelle, Claas participe aux tractations diplomatiques entre la
Hongrie, la Transylvanie et le Saint Empire romain, en utilisant
ses divers contacts en Allemagne. Dans la société vamp irique, il
garde une trace des déplacements des T zimisces connus en
Transylvanie et aide à conduire les attaques contre eux. (Ce fai-
sant, il a réussi à prendre l'épée de Dracula à son possesseur légen-
daire.) Mais il écoute également avec attention toutes les infor-
mations concernant le Tremere Goratrix. Il soupçonne certains de
ses déplacements, et pense connaître des antitribus qui l'aident,
CHRONlCA TRANSYLVANIA
76
Guillaume Carnino (order #7703822)
mais EU·ius, à Vienne, lui a défendu d'intervenir. Il doit de conten-
ter d'écouter, de regarder et d'enregistrer. Cela l'a intrigué dans le
passé, mais il obéit aveuglément à Vienne. De plus, il a eu de nom-
breuses informations concernant Goratrix et sa fratrie par un
informateur anonyme, des informations qui devraient convaincre
Vienne de prendre des mesures contre le Tremere rebelle
LES TZIMISCES
SASCHA VYHOS, LE CAMÉLÉON
7''''0génération, infant de Siméon
Nature : Monstre
Attitude: Architecte
Etreinte: 1002
Age apparent: une vingtaine d'années
Peu d'éléments de l'ancien Myca subsistent dans sa nouvelle
incarnation. Elle a progressivement re-sculpté son corps au fil des
ans, tant par vanité que par nécessité (les Tremeres la considèrent
comme une ennemie mortelle) . Sascha a changé bien plus que son
apparence. Elle est presque androgyne avec son corps fin, délicat
et ses mouvements inhumainement gracieux. Son visage est
incroyablement beau, sans la moindre difformité ou asymétrie.
Elle provoque l'env ie des deux sexes grâce à son aura presque irré-
sistible. Elle est aussi dange reuse que ravissante. Même lors des
combats, ses mouvements et ses attaques sont érotiquement doux
et sans défaut. Elle est semblable à un ange de la mort.
Sascha est devenu un meneur important au sein du Sabbat,
rou t d'abord en Transylvanie puis dans toute l'Europe. Elle fait
cependant montre d'une ancienne ani mosité; elle refuse en effet
d'accepter Goratrix, son ennemi historique, au Sabbat alors que
ses camarades l'ont fait. Cependant, elle a trouvé le moyen de faire
d'une pierre deux coups: Goratrix et les maudits Tremeres se haïs-
sent et elle se sert de ce fait pour les détruire. En donnant anony-
mement des informations sur Goratrix et ses suivants aux
Tremeres de Vienne et de Transylvanie, Sascha est convaincue
que le clan attaquera bientôt ses antitribus. Les pouvoirs de
Goratrix égalent ceux des Tremeres et elle attend le massacre et
les pertes sévères que vont subir les deux côtés. Elle ignore cepen-
dant la manière dont les Tremeres vont utiliser les informations
qu'elle leur donne, ni comment ils régleront définitivement le
problème dans les siècles à venir.
VLAD TEpES , DRACULA
5'"" génération, infant de Lambach
Nature: Visionnaire
Attitude: Tyran
Etreinte: 1495
Age apparent: une trentaine d'années (bien qu'il ait été âgé
de 43 ans l'année de son Etreinte, la vitee Caïnite lui a donné une
apparence plus jeune)
Dracula passe par de nombreux changements au cours des
guerres du Sabbat, des siècles avant que son nom ne soit connu et
que sa légende passe dans la littérature populaire des mortels. Bien
qu'il ait été l'allié de la Camarilla durant les guerres, il est déçu par
son régime strict et ses tactiques draconiennes. Il deviendra alors
un membre puissant au sein du Sabbat, puis se fatigue ra de la secte
et se retirera de la politique vampirique (du moins ouvertement)
en devenant un Inconnu. Certains disent qu'il est à la recherche
de Golconde. D'autres prétendent que ce n'est qu'une ruse et qu'il
est aussi maléfique que les légendes le prétendent.
Pour plus d'informations sur Dracula, consultez le supplément
Vampire, les Enfants de l'Inquisition (disponible gratuitement
sur le site Internet de White Wolf), les Fils du Dragon et les
Enfants de la nuit.
III
 J OACH I M VON N E U MANN
L E S V ENTRUES
9'~ génération, infant de Cartagio
R OLAN D Nature : Juge
Attitude : Avocat
10''' < génération, infant d'Otto
Etreinte : 1502
N ature : Déviant
Age apparent : une trentaine d'années
Attitude : Vaillant
Bien que Joachim von Neumann accorde beaucoup d'impor-
Etreinte : 1103
tance au contrôle, comme de nombreux Ventrues, il en a très peu .
Age apparent: une bonne vingtaine d'années
Cependant, rien dans sa non-vie ne le montre. En dépit de l'em-
Roland se rva it autrefois les Ventrues de Transylvanie avec
prise des Toréadors sur la France, Joachim est parvenu à survivre
dévoti on. Cadeau d'un Séthite, Roland ava it les capacités pour
et à prospérer dans les cours de Paris et de Versailles. Il a amassé
espionner des rivaux et trou ve r tout type de mortel pour satisfaire
une petite fortune et un pouvoir politique prestigieux. Il profite du
la soif contin uelle de Bulscu. Les Saints Ventrues romains à qui il
statut et de l'influence que lui donne sa position.
vouait allégeance lui ont demandé de garder un œil sur Bulscu.
Cependant, son secret le harcèle to utes les nuits. Sa famille,
Roland était un jouet aux mains de son clan.
une lignée de gou les et de subordonnés au service de pu issants
Durant le chaos de la Révolte anarch, il fut cap turé. Il n'ap-
Ventrues, est ternie par de noires promesses. En réalité, Joachi m
prit jamais les noms de ses ravisseurs antitribus, mais ils l'obligè-
ne sait pas grand chose de ces promesses. Son arrière-grand- pè re
rent à révéler tout ce qu'i l savait sur Bulscu, les Saints Ventrues
(qui est aussi son père) n'a jamais daigné les lui révéler et ce la fait
romains et tous les au tres anciens de la région. Il fut rejeté dès
un siècle que Joachim ne l'a pas revu. Tou t ce qu 'il sait est que son
qu'i ls eurent fini de le torturer. (Ils ne l'avaient même pas d iaboli-
père, ou le père de son père, ou quelqu'un d'autre, a fait un ser-
sé ! N'était-ce pas ce que les anarchs faisaient aux prisonniers 1)
ment il y a bien longtemps à un Nosferatu vraiment très puissant.
Lorsqu'il ente nd it parler de la torpeur de Bulscu, il fut persuadé
Ce service lui revient comme au reste de sa famille et il ne sait pas
que tout était dû à ses informations. Les Saints Ventrues romains
vraiment ce que cela signifie. Il doit protéger certains Nosferatus
acq ui escèrent et lorsqu'ils trouvèrent Roland, ils le punirent sévè-
lorsque ce ux-ci le lui demandaient correctement et il doit préser-
rement.
ver plusieurs anciens li vres et tablettes. Il ne peut même pas les
Sans allié, Roland trouva très dangereuses la Révolte anarch
déchiffrer, mais doit les protéger de sa non-vie.
et les guerres du Sabbat. Personne ne lui faisa it confiance, et sur-
Et ma intenant, entre tous, il a fallu que ce soit le jeune fils
tout pas les Ventrues. Cependant, il trouva finalement un refuge
d'un de ses descend ants qu i dérobe acc identel le ment ces
auprès de son clan d'origine, les Séthites. Le comte Jocalo le prit
ouvrages! Il a même tué un homme en s'enfuyant et s'est retrou-
avec lui et Roland lui voua une loyauté infaillible. Il a récemment
vé à la Bastille durant les émeutes. Joachim n'a aucune idée d'où
retrouvé une confiance (limitée) de la part du Ventrue Vencel
il peut être. Il sait simplement qu'un échec ne conviendra pas à ses
Rikard. De la même mani ère qu'il faisa it autrefois des rapports aux
maîtres ... quels qu' ils soient réellement.
Saints Ventrues romains tout en servant Bulscu, il espionne main-
tenant pour le comte Joca lo tout en essayant de regagner son sta-
tut au ei n du clan Ventrue.

CHAPITRE CINQ
77
Guillaume Carnino (order #7703822)
Guillaume Carnino (order #7703822)
 r.: âge avancé n'est pas une mauvaise chose si on considère les alternatives.
- Maurice Chevalier

Pour Marées de Ténèbres et Fils du Dragon, les informations

étaient faites pour des personnages plus jeunes et en cours de déve-
loppement. Cepe ndant, dans Mauvais augures, les personnages
sont bien plus vieux ... et moins susceptibles d'accomplir quelque
chose qui ne soit pas dans leur intérêt pe rsonnel sans une très
bonne raison. Cela peut causer de sérieux maux de tête au
Conteur lorsqu'il développe ses histoires. Par ai lleurs, les anciens
vampires ne peuvent pas se développer et apprendre avec la faci-
lité des jeunes. Les vampires de l'âge des personnages connaissent
de nombreux effets de la vie éternelle qui ne sont pas obligatoi re-
ment bénéfiques. Ce chapitre donne divers systèmes et indications
pour refléter ces changements et rendre le travail du Conteur un
peu plus fac ile.
IMPLIQUER LES ANCIENS
Les personnages ont travaillé durant toute leur non-vie pour
atte indre l'apogée de leur existence vampirique. Agés de presque
500 ans, ce sont des anciens. Ils influencent probablement des
villes, voire des régions. Les princes et les nobles sont leurs cama-
rades et un grand nombre de goules et d'infants leur obéissent.
Rares sont les ch oses qui peuvent les blesser et encore moins les
détruire.
Cependant, par leur statut, les anciens te ndent à n'en faire
qu 'à leur tête. Les Ve ntrues du groupe peuvent vouloir rester dans
leur vi lle pour s'occuper de commerce international alors que les
Tremeres seront décidés à élucide r les mystères de l'O rient. Les

CHAPITRE SIX

79
Guillaume Carnino (order #7703822)

L 'AVANCE DU TE Mp'5 : C H ANGE R
D E' '5Y'5TÈ'M E
Il n'existe aucune règle pour savoi r quand le sys-
tème de Vamp ire: l' A ge des T é n è bres doit "officiel-
lement" être remplacé parcelui de l'édition révisée de
Va mpire: la Mascarade, Cependant, alors que le jeu
avance et que de n ou vell es question s se posent, il est
évident que les règles de l'Age des Ténèbres ne sont
p lus d'acrua lité, Combien de gardes portent encore
des armures complètes au 18- siècle 1 Q u i étudie
encore le Tir à l'arc o u la Sagesse populaire (hormis
dans d es endroitS trè s fUI1IUX) r Quand la Foi
Véritable a-t-elle commencé à s'affaiblir ? Certnines
réponses sont faites d a ns le Fils d u Dragon , nlats les
Conteurs qui n'o m pas encore fait les rapproche-
mentS sont encouragés à le faire,
Le Conteu r devrait être l'arbitre ultime quan t au
moment de remplacer les règles selon lesquell es le
groupe joue, Doit-il procéder de manière abrupte 1
Les joueurs peuvent constater que les règles o nt chan-
gé lorsqu'ils sortent de torpeur o u qu'ils voient que le
monde qu i les e ntou re n'est plus le même, La rra ns i-
tia n sera-t-elle progressive pour que les joueurs se
rendent 11 peine compte que le systèm e est différe nt 1
Cependant, quelle que soit la décision, ceue pa rtie
des C h ronicn Transylvania est le bon moment pou r
la faire, Ces derniers pas a mèneront les personn ages
d ans le M onde des Té n èbres modernes, Les person-
nages (comme les joueurs) devraient comme ncer à s'y
préparer.
Bru)alu anutrtbus veulent faire valoir leurs prétentions sur
l'Amérique du Nord. Les Gangrcls ne feront prob.lblemelll rien
d'autre que de défendre leurs territOIres cont re l'avancée de la CIVI-
lisation, En bref, tOut le monde st: moque éperdument de l'mlTigue
que le Conteur li ~ laborée. Ce la prendrait du temps aux person-
nages pendant lequel Ils ne pourraient pas se consacrer 11. leurs
machma\lons,
L~ Conteurs ont diverses armes dans leur arsenal pour fa ire
fonctionner une chrollique en dépit de l'arrogance et de l'~gocen­
tmme des personnages, La première, cr cenamement la meilleure,
est de parler ave<. les joueurs. Demandet-leur ce qu'ils sou hai tent
faire avec leurs personnages et eXIge. qu'ils ne dépassem pas ceT-
raines limit~ afm de les empêcher de trop s'éloigner de l'inrrigue,
Un Comeur devmit également être prêt à changer ses plans pour
convenir aux joueurs, Rien ne di t qu'li doive sacrifier toute son
histoire, mais la meilleure façon de garder une chronique viable
n'est pas n&essalTernent de bame les personnages pour qu'ils
avancent droit, L'id~ d'un joueur peut se révéler un bon moyen
d'avancer. G râce ~ de tels comprom is bilatém ... x, les ancIens res_
tent dans les limit~ de la chronique sans sacrifier leur liocrté.
Cependant, les choses ne sont pas toujours aussÎ faciles, Dans
d~ situations où les discu~lons ne servent ~ rien, le Conteur dOit
(,ure appel ll. quelques trucs poUf empêcher un ancien de faire
démHler l'hiSTOire_ Effectuées correctement, les tactiques suivantes
pennettent aUl< joueurs de conserver leur intérêt (el d'impliquer
leur personnage) sans qU'ils se sentent pié~s.
Lorsque l'arrivée de la Géhenne et des NUits Ultimt'li n'est pas
suffisante pour piquer leur imérêt, un atoU( efficace eSl de rendre
les choses plus personnell~, Prene z un personnage du Conteur de
Mau vais aUGures et faites-lui prendre des mesures contre le refu-
ge d'un personnage ou tuer un de ses infantS parce qu'il se sera u op
Û\.iJ:JNla TAANSnvM1A
80
Guillaume Carnino (order #7703822)
~pproché d'un secret. Mieux encore, créez un personnage d ...
Conte ... r, introduisez-le da n, votre chronique pour qu'Il fasse
quelque chose de particulièrement grave 11 la coterie ou il un per-
sonnage. Leur donner un ennemi, qui soit leur égal en âge ct en
pouvoir (voire un peu plus fort) peut atti rer n'importe que! ~ndcn
hésitant au cœur de l'histOire. Cela peu t également donner une
leçon d'humilité aUl< personnages arrogantS. Ce ne 50nt pas les
seuls vampires el il y aura rouJoun;que1qu'un pour le, battre à leur
propre jeu, (Ce la dit, fa ites attention 11 ne pa' constamment aug-
menter le IlIveau de vos "gros vilains" qUI n'ont pas d'autre raison
d'être que de mater les personnages. Ils ne peuvent pas exister dans
le vide, Leurs motivations devraient les faire entrer en conl1it avec
la cotene de temps à aUlre_ Ne faites pas appel 11 la tactique des
comics en créant une léginn d'antihéros, De tels recours nuisent 11
la crédibilité et (Ont perd re tout investissement émotionneL)
Même si un personnage se moque de visiter la France pour obte-
nir d'autres prophHies concernant la G éhenne ou pour détru ire
l'anCIen régime, il sem tout prêt 11 y aller SI son ennemi Juré s'y
terre.
De la meme manière, les alliés comme des m(a nts ou des
goules peuvent attirer un ancien dans l'histoire, La plupart d'entre
eux cherchent à promouvoir leurs plans et préR>rent manipuler le~
autres pour y arriver, Ironiquement, cela don ne au Conteur un
moyen de les impliquer, L'infant d'un personnage peut avoir des
Mp lrations autreS et 50uhaiter son propre domame_,. Ce faisant, Il
aura comm is des erreurs, nui 11 $a réputation ct. pi re encore, 11 celle
de $On père. Le personnage doit mtervenir, ne serait-ce que pour
nettoyer le roUir que 501'1 subordonné a laissé, Des faveUll oubli~s
peuvent également être un moyen de pre5Sion pour motiver un
ancien.
Si aucune de ces méthodes ne semble Viable, le Conleur peut
touJours envo)'er un personnage en torpeur afin qu'il "dorme ft
durant la portion de chronique qu'i l ne souhaüe pas SUIvre, Celte
méthode a ses aVantages et ses mconvénients_Tous sont el<pliqués
plus en délail dans la section sur la torpeur, ci-dessous,
Dans certains cas extrêmes, rien ne semble poU"Olr fonction-
ner, P,re encore, seuls un ou deux personnages sont prêts li coopé-
rer. Le Conteur doit alors faire marche arrière et réel<aminer sa
chronique, Une histoire don attirer les joueurs, S'ils l'appréCIent,
ils impliqueront leur personnage d'eux-mêmes,
LA C OURBe
D'AppReNTISSAGe
Même au fil de la courte espo! mnce de vie huma me, ce sont les
jeune5 qui tendent ~ créer les nouvelles idées, Les vieu~ préR>rent
s'en tenir aux anCIennes qU! Ont fait leurs pre lIves, Pour lt'li vam-
pire:s, l'el<istence est éternelle, Les anciens trouvent de plus en plus
diffkile d'accepter, ou même de compreodre, tOUI ce qui est nou-
veau, Il leur est de plus en plus dur d'apprendre de nouvelles cam-
~tences ou connaissances, et même d'améliorer celles qu'lb pos-
sèdent déjà.
Cc: changement dans la capacité des anciens à apprendre est
reflété par des COÛts plus importants pour les augmentations de
Traits. Vous trouvere: ci-dessous un tableau qui montre les nou-
VeaUl< COÛIS, selon l'age du personn age po ur ~mê!t{)r"r les
Al1nbuts, les Capacités et les Disciplines. Cette augmentat ion
s'applique il la fois à la dépense de poinlS d'expi!nence el :l la
maturation, (Lisez la sU ite pour plus d'informations sur les pointS
de maturation_)
Par el<emple, Aerlhles, un Ventrue âgé de 400 ans, veut
apprendre le qunrrièmc niveau d'Endurance, Cela lui coûte son
niveau actuel (4) multiplié par 6, sUi te au modificateur dû à son
fige. Il doit donc dépenser 24 poi n lS d'el<périence, Un Ventrue
11l
 Age Jusq u 'à 200 ans 201 - 350 ans 351 - 500 ans 501 - 750 ans 751 et +
N ouvelle capacité 3 4 5 6 7
N ouvelle Vo ie thaumaturgique 7 8 9 10 Il
N ouve lle Discipline 10 Il 12 13 14
Humanité / Route NA x2 NA x3 NA x3 NA x4 N A x5
Vertu NA x2 NA x3 NA x3 NA x4 N A x4
C apacité NAx2 NAx3 N Ax4 N A x4 N A x5
A ttribut NA x4 NA x4 NA x5 NA x5 N A x6
Vo ie thaumaturgique NA x4 NA x4 NA x4 N A x5 N Ax5
Discipline de clan NA x5 NA x5 NAx6 N A x6 N Ax7
A utre Discipline N A x7 NA x8 NA x8 NA x9 N A x lO
N A : niveau actuel

plus jeune aurait pu l'apprendre pour seulement 20 points, car
celui-ci n'est pas resté aussi longtemps mort et statique.
L A TORpEUR VOLONTAIRE
Alors que les vampires avancent en âge, le froid sommeil en
terre devient presq ue impératif et ne peut pas être indéfiniment
repoussé. Les vampires plus âgés disparaissent en une forme de tor-
peur qui dure de qu elques décennies à plusieurs siècles. Ils rajeu-
nisse nt et regagnent un peu de la fascination pour l'existence
qu 'ils perdent au fil des ans.
La torpeur due à l'âge, parfois appelée torpeur "volontaire"
de vrait être utilisée comme élément dans l'histoire. Si les person-
nages font partie de sectes différentes, ou qu'un ou deux person-
nages n 'ont aucune raison de prendre part à l'histoire, le C onteur
peut suggérer qu'ils sombrent en torpeur. Cela n'est pas une raison
pour exclure les joueurs de l'histoire. Ils peuvent interpréter les
goules ou les infants de personnages actifs.
Pour une approche plus mécanique de la torpeur volontaire, le
C onteur peut faire tester leur Humanité (ou Voie) à difficulté 8
par tran che de 500 ans ou à tout autre moment de l'histoire.
Chaqu e succès leur permet de repousser l'appel de la terre pendant
50 ans encore. Mais personne ne peut repousser éternellement cet
appel. A la fin de cette période, ils doivent refaire un test
d'Humanité.
C eux qui échouent ou obtiennent un échec critique entrent
en torpeur. La durée de la torpeur est déterminée par le niveau du
personnage en Humanité. La durée est différente de celle des tor-
peurs causées par des dégâts. Le vampire ne récupère pas de ses
blessures. Son corps surnaturel se renouve lle. Les vampires n'ont
pas besoin de dépenser de points de sang toutes les nuits lorsqu 'ils
sont en torpeur volontaire. Ils sont considérés comme en hiberna-
tion .
Un pe rsonnage peut dépenser de la Volonté pour abréger cette
torpeur. C haque point dépensé di vise la durée par deux. Les per-
sonnages devraient être mis en garde et ne pas dépenser toute leur
Humanité Durée de la torpeur
{ou Route / Voie}
10 Un an
9 Deux ans
7- 8 C inq ans
5- 6 Une décennie
3- 4 Deux décennies
2 Cinq décennies
1 Un siècle
o Indéfinim ent
Volonté pour réduire le plus possible le temps de torpeur. Un
ancien endormi est une cible de cho ix pour le Sabbat, les anarchs
et les infants. S'ils trouvent sa localisation, mieux vaut s'éveiller
avec quelques capacités mentales et non comme un légume à mo i-
tié conscient.
Le Conteur peut également ajuster le temps de torpeur aux
besoins de la ch ronique (et ainsi garder les dates indiq uées dans
Mauvais augures). Comme il connaît les niveaux d'Humanité des
personnages et sait probablement comment ils vont réagir à l'idée
de se retirer de la société, il peut inclure la torpeur dan s ses plans.
La plupart des personnages ne voudront pas entrer en torpeur
volontaire. Ils perdent le contrôle de leurs biens pendant trop
longtemps. C ela contrarie les plans qu 'ils échafaudent et qui ne
comprenaient sûrement pas la durée d'une sies te pro longée.
Cependant, tout ne va pas si mal. Normalement, les vampires
s'éveillent plus puissants qu 'ils ne l'étaient. Durant la torpeur, tous
les développements de Traits (à l'exception des Historiques, qui
sont inaccess ibles ) ne coûtent que 75 pour cent de leur valeur nor-
male, arrondie vers le haut, en po ints d'expérience ou de matura-
ti on. A la discrétion du Conteur, les pénalités d 'expérience pour
cause d'âge avancé peuvent être diminuées pour les vampires en
torpeur vo lontaire.
LA MATURATION
ET L'EXpÉRIENCE
Dans les Chronica TransyIvania, il y a de grandes périodes qui
ne sont pas couvertes par des événements directement reliés à
l'histoire. Le Conteur et les pe rsonnages ont 180 années à co mbler
entre la fin du Fils du Dragon et le premier Ac te de Mauvais
augures, 40 ans entre les Actes 1 et II et 80 ans entre les A ctes II
et III. C'est une durée significative, même pour les vampires.
Certains événements importants se produisent durant ces périodes
creuses.
Il est probable que le Conteur et les joueurs n e voudront pas
interpréter leur existence quotidienne durant ces années de tran-
sition. Pour ces instants où les personnages existent et se dévelop-
pent mais ne sont pas interprétés, les Chronica TransyIvania pro-
posent un système de maturation qui représente le passage du
temps.
Les points de maturation sont accordés pour l'existence et les
apprentissages probables. Ils sont utilisés comme des points d'ex-
périence pour l'achat ou le développement de Traits. Mais il exis-
te une différence importante : si les points de maturat ion ne sont
pas utilisés, ils sont perdus. Ils ne peuvent pas être gardés pour une
utilisation ultérieure comme c'est le cas des points d'expérience.

CHAPITRE SIX
81
Guillaume Carnino (order #7703822)
 les personnages ne reçoil/ent pas ~uront de points dl' m~tutlltion
que de points d'expérience. les meilleu res opportuni tés de pro·
gres;er s'obtiennent p~r l'imerprét.1tion, les périodes creuses sont
aussi ennuyeuses pour les joueurs que pour leur personnage et ils
ont moins dl' possibilités d'apprendre ou de progresser.
les points de mlltul"iltion som accordés 5elon la durée de la
pértode l'te use,
N ombre d'années c reuses Points de mat u ration
1-100
1-15
lOI - 2S0 16 - 2S
2S1 - 500 26 - 40
Rares som les périodes creuses de plus de SOO ans. le Conte ur
accorde les poims de matutlltio n 5elon les actions effectuées pm
les person nages durant les pauses de l'histoire. Si le personnage
Treme.e se comente de se terrer dans la fondation pendam que le
S.1bb;n raI/age son territoire, d n'aura qu'un ou deux points de
maturation. Tout ce qu'il apprend est que la fondation est humide
en hiver, Cependant, si le même Tremere mit de son mieux pour
vaincre un Tzimisce remmché dans sa principauté, cela I/aut bien
plus,. Ce peut même être l'occasion d'une ou deux sessions de
jeu. C'est au Comeur de décider du momant de points de matum-
tian il accorder au personnage, selon ses acti vités.
Les points de matuffiuon sont dépensés de la même manière
que les points d'expénence, selon les mêmes cOlÎts. Cependant, ils
ne peul/ent pas être utihsés pout llugmemer des Historiques grâce
~ux voies de la chance décmes ci·dessous. Seuls les points d'expé-
rience peuvent faiTt' progresser les Historiques.
L E S C H E MI N S D E L A
FORTU NE
Cerlllms des Traits les moins chers pour les personnages SOnt
les Historiques. lb sont également extrêmement I.lfiles. Ils déter·
minent tout: l'a rgent que le personnage possède, les informations
qu'il peut obtenir rapidement, s'il survit à l'attaque d'anarch~ I/OU·
lant le diaboliser (si seulement IIOUS allie. un ou deux pointS de
Serviteurs . . . ).
Cependan t, les Historiques ne SOnt pas chers car ils sont
instables. Cela eSt dû en gronde partie à la narure de l'existence
vampIrique. Peu d'Alliés, de Conrncu ou de Troupeaux peuvent
surVl\'re aussi longtemp~ que le vampi re. Aucune source
d'Influence ou de Ressources ne reste stable au fi! des siècles. Et le
S!"atut peut o:m' modifié aussi rapidement et torolemcnt que dans
le monde mortel. le seul Historique immuable est la Génémtion.
Même si e!le ne peut pas déçmitre, le personnagt: ne peut pas
dépenser de points pom l'améliorer. Pour en chang.::r, 11 doit com-
mettre une diablene ct de tels efforTS 01\1 soUl/ent de~ consé·
quences extrêmes.
La chance permet aux personna!....~ de ch:mger leurs niveaux
en HiStOrique, selon ce qu'ils envisagent pour leur fUTur. Ce systè·
me ne garanlll paiS une augmentation, III même la préserllation du
nil/eau. Le faiT de tenter d'augme nter son mfluence SIgnifie
prendre des risques el d'autres pourrnient en profiter. Ce système
lalSSC l'issue finale à un jet de dés.
Le système pcu~ ne pas poner Immédlalement de fnllts
logiques. ("Quoi ~ Mon Vcntroe Fmllnce S, lntelligenc~ 4, Mailre
de rOUle l'éçonomie 3 ~u deux points de Ressoll rce'! ! Toute la
guilde lia se fourre de lui !") Cependant, il encourage les joueurs il
prendre un rôle plus actif pour développer leurs personnages, Ils se
fieronT alon plus a >lx seSSIOns de jeu qu'aux périodes creuses. Cela
les aide également à créer des personnages plus tomplel$ el non il
concemrer leur existence sur des Carnct~TlStiques élevées el des
jets de dés.
ÛIRON(A TAANSYLVANIA
81
Guillaume Carnino (order #7703822)
L E '5Y'5T È" M E
Vous tTOUVere! ci-dessous la liste des Hi5toriques que les pero
sonnages peuvent temer d'am~ liorer grâce à la chance. Pour
chaque période creuse d'une durée de cinqua n te ans, un person·
nage peut choisir un Historique qu'il souhai terait modifier. Puis, d
f~it un jet sur la table qui suit et I/oil ce qui se p~s;e. C'est un Jet
grotuit, il n'a pas besoin de dépenser des poinrs pour pouvoir le
f~i re. S'il le souhai te, il peut d~penser trois poinlS d'expérience
(pas de maturation) supplémentaires pour faiTt' un test su r un
second Historique. Pour six de plus, il peUt même en tenter un
trOIsième. En plus, le personnage peut dépenser JUSQu'il trOU pollltS
d'expérience par tesl, mo:me pour le premier qui est offert. Chaque
point d'expérience dépensé de cene manière accorde un +1 au jet
(le maXimum étant de +3). N~fUrellement, pour une d~pense
maximale, le joueur ~ugmcnte grondement ses chances de ne rien
perdre. Mais cel~ ne garnntit toujours pas de gain.
Comme dans toute autre situation, le Com eur:'l la possIbili té
d'assigner des modificateurs, Peut·être que la partie suivante de
l'histoire dépend du hit qu'un personnage perde de l'influence. u,
Conteur peut alors appliquer des modificateurs négalifs pour 5'as·
surt:r de la perte (011 3U moins de l'absence de gain, même si le pero
sonnage dépense de nombreu x points d'expérience). Il peut même
dé<:ider de la perte avant le t~t.
Quoi qu'il se passc, l'ISSue peut donner heu 11 d'intéressantes
interprétations. lorsqu'un NosfCrlltu perd tout :son Troupeau de
manière mysl~rieu~ ou qu'un Malkavien connaît une augmenta·
tian fulgurante de ses Ressources, il doit y avoir une raison. Cela
peut mener le groupe dans des imrigues intéressantes. Parfois, il
peut même créer l'hl5roire tOUt seul. ("En dépit de tOll$ nos e/foru,
aucun d'entre nous n'a pu augmenter son Statut ... Peut·être que
le jusricar complOTe al/CC les harpies contre nous. Nous devrions
enquêter !~)
La chance est détaillée ci·dessous, scIon chaque H inorique,
Le système cu simple et préçis e t indique le nombre de points
gagnés ou perdus. les Conteurs peul/ent expliquer les résul tau
comme bon leur 5emble. Des désa.mes possibles et leurs raisons
sont mdiqués dans les précédents opus des C h ron ica
Transylvania. Les Conteurs i'l court d'idées peul/ent donc se réfé·
rer à ces lil/res. Bien entendu, le Conteur est libre d'ignorer, de
changer ou de refaire tOUt jet qui ne lui convient pas ou qui viole
le sens commun.
Comme les personnages sont d'un âge avancé, il est probable
que ceTwins de leurs Historiques menacent de (rnnchir le cmquiè·
me nivellu. Pour éVIter de déséquilibrer le jeu, le Conteur dOll
décider d'une limite supérieure. les Illl/eauX supéneur.; à 5 lIldl'
quent un pou,'oir total. ce qui est rarement da il la chance, Dt:
plus, le!; chroniques ne sont p3ll prév ues pour inclure des person-
nages omniprésents, Vous Iroul/erez plus d'infonnations sur l~
manière de traiter les nl\'eaux d'Histonques supérieurs à 5 dans
G uerre des Ages.
L F S A L LI ÉS
1 : ~s:tstre complet, Pene de deux All iés.
2 - 3 : Oésame. Pene d'un Allié.
4 - 6 : Pas de chanb't:rm:m.
7 - 9 : Gain d' un Allié. Le personn.1ge peut choisir un Allié
spécifique ou tirer au h3Jk1rd sur le tableau de spécialisation
d'Influence (VOI T ci·dessous) pour salloir dans quel domlline
son Allié est influent. Le Conteur devrnit dédder si le pero
sonnage choisil ou tire ~u hasard.
la: Gain de deux Allié$. le personnage lance deux (ois un dt
sur le tablealJ de ~pécl3lisation d'Influence (une foi.l p~r
Allié).
III

LE'S CONTACTS
1 : Désastre complet. Perte de de ux C ontacts.
2 - 3 : Désastre. Perte d'un Contact.
4 - 6 : Pas de changement.
7 - 9 : Gai n d' un Contac t. Comme pour les A lliés, fa ire un
test sur le tableau de spécialisa tion d'Influence (vo ir ci-des-
sous) pour savoir dans quel domaine le Contact est influent.
S i le Con teur le permet, le joueur peut également décider du
Contact ainsi gagné.
l a : Ga in de deux Contacts. Comme ci-dessus, sauf que le per-
sonnage fa it deux tests sur le tableau.
L E' S TROUp E' AUX
1 : Désastre complet. Perte de de ux poi nts de Troupeaux.
2 - 3 : Désastre. Perte d'un po int de Troupeaux.
4 - 6 : Pas de ch angement.
7 - 9 : Ga in d' un point de Troupeaux.
l a : Gai n de deux points de Troupeaux.
L 'I NFL UE'NC E'
1 : Désastre complet. Perte de deux po ints d' Influence. S i
cela donne au pe rsonnage un niveau négatif, il a maintenant
une Influence négati ve. Les mortels et les instirutio ns on t
en te nd u pa rle r de sa mauva ise répu tatio n et évitent tout
contact avec lui. Plus l'Influen ce d u perso nnage est inférieu-
re à zéro, plus cela l'affecte et pe ut même se refl éter sur ses
compagnons. La seule manière de faire repasser l' influen ce à
zéro o u plus est de refa ire un tes t sur ce tableau dans le futur
o u d'a méli orer ce tte réputat ion par le bia is de l'inte rpréta-
t ion .
CHAPITRE SIX
83
Guillaume Carnino (order #7703822)
2 - 3 : Désastre. Perte d'un po int d'Influence . Les résultats
con cernant une Influence négati ve sont les mêmes q ue c i-
dessus.
4 - 6 : Pas de changemen t. A u moins, le personnage n 'a pas
une influence négative.
7 - 9 G ain d' un point d'Influence. Faites un test sur le
tableau de spécialisation d' Influence ci-dessous. Avec l'accord
du Conteur, vous pouvez déc ider d u type d'Influence obtenu .
10 : Gain de deux po ints d'Influence. Comme ci-dessus, sauf
que vous fa ites deux tests sur le tableau.
Tableau de spécialisation d' Influence
Ce tableau peut servir à déterminer dans quelle partie de la
société se trouve un nouveau Contact ou A llié, ou d'où un per-
sonnage t ire son Influence. Certains se recoupent. Cela représen-
te la vie réelle, puisque d ivers moyens pe uve nt mener au même
but. Lancez un dé à dix faces pou r chaq ue po int d'Historiq ue
gagné.
Aristocratique/Bu reaucratique. Vous di ri gez, o u avez des
liens avec, l'une des fa milles importances de la rég ion, ou
moins prestigieux (mais tout aussi important ) avec la bureau-
cratie du pays. Même si la forme de gouvernement aristocra-
tiq ue ne s'atroph ie pas réellement après la Révolutio n fran-
çaise, la marée des bureaucrates monte de rri ère les monarchi es
d'Europe. Les deux genres fo urnisse nt les mêmes se rvices o u
informations (des accès aux cours, la protection des t itres et
des terres), mais par des moyens diffé rents.
2 Ecclésiastique. L' influence de l'Eglise, constamment en guer-
re avec les gouvernements séculiers d'Europe, s'érode lente-
men t. Cependan t, elle joue touj o urs un rôle important. Elle
pe ut rappeler l'Inquisition , donner de considérab les savoirs
 occul tes ou ob tenir de noin secreu sur presque n'importe qui.
(l es gens se confessent encore.)
J Ressources nalUrelles. Ce pouvoir PfQvient de votre COntrô-
le sur une matIère prE<;I,,,,se. Le mmer.II, l'or, l'eau, le sel...
tout ce qui peut manque r quelq ue part. Si vous posst"deI cela
en tant que Contact ou Allié, votre ami n'est pas partlculiè.
rement hé li la ressource, il sait SImplement qui la contrôle (ou
le iKlllhalter31tj.
4 C réa tif. Vos fantaIsies créent des courants. Si vow; payez des
artistes pour sculpter des statues gréco-romaines, ce sera bien·
tôt le seul style. Si ii<'ule la soie rouge trouve grâce à vos yeux,
tous ceu x qui portent au tre chose $On t tournés en ridicule. Ù!S
Conrncu et Alliés de ce type peuven t vous informer de touS
les COurdnts. De plus, cette Influence peut servir à faIre ou
défa ire l'Influence sociale des autres.
S Commercial. Les guildes, les marchands et les comm erça nts
SOnt sou~ votre contrôle. Si besoi n est, vous pourriez vous
assu rer qu'un prêt n'est pas accordé ou qu'un bateau impor·
tant arrive à bon pon en un temps record. Les Alliés et les
Con taCts SOnt une wurce d'informations inest imables, car
les commerçan ts VOnt partout (e t traitent avec n'lmpone
q ui).
6 Militaire. Une mIlice ou une force de conscription s'allit avec
vous, ou quelqu'un que vous contrôlez. Elle défendra votre
domaine ou votre personne 51 besoi n est et peut même i'tre
uulis&, comre des nvau x. Les Contac ts ou Alités dans l'armée
peuvent donner une estimation préCise de n'importe quelle
(o ree année, des plans et des meneurs, cc qui peut servIT sur un
continent si versé dans le conflit.
7 Politiq ue. Vous fréqueme; les cerdes les plus mfluents. Vow;
pouvez être le porte.parole d'une gu.lde, membre d'un con~ll
Important ou avoir l'oreille de que lqu'un 11 ces postes. l es
faveurs lucrativt!$ vous revIennent. Les Contacts ct Alliés ver·
sés dans la politIque sont ine~tJmables, car Ils connaissent les
nOll1 secrets de tous ceux qUi Jouent à ce même Jeu.
8 Réputa tio n. La répuw tion personnelle vous donne de l'in·
fluence. Votre nom I:St idCTlUfié comme érnnt à l'apogée d'un
domaine l'érudition, la banque ou la prêtrise. Ù!S ~ns
rtcherchent VI)!; conseils et VOli opmions. Un Contact 011
AllIé de bonne réputation est également un e ~rsonne res·
pectable qUi vous fa it bénéficier gratuitement de ses conseils.
9 Cuhu re. Vous ':'tes le mkène d'une université ou d'une école
et vous conn aisse. des érudits célèbres. Vous pouve: faire
détruire de vieux savoirs, altérer des philosophies ou ch~rcher
des réponses 11 des quesllons ésoténques. les Contacts et
AIllés cult ivés peuvent vous informer sur les derniers coura nts
de ~nsée et les théories des érudits, ainsi que vous permettre
d'accéder li d'anCiens textes.
la C hoisisse: l'une des catégories précédentes ou composez la
vôtre.

L E M l2"NT O R
1 - J ,Désastre complet. Vous perde: votre Mentor.
4 - 6 : Pas de changement.
7 - 9 : G ain d'un point en Memor. Si vous ,IVCZ déjà un
Mentor. cdm-ct obncnt un nouveau s.~voiT ou pouvo Ir.
la: Gain de deux poi nts de Mentor.

L E'5 R E'5'50U R CE"'5

1 - 2 : Désastre complet. Perte de deux poinu de Ressources.
3 - 4 , Désastre. Pene d'un point de Ressources.
5 - 6: Pas de changemen t.
7 - 9 : G am d'un point de Ressources.
la, G ain de deux points de Ressou rces.

ÛIROI\v. TRANSYLVANIA III

84
Guillaume Carnino (order #7703822)
 LES S ERVITEURS
1 - 2 : Désastre complet. Tous vos Serviteurs sont perdus ou
tués.
3 - 4 : Désastre. Perte d'un Serviteur.
S - 7 : Pas de changement.
8 : Gain d'un Serviteur.
9 : Gain de deux Serviteurs.
10 : Gain d'un Serviteur particulier. Il est exceptionnel d'une
certaine manière. Il peut s'agir d'un Lupin qui vous est lié par
le sang, d'un mage, d'un infernaliste, de tout ce que le Conteur
inventera. Cela n'est pas une excuse pour faire entrer des
Serviteurs exotiques ou surnaturels en jeu. C'est une opportu-
nité pour rajouter un élément inattendu et pas entièrement
contrôlé. Même les anciens ont besoin de nouveauté.
D'A UTRES T EC HNIQU E S
pOUR LES p É RIOD E S
C REUSES
Plutôt que de recopier des pages déjà publiées, nous encoura-
geons les Conteurs à adapter les systèmes indiqués dans Marées de
Ténèbres et Fils du Dragon. Les techniques d'interludes, d'ins-
tantanés temporels, d'ajustements des Atouts et H andicaps ... sont
autant d'options viables et valables pour les Conteurs. Nous avons
choisi de présenter de nouvelles choses plutôt que d'en réitérer
d'autres, mais les Conteurs sont libres d'utiliser tous les méca-
nismes, nouveaux ou anciens.

LE S TATUT
Mieux vaut lier le Statut à l'interprétation plutôt qu'à un jet
durant les périodes creuses. Les actions et décisions d'un person-
nage dictent son statut plus sûrement qu'un dé à dix faces et
quelques points d'expérience. Le Conteur peut changer le Statut
d'un personnage comme bon lui semble en fonction des actes.
Cependant, afin d'être complets, nous incluons une table du
Statut liée à la chance. Le Conteur peut décider de l'utiliser ou
non.
1 - 2 : Désastre complet. Perte de deux points de Statut.
Oups.
3 - 4 : Désastre. Perte d'un point de Statut.
S - 6 : Pas de changement.
7 - 9 : Gain d'un point de Statut.
10 : Gain de deux points de Statut.

CHAPITRE SIX
85
Guillaume Carnino (order #7703822)
Guillaume Carnino (order #7703822)
 Une fois le jeu tenniné, le roi et le pion retoument dans la même boîte.
- Proverbe italien
Cette chronologie esr une aide plutôt qu'une base pour des
hisroires. Les Conteurs peuvent l'utiliser pour garder une trace des
événements vampiriques en relation avec l'hisroire morcelle. Elle
indique également les daces des changements les plus imporcants
dans la société el les croyances morcelles. Si l'un des éléments cirés
suscice votre intérêt, étudiez-le dans les livres de référence. Cette
dernière n'est absolu ment pas suffisance pour créer une aventure
censée ou complète. Elle est également lourde en événements de
l'hisroire vampirique et donne moins d'informations sur les mor-
tels, alors que vous devriez les inclure dans votre chronique.
L:hisroire Caïnite est écrite en italique et indiquée par deux
points.
LA CHRO NOLOGI E
• 1492 : Christophe Colomb découvre l'île d'Hispanie dans le
Nouveau Monde.
•• 1493 : Le Conseil des Epines se réunit à Si/chester, Angleterre . La
Révolte anarch se tennine et les Assamites sont soumis par les Tremeres à
ne pltls commettre de diableries.
•• 1495 : Dracula oblige le Tzimisce Lambach à l'Etreindre.
• 1500 : Commencement de la Haute Renaissance.
Les attaques contre la Camarilla commencent en Espagne et en
Trans ylvanie . Elles sont attribuées à tlne nouvelle secte, appelée Sabbat.
• 1514 Une importance révolurion paysanne éclate en
Transylvanie. Les Orto mans se saisissent progress ivement du pays.
• 1517: Martin Lurher annonce ses 95 Thèses à Witcenberg.
•• 1520 - 1530 : Les Tremeres déménagent progressivement de
Céoris vers leur nouvelle fondation à Vienne.
• 1526 : Une partie de la Hongrie passe aux Turcs. La
Transylvanie est placée sous tutelle ottomane.
· 1529: Les Turcs assiègent Vienne. Cela se termine par un échec.
• 1532: Le Prince de Machiavel est publié en Italie.
• 1541 : Ferdinand de Habsbourg tente de prendre le trône
vacant de Hongüe. Les Ottomans l'attaquent et prennent le contrôle
de Buda.
ApPENDICE
87
Guillaume Carnino (order #7703822)
•• 1550: En France, le Culte du CréPuscule est fonn é.
•• 1560 : Les Ventnœs de Trans)'lvanie commencent à faire res/Jec-
ter une hiérarchie /Jlus stricte dans leurs villes. Cela les aide à garder le
contrôle durant les croisades du Sabbat et à dénicher les espions de la secte.
La /Jratique s'étend rapidement aux autres villes de la Camarilla en Euro/Je.
• 1566 : Le su Iran ormman décrète que mus les princes rransyl-
vaniens doivent être approuvés par lui après avoir été nommés par la
Diète.
• 1595 : Shakespeare écrit Roméo et Juliette.
• 1599 : Michel le Brave unit la Transylvanie, la Moldavie et la
Tara Romaneasca pour la première foi s. Il se révolte contre les Turcs.
•• 1600 : Il devient évident que le Sabbat perd la g1.lene contre la
Camarilla. Les villes sous le contrôle du Sabbat tombent les unes a/Jrès les
autres. Les meneurs de la secte commencent à fuir vers la Scandinavie.
• 1601 : Michel le Brave est assassiné. Son union des rrois pays
roumains s'écroule rapidement.
• 1618 : La guerre de trente ans commence. Gabriel Berhlen,
prince de Transylvanie, combat les Habsbourg durant le conflit.
• 1632 : Galilée est jugé pour hérésie par l'Inquisition romaine.
•• 1650 : Les jeunes membres du Sabbat commencent à se diriger
vers le Nouveau Monde par vagues, pour tenter d'emPêcher la CamaJilla
de prendre le contrôle des Amériques.
• 1659 : Gheorghe Craciun débute une révo lte inspirée par la
religion qui finir Je façon dramatique. Les Turcs resserrenc leur empri-
se sur la Transy lvanie er s'en servent comme base pour attaquer
Vienne.
•• 1660 : Le Sabbat commence à explorer et codifier ce qui devien-
dront les Voies de l'Illumination.
•• 1680 : Ambrogino Giovanni annonce fièrement que le dernier des
Cappadociens a été détruit.
• 1683 : I.:Empire ottoman assiège à nouveau Vienne et esr enco-
re vaincu. Les Habsbourg poursuivent les Turcs lorsqu'ils se retirem en
Hongrie er en Transylvanie.
• 1687 : Les Habsbourg prennent le contrôle de la Transylvanie
grâce au Traité de Blaj .
 • 1692 : Le jugement des sorcières de Salem a lieu à Salem,
Massachusetts.
• 1703 : En Transylvanie, Ferenczi Rak6czi II débute une révolte
contre les Habsbourg. Elle est écrasée en 1711.
•• 1710 : Le Malkavien Anatole diabolise Octavio.
• 1737 : La première d'une série de révoltes mineures éclate en
Transylvanie. Les autres auront lieu en 1744, 1759 et 1784.
•• 1750 : Les Tremeres , après avoir établi dUTant trois siècles une liste
de traîtres pTésumés envers le clan, condamnent les antitnbus à pOTteT un
symbole que seuls les TTemeTes peuvent voir.
• 1789 : La Révolution française éclate. Les anarchs, avec l'aide
des jeunes membres du Sabbat, soutiennent la révolution et l'encou-
ragent.
• 1793 : Le règne de la Terreur commence avec Robespierre.
De peuT, les anciens de la Camarilla fuient la Fmnce .
• 1799 : Napoléon Bonaparte prend le contrôle de la France.
L'ÉpÉE DE DRACULA
Cette relique puissante est entourée de beaucoup de mystère
dans la chronique. Son histoire et ses pouvoirs ne sont jamais
entièrement révélés aux personnages, même s'ils la voient et la
possèdent durant un court laps de temps. Elle est empreinte de
plus de mystère encore si les personnages n'en savent rien. Mieux
vau t n'en dire que le strict nécessaire . Cependant, les Conteurs
doivent en savoir bien plus que les joueurs. (C'est ce qui rend leur
participation si amusante.)
L'épée de Dracula est une épée large de grande qualité. Sa
lame brillante est engoncée dans une garde ornée. Des symboles
orientaux et ko lduniques sont gravés le long de la lame et des
joyaux multicolores sont enchâssés dans la garde et la poignée.
Elle fut forgée par Vlad Dracul, le père de Dracula, avec l'aide du
Ravnos Ourga Syn et de ses connaissances sur le démon Kupala.
Vlad Dracul fit l'épée spécialement pour massacrer Kupala et les
serviteurs malveillants du grand démon. L'épée inflige des dégâts
aggravés à toutes les entités surnaturelles. Ses propriétés sont indi-
quées ci-dessous.
L'épée possède également diverses capacités innées. Ourga
Syn a toujours vu en Vlad Dracul et en son fils Vlad Tepes d'ex-
cellents candidats pour l'Etreinte. Il a donc créé une épée qui favo-
rise les Caïnites qui la possèdent. Pour chaque niveau de santé que
l'épée fait perdre, elle absorbe un point de sang à la victime. C'est
très déconcertant à observer. La lame s'assombrit visiblement lors-
qu'elle absorbe du sang, passant d'un argent éclatant au rouge
sombre. Le sang ne coule pas de la blessure infligée, car l'épée l'ab-
sorbe directement.
Un point de sang peut être relâché en touchant un petit joyau
enchâssé dans la poignée. Le sang coule lentement de la lame. Il
reste frais tant que l'épée le contient. L'épée est donc un excellent
moyen de transporter de la vine. Nul ne sait s'il existe une limite
de réserve et les vampires font attention lorsqu'ils en boivent. Si
l'épée a massacré d'autres créatures, des Lupins ou des changelins,
elle peut garder leur sang. Les effets de leur vit<e restent intacts et
il est impossible de "choisir" le sang qui sort de l'épée. Tout le sang
se mélange. Chaque point consommé est donc un mélange de tout
le sang contenu.
Le second pouvoir inné de l'épée est sa capacité à commettre
la diablerie sur les personnes tuées. Elle doit délivrer le coup fatal.
Cet effet fut conçu à l'origine pour aider à détruire Kupala. Elle
Arme Dégâts
Epée de Dracula For + 5 (aggravés)
CHRONICA TRANSYLVANIA
88
Guillaume Carnino (order #7703822)
absorbe une partie de l'essence de l'entité, empêchant ainsi Kupala
de causer des dégâts. L'essence des démons mineurs peut ensuite
être rituellement déchargée sans trop de risque. L'épée ne capture
pas l'âme ou toute autre mesure de l'existence. L'essence absorbée
ne peut plus entrer en communication, ne peut pas être liée ou dia-
bolisée. Cependant, des voix faibles peuvent être entendues, sor-
tant de la lame si l'épée a massacré de nombreuses entités. Ces voix
ne peuvent pas être comprises, mais un choeur de soupirs et de mur-
mures peut être très dérangeant lorsqu'il provient d'une épée.
Dracula a hérité de l'épée de son père, mais ne l'avait jamais
utilisé lors d'une bataille. Il préférait la garder au château comme
oeuvre d'art. Il n'en connaissait pas les pouvoirs jusqu'à ce qu'il
rencontre Ourga Syn, de nombreuses années plus tard. Après son
Etreinte, il a trouvé que l'épée était une aide inestimable lors des
rituels kolduniques ainsi que pour garder de la vit<e.
Finalement, les Tremeres de Transylvanie ont entendu parler
de l'épée et de ses pouvoirs. Ce n'était pas seulement une relique
mystique d'origine orientale et koldunique, mais aussi une aide pré-
cieuse pour les rituels thaumaturgiques. La cible était bien trop ten-
tante. Ardan de Chemin Doré et Claas parvinrent à dérober l'épée
à Dracula (après avoir envoyé de nombreux espions à une mort
ultime funeste). Ils sont parvenus à le faire sans que Dracula
connaisse le responsable de cet acte. Cependant, ils avaient besoin
d'un moyen de la contrôler au cas où Dracula, ou tout autre vam-
pire, la reprendrait. C laas fi t subir un rituel thaumaturgique à
l'épée, détournant ses capacités pour qu'elles réagissent à un mot de
pouvoir spécifique. L'épée éjecterait alors toute la vit<e stockée en
un seul jet et déchargerait toutes les essences en un grand cri. Il
vou lait placer plus de sécurités, mais il craignait que cela ne se voie.
Dans l'intervalle, Dracula trouva, dans un ancien château de
son père, une légende concernant le démon Kupala. Elle contenait
les rituels d'incantation et la manière de casser la toi le qui retient
Kupala sous le sol transylvanien. Prenant à tort le démon pour un
esprit puissant, mais bienveillant, de la terre, Dracula a décidé de
l'invoquer. Il vou lait utiliser ses pouvoirs pour prendre le contrôle
du mystique sol de Transylvanie, comme il l'avait fait au cours de
sa vie. La première étape était d'affaiblir la toile géomantique. L'un
des symboles formant la toile était gravé dans les murs de son châ-
teau et il n'a pas perdu de temps avant de la détruire. Il avait enco-
re besoin de cent innocentes victimes pour compléter le rituel. Le
moyen le plus efficace d'y parvenir était d'uti liser l'épée. Il débuta
alors une traque pour retrouver son arme. Après l'avoir trouvée, il
commença le rituel. Dracula ne le termina jamais, contrarié par
l'Inquisition et sa compréhension de la véritable nature du démon.
Il possède toujours l'épée et le rituel et n'a pas totalement rejeté
l'idée de le tenter une autre fois .
Certaines légendes parlent d'une "épée soeur", forgée en même
temps que celle de Vlad Dracul. Connue sous le nom "d'Ainkurn",
cette au tre épée a joué un rôle important dans l'histoire vampi-
rique. Certains contes lui attribuent la destruction des mathusa-
lems, des victoires solitaires contre des Lupins affamés et même
des voyages dans les royaumes des morts. A lors que les rumeurs
concernant l'épée refont surface, elles sont souvent associées à un
chevalier vampirique, membre d'un ordre déchu qui ferait partie
des Brujahs. Rien ne prouve réellement le pouvo ir de cette épée.
Ses prouesses sont toujours relatées dans des contes horribles et
merveilleux et non dans des récits fiab les. Quelle que soit la véri-
té, cette épée est censée être au moins aussi puissante que celle de
Dracula, et peut-être plus.
Dissimulation Force minimale
L 3
III
Guillaume Carnino (order #7703822)