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J'apprends Les Maths CM1 Livre Du Maitre
J'apprends Les Maths CM1 Livre Du Maitre
maths GUIDE
PÉDAGOGIQUE
Sous la direction de
RÉMI BRISSIAUD
Maitre de conférences de psychologie expérimentale
ANDRÉ OUZOULIAS
Professeur agrégé
Guide pédagogique
Depuis l’édition précédente de J’apprends les maths CM1, de nouveaux programmes pour la rentrée 2016
ont été publiés et une Conférence de consensus, qui s’est tenue en 2015, a émis des recommandations
concernant les apprentissages numériques à l’école élémentaire. Les choix didactiques de la collection et
notamment ceux de J’apprends les maths CM1 s’en sont trouvés confortés.
Rappelons quelques choix pédagogiques qui, dès l’origine, ont été ceux de J’apprends les maths :
• les élèves apprennent dès le CM1 la résolution des problèmes de proportionnalité en calculant la valeur
de l’unité (stratégie qui, souvent, est improprement appelée : « règle de trois ») ;
• en CM2, les élèves apprennent même à « pousser une division après la virgule » (cela conforte une bonne
compréhension des nombres décimaux).
Par ailleurs, certains choix pédagogiques de J’apprends les maths sont aujourd’hui confortés par la recherche
scientifique. C’est le cas notamment de la distinction de deux types de stratégies de résolution de problèmes :
la « résolution par simulation de la situation » et la « résolution arithmétique ». Les pages « Problèmes pour
apprendre à chercher » contribuent largement à faire comprendre cette distinction.
La progression de J’apprends les maths concernant les nombres décimaux est un des points forts de la
collection. Les fractions sont en effet abordées avant les décimaux et, de plus, le sens « division » des
fractions est abordé en premier (13/10 se lit d’abord : « 13 divisé par 10 », avant de se lire « 13 dixièmes »).
Les raisons de tels choix sont exposées ci-dessous, après avoir abordé le thème de la division.
L’exemple deprésentation,
Dans cette L’apprentissage
la division nous essayons de répondre de la technique
à des questions fondamentales
concernant l’articulation entre le calcul numérique et la conceptualisation
et la résolution de problèmes. de la division
Les deux « gestes mentaux » de la division
Les questions abordées sont, par exemple : comment un enfant
Avoir compris apprend-il
ou avoir que lelaproblème
conceptualisé division eucli-
Rappelons
« Éric ad’abord (pour
37 billes. une présentation
Il gagne des billesdétaillée,
et il en a 61. Combien
dienne, en a-t-il
c’est avoir gagnées
construit ? » peutdeêtre
la conviction l’équi-
voir le Guide pédagogique) que le calcul du quotient valence des deux gestes mentaux précédents : deux
résolu par une soustraction, alors qu’Éric a gagné des billes ?
et du reste d’une division est susceptible de solliciter nombres a et b étant donnés, il est équivalent de cher-
deuxOu encore
« gestes : comment
mentaux » de baseun :enfant
celui deapprend-il
la division que le problème
cher « En a combien « Onde dispose
fois b ? de
» ou1 de243chercher
stylos la
par et
partition (ou par partage) et celui de
on forme des lots de 3 stylos. Combien peut-on la division en former
valeur d’une ? » se résout
part lorsqu’on partage a par
en blaparts
même égales.
par quotition (ou par groupement).
opération arithmétique qu’un autre où l’on partage équitablement
Dans des divisions par un nombre 1 243à objets
un chiffre,entre
comme
Pour diviser 27 847 par 4 (division par un nombre
3 personnes ?
à 1 chiffre), par exemple, les enfants peuvent penser
27 847 divisé par 4, par ex., la technique de la division
revient à mettre en œuvre le geste mental du partage
à unDans
scénariole chapitre
de partages 1,successifs
on montre que les
des milliers, cen-enfants ne s’approprient pas les opérations
successif des milliers, centaines, dizaines et unités.
taines, dizaines et unités
arithmétiques comme celui-ci
seulement :
en continuité avec leur
Il estexpérience
clair qu’une bonne quotidienne.
maitrise de l’unTrois
desniveaux
deux gestes
– Partage des milliers : 27 milliers partagés en 4, cela
de résolution des problèmes sont distingués, et le point de vue défendu est que,peut
mentaux (celui du partage en l’occurrence) ne si laque
fait 6 pour chacun et er 3 milliers restent à partager. favoriser l’appropriation de leur équivalence. Et y a-t-il
transition du 1 au 2e niveau se fait dans la continuité avec l’expérience quotidienne,
– Partage des centaines restantes : les 3 milliers restants un meilleur moyen de s’approprier ce même geste que
l’accès
et les au 3equ’on
8 centaines niveau constitue
avait au départune fontrupture
38 cen- avec decelle-ci.
le mettre en œuvre dans le calcul de divisions a : b ?
Dans
taines certains
à partager en écrits
4, etc. et conférences plus récents, je regroupe
De plus, souvent
dans le cas général de les deux par
la division premiers
un nombre
niveaux«de
Ce premier gesterésolution.
mental » est Celacelui conduit à plusieurs chiffres, celui du
à distinguer un niveau « quotidien » et un niveau
qu’on utilise calcul de 87 647 divisé par
lorsqu’on « pose » cette division par écrit. 12 par ex., la technique de la division revient à mettre
« arithmétique » de résolution des problèmes (les en
résolutions
œuvre, de
relevant
manière
du niveau
coordonnée les
quotidien,
deux gestes men-
Présentons l’autre « geste mental de base ». Si l’on
dans ce cas, sont plus diverses qu’auparavant). Cet taux. autre
Pour mode de
calculer cetteprésentation,
division, en en on
effet, insistant
est amené
doit diviser 903 par 125, par exemple, cela n’aide
surd’imaginer
guère l’importance de lade
le partage rupture,
903 objets n’est entrequ’un
125 moyen de mettre
à partager encoreles
successivement plus l’accent
87 milliers surpuis
en 12, un les
fait tropIlsouvent
personnes. convientnégligé
mieux de : sichercher
l’école:ne favorisait pas certaines réorganisations, il est peu de
« Avec centaines restantes en 12, etc. La structure générale
903probable
objets, combien peut-on former de groupes au la technique est donc du côté d’un partage successif des
de dernier
que les enfants accèderaient niveau de résolution des problèmes,
milliers, centaines, etc., ce qui sollicite le geste mental
125 ? » ou encore « En 903, combien de fois 125 ? »,
c’est-à-dire à leur résolution arithmétique. de la partition. Mais chaque quotient partiel, lui, est
ce qui correspond au geste de la division-quotition.
Dans7 fois
Comme le chapitre
125 = 875, 2,leon montre
quotient estqu’il
7 et le existe obtenu enfaçons
reste différentes se demandant
de gérer : « En 87
lescombien
continuitésde fois et
12 ? »,
etc., sollicitant
28. les réorganisations qui conduisent aux opérations arithmétiques, et que c’est l’objet d’un alors le geste mental de la quotition.
Les exemples
débat numériques
entre les chercheurs précédents n’ont pas desPour
en didactique
effectuer une division par un nombre à 2 chiffres
mathématiques. La position défendue ici
été choisis au hasard : lorsqu’on divise un « grand dans le cas général où le quotient a lui-même plus de
est que »l’enseignement
nombre par un nombre à un deschiffre
« deux grands gestes
(le quotient mentaux
2 chiffres, il suffi»t donc
du calcul
de mettred’une soustraction
en œuvre, de manière
et celui des « deux grands gestes mentaux » du calcul d’une division sont fondamentaux
est alors un nombre à plusieurs chiffres), on a intérêt coordonnée, les deux « gestes mentaux » dont l’équiva-
à procéder par partages successifs des milliers, cen- lence fonde cette opération arithmétique. La véritable
parce
taines…
qu’ils anticipent les réorganisations nécessaires.
difficulté n’est donc pas dans l’enseignement de cette
On montre lorsqu’on
En revanche, comment ce un
divise cadre
nombre théorique
a par un permettechniqued’élaborer
en elle-même une progression,
mais dans celui dans le
de l’équiva-
chapitre
autre b alors3 concernant
que le quotient la division,
n’a qu’un et, seuldans le chapitre
chiffre, 4, concernant
lence entre la quotition les et ladécimaux-fractions.
partition. Ainsi, contraire-
on a intérêt à se demander : « En a combien de fois ment à ce qu’on pourrait penser, le fait qu’un élève soit
b ? ».
3
capable de calculer une division par un nombre à deux
chiffres peut être considéré comme un indice d’une
bonne compréhension du sens de cette opération.
2
72563527_.indb 3 09/03/2017 11:46
Chapitre 1 Certaines recherches récentes nous renseignent sur le déve-
loppement des compétences arithmétiques d’enfants qui
vivent dans les rues des grandes métropoles sud-américaines
et se livrent au commerce de fruits ou de paquets de popcorn
Le progrès pour subsister. Ces enfants sont donc très peu scolarisés et
ils apprennent à partir de la seule résolution des problèmes
en arithmétique : auxquels ils sont confrontés « dans la rue » 1.
Ces jeunes gens se montrent suffisamment performants pour
continuités et ruptures exercer leur commerce et en tirer un certain bénéfice mais, dans
le même temps, leurs compétences arithmétiques présentent
avec l’expérience des limites qu’il est intéressant d’analyser. Par exemple : si l’un
d’eux doit chercher le prix de 10 bananes à 4 reals la banane,
quotidienne il calculera très vraisemblablement 10 fois 4 par ajout réitéré2 :
4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 (quatre et quatre, huit. Et
encore quatre, douze. Et quatre…), comme s’il payait succes-
sivement chacune des 10 bananes. Le calcul de 4 fois 10 serait
PLAN DU CHAPITRE beaucoup plus facile mais, pour une personne qui construit ses
connaissances à partir de la seule expérience quotidienne du
• Trois niveaux de résolution d’un même commerce de rue, ce calcul correspond à un autre problème
problème. que celui qui est posé (Quel est le prix de 4 objets à 10 reals
l’un ?). Ces jeunes gens ne savent donc pas que 10 fois 4 est
• La transition du 1er au 2e niveau se fait
égal à 4 fois 10 ; ils ne disposent pas réellement de la multi-
dans la continuité.
plication en tant qu’opération arithmétique.
• L’équivalence de deux gestes mentaux Leur situation est ainsi très différente de celle des enfants
comme fondement de chacune scolarisés. Ils ne commettent pas certaines erreurs grossières
des opérations arithmétiques. que l’on observe à l’école mais, dans le même temps, ils
sont dépourvus de certaines connaissances que l’on aurait
• Pourquoi les problèmes de multiplication tendance à croire élémentaires du fait que la quasi-totalité
sont-ils « plus faciles » ? des élèves de CE2 les maitrisent.
Ce type de recherches montre que les compétences arith-
• La transition du 2e au 3e niveau correspond métiques se construisent en partie dans la continuité avec
à une réorganisation de l’expérience les expériences quotidiennes (pour peu que le quotidien
quotidienne. confronte l’enfant à des problèmes numériques), mais aussi,
en dehors de ces expériences quotidiennes, et même parfois,
• À propos de la notion de « champ
comme nous le verrons, en rupture avec elles.
conceptuel ».
Quand un enfant est scolarisé, l’expérience quotidienne de
• Résumé. l’écolier se situe pour une large part à l’intérieur de l’école
elle-même. Il n’en reste pas moins que la distinction précé-
dente est éclairante. En effet, l’écolier développe ses com-
pétences arithmétiques en partie parce qu’il est amené, au
sein de l’école, à résoudre des problèmes qui simulent ceux
de la vie quotidienne (des problèmes d’achat, de vente, par
exemple), et en partie parce qu’il bénéficie des apports d’un
milieu culturel spécifique, à savoir le milieu scolaire.
Le projet de ce chapitre est de proposer un cadre théorique
qui permette de mieux appréhender, parmi les compétences
numériques, celles qui se construisent en continuité avec
l’expérience quotidienne (qu’elle soit extérieure à l’école ou
résulte d’une simulation à l’intérieur de l’école), et celles qui
sont spécifiques à l’expérience scolaire.
Un tel cadre théorique intéresse évidemment le pédagogue catégorie est ainsi indexée par un savoir-faire mathématique :
parce qu’il est de sa responsabilité de permettre les conti- le calcul mental ou en colonnes d’une multiplication, d’une
nuités et de gérer les ruptures ou les réorganisations néces- soustraction, etc. Lorsque l’enfant reconnait le problème
saires au progrès des élèves. comme appartenant à telle ou telle catégorie, il lui suffit de
La clef de voute de ce cadre théorique est la distinction de « dérouler » ce savoir-faire mathématique et, sauf erreur de
divers niveaux de résolution d’un même problème (on en calcul, il obtient ainsi la solution numérique du problème.
distinguera trois). Le progrès se fait en passant d’un niveau à On observe évidemment d’autres procédures que les précé-
un autre, évidemment, mais nous verrons que ces passages se dentes. Ainsi, pour le problème des peupliers, certains enfants
font tantôt dans la continuité avec l’expérience quotidienne, posent une suite d’additions : 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4
tantôt en rupture avec elle. Nous verrons que pour accéder + 4 + 4. Les procédures de ce type, intermédiaires entre
au niveau le plus expert, l’enfant a besoin que l’école rende les deux décrites, ont évidemment une grande importance
explicite l’équivalence de deux gestes mentaux3 et que pédagogique : elles témoignent d’un progrès par rapport au
c’est cette équivalence qui, en fait, « fonde » chacune des mime (l’enfant travaille sur des écritures numériques), tout
opérations arithmétiques. en restant proche de ce mime : le signe « + » est utilisé ici
À la fin de ce chapitre, nous présenterons succinctement dans son sens le plus évident, lorsqu’il exprime un ajout. Ce
une notion théorique que G. Vergnaud a introduite et qui type de procédure reste donc facilement compréhensible.
peut sembler incompatible avec la perspective adoptée ici : Ce sont ces procédures dont nous dirons qu’elles relèvent
c’est celle de « champ conceptuel ». Nous verrons qu’en d’un deuxième niveau.
fait le projet de recherche de cet auteur et le nôtre sont très En bref, avant d’être un problème de multiplication (3e niveau),
proches, même si les moyens utilisés ne sont pas identiques. le problème des peupliers est un problème de recherche du
résultat d’ajouts identiques répétés. Il se résout soit en simulant
Trois niveaux de résolution ces ajouts (1er niveau), soit par une addition réitérée (2e niveau).
d’un même problème L’exemple d’un problème
dit de soustraction
L’exemple d’un problème
Considérons ce problème de « recherche de la valeur d’un
dit de multiplication ajout » :
Considérons ce problème de « recherche du résultat d’un Éric a 28 billes. Il va en récréation et il gagne des billes.
ajout réitéré » : Maintenant il a 54 billes.
Un pépiniériste a planté 10 rangées de 4 peupliers. Combien a-t-il gagné de billes ?
Combien a-t-il planté de peupliers ? Au 1er niveau, l’enfant peut s’y prendre ainsi : il commence
Un exemple de procédure du 1er niveau est le suivant : l’enfant par dessiner 28 billes, il change ensuite la couleur de son
débutant dessine une rangée de 4 bâtons, puis une autre, crayon pour bien distinguer ces 28 billes de celles qu’il va
etc. Il agit donc par le dessin comme le pépiniériste est censé maintenant ajouter et il dessine des billes jusqu’à en avoir 54
l’avoir fait avec ses peupliers. Quand il a représenté tous les en tout. Enfin, il compte combien il vient d’ajouter de billes.
arbres, l’enfant compte le nombre total de bâtons. Au 2e niveau, l’enfant teste par exemple des hypothèses :
Au 1er niveau, donc, l’enfant effectue une sorte de mime de « Éric a 28 billes au départ. 28 + 30 ça fait 58. C’est trop, ce
l’énoncé soit avec du matériel, soit en dessinant, soit encore, n’est pas 30 billes. 28 + 25, ça fait 53, c’est presque 25, il a
quand la taille des nombres le permet, en utilisant ses doigts. gagné 26 billes. » Cette procédure, qui peut aussi prendre
Il reconstitue ainsi les données du problème avec du matériel la forme d’une « addition à trou », reste très proche d’une
ou par le dessin pour simuler les actions décrites dans l’énoncé simulation de l’action décrite dans l’énoncé. On remarquera
(quand celui-ci a un aspect dynamique) ou pour expliciter les notamment que le signe « + » y est employé dans un sens
relations qui y figurent (quand la situation est plus statique4). trivial, comme synonyme de « gagner ».
Décrivons tout de suite le 3e niveau qui est aussi le plus expert : Enfin, au 3e niveau, l’enfant, après une première lecture de
c’est celui où l’enfant reconnait immédiatement, après une pre- l’énoncé, reconnait presque immédiatement ce problème
mière lecture de l’énoncé, qu’une opération arithmétique est comme appartenant à la catégorie des problèmes de sous-
pertinente. Ici, il reconnait presque immédiatement qu’il suffit traction et il calcule 54 – 28.
de « faire une multiplication ». Cet enfant a donc construit des En bref, avant d’être un problème de soustraction (3e niveau),
catégories d’énoncés : il y a les problèmes de multiplication, le problème d’Éric et ses billes est donc un problème de
de soustraction, de division, de proportionnalité, etc. Chaque recherche de la valeur d’un ajout. Il se résout soit en simulant
cet ajout (1er niveau), soit par une addition à trou (2e niveau).
3. On appellera « geste mental » toute action finalisée et intériorisée : se L’exemple d’un problème dit de division
représenter mentalement un ajout réitéré, par exemple, est un geste mental.
4. « Éric a 17 billes. Il en gagne 29. Combien en a-t-il maintenant ? » décrit Enfin, considérons un dernier exemple avec ce problème de
une situation dynamique (il décrit une transformation). « Dans la cour d’une
école, il a 17 garçons et 29 filles. Combien y a-t-il d’enfants ? » est un énoncé
groupement réitéré (recherche du nombre de groupes et du
qui décrit une situation statique (il décrit une relation). nombre d’éléments qui restent isolés) :
5
niveaux, c’est la compréhension du langage quotidien et « Combien coutent 17 livres à 2 € l’un ? » comme s’il s’agissait
la simulation des actions ou des relations présentes dans du problème « Combien coutent 2 livres à 17 € l’un ? ». Cette
l’énoncé qui conduisent à la solution. personne substitue ainsi un geste mental à l’autre parce que
Il en va tout autrement des résolutions au 3e niveau qui, la solution numérique lui apparait plus directement accessible.
comme nous allons le voir, sont les seules à témoigner réelle- En second lieu, il y a économie cognitive lorsqu’une ou plu-
ment d’un accès aux concepts arithmétiques de multiplication, sieurs autres procédures (algorithme écrit, un certain usage
de soustraction et de division. d’une calculette, par exemple) ont été associées aux deux
gestes équivalents et peuvent se substituer à eux : dans ce cas,
L’équivalence de deux gestes aucun des deux gestes mentaux n’est utilisé parce que c’est un
mentaux comme fondement automate, par exemple, qui prend en charge l’obtention de la
solution numérique. On passe ainsi de deux façons de faire à une
de chacune des opérations seule : il y a regroupement, il y a catégorisation, il y a économie.
arithmétiques C’est parce qu’une culture a intérêt à ne pas laisser se perdre
de tels phénomènes d’économie cognitive que cette équiva-
Le cas de la multiplication lence a été dument étiquetée par une étiquette verbale (cette
Considérons ces deux problèmes de « Recherche du résultat étiquette est le signe écrit « × » et le mot « multiplication »),
d’un ajout réitéré » : parce qu’ainsi la rencontre de l’un des deux gestes rappelle
Combien coutent 2 livres à 17 € l’un ? immédiatement l’autre (via l’étiquette), ce qui favorise notam-
et ment la substitution d’un geste mental à l’autre.
Combien coutent 17 livres à 2 € l’un ?
L’enfant qui sait résoudre ces problèmes au 3e niveau repère Le cas de la soustraction
immédiatement qu’ils se résolvent de la même manière en Considérons les deux problèmes suivants :
calculant 17 × 2. a) Recherche de la valeur d’un ajout
Mais considérons le cas d’un enfant qui n’a pas encore étudié Éric a 3 billes. À la récréation, il gagne des billes.
la multiplication. Il peut seulement résoudre ces problèmes au Maintenant il a 21 billes.
1er ou au 2e niveau. Il calculera donc 2 fois 17 (17 + 17) dans Combien a-t-il gagné de billes ?
un cas et 17 fois 2 (2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2 b) Recherche du résultat d’un retrait
+ 2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2) dans l’autre. Rien ne peut lui laisser Éric a 21 billes. À la récréation, il perd 3 billes.
prévoir qu’il trouvera le même nombre. Si, dans le premier cas, Combien a-t-il de billes maintenant ?
il calcule 17 + 17 et si, dans l’autre cas, il compte de 2 en 2 en L’enfant qui sait résoudre ces problèmes au 3e niveau repère
levant successivement 17 doigts (2, 4, 6, 8…), on ne voit pas ce immédiatement qu’ils se résolvent de la même manière en
qui lui permettrait d’anticiper qu’il trouvera le même résultat6. calculant 21 – 3.
L’équivalence de ces deux gestes mentaux (je vais calculer Mais considérons le cas d’un enfant de CE1, par exemple,
2 fois 17 dans un cas, 17 fois 2 dans l’autre) n’a donc rien qui n’a pas encore étudié la soustraction. Il peut seulement
d’évident a priori et pourtant c’est elle qui fonde la multipli- résoudre ces problèmes au 1er ou au 2e niveau.
cation en tant qu’opération arithmétique. Dans le cas du premier problème, il cherchera ce qu’il faut
Essayons d’expliquer cet usage du mot « fonde » parce qu’il ajouter à 3 pour avoir 21. S’il utilise une stratégie de comptage
peut paraitre plutôt abstrait. La multiplication est évidemment sur les doigts pour simuler le gain, l’enfant dira : 3 (quantité
une création culturelle (certains indices laissent notamment initiale de billes), puis il comptera successivement sur ses
penser que les peuples sans écriture ne possèdent pas la mul- doigts 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
tiplication7). Or, c’est l’équivalence des deux gestes mentaux 20, 21, tout en tenant le compte du nombre de doigts qu’il
précédents qui, parce qu’elle est source d’économie cognitive, a ainsi levés, 18, qui constitue la solution numérique8. Avec
justifie cette création culturelle. Deux raisons peuvent être cette stratégie, donc, l’enfant avance sur la suite des nombres.
avancées qui expliquent un phénomène d’économie cognitive. Pour résoudre le second problème, en revanche, il est plus
En premier lieu, cette économie peut résulter de la substitution probable que pour simuler la perte des 3 billes, l’enfant recule
d’un geste mental à l’autre. Donnons un exemple en envisa- sur la suite des nombres : 21 billes en tout, 20 (1 bille est
geant le cas d’une personne qui doit résoudre le problème enlevée), 19 (2 billes sont enlevées), 18 (3 billes sont enlevées).
suivant : Combien coutent 17 livres à 2 € l’un ? Il se représentera L’enfant avance sur la suite des nombres dans le premier cas,
facilement la situation décrite en la simulant mentalement sous la il recule dans le second. On conçoit qu’il ne lui soit guère
forme 17 fois 2 (2 + 2 + 2 +…). Mais c’est bien long de compter facile de prévoir que ces deux procédures produisent le même
autant de 2 ! Aussi, pour obtenir la solution numérique, aura- résultat et, plus généralement, de comprendre qu’elles sont
t-il intérêt à calculer 2 fois 17. Ce faisant, il résout le problème équivalentes. Or c’est cette équivalence qui fonde le concept
arithmétique de soustraction parce qu’elle est, comme dans le
6. L’égalité des résultats traduit la propriété de la multiplication que l’on
appelle commutativité.
7. Voir par exemple, Goody J., La Raison graphique, Paris, Les Éditions de 8. Comme ce nombre dépasse 10, on observe évidemment de nombreuses
Minuit (1979). erreurs.
7
la division aussi, le pédagogue peut, par un certain usage du correspondent aux concepts arithmétiques de soustraction
symbolisme arithmétique, anticiper l’appropriation par ses et de division dépendent encore plus du milieu scolaire que
élèves des équivalences de gestes mentaux qui sont requises. celle qui correspond à la multiplication.
D’un point de vue épistémologique, ce sont les équivalences Comment savoir si ces réorganisations ont eu lieu pour un
de gestes mentaux qui fondent les opérations arithmétiques élève donné ?
mais, d’un point de vue didactique ou psychologique, l’enfant Rappelons d’abord que l’usage du symbolisme arithmétique
nait dans une culture qui possède ces opérations arithmé- au 2e niveau est susceptible de leurrer les enseignants :
tiques : il n’a pas à les reconstruire de manière isolée, il doit comme la forme a changé, ils peuvent croire que les réor-
seulement se les approprier. Aussi est-il tout aussi légitime ganisations qui conduisent aux concepts arithmétiques ont
d’affirmer, concernant l’apprentissage à l’école, que les eu lieu, alors que ce n’est pas le cas.
opérations arithmétiques y fondent les équivalences de Mais de plus, ni l’utilisation de la soustraction (du signe « – »)
gestes mentaux que d’affirmer l’inverse. Une question fon- pour déterminer le résultat d’un retrait (Éric a 21 billes. Il perd
damentale, qui sera débattue dans le prochain chapitre, est 3 billes), ni l’utilisation de la division (du signe « : ») pour
évidemment la suivante : comment penser l’articulation entre chercher les résultats d’un partage équitable ne peuvent être
la transmission culturelle (celle du symbolisme arithmétique considérées comme des preuves de l’accès au 3e niveau car,
notamment) et les reconstructions conceptuelles qui sont dans ces deux cas, l’usage de ces opérations arithmétiques se
nécessairement à la charge de l’enfant ? fait en continuité avec l’expérience quotidienne (soustraire =
retrancher et diviser = partager).
La transition du 2e au 3e niveau En revanche, lorsqu’un enfant utilise la soustraction pour
déterminer la valeur d’un ajout (Éric a 17 billes, il gagne
correspond à une réorganisation des billes, et après il en a 41) ou lorsqu’il utilise la division
de l’expérience quotidienne pour résoudre un problème de groupement réitéré (On a
935 cubes et l’on va former des piles de 4), on est certain que
Contrairement à la transition du 1er au 2e niveau de résolution les réorganisations conduisant aux concepts arithmétiques se
des problèmes arithmétiques, celle du 2e au 3e niveau cor- sont au moins amorcées. C’est pourquoi nous accorderons
respond à une réorganisation de l’expérience quotidienne. une grande place à ces deux types de problèmes dans les
On a vu, par exemple, que l’équivalence de la recherche chapitres suivants. Ils sont de bons révélateurs du niveau
de a fois b et de la recherche de b fois a fonde l’existence conceptuel des élèves.
de la multiplication en tant qu’opération arithmétique. Or,
la personne qui s’est approprié cette équivalence voit son À propos de la notion
expérience quotidienne transformée parce qu’elle traite
alors de manière identique l’une et l’autre sorte de situation. de « champ conceptuel »
Elle peut notamment substituer l’un de ces gestes mentaux
Rappelons que cette notion a été introduite par Gérard
à l’autre. Là où il y avait auparavant de la diversité, il y a
Vergnaud13, que le projet de recherche de cet auteur est
maintenant une unité.
proche du nôtre et qu’il s’agit d’expliquer ici pourquoi nous
On a vu, de même, que l’équivalence de la recherche du
n’avons pas repris tel quel le cadre théorique qu’il a proposé.
résultat d’un retrait et de la recherche de la valeur d’un ajout
En première approximation, Vergnaud désigne par le terme
fonde l’existence de la soustraction en tant qu’opération
« champ conceptuel » un ensemble de tâches ou, disons,
arithmétique. Et, enfin, que l’équivalence de la recherche des
de problèmes. Les deux « champs conceptuels » les plus
résultats d’un groupement réitéré (Combien de groupes ?
fréquemment cités sont celui des problèmes additifs et celui
Combien d’éléments isolés ?) et de la recherche des résul-
des problèmes multiplicatifs. Il convient de remarquer que cet
tats d’un partage équitable fonde l’existence de la division
auteur fait un usage particulier du mot « additif » : il appelle
euclidienne. Chacune de ces équivalences transforme l’expé-
« problèmes additifs » ceux qui peuvent être résolus par une
rience quotidienne de celui qui se les est appropriées. Des
addition, bien sûr, mais aussi ceux qui peuvent l’être par une
situations qui, auparavant, apparaissaient seulement dans
soustraction. De même, il décide d’appeler « problèmes
leur diversité, se voient dorénavant réunies parce qu’elles
multiplicatifs » ceux qui peuvent être résolus par une multi-
conduisent à un même traitement.
plication, mais aussi par une division, une règle de trois, etc.
Ces réorganisations de l’expérience quotidienne nécessitent
Vergnaud14 classe les problèmes additifs en 6 groupes. Quatre
une expérience scolaire. Dans l’introduction de ce chapitre,
de ces groupes nous intéressent plus particulièrement parce
nous avons vu que les vendeurs de rues au Brésil ne substi-
que les problèmes correspondants peuvent être proposés à
tuent pas toujours a fois b à b fois a dans des circonstances
l’école élémentaire. Ce sont :
où il en résulterait une économie cognitive substantielle.
Ainsi, la plus accessible des réorganisations, celle qui cor-
13. On pourra consulter par exemple : Vergnaud, G., « La Théorie des champs
respond au concept arithmétique de multiplication, n’a pas conceptuels », Recherches en didactique des mathématiques, 10, 133-170,
nécessairement lieu lorsque le milieu scolaire fait trop défaut. 1990.
14. Vergnaud, G., & Durand, C., « Structure et complexité psychogénétique »,
Il est raisonnable de penser que les réorganisations qui Revue française de pédagogie, n° 36, pp. 28-43, 1976.
10
1er groupe - Les problèmes parties-tout des procédures qui leur ont été enseignées, mais qu’ils
Par exemple, imaginons que a tulipes et b roses forment un abordent un problème nouveau par analogie avec des situa-
bouquet de c fleurs. Cette situation permet d’engendrer deux tions antérieures (on peut parler de « filiations »), et même, à
types de problèmes selon que a et b sont connus (les parties certains moments, en inventant de nouvelles compétences
sont connues) et c cherché (c’est le tout qui est inconnu), ou (on peut parler alors de « ruptures »).
que c est connu (le tout est connu), que l’une des parties l’est Pour Vergnaud, le fait de considérer un vaste ensemble de
également et que l’autre partie est inconnue. tâches lui permet de mieux mettre en évidence le fait qu’il
2e groupe - Les problèmes d’ajout ou de retrait existe des filiations et des ruptures dans les modes de réso-
Une quantité est transformée par un ajout ou un retrait pour lution utilisés par les enfants, et il défend, avec raison selon
donner une nouvelle quantité. Par exemple : Éric dispose de nous, l’idée que l’étude de ces filiations et ruptures est la
a billes. Il gagne (ou perd) b billes. Il dispose maintenant de tâche majeure à laquelle les psychologues de l’apprentissage
c billes. Les six types de problèmes correspondants sont soit devraient s’atteler.
la recherche du résultat d’un ajout ou d’un retrait (a connu, b
connu, c inconnu), soit la recherche de la valeur de l’ajout ou
Des projets scientifiques proches,
du retrait (a et c connus, b inconnu), soit encore la recherche mais des moyens différents
de la quantité initiale (b et c connus, a inconnu). Notre projet est donc très proche de celui de Vergnaud.
3e groupe - Les problèmes de comparaison Cependant, nous n’avons pas envisagé ici le même ensemble
Donnons deux exemples : « Mme Martin a 30 € et Mme Dupont a de problèmes que lui et nous ne le ferons pas non plus dans
50 €. Combien Mme Dupont a-t-elle de plus que Mme Martin ? » les prochains chapitres.
« Mme Martin a 30 €. C’est 20 € de moins que Mme Dupont. L’analyse qui sera présentée s’appuiera seulement sur l’étude
Combien Mme Dupont a-t-elle d’argent ? » des cinq sortes de problèmes que nous avons déjà envisagés :
Là encore, on peut engendrer six types de problèmes diffé- un problème de multiplication (recherche du résultat d’un
rents, suivant que la comparaison s’exprime avec « de plus ajout réitéré), deux problèmes de soustraction (recherche du
que » ou avec « de moins que », et suivant que le terme résultat d’un retrait et recherche de la valeur d’un ajout) et
inconnu est l’une ou l’autre des quantités comparées, ou deux problèmes de division (recherche des résultats d’un par-
encore la différence de ces deux quantités. tage et problème de groupement réitéré). On ne s’intéressera
4e groupe - Les compositions d’ajouts ou de retraits donc pas à l’ensemble des problèmes d’addition-soustraction,
Donnons un exemple : « Jacques a perdu 27 billes lors d’une ni à l’ensemble des problèmes de multiplication-division ; mais
première partie, il en a gagnées 19 lors d’une seconde partie. on s’intéressera en revanche à un ensemble de problèmes
Quel est le bilan de ces deux parties ? ». Là encore, un grand qui comprend à la fois des problèmes d’addition-soustraction
nombre de problèmes peuvent être engendrés selon la nature et des problèmes de multiplication-division.
de l’inconnue (1re transformation, 2e transformation, bilan), La position défendue ici est qu’aucun dogmatisme ne doit
et selon que l’on parle d’ajouts ou de retraits. présider à l’étude des filiations et ruptures dans les modes de
Ce type de classification présente un intérêt évident pour résolution utilisés par les enfants et que le chercheur ne doit
le pédagogue : il lui permet d’engendrer un grand nombre pas hésiter, pour répondre à certaines questions, à focaliser
de problèmes d’addition et de soustraction et de proposer son attention sur des ensembles de problèmes différents
ainsi des tâches variées à ses élèves. Or, une certaine variété de ceux que Vergnaud a définis comme, respectivement,
dans les tâches proposées est très certainement un facteur le champ conceptuel des problèmes additifs et le champ
qui favorise le progrès des enfants15. conceptuel des problèmes multiplicatifs.
Mais il nous semble que ce n’est pas la principale raison qui a Un premier exemple d’une telle question est celle à laquelle
conduit Vergnaud à introduire la notion de champ conceptuel. nous avons répondu dans ce chapitre : pourquoi les pro-
Pour comprendre l’œuvre de cet auteur, il faut en effet avoir blèmes de multiplication sont-ils « plus faciles » ? Lorsque
présent à l’esprit qu’il se situe de manière critique vis-à-vis l’on compare, comme nous l’avons fait, la multiplication à la
de la modélisation de l’apprentissage qui a été dominante soustraction, on ne reste pas au sein du champ conceptuel
jusque vers 1990 aux États-Unis, modélisation selon laquelle des problèmes multiplicatifs.
les savoir-faire résulteraient pour l’essentiel d’un enseigne- Or, c’est bien la comparaison avec la soustraction qui permet
ment explicite (cf. le modèle d’Anderson16, par exemple). le mieux de comprendre la spécificité de la multiplication :
Or, un grand nombre des problèmes additifs que Vergnaud dans le cas de la multiplication, l’étiquetage avec le signe
a distingués ne sont pas travaillés en classe, et pourtant, à « × » d’un geste mental (recherche de a fois b, par exemple),
terme, les élèves savent les résoudre. C’est la preuve que le entraine l’étiquetage avec le même signe du geste mental qui
progrès ne résulte pas seulement d’une tentative d’application lui est équivalent (recherche de b fois a), alors que dans le cas
de la soustraction, non seulement l’étiquetage avec le signe
15. Voir par exemple : Stigler, J., Fuson, K., Ham, M. & Kim, M., « An Analysis of
« – » de la recherche de la valeur d’un ajout ne va pas de soi,
Addition and Substraction Word Problems in American and Soviet Elementary mais on peut même considérer que cet étiquetage semble
Mathematics Textbooks », Cognition and Instruction, 3, 153-171, 1986.
16. Anderson J.-R., The Architecture of Cognition. Cambridge, Harvard University
a priori incompatible avec l’action décrite dans l’énoncé (on
Press, 1983. parle d’un ajout et l’on pourrait utiliser le signe « – » ?).
11
Donnons un autre exemple de question qui nécessite d’étu- particulièrement encore aux deux sortes de problèmes qui
dier un ensemble de problèmes différents de ceux qui appar- sont le mieux susceptibles de révéler que les réorganisations
tiennent à un seul champ conceptuel. nécessaires à l’accès aux concepts arithmétiques de sous-
Quand l’équipe Ermel17 se réfère au champ conceptuel traction et de division s’amorcent : pour la soustraction, les
des problèmes additifs, elle recommande explicitement problèmes de recherche de la valeur d’un ajout, et, pour la
d’introduire le signe « – » la même année que le signe « + », division, les problèmes de groupements réitérés.
c’est-à-dire l’année du CP. Les justifications avancées sont
au nombre de trois : d’une part, le fait que les problèmes Résumé
d’addition et de soustraction doivent être abordés en même
temps, d’autre part le fait que les enfants rencontrent le signe Dans ce chapitre, nous avons présenté un cadre théorique
« – » dans leur milieu familial ou sur la calculette, et enfin le qui permet de penser, à un niveau encore très général, les
fait qu’il serait dommageable que les enfants ne disposent filiations et les ruptures entre les différentes procédures de
que d’un seul signe opératoire au CP, le signe « + ». résolution de problèmes utilisées par les enfants. L’analyse
Ces arguments semblent pouvoir être utilisés sans grands des ruptures apparait cruciale, et dans les prochains chapitres
changements pour parler des rapports qu’entretiennent la nous nous efforcerons de préciser ce point de l’analyse.
division et la multiplication. Et pourtant, lorsque la même Pour l’instant, trois niveaux de procédures ont été distin-
équipe18 se réfère au champ conceptuel des problèmes gués. Au 1er niveau, les enfants simulent la situation décrite
multiplicatifs, elle décide de ne pas enseigner le signe de la dans l’énoncé, soit avec du matériel, soit par le dessin. Au
division au CE2, créant ainsi un décalage de deux ans entre 2e niveau, les enfants utilisent le symbolisme arithmétique,
l’introduction du signe de la multiplication (introduit au CE1) mais ils en font un usage banal : ils utilisent notamment le
et celui de la division (introduit au CM1). signe « + » pour exprimer un ajout et le signe « – » pour un
On peut évidemment regretter que l’hétérogénéité de ces retrait. Au 3e niveau, les enfants, après une première lecture
choix n’ait pas été justifiée, du moins à notre connaissance. de l’énoncé, reconnaissent les problèmes comme appartenant
La question posée est celle du rôle de l’introduction des à la catégorie de ceux qui peuvent être résolus en faisant
écritures arithmétiques dans le progrès des enfants. Ou telle ou telle opération arithmétique.
encore, et de manière plus précise : l’introduction des écri- Le passage du 1er au 2e niveau correspond à un premier
tures arithmétiques doit-elle être pensée très différemment usage du symbolisme arithmétique, mais il se fait plutôt
pour le couple multiplication-division et pour le couple dans la continuité avec l’expérience quotidienne, alors que
addition-soustraction ? le passage du 2e au 3e niveau s’accompagne d’une réor-
Cette question sera abordée dans le prochain chapitre. ganisation de cette même expérience : les enfants doivent
Pour y répondre, il faut envisager à la fois des problèmes apprendre qu’il est équivalent de chercher a fois b et b fois
d’addition-soustraction et des problèmes de multiplication- a, qu’il est équivalent de chercher la valeur d’un ajout et le
division, et donc se donner un objet d’étude plus large que résultat d’un retrait, qu’il est équivalent de chercher combien
le seul champ conceptuel des problèmes additifs (addition- de fois b est contenu dans a et les résultats du partage de a
soustraction) et plus large que celui des problèmes multipli- en b parts équitables.
catifs (multiplication-division). Mais si l’on s’intéresse à tous L’appropriation de ces équivalences ne se fait pas dans les
les problèmes d’addition-soustraction et à tous les problèmes mêmes conditions pour la multiplication, d’une part, et la
de multiplication-division, on se trouve face à une « explosion soustraction et la division, de l’autre, parce que le symbolisme
combinatoire » : leur nombre est trop grand pour aborder arithmétique ne fonctionne pas de manière identique dans
l’apprentissage de leur résolution de manière précise. l’un et l’autre cas. Les enseignants doivent être particulière-
D’où le choix fait ici de ne pas s’intéresser à l’ensemble des ment attentifs à favoriser l’appropriation des équivalences
problèmes additifs, ni à l’ensemble des problèmes mul- requises dans le cas de la soustraction et de la division.
tiplicatifs, mais seulement à certains d’entre eux dont on Ce sont respectivement les problèmes de recherche de la
peut penser qu’ils sont « représentatifs » de leurs champs valeur d’un ajout (pour la soustraction) et les problèmes de
conceptuels respectifs, du moins pour la question qui nous groupement réitéré (pour la division) qui permettent le mieux
intéresse : ce sont ceux dont nous avons dit qu’ils « fondent » de savoir si l’appropriation de ces équivalences est amorcée.
respectivement la soustraction et la division en tant qu’opé- Ces problèmes sont donc les meilleurs révélateurs du niveau
rations arithmétiques. Et parmi ceux-ci, on s’intéressera plus conceptuel des enfants.
révélateurs du niveau conceptuel des enfants pour la sous- Lorsque les élèves ont la possibilité, pour résoudre ce type
traction et pour la division, respectivement. L’accès au niveau de problème, de simuler la situation décrite dans l’énoncé
le plus expert est très difficile pour ces problèmes parce qu’il en utilisant du matériel ou en dessinant (résolution au 1er ou
nécessite que l’élève s’approprie certaines équivalences de au 2e niveau), la réussite est quasi totale dès le CE1. Riley,
gestes mentaux. Greeno & Heller3, par exemple, rapportent les pourcentages
Ainsi, lorsque l’on exige trop précocement des enfants qu’ils de réussite suivants :
résolvent ces problèmes difficiles en choisissant la « bonne
Classe GS CP CE1
opération arithmétique » (c’est-à-dire au 3e niveau), nous
verrons que certains d’entre eux s’éloignent de la réussite Réussite 61 % 56 % 100 %
plus qu’ils ne s’en approchent. Nous commencerons par Réussite à la recherche de la valeur d’un ajout dans des conditions
où l’élève peut simuler la situation décrite dans l’énoncé.
analyser ce phénomène.
Nous présenterons ensuite quatre façons d’aborder l’articu- Mais la situation se dégrade dès que l’on exige des enfants
lation entre le calcul et la résolution de problèmes : l’attitude qu’ils résolvent directement ce type de problème au 3e niveau.
traditionnelle, l’attitude constructiviste radicale, l’attitude En effet, le tableau ci-dessous montre qu’au CE2, lorsque l’on
rénovatrice, et enfin une attitude que nous qualifierons de demande à ces mêmes enfants de « choisir la bonne opéra-
réformatrice, et qui est celle que nous retiendrons finalement. tion », la réussite n’est plus que de 50 %. L’autre moitié des
La conclusion comportera trois parties : élèves échouent et certains se mettent ainsi à échouer pour
1°) On résumera la présentation des différentes attitudes longtemps puisque la réussite n’est que de 80 % au CM2 !
pédagogiques.
Classe CE2 CM1 CM2
2°) On comparera l’analyse présentée ici avec un cadre théo-
rique que Charnay et Mante2 ont pu avancé. Réussite 50 % 71 % 80 %
3°) On montrera enfin comment la théorie de Vygotski a guidé Réussite à la recherche de la valeur d’un ajout dans des conditions
où l’élève doit « trouver la bonne opération » (d’après une recherche
l’élaboration des idées exposées ici. C’est pour faciliter la de Hendrickson & Thompson, rapportée par Riley & Greeno4).
lecture de ce chapitre que la référence à Vygotski n’y figure
qu’à la fin : il n’est nul besoin, en effet, de connaitre les Comment expliquer de tels résultats ? Pour résoudre un
travaux de cet auteur pour entrer dans l’exposé ci-dessous. problème arithmétique, les élèves doivent en comprendre
l’énoncé et trouver la solution numérique. Or, lorsqu’ils
simulent la situation décrite dans l’énoncé par le dessin ou
Une pratique pédagogique avec du matériel (1er niveau), la solution numérique émerge
« dangereuse » ! dans le même temps que la compréhension progresse.
En revanche, lorsqu’on leur demande de trouver la bonne
Cette pratique est celle où l’on demande à l’élève qui est opération, le contrôle de la résolution s’en trouve totalement
face à un énoncé de problème : « Faut-il faire une addition, bouleversé. Quand il faut chercher le résultat d’un ajout (Saïd
une soustraction, une multiplication ou une division ? », c’est- a 18 billes et il gagne 13 billes) ou le résultat d’un retrait
à-dire de résoudre le problème directement au 3e niveau. (Mme Martin a 34 € et elle dépense 15 €), par exemple, il
Une autre forme de cette pratique pédagogique dangereuse suffit de s’intéresser à des indices superficiels de l’énoncé
consiste à exiger des élèves qu’ils tracent deux colonnes sur (les mots « gagne », « dépense ») pour sélectionner la bonne
leur feuille : une colonne « solution » et une colonne « opé- opération.
rations ». En effet, ce format de réponse sous-entend que Certains enfants ne se préoccupent plus alors suffisamment
l’élève doit impérativement sélectionner la ou les bonnes de comprendre l’énoncé : ils choisissent une opération sur ces
opérations pour obtenir la solution numérique. Une dernière indices superficiels (les mots « gagne », « en plus »… induisent
forme, enfin, consiste à faire résoudre des problèmes en uti- l’usage de l’addition, les mots « perd », « reste »… celui de la
lisant une calculette « 4 opérations » de manière classique : soustraction, etc.). Concernant le problème de recherche de
l’enfant sélectionne la bonne opération et calcule le résultat la valeur d’un ajout, par exemple, l’énoncé dit qu’Éric avait
grâce aux touches « + », « – », « × » et « : » de la calculette. 3 billes, puisqu’il en a gagné jusqu’à en avoir 21. L’erreur la
Pour comprendre pourquoi une telle pratique pédagogique plus fréquemment observée résulte évidemment du mot
est dangereuse, examinons l’évolution des performances « gagne » : elle consiste à faire le choix erroné de l’addition.
des élèves lorsqu’ils sont confrontés à un problème du type C’est ainsi que de nombreux enseignants attribuent l’échec
« recherche de la valeur d’un ajout » (c’est-à-dire au problème en résolution de problèmes de certains de leurs élèves à des
de soustraction dont nous avons vu qu’il est difficilement « difficultés de lecture » plus qu’à un défaut de connaissances
résolu au 3e niveau et constitue donc un bon « révélateur » en mathématiques. En fait, leur analyse doit être précisée :
du niveau conceptuel des enfants).
3. Riley, M., Greeno, J., & Heller J., « Development of Children’s Problem
Solving Ability in Arithmetic », in H. Ginsburg (Ed), The Development of
Mathematical Thinking, New York, Academic Press, 1983.
4. Riley, M., & Greeno, J., « Developmental Analysis of Understanding Language
2. Charnay R. & Mante M., Préparation à l’épreuve de mathématiques du About Quantities and of Solving Problems », Cognition and Instruction, 5
concours de professeur des écoles, tome 1, Paris, Hatier, 1995. (1), pp. 49-101, 1988.
14
les difficultés de lecture en cause ne sont pas nécessairement au progrès : ils fondent leurs réponses essentiellement sur ce
générales ; elles peuvent n’être que des difficultés à lire ce qu’ils croient être le désir du maitre et non sur les caractéris-
genre particulier de texte qu’est l’énoncé d’un problème. Et tiques de la tâche. Si l’adulte est proche d’eux, ils utilisent
souvent, cette difficulté a surgi parce que l’on a demandé par exemple la stratégie qu’Astolfi appelle la « stratégie
trop précocement à ces enfants de résoudre les problèmes du sourcil » : après une lecture superficielle de l’énoncé, ils
au 3e niveau. Ils veulent obtenir trop rapidement la solution avancent le choix d’une opération tout en scrutant le visage
numérique et fondent leur choix d’une opération arithmé- du maitre ; s’ils y lisent la moindre marque de réprobation,
tique sur des indices superficiels. Leur lecture de l’énoncé ils se ravisent et choisissent une autre opération.
s’en trouve affectée parce qu’ils cherchent insuffisamment C’est ainsi que l’échec en résolution de problèmes trouve
à le comprendre. souvent son origine dans la « perte de contrôle » qui résulte
La pratique pédagogique où l’on demande de choisir la de l’abandon prématuré d’une résolution, soit par simulation
« bonne opération » est donc particulièrement dangereuse, (1er niveau), soit au 2e niveau, pour tenter une résolution
surtout quand l’enfant est confronté à l’un des problèmes arithmétique (3e niveau).
difficiles qui sont révélateurs du niveau conceptuel des L’attitude traditionnelle, parce qu’elle conduit à envisager
enfants. Nous allons voir que l’attitude des pédagogues vis- la résolution des problèmes au 3e niveau comme la seule
à-vis de cette pratique pédagogique permet de caractériser possible, est donc responsable de certains dysfonctionne-
la façon dont ils envisagent l’articulation entre la résolution ments graves.
de problèmes et le calcul.
L’attitude constructiviste radicale
L’attitude traditionnelle
Il existe un moyen radical d’éviter la pratique pédagogique
Selon ce que l’on appellera le « point de vue traditionnel », « dangereuse » : il suffit ne pas introduire les signes « – »
l’enfant ne peut être confronté à un problème dit de sous- et « : », c’est-à-dire de ne pas enseigner explicitement la
traction, de multiplication, de division, de proportionna- soustraction ni la division. On est sûr alors que l’enfant ne
lité… qu’après avoir étudié les contenus mathématiques sera pas tenté de choisir la « bonne opération » puisque les
correspondants. Pour ceux qui abordent ainsi l’articulation opérations ne lui ont pas été présentées !
entre la résolution de problèmes et le calcul, résoudre un Bien entendu, il se pourrait que le milieu familial de l’enfant lui
problème c’est sélectionner la (ou les) « bonne(s) opération(s) enseigne l’existence des signes « – » et « : ». Mais la situation
arithmétique(s) ». D’où l’adoption sans état d’âme de la ne s’en trouve guère améliorée parce que l’absence de ces
pratique pédagogique que nous avons qualifiée de « dan- signes à l’école empêche tout enseignement des techniques
gereuse » : dès que la division, par exemple, a été étudiée, mentales et écrites du calcul d’une différence a – b et du
ces enseignants exigent de leurs élèves qu’ils choisissent quotient et du reste de la division a : b. S’il ne peut tirer
cette opération pour résoudre les problèmes correspondants. aucun bénéfice de la reconnaissance de la « bonne opéra-
Or, résoudre un problème en sélectionnant la « bonne opé- tion », l’élève n’a évidemment aucun intérêt à reconnaitre un
ration arithmétique », c’est le résoudre au niveau le plus problème donné en tant que problème de soustraction ou
expert (3e niveau) ; ce n’est qu’une possibilité parmi d’autres de division. Tant que personne n’a mis à sa disposition les
(cf. le chapitre 1). Cette attitude a malheureusement, pour stratégies mentales ou écrites de calcul qui conduisent à la
certains enfants, des conséquences particulièrement néfastes. solution numérique dès que la catégorie du problème a été
Considérons le cas des élèves qui échouent aux problèmes reconnue, il ne lui sert à rien de reconnaitre que tel problème
difficiles de soustraction et de division parce qu’ils sélec- appartient à telle catégorie.
tionnent une opération arithmétique sur des indices super- En bref, l’enfant ne risque pas de résoudre trop précocement
ficiels. Ils sont d’autant plus désemparés que cette stratégie les problèmes de soustraction ou de division au 3e niveau,
les conduit tantôt à une réponse correcte (recherche du parce qu’il est dépourvu des outils qui, d’une part, permettent
résultat d’un ajout ou d’un retrait, recherche des résultats ce niveau de résolution et, d’autre part, rendent ce niveau
d’un partage), tantôt à une réponse erronée (recherche de de résolution utile parce qu’économique.
la valeur d’un ajout, problèmes de groupements réitérés), Un point de vue constructiviste radical concernant la sous-
sans qu’ils soient en mesure d’en comprendre les raisons. traction a été influent en France entre 1970 et 1990 : le
Certains élèves dysfonctionnent alors plus gravement encore, signe « – » était introduit tardivement (vers la fin du CE1),
perdant totalement de vue ce qu’il conviendrait de faire pour si bien que durant le CP et le CE1, les élèves pouvaient
progresser en résolution de problèmes, à savoir : essayer de seulement résoudre les problèmes de soustraction au 1er
mieux comprendre les énoncés. ou au 2e niveau6.
Avec ces élèves, il se noue alors ce que Brousseau5 appelle
un « contrat didactique » qui, en lui-même, crée un obstacle
6. Il semble bien qu’il n’y ait qu’en France et dans quelques cantons suisses
5. Brousseau G., Théorisation des phénomènes d’enseignement des mathé- que, durant une longue période, le signe « – » n’a pas été introduit la même
matiques, thèse d’État, université Bordeaux-1, 1986. année que le signe « + ».
15
Ce point de vue est toujours dominant en France, concernant Cependant, ces deux nouvelles attitudes s’opposent entre
la division. Le signe « : » (« divisé ») est introduit tardivement, elles. Dans un cas, en effet, le pédagogue enseigne explici-
de même que le calcul mental d’une division ou encore la tement et collectivement le choix de la bonne opération (ce
technique écrite de cette opération. Dans la plupart des qui le rapproche du pédagogue traditionnel), mais en réno-
progressions, leur introduction se fait vers le milieu du CM1, vant cet enseignement (c’est ce que l’on appellera l’attitude
alors que dans un pays comme l’Italie, par exemple, elle se rénovatrice), alors que dans l’autre cas, le pédagogue favorise
fait dès le CE1, deux ans auparavant. Très souvent, en France, un apprentissage implicite du choix de la bonne opération
les enfants de CE2 et du début du CM1 peuvent seulement (c’est ce que l’on appellera l’attitude réformatrice).
résoudre les problèmes de division au 1er et au 2e niveaux.
Selon un tel point de vue constructiviste radical, il suffirait, Un exemple d’attitude rénovatrice
pour que les enfants progressent, qu’ils soient mis en situation
de résolution de problèmes : ils résoudraient progressivement Cette attitude rénovatrice conduit le pédagogue à porter son
les problèmes aux 1er, 2e et enfin 3e niveaux. attention sur deux aspects de la pédagogie de la résolution
Nous avons vu que l’attitude traditionnelle repose sur une de problèmes.
conception erronée du développement des compétences 1°) Il s’agit d’abord de rénover la pratique pédagogique
des enfants (conception selon laquelle l’élève est démuni « dangereuse » (Faut-il faire une addition ? Une soustraction ?
avant tout enseignement) ; l’attitude constructiviste radicale Une multiplication ? Une division ?). Le pédagogue rénovateur
repose, elle aussi, sur une conception erronée du progrès : continue à orienter l’élève vers le choix de la bonne opération,
il est faux de penser que la pratique de la résolution de mais il lui enseigne l’usage de représentations schématiques
problèmes aux 1er et 2e niveaux suffit en elle-même pour conventionnelles (schémas fléchés, diagramme de Venn, etc.)
accéder au 3e niveau. Sans enseignement, la plupart des pour l’aider à faire le « bon choix ».
enfants plafonneraient au 2e niveau. L’exemple des jeunes 2°) Il cherche en outre à ce que les savoirs et savoir-faire
Brésiliens très peu scolarisés qui, pour survivre, se livrent au mathématiques (et notamment l’utilisation des schémas
commerce de noix de coco ou de paquets de popcorn dans précédents) résultent de la confrontation avec des situations
la rue atteste de ce phénomène : il arrive que ces jeunes pratiques et des débats qui sont menés en classe à partir de
gens n’atteignent pas le 3e niveau de résolution pour les ces situations8. En ce sens, le pédagogue rénovateur s’inspire
problèmes de multiplication, alors que ce sont les plus faciles autant que possible de l’option constructiviste.
à résoudre à ce niveau7. En fait, aucun projet rénovateur n’est allé à son terme dans
L’attitude traditionnelle est critiquable parce qu’en demandant notre pays, mais le projet de la deuxième équipe Ermel9
trop tôt aux enfants de choisir la bonne opération arithmétique concernant l’enseignement de la soustraction se situait clai-
(en adoptant ce que l’on a appelé une « pratique pédagogique rement dans cette perspective, du moins à son origine (avant
dangereuse »), on crée de l’échec. L’attitude constructiviste l’expérimentation). Commençons par commenter ce projet.
radicale verse dans l’excès inverse : le maitre laisse aux élèves Ermel10 recommande explicitement d’introduire le signe « – »
le soin de construire les équivalences de gestes mentaux la même année que le signe « + » (l’année du CP). Ce choix
qui sont nécessaires pour s’approprier les opérations arith- s’oppose à celui qui prévalait depuis 1970 d’un enseignement
métiques, sans soutenir leur progrès par un enseignement. tardif du signe « – », choix dont nous avons dit qu’il était
Là encore, il est vraisemblable que le pédagogue crée de d’inspiration constructiviste radicale.
l’échec, un « échec par omission » en quelque sorte. Mais le projet de l’équipe ne se limitait pas à cette introduc-
Si l’on raisonne en terme de continuités et de ruptures (ou tion plus précoce du signe « – » ; il s’agissait aussi d’enseigner
de réorganisations), comme nous l’avons fait au chapitre 1, aux élèves des représentations schématiques convention-
l’attitude traditionnelle conduit à tenter d’imposer des réor- nelles, comme l’usage d’une demi-droite numérique ou
ganisations alors qu’aucune attention n’a été portée à ce que encore l’usage de schémas fléchés tels que ceux-ci :
les élèves savent déjà faire dans la continuité de l’expérience +b –b
quotidienne. En revanche, le constructivisme radical ne fait a→c a→c
que gérer les continuités ; il ne favorise aucune réorganisation.
Les deux attitudes que nous allons examiner maintenant se
situent de manière critique par rapport aux précédentes. Leur 8. De nombreux problèmes d’addition et de soustraction peuvent ainsi être
objectif commun est clair : il s’agit de prendre au sérieux l’aspect proposés à partir de la situation pratique suivante : une boite opaque contient
des jetons et l’on en rajoute ou l’on en prélève. Pour poser un problème
dangereux de la pratique pédagogique consistant à demander de recherche de la valeur d’un ajout, par exemple, il suffit de connaitre le
aux élèves de choisir la bonne opération, tout en ne renonçant contenu initial de la boite (13 jetons bleus, par exemple), de rajouter une
quantité inconnue de jetons d’une autre couleur (rouges par exemple). Un
pas à favoriser la construction des équivalences entre gestes élève vient dénombrer le tout (41 jetons en tout), les autres élèves doivent
mentaux qui sont caractéristiques des opérations arithmétiques. anticiper combien il y aura de jetons rouges quand on versera le contenu
de la boite sur une table.
9. Une première équipe Ermel a publié une première série d’ouvrages destinés
aux enseignants de l’école élémentaire entre 1977 et 1982. Une autre équipe
publie sous le même sigle une nouvelle série d’ouvrages depuis 1990.
7. S’ils cherchent le prix de 10 objets à 4 cruzeiros l’un, ils calculent 10 fois 4 10. Ermel, Apprentissages numériques, cycle des apprentissages fondamentaux,
(4 + 4 + 4 +…) et non 4 fois 10 qui est plus simple (cf. chapitre 1). CP, Paris, Hatier, 1991.
16
Ces schémas sont en effet susceptibles d’aider les élèves De tels résultats s’expliquent aisément : ces adultes échouent
dans le choix de la bonne opération arithmétique lorsqu’ils parce qu’ils pensent pouvoir donner une réponse rapide au
doivent résoudre des problèmes dont l’énoncé parle d’un problème sans construire une représentation mentale du
ajout ou d’un retrait. Montrons-le avec le problème suivant : contenu de l’énoncé, en isolant certains mots-clefs (rappelons
Éric a 43 billes. Il gagne des billes. qu’ils doivent répondre dans un temps court). Or, plutôt que
Maintenant il a 61 billes. de les orienter vers une compréhension de l’énoncé qui soit
Combien a-t-il gagné de billes ? à la fois plus rapide et meilleure, l’entrainement à l’utilisation
Du fait que l’énoncé parle d’un ajout, l’élève est amené à de schémas conventionnels risque de focaliser leur attention
sélectionner le premier schéma, puis à relire l’énoncé pour sur des éléments isolés de l’énoncé (pour sélectionner le
remplir ce schéma. Il interprète alors 43 comme le nombre « bon schéma », pour « bien placer » les nombres, etc.) et de
initial de billes (celui que l’on met à gauche de la flèche) et les renforcer ainsi dans l’emploi de la stratégie de recherche
61 comme le nombre final de billes (celui que l’on met à de mots-clés.
droite de la flèche). D’où le schéma : On remarquera que, il y a vingt-cinq ans environ, les ensei-
+ ? gnants français ont pu observer un phénomène similaire avec
43 → 61 leurs élèves. En effet, après la « réforme des mathématiques
À l’aide de ce schéma, l’enfant peut se rendre compte que le modernes » en 1970, on a utilisé durant quelques années les
nombre cherché est plus petit que 61 et qu’il convient donc diagrammes de Venn (les « patates ») pour aider les enfants
de calculer 61 – 43 plutôt que 43 + 61 (ce dernier calcul étant, à choisir la bonne opération face à un énoncé de problèmes
comme nous l’avons vu, l’erreur la plus fréquente). d’addition ou de soustraction. L’impression générale laissée
En fait, après l’avoir expérimenté, Ermel11 n’a finalement pas par ce type de pratique pédagogique était bien celle-là :
retenu ce type de pratique pédagogique. Parlant de l’usage si elle aidait certains enfants à progresser, elle en éloignait
d’une demi-droite numérique ou de schémas comme les d’autres de la réussite.
précédents, l’équipe Ermel écrit (p. 99) : D’une manière générale, le projet rénovateur se trouve
« Force est de constater que, même lorsqu’ils les aujourd’hui confronté à des difficultés importantes. En effet,
connaissent, les élèves de CE2 ne recourent pas souvent il est raisonnable de penser qu’aucune rénovation de la
spontanément aux deux derniers types de représentations pratique pédagogique « dangereuse » n’empêchera que
pour résoudre des problèmes. Nous avons pu en faire cette pratique ait un effet contrasté, aidant certains enfants
le constat, même après des tentatives d’enseignement à progresser mais faisant obstacle au progrès chez d’autres.
volontaristes. Et ceux qui les utilisent (parfois parce qu’ils Concernant les problèmes de recherche de la valeur d’un
pensent que c’est ce que l’enseignant attend) ne le font ajout, par exemple, il y a plus de trois ans de décalage
pas toujours de manière pertinente. » développemental entre les premiers enfants qui accèdent
Aux États-Unis, une recherche de Fuson et divers collègues au 3e niveau de résolution de ces problèmes et les derniers.
a été menée à son terme, de sorte que l’on dispose de En rénovant la pratique pédagogique « dangereuse », on
résultats expérimentaux. Ceux-ci montrent que l’utilisation réduit certainement ce décalage pour certains enfants. Mais, à
de schématisations conventionnelles améliore globalement vouloir que tous les élèves accèdent directement, et presque
les performances d’élèves de CE1. Cependant, un examen simultanément, au 3e niveau, il est vraisemblable que l’on
plus attentif des résultats révèle que ce sont les meilleurs qui entrave toujours le progrès de certains.
progressent et que, en revanche, il n’y a aucune certitude Aussi les pédagogues rénovateurs sont-ils conduits à s’ap-
d’un progrès chez les autres. puyer sur la deuxième dimension de leur projet, la dimension
Une autre étude12, menée avec des adultes, incite à une constructiviste. L’équipe Ermel14 fait finalement la recom-
prudence encore plus grande. Ces adultes disposent de peu mandation suivante :
de temps pour choisir la bonne opération face à des énoncés « Il nous semble raisonnable d’adopter une attitude pru-
de problèmes d’addition ou de soustraction. Ce manque de dente qui consiste à proposer ces différentes schématisa-
temps leur fait commettre des erreurs. Pour pallier celles-ci, tions aux élèves, à les inciter même à les utiliser lorsqu’ils
l’expérimentateur les entraine à utiliser des schémas conven- ont à expliquer une procédure à leurs camarades ; mais
tionnels. Or, dans certaines conditions, cet entrainement s’est leur utilisation systématique pour résoudre un problème
traduit par une régression des performances en résolution ne parait pas souhaitable, les élèves restant libres de les
de problèmes13 ! mobiliser ou non. »
Les auteurs préconisent donc une certaine prudence vis-
à-vis de l’usage des outils qui sont issus de la rénovation
11. Ermel, Apprentissages numériques et résolution de problèmes. Cours
élémentaire (deuxième année), Paris, Hatier, 1995. elle-même : il leur semble souhaitable que tous les enfants
12. Lewis A.B., « Training Students to Represent Arithmetic Word Problems ». connaissent ces schématisations et sachent les utiliser lors de
Journal of Educational Psychology, 81, 521-531, 1989.
13. Cette recherche concernait des adultes. Cependant les sujets de l’expérience phases collectives (il s’agit donc toujours d’un enseignement
faisaient le même type d’erreurs que les enfants (choix de l’addition dès que
l’énoncé parle d’un gain ou dès qu’il contient l’expression « de plus que »,
par exemple). On peut donc penser que ce type de recherche renseigne
quand même sur ce qui se passe avec des élèves de l’école élémentaire. 14. Ermel (1995). Ibid.
17
explicite et simultané du choix de la bonne opération), mais quand on retire beaucoup, à procéder par complémentation,
ils recommandent que l’élève, lorsqu’il est confronté seul à c’est-à-dire « en avançant ».
un problème arithmétique, soit libre de les utiliser ou non. Le même raisonnement peut être tenu concernant le calcul
Une question mérite d’être posée cependant : si, comme mental d’une division. Là encore, un adulte ne calcule pas
certaines recherches le laissent penser, ce genre d’outil ne 1 310 : 3 comme il calcule 168 : 25. Dans le cas de 1 310 : 3,
profite qu’aux meilleurs élèves (et donc, à ceux qui n’en il procède par partages successifs des centaines (13 : 3 ?, 4
ont peut-être pas besoin), le temps consacré à enseigner et il reste 1, etc.), puis des dizaines, etc. Le quotient s’obtient
les différentes schématisations ne pourrait-il pas être utilisé chiffre par chiffre (dans le cas de 1 310 : 3, le chiffre des cen-
plus judicieusement ? Ne conviendrait-il pas de substituer à taines est obtenu en premier, puis celui des dizaines, etc.),
cet enseignement explicite et collectif de la catégorisation à comme si la division avait été posée. On parlera dans ce cas
l’aide de schémas conventionnels, un autre enseignement qui de l’emploi d’une stratégie de « division-partage ».
favoriserait le progrès de tous les élèves et ne s’opposerait En revanche, dans le cas de 168 : 25, on se demande plus
au progrès chez aucun ? volontiers « En 168 combien de fois 25 ? », ce qui conduit
directement à la solution numérique par encadrement de 168
Un exemple d’attitude réformatrice avec des multiples de 25 (6 fois 25, 150 et 7 fois 25, 175). On
parlera dans ce cas de « division-groupement » du fait qu’on se
Une telle attitude s’oppose à la précédente du fait qu’elle demande combien de groupes de 25 on peut faire avec 168.
conduit à un abandon de la pratique pédagogique « dange- D’une manière générale, on peut donc distinguer « deux
reuse » qui consiste à enseigner explicitement à l’ensemble grands gestes mentaux » pour le calcul mental d’une divi-
des élèves une méthode permettant de choisir la bonne sion : quand on divise un grand nombre par un nombre à
opération. Aucune rénovation de cet enseignement n’est un chiffre (division par un « petit nombre »), on a intérêt à
recherchée (d’où l’usage du mot réforme). L’enseignant partager successivement les centaines, dizaines, unités (à
accepte donc a priori que les réorganisations permettant mettre en œuvre une « division-partage ») ; et quand on divise
l’accès au 3e niveau de résolution des problèmes n’aient pas un nombre par un autre qui a le même ordre de grandeur
lieu simultanément pour tous les élèves. (division par un « grand nombre »), à encadrer le premier par
Si aucune méthode permettant de choisir la bonne opération des multiples du second, c’est-à-dire à mettre en œuvre une
n’est enseignée, en revanche l’accent est mis sur une pratique « division-groupement ».
pédagogique qui, comme nous le verrons, favorise elle aussi le Dans le premier type de séances qui est mis en place dans
choix de la bonne opération, mais de manière plus indirecte : les classes, on enseigne donc les « deux grands gestes
l’enseignement du calcul mental. Ainsi, l’apprentissage de la mentaux » du calcul d’une soustraction : en avançant ou en
résolution des problèmes au 3e niveau n’est plus explicite : il reculant15, et les « deux grands gestes mentaux » du calcul
est implicite et ne s’effectue pas dans le même temps pour d’une division : par partages successifs ou par groupement.
tous les enfants. Deux questions se posent. Comment enseigne-t-on ces stra-
On décrira ici une mise en œuvre de ces idées qui repose sur tégies de calcul mental ? En quoi leur maitrise permet-elle de
la distinction de deux types de séances en classe. Dans la progresser dans la résolution des problèmes de soustraction ?
première, l’enseignant favorise l’apprentissage de savoir-faire 1°) La réponse à la première question sera présentée dans le
fondamentaux comme le calcul mental ; dans la seconde qui prochain chapitre (il s’agit même du contenu de ce chapitre).
prend la forme Problèmes pour apprendre à chercher (PAC), Disons seulement ici que le pédagogue réformateur, comme
il s’agit de créer des conditions permettant de gérer l’accès le pédagogue rénovateur, s’efforce de créer des situations
au 3e niveau de résolution des problèmes arithmétiques et d’apprentissage et qu’il favorise le débat entre élèves. Il
de le gérer de façon différenciée selon les enfants. On pré- s’inspire donc de l’attitude constructiviste, mais ce constructi-
sente ci-dessous chaque type de séances, avant d’analyser visme n’est pas radical : le pédagogue n’hésite pas à favoriser
leur relation. l’émergence de certains savoir-faire en calcul mental qui, en
Un premier type de séances : dehors de sa présence, seraient inaccessibles à la plupart des
élèves. Divers résultats expérimentaux montrent, par exemple,
enseigner le calcul mental que lorsque l’on n’enseigne pas le calcul en avançant d’une
d’une soustraction et d’une division soustraction, peu d’enfants inventent ce savoir-faire16.
Un adulte ne calcule pas 104 – 6 comme il calcule 104 – 98.
Dans le cas de 104 – 6, il procède par retraits successifs
(104 – 4) – 2, c’est-à-dire en « reculant ». Et dans le cas de 15. Il existe des variantes de ces gestes. Pour retirer 19, par exemple, je peux
retirer 20 puis compenser ce qui a été retiré en trop. Une autre stratégie
104 – 98, il procède par recherche du complément, en « avan- consiste à se ramener à une addition connue par cœur (100 – 25 = 75 parce
çant » : « 98 pour aller à 100, il faut 2, et pour aller à 104, 4 que 75 + 25 = 100, par exemple). Il s’agit là d’une stratégie experte tant du
point de vue conceptuel (elle témoigne de la maitrise de la relation addi-
de plus, ça fait 6 ». D’une manière générale, on peut donc tion-soustraction) que du point de vue des connaissances sur des nombres
distinguer « deux grands gestes mentaux » pour le calcul particuliers.
16. Pour une revue de ces travaux, voir par exemple : Brissiaud R., Enseignement
mental d’une soustraction : quand on retire peu, on a intérêt et développement des représentations numériques chez l’enfant, Thèse de
à faire des retraits successifs, à calculer « en reculant », et psychologie (nouveau régime), université Paris-VIII, 1995.
18
2°) La réponse à la deuxième question sera abordée plus difficiles » (ceux qui sont révélateurs du niveau conceptuel
loin dans ce chapitre, après la présentation du second type des enfants), comme la recherche de la valeur d’un ajout ou
de séances. encore les problèmes de groupement réitéré, parce qu’il est
clair que certains enfants ne peuvent pas, pour ces problèmes,
Un second type de séances : les Problèmes atteindre le 3e niveau dès le CE2.
pour apprendre à chercher (PAC)
Régulièrement, les enfants participent à ce qu’on a appelé
Une diversité
des Problèmes pour apprendre à chercher (PAC). Une caracté- aux multiples vertus pédagogiques
ristique fondamentale de ces activités est qu’elles proposent Une caractéristique essentielle des Problèmes pour apprendre
des problèmes dits de soustraction, de multiplication et de à chercher est donc la diversité : diversité au sein d’un même
division dès le CP et le CE1, avant que les symboles arith- PAC quant à la nature arithmétique des problèmes proposés
métiques de ces opérations n’aient été étudiés. De même, (addition, soustraction, etc.), diversité quant à la difficulté
dès le CE2, les élèves doivent résoudre dans les PAC des des différents problèmes, diversité des modes de résolution
problèmes dits de fractionnement ou de proportionnalité, possibles, diversité aussi quant à la façon de les énoncer
là encore bien avant que les contenus mathématiques cor- (problèmes en image, énoncé verbal…).
respondants n’aient été étudiés. Si l’on se place au début du CE2, par exemple, un même PAC
Les élèves ne peuvent donc résoudre ces problèmes qu’au pourra comprendre des problèmes faciles d’addition qui sont
1er ou au 2e niveau, en adoptant une procédure proche de résolus par tous les enfants au 3e niveau, des problèmes de
la simulation. Certains font un schéma, mais très différent division qui ne sont résolus au 3e niveau par aucun, et des pro-
des schémas conventionnels que nous avons évoqués pré- blèmes de soustraction qui ne le sont que par quelques-uns.
cédemment. Si le problème traite d’arbres, par exemple, Or, pour le pédagogue qui souhaite gérer la continuité de
l’enfant dessine des bâtons et raisonne avec ces bâtons l’apprentissage, il est fondamental que les enfants aient eu,
comme s’il s’agissait d’arbres. Il y a donc bien schématisa- sur une longue période, la possibilité de résoudre des pro-
tion, mais aucune forme n’est imposée a priori pour de tels blèmes dits de division, par exemple, aux 1er et 2e niveaux.
schémas ; ils constituent une aide éventuelle à la simulation Il est fondamental qu’ils aient eu cette possibilité longtemps
des données de l’énoncé et non un cadre a priori auquel avant qu’ils n’abordent cette opération arithmétique dans le
l’enfant doit s’adapter. Dès que les quantités en jeu dans le premier type de séances. En effet, être capable de résoudre
problème sont importantes, il est fréquent que les enfants un problème au 1er ou au 2e niveau implique qu’on a été
structurent les collections en les organisant par 10 et des- capable de comprendre le vocabulaire et la syntaxe de
sinent une « barre de 10 » ou une « boite de Picbille », par l’énoncé17, de se représenter mentalement la situation qui y
exemple, pour représenter 10 arbres. Là encore, on peut est décrite, d’utiliser une opération arithmétique élémentaire
parler de schématisation. comme l’addition pour résoudre un problème qui le sera plus
D’autres élèves résolvent les problèmes dits de division, par tard par une division, etc.
exemple, au 2e niveau en exécutant une suite d’additions, de Ainsi, lorsque l’enseignant organisera des séances du premier
soustractions ou d’encadrements par des multiples. Qu’il y type visant à introduire la division, les élèves n’auront pas tout
ait schéma ou pas, ces résolutions se font dans la continuité à apprendre d’un seul coup : ils se seront déjà approprié les
avec l’expérience quotidienne ; elles restent proches d’une expressions langagières permettant de décrire une situation
simulation de l’énoncé. de division, ils auront déjà eu l’occasion de résoudre ce type
Lorsque le pédagogue vient d’introduire une opération de problème par une suite d’additions ou de soustractions,
donnée, la division par exemple, au cours d’une séance du etc. On voit que, globalement, lorsque l’on organise un tel
premier type, il se garde d’exiger de tous les élèves qu’ils environnement pédagogique, le temps pendant lequel les
résolvent les problèmes correspondants au 3e niveau dans enfants ont la possibilité d’apprendre est un temps long. La
les séances de PAC suivantes. Il gère de manière différenciée continuité des apprentissages est mieux gérée. Il est raison-
l’accès au 3e niveau (d’une façon sur laquelle nous revien- nable de penser que l’échec sera moindre.
drons). Il se garde également de valoriser publiquement les Si nous voulions, pour favoriser la continuité de l’apprentis-
résolutions à ce niveau. En effet, s’il donnait une meilleure sage, proposer aux enfants des problèmes dits de soustrac-
note aux élèves qui atteignent ce niveau ou s’il leur témoignait tion, de multiplication ou de division avant l’introduction
une approbation privilégiée, l’ensemble des élèves chercherait des différents signes opératoires, il est clair que la diversité
à résoudre les problèmes de cette manière. décrite plus haut s’imposait.
Ainsi, l’enfant qui résout un problème donné en faisant
un schéma (au 1er niveau de procédure) est évalué tout 17. Les énoncés de problèmes ont un vocabulaire et une syntaxe spécifiques. On
aussi positivement que celui qui mobilise directement la y trouve des locutions langagières comme « des objets à 8 € l’un », « chaque
objet vaut 8 € » qui sont très peu utilisées dans le langage quotidien où
bonne opération arithmétique. Il s’agit de créer les meilleures elles sont même souvent remplacées par une autre, qui est apparemment
conditions pour que les élèves qui ont encore besoin de contradictoire avec elles : « Ces objets, ils valent tous 8 € » ou encore « Tous
ces objets valent 8 € ». Il est important que les enfants puissent résoudre
schématiser pour comprendre l’énoncé le fassent. Le péda- des problèmes aux 1er et 2e niveaux sur une longue durée, parce qu’ils
gogue est particulièrement prudent avec les « problèmes s’approprient ainsi la langue des énoncés.
19
Mais cette diversité a une autre conséquence positive : face à Ce type de problème est particulièrement intéressant parce
un problème donné, les élèves ne peuvent pas savoir a priori que l’élève qui se représente mentalement le contenu de cet
s’ils disposent ou non d’un savoir mathématique permettant énoncé est amené à se représenter l’ajout qui y est décrit
de le résoudre au 3e niveau. Comme tout est possible, le com- (Combien faut-il ajouter à 6 pour avoir 102 ?). En revanche,
portement qui consiste à choisir mécaniquement la dernière le même élève, s’il veut obtenir la solution numérique de
opération enseignée, par exemple, ne conduit pas à la réussite. manière économique, n’a pas intérêt à simuler mentalement
D’une façon plus générale, les enfants ne peuvent pas fonder cet ajout parce que le chemin est long de 6 pour aller à 102 :
leurs décisions sur des régularités de la vie de la classe (ce que il faut parcourir 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14… 102. Le calcul
Brousseau appelle le « contrat didactique »). C’est ainsi qu’ils économique est un calcul en reculant, c’est celui de 102 – 6.
sont toujours amenés à comprendre les énoncés qui leur sont Les valeurs numériques de cet énoncé de problème (6 et 102)
proposés, à les aborder en se demandant : de quoi ça parle ? sont choisies de telle sorte qu’elles créent le phénomène
En première approche donc, ces PAC fonctionnent comme suivant : comme toujours, l’énoncé se représente facilement
un milieu où le pédagogue a choisi d’adopter une attitude en simulant mentalement l’action qui y est décrite, c’est-à-dire
proche de celle que l’on a qualifiée de « constructiviste un ajout, mais la solution numérique s’obtient de manière
radicale » ; il se met « en retrait » : il cherche, d’une part, à économique en effectuant un retrait. On dira que, dans un tel
favoriser l’abord des énoncés (de quoi ça parle ?), et, d’autre énoncé, il y a une interaction conflictuelle entre l’économie
part, à favoriser certaines acquisitions langagières grâce à de la représentation (ajout) et l’économie de la résolution
des reformulations, notamment. numérique (retrait).
Mais l’enseignant a un autre rôle à jouer au cours de ces Ce type de problème s’oppose au problème suivant, qui est
séances de PAC : il doit repérer, à des moments différents selon également un problème de recherche de la valeur d’un ajout,
les élèves, certains progrès décisifs vers l’accès au 3e niveau, mais dont les valeurs numériques sont choisies différemment :
c’est-à-dire vers la construction des équivalences de gestes Éric a 96 billes.
mentaux qui fondent la soustraction et la division en tant Il gagne des billes et après il en a 102.
qu’opérations arithmétiques. Il doit donc gérer les ruptures ou Combien a-t-il gagné de billes ?
les réorganisations que nous avons annoncées au chapitre 1. Le problème d’Éric, comme le problème de Pierre, se repré-
Comment peut-il repérer de tels progrès ? C’est ce que nous sente de manière économique en simulant un ajout ; mais
allons voir maintenant, en montrant que certains problèmes dans le cas du problème d’Éric, cette simulation conduit
constituent des tâches privilégiées pour le faire. Nous examine- sans aucun obstacle à la solution numérique : 96 pour aller
rons successivement le cas de la soustraction et de la division. à 102, il faut parcourir 97, 98, 99, 100, 101, 102, ce qui fait 6.
Encore une fois, les problèmes en question sont ceux dont Dans le cas du problème de Pierre, la longueur du parcours
nous avons dit qu’ils sont « révélateurs » du niveau concep- « en avançant » fait obstacle à l’obtention de la solution
tuel des enfants : recherche de la valeur d’un ajout pour la numérique : elle incite les élèves à un changement de geste
soustraction, et problème de groupement réitéré pour la mental (passer d’un ajout à un retrait), exprimant ainsi « en
division. Mais ils ont une caractéristique supplémentaire : acte » l’équivalence de ces deux gestes, la plupart du temps
leurs valeurs numériques ont été choisies pour favoriser la sans même en être conscient18.
transition d’un geste mental à l’autre qui lui est équivalent. Ainsi, le problème de Pierre est particulièrement bien adapté
Si, dans ces circonstances privilégiées, l’élève substitue un pour que l’enfant découvre ou redécouvre19 l’équivalence
geste mental à l’autre, le pédagogue peut considérer qu’il des gestes mentaux qui fonde la soustraction en tant qu’opé-
s’agit d’un premier pas vers la résolution au 3e niveau. ration arithmétique : il est équivalent de chercher la valeur
d’un ajout et le résultat d’un retrait.
Des problèmes privilégiés pour susciter Des résultats expérimentaux publiés récemment20 confortent
et repérer le progrès des élèves : cette analyse. Ayant proposé en fin de CE1 un problème
le cas de la soustraction comme celui de Pierre dans des classes dont l’environnement
didactique est celui que nous venons de décrire, une moitié
Plaçons-nous dans le cadre d’une classe où l’enseignant a
des élèves environ ont « redécouvert » l’usage de la sous-
organisé l’environnement didactique qui vient d’être décrit. Il
traction pour résoudre ce type de problème qui parle d’un
met donc en œuvre deux types de séances. Dans la première,
ajout. Ils ont utilisé une soustraction alors que personne ne
il a enseigné à ses élèves les deux grands gestes mentaux
de la soustraction (calcul en avançant et en reculant). Dans la
seconde, il leur propose régulièrement des problèmes variés 18. G. Vergnaud appelle de telles connaissances implicites des « théorèmes
en actes ».
lors de séances de PAC. 19. L’emploi du terme « redécouvre » est préférable. Nous verrons en effet
Supposons qu’au cours d’une séance de PAC le pédagogue pro- dans le prochain chapitre que l’enseignement des deux grands gestes
mentaux du calcul mental d’une soustraction amène l’enfant à une première
pose le problème suivant de recherche de la valeur d’un ajout : découverte de l’équivalence qui fonde la soustraction en tant qu’opération
Pierre a 6 billes. arithmétique. Dans les PAC, il est amené à « réinvestir » cette connaissance.
20. Brissiaud R., « Teaching and Development : Solving “Missing Addend”
Il gagne des billes et après il en a 102. Problems Using Substraction », in Schneuwly & Brossard (Eds) : « Learning
Combien a-t-il gagné de billes ? and Development : Contributions from Vygotski », European Journal of
Psychology of Education, 9 (4), 343-365, 1994.
20
leur avait demandé de « choisir la bonne opération ». Quant retrait) : soit il s’agit d’enfants chez qui la construction d’une
aux autres élèves, ils ont presque tous réussi en utilisant des représentation du problème est encore pénible (peut-être
stratégies du 1er ou du 2e niveau. Globalement, la réussite même cette construction nécessite-t-elle encore qu’ils utilisent
était de 90 %21. du matériel ou qu’ils dessinent), soit il s’agit d’enfants chez
Les problèmes comme celui de Pierre, où il y a une interaction qui le principe d’économie du calcul ne peut pas encore
conflictuelle entre l’économie de la représentation et l’éco- fonctionner, parce que leurs compétences en calcul mental
nomie de la résolution numérique, suscitent donc le progrès sont insuffisantes pour qu’une stratégie de calcul (le calcul
parce qu’ils incitent l’élève à substituer un geste mental de « en reculant ») leur apparaisse plus facile qu’une autre (le
retrait au geste mental d’ajout. calcul « en avançant »). Pour certains, en effet, à ce moment
Avec certains élèves, le dialogue pédagogique auparavant de leur scolarité, tout calcul mental est encore difficile. Aussi
« dangereux » devient possible. l’une des deux façons de calculer ne peut-elle pas apparaitre
Comme nous l’avons signalé, les élèves qui procèdent à une plus facile que l’autre.
telle substitution ne sont pas, le plus souvent, conscients Que la difficulté rencontrée par un élève soit d’une des deux
de ce qu’ils viennent de découvrir « en acte ». C’est de la sortes précédentes ou des deux à la fois, la nature de cette
responsabilité de l’enseignant de favoriser l’explicitation de difficulté peut amener le pédagogue à considérer qu’il ne
cette découverte : « Ce que Pierre a gagné, c’est ce qu’il peut influer sur le développement des compétences chez
possède maintenant : 102, moins ce qu’il avait déjà avant ces élèves que dans une perspective à moyen ou long terme.
de jouer, 6. On peut faire une soustraction ». Il n’est pas exclu, évidemment, qu’ils bénéficient du dialogue
C’est ainsi qu’avec ces élèves-là, l’enseignant peut dorénavant que l’enseignant mène avec ceux qui utilisent « spontané-
se permettre un type de dialogue qu’il ne s’autorisait pas ment » la soustraction, mais la plus grande prudence s’im-
auparavant : plutôt que de les ramener systématiquement à la pose : mieux vaut un élève qui continue à simuler mentalement
sémantique de l’énoncé (de quoi ça parle ?), il a un échange les actions décrites dans l’énoncé, qu’un autre qui sélectionne
avec eux concernant l’opération arithmétique qui permet une opération arithmétique sur des indices superficiels et ne
d’obtenir directement la solution. Il les aide à accéder au cherche plus suffisamment à comprendre l’énoncé.
3e niveau de résolution de ce type de problème en mettant à À terme, ces enfants ayant progressé dans les deux domaines
leur disposition des formulations générales : « Ce que Pierre précédents (construction de la représentation d’un problème
a gagné, c’est ce qu’il possède maintenant moins ce qu’il de ce type et calcul mental) sont susceptibles eux aussi de
avait déjà avant de jouer », par exemple, est valable quelles résoudre spontanément les problèmes du type « Pierre » à
que soient les valeurs numériques du problème. L’enseignant l’aide d’une soustraction.
s’appuie sur la découverte que vient de faire l’élève dans des L’analyse précédente montre qu’en insérant dans les PAC
circonstances privilégiées (celles d’un problème où il y a une des problèmes où il y a une interaction conflictuelle entre
interaction conflictuelle entre l’économie de la représentation l’économie de la représentation et l’économie de la résolution
et l’économie de la résolution numérique) pour l’aider à en numérique, l’enseignant se donne les moyens pour que les
prendre conscience et à la généraliser. élèves accèdent de façon différenciée à la résolution des
Il s’agit donc d’un moment d’explicitation du fait que la sous- problèmes en sélectionnant la « bonne opération arithmé-
traction est la « bonne opération » qui permet de résoudre tique » (c’est-à-dire au 3e niveau).
ce type de problème, mais ce moment d’explicitation n’est
pas collectif. L’enseignant ne s’adresse ainsi qu’aux élèves qui Des problèmes privilégiés
ont amorcé les réorganisations qui conduisent au 3e niveau
de résolution.
pour susciter et repérer le progrès
Il reste à savoir comment se comporter avec les autres enfants, des élèves : le cas de la division
ceux qui, « spontanément », ne substituent pas un geste La même analyse peut être menée concernant les problèmes
mental de retrait à l’ajout qui est décrit dans l’énoncé, même de division. Ainsi, plaçons-nous dans un environnement péda-
dans des circonstances favorables comme celles du pro- gogique où, dans un premier type de séance, les élèves se
blème : « Pierre a 6 billes. Il gagne des billes et après il en a sont approprié les deux grands gestes mentaux de la division
102. Combien a-t-il gagné de billes ? » (calcul par partages successifs des centaines, dizaines, unités,
Deux raisons peuvent être avancées pour expliquer que et calcul en cherchant combien de fois le diviseur est contenu
certains enfants ne soient pas sensibles au phénomène de dans le dividende) et où, dans une seconde sorte de séances
l’interaction conflictuelle entre l’économie de la représenta- (PAC), on leur soumet régulièrement des problèmes variés.
tion du problème (l’énoncé décrit un ajout) et l’économie du On leur propose notamment des problèmes de groupement
calcul (la solution numérique se détermine facilement par un réitéré qui, contrairement aux problèmes de partage, sont
difficiles à reconnaitre en tant que problèmes de division,
21. Ces résultats contrastent avec ceux qui sont généralement obtenus dans un
et sont donc révélateurs du niveau conceptuel des enfants.
environnement didactique différent : nous avons vu, au début du chapitre, Mais, comme dans le cas de la soustraction, en choisissant
qu’à ce niveau de la scolarité 50 % des élèves échouent à ce type de pro-
blème et que, de façon plus précise, 33 % échouent parce qu’ils choisissent
bien les valeurs numériques, on peut favoriser la transition
de faire une addition. d’un geste mental à l’autre qui lui est équivalent.
21
Considérons ainsi ce problème de groupement réitéré : partage successif des centaines, dizaines et unités) l’aurait
On a 2 236 stylos et on va former des lots de 3 stylos. conduit beaucoup plus rapidement à la solution numérique
Combien de lots peut-on former ? (il peut le vérifier en procédant effectivement à ce partage).
Restera-t-il des stylos ? Nous avons, dans le chapitre 1, montré que l’équivalence de
L’élève qui simule mentalement ce que décrit cet énoncé ces deux gestes mentaux fonde la division en tant qu’opéra-
est amené à se représenter les groupements successifs par 3 tion arithmétique. Or, c’est cette équivalence qui est en jeu
(Combien de groupes de 3 puis-je former avec 2 236 unités ? dans le dialogue précédent : le pédagogue motive l’élève
Plus de 100 parce que ça fait 300 stylos. Moins de 1 000 parce à ne plus systématiquement s’engager dans la simulation
que ça fait 3 000 stylos, etc.). Mais cet élève, s’il maitrise les mentale des actions décrites dans l’énoncé, à prendre un
deux grands gestes mentaux de la division, obtiendra la petit temps de recul pour reconnaitre éventuellement le
solution numérique (q = 745, r = 1) de manière plus écono- problème comme « problème de division » et mener ensuite
mique en partageant successivement les centaines, dizaines un calcul plus économique.
et unités (22 centaines divisées par 3, cela fait 7 centaines et Bien entendu, là encore, un tel dialogue n’est pas possible
il reste 1 centaine, etc.). avec tous les élèves. En particulier, seule une certaine aisance
Les valeurs numériques de ce problème (2 236 et 3) sont en calcul mental permet de faire fonctionner la notion de
choisies de telle sorte qu’elles créent le phénomène suivant : « calcul économique ». Parce que certains élèves ont encore
l’énoncé se représente facilement en simulant mentalement le besoin de progresser en calcul mental et dans la représenta-
groupement réitéré qui y est décrit, mais la solution numérique tion du contenu d’un énoncé de ce type, leur cheminement
s’obtient de manière économique en effectuant un partage sera plus lent. Mais encore une fois, rien ne sert de hâter
successif des centaines, dizaines et unités. On dira là encore l’exigence d’une résolution au 3e niveau. L’environnement
que dans cet énoncé, il y a une interaction conflictuelle entre didactique qui vient d’être décrit est susceptible de permettre
l’économie de la représentation (groupement) et l’économie à tous de progresser parce que l’enseignant y gère de façon
de la résolution numérique (partage). différenciée les réorganisations qui permettent l’accès à la
Ce type de problème s’oppose au suivant, qui est également résolution des problèmes au 3e niveau.
un problème de groupement réitéré, mais dont les valeurs Ainsi, cette distinction de deux types de séances qui sont
numériques sont choisies différemment : pensées de façon articulée permet :
On a 2 236 crayons et on va former des lots de 250 crayons. 1°) de mieux gérer les continuités avec l’expérience quo-
Combien de lots peut-on former ? tidienne parce que les élèves sont amenés à résoudre les
Restera-t-il des crayons ? problèmes au 1er ou 2e niveau sur une longue durée ;
Ce deuxième problème, comme le premier, se représente de 2°) de favoriser au mieux les réorganisations qui conduisent
manière économique en simulant le groupement réitéré, mais aux opérations arithmétiques parce que le pédagogue met
ici, la simulation conduit sans aucun obstacle à la solution à la disposition des enfants un outil culturel qui joue vraisem-
numérique : 4 fois 250, c’est 1 000, 8 fois 250 c’est 2 000 et blablement un rôle majeur dans l’accès à ces réorganisations :
il reste 236. Le même geste mental, celui du groupement le calcul mental ;
réitéré, permet à la fois de se représenter l’énoncé et d’obtenir 3°) de gérer de façon différenciée ces réorganisations.
la solution numérique. Ce problème ne permet d’aucune Cette distinction de deux types de séances crée un nou-
façon de construire l’équivalence de deux gestes mentaux. veau rapport entre l’enseignement des savoir-faire arith-
Le premier problème a des caractéristiques didactiques métiques et l’utilisation de ces savoir-faire pour résoudre
intéressantes car, comme dans le cas de la soustraction, ce des problèmes.
type de problème permet de susciter et de repérer le progrès
des enfants vers la résolution des problèmes de division au Conclusion
3e niveau.
Ainsi, supposons que ce problème ait été introduit dans une Trois points seront successivement abordés dans cette conclu-
séance de PAC et envisageons le cas d’un élève qui l’a résolu sion. On présentera d’abord un résumé de la description des
en utilisant une procédure « de base » (1er ou 2e niveau), quatre attitudes. On comparera ensuite l’analyse présentée
c’est-à-dire proche de la simulation du groupement réitéré ici à celle que Charnay et Mante ont récemment publiée et
décrit dans l’énoncé : 100 groupes, ça fait 300 stylos, je qui est déjà très diffusée dans les centres de formation de
suis loin de 2 236 ; 500 groupes, ça fait 1 500 stylos, etc. Le professeurs des écoles.
pédagogue, en fin de résolution, peut mener un dialogue Enfin, on terminera ce chapitre en revenant sur l’attitude
avec cet élève pour qu’il prenne du recul avec la situation qui a été le plus longuement présentée : l’attitude réfor-
concrète qui est décrite dans l’énoncé (celle des stylos) et qu’il matrice. Nous montrerons que cette attitude réformatrice
prenne conscience que, de façon plus générale, il a cherché est « d’inspiration vygotskienne ». C’est, en effet, la théorie
combien de fois le nombre 3 est contenu dans 2 236. L’élève de l’articulation entre l’enseignement et le développement
est ainsi susceptible de reconnaitre qu’il vient de mettre en de Vygotski qui nous a servi de guide pour élaborer l’envi-
œuvre l’un des deux gestes mentaux de la division (en 2 236, ronnement didactique présenté ici comme relevant d’une
combien de fois 3 ?) et de s’apercevoir que l’autre geste (le attitude réformatrice.
22
Les principales idées qui sont à la base de l’attitude réfor- Dans les trois autres attitudes, on considère qu’il est de la
matrice seront reformulées ici en s’exprimant « comme responsabilité de l’enseignant de mettre à la disposition de
Vygotski », pour, à la fois, permettre une appréhension syn- l’enfant ces outils culturels.
thétique de ces idées et éclairer le lecteur sur leur origine.
L'enseignant est-il considéré comme jouant un rôle majeur
Les quatre attitudes (résumé) de par les outils culturels qu'il met à la disposition de l'enfant ?
non
Enseigner explicitement et collectivement aux élèves à choisir
« la bonne opération arithmétique » face à un énoncé de
problème est une pratique pédagogique « dangereuse ». Elle oui
ATTITUDE ATTITUDE
est dangereuse parce qu’elle a un effet contrasté, favorisant TRADITIONNELLE CONSTRUCTIVISTE
apparemment le progrès chez certains élèves, mais y faisant RADICALE
non oui
ATTITUDE ATTITUDE
TRADITIONNELLE CONSTRUCTIVISTE ATTITUDE ATTITUDE
RADICALE RÉNOVATRICE RÉFORMATRICE
oui non
ATTITUDE ATTITUDE
TRADITIONNELLE CONSTRUCTIVISTE
RADICALE
22. C’est vraisemblablement une conséquence du choix fait par l’équipe Ermel ATTITUDE ATTITUDE
de retarder l’introduction du signe « : » (« divisé ») au CM1 alors qu’elle a RÉNOVATRICE RÉFORMATRICE
opté pour une introduction du signe « – » la même année que le signe Cette pratique Un apprentissage
« + ». Dans le cadre de l’analyse proposée ici, ces auteurs ont une attitude est rénovée implicite est favorisé
constructiviste radicale concernant la division et rénovatrice concernant la
soustraction. Fig 4 : L’opposition entre l’attitude rénovatrice et l’attitude réformatrice.
23
23. Cette critique figure dans une analyse (par ailleurs élogieuse) de l’ouvrage de 25. « Être formateur : prendre au sérieux certains débats pédagogiques fon-
Charnay et Mante, publiée dans la rubrique « Livres en bref » du n° 344/345 damentaux ». Conférence faite au 31e congrès de l’Association nationale
des Cahiers pédagogiques. des conseillers pédagogiques à Beaune (1996).
24. Rappelons cependant que c’est celle qui est dominante en France actuel- 26. L’ouvrage de référence est le suivant : Vygotski, L. S., Pensée et langage,
lement concernant la division ! Paris, Éditions Sociales (trad. F. Sève), 1934/1985.
24
psychogenèse des concepts scientifiques est particulièrement prendre comme point de départ une même écriture (a – b) et
dépendante de l’enseignement. amener l’enfant à choisir parmi deux gestes mentaux différents.
En effet, l’enseignement crée d’emblée les conditions pour En revanche, dans les séances du second type (les Problèmes
que les concepts scientifiques s’organisent en systèmes et pour apprendre à chercher), l’enfant doit résoudre des pro-
ne soient pas, comme les quotidiens, pris dans la gangue de blèmes de soustraction variés : recherche du résultat d’un
l’expérience. À cet égard, le symbolisme joue un rôle crucial. retrait (problème facile) et recherche de la valeur d’un ajout
La locution « a divisé par b » et l’écriture « a : b », par exemple, (problème difficile). Dans ce cas, c’est la simulation (mentale
fournissent un mode général de désignation du partage, ou par le dessin) des données des énoncés qui conduit à
comme du groupement. La locution « a divisé par b » peut deux gestes mentaux très différents : un geste mental « en
se reformuler indifféremment : « a partagé en b » ou encore reculant » pour déterminer le résultat d’un retrait, et « en
« en a combien de fois b », ce qui favorise l’organisation du avançant » pour déterminer la valeur d’un ajout. Ces deux
partage et du groupement en un système arithmétique. gestes mentaux différents sont alors au point de départ et
Lorsqu’il décrit les liens entre les deux sortes de concepts, c’est seulement après que l’enfant adopte éventuellement
Vygotski affirme que les concepts scientifiques se développent la même écriture a – b pour les deux types de problèmes.
sur la base des concepts quotidiens, mais qu’ils transforment On voit que dans le premier type de séances, on part d’une
ces derniers « à leur image » (Pensée et langage, p. 311). même écriture a – b vers deux gestes mentaux différents alors
C’est la même idée que nous avons abordée ici en parlant que dans le second type de séances (PAC), le cheminement se
de « réorganisations ». fait de deux gestes mentaux différents vers la même écriture
Pour l’enseignant qui considère que l’enseignement explicite a – b. Il se fait donc en sens inverse.
et collectif du choix de la « bonne opération » est « susceptible Le cheminement de l’élève dans le second type de séances
d’exercer une influence inverse sur le cours du développe- est ainsi une sorte de « reflet » de ce qu’il a été dans le pre-
ment », trois questions se posent : mier type. En s’exprimant comme Vygotski, on peut dire que,
Question n° 1 : Quel est ce « bon enseignement » qui précède dans les PAC, l’enfant reprend à son propre compte ce qu’il
le développement de la capacité à résoudre les problèmes a rencontré initialement, grâce à la coopération de l’adulte,
au 3e niveau, qui anticipe et favorise les réorganisations dans les séances du premier type.
nécessaires ? L’enseignement des deux gestes mentaux du calcul mental
Question n° 2 : Comment favoriser ces réorganisations en de a – b anticipe ainsi sur la reconstruction par l’enfant des
permettant qu’elles se construisent sur la base de l’expé- équivalences de gestes mentaux qui fondent la soustraction
rience quotidienne ? en tant qu’opération arithmétique. C’est le « bon enseigne-
Question n° 3 : Comment reconnaitre si le « bon enseignement » ment qui guide le développement ».
évoqué ci-dessus a produit l’effet qu’on en attend, au sens où De même, en enseignant à l’ensemble des enfants, dans le
le dialogue auparavant « dangereux » est maintenant possible, premier type de séances, qu’une même écriture a : b peut
et même bénéfique, parce qu’anticipateur de progrès futurs ? conduire à deux gestes mentaux très différents, soit le partage
Vygotski aurait dit : comment reconnaitre que ce « bon ensei- successif des centaines, dizaines, unités, soit l’encadrement
gnement » a créé une « Zone de Proche Développement » ? par des multiples (le cheminement va alors de l’écriture a : b
C’est pour répondre à ces trois questions que nous avons vers des gestes mentaux différents), on les aide à redécouvrir
été amenés à distinguer deux types de séances et à gérer, en à titre personnel que des problèmes a priori très différents,
quelque sorte, deux temporalités. Le temps d’un premier type comme la recherche des résultats d’un partage et la recherche
de séances est un temps collectif où, en collaboration avec des résultats d’un groupement réitéré, peuvent être traités
l’adulte, l’ensemble des enfants s’approprie certains outils par la même opération a : b (le cheminement va alors « en
culturels susceptibles, à terme, de favoriser les réorganisations. sens inverse », c’est-à-dire des gestes mentaux vers l’écriture).
Le temps d’un second type de séances est un temps plus indi- L’enseignement des deux grands gestes mentaux du calcul
vidualisé : c’est le temps de ces réorganisations elles-mêmes. d’une division aide donc les enfants à s’approprier l’équivalence
L’analyse présentée dans les deux premiers chapitres permet qui fonde la division en tant qu’opération arithmétique. Il s’agit
de répondre à la question n° 1 : l’enseignement du calcul là encore du « bon enseignement qui guide le développement ».
mental d’une soustraction et d’une division, dans le premier En réponse à la question n° 2 (Comment favoriser les réorga-
type de séances, est ce « bon enseignement » qui précède nisations en permettant qu’elles se construisent sur la base
et guide les réorganisations qui conduisent aux concepts de l’expérience quotidienne ?), nous avons vu comment la
arithmétiques de soustraction et de division. distinction de deux types de séances permet de mieux gérer
Nous avons essayé d’analyser de façon détaillée les processus les continuités avec l’expérience quotidienne parce que les
psychologiques qui expliquent que le calcul mental peut avoir élèves sont amenés à résoudre les problèmes au 1er ou au
un tel rôle bénéfique. Essayons de les décrire en employant 2e niveau sur une longue durée.
le langage de Vygotski. En réponse à la question n° 3 (Comment reconnaitre que
Enseigner aux enfants (dans le premier type de séances) qu’il le « bon enseignement » évoqué ci-dessus a produit l’effet
existe deux grands gestes mentaux pour calculer une soustrac- qu’on en attend… ?), nous avons souligné le rôle crucial des
tion a – b (le calcul en avançant et le calcul en reculant), c’est problèmes pour lesquels il y a une interaction conflictuelle
25
entre l’économie de la représentation et l’économie de la Terminons en expliquant pourquoi cette attitude n’est pas
résolution numérique. Ils favorisent en effet la substitution qualifiée de « vygotskienne », mais seulement « d’inspi-
d’un geste mental à l’autre qui lui est équivalent. ration vygotskienne ». C’est essentiellement parce que le
Lorsqu’un pédagogue utilise ces problèmes au sein des PAC, cadre théorique tracé par le psychologue russe au début
il crée des conditions privilégiées pour que certains élèves du xxe siècle est très général et que, plus de cinquante ans
procèdent effectivement à cette substitution. De nouvelles après, plusieurs mises en œuvre de ses idées peuvent certai-
possibilités de dialogue entre l’adulte et certains de ces nement être avancées. Il existe nécessairement une certaine
élèves se révèlent ainsi. On peut dire, en s’exprimant comme distance entre les propositions qui ont été faites ici et d’autres
Vygotski, que l’enseignement du calcul mental a créé, chez qui prétendront tout autant s’inspirer de ses travaux. Il nous
ces élèves, une « Zone de Proche Développement ». semble sain de le souligner.
Cette façon de s’exprimer est évidemment très philosophique, En fait, nous n’avons qu’une seule certitude : la théorie de
mais nous espérons qu’elle l’est au bon sens du terme, dans l’articulation entre l’enseignement et le développement de
la mesure où elle rend compte de processus que nous nous Vygotski a joué un rôle heuristique majeur dans l’élaboration
sommes efforcés de décrire le plus finement possible. des propositions théoriques qui viennent d’être décrites.
26
Quotition et partition
Nous avons jusqu’ici distingué deux sortes de problèmes et
deux sortes de gestes mentaux correspondant à la division eucli-
dienne : la « division-partage » et la « division-groupement ».
27
Or, considérons ce problème : « 12 objets valent 276 €. Quel Rappelons d’abord qu’enseigner les deux grands gestes
est le prix d’un objet ? », ou encore celui-là : « Quand on met mentaux du calcul mental d’une division, c’est amener l’élève,
bout à bout 12 baguettes identiques, la longueur totale est lorsqu’il est confronté à un calcul qui lui a été posé sous
de 276 cm. Quelle est la longueur d’une baguette ? » la forme générale « a divisé par b », à choisir lui-même le
Il ne s’agit pas à proprement parler de problèmes de partage geste mental qui est adapté. C’est pourquoi on peut parler
et pourtant le premier peut se résoudre en s’imaginant le du calcul réfléchi ou encore du calcul pensé d’une division.
partage de 276 pièces de 1 € entre les 12 objets qu’elles S’il s’agit de calculer 171 divisé par 25, par exemple, le geste
permettent d’acheter, et le second en s’imaginant le partage mental le plus approprié consiste à se demander combien de
d’une baguette de 276 cm de longueur en 12 morceaux fois 171 contient 25 (4 fois 25 égale 100, 6 fois 25 égale 150,
identiques. Ces problèmes ne sont pas des problèmes de donc q = 6 et r = 21). Il s’agit donc d’une « division-quotition »
partage, mais ils en sont proches. Ce sont des problèmes où où l’on situe 171 parmi les multiples de 25.
l’on cherche la valeur d’une unité quand on a la valeur d’une Plus généralement, lorsque les deux nombres ont le même
totalité. Ils forment, avec ceux où l’on cherche la valeur d’une ordre de grandeur (quand le diviseur est un « grand nombre » ou
part, la catégorie plus générale des problèmes de partition. encore quand le quotient a 1 chiffre), c’est la division-quotition
De même, considérons ces problèmes : « Des objets valent qui conduit le plus facilement à la solution numérique.
23 € l’unité. J’en achète pour 276 €. Combien en ai-je En revanche, s’il s’agit de calculer 587 divisé par 3, le geste
acheté ? », et « Des baguettes identiques mesurent chacune mental le plus approprié est celui qui consiste à partager
23 cm de longueur. On en juxtapose jusqu’à former une lon- les 5 centaines en 3, puis les 28 dizaines restantes en 3,
gueur totale de 276 cm. Combien en a-t-on juxtaposées ? » etc. Le calcul se déroule comme si l’on « posait » la division
Le premier problème n’est pas à proprement parler un pro- dans sa tête : 5 centaines partagées entre 3 personnes, ça
blème de groupement et pourtant on peut le résoudre en fait 1 centaine chacun et il reste 2 centaines, c’est-à-dire
s’imaginant en train de former des groupes de 23 pièces de 20 dizaines. Avec les 8 dizaines de 587 (« j’abaisse le 8 »), cela
1 € jusqu’à ce que la valeur totale soit de 276 €. Le même fait 28 dizaines à partager entre 3 personnes… On obtient
raisonnement peut être tenu avec le second problème. finalement le quotient q = 195 et le reste r = 2.
Il ne s’agit pas de problèmes de groupement, mais ils en Plus généralement, quand on divise par un « petit nombre »
sont proches : on parlera de problèmes de quotition. Les (par un nombre à 1 chiffre), c’est la division-partition qui
problèmes de quotition sont non seulement ceux où l’on conduit le plus facilement à la solution numérique.
cherche combien de groupes de b objets on peut former
avec a objets, mais plus généralement tous ceux qu’on peut
Pour enseigner le calcul réfléchi
reformuler ainsi : en a, combien de fois b ? d’une division, il faut disposer du signe « : »
Les notions de partition et de quotition sont plus générales Si le pédagogue ne dispose pas du signe « : » et de la locution
que celles de partage et de groupement. Leur introduc- « a divisé par b » qui l’accompagne, il est obligé de poser
tion permet de rendre compte de la résolution d’un plus le calcul d’une division en « racontant une histoire ». Soit :
grand nombre de problèmes. Alors qu’au CE2 nous par- « On partage équitablement a objets entre b personnes,
lions de « division-partage » et de « division-groupement », etc. ». Soit : « On dispose de a objets et on les groupe par
nous parlerons désormais de « division-partition » et de b, etc. ». Or, nous allons voir qu’aucune de ces façons de
« division-quotition ». contextualiser le calcul n’est satisfaisante parce que aucune
ne permet d’être sûr que l’élève sait faire du calcul réfléchi.
S’il s’agit de la division de 587 par 3, par exemple, faire
Introduire le signe « : » du calcul réfléchi c’est adopter la division-partition parce
tôt dans l’année de CM1 qu’elle conduit au calcul le plus simple. Or, si le pédagogue
contextualise ce calcul en disant « On partage équitablement
Ce choix ne va pas de soi car de nombreux pédagogues 587 objets entre 3 personnes », beaucoup de ses élèves
considèrent que durant la majeure partie du CM1, il suffit de choisissent une division-partition parce qu’ils simulent men-
procéder à une première approche de la division. Longtemps talement l’action décrite dans l’énoncé. Ce n’est donc pas
dans l’année, le seul travail que ces pédagogues proposent à parce que le partage conduit au calcul le plus économique
leurs élèves est celui qu’on trouve ici dans les PAC ; il consiste qu’ils le sélectionnent en tant que « bon geste mental ». Ils
en la résolution informelle de problèmes. Ces enseignants ne font pas du calcul réfléchi.
n’introduisent pas le signe « : », les élèves doivent seulement L’autre possibilité est que le pédagogue contextualise le
résoudre des problèmes de division en utilisant les opérations calcul ainsi : « On a 587 objets et on fait des groupes de
qu’ils maitrisent bien : addition, soustraction et multiplica- 3 ». Cependant, la sémantique du groupement ainsi retenue
tion. En revanche, nous allons montrer que le pédagogue risque d’entrainer les élèves dans une simulation mentale
réformateur d’inspiration vygotskienne (cf. chapitre 2) qui de ce groupement et de faire ainsi obstacle au choix de la
veut enseigner les deux grands gestes du calcul mental division-partition. Des élèves qui auraient réussi avec un
d’une division doit nécessairement introduire le signe « : » vocabulaire général échouent dans ce cas parce qu’on leur
tôt dans l’année de CM1. a tendu une sorte de piège !
28
L’analyse précédente souligne l’intérêt d’un vocabulaire En toute rigueur, il faudrait préciser que le reste trouvé est
général : comme il ne s’identifie ni au vocabulaire du partage, inférieur à 25, mais la nécessité d’un reste inférieur au diviseur
ni à celui du groupement, il crée un cadre formel qui, à terme, est intégrée à la définition de l’opération dès son introduction.
va permettre que l’élève construise le concept scientifique
de division à partir des concepts quotidiens de partage et La progression en calcul mental
de groupement.
Le pédagogue qui partage l’analyse vygotskienne de l’ap- Les questions auxquelles il faut répondre pour élaborer une
propriation du concept arithmétique de division que nous progression sont nombreuses : Quel sens faut-il donner au
avons proposée, se doit d’introduire, le plus tôt possible, signe « : » lors de son introduction : le partage (partition) ou
un vocabulaire général et une écriture pour la division. Sans le groupement (quotition) ? Si l’on a choisi l’un de ces sens,
écriture générale, pas de « bon enseignement qui précède, comment faire pour que la même écriture (a : b ?) acquière
qui guide le développement ». l’autre sens ?
Mais une question se pose : quelle écriture doit-on r etenir ? Ce qui peut se formuler aussi de la manière suivante : com-
ment faire pour que la même écriture a : b ? conduise les
Quelle écriture pour désigner une division ? enfants à deux gestes mentaux très différents selon les valeurs
La difficulté provient du fait que le résultat d’une division numériques de a et de b ?
euclidienne n’est pas composé d’un mais de deux nombres : Le concept central que nous utiliserons pour penser une
le quotient et le reste. progression est celui de conflit entre l’économie de la repré-
Avant 19801, de nombreux pédagogues adoptaient les deux sentation et l’économie du calcul.
points superposés (« : ») et écrivaient sans état d’âme : L’utilisation de ce concept amène à distinguer quatre sortes
35 : 8 = 4 (reste 3). de problèmes qu’il va nous falloir ordonner parce qu’ils
Les réformateurs de 1980 ont critiqué ce choix car le signe constitueront autant de jalons sur le parcours des enfants.
« = » ne s’emploie que lorsqu’il y a la même quantité de part
et d’autre de ce signe. Les quatre sortes de problèmes
L’égalité 35 : 8 = 4 (reste 3) est tout à fait incorrecte. Son qui jalonnent la progression
emploi habituerait les élèves à un usage non mathématique Ces problèmes sont obtenus en croisant deux facteurs :
du signe « = ». Au niveau du collège, ils risqueraient d’être – La sémantique de l’énoncé qui détermine l’économie de la
en difficulté dans l’apprentissage de l’algèbre, parce qu’il représentation : l’énoncé décrit-il une situation de groupe-
est très important, à ce moment de la scolarité, d’avoir une ment réitéré (quotition) ou de partage équitable (partition) ?
bonne compréhension du signe « = ». – La taille relative des nombres qui détermine l’économie du
D’autres pédagogues utilisent eux aussi les deux points calcul : les deux nombres de l’énoncé ont-ils le même ordre
superposés (« : »), mais seulement dans le cas de la division de grandeur (le quotient aura 1 chiffre) ou bien s’agit-il d’un
exacte, lorsque le reste est nul. Il est en effet parfaitement « grand nombre » et d’un nombre à 1 chiffre ?
correct d’écrire que 27 : 3 = 9.
Mais du coup, ces pédagogues sont démunis pour écrire Les deux facteurs qui déterminent l’économie
une égalité dès que le reste est différent de zéro. Or, nous de la représentation et du calcul
venons de le voir, l’absence d’écriture entraine l’absence d’un
Premier facteur : la sémantique de l’énoncé
enseignement du calcul réfléchi d’une division, et l’absence
On dispose de a objets et on fait des groupes de b objets.
d’un tel enseignement pénalise le progrès en résolution de
Combien de groupes peut-on former ?
problèmes. Que faire ?
Représentation économique : quotition
Nous proposons de remplacer l’usage du signe « = » par
On partage équitablement a objets entre b personnes
celui du point d’interrogation en questionnant les élèves
Combien d’objets chacune aura-t-elle ?
sous la forme : 147 : 25 ?
Représentation économique : partition
Les élèves répondent en écrivant les deux nombres solutions
(q et r) et l’égalité qui relie le dividende, le diviseur, le quotient Second facteur : les valeurs numériques
et le reste : « q = 5, r = 22 car 147 = (25 × 5) + 22 ». Pour que a = 171 et b = 25 171 : 25 ?
les élèves s’approprient ce format de réponse, les premières Calcul économique : quotition
interrogations prennent ainsi la forme suivante : a = 587 et b = 3 587 : 3 ?
q = … Calcul économique : partition
80 + 25 ? car 80 = (25 × …) + …
r = …
Les 4 énoncés obtenus en croisant ces deux facteurs sont Quel geste mental enseigner
rapportés ci-après. en premier, ou encore quelle situation
Quatre problèmes qui jalonnent la progression d’introduction de l’écriture a : b ?
Comme nous l’avons remarqué au chapitre 1, avant que la
Problème A division ne soit introduite en classe, la plupart des élèves
On dispose de 171 objets et on fait des groupes de 25. de CE2 savent déjà qu’il existe une quatrième opération
Combien de groupes peut-on former ? arithmétique qui s’appelle ainsi, et ils sont nombreux à savoir
Représentation économique : quotition plus précisément que cette opération sert à résoudre des
Calcul économique : quotition problèmes de partage (a partagé en b parts égales). C’est
vraisemblablement ce qui explique que les problèmes de
Problème B
partage, quels que soient les choix didactiques des pédago-
On partage équitablement 171 objets entre 25 personnes.
gues, soient bien reconnus comme problèmes de division,
Combien d’objets chacune aura-t-elle ?
qu’ils soient, en tout cas, mieux reconnus que les problèmes
Représentation économique : partition
de quotition (en a combien de fois b ?).
Calcul économique : quotition
Bien que cela puisse paraitre paradoxal, cela nous a conduits
Problème C à choisir un problème de groupement réitéré comme situation
On partage équitablement 587 objets entre 3 personnes. d’introduction de l’écriture a : b ? au CM1.
Combien d’objets chacune aura-t-elle ? En effet, l’année précédente, en CE2, l’introduction de la
Représentation économique : partition division était un évènement. Lorsqu’on leur annonce qu’on
Calcul économique : partition va étudier la division, les élèves de ce niveau ne dissimulent
Problème D généralement pas leur joie : enfin, ils vont apprendre cette
On dispose de 587 objets et on fait des groupes de 3. quatrième opération ! Au CM1, la leçon où l’on revoit pour la
Combien de groupes peut-on former ? première fois la division reste un évènement : cette opération
Représentation économique : quotition est la dernière rencontrée, celle qu’on maitrise moins bien,
Calcul économique : partition elle garde un caractère de nouveauté.
Cette nouveauté crée une sorte de « prime à l’apprentissage »
Dans les problèmes B et D, il y a donc un conflit entre l’éco- pour la situation qui est choisie comme situation d’introduc-
nomie de la représentation et l’économie du calcul, au sens où tion à un niveau donné. L’apprentissage, en effet, n’a pas
le geste mental qui conduit à une représentation économique seulement une dimension cognitive ; en cas d’engagement
est différent de celui qui conduit à un calcul économique. affectif fort, l’apprentissage est meilleur.
Ces problèmes favorisent la substitution d’un geste mental à Comme il n’y a aucune crainte à avoir sur le fait qu’à terme
l’autre qui lui est équivalent. Ils joueront donc un rôle impor- les élèves reconnaitront les problèmes de partage en tant
tant dans la progression qui va être présentée. que problèmes de division, il nous a semblé judicieux de
Dans les problèmes A et C, on peut parler au contraire de réserver cette « prime à l’apprentissage » aux problèmes de
concordance entre l’économie de la représentation et l’éco- quotition : s’ils servent comme situation d’introduction de
nomie du calcul, au sens où le geste mental qui conduit à la division, ils seront plus tard mieux reconnus comme étant
une représentation économique est le même que celui qui des problèmes de division.
conduit à un calcul économique. La situation choisie est donc un problème du type A. En
Montrons que ces problèmes de type A ou C sont de bons fait, il s’agit d’un problème de géométrie : on sait qu’un
candidats pour servir d’introduction au signe « : ». segment mesure 171 mm et on se demande combien de
L’enfant qui résout les problèmes A et C peut se représenter fois la longueur d’un autre segment de 25 mm est contenue
la situation décrite dans l’énoncé et déterminer la solution dans celle du premier (« En 171, combien de fois 25 ? »).
numérique avec le même geste mental : la quotition pour le La leçon correspondante inaugure la 2e période du livre de
problème A, la partition pour le C. l’élève, sq 36.
Supposons qu’un enseignant fasse résoudre l’un de ces
problèmes à ses élèves, en leur annonçant qu’on appelle
division le geste mental correspondant. Leur compréhension
sera meilleure que s’ils avaient été confrontés au problème
B ou D, où ce sont deux gestes mentaux différents qui per-
mettent de se représenter la situation et de déterminer la
solution numérique. Avec les énoncés B ou D, le message
de l’enseignant aurait été plus ambigu.
Une question subsiste : faut-il choisir le problème A ou le pro-
blème C ? Quel doit être le sens premier du mot « diviser » :
la quotition ou la partition ?
30
La division-quotition (1)
1. Calculs proposés par écrit
Multiplications par 11 et 12 (idem sq 32).
2. Soustractions (idem sq 23).
Je découvre
Chapitre 3 • Enseigner la division euclidienne
1 Cahier d’activités page 9
2 Pour savoir combien de fois la longueur l est contenue dans la longueur L, leur quotient est à 1 chiffre ou encore que les deux nombres
Mathilde et Mathieu ont calculé la division de 171 par 25 (171 : 25 ?).
de la division ont le même ordre de grandeur ; 2°) que les
l L multiples du diviseur sont connus par cœur ou presque
connus par cœur4.
Diviser 171 par 25,
c’est chercher combien de fois
On peut
résoudre ce problème
Dans tous ces cas, c’est la division-quotition (en a combien
il y a 25 dans 171. sans compas et écrire…
de fois b ?) qui conduit à un calcul simple. À ce moment de la
171 : 25 ?
q = 6
car 171 = (25 × 6) + 21 progression, les enfants se sont ainsi approprié l’un des deux
r = 21
« grands gestes mentaux » du calcul mental de la division,
s
celui de la quotition.
pri
ap
J’ai Diviser 171 par 25 (171 : 25 ?) c’est chercher deux nombres :
• combien de fois il y a 25 dans 171, ce nombre s’appelle le quotient (q) ;
• le reste (r).
Apprendre que la division
171 : 25 ?
q = 6
r = 21
c’est le nombre de fois
car 171 = (25 × 6) + 21
permet aussi de résoudre
Attention :
c’est le reste
des problèmes de partition
Dans une division par 25, le reste est obligatoirement inférieur à 25.
Dans une division par 50, le reste est obligatoirement inférieur à 50.
Dans une division par 100, le reste est obligatoirement inférieur à 100, etc.
Avant d’apprendre l’autre « grand geste mental » de la division
(la division par partage successif des centaines, dizaines et
3 Calcule ces divisions.
Je deviens La sq 36, où est introduite
79 : 25 ? performant68 : 10 ?
la division. 19 : 6 ?
226 : 250 ?
unités), les enfants doivent d’abord apprendre que le même
185 : 25 ? 129 : 10 ? 1 064 : 250 ? 28 : 6 ? symbolisme a : b ?, dont ils savent qu’il permet de résoudre
275 : 25 ? 240 : 10 ? 1 507 : 250 ? 2 : 6?
Pour comprendre le choix de ce problème de géométrie, il
318 : 25 ? 294 : 10 ? 1 999 : 250 ? 34 : 6 ? les problèmes de quotition où l’on cherche « en a, combien
convient tout Problèmes d’abord de préciser que les élèves, avant cette de fois b ? », permet aussi de résoudre des problèmes de
leçon, ont été de nombreuses fois
4 1. Combien de bouquets de 25 fleurs
confrontés au même pro-
3. 342 sportifs parisiens veulent aller à Rome
partition, où l’on partage a en b parts égales. Mais comment
blème, mais sous une
peut-on former avec 208 fleurs ?
Restera-t-il des fleurs ?
forme purement
Chaque autocargéométrique,
par autocar pour une compétition.
ne peut transporter alors passer de l’un à l’autre ?
que 50 personnes.
que les
2. segments étaient donnés uniquement
Combien de paquets de 5 brioches par? leurs tracés,
Combien d’autocars faut-il Il s’agit qu’ils prennent conscience, localement au moins,
peut-on former avec 31 brioches ?
sans aucune mesure. Ils résolvaient ce type de problèmes avec de l’équivalence de ces deux gestes mentaux. Le lecteur ne
58
le compas, en reportant la longueur du « petit segment » sur sera pas étonné qu’on utilise à cet effet un problème dans
celle du grand autant de fois que possible. La réponse était
72563526_058_085_orange.indd 58 19/12/2016 12:28
lequel il y a un conflit entre l’économie de la représentation et
donnée sous la forme d’un nombre (le « nombre de fois ») l’économie du calcul, en l’occurrence un problème du type B :
et d’un petit segment (le reste). On dispose de 213 objets et on les partage équitablement
En résolvant ce type de problèmes de manière purement entre 25 personnes…
géométrique, les élèves ont eu la possibilité de s’approprier Ce problème se représente de manière économique en simu-
ce qu’on pourrait appeler la « structure » du geste corres- lant mentalement le partage, mais c’est le groupement par
pondant à la division-quotition2, et notamment le fait que le 25 qui conduit facilement à la solution numérique. L’idée qui
cumul de « petits segments » s’arrête juste avant qu’on ne guide le pédagogue est la suivante : si un enfant confronté
dépasse (dans la division, on cherche le plus grand multiple à ce problème remplace le geste mental du partage par
du diviseur qui soit contenu dans le dividende). celui du groupement et prend conscience qu’il vient ainsi
Ces activités géométriques préalables ont une autre consé- de faire une division, il mettra alors en relation les notions
quence importante : la situation proposée sq. 49 est une de partage et de division.
situation d’anticipation. Il s’agit de raisonner sur des nombres Supposons que le maitre dispose de 213 objets dans une
pour prévoir le résultat du procédé géométrique. Les élèves boite opaque (213 jetons dont on aura pu vérifier le nombre
comprennent facilement cette situation parce que, longtemps, en formant des paquets de 10, avant de défaire ces paquets
ils ont été conduits à mener la résolution géométrique à son pour mettre les jetons en vrac dans la boite). Il sélectionne
terme. De plus, lorsque le « nombre de fois » et la mesure 25 élèves entre lesquels les 213 jetons vont être partagés
du reste ont été trouvés, le procédé géométrique permet équitablement. Ces 25 élèves restent assis alors que les autres
un contrôle des calculs. se lèvent. Les élèves debout distribuent 1 jeton à chacun des
C’est donc de la confrontation avec une situation pratique et 25 élèves assis. Combien a-t-on enlevé de jetons de la boite ?
des débats qui sont menés en classe à partir de cette situation Comment peut-on continuer ? Il faut prélever encore 25 jetons
qu’émerge le calcul mental des divisions du type 163 : 25 ?3. pour en donner un autre à chacun des élèves assis et puis
Plus généralement, les élèves apprennent à calculer ainsi les encore un autre… Mais on ne le fait pas : il s’agit d’anticiper
divisions du type 201 : 25 ?, 64 : 10 ?, 218 : 50 ?, 43 : 6 ?, les résultats de la distribution (nombre d’objets par enfant
27 : 4 ?, etc. Toutes ces divisions ont en commun : 1°) que et nombre d’objets restant dans la boite).
De nombreux enfants trouvent les bonnes valeurs numériques combien de fois 3 ? Monsieur Cubus, qui est un personnage
grâce à une simulation mentale de la distribution : à chaque associé à l’usage d’un matériel de numération classique5, lui
fois qu’on prend 25 objets dans la boite, les élèves assis en rappelle qu’il est en train de faire un partage et qu’il serait
reçoivent 1, et avec 213 objets, on peut en prélever 8 fois plus économique de partager successivement les centaines,
47
Vers la technique écrite CALCUL MENTAL
Tables de 3 et de 5, puis divisions par 3 et par 5
dizaines etdeunités.
la division
(q ≤ 10) et quelques cas de division par 2
En revanche, tous les enfants qui auront trouvé la bonne solu- Je découvre
tion numérique n’auront pas pris conscience qu’ils viennent de 1 584 : 3 ?
Le chef des brigands veut partager 584 pièces d’or en 3 parts égales.
chercher « en 213, combien de fois 25 ? » et qu’ils viennent
Je cherche : « En 584, combien de fois 3 ? ». Oh ! Ça va être long !
donc de faire la division correspondante (la réussite par
l’action précède la prise de conscience des moyens utilisés).
C’est le rôle du débat en classe de favoriser une telle prise
de conscience.
La situation-problème précédente est décrite de façon plus Il ferait mieux de partager successivement
les centaines, les dizaines et les unités. Regarde…
détaillée dans ce guide pédagogique (sq 45) : c’est l’activité a Partage des centaines :
préliminaire à la situation-problème suivante, qu’on trouve Monsieur Cubus a préparé 5 centaines, 8 dizaines et 4 unités.
Il partage d’abord les centaines.
C D U C D U C D U
Je découvre
1 ................ 1 ................. 1 .................
1 Un chef de brigands a commencé à partager équitablement 318 pièces d’or entre ses 25 hommes.
Quelle sera la part de chacun ? Restera-t-il des pièces ?
s
pri
ap Quand je partage équitablement 318 objets entre 25 personnes,
J’ai
pour donner 1 objet à chaque personne, il faut 25 objets.
Pour donner encore 1 objet à chaque personne, il faut encore 25 objets, etc.
Pour partager équitablement 318 objets entre 25 personnes, je cherche
combien de fois il y a 25 dans 318, je peux calculer la division 318 : 25 ?. 72
L’expérimentation en classe a montré que lorsque les enfants Lorsqu’on partage 5 centaines entre 3 personnes, il est en
sont invités à calculer suffisamment de divisions de ce type effet possible d’en donner au moins 1 à chacune. Si la division
(547 : 4 ?, 972 : 3 ?, etc.) en simulant par le dessin le partage avait été 287 : 3 ?, en revanche, il aurait été impossible, avec
successif des centaines, dizaines et unités (cf. l’activité ci-après, seulement 2 centaines au départ, d’en donner 1 à chacune,
extraite du cahier d’activités), le passage à la technique écrite et l’élève aurait dû écrire seulement « d u ».
ne pose ensuite aucun problème. Mais il serait aventureux de Une autre particularité de cette technique est que les élèves
vouloir
41 Jealler
devienstrop vite à cette technique écrite : 6 à 10 simula-
performant barrent les chiffres à chaque fois que la division du nombre
tions par le dessin sontdanssouvent
B Exprime les mesures suivantes nécessaires avant que les élèves
l’unité demandée. correspondant est achevée (c’est ce que les élèves faisaient
5 hm = ........... m 148 dm = ........... mm 85 dal = ........... l 6 kg = ........... g
aient 38 hl
construit
= ........... l
le schème du
17 dam = ........... m
partage successif des
9 km = ........... m
centaines,
28 hm = ........... m
lors de la simulation avec les plaques, barres et unités, et cela
dizaines et...........
51 hg = unités. g Quand c’est
273 cm = ........... mmle cas
16 daglors degl’introduction
= ........... 9 m = ........... de
mm la les aide à interpréter chaque étape de la technique). Ainsi,
technique écrite, celle-ci est d’emblée pleinement signifiante. la division précédente se poursuit de la manière suivante :
47Vers la technique écrite de la division
Je découvre
2 Fais ces deux divisions comme Monsieur Cubus en dessinant les centaines, les dizaines et les unités. c d u c d u
912 : 4 ? 400 : 3 ?
5 8 4 3 5 8 4 3
2 2 8
912 : 4 ?
q = ...
car ........................... 400 : 3 ?
q = ...
car ...........................
1 c d u 1 4 c d u
r = .... r = ....
10
1 9.... 2 1 9 4
Il est vrai que c’est cette technique qui, plus tard dans l’année, de la représentation (le geste économique est celui de la
est généralisée au cas de la division par un nombre à plu- quotition) et l’économie du calcul (le geste économique est
sieurs chiffres. Mais de notre point de vue, le résultat le plus celui de la partition). Quand un enfant, en acte, passe du geste
important que nous ayons obtenu avec les élèves qui ont mental de la quotition à celui de la partition, il est judicieux
testé une première version de la progression est leur progrès de l’amener à réfléchir le progrès qu’il vient de réaliser. Un
en calcul réfléchi d’une division. exemple de dialogue pédagogique que le maitre peut avoir
Lorsqu’ils étaient confrontés à une suite de divisions, certaines avec un tel enfant a été décrit au chapitre précédent.
par 10, 25, 50, 100, d’autres par un nombre à 1 chiffre, ils
adoptaient le geste mental approprié, s’abstenant toujours
de poser les premières pour encadrer le dividende par des
La technique écrite de la division
multiples du diviseur (geste mental de la quotition). par un nombre à plusieurs chiffres
Il est important de remarquer que certains élèves s’abstenaient
aussi de poser les divisions d’un grand nombre par 2, 3, 4 Une première question se pose : à notre époque, est-il tou-
ou 5 parce qu’ils étaient capables de procéder directement jours utile d’enseigner cette technique ? Il existe en effet de
aux partages successifs des centaines, dizaines et unités, sérieux arguments en faveur de l’abandon de son enseigne-
écrivant le quotient au fil de la plume et retenant les restes ment. Et d’abord, le fait qu’il est bien rare qu’un adulte soit
partiels soit mentalement soit sur leurs doigts. Quelle que amené à poser une division à la main. Dans la vie courante,
soit la division simple demandée, ceux-là faisaient donc bien seuls le calcul mental et le calcul avec une machine ont cours.
évidemment du calcul mental et réfléchi. Par ailleurs, dans certaines progressions, les élèves doivent
Mais, même concernant ceux qui avaient encore besoin de s’approprier une technique permettant d’effectuer les divi-
poser les divisions par un nombre à 1 chiffre en utilisant la sions les plus générales (9 837 : 23 ?, par exemple), alors qu’ils
« potence », on peut dire qu’ils maitrisaient les deux grands ne maitrisent pas encore les cas plus simples : division par un
gestes mentaux du calcul d’une division et qu’ils adaptaient nombre à 1 chiffre (9 837 : 4 ?, par exemple) ou division avec
leur geste mental aux particularités du calcul qui leur était 1 chiffre au quotient (137 : 23 ?, par exemple). Leur tâche est
demandé : ils faisaient aussi du « calcul réfléchi ». rude. Le temps qu’il faut consacrer à un tel apprentissage est
De notre point de vue, c’est au moins aussi important que important. La réussite est faible : lors de l’évaluation menée
de maitriser la technique écrite. Le lecteur qui penserait à l’entrée en 6e de 1994, la division 4 584 : 8 ne conduit qu’à
que la technique rapportée ci-dessus constitue une étape 64 % de réussite !
importante de la progression parce qu’on va en généraliser Certains en concluent : arrêtons de consacrer beaucoup de
l’usage aux divisions par un nombre à plusieurs chiffres, et temps à un apprentissage qui fonctionne mal et qui ne sert
seulement pour cette raison, se tromperait gravement. C’est à rien !
effectivement une étape importante de la progression. Mais Un tel point de vue repose selon nous sur une conception
la raison principale en est que cette technique permet aux erronée de l’apprentissage. Est-il envisageable que les élèves,
élèves de mettre en œuvre le geste mental de la partition alors de manière généralisée, aient conceptualisé la division eucli-
qu’ils possèdent déjà celui de la quotition. Dorénavant, ils dienne, qu’ils sachent l’utiliser à bon escient tout en étant
peuvent choisir le geste mental approprié au calcul demandé. dépendants d’une calculette pour en effectuer le calcul
numérique ? Le penser, c’est concevoir la conceptualisation
En grande partie, c’est dans les PAC que et le calcul comme indépendants l’un de l’autre. Nous avons
les enfants construisent leurs compétences fermement pris position contre une telle conception. La
Le lecteur qui penserait que la technique écrite rapportée conceptualisation de la division euclidienne est dépendante
plus haut constitue le but ultime de la progression se trom- des savoir-faire en calcul mental d’une division. Or, quand
perait pour une autre raison : dans la progression présentée, l’enfant a développé de bonnes compétences en calcul
c’est la résolution de problèmes qui, en fait, constitue le but mental dans des cas simples (9 837 : 4 ? ou 137 : 23 ?, par
ultime de l’enseignement du calcul mental d’une division. exemple), l’accès à une technique générale (pour résoudre
Du coup, c’est dans les PAC que le pédagogue a la possibilité 9 837 : 23 ?, par exemple) ne nécessite plus qu’on y consacre
de repérer le progrès qui est vraisemblablement le plus impor- beaucoup de temps ; mais surtout, comme nous allons le
tant. C’est le moment où un élève reconnait un problème du voir, c’est une nouvelle occasion de mettre en relation les
type D (On dispose de 587 objets et on fait des groupes de 3) deux grands gestes mentaux de la division euclidienne, la
en tant que problème de division. Alors que l’énoncé parle d’un partition et la quotition.
groupement, l’élève met en œuvre une stratégie de partages
La technique écrite au service
successifs des centaines, dizaines et unités. Il s’approprie à titre
personnel l’équivalence des deux gestes mentaux de la division.
de la coordination des deux
Le lecteur aura reconnu dans les problèmes de ce type ceux gestes mentaux de la division
dont nous avons dit au chapitre 2 qu’ils suscitent et révèlent le Analysons la tâche consistant à poser et à calculer une divi-
progrès chez les élèves. Ils suscitent le progrès parce que les sion telle que 23 695 : 38 ? en généralisant la technique de
valeurs numériques retenues créent un conflit entre l’économie la division par un nombre à un chiffre.
34
)
2 3 6 9 5 3 8
en 23 combien de fois 4 ? » parce que le quotient de 236
par 40 est le même que celui de 23 par 4, c’est-à-dire 5 (plus
c d u généralement, le quotient de 258 par 70 est le même que
................ celui de 25 par 7, celui de 482 par 90 le même que celui de
48 par 9, etc.).
On commence par s’imaginer un scénario de partage suc- Cependant, du fait de l’approximation de départ, rien n’assure
cessif des milliers, centaines, etc. On ne peut pas donner de que 5 soit effectivement le quotient cherché. Dans 236 : 38,
milliers à chacune des 38 personnes (il n’y a que 23 milliers). on a remplacé 38 par 40, on a donc divisé par un nombre plus
Le premier groupement qu’il est donc possible de partager grand, ce qui a pu avoir pour effet de minorer le quotient. Les
est celui des centaines parce qu’on en a 236. Combien font élèves doivent donc rester vigilants : peut-être le quotient
« 236 divisé par 38 ? ». Remarquons immédiatement que n’est-il pas 5, mais 6 ; c’est la valeur de 236 – (38 × 5) qui
le simple fait de formuler ainsi ce calcul partiel conduit à permettra de le décider. Ce calcul conduit à 46, qui est plus
un changement de geste mental, parce que « 236 divisé grand que 38 ; le quotient recherché est donc effectivement 6.
par 38 ? » se calcule avec le geste de la quotition (en 236, Le comportement d’un élève qui raisonne ainsi repose sur
combien de fois 38 ?). de nombreuses connaissances : la propriété selon laquelle
C’est un scénario de partages successifs qui organise globale- le quotient de 236 par 40 est le même que celui de 23 par
ment l’algorithme, mais pour chaque calcul partiel l’économie 4, le fait que remplacer 38 par 40 au diviseur conduit à
est du côté de la quotition. minorer le quotient alors que le remplacement de 32 par
D’où l’expression que les pédagogues d’avant 1980 adop- 30 le majorerait, etc. Faut-il expliciter d’emblée toutes ces
taient et dont nous recommandons encore aujourd’hui connaissances pour que l’enfant apprenne à déterminer
l’usage : « 236 divisé par 38, ou encore, en 236 combien de le quotient de telles divisions ? On court le risque que les
fois 38 ? ». Cette expression favorise la transition du geste élèves ne construisent jamais les habiletés nécessaires parce
mental de la partition vers celui de la quotition. qu’elles leur semblent inaccessibles : il faut se rappeler trop
La technique de la division par un nombre de plusieurs de choses pour les mettre toutes en œuvre ! Un tel enseigne-
chiffres n’est donc pas une simple généralisation de celle ment explicite est vraisemblablement prématuré au CM1 ; il
de la division par un nombre à 1 chiffre. Alors que la tech- sera plus opportun au CM2.
nique écrite de la division par un nombre à 1 chiffre exige
seulement le geste mental de la partition, celle de la division Tables de multiples ou non ?
par un nombre à plusieurs chiffres exige d’utiliser de façon Lorsqu’on décide de ne pas enseigner explicitement les
coordonnée les deux gestes mentaux de la partition et de connaissances précédentes, les enfants peuvent quand même
la quotition. Parce qu’elle utilise l’équivalence de ces deux trouver le quotient d’un nombre de 2 chiffres par un nombre
gestes mentaux, son apprentissage est aussi une nouvelle à 1 chiffre en utilisant l’une des deux stratégies suivantes :
occasion de s’approprier cette équivalence. C’est certaine- 1°) La construction systématique d’une table des multiples
ment le principal intérêt pédagogique de l’apprentissage du diviseur.
d’une telle technique. 2°) La détermination du quotient par tâtonnement, en ne cal-
La technique écrite que nous avons choisi d’enseigner exige culant que partiellement les multiples du diviseur. Quand on
donc d’utiliser de façon coordonnée les deux gestes mentaux a essayé un multiple et qu’il est plus grand que le dividende,
de la division. La réussite d’un tel enseignement dépend : on en cherche un plus petit. Quand un autre est plus petit,
1°) de la maitrise de chacun des gestes mentaux ; on cherche si un plus grand conviendrait également. Dans
2°) de l’apprentissage de leur coordination. tous les cas, l’estimation de la différence entre le multiple
Concernant le premier point, nous avons vu que les enfants calculé et le dividende guide la recherche.
maitrisent assez rapidement le geste mental de la quotition L’aspect systématique de la première stratégie rassurerait un
quand on divise par 10, 25, 50, 100, 250, etc. Mais qu’en grand nombre d’élèves, mais il les piègerait aussi : certains
est-il concernant des divisions du type 236 : 38 ? auraient beaucoup de mal à renoncer à construire la table
pour entrer dans du calcul approché. Il n’est jamais simple
Les divisions du type 236 : 38 ? d’abandonner une procédure longue mais fiable pour une
La complexité du comportement expert autre plus aventureuse et qui, dans un premier temps au
Pour ce type de division, la stratégie mentale est la même moins, n’est pas toujours plus économique.
que s’il s’agissait de 236 : 25 (geste mental de la quotition). C’est pourquoi nous avons choisi de favoriser d’emblée la
Cependant, avec 38 comme diviseur, les multiples ne sont deuxième stratégie. Celle-ci a le mérite d’engager l’enfant
plus connus par cœur. Pour déterminer le quotient, un expert dans une attitude de calcul approché. L’élève qui, pour
fait du calcul approché. Pour 236 : 38, par exemple, 38 est déterminer le quotient de 216 : 38 ?, ne calcule pas 38 × 2
proche de 40. Le quotient de 236 : 38 est proche de celui mais commence directement à 38 × 3 n’est pas entré dans
de 236 : 40. un calcul systématique, il a déjà fait un pas important vers
35
le calcul approché. Dès le début (sq 54), on incite donc les Conclusion : une comparaison
enfants à ne pas construire la totalité de la table. En outre,
nous avons choisi le plus souvent, au CM1, de ne proposer
avec les progressions antérieures
que des divisions dont le quotient est inférieur ou égal à 5.
Comparaison avec la progression
Pourquoi se limiter le plus souvent « traditionnelle », celle qui prévalait avant 1980
à des quotients ≤ 5 ? La progression présentée ici est très différente de la progres-
Lorsque le domaine numérique à explorer est trop vaste, pour sion traditionnelle, celle qui prévalait avant qu’une équipe
de nombreux élèves la procédure qui consiste à construire la de l’INRP, Ermel, n’ait diffusé, vers 1980, ce que les forma-
table des multiples est longtemps plus économique. En se teurs de maitres ont souvent appelé la « nouvelle division ».
restreignant aux premiers multiples, les nombres en jeu sont Avant 1980, les enfants apprenaient d’abord la division par
plus petits. Du coup, les enfants utilisent plus volontiers le 2, puis par 5, par 3, 4, 6, etc. En revanche, ici, le signe « : »
calcul mental et ils construisent ainsi des stratégies de calcul est introduit avec une division par 25 !
approché par l’usage et non parce qu’ils appliquent des règles Remarquons cependant que, dans J’apprends les maths,
enseignées. Il est évidemment recommandé d’expliciter en certaines séquences rappellent des leçons classiques de
classe les découvertes des enfants, mais aucune règle qu’ils l’époque. Ainsi, lorsqu’il s’agissait d’introduire la division
ne se soient eux-mêmes donnée ne dicte leur comportement, d’un nombre de plusieurs chiffres par un nombre à 1 chiffre,
sinon celle d’adopter l’attitude du calcul approché. le scénario privilégié pour enseigner la division 584 : 3 ?,
par exemple, était souvent un partage de monnaie. On doit
Quels choix pour apprendre partager équitablement 584 €, c’est-à-dire 5 billets de 100 €,
à coordonner les deux gestes 8 billets de 10 € et 4 pièces de 1 €, entre 3 personnes :
mentaux au sein de la technique ? – Partage des centaines : chaque personne aura 1 billet de
Rappelons qu’à un niveau général, la technique écrite que 100 € et il reste 2 billets de 100 €.
nous avons retenue pour le calcul de 23 695 : 38 ? est struc- – Partage des dizaines : les 2 billets de 100 € sont changés en
turée par le geste mental de la partition, alors que les calculs billets de 10 €, ce qui fait 20 billets de 10 €. Avec les 8 billets
partiels tels que celui de 236 : 38 ? reposent sur le geste de qu’on avait à l’origine, cela fait 28 billets de 10 € à partager, etc.
la quotition. Pour favoriser l’usage coordonné de ces deux Cependant, même au niveau de la technique opératoire qui
gestes mentaux, nous avons choisi de : est finalement retenue, il existe des différences sensibles : on
1°) Mettre à nouveau en relation, lors de la séquence d’intro- ne déterminait pas à l’époque l’ordre de grandeur du résultat
duction (sq 79), les actions successives de partage des cen- avant de s’engager dans le calcul, par exemple.
taines, dizaines et unités du matériel de numération « Base Mais surtout, l’esprit général des deux progressions est com-
10 » déjà décrit, avec le déroulement de la technique chiffrée. plètement différent : la préoccupation majeure, à l’époque,
2°) Se placer à nouveau, lors de cette leçon d’introduction était d’amener progressivement les enfants à maitriser l’algo-
(sq 79), dans le cas de divisions par 25 (l’exemple d’introduc- rithme écrit ; à leur charge de « réinvestir » cette connaissance
tion est 1 443 : 25 ?). En l’absence de difficultés de calcul des en résolution de problèmes (l’attitude qui prévalait concernant
multiples de 25, les enfants peuvent en effet consacrer toute l’articulation entre le calcul et la résolution de problème était
leur attention à la compréhension des raisons qui fondent celle que nous avons qualifiée de « traditionnelle »).
l’organisation générale du calcul. Ce n’est pas un hasard si, dans la progression traditionnelle,
3°) S’arranger pour que les retraits de multiples de les enfants commençaient par les divisions par 2, 3, etc., alors
25 (144 – 125, par exemple, quand on commence la division qu’ici ils commencent par des divisions par 10, 25, 50, etc. Les
1 443 : 25) présentent des difficultés de calcul dues à des deux progressions reposent sur des conceptions théoriques
retenues. Cela justifie le fait qu’on pose alors les soustrac- qui n’accordent pas le même rôle au calcul mental dans le
tions à l’intérieur même de la « potence », ce qui facilite les progrès en résolution de problèmes.
calculs partiels. Comparaison avec la progression
d u qui a prévalu entre 1980 et 2015
)
On peut considérer aujourd’hui que cette innovation n’a pas c’est, là encore, l’esprit général des deux progressions qui
eu les effets attendus. En 1977 (date à laquelle la majorité n’est pas le même : alors que les pédagogues d’avant 1980
des enseignants utilisaient encore l’ancienne technique), la privilégiaient la « division-partition », les innovateurs d’après
division 8 359 : 39 conduisait à 69 % de réussite en fin de 1980 ont souvent privilégié la « division-quotition ».
CM2 (enquête INRP). Or, nous avons vu que lors de l’éva- Dans J’apprends les maths, comme dans les nouveaux pro-
luation menée à l’entrée en 6e en 1994, la division 4 584 : grammes publiés en 2015, il est recommandé de ne privilé-
8 qui, a priori, est plus simple, ne conduisait qu’à 64 % de gier ni la division-partition, ni la division-quotition parce que
réussite. Les enfants n’ont pas progressé dans le calcul d’une c’est la construction de l’équivalence entre ces deux gestes
division. Une enquête postérieure, publiée en 2008, menée mentaux qui permet des progrès décisifs en résolution de
par un département ministériel (la Depp) a même montré problèmes.
que ces performances avaient régressé entre 1987 et 1999. En résumé, dans la progression présentée ici, l’accent est mis
Pourquoi ? Comment l’expliquer ? sur le calcul mental d’une division parce qu’il est considéré
La technique de la « nouvelle division » (elle était nouvelle comme essentiel pour la conceptualisation de la division,
vers 1980), basée sur la « division-quotition », est plutôt c’est-à-dire pour la résolution des problèmes de division.
plus complexe que celle où l’on partage successivement Les deux grandes nouveautés de cette progression sont :
les centaines, dizaines et unités. Les enseignants consacrent 1°) l’enseignement de l’équivalence des deux grands gestes
beaucoup de temps à ce que les enfants « construisent » cette mentaux du calcul mental d’une division ;
technique, mais dans les faits cette « construction » s’avère 2°) s’agissant des problèmes « difficiles » de division (ceux
longue et pénible, et de nombreux enfants apprennent tout de quotition, essentiellement), la gestion différenciée de
aussi difficilement qu’avant 1980 non pas une, mais plusieurs l’accès au 3e niveau de résolution de ces problèmes dans le
techniques successives : celle où l’on utilise la table des contexte des PAC.
multiples du diviseur, celle où l’on n’écrit plus les zéros, etc. Une notion théorique a joué un rôle crucial dans l’élaboration
Notre choix concernant la technique de la division est évi- de cette progression : celle de conflit entre l’économie de
demment très différent de celui des innovateurs de 1980. la représentation d’un problème et l’économie du calcul qui
Mais, au-delà de ces différences dans la technique écrite, conduit à sa solution numérique.
37
Les fractions
et les décimaux • Une équivalence fondamentale
au CM1 : pour conceptualiser les fractions :
partition de la pluralité et fractionnement
une nouvelle de l’unité.
• Un deuxième choix fondamental :
approche donner d’abord du sens à a/b
dans un contexte de partition
de la pluralité.
Ce qui advient lorsqu’on introduit l’écriture
Les principales idées qui ont présidé à l’élaboration de la 11/4 comme « 11 quarts ».
progression sur les fractions et les décimaux de J’apprends les Ce qui advient lorsqu’on introduit l’écriture
11/4 comme « 11 divisé par 4 » dans un
maths CM1 ont été présentées lors du 25e Colloque des for-
contexte de partition de la pluralité.
mateurs et des professeurs de mathématiques chargés de la Commencer par le sens le moins « naturel » ?
formation des maitres, organisé par la Copirelem (Commission
permanente des IREM pour l’enseignement élémentaire), à • La notion de conflit entre l’économie
Loctudy (Finistère), du 11 au 13 mai 1998. Le texte qui suit de la représentation et celle du calcul
est celui qui a été rédigé pour les actes de ce colloque. pour enseigner l’équivalence qui fonde
le concept de fraction.
Première étape : a/b est défini
comme « a divisé par b ».
PLAN DU CHAPITRE Deuxième étape : « 3 partagé en 4 »,
c’est « 3 quarts ».
• C’est vraisemblablement au CM1 Troisième étape : équivalences d’écritures
que se jouent les compétences futures et comparaison de fractions.
des élèves concernant les décimaux. Quatrième étape : « 155 tiers »,
c’est aussi « 155 divisé par 3 ».
• Qu’est-ce qu’un décimal ?
S’approcher d’aussi près que l’on veut • Les autres choix fondamentaux
d’un nombre « irrationnel ». et la fin de la progression.
S’approcher d’aussi près que l’on veut Ne pas introduire d’emblée
d’un nombre « rationnel ». l’addition des fractions.
Un projet présent dès l’invention des fractions Utiliser d’abord des unités de mesure
Le concept de fraction a beaucoup évolué non conventionnelles pour favoriser
depuis son invention. l’appropriation de l’idée de fractionnement.
Ce que nous a appris Enseigner l’écriture à virgule comme
ce « détour épistémologique ». un simple changement de notation.
Faire oraliser systématiquement
• Les décimaux écrits avec une virgule : les nombres à virgule, en explicitant
ça ressemble à des entiers, ça se manipule les dixièmes, centièmes, etc.
comme des entiers, alors que ce ne sont
• Conclusion.
pas des entiers. Une comparaison avec les deux progressions
de référence, celles de R. Douady
• Un premier choix fondamental :
et de G. Brousseau.
enseigner d’abord les décimaux Quels résultats dans les classes
sous forme de fractions décimales. expérimentales ?
38
C’est vraisemblablement Des résultats rapportés récemment par J. Bolon1 nous incitent
à penser que non. Elle a proposé la tâche suivante à des
au CM1 que se jouent élèves depuis la fin du CM1 jusqu’à la 5e.
les compétences futures des élèves Par rapport à 7, quel est le nombre le plus proche :
concernant les décimaux 6,9 ou 7,08 ?
Le temps que nous avons choisi de consacrer à l’apprentis- Le tableau suivant donne les pourcentages de réussite :
sage des fractions et des décimaux au CM1 est relativement
important. Aussi convient-il tout d’abord de justifier un tel Classe CM1 CM2 6e 5e
choix, en montrant que ce niveau de scolarité est vraisem- Réussite 22 % 30 % 27 % 29 %
blablement crucial pour l’appropriation de ces notions.
Les élèves comprennent mal les décimaux, ce qui les conduit Comment un expert effectue-t-il cette tâche ? Il calcule
à des erreurs systématiques qui, pour la plupart, sont bien d’abord deux écarts : celui entre 6,9 et 7 est de 1 dixième,
connues des maitres. Lors de l’évaluation d’entrée en 6e de alors que celui entre 7 et 7,08 est de 8 centièmes. Comme
1993, par exemple, on demandait quel est le plus grand de 8 centièmes est plus petit que 1 dixième, c’est 7,08 le plus
ces deux nombres : « 6 987 et 6 879 ». Avec ces entiers, 87 % proche de 7. La solution est donc assez immédiate pour celui
des élèves ont réussi. La même question avec les décimaux qui a bien conceptualisé les décimaux.
« 1,015 et 1,05 » n’a conduit qu’à 52 % de réussite. Un tiers En revanche, l’élève qui doit calculer deux soustractions
des élèves ont écrit que 1,015 est plus grand que 1,05. 7 – 6,9 et 7,08 – 7 (c’est-à-dire, en appliquant la fameuse
Vraisemblablement parce qu’ils ont comparé 15 et 5 sans règle : « 7,0 – 6,9 » et « 7,08 – 7,00 ») puis comparer les
se préoccuper que 15 désigne des millièmes alors que 5 résultats 0,1 et 0,08 (c’est-à-dire, en appliquant la règle 0,10
désigne des centièmes. et 0,08) a peu de chance de réussir.
Et lors de l’évaluation de 1997, il n’y a que 49 % des élèves qui Comment expliquer l’erreur persistante selon laquelle 6,9
réussissent la division 67 : 100 posée en ligne. Pour un adulte serait le nombre le plus proche de 7 ? Là encore, les enfants
cultivé, cet exercice est très facile car diviser par 100, c’est travaillent vraisemblablement sur l’écriture des nombres
prendre le centième. On a donc 67 : 100 = 67/100 = 0,67. Il indépendamment de ce qu’ils représentent. Ils savent que
faut croire qu’un tel raisonnement est beaucoup plus difficile pour passer de l’écriture « 6,9 » à l’écriture « 7,0 », il faut
qu’il ne parait. « ajouter un 1 », alors que pour passer de « 7 » à « 7,08 », il
On ne peut même pas se rassurer en remarquant qu’un taux faut « ajouter un 8 ». L’écart est plus grand quand on ajoute
de réussite d’environ 50 % dans chacune de ces épreuves 8 que quand on ajoute 1 ! L’erreur observée résulte bien, là
est loin d’être négligeable, car rien n’assure que les élèves encore, d’un défaut de conceptualisation, les élèves raison-
qui réussissent ont bien compris les décimaux. nant avec ces nouveaux nombres en appliquant des règles
Concernant le premier exercice, on sait en effet que de qui ne valent que pour les entiers.
nombreux maitres enseignent la règle : « Pour comparer deux Les résultats obtenus par J. Bolon conduisent à penser que :
décimaux, on écrit des zéros à droite de la virgule jusqu’à ce 1°) Un petit quart des élèves ont déjà une bonne conceptua-
qu’ils aient le même nombre de chiffres après la virgule ». Un lisation des décimaux dès la fin du CM1 (cf. le pourcentage
élève qui applique cette règle est conduit à comparer 1,015 de réussite observé).
et 1,050 et là, il ne se trompe plus parce que 15 < 50. A-t-il 2°) En revanche, ceux qui n’ont pas compris les décimaux
pour autant mieux compris ce que sont des centièmes par à ce moment ne les comprendront vraisemblablement pas
rapport à des millièmes ? Rien n’est moins sûr. beaucoup mieux dans les quelques années qui suivent (le
La division par cent possède, elle aussi, sa règle : « Pour diviser pourcentage de réussite n’évolue guère durant les trois
un nombre par cent, je décale la virgule de 2 rangs vers la années suivantes).
gauche ». Il est vraisemblable que certains élèves réussissent L’enjeu des pratiques pédagogiques des maitres de CM1
en utilisant cette règle sans beaucoup de connaissances concernant les décimaux est donc crucial ! Avant d’envisager
concernant les décimaux. une manière de surmonter les difficultés que les élèves ren-
Enseigner de telles règles est même très probablement un contrent, il importe de se demander quelle en est l’origine.
« piège pédagogique » parce qu’en les appliquant, certains Celle-ci est d’abord à chercher dans la nature même des
élèves réussissent diverses tâches portant sur des décimaux décimaux, très différente de celle des entiers : ce sont des
alors qu’ils n’ont fondamentalement pas compris ce qu’est fractions qui permettent d’approcher d’aussi près que l’on
un décimal. veut la mesure d’une grandeur continue quelconque.
Une telle analyse est-elle purement spéculative ?
1. Bolon, J., Comment les enseignants tirent-ils parti des recherches faites en
didactique des mathématiques ? Le cas de l’enseignement des décimaux
à la charnière école-collège, thèse de sciences de l’éducation, université
Paris-5 - Sorbonne, 1996.
39
Qu’est-ce qu’un décimal ? Le lecteur sait que, dans ce cas-là, on peut « pousser la divi-
sion après la virgule », ce qui permet d’approcher d’aussi près
S’approcher d’aussi près que l’on veut que l’on veut la mesure de l’épaisseur d’une feuille, grâce à
une suite décimale : 1,42857 mm, par exemple.
d’un nombre « irrationnel »
En revanche, les adultes cultivés ne savent pas toujours
Considérons ce problème classique : combien la diagonale qu’il est possible d’exprimer exactement cette mesure en
d’un carré (d) mesure-t-elle, quand on prend le côté du carré utilisant un rationnel : 10 divisé par 7 est très exactement
(c) comme unité de longueur ? On voit immédiatement que la égal à 1 + 3/7. Cette égalité s’obtient facilement à partir de
diagonale contient une fois le côté mais pas deux fois. Cette celle de la division euclidienne : quand on divise 10 par 7, le
mesure, comprise entre 1 et 2, n’est donc pas un nombre entier. quotient est 1 et il reste 3. Or ces 3 mm qui restent doivent
Considérons une petite longueur égale à c/10. Il serait assez eux aussi être répartis entre les 7 feuilles, ce qui donne
facile de montrer qu’on peut la reporter 14 fois sur d, mais « 3 divisé par 7 » ou 3/7 (cette conjonction « ou » exprime
pas 15 fois. On a donc : une équivalence qui sera minutieusement analysée plus loin).
14/10 c < d < 15/10 c ou encore : 1,4 c < d < 1,5 c Alors que le résultat de la division de 10 par 7 s’exprime
Et en considérant une longueur encore plus petite, égale à exactement sous la forme 1 + 3/7, comment se fait-il que la
c/100, il serait assez facile de montrer qu’on peut la reporter plupart du temps, on privilégie une approximation décimale
141 fois sur d, mais pas 142 fois. On a donc : de ce nombre, à savoir 1,4285… ? Formulons différemment
141/100 c < d < 142/100 c ou encore : 1,41 c < d < 1,42 c cette question : on comprend aisément l’utilisation du « filtre
Il importe de remarquer qu’à l’étape précédente, on avait placé décimal » dans le cas des irrationnels parce que ces nombres
d entre deux nombres (14/10 c et 15/10 c) dont l’écart est c/10 ne peuvent pas s’écrire sous forme de fractions. Mais pourquoi
et qu’on vient de le placer entre deux nombres (141/100 c et l’utilise-t-on également dans le cas des rationnels ? Parce qu’il
142/100 c) dont l’écart est 10 fois plus petit : c/100. est plus facile de comparer, de faire des approximations et
En continuant de la sorte, on peut s’approcher d’aussi près de calculer avec des développements décimaux qu’avec des
que l’on veut de la mesure de la diagonale du carré. On expressions exactes qui utilisent les fractions.
n’exprimera jamais une mesure exacte de cette longueur : on Pour comparer 4/7 et 3/5 à partir de leur écriture fractionnaire,
sait en effet que le nombre (C2) dont on s’approche ainsi est par exemple, il faut les « réduire au même dénominateur ».
dit irrationnel, ce qui signifie qu’il ne peut pas s’écrire sous On obtient 4/7 = 20/35 et 3/5 = 21/35, ce qui permet de
la forme d’une fraction p/q. En revanche, on s’en approche conclure. Le problème de comparaison est résolu, mais
d’aussi près que l’on veut par le développement décimal on ne sait guère « ce que vaut » chacune des fractions. En
que nous venons d’amorcer : 14/10, 141/100, 1 414/1 000, revanche, dès le second chiffre après la virgule, on voit que
14 142/10 000, etc. 4/7 = 0,57… alors que 3/5 = 0,6. Dès ce moment, on peut
C’est pour cela que le système des nombres décimaux (c’est- non seulement conclure que 4/7 est plus petit que 3/5 mais,
à-dire des fractions dont le dénominateur est une puissance de plus, on situe chacune des fractions par rapport à 1/2 et
de 10) a été inventé : ce système de fractions permet d’appro- 3/4, on a une bonne approximation de leur écart, etc.
cher d’aussi près que l’on veut la mesure de n’importe quelle De même, lorsqu’il s’agit d’additionner, soustraire, etc., il
grandeur continue. Les mathématiciens parlent du « filtre est le plus souvent extrêmement commode d’opérer sur
décimal ». Il s’agit d’un filtre particulièrement intéressant des valeurs approchées décimales, parce que les calculs
parce qu’on peut régler à volonté la « taille des trous ». ressemblent à ceux qu’on effectue sur les entiers.
S’approcher d’aussi près que l’on veut Un projet présent dès l’invention
d’un nombre « rationnel » des fractions
Rappelons d’abord que les nombres rationnels sont ceux qui Les nombres décimaux sont une invention récente (vers la
peuvent s’écrire sous forme de fractions. À l’école élémen- Renaissance). En revanche, le projet auquel ils répondent
taire, c’est essentiellement en essayant d’approcher la valeur (approcher d’aussi près que l’on veut la mesure d’une gran-
d’un rationnel que les enfants vont prendre conscience de deur continue) est très ancien et remonte au moins à l’Égypte
l’intérêt des nombres décimaux. Considérons par exemple ce antique, c’est-à-dire à l’invention des fractions unitaires.
problème : « Lorsqu’elles sont empilées, 7 feuilles de carton D’une façon générale, les seules fractions que les Égyptiens
identiques forment une épaisseur totale de 10 mm. Quelle utilisaient à cette époque étaient les fractions de numérateur
est l’épaisseur de l’une d’elles ? » 1 (c’est pour cela qu’on les appelle « unitaires ») : 1/2, 1/3,
Il s’agit donc de partager équitablement l’épaisseur totale 1/4, 1/5, etc. En fait, dans de nombreux contextes (mesures
de 10 mm entre les 7 feuilles identiques. Chaque feuille a de contenances de céréales, d’agrumes ou de liquides),
une épaisseur légèrement supérieure à 1 mm. L’opération qui l’ensemble des fractions utilisées était encore plus restreint
permet d’obtenir le résultat est une division-partition, mais puisqu’il se réduisait à celles dont le dénominateur est une
une division différente de la division euclidienne parce que puissance de 2 : 1/2, 1/4, 1/8, 1/16, 1/32 et 1/64.
le reste (3 mm) doit lui aussi être partagé entre les 7 feuilles Or, un tel système de fractions, lorsqu’on le prolonge, fonc-
(il s’agit donc d’une « division où l’on partage le reste »). tionne comme un filtre analogue au filtre décimal. Montrons,
40
par exemple, qu’il permet d’approcher d’aussi près que l’on 1°) Soit les nombres 13 et 4 renvoient à des grandeurs de
veut le résultat du partage de 2 galettes entre 3 personnes nature différente et alors 13/4 se lit le plus souvent « 13 pour
A
A, B et C. 4 ». Dans ce cas, la fraction désigne ce qu’on appelle habi- B
On commence par donner 1/2 galette à chacune des 3 per- tuellement une proportion (13 cas
A de
B maladie pour 4Cmilliers
sonnes. Comme 2 = (1/2 + 1/2 + 1/2) + 1/2, il reste encore d’habitants, par exemple), proportion qui permet souvent C
1/2 galette à partager. de définir ce qu’on appelle une « grandeur-quotient » : une
vitesse (13 kilomètres en 4 heures), un rendement (13 hec-
tolitres d’alcool pour 4 tonnes de raisin), etc.
2°) Soit les nombres 13 et 4 renvoient à des grandeurs de
A B C même nature et la fraction 13/4 désigne alors un rapport. Dans
le triangle ci-dessous, par exemple, le rapport 13 mm/4 mm
est un rapport trigonométrique (la tangente de l’angle A).
On peut alors songer à distribuer des parts deux fois plus
A B C
petites, correspondant donc à 1/4 de galette. Cependant,
13 mm
dans la 1/2 galette restante, on ne dispose pas de trois parts
A
de 1/4 de galette. En revanche, avec des parts deux fois plus 4 mm
petites encore (1/8 de galette), on peut en distribuer une à
Dans ce cas, 13/4 se lit souvent « 13 divisé par 4 ». Cette
chacune des 3 personnes. Comme 1/2 = (1/8 A + 1/8 + 1/8)
fraction renvoie à une « division-quotition » : « En 13 mm,
+ 1/8, chaque personne possède alors 1/2 + 1/8 B de galette
A B C combien de fois 4 mm ? ».
et il reste encore 1/8 de galette à partager. C
3°) Soit le nombre 13 renvoie à une grandeur alors que le
nombre 4 est sans dimension. Dans ce cas, la fraction 13/4
A (pour 13 mm/4, par exemple) se lit également « 13 divisé
B par 4 » mais elle renvoie au partage de la totalité des 13 mm
A B C
C en 4 parties égales. Il s’agit d’une « division-partition de la
pluralité ».
4°) Soit, enfin, le nombre 13 est sans dimension et il opère
Le même raisonnement peut être poursuivi, montrant qu’en sur 1/4 (13 fois un quart de mm, par exemple). La fraction
distribuant 1/2 + 1/8 + 1/32 + 1/128 +…de galette à chaque 13/4 se lit alors « 13 quarts » et il s’agit d’une « partition de
personne (en « sautant » un dénominateur possible sur deux), l’unité suivie d’une multiplication », que nous appellerons,
on s’approche de 13 mm
plus en plus de la valeur cherchée. On vient de manière abrégée, « fractionnement de l’unité ».
A
de montrer qu’en utilisant le filtre de fractions unitaires 1/2, 1/4, Quatre significations sont ainsi distinguées : proportion, rap-
4 mm
1/8, 1/16…, on peut approcher la fraction 2/3, qui n’est pas port, partition de la pluralité et fractionnement de l’unité. La
unitaire, d’aussi près que l’on veut. D’un point de vue théorique, situation apparait donc singulièrement complexe. À terme,
ces fractions unitaires
13 mm et les décimaux ont la même fonction. les élèves doivent s’approprier ces différents sens de 13/4.
A Nous verrons qu’au CM1, l’accès aux deux premiers sens ne
Le concept de fraction a beaucoup
4 mm
nous semble pas constituer un objectif raisonnable. Seule
évolué depuis son invention une « sensibilisation » à ces usages des fractions est d’actua-
Les fractions unitaires des Égyptiens antiques sont très simples lité. En revanche, nous montrerons qu’il est très important
à comprendre. En revanche, la notion de rationnel est devenue que, dès ce niveau de la scolarité, les enfants s’approprient
aujourd’hui extrêmement complexe parce qu’un même l’équivalence : « 13 partagé en 4 » (division-partition de la
nombre rationnel permet de rendre compte d’opérations pluralité), c’est aussi « 13 quarts » (fractionnement de l’unité).
mentales très diverses. En fait, les chercheurs en didactique Ce que nous a appris
des mathématiques font des analyses différentes des divers
sens d’un rationnel2.
ce « détour épistémologique »
Avançons une analyse possible en considérant par exemple D’un point de vue conceptuel, l’intérêt fondamental des
la fraction 13/4 et en distinguant les sortes de grandeurs que nombres décimaux est intrinsèquement lié à leur nature de
13 et 4 sont susceptibles de représenter3. fractions : ils permettent d’approcher la mesure de n’importe
quelle grandeur continue d’aussi près que l’on veut (au cent
millième près, par exemple). Si l’invention des décimaux est
2. On trouve une synthèse récente dans : Carpenter T., Fennema E. & Romberg
récente, le projet auquel ils répondent est, lui, très ancien,
T., Rational Numbers. An integration of Research. Hillsdale, N.J. : Lawrence et il existe une façon élémentaire de réaliser ce projet :
Erlbaum, 1993.
3. On procède ainsi à ce qu’on peut appeler une « analyse suivant les dimen-
l’utilisation des fractions unitaires 1/2, 1/4, 1/8, 1/16, etc.
sions ». Il est étonnant que ce type d’analyse ne soit pas plus souvent utilisé, Mais les décimaux ne sont pas des fractions unitaires et dès
parce qu’elle mène à une classification qui ne distingue pas trop de cas et,
surtout, parce qu’elle conduit à une classification qui semble pertinente
qu’une fraction n’est pas unitaire, sa complexité conceptuelle
d’un point de vue psychologique. s’accroit. Concernant la fraction « 3 sur 4 », par exemple,
41
nous verrons qu’il ne va pas de soi que « 3 divisé par 4 » est chiffres en colonnes. Dès lors, dans le maniement de ces
égal à « 3 quarts ». écritures à virgule, il ne reste plus de trace visible de la
Finalement, toute pédagogie des décimaux dépend crucia- « réduction au même dénominateur » (14/100 + 3/10 =
lement de la réalisation de deux objectifs, que nous allons 14/100 + 30/100), qui est caractéristique de l’addition ou
examiner successivement : de la soustraction des fractions. Pour la multiplication, avec
1°) Aider les élèves à s’approprier le projet auquel répondent les écritures à virgule, on commence par « faire comme s’il
les décimaux. n’y avait pas de virgule » ; on a donc très vite l’impression
2°) Les aider à surmonter les difficultés de conceptualisation d’opérer sur des entiers.
inhérentes aux fractions qui ne sont pas unitaires. – Enfin, un adulte qui oralise un nombre à virgule (13,62 par
Un obstacle important à la réalisation du premier objectif exemple), énonce successivement deux entiers : il dit le plus
est le fait que les décimaux s’écrivent souvent sous la forme souvent « treize virgule soixante-deux » et non « treize virgule
de nombres à virgule, et qu’alors les élèves peuvent être soixante-deux centièmes ». Dans la première façon d’oraliser,
victimes d’une sorte d’effet « Canada Dry »4. la plus courante vraisemblablement parce qu’elle est la plus
courte, le mot « centièmes » a disparu, il ne subsiste aucun
Les décimaux écrits avec indice du fait qu’on désigne ainsi une fraction. Là encore,
la façon d’oraliser les nombres à virgule est proche de celle
une virgule : ça ressemble des entiers, éloignée de celle des fractions.
à des entiers, ça se manipule En résumé, les nombres décimaux, dès qu’ils sont écrits avec
comme des entiers, alors une virgule, ressemblent à des entiers, ils se manipulent
comme des entiers, ils s’oralisent le plus souvent comme
que ce ne sont pas des entiers des entiers alors que, fondamentalement, d’un point de vue
D’un point de vue conceptuel, on vient de le voir, l’intérêt conceptuel, ce sont des fractions. L’écriture à virgule est un
fondamental des nombres décimaux est intrinsèquement système économique de notation des décimaux qui facilite
lié à leur nature de fractions : ils permettent d’approcher la les calculs mais qui masque leur véritable nature.
mesure de n’importe quelle grandeur continue d’aussi près
que l’on veut (au cent millième près, par exemple). Or cette Un premier choix fondamental :
nature de fraction est masquée par l’écriture sous forme de enseigner d’abord les décimaux
nombres à virgule.
En effet5 :
sous forme de fractions décimales
– Quand on écrit les décimaux sous forme de nombres à Toute progression pédagogique concernant les décimaux
virgule, ils ressemblent à des entiers et non à des fractions. conduit d’abord à s’interroger sur le mode d’écriture qu’il
Remarquons par exemple que dans cette forme d’écriture, convient d’enseigner en premier : faut-il commencer par les
comme dans celle d’un entier, il existe toujours un « chiffre nombres à virgule ou par les fractions décimales ?
des unités », alors que ce n’est pas le cas dans l’écriture des Nous avons choisi d’enseigner d’abord les décimaux sous la
fractions. Dans 358 m, par exemple, c’est le chiffre « 8 » qui forme de fractions décimales. Ce choix résulte en premier
désigne directement des mètres (les autres désignent des lieu d’analyses que G. Brousseau a été le premier à déve-
dizaines, etc.). Dans 42,56 m, c’est le chiffre « 2 ». En revanche, lopper6. Longtemps, les décimaux ont été enseignés comme
dans 4 256/100 m, aucun chiffre ne renvoie directement à un recodage de mesures entières. Dans une telle approche,
des mètres parce que le dénominateur indique un fraction- 3,25 mètres, c’est, par définition, 325 cm. Ou encore : 3,25
nement de cette unité (il s’agit de 100ièmes de mètre) et le est défini comme l’écriture de 325 « en prenant la centaine
numérateur le nombre de tels fractionnements retenus : le comme unité ». Du coup, l’idée de fractionnement disparait.
« 6 » de 4 256 désigne donc des 100ièmes et non des unités. Ce système de notation fonctionne comme celui des heures
– De même, quand on calcule avec les décimaux écrits sous et des minutes, à la différence près que le groupement se
forme de nombres à virgule, qu’il s’agisse d’une addition, fait par 10. On parle souvent à propos d’un tel système de
d’une soustraction ou d’une multiplication, la façon d’opérer « nombres complexes ». Il se différencie de celui des décimaux
est très proche de celle qu’on utilise avec les entiers et éloi- du fait qu’on y groupe des unités, sans jamais les fractionner.
gnée de celle qu’on utilise avec les fractions. Pour l’addition Les nombres décimaux ont été inventés pour permettre
et la soustraction, dans les cas des écritures à virgule comme d’approcher la mesure d’une grandeur continue d’aussi près
dans celui des entiers, on commence par positionner les que l’on veut, grâce à des fractionnements de plus en plus
fins (dixièmes, centièmes, etc.). C’est leur raison d’être. Faire
4. Rappelons qu’il s’agit d’une marque de boisson dont la publicité, à un disparaitre l’idée de fractionnement dans une progression
moment, disait qu’« Elle a la couleur de l’alcool, elle a le goût de l’alcool,
mais ce n’est pas de l’alcool. »
5. L’analyse des nombres à virgule qui suit est très inspirée de : Hiebert J., 6. Brousseau, G., « Problèmes de l’enseignement des décimaux », Recherches
« Mathematical, Cognitive and Instructional Analyses of Decimal Fraction », en didactique des mathématiques, Vol 1, 1, 11-58, 1980. Brousseau, G.,
in Leinhardt, Putnam & Hattrup (Eds), Analysis of Arithmetic for Mathematics « Problèmes de didactique des décimaux », Recherches en didactique des
Teaching, Hillsdale, N.J. : Lawrence Erlbaum, 283-322, 1992. mathématiques, Vol 2, 1, 37-128, 1981.
42
que, plus généralement, ils conceptualisent mal les fractions. Il ne faut pas s’étonner qu’une moitié seulement des élèves
En effet, dans la quasi-totalité des progressions, lors de la sachent que 67 : 100 = 67/100 à l’entrée en 6e (Évaluation
séance d’introduction des fractions, le sens dont on favorise nationale 1997). Le seul moment pédagogique censé les
l’appropriation est celui qui est lié au fractionnement de l’unité aider à comprendre cette équivalence n’a pas pu fonctionner.
(11/4 est d’abord défini comme « onze quarts »). Or un tel choix
rend extrêmement difficile l’appropriation de l’équivalence : Ce qui advient lorsqu’on introduit
« onze quarts » c’est aussi « onze divisé par 4 ». Nous allons l’écriture 11/4 comme « 11 divisé
montrer qu’il est bien préférable de donner du sens à 11/4 par 4 » dans un contexte de
dans un contexte de partition de la pluralité (« 11 divisé par 4 »)
avant de le faire dans un contexte de fractionnement de l’unité.
partition de la pluralité
Supposons qu’il faille partager équitablement 11 pizzas entre
Ce qui advient lorsqu’on introduit 4 personnes notées A, B, C et D. On commence par donner
l’écriture 11/4 comme « 11 quarts » 2 pizzas à chacun.
La question importante est la suivante : comment les péda-
gogues qui introduisent ainsi les fractions amènent-ils les
enfants à s’approprier l’équivalence fondamentale, c’est-à- A B C D
A B C D
dire à comprendre que 11 quarts, c’est 11 divisé par 4 ? Les
enfants sont censés le découvrir lors de la recherche de la
partie entière de 11/4 en raisonnant comme suit : à chaque
A B C D
fois qu’il y a 4 quarts dans 11 quarts, cela fait une unité ; il faut A B C D
donc chercher : « En 11 quarts, combien de fois 4 quarts ? »,
c’est-à-dire faire la division de 11 par 4.
En apparence un tel raisonnement semble établir l’équivalence ? ? ?
fondamentale. Mais en apparence seulement. En effet, être ? ? ?
capable de mobiliser la division comme outil pour trouver la
partie entière d’une fraction n’assure nullement que, récipro-
quement, on sache que toute division peut être considérée Mais il faut de plus donner du sens à « 3 partagé en 4 ».
comme la recherche de la partie entière d’une fraction. Le partage de 3 pizzas entre 4 personnes notées A, B, C et
Si on demande à quelqu’un d’inventer un problème corres- D conduit le plus souvent au schéma suivant :
pondant à 11 : 4, il est très probable que le problème pro-
posé sera du type partition de la totalité (4 objets de même A B C D
prix valent 11 €) ; peut-être sera-t-il du type quotition (1 m A B C D
de tissu vaut 4 €, j’en ai acheté pour 11 €). Il n’y a pratique-
ment aucune chance que le problème inventé soit du type :
A B C D
« 11 personnes mangent chacune un quart de pizza. Quelle
A B C D
est la quantité de pizzas nécessaire ? ». Ainsi, on peut savoir
que pour chercher la partie entière de 11/4, il convient de
calculer « 11 divisé par 4 » sans savoir que « 11 : 4 = 11/4 ». A B A B A B
A B A B A B
Fondamentalement, la raison en est que « 11 : 4 » évoque C D C D C D
une pluralité d’unités alors que 11/4 évoque une pluralité C D C D C D
de quarts d’unités. Ce ne sont pas les mêmes objets psycho-
logiques sur lesquels on opère : lors de la recherche de la
partie entière, le « monde de la division » et « le monde des L’écriture qu’on introduit pour rendre compte du partage
A B A B A B
fractions » ne sont que très localement reliés. Pour l’essentiel, des 11 pizzas est la suivante : 11/4 = 2 + 3/4.
A B A B A B
ils restent des « mondes séparés ». C lit «D11 divisé
Elle se C parD 4 est CégalDà 2 (quotient de la divi-
Lorsque 11/4 est introduit comme 11 quarts, il est donc très C D
sion euclidienne) C le
plus D reste 3,
C lui-même
D divisé par 4 ». Le
difficile d’établir l’équivalence 11 : 4 = 11/4. Mais la situation schéma précédent montre qu’on va pouvoir faire le lien entre
est pire concernant 3 : 4 (cas des fractions inférieures à 1). « 3 divisé par 4 » et « 3 quarts » (la suite de la progression
En effet, lorsqu’on cherche la partie entière de 11/4 ainsi : est exposée plus loin).
« Dans 11 quarts, il y a 2 fois 4 quarts et il reste 3 quarts », à Par ailleurs, une différence importante avec laAprogression
A qui
aucun moment on ne cherche à connaitre « 3 divisé par 4 ». vient d’être analysée est la suivante : dès sonAintroduction,
A la
A
Le sens « 3 quarts » est le seul qui soit mobilisé dans ce rai- barre de fraction acquiert l’un des deux « grands sens A » de la
sonnement. En somme, si la recherche de la partie entière de division, celui qui est prototypique : la partition. Il n’y aura donc
11/4 n’établit pas l’équivalence « 11 : 4 = 11/4 », concernant aucune difficulté, le moment venu, à faire le lien avec l’usage
l’équivalence « 3 : 4 = 3/4 » c’est bien pire : elle n’est pas de touche « : » de la calculette : la barre de fraction, comme
même abordée. cette touche, sert à résoudre cette large classe de problèmes.
44
Le « monde de la division » et « le monde des fractions » ont en (celui qui n’est pas véhiculé par le mot « partage »), que nous
commun tous les problèmes dont la sémantique évoque une avons choisi de privilégier lors de la situation d’introduction
partition. Ils sont donc très largement reliés alors que dans la de cette opération.
progression qui commence par « 11 quarts », il y a toutes les
chances pour que ces mondes ne le soient que très localement. La notion de conflit entre
Par ailleurs, quand il s’agira, au CM2, d’apprendre à « pousser
la division après la virgule » pour faire une approximation
l’économie de la représentation
décimale du résultat d’une division comme 17 : 3 (= 5,666…), et celle du calcul pour enseigner
le fait de connaitre une expression exacte du résultat (5 + 2/3) l’équivalence qui fonde
aidera les enfants à comprendre la notion même de valeur
approchée : quand on peut exprimer ce vers quoi on tend, on
le concept de fraction
comprend mieux la nature même du geste d’approximation. Lorsque le pédagogue a choisi de donner du sens à a/b dans
Finalement, le choix d’introduire la barre de fraction dans un contexte de partition de la pluralité, comment peut-il s’y
un contexte de partition de la pluralité plutôt que dans un prendre pour que la même écriture, a/b, acquière l’autre
contexte de fractionnement de l’unité aide, d’une part, à sens ? Comme dans le cas de la soustraction ou de la division
l’appropriation de l’équivalence fondamentale qui fonde la euclidienne, le concept central que nous utiliserons pour
notion de fraction, et, d’autre part, à comprendre que les penser la progression est celui de conflit entre l’économie
décimaux permettent d’approcher d’aussi près que l’on veut de la représentation et l’économie du calcul.
la mesure d’une grandeur continue. En résumé, ce choix aide L’utilisation de ce concept amène, comme dans le cas de la
doublement à la conceptualisation des décimaux. soustraction et de la division euclidienne, à distinguer 4 sortes
Commencer par le sens de problèmes qu’il va nous falloir ordonner parce qu’ils
le moins « naturel » ? constitueront autant de jalons sur le parcours des enfants.
Ces problèmes sont obtenus en croisant deux facteurs :
Abordons une dernière objection possible. On peut considérer
– La sémantique de l’énoncé qui détermine l’économie de la
que la partition de la pluralité est un sens moins « naturel »
représentation : l’énoncé décrit-il une situation de partition
que celui qui est lié au fractionnement de l’unité. Pour partie,
de la pluralité ou de fractionnement de l’unité ?
ce sentiment résulte du fait que l’oralisation la plus fréquente
– La taille relative des nombres qui détermine l’économie du
de a/b est a bièmes.
calcul : a est-il supérieur à b (la fraction est supérieure à 1) ou
Du coup, cela peut sembler paradoxal de commencer par le
bien a est-il inférieur à b ? Dans ce dernier cas, en effet (par
sens le moins naturel (a divisé par b). Ce paradoxe repose en
exemple, pour 3 pizzas partagées en 4, ce qu’on écrit 3/4),
grande partie sur une confusion. En effet, le sens divisé, bien
le calcul économique est celui qui consiste à opérer sur une
que peu naturel, n’en est pas pour autant plus difficile : « peu
seule pizza plutôt que d’en utiliser trois, c’est-à-dire à utiliser
naturel » et « difficile » ne sont pas synonymes. Il y a bien des
le geste mental du fractionnement de l’unité. Dans le cas de
choses auxquelles on ne pense pas « naturellement » et qui,
153/4, en revanche, la recherche de la partie entière invite
quand on les découvre, paraissent simples (« Comment n’y ai-je
à calculer la division de 153 par 4, c’est-à-dire à utiliser le
pas pensé plus tôt ? »). Plus haut, nous avons commencé à pré-
geste de la partition de la pluralité.
senter une façon simple d’introduire une « nouvelle division »,
celle où l’on partage le reste, de la noter a/b tout en disant aux
Les deux facteurs qui déterminent l’économie
élèves que cette écriture se lit « a divisé par b ». Nous verrons
de la représentation et du calcul
que la suite de cette progression n’offre pas plus de difficultés.
Allons même plus loin : lorsque le sens le moins naturel n’est Premier facteur : la sémantique de l’énoncé
pas plus difficile à acquérir que l’autre, il faut résolument On partage a unités en b parties égales.
aborder ce sens le moins naturel en premier. En effet, au CM1, Quelle est la valeur d’une part ?
la séquence où l’on étudie pour la première fois les fractions Représentation économique : partition de la pluralité
est, pour les élèves, un évènement. La nouveauté du sujet On prend a fois un bième d’une unité.
abordé crée une sorte de « prime à l’apprentissage » pour le Quelle est la valeur totale ?
sens qui est privilégié lors de cette situation d’introduction. Représentation économique : fractionnement de
Il est donc judicieux de réserver cette « prime à l’appren- l’unité
tissage » au sens des fractions qui est le moins naturel : la Second facteur : les valeurs numériques
partition de la pluralité. Sinon, on l’attribue au sens le plus a = 153 et b = 4 153/4
naturel et on ne fait que renforcer la difficulté d’accéder à Calcul économique : partition de la pluralité
l’autre sens. En l’affaire, il n’y a pas de symétrie ! (153 divisé par 4)
Notre choix, en l’occurrence, est identique à celui que nous a = 3 et b = 4 3/4
avons avancé dans le cas de la division euclidienne. Celle-ci, Calcul économique : fractionnement de l’unité
en effet, repose sur l’équivalence entre la partition et la quo- (3 fois un quart)
tition. C’est la quotition, c’est-à-dire le sens le moins naturel
45
Les 4 énoncés obtenus en croisant ces deux facteurs sont sont à partager entre 3 enfants. Quelle sera la part de chaque
rapportés ci-dessous. enfant ? » et « 12 barres de chocolat sont à partager entre
10 enfants. Quelle sera la part de chaque enfant ?10 »
Quatre problèmes qui jalonnent le début Dans le cas du premier problème, sa résolution conduit
de la progression à introduire la barre de fraction, symbole d’une nouvelle
division « où l’on partage le reste » : 7/3 = 2 + 1/3, qui se
Problème A
lit « 7 divisé par 3 est égal à 2 plus le reste, c’est-à-dire 1,
On partage 153 unités en 4 parts égales.
lui-même divisé par 3 ».
Quelle est la valeur d’une part ?
Le deuxième problème conduit à l’égalité : 12/10 = 1 + 2/10
Représentation économique : partition de la pluralité
qui se lit « 12 divisé par 10 est égal à 1 plus le reste, c’est-
Calcul économique : partition de la pluralité
à-dire 2, lui-même divisé par 10 ». La schématisation qui
Problème B accompagne la résolution de ce second problème est moins
On partage 3 unités en 4 parts égales. évidente que celle du premier. Elle est reproduite ci-dessous
Quelle est la valeur d’une part ? (chacun des 10 enfants est représenté par les lettres A, B… J) :
Représentation économique : partition de la pluralité
A A
Calcul économique : fractionnement de l’unité
B B
Problème C C C
On prend 3 fois un quart d’une unité. D D
Quelle est la valeur totale ? E E
Représentation économique : fractionnement F F
de l’unité G G
Calcul économique : fractionnement de l’unité H H
Problème D I I
On prend 153 fois un quart d’une unité. J J
Quelle est la valeur totale ? A B C D E F G H I J
Représentation économique : fractionnement On voit que lorsqu’il s’agit de partager le reste de 2 tablettes
de l’unité de chocolat entre 10 personnes, les enfants proposent la
Calcul économique : partition de la pluralité plupart du temps que chaque tablette soit partagée en 10 et
que chaque personne forme sa part en prélevant « un divisé
Dans les problèmes B et D, il y a donc un conflit entre l’éco- par dix » sur chacune des tablettes. Ce mode de résolution
nomie de la représentation et l’économie du calcul au sens où est en effet le plus accessible (il s’agit du « premier niveau
le geste mental qui conduit à une représentation économique de résolution » de ce type de problème).
est différent de celui qui conduit à un calcul économique. Remarque :
Ces problèmes favorisent la substitution d’un geste mental Devant des écritures du type 3/4, 2/10, etc., il est important
à l’autre qui lui est équivalent. Ils joueront donc un rôle de les oraliser, à ce moment de la progression, par « 3 divisé
important dans la progression. par 4 », « 2 divisé par 10 », etc. Cela ne sera pas facile pour
Dans les problèmes A et C, on peut parler au contraire de l’enseignant, car ses habitudes sont plutôt de dire « 3 quarts »,
concordance entre l’économie de la représentation et l’éco- « 2 dixièmes », etc. Mais c’est l’objectif de l’étape suivante
nomie du calcul, au sens où le geste mental qui conduit à d’établir l’équivalence entre ces deux façons de s’exprimer.
une représentation économique est le même que celui qui La seule exception à cette recommandation est celle où le
conduit à un calcul économique. numérateur est 1, car alors « 1 quart » est de manière évidente
synonyme de « 1 divisé par 4 ». Dès lors, quand des élèves
Première étape : a/b est défini utilisent la formulation « 1 quart », il est normal de la retenir
comme « a divisé par b » tout en lui donnant le synonyme « 1 divisé par 4 ».
Pour la leçon d’introduction (cf. séquence 58), nous avons
donc choisi de privilégier le « geste mental » de la partition Deuxième étape : « 3 partagé en 4 »,
de la pluralité. C’est évidemment un problème de type A c’est « 3 quarts »
(situation de partage d’une quantité continue a en b parts, La barre de fraction a été introduite dans un contexte où
quand a est supérieur à b) qui servira de support pour une elle renvoie à la partition de la pluralité. Notre objectif est
telle séquence parce que dans un tel problème, l’économie
de la représentation, comme celle du calcul, invitent à mettre
10. Une situation où il s’agirait de partager 123 barres entre 10 enfants serait
en œuvre le geste mental de la partition de la pluralité, ce préférable parce que favorisant mieux la division du point de vue du calcul
qui en facilite l’enseignement. (parce que a est très supérieur à b), mais le souci d’autoriser le dessin d’un
schéma qui représente la situation nous a conduits à commencer par une
Au cours de cette séance, les enfants ont, par exemple, à valeur numérique plus petite et à interroger ensuite dans le cas de valeurs
résoudre les problèmes suivants : « 7 verres de jus d’orange numériques plus grandes.
46
A B C D
Chapitre 4 • Les fractions et les décimaux au CM1
A B C D
maintenant que les élèves s’approprient l’équivalence entre Troisième étape : équivalences
ce geste ?mental de partition
? de la pluralité
? et celui du fraction- d’écritures et comparaison de fractions
nement de l’unité. Les problèmes de type B (la sémantique
A de la partition
B C Dans la troisième étape, notre objectif est d’aider les enfants
est du côté de la pluralité, mais leDcalcul écono-
à s’approprier le geste mental qu’ils viennent tout juste de
mique du côté du fractionnement de l’unité), sont évidemment
découvrir : celui du fractionnement de l’unité. Nous utili-
adaptés à un tel objectif : les enfants commencent par se
sons pour cela des situations comme celle du problème C
représenter le geste de partition de la pluralité, l’économie
? ? ? (« On prend 3 fois un quart d’une unité. Quelle est la valeur
du calcul les conduit à l’autre geste.
totale ? ») parce que la représentation économique et le calcul
Dans la séquence correspondante (séquence 61), les élèves
A économique sont tous les deux associés au fractionnement
sont confrontés à uneB activité où Cils doivent partager
D équi-
de l’unité.
tablement 3 pizzas entre 4 enfants (Anne, Betty, Céline et
Une question se pose cependant : avec un tel énoncé, le
Diane), mais dans deux contextes différents.
maitre sollicite un schématisation (prendre les 3/4 d’une pizza,
Dans le premier de ces contextes, les élèves ont la possibi-
A B C D par exemple) mais ne pose pas réellement un problème. En
lité de partager chacune des pizzas, alors que dans l’autre
fait, cette partie de la progression correspond au travail sur
contexteA il n’est plusBpossible de procéder
C ainsiDparce qu’une
les équivalences d’écritures (1/2 = 5/10, par exemple) et les
seule des pizzas est sortie du four, et Anne doit prélever sa
A B A B A B comparaisons de fractions (« comparer 1/2 et 4/10 », par
part sans toucher aux autres.
exemple). Elle concerne les séquences 67 et 70.
Nous C avons D déjà présenté
C D la procédure
C D que la plupart des
A B C D En effet, certaines équivalences d’écritures doivent nécessaire-
enfants adoptent dans le premier de ces contextes (chaque
ment être enseignées dès le CM1, bien qu’elles n’apparaissent
enfant est désigné par son initiale A, B, C ou D) :
pas explicitement au programme. C’est le cas, par exemple,
A B A B A B de l’équivalence 3/10 = 30/100 qui justifie qu’avec les écri-
A B A B A B tures à virgule, on puisse écrire 0,3 = 0,30 (on peut « écrire un
C D C D C D
C D C D C D zéro » à droite des chiffres après la virgule !). Il est par ailleurs
souhaitable d’enseigner dès le CM1 que 1/2 = 5/10 = 50/100
ou encore que 1/4 = 25/100 et 3/4 = 75/100. Ces égalités
Pour partager équitablement 3 pizzas entre 4 personnes,
sont fondamentales parce qu’elles fixent des repères entre 0
le premier niveau de procédure que des enfants (ou même
A B emploient
A Bconsiste A en B et 1. Par exemple, savoir que 5/10 est la moitié de 1 et que
des adultes) effet à partager chacune
A A
7/10 est plus petit que 3/4 aide à situer 6/10 entre 0 et 1.
d’elles
C enD4. C D C D
Elles joueront par ailleurs un rôle fondamental dans l’étude
Or il n’est plus possible de procéder ainsi dans Ale second
des pourcentages au CM2.
contexte. En effet, une seule pizza est sortie du four et Anne
Un tel enseignement peut prendre deux formes :
doit prélever sa part sans toucher aux autres pizzas.
– soit on enseigne la règle de la réduction au même dénomi-
nateur dans sa plus grande généralité (« On ne change pas
A A la valeur d’une fraction lorsqu’on multiplie le numérateur et
A le dénominateur par un même nombre ») puis on applique
cette règle aux cas particuliers tels que 3/10 = ?/100 ;
– soit on enseigne directement les seules équivalences qui
C’est à ce moment que les élèves sont susceptibles de
« sont au programme », en s’appuyant sur une représentation
prendre conscience que lors d’un partage équitable de
imagée, sans se soucier si les enfants abstraient ou non la
3 pizzas entre 4 personnes, la valeur d’une part est de 3 fois
règle générale.
un quart.
C’est cette seconde solution que nous avons évidemment
Remarque :
retenue parce que, pour justifier la règle générale, il faut
On pourrait croire que l’enfant qui partage chaque pizza en
utiliser l’argument de la compensation11 qu’il est difficile de
quarts et qui prélève un quart sur chacune d’elles (1er niveau
comprendre pour des élèves de cet âge.
de procédure) utilise l’équivalence fondamentale (3 partagé
en 4, c’est 3 quarts). En fait, l’apparence est trompeuse parce Quatrième étape : « 155 tiers »,
que lorsqu’il s’y prend ainsi, l’enfant utilise la même procédure c’est aussi « 155 divisé par 3 »
que pour partager équitablement une pizza, une quiche et
L’équivalence entre le geste mental de la partition de la plu-
une tarte. Rien n’assure que les quarts prélevés sur chacune
ralité et celui du fractionnement de l’unité a déjà été étudiée,
des trois pizzas soient considérés comme égaux. En revanche,
lors de la deuxième étape : il s’agissait de prendre conscience
le prélèvement de chaque quart sur la même pizza atteste de
cette égalité et, finalement, de l’équivalence entre « 3 divisé
par 4 » et « 3 quarts ».
11. Un fractionnement étant donné, si on décide de fractionner chaque partie
en parties n fois plus petites, il suffit de retenir n fois plus de ces nouvelles
parties pour que la quantité globale soit conservée. Ce type de raisonnement
relève de ce que Piaget appelait les opérations formelles.
47
qu’un problème dont l’énoncé parle d’une partition de la sera mieux surmonté si les enfants ont une bonne maitrise
pluralité peut se résoudre par un fractionnement de l’unité. conceptuelle des entités représentées par 3/4 et 57/100.
Dans l’étape présente (cf. séquence 71), l’équivalence sera C’est pourquoi nous avons choisi d’introduire le signe « + »
établie « en sens inverse » : il s’agit de prendre conscience après que les enfants se soient approprié les deux sens de
qu’un problème dont l’énoncé parle d’un fractionnement l’écriture a/b, aient appris à en produire des écritures équi-
de l’unité peut se résoudre par une partition de la pluralité, valentes et à comparer les fractions simples du programme
c’est-à-dire en faisant une division. (cf. séquences 75 à 78, 83 et 84).
Nous utiliserons évidemment l’autre type de problèmes dans
lequel l’économie de la représentation est en conflit avec Utiliser d’abord des unités
celle du calcul : les problèmes de type D (On prend 155 fois de mesure non conventionnelles
un tiers d’une unité. Quelle est la valeur totale ?).
pour favoriser l’appropriation
La dynamique d’une telle séance va de soi : on dispose de
155 tiers ; or, à chaque fois qu’on a 3 tiers, cela correspond
de l’idée de fractionnement
à une unité ; on est donc amené à chercher : « En 155 tiers, Les élèves disposent de règles en carton qui sont graduées
combien de fois 3 tiers ? ». D’où la mobilisation de la division en stylos, 1/2 stylo, 1/4 de stylo, 1/10 de stylo et 1/100 de
euclidienne. stylo (voir par exemple séquence 78).
Les différentes activités qu’ils mènent avec ce matériel
consistent à :
Les autres choix fondamentaux – Repérer une longueur, soit à partir de l’origine de la règle,
et la fin de la progression soit entre deux points, et se rappeler, à cette occasion, que
12/100 = 1/10 + 2/100 ou encore que 20/100 = 2/10.
À ce moment de la progression, les enfants se sont approprié – Comparer la longueur de deux lignes brisées : pour cela il
les deux sens de l’écriture a/b ; ils savent produire des écri- faut mesurer les lignes brisées (tous les résultats sont fraction-
tures équivalentes de 1/2, 1/4, 3/4, 1/10, 2/10… et ils savent naires), puis sommer les mesures obtenues (et donc calculer
comparer ces fractions simples. Ils n’ont toujours pas addi- 93/100 + 7/10, par exemple) et comparer les résultats qui,
tionné ces fractions simples. Cela relève d’un choix délibéré. évidemment, sont des nombres fractionnaires.
– S’ils ont obtenu 1 + 63/100 et 2 + 4/10 comme longueurs
Ne pas introduire d’emblée respectives de chaque ligne brisée exprimées en stylos, on
l’addition des fractions leur demande laquelle de ces longueurs est la plus proche
Même lorsqu’on limite l’apprentissage de l’addition aux de 2 stylos. Ils sont donc amenés à se représenter des écarts
quelques fractions simples du programme (demis, quarts, de longueurs, en s’aidant de leur règle par exemple : entre
dixièmes et centièmes), une difficulté surgit, que les enfants le repère 1 + 63/100 et le repère 2, sur la règle, il y a 37/100.
rencontrent pour la première fois : face à 3/4 + 57/100, par Or ce nombre est plus petit que 4/10.
exemple, les élèves voient des nombres (3, 4, 57, 100), ils – Ils ont à résoudre ce même type de problèmes, mais hors
voient le signe « + », symbole de l’addition entre les entiers, contexte :
et ils doivent absolument se garder d’additionner ces nombres Quel est le nombre le plus proche de 2 ?
sous la forme 60/104, par exemple (ce qui correspond à 1 + 85/100 ou 2 + 2/10
la somme des numérateurs et à celle des dénominateurs). Le lecteur aura reconnu, dans ce type de problèmes, ceux
La façon dont les enfants ont l’habitude d’opérer avec le dont nous avons souligné l’importance dans l’introduction de
signe « + » et les écritures d’entiers ne doit pas « conta- ce texte, parce qu’ils constituent un bon test de la concep-
miner » l’usage des mêmes symboles lorsqu’ils désignent tualisation des décimaux chez l’enfant (cf. J. Bolon, 1996).
des fractions ! – Ils doivent enfin ordonner des nombres donnés tantôt sous
Pour les maitres, il ne s’agit pas seulement d’enseigner un forme de « division-fraction », tantôt par leur décomposition
nouveau savoir-faire, il s’agit de l’enseigner dans un contexte en entiers, dixièmes et centièmes, par exemple.
où les enfants peuvent avoir l’impression (fausse) qu’ils savent Supposons que les premières de ces activités soient menées
déjà faire. Le problème qu’on leur pose ressemble à un pro- avec le double décimètre plutôt qu’avec une règle graduée
blème qu’ils savent résoudre depuis longtemps. en stylos. Les enfants utiliseraient alors leurs schèmes familiers
Dans leur future scolarité, ils auront évidemment bien d’autres de mesure en millimètres et centimètres et n’utiliseraient
occasions de se retrouver dans une telle situation. Dès le d’aucune façon le fait que le millimètre est le centième du
CM2, par exemple, ils seront conduits à calculer 52 × 0,25 décimètre ou encore que le centimètre en est le dixième.
et à trouver un résultat plus petit que 52 ! Alors que pen- Le pédagogue n’a pas le choix : s’il veut que ses élèves pro-
dant plusieurs années, la multiplication a toujours donné cèdent à des activités de mesure en reportant mentalement
un résultat plus grand que les deux nombres de départ, ce un étalon et ses fractions décimales, il ne faut pas que cet
n’est plus le cas ! étalon entre dans un système conventionnel de mesure que
L’addition de deux fractions est leur première rencontre avec les enfants utilisent depuis plusieurs années et dans lequel
ce type de situation. Cet obstacle au calcul de 3/4 + 57/100 le 1/10, le 1/100, etc. de l’unité ont des noms spécifiés (le
48
décimètre, le centimètre, par exemple) et fonctionnent eux- la notation fractionnaire et la notation à virgule des nombres
mêmes comme unités entières à l’intérieur de ce qu’on a décimaux qui est en jeu dans ces séquences, c’est aussi l’équi-
appelé précédemment un système de « nombres complexes ». valence entre le signe « divisé » de la calculette, porteur de
Sinon, il n’y a que les très bons élèves qui font l’effort d’essayer tous les usages sociaux de la division, et la barre de fraction.
de traduire leurs connaissances anciennes (mm, cm, dm) dans Ces séquences font partie de celles qui contribuent à relier
le vocabulaire nouveau que le maitre leur propose (1/100, étroitement le « monde de la division » à celui des fractions.
1/10 et unité). La grande majorité des élèves résolvent ces Ainsi, à ce moment de la progression, l’égalité 67 : 100 =
problèmes avec leurs connaissances anciennes et toute idée de 67/100 = 0,67 qui, d’habitude, est si difficile à comprendre
fractionnement disparait. L’idée de décimal disparait avec elle. pour les élèves, apparait comme allant de soi. La raison en
Certains pédagogues seront peut-être étonnés de l’usage est que, dès le début de la progression, on s’est donné les
que nous faisons des pizzas, verres de jus d’orange, tablettes moyens de relier entre elles les différentes significations en
de chocolat ou règles graduées en stylos, mais l’usage pré- jeu dans ces écritures : « 67 divisé par 100 », c’est « 67 cen-
alable de ces unités non conventionnelles nous semble tièmes » (équivalence dont nous avons montré qu’elle fonde
incontournable. le concept de fraction).
Enseigner l’écriture à virgule comme Faire oraliser systématiquement
un simple changement de notation les nombres à virgule, en explicitant
L’écriture à virgule des nombres décimaux est introduite en les dixièmes, centièmes, etc.
utilisant la calculette (séquences 93 et 95/96). Les élèves Considérons par exemple l’exercice suivant, que les enfants
savent que la « division-fraction » 143/10 a pour résultat ont appris à résoudre lorsqu’il est posé avec des fractions.
14 + 3/10 et la « division-fraction » 7 893/100 pour résultat Quel est le nombre le plus proche de 2 ?
78 + 93/100. En revanche, quand on tape ces opérations sur 1 + 85/100 ou 2 + 2/10
une calculette (avec la touche « : »), on voit apparaitre 14.3 Après l’introduction des écritures à virgule, le même exercice
pour 143/10 et 78.93 pour 7 893/100. En examinant d’autres est posé sous la forme :
cas et notamment des « divisions-fractions » par 2 et 4, les Quel est le nombre le plus proche de 2 ?
élèves découvrent facilement le principe de l’affichage de la 1,85 ou 2,2
calculette : elle sépare la partie entière et la partie fraction- Si le pédagogue est soucieux d’obliger les élèves à oraliser
naire par un point, le chiffre immédiatement à droite du point 1,85 sous la forme « 1 virgule 85 centièmes » et 2,2 sous
désigne des dixièmes et celui encore à droite des centièmes la forme « 2 virgule 2 dixièmes », plutôt que « 1 virgule
(les millièmes seront étudiés au CM2). 85 » et « 2 virgule 2 », comme le font souvent les adultes,
L’écriture avec le point ou avec une virgule est donc introduite il suffit que l’élève oralise la consigne pour que l’énoncé
comme un simple changement de notation. Au moment de du deuxième exercice apparaisse immédiatement comme
cette introduction, les enfants savent déjà coordonner les renvoyant à la même tâche que le premier. L’élève est alors
deux sens de l’écriture a/b, ils savent comparer, additionner en mesure de le résoudre immédiatement : « À partir de
les fractions simples, déterminer des écarts, etc. Toutes les 1 virgule 85 centièmes, il faut 15 centièmes pour aller à 2.
connaissances nécessaires sont ainsi déjà là. C’est délibéré- En revanche, 2 virgule 2 dixièmes est à 2 dixièmes de 2,
ment que nous avons choisi de favoriser leur appropriation c’est-à-dire 20 centièmes de 2. C’est 1 virgule 85 centièmes
en utilisant la barre de fraction comme système de notation le plus proche de 2 ».
parce que l’écriture à virgule masque la véritable nature de C’est seulement lorsqu’on procède à une telle oralisation
ces nombres. « signifiante » que la tâche avec les nombres à virgule n’offre
Au CM1, terminer la progression sur les décimaux, c’est, pour pas plus de difficulté que la même tâche avec les écritures
l’essentiel, continuer à faire fonctionner les mêmes connais- fractionnaires. L’enseignant qui adopterait la progression
sances dans le contexte où les exercices sont proposés avec que nous avons élaborée, sans exiger une telle oralisation,
des nombres à virgule plutôt qu’avec des fractions. Or, pour ferait un beau gâchis : il aurait consacré beaucoup de temps
favoriser le transfert des connaissances d’un contexte à l’autre, pour que les enfants s’approprient le concept de décimal
nous allons montrer qu’il est essentiel de faire oraliser les lorsque ces nombres sont représentés par des fractions, et,
nombres à virgule, en explicitant les dixièmes, centièmes, etc. par la suite, il ne se donnerait pas les moyens pour que les
Remarque sur l’utilisation de la calculette lors de ces enfants réinvestissent toutes ces connaissances quand ces
séquences : nombres sont représentés sous leur forme la plus fréquente
Un premier objectif de ces séquences est évidemment le mais la plus leurrante : celle des écritures à virgule.
changement de notation (des fractions décimales vers les
nombres à virgule) que nous avons qualifié de « simple » Conclusion
parce qu’aucune connaissance nouvelle n’est introduite à
cette occasion. Cependant, l’enjeu de ces séquences, grâce Pour enseigner un contenu tel que les fractions simples et
à l’usage de la calculette, est plus important qu’il n’y parait les décimaux, un grand nombre de progressions sont évi-
de prime abord : ce n’est pas seulement l’équivalence entre demment possibles. Pour situer celle qui a été présentée ici
49
dans cet ensemble de possibles, esquissons une comparaison À première vue, une telle formulation est critiquable puisque,
avec les deux progressions qui servent le plus souvent de de manière purement verbale, on passe subrepticement du
références : celles de R. Douady12, d’une part, et de G. modèle de la partition de la pluralité (4 mm pour cinquante) à
Brousseau13, d’autre part. celui du fractionnement de l’unité (4 cinquantièmes de mm).
Ces progressions se présentent comme des suites de situa- En fait, les enfants ne mobilisent ni l’un, ni l’autre de ces
tions qui permettent que les élèves aient une responsabilité deux modèles. En effet, en ce début de progression, à aucun
importante dans le processus d’élaboration des connais- moment l’enseignant ne parle ni de fractionnement, ni de
sances. L’enchainement des significations y est par ailleurs partage. Ainsi, pour savoir si 57/35 est plus petit ou plus grand
minutieusement étudié. Ces auteurs ont été parmi les premiers que 1 mm, les enfants (p. 36 - 7e séance de la progression)
à se donner le projet d’élaborer ce genre de progressions n’utilisent ni la partition de la pluralité (57 mm partagés en
qui relèvent d’une sorte d’« épistémologie expérimentale ». 35, ça fait combien ?), ni le fractionnement de l’unité (57 fois
Leur travail a donc été pionnier. un trente-cinquième de mm, c’est combien ?). Ils raisonnent
De plus, il convient de souligner leur rôle précurseur quant ainsi : 1 mm, c’est quand on a une épaisseur de 35 mm pour
au choix fondamental, qui a été aussi le nôtre, d’enseigner 35 feuilles ; quand on a 57 mm pour 35 feuilles, c’est plus
les fractions avant les décimaux. que 35 mm pour 35 feuilles. Les enfants raisonnent donc
Mais au-delà de ce choix, il existe des différences importantes sur des couples d’entiers et non sur le fractionnement ou la
entre les progressions qu’ils ont élaborées et celle qui a été partition d’entiers.
avancée ici. Remarquons que la situation qui sert à Brousseau pour
introduire les fractions et la nôtre sont similaires, mais elles
Une comparaison avec sont utilisées de façons très différentes : alors qu’il aurait pu
les deux progressions de référence, mettre d’emblée les enfants dans une situation de mesure en
celles de R. Douady et de G. Brousseau leur faisant déterminer la mesure « absolue » d’une feuille (si
R. Douady introduit les fractions en s’appuyant sur le modèle une épaisseur totale de 2 mm est obtenue avec 19 feuilles,
du fractionnement de l’unité (7/4 est défini comme 7 fois un quelle est l’épaisseur d’1 feuille ?), il a choisi de faire raisonner
quart de l’unité). De notre point de vue, faire un tel choix, les enfants avec des « mesures relatives » (2 pour 19, c’est
c’est renforcer le modèle le plus « naturel », celui qui est comme 4 pour 38, etc.), c’est-à-dire de traiter cette situation
véhiculé par le langage quotidien, et donc faire obstacle à sur le modèle des proportions14. Quand le maitre introduit
l’appropriation par les élèves de l’autre modèle (celui de la la barre de fraction, c’est d’ailleurs l’oralisation de la pro-
partition de la pluralité). Dans la progression avancée par portion (« a pour b ») qui est privilégiée. Le mot « divisé »
Douady, « pousser » la division a : b trois chiffres après la vir- est soigneusement évité, peut-être parce qu’il conduirait
gule, par exemple, revient à situer la fraction a/b au millième les enfants à chercher une « mesure absolue » (2 mm divisé
près. Elle pose donc comme évidente l’équivalence a : b par 19). Remarquons que le choix de la grandeur à mesurer
et a/b, ce qui est loin d’être le cas pour les enfants lorsque est cohérent avec cette option théorique : une épaisseur de
l’écriture fractionnaire est introduite avec le sens a bièmes. 2 mm pour 19 feuilles est si petite qu’elle semble a priori peu
Comme nous l’avons montré, il y a là un « glissement de accessible à la seule mesure que connaissent les enfants,
sens » qui, de notre point de vue, est très gênant. c’est-à-dire la « mesure absolue »15.
Brousseau, lui, introduit les fractions dans la situation suivante : Examinons maintenant comment des enfants qui raisonnent
il faut trouver un moyen de désigner l’épaisseur d’une feuille ainsi sur des couples d’entiers s’approprient l’équivalence
de papier alors que cette épaisseur est trop petite pour entre la partition de la pluralité et le fractionnement de l’unité.
qu’on la mesure directement. Les enfants établissent donc Considérons, par exemple, l’équivalence « 3 divisé par 4 »,
que si 19 feuilles mesurent 2 mm, alors 38 feuilles mesurent c’est « 3 quarts ». Comme nous l’avons vu, la difficulté résulte
4 mm, etc. du fait que la première expression renvoie à une pluralité
Dans la situation où 50 feuilles ont une épaisseur totale de d’unités tandis que la seconde renvoie à une pluralité de
4 mm, la fraction est introduite de la façon suivante (p. 17) : fractions de l’unité et qu’on ne raisonne donc pas sur les
« On dit que (ce) papier a une épaisseur de 4 mm pour cin- mêmes objets psychologiques.
quante feuilles ou encore 4 pour cinquante millimètres et, Dans la progression de Brousseau, avec le vocabulaire qu’il
le plus souvent, de 4 cinquantièmes de mm, et on écrit ceci utilise, cette relation s’exprime : « 3 mm pour 4 » est une
à l’aide de la fraction 4/50. » épaisseur 3 fois plus grande qu’une autre de « 1 mm pour 4 ».
Or, le fait de raisonner ainsi sur des couples d’entiers fait
disparaitre la difficulté car les objets psychologiques sont
alors homogènes. Mais la difficulté est-elle réellement sur-
montée ou ne l’est-elle qu’en apparence ? Est-elle surmontée
12. Douady, R., « Approche des nombres réels en situation d’apprentissage
scolaire (enfants de 6 à 11 ans) », Recherches en didactique des mathéma-
tiques, 1, 1, 77-110, 1980.
13. L’exposé le plus complet se trouve dans : Brousseau, G. & Brousseau, N., 14. Brousseau parle de « commensuration de l’unité ».
Rationnels et décimaux dans la scolarité obligatoire, Bordeaux, Irem de 15. À l’opposé, dans notre progression, on commence par un « problème de
Bordeaux, 1987. Les références de pages qui suivent concernent cet ouvrage. type A », c’est-à-dire où on partage 153 unités en 4 parts égales !
50
conceptuellement, parce que les enfants se sont approprié Quels résultats dans les classes
une équivalence entre des gestes mentaux ? Ou bien s’agit-il expérimentales ?
seulement d’une équivalence « formelle » qui renvoie seule-
La progression présentée ici est donc très différente de ces
ment à des règles de manipulation d’écritures ?
deux progressions de référence. Elle est tout aussi différente
La suite de la progression permet de répondre à cette ques-
des progressions classiques (aucune, à notre connaissance,
tion. En effet, après la somme et la différence de deux frac-
n’enseigne, comme nous le faisons, la partition de la pluralité
tions, les élèves apprennent à multiplier puis à diviser une
avant la partition de l’unité).
fraction par un entier. Pour calculer 11/3 : 9, ils apprennent
Au-delà de ces comparaisons, que dire des résultats obtenus
qu’il faut multiplier par 9 le dénominateur de cette fraction
dans les classes expérimentales ? Considérons à nouveau
(11/27) ou multiplier par 9 le dénominateur de n’importe
l’exercice suivant.
quelle fraction qui lui est égale. Cependant, à la 39e séance
(p. 145), pour trouver le résultat de 11 : 9, les enfants ont Quel est le nombre le plus proche de 7 ?
besoin que le maitre fasse un rappel collectif : « 11 = 11/1 et 6,9 ou 7,08
pour diviser une fraction, on multiplie son dénominateur ». Nous avons vu que la réussite à cet exercice témoigne vrai-
La suite des écritures est donc la suivante : semblablement d’une bonne conceptualisation des décimaux
11 = 11/1 et qu’il n’est habituellement réussi que par 30 % environ des
11 : 9 = 11/1 : 9 élèves en CM2, 6e et même 5e.
11 : 9 = 11/1 × 9 Dans les classes expérimentales qui ont testé une première
11 : 9 = 11/9 version de la progression présentée ici, nous avons observé
Autrement dit, les enfants sont plus à l’aise pour calculer 75 % environ de réussite en fin de CM1, y compris dans des
11/3 : 9 que 11 : 9 (cf. p. 148)16. Dans cette progression, le écoles situées en ZEP.
moins qu’on puisse dire est que l’égalité 11 : 9 = 11/9 ne Un tel résultat doit évidemment être apprécié dans son
va pas de soi ! contexte. D’une part, les populations expérimentales réus-
Plus généralement, ce type de raisonnement sur des classes sissent toujours mieux que les populations d’élèves qui
de couples d’entiers17 nous semble hors de portée d’un travaillent dans des conditions plus ordinaires. D’autre part,
grand nombre d’élèves du cours moyen. Piaget appelait à travers les activités présentées ici, le lecteur aura perçu
cette sorte d’opérations intellectuelles « au second degré » que la réussite à cet exercice faisait partie de nos objectifs
(parce que ce sont des opérations sur des opérations) des alors que d’habitude, ce type de tâche n’est guère travaillé
« opérations formelles ». Il considérait que ce genre d’opé- en classe. Qu’on nous permette cependant de souligner un
rations intellectuelles n’est guère accessible avant 12 ans. point important : les 75 % de réussite ont été obtenus sans
Ainsi, certains enfants, dans la progression de Brousseau, jamais enseigner aux élèves la moindre règle du type : « Je
éprouvent longtemps des difficultés à tout simplement com- ne change pas la valeur d’un nombre décimal en écrivant
prendre que 4/50 est un nombre qui mesure une épaisseur et des zéros à droite de la virgule. » La réussite observée résulte
non seulement un couple de nombres qui désigne un tas de de connaissances conceptuelles et non de « trucs » qui per-
feuilles (cf. p. 18). Cela n’est guère étonnant. Il ne s’agit pas, mettent d’obtenir la solution sans avoir compris.
selon nous, de difficultés liées à tel ou tel point marginal de Il est clair cependant que seul un emploi plus généralisé
la progression. Il convient de s’interroger sur la pertinence de ce type de progression permettra d’en apprécier plus
de ce type de progression pour des élèves de cours moyen. justement la valeur.
16. Un tel phénomène est révélateur de ce qu’on peut appeler une « dérive
formaliste » de la progression.
17. Exemple de raisonnement sur des classes de couples : « Comme je ne sais
pas diviser 11 par 9, je divise une fraction qui appartient à la même classe
par 9. »
51
achats, c’est-à-dire à considérer chacune des deux sommes par une constante. De manière évidente, les situations de
42 € et 52 € comme résultant d’une itération de valeurs à conversion correspondent bien à une telle situation : convertir
l’unité constantes. une mesure de n pieds en pouces, c’est multiplier n par 12.
Problème n° 5 : Avant de clore cette présentation de la notion mathématique
« En mathématiques, Sophie a eu 3 notes sur 20 et en tout de proportionnalité, il convient de remarquer, d’une part, que
elle a eu 42 points. Léa, qui est dans la même classe, a eu la variable de la fonction précédente a été notée n plutôt
4 notes et en tout elle a eu 52 points. Qui a obtenu les meil- que x comme cela se fait le plus souvent, et, d’autre part,
leurs résultats ? » qu’on a le plus souvent utilisé le mot « itération » plutôt que
Dans tous les problèmes précédents, une valeur totale se le mot « produit » pour décrire le calcul d’une valeur totale.
calculait ou s’interprétait comme le résultat d’une itération De manière générale, cette notation n est le plus souvent
d’une valeur à l’unité. Or le problème n° 5 semble différent : utilisée pour désigner des valeurs entières d’une variable et
pour comparer les résultats de Sophie (3 notes et 42 points en le mot « itération » est, lui, le plus souvent utilisé quand l’un
tout) et de Léa (4 notes et 52 points en tout), on est conduit à des facteurs d’un produit est un nombre entier. Or l’une et
calculer des moyennes. A priori la notion de moyenne et celle l’autre de ces conditions sont effectivement réalisées dans
de valeur à l’unité constante semblent ne pas avoir partie liée. l’étude de la proportionnalité à l’école élémentaire. Pour
Mais en l’occurrence, l’apparence est trompeuse : calculer la l’essentiel, en effet, on s’y limite à des valeurs entières de n.
moyenne de 3 notes, c’est faire comme si le total des notes Des problèmes tels que la recherche du prix de 4,58 kg de
résultait de l’itération d’une même note (par exemple faire viande à 7 € le kilo, qui conduiraient à faire le produit d’un
comme si l’on était dans une situation de proportionnalité). nombre décimal par un entier dans le cas où le décimal est
Une moyenne, c’est une valeur à l’unité constante fictive. le multiplicateur, sont aux marges du programme de l’école
On remarquera qu’il est intéressant d’évoquer cette fiction élémentaire (dans la progression adoptée ici, ce type de
parce qu’elle renseigne sur la réalité. Par exemple : la valeur problème n’est abordé qu’en toute fin d’année de CM2).
à l’unité constante fictive qu’est une moyenne de notes est Afin de mieux définir la notion de proportionnalité, il convient
souvent interprétée comme indiquant la « valeur normale » de préciser qu’en mathématiques, une telle limitation n’a pas
d’une note et elle permet alors de savoir si telle ou telle note cours et qu’on y parle de proportionnalité dès qu’il existe une
est « anormale ». fonction qui, à un nombre quelconque x (entier ou non) lui
En résumé, les problèmes précédents diffèrent par bien fait correspondre un autre nombre F(x), produit du précédent
des aspects et notamment du point de vue des opérations par un facteur constant qui est l’image de l’unité1 :
mathématiques qui permettent d’en obtenir la solution, mais x F(x) = x × F(1)
ils conduisent tous à calculer ou à interpréter une valeur totale
comme résultant de l’itération d’une valeur à l’unité constante.
Résolutions proches d’une résolution
C’est ce qui caractérise les situations de proportionnalité à par l’action vs résolutions expertes
l’école élémentaire. Considérons maintenant le problème suivant, un peu différent
Au-delà de cette caractéristique commune, le problème du problème n° 4 :
de conversion (problème n° 3) peut apparaitre de nature « Mme Dupont a acheté 3 chaises identiques pour 42 €.
différente parce qu’il se résout par une simple multiplication. Mme Durand a acheté 4 de ces mêmes chaises pour 42 €.
Pour mieux cerner ce qu’il a en commun avec les autres, il Qui a payé le moins cher ? »
faut avancer une définition plus mathématique de la pro- Il n’est pas nécessaire de calculer les prix à l’unité corres-
portionnalité. Dans tous les problèmes précédents, il est pondant à chacun de ces achats pour répondre : tout se
question d’une grandeur qui varie en fonction d’une autre : passe en effet comme si Mme Durand avait bénéficié d’une
le prix en fonction du nombre d’objets achetés, la longueur chaise gratuite !
totale en fonction du nombre de baguettes juxtaposées, le Considérons de même le problème suivant :
nombre de pouces en fonction du nombre de pieds, le total « On forme un liquide sucré en mélangeant 3 litres d’eau et
de points en fonction du nombre de notes. Et, dans tous les 15 g de sucre. Avec 6 litres d’eau, combien faut-il mettre de
cas, la valeur totale se calcule à l’aide de formules similaires : sucre pour obtenir un liquide qui a la même saveur sucrée ? »
Prix de n unités = n × Prix de 1 unité Une solution très intuitive consiste à imaginer la constitution
Longueur de n unités = n × Longueur de 1 unité de deux échantillons de 3 litres en mettant 15 g de sucre dans
Nombre de pouces pour n pieds = n × Nombre de pouces chaque. Pour avoir le mélange voulu, il suffit de mélanger
pour 1 pied ces deux échantillons. Il est clair que cela revient à mettre
Points pour n notes = n × Points fictifs de « 1 note normalisée » 15 g + 15 g = 15 g × 2 = 30 g de sucre dans 6 litres d’eau.
soit, en appelant F une fonction quelconque :
F(n) = n × F(1) où F(1), qu’on appelle le « coefficient de
proportionnalité », s’interprète comme une valeur à l’unité 1. Nous avons pris ici comme point de départ la réalité quotidienne pour
constante. D’un point de vue mathématique, la proportion- ensuite essayer de dégager progressivement le concept de proportionnalité
en montrant son caractère unificateur et structurant. On trouve une analyse
nalité se caractérise par l’existence d’une telle fonction qui de la proportionnalité plus approfondie, mais rédigée dans le même esprit,
à un nombre n fait correspondre le produit de ce nombre dans Rouche N. Le Sens de la mesure. Bruxelles, Didier Hatier, 1992.
53
Comme dans le cas du problème précédent, la résolution de par l’action. La question qui se pose aux pédagogues est
celui-ci ne nécessite pas d’avoir calculé une valeur à l’unité évidemment la suivante : comment les élèves accèdent-ils à
constante. De plus, il ne nécessite même pas d’avoir compris terme à l’expertise dans la résolution des divers problèmes
que la saveur sucrée d’un tel mélange dépend d’une telle de proportionnalité ?
valeur à l’unité constante : la masse de sucre par litre d’eau
(ce qu’on appelle parfois le taux de sucre).
L’enfant peut être expert dans l’usage
Ces modes de résolution où l’on évoque un scénario compa- de la proportionnalité dans un domaine,
tible avec l’énoncé (celui de la 4e chaise gratuite ou encore novice dans un autre
celui d’un mélange d’échantillons qui conduit au mélange Pour penser le progrès des élèves, il convient d’abord d’in-
désiré) sont proches d’une résolution par l’action. Ils sont sister sur le fait qu’il ne résulte pas seulement de l’acquisition
généralement accessibles aux élèves avant tout enseignement de connaissances mathématiques. Comme nous venons
parce qu’ils font essentiellement appel à une expérience de le voir, s’approprier le concept de taux, par exemple,
quotidienne. On remarquera cependant qu’ils nécessitent c’est s’approprier des connaissances relatives aux mélanges
des patterns de données numériques particuliers. Dès que homogènes.
ce n’est plus le cas, la difficulté s’accroit considérablement. Il est donc tout à fait normal que les élèves sachent résoudre
Considérons par exemple le problème suivant : des problèmes de proportionnalité à un niveau expert dans tel
« On forme un liquide sucré en mélangeant 3 litres d’eau et ou tel domaine dont ils ont une grande expérience alors qu’ils
270 g de sucre et un autre en mélangeant 4 litres d’eau et 320 g ne savent les résoudre que dans des cas favorables et par
de sucre. Lorsqu’on les goute, lequel apparait le plus sucré ? ». des procédures proches de l’action dans tels autres domaines
Sa résolution n’est simple que lorsqu’on sait que la saveur éloignés de leur expérience quotidienne. Considérons par
sucrée de tels mélanges dépend de leurs taux de sucre. Mais exemple les deux problèmes suivants :
comprendre cette notion de taux, ce n’est pas seulement « Qui a payé le moins cher ? Mme Dupont qui a acheté
savoir qu’il se calcule grâce à la relation : Taux = masse de 3 chaises identiques pour 48 € ou Mme Durand qui a acheté
sucre pour n litres/n, c’est aussi disposer de connaissances 4 de ces mêmes chaises pour 52 € ? »
relatives aux mélanges homogènes. Par exemple : si l’on et :
double, triple, etc. de manière concomitante la quantité d’eau « Quel est le mélange le moins sucré ? L’un obtenu avec 3 l
et la dose de sucre d’un tel mélange, la saveur sucrée s’en d’eau et 48 g de sucre ou un autre obtenu avec 4 l d’eau et
trouve inchangée. Or le taux est, d’un point de vue mathé- 52 g de sucre ? ».
matique, un rapport, c’est-à-dire un être mathématique qui Ils ont la même structure, comportent les mêmes données
a des propriétés analogues : lorsqu’on en double, triple, etc. numériques. Cependant, de manière évidente, le premier de
le numérateur et le dénominateur de manière concomitante, ces problèmes est plus facile que le second. Les enfants ont
il se trouve inchangé. en effet une expérience précoce du prix à l’unité ; ce coef-
En d’autres termes, comprendre la notion de taux, ce n’est pas ficient de proportionnalité correspond à une réalité sociale
seulement disposer de connaissances mathématiques concer- dont quiconque traite quotidiennement : les prix affichés
nant la proportionnalité, c’est aussi disposer de connaissances chez les commerçants. Ce n’est évidemment pas le cas avec
relatives au monde physique et savoir que propriétés mathé- la masse de sucre par unité de volume et, sauf expériences
matiques et propriétés physiques se correspondent. L’expert, de vie particulières, cette notion ne peut guère se construire
face à un problème de proportionnalité, est donc celui qui, ailleurs qu’à l’école.
outre des connaissances mathématiques, a développé des Alors que deux problèmes ont la même structure, l’enfant
connaissances dans le domaine concerné. est donc susceptible d’être expert face à l’un et novice, voir
De plus, il convient de remarquer que l’expert a non seu- en en échec, face à l’autre. On remarquera qu’une stratégie
lement accès à la résolution générale de ces problèmes pédagogique particulièrement intéressante consiste à pré-
(celle qui utilise la relation multiplicative mettant en jeu le senter aux élèves, au cours d’une même séance, ces deux
coefficient de proportionnalité), mais il conserve évidemment sortes de problèmes. Une telle stratégie pédagogique peut
la possibilité de choisir telle ou telle résolution proche de en effet favoriser la construction d’analogies de structures
l’action parce qu’elle apparait plus simple dans le contexte entre les situations-problèmes où l’enfant est expert et celles
particulier du problème. La principale caractéristique d’un où il ne l’est pas, et lui permettre de progresser tant dans
expert est en effet qu’il dispose d’une pluralité de stratégies, la compréhension des situations-problèmes difficiles que
ce qui lui offre la possibilité d’un choix. dans l’appropriation des savoir-faire permettant de traiter
ces situations. C’est ce qui sera fait au CM2.
Penser le progrès des élèves En effet, au CM1, un trop grand nombre d’enfants seraient
en difficulté avec le contexte des mélanges d’eau et de
Avant tout enseignement, l’enfant n’est donc pas complè- sucre et nous nous contentons donc, dans les séquences
tement démuni face à de nombreux problèmes de propor- 87 et 93-94, de proposer ce type de problèmes dans des
tionnalité : il a souvent accès à l’un des modes de résolution contextes divers, mais plus familiers : ceux où les coefficients
dont nous avons dit qu’ils sont proches d’une résolution de proportionnalité sont respectivement un prix à l’unité,
54
une longueur par unité (la longueur d’une barrière dans – Nous montrons qu’en revanche, enseigner l’usage d’un
le cas où on juxtapose des barrières ayant toutes la même « tableau de conversion » dans les cas où l’on ne convertit
longueur, par exemple) et des masses à l’unité (dans le cas pas d’une unité vers l’unité immédiatement inférieure ou
où on s’intéresse à la masse totale d’un produit présenté supérieure, mais en « sautant » une ou plusieurs de ces unités,
en portions ayant toutes la même masse). Les problèmes serait une pratique pédagogique à risques.
correspondant au premier et(1)
au: troisième de ces contextes – Nous présentons comment ces conversions où l’on « saute »
87
La proportionnalité CALCUL MENTAL
Jeu du furet de 15 en 15 ; puis même jeu
situations de comparaison
de 15/100 en 15/100 (voir p. 13).
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mesure en dm2 en la divisant par 100 (la plupart du temps, longueur, par exemple, celle-ci en tant que grandeur reste
il reste évidemment des cm2 !). Pour qui, face à une mesure inchangée, c’est le nombre qui sert à la mesurer qui se trouve
exprimée en dm2 (7 dm2 par exemple), hésiterait sur le sens transformé. Cette multiplication est de nature plus abstraite
de cette transformation, il lui suffit de former l’image mentale que la multiplication d’une grandeur par un entier naturel.
des 7 carrés de 1 dm2 quadrillés en petits carrés de 1 cm2 On voit ainsi comment le projet pédagogique de favoriser
pour se rappeler qu’« il y a plus de cm2, il y en a 100 fois chez les élèves une meilleure compréhension des rapports
plus » et qu’on calcule une multiplication. entre unités de mesure et celui de favoriser l’élaboration de
connaissances mathématiques relatives à la proportionnalité
Cette façon d’effectuer ces conversions
et la multiplication peuvent s’étayer l’un l’autre.
relève déjà d’une certaine expertise
L’enfant qui, pour convertir en minutes une durée exprimée Cette façon d’effectuer ces conversions
en heures la multiplie par 60 (ou qui, pour convertir en dm est plus facile à comprendre dans le cas
une mesure exprimée en cm la divise par 10, etc.), fait une non décimal que dans le cas décimal
seule opération (il fait, selon les cas, une multiplication ou Ce n’est pas un hasard si, pour présenter la méthode de
une division), alors que de nombreux problèmes de pro- conversion à l’aide d’une multiplication ou d’une division,
portionnalité se résolvent en enchainant une division et une nous nous sommes d’abord référés au contexte des longueurs
multiplication. Mais si l’élève effectue cette seule opération mesurées à l’aide de pieds et de pouces et à celui des durées
sans avoir besoin de repasser par toutes les étapes des mesurées en jours, heures, minutes et secondes : cette façon
raisonnements précédents (1 h vaut 60 min, alors 2 h valent d’effectuer les conversions est plus facile à comprendre
120 min…), on peut dire qu’il manie la proportionnalité à un dans les cas où le rapport entre deux unités consécutives
niveau expert. Il utilise en effet d’emblée la relation multi- n’est pas 10.
plicative qui modélise cette situation de proportionnalité : En effet, le fait que les conversions d’une unité vers l’unité
l’image d’un nombre s’obtient en multipliant ce nombre par immédiatement inférieure correspondent à une multiplica-
le coefficient de proportionnalité. Dans ce contexte, l’enfant tion apparait plus clairement quand celle-ci s’effectue par un
s’est donc approprié l’aspect fonctionnel de la proportion- facteur 12, 24 ou 60. On remarquera d’abord qu’une telle
nalité. Ceci est rendu possible du fait que les coefficients multiplication, techniquement, est plus complexe et qu’on
de proportionnalité correspondants sont fixes : alors que ne peut donc pas l’effectuer sans y porter attention. Le fait
le prix à l’unité d’un objet, le taux de sucre d’un mélange que la solution au problème posé est une multiplication fait
sont susceptibles de varier, une heure, elle, vaut toujours donc plus « évènement » dans la vie de la classe quand le
60 minutes, un mètre toujours 10 dm, etc. facteur est 12, 24 ou 60 que quand il s’agit de 10.
Mais, plus fondamentalement, le caractère de nouveauté
Développer l’intuition des unités de mesure
de cette multiplication apparaitra d’autant plus clairement
et, dans le même temps, développer
que le facteur correspondant (ici : 12, 24, 60) est, lui aussi,
des connaissances mathématiques de haut niveau
en un certain sens, « nouveau ». C’est loin d’être le cas pour
Les pratiques pédagogiques qui viennent d’être décrites
10, qui joue un rôle crucial dans la numération, c’est-à-dire
ont deux caractéristiques essentielles : elles développent
dans la façon d’exprimer les nombres. Dix et « une dizaine »,
l’intuition des diverses unités de mesure et, dans le même
par exemple, sont deux expressions du même nombre.
temps, elles permettent aux élèves de progresser dans leur
Or, changer d’unité de mesure conduit à changer (en les
compréhension de la multiplication et de la proportionnalité.
multipliant) les nombres qui permettaient la mesure avec
Elles développent l’intuition des diverses unités de mesure
l’ancienne unité, et non à changer d’expression pour ces
parce que dès que l’élève a un doute concernant le rapport
mêmes nombres. Le risque de confusion est moindre quand
qu’entretiennent deux de ces unités, il est incité à se reporter
le facteur de la multiplication n’est pas 10.
à une image où à un diagramme qui lui rappelle la valeur
numérique du rapport en question mais aussi les raisons Une pratique pédagogique « à risques » :
d’une telle valeur numérique. enseigner l’usage d’un tableau de conversion
Elles permettent également aux élèves de progresser dans Dans les exemples qui viennent d’être évoqués, on conver-
leur compréhension de la multiplication et de la proportionna- tissait toujours dans l’unité immédiatement supérieure ou
lité parce qu’elles les initient à des multiplications différentes inférieure à celle qui avait été donnée. Une question se
de celle qu’ils connaissaient déjà : à savoir l’addition réitérée pose : comment convertir des heures en secondes (et non
d’une grandeur. En effet, lorsque les élèves ont rencontré en minutes), des dam en dm (et non en m), des m2 en cm2
la multiplication pour la première fois, en CE1, celle-ci était (et non en dm2) ? Comment enseigner les conversions dans
systématiquement utilisée dans un contexte où un effectif, les cas où l’on « saute » une unité ?
une longueur, un prix, etc. étaient répétés : n groupes de Il existe un moyen simple d’enseigner les conversions d’unités
a objets, n baguettes de a cm, n objets à a euros l’un, etc. de mesure décimales, y compris dans le cas où l’on « saute »
Dans tous les cas, donc, une grandeur (effectif, longueur, une unité : faire apprendre aux élèves l’usage d’un tableau
prix) était elle-même multipliée. Avec les conversions, ce de conversion. S’il faut convertir 743 dam en dm ou en km,
n’est plus le cas : lorsqu’on change l’unité de mesure d’une par exemple, on commence par former un tableau dont les
56
colonnes correspondent aux différentes unités : km, hm, – Le cas où l’on convertit des mètres, décimètres et cen-
dam, m, dm, cm et mm. Il suffit ensuite de respecter la règle timètres en millimètres : ce cas est simple du fait que ce
simple suivante : contexte est utilisé pour l’enseignement de la numération
1°) On place d’abord le chiffre des unités (ici 3) dans la colonne décimale et que les élèves savent parfaitement que le mètre
correspondant à l’unité indiquée : ici celle des dam. est un millier de millimètres, le décimètre une centaine, etc.
– Le cas où le coefficient multiplicatif se déduit de l’expression
km hm dam m dm cm mm
orale de l’unité parce que celle-ci fait usage des préfixes kilo,
3 hecto et déca. Pour convertir des hectolitres en litres, par
2°) On place les autres chiffres en mettant un chiffre par exemple, l’expression orale de l’ancienne unité (usage du
colonne et en respectant l’ordre 74 3. préfixe hecto) rappelle que celle-ci contient cent litres, et il est
simple d’achever le raisonnement permettant la conversion
km hm dam m dm cm mm (il y a plus de litres que d’hectolitres, il y en a 100 fois plus).
7 4 3 À titre d’information, nous présentons ci-dessous la façon
dont les élèves apprendront, au CM2, à faire des conversions
3°) Il est alors facile d’obtenir la mesure correspondant à une
dans les cas où l’on « saute » une ou plusieurs unités.
unité quelconque (en km ou en dm, par exemple) : c’est le
nouveau nombre obtenu en changeant de « colonne unité ». Apprendre, au CM2, à convertir
Si l’on veut convertir en km, on lit le contenu du tableau en lorsqu’on « saute » une ou plusieurs unités
considérant la colonne des kilomètres comme la colonne Le raisonnement qui permet de comprendre que la conversion
unité, ce qui donne la solution 7 km 43 dam, qui est un des heures en minutes se fait en multipliant par 60 permet
nombre complexe. tout aussi bien de comprendre que pour convertir des heures
en secondes, on multiplie par 3 600 : il suffit de savoir que
km hm dam m dm cm mm
1 heure est égale à 3 600 secondes. Alors 2 heures = (3 600
7 4 3 + 3 600) secondes, etc. et, de manière générale, n heures =
Si l’on veut convertir en dm, on écrit deux zéros pour que la (3 600 × n) secondes. Il en serait évidemment de même pour
colonne des décimètres devienne la colonne unité. convertir des dm en mm (il faut savoir que 1 dm = 100 mm)
ou des m2 en cm2 (il faut savoir que 1 m2 = 10 000 cm2). Aussi
km hm dam m dm cm mm convient-il, pour chacun des systèmes de mesure précédents,
7 4 3 0 0 que l’élève apprenne que, dans le système en question, deux
unités successives sont dans un rapport 60 (respectivement
L’enseignement d’une telle règle, cependant, permettrait
10, 100), que lorsqu’on « saute une unité », ce rapport est de
aux élèves de réussir sans avoir développé une quelconque
3 600 = 60 × 60 (respectivement 100 = 10 × 10, 10 000 = 100
intuition des unités en jeu. Par ailleurs, cette règle ne convient
× 100). Dans le cas des longueurs, il est même possible de
pas pour les aires : elle doit être adaptée en stipulant qu’il
prolonger ce raisonnement : lorsqu’on « saute deux unités »
faut alors écrire deux chiffres par colonne. L’oubli de cette
le rapport est de 1 000 = 10 × 10 × 10.
nouvelle règle est souvent massif. L’explication est simple :
La 5mémorisation de ces
a. Une affichette a les dimensions relations
suivantes : se; largeur
hauteur = 6 dm trouve = 4 dm.facilitée, pour
même quand l’enseignant a essayé de justifier pourquoi il faut Quelle est son aire en dm ? Exprime-la en cm , puis en mm .
2 2 2
les aires par exemple, par des images telles que celle d’un
écrire deux chiffres par colonne dans le cas des aires, de nom- b. Vérifie les dimensions du rectangle A ci-dessous.
2 en mm ? Exprime-la
carré deQuelle1estdmson airequ’on a commencé
sous la forme :… à
2
cmquadriller
et… mm . en carrés de 2 2
extraitA-t-il
duraison
livre? de CM2.
règles est donc une pratique pédagogique à risques.
s
pri
Dans J’apprends les maths, nous n’enseignons l’usage d’un J’ai
ap
1. Le système des unités d’aire (ou d’étendue) est différent de celui
des unités de longueur : chaque unité d’aire est 100 fois plus grande
tableau de conversion qu’en toute fin d’année de CM2, juste que la précédente, depuis le mm2 jusqu’au km2.
avant l’entrée au collège. Auparavant, au CM1 et durant 1 m2 = 100 dm2 1 dm2 = 100 cm2 1 cm2 = 100 mm2
presque toute l’année de CM2, les pratiques pédagogiques m2 dm2 cm2 mm2
qui sont mises en œuvre développent mieux l’intuition des 1 dm2 = 100 × 100 mm2
2. Une aire est exprimée en dm2 et je veux l’exprimer en mm2 :
différentes unités et, en prime, elles permettent aux élèves il y a plus de mm2, il y en a 10 000 fois plus. Je multiplie par 10 000.
Une aire est exprimée en mm2 et je veux l’exprimer en cm2 :
de progresser dans leurs connaissances de la proportionnalité il y a moins de cm2, il y en a 100 fois moins. Je divise par 100.
Une aire est donnée en cm2 et je veux l’exprimer en m2, …
et de la multiplication.
6 Conversions (demandées tantôt dans une unité plus petite, tantôt dans une unité plus grande).
Une question se pose, évidemment : comment les élèves Remarquons enfin que l’enfant •qui,
• 4 173 dm (il faut faire apparaitre les cm )
2
pour convertir en secondes
2 905 dm (il faut faire apparaitre les m )
2 2 2
font-ils des conversions d’unités dans les cas où l’on « saute » une durée
• 37 008 cmexprimée en heures
(il faut faire apparaitre
2
les dm ) • 5la multiplie
320 m par 3 les600
(il faut faire apparaitre
2 2
cm ) (ou qui, 2
• 5 000 dm2 (il faut faire apparaitre les m2) • 28 705 mm2 (il faut faire apparaitre les cm2)
• 5 000 hm (il faut faire apparaitre les km) • 4 807 m (il faut faire apparaitre les cm) 57
Je deviens performant
manie la proportionnalité à un niveau expert. Et ceci non Le retour à l’unité est une procédure
seulement parce qu’il utilise d’emblée la relation multiplica- utilisée au sein de la résolution experte
tive qui modélise cette situation de proportionnalité (si 1 h = Considérons maintenant la stratégie qui consiste à poser
3 600 secondes, alors, de manière générale, n heures = 3 600 d’emblée que, de manière générale, dans ce type de situa-
× n secondes), mais de plus parce qu’il coordonne deux situa- tion : masse de sucre pour n litres = n × taux de sucre.
tions de proportionnalité : celle correspondant à la conversion Cette stratégie conduit également à chercher la valeur
des heures en minutes et celle correspondant à la conversion constante à l’unité (dans notre exemple : 15 divisé par 3)
des minutes en secondes. En fait, les élèves sont alors en puisque celle-ci n’est autre que le taux de sucre. Il convient
train d’apprendre une « nouvelle multiplication » : celle des cependant d’insister sur les différences entre les deux types
coefficients de proportionnalité. C’est là un nouvel exemple de stratégies. Dans la résolution experte, la relation multipli-
du fait qu’en apprenant ainsi à faire des conversions, les élèves cative n’apparait plus en fin de procédure comme le résultat
ne sont pas seulement conduits à développer l’intuition des d’un raisonnement : elle est posée d’emblée comme modèle
unités de mesure : dans le même temps, ils développent des mathématique de la situation. La relation multiplicative donne
connaissances mathématiques de haut niveau. alors le plan de la stratégie et c’est dans un deuxième temps
seulement qu’on est alors amené à calculer le coefficient de
Le double statut du retour à l’unité
proportionnalité, c’est-à-dire la masse de sucre correspondant
Dans les paragraphes précédents, nous avons montré que
à 1 litre, soit 5 g/l.
l’enfant peut être expert dans l’usage de la proportionnalité
Le double statut de la stratégie de retour à l’unité (facilement
dans un domaine et novice dans d’autres, et qu’il y a un
interprétable en terme de résolution par l’action, d’une part,
domaine où il est particulièrement intéressant de développer
et insérée au sein de la résolution experte, de l’autre) explique
l’expertise des élèves : celui des conversions d’unités de
le privilège que les pédagogues ont longtemps accordé à
mesure. Avant de résumer les choix de J’apprends les maths,
cette stratégie.
et de les situer au sein d’une sorte d’histoire des pratiques
pédagogiques autour de la proportionnalité, il convient d’ana-
L’évolution des choix pédagogiques
lyser une procédure longtemps appelée « règle de trois »,
et que nous préfèrerons désigner ici en parlant du « retour à concernant la proportionnalité
l’unité » ou de la « recherche de la valeur constante à l’unité ». L’enseignement de la proportionnalité a beaucoup évolué
depuis la création de l’école de la République. Une époque
Le retour à l’unité est une procédure
a été charnière dans cette évolution : celle de la réforme de
proche d’une résolution par l’action
1970, dite des « mathématiques modernes ».
Montrons-le dans le cas d’un problème où, avec 7 l d’eau, on
veut former un mélange qui a la même saveur sucrée qu’un Avant 1970
autre qui contient 3 l d’eau et 15 g de sucre. La résolution La résolution des problèmes de proportionnalité par recherche
par recherche de la valeur à l’unité s’interprète facilement en de la valeur à l’unité (à l’époque on disait : par la « règle de
termes d’actions, car le début de la procédure (« si 3 l d’eau trois ») était systématiquement enseignée à l’école élémen-
contiennent 15 g de sucre, 1 l d’eau contient… ») correspond taire. Ce choix pédagogique avait deux caractéristiques
au fractionnement d’un échantillon de 3 litres d’eau et 15 g essentielles :
de sucre en 3 échantillons de 1 litre ayant chacun la même 1°) La recherche de la valeur à l’unité y apparaissait comme
composition, et, de manière évidente, on obtient un tel la seule manière possible de résoudre un problème de pro-
échantillon en mettant 5 g de sucre dans 1 litre. La solution portionnalité. Confrontés à la recherche du prix de 8 objets
s’obtient ensuite en imaginant 7 échantillons ainsi formés sachant que 4 de ces objets coutent 5,60 €, les élèves
(il y a 7 × 5 g de sucre en tout). devaient le plus souvent respecter le rituel de la règle de
On remarquera cependant que lorsqu’on connait la masse trois : si 4 objets coutent 5,60 €, 1 objet coute 4 fois moins,
de sucre correspondant à 3 l et qu’on cherche celle corres- etc. Or, dans ce cas, il suffit de doubler le prix de 4 objets
pondant à une quantité d’eau plus grande (7 l), chercher la pour obtenir celui de 8 ! à cette époque, comme les péda-
masse de sucre qui correspond à une quantité plus petite (1 l) gogues pensaient généralement que l’important est que les
constitue un détour par rapport à la résolution par l’action élèves exercent la « règle de trois », soit ils exigeaient l’usage
la plus naturelle. Dans notre exemple, il est plus naturel de cette règle dans ce type de cas alors qu’elle n’est pas
en effet de chercher la masse de sucre nécessaire pour 6 l la stratégie la plus appropriée, soit ils ne proposaient tout
(30 g de sucre) parce qu’alors on s’approche de la quantité simplement pas ce type de cas !
d’eau voulue. C’est vraisemblablement à ce moment que, Nous avons précédemment précisé l’intérêt pédagogique de
« coincés », de nombreux élèves sont susceptibles de penser la stratégie de retour à l’unité : elle est facilement interpré-
à chercher celle correspondant à 1 litre d’eau. En bref, la table en terme de résolution par l’action et, par généralisation,
recherche de la valeur à l’unité est parfois une procédure elle peut conduire à la stratégie experte. Mais l’appellation
moins naturelle que d’autres, mais, dans tous les cas, elle « règle de trois » est en elle-même révélatrice du fait qu’à
s’interprète facilement en terme d’action et, pour peu qu’on l’époque l’accent était moins mis sur l’interprétation de
aide les débutants à l’évoquer, ils la comprennent facilement. cette stratégie que sur son automatisation. Cette règle, en
58
fait, apparaissait dans les manuels comme la 5e règle, après Les programmes de 2008 et 2015
celles de l’addition, de la soustraction, de la multiplication Ils marquent la réhabilitation de l’enseignement de la stratégie
et de la division, et ce qu’on appelait ainsi « règle », pour de retour à l’unité. Le texte de ressources publié en 2016
chacune de ces opérations, n’était autre que leur technique intitulé « Résoudre des problèmes de proportionnalité au
opératoire, c’est-à-dire, à cette époque, un algorithme qu’il cycle 3 », par exemple, accorde autant d’importance à cette
importait peu de réfléchir. stratégie qu’à celles qu’il convient de mettre en œuvre dans
2°) De même, la plupart du temps, lorsqu’on étudiait en classe des situations où, par exemple, sachant le prix de 3 objets et
la relation entre un nombre d’objets achetés et le prix total de de 10 objets, on cherche le prix de 6 (9, 12…) objets ou 20
l’achat ou encore la relation entre un nombre de baguettes (30, 40…) objets, ou bien encore le prix de 13 objets. Bref, la
juxtaposées et la longueur totale de ces baguettes, etc., la primauté est accordée à l’interprétation de la situation. Ainsi,
situation de proportionnalité était la seule qui était abordée. les choix de J’apprends les maths apparaissent-ils cohérents
On n’abordait pas par exemple les situations d’achat quand avec ceux des programmes 2015. Résumons-les.
la valeur à l’unité dépend du nombre d’unités achetées (la
Les choix de J’apprends les maths
nième unité gratuite, par exemple).
En premier lieu, nous récusons toute approche constructi-
Du coup, il suffisait de proposer un énoncé dont la forme
viste radicale de la proportionnalité à l’école élémentaire,
rappelle celle des énoncés précédents pour que les élèves
approche dont on peut affirmer qu’elle revient à un abandon
croient reconnaitre un « problème de règle de trois » et
de responsabilité de la part de l’école. Il est clair en effet que
utilisent celle-ci indument. En bref, on pouvait reprocher à
dans certains domaines au moins (celui des ventes avec prix
la pédagogie d’avant 1970 d’enseigner la « règle de trois »
constant à l’unité, par exemple), les élèves peuvent s’appro-
plutôt que la proportionnalité.
cher de l’expertise. Il est tout aussi clair que la confrontation
La réforme de 1970 et les tendances de leurs savoir-faire dans ces domaines avec ceux qui relèvent
lui ayant succédé d’autres domaines et où ils sont loin d’être experts est source
La réforme de 70 a recentré l’enseignement sur celui de la de progrès. Mais un tel progrès n’est possible que si les élèves
proportionnalité, mais elle l’a fait en privilégiant dès l’école deviennent effectivement experts dans certains domaines,
primaire l’enseignement des outils formels qui, dans la suite c’est-à-dire si l’école n’abandonne pas cette ambition.
de la scolarité des élèves, leur permettront de traiter les Il nous apparait particulièrement important qu’elle ne l’aban-
situations relevant de la proportionnalité : c’est l’époque où donne pas dans le domaine des conversions d’unités de
la notion de fonction numérique apparait au programme, mesure. C’est en effet un domaine qui permet aux élèves
où l’on enseigne les propriétés formelles des « tableaux de de progresser dans l’appropriation d’une notion mathéma-
proportionnalité », etc. tique cruciale, celle d’une multiplication plus abstraite que
Le formalisme de cet enseignement a évidemment été l’addition répétée d’une grandeur, et le progrès y est plus
critiqué et, entre 1980 et 2008 (date de publication des facile que dans d’autres domaines parce qu’il aboutit à des
avant-derniers programmes), une autre tendance forte a connaissances dont la pertinence sociale est claire : savoir
émergé : la tentation d’une approche constructiviste radicale exprimer la mesure d’une même grandeur avec différentes
de la proportionnalité à l’école élémentaire. Dans les textes unités.
officiels de cette période, en effet, l’accent est fortement mis Nous n’insisterons pas sur les différences entre l’approche
sur les procédures de résolution dont nous avons dit qu’elles traditionnelle, celle d’avant 1970, et la nôtre : confrontation
sont proches d’une résolution par l’action, celles que des de situations de non-proportionnalité et de situations de
enfants sont susceptibles d’utiliser sans être allés à l’école. proportionnalité, confrontation de l’utilisation de procédures
La méfiance vis-à-vis d’un retour aux pratiques pédagogiques proches d’une résolution par l’action et de procédures qui en
anciennes est telle qu’on recommande rarement l’enseigne- sont moins proches (comme le retour à l’unité)… on trouve
ment de la stratégie de retour à l’unité pour comparer diverses ces activités dans l’approche proposée ici et non dans celle
situations d’achats : Qui a payé le plus cher ?, par exemple. d’avant 1970. Les différences, tant dans les activités proposées
Un phénomène révélateur de cette tendance forte à ne plus que dans la façon dont il est recommandé aux enseignants de
enseigner la proportionnalité à l’école primaire entre 1980 les gérer, sont grandes. Il est clair que, fondamentalement,
et 2008, est le peu d’intérêt manifesté par les textes officiels nos choix pédagogiques et ceux d’avant 1970 divergent.
de cette époque vis-à-vis de l’enseignement des conversions
d’unités de mesure. Au sein d’une des commissions qui Conclusion
réfléchissait alors sur le curriculum de l’école élémentaire,
il a même été question de renoncer à l’enseignement des Deux notions ont été traitées dans ce chapitre : la pro-
conversions d’unités d’aires ! Ce thème des conversions n’était portionnalité et les conversions d’unités de mesure. Les
pratiquement pas étudié non plus dans les ouvrages qui principaux choix pédagogiques qui ont été exposés ne
servaient le plus souvent en formation initiale des maitres. A sont pas seulement une réponse à la question : comment
fortiori, il n’était pas étudié dans ces ouvrages en relation avec favoriser les progrès des élèves relativement à chacune de
la problématique de l’enseignement de la proportionnalité. ces notions ? Nous avons également essayé de répondre à la
59
question : comment aborder en classe ces différents contenus Le quatrième chapitre et le cinquième chapitre ont été rédigés
de manière coordonnée ? Comme nous l’avons montré, en autour d’une unité de contenu : les fractions et les décimaux
effet, la progression concernant les conversions vise aussi à pour le quatrième, la proportionnalité et les conversions pour
favoriser le progrès dans l’appropriation de l’aspect fonc- le cinquième. Dans notre façon d’aborder ces contenus,
tionnel de la proportionnalité. l’ensemble des niveaux d’analyse (épistémologique, péda-
En fait, une troisième notion a partie liée avec celles de pro- gogique et pratique) ont été pris en compte.
portionnalité et de conversions : c’est celle de fractions et La recherche d’une cohérence entre ces différents niveaux
de décimaux. C’est seulement au CM2 que cela apparaitra a joué un rôle moteur dans l’élaboration de l’outil qu’est
clairement à travers les choix pédagogiques qui sont les J’apprends les maths. Notre travail est en effet le résultat
nôtres. Signalons seulement que, là encore, notre ambition de deux contraintes : d’une part, le respect de choix épis-
sera d’aborder ces différents contenus (proportionnalité, témologiques et pédagogiques précis, et, d’autre part, la
fractions et décimaux) de façon coordonnée. nécessité d’assurer au quotidien la classe de mathématiques.
C’est ainsi que la progression concernant les fractions et les En fait, c’était la seule façon de travailler, si nous voulions
décimaux au CM2 vise à préparer les futurs collégiens à un avancer dans ce qui est certainement le problème de didac-
élargissement de leur conception de la proportionnalité, initia- tique le plus crucial : la gestion du temps de l’apprentissage.
lement fondée sur la seule itération d’une valeur à l’unité qui Ainsi, dans les séances où les enfants s’approprient cer-
est constante. Nous pensons en particulier qu’il ne faut pas tains savoir-faire fondamentaux, ils commencent parfois par
que l’école élémentaire renonce à l’ambition que les élèves construire le « schème » d’un procédé géométrique (cf. la
donnent du sens à une expression telle que « 0,87 fois 29 ». progression pour la division, par ex.). Plus tard, ils doivent
En effet, ce n’est pas très difficile et les écoliers ont ainsi la anticiper le résultat de ce procédé par un calcul numérique.
possibilité de s’ouvrir à une conception de la proportionnalité Plus tard encore, ils prennent conscience que lorsque les
où celle-ci renvoie à une fonction : x → F(x) = x × F(1) avec x valeurs numériques changent, le même résultat s’obtient de
quelconque, entier ou non (voir le Guide pédagogique CM2). manière plus économique par un autre geste mental. Tout
Cette nouvelle conception est au cœur du programme de cela, bien entendu, en continuant à exercer les savoir-faire
mathématiques des collèges. Lorsqu’on fait le choix péda- acquis antérieurement pour qu’ils s’automatisent.
gogique qui est le nôtre, les mathématiques enseignées au Dans les séances de PAC, les enfants sont confrontés à
collège apparaissent aux élèves mieux articulées avec celles des problèmes variés mais sélectionnés : tantôt pour qu’ils
qu’ils ont auparavant apprises à l’école. soient résolus en continuité avec l’expérience quotidienne
(au 1er ou au 2e niveau), comme c’est le cas, par exemple,
Conclusion des cinq chapitres pour les problèmes de recherche de la valeur de l’unité dans
de présentation la première partie de l’année, tantôt pour qu’ils soient une
occasion de s’approprier individuellement des connaissances
Dans les quatre premiers chapitres de cette présentation, nous conceptuelles qui ont été travaillées auparavant dans l’autre
avons essayé d’expliciter le cadre théorique qui a guidé l’éla- type de séance.
boration de la progression adoptée dans J’apprends les maths. Une telle planification doit nécessairement prendre en compte
Nous avons ainsi été amenés à nous expliquer sur certains une durée supérieure à l’année scolaire. Qu’il s’agisse d’anti-
choix fondamentaux. Dans le premier chapitre, ces choix ciper au cours d’un PAC un contenu du CM2 – par exemple :
étaient d’ordre épistémologique : considérer, par exemple, l’usage de la notion de moyenne dans le problème 2 (acti-
pour chaque opération arithmétique, l’équivalence de deux vité 2) de la sq 81 (qui est une séquence de PAC – ou de
gestes mentaux comme le fondement de cette opération. consacrer un grand nombre de séances à la conceptualisation
Dans le deuxième chapitre, ils étaient plutôt d’ordre pédago- des décimaux en sachant qu’il ne sera pas possible de faire de
gique : par exemple, celui d’adopter une attitude réformatrice même au CM2, ou encore d’autoriser un accès à des moments
concernant l’articulation entre le calcul et la résolution de différents, selon les enfants, au 3e niveau de résolution des
problèmes, en distinguant deux sortes de séances en classe. problèmes les plus difficiles, il s’agit bien, dans tous les cas,
Dans le troisième chapitre, les choix rapportés sont souvent de gérer le temps de l’apprentissage.
ceux que l’on rencontre dans une pratique quotidienne de L’environnement pédagogique décrit ici peut paraitre com-
la classe : par exemple, « Je dois cette semaine introduire le plexe à certains enseignants, mais il est douteux que l’on
signe “ : ”, comment vais-je m’y prendre ? » puisse apporter une réponse beaucoup plus simple à un
problème qui, de toute évidence, est éminemment complexe :
la gestion de l’apprentissage dans sa durée.
60
L'organisation en 4 périodes
Périodes Nombres et calculs Géométrie et mesures Pages
14 à 57
1
Numération ; addition, soustraction, multiplication Segment, droites parallèles,
(calcul mental et en colonnes) ; multiples, préparation polygones, cercle ;
à la division. constructions.
58 à 85
Les nombres > 10 000 ; la division : quotition et partition ; Quadrilatères, angles, symétrie.
2 calcul mental de la division et technique écrite,
multiplication en colonnes.
Unités de masse, contenances
et longueurs ; conversions.
86 à 127
3
La division-fraction ; les fractions (comparaisons, sommes) ; Triangles ; parallélogrammes
la technique écrite de la division (2e étape) ; quelconques et particuliers.
la proportionnalité. Aires.
128 à 157
4
Les écritures à virgule de nombres décimaux : Classer les figures
dixièmes et centièmes ; +, – et × sur les décimaux ; géométriques.
la proportionnalité (suite) ; les graphiques… Les unités d’aires.
61
Sur le site compagnon www.japprendslesmaths.fr, téléchargez
la synthèse de la mise en œuvre des séquences (notes de bas de page sur l'ancienne édition)
et le tableau de correspondance avec les notions et compétences au programme.
72563527_.indb 61 09/03/2017 11:46
Guide d’utilisation
7 conseils pour bien utiliser partage. Ce matériel peut être composé, de manière simple,
de jetons ou de cubes en grand nombre qu’on rangera par
J’apprends les maths CM1 piles ou sachets de 10 afin de pouvoir constituer rapidement
une collection donnée.
1. S’appuyer sur la progression proposée En outre, dans le livre de l’élève et dans le fichier, on trouve
Les 120 séquences de J’apprends les maths CM1 ont été de nombreuses activités avec la représentation d’un maté-
expérimentées pendant trois années dans plusieurs classes. riel de numération, dit de « M. Cubus », où 10 cubes-unités
La progression définitive, telle qu’elle apparait ici dans la forment une barre-dizaine, 10 barres-dizaines forment une
succession des séquences, est le résultat de cette expéri- plaque-centaine, 10 plaques-centaines forment un cube-
mentation. L’emploi optimal de cet outil repose en grande millier (voir par exemple sq 6). Un matériel comparable,
partie sur le respect de cette progression. Nous déconseillons « en vraie grandeur », appelé « Base 10 », est diffusé par
vivement de « sauter » des séquences ou d’en changer l’ordre. Nathan-Matériel éducatif.
En effet, des savoir-faire ou des notions abordés dans telle Enfin, pour certaines séquences, nous conseillons d’utiliser des
séquence conditionnent la réussite de telle autre séquence damiers collectifs pour aider à la mémorisation des multiples
qui se déroule parfois aussitôt après, parfois bien plus tard. de 25 et 250 (voir sq 19), et des gabarits d’angles collectifs
(à se fabriquer soi-même) qui constituent un agrandissement
2. Utiliser le cahier d’activités
et le matériel individuel 41
du matériel individuel correspondant. De même, certaines
Je deviens performant
activités nécessitent la manipulation d’une horloge collective.
Les tâches proposées sur le cahier et avec le matériel
individuel sont indispensables à un apprentissage réussi. 4. NeB pas négliger
Exprime les mesures suivantes dans l’unité demandée.
Considérons
41 Je deviens performantpar exemple l’apprentissage de la technique les activités
5 hm = d’entrainement
........... m 148 dm = ........... mm 85 da
de la division par partages successifs des centaines, dizaines
B Exprime les mesures suivantes dans l’unité demandée. Les activités d’entrainement proposées dans la zone
38 hl = ........... l 17 dam = ........... m 9 km
5 hm = ........... m
et unités. Sur
38 hl = ........... l
le fi
148 dm = ........... mm
chier, à 6
17 dam = ........... m
85 dal = ........... l
reprises à partir
9 km = ........... m
de
6 kg = ........... g
la sq 47,
28 hm = ........... m
les 41
Je deviens performant du livre de l’élève (et quel-
élèves sont
51 hg amenés
= ........... g à =réaliser
273 cm ........... mm par l’action
16 dag = ........... gun tel9partage,
m = ........... mmen quefois sur le51 hg
fichier=d’activités)
........... gsont nécessaires
273 cm = ...........
à la mémo- mm 16 da
s’appuyant sur le dessin d’un matériel de numération :
47 Vers la technique écrite de la division risationles
B Exprime et àmesures
l’automatisation
suivantes desdans
savoir-faire
l’unitéde base. C’est
demandée.
à cette condition que l’enfant en disposera le moment venu
47
Je découvre
2 Fais ces deux divisions comme Monsieur Cubus en dessinant les centaines, les dizaines et les unités.
pour comprendre Vers
5 hm = ........... m la technique écrite
148 dm = ...........
une notion nouvelle introduite
mmde la85 dal
plus tard division
= ...........
912 : 4 ? 400 : 3 ?
2
5. Consacrer
51 hg Fais cesgle
=2 ........... début
deux de =chaque
divisions
273 cm comme
...........Monsieur
mm Cubus en
16 dag dessina
= ...........
CDU
..........
CDU
..........
CDU
..........
CDU
..........
CDU
..........
CDU
..........
CDU
..........
séquence au calcul mental
912 : 4 ?
a Partage des centaines : a Partage des centaines :
47 SeVers la technique écrite
Au début
gm
de chaque séquence, deproposons
nous la division
des acti-
ent
vités de calcul mental. Celles-ci ne sont pas un « supplé-
Je découvre
se
ment d’âme » qu’on pourrait trouver secondaire au regard
b Partage des1 2 Faisdeces tp
deux divisions
l’apprentissage descommetechniques Monsieur CubusAider
opératoires. en dessinant
les les centa
Com
oin
Partage des dizaines :
b dizaines :
J ed
bie
nd
ep
enfants à
ts
devenir
éco dans la 912 :
progresser
habiles
4?
en calcul mental,
résolution de problèmes (voir Présentation
c’est les aider à
oin
ts d chapitres v
u CDU CDU CDU CDU
2 ret
e 3).
éjà
trac’est aussi ..........
c Partage des unités : c Partage des unités : Mais cés .......... ..........
favoriser l’apprentissage des techniques. ..........
Par
A exemple, soune
nt a bonne connaissance des tables de multiplica-
a. S tion aide grandement lign à des
a Partage centaines : a P
ur t és a calculer les divisions (de nombreuses
on activités de calcul mental vecsont consacrées à la mémorisation
b. T ca Ae
racdu résultat : hier, t de ces tables). tB
d Expression du résultat : d Expression
e
q = ... 10
rac CDU CDU CDU et s C D U CDU
q = ...
c . p o e d C’est enfi n favoriser l’apprentissage i tu d’opérations ou de
912 : 4 ? car ...........................
Ave r = ....
400 : 3 ?
ints
car ...........................
e ux .......... .......... B .......... és
..........
ponombres et les décimauxe(cf. ntrnotre premier ..........
r = ....
c un alig in comme la division
10
d. Q cra nés ts C e ce
Lorsqu’ils découvrent la technique uel écrite (sqyo51), celle-ci ave conseil),etouD de notions comme la proportionnalité. Le s contenu
deu a
e n très c aC Partage des centaines : x p Partage des
72563524_001-024.indd 10
et Dces activités
de d istaetn leur succession ont, eux aussi, été conçus oin
p et e Partage
et s bétroitetsavec des dizaines : ts ? b P
exemple, il leur sera facile de comprendreluqu’il s gr y a deux
and n t’ai en relationit u
d e 5la progression.
és e cm
sortes de dizaines… (voir le J’ai appris ). nom dan ntr .
bre 6. En t d’ugéométrie,
ne
e C et D faire tracer
E de l
3. Utiliser un matériel complémentaire n t
une re deu
p oinsur desupsupports
o
e, p
. Esnon
saie structurés
ts q o d’e
À diverses reprises, dans la description d’activités i x
nfincollectives, poi u
Dans diverses ’on u
séquencesrrai de géométrie, np les élèves vont
En i t é n t p e s -t lace
g s u u
nous conseillons l’utilisation d’un matériel s’ap om é qui
é
permet d ep de
o
A b
et B Partage
apprendre desà dizaines :
tracer
t im
a
des polygones
en : 10 parallélo-b Partage des
triangles,
trac On cherche
r
pC’est t r i n , g autà ce qu’ils
simuler la résolution de certains problèmes.
[AB elle le ie, ce par exemple ts a je p
l i
grammes,
e
rectangles, losanges,
ine
r en
carrés.er 1
0
res.
le cas de la sq 45, où les élèves apprennent • Le om ] c (ou s revoient)
e t e gn
acquièrent
és a imcux des savoir-faire qui trleur permettent 0 a de tracer ces
gm nse agPartage des eC
unités :
utr
que la division permet aussi de résoudre • L’ podes pproblèmes
r e ende m b figures, ve même iquand
n le le support et
n’est pas es
structuré
? (papier c
t d’ c D, a
infi int A nd : l
ext e de p A et er lign
62 En nité et rém oin B. és a
g é d le p it é t s vec
t r o e p o i s
2 ès fi mét oin nt B Ae Ce
Et p n, s rie, ts a . t Be tD
Cah our o it l’ our p li gné t se ?
ier r e in r e s a n o
72563527_.indb 62 d’a pré ters pré vec te [ 09/03/2017 11:46
c s e A
quadrillé, ligné, pointé, etc.), à l’aide de divers instruments Pour les problèmes faciles (par exemple un retrait pour la
comme bande de papier, compas, gabarits d’angles, équerre, soustraction ou un partage pour la division), ce réinvestisse-
etc., et à s’approprier ainsi certaines propriétés de ces figures. ment se fera à peu près au même moment pour la plupart
Or, pour les figures qui comportent des angles droits, il serait des élèves, tandis que, pour les problèmes plus difficiles, il
contradictoire d’utiliser ces instruments sur support structuré. se fera dans des temps très différents. C’est notamment le
Mais de plus, un tel support présente l’inconvénient d’imposer cas des problèmes où l’usage de l’opération arithmétique
aux constructions une orientation. Par exemple, pour tracer experte ne découle pas naturellement et immédiatement de
un triangle, les élèves ont tendance à tracer le premier côté la compréhension de la situation décrite dans l’énoncé. Par
sur une des lignes du quadrillage : le triangle acquiert alors exemple, pour la soustraction, il en va ainsi des problèmes
une orientation (il a un « haut » et un « bas »), ce qui contrarie de recherche de la valeur d’un ajout : l’énoncé décrit une
l’acquisition de notions comme celle de sommet (un sommet quantité qui s’accroit, mais il faut calculer une soustraction.
d’un triangle n’est pas toujours « en haut ») ou de côté (un De même pour la division, les problèmes de recherche du
côté n’est pas toujours sur le côté). Plus généralement, le nombre de groupements réitérés (« division-quotition »)
tracé sur quadrillage gêne cette perception souple qui permet décrivent une quantité qui est réitérée, comme dans les pro-
par exemple, après avoir effectué une rotation mentale, de blèmes de multiplication, mais il faut calculer une division. Un
déclarer identiques deux figures, bien qu’elles soient orien- tel réinvestissement des connaissances arithmétiques ne va
tées différemment dans la feuille. pas de soi (sur tous ces points, voir Présentation, chapitre 1).
Ainsi, aussitôt que le signe « : » aura été introduit, certains élèves
7. Une animation individualisée des PAC réinvestiront l’opération même pour résoudre les problèmes
Les deux pages suivantes sont consacrées à une présentation difficiles de division. Mais d’autres continueront à utiliser des
détaillée des activités proposées dans ces séquences particu- encadrements par des multiples, des additions ou des soustrac-
lières (qui reviennent en moyenne toutes les huit séquences) tions réitérées, voire des schématisations, et il est très important
et à des conseils pour les conduire. d’autoriser ces différents modes de résolution (voir Présentation,
chapitre 2) et de ne pas exiger d’emblée une résolution au
Les Problèmes pour apprendre niveau le plus expert. On notera tout aussi positivement une
résolution par un schéma, par une addition réitérée ou par une
à chercher (PAC) : mode d’emploi multiplication à trou qu’une utilisation directe de la division.
provoquer des discussions et amener les enfants à développer une intervention trop présente de l’enseignant, ni par des
leur capacité à argumenter. Cette partie de la tâche est la difficultés qui paraissent à tel moment insurmontables aux
plus difficile. Même quand l’erreur est repérée, il n’est pas enfants et sont susceptibles de les décourager.
possible d’exiger de tous les enfants des formulations écrites 2°) Au cours de l’activité encore, l’enseignant pourra aider
claires. Certains savent que telle solution est fausse parce individuellement les élèves à progresser dans la mise en
qu’ils ont résolu le problème et ne trouvent pas la même œuvre des procédures de résolution. Il est essentiel de dis-
réponse. Il leur est difficile de rentrer dans le raisonnement tinguer deux types d’intervention :
de l’enfant qui s’est trompé. D’autres pourront le faire, mais a) l’enfant a déjà résolu le problème, par un schéma par
leurs formulations seront souvent maladroites ou imprécises. exemple ; si l’enseignant juge que l’enfant en est capable,
Il y a deux manières d’aider les enfants : il pourra solliciter la production d’une égalité ; cette égalité
– leur permettre d’avoir des échanges oraux sur ces solutions ; n’utilisera pas nécessairement l’opération la plus experte ;
on peut considérer que, dans les premiers temps, cette partie en tout cas, ce n’est pas la même chose que de demander
de la tâche commence collectivement ; une résolution directe par une égalité ;
– pour aider à comprendre les erreurs proposées, on peut b) l’enseignant prend le risque d’interrompre le raisonnement
demander de chercher à quel problème pourrait correspondre d’un enfant qui s’engage dans une schématisation parce qu’il
la solution erronée, par exemple : la solution de Mélanie le juge capable de résoudre ce problème à un niveau de
conviendrait si on cherchait… procédure plus élaboré (par une opération par exemple). Ce
Cette activité est aussi l’occasion de comprendre des expres- n’est qu’avec précaution qu’on interviendra de cette manière
sions appartenant au langage des énoncés de problèmes, (cf. Présentation chapitre 2).
comme « à 20 € l’unité », « de plus que », « 4 fois moins 3°) À la fin de l’activité, l’enseignant organisera une mise
long », « un rabais de 75 € par objet » … en commun. Celle-ci joue un rôle important dans l’appren-
• Dans le deuxième type d’activité (en haut de la page tissage parce qu’elle permet de comparer les différentes
de droite), les élèves doivent prélever dans une image ou stratégies utilisées pour chaque problème et de confirmer
un document les informations pertinentes pour résoudre les solutions. On permet ainsi aux enfants d’analyser ce que
un problème. C’est aussi l’occasion de fréquenter ou de ces stratégies ont de commun et d’établir des ponts entre
découvrir divers types de représentations mathématiques elles. Là encore, on se gardera de trop valoriser l’emploi des
ou techniques : graphiques, tableaux à double entrée, de procédures les plus élaborées, et notamment le fait d’avoir
nombres, de distances, etc. trouvé « la bonne opération ».
• Dans le troisième type d’activité (en bas des deux pages), les
enfants doivent résoudre des problèmes énoncés de manière Quelle évaluation ?
classique. Comme ces problèmes sont variés, les élèves Il convient de distinguer l’évaluation que l’enseignant fait,
doivent à chaque fois élaborer la solution à partir d’un effort pour son propre compte, du progrès de chaque élève, et
de compréhension de l’énoncé. Il leur est laissé une totale l’image qu’il lui renvoie de son travail et qui peut prendre,
liberté pour choisir leur stratégie pour chaque problème. par exemple, la forme d’une note, notamment lors des bilans.
Quant au premier type d’évaluation, l’enseignant est évidem-
Comment animer les PAC ? ment attentif à la façon dont l’enfant résout les problèmes,
particulièrement les problèmes difficiles : entre-t-il dans la
À terme, dans un PAC, les élèves doivent pouvoir travailler
résolution en cherchant d’abord à comprendre l’énoncé, a-t-il
de manière autonome sur leur livre et sur un cahier personnel
besoin de recourir à des schématisations (1er niveau), à des
réservé à la résolution de problèmes (qui leur sera donné dès
opérations qui simulent la situation (2e niveau) ou bien accède-
le premier PAC). Le fait que les trois mêmes types d’activités
t-il d’emblée à la résolution experte (3e niveau) ? Y a-t-il des
reviennent dans chaque double page favorisera une autonomie
signes qui permettent d’attendre des progrès prochains ?
progressive des élèves. Ces activités sont déjà familières aux
Quant au second type d’évaluation, rappelons que nous
élèves qui ont utilisé J’apprends les maths CE2. Ils seront donc
recommandons de noter tout aussi positivement une réso-
rapidement autonomes. Les autres auront besoin d’un guidage
lution par un schéma qu’une autre où l’enfant a utilisé une
lors des premières séquences, après lesquelles ils sauront quel
écriture arithmétique. Il est trop tôt, à ce niveau de la scola-
travail il faut faire dans chaque type d’activité. Progressivement,
rité, pour être normatif quant aux procédures de résolution
eux aussi deviendront autonomes. Cela signifie-t-il que l’ensei-
adoptées par les élèves.
gnant devra, à ce moment, s’abstenir d’intervenir ?
65
Je découvre
des outils qu’ils vont utiliser au CM1, en plus du cahier 2 Recommence avec ces additions.
de mathématiques : leur livre (dès la sq 1), et leur cahier (Ne les pose en colonnes que si c’est nécessaire.)
peuvent être calculées facilement « de tête »). Tu as le droit d’avancer dans les six directions.
deux points pour le définir ; il a une longueur finie, mais 889 871 968 915 1852 1914 1933 1981
993 986 951 1868 1910 1957
« contient » une infinité de points). 1003 984 950 913 1999 1904 2004 2000
1005 998 1001 2015 2054 2007
Nous proposons aussi, dans l’activité A, des soustractions 1009 1002 995 999 2070 2090 2026 1990
dont certaines seront calculées en colonnes. Il s’agit de * Conseil : avec un doigt d’une main, repère la case où tu es, écris les nombres de l’autre main.
vérifier que les élèves savent utiliser une technique. Ceux Sur le site compagnon www.japprendslesmaths.fr,
téléchargez la synthèse des séquences du manuel qui figurait en notes de bas de page de l'ancienne édition.
Activités
F
Séquence 2
C D
A G
L H
1 et 2. Segments et points M K
J
Il n’est pas facile d’admettre les définitions mathématiques des a. Le point B est-il situé sur [AC] ? .......... e. Le point G est-il situé sur [HF] ? ..........
concepts de point et de segment, car elles débouchent sur des b. Le point D est-il situé sur [CF] ? .......... f. Le point G est-il situé sur [GH] ? ..........
propositions d’allure paradoxale, caractéristiques du continu, c. Le point A est-il situé sur [BJ] ? .......... g. Quels sont les points déjà tracés
qui appartiennent à [AJ] ? ..........
d. Le point K est-il situé sur [BJ] ? ..........
par exemple : un segment est un ensemble infini de points, mais
il a une longueur finie ; il y a autant de points sur un segment Remarque
5 Je deviens performant
de longueur L que sur des segments de longueur 2 L, 3 L ; etc. Le document
Compare les d’application
D longueurs. Réponds avecdes programmes
les signes >, < ou =. de 2002 indique que
On ne cherche pas, au CM1, à faire saisir ces paradoxes. Mais l’enseignant utilise le terme
294 mm … 3 dm
« segment » dès630 mm
85 dm … 850 mm
le cycle 2 comme
… 6 dm 3 cm
on peut faire comprendre pourquoi il faut distinguer les notions 2 dm … 19 cm 24 cm … 240 mm
synonyme de « trait droit », pour « habituer les élèves au voca-
40 cm … 390 mm
– dans l’activité 2, sur le cahier, on vise à favoriser la conception notion4 savante,5 3 en c’est rupture avec la9 notion empirique
..................... de trait :
c’est .....................
du segment comme l’ensemble des points alignés compris un segment n’est pas un trait droit ; le trait AB aide à concevoir 1
entre deux points donnés ; il n’est donc pas nécessaire qu’il soit le segment AB, qui, en toute rigueur, est « invisible ».
72563524_001-024.indd 1 19/12/2016 12:32
matérialisé par un trait. Quant au « point », au début du CM1, les élèves le conçoivent
Activité 1 avec le manuel comme une réalité perceptible (une tache ronde très petite).
Avec le problème du nombre de points qu’on peut tracer Là aussi, il nous semble possible de commencer à distinguer la
entre A et B, on ne vise pas à ce que les enfants s’engagent notion empirique et la notion géométrique de point, bien que la
trop loin dans la recherche d’une solution empirique. Assez façon identique de les désigner rende a priori cette distinction
vite, la discussion et l’anticipation de tracés avec des loupes plus difficile (dans le cas du trait et du segment, les deux notions
de plus en plus grossissantes et des crayons de plus en plus différentes sont désignées par deux mots différents).
67
le pouce, le cm, le mm
les trois activités décrites p. 10.
2. Additions simples (sommes < 20) :
comparaison des différentes stratégies
(voir p. 10).
Je découvre
Objectifs 1 Observe.
Ce segment est long comme 1 allumette
(on dit qu’il mesure 1 allumette).
Ce faisant, on vise deux objectifs : 0 1 long comme 1 pouce anglais2(on dit qu’il mesure 1 pouce). 3
Ce segment est
0 1 Ce2segment
3 est4long 5comme
6 1 centimètre
7 8 (on9dit qu’il
10 mesure
11 12
1 cm). 13 14 15 16
successivement posés le long de l’objet à mesurer. Par
analogie, pour deux segments, mesurer 12 cm ou 5 mm, cela 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Ce segment est long comme 1 millimètre (on dit qu’il mesure 1 mm).
conventionnelles (moins faciles à appréhender que l’allu-
mette ou le pouce) et qu’elles soient assez petites (comme 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
unité de « longueur », le mm n’est vraiment pas long !). Sur ta règle, montre exactement entre tes doigts des longueurs de :
1 mm, 2 mm, 5 mm, 10 mm, 20 mm, 50 mm, 100 mm, 200 mm.
2°) Favoriser l’intuition de ces unités : « un cm, c’est long Fais-le à différents endroits de ta règle.
comment ? Et un mm ? ». 16
Z 1 à 5. Mesures en pouce, cm et mm
Y
Activités préliminaires
s
Les élèves sont invités à recenser les unités de longueur qu’ils
pri
ap
J’ai Quand on mesure une même longueur en pouces, puis en cm, puis en mm,
c’est normal de trouver un plus grand nombre de cm que de pouces,
connaissent et à les ranger de la plus grande à la plus petite. On
c’est normal de trouver un plus grand nombre de mm que de cm.
pourra obtenir : km, m, pied, dm, pouce, cm, mm. Pour chaque
Sur une même longueur, il y a plus de cm que de pouces,
il y a plus de mm que de cm. unité, l’enseignant demande quelle longueur elle représente
approximativement (« c’est long comment 1 km ? »).
4 Qu’est-ce qui est le plus long ? Réponds sur ton cahier en utilisant les signes >, < et =.
Si tu n’es pas sûr(e), tu peux utiliser tes règles ou tracer des traits des longueurs correspondantes. Il ne sera pas difficile de trouver des objets dans la classe qui
3 pouces … 7 cm
4 pouces … 4 cm
1 pouce … 10 mm
7 cm … 65 mm
9 cm … 90 mm
13 cm … 150 mm
ont approximativement la longueur représentée par le m et les
5 À chaque fois, une seule mesure est possible. Laquelle ? unités plus petites (rappelons qu’un pied mesure environ 30 cm),
a. Une coccinelle b. Une frite c. Un livre d. Un pied d’adulte et d’en mesurer certains en pouces et en pieds « des élèves ».
5 mm 75 mm 30 mm 12 mm
5 cm
On peut même demander dans quelle unité on exprimerait
75 cm 30 cm 12 cm
5 pouces 75 pouces 30 pouces 12 pouces
commodément diverses longueurs, par exemple : la longueur
d’un camion, cela se mesure-t-il en cm, en m, en pouces, en km,
Je deviens performant en mm ? Et la distance entre Paris et Madrid… ? La longueur de
Le nombre mystérieux la cour de l’école… ? Celle d’un pain ? Et celle d’un moucheron ?
2 837 – 1 257 948 + 26 + 256 800 + 710
1 230 1 270 1 320 1 330 1 510
1 029 + 301 7 528 – 5 818 902 + 418
Activités sur le manuel et avec les règles
1 530 1 570 1 580 1 610 1 710
1 200 + 410 1 570 – 40 1 310 – 40 Pour chaque unité, l’important est que les élèves sachent montrer
17
chaque longueur demandée par l’enseignant à différents endroits
sur les règles utilisées : la règle graduée en allumettes du manuel ;
la règle graduée en pouces qu’ils détachent de leur matériel en
72563526_014_057_rouge.indd 17 16/12/2016 17:14
Remarques
1. Nous recommandons de dire les tables ainsi : 5 fois 1 ; 5 fois 2 ; carton*, leur règle personnelle. Cette compétence exprime en
5 fois 3 ; etc. plutôt que sous la forme 1 fois 5 ; 2 fois 5 ; 3 fois 5 ; effet une bonne compréhension de la notion de mesure elle-
etc. En effet, la première formulation conduit l’élève à mieux même et de l’unité utilisée.
mémoriser les produits successifs (les raisons en sont dévelop- On peut enchainer avec l’activité 2 ainsi : l’enseignant demande
pées dans le Guide pédagogique de J’apprends les maths CE1, aux élèves de montrer entre deux doigts les 8 longueurs deman-
pages 34 à 37). dées avant de les tracer.
Après l’activité 3, il est bon de faire formuler que si on exprime
2. Dans la révision des tables, notamment pour celles de 6 à 9,
une même longueur en pouces, en cm ou en mm, plus l’unité
des élèves auront peut-être besoin d’utiliser la stratégie où l’on
est petite et plus le nombre qui exprime la mesure est grand
s’appuie sur les repères 5 et 10 enseignée au CE1 et reprise au
(cf. le J’ai appris).
CE2. Par exemple : dans la table de 7, les produits vont de 7 en
Pour les activités suivantes, les élèves travaillent de façon indi-
7 ; 7 fois 6, c’est donc juste après 7 fois 5, 35, c’est 35 et 7, 42.
viduelle. Pour comparer deux mesures (activité 4), en cas de
De même, 7 fois 9, c’est juste avant 7 fois 10, c’est …63. Du
doute, ils peuvent les repérer sur les règles correspondantes
reste, c’est pour faciliter l’usage de cette stratégie que nous
(ils évitent ainsi de tracer les segments). On fera finalement
commençons la révision des tables par celle de 5 (plutôt que
formuler l’équivalence 1 cm = 10 mm. On peut s’appuyer sur
par celles de 3 et de 4).
la coïncidence, sur la règle des élèves, des repères 1 cm, 2 cm,
Enfin, les élèves peuvent s’aider des tables incomplètes de la 3 cm… avec les longueurs 10 mm, 20 mm, 30 mm, … Pour cela,
fin de leur manuel et de leur cahier d’activités (elles facilitent l’enseignant peut demander aux élèves de montrer sur leur
l’utilisation des repères 5 et 10). Ils peuvent les utiliser notamment double décimètre, en partant du point 0, ces mêmes longueurs
pour des entrainements individuels. de 10 mm, 20 mm, 30 mm. C’est aussi l’occasion de revoir le
rôle des repères intermédiaires (5 mm, 15 mm, 25 mm, etc.) :
2. Additions simples comment trouver vite, sur le double décimètre, en partant du
D’une part, on réactive le répertoire additif de base (sommes point 0, des longueurs de 15 mm, 26 mm, 34 mm, par exemple ?
< 20), et, d’autre part, on aide les enfants qui ne l’auraient pas
encore bien mémorisé à le faire. Pour cela, après chaque calcul,
on peut procéder à un échange : il y a des élèves qui comptent
ou surcomptent encore, d’autres qui utilisent des décomposi- * Dans la sq 39, les élèves devront réutiliser les règles en pouces.
tions-recompositions, d’autres qui connaissent déjà le résultat Il faut donc les conserver jusque-là.
69
le mm, le cm, le dm
(les trois activités décrites p. 10).
2. Soustractions simples (a – b avec a < 20) :
comparaison des différentes stratégies
(voir p. 10).
Je découvre
Dans J’apprends les maths CM1, ce contexte est utilisé 2 Quelle est la longueur de ces lignes tracées comme M. Millimètre ?
en parallèle avec celui où l’on organise des collections a.
2. Soustractions simples
De plus, pour savoir combien de mm il y a dans 23 cm, dans Nous appelons « soustractions simples » les soustractions a – b
un premier temps, les élèves savent convertir directement avec a < 19, qui constituent le répertoire de base dans la sous-
parce qu’ils disposent, sur leur règle graduée, d’une double traction en colonnes, comme 9 – 2, 7 – 4, 12 – 3, 16 – 9, etc.,
graduation (en mm et en cm), comme sur le cadran d’une en insistant sur les soustractions du type 10 – 3, 10 – 6, etc. qui
horloge où les chiffres des heures 1, 2, 3, … permettent aideront à réactiver les compléments à 10. On proposera aussi
de repérer aussi le nombre de min : 5, 10, 15… Bientôt, les cas problématiques tels que 7 – 0 (b = 0) et des cas « impos-
ils disposeront d’une procédure générale pour changer sibles », tels que 3 – 9 ou 0 – 7 (qui conduisent à mettre en œuvre
d’unité avec l’usage de la multiplication et de la division la procédure de retenue dans la soustraction en colonnes).
(cf. sq 39, 40 et 44). On profite de cette première révision des calculs simples de
Notons enfin qu’il est utile, même au CM1, d’alterner soustraction pour revoir et comparer les différentes stratégies.
les formulations « n fois 10 mm » et « n fois 100 mm », Il y en a trois principales :
« n groupes de 10 mm » et « n groupes de 100 mm », • le calcul « en reculant », ou par retraits successifs, par exemple
d’une part, avec « n dizaines de mm » et « n centaines de pour 13 – 4, où il est tentant de retirer d’abord 3 (on s’arrête
mm », d’autre part. Cela aide à assoir la compréhension ainsi au repère 10), puis 1 ;
des notions de dizaine et de centaine. • le calcul « en avançant », ou par compléments successifs, par
exemple pour 12 – 8, où il est tentant de compléter d’abord à
10 (= 2), puis à 12 (2 de plus = 4) ;
• l’appui sur le répertoire additif, par exemple pour 12 – 6 :
« c’est 6, parce que 6 et 6, ça fait 12 ».
On retrouvera dans la sq 22 ces stratégies avec des nombres
Activités Séquence 4 plus grands. D’une manière générale :
• le calcul « en reculant » est plus adapté quand on retire peu
Calculs proposés oralement et quand le premier nombre est situé un peu après un repère
1. Tables de multiplication par 5 et par 3 décimal (par exemple 907 – 15) ;
Pour chaque table, on conduit les trois activités décrites dans • le calcul « en avançant » est intéressant quand on retire beau-
la sq 3 : jeu du furet montant et descendant, interrogation sur coup et quand le second nombre est situé un peu avant un repère
divers produits dans le désordre, « 35, c’est 5 fois combien ? ». décimal (par exemple 72 – 68 ou 957 – 895) ;
70
La multiplication
1. Table de multiplication par 5 et par 4
(les trois activités décrites p. 10).
2. Additions du type 30 + 40, 80 + 50, etc.
(somme ≤ 200). Voir p. 10.
Je découvre
cipal est de se rappeler qu’une écriture comme 4 × 50 Je cherche combien de stylos Moi, je cherche
combien de stylos
décrit le nombre d’objets contenus dans 4 groupes de
il y a dans 50 groupes de 4.
il y a dans 4 groupes de 50.
Je calcule 50 fois 4.
Je calcule 4 fois 50.
4 et 4, 8
50 objets ou dans 50 groupes de 4 (voir la remarque sur 8 et 4, 12
50 et 50, 100…
12 et 4, 16…
le mot « groupe »). Cette écriture rend donc compte de
deux additions réitérées : 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4, etc., soit a. Quels sont les 4 groupes de 50 auxquels pense Mathilde ?
50 fois 4, mais aussi 50 + 50 + 50 + 50, soit 4 fois 50. C’est b. S’ils ne se trompent pas dans leurs calculs, Mathieu et Mathilde trouveront-ils le même résultat ?
1 à 3. La multiplication
La situation initiale vise à assoir la compréhension de ce qui fonde
la commutativité de la multiplication et de ce qui la rend utile
dans la résolution de problèmes. En effet, on part d’une réalité
telle que 50 paquets de 4 stylos (50 groupes de 4). Le calcul qui
72
9 mm La même suite de questions que dans le cas des stylos de diffé-
i. Une ceinture 9 cm
9 dm rentes couleurs peut être proposée : on imagine bien 100 groupes
D Cahier d’activités page 1 de 3 (3 ici, 3 là, etc.) ; pourquoi peut-on calculer 3 groupes de
21 100 ? Où sont-ils ? Cela conduit par exemple à décrire la collec-
tion sous la forme : une rangée de 100 commencée en haut,
72563526_014_057_rouge.indd 21 16/12/2016 17:14
une rangée de 100 en bas et une rangée de 100 au milieu, soit
découle naturellement de cette situation est donc 4 + 4 + 4 + 4,
3 rangées de 100. Quel est le calcul le plus facile ?
etc., soit 50 fois 4 (c’est celui dans lequel s’engage Mathieu).
Mais si l’on considère que les stylos d’une même couleur sont Activités 2 et 3
alignés dans une même rangée, on peut se représenter facilement Les élèves travaillent individuellement. Après ces deux activités,
cette même collection comme 4 groupes de 50 (qui conduit une reprise collective a lieu. C’est l’occasion, à partir de l’activité
à calculer 4 fois 50) : il y a une rangée de 50 stylos noirs, une 2, de manipuler à bon escient les termes adaptés : on a calculé
rangée de 50 stylos bleus, une rangée de 50 stylos verts et une « 3 multiplié par 10 » sous la forme « 3 fois 10 ou 3 groupes de
rangée de 50 stylos rouges, soit 4 rangées de 50 stylos (c’est le 10 » ; on a calculé « 50 multiplié par 2 » sous la forme « 2 fois 50
calcul dans lequel s’engage Mathilde). ou 2 groupes de 50 », etc. Pour chaque cas, l’enseignant peut
faire lire à un élève qu’il désigne la multiplication concernée
Conduite de l’activité 1
et lui demander d’exprimer les deux calculs possibles et celui
L’activité se déroule en deux temps :
qu’il a utilisé. On peut procéder de même pour les problèmes
1°) Les élèves abordent individuellement les tâches proposées
(activité 3) : on fait décrire la situation sous la forme 10 groupes
dans l’activité 1 sur le manuel.
de 6 (ou 10 fois 6) par exemple, puis de là on fait exprimer la
2°) C’est lors d’une reprise immédiate sur cette activité que
multiplication que l’élève a écrite (6 × 10 ou 10 × 6) et le mode
l’enseignant amène la classe à expliciter pourquoi il est possible
de calcul qu’il a adopté (6 groupes de 10 ou 6 fois 10).
d’inverser le calcul.
Pour introduire ce moment de réflexion, l’enseignant peut Remarque sur le mot « groupe »
augmenter la tension entre les deux procédures de calcul : on Il est bon d’utiliser le mot « groupe » dans le contexte de la
voit bien le début d’un alignement de paquets de 4 stylos ; dans multiplication, comme synonyme de « paquets », « rangées »,
chaque paquet, il y a bien 1 stylo bleu, 1 rouge, 1 vert et 1 noir. « paires », « équipes »… Ce mot est en effet à la fois général et
Il représente au tableau un tel paquet schématisé, en utilisant accessible et permet de relier les diverses situations à une même
les couleurs correspondantes : organisation : a groupes de b objets. De plus, si on utilise aussi
ce terme dans le contexte de la numération (voir sq 6), on facilite
le lien entre numération et multiplication par 10, 100, 1000, …
Remarque sur le mot « périmètre »
Dans l’activité B, les élèves revoient ce terme. On le fera définir
C’est donc bien 50 groupes de 4 stylos. C’est bien ce que calcule comme le « tour de la figure ou la longueur de ce tour ». On
Mathieu. Pourquoi, alors, Mathilde parle-t-elle de 4 groupes de peut aussi évoquer l’étymologie : péri = autour ; mètre = mesure.
73
un matériel de numération
(calculs proposés par écrit) :
On propose par exemple :
(3 + 2) × 4 puis 3 + (2 × 4),
5 × (6 – 2) puis (5 × 6) – 2, etc.
Je découvre
quantités. 10 × 10 = 100
Le fait d’utiliser un matériel de numération au CM1 pourrait 3 Dès que j’ai 10 plaques-centaines,
apparaitre à certains comme une régression. Ce n’est pas je les groupe et j’obtiens…
… 1 bloc-millier !
0 1 10 20 23
5 × (8 – 2) (2 + 6) × 3 18 – (9 × 2) Activités 4 et 5 sur le cahier d’activités
9 – (4 × 2) 7 + (7 × 5) 25 – (5 × 3)
Les facsimilés de ces deux activités sont reproduits page 81. Si
24 30 40 42 50
(6 × 10) – (8 × 5) 80 – 30 3 + (4 × 5)
23
l’enseignant a proposé les tâches de l’activité préliminaire en
utilisant la symbolisation du matériel (voir ci-dessus), il peut inviter
72563526_014_057_rouge.indd 23 16/12/2016 17:14 les élèves à aller directement aux activités du cahier. Sinon (cas
où l’on a utilisé le matériel Base 10), l’enseignant reprend préala-
On établit donc d’abord la règle de formation des différents blement au tableau les schémas proposés sur le livre et les tâches
groupements : dès qu’on a 10 cubes-unités, on les échange qui servent d’exemple : 5 cubes-milliers, 6 barres-dizaines et
contre une barre-dizaine, dès qu’on a 10 barres-dizaines, on les 9 cubes-unités, combien est-ce de cubes-unités ? Avec 16 barres-
échange contre une plaque-centaine, etc. dizaines, on obtient … Avec 23 plaques-centaines, on obtient…
L’enseignant propose ensuite diverses quantités en faisant varier 6 et 7. Multiplications par 10 et par 100
les groupements, la tâche des élèves étant d’écrire le nombre Les élèves travaillent individuellement, l’enseignant intervenant
correspondant. Les cas les plus intéressants sont bien sûr ceux en cas de besoin. Mais il est bon de prévoir une reprise à la fin
où un ou deux groupements ne sont pas représentés (présence de ces deux activités. On pourra se focaliser sur les multiplica-
d’un ou deux zéros intermédiaires), par exemple : 4 cubes-milliers, tions par 10 et par 100. On peut alors mettre en scène la règle
7 barres et 2 cubes-unités ou encore 6 cubes-milliers et 9 cubes- des zéros en imaginant par exemple une fée Magicubus qui a
unités. L’activité inverse est aussi intéressante : on part d’une une baguette magique « × 10 ». Quand elle opère avec cette
écriture et on forme la configuration de cubes correspondante. baguette sur un cube-unité, celui-ci se transforme ainsi :
Dans les deux cas, il est utile de représenter le nombre par une
écriture avec parenthèses, par ex. : (4 × 1 000) + (7 × 10) + 2.
Cette écriture est aussi tout à fait appropriée à la validation des Que se passe-t-il si Magicubus opère ainsi sur une barre-dizaine ?
solutions des élèves (elle est même préférable à l’usage d’un On imagine que chaque cube devient un groupe de 10 cubes-
tableau de numération). unités, soit une barre-dizaine et on obtient … une plaque-
Enfin, l’enseignant propose des cas du type « 27 groupes de 10 », centaine. Et que se passe-t-il si elle opère ainsi sur une plaque-
« 18 groupes de 100 », etc. On commence par utiliser le raison- centaine ? On imagine que chaque cube-unité devient une barre
nement suivant : 27 barres-dizaines, c’est 10 barres-dizaines, soit dizaine et que la plaque-centaine devient… un cube-millier. Si,
une plaque-centaine ou 100 cubes-unités, et encore 10 barres- par exemple, on imagine la plaque centaine « posée à plat »,
dizaines, soit encore une plaque-centaine, 200 cubes-unités, et elle grandit comme un immeuble en construction qui passe
7 barres-dizaines qui font 70 cubes-unités, en tout 270 cubes- subitement de 1 niveau à 10 niveaux.
unités. On résume alors : 27 barres-dizaines, c’est 27 groupes Et que se passe-t-il si Magicubus opère sur des collections de 7
de 10, c’est 270 ; 27 × 10 = 270 (cf. le J’ai appris). À chaque fois, cubes, de 41 cubes, 325 cubes ?
on utilise la multiplication (par 10 ou par 100) pour exprimer le Même démarche pour étendre la règle des zéros aux cas du
calcul. type « 43 groupes de 100 ».
75
J’essaie 5 €
5 × 3 = 15 C’est plus cher
5€ 5€ 5€ 15 € J’essaie 7 €
C’est plus de 5 € 7 × 3 = 21 C’est plus cher
6€ 6€ 6€ 18 € 22,50
× 3 J’essaie 8 €
C’est plus de 6 €
8 × 3 = 24 C’est moins cher
7€ 7€ 7€ 21 € 67,50
J’essaie 7,50 €
C’est plus de 7 €
7,50 × 3 = 22,50
7,50 € 7,50 € 7,50 € 22,50 €
Le prix de chaque
Sébastien
Le prix est : 67,50 €
Mélanie
dictionnaire est de 7,50 €.
Cécile
qui comportent des zéros intermédiaires, comme 3 407, 5 089, 1. Un autocar part avec 24 passagers : 4. Un paquet de 5 sucettes vaut 0,60 €.
• Au 1er arrêt, 10 passagers descendent. Combien vaut une de ces sucettes ?
7 002… Pour valider les solutions, on peut utiliser un tableau de • Au 2e arrêt, 7 passagers descendent
et 2 montent. 5. Range ces quatre enfants
numération sur le modèle de celui qui sera utilisé dans la sq 50 • Au 3e arrêt, 9 passagers descendent
et 24 montent.
du plus petit au plus grand :
• Pierre est plus petit que Sophie.
(voir p. 14 du cahier d’activités). Combien y a-t-il de passagers
dans cet autocar après le 3e arrêt ?
• Sophie est plus grande que Julie.
• Julie est plus grande que Pierre.
2. Anne et Rémi commencent chacun • Thomas est plus petit que Pierre.
2. Problèmes proposés oralement une collection de pierres.
6. Construction géométrique
Anne a 8 pierres.
Il s’agit de renforcer les acquis de la sq 6 sur la numération, en Elle en a 3 de plus que Rémi. a. Trace un segment d’extrémités A et B qui
mesure 13 cm.
Combien Rémi a-t-il de pierres
posant deux sortes de problèmes : dans sa collection ? b. Place le point I, milieu de [AB].
3. Une école doit acheter 4 CD-Rom. c. Place un point C qui n’est pas aligné avec
– « 27 groupes de 10 (de 100), c’est combien ? » Chaque CD-Rom vaut 19,50 €. A et B.
Combien paiera-t-elle ? d. Trace [IC].
– « 10 (100) groupes de 35, c’est combien ? »
Tous ces problèmes se caractérisent par le fait que la solution est
24
une multiplication par 10 ou par 100, mais c’est seulement dans
les problèmes de la seconde sorte qu’il vaut mieux inverser le 72563526_014_057_rouge.indd 24 16/12/2016 17:14
calcul (on passe par exemple de « 10 fois 35 » à « 35 fois 10 »). 1. Recherche de la valeur de l’unité
Avec ces variables numériques, l’enseignant propose des Remarques préliminaires
problèmes utilisant divers contextes, comme, d’une part : Il s’agit ici d’un problème dit de division, mais d’un problème
« 48 équipes de 10 cyclistes, combien est-ce de cyclistes ? », particulier parce qu’il se reformule facilement par une multipli-
« Combien y a-t-il de feuilles dans 32 paquets de 100 feuilles ? », cation à trou : « 3 fois quel prix égale 22,50 € » ?
etc., et d’autre part : « Combien y a-t-il de dragées dans 10 C’est d’ailleurs ce qui explique qu’une erreur fréquente consiste à
boites de 75 dragées ? », « 100 rangées de 36 arbres, combien calculer 3 × 22,50 (voir la solution de Mélanie). Cela peut être dû à
est-ce d’arbres ? », etc. une méconnaissance du sens du mot « chaque ». L’analyse des solu-
Il convient de varier les contextes et les termes qui désignent les tions des trois enfants (Sébastien, Mélanie et Cécile) sera l’occasion
groupes de 10 ou de 100 : équipes, paquets, piles, troupeaux, de le préciser, par exemple : ici, « chaque » est synonyme de « un » ;
files, fournées, … (et de faire remarquer que les équipes, les on retrouve cette expression dans de nombreux problèmes, quand
paquets, les piles, … sont différentes formes de groupes de 10 on recherche « le prix à l’unité » (autre expression souvent utilisée).
ou de dizaines, de groupes de 100 ou de centaines). Mais cette erreur peut également avoir une autre origine. De
Pour la validation des solutions au tableau, l’enseignant utilise nombreux élèves pensent que, dans la résolution d’un problème
la multiplication (par exemple, 100 × 27 = 2 700). Il est bon de numérique, l’enseignant attend une opération arithmétique et,
faire interpréter quelques résultats des deux manières suivantes : plus précisément, « la bonne opération ». Voyant qu’il y a plusieurs
– en faisant référence au matériel de numération : dictionnaires au même prix et croyant qu’il faut nécessairement
27 « plaques-centaines », c’est 2 « cubes-milliers » et encore faire une opération, ils mobilisent la multiplication parce qu’elle
7 « plaques-centaines ». rend compte d’une situation d’itération de l’unité, comme celle
– 20 fois 100, c’est 10 fois 100, 1 000 et encore 10 fois 100, de l’énoncé, et parce que l’opération directe est plus facilement
1 000, et enfin 7 fois 100, 700, en tout 2 700. mobilisable que l’opération à trou ou encore que les élèves n’ont
Remarque jamais, jusqu’au CM1, divisé un décimal par un entier. Dans la
Habituellement, dans les multiplications d’un petit nombre par présentation du Guide pédagogique, nous mettons en garde contre
un grand nombre, le calcul le plus facile est celui où l’on itère une telle exigence systématique et développons les raisons des
un petit nombre de fois le grand nombre. C’est vrai pour 50 × 4, choix alternatifs que nous avons faits dans J’apprends les maths.
pour 2 × 13… Mais quand l’un des facteurs est 10 ou 100, on a Les activités de ce premier PAC seront donc l’occasion de préciser
toujours intérêt à effectuer une itération de 10 ou de 100, car le « contrat » entre les élèves et l’enseignant dans les activités de
on peut alors s’appuyer sur la numération décimale. résolution de problèmes. C’est surtout important pour les élèves
76
Activités
8 classeurs identiques. • Anna est plus âgée que Caroline.
Combien coute chacun de ces classeurs ? • Frédéric est plus jeune qu’Anna.
• Tristan est plus âgé que Caroline Séquence 8
et plus jeune que Frédéric.
25
Calculs proposés oralement
Soustractions simples : même activité que sq 4.
72563526_014_057_rouge.indd 25 16/12/2016 17:14
le mètre
(les trois activités décrites p. 10).
2. Dictée de nombres (idem sq 7).
Je découvre
de fois un nombre est contenu dans un autre (division- 4 À chaque fois, une seule mesure est possible. Laquelle ?
quotition). Diviser a par b, cela signifiera donc chercher un a. Une épée b. Un lion c. Une porte d. Une voiture
90 mm 18 mm 2 mm 5 mm
multiple de b tel que b × q se rapproche le plus possible 90 cm 18 cm 2 cm 5 cm
d’un nombre
ctivités décrites p. 10). (S ≤ 200) ainsi que quelques cas sans retenue.
nombres (idem sq 7). 2. Doubles du type : 2 fois 37, 2 fois 68 (voir p. 11).
Je découvre
1 Dans son portefeuille, M. Martin n’a que des billets de 20 €.
Peut-il avoir 90 € ? Peut-il avoir 140 € ?
C’est impossible.
Bien sûr, on peut avoir 140 €
Continue mes calculs sur ton cahier !
rien qu’avec des billets de 20 € !
Sais-tu combien il en faut ?
20 + 20 = 20 x 2
= 40
2°) On aborde des cas tels que « 2 fois 35 », « 2 fois 65 », … (le
20 + 20 + 20 = 20 x 3 chiffre des unités du nombre qui est doublé est = 5). On anticipe
= 60
ri s
que les deux 5 formeront « un dix de plus ».
a pp
J’ai 170 n’est pas un multiple de 20
parce que c’est plus que 8 fois 20 et moins que 9 fois 20. 3°) Les élèves découvrent (ou revoient) que, par exemple, « 2 fois
180 est un multiple de 20 car c’est 9 fois 20 exactement.
68, c’est 2 fois 65, 130 et 2 fois 3, … ». On propose alors des
2 Multiple de 5 ou non ? Multiple de 10 ou non ?
suites de calculs tels que : « 2 fois 45 », puis « 2 fois 47 » ; « 2 fois
30 35 80 50 41
15 32 50 35 41 55
85 », puis « 2 fois 86 » ; …
Observe les deux premiers cas et continue. Multiple de 50 ou non ?
15 : oui, car 15 = 5 x 3 32 : non
200 150 260 350 300 4°) L’enseignant propose divers cas mélangés en privilégiant
Je deviens performant
ceux du type « 2 fois 68 ».
A Recopie ce tableau puis complète-le. B
Segments Longueur A
1 et 2. Notion de multiple d’un nombre
[BC] … Activité préliminaire
[…] 105 mm
[AC] … On va revoir la notion de multiple d’un nombre donné dans
C
Quel est le périmètre de ce triangle ?
une situation où il faut rechercher si un nombre donné est un
B Le nombre mystérieux
24 25 26 27 28
(7 × 6) – 9 7 + 8 + 9 4 × (24 – 16) multiple d’un autre.
(3 × 8) + 7 (9 × 3) + 2 (25 – 18) × 4 On peut introduire le problème en partant d’une situation fictive
29 30 31 32 33
47 – 22 (6 × 6) – 9 (8 + 7) × 2
et même un peu comique : on a compté les pattes des chevaux
C Une seule mesure est possible pour la longueur totale de ce TGV. Laquelle ? dans un pré (aucun cheval n’était ni tripède, ni bipède, ni unijam-
250 mm 250 dm
250 cm 250 m
biste) et on a trouvé le nombre 17. Est-ce possible ? Combien
D Cahier d’activités page 2 y avait-il de chevaux ? On varie ensuite le grand nombre total
27
(20, 30, 12, 32, 24, 9, etc.).
Pour formuler chaque réponse, on utilise le vocabulaire « multiple
72563526_014_057_rouge.indd 27 16/12/2016 17:14
Chaque enfant est invité à tracer sur son cahier une ligne brisée de 4 ». Dans le cas où ce nombre est un multiple de 4, la multi-
comme M. Millimètre, aussi longue que sa taille, ce qui constitue plication correspondante est écrite au tableau. Dans le cas
alors le premier des tracés demandés dans la suite (activité 2). contraire, on prend conscience qu’on ne peut pas écrire une
Cela conduit à s’interroger sur le nombre de dm (qu’on doit multiplication. On formule donc une justification du type : « 30,
tracer) dans des longueurs telles que 135 cm. On peut raisonner c’est plus grand que 28 et plus petit que 32 ».
de deux façons : On passe finalement à une interrogation orale collective : l’ensei-
• revenir aux mm : 135 cm c’est 135 groupes de 10 mm, soit gnant propose un nombre, il s’agit de savoir si c’est un multiple
1 350 mm, c’est-à-dire 10 dm pour les 1 000 mm et encore 3 dm de 4. Si ce n’est pas un multiple de 4, les élèves écrivent « non »,
pour les 300 mm, etc. si c’en est un, ils écrivent le mot « oui » ainsi que l’égalité corres-
• raisonner plus directement grâce à la relation 1 dm = 10 cm et pondante (on ne dépasse pas 10 fois 4).
se demander combien de fois il y a 10 dans 135, ce qui conduit Activité 1
à 135 = (13 × 10) + 5. On recherche si des nombres sont des multiples de 20 en s’ap-
Dans les activités 2 à 4, les élèves sont autonomes, l’enseignant puyant sur le contexte de la monnaie : peut-on avoir n euros si
intervenant en cas de besoin de manière individuelle. l’on n’a que des billets de 20 € ? Le fait que 90 (cas traité par
Mathieu) ne soit pas un multiple de 20 est justifié de la même
manière que ci-dessus : « 90 est plus grand que 80 et plus petit
que 100 ». On notera que, dans « quatre-vingt », on entend le
Activités Séquence 10 nombre de « vingts ».
Après avoir traité le cas de 140 (Mathilde), on interroge sur divers
Calcul oral : les « grands doubles » autres cas (toujours sur les multiples de 20). C’est l’occasion
Il s’agit des doubles des nombres à deux chiffres. Les résultats de s’intéresser aux stratégies qui permettent de calculer ces
sont donc < 200. On vise à ce que les élèves sachent calculer multiples. Les enfants savent généralement calculer par ajouts
« 2 fois 68 » par exemple sous la forme « 2 fois 65, 130 et 2 fois successifs (20, 40, 60, etc.). Mais on peut les aider pour les plus
3, 6, en tout 136 » (et pas seulement en utilisant une décompo- grands nombres en leur faisant remarquer que 5 fois 20, c’est 100
sition en dizaines et unités). L’activité se déroule en 4 phases : et qu’ils peuvent s’appuyer sur ce résultat-repère, par exemple :
1°) On s’intéresse à quelques cas simples tels que « 2 fois 40 », 140, c’est 5 fois 20, 100 et encore 2 fois 20, 140, c’est 7 fois 20.
« 2 fois 94 », « 2 fois 53 », … (le chiffre des unités du nombre Activité 2
qui est doublé est < 5). On étend l’interrogation aux multiples de 5, 10 et 50.
79
Je découvre
Règle du jeu : Il faut faire des calculs avec les quatre nombres donnés dans le rectangle
pour trouver le nombre du dessus. À toi de chercher quels sont ces calculs.
Avec le jeu Le compte est bon, on introduit une nouvelle Attention :
Quand tu as trouvé, tu peux dire : « Le compte est bon ! ».
Les quatre nombres ne peuvent servir qu’une fois et tous doivent être utilisés.
activité qui reviendra tout au long de l’année. Dans cette
situation de recherche, les enfants doivent souvent essayer Mélanie, Sébastien et Cécile font le même « Compte est bon ».
Un seul enfant peut encore réussir. Lequel ?
68 73 190 160
Activités Séquence 11 2 5 9 10 1 2 4 9 3 4 7 50 3 6 7 10
Je deviens performant
Calculs proposés oralement A Multiple de 10 ou non ? Multiple de 100 ou non ?
Activités complémentaires
Le Mémotable
Ce jeu favorise la mémorisation des tables de multiplica-
tion. On peut préparer le matériel nécessaire à partir des
planches pp. 202-203, où figure aussi la règle du jeu. Il est
préférable d’introduire cette activité après la révision de
l’ensemble des tables, par exemple après la sq 21.
Le carré magique
Dans un carré magique, quand on additionne les nombres
d’une ligne, d’une colonne ou d’une diagonale, on obtient la
même somme. Recopie chaque carré magique et complète-le.
D Même activité.
La somme est égale à 21.
7 11
8
a. Le point B est-il situé sur [AC] ? .......... e. Le point G est-il situé sur [HF] ? .......... 9
72563526_014_057_rouge.indd 29 16/12/2016 17:14
b. Le point D est-il situé sur [CF] ? .......... f. Le point G est-il situé sur [GH] ? ..........
c. Le point A est-il situé sur [BJ] ? .......... g. Quels sont les points déjà tracés
qui appartiennent à [AJ] ? ..........
d. Le point K est-il situé sur [BJ] ? ..........
12
13 Numération décimale : 430 = 43 × 10 ; 2 700 = 27 × 100 ; etc.
5 Je deviens performant Je découvre
3 Pour chaque nombre, écris les deux égalités, comme dans l’exemple.
D Compare les longueurs. Réponds avec les signes >, < ou =.
247 = (2 × 100) + (4 × 10) + 7 569 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
294 mm … 3 dm 85 dm … 850 mm 630 mm … 6 dm 3 cm
247 = (24 × 10) + 7 569 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 dm … 19 cm 24 cm … 240 mm 40 cm … 390 mm
381 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 700 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
381 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 700 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6 Dizaines, centaines, milliers : un matériel de numération
Je découvre 460 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 893 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 1 9 7 c’est ..................... 7 3 5 c’est ..................... 6 Pour chaque mesure de longueur, écris les deux égalités, comme dans l’exemple.
351 mm = 3 dm 5 cm 1 mm 730 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
408 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 805 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6 2 c’est ..................... 1 1 3 c’est ..................... 408 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 805 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
624 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 999 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6 4 Dizaines,
5 3
milliers : un matériel9de numération c’est
c’est .....................
centaines, .....................
(suite) 624 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 999 mm = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Je découvre 1
5 Imagine la collection réorganisée, dessine-la et écris la multiplication. 8 Pour chaque nombre, écris les trois égalités, comme dans l’exemple.
3
Les activités 4 et 5 de la sq 6, sur le cahier d’activités. Les activités 3, 6, 8 et 10 des sq 12-13, sur le cahier.
9 Je deviens performant
81
72563524_001-024.indd 3 19/12/2016 12:32
Objectifs
Je découvre
Une bonne connaissance de la numération ne peut se Il y a 43 dizaines. Moi, je n’e n vois que 3 !
438 = (4 x 100) + (3 x 10) + 8
limiter à la décomposition d’un nombre tel que 438 en
4 centaines, 3 dizaines et 8 unités. Il est fondamental de
pouvoir comprendre que c’est également 43 dizaines et
8 unités. De même, 3 649 par exemple, c’est bien sûr
3 milliers, 6 centaines, etc. Mais c’est aussi 36 centaines
et 49 unités ainsi que 364 dizaines et 9 unités. De telles
connaissances permettent en effet de relier le contexte
de la numération, celui de la multiplication par 10 et par Mathieu a compris ce que veut dire M. Cubus. Et toi ? Quelle égalité Mathieu écrirait-il ?
• Avec le matériel de M. Cubus par exemple, pour un 7 Vérifie que M. Cubus a 2 451 cubes unités. Qui a raison ?
nombre donné, il est facile d’adopter les différents points Imagine les groupements auxquels pensent M. Cubus et Mathieu. Écris les égalités correspondantes.
de vue sur les divers groupements : dans 438 cubes, on 2 451 = (2 x 1 000) + (4 x 100) + (5 x 10) + 1
« nombre ». Et, parmi ceux qui réussissent ainsi, beaucoup 50 × 6 8 × 25 28 × 100 208 × 10
32
9 Vérifie que la ligne brisée de M. Millimètre mesure 3 292 mm. Qui a raison ?
1re phase : Décomposer des nombres à 3 chiffres
Imagine les groupements auxquels pensent M. Millimètre et Mathieu. On part du manuel et du désaccord entre M. Cubus et Mathilde.
Il est bon de reprendre au tableau le dessin de la collection de
438 cubes selon la règle utilisée dans les activités 4 et 5 de la sq 6
(les schémas des plaques ne laissent pas voir les barres-dizaines),
car cela amènera à poser le problème de façon radicale : on ne
voit que 3 barres-dizaines (contrairement à l’illustration du manuel
où toutes les barres dizaines restent visibles).
438 cubes-unités, c’est bien 4 plaques centaines, 3 barres-dizaines
et 8 cubes-unités. D’où l’égalité écrite par Mathilde. Or on ne
voit que 3 barres-dizaines, pourquoi M. Cubus affirme-t-il qu’il
y en a 43 ? La discussion conduira finalement à s’intéresser à
ce qu’imagine Mathieu : outre les 3 barres-dizaines qu’on voit
3 292 mm = 3 m 2 dm 9 cm 2 mm.
bien parce qu’elles sont isolées, il y a 10 barres-dizaines dans la
On peut aussi écrire
qu’il y a 329 cm.
Écris l’égalité.
première plaque (un enfant vient les représenter sur le schéma de
Oui, mais on peut aussi écrire :
3 292 mm = 32 dm 9 cm 2 mm. cette plaque réalisé au tableau, par exemple par des gestes faits
10 Cahier d’activités page 3
avec l’index), encore 10 barres-dizaines dans la deuxième plaque,
etc. Il y a donc en tout 43 barres-dizaines, 40 dans les 4 plaques
4 800, c’est 4 groupes de 1 000 et 8 groupes de 100, c’est 4 milliers et 8 centaines.
4 800, c’est aussi 48 groupes de 100 ou 48 centaines 4 800 = 48 × 100
centaines et 3 qu’on voyait dès le début. On écrit finalement
4 800, c’est aussi 480 groupes de 10 ou 480 dizaines 4 800 = 480 × 10
l’égalité correspondant à ce raisonnement, 438 = (43 × 10) + 8,
sous celle qu’on a écrit initialement.
Problèmes
Dans l’activité 2, les élèves sont invités à imaginer le dialogue
13 1. Un supermarché reçoit 3. Si on range 285 œufs
57 cartons de 10 assiettes. dans des boites de 10 œufs… entre M. Cubus, Mathilde et Mathieu et à écrire les deux égali-
Combien y a-t-il d’assiettes en tout ? Combien de boites peut-on remplir ?
2. Une postière a reçu 3 700 timbres 4. Un fleuriste a commandé
tés. On reprend la même démarche que dans l’activité 1 (usage
en feuilles de 100 timbres.
Combien de feuilles de 100 timbres
24 lots de 100 tulipes.
Combien de tulipes a-t-il commandées ?
du schéma au tableau pour poser le problème avec sa force
a-t-elle reçues ?
maximum).
33
Suite page 87 ☛
72563526_014_057_rouge.indd 33 16/12/2016 17:14
83
à 100 et à 1 000
Multiple de 100 ou non ?
2. Table de multiplication par 6 (idem sq 12).
Je découvre
……….
76 + ………. = 100 47 100
Dans la sq 14, on revoit les compléments à 100 et à 1 000. 76 plus combien égale 100 ? 47 pour aller à 100 ?
Ces calculs sont importants pour structurer ces premiers Avec trente, Avec soixante,
ça ferait cent-six. ça ferait cent-sept.
nombres. Ils aideront aussi les enfants à utiliser les repères C’est moins de trente, C’est moins de soixante,
c’est cinquante… trois !
c’est vingt… quatre !
100, 200, 300, etc., 1 000, 2 000, 3 000, etc. pour calcu- 53
24 = 100 ……….
76 + ………. 47 100
ler des soustractions « en avançant », comme 208 – 174
(« de 174, 26 pour aller à 200 et encore 8, c’est 34 ») ou 2 Mathilde et Mathieu cherchent les compléments à 1 000.
Rappelons aussi que, dans l’approche des décimaux, il est c’est trois-cent… trente ! c’est six-cent… quarante !
640
très important que les élèves sachent trouver rapidement 330 = 1 000
670 + ………. 360
……….
1 000
un complément à 100. Quand, par exemple à partir des 3 Présente tes calculs comme Mathilde. Présente tes calculs comme Mathieu.
... ...
séquences 95-96, on leur demandera quel est, de ces deux 60 + ...... = 100 930 + ...... = 1 000 30 100 260 1 000
... ...
nombres : 8,86 et 9,16, celui qui est le plus proche de 9, 86 + ...... = 100 38 + ...... = 100 55
...
100 66
...
100
c’est 30) et sur les unités (celui de 4, c’est 6). La stratégie 2 500 2 600 2 700 2 730 3 000 10 × 215 273 × 10 100 × 27
enseignée consiste à anticiper qu’avec 30, la somme des B Cahier d’activités page 4
Je découvre
A B
E
Activité 3 sur le livre A
C D
G
F
L H
M K
J
a. Le point B est-il situé sur [AC] ? .......... e. Le point G est-il situé sur [HF] ? ..........
..........
f. Le point G est-il situé sur [GH] ? ..........
pour apprendre à chercher 2. Additions du type 532 + 40, 187 + 50, etc.
(voir p. 11).
Frédéric
1 13 345
+345 –1 1 3
458 232
Jasmina Jasmina
a 458 boites Jasmina a 232 boites
d’allumettes d’allumettes
de plus Jasmina a 232 boites d’allumettes de plus
que Frédéric. de plus que Frédéric. que Frédéric.
Activités Séquence 16
Problèmes variés
Je découvre
Objectifs 1 Ces deux droites ont la même direction. On dit qu’elles sont parallèles. Se croisent-elles quelque part ?
lèles tracé sur un calque, pour vérifier le parallélisme de Mathilde et Mathieu disposent d’un réseau de droites parallèles tracées sur un calque.
deux droites ou de deux segments. Son mode d’emploi est [AD] et [BC] ne sont pas parallèles.
Mais pour [AB] et [DC], j’ai un doute.
Maintenant, on sait !
A
simple : pour deux droites qu’on soupçonne être parallèles A
B
B
Activité préliminaire
On oppose des cas où deux droites semblent parallèles entre
la perception nous laisse penser que les deux droites sont paral- elles à des cas où elles sont sécantes. L’enseignant a tracé, sur
lèles. Ici, le recours à un instrument comme un calque comportant la partie gauche du tableau, plusieurs couples de lignes droites
un réseau de parallèles permet d’éprouver ce premier jugement. situées elles-mêmes à gauche d’une zone colorée :
88
A
B
semblent parallèles. Sinon on dit qu’elles sont sécantes* ». Les
C
N
élèves sont invités à donner des exemples de parallèles : côtés
M
du tableau, lignes du cahier, arêtes d’un mur, … rails de chemin
P O Q R de fer, ce qui permet d’introduire l’activité 1 sur le manuel.
D
’observera-t-on ? G T Activité 1
E
Les élèves disposent de leur réseau de parallèles. D’emblée,
F
H S
l’enseignant fait analyser ce support déjà découvert au CE2 par les
U élèves qui ont utilisé J’apprends les maths : on voit de nombreuses
J
V lignes droites bleues, elles ont toutes la même direction (elles
Vérifie tes réponses en utilisant le réseau de droites parallèles
qui se trouve sur le calque au milieu de ton cahier d’activités. sont toutes parallèles entre elles) et sont espacées régulièrement.
À quoi ce calque peut-il servir ? On l’utilise aussitôt pour vérifier
Je deviens performant C
si les deux droites tracées sur le manuel sont parallèles.
A Recopie puis complète le tableau ci-dessous.
L’enseignant fait formuler la procédure :
Segments Longueur
[…] 1 dm A Quel est le périmètre de cette figure ?
– on superpose une des deux droites, celle « du haut » par
[…] 7 cm exemple, sur une des lignes du calque ;
[ED] …
[…] 6 cm – on peut voir que la seconde droite (celle « du bas ») apparait
[EF] … parallèle avec une autre ligne du réseau ;
[…] … F
B – on peut dire que ces deux droites semblent bien avoir la même
direction, qu’elles semblent parallèles.
D
E
Les enfants doivent comprendre qu’il n’est pas nécessaire, pour
cela, que les deux droites se confondent avec deux lignes du
B Multiple de 10 ou non ? Multiple de 100 ou non ? réseau.
205 1 020 2 990 700 2 590 5 870
550 1 204 3 050 1 300 3 050 6 700 La réponse à la question sur la mesure de l’écartement à différents
890 2 400 5 920 1 880 5 500 8 800
endroits doit reposer sur le raisonnement et non sur la mesure :
C Cahier d’activités page 4 si l’écartement change, cela veut dire que les deux droites se
39
rapprochent ou s’éloignent, qu’elles n’ont donc pas la même
72563526_014_057_rouge.indd 39 16/12/2016 17:14
direction et qu’elles se coupent quelque part.
A1 On s’intéresse alors aux droites tracées en dessous : lesquelles
semblent parallèles ? Les élèves sont invités à utiliser le calque
A2 pour vérifier ce que leur laisse penser la perception immédiate. Il se
pourrait en effet que 2 lignes droites nous semblent parallèles, et
B1 qu’en utilisant le réseau on constate qu’en fait elles ne le sont pas.
B2 On passe ensuite au problème que se posent Mathieu et
Mathilde. On commencera par se poser collectivement la
C1 question : peut-on dire que deux segments sont parallèles ?
Le lien avec les droites peut être fait ainsi : un segment est un
« morceau » de droite ; quand deux segments appartiennent
C2 ` à des droites parallèles, on dit que ces deux segments sont
parallèles. [AD] et [BC] ne sont donc pas parallèles car (AD) et
Comme dans les 3 exemples ci-dessus, des couples de droites sont
(BC) sont sécantes. Mais, pour [AB] et [DC], il est plus difficile de
parallèles, d’autres se coupent dans la zone colorée et d’autres se
savoir… Finalement, on voit avec le calque que si on considère
coupent au-delà. La zone colorée facilite l’anticipation perceptive.
(DC), elle se rapproche de (AB) et la coupe plus loin vers la droite.
L’enseignant demande d’imaginer ces droites (de prolonger
Et si on commençait par superposer [DC] à une des lignes du
mentalement le trait qui les représente) : que se passe-t-il pour
calque, que verrions-nous ?
chaque couple de droites ? Se coupent-elles ? Si elles se coupent,
se coupent-elles dans la zone colorée ou au-delà ? Pour chaque NB : Les élèves emploient souvent des expressions comme :
exemple, l’anticipation est vérifiée avec la règle à tableau. « (AB) est parallèle », sans préciser à quelle autre droite s’applique
Le cas où 2 droites semblent avoir la même direction sera cette propriété relationnelle. Un des objectifs de cette séquence
l’occasion d’établir la définition du parallélisme et de poser le est d’amener les élèves à utiliser un langage plus précis (voir le
problème évoqué dans la remarque préliminaire. Comment être J’ai appris).
sûr que ces droites ne se croisent jamais, qu’elles ont la même Activité 2
direction ? Suffirait-il de les prolonger jusqu’à l’autre extrémité Les élèves utilisent le calque pour préciser leur jugement quand
du tableau et au-delà ? Que faut-il faire ? D’où la discussion deux côtés d’une figure leur semblent parallèles.
évoquée ci-dessus sur la nécessité de prendre une décision.
En conclusion, on s’accorde sur une définition, par exemple :
« Quand 2 droites semblent ne pas se croiser, on dit qu’elles * De secare (lat.) = couper, comme dans « sécateur ».
89
Multiples de 25 et 250
1. Table de multiplication par 8 (idem sq 18).
2. Doubles du type : 2 fois 37, 2 fois 68 (voir p. 11).
Je découvre
Objectifs 1 Mathilde et Mathieu calculent 6 fois 25. Continue le calcul de Mathilde et observe celui de Mathieu.
Dans la sq 19, on poursuit la progression sur les multiples puis 4 fois 25,
puis 5 fois 25…
25 + 25 + 25 + 25 + 25 = …
la progression à une bonne connaissance des multiples 5 fois 25, c’est 125,
6 fois 25, c’est…
résultats-repères 4 fois 25, 100 ; 8 fois 25, 200 ; 12 fois 2 Multiple de 25 ou non ?
70 135 100 75 150 205 125 200 160 300
25, 300. Ainsi, pour 7 fois 25, on peut calculer « 4 fois
3 Pour chercher combien il y a de feuilles de classeur en tout, Mathilde compte de 250 en 250.
25, 100 et encore 3 fois 25, 75, en tout 175 », ou « 8 fois Termine cette suite de nombres en calculant comme Mathilde, en 3 colonnes de 4 lignes.
chiffres). Mais il serait dommage, dans le cas particulier 500 1 150 950 1 000 1 250 2 500 750 1 850 2 000 1 500
en colonnes
Multiple de 250 ou non ?
2. Table de multiplication par 8 (idem sq 18).
1 1 245 × 3 = ……
lorsqu’on calcule mentalement une multiplication comme 3 × 2 309.
Monsieur Cubus calcule 3 fois 1 245. Combien cela lui fera-t-il de cubes ? En revanche, dans le calcul écrit, pour éviter de raturer, on a
1 fois évidemment intérêt à anticiper les transformations liées aux rete-
nues. Dans l’activité 2, le calcul commence donc par les unités.
• On gagnera du temps en organisant collectivement une séance
comparable à celle du livre, celui-ci n’étant utilisé que pour la
fin de l’activité 2.
2 fois
Activité 1
L’exemple du livre (1 245 × 3) est traité collectivement : l’ensei-
gnant écrit d’abord 1 245 et demande ce qu’il doit dessiner
Sur ton cahier, fais un schéma de ce qu’obtiendra Monsieur Cubus
quand il aura réorganisé tous ses cubes. Utilise les schémas simplifiés.
pour représenter ce nombre avec le matériel de M. Cubus. On
aboutit alors à ceci :
1 000 : 100 : 10 : 1 :
1 245
2 2 497 × 3 = ……
Sur ton cahier, termine les calculs de Mathilde et Mathieu.
2 4 9 7 2497 x 3 = 1
Plus loin, à droite de ce dessin par exemple, l’enseignant écrit
3
1 245 × 3 et demande aux élèves de dessiner la configuration
×
1
correspondant au résultat.
Pour ce 1er cas, lors d’une mise en commun, on pourra dérouler
Calcule ces multiplications, tantôt en ligne tantôt en colonnes. au tableau le détail des transformations successives : on a d’abord
1 283 × 5 1 176 × 4 1 689 × 4 975 × 8 698 × 8 3 blocs-milliers, puis 6 plaques-centaines, puis 12 barres-dizaines
4 098 × 2 3 079 × 4 1 186 × 7 679 × 6 1 207 × 7
qu’on ramène à 2 en formant une nouvelle plaque-centaine, etc.
41 Ce même exemple est ensuite traité en colonnes, puis en ligne.
Nous avons choisi en effet d’entrainer les élèves aux deux sortes
de calcul, pour qu’ils ne soient pas trop dépendants de la dispo-
72563526_014_057_rouge.indd 41 16/12/2016 17:14
Les polygones
1. Table de multiplication par 9
(les trois activités décrites p. 10).
2. Multiples de 25 et de 250.
Je découvre
Série 1
La sq 21 est consacrée aux polygones. Les élèves sont amenés
à comparer deux séries de figures, l’une ne comportant que
des polygones, l’autre ne comportant aucun polygone, et à
déterminer ce qui caractérise ce type de figure : c’est une Série 2
figure fermée dont tous les côtés sont des segments de
droite, ou encore, plus simplement, une ligne brisée fermée.
Dans la sq 22, les élèves revoient les principales stratégies
de calcul réfléchi d’une soustraction a – b : 2 Le jeu du portrait
– on parcourt l’écart de b vers a (on calcule « en avançant » Voici des figures géométriques. Une ou plusieurs correspondent au portrait ci-dessous. Lesquelles ?
Utilise ton réseau de droites parallèles et ton double décimètre.
ou par complément) ; cette stratégie est particulièrement • C’est un polygone.
• Deux de ses côtés semblent parallèles.
adaptée quand a et b sont proches l’un de l’autre, comme • Un de ses côtés mesure 35 mm.
A
– on retire b de a (on calcule « en reculant » ou par retrait) ;
cette stratégie est plutôt adaptée lorsque b est très petit,
Je deviens performant
comme pour 86 – 8 : 86 – 6 = 80 puis 80 – 2 = 78 ; A Multiple de 25 ou non ? Multiple de 250 ou non ?
– on utilise une décomposition familière comme pour 120 225 275 750 1 750 2 800
75 – 25, où l’on sait que 75 = 50 + 25. 175 270 325 1 200 2 250 3 000
B Le nombre mystérieux
Connaitre ces différentes procédures et pouvoir choisir 908 × 9 867 × 8 7 017 + 983
6 496 6 685 6 936 7 105 7 496
la plus appropriée est selon nous un aspect crucial de 5 × 1 421 9 349 – 1 853 727 + 7 953
1 Pour apprendre à calculer des soustractions, tu vas utiliser des files de cases comme celle-ci.
file est orientée : si l’on remplissait les cases, par où commence-
50 rait-on ? D’où des interrogations sur les 32 premières cases, les
Saurais-tu montrer les 32 premières cases de cette file ? Et les 48 premières ? Et les 63 premières ?
50
Dans un 2e temps, pour 63 – 26, on essaie la méthode qui consiste
J’imagine que je remplis les 63 premières Je retire 3, ça fait 60.
à barrer les dernières cases, puis on « teste » ce qui se passerait
cases et que je barre les 26 dernières cases. Puis je retire 20, ça fait 40
et je retire encore … si l’on barrait les premières. À chaque fois, on repère le grand
Deuxième méthode : par compléments successifs. nombre par une accolade, on barre les cases correspondant au
63
50
petit nombre et l’on détermine le résultat en parcourant les cases
J’imagine que je remplis les 63 premières De 26 à 30, ça fait 4. De 30 à 60, il y a 30.
non barrées (en reprenant les formulations utilisées par Mathieu
cases et que je barre les 26 premières cases. Et il y a encore 3 jusqu’à 63. En tout …
et Mathilde sur le livre). On observe qu’on obtient le même
Avec certains nombres, on connait la différence directement, en un seul calcul,
par l’une ou l’autre méthode. Exemple avec 100 – 49 :
résultat : 63 – 26 = 37. Pourquoi ? L’enseignant fait formuler que
C’est 51, parce que je sais que, C’est 51, parce que je sais que
l’on barre 26 cases tantôt au début, tantôt à la fin et que c’est
100 c’est 49 et encore 51.
si je retire 49 de 100, il reste 51.
donc normal si, à chaque fois, 37 cases ne sont pas barrées !
3 Cahier d’activités page 5 La comparaison des deux modes de calcul peut se poursuivre
ap
pris
Je peux calculer la différence entre deux nombres :
sur trois ou quatre autres soustractions. À chaque fois, on se
J’ai
• en reculant (par retraits successifs), • en avançant (par compléments successifs).
Le plus souvent, un des deux calculs est plus facile que l’autre.
demande quel est le calcul le plus facile et, finalement, on cherche
à définir les cas où un mode de calcul est plus aisé que l’autre.
Je deviens performant On termine par divers cas du type 75 – 25, 100 – 82, 60 – 40,
A Le compte est bon 14 – 7, etc. qui permettent de mobiliser la 3e procédure (appui
191 234 95 175
sur une décomposition connue).
3 5 9 25 4 5 9 25 3 5 7 20 3 4 5 30
L’activité 3 sur le cahier d’activités (voir facsimilé ci-dessous) est
B Multiple de 25 ou non ? Multiple de 250 ou non ?
25 75 200 1 100 1 800 2 500
individuelle. Mais il est bon, après le deuxième calcul demandé
40
50
95
165
250
350
1 250
1 500
2 250
2 400
2 750
3 000
(74 – 6), de reprendre collectivement ces deux soustractions :
43 obtient-on le même résultat avec les deux méthodes ? Quel est
le calcul le plus facile ?
72563526_014_057_rouge.indd 43 16/12/2016 17:14
Activités Séquence 22 3
Je découvre
105 – 7 = . . . . . . . . . .
Quel calcul te parait le plus facile ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
71 – 59 = . . . . . . . . .
63 – 9 = . . . . . . . . .
Calculs proposés oralement
100
100
100
100
100
1. Table de 9
L’enseignant anime les 3 activités décrites en sq 3.
2. Multiple de 3 ou non ?, … de 4 ou non ? 115 – 30 = . . . . . . . . . .
50 – 25 = . . . . . . . . . .
74 – 8 = . . . . . . . . . .
Même tâche que celle introduite dans la sq 11. Là encore, on
ne dépasse pas 12 fois le nombre. Les élèves apprennent à
s’appuyer sur les repères « 5 fois 3 » et « 10 fois 3 », « 5 fois 4 »
et « 10 fois 4 ». Par exemple : « 17 n’est pas un multiple de 3,
104 – 98 = . . . . . . . . . .
109 – 16 = . . . . . . . . . .
86 – 12 = . . . . . . . . . .
Sur cette autre file numérique, calcule 67 – 29 par complément (en avançant).
50
50
50
50
50
Sur cette file numérique, calcule 74 – 6 par retrait (en reculant).
24 – 12 = . . . . . . . . . .
106 – 87 = . . . . . . . . . .
112 – 19 = . . . . . . . . . .
67 – 29 = . . . . . . . . . .
67 – 29 = . . . . . . . . . .
74 – 6 = . . . . . . . . . .
37 – 9 = . . . . . . . . . .
une pochette plastique transparente. Les élèves utilisent un Solution du Compte est bon (activité A) :
72563524_001-024.indd 5 19/12/2016 12:32
Je découvre
ler 678 × 9, puis 678 × 40, puis 678 × 300. Pour faciliter la En tout 760. 38 x 2.
pour l’adulte, cela découle du fait que 72 × 30 = 72 × Pour multiplier un nombre par 200, 300, 400, 500, 600…
je le multiplie par 2, 3, 4, 5, 6… puis je multiplie le résultat par 100.
(3 × 10) = (72 × 3) × 10. Mais un tel raisonnement repose sur
Calcule (tu peux calculer en colonnes les multiplications par 3, par 4, par 5).
la commutativité de la multiplication dans le cas du produit 18 × 300 46 × 200 21 × 400 13 × 500
parenthèses qui n’est pas évidente. Ici, on amène les élèves 1 950 2 480 2 520 2 680 2 800 13 × 300 84 × 30 200 × 14
à comprendre que calculer 30 fois 72, c’est calculer 10 fois 3 400 3 700 3 900 5 800 7 000
68 × 50 8 × 725 39 × 50
72, 720, encore 10 fois 72, 720 et encore 10 fois 72, 720. 40 × 62 14 × 500 740 × 5
alors de comprendre que ce dernier calcul ne diffère de À chaque fois, une seule mesure est possible. Laquelle ?
a. Un ski b. Un but de football c. Un but de rugby d. Une piscine
72 × 3 que par le fait que le produit est 10 fois plus grand. 17 mm 73 mm 600 mm 25 mm
Il revient donc au même de calculer (72 × 3) × 10. Le même 17 cm
17 dm
73 cm
73 dm
600 cm
600 dm
25 cm
25 dm
raisonnement vaut pour n × 200, 300, 400, etc. 17 m 73 m 600 m 25 m
Activités Séquence 23
pour l’activité 3 (ou pour les élèves absents ce jour-là).
Il s’agit d’abord de comprendre que multiplier n par 30 c’est
chercher 10 fois n, 10 fois n et encore 10 fois n et que cela revient
Calculs proposés oralement à calculer n × 3 puis à multiplier ce produit par 10.
1. Calculer a – b « en avançant » ou « en reculant » L’enseignant écrit 38 × 20 = … au tableau et demande aux élèves
Il s’agit d’entrainer les deux stratégies revues dans la sq 22 en de calculer cette multiplication. Après un moment de recherche
introduisant aussi des cas tels que 208 – 174, 312 – 24, 4 003 individuelle, on fait le point : on peut calculer ce produit de deux
– 3 850, 1 028 – 39, etc., comportant des nombres plus grands façons, « 38 fois 20 » ou « 20 fois 38 ». On se représente que le
94
1. Vers la division
Une ou plusieurs figures correspondent à ce portrait :
• Il a 5 côtés (c’est un pentagone).
• Deux de ses côtés semblent parallèles.
B Activité préliminaire
A C
Préalablement à l’activité 1, on fait résoudre un problème similaire
au tableau ou sur une feuille photocopiée, avec deux segments,
un de petite longueur nommée l, l’autre nommée L qui la contient
F D 3 fois au moins. Combien de fois la petite longueur l est-elle
E contenue dans la grande longueur L ? Cela aidera notamment
G
les élèves à comprendre le format de réponse :
45 L = (l × n) + r
et r =
72563526_014_057_rouge.indd 45
18 x 7 = 126
18 + 18 + 18 = 54 c’est plus qu’un mètre
100 – 18 = 82 1 morceau
3 morceaux 18 x 4 = 72
82 – 18 = 64 2 morceaux c’est moins d’un mètre
64 – 18 = 46 3 morceaux 18 + 18 + 18 + 18 = 72 18 x 6 = 108
4 morceaux
Activités
46 – 18 = 28 4 morceaux c’est un peu trop
Séquence 25 28 – 18 = 10 5 morceaux 18 + 18 + 18 + 18 + 18 = 90
18 x 5 = 90
100 – 90 = 10
5 morceaux
On peut découper
On fait 5 morceaux. On peut découper 5 morceaux. 5 morceaux.
Calculs proposés oralement Il reste 10 cm de ficelle. Il restera 10 cm de ficelle. Il reste 10 cm de ficelle.
il s’agit de comprendre que, pour calculer 60 × 8 par exemple, 1. Un marchand de cycles a vendu pendant
la semaine :
5. Construction géométrique
a. Trace un triangle ABC avec AB = 12 cm.
on utilise 6 fois 8, 48 mais le résultat est un nombre de dizaines : • 2 motos à 3 642 € la moto ;
• un scooter à 1 599 € ; b. • Place le point I, milieu de [AB].
• 7 casques à 158 € pièce.
60 × 8 = 480. On commence donc par les activités habituelles
• Place le point J, milieu de [BC].
« Cette semaine, j’ai vendu pour près • Place le point K, milieu de [CA].
de 10 000 € de marchandises », se dit-il.
sur la table de 6 (cf. sq 3) et on poursuit avec quelques cas de A-t-il raison ? Justifie ta réponse. c. Trace le triangle IJK.
d. Si tes tracés sont exacts, vérifie que :
multiplication par 60 (le second facteur est inférieur à 10). Même 2. Combien de sachets de 23 bulbes de tulipes
peut-on préparer avec 196 bulbes ? • [IJ] parallèle à [AC] ;
démarche dans les séquences suivantes avec les autres tables. 3. Dans son portefeuille, Mme Briant n’a que
des billets de 10 € et de 5 €.
• [IK] parallèle à [BC] ;
• [KJ] parallèle à [AB].
En tout, elle a 15 billets qui font 115 €.
1. Problème dit de division-quotition
e. Si tes tracés sont exacts, tu obtiens :
Combien de billets de 10 € et combien
• la longueur IJ est la moitié de AC ;
de billets de 5 € a-t-elle ?
• la longueur IK est la moitié de BC ;
Un problème comme celui-ci, où l’on cherche combien de 4. Combien de bulbes de jacinthes y a-t-il • la longueur KJ est la moitié de AB.
dans 100 sachets de 25 bulbes ?
morceaux de 18 cm on peut couper dans une ficelle de
100 cm, est un problème de « division-quotition », car on y
cherche combien de fois un nombre est contenu dans un autre 46
1 a. Combien de fois la longueur l est-elle contenue dans la longueur L ? Dessine le segment qui reste.
l L = ( l × …… ) + r
Problèmes variés
et r =
L
1. Une fermière range 58 œufs dans des boites. 4. Un pâtissier a fabriqué des chocolats.
Dans chaque boite, elle met 6 œufs. Il les range dans des sachets
Combien de boites remplira-t-elle ? en mettant 7 chocolats par sachet.
Il remplit exactement 65 sachets.
Restera-t-il des œufs ?
Combien de chocolats a-t-il fabriqués ? b. Combien de fois la longueur l est-elle contenue dans la longueur L ?
2. Un catalogue propose des chaises
à 43 € l’unité. 5. Dans une ville, il y a 2 écoles.
Quel est le prix de 10 de ces chaises ?
Il y a 267 enfants dans la première. l
La deuxième est plus grande,
Quel est le prix de 21 de ces chaises ? elle reçoit 50 enfants de plus L
3. Le côté d’un carré mesure 96 cm. que la première.
Combien d’écoliers y a-t-il dans cette ville ? L = ( l × …… ) + r
Quel est le périmètre de ce carré ?
et r =
1. Approche de la proportionnalité L
la proportionnalité. et r =
Je découvre
Dans la sq 28, les élèves sont amenés à catégoriser divers De même, un cercle a une infinité de diamètres.
La longueur de ces diamètres est le double du rayon.
problèmes relevant de la différence de deux nombres. Ils Cette longueur s’appelle le diamètre du cercle.
savent déjà plus ou moins que, pour un même contexte 3 Sur une feuille blanche, réalise la construction suivante :
et pour un même couple de nombres a et b, il existe a. Trace un cercle de centre A et de rayon 5 cm.
b. Place un point B sur ce cercle.
d. Sur [AB], place un point C à 4 cm de A.
e. Trace un cercle de centre C et de rayon 4 cm.
une certaine variété de formulations de problèmes pour c. Trace (AB).
lesquels la différence a – b est la solution. Ce sont par 85 185 250 325 1 000 1 750 2 750 3 250
plus que », « de moins que… », « pour en avoir autant », 480 539 609 639 742
46 × 2 87 × 7 25 × 7
25 × 4 9 × 71 4×5×8
etc., et pas seulement des problèmes où on interroge sur
« la différence entre a et b ». C’est aussi une façon de revoir C Le compte est bon
que la différence, c’est « ce qui dépasse », mais c’est aussi 204 127 170 741
Activités Séquence 27
faire découvrir que le diamètre d’un cercle est aussi le plus grand
segment qu’on peut tracer en joignant deux points du cercle (le
mathématicien dirait que le diamètre est la plus grande corde),
Calculs proposés oralement qu’il passe nécessairement par le centre et que sa longueur est
1. Multiple de 10 ou non ? double de celle du rayon.
Idem avec 25, 50, 100 et 250 27 Cercle, rayon et diamètre
Même tâche que celle introduite dans la sq 11. Les cas ne sont Je découvre
pas mélangés. Pour les multiples de 25, de 50 et de 250, on ne 2 Vérifie que les rayons des cercles de centre A, D et G sont d’égale longueur.
Quelle est cette longueur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . .
dépasse pas 12 ou 13 fois le nombre. Pour ceux de 10 et de
100, on peut aller jusqu’à 99 fois le nombre. B
élèves sur le cercle. Elle peut se dérouler collectivement à partir 28 Je deviens performant A
A D
points E et F, tels que [EF] mesure 55 mm. Comme le diamètre
B C E
sollicite ces formulations par ses questions, en reprenant notam- A D
A
B C E
ment celles du livre et en les enrichissant, par exemple : combien y du cercle est inférieur à 55 mm, c’est impossible. D
a-t-il de points sur un cercle ? On aborde aussi, dès ce moment, le Quant au tracé demandé sur le cercle de centre G, il convient de D
alors sur la distinction des deux expressions : un rayon et le rayon. les résultats
AO
OB
obtenus qui permettra A
de déterminer O
O
que
A
le segment A
98 O O
B
B
A A
C O
O
C C
B
72563527_.indb 98 09/03/2017
7 11:46
B
Activités Sq 27 et 28 – pages 48 et 49
28
Somme ou différence CALCUL MENTAL
1. Soustractions « en avançant »
de deux nombres ou « en reculant » (voir p. 11).
2. Table de 9 et multiplication par 90
(voir p. 11).
49
le plus long passe par le centre G et qu’il s’agit du diamètre. Concernant le problème b (et f), les élèves peuvent reprendre
On sollicitera les élèves sur le rapport entre la longueur de ce le même schéma que ci-dessus ou proposer un schéma tel que
diamètre et celle du rayon. celui-ci :
Activité 3
Après que les élèves ont réalisé leur construction, on la reproduit
au tableau en prenant comme unité de longueur le dm (au lieu
du cm). Ce changement d’échelle est signalé et justifié : un cercle
de rayon 5 cm apparaitrait trop petit au tableau, on agrandit On conclura, comme dans le J’ai appris, sur la variété des formu-
donc la figure en faisant comme si elle était demandée en dm. lations des problèmes. On fera expliciter en outre les deux
C’est « la figure du tableau ». manières principales de donner sens à la différence de deux
Solutions du Compte est bon (activité C) nombres a et b :
204 = (25 × 8) + (9 – 5) ; 127 = (3 × 4 × 10) + 7 a
170 = (6 × 20) + (5 × 10) ; 741 = (250 × 3) – (7 + 2)
b
Je découvre
Objectifs 1 Il est 9 h 23. La fusée Ariane partira à 10 h exactement. Dans combien de minutes partira-t-elle ?
a. Observe comment Mathilde résout ce problème.
12
11 1
Dans la sq 29, on consolide la lecture de l’heure. Une erreur 10 2
Je calcule : 23 pour aller à 60.
9 3
fréquente consiste à lire 8 h 50 quand il est 7 h 50. Cette 8
5
4
Avec 40, ça ferait plus de 60…
C’est moins de 40, c’est ...
7 6
erreur s’explique par le fait que l’enfant ne coordonne pas
les positions respectives des deux aiguilles : la petite indique b. Écris l’heure indiquée et donne le nombre de min qui vont s’écouler jusqu’à l’heure suivante.
a. b. c. d. e.
presque 8, d’où « 8 h », et la grande 50 min, d’où « 8 h 50 ».
12 12 12 12 12
11 1 11 1 11 1 11 1 11 1
10 2 10 2 10 2 10 2 10 2
9 3 9 3 9 3 9 3 9 3
colonnes. Nous avons choisi d’enseigner la technique 3 Écris l’heure indiquée des deux façons.
que celle où l’on « casse » les dizaines, les centaines, etc. Entre 7 h 35 et 8 h, il y a 25 minutes. C’est pourquoi on peut dire qu’il est « 8 h moins 25 ».
On pourrait dire « 20 h moins 10 », « 5 h moins 30, 31, 32… ». Mais cela ne se dit jamais.
et qu’on appelle la « technique naturelle » et est plus
économe en notations, ce qui est un avantage dans la Je deviens performant
division posée en potence (voir sq 79). A Construction géométrique :
a. Trace un cercle de centre O et de rayon 3 cm. d. Appelle C et D les points où les deux cercles
Mais la technique traditionnelle repose sur une propriété b. Trace un diamètre AB de ce cercle. se coupent.
c. Trace un cercle de centre A et de rayon 2 cm. e. Trace [OD], [OC] et (DC).
de haut niveau qui est l’invariance de la différence par B Cahier d’activités page 8
translation : quand on ajoute un même nombre donné à 50
Je découvre
2. Multiple de 10 … ? Idem avec 25, 50, 100 et 250
1 Cahier d’activités page 8
Mêmes activités que sq 27.
1. Invariance de la différence…
s
pri
ap La différence entre 130 et 134 est de 4.
J’ai
Cette différence ne change pas si on ajoute une même quantité à ces 2 nombres.
Elle ne change pas si l’on ajoute 10 unités à l’un et 1 dizaine à l’autre. L’activité
29 Je deviens sur leperformant cahier vise à la compréhension de cette propriété
Elle ne change pas si l’on ajoute 10 dizaines à l’un et 1 centaine à l’autre, etc.
qui est utilisée
B Combien dans llaest-elle
de fois la longueur technique
contenue dansde la soustraction
la longueur L ? Dessine le segment(cf.quisq 31).
reste.
L = ....................
l
On utilise, dès la sq 30, des formulations commeet:r «= la différence
Je deviens performant ne change pas quand on ajoute L
10 dizaines ou une centaine
A Écris l’heure indiquée.
Fais-le de deux façons différentes, quand ces deux façons de s’exprimer sont habituelles.
aux deux nombres », que les élèves possèderont au moment
a. 12 b. 12 c. 12 d. 12 e. 12
d’apprendre la technique. l
11 1 11 1 11 1 11 1 11 1
L
10
9
2
3
10
9
2
3
10
9
2
3
10
9
2
3
10
9
2
3 On s’appuie ici sur un contexte concret : deux enfants ont
L = .........................
8 4 8 4 8 4 8 4 8 4
7 6 5 7 6 5 7 6 5 7 6 5 7 6 5
initialement
et r = planté des arbres de hauteurs différentes et ils
comparent de temps en temps les tailles de ces arbres. Tantôt
B Le nombre mystérieux
Un jour, Marie dit : « Dans un an, mon sapin mesurera 10 dm de plus. »
72563526_014_057_rouge.indd 51 16/12/2016 17:15
Lucie répond : « Dans un an, mon peuplier mesurera 1 m de plus ! » ……… ……… ………
calculs où on utilise aussi « pour aller à ». On se rappelle alors
8
la stratégie utilisée pour les compléments à 100. On l’applique
Conduite de l’activité
aussitôt : 24 pour aller à 60 ?… 32 pour aller à 60 ? 72563524_001-024.indd 8 19/12/2016 12:32
Activités Séquence 30
dans la sq 31, l’analogie entre cette situation et la technique de la
soustraction. Le moment où le sapin a gagné 7 cm et le peuplier
a grandi de 10 cm est un contrexemple sur lequel on s’attardera :
Calculs proposés oralement à quelle condition la différence de taille serait restée la même ?
1. Je pense à un nombre … On conclut cette activité par un résumé du même type que le
Même activité que sq 29. J’ai appris.
101
soustraction en colonnes
des cas impossibles comme 7 – 9, 0 – 4, etc.
2. Additions du type 370 + 67 (voir p. 12).
Je découvre
Objectifs 1 Calcule 865 – 628 et 948 – 576 en colonnes comme tu sais le faire.
2 Mathilde et Mathieu ont commencé à calculer 865 – 628 en colonnes. Observe.
8 6 5 5 – 8, c’est impossible !
Dans la sq 2, nous avons recommandé à l’enseignant de – 6 2 8
laisser les élèves utiliser la technique de soustraction en Mais si ! Il suffit d’ajouter 10 unités au grand nombre
Maintenant, on peut !
colonnes dans laquelle ils sont le plus à l’aise, de les obser- et 1 dizaine au petit nombre. Leur différence ne change pas.
15 moins 8, c’est 7 !
6 dizaines moins ...
ver dans le maniement de la procédure et de les y aider le 8 6 15
7
aient appris la technique traditionnelle tandis que d’autres
Termine le calcul de Mathilde et Mathieu. As-tu fait ce calcul comme eux ?
utilisent la technique naturelle (c’est le cas des élèves qui Sinon, peux-tu expliquer pourquoi les deux méthodes conduisent au même résultat ?
ont utilisé J’apprends les maths auparavant). En revanche, 3 Calcule 948 – 576 en colonnes comme tu sais le faire. Mathilde et Mathieu ont commencé. Observe.
est même de comprendre en quoi elles sont équivalentes Mais si ! Il suffit d’ajouter 10 dizaines au grand nombre
en les comparant : pour 948 – 576, par exemple, dans la et 1 centaine au petit nombre. Leur différence ne change pas.
53
Activités 5 et 6
Le travail est individuel. Toutefois, comme plusieurs soustractions
72563526_014_057_rouge.indd 53 16/12/2016 17:15 de l’activité 5 peuvent être calculées mentalement, l’enseignant
Quand la plupart des élèves utilisent la technique naturelle,
incite les élèves à le remarquer préalablement et les encourage
immédiatement après cette phase individuelle il est bon de
à ne pas les poser.
reprendre collectivement ces deux calculs au tableau. Comme
on utilisera également celui-ci pour introduire la technique tradi-
tionnelle, on peut réserver la partie gauche pour comparer les
deux techniques dans le calcul de 865 – 628 et la partie droite
pour 948 – 576.
Les élèves sont ensuite amenés à observer sur le livre comment
Mathilde et Mathieu calculent 865 – 628 : quand, dans la colonne
des unités (cas de 865 – 628), le calcul est impossible, ils ajoutent
un même nombre « en haut » et « en bas ». A-t-on le droit de Activité complémentaire
faire cela ? Pourquoi ? Cela ne va-t-il pas modifier le résultat ? On
constate finalement que les deux techniques sont équivalentes (le Le damier
Place encore 4 pions sur cette grille pour qu’il n’y en ait qu’un
résultat est 237 dans les deux cas) et on essaie d’analyser pourquoi :
seul sur chaque ligne, chaque colonne et chaque alignement
– dans la technique par laquelle on a commencé, on « emprunte » oblique.
une dizaine (il en reste 5) et on la dégroupe pour faire 10 unités ;
de ce fait, après le calcul sur les unités on se retrouve à calculer
5 dizaines moins 2 dizaines ;
– dans celle utilisée par Mathilde et Mathieu, on ajoute 10 unités
au grand nombre et une dizaine au petit nombre ; de ce fait, dans
la colonne des dizaines, on se retrouve à calculer 6 moins (2 + 1).
Dans les deux cas, on retire 2 dizaines et 1 dizaine, c’est-à-dire
3 dizaines, des 6 dizaines « du haut ». Dans le premier cas, on
retire 1 dizaine dès le début aux 6 dizaines « du haut » et on
enlève ensuite les 2 dizaines « du bas ». Dans le second cas, on
ajoute d’abord 1 dizaine aux 2 dizaines « du bas » et on retire
ces 3 dizaines des 6 « du haut ». C’est normal qu’on trouve
3 dizaines dans les deux cas !
103
26
1 1 34 60
7 h 3 4 min 7h34
Dans 26 min il sera 8 h.
+ 4 6 min + 46
7 h 8 0 min Je n’ai ajouté que 26 min.
7h80
Il faut encore ajouter
Activités Séquence 32 80 – 60 = 20
20 min.
Dans 46 min,
Il sera 7 h 80. Il sera 8 h 20. il sera 8 h 20 min.
par des cas sans retenue au niveau des dizaines comme 41 × 12 4. Le périmètre d’un carré
est de 108 cm.
(on somme 410 + 82), 32 × 12 (on somme 320 + 64) ou 63 × 11 1. Un groupe de 17 personnes veut faire
un séjour d’une semaine en Tunisie.
Quelle est la longueur d’un côté ?
Ce séjour coute 400 € par personne. 5. Au rugby, on peut marquer des points
(on somme 630 + 63). On peut aussi proposer des cas tels que Combien devront-elles payer en tout ?
de trois manières :
• l’essai qui rapporte 5 points,
54 × 12 (on somme 540 + 108, soit deux nombres de 3 chiffres, 2. Dans un avion, il y a 42 places.
Pour un trajet Paris-Stockholm,
• l’essai transformé qui rapporte 7 points,
• le drop ou la pénalité qui rapportent
mais sans avoir à gérer de « retenue »). Des cas tels que 38 × 12 on a déjà vendu 27 places à 200 €
et 8 places à 300 €.
3 points.
Trouve plusieurs façons de marquer un total
(on somme 380 + 76) ou 56 × 11 (on somme 560 + 56) sont Combien de places reste-t-il à vendre ? de 21 points.
proposés ensuite.
Cette tâche prépare les élèves à comprendre la technique en 54
1. Calcul sur des durées en h et min min). On les choisira pour que certains se prêtent à un calcul
Nous avons choisi d’utiliser le format de cette activité pour « comme Sébastien », par exemple :
l’apprentissage du calcul sur les heures et minutes (voir aussi sq 43 – il est 6 h 40, quelle heure sera-t-il dans 27 min ?
et 99). En effet, la seule difficulté de ces calculs est la gestion – il est 2 h 30, quelle heure sera-t-il dans 53 min ?
de la conversion non décimale 60 min = 1 heure (cf. la solution – il est 9 h 45, quelle heure sera-t-il dans 25 min ? etc.
de Cécile). Dans le cas des sommes, il y a plusieurs façons de la
2. Problèmes divers
surmonter, parmi lesquelles :
Les 5 problèmes proposés sont de différents types :
– celle de Mélanie qui calcule une addition en colonnes et ne
1. Problème de multiplication (par 400).
réalise la conversion qu’à la fin ; cette méthode est utilisable
2. Recherche du résultat d’un retrait : a – (b + c) avec des données
dans tous les cas ; il suffit en effet de se rappeler qu’une durée
inutiles.
exprimée, par exemple, sous la forme « 2 h 63 min » n’est pas
3. Calcul d’horaire.
fausse, mais seulement non conventionnelle ;
4. Recherche de la valeur de l’unité (4 × ? = 108).
– celle de Sébastien qui décompose l’ajout : comme il est 7 h 34,
5. Problème à plusieurs contraintes et à solutions multiples.
il ajoute 26 min jusqu’à l’heure suivante, puis le reste des min
au-delà ; pour certaines valeurs, cette méthode est particuliè-
rement adaptée.
Conduite de l’activité Activités Séquence 33
Après une phase de recherche individuelle, une mise en commun
sera nécessaire. Calculs proposés par écrit au tableau
On soulignera tout d’abord que Cécile n’a pas commis d’erreur : Multiplications faciles par 11 et par 12
elle a simplement oublié qu’avec 80 min, on pouvait former une Même activité que sq 32.
heure de plus. Mélanie procède exactement comme Cécile,
mais elle exprime son résultat conventionnellement. La straté- 1. Associer une suite de consignes
gie de Sébastien ne se comprendra bien qu’en se référant au à une construction géométrique
mouvement de la grande aiguille sur une horloge. Quand il est Les textes de consignes pour réaliser une construction géomé-
7 h 34, il y a 26 min pour aller à 8 h. Comme 46 min, c’est 26 min trique se caractérisent notamment par l’usage d’un langage
+ 20 min, il suffit d’ajouter ces 20 min à 8 h. En conclusion, on spécifique et précis. L’objectif général de cette activité est
pourra proposer divers calculs (ajout de min, voire ajout d’h et d’approfondir la lecture de ces textes un peu particuliers.
104
Fiche 1
mm.
[OA] = 20
1. Trace
centre A
A ace un cercle de
2. Tr n 30 mm
.
et de rayo O
O de centre
Trace un cercle m.
3. n 40 m
et de rayo
Fiche 3
1. Trace un
Fiche 2 cercle de cen
tre O
et de rayon
tre O 20 mm.
cercle de cen
Activité complémentaire
2. Place un
1. Trace un 20 mm.
point A à l’in
térieur
et de rayon de ce cercle
ce cercle. .
point A sur 3. Trace [OA]
2. Place un .
A]. 4. Trace un
3. Trace [O tre A cercle de cen
4. Trace un
cercle de cen
et de rayon
30 mm.
et de rayon
30 mm.
tre A
La pyramide
Dans une case située « à cheval » sur deux autres, il faut écrire
le nombre qui est la somme de ces deux cases.
Problèmes variés Par exemple, pour la première pyramide, dans la case située
1. Monsieur Edmond veut couvrir son toit. 3. Un restaurateur achète 47 caisses « à cheval » au-dessus de 38 et 27, il faut écrire le résultat de
Il lui faut 2 632 tuiles. de 12 bouteilles d’eau minérale.
Il s’en est déjà fait livrer 1 875. Combien achète-t-il de bouteilles en tout ? l’addition 38 + 27, dans la case au-dessus de 12 et 5, il faut
Combien de tuiles lui manque-t-il ?
4. Construction géométrique écrire le résultat de 12 + 5, etc. On remonte ainsi jusqu’à la
2. Dans un ascenseur, il est écrit : a. Trace le cercle de centre A
« Maximum : 5 personnes ou 400 kg ». et de rayon 4 cm. dernière case, située au sommet.
• M. Leroy pèse 111 kg, b. Place un point B
• M. Lopez pèse 89 kg, à l’intérieur de ce cercle. Pour contrôler tes calculs, tu disposes d’un renseignement
• M. Martin pèse 92 kg,
• Mme Dufaux pèse 58 kg,
c. Trace le cercle de centre B
et de rayon 30 mm.
sur le nombre qui figure dans cette dernière case.
• Mme Bonté pèse 73 kg.
d. Ce cercle coupe le cercle de centre A
Ces personnes peuvent-elles
en deux points. Appelle-les C et D.
………
monter ensemble dans cet ascenseur ?
e. Trace [AC] et [AD].
55
……… ………
105
La division-quotition (1)
1. Calculs proposés par écrit
Multiplications par 11 et 12 (idem sq 32).
2. Soustractions (idem sq 23).
Je découvre
notation ne respecte pas les règles d’écriture d’une égalité. 4 1. Combien de bouquets de 25 fleurs
peut-on former avec 208 fleurs ?
3. 342 sportifs parisiens veulent aller à Rome
par autocar pour une compétition.
Seule, une égalité comme 147 : 25 = 5 + 22/25 serait Restera-t-il des fleurs ? Chaque autocar ne peut transporter
que 50 personnes.
2. Combien de paquets de 5 brioches
acceptable. Une telle écriture ne sera introduite qu’avec peut-on former avec 31 brioches ?
Combien d’autocars faut-il ?
Activités Séquence 36
L = 171 mm et l = 25 mm. Ces mesures sont vérifiées.
Comment peut-on s’y prendre ? Il faut chercher combien de fois
il y a 25 mm dans 171 mm. L’enseignant commente : quand on
Calculs proposés par écrit au tableau cherche combien de fois il y a 25 dans 171 et combien il reste,
Multiplications faciles par 11 et par 12 on fait la division de 171 par 25 ; on va faire cette division et,
Même activité que sq 32. après, on vérifiera si on trouve la même chose avec le compas.
106
Les quadrilatères
1. Calculs proposés par écrit
Multiplications par 11 et 12 (idem sq 32).
2. Soustractions (idem sq 23).
Je découvre
1 Dans la série 1, toutes les figures sont des quadrilatères. Dans la série 2, il n’y a aucun quadrilatère.
À l’aide de ces informations, trouve une définition des quadrilatères et écris-la sur ton cahier.
Série 1
Activités
b. Cherche, sans utiliser le compas, le nombre de fois qu’il y a la longueur l dans la longueur L.
c. Tu viens de calculer le quotient
et le reste de 171 divisé par 25,
qu’on écrit 171 : 25 ?.
Complète les égalités :
q = ..........
Séquence 37
171 : 25 ? car 171 = (25 × ....) + ....
r = ..........
d. Vérifie le nombre de fois et le reste avec ton compas et ton double décimètre.
Calcul mental : idem sq 36
Calcul de la division de 161 par 50 (161 : 50 ?)
Vérifie que L = 161 mm et l = 50 mm.
L 1 et 2. La notion de quadrilatère
Ces deux activités ont la même structure que celles de la sq 21
l
161 : 50 ?
q = ..........
car 161 = (50 × ....) + .... sur les polygones. Leur conduite est donc similaire. En confron-
r = ..........
Contrôle avec ton compas et ton double décimètre. tant les propositions successives des élèves aux exemples et
Calcul de la division de 97 par 10 (97 : 10 ?) contrexemples, on aboutira à une définition qui reprend les carac-
Vérifie que L = 97 mm et l = 10 mm.
L
téristiques suivantes des quadrilatères : ce sont des polygones
q = ..........
ou ce sont des figures fermées dont les côtés sont rectilignes
l 97 : 10 ?
r = ..........
car ............................
(ou des segments), ils ont 4 côtés. On fera remarquer que le
Contrôle avec ton compas et ton double décimètre.
rectangle et le carré sont des quadrilatères et on amènera les
Calcul de la division de 156 par 100 (156 : 100 ?)
Vérifie que L = 156 mm et l = 100 mm. élèves à le justifier. Le nombre de sommets de cette catégorie
L
de figures est aussi une caractéristique intéressante.
l Là aussi, on peut chercher dans divers dictionnaires la confirma-
q = .......... tion de cette définition.
156 : 100 ? car ............................
r = ..........
L’enseignant donne l’étymologie de « quadrilatère » (préf. latin
Contrôle avec ton compas et ton double décimètre.
9
quadr- de quatuor = quatre, et latus, lateris = côté).
107
72563524_001-024.indd 9 19/12/2016 12:32
Je découvre
Objectifs 1 Pour calculer 28 × 12, tu as appris à calculer 28 × 10 puis 28 × 2 et à ajouter les deux résultats.
28 × 12 = (28 × 10) + (28 × 2) 28 × 12 = 280 + 56 28 × 12 = …
2 Mathieu te rappelle comment on calcule des multiplications en colonnes comme 28 × 12 :
Les élèves revoient ici le calcul de la multiplication en
28 C’est pareil qu’en lignes,
colonnes d’un nombre à 2 ou 3 chiffres par un nombre à × 12 mais on commence par les unités.
J’ai indiqué ce que j’ai déjà calculé.
2 chiffres. Pour multiplier 287 par 34, ils vont multiplier 287 56 2 fois 28 Termine mon calcul.
280 10 fois 28
successivement par 4 puis par 30. Ils ont été préparés à
comprendre cette technique : ils ont revu la multiplication 3 Tu vas revoir comment calculer directement en colonnes des multiplications comme 287 × 34.
par un nombre à 1 chiffre (sq 20) ; ils ont appris à calculer a. Préparation du calcul. b. Calcul de 287 × 4.
des multiplications par 20, 30, 40, etc. (sq 23) ; dans le J’indique d’abord
ce que je vais calculer
Je calcule la 1re ligne. C’est facile, on sait déjà le faire.
Vérifie mon calcul.
PAC de la sq 26, ils ont vu que 23 fois 17, c’est 20 fois 17 sur chaque ligne.
de cette technique. On souhaitait que, sur des cas faciles, 4 fois 287 30 fois 287
30 fois 287
les élèves s’approprient la distributivité de la multiplication
sur l’addition : pour multiplier 28 par 12 par exemple, il
c. Écriture du zéro sur la deuxième ligne. d. Calcul de 287 × 3 dizaines.
suffit de calculer 10 fois 28 (280) et d’ajouter 2 fois 28 (56).
… puis je calcule 287 x 3 dizaines.
Devant les mêmes calculs disposés en colonnes, les élèves Sur la 2e ligne, ça se termine par zéro.
Le zéro qu’on vient d’écrire dit que ce sont des dizaines.
Il reste à calculer 287 x 3. C’est facile !
5 En calculant 92 × 53, Mathieu s’est trompé. Mathilde a trouvé un moyen d’éviter cette erreur.
Quelle est son erreur ?
Pour toutes les multiplications, sur la 2e ligne,
j’écris un tout petit zéro.
9 2 Comme ça, je ne le confonds pas avec celui de 5 fois 2. ce serait 30 fois 287 et encore 4 fois 287. Et en colonnes ? On
× 5 3
2 7 6 3 fois 92
×
9 2
5 3
note donc tout de suite les calculs qu’on va faire à droite de la
4 6 0 50 fois 92
2 7 6 3 fois 92 multiplication avec des flèches « 4 fois 287 » et « 30 fois 287 » :
7 3 6 4 6 0 0 50 fois 92
4 8 7 6 287
× 34
6 Ne calcule en colonnes que si c’est nécessaire. Si tu n’es pas sûr(e), tu peux utiliser des flèches.
26 × 78
859 × 10
409 × 23
300 × 32
10 × 506
81 × 20
3 287 × 3
61 × 190
4 fois 287
Problèmes 30 fois 287
7 1. Un semi-marathon est une course à pied 3. Une usine va expédier 59 cartons
de 21 km. Un athlète a déjà participé
à 158 semi-marathons.
contenant chacun 152 balles de tennis.
Combien est-ce de balles ?
Un élève vient effectuer le calcul de 4 fois 287 au tableau, les
Quelle distance a-t-il ainsi parcourue ?
4. Une salle de concerts a vendu autres élèves le faisant sur leur cahier. On reconnait la multipli-
2. Un satellite fait, chaque jour, 17 tours de la Terre. 758 billets à 13 €.
Combien de tours fait-il en un an ? Combien est-ce d’argent ? cation en colonnes de 287 par 4. Pour qu’elle apparaisse mieux,
l’enseignant cache le 3 de 34, avec un carton par exemple.
Je deviens performant Pour 30 fois 287, il est important de se rappeler que pour multi-
Le jeu du portrait • C’est un quadrilatère.
• Deux de ses côtés semblent parallèles.
plier par 30, on multiplie par 3 et par 10. Ça se terminera donc
• Un de ses côtés mesure 30 mm. par zéro (celui-ci est écrit) et on peut maintenant calculer 287 × 3
ou 3 fois 287. Un élève vient terminer ce calcul au tableau.
B
C Maintenant, c’est le chiffre 4 que l’on cache par un carton. Cela
A
aide à comprendre qu’après avoir écrit le zéro pour multiplier
E
par 10, on se ramène à 287 × 3 ou 3 fois 287 en colonnes.
Activité 4 sur le manuel
D
Avant les exercices individuels de l’activité 4, il est bon de trai-
61 ter deux autres cas comme 169 × 23 et 241 × 33. Là encore, on
commence par préparer le calcul.
Activité 5 : le problème du zéro sur la 2e ligne
72563526_058_085_orange.indd 61 19/12/2016 12:28
Je découvre
Avec la sq 39, les élèves vont apprendre à faire des conver- b. Fabrique un ruban en papier en assemblant huit bandes
obtenues en pliant deux feuilles ordinaires comme ci-dessous :
7 pieds
les conversions. En effet, la grandeur elle-même n’est pas d. Exprime en pouces la taille du basketteur.
multipliée : 17 dm et 170 cm sont deux mesures d’une 2 Exprime ces longueurs en pouces : • Une baguette de pain mesure 2 pieds dans sa longueur.
même longueur. Or, pour les élèves, la multiplication est • Un bateau est long de 18 pieds. • La tour de Big Ben à Londres est haute de 341 pieds.
plutôt associée à une situation où la grandeur est multi- 3 Compare les mesures suivantes en utilisant les signes >, < ou =.
pliée, comme dans ce problème : « On met bout à bout 4 pieds … 48 pouces 10 pieds … 100 pouces 4 pieds … 80 pouces
De plus, les conversions qu’ils ont réalisées jusqu’ici avec Pour préparer
un œuf à la coque,
il faut 3 minutes Mais non !
les mm, cm, dm et m l’ont été sans recourir à la multipli- de cuisson. C’est 180 secondes !
C
• Deux de ses côtés semblent parallèles. avec la règle en pouces, combien de pouces trouverait-on ? Les
• Un de ses côtés mesure 20 mm.
A élèves se souviennent de cette unité et beaucoup anticipent qu’il
y aura beaucoup plus de pouces, « parce que le pouce est plus
E
petit que le pied ». Ils se munissent alors de leur règle graduée
B
en pouces et déterminent combien de pouces il y a dans un
D
pied. Chaque élève effectue le calcul correspondant. L’égalité
63 1 pied = 12 pouces est écrite, de même que la multiplication 7
pieds = 7 × 12 pouces. On dégage alors le raisonnement général
72563526_058_085_orange.indd 63
Je découvre
Objectifs 1 En grec ancien, kilo signifie mille, hecto signifie cent, déca signifie dix.
Exprime en grammes (g), litres (l) et mètres (m) ce que disent ces personnages.
Dans la sq 40, on aborde les « grandes unités » de Je pèse 27 kilogrammes ! Cette citerne contient
43 hectolitres de mazout.
On a mesuré la cour de l’école,
on a trouvé 6 décamètres.
développé une bonne connaissance des rapports entre 113 : 25 ? 521 : 10 ? 9 807 : 1 000 ? 20 : 8 ?
201 : 25 ? 600 : 10 ? 1 999 : 1 000 ? 35 : 8 ?
unités. Quant aux cas plus complexes, où il faut « sauter » 64
1
Je découvre
3 7 1 911
Les élèves savent déjà calculer des divisions par 3, 4, 5, …, 10,
× 5 – 1 18 5
1 8 5 0 0 6 20, 25, 50, 100, 250. Il s’agit ici d’étendre les possibilités de
191 : 37 ?
q=5
r=6
car 191 = (37 x 5) + 6 calculer des divisions en explorant des diviseurs plus quelconques
à 2 chiffres (23, 37, 42, 58, etc.).
s
pri
J’ai
ap Quand je divise un nombre par 6, 10, 25, 50, etc.,
je trouve le quotient directement
On propose au tableau la division 191 : 37 ?. On fait rappeler qu’il
car je connais bien les multiples de 6, 10, 25, 50, etc.
Pour diviser par 37, 43, etc., c’est normal de faire des essais.
s’agit de chercher : « en 191, combien de fois 37 ? », et les élèves
cherchent individuellement. Si l’on voit des élèves amorcer la
2 Calcule. construction de la table des multiples de 37 à partir de 2 fois 37,
165 : 42 ? 131 : 56 ? 103 : 28 ? 134 : 27 ? 103 : 21 ? 234 : 45 ?
on les interrompt en leur demandant, par exemple : « 2 fois 37,
Je deviens performant c’est à peu près combien ? » L’idée est d’amener d’emblée les
A Le nombre mystérieux enfants à « prendre des risques », à faire des essais, à essayer
187 × 49 9 051 – 1 098
195 × 41 9 942 – 2 089 On ouvre ensuite le livre et on observe ce que disent Mathilde
B Cahier d’activités page 10
et Mathieu. Tous deux commencent par 4 fois 37. Ce premier
65
calcul est repris au tableau : peut-on écrire q = 4 et r = 43 ? Les
72563526_058_085_orange.indd 65 19/12/2016 12:28 deux méthodes pour ajuster le quotient sont alors explicitées
27 000 g pèse donc autant que 27 000 trombones ! Si on dispose dans le même ordre que sur le livre :
d’une balance Roberval, on peut l’utiliser pour chercher des – on peut refaire une multiplication, puis une soustraction (on
objets qui pèsent environ 1 000 g. obtient un résultat correct) ;
L’enseignant propose ensuite des cas avec le préfixe « hecto », – on peut directement retirer 37 de 43, « il y a 1 fois 37 de plus »,
par ex. : une citerne contient 15 hectolitres de lait, le périmètre le quotient est 5 et non 4 ; le reste, ici, est calculé mentalement.
d’un stade est de 4 hectomètres, un steak pèse 2 hectogrammes. Les deux premiers cas de l’activité 2 peuvent être traités
On recherche dans le dictionnaire le sens du préfixe « hecto ». collectivement.
On cherche des objets qui pèsent 1 hg environ.
Même démarche pour des expressions avec « déca ». On peut
chercher une longueur d’un dam environ (par ex., celle de la salle
de classe) ; dans le cadre des contenances, on peut faire anticiper
si un seau peut contenir un décalitre (on peut vérifier avec un
verre doseur). On cherche des objets qui pèsent 1 dag environ.
Activités 1 et 2 sur le manuel Activité complémentaire
C’est en répondant aux questions : « 27 kg, combien est-ce de
La pyramide
g ? », « 20 hl, combien est-ce de l ? », etc., et à d’autres similaires
(« 61 kg, combien est-ce de g ? », « 123 kg, combien est-ce de g ? »,
………
etc.), qu’on établira l’usage des multiplications n × 1000, n × 100
et n × 10. Pour chaque cas, on réinvestira le raisonnement de la
……… ………
sq 39, par exemple : « Dans un dam, il y a 10 m ; dans 6 dam, il y a
10 fois plus de m ». Les multiplications correspondantes sont écrites. ……… ……… ………
Les traductions des abréviations de l’activité 2 sont traitées
collectivement et écrites au tableau. Elles feront l’objet d’un 375 ……… 125 ………
affichage qui pourra servir de référence lors des exercices de
conversion demandés dans les séquences suivantes. 275 ……… 25 ……… 25
Activité 3
Les élèves sont autonomes. Si on le peut, à la fin, on reprend Le nombre au sommet est un multiple de 250.
quelques cas collectivement.
113
L’enseignant demande par exemple d’exprimer en pouces une Sébastien Mélanie Cécile
longueur de 32 pieds, en secondes une durée de 9 minutes, en Quelle(s) solution(s) conviennent ? Pourquoi la ou les autres ne conviennent-elles pas ?
Problèmes variés
67
115
Je découvre
Dans cette séquence, on aborde la conversion de mesures Exprime cette longueur en pieds et en pouces.
dans les cas où l’on passe d’une unité donnée à une unité
113 pouces
plus grande. Les élèves apprennent ici que, dans de tels
cas, on calcule une division. Le raisonnement est le symé- 38 pouces
trique de celui qui a été utilisé pour les conversions d’une b. Record de France du 1 500 m féminin :
241 secondes (Hind Dehiba-Chahyd, 2005).
c. Deux spéléologues sont restés
sous terre pendant 103 heures.
unité donnée vers une unité plus petite (cf. sq 39 et 40) : Exprime cette durée en minutes et secondes. Exprime cette durée en jours et heures.
en montrant une règle en carton de 1 pied (cf. sq 39), il demande phase de recherche individuelle, suivie d’un échange collectif
par exemple : « Ce trait mesure 95 pouces. Sauriez-vous donner bref : à chaque fois, on reprend les raisonnements qui ont été
sa mesure en pieds ? ». utilisés pour les conversions pouces → pieds. Pour le problème e,
On pourrait reporter la règle sur le trait autant de fois que possible des élèves pourront avoir besoin de se référer à l’affichage établi
et le problème serait ainsi résolu. Mais l’enseignant insiste pour lors de la sq 40.
que les élèves anticipent ce nombre. Le report servira à vérifier… Remarque
Lors de la mise en commun, on amorce le raisonnement qui Si l’enseignant souhaite faire observer la longueur d’un para-
consiste à parcourir la table des multiples de 12. Mais l’enseignant pluie de 38 pouces et celle d’un sapin de 113 pouces, nous lui
interrompt la procédure vers « 4 fois 12, 48 », par exemple, et conseillons de préparer préalablement un matériel adéquat.
demande : « On cherche combien de fois il y a 12 dans 95, que Il peut par exemple utiliser deux bandes découpées dans un
calcule-t-on ? ». La division 95 : 12 ? est écrite. On trouve q = 7 et rouleau de caisse enregistreuse, sur lesquelles il aura repéré
r = 11 et on interprète les deux nombres : 95 pouces, c’est 7 fois ces deux longueurs en notant les graduations des pouces de
12 pouces et 11 pouces, c’est 7 pieds et il y a encore 11 pouces 10 en 10 et de 5 en 5 (et, pour la longueur de 113 pouces, il
(on remarque qu’avec 1 pouce de plus, ce trait mesurerait 8 pieds aura fait ressortir le repère 50 pouces et le repère 100 pouces).
exactement). On écrit 95 pouces = 7 pieds et 11 pouces. Il est Ce matériel pourra servir dans d’autres situations similaires, voire
important de faire la preuve, car cela aide à relier l’usage de la les années suivantes.
division et la situation initiale.
Cette anticipation est vérifiée avec la règle en carton qui est Activités 2 et 3
reportée sur le trait (l’enseignant trace des repères qui maté- Les élèves font individuellement les conversions demandées
rialisent ces reports). Ce trait mesure presque 8 pieds, en fait dans l’activité 2. On attire leur attention sur le fait que les deux
7 pieds et 11 pouces. sortes de conversions sont présentes et que c’est à eux de
les déterminer : faut-il multiplier, faut-il diviser ? Si besoin, on
Remarque pourra traiter collectivement les trois premiers cas, ne serait-ce
Dans l’activité préliminaire, la longueur de 95 pouces est inté- que pour que les élèves sachent ce qu’on attend d’eux, à savoir
ressante pour deux raisons : elle est suffisamment grande pour une égalité du type 2 850 g = 28 hg et 50 g. On n’exige pas un
rendre économique le passage du parcours pas à pas des calcul écrit pour chaque conversion (souvent le calcul peut se
multiples de 12 au calcul d’une division (on peut d’emblée faire mentalement).
essayer un quotient vraisemblable) ; le reste est 11, ce qui aide À la fin de l’activité 3, il sera utile de faire expliciter les calculs
à interpréter cette division comme une conversion (avec 1 pouce appropriés : on multiplie ou on divise ?
117
Je découvre
Objectifs 1 Un chef de brigands a commencé à partager équitablement 318 pièces d’or entre ses 25 hommes.
Quelle sera la part de chacun ? Restera-t-il des pièces ?
comptent des « uns » : 10 m, c’est 10 000 mm, 100 m, c’est • 203 heures (il faut faire apparaitre les jours)
• 285 g (il faut faire apparaitre les dag)
• 98 dm (il faut faire apparaitre les mm)
• 150 heures (il faut faire apparaitre les minutes)
100 000 mm, et 1 000 m ou 1 km « contiennent » 1 000 fois • 351 pieds (il faut faire apparaitre les pouces) • 540 m (il faut faire apparaitre les hm)
il y a un million de mm aide à concevoir le million comme 7 891 8 744 9 021 9 453 9 744
69 × 137
58 × 168
9 805 – 1 914
9 918 – 897
1 000 fois 1 000, mais aussi à s’en donner une appréhen- 70
de la division
(q ≤ 10) et quelques cas de division par 2
(q ≤ 10). Voir p. 12.
Je découvre
Objectifs 1 584 : 3 ?
Le chef des brigands veut partager 584 pièces d’or en 3 parts égales.
ce n’est pas assez parce que 100 fois 3, c’est 300 ; 150 fois 1 ................ 1 ................. 1 .................
non plus, parce que 150 fois 3, c’est 450, etc.). Or, on peut
aussi s’appuyer sur le sens de la division-partage et chercher
à partager 584 en 3 parts égales. On aboutit ainsi à partager
successivement les centaines, les dizaines et les unités. b Partage des dizaines :
Monsieur Cubus a séparé les dizaines
Pour favoriser l’apprentissage de cette stratégie, dans un qui étaient dans les 2 centaines restantes.
Il voit ainsi toutes les dizaines qu’il faut partager.
premier temps les enfants s’aident du dessin du matériel Il effectue ce partage.
Cette séquence a deux objectifs : continuer à s’approprier les brigands. On formule la division correspondante et celle-ci
le « geste mental » de la partition, et préparer à l’introduc- est écrite au tableau. Comment va-t-on la calculer ?
tion de la technique écrite de la division qui utilise ce geste Des élèves suggèrent de chercher combien de fois il y a 3 dans
mental (cf. Présentation, chapitre 3). Le premier objectif 584. Mais, en égrenant les premiers multiples de 3 : 3, 6, 9, 12,
est fondamental. à terme, on espère que, pour 584 : 3 ? etc., on se rend compte que ce calcul risque d’être long.
par exemple, de nombreux élèves deviennent capables L’enseignant invite alors les élèves à chercher un autre moyen. Si
de calculer en ligne : « 5 centaines div. par 3, 1 centaine », ceux-ci n’y pensent pas dès ce moment, il peut évoquer la situation
en notant q = 1…, «il reste 2 centaines » (représentées par de partage. Progressivement, le débat amènera à formuler ces
2 doigts levés) ; « 28 dizaines div. par 3, 9 dizaines », ils questions : Comment faire si on ne distribue pas les pièces une à
notent q = 19…, « il reste 1 dizaine » (représentée par un une ? Ne pourrait-on pas partager les 5 centaines de pièces entre
doigt levé) ; « 14 unités div. par 3, 4 unités et il en reste 2 ». les 3 pirates… ? Que ferait-on des 2 centaines qui restent ? Ce
débat est indispensable pour déterminer comment continuer, puis
comment représenter les groupes de 100 pièces et de 10 pièces.
L’idée d’utiliser le dessin des centaines, dizaines et unités du maté-
Activités Séquence 47 riel de M. Cubus en imaginant que chaque cube représente 1 pièce
émerge alors et l’enseignant incite les élèves à mettre en œuvre par
eux-mêmes cette solution. Ils sont alors conduits à expliciter qu’il
Calculs proposés oralement : idem sq 46 vaut mieux utiliser un dessin schématique des plaques-centaines
et des barres-dizaines (les unités ne sont pas visibles).
1. Vers la technique écrite de la division
Après une courte phase de recherche individuelle, l’enseignant
Activité 1
fait formuler ce que les élèves ont essayé et il leur demande
Les élèves vont d’abord prendre conscience que chercher
d’ouvrir leur livre et d’observer ce que propose M. Cubus : lui
combien il y a de fois 3 dans 584 serait laborieux. La recherche
aussi raisonne sur ses cubes comme si c’était les pièces des
d’une solution les amènera alors à comprendre que l’on peut
brigands. L’enseignant dessine au tableau, de gauche à droite,
mettre en œuvre (et comment) le partage des centaines, puis
en séparant nettement les groupements : 5 plaques-centaines,
des dizaines, puis des unités.
8 barres-dizaines et 4 cubes-unités. Sur le livre, M. Cubus raisonne
Déroulement comme nous : il propose de partager d’abord les centaines,
L’enseignant a repris au tableau l’énoncé du problème : Un chef puis les dizaines, enfin les unités. 3 centaines sont entourées et
de brigands … Il a déjà représenté 3 « bonshommes » qui sont
120
Activité 3
2 Cahier d’activités page 10
Elle se déroule collectivement. On exprime en mm des longueurs
données en m : 42 m, 127 m, etc. (par ordre croissant). Les égali-
Je deviens performant tés (42 m = 42 000 mm, etc.) sont écrites au tableau. On s’arrête
A Effectue ces conversions. sur le cas de 1 000 m après l’étape de 999 m. On ne dit pas
Attention ! il faut convertir dans des unités tantôt plus petites, tantôt plus grandes.
• 246 minutes (il faut faire apparaitre les heures) • 398 mm (il faut faire apparaitre les cm) « mille mille », mais « un million » ! 1 km, c’est 1 million de mm.
• 175 minutes (il faut faire apparaitre les secondes) • 751 g (il faut faire apparaitre les hg) Entre tel et tel endroit, il y a 1 km, il y a aussi 1 million de mm !
• 181 pieds (il faut faire apparaitre les pouces) • 54 dm (il faut faire apparaitre les mm)
En conclusion, on essaie de se donner des longueurs de référence
B Problèmes
1. Une montgolfière est restée en vol 2. Un producteur de fruits a pressé sa récolte de
dans l’environnement :
pendant 206 heures sans revenir au sol.
Exprime cette durée en jours et heures.
pommes et a recueilli 32 hl de jus.
Combien est-ce de litres de jus de pomme ?
– on part de longueurs familières aux élèves (la cour par exemple)
et on essaie de l’estimer en m, puis on en donne la mesure en mm ;
C Le nombre mystérieux
39 × 237 9 685 – 2 976
– on part d’un nombre de mm (100 000, par exemple) et on
6 709 6 873 7 286 8 633 9 243
87 × 79 8 043 – 757 cherche une longueur qui lui correspond.
73 Finalement, l’enseignant fait lire des nombres à 5 et à 7 chiffres.
À chaque fois, il fait comparer l’écriture conventionnelle (les
72563526_058_085_orange.indd 73 19/12/2016 12:28
chiffres sont groupés par 3) et une écriture sans espace après
barrées. On écrit sous chaque brigand un C pour centaine et,
les mille (voir le J’ai appris).
sous ce C, le nombre de centaines déjà distribuées, c’est-à-dire 1.
L’étape suivante découle de cette 1re distribution : on ne peut
plus donner de plaques-centaines. Partageons les dizaines.
Combien y en a-t-il à partager ? En effet, pour passer d’une plaque-centaine à 10 barres-dizaines
Ce moment est crucial : il y a non seulement les 8 dizaines qu’on avec ce matériel (ou d’une barre à 10 cubes-unités), il faut effectuer
voyait dès le début, mais aussi celles qui sont « à l’intérieur » un échange (on ne peut pas « casser » les groupements) et puiser
des 2 plaques restantes. Dans la technique finale, ce moment dans un stock de barres et de cubes qui, au départ, ne faisaient pas
correspond à celui où l’on « abaisse » le 8 à côté du 2. partie de la quantité à partager. On voit que le réalisme du matériel
On « casse » donc les 2 plaques pour faire apparaitre 2 fois serait plus un obstacle qu’une aide, il obscurcirait la situation.
10 barres-dizaines (elles sont dessinées au tableau sous les Activité 2 (sur le cahier d’activités)
plaques correspondantes). Il y a maintenant 20 barres-dizaines Avant d’ouvrir le cahier, on traite collectivement un problème
issues de cette transformation. Avec celles qui étaient là depuis similaire au tableau (avec des milliers par ex.). On se rapproche
le début, cela fait 28 barres-dizaines. Celles-ci sont partagées le plus possible de la disposition que les élèves trouveront sur
en une seule fois : 9 barres à chacun (on écrit D pour dizaines le cahier. Là encore, on commence par déterminer l’ordre de
sous chaque brigand et 9 sous ce D). Il reste 1 barre-dizaine. grandeur du quotient : y aura-t-il des milliers, des centaines, etc. ?
Même démarche pour « casser » cette barre et effectuer le Sur le cahier (voir facsimilé page 125), les élèves travaillent
partage des unités. Le résultat est écrit q = 194 et r = 2. On individuellement. à la fin de chaque partage, ils font la preuve
termine par la preuve de cette division. de la division correspondante.
On conclut en utilisant des formulations comparables à celles
du J’ai appris, où l’on explicite notamment qu’il faut partager
Nota bene
Dans les activités Je deviens performant des sq 49 et 50, les
deux sortes de dizaines : celles qu’on obtient en « cassant » les
élèves auront à résoudre 4 autres problèmes similaires avant
plaques-centaines et celles « qu’on voyait au début » ; de même
l’introduction d’une technique chiffrée. Normalement, cela
pour les unités. Ces formulations seront reprises dans la sq 51,
suffit pour construire le « schème » des partages successifs
au moment de l’introduction de la technique écrite.
des centaines, dizaines et unités. Mais, en cas de besoin, on
Remarque trouvera, à la fin de ce guide pédagogique, d’autres supports
Nous conseillons, pour cette activité, de n’utiliser que le dessin pour des partages du même type qui pourront être photocopiés
du matériel de numération Base 10 et non le matériel lui-même. et proposés comme activités complémentaires avant la sq 51.
121
Je découvre
en utilisant à nouveau des dizaines et des centaines. Dès que j’ai dix grosses barres dizaines de milliers,
je les groupe et je forme une grosse plaque centaine de milliers.
vité : en effet, l’unité simple se présente comme un petit centaines d izaines unités
de millions de millions de millions
centaines
de mille
d izaines
de mille
u nités
de mille c entaines d izaines u nités
0 0 0 0 0
cube, la dizaine comme une barre, la centaine comme une 1
conventions ce que M. Cubus obtiendrait en réunissant ces deux nombres, en aménageant l’espace entre les groupes de 3 chiffres.
collections. On imagine qu’avec les cubes-unités (7 et 3), on forme Activités 3 et 4 sur le cahier d’activités
une barre-dizaine ; comme il y en a déjà 9 (dans 5 093), on forme On trouve les deux facsimilés en page 133. L’activité 3 est évidente,
donc une plaque-centaine, etc. Cette addition est calculée en mais pour réussir la tâche, les élèves doivent interprèter correcte-
colonnes en l’interprétant à l’aide de ce scénario de formation des ment les symboles : comment sont représentés l’unité, la dizaine, la
groupements successifs. On aboutit ainsi au fait qu’il y a donc en centaine pour les unités simples ? Et pour les milliers ? Et pour les
tout 12 mille cubes représentés par 12 cubes milliers (qu’on imagine millions (on verra qu’il n’y a que les unités de millions) ? Une bonne
avec le matériel Base 10 si on en dispose). Comment M. Cubus façon de s’en assurer consiste à faire dire le nombre représenté sur
organiserait-il cette collection ? On se rappelle qu’à chaque fois chaque ligne avant de l’écrire dans le tableau (on peut demander à
qu’il a 10 exemplaires de l’unité inférieure, il les assemble et forme tous les élèves de se préparer à le dire, puis on interroge l’un d’entre
un nouveau groupe. De quelle façon organiserait-il ces 12 milliers ? eux). Pour enchainer les mots-nombres successifs à énoncer, ils sont
Au tableau, on représente finalement la somme ainsi : conduits à s’appuyer sur le système de regroupement des unités
et à prendre en compte l’absence de certains groupements (qu’ils
devront représenter en écrivant un zéro, lors du passage à l’écrit).
À la fin de l’activité 3, on fait remarquer que, justement, dans le
On imagine ce qui se passerait si M. Cubus avait 10 barres- tableau, on a dû écrire des zéros, qui correspondent aux grou-
dizaines de milliers, etc. L’important est de remarquer que l’unité pements absents. Lors de l’activité 4, l’enseignant intervient de
étant un cube, lorsqu’on réalise successivement des barres de dix, façon individualisée.
puis des plaques de cent, avec mille cubes-unités le groupement
obtenu a à nouveau la forme d’un cube. On peut donc à nouveau Activité 5
grouper de tels cubes en barres (ce sont les barres-dizaines de Il s’agit d’amener les élèves à comprendre que pour écrire un grand
milliers), en plaques (ce sont les plaques-centaines de milliers) nombre, il importe avant tout de connaitre la plus grande unité
et en cubes de milliers de milliers (ou millions), etc. Au tableau, utilisée : unités simples, milliers, millions ? Dès lors, on sait combien
on représente ces différents groupements ainsi : d’autres chiffres on devra écrire à droite de cette grande unité et,
en imaginant le tableau de numération, on peut écrire directement
ces autres chiffres. On peut partir des procédures décrites par
Mathieu et Mathilde sur le manuel et proposer quelques autres
exemples qui sont traités collectivement, avant de passer à ceux
du livre (exercices b), qui sont traités individuellement.
123
Les angles
1. Dictée de grands nombres (cf. sq 48).
2. Tables de 4 et de 6, puis divisions par 4
et par 6 (q ≤ 10). Voir p. 12.
Je découvre
Objectifs 1 Range ces danseurs selon l’angle que forment leurs bras, du plus petit angle au plus grand angle.
48) en les insérant dans des calculs. On les amène surtout 2 Sur le calque de ton cahier d’activités, il y a des angles modèles.
à comprendre que les propriétés qu’ils maitrisent sur les Pour chacun des angles ci-dessous, indique sur ton cahier s’il est égal à l’un de ceux de ton calque.
Angle
Anglen°n°66
Angle
Anglen°5
n°5 Angle Angle
Anglen°n°88
Anglen°n°77
unité utilisée… Si nécessaire, au début, on utilise effectivement 325 : 25 ? 542 : 60 ? 6 : 7 ? 1 000 : 10 ?
C Le compte est bon
le tableau de numération. 48 Numération : les nombres au-delà de 10 000 (2) (suite)
172 224 278 1 991
Les cas les plus intéressants sont les nombres qui comportent des 3
Je découvre
6 Tu 8vas apprendre
10 6
à écrire 7 grands
les 9 nombres,
25 4 dans
d’abord 5 un7tableau,
50 puis en2l’imaginant.
9 10 250
Utiliser les tables pour calculer des divisions millions mille unités simples
l’activité proposée sur le livre, on peut même demander à des
centaines dizaines unités centaines dizaines unités
Tables de 4 et 6, puis divisions par 4 et 6 : idem sq 48. de millions de millions de millions de mille de mille de mille
centaines dizaines unités
élèves de a.former, avec deux doigts des deux mains, des angles
1 à 3. Les angles divers, parb.exemple : un « petit » angle, un angle « plus grand »,
c.
3 Dans les polygones suivants, cherche les angles égaux à ceux de ton calque et colorie-les.
Chaque élève devra disposer d’un crayon jaune, d’un bleu clair
Enfin, en calant le compas sur les deux côtés de l’angle droit d’une 72563524_001-024.indd 12 19/12/2016 12:32
et d’un bleu foncé, d’un vert clair et d’un vert foncé. L’angle droit
équerre, on forme un angle droit ; celui-ci est également tracé, en
est repéré conventionnellement.
évitant que les branches du compas soient parallèles aux bords du
tableau. On fait nommer cet angle et on demande aux élèves de Solution du Compte est bon (activité C)
chercher des lignes qui se coupent à angle droit (le mot « perpen- 172 = (3 × 6 × 10) – 8 ; 224 = (9 × 25) – (7 – 6) ;
diculaire » est alors employé) parmi les objets de l’environnement. 278 = (50 × 5) + (4 × 7) ; 1 991 = {(10 – 2) × 250} – 9.
On cherche également, parmi les angles tracés au tableau, ceux
qui sont plus petits que l’angle droit et ceux qui sont plus grands.
Activités Séquence 50
Activités 1, 2 (sur le livre) et 3 (sur le cahier)
Les élèves disposent d’un morceau de calque ordinaire pour Dictée de grands nombres
l’activité 1. On observe l’analogie entre l’écartement des bras des Idem sq 49.
124
sur les grands nombres 2. Table de 7, puis divisions par 7 (q ≤ 10). Voir p. 12.
5O Calculer sur les grands nombres
Je découvre
Je découvre 1
Plaque-centaine
Gros bloc-million Grosse plaque Grosse barre Bloc-
Barre-dizaine
centaine dizaine millier
Cube-unité
1 Cahier d’activités page 14 de milliers de milliers
2 Le nombre mystérieux
12 034 246 12 284 246 12 629 011 8 647 895 + 4 087 351 11 997 837 + 36 409
8 649 999
Problèmes + 1 cube-unité
3 999 999
Je deviens performant + 1 cube-unité
2 Fais ces deux divisions comme Monsieur Cubus en dessinant les centaines, les dizaines et les unités.
les activités A et B de la sq 54, les élèves auront à calculer des 912 : 4 ? 400 : 3 ?
sq 48 et fait traiter collectivement 2 ou 3 additions du même type .......... .......... .......... .......... .......... .......... ..........
10
L’activité 2 de la sq 47, sur le cahier d’activités.
72563524_001-024.indd 10
125
19/12/2016 12:32
Je découvre
Objectifs 1 Tu vas apprendre à calculer 869 : 5 ? sans dessiner les blocs, les plaques, les barres et les cubes.
Observe comment font Mathilde et Mathieu.
Préparation de la division :
En introduisant ici la technique écrite de la division par un On pose la division. 8 6 9 5
nombre à 1 chiffre, on vise deux objectifs plus lointains : C’est là qu’on écrira
la part de chacun.
..................
cas d’un diviseur de 2 chiffres, qui sera abordée dans les On cherche l’ordre de grandeur
à chacun :
j´écris c d u
du résultat : c d u au-dessus du quotient
sq 79 et 85 ; chacun aura-t-il des centaines,
ou ne donnera-t-on
8 6 9 5 et du nombre à partager.
– favoriser l’entrainement du geste mental de la partition que des dizaines et des unités ? c d u
..................
dans le calcul de divisions, en mettant à la disposition des
élèves un système plus économique que le dessin d’un
a Partage des centaines :
matériel de numération. c d u
8 centaines divisées par 5,
c’est 1 centaine et il reste
8 6 9 5 3 centaines à partager.
À terme, grâce à l’apprentissage de cette technique chif- 3 c d u
et unités, « en ligne », sans les poser « en potence », en Je sépare les dizaines qu’il y a c d u
dans les 3 centaines restantes. 8 6 9 5
utilisant les doigts pour représenter les restes des partages Ça fait 30 dizaines.
Avec les 6 qu’on avait au début,
3
↓
c d u
1 et 2. Technique de la division
(c’est le cas) et on écrit donc c d u au-dessus du quotient
Remarques préliminaires
et du dividende ; on partage ensuite les 8 centaines en
C’est en évoquant le calcul de 869 : 5 ? par le dessin des plaques,
5 parts égales, le quotient est 1 et il reste 3 centaines ; ce
barres et cubes que les élèves comprendront les différentes
reste est aussitôt converti en unités d’ordre inférieur : les
notations du calcul écrit.
3 centaines qui restent deviennent 30 dizaines ; avec les
Mais nous recommandons de ne pas dessiner au tableau, ni de
6 qu’on voyait au début (on abaisse le 6), il faut maintenant
faire dessiner sur les cahiers les plaques, barres, etc. parallèle-
partager 36 dizaines, etc.
ment au calcul écrit. C’est en effet en « mentalisant » le calcul sur
Plutôt que d’obliger les élèves à écrire les soustractions ces objets à l’aide des écritures que les élèves donneront sens
dans la « potence », à cette étape de la progression nous à la technique et apprendront à calculer directement avec elle.
avons choisi de faire calculer mentalement les restes et S’ils utilisaient le dessin, celui-ci prendrait en charge le calcul, il
de faire barrer les nombres qui ont déjà été partagés. rendrait la notation écrite quelque peu superflue et beaucoup
En effet, l’expérimentation en classe a montré que cela d’enfants risqueraient d’être dépendants du dessin au moment
leur rappelle mieux la procédure qu’ils utilisaient avec d’utiliser eux-mêmes la technique.
le dessin du matériel. C’est seulement dans le cas plus En revanche, il est nécessaire de reproduire le calcul écrit au
général d’une division par un nombre de deux chiffres et tableau. Tandis que, sur le livre, il apparait au moyen d’images
avec plusieurs chiffres au quotient que la notation de la séquentielles, au tableau il se déroulera dans une seule potence.
soustraction facilitera les calculs. Les enfants verront ainsi se cumuler les notations successives.
Activité 1
L’enseignant annonce explicitement que les élèves vont
apprendre à calculer 869 : 5 ? sans dessiner les plaques-centaines,
les barres-dizaines et les cubes-unités. Que verrait-on si on devait
Activités Séquence 51
les dessiner ?... Combien de brigands ? Il écrit cette division et
demande aux élèves d’ouvrir leur livre et de décrire la disposi-
tion des nombres dans la première illustration : il y a deux traits
Calculs proposés oralement qui font comme un T (l’enseignant donne le mot « potence »
Utiliser les tables pour calculer des divisions et explique cette appellation). Cette disposition est reprise au
Table de 7, puis divisions par 7 : idem sq 50. tableau : où écrira-t-on le quotient ?
126
c d u
8 6 9 5
↓
3 6 c d u
1 9 1..................
7 3
Aussitôt, sans effacer ce calcul, on peut se donner trois autres divi-
4
sions à traiter collectivement, par exemple, 5 957 : 4 ?, 2 065 : 3 ?
d Expression du résultat et preuve : et 30 148 : 7 ?. Pour chacune de ces divisions, l’enseignant est
Si nous avons bien calculé, attentif à découper le calcul en ses différentes étapes : prépa-
869 = (173 x 5) + 4
Il faut le vérifier. ration de la division avec détermination de l’ordre de grandeur
q = 173 1 7 3
du quotient, partages successifs des milliers, centaines, etc. en
869 : 5 ?
r=4 ×
8 6 5
5
865 + 4 = 869
insistant alors sur les phrases du type : « les centaines à partager
sont de deux sortes, celles qui restent et celles qu’on voyait dès
2 Calcule ces divisions (ne les pose que si c’est nécessaire).
le début, et qu’il faut “abaisser”… ».
345 : 6 ? 2 745 : 3 ? 6 108 : 100 ? 35 : 8 ? Dans le premier cas proposé, le quotient comporte des milliers,
1 097 : 250 ? 287 : 43 ? 9 036 : 7 ? 593 : 10 ?
tandis que dans le deuxième cas, on est amené à écrire seulement
c d u. Pour signifier qu’on va partager 20 centaines, on dessine
Je deviens performant alors une accolade au-dessus des chiffres 2 et 0 :
A Te rappelles-tu : 10 m, 100 m, 1 km, combien est-ce de mm ?
Qu’est-ce qui peut mesurer… c d u
10 000 mm : 100 000 mm : 1 000 000 mm :
)
la longueur d’un lit,
celle d’un camion,
la longueur d’un autocar,
celle d’un stade de football,
la longueur de ta cour de récréation,
celle du marathon,
2 0 6 5 3
celle d’un train ? le périmètre d’un stade olympique ? celle d’une piste de décollage ? c d u
B Le compte est bon
626 188 340 998 Dans le troisième cas, il faudra écrire un reste = 0 après le partage
4 7 9 10 3 4 8 25 2 5 7 50 2 5 9 250 des centaines ; en « abaissant » le 4 des unités, on verra écrit 04
79
et on devra effectuer ce partage des dizaines qui donne 0 au
quotient.
72563526_058_085_orange.indd 79 19/12/2016 12:28
La deuxième illustration est alors commentée. Pour 869 divisé Autre remarque
par 5, peut-on savoir si chaque brigand aura des milliers ?… Dans l’exemple initial (869 : 5 ?), après avoir partagé les centaines
des centaines ?… On écrit « c d u » au-dessus du dividende et écrit le reste (= 3), nous faisons recopier le chiffre des dizaines
et de l’emplacement du quotient. Là encore, on reprend cette (6) à la droite du 3 en introduisant la formule : « j’abaisse le
notation au tableau. 6 ». Cette formule peut paraitre inutile, puisque la situation
On peut alors commencer le partage des centaines. Combien de référence suffirait à justifier qu’on recopie ce 6 (dans le
en donne-t-on à chaque brigand ? En reste-t-il ? On interprète calcul avec le dessin, on redessine en effet les barres qu’on
ce que Mathieu a déjà calculé : il note 1 aux centaines, barre voyait au début, à droite de celles qui sont issues des plaques
les 8 centaines et écrit au-dessous 3 centaines. On note ces « cassées »). Cependant, pour qu’un algorithme de calcul soit
calculs au tableau. facile à automatiser, on est obligé, le moment venu, à certaines
On anticipe alors la suite : il faut « casser » les 3 plaques-centaines prises de distance avec le scénario qui avait permis initialement
pour faire apparaitre les barres-dizaines. Avec celles qu’on avait de donner sens à cet algorithme. Ainsi, quand l’adulte calcule
au début, combien y en aura-t-il ? On revient à l’illustration en colonnes 462 + 879, dans la colonne des dizaines, il ne dit
correspondante du livre : on « abaisse » le 6, pour bien voir pas : « six dizaines plus sept dizaines » ni « soixante plus soixante-
toutes les dizaines, les 30 qu’on a obtenues en « cassant » les dix », mais « six et sept ». Concernant la division, à terme, nous
centaines et les 6 du début. Cette notation est reproduite au voudrions que l’enfant soit en mesure de calculer les divisions
tableau (il est inutile de dessiner la flèche). comme l’adulte, « en abaissant » les chiffres au fur et à mesure
Puis on partage les 36 dizaines (en notant ce quotient partiel et (ce qui constitue une certaine prise de distance avec le scénario
en barrant les 36 dizaines qu’on vient de partager). On anticipe initial). C’est évidemment à l’enseignant de gérer ce moment où
à nouveau : il reste 1 dizaine, on va « casser » cette dizaine pour il n’exige plus des élèves l’évocation du scénario de départ et
faire apparaitre les unités qu’elle contient ; avec les 9 qu’on voyait où il leur permet de se limiter à « abaisser » les chiffres, moment
au début, combien y en aura-t-il ? Etc. qui variera bien entendu en fonction des acquis des élèves dans
À la fin, on localise le quotient et le reste et l’on résume oralement la compréhension de la technique.
ces résultats : on a calculé 869 divisé par 5, le quotient est 173
et le reste 4. On peut enfin passer à l’écriture du résultat et de la Activité 2
preuve. On calcule donc (173 × 5) + 4, que ce soit mentalement, Cette activité comporte diverses divisions. On fera remarquer
pour les élèves qui le peuvent, ou en colonnes, pour ceux qui que certaines peuvent être calculées mentalement, comme
en ont besoin. 1 097 : 250 ?, 6 108 : 100 ?, 35 : 8 ? etc. (quant aux autres, la
plupart des élèves voudront les poser).
127
Je cherche :
3 fois combien égale 861 ?
Il faut partager
les 861 €
3 x 200 = 600 C’est plus cher entre les 3 fauteuils
Activités
3 x 250 = 750 C’est plus cher 8 6 1
Séquence 52 3 x 300 = 900
3 x 275 = 825
C’est moins cher
C’est plus cher
8 61
2 6
3
287
x 3
2 5 8 3
2 1
3 x 285 = 855 C’est plus cher
0
3 x 286 = 858 C’est plus cher
Calculs proposés oralement 3 x 287 = 861
C’est 287 €. Le fauteuil coute 287 €. Le prix est de 2 583 €.
Utiliser les tables pour calculer des divisions Sébastien Mélanie Cécile
Table de 8, puis divisions par 8 : voir sq 46. Quelle(s) solution(s) conviennent ? Pourquoi la ou les autres ne conviennent-elles pas ?
Comme ce problème peut se reformuler ainsi : « 18 fois 2. Une entreprise achète, pour 32 400 €,
Combien de wagons devra-t-il réserver ?
Trouve 2 façons de remplir ces wagons.
cinq voitures identiques.
combien = 126 ? », il n’apparait pas immédiatement comme Quel est leur prix à l’unité ?
3. Combien de temps a duré une émission
un problème de division, mais davantage comme un problème de télé qui a commencé à 18 h 38
et s’est terminée à 19 h 02 ?
de multiplication à trou. Du reste, quand on oblige les élèves
à résoudre systématiquement les problèmes en choisissant « la
80
bonne opération », on provoque souvent l’erreur suivante :
126 × 18, car l’opération à trou est moins facilement mobilisée 72563526_058_085_orange.indd 80 19/12/2016 12:28
que l’opération directe (cf. la résolution de Cécile). Prendre Sébastien dans la sq 7, en représentant les trois fauteuils et en
conscience qu’on peut résoudre ce problème en calculant la écrivant sous chacun d’eux les prix successivement essayés :
division 126 : 18 ? n’est pas non plus évident. En outre, dans un
tel problème, le reste est nul si le prix total résulte de la multi- 3 × …… = 861
plication d’un prix à l’unité par le nombre d’unités (en fait, dans 200 € 200 € 200 € 3 × 200 = 600
ce cas, on calcule une division-fraction). 250 € 250 € 250 € 3 × 250 = 750 Etc.
Pour aider les élèves à utiliser la division, nous leur proposons Les multiplications correspondantes sont écrites à droite.
un problème où l’on cherche le prix d’un objet, sachant que
• La compréhension de la solution de Mélanie peut résulter de
3 objets identiques coutent 861 €. La résolution « naturelle »
plusieurs raisonnements :
consiste à essayer des multiplications successives (Sébastien).
1°) On imagine que l’on paie les 3 fauteuils avec des pièces
C’est celle qui a déjà été utilisée depuis le début de l’année
de 1 € : pour connaitre le prix d’un fauteuil, il suffit de répartir
(cf. par exemple la sq 7). On lui compare une résolution où l’on
équitablement les pièces entre les 3 fauteuils ; c’est donc une
imagine une répartition équitable des 861 € entre les 3 objets,
situation de partage…
naturellement associée à l’idée que la division est pertinente
2°) On imagine que 3 personnes se groupent pour acheter ces
pour ce problème (cf. la solution de Mélanie).
fauteuils et décident de payer chacune le même prix : c’est
Ce faisant, les élèves approfondissent la réversibilité de la multi-
encore une situation de partage (les 3 personnes se partagent
plication et de la division (voir sq 55), et on les prépare aussi
la dépense de 861 €).
à résoudre des problèmes de proportionnalité. En effet, pour
3°) Si on connait le prix de 3, celui d’1 est 3 fois plus petit, il faut
résoudre un problème où l’on cherche le prix de a objets quand
diviser le prix total par 3.
on connait celui de b objets, il faut souvent retrouver le prix à
• Cécile se dit qu’on cherche « 3 fois combien = 861 ? » et à
l’unité (cf. Présentation chapitre 5, et sq 87, 98 et 109).
partir du seul mot « fois », elle croit qu’il s’agit d’une multipli-
Conduite de l’activité cation. On demande aux élèves pour quel problème la solution
Après une phase de recherche individuelle, on analyse collecti- de Cécile conviendrait.
vement les trois solutions :
• Le raisonnement de Sébastien est repris au tableau : il y a trois 2. Problèmes divers
fauteuils qui ont le même prix et quand on les achète, ils coutent Les 6 problèmes proposés sont de différents types :
861 €en tout. On peut commencer par écrire la multiplication 1. Calcul d’une durée en années (une donnée inutile).
à trou (3 × ? = 861) et utiliser un schéma comparable à celui de 2. Partition : recherche de la valeur de l’unité.
128
Clermont-Fd
Montpellier
des distances en km entre des villes du sud de la France.
Perpignan
Bordeaux
Marseille
Toulouse
Bayonne
Schéma Tableau
tiel, on retrouve dans le tableau les villes qui figurent sur le schéma
Clermont-Ferrand Lyon
Bordeaux
369
178
Bayonne 0 175 544 695 531 277 (sauf Lyon) ; on y retrouve aussi les distances entre ces villes.
175
326
Bordeaux 175 0 369 661 497 460 250
Cependant, sur le schéma, une distance manque et est remplacée
497 367 Clermont-F 544 369 0 466 367 464 339
par un point d’interrogation, et, dans le tableau, des noms de
250 466
Toulouse Montpellier
Marseille
Nice 695 661 466 0 164 325 411
ville sont cachés et des distances remplacées par des croix. C’est
Bayonne 277 247 ?
?Montpellier 531 497 367 164 0 161
210 161 Marseille
439
Perpignan 460 464 325 161 0 210
Perpignan
Toulouse 277 250 339 411 247 210 0
sur ces informations que vont porter les questions.
Réponds aux consignes suivantes :
La consigne a permet de prendre conscience qu’une même
a. Sur le schéma, on a remplacé une distance par un point d’interrogation. distance est notée deux fois dans le tableau (il y a deux cases
Utilise le tableau pour la retrouver.
Je découvre
Objectifs 1 a. Prends la première feuille de calque prévue pour cette séquence (dans ton cahier d’activités).
b. Imagine : l’encre noire est encore fraiche et on plie le calque le long de l’axe noté D.
Complète chaque tracé pour que les deux parties se superposent exactement.
c. Pour chaque tracé, évalue ton travail en pliant le calque le long de l’axe D :
Dans la sq 54, les élèves abordent la symétrie dans le plan. observe par transparence si les deux parties se superposent exactement.
tracé géométrique sur le modèle de l’impression par pliage. 2 a. Prends la seconde feuille de calque prévue pour cette séquence et découpe les 4 morceaux.
b. Pour chacun des 4 tracés, imagine qu’on plie le calque selon le trait bleu.
Dans la seconde tâche, ils ont à déterminer si une droite est Ce trait peut-il être un axe de symétrie ? Réponds en entourant Oui ou Non sur ton calque.
c. Pour chaque tracé, évalue ton travail en pliant le calque le long du trait bleu…
l’axe de symétrie d’une figure (activités 2 et 3). Là encore, 3 Dans quels cas la droite (représentée par des pointillés) peut-elle être un axe de symétrie ?
au début, on utilise le calque pour favoriser l’assimilation A B C D E F G
A
Dans la sq 55, les élèves découvrent une nouvelle stratégie Cahier d’activités page 16
B Calcule ces divisions.
de calcul d’une division. Ils apprennent ici qu’on n’a pas 89 238 : 5 ? 413 : 50 ? 150 : 37 ? 24 : 6 ?
besoin de poser certaines divisions d’un grand nombre C Conversions (Attention ! il faut convertir dans des unités tantôt plus petites, tantôt plus grandes.)
• 3 970 l (il faut faire apparaitre les hl) • 1 500 mm (il faut faire apparaitre les m)
par un nombre à 1 chiffre, telles que 752 : 3 ?. Comme • 1 345 dal (il faut faire apparaitre les l) • 2 700 m (il faut faire apparaitre les mm)
Cette stratégie est pertinente pour calculer une division faire précéder d’une expérience d’impression par pliage (à la
par 3 ou 4 dont le quotient appartient à une table de peinture, à l’encre, ou mieux, à la craie grasse).
multiples très connus (25, 50, 250, 500, etc.) ou pour des
divisions par 5, 6, 7, 8 ou 9 quand le quotient est 10, 100 54 1 Commence par découper le long du pointillé.
Imagine que tu plies le long de la droite D et que l’encre noire ne soit pas sèche…
ou 1 000. Elle fonctionne également pour les divisions
D D
par 2 (cf. le commentaire du calcul oral de la sq 46). Cette
stratégie conduit à mobiliser le même scénario que pour
calculer une division « dans les tables », comme 43 : 8 ?,
où l’on s’imagine le partage réalisé et où l’on cherche
« 8 fois combien = 43 ? » (cf. le calcul oral de la sq 46), ou
pour chercher la valeur de l’unité, où l’on se demande par
exemple « 3 fois combien = 861 ? » (cf. sq 52).
Activités Séquence 54
Calculs proposés oralement
Utiliser les tables pour calculer des divisions
Table de 9, puis divisions par 9 : voir sq 46.
Calculer a – b « en avançant » ou « en reculant »
Même activité que sq 23.
c d u
on n’a pas besoin de les poser !
On voit tout de suite ce que chacun aura :
Dès la première figure, on imagine la situation d’impression : l’encre
7 5 2 3
3 fois 250, c’est 750 !
noire de la partie gauche n’est pas encore sèche ; si on plie selon
cdu
la droite D, cette encre va se déposer sur l’autre demi-feuille…
Je calcule par partages successifs.
Il y aura des centaines au quotient. Termine le calcul de Mathilde.
Il y a 2 méthodes pour réaliser cette tâche, suivant qu’on cherche
J’ai écrit cdu…
As-tu besoin de faire la preuve ? à tracer un trajet ou qu’on commence par placer les points-
2 Calcule ces divisions. Ne les pose que si c’est nécessaire. extrémités des segments :
43 : 2 ? 131 : 2 ? 87 : 8 ? 76 : 3 ?
201 : 4 ? 2 091 : 6 ? 150 : 2 ? 3 031 625 : 4 ? 1°) Si on cherche à produire le trajet, pour que les segments tracés
121 : 2 ?
798 : 5 ?
301 : 2 ?
502 : 5 ?
705 : 7 ?
705 : 3 ?
171 : 2 ?
1 003 : 4 ?
à droite de D soient symétriques de ceux qui sont à gauche, on
151 : 3 ? 61 : 2 ? 501 : 2 ? 1 502 : 3 ? doit veiller à ce qu’ils aient la même longueur et forment entre
eux des angles internes égaux à ceux du modèle. Quand le
Je deviens performant
tracé s’effectue sur un quadrillage, celui-ci constitue un moyen
A Le nombre mystérieux
38 × 786 de mesurer ou de repérer ces longueurs et ces angles.
26 666 27 666 27 868 28 868 29 868 40 000 – 11 132 30 000 – 2 334
2°) Si on cherche à placer les points qui constituent les extrémités
398 × 67
des segments, pour chaque point il faut repérer la droite perpen-
B Le jeu du portrait
• C’est un polygone.
• Il n’a pas d’axe de symétrie.
diculaire à l’axe qui passe par lui et placer l’image de ce point sur
B
• Un de ses angles est égal à l’angle
bleu foncé de ton calque.
cette droite, à la même distance de l’axe, de l’autre côté. Pour
A
faire apparaitre la figure symétrique du modèle, il suffit de joindre
ensuite ces points en traçant les segements correspondants.
D E
Nous recommandons à l’enseignant de privilégier ici la seconde
C méthode, parce que c’est la plus générale (par exemple quand
F H
la tâche est réalisée sans quadrillage, comme on le fera au CM2).
G
Encore faut-il que les élèves comprennent qu’en procédant ainsi,
C Activité sur le calque n° 3 du cahier d’activités
non seulement on obtient des points qui se superposeront après
83 pliage, mais que c’est aussi le cas des segments compris entre
ces extrémités.
72563526_058_085_orange.indd 83
☛ Sq 54 et 55 (suite)
Cela favorise l’usage de la seconde méthode, car on est obligé
Activités Séquence 55
de l’utiliser pour repérer le symétrique du « point de départ » du
tracé. Là encore, pour la première figure, l’enseignant peut orga-
Dictée de grands nombres
Idem sq 49.
niser un guidage collectif à partir d’un tracé et d’un quadrillage
agrandis. Là encore, on peut utiliser le pliage pour anticiper et Calculs proposés oralement
vérifier le tracé (ce procédé ne servant qu’à la vérification finale Utiliser les tables pour calculer des divisions
pour les deux autres tracés). Finalement, on fera expliciter les Table de 9, puis divisions par 9 : idem sq 54.
différences entre les 2 demi-feuilles du calque : sur l’une, on a
complété la partie droite de la figure pour que D soit un axe de 1 et 2. Calculer a : b ? par partition
symétrie ; sur l’autre, il fallait tracer une figure symétrique de la dans des cas simples
première par rapport à D. L’activité 1 peut commencer sans le support du manuel, à partir
Signalons enfin que, dans les sq 55 (activité C) et 59 (activité du même calcul (752 : 3 ?) proposé par écrit au tableau (le livre
B), 2 séries d’exercices supplémentaires seront proposées sur servira de « mémo » et aux élèves absents ce jour-là).
des calques. La plupart des enfants mobilisent immédiatement la division
Activités 2 et 3 par partages successifs, le plus souvent en la posant. Il convient
L’activité 2 se déroule sur un autre calque, inclus aussi dans de ne pas les laisser s’engager dans cette procédure et de les
le matériel individuel (facsimilé ci-dessous). Rappelons qu’il amener à analyser ce cas. L’enseignant peut par exemple affirmer :
s’agit de juger si une droite donnée constitue ou non un axe de « On n’a pas besoin de poser cette division ; on peut la calculer
symétrie d’une figure. directement de tête ». Au besoin, il peut par exemple demander
Une particularité de la situation est que la figure utilisée a deux d’estimer le quotient ainsi : « Sera-t-il plus grand que 300 ? »,
axes de symétrie. De plus, ici, on ne se sert pas du calque de ce qui devrait conduire des élèves à chercher 3 fois ? = 752 en
la même façon que dans l’activité précédente : le pliage sert partant de 3 fois 300 ≠ 752. Il peut aller jusqu’à suggérer qu’il
seulement pour la validation de la réponse. Il faut impérativement suffit de s’imaginer le partage réalisé : on cherche alors « 3 fois
le signaler aux élèves au début de l’activité. On peut même leur combien = 752 ? ». Comme les élèves connaissent bien les
demander de répondre à la question b sur les quatre figures multiples de 250, la solution q = 250 et r = 2 apparaitra évidente.
avant de découper les quatre calques. Pour chaque cas, on On demande alors aux élèves de faire la preuve, comme d’habi-
peut amener les élèves à reformuler la consigne, par exemple tude. Certains d’entre eux protestent immédiatement : « C’est
en évoquant la superposition des traits de chaque côté de la forcément ça puisque 752, c’est 3 fois 250 plus 2 ! ».
droite D lors du pliage. Il est bon de proposer alors quelques autres divisions d’un grand
Le quatrième cas conduira à expliciter que cette figure a deux nombre par un nombre à 1 chiffre qu’on peut calculer sans les
axes de symétrie. poser (les spécificités de ces cas sont décrites dans les Objectifs
Dans l’activité 3, les élèves sont autonomes. de la séquence page 130). À chaque fois, l’enseignant demande
s’il est utile de faire la preuve. Il fait finalement formuler ce qui
✂
132
72563524_calques.indd 2 12/12/2016 14:50
1 000 ………
………
b.
2 8 7
c.
300 ………
d.
……… 60 ……… 60
7 2 1 3
e.
……… 43 ……… ……… 37
Le nombre au sommet est un multiple de 125.
3 9 1 1 2
Le damier
Place encore 6 pions sur cette grille pour qu’il n’y en ait
millions mille unités simples qu’un seul sur chaque ligne, chaque colonne et chaque
centaines dizaines unités centaines dizaines unités
de millions de millions de millions de mille de mille de mille
centaines dizaines unités
« diagonale ».
a.
b.
c.
d.
e.
11
a.
b. Le Multipli-div.
c. Ce jeu peut être proposé comme prolongement de la sq 55.
d. Voir pp. 205 et 206 de ce guide pédagogique et la fin du
e.
commentaire de la sq 55.
49 Les angles
133
Je découvre
3 Dans les polygones suivants, cherche les angles égaux à ceux de ton calque et colorie-les.
A A C C
Objectifs
B B
nouvelle période qui est, en grande partie, consacrée 7 divisé par 3, c’est égal à 2 ... plus le reste 1, divisé par 3.
On écrit 7 = 2 + 1
à la division-fraction et aux nombres fractionnaires (tout 3 3
particulièrement les fractions décimales). Les raisons qui Et s’il fallait partager 10 verres entre 3 enfants ? Écris l’égalité correspondante.
imposent que l’on aborde ces écritures au CM1 et les 2 Problème : 12 barres de chocolat sont à partager entre 10 enfants.
Quelle sera la part de chaque enfant ?
choix que nous avons faits sur la manière de les aborder
C’est 12 divisé par 10. Mais attention, là aussi ...
sont développés dans la Présentation, au chapitre 4. Nous
A A
nous limiterons ici à les résumer. B
C
B
C
D D
E E
La nécessité d’étudier les décimaux rend incontournable A B C D E F G H I J
F
G
F
G
H H
un enseignement minimal des fractions. En effet, si on ne I
J
I
J
On écrit 12 = 1 + 2
dire (par exemple : 7,35 lu « 7 virgule 35 », voire « sept
10 10
trente-cinq », au lieu de « 7 virgule 35 centièmes » ou Et s’il fallait partager 24 barres de chocolat entre 10 enfants ? Écris l’égalité correspondante.
Et s’il fallait partager 123 barres de chocolat entre 10 enfants ? Écris l’égalité correspondante.
« 7 virgule 3 dixièmes et 5 centièmes »), le fait que, bien
souvent, ils réfèrent à des mesures entières (7,35 € compris 86
sont quasiment les mêmes que pour les entiers, tout cela
masque leur spécificité et peut conduire de très nombreux
Activités Séquence 58
élèves à les assimiler aux entiers.
Calculs proposés par écrit au tableau
L’écriture a/b possède deux sens très différents : a/b,
Divisions par partition dans des cas simples
c’est « a béièmes » (ou « a fois 1 béième »), comme dans
Il s’agit de divisions dont le calcul a été abordé dans la sq 55. Les
« 3 quarts », « 2 cinquièmes », « 7 dixièmes », etc., mais
cas et la procédure la plus adaptée sont décrits dans les Objectifs
a/b, c’est aussi « a divisé par b ». Nous avons choisi d’intro-
de cette séquence. Les premiers cas proposés permettent de
duire ces écritures en leur donnant le sens « a divisé par
revoir la stratégie utilisée en sq 55. L’enseignant annonce ensuite
b », qui est le moins courant et qu’il est très difficile de
qu’il s’agit d’entrainer cette stratégie et que tous les autres cas
retrouver quand on commence par le sens « a béième ».
qu’il va proposer se calculent donc de la même façon.
D’où la situation de base de la sq 58 : l’écriture a/b corres-
pond ici à une division, dans laquelle on poursuit le partage
en fractionnant le reste en b parties égales. C’est une
1 à 5. Division q, r et division-fraction
Il va s’agir tout d’abord d’établir la différence entre deux situa-
nouvelle division qui peut désormais s’exprimer sous la
tions de partage, l’une dans laquelle le reste ne participe pas
forme d’une égalité, par exemple : 17/3 = 5 + 2/3, qu’on
à la distribution (c’est le cas lors du partage de quantités faites
oralise ainsi : « 17 divisé par 3 égale 5 plus 2 divisé par 3 ».
d’unités « insécables » comme des billes, des images, des fleurs,
C’est dans les sq 61 et 71 que le sens « 2 tiers » et l’équi- etc.), l’autre dans laquelle ce reste est lui-même partagé (c’est le
valence des deux sens (« 2 divisé par 3 » et « 2 tiers ») cas lors du partage de quantités faites d’unités « sécables » ou de
seront abordés. grandeurs continues comme des gaufrettes ou des verres de jus
Jusqu’à la sq 61, on lira donc les écritures 3/4, 2/10, etc. de fruit). Ce sont en effet ces deux situations qui permettent le
sous la forme « 3 divisé par 4 », « 2 divisé par 10 », etc. mieux de comprendre la différence entre la division euclidienne
La seule exception à cette règle concerne tous les cas où et la division-fraction.
le numérateur de la fraction est 1, car alors « 1 quart » Pour les élèves, la première situation est déjà associée à la divi-
est de manière évidente synonyme de « 1 divisé par 4 ». sion où l’on recherche un quotient (la valeur d’une part) et un
reste, à savoir la division euclidienne. En outre, il leur sera facile
de comprendre que si l’on partage des verres de jus de fruit,
des gaufrettes ou des brioches, on ne jette pas le reste, mais on
134
E F
D
G
alors que « 3 quarts » renvoient plutôt à ceci :
87
Je découvre
1 et 2. Construire un triangle
A B C
avec des gabarits d’angles
m
m
1 dm 1
Activité 1
mm
1
10
12 cm
Activités Séquence 60
comme origine, l’angle utilisé est l’angle vert foncé plutôt que le
vert clair, etc. ; on amènera les élèves à constater que la longueur
de [AC] est presque la même pour tous les triangles, de même
Calculs proposés oralement pour celle de [BC] ;
Conversions jours ↔ semaines
La tâche est la même que dans l’activité 2 de la sq 44, mais on
se limite à ces deux unités et au seul rapport 7. Les premiers Suite page 139 ☛
137
Je découvre
comprendre qu’une division comme 2/3 s’interprète de b. Dessine comme Gino, puis comme Fino, la part de pizza correspondant à 5
6
deux façons équivalentes : (dessine des pizzas rectangulaires et partage-les comme ci-contre).
c. Fais de même avec 2 , puis avec 5 .
6 8
« 2 divisé par 3 » « 2 tiers » pri
s
ap
J’ai Il y a deux façons de représenter la part de pizza correspondant à 3 :
• soit je prends 3 pizzas, 4
je partage chacune en quarts et je prends une part dans chaque ;
• soit je prends 1 seule pizza,
je la partage en quarts et j’en prends 3 parts.
5 se lit « 5 divisé par 6 »; mais on peut le lire aussi « 5 sixièmes ».
6
On s’appuie sur l’équivalence des aires de figures et on se Dans la fraction 13
8
ce nombre est le dénominateur, ce nombre est le numérateur,
place dans le cas de fractions inférieures à l’unité. Il ne faut il nous permet de dénommer la fraction il nous indique le nombre de huitièmes
(ici, ce sont des huitièmes) ; (ici, il y en a 13).
pas sous-estimer la difficulté de cette équivalence : pour
les élèves, l’écriture 2/3 renvoie au partage de deux unités 3 a. Écris sous forme de fraction : cinq septièmes, deux tiers, un quart, neuf dixièmes, six centièmes.
b. Écris les fractions correspondant aux parties colorées.
en 3. Or, et cela leur paraitra étonnant, pour connaitre la A B C D E
deuxième sens de 2/3, 3/4, etc. et à établir l’équivalence Cahier d'activités page 17
d’abord un partage équitable de 3 pizzas entre 4 enfants. 2 autres restent dans le four). La contrainte de la seconde situa-
Pour cela ils utilisent la procédure dont ils disposent à tion (on ne touche pas aux 2 pizzas restées dans le four) oblige à
ce moment : chaque pizza est partagée en 4 et une part découper la totalité d’une part dans cette pizza. La solution n’est
correspond à 3 fois « 1 divisé par 4 », c’est-à-dire à 1 quart pas54évidente, mais on laissera les élèves chercher, individuellement.
Je deviens performant
de la première, 1 quart de la deuxième et 1 quart de la La plupart des élèves auront partagé chaque pizza en 4 et colorié
A Mathieu a commencé cette division, continue-la.
losanges, des rectangles et des carrés (sq 64, 68, 69, 86). dans une seule pizza, Anne doit avoir la même quantité de pizza
quand elle mange seule que quand elle mange avec ses sœurs.
61 « 2 divisé par 3 », c’est aussi « 2 tiers »
Je découvre
1 Problème : 3 pizzas sont à partager équitablement entre 4 sœurs : Anne, Betty, Céline et Diane.
Activités
Un midi, les 3 pizzas sont sorties du four, Un soir, Anne sort une pizza du four et laisse les
Les parallélogrammes
ours semaines où tantôt 1. Soustractions (idem sq 23).
n jours, tantôt en semaines 2. Divisions par 10, 25, 50, 100 et 250.
0, 30... 60, 70 (voir p. 13).
Je découvre ☛ Sq 60 (suite)
1 a. Détache les 4 bandes bleues et les 4 bandes vertes qui se trouvent dans ton cahier d’activités
et construis avec soin les matériels 1 et 2 en utilisant des attaches parisiennes.
– d’autre part, les écarts observés entre différentes réalisations
correctes de la figure : en effet, un écart d’un degré dans le
Matériel 1 (en réduction)
Matériel 2 tracé des angles éloigne ou rapproche de manière sensible le
(en réduction)
H G point C de [AB] ; ces écarts sont cependant inévitables et donc
D C
acceptables.
5c
m
b. Sur une grande feuille, trace 3 quadrilatères différents avec chaque matériel
3c
m
(trace à l’intérieur du matériel). Sur chacun de ces quadrilatères, vérifie que les côtés opposés
sont parallèles
A
B
et de même longueur : de tels quadrilatères s’appellent des parallélogrammes.
5 cm E F
Cette distinction fera l’objet d’un débat.
10 cm
2 a. Parmi les quadrilatères ci-dessous, quels sont ceux qui n’ont que deux côtés opposés parallèles ? Activité 2
b. Quels sont les quadrilatères dont tous les côtés opposés sont parallèles ?
Ces côtés opposés sont-ils de même longueur ? L’agencement des 3 triangles de façon à former un rectangle
c. Quels sont les parallélogrammes ?
0 1 2 3 4 5 6 7
permet d’évaluer la précision des tracés et des découpages.
A E
A A E B Il s’agit d’une forme d’autocorrection qui aide les élèves à se
D
convaincre que le procédé de construction est fiable.
D
C
Les élèves doivent écrire le nom de chaque triangle par les lettres
D C
B
C A, B et C. C’est un moyen de communiquer sur cette tâche mais
B G
G aussi de désigner la face du triangle qu’on utilise pour former
F
A B A
F
B
le rectangle. En effet, si l’on retourne le triangle et qu’on utilise
l’autre face, le « puzzle » devient impossible. Mais là encore, il
est normal que l’agencement ne soit pas parfait même quand
Je deviens performant
A Écris les fractions correspondant aux parties colorées.
le tracé a été effectué correctement.
Solution du « puzzle » : voir page 142.
A B C D
Nota bene
E L’activité A amène les élèves à mobiliser une procédure de
F G partage de chaque unité qui sera utilisée dans la situation initiale
B Calcule ces divisions-fractions.
41 1 587 87 194 103 6 091
de la sq 61. On ne peut donc pas en faire l’économie.
5 250 6 4 100 91
– dans les deux problèmes, on se demande quelle est la part entre 3 personnes (2/3 se lit aussi « deux tiers »), puis de 4 entre
correspondant à « 3 pizzas partagées en 4 parts égales », dans 6 (4/6 se lit aussi « 4 sixièmes »). Rappelons que les élèves ont
les deux problèmes, on cherche le résultat de « 3 divisé par 4 » ; appris à partager un disque en 3 et en 6 dans la sq 59.
– le résultat est « 3 quarts » : Anne a « 3 quarts de pizza » quand Activités 2 et 3
elle mange avec ses sœurs ; elle a aussi « 3 quarts de pizza » Les élèves ouvrent maintenant leur livre. L’illustration permet de
quand elle mange seule ; revoir les deux façons de représenter une part correspondant
– « 3 quarts », dans le 1er problème, c’est « 3 fois 1 quart » à 2/3 : Gino partage 2 pizzas et réalise deux fois 1 tiers, Fino
(1 quart de la première pizza, 1 quart de la deuxième,…) ; mais représente cette même part sur une seule pizza. Chaque person-
on peut aussi représenter cette part sur une seule pizza, comme nage incarne une des deux façons de concevoir une fraction : a
dans le 2e problème : pour cela, on la partage en 4 parts égales fois 1/b ou a béièmes (on les retrouvera dans la sq 71).
soit en 4 quarts et on prend 3 de ces parts, soit 3 quarts d’une Avec les autres exercices de l’activité 2, on généralise l’équiva-
pizza. C’est pour cela que l’écriture 3/4 ne se lit pas seulement lence des deux sens de a/b.
« 3 divisé par 4 », mais aussi « 3 quarts ». En conclusion, on reprend au tableau la terminologie du J’ai
Si des élèves n’étaient pas convaincus de l’équivalence, on pour- appris (« numérateur » et « dénominateur »). On en fera un
rait les aider en comparant le partage effectué sur les 3 pizzas affichage pour fixer ces mots.
dans la procédure de base avec ce partage qui est amorcé et Dans l’activité 3, on passe de la lecture fractionnaire (« 3 quarts »)
qu’il faut terminer : à l’écriture de la division-fraction (3/4), qui est plus générale
puisqu’elle admet les deux lectures : « 3 quarts » et « 3 divisé par 4 ».
A
On peut présenter la suite de cette activité en disant que les
A A figures résultent toutes d’un partage selon « la méthode de Fino »,
et qu’il s’agit de retrouver quel partage on a voulu faire. On
On observera alors qu’il y a plusieurs façons de terminer ce incitera les élèves à vérifier que les parts sont égales (cf. sq 59).
partage : distribuer 3 quarts de la 2e pizza à B, 3 quarts de la 3e à Prolongement possible
C, etc. ; attribuer à B le 4e quart de la 1re et 2 quarts dans la 2e, etc. Avec le matériel en carton inséré dans le cahier d’activités,
Les élèves peuvent alors formuler sur le cahier chacune des deux l’enseignant peut conduire l’activité complémentaire décrite
façons de représenter la part de A. Avant d’ouvrir le livre, on page 149 (partage équitable d’une longueur).
propose aux enfants de délimiter, sur le dessin d’une seule pizza,
la part d’une personne dans le cas d’un partage de deux pizzas Présentation de la sq 62 p. 141 ☛
139
Je découvre
Objectifs 1
2
Cahier d'activités pages 17 et 18
s
pri
Dans la sq 63, les élèves apprennent à situer un nombre J’ai
ap
Quand je place un nombre sur une demi-droite graduée régulièrement :
• soit le nombre correspond à un point qui est déjà indiqué par un trait
sur une droite graduée. Ce savoir-faire est à la base de la et je peux le placer avec précision,
• soit il correspond à un point qui n’est pas encore indiqué par un trait
construction des graphiques. Cette tâche est plus difficile et je dois le placer approximativement en imaginant une graduation plus fine.
Exemple : pour placer 732, entre 700 et 800, si la graduation va de 10 en 10,
qu’il y parait. Elle demande notamment des raisonnements j’imagine 10 petits intervalles entre 730 et 740.
730 est là et... 740, là.
fondés sur la proportionnalité. Ainsi, pour situer 76 sur
cette ligne : 700 800
il faut déterminer la longueur de 76 unités si cette ligne 3 Le graphique ci-dessous permet de représenter le nombre d’habitants de divers villages.
Reproduis sur ton cahier cette ligne (10 carreaux = 100 habitants) :
représente celle de 100 unités. 61 Je deviens performant
La situation de départ (des lancers de javelot), en mobili- Mathieu a commencé 1 200à tracer ce triangle avec les gabarits d’angles
1 300
du cahier d’activités.
sant le modèle des longueurs, aide à comprendre la droite Mais
Placeil exactement
a commencéles
trop à droite…Il
points a recommencé
correspondant au nombre d’habitants de ces villages :
plus à gauche (en bas) en plaçant le point A.
numérique et à coordonner discret et continu. On passe Village A : 1 250 hab.
Termine cette construction.
Village B : 1 190 hab. Village C : 1 340 hab.
Dès ce moment, l’origine de la droite n’apparait plus. A Écris sous forme de fractions : trois quarts, un tiers, un quart, neuf dixièmes, trois centièmes.
B Écris les fractions correspondant aux parties colorées.
Dans la sq 64, en continuité avec les apprentissages des A B C
sq 60 et 62, les élèves apprennent à construire des paral- C Le nombre mystérieux
lélogrammes avec des gabarits d’angles. 259 008 259 573 276 188 456 874 – 112 286
305 931 – 46 358
276 573 292 188 344 588
3 179 × 87 3 746 × 78 2 698 × 96
92
A
Je découvre
19/12/2016 12:27
Calcul mental : idem sq 62. 1 La demi-droite graduée ci-dessous représente les distances auxquelles de jeunes athlètes
ont lancé le javelot.
Théo Léa Nina Romain
1 à 3. Situer un nombre sur une droite
Des lancers de javelots à la demi-droite numérique 0 50 m
La séquence commence sur le cahier, page 17 (facsimilé ci-contre). a. À quelle distance Théo, Léa et Nina ont-ils lancé le javelot ? (Le jet de Romain sera vu après.)
L’enseignant a reproduit au tableau le support de l’activité pour Théo ………… Léa ………… Nina …………
faciliter les échanges. Il convient tout d’abord de comprendre ce b. Mathieu affirme que la flèche qui représente le lancer de Romain indique 61 m. Il a tort.
Explique pourquoi. Montre où sont 61 m et 64 m.
support : sur cette droite graduée dessinée sur un cahier ordinaire, c. Place approximativement les lancers suivants. Claire : 36 m Kamel : 74 m
de partager le carreau en 5 pour faire apparaitre les autres m (on le Collège A ……… Collège B ……… Collège C ………
b. Mathilde affirme que la flèche pour le collège D indique 741 élèves. Elle a tort.
fait au tableau et sur le cahier) entre 60 et 65 m : il faut comprendre Explique pourquoi. Montre où sont 741 élèves, 749 élèves et 751 élèves.
qu’il faut tracer 4 traits espacés régulièrement pour faire apparaitre c. Place approximativement ces deux collèges. Collège E : 716 élèves Collège F : 732 élèves
d. Quels nombres représentent les points sur la demi-droite ci-dessous ? G : …… H : …… J : ……
5 intervalles égaux. On peut le faire en 2 temps, en repérant d’abord G H J
Je découvre ☛ Sq 62 (suite)
1 Tu vas apprendre à construire des parallélogrammes.
a. Avec les instructions ci-dessous, tu vas construire b. Selon la même méthode, construis EFGH.
Activités
ce parallélogramme (représenté en réduction).
D C
H G
Séquence 62
5c
m
3c
m
B
A F
5 cm E
a b
Calculer a – b « en avançant » ou « en reculant »
0
0 1 2 3 4 5 6 7 Même activité que sq 23.
1 2 3 4 5 6 7 A B
A B Divisions par 5, 10, 25, 50, 100 et 250
• Trace le côté AB (longueur = 5 cm) • Pose ton gabarit d’angle jaune sur le point A et
et prolonge-le à droite de B. trace la demi-droite qui est support du côté AD. Même activité que sq 38 et 39 (on regroupe les cas).
D C
c d
D C 1 et 2. Les parallélogrammes
A B A B L’enseignant aura détaché du matériel inclus dans le cahier les
A A
bandes utilisées ici. Pour l’assemblage de ce matériel, nous
B B
• Pose ton gabarit d’angle jaune sur le point B et • Place le point D à 3 cm de A. recommandons l’usage d’attaches parisiennes n° 2.
trace la demi-droite qui est support du côté BC. • Place le point C à 3 cm de B. Trace le côté DC.
Vérifie sur ton tracé que ce quadrilatère a bien ses côtés opposés parallèles et de même longueur.
À partir de l’illustration du livre, les élèves construisent leur maté-
riel et observent ce qu’ils obtiennent : « ça bouge », « ça fait plein
Je deviens performant de losanges », « et même des rectangles », etc. Puis ils effectuent
A Écris les fractions correspondant aux parties colorées.
les tracés demandés sur feuilles A4. Ils peuvent s’entraider : un
A B C D E
élève tient les 4 bandes à plat sur le papier, l’autre trace.
F L’enseignant demande ensuite de vérifier, sur les quadrilatères
B Le nombre mystérieux
qui viennent d’être tracés, que les côtés opposés sont parallèles
1 094 975 + 58 1 420 861 + 5 1 420 861 + 8
7 8 907 656
6
11 366 893
8
11 800 659
8
(usage du calque) et de même longueur. On constate qu’ils ne le
8
sont pas souvent. On peut expliquer ce fait par l’insuffisante rigi-
3 5 2 8 883 743 8 759 805
1 475 082 + 8 1 480 623 + 6 1 484 609 + 6
6 8
93
dité du matériel. En vérifiant la propriété sur le matériel lui-même
(et sur son image dans le livre), on verra que cette explication
A
m
Nota bene
On suivra le même déroulement : les premières tâches (a, b et c)
Le matériel utilisé pour cette séquence sera réemployé dans
sont réalisées collectivement (un support analogue est tracé au
l’activité préliminaire de la sq 88.
tableau) ; les élèves travailleront ensuite individuellement sur
les exercices d et e.
On fait formuler ce qui est nouveau :
– Ce sont des nombres d’élèves (Quel collège en a le plus ? …
le moins ? etc.). Activités Séquence 64
– Le 0 n’apparait pas (on demande de le situer approximative-
ment à gauche de la page). Calculs proposés par écrit au tableau
– Entre deux graduations chiffrées, ce n’est plus 50 mais 100.
Divisions par partition dans des cas simples
Que représente un carreau ?
Même activité que sq 58.
Pour les collèges D, E et F, on sera conduit à imaginer 10 petites
graduations intermédiaires. À la moitié de l’intervalle, on obtient 1. Construire des parallélogrammes
le repère 5. Ainsi, la flèche du collège D semble juste au milieu Quand les élèves traceront le parallélogramme ABCD en se
entre le trait de graduation de 740 et celui de 750… Où situe- laissant guider par le mode d’emploi du livre, ils pourront ne
rait-on les nombres 746, 744, 749, etc. ? pas percevoir le parallélisme de [AD] et [BC] comme la consé-
Finalement, on fera formuler aux élèves les deux sortes de quence nécessaire de l’égalité des angles internes que [AD] et
cas rencontrés (soit le nombre peut être placé précisément, [BC] forment avec [AB]. Pour amener les élèves à dégager cette
soit il faut imaginer des graduations plus petites et on le place propriété (quand 2 segments forment le même angle interne
approximativement). avec une droite, ils sont parallèles), nous conseillons donc de
Activité 3 sur le livre conduire préalablement l’activité suivante
Elle est faite individuellement, avec l’aide éventuelle de
l’enseignant. Suite page 143 ☛
141
51 : 8 ? q=6
51 : 8 ? q=6
r=3
r=3 51 3
car 51 = (8 x 6) + 3 =6+
8 8
Activités Séquence 65
car 51 = (8 x 6) + 3
Pour cette livraison,
il faut 7 camions :
6 camions pleins et
Pour cette livraison,
il faut 6 camions
Pour cette livraison, 1 camion pour les 3 voitures et 3 .
il faut 6 camions. qui restent. 8
Calculs proposés oralement Sébastien Mélanie Cécile
Conversions jours ↔ semaines Quelle(s) solution(s) conviennent ? Pourquoi la ou les autres ne conviennent-elles pas ?
54 mm
doit-il acheter ?
résultats numériques de leur calcul en cohérence avec la situation 3. Un satellite parcourt 51 648 km
décrite dans l’énoncé. L’erreur typique est alors de donner la pour faire le tour de la Terre. En un jour,
il fait 17 fois le tour de la Terre.
9 cm
réponse sous la même forme que pour les autres problèmes de Combien de km parcourt-il en 1 jour ?
Combien de km parcourt-il en 1 semaine ?
B
quotition (cf. la solution de Sébastien). 4. Un club de tir à l’arc achète 4 arcs identiques
au prix total de 277 €.
C
La comparaison des résolutions de Sébastien et de Mélanie Quel est le prix d’un de ces arcs ? 61
mm
La résolution de Cécile fera l’objet d’un débat : il peut sembler Cette solution est intéressante parce qu’elle permet non seule-
bizarre de calculer une division-fraction, car il ne s’agit pas d’un ment de savoir qu’on utilisera 7 camions mais aussi de quelle
partage équitable de 51 unités entre 8 parts et on ne peut pas façon le 7e sera rempli : il restera 5 places. Mais ce n’est pas ainsi
fractionner un camion (« 3 huitièmes de camion », cela ne veut que raisonne Cécile. Elle fait comme si on pouvait fractionner
rien dire !). Toutefois, ce calcul peut être considéré comme les camions !
valable à condition d’interpréter ainsi le résultat 6 + 3/8 : 6 signi- Après l’analyse des trois résolutions, on pourra proposer
fie que l’on utilisera 6 camions entièrement et 3/8 que, pour le quelques problèmes de quotition pour lesquels la réponse
7e camion, sur les 8 places, seules 3 seront occupées. L’écriture est tantôt q, tantôt q + 1. Il ne s’agit pas d’amener les élèves
3/8 doit se lire alors : à les résoudre, mais de déterminer à l’avance de quelle sorte
– on n’utilisera que les 3 huitièmes de la capacité de transport sera la réponse.
du 7e camion ;
– 3 places sur les 8 possibles seront occupées ou « 3 sur 8 » ; 2. Problèmes divers
– 3 places seront utilisées, pour 8 places offertes, « 3 pour 8 » Les 5 problèmes proposés sont de différents types :
1. Calcul d’une durée 747 mm
(on franchit plusieurs heures).
comme dans 17/100 par exemple, qui se lit quelquefois « 17
pour 100 » (et s’écrit alors 17 %). 2. Problème à étapes, avec une réponse : q + 1.
?
3. Multiplication a × b × c.
Un schéma tel que celui-ci peut aider à la compréhension de la
fraction 3/8 dans ce contexte : 4. Recherche de la valeur de l’unité.
5. Construction géométrique (voir ci-dessous la solution du
« puzzle »).
2e plateau = 4 places
Solutions des « puzzle » des sq 60 et 65
1er plateau = 4 places
B
B C
A C
2e plateau A
C
A
1er plateau B
Les élèves font la même construction sur une feuille (si la longueur
44 m 62 m
du côté tracé au tableau est de 40 cm, celle de ce côté tracé par
Reproduis la demi-droite graduée ci-dessous (20 carreaux = 100 m).
Places-y les longueurs de ces avions (utilise les lettres qui les désignent sur les fiches).
les élèves est de 40 mm).
On suscitera l’hypothèse selon laquelle les deux derniers côtés
0 50 m 100 m tracés ont la même longueur ; on le fera vérifier, par exemple en
reportant cette longueur à l’aide d’une bande de papier ou avec
Problèmes variés le compas. Il est normal évidemment qu’on observe un petit écart,
1. On veut stocker 376 l de lait
dans des bidons de 10 l,
4. Dans ces deux opérations, des chiffres
ont disparu. Recopie les opérations
lié aux conditions mêmes des tracés géométriques. L’enseignant
en utilisant le moins possible de bidons.
Combien de bidons va-t-on utiliser ?
et retrouve les chiffres manquants.
affirmera finalement : « avec un tracé parfait, les deux côtés
. 0 .
2. Le 1er janvier, Madame Robert regarde
+
7 . . 4 . 1
. 5 8 . 3 9
× . 9 auraient la même longueur exactement ; un tel triangle s’appelle
le compteur kilométrique de sa voiture. 2 7 . 3
Il indique 187 607 km.
Un an plus tard, il indique 200 013 km.
10 3 9 1 9 0 . . . 9 0 un triangle “isocèle”, du grec : iso = égal et skèle = jambe ».
. . . . 3
Combien de km a-t-elle parcourus ? à droite de ce tracé, l’enseignant refait cette construction, mais
3. Un architecte anglais imagine une tour 5. Combien de tenues différentes sont
de 100 étages qui sera haute de 950 pieds. possibles si on dispose : au moment de former le deuxième angle, au lieu de retourner le
Tous les étages auront la même hauteur. • d’un T-shirt vert, d’un bleu, d’un rouge ?
Quelle sera la hauteur d’un étage ? • d’un pantalon et d’un short ? gabarit, il le fait glisser et commente : « je ne le retourne pas, je le fais
• d’une paire de baskets et d’une paire
d’espadrilles ? seulement glisser ». Les élèves font de même. On obtient donc ceci :
95
droite de ce tracé, l’enseignant refait cette construction, mais au
moment de former le deuxième angle, au lieu de retourner le gaba-
72563526_086_127_verte.indd 95 19/12/2016 12:28 rit, il le fait glisser et commente : « je ne le retourne pas, je le fais
seulement glisser ». Les élèves font de même. On obtient donc ceci :
Activités Séquence 66
Calculs proposés oralement
Calculer a – b « en avançant » ou « en reculant »
Même activité que sq 23. n cm n cm
Divisions par 5, 10, 25, 50, 100 et 250 L’enseignant demande alors ce qu’on peut dire de ces deux demi-
Même activité que sq 38 et 39 (on regroupe les cas). droites. L’intuition du parallélisme peut être étayée ainsi : elles ont
exactement la même direction car elles ont le même angle ; si on
1. Placer des nombres augmentait l’angle de la 2e demi-droite (l’enseignant le mime avec la
sur une demi-droite graduée règle à tableau), elle couperait la première en haut ; si on diminuait
Dans la sq 63, les élèves ont appris à placer des nombres sur cet angle (l’enseignant utilise de nouveau la règle collective), …
une demi-droite graduée. La tâche proposée ici est de même Les élèves « vérifient » sur leur tracé (avec leur « calque à paral-
nature (on reprend même la graduation 1 carreau = 5 m utili- lèles »). Là encore, l’enseignant affirme qu’avec un tracé parfait…
sée dans la sq 63). On représente maintenant les longueurs de On recommence ainsi à partir de deux autres triangles isocèles
divers avions. Ce contexte se prête bien à la mise en évidence construits par exemple avec l’angle jaune et avec l’angle vert foncé.
de l’intérêt de ce type de représentation : grâce à une mise en Activité avec le livre
scène analogique, le graphique offre une « vision » immédiate On ouvre le livre et on observe que la méthode qui est décrite
des grandeurs et de leurs relations. dans le livre commence comme celle qu’on a suivie au tableau.
Pour faciliter le travail des élèves, il est bon de leur faire rappeler, Les élèves vont construire les deux figures demandées. L’égalité
au début de l’activité, la méthode utilisée dans la sq 63, quand des longueurs [DC] et [AB] ainsi que leur parallélisme seront
les nombres ne correspondent pas à un trait de graduation. traités comme précédemment : on les « vérifie » avec les outils
géométriques, mais, là encore, l’enseignant affirme que dans
2. Problèmes divers
un tracé « parfait », ces propriétés ont bien cours. Avant de
1. Problème de quotition (réponse = q + 1).
tracer le quatrième côté, il est utile de faire anticiper qu’il sera
2. Recherche de la valeur d’un ajout.
parallèle et de même longueur que son côté opposé. Mais il
3. Partage d’une longueur en parts égales (usage de la
ne faut évidemment pas exiger des formulations trop précises.
division-fraction).
4. Reconstituer les nombres d’une opération.
5. Dénombrement de possibles. 143
Je découvre
découvert l’écriture a/b dans une situation où celle-ci c. Replie ta feuille comme en b, et replie-la encore en deux parties égales.
Écris une nouvelle fraction qui est aussi égale à 1 .
signifiait « a divisé par b » (sq 58). On les a amenés ensuite 2
d. Peux-tu imaginer d’autres fractions égales à 1 ?
à comprendre l’équivalence entre ce sens et le sens « a 2
2 a. Prends une autre feuille, plie-la en quatre parties égales.
béièmes », dans des cas où la fraction est inférieure à Déplie-la et colorie trois de ces parties.
Écris la fraction correspondante.
l’unité (sq 61). b. Replie la feuille comme en a, puis replie-la encore en deux parties égales.
Déplie ta feuille et exprime 3 sous la forme d’une autre fraction.
Il s’agit maintenant d’établir, dans des cas simples, que des 4
c. Peux-tu imaginer d’autres fractions égales à 3 ?
écritures fractionnaires différentes telles que 1/2, 5/10, 4
3 On a partagé ces carrés en 4. Que représente la partie colorée ?
50/100 par exemple représentent la même quantité (cf. Imagine qu’on
partage ce carré en 8.
Imagine cet
autre partage.
Imagine celui-ci. Imagine celui-là.
par exemple), les élèves sont amenés à comprendre que 72563526_086_127_verte.indd 96 19/12/2016 12:28
3/4, 6/8, 12/16, etc. représentent la même quantité. 2°) Ceux où q < 10. Il s’agit de découvrir que le quotient de
2°) Ensuite, partant d’une fraction comme 2/10, représen- divisions comme 226 : 30 ?, 197 : 30 ? ou 253 : 30 ? s’obtient en
tée sur un carré partagé en dixièmes, on leur fait déter- calculant respectivement celui de 22 : 3 ?, de 19 : 3 ? et de 25 :
miner comment dire et écrire cette fraction en imaginant 3 ?. Les élèves sont amenés à prendre conscience que chercher
un partage plus fin (en centièmes), alors que ce partage combien de fois il y a 30 dans 226, c’est chercher combien de
plus fin est seulement amorcé sur le carré ; fois il y a 3 dizaines dans 22 dizaines.
3°) Enfin, ils sont amenés à imaginer deux types de partage Cette activité sera reprise lors des séquences suivantes avec les
pour comparer des fractions comme 6/10 et 61/100, nombres 40, 50, etc. On prépare ainsi l’apprentissage, au CM2,
1/2 et 5/10, 1/2 et 53/100, etc. et à construire ainsi les de la stratégie qui consiste à se ramener à une division simple
équivalences privilégiées : 1/10 = 10/100, 1/2 = 5/10 et comme 27 : 5 ? pour estimer le quotient de 278 : 53 ?.
1/2 = 50/100.
Conduite de l’activité
Les élèves retrouveront ces situations dans les activités
L’enseignant a écrit au tableau les divisions données en exemples
d’entrainement des séances suivantes. On vise en effet
ci-dessus (premier type de cas). On explicite la stratégie utilisée :
la mémorisation rapide de ces équivalences privilégiées.
on connait 10 fois 30 = 300 et on peut s’appuyer sur ce produit
et ceux qui le suivent immédiatement dans la table des multiples
de 30 : 11 fois 30 = 330, 12 fois 30 = 360.
L’enseignant propose ensuite les exemples ci-dessus donnés pour
le 2e type de cas en commençant par 226 : 30 ?. Le fait que q < 10
est évident. Mais quel est le quotient ? L’enseignant propose des
quotients successifs, par exemple : est-ce 9 ? est-ce 5 ? est-ce 7 ?
Activités Séquence 67
Ce faisant, pour chaque proposition, les élèves sont amenés à
calculer des produits tels que 9 fois 3 dizaines, 5 fois 3 dizaines,
7 fois 3 dizaines… L’enseignant leur fait prendre conscience qu’ils
Calculs proposés par écrit au tableau sont en train de chercher les résultats de multiplications par 3
Divisions par 30 de nombres ≤ 360 d’un nombre à 1 chiffre et qu’ils les comparent avec le nombre
On propose deux sortes de cas : de dizaines de 226, c’est-à-dire 22. On conclut que le quotient
1°) Ceux où q = 10, 11 ou 12. Les divisions sont alors du type 305 : de la division 226 : 30 ? est le même que celui de 22 : 3 ?. On
30 ? 338 : 30 ? 362 : 30 ? Autrement dit le reste est ≤ 10. essaie immédiatement cette stratégie sur d’autres cas.
144
le losange
Divisions par 40 de nombres inférieurs
à 480 (q ≤ 12). Quand q < 10, usage des
divisions élémentaires par 4 (voir p. 13).
Je découvre
Objectifs 1 a. Parmi toutes ces figures, une seule n’est pas un parallélogramme. Laquelle ?
dien fait obstacle à cette connaissance mathématique. En c. Fais la liste des parallélogrammes qui ont 4 côtés de même longueur.
Sais-tu comment s’appellent ces figures ?
437 : 81 ?
culté est même plus grande encore car le carré appartient 1
2
… 4
10
3
10
… 24
100 61 : 8 ?
aux classes intermédiaires des losanges et des rectangles). 1
2
… 7
10
9
10
… 87
100 312 : 30 ?
1 2 5 50
En outre, losanges et carrés ne sont souvent reconnus que 98
2
…
10 10
…
100
Je découvre
m
– et lorsqu’on les aide à considérer un quadrillage après l’autre,
8c
8c
14 cm
60 mm
60 mm ris
14 cm ils savent effectivement compter les cases dans le quadrillage en
p
ap
J’ai Un rectangle se construit de la même façon qu’un parallélogramme.
C’est pour cela qu’en géométrie, on dit que le rectangle est un parallélogramme
dixièmes (2 coloriées puis 10 en tout) pour écrire 2/10 = … , puis
particulier : c’est un parallélogramme dont les angles sont droits. compter les cases dans le quadrillage en centièmes (20 coloriées
Pour tracer un rectangle, je peux poser mon équerre…
... comme ceci : … ou comme cela : puis 100 en tout) et compléter l’égalité avec 20/100 ; l’égalité
obtenue est correcte, mais il n’est pas sûr qu’en procédant ainsi,
les enfants comprennent que ces deux fractions, obtenues l’une
2 Trace un rectangle de longueur 12 cm et de largeur 7 cm.
après l’autre, sont l’expression de la même quantité.
3 Le jeu du portrait
C
• Je suis un parallélogramme.
• J’ai deux côtés opposés qui mesurent 32 mm. Avec le dispositif utilisé ici, nous avons voulu que les élèves
A
B
D conçoivent que le 2 de 2/10 « deviendra » 20 en même temps
C
D E
que le 10 « deviendra » 100.
B F
A
2. Nous avons limité le nombre de cas qui peuvent conduire à
F
E
des réussites purement apparentes. En effet, dans une compa-
raison telle que 5/10… 69/100, les élèves pourraient répondre
correctement (5/10 < 69/100) en raisonnant ainsi : 5 est plus
Je deviens performant
A Compare ces fractions en utilisant les signes >, < ou =. B Calcule.
petit que 69, 10 est plus petit que 100, donc 5/10 est plus petit
1 073 627 : 8 ?
que 69/100, alors que ce raisonnement est évidemment faux (il
1 612 : 250 ? conduit à penser que 7/10 < 69/100 !). C’est pourquoi, le plus
58 : 9 ? souvent ici, la fraction la plus grande est celle qui a le plus petit
1
2
… 45
100
6
10
… 38
100
306 : 40 ?
numérateur.
231 : 25 ?
1
2
… 63
100
2
10
… 82
100 3. Pour construire les équivalences entre fractions, nous avons
1 30 7 1 189 : 2 ?
2
…
100 10
…
100 99 préféré la comparaison entre deux fractions à une suite d’exer-
cices du type : 2/10 = … /100 ; 7/10 = … /100, etc. En effet, beau-
72563526_086_127_verte.indd 99
Je découvre
s
pri
ap
J’ai • Pour comparer 3 et 82 , il faut savoir que 3 c’est 75 .
Dans cette séquence, on poursuit le travail commencé 4 100
• Pour comparer 1 et 4 , il faut savoir que…
4 100
dixièmes ;
– des cas du type 1/2 … 47/100, où l’on compare des 3 = 75
4 100
fractions exprimées en demis à des fractions exprimées
en centièmes. 3 30 , etc.
1 = 50 =
2 100 10 100
Sur le cahier, on explore les cas du type 1/4 … 23/100 et
3/4 … 72/100. On cherche par là à favoriser la construction 2 Aide-toi de ces équivalences pour comparer ces fractions (utilise les signes >, < ou =).
des équivalences privilégiées 1/4 = 25/100 et 3/4 = 75/100. 3 ... 24 60 ... 1 4 ... 1 7 ... 69 5 ... 1
10 100 100 2 10 2 10 100 10 2
les centièmes 600 5 par 5. Pour colorier 700 68 centièmes, elle colorie
Calculs proposés par écrit au tableau donc 50 centièmes
Collège A ……… correspondant
Collège B ……… à 2C ………
Collège quarts, puis 3 lignes de
Divisions par 60 de nombres ≤ 720 5 cases, cepourquoi.
Explique qui fait 65oùcentièmes,
Montre sont 741 élèves, 749etélèves
encore 3 cases pour avoir
b. Mathilde affirme que la flèche pour le collège D indique 741 élèves. Elle a tort.
et 751 élèves.
les élèves travaillant individuellement sur la partie droite. à la 1 Pour comparer 3 et 68 , Mathilde imagine
4 100
En t’aidant des deux quadrillages,
compare les fractions ci-dessous.
ces fractions sur deux quadrillages.
fin de l’activité, on fait une reprise collective. Vérifie les deux quadrillages et complète.
148
72563524_001-024.indd 18 19/12/2016 12:32
A Le nombre mystérieux
9 118 261 9 873 115 Nota bene sur l’activité B
7 7
1 254 687 + 3 1 280 679 + 4 1 302 608 + 5
9 7 7
8 964 757 11 292 186 Dans ce Jeu du portrait, les élèves doivent chercher, parmi
1 410 445 1 411 445 + 1
9 1 411 446
7
12 703 006
9
8 figures, celles qui sont des parallélogrammes et dont un côté
9
mesure 52 mm. Les quatre seuls cas sont les deux rectangles D et
B Le jeu du portrait H et les deux losanges C et G. Le parallélogramme quelconque
• Je suis un parallélogramme. B ne convient pas. Les élèves sont ainsi amenés à considérer
• Deux de mes côtés mesurent 52 mm.
que les rectangles et les losanges sont des parallélogrammes (cf.
séquences 68 et 69). On provoquera donc une discussion sur ces
figures en faisant rappeler les propriétés des parallélogrammes :
A
D leurs côtés opposés sont parallèles et de même longueur ; D
et H sont bien des rectangles, C et G sont bien des losanges ;
C
tous quatre sont des parallélogrammes.
B
Activité complémentaire
F
Fractionner des longueurs à l’aide
d’un réseau de bandes parallèles
Les élèves découvrent ici un procédé géométrique pour
E
fractionner des longueurs : l’usage d’un réseau de bandes
G parallèles colorées et de même largeur (nous avons inclus
dans le cahier d’activités un tel matériel). Les segments à
fractionner sont tracés sur des calques préparés par le maitre
(voir ci-après). Il peut aussi photocopier directement la planche
en fin d’ouvrage, p. 207.
H
Déroulement
101 L’enseignant a polycopié sur un calque un segment (par
exemple d’une longueur d’environ 16 cm) et demande aux
72563526_086_127_verte.indd 101 19/12/2016 12:28
élèves comment on pourrait le partager en 3 longueurs égales
En conclusion, la lecture et le commentaire du J’ai appris sur le
sans le mesurer (on insiste sur cette contrainte). Les élèves
livre sont importants. Les équivalences privilégiées y sont repré- cherchent une façon de procéder. Avec une bande de papier,
sentées en trois colonnes : équivalences de 1/2 en dixièmes et qu’on peut découper à la longueur du segment, par essais
centièmes, équivalences de 1/4 et 3/4 en centièmes, équivalences successifs, on finit par obtenir un découpage approximatif.
des dixièmes en centièmes. Leur connaissance permettra aux De même avec le compas. Mais ni l’une ni l’autre de ces deux
élèves de déterminer de plus en plus aisément des comparai- méthodes n’est vraiment satisfaisante. Elles apparaissent
sons et, bientôt : laborieuses…
L’enseignant annonce alors qu’on va découvrir une autre
– à partir des sq 75 et 76, de les transformer pour effectuer leur
méthode, plus rapide et plus précise. Il distribue les réseaux
somme (par exemple : 3/4 + 18/100, c’est 75/100 + 18/100,
de bandes. Les élèves doivent chercher individuellement
c’est 93/100) ou déterminer des écarts (par exemple : quel est comment les utiliser (on les verra tourner progressivement leur
le nombre le plus proche de 6, est-ce 5 + 81/100 ou 6 + 1/10 ?) ; calque sur le réseau). Lorsque la plupart ont trouvé, on fait une
– à partir de la sq 93, d’interpréter les écritures à virgule de déci- mise en commun. On insiste sur ces deux aspects cruciaux :
maux comme des nombres fractionnaires (0,5 c’est 5 dixièmes, – les extrémités du segment doivent coïncider exactement
donc c’est 1/2 ; 0,25 c’est 25 centièmes, donc c’est 1/4 ; 0,3 avec les bords des bandes colorées ;
c’est 3 dixièmes, donc c’est 3/10 ; etc.). – si les bandes n’avaient pas la même largeur, le partage
serait inégal.
Avant de passer à l’activité 2, on pourra donc proposer aux
On fait ensuite vérifier avec le compas qu’en faisant traverser
élèves une interrogation orale, avec les cas de ce J’ai appris,
la grande longueur par 3 bandes, on l’a bien partagée en
par exemple : trois longueurs égales.
– « 1/2, c’est combien de dixièmes ?… de centièmes ? » L’enseignant distribue ensuite un deuxième calque sur lequel
– « 6/10, c’est combien de centièmes ? » il a tracé des segments de longueurs diverses. Les élèves
– « 3/4, c’est combien de centièmes ? », etc. doivent par exemple partager un segment AB (de 7 cm) en 4
longueurs égales et un segment CD (de 9 cm) en 10 longueurs
2. Comparer des fractions < 1 : demis, égales. Ils doivent enfin repérer sur d’autres segments des
quarts, dixièmes et centièmes fractions données de leur longueur, par exemple :
On incite les élèves à ne pas utiliser les quadrillages du J’ai – sur 3 segments de 1 dm (cette mesure est écrite), colorier
appris : ils ferment le livre après avoir recopié les comparaisons 1/3 dm, 2/3 dm puis 3/4 dm ;
demandées sur leur cahier et avant de les compléter avec le – sur 2 segments de 1 t’sun chinois (cette mesure est écrite),
signe qui convient. Mais on les laisse s’y reporter s’ils en ont soit 135 mm, colorier 2/5 t’sun, puis 5/6 t’sun.
encore besoin (la page peut être repérée par un marque-page).
149
Je découvre
ces deux sens comme équivalents (on se plaçait alors dans 3 Gino a commencé à dessiner cent-cinquante-cinq tiers.
lence des deux sens fondamentaux de la division-fraction, Il fait la même division que Fino : 328 .
6
mais ils vont retrouver le sens « 3 divisé par 4 » en partant 4 Calcule comme Fino.
Pour cela, on se place dans des cas de fractions supérieures 5 1. Un restaurateur commande 68 quarts
de tarte à un pâtissier.
2. On a vidé une bonbonne de jus de fruit en
remplissant 21 pichets contenant 1 de litre chacun.
à 1 et dans une situation où il faut par exemple cher- Combien de tartes celui-ci doit-il
fabriquer ?
3
Quelle quantité de jus de fruit cette bonbonne
contenait-elle ?
cher combien de pizzas sont nécessaires si 11 personnes
mangent chacune 1 quart de pizza. Les élèves sont 102
amenés à raisonner ainsi : 4 quarts font 1 pizza, 8 quarts 72563526_086_127_verte.indd 102 19/12/2016 12:28
Je découvre
1 Fino veut savoir pour quelles commandes il a besoin de plus d’une pizza.
Aide-le en écrivant les fractions suivantes dans un tableau.
o
Mme Lef loc’ h Mme Anton M. De Carvalh
es
deux tie rs cinq quarts treize dixièm
103
Activités 4 et 5
Dans l’activité 4, les fractions sont données sous la forme littérale
72563526_086_127_verte.indd 103 19/12/2016 12:28 « a béièmes ». On veut ainsi que les enfants mobilisent eux-
train de chercher combien de fois il y a 4 dans 23, c’est-à-dire mêmes l’écriture fractionnaire a/b. Celle-ci constitue le pivot qui
de calculer la division « 23 divisé par 4 ». On peut alors passer permet de transiter vers l’autre sens, « a divisé par b ».
à l’écriture 23/4 et réaliser que « 23 quarts », c’est aussi « 23
divisé par 4 » (c’est la méthode incarnée par Fino sur le livre).
Cette redécouverte de l’équivalence des deux sens d’une divi- Activités Séquence 72
sion-fraction est immédiatement réinvestie dans le troisième
problème où les valeurs numériques (155 et 3) rendent laborieuse
Calculs proposés par écrit au tableau
la méthode empirique.
Divisions par 80 de nombres ≤ 960
Conduite des activités 1 à 3 Mêmes activités que sq 67 avec le diviseur 80.
L’enseignant propose oralement le problème : « 11 personnes
veulent manger un quart de pizza… ». 1 et 2. Fractions < 1, = 1 et > 1
Les élèves cherchent d’abord individuellement, puis, lors d’une Les élèves, qui avaient déjà étudié les fractions < 1 dans les
reprise collective au tableau, on peut représenter la situation en séquences précédentes, viennent de rencontrer, dans la sq 71,
dessinant 11 quarts de pizzas alignés comme sur le livre (réso- les fractions > 1. Il s’agit ici d’expliciter le critère qui permet de
lution de Gino). On est conduit à entourer 4 quarts pour former reconnaitre ces deux types de fractions. On fera évidemment
une pizza, encore 4 quarts, etc. Le résultat peut être écrit ainsi : dégager le principe général qui permet de classer toute fraction
« 2 pizzas + 3 quarts de pizza ». par rapport à l’unité : quand le numérateur n est plus grand que
Pour le problème suivant, on suit la même démarche, mais, le dénominateur d, la fraction est plus grande que 1, quand
lors de la reprise collective, l’enseignant amène les élèves à n = d, elle est égale à 1, etc.
verbaliser la procédure utilisée à l’aide du dessin (on cherche En guise de prolongement, on pourra demander aux élèves
combien de fois il y a 4 quarts dans 23 quarts). Les élèves ont d’inventer d’autres fractions égales à 1, supérieures à 1 et infé-
alors conscience de calculer une division euclidienne (on cherche rieures à 1.
combien de groupes de 4 objets on peut former avec 23 objets), On pourra même proposer le jeu suivant : l’enseignant énonce
mais non une division-fraction. C’est pourquoi il convient alors oralement une fraction sous la forme « a béièmes », les élèves
de leur demander comment on écrirait 23 quarts sous forme de doivent dire si c’est une fraction < 1, si elle est = 1, si elle est > 1.
fraction. On écrit donc 23/4 et on incite les élèves à mobiliser Solution du Compte est bon :
les deux lectures possibles de cette écriture. On aboutit à une 273 = (6 × 50) – (3 × 9) ; 982 = (250 × 4) – (10 + 8) ;
conclusion comme celle-ci : « 23/4 se lit 23 quarts, mais c’est 157 = {(50 + 25) × 2} + 7 ; 297 = 250 + (5 × 8) + 7.
151
Activités
J’essaie 17 m d u
Séquence 73 69 4
69 m
69 m
4 x 17 = 68 C’est plus
J’essaie 18 m 29 d u
1 1 7
4 x 18 = 72 C’est moins
que 28 » par exemple, des élèves peuvent croire que cela renvoie au 1. Un enfant part pendant 4 semaines
en séjour en colonie de vacances.
4. 30 personnes se partagent équitablement
toutes les dragées d’un paquet.
calcul de 28 – 4, d’autres effectuent parfois quatre retraits successifs Cette colonie coute à sa famille
17 € par jour.
Chacune reçoit 258 dragées.
Quel est le nombre total de dragées ?
du nombre 4 (ils se disent certainement que calculer « 4 fois moins », Quel est le cout total de ce séjour ?
5. 80 personnes se partagent équitablement une
2. Un réfrigérateur neuf coute 293 €. boite de 412 truffes en chocolat.
c’est faire quatre soustractions). De même, pour « 4 fois plus que Le même réfrigérateur d’occasion Combien chaque personne aura-t-elle de
est vendu 2 fois moins cher. truffes en chocolat ?
28 », on observe parfois des élèves qui écrivent l’addition 28 + 4, Quel est le prix du réfrigérateur d’occasion ?
6. Un Parisien jette en moyenne
3. Voici les longueurs des côtés
voire quatre ajouts successifs du nombre 4 au nombre 28. d’un parallélogramme :
586 kg d’ordures ménagères par an.
Dans un immeuble parisien
un grand côté mesure 7 cm, vivent 78 personnes.
Or, ces expressions sont très utiles. C’est notamment le cas dans un petit côté mesure 4 cm. Quelle quantité d’ordures ces habitants
Quel est le périmètre de ce parallélogramme ? jettent-ils en un an ?
les problèmes de proportionnalité, quand il faut déterminer la Combien de camions d’ordures cela
représente-t-il si chacun peut contenir
valeur d’une unité. Par exemple pour ce problème : 4 objets 5 000 kg d’ordures ?
Conduite de l’activité G H
Lors de la mise en commun, on soulignera les points importants : I J
• Sébastien ne s’est pas trompé ; comme le montre son schéma,
il a bien compris ce que voulait dire « 4 fois moins long que Les longueurs sont les suivantes :
69 m » ; sa réponse est correcte, mais imprécise ; longueur de [AB] = 1 carreau de cahier ;
• Mélanie a compris que le jeune frère avait lancé le javelot à longueur de [CD] = 2 carreaux de cahier ;
4 mètres de moins que l’athlète ; longueur de [EF] = 4 carreaux de cahier ;
• Cécile a compris le problème comme Sébastien ; mais elle a vu longueur de [GH] = 8 carreaux de cahier ;
qu’on cherchait le quart de 69. Le fait qu’elle donne comme résultat longueur de [IJ] = 12 carreaux de cahier.
celui d’une division-fraction sera mis en relation avec l’imprécision Au tableau, il trace lui-même des segments qui ont les mêmes
de la réponse de Sébastien : on peut diviser 1 m par 4, c’est 1 quart rapports de longueur, en prenant par exemple : longueur [AB] =
de mètre… Pour faire expliciter sa formulation : « 4 fois moins que 1 dm. On peut marquer, comme ci-dessus, la graduation en l =
69, c’est le quart de 69 », on pourra par exemple faire référence à longueur de [AB]. Puis l’enseignant interroge sur des rapports
l’activité complémentaire où les élèves ont partagé des longueurs de longueurs entre deux de ces segments ; les élèves doivent
avec un réseau de bandes de même largeur et cherché une fraction répondre « vrai » ou « faux », par exemple :
donnée d’une longueur. On aboutira à la conclusion suivante : – [CD] est 2 fois plus long que [AB] ;
quand on cherche le quart d’un nombre, on divise ce nombre par 4. – [AB] est 4 fois moins long que [EF] ;
152
Tu peux vérifier
27 x 2 = 54 54 100 – 72 = 28 mes calculs,
mais je crois
+ 18 qu’ils sont exacts.
72
Problèmes variés
105
Je découvre
2 Voici l’image en réduction d’un verre doseur qui peut contenir 1 litre de liquide.
Vérifie que les graduations correspondent à des dixièmes.
Avec ces deux séquences, on aborde la 2e phase de la a. Montre avec ton doigt le niveau atteint si on verse :
1 de litre, 2 de litre, 5 de litre, 8 de litre, 9 de litre et 10 de litre.
progression sur les décimaux (cf. Présentation, chapitre 4). 10 10 10 10 10 10
Les élèves vont maintenant apprendre à calculer des b. Imagine qu’on verse 3 de litre, puis 6 de litre.
10 10
sommes, à déterminer des écarts sur des fractions déci- Indique avec ton doigt le niveau atteint.
Retrouve ce résultat en faisant la somme des deux fractions.
males et à les sérier. Pour faciliter cet apprentissage, nous c. Que se passe-t-il si :
l’avons planifié en trois grandes étapes : quand les frac- • on verse 6 de litre, puis 4 de litre ?
10 10
• on verse 1 de litre, puis 7 de litre ?
tions sont exprimées en demis et dixièmes (sq 75-76) ; 2 10
Calcule à chaque fois la somme des deux fractions.
quand elles sont exprimées en demis, quarts et centièmes
(sq 77-78) ; quand il s’agit de demis, quarts, dixièmes et ap
pri
s
J’ai Additionner des dixièmes entre eux, c’est facile :
centièmes (sq 83-84). Les élèves réussiront ici en s’appuyant, 9 + 3 + 2 = 14 ou 1 + 4
10 10 10 10 10
non sur des règles, mais sur leurs connaissances des équiva- Pour additionner des demis et des dixièmes,
je transforme les demis en dixièmes : 1 = 5
lences privilégiées, découvertes et mémorisées auparavant. 2 10
d’un verre doseur. L’évocation des volumes de liquides 4 Compare ces nombres. Utilise les signes >, < ou =.
37 … 3 + 8 15 … 1 + 1 29 … 3 5+ 1 … 5+ 4
est intéressante car cette grandeur est moins abstraite 10 10 10 2 10 2 10
de stylo », etc. plutôt que le m, le dm, le cm. En effet, l’addi- exemple, une pizza. On imagine qu’on va en manger d’abord
tion de 7/10 de m + 1/2 m, par ex., risquerait d’être traitée une fraction, puis une autre. Un élève vient hachurer les aires
comme une addition d’entiers : 7 dm + 5 dm. Avec une correspondantes. On écrit alors l’égalité en faisant constater
unité non conventionnelle dont les subdivisions n’ont pas qu’on peut écrire des additions de fractions.
75 Somme de fractions décimales : demi et dixième (1)
de nom spécifique, on veut que les élèves soient effective- Je découvre
ment conduits à raisonner sur des nombres fractionnaires. 1 a. Nicolas a sorti une tablette de chocolat.
Vérifie qu’elle est fractionnée en dixièmes.
b. Nicolas sort une autre tablette.
Il va manger d’abord 3 de tablette puis 2 .
10 10
Il va manger 4 de tablette puis 3 .
10 10
Colorie ce qu’il mange en tout.
Colorie la partie correspondante. Termine le calcul.
Termine le calcul. Exprime cette fraction d’une autre façon.
3 + 2 = ............
Activités
4 + 3 = ............ 10 10
Séquence 75 10 10
3 + 2 = ............
10 10
Calculs proposés oralement c. Nicolas sort une autre tablette. d. Nicolas sort une autre tablette.
Il va manger d’abord 1 tablette puis 3 . Il va manger d’abord 4 de tablette puis 1 .
Calculer a – b « en avançant » ou « en reculant » 2 10 10 2
Calcule ce qu’il mangera en tout puis colorie. Calcule ce qu’il mangera en tout puis colorie.
Même activité que sq 23. 1 + 3 = … + … 4 + 1 = .............................................
2 10 10 10 10 2
Activité 1 (aires)
L’activité 1 se déroule sur le cahier (voir facsimilé ci-contre). Les
difficultés sont graduées :
– dans les exercices a et b, on ajoute des dixièmes à des dixièmes
e. Nicolas sort deux tablettes de chocolat. f. Nicolas sort deux tablettes de chocolat.
et la somme reste inférieure à 1 ; Il va manger d’abord 1 tablette puis 6 .
2 10
Il va manger d’abord 8 de tablette puis 1 .
10 2
– dans les exercices c à f, on somme un demi et des dixièmes Calcule ce qu’il mangera en tout puis colorie. Calcule ce qu’il mangera en tout puis colorie.
(les élèves doivent comprendre qu’il faut s’appuyer sur l’équi- 1 + 6 = ............................................
2 10
+ = .............................................
Laquelle de ces deux longueurs est la plus proche de 1 stylo ? 1 à 3. Une règle graduée en « stylos »…
4 Quel est le nombre Quel est le nombre Quel est le nombre
Activité préliminaire
le plus proche de 2 ? le plus proche de 3 ? le plus proche de 5 ?
On pourra introduire ces activités en demandant aux élèves
1 + 1 ou 2 + 4 29 ou 3 + 2 4 + 8 ou 51
2 10 10 10 10 10
de mesurer les longueurs de divers objets (livre, cahier, table,
5 Calcule, puis range ces nombres du plus petit au plus grand.
cartable, etc.) avec un de leurs stylos. On verra que les mesures
13
10
1 8
10
24
10
2 14 1
2
9
10
148
10
15 137
10
153
10
varient en fonction de l’étalon choisi (une même table peut
107 mesurer entre 9 et 10 stylos d’Eva et entre 10 et 11 stylos de
Myriam). Les élèves utilisent ensuite la règle graduée n° 1. Son
72563526_086_127_verte.indd 107 19/12/2016 12:28
utilisation permet de parler le même langage pour exprimer des
Sur le cahier, il est important que les élèves vérifient d’abord que le
mesures. Comment exprime-t-on ces mesures lorsqu’elles ne
quadrillage marque des dixièmes. Ils colorient les aires correspon-
« tombent pas juste » ? On utilise alors la graduation en demis
dantes sur le carré, puis complètent l’égalité. Pour mieux distinguer
et dixièmes de stylo.
les deux fractions, on demandera deux couleurs différentes.
Au début des exercices c à f, on incitera les élèves à anticiper Activités sur le livre
qu’il faut transformer le demi en 5 dixièmes et que, pour les deux Les deux premières activités s’inscrivent dans la continuité de
derniers exercices, deux tablettes de chocolat sont nécessaires l’activité préliminaire. Elles sont menées collectivement. Pour
(cas où l’on dépasse 1). Les élèves ne colorient le(s) carré(s) que préparer à l’activité 3, on pourra traiter collectivement un ou
pour vérifier leur calcul (ils utilisent une couleur différente pour deux problèmes d’ajout, par exemple : on met bout à bout deux
chacune des deux fractions). segments qui mesurent 1/2 stylo et 7/10 de stylo, quelle est la
Activité 2 (volumes) longueur totale ?
Elle se déroule sur le livre avec la même progression : ajout de Après l’activité individuelle sur le livre, une reprise collective
dixièmes, ajout de dixièmes et de demis, somme supérieure à 1. permettra de déterminer de deux manières que la ligne brisée
Si l’on dispose d’un verre doseur cylindrique, on peut s’en servir DEF a la longueur la plus proche de 1 stylo : d’une part, en
pour introduire l’équivalence entre le partage de la quantité de montrant 9/10 de stylo et 1 stylo + 2/10 de stylo sur la règle,
liquide et celui de la hauteur. On remplit le verre avec 1 l de liquide d’autre part, en raisonnant directement sur les nombres (de
et l’on pose le problème du partage de cette quantité en 10 part 9/10, pour aller à 1, il faut 1/10 ; entre 1 et 12/10, la différence
égales. On est donc amené à délimiter des dixièmes selon le est de 2/10).
niveau ou, le cas échéant, à observer une telle graduation déjà 4 et 5. Écarts et sériations
marquée. On vide ensuite 9/10 de l pour faire apparaitre 1/10 l, Pour aider les élèves à comprendre le format de l’activité 4, on
mais on se garde d’utiliser le terme « décilitre » pour désigner fera référence au raisonnement sur les nombres utilisé à la fin
cette quantité (cf. remarque sq 83, activité 2). On pourra se servir de l’activité précédente.
également de ce doseur lors d’une reprise collective des exercices De même, avant de passer à l’activité 5, on pourra proposer un
du livre, pour effectuer, « en vraie grandeur », les ajouts demandés. exercice collectif similaire. Ce sera l’occasion de se donner une
Activités 3 et 4 méthode : on recopie la liste du livre sur une ligne, on cherche
L’activité 3 est un prolongement direct. En revanche, pour aider le plus petit nombre, on l’écrit sur une autre ligne et on le raye
les élèves à comprendre l’activité 4, on pourra traiter un ou deux sur la ligne initiale, puis on cherche le plus petit de ceux qui
cas similaires au tableau. On partira d’une comparaison similaire restent, etc.
155
Je découvre
2 Voici l’image en réduction d’un verre doseur qui peut contenir 1 litre de liquide.
Vérifie que les graduations correspondent à des centièmes.
Avec ces deux séquences, on poursuit la progression sur Quel niveau le liquide atteint-il si…
mêmes activités sont consacrées à des fractions expri- Trouve-le en faisant la somme des deux fractions.
mées en demis, quarts et centièmes (tous ces cas seront c. … on verse 1 litre puis 71 de litre ?
2 100
Trouve-le en faisant la somme des deux fractions.
regroupés dans les sq 83 et 84).
s
pri
ap
Ces deux séquences ont exactement la même structure J’ai • On peut additionner des centièmes :
52 + 73 = 125 , c’est-à-dire 1 + 25 ou 1 + 1 .
que les deux précédentes : calcul de sommes dans le 100 100 100 100 4
des longueurs, avec une règle graduée en stylos, demis, 3 Calcule ces additions de fractions.
quarts et centièmes de stylos ; détermination des écarts 1 + 28
2 100
1 + 71
4 100
3 + 28
4 100
65 + 1
100 2
63 + 8
100 100
conduits à se servir des repères 1/10, 1/100, 1/4, 1/2 et B Effectue ces conversions : il faut convertir dans une unité tantôt plus petite, tantôt plus grande.
des équivalences de ces fractions ; • 30 jours (il faut faire apparaitre les semaines)
• 50 semaines (il faut faire apparaitre les jours)
• 8 530 m (il faut faire apparaitre les mm)
• 3 027 m (il faut faire apparaitre les hm)
Activités
100 100 Colorie ce qu’il mange en tout.
Compléments à 100
Même activité que sq 15. Il s’agit de réactiver des connaissances c. Nicolas sort deux tablettes de chocolat.
Il va manger d’abord 1 tablette puis 63 .
d. Nicolas sort deux nouvelles tablettes.
Il va manger d’abord 3 de tablette puis 29 .
2 100 4 100
qui vont être utilisées dans des tâches sur les centièmes. Par Calcule ce qu’il mangera en tout, puis colorie. Calcule ce qu’il mangera en tout, puis colorie.
1 + 63 = .......................................... 3 + 29 = ..........................................
exemple, dans la sq 78, pour comparer 78/100 et 1 (activité 4), 2 100 4 100
1 + 63 = .......................................... 3 + 29 = ..........................................
les élèves auront à déterminer le complément de 78/100 à 1 2 100 4 100
Ces exercices se déroulent sur le cahier (facsimilé ci-contre) : • Imagine que l’on verse 1 de litre de liquide.
100
Montre avec ton doigt où est le niveau du liquide.
dans les exercices a à d (contexte des aires), il s’agit de l’ajout • Même consigne : ...
...
de centièmes (a), de centièmes et d’un demi (somme d’abord avec 9 , 12 , 20 ;
100 100 100
inférieure à 1 en b, puis supérieure à 1 en c), de centièmes avec avec 25 (écris une autre
100
fraction en face de cette graduation) ;
...
avec 39 , 41 , 50 , 60 , 70 ;
des quarts (d). On voudrait que les élèves comprennent que, 100 100 100 100
75 (écris une autre
100 ...
Je découvre
109 L
Je découvre
25 par exemple, le calcul économique est celui où on se On ne peut pas donner de centaines à chacun.
Je calcule 144 dizaines divisées par 25.
1 4 4 3 2 5
donc à une situation de quotition). C’est pour rendre plus d u
dans la sq 85, que cette technique sera étendue aux autres … Je découvre
cas où ce calcul, nécessitant une retenue, est plus difficile, j’ai directement calculé
la soustraction
ça nous explique
le partage des dizaines :
comme dans 144 – 125 (cf. page 112). dans la division. d u on en avait 144,
on en a distribué 125 (5 x 25),
1 4 14 3 2 5 il en reste 19.
– 1 2 5 d u
1
….......
5
1 9
Calculs proposés oralement en 193 combien de fois 25 ? celles qui sont dans les 19 dizaines restantes
et celles qu’on voit depuis le début.
d u
Divisions par 25 1 4 14 3 2 5
Même activité que sq 38, avec 25 comme seul diviseur. Il s’agit — 1 2 5
1 d u
….......
5
de rendre tout à fait disponibles les quotients des divisions 1 9 3
Observe comment Monsieur Cubus effectue le même partage avec des cubes.
2 à 4. Entrainement et problèmes
Avant de passer à l’activité 2, on traitera collectivement deux
ou trois autres cas de divisions par 25, par exemple : 242 610 :
25 ?, où le quotient comportera des milliers et aura un zéro aux
Problèmes dizaines ; 18 375 : 25 ?, où il restera zéro.
4 1. La distance de Dijon à Marseille
par la route est 25 fois plus petite
2. Une mairie doit envoyer une lettre
aux 101 853 électeurs de la commune. L’activité 3 pourra surprendre : on vient d’apprendre à calculer
que le diamètre de la Terre. Elle achète des enveloppes par paquets de 25.
Le diamètre de la Terre est de 12 800 km. Combien de paquets d’enveloppes des divisions avec reste et les résultats du nombre mystérieux
Quelle est la distance de Dijon à Marseille ? la mairie doit-elle acheter pour cet envoi ?
sont ceux de divisions-fractions. On voit qu’avec la même tech-
113
nique, on peut calculer des divisions-fractions.
72563526_086_127_verte.indd 113 19/12/2016 12:28
159
d’une figure
Divisions par 20 et 30 de nombres inférieurs
à 240 et 360 (q ≤ 12). Quand q < 10, usage
des divisions élémentaires par 2 et 3 (voir p. 13).
Je découvre
l’autre). D’où la nécessité de découper l’un des rectangles 3 Pour les activités suivantes, tu auras besoin de découper des rectangles.
Voici une méthode pour le faire rapidement,
pour pouvoir le superposer à l’autre. On traite deux cas : avec l’exemple d’un rectangle A représenté ci-contre en réduction.
Il te faut pour cela une feuille ordinaire.
celui où les étendues sont inégales et celui où elles sont
a b
égales. Les élèves comprennent ainsi que l’étendue d’un
rectangle peut être égale à celle d’un autre qui a des
dimensions (en longueur et largeur) différentes.
Dans le prolongement de cette première expérience, • Reporte la longueur L (12 cm) sur la feuille. l
• Reporte la largeur (8 cm).
effet, ils comprendront alors mieux qu’un « centimètre 72563526_086_127_verte.indd 114 19/12/2016 12:28
carré » n’est pas seulement l’étendue d’un carré de 1 cm ce mot à des expériences familières, comme la quantité de
de côté, mais par exemple aussi celle d’un rectangle de peinture qu’il faut pour couvrir différentes figures. Par exemple,
2 cm de longueur et de 5 mm de largeur. l’enseignant a tracé au tableau ou découpé dans du papier des
figures comme celles-ci :
B D
A
C
Activités Séquence 80 Les figures sont choisies pour qu’on puisse décider d’emblée, par
la perception, comment ou les ranger selon le critère de l’étendue.
Calculs proposés par écrit au tableau Peut-on ranger ces figures de la moins étendue à la plus éten-
Divisions par 20 et par 30… due ? D’où une discussion sur le mot « étendue ». Ce mot est
Mêmes activités que sq 67 avec les diviseurs 20 et 30. Les souvent défini par les élèves ainsi : la figure la plus étendue est
quotients sont ≤ 12. Pour les quotients < 10, on utilise les divi- la plus grande. Mais le rectangle D est plus long que toutes les
sions élémentaires par 2 et par 3. autres figures, est-il plus étendu ? L’étendue est alors définie
Avec les premiers cas proposés (par exemple quelques divisions comme tout l’espace qu’il y a « à l’intérieur de la figure » (on
par 30, tantôt avec q < 10, tantôt avec q = 10, 11 ou 12), l’ensei- peut le matérialiser en passant la main dessus). Si on imagine
gnant amène les élèves à rappeler les deux stratégies utilisées qu’il faut peindre toutes ces figures, plus elles sont étendues et
A B
pour ces calculs dans les séquences précédentes. On enchaine plus il faudra de peinture. Peut-on les ranger selon ce critère ?
ensuite avec une série de cas mélangés (divisions par 20 et par On voit qu’on peut décider « à vue d’œil ». Mais, si on a des
30 avec les deux sortes de quotients). figures découpées, il est bon d’effectuer les superpositions. On
peut écrire au tableau :
1 et 2. Comparaison d’aires étendue C > étendue A > étendue B > étendue D
Activité préliminaire L’enseignant annonce alors que, sur le livre, les élèves vont
On peut faire précéder les activités du livre d’un bref échange comparer les étendues de figures, mais on ne pourra pas savoir
sur le mot « étendue », en s’efforçant de lier la signification de « à vue d’œil ».
160
L=?
B D
Quelles seront les dimensions de ces deux nouveaux rectangles B et C ? A
Vérifie tes réponses en formant ces deux nouveaux rectangles. C
Que peut-on dire de l’étendue des rectangles A, B et C ? ou
s
pri
ap
J’ai À partir d’un rectangle, on peut en former beaucoup d’autres
qui ont la même étendue : Ceux qui auront utilisé la deuxième méthode auront dû faire un
découpage de plus. On conclut que le rectangle bleu est plus
étendu que le blanc : ou
5 Imagine qu’on découpe le rectangle D pour Imagine qu’on découpe le carré F pour
étendue du rect. bleu > étendue du rect. blanc D
former un rectangle E de même étendue… former un rectangle G de même étendue A B
Quelles seront les dimensions du rectangle E ? Quelles seront les dimensions du rectangle G? On compare alors les rectangles jaune et blanc. CLà aussi, il y a
Si tu n'es pas sûr(e), construis d'abord
le rectangle D, puis forme le rectangle E. deux méthodes :
L=? A B
L=?
Activités 1 et 2
1. Préparation du matériel On cherche à ce que les élèves comprennent que, dans ces
Pour ces activités, chaque élève doit disposer des rectangles transformations, une des dimensions (la largeur par exemple)
bleu et jaune, à détacher du matériel individuel en carton (inclus a été divisée par deux lors du découpage, tandis que l’autre
dans le cahier d’activités), et d’une feuille A4. Une feuille A4 (la longueur par exemple) a été multipliée par 2 lors du réas-
mesure 21 cm sur 29,7 cm. Il est impératif d’utiliser des feuilles semblage. C’est en même temps une façon d’apprendre la
qui ont exactement ces dimensions, car l’activité a été prévue conservation de l’aire par-delà certains changements de formes.
pour que le rectangle jaune soit strictement aussi étendu qu’un Préparation du matériel (activité 3)
quart de feuille A4 (cas où les étendues sont égales). Les Il s’agit de fabriquer 3 rectangles de 12 × 8 cm. Dans l’activité 4,
élèves ont une feuille blanche chacun et la découpent comme deux de ceux-ci seront découpés et réassemblés (exemple d’une
indiqué. Le pliage et le découpage doivent évidemment être de ces transformations ci-dessus, avec A → B). Le 3e servira de
faits avec le plus grand soin, pour obtenir 4 « vrais » quarts « mémoire » du rectangle d’origine.
de feuille. Au besoin, l’enseignant aura lui-même préparé ces
Activités 4 et 5
quarts de feuille.
On vérifie tout d’abord que les rectangles de tous les élèves
2. Comparaison des étendues des rectangles ont bien les mêmes dimensions. À partir du schéma du livre,
D’emblée, les élèves sont tentés de comparer les étendues on leur demande ensuite d’imaginer le découpage de A et le
des deux rectangles de couleur. On confirme : le bleu est plus réassemblage de ses deux parties comme en B, et de donner
étendu que le jaune parce qu’il est plus long et plus large et on les dimensions de ce nouveau rectangle. La discussion permet
écrit au tableau : de prévoir les dimensions du rectangle B : moitié de la largeur
étendue du rect. bleu > étendue du rect. jaune de A et double de la longueur de A. Avec le découpage et
Mais qu’en est-il du bleu et du quart de feuille, du jaune et du l’assemblage on valide la prédiction (on mesure les côtés de B).
quart de feuille ? Les avis ne sont guère catégoriques. On fait Ces rectangles ont-ils la même étendue ?
des paris. D’où la procédure que peuvent suggérer certains Même démarche pour le passage de A à C. En imaginant qu’on
enfants : découper le rectangle blanc pour lui donner la même redécoupe C, on prévoit qu’on formera un autre rectangle de
largeur que le bleu ou le jaune et reporter le reste à côté. On même étendue et l’on est en mesure de prévoir ses dimensions.
décide donc d’essayer. On va d’abord comparer le rectangle Dans l’activité 5, on trouve deux exercices similaires à partir
bleu avec le blanc. Les élèves cherchent individuellement. On de schémas et de cotes. Le calcul de la largeur du rectangle G
voit apparaitre deux possibilités : (9 cm/2), issu du carré F, posera un problème intéressant…
161
Activités Séquence 81 – 1 75
2 74
Prix de 2 armoires
Économie grâce au rabais :
75 x 2 = 150 150 €
Prix après rabais :
–
6 98
75
après rabais : Prix après rabais :
6 23
698 – 150 = 548
Calculs proposés par écrit au tableau
274 x 2 = 548
Mêmes activités que sq 67 avec les diviseurs 40 et 50. Voir aussi Sébastien Mélanie Cécile
Il s’agit ici de familiariser les élèves avec un vocabulaire spéci- 1. Un magasin vend des kimonos à 99 € le kimono. 4. Le périmètre d’un parallélogramme
Un jour, il organise des soldes et affiche : est 32 cm. Son grand côté mesure 10 cm.
fique : « soldes », « rabais », « remise », « réduction », etc. qui se « Rabais de 24 € par kimono ». Quelle est la longueur d’un petit côté de ce
Un club de judo achète 6 kimonos. parallélogramme ?
retrouve dans de nombreux problèmes. C’est aussi l’occasion de Quelle sera la dépense pour cet achat ?
5. Pendant une course cycliste, 4 coureurs ont bu
Quelle économie ce club réalise-t-il ?
les quantités d’eau suivantes :
comprendre la locution « n euros par objet », utilisée très largement 2. Un chalutier breton a pêché pendant
• coureur A : 1 litre + 3 de litre
9 semaines. En moyenne, il a pêché 8 750 kg 4
dans toutes sortes de problèmes numériques et qui peut constituer de poissons par jour. • coureur B : 2 litres + 3 de litre
Combien de kg de poissons ce chalutier 10
une difficulté. Enfin, ce problème permettra de faire fonctionner a-t-il pêché durant ces 9 semaines ? • coureur C : 2 litres + 1 de litre
4
l’équivalence de deux types de calcul : a × (b – c) = (a × b) – (a × c), 3. Au départ d’une étape d’un rallye,
on partage équitablement 2 425 litres
• coureur D : 170 de litre
100
d’essence entre les 25 concurrents. Range ces quantités de liquide de la plus
qui est liée à la distributivité de la multiplication sur la soustraction. Combien de litres d’essence aura chaque petite à la plus grande.
concurrent ?
Après la phase de recherche individuelle, on pourra provoquer 6. 8 planches identiques mises bout à bout
forment une longueur totale de 32 m.
un échange sur le phénomène des soldes. On en profitera pour Quelle est la longueur d’une planche ?
82
1 ARPProblèmes
82
SÉQUENCE
81 82
à 720 et 840 (q b 12).
Divisions Quand
par 60 et 70 de < 10, usage
q nombres inférieurs
à 720 et 840 (q ≤ 12). Quand q < 10, usage
des divisions élémentaires par 6 et 7 (voir p. 11).
des divisions élémentaires par 6 et 7 (voir p. 13).
82
1 Divisions par 60 et 70 de nombres inférieurs ÉQUENCES 116
de problèmes
Je recherche les informations pertinentes
à 720 et 840 (q b 12). Quand q < 10, usage
1 Dans ce tableau, on présente les 9 planètes de notre
des système solaire dans
divisions élémentaires parl’ordre alphabétique
6 et 7 (voir p. 11).
1 Dans ce tableau, on présente les 9 planètes de notre système solaire dans l’ordre alphabétique :
: les valeurs numériques avaient été par exemple
du livre 392 et 4.
de l’élève
Jupiter
Jupiter
Mars
Mars
Mercure Neptune Pluton
Mercure Neptune Pluton
Saturne
Saturne
Terre
Terre
Uranus
Uranus
Vénus
Vénus
Pages 116 et 117
Diamètre
1 Dans ce tableau, 142 880
on présente
(enDiamètre
km)
6 800 de4notre
les 9 planètes
142 880 6 800
878 système
4 878
48 600 2 500
solaire
48 600
120 660
dans l’ordre 12 800 50
alphabétique : 800 12 104
2 500 120 660 12 800 50 800 12 104
du livre de l’élève
(en km)
Jupiter
Rotation *
Rotation *
Mars 11j jetet11 Neptune
1010h h Mercure 59 j
59 j
16
Plutonh 6Saturne h et 1 Uranus
j et 9 h 10Terre 1 j 15
16 h 6 j et 9 h 10 h et 12 1 j 15 h et 1 2 243 j
h et 1 243 j
Vénus
2
2 2 2
Diamètre 142 880 6 800 4 878 48 600 2 500 120 660 12 800 50 800 12 104
Distance
**** 779 228 58 44 500 55 913
913 11427
427 150 2 8702 870 108108
(en km) Distance
auau
Soleil
Soleil 779 228 58 500 150
10 h 1 j et 1
Rotation *Présence 59 j 16 h 6 j et 9 h 10 h et 1 1 j 15 h et 1 243 j
Présence oui 2
oui nonnon non
non oui
oui non 2 oui
non oui non2 oui
non oui non non
d’ann
d’anneaux
eaux
Distance
au Soleil***
Un 779
tour sursur 228
elle-même 58 4 500 5 913 1 427 150
** Distance 2 870 en millions
108
* Un tour elle-mêmeen… heures(h)
en heures (h)ouou…joursjours terrestres
terrestres (j). **(j).Distance moyenne
moyenne en millions de km.de km.
Présence
d’anneaux1. a.Quelle ouiestestlala
Quelle non
planète
planètequi non
quiaaleleplus oui
plus petit non
petit diamètre
diamètre ?…
?… ouile plus
le non
grand? ? oui Mercure
plusgrand non
Mercurest e est
la la planète
planète On ne peut pas savoir comment cet élève interprèterait son
Quel Quel estestle lerayon
rayondedelalaTerreTerre??
* Un tour sur elle-même en… heures (h) ou… jours terrestres (j). ** Distance moyenne en millions
lala plus
plus proche
de km.
proche dudu Soleil
Soleil On ne peut pas savoir comment cet élève interpréterait son
b. Quelle est la planète dont la rotation est la plus lente ?
2. Quelle est la planète dont la rotation est la plus lente ?
Quelle est celle qui tourne sur elle-même le plus rapidement ?
(58 mill
(58 millions
ions dede km). km). calcul si lasi longueur
calcul totale
la longueur était
totale 3333
était mmparpar
exemple.
exemple.
1. Quelle estQuellela planète est celle quiqui a letourne
plus petit diamètre le
sur elle-même ?…plus
le plus grand ??
rapidement Mercure est Dépour
Dépour vue d’annea
vue d’annea ux,ux,
la planète
Quel est lec.rayon
3. d.
Ordonne
Ordonne
de lalesTerre
les planètes
?
planètes
de
de la plus proche du Soleil à la plus éloignée.
la plus proche du Soleil à la plus éloignée.
elle
la plus proche tourne
elle
sursur
tourne
du
elle-mê
elle-mê
lentement
Soleillentement
me :
me il lui faut
On ne peut pas savoir comment cet élève interpréterait son
Combien de planètes ont des anneaux ? Combien n’en ont pas ? (58 millions de km). : il lui faut
2. Quelle est la planète dont la rotation est la plus lente ?
4. e.
Quelle est Dans
celle
Combien quilatourne
fiche
de d’identité ontde
sur elle-même
planètes desMercure, une donnée?manque.
le plus rapidement
anneaux ? Combien n’en ontLaquelle
pas ?Dépour? vue
5959jours
jours
effectue
d’annea
terrestr
r er
une
es es
terrestr
rotation
pour pour
! !
calcul si la longueur totale était 33 m par exemple.
effectu ux,
une rotation
elle tourne lentement
3. Ordonne 25. Voici
les planètes
Dans la fiche
des fiches de la plus proche
d’identité
documentaires surdu
de Mercure, desSoleil
uneà donnée
la plus éloignée.
animaux : manque. Laquelle ?
sur elle-mê me : il lui faut
59 jours terrestres pour
4. Combien de planètes ont des anneaux ? Combien n’en ont Lepas
req?uin blanc ma
Voici des fiches documentaires sur des animaux : effectu
nge er une
d’autres rotation
et s’attaque par poisso!ns
. Le req fois à l’homme.
5. Dans la fiche d’identité t d’A de est herbivore
sie Mercure, une donnée manque.et Un aduuin
Laquellelte bla
? nc
pès e mairo
env ng e d’a
L’é lép han it à la fois . s’atta
et me qu n utr
2 000 kg es poissons
t sie ir qu’
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plu par foi
s de 4 ms à. l’homme.
L’éléph antpeu
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la fois. : La fem
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Voici des fiches On le dreir
documentaires
t avo pou
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pet it àeanimaux
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n 2 000 kg
Il ne peu jusme
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llerpou
vaisse Le requin blancsur4eœu plufss par
de 4an.m.
On leIldre pèse en moyen4 000 g.
en
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bivonere.
ne 4 000
de lon kg
kg
et s’attaquLa femelle
juse par
mange d’autres
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pond
à l’ho
poissons OnOn peut
peut parler
parler ici de
ici de résolution
résolution au troisième
au troisième niveau.
niveau.
L’éléphant Ild’Apès sie mesure 4 m g. qu
Un adulte pès ’à 4 œufs par mme.
mes
ir ure
qu’ un m it
4pet deàlonla fois. e env iro
an.
Il ne peu t et
avo et mesure plus La vipère n 2 000 kg longue
péliade est
e travaille
le fairgerfaut
Le rfaucon r.
mange des petits dede 4 m.à l’âge adulte
70 cm
On le dresse pou
Leyen
rongeurs, des serpents et des
000 kg mange des petits rongeurs,
ne 4 gerfaut
oiseaux. La femelle poet nd
La vipèrepèse pél iad
environ e est longue
800 g. On peut parler ici de résolution au troisième niveau.
Il pèse en mo Ilfaucon
peut avoir 4 petits par an. jusqu’à 4 œu adulte surtout
à l’âgsee nourrit
de fsCet animal
Activités
de long. des oiseaux. 70 par
cm an.
et mesure 4des mOn serpents
peut leet g.
Séquence 82
dresser pour la chasse. d’insectes iro n
et 800
de petits rongeurs.
et pèse env
SÉQUENCE 82
Il peut avoir 460 cm
Il mesure petitsenviron
par an. La femelle
mallon seaguune
no it surtout de petits.
eurrquinzaine
et pèse 1 500 g. Cet
pél iadani
e est ron geurs.
Le fauconOn gerfaut La vip ère et de pet its
peut mange
le dresserdespour
petits
la rongeurs, d’insec tes lte
e adu its.
des serpents et des oiseaux.
chasse. de 70 cm à l’âg Le dau phin unegequdes
g.aman inzaine de pet
Il mesure 60 duenviron n 800elle
Le crocodilecm etdes
pèse 1 500 etg. pèse envLa irofem poissons.
82
Nil mange poissons On peut le dre t pour des spe
sser
Il peut avoir 4etpetits par an.
des oiseaux. l se no urr it surtou ctac les.
Calculs proposés par écrit au au
tableau
anima Il mes ure entre geu
On peut Le Il pèseileenviron
crocod
le dresser
de la tête
du la
pour à la
mangeetdes
Nil 350 kg
chasse.
queue.
poisson
mesure s deCet
plus 5 msectesLe
d’in
On
et
env pet
dauphin
de
iron
peut
its ron 2 etrs.
. mange despet
le ain
dresser
inz e de
3 m et pèse 150 kg
poissons.
its. Calculs proposés par SÉQUENCE
écrit tableau
Il mesureet60 descm oiseau x. Il n’a
a un e qu
qu’u n petit
environ
La femelle etkg pèse 1 500 g. La femelle
Il pèse environ 350
pond 60 œufs.
et mesure plus de 5 m pour
à la foisdes. spectacles.
Il mesure entre 2 et 3 m Divisions par 60 et par 70…
Divisions par 60 et par 70…
Calculs
Mêmesproposés
activités que par
sq 67 écrit
avec lesau tableau
de la tête à la queue. poisson s
Le crocodile du Nil mange des Le dauphinetmange pèse 150 deskg poissons.
environ.
La x.
et des oiseau femelle pond 60 œufs.
Construis un tableau pour présenter
On peut le dresser
pour des Ilspectacles.
n’alaqu’un petitligne,
à la indique
fois. d’abord les noms diviseurs 60 et 70.
Mêmes activités que sq 67 avec les diviseurs 60 et 70.
environ 350 kg et mesure plus de 5 m ces informations. Sur première
Il pèse de ces 6 animaux ; cherche ensuite quels titres tu peux donner aux lignes que tu mettras en dessous.
à la queue.
de la têteConstruis
Il mesure entre 2 et 3 m
Divisions par 60 et par 70…
La femelledepond
un tableau pour présenter ces informations.
œufs. ; cherche ensuite quels titres
ces 660animaux
Sur la
et pèse 150 kg environ. première ligne, indique d’abord les noms
tu peux donner aux lignes que tu mettras en dessous.117 1. Construire un tableau synthétique
Il n’a qu’un petit à la fois.
1.activités
Mêmes Construire un
que sq 67 tableau
avec synthétique
les diviseurs 60 et 70.
1 à A Lorsqu’on
Traiter calcule contenues
les informations avec des entiers,
dans unlatableau
multiplication
à doubleetentrée
l’addition augmentent
(propriétés la taille; prendre
des planètes) des nombres, et la que
conscience division, comme la soustraction,
ces informations la diminuent.
auraient pu figurer dans Sans un exemple préalable, peu d’élèves réussiraient à organiser
Construis un tableau
des fiches pour(exemple
documentaires présenter ceset,informations.
de Mercure) Sur la première
enfin, organiser des informations contenues dans ligne, indique
des fiches d’abord
documentaires les noms
en un tableau (propriétés d’animaux).
117 Sans un exemple préalable, peu d’élèves réussiraient à
1. dans un tableau lesuninformations qui sont données sousdon-forme
de ces 6 animaux ; cherche ensuite quels titres tu peux donner aux lignes que tu mettras en dessous.
Construire un tableau
tableau les synthétique
72563526_086_127_verte.indd 117 19/12/2016 12:28
163
72563527_.indb 163 09/03/2017 11:47
3e période
83
Somme de fractions décimales : CALCUL MENTAL
Calculs proposés par écrit
Je découvre
2 Voici l’image en réduction d’un verre doseur qui peut contenir 1 litre de liquide.
Vérifie que les graduations les plus fines
correspondent aux centièmes et les plus épaisses aux dixièmes.
Avec ces deux séquences, on achève la progression sur
a. Imagine qu’on verse 3 de litre, puis 9 de litre.
les sommes, la comparaison, les écarts et la sériation de 10 100
Montre avec ton doigt où est le niveau du liquide.
fractions décimales sur l’ensemble des cas déjà abor- Comment s’exprime-t-il en centièmes ?
dés (demis, quarts, dixièmes et centièmes). Les élèves Retrouve ce résultat en faisant la somme des deux fractions.
sont notamment amenés à s’approprier des égalités du b. Fais de même pour les cas suivants :
(sq 93 à 96), celles-ci apparaitront comme un simple chan- 42 897 : 25 ? 134 008 : 25 ?
3 + 17/100, sera alors noté 3,17. Quelles seront les dimensions du rectangle B ?
Vérifie ta réponse en mesurant ses côtés.
118
1 a. Nicolas a sorti une tablette de chocolat. b. Nicolas sort une autre tablette.
en dixièmes (traits plus longs), on retrouve le moyen de comp-
Il va manger d’abord 6 de tablette puis 37 .
Il va manger 4 de tablette puis 3 .
10 100 10 100 ter les centièmes de litre de 10 en 10 grâce à l’équivalence
Colorie la partie correspondante. Colorie ce qu’il mange en tout.
Termine le calcul. Termine le calcul. 1/10 = 10/100.
4 + 3 = … + …
10 100 100 100
6 + 37 = ............
10 100 Les graduations des quarts de litre ont disparu. On pourra
4 + 3 = … 6 + 37 = ............
amener les élèves à les reconstituer ainsi : 25/100 de l, c’est
10 100 100 10 100
2/10 de l et 5/100 de l.
c. Nicolas sort deux tablettes de chocolat. d. Nicolas sort deux nouvelles tablettes. Remarque sur les mots « décilitre » et « centilitre »
Il va manger d’abord 7 de tablette puis 54 . Il va manger d’abord 9 de tablette puis 14 .
10
Calcule ce qu’il mangera en tout, puis colorie.
100 10
Calcule ce qu’il mangera en tout, puis colorie.
100
Rappelons que nous avons différé l’usage du dm et du cm
7 + 54 = .......................................
10 100
9 + 14 = .........................................
10 100
pour aborder les dixièmes et les centièmes dans le contexte
7 + 54 = ........................................
10 100
9 + 14 = .........................................
10 100 des longueurs, et que nous avons préféré utiliser des règles
graduées en « stylos », dixièmes et centièmes de « stylo » (cf.
Présentation, chapitre 4). En effet, il aurait été impossible de
s’interdire de parler de cm et de dm pour désigner ces fractions
21
du m, et le fait de les utiliser aurait conduit les élèves à traiter
164
72563524_001-024.indd 21 19/12/2016 12:32
6 Calcule, puis range ces nombres du plus petit au plus grand. b. Même activité. Ton pari : … Rectangle D
Activité complémentaire
13 1 128 13 2 18 9 1 875 19 1 799 191
10 100 100 100 100 100 10 Rectangle C
K
Le rectangle le plus étendu est .........................................................................................
22
72563526_086_127_verte.indd 119 19/12/2016 12:28
l’addition 3/10 m + 7/100 m, par exemple, comme une addition 72563524_001-024.indd 22 19/12/2016 12:32
N
Activités Séquence 84
Calculs proposés oralement
Conversions jours ↔ semaines
Même activité que sq 60. G
Je découvre
Objectifs 1 Tu vas apprendre à diviser un grand nombre par 39, 58, 87…
Calcul de 21 354 : 39 ? ou « en 21 354 combien de fois 39 ? ».
Mathilde et Mathieu ont déjà préparé la division. Ils cherchent le chiffre des centaines.
ici de les calculer à l’intérieur de la potence et c’est là la prin- Continue le travail de Mathilde et Mathieu.
cipale nouveauté de cette séquence. Au début, des enfants Tu peux faire des essais à côté ou dans la division (dans ce cas, écris au crayon).
N’oublie pas de faire la preuve de la division.
peuvent avoir encore besoin de faire leurs essais sur le côté. 2 Le q et le r mystérieux
9 899 : 46 ?
L’enseignant les incitera à utiliser le crayon (et la gomme) 15 492 : 36 ?
q = 204 q = 215 q = 215 q = 430 q = 430
pour les faire directement dans la « potence ». Ceux qui r = 0 r = 10 r = 9 r = 9 r = 12 10 812 : 53 ?
technique ne réside pas seulement, pour nous, dans la 3 1. Un mareyeur doit remplir des bourriches avec
des huitres. Dans chaque bourriche, il doit
2. Un organisateur de rallye automobile
veut relier 2 villes distantes de 16 965 km
mettre 91 huitres. En tout, il a 12 025 huitres. en 13 étapes de même longueur.
maitrise d’un algorithme, mais aussi dans la coordination Combien de bourriches peut-il remplir ? Combien de km devrait faire chaque étape ?
et un rectangle particuliers
15/100 (voir p. 13). on convertit en jours, tantôt en semaines
avec n = 10, 20, 30... 60, 70 (voir p. 13).
D mmmm
70 70
c
M L
7
C
DB B K K
Partage des diz. (185 : 39) et des unités (294 : 39)
cm cm
A A 7 cm
7 cm J mm
70 J cmcm
12 12
7
B
Trace maintenant un autre losange EFGH en 70 mm
Trace un autre rectangle NOPQ avec les longueurs
K On suit la même démarche, mais on utilise directement « la
7
remplaçantAl’angle7vert
cm clair par l’angle droit. suivantes : NO = 7 cm
J et OP = 70 mm.
12 cm
B K
A viens-tu
Quelle figure 7 cmde tracer ? Quelle figure viens-tu
J de tracer ?
12 cm
méthode de Mathilde ». On aura ainsi l’occasion d’essayer par
J’ai
ap
pri
s
Un carré est un losange particulier : Un carré est un rectangle particulier :
exemple 3 comme quotient du partage des dizaines et d’effacer
c’est un losange dont les angles sont
droits.
c’est un rectangle dont les 4 côtés ont
même longueur. pour essayer 4. De même, on essaiera 6 pour le partage des
unités avant d’essayer 7. Pour chacune de ces multiplications,
2 Trace un carré de 12 cm de côté.
l’enseignant demande à un élève de venir au tableau la calculer.
3 Le jeu du portrait C C D D
A A
B B • Je suis
E Eun losange.F F
• Mes côtés mesurent 21 mm. On termine en calculant la preuve de cette division.
C
Une ou deux autres divisions sont calculées collectivement en
B D
A
B C D
E F
mettant en œuvre la technique « de Mathilde ». Par exemple,
E F
3 789 : 58 ? et 26 571 : 87 ? (dans ce 2e cas, le quotient comporte
A
J J
G G H H K K L L
2 et 3. Entrainement et problèmes
Je deviens performant
L’enseignant aide les élèves qui en ont besoin. Certains peuvent
A Compare ces nombres (utilise les signes >, < ou =). Quel est le nombre le plus proche de 6 ?
5 + 70 … 75 318 … 3 + 2 59 … 6 5 + 71 ou 6 + 3
hésiter à calculer les multiplications dans la potence. La méthode
10 100 100 100 10 10 100 10
« de Mathieu » les rassure, parce qu’elle laisse la division toujours
B Calcule, puis range ces nombres du plus petit au plus grand.
175 21 301 2 607 70 195 301
nette. On les incitera à faire leurs essais dans la potence.
100
2 10 100
3 25 100 100
24 10 10
121
72563526_086_127_verte.indd 121
situations de comparaison
de 15/100 en 15/100 (voir p. 13).
Je découvre
tionnalité est implicite, car on considère comme allant c. Quels vases choisir ? d. Quels plats choisir ?
de soi que le prix de chaque objet à l’unité est le même, Vases Pise Vases New York Plats Louis XIV Plats Henri IV
objets, on se demande préalablement si ces deux couples 2 Une ville va organiser une course cycliste. Pour empêcher les gens d’aller sur la route,
on installera des barrières métalliques. Le maire, Mme Colin, consulte
de prix, 170 € pour 10 objets et 136 € pour 8 objets, sont divers catalogues afin de choisir le modèle de barrières que la ville achètera.
a.
dans un rapport de même cherté. Quelle est la barrière la plus longue, dans le catalogue « Équip’Ville » ?
168
3 M. Tréhot fait de l’alpinisme… Je transporte mes portions repas dans mon sac à dos !
Poids total : 2 500 g Poids total : 2 500 g Poids total : 810 g Poids total : 1 170 g
– 3 vases x à 69 € ; 6 vases y à 26 € (il y a plus de vases y et ce lot
est le moins cher ; un vase y est plus économique qu’un vase x) ;
c. … dans le catalogue « L’escalade » ? d. … et dans « Belle montagne » ?
– 4 plats x pour 128 €, 7 plats y pour 217 € (il y a plus de plats y,
15 portions Cébon 12 portions Miam 13 portions Monto 13 portions Grimpo
mais ce lot est aussi plus cher ; il faut revenir au prix à l’unité).
Ce sont les mêmes types de cas dans les activités 2 et 3, dans le
Poids total : 1 810 g Poids total : 1 900 g Poids total : 1 400 g Poids total : 1 600 g
contexte des longueurs (quelle est la barrière la plus longue ?) et
dans celui des masses (quelle est la portion repas la plus légère ?).
Je deviens performant
A Imagine qu’on découpe le carré A de 1 cm de côté C Le q et r mystérieux Conduite des activités
pour former un rectangle B de même étendue
(ces 2 figures sont représentées à leur taille réelle). q = 23
r = 25
q = 185
r = 5
La première activité se déroule collectivement pour les quatre
q = 25
comparaisons. On commence d’emblée sur le livre en observant
r = 26
l’illustration et en cherchant à comprendre la situation : M. Garcia
Quelles seront les dimensions du rectangle B ?
Vérifie ta réponse en mesurant ses côtés.
q = 605
r = 24
q = 1 185
r = 5
veut acheter des assiettes, des verres, des vases…, il consulte
B Compare ces nombres. Utilise les signes >, < ou =.
un catalogue de vente de vaisselle par correspondance. Il veut
1 651 : 65 ? 29 669 : 49 ?
63 … 6 + 3
100 10 100
73 … 7 + 3
10 100
9 … 895
100 1 819 : 78 ? 32 000 : 27 ?
acheter les assiettes, les verres,… les moins chers (la qualité des
123 objets lui convient toujours).
On reprend au tableau le premier couple de nombres, par
72563526_086_127_verte.indd 123 19/12/2016 12:28
exemple : « 8 assiettes Versailles 192 € ; 6 assiettes Ming 192 € ».
Activités Séquence 87 On fait discuter les élèves. Certains diront que ces deux lots ne
sont pas plus chers ni moins chers, puisqu’ils sont au même prix
tous les deux. Cette observation est évidemment acceptée, mais
Calculs proposés oralement on relance en demandant par exemple : M. Garcia aime bien
Jeu du furet de 15 en 15 puis de 15/100 en 15/100 les deux sortes d’assiettes, lesquelles a-t-il intérêt à acheter ?
Même activité que sq 85. Il est évident alors qu’il vaut mieux acheter les assiettes Versailles
parce que, « pour le même prix, il y en a plus ». Mais on amènera
1 à 3. La proportionnalité (1) : les élèves à comprendre qu’on peut dire aussi que « les assiettes
comparaison de rapports Versailles sont les moins chères ». Le fait de pouvoir déterminer
Les diverses comparaisons proposées ici vont amener les élèves à le prix à l’unité (les élèves y ont été préparés depuis le début de
se donner une intuition du sens relatif d’expressions comme « le l’année) aide à comprendre le sens relatif de l’expression « moins
moins cher », « le plus long », « le plus léger », qu’ils ont encore cher ». On calcule donc les deux divisions. On voit que le prix
du mal à distinguer du sens absolu. Par exemple, si des plats sont d’une assiette Versailles est de 24 €, celui d’une assiette Ming
vendus par lot et qu’un lot de 4 plats coute 128 €, tandis qu’un est 32 €. « Les assiettes les moins chères », cela veut dire aussi
autre de 7 est au prix de 217 €, dans l’absolu, le second lot est « le lot où, pour acheter une assiette, il faut moins d’argent ».
le plus cher, mais relativement au nombre d’assiettes, c’est lui Mais aussitôt, on se dit qu’on n’avait pas vraiment besoin de
qui est le plus économique. On cherche ainsi à faire comprendre faire ces calculs.
la notion de rapport. Même démarche pour les trois autres cas (verres, vases et plats) :
On se place dans des contextes très familiers. En outre, le plus à chaque fois on distingue bien les deux sens de l’expression
souvent, les élèves n’ont pas à calculer. Par exemple, dans le « les moins chers ». Pour les verres et les vases, le calcul du prix
contexte des prix, voici les quatre comparaisons qui leur sont à l’unité n’est plus nécessaire, il suffit de l’anticiper. En revanche,
demandées : dans le cas des plats, on ne peut trancher directement. La discus-
– 8 assiettes x à 192 € ; 6 assiettes y à 192 € (il y a plus d’as- sion conduit à chercher le prix à l’unité.
siettes x ; pour le même prix, la dépense par assiette est la plus On traite de manière collective les deux premiers cas de l’acti-
faible) ; vité 2, les élèves travaillant individuellement jusqu’à la fin de
– 6 verres x à 78 € ; 6 verres y à 91 € (il y a autant de verres pour l’activité 3. On fait alors une reprise collective qui privilégie, là
un prix différent ; les verres du lot le plus cher sont aussi les plus encore, la distinction des sens absolu et relatif des expressions
chers à l’unité) ; « les plus longues », « les plus légères ».
169
89
1. Divisions par 2 de n < 200 (voir p. 12).
2. Divisions par 3, 4... dans des cas (ceux
de la sq 55) où q = 10, 25, 50, 100...
Je découvre
pri
s
ap
J’ai Pour comparer l’étendue de deux figures sans les découper,
je peux chercher combien elles contiennent de cm 2 (« cm carrés »).
Dans la sq 80, les élèves ont comparé des étendues en 1 cm 2, c’est l’étendue 1 cm 2, c’est aussi l’étendue 1 cm 2, c’est aussi l’étendue
les superposant. Ils ont aussi découvert que l’on pouvait, d’un carré de 1 cm de côté : d’un rectangle comme celui-ci : d’un triangle comme celui-ci :
conventionnels ;
B Quel est le nombre Quel est le nombre Quel est le nombre
– dans l’activité sur le cahier, on introduit le cm2 ; les le plus proche de 13 ? le plus proche de 28 ? le plus proche de 31 ?
des carreaux de 1 cm2. En effet, si on leur fait compter les C Range ces nombres du plus petit au plus grand.
3 248 + 485 654 264 973 – 146 528 876 × 352 Étendue du pentagone E : ....................... Étendue du rectangle F : ...............
La figure la plus étendue est ..........................................................................................
Résultats « à la main »
d. Quel est le trapèze le plus étendu ? Ton pari : …
Affichage de la calculette Tu peux t’appuyer sur les pointillés pour préparer tes tracés
Trapèze H
comme on a commencé à le faire sur le trapèze G.
s
pri Trapèze G
ap
J’ai La touche ÷ de la calculette ne calcule pas la division avec reste.
Problèmes
2 Résous ces quatre problèmes et vérifie tes calculs 3. Dans une élection municipale, 3 842 électeurs
à la calculette. ont voté pour la liste de Mme Carnot, Étendue du trapèze G : ..................... Étendue du trapèze H : ...............
2 907 ont voté pour celle de M. Couturier Le trapèze le plus étendu est ............................................................................................
1. Quelle est la différence entre l’altitude et 34 ont voté blanc.
du mont Blanc (4 807 m) et celle de l’Everest
(8 863 m) ? Combien d’électeurs ont voté ?
4. 7 enfants se partagent équitablement 22 billes.
2. Combien y a-t-il de feutres dans 61 pochettes
de 24 feutres ? Combien de billes aura chaque enfant ?
9O Je deviens performant
Dans l’exercice
[AB] = 80 de stylo c, pour le pentagone E (on expliquera ce mot), on
100
Je deviens performant
verraAun demi-carré de 1 cm2 coupé selon la diagonale. Quant aux
[CD] = 1 + 30 de stylo
A Compare ces nombres. Utilise les signes >, < ou =. trapèzes G100et H, on amènera les élèves à comprendre pourquoi il
10 + 3 + 7 … 10 + 38 728 … 7 + 3 6 + 60 … 6 3 + 80 … 3 + 8 C
10 100 100 100 10 10 100 100 10 faut s’appuyer sur les pointillés pour tracer un quadrillage correct.
[EF] = 1 + 2 + 5 de stylo
B Quel est le nombre
le plus proche de 17 ?
Quel est le nombre
le plus proche de 35 ?
Quel est le nombre
le plus proche de 52 ?
En effet, une
10 100 erreur classique consiste, dans une telle situation,
E
16 + 8
10
ou 17 + 80
100
34 + 25
100
ou 35 + 7
10
51 + 5
10
ou 52 + 45
100
à mesurer des intervalles de 1 cm le long du côté oblique plutôt
b. Exprime cette dernière mesure de différentes façons :
C Range ces nombres du plus petit au plus grand. que 1de 2
+ + s’appuyer
5 = 1 + … sur1les + 2 côtés
+ 5 = … du rectangle qui
1 + 2 + 5 = 1 + 4contient
…
1 + 2 + le5 trapèze
…
= 4
10 100 100 10 100 100 10 100 10 100
6 5 + 89
100
5 + 9
10
5 + 75
100
6 + 6
100
240 + 19
100
2 389
10
239 240 + 2
10 (côtés qui sont tracés ici en pointillés). Cette erreur sera analysée en
c. Sur ton cahier, trace [IJ], long de 175 de stylo.
100
D Cahier d'activités page 23
reproduisant au tableau un trapèze similaire à G (agrandi 10 fois)23:
125
si on mesure les intervalles de 1 dm sur le côté « oblique », les
72563524_001-024.indd 23 19/12/2016 12:32
1 cm
1 cm
notent les résultats dans un tableau. Puis ils résolvent individuel-
1 cm
2 1 2cm 1 cm
2 12cm 2 2
les dixièmes
94
« n divisé par 10 » ou « ... par 2 »,
tantôt : « n dixièmes » ou « n demis ».
L’élève écrit le résultat ainsi : a + b/10
ou a + b/2.
Je découvre
Objectifs 1 Cette activité va te permettre de comprendre certains nombres affichés par la calculette,
ceux qui ont un chiffre après le point (par exemple : 3.7 ou 14.1).
a. Recopie et complète ce tableau :
46 32 157 108 14 7 3 1
Avec ces deux séquences et les deux suivantes qui ouvrent 10 4 10 10 10 2 10 2
notation pour passer d’une écriture du type « 7 + 48/100 » b. Compare les résultats obtenus.
type 7,4. Dans les deux suivantes, on étendra la compré- Le chiffre à droite de la virgule désigne les dixièmes.
13,6 se dit « treize virgule six dixièmes ».
hension de ce changement de notation aux écritures
avec des centièmes. Parce que les fractions décimales 2 Calcule ces divisions-fractions.
Écris le résultat en utilisant le système de la virgule, puis vérifie avec ta calculette.
inférieures aux centièmes n’ont pas encore été étudiées, 14
10
136
10
9
2
49
10
23
10
7
10
597
10
48
6
nous n’introduirons les écritures avec plus de 2 chiffres 3 Prends ta règle n° 1, graduée en stylo et 1 de stylo, et trace les segments qui ont ces longueurs :
10
après la virgule qu’au CM2. [AB] : 1,3 stylo [CD] : 1,9 stylo [EF] : 0,5 stylo [GH] : 0,9 stylo
Les élèves ont déjà acquis toutes les connaissances qui 4 Écris le nombre correspondant à la partie colorée en utilisant le système de la virgule.
une remarque ci-après, nous soulignons l’importance 5 Range ces nombres du plus petit au plus grand.
d’oraliser ces écritures : « 7 virgule 4 dixièmes », voire 6 5,8 5 5,1 3,7 13 12,8 19 11,9 12 12,3
ils reconnaitront facilement le numérateur de la fraction b/10. écritures 7,4 et 7 + 4/10 de la même façon (respectivement
Avec les divisions par 2, ils seront amenés à comprendre que la « 7 virgule 4 dixièmes » et « 7 plus 4 dixièmes »), qu’ils peuvent
calculette affiche toujours des dixièmes et que, par convention, mobiliser sur l’écriture 7,4 les connaissances et savoir-faire
comme on sait que ce sont des dixièmes, il n’est plus nécessaire construits sur 7 + 4/10. Inversement, si l’enseignant laissait les
d’écrire le dénominateur. élèves utiliser cette manière relâchée de lire 7,4 sous la forme
L’activité 1 peut donc se conduire sans le support du livre. Les « 7 virgule 4 », il ferait preuve d’une incroyable légèreté, car cela
élèves disposent de calculettes (au moins une pour deux). Au reviendrait à stériliser les acquis des enfants sur les nombres
tableau, l’enseignant a repris les diverses divisions-fractions décimaux, patiemment construits dans les séances antérieures, et
proposées sur le livre en les notant dans un tableau similaire à empêcher leur mobilisation au moment d’aborder les écritures
que les élèves ont recopié sur leur cahier. « à virgule » (cf. Présentation, chapitre 4).
L’enseignant annonce qu’on va essayer de comprendre l’écriture Activités 3 et 4
de la calculette lorsqu’elle affiche un chiffre après le point. Avec l’activité 3, les élèves passent de la notation avec virgule
On passe ensuite aux calculs. Pour chaque cas, on procède ainsi : à l’expression fractionnaire (c’est le chemin inverse de celui
a) les élèves calculent la division-fraction « à la main », on vérifie qui vient d’être parcouru). En effet, cette dernière écriture est
ce calcul collectivement et le résultat est noté dans le tableau attachée à la règle en stylo n° 1 et au souvenir de son usage. En
récapitulatif ; demandant aux élèves de tracer des segments de 1,3 stylo par
b) les élèves font le même calcul « à la machine » ; exemple, ils sont donc amenés à traduire cette écriture en « 1 plus
c) on essaie d’expliquer ce qu’on observe. 3 dixièmes ». Dans l’activité 4, ils voient des carrés partagés en
« dixièmes » et doivent écrire les décimaux correspondants.
Les cas faciles
Les cinq premiers cas sont les plus faciles : pour 157/10 par Activités 5 et 6
exemple, on écrit 15 + 7/10, la calculette écrit 15.7 : elle remplace Les élèves connaissent ces tâches de sériation et de recherche
le « plus » par un point et donne le numérateur de la fraction. d’écarts avec des écritures fractionnaires. Il s’agit ici de mobiliser
On fait l’hypothèse que le chiffre après la virgule se lirait « 7 cette compétence avec les écritures à virgule de décimaux. Il
dixièmes » et que 15.7 est donc une abréviation de 15 + 7/10. sera utile de reprendre collectivement la dernière activité (écarts).
L’écriture 15.7 se lirait donc « 15 plus 7 dixièmes » ou encore Nota bene
« 15 et 7 dixièmes ». L’échange avec les élèves permettra de Dans le problème 4 de l’activité B, on aboutit à une dimension du
comprendre aussi l’identité de fonction entre point et virgule type 20 mm + 1/2 mm. Ce sera évidemment l’occasion d’utiliser
dans ces écritures (à la différence des textes de français !). aussi l’écriture 20,5 mm.
173
dixièmes et centièmes
Le résultat est écrit : a + b/10,
96 a + b/2, a + b/100, …
Je découvre
32
Ces deux séquences constituent le prolongement logique Tes calculs 5 4+
100
préter une écriture du type 4,32 comme une abréviation de b. Compare les résultats obtenus.
résultats qu’ils obtiennent avec ceux qu’affiche la calcu- Le premier chiffre après la virgule désigne les dixièmes.
Le second chiffre après la virgule désigne les centièmes.
lette. Les cas où le diviseur est 4 aident à comprendre • 23,67 se dit « vingt-trois virgule six dixièmes et sept centièmes »
ou « vingt-trois virgule soixante-sept centièmes ».
que, dans une écriture à virgule de décimaux, après la • 3,07 se dit « trois virgule sept centièmes ».
raison, par exemple entre 19,3 et 19,25 (cf. activités 7 et 8). 3 Même activité.
ces écritures aide à mobiliser leur sens fractionnaire. Il 1 de stylo, et trace les segments qui ont ces longueurs :
4 Prends ta règle n° 3 graduée en stylo et 100
faut donc dire « 4 virgule 32 centièmes » ou « 4 virgule [AB] : 1,23 stylo [CD] : 1,09 stylo [EF] : 0,76 stylo [GH] : 0,80 stylo [IJ] : 1,40 stylo
a. b. c.
Activités
130
Séquences 95-96
72563526_128_157_bleue.indd 130 19/12/2016 12:27
6 Range ces nombres du plus petit au plus grand. Par exemple : 1,43 a plus de chiffres que 1,5 mais 1,5 est plus
7 6,08 7,18 6 6,3 13 13,2 19 13,09 14 13,17
grand que 1,43. D’où l’importance de dire « 43 centièmes » et
2 1,8 2,45 0,92 3 23,7 24 23 23,61 9,85 23,09
« 5 dixièmes ».
7 Compare ces nombres en utilisant les signes >, < ou =.
2 + 6 … 2,6
10
3 + 4 … 3,04
10
5 + 9 … 5,90
10
12 + 1 … 12,05
2 Activités 3 à 10
8 Compare ces nombres en utilisant les signes >, < ou =. Dans les activités 3 à 9, les élèves peuvent, en principe, travailler
3,6 … 3,60 5,68 … 5,7 19,3 … 19,25 26,09 … 26,14
individuellement. À la fin, on pourra cependant organiser une
9 Quel est le nombre
le plus proche de 5 ?
Quel est le nombre
le plus proche de 9 ?
Quel est le nombre
le plus proche de 15 ? reprise collective pour les cas qui auraient posé problème à
4,91 ou 5,1 8,86 ou 9,16 14,8 ou 15,17
plusieurs élèves.
Problèmes
Dans l’activité 10, on ne refusera évidemment pas des écritures
10 1. Si on partage 130 tablettes de chocolat en 100 parts égales, quelle est la valeur d’une part ? fractionnaires, mais on demandera aux élèves d’écrire aussi leur
2. Si on répartit équitablement 11 litres de liquide entre 4 récipients,
combien y aura-t-il de litres de liquide dans chaque récipient ?
résultat sous forme décimale. On expliquera cependant que,
3. Si on partage équitablement 5 pizzas entre 2 personnes, quelle est la part de chaque personne ? dans le cas des tablettes de chocolat et des pizzas, on n’utilise
généralement pas les écritures « avec virgule », à la différence
Je deviens performant des litres, où on l’utilise le plus souvent. Mais on fera constater
A Construis ces polygones représentés en réduction. que les deux types d’écriture disent la même chose, par exemple
Assemble-les pour former un triangle.
en demandant : si Adrien mange 2 pizzas + 1/2 pizza et Camille
2,5 pizzas, qui mange le plus de pizza ?
C
A B
Remarque importante
6 cm
1,04
dm Dans des exercices de comparaison du type « 19,3 … 19,25 », les
80 mm élèves utiliseront deux stratégies : concevoir que les 3 dixièmes de
B Le nombre mystérieux
19,3 équivalent à 30 centièmes ou lire 19,25 comme « 19 virgule
2 304 521 + 587 + 264 002
Je découvre
dm2, et l’on établit l’équivalence 1 dm2 = 100 cm2. On dont les côtés mesurent 1 dm, comme celui-ci :
2 dm 1 cm
X ou chez Y), on peut alors utiliser évidemment le prix Écris le résultat en utilisant le système de la virgule (tu peux vérifier avec ta calculette).
2 658 28 650 87 41 87
à l’unité et calculer prix à l’unité × 12 (ce qu’on appelait 132
100 7 100 100 2 4
1 Dans deux catalogues, Bellevie et Ma Maison, on trouve les mêmes plats vendus à l’unité : b. Vérifie de deux façons différentes que le carré A
et le rectangle B ont la même étendue :
Catalogue Bellevie Catalogue Ma Maison
• En utilisant un des carrés que tu as découpés.
Superbes plats (vendus à l’unité) Vendus à l’unité : ces magnifiques plats
• En faisant apparaitre les cm2 dans chacune des figures.
Carré A
Prix en fin Prix en fin
de catalogue de catalogue
M. Tran achète 7 plats chez Bellevie pour 168 €. Mme Nau en achète 5 chez Ma Maison pour 120 €.
a. Montre que le prix de ces plats à l’unité est le même dans les deux catalogues.
b. Calcule de deux façons le prix de 12 plats.
c. Calcule de deux façons le prix de 14 plats.
2 Dans ces deux catalogues, on trouve aussi un modèle d’assiettes en porcelaine vendues à l’unité :
Chez Bellevie, M. Dubois commande 11 assiettes pour 297 €.
Chez Ma Maison, Mme Duchêne en commande 6 pour 162 €.
a. Montre que le prix de ces assiettes à l’unité est le même dans les deux catalogues.
b. Calcule de deux façons le prix de 17 assiettes.
c. Calcule de deux façons le prix de 3 assiettes.
Je deviens performant
A Calcule ces divisions-fractions. ▲
Écris le résultat en utilisant le système de la virgule (tu peux vérifier avec ta calculette). Étendue du carré A : .................. cm2
Étendue du rectangle B : ................ cm2
▲
149 36 25 508 72 3 007
10 9 4 100 100 100
c. Quelles sont la longueur et la largeur du rectangle B ?
B Problèmes
Longueur du rectangle B ……………………….
1. Denis a un chat roux qui pèse 1,78 kg 2. Une tarte au citron coute 6,25 €.
et un chat gris qui pèse 1 + 3 de kg. Un lot de 4 tartes aux pommes coute 27 €. Largeur du rectangle B …………………………
4
Quel est le chat le plus lourd ? Quelle est la tarte la moins chère ? d. Prends un des autres carrés que tu as fabriqués et découpe-le
3. Au jeu de La ligne gagnante, il faut lancer pour former une nouvelle figure qui a la même étendue
un palet le plus près possible d’une ligne que le carré A et le rectangle B.
située à 5 m des lanceurs.
Roxanne a lancé son palet à 5,17 m. e. Avec les deux autres carrés, forme deux nouvelles figures…
Cédric a lancé son palet à 4,85 m.
Qui a gagné ?
© Retz, 2017 pour la présente édition. ISBN : 978-2-7256-3524-8
Conception et mise en page : Anne-Danielle Naname – Illustrations : Sébastien Chebret
C Le q et r mystérieux N° de projet : 10229362
Achevé d’imprimer en Espagne en janvier 2017 sur les presses de Macrolibros.
133
1 dm et base = 2 dm) ; le parallélogramme obtenu à partir du
72563526_128_157_bleue.indd 133 19/12/2016 12:27
même découpage (le petit côté mesure 1 dm et le grand côté,
7 mm de longueur sur 21 cm de largeur ? Combien faut-il enlever diagonale du carré, mesure √2 dm).
dans la largeur et combien dans la longueur ? Comment faire
ensuite pour obtenir 4 carrés de 1 dm de côté ?
Les élèves sont invités alors à ouvrir leur livre : on y retrouve Activités Séquence 98
un résumé de ce qui vient d’être découvert. Chaque enfant,
en suivant la notice du livre (consigne b), va former 4 carrés de Dictée de quelques décimaux
1 dm de côté. Pour la fabrication proprement dite, il peut être Même activité que sq 97.
utile de réaliser chaque étape sur un support collectif. L’activité
de mesurage (consigne c) se fait en petits groupes. 1 et 2. La proportionnalité (2)
L’activité 1 commence directement sur le livre et l’on peut la
Activité 2 sur le cahier conduire collectivement. À la différence de la sq 87, il ne s’agit
Dans cette activité (facsimilé ci-après), les élèves doivent d’abord pas de déterminer quels sont les plats les moins chers, puisqu’on
(consignes a et b) comparer l’étendue de deux figures de formes demande de montrer qu’ils sont vendus au même prix à l’unité,
différentes mais d’aires égales (carré de 1 dm × 1 dm d’une part et et que, de surcroit, il s’agit des mêmes plats. Cependant, il est
rectangle de 1/2 dm × 2 dm d’autre part) et montrer qu’elles sont bon de faire expliciter qu’ils sont « aussi chers » : on attire ainsi
égales. On propose d’utiliser successivement deux méthodes : l’attention sur la spécificité de cette nouvelle situation.
1°) par découpage d’un des carrés préparés juste avant ; 2°) en Des élèves peuvent être en difficulté pour trouver le 2e mode de
mesurant les deux figures en cm2. Cette seconde méthode revient calcul (prix de 7 + prix de 5). On peut les mettre sur la voie en
à construire, dès ce moment, l’équivalence 1 dm2 = 100 cm2. leur demandant de rappeler les données. On notera au tableau
Pour la 2e méthode, on amènera les élèves à vérifier par le quadril- les deux types de calculs, pour 12 plats par exemple : c’est
lage ce qu’il est possible d’anticiper si on s’imagine une première 24 × 12 = 288 ; c’est aussi 168 + 120 = 288. Même démarche
rangée de cm2 : combien peut-on en poser le long du côté supé- pour le prix de 14 plats. On pourra proposer ensuite deux brefs
rieur du carré de 1 dm ? L’égalité 1 dm2 = 100 cm2 est écrite au prolongements :
tableau (rappelons que cette équivalence sera revue dans la sq 101). – chercher de quelle quantité de plats on pourrait donner le prix
De même, pour la question c, on demandera aux élèves d’anticiper sans repasser par le prix à l’unité, par exemple 15 plats, 2 plats,
les dimensions du rectangle B avant de les vérifier par la mesure. 17 plats, etc. ;
Avec les consignes d et e, les élèves sont amenés à découper
un de leurs carrés pour former des figures de même aire mais de
dimensions différentes. On recensera finalement quelques-unes Suite page 179 ☛
177
Activités → 13 h
10 h
Séquence 99 18 min
Je calcule la différence entre
13 h 18 et 9 h 23
1 2
1 3 h
7
1 8
13 h → 13 h 18 – 9 h 2 3
1 3 h 1
1 8
3 h 5 5
3 h + 37 min + 18 min – 9 h 2 3
Calculs proposés oralement = 3 h 55 min 1
3 h 9 5
Ajouter, retirer un nombre proche de 100 ou 200 En tout, elle mettra Elle voyagera pendant Son voyage durera
3 h et 55 min. 3 h et 95 min. 3 h 55 min.
On ajoute ou on retire un nombre compris entre 90 et 100 ou un Sébastien Mélanie Cécile
nombre entre 190 et 200 (par exemple, 97 ou 197, etc.). L’enseignant Quelle(s) solution(s) conviennent ? Pourquoi la ou les autres ne conviennent-elles pas ?
amène les élèves à formuler que, pour ajouter 195 par exemple, Problèmes variés
on peut ajouter 200 et retirer 5. Pour faire découvrir la stratégie, 1. Le conducteur d’un TGV Paris-Bruxelles 3. Une corde mesure 378 pouces.
l’enseignant peut proposer des cas successifs comme 1 652 + 200 regarde sa montre au départ et à l’arrivée
de son train.
Quelle est sa longueur exprimée en pieds ?
4. Un restaurateur a acheté deux sortes
et 1 652 + 198. On fera le rapprochement avec la stratégie utilisée Paris Bruxelles de viande. Il a acheté 12 kg de rumsteck
pour 216 € et 15 kg de filet pour 270 €.
pour des ajouts ou des retraits de 19, 29, 39, etc. (voir sq 76). 10
11
12
1
2 10
11
12
1
2
• Montre que le prix au kg est le même
9 3 9 3
pour ces deux sortes de viande.
• Calcule de deux manières différentes
Dictée de quelques décimaux
8 4 8 4
7 6 5 7 6 5 le prix de 6 kg de viande et celui de 27 kg.
5. Le chat de M. Minet pèse 3 kg.
Même activité que sq 97. À quelle heure est-il parti ?
À quelle heure est-il arrivé ?
« Mon chat pèse 27 fois moins que moi »,
se dit M. Minet.
Combien de temps ce TGV a-t-il mis Quel est le poids de M. Minet ?
1. Calcul de durées pour faire le trajet Paris-Bruxelles ?
2. « Hier soir, j’ai mangé 3 de pizza Italo »,
6. Le périmètre d’un jardin rectangulaire est
2 46 m. Sa largeur est de 8 m.
Pour déterminer la durée qui sépare deux horaires assez éloignés dit Amid.
« Moi aussi, j’ai mangé de la pizza Italo. Quelle est la mesure de sa longueur ?
J’en ai mangé 5 », répond Marie-Hélène.
l’un de l’autre, les élèves trouveront ici deux méthodes de calcul, 3
Qui a mangé le plus de pizza ?
celle de Sébastien qui simule le déplacement de la grande aiguille
sur une horloge et calcule « en avançant », et celle de Cécile qui 134
5 000
4 000
Dans l’activité 2, les élèves sont autonomes.
3 000
Nota bene
2 000
1 000
Dans l’activité B, les élèves rencontrent pour la première fois
0
Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
des écritures à virgule de décimaux accompagnées d’unités de
Mois mesure (€, kg, m) ; mais deux de ces problèmes comportent les
a. Dans le tableau, une tache masque le nombre d’entrées en mars.
En observant l’histogramme, réponds par vrai ou faux : valeurs 3/4 et 1/4 qui facilitent l’interprétation de ces écritures à
• Le nombre d’entrées est de 4 100.
• Le nombre d’entrées est plus proche de 3 000 que de 4 000. virgule de décimaux comme des fractions : 1 + 3/4 de kg, c’est
• Le nombre d’entrées est 3 500.
• Le nombre d’entrées est compris entre 3 750 et 4 000. 1 + 75/100 kg ou encore 1,75 kg ; 6,25 €, soit 6 € et 25 centièmes
• Le nombre d’entrées est d’environ 3 800.
b. Reproduis cet histogramme (1 carreau = 1 000 entrées) et complète-le.
d’€, c’est-à-dire 6 € et 25 c, mais aussi 6 + 1/4 d’€.
c. En t’aidant de l’histogramme complété, réponds aux questions. Dans le problème 3, il faut chercher les écarts de deux décimaux
• Quels sont les trois mois de l’année où il y a le plus d’entrées ?
• Quels sont les deux mois où il y en a le moins ? Pourquoi ? avec un entier situé entre eux. C’est donc une tâche familière
• Où le voit-on le mieux, dans le tableau ou sur l’histogramme ?
aux élèves.
Problèmes variés
les plus « hauts », ceux où les gens y vont le plus. On peut, dès
1. Chez Borido, Mme Ugolini achète 2. Le père de Linda mesure 1 m + 3 m.
14 m de tissu Olympe pour 182 €. Son oncle mesure 1,73 m. 4 ce moment, faire anticiper l’allure du graphique : sans regarder
Chez Supertextil, M. Poulmarch achète Qui est le plus grand ?
5 m de ce même tissu pour 65 €.
3. 148 personnes participeront au repas annuel
les nombres donnés dans le tableau, en se fiant à leur expérience
• Montre que le prix au mètre est le même
chez ces deux commerçants. d’un comité des fêtes. Au dessert,
il y aura 1 de tarte pour chacune.
et au raisonnement, les élèves doivent dire quels seront les mois
• Calcule de deux manières différentes 4
le prix de 19 m de tissu et celui de 9 m. Combien faudra-t-il de tartes en tout ? les plus « bas », les mois les plus « hauts ».
135
On vérifie ensuite les deux premiers « tubes » : les nombres
représentés en janvier et en février correspondent-ils à ceux du
72563526_128_157_bleue.indd 135 19/12/2016 12:27 tableau ? De même pour les mois d’avril à juin (on réserve le
les phénomènes saillants apparaissent d’emblée. On voudrait que problème du mois de mars à la phase suivante).
les élèves en prennent conscience en comparant la présentation
Phase individuelle
des mêmes données dans un tableau et dans un graphique (entrées
Les élèves travaillent ensuite individuellement pour répondre
dans un cinéma mois après mois durant une année).
aux questions posées et construire et terminer ce diagramme en
Ici, le nombre de spectateurs pour chaque mois est donné dans
bâtons (c’est une des meilleures façons d’apprendre à lire une
un tableau et l’on a amorcé la construction d’un diagramme en
telle représentation). La première question exige d’interpréter en
bâtons. Les élèves doivent le terminer. Comme il s’agit d’un
termes numériques le rectangle du mois de mars. Si l’on deman-
phénomène saisonnier, quand le diagramme en bâtons sera
dait de donner directement une valeur, même approximative, la
achevé, il sera intéressant d’interpréter le phénomène qu’il repré-
tâche serait très difficile. Mais les élèves sont guidés dans leur
sente : les gens ne sont pas aussi nombreux à aller au cinéma
estimation par des propositions dont ils doivent dire si elles sont
pendant les mois « chauds » et pendant les mois « froids ».
vraies ou fausses.
Phase de découverte collective Phase collective
On essaie d’abord de comprendre le principe de ce graphique : On reprendra les diverses questions et l’on se demandera si l’allure
sur la ligne horizontale, on a représenté les mois de l’année ; du graphique qu’on avait anticipée lors de la phase de découverte
sur la ligne verticale, à gauche, on a représenté le nombre de se confirme. On explique : pendant les mois « chauds » (de juin à
spectateurs (un carreau représente 1 000 spectateurs dans un septembre) les gens vont moins au cinéma, ils préfèrent des acti-
mois, deux carreaux, 2 000, etc.). Que représentent les repères vités en plein air, la fréquentation baisse ; le mois le plus « creux »
intermédiaires formés par les interlignes ? On s’intéresse ensuite est août ; pendant les mois « froids », la fréquentation « remonte » ;
à la relation entre le tableau de nombres et le graphique (le mot elle atteint son maximum en décembre (beaucoup de personnes
est employé) : pourquoi le responsable de la salle de cinéma vont au cinéma en famille au moment des vacances de Noël).
fait-il ce graphique alors qu’il a déjà les nombres d’entrées mois Prolongement possible
par mois donnés très précisément dans le tableau ? On pourra L’enseignant a reproduit le diagramme en bâtons ci-après et
se rappeler la situation de la sq 66 où l’on a représenté sur une l’a photocopié. Partant de ce diagramme en bâtons retraçant
demi-droite graduée les longueurs de divers avions civils : on l’évolution d’une quantité au cours d’une journée, les élèves
« voyait » mieux que sur les « images » les plus courts de ces doivent déterminer de quel phénomène il s’agit, alors qu’on a
avions, les avions de longueur moyenne et les plus longs. Avec enlevé les nombres-repères sur l’ordonnée (plusieurs légendes
ce graphique, on verra tout de suite quels sont les mois les plus sont données, une seule convient) :
« creux », ceux où les gens ne vont guère au cinéma, et les mois Suite page 181 ☛
179
Je découvre
Objectifs Tu as déjà utilisé deux unités pour mesurer des aires : le cm2 et le dm2.
Tu vas découvrir deux nouvelles unités : le millimètre carré (mm2) et le mètre carré (m2).
aussi s’exprimer sous la forme 100 cm2 et ils ont ainsi établi 2 Rappelle-toi : combien y a-t-il de cm2 dans 1 dm2 ?
l’équivalence 1 dm2 = 100 cm2. Il s’agit ici d’introduire deux 1 dm
fin de l’école élémentaire (cf. Présentation, chapitre 5). B Range ces nombres du plus petit au plus grand.
9 + 1
Les affichages préparés pour cette séquence (voir ci-après) 2
9,8 9 9,09 10 13,6 13,08 19 13,59 13,9 14
des écritures comme 3/4 m2 (rencontrées dans la sq 103) qui peut amener à anticiper l’intérêt d’une unité comme le mm2
ou 0,07 m2 (à partir de la sq 104-105). pour mesurer de toutes petites étendues et comme le m2 pour
mesurer l’aire d’une salle ou d’un terrain.
On imagine alors ce que pourrait être une étendue mesurant 1 mm2
et l’enseignant demande aux élèves d’essayer de tracer un carré de
Activités Séquence 101 cette étendue : c’est vraiment très petit ! Beaucoup plus petit que
le cm2 ! De là, le calcul des dimensions d’un rectangle de 1 mm2.
Calculs proposés oralement L’enseignant demande aux élèves de chercher le nombre de mm2
dans un cm2. Ils peuvent s’aider du dessin d’un carré de 1 cm
Divisions-fractions n/10, n/100, n/2, n/4, etc.
de côté, mais on les incite à ne pas effectuer le quadrillage. La
Même activité que sq 96 (utilisation de la virgule).
validation collective de l’égalité 1 cm2 = 100 mm2 découle d’un
Dictée de quelques décimaux raisonnement similaire à celui qui est commencé par Mathilde :
Même activité que sq 97. si on imagine le quadrillage d’un carré de 1 cm2 en carrés de
1 mm de côté, il y en a 10 sur la première ligne, 10 sur la suivante,
1 à 3. Les unités d’aires du mm2 au m2 etc. Comme en tout, il y a 10 lignes, il est évident qu’un cm2
Matériel « contient » 10 fois 10, 100 mm2. Cette première équivalence
On conclura la séquence en affichant un support dont la struc- est écrite au tableau.
ture est suggérée sur le livre : au sein d’un carré de 1 m de côté, Concernant le rapport entre dm2 et cm2, les élèves l’ont déjà
représentant 1 m2 (cette légende est écrite), on voit un carré, un établi dans la sq 97. Mais il est bon de reposer la question
rectangle et un triangle qui constituent des exemples d’une aire comme si la réponse n’était pas déjà connue. En effet, si la
de 1 dm2 (cette mesure est écrite) ; au sein du carré de 1 dm2, plupart des élèves auront un souvenir intact de l’activité sur le
on voit un petit carré, un petit rectangle et un petit triangle qui cahier (page 24) qui, lors de cette séquence, leur avait permis
sont des exemples d’une aire de 1 cm2 ; etc. jusqu’au mm2. de constater que 1 dm2 = 100 cm2, il ne sera pas inutile, pour
On pourra même ajouter au-dessus les trois égalités qui seront d’autres, de les amener à reprendre le raisonnement tenu sur
établies au cours de la séquence. les relations entre le cm2 et le dm2. Il suffira toutefois de poser
Activités 1 et 2 le problème à partir du tracé au tableau (ou de l’affichage) d’un
Elles peuvent commencer sans le livre, avec un débat sur la carré de 1 dm de côté, représentant une aire de 1 dm2.
pertinence d’utiliser le cm2 pour mesurer l’aire d’un confetti et
180
1dm2
Activité 3
L’enseignant montre le tracé au tableau (ou sur un affichage)
d’un carré de 1 m de côté. L’aire de ce carré est de « 1 mètre
carré ». Peut-on imaginer d’autres figures qui ont la même aire ? En conclusion de ces trois activités, l’enseignant invite les élèves
Les expériences antérieures de conservation de l’étendue par- à ouvrir leur livre : on observe que Mathilde a résolu les mêmes
delà les transformations d’une figure de départ permettent aux problèmes que nous et de la même façon. On interprète l’illus-
élèves d’anticiper les dimensions d’un rectangle de 1/2 m × 2 m tration de la page 137 : c’est le début, en haut et à gauche,
et d’un triangle isocèle (base = 2 m ; hauteur = 1 m), figures dont d’un carré de 1 m de côté. En réalité, c’est plus grand (on peut
l’étendue mesure aussi 1 m2. demander aux élèves de montrer jusqu’où irait ce carré vers la
De là, la question qui avait motivé l’introduction de cette unité : droite et vers le bas de la page).
si on mesure l’étendue au sol de notre salle de classe, combien On termine par l’observation de l’affichage préparé par l’ensei-
comptera-t-on de m2 ? L’idée de reporter un étalon du m2 est gnant (voir ci-dessus, sous le titre « Matériel »). Il fait enfin remar-
rejetée. On construit alors une procédure qui anticipe sur la quer que les unités d’aires vont de 100 en 100 à la différence
formule Aire du rectangle = L × l (elle sera enseignée au CM2). des unités de longueur, de masse et de contenance qui vont
On cherche combien de m2 on pourrait reporter le long du plus de 10 en 10.
grand mur, puis combien de lignes complètes on pourrait former
ainsi jusqu’au mur opposé. La mesure peut par exemple être
finalement donnée sous la forme Aire de notre salle de classe : 10 m
entre 54 et 70 m2, qui représente un encadrement entre deux
rectangles dont les dimensions (l et L) sont des nombres entiers
de m. On aidera les élèves à comprendre cet encadrement en
traçant au tableau un schéma tel que celui qui est présenté 7m
6m
ci-contre. On y voit le rectangle de la salle de classe et les deux
rectangles utilisés pour l’encadrement.
Finalement, on se demande combien de dm2 il y a dans 1 m2.
Le raisonnement déjà utilisé est repris (on imagine une première 9m
ligne de 10 carrés de 1 dm de côté, etc.). L’égalité 1 m2 = 100 dm2
Exemple de schéma représentant l’encadrement
est écrite au tableau.
de l’aire de la salle de classe entre celle de 2 rectangles
181
Je découvre
Objectifs 1 Cécile, Mélanie et Sébastien ont mesuré la longueur d’un même ruban. Sont-ils d’accord ?
Ce ruban mesure 1 m !
2
Moi, j’ai trouvé 50 cm.
Dans les sq 102 et 103, les élèves sont amenés à expri- Non, il mesure 5 dm !
la minute comme le 1/60 de l’heure ou le pouce comme • Le cm, c’est le 1 du dm ; c’est aussi le 1 du m.
10 100
le 1/12 du pied. Pour passer d’une unité à une autre, il • Le mm, c’est le 1 du cm ; c’est aussi le 1 du dm ; c’est aussi le
10 100
1 du m.
1000
Dans la sq 102, on part d’expressions comme 1/2 m, 1/4 m, A Écris le nombre correspondant à la partie colorée en utilisant le système de la virgule.
A B
3/4 m, 1/10 m, etc., et les élèves doivent donner leur
équivalence en dm, cm ou mm. On fait de même avec
des fractions du m2. Dans la sq 103, on part d’expressions a. b.
comme 1/2 dm2, 1/4 dm2, 3/4 dm2, 1/10 dm2, etc., et les B Le q et r mystérieux
13 501 : 57 ?
élèves doivent donner leur équivalence en cm2. On fait q = 231 q = 232 q = 234 q = 236 21 767 : 94 ?
r = 53 r = 45 r = 61 r = 49
de même avec des fractions du m2 qu’il faut exprimer en 138
17 845 : 76 ?
Je découvre
1 Mélanie, Cécile et Sébastien ont mesuré l’étendue de ce rectangle vert. Qui a raison ?
Mais non,
1 dm2 c’est 10 cm2 !
10
L’étendue de ce rectangle
mesure
1 dm2 !
10
1 dm2 = … cm2
10
1 dm2 = … cm2
4
1 m2 = … dm2
10
1 m2 = … dm2
successives sont dans un rapport 100, différent du rapport 10
4 100 2 100
qui est valable pour les unités de longueur, et il est facile de le
3 dm2 = … cm2 10 dm2 = … cm2 3 m2 = … dm2 10 m2 = … dm2
4 100 4 100
faire remarquer sur des unités dont les étalons tombent aisément
ap
pri
s sous la perception (ce qui n’est pas le cas du mm2).
J’ai • Le 1 du m2, ce n’est pas le dm2, c’est une bande de 10 dm2.
10
1 dm2, c’est plus petit que 1 m2, c’est 1 m2.
10 100 Activités préliminaires
• Le 1 du dm2, ce n’est pas le cm2, c’est une bande de 10 cm2.
10 A. Le cm2 considéré comme 1/100 du dm2
1 cm2, c’est plus petit que 1 dm2, c’est 1 dm2.
10 100 L’enseignant a photocopié une feuille sur laquelle il a tracé un
• Le 1 du cm2, ce n’est pas le mm2, c’est une bande de 10 mm2.
10 carré de 1 dm de côté, et en dessous un rectangle de longueur
1 mm2, c’est plus petit que 1 cm2, c’est 1 cm2.
10 100
1 dm et largeur 5 cm (soit 1/2 dm2) et un autre de longueur 1 dm
et de largeur 1 cm (pour représenter 1/10 dm2, comme la bande
Je deviens performant
qu’on voit sur le livre de l’élève). Il demande aux élèves, d’une
Problèmes
1. Un catalogue propose deux modèles 2. Un catalogue propose deux types de portions-
part, de vérifier que le carré a bien une aire de 1 dm2, et, d’autre
de barrières de séparation : Dufort et Lafixe.
• 15 barrières Dufort mises bout à bout
repas : Good et JV.
• 16 portions Good pèsent 6 848 g ; part, d’exprimer l’aire des deux autres figures en dm2. L’échange
forment une longueur de 480 dm • 7 portions JV pèsent 2 996 g.
• et 7 barrières Lafixe une longueur de Montre que ces deux types de portions-repas collectif permet de conclure que la deuxième figure a une aire
224 dm. pèsent le même poids.
Montre que ces deux modèles ont la même Calcule de deux manières différentes le poids de 1/2 dm2 et la troisième de 1/10 dm2. De là l’exigence d’une
longueur. Calcule de deux manières de 23 portions-repas, puis celui de 8 portions-
différentes la longueur formée par 22
barrières puis celle formée par 5 barrières.
repas. expression en cm2 de chacune des ces trois aires.
139
La discussion doit permettre de souligner :
72563526_128_157_bleue.indd 139 19/12/2016 12:27
1°) que l’on peut aisément concevoir le cm2 comme le 1/100
Remarque du dm2 si l’on imagine le fractionnement de l’aire d’un carré de
Il ne serait pas heureux d’insister sur la relation entre les égalités 1 dm de côté en 100 carrés égaux : chaque petit carré est 1/100
1 dm = 1/10 m, 1 cm = 1/100 m et 1 mm = 1/1 000 m et les du grand et il mesure 1 cm de côté, soit une aire de 1 cm2 ;
préfixes « déci », « centi », « milli » pour fixer ces équivalences. 2°) que le 1/10 dm2 n’est pas le cm2, mais une bande de 10 cm2,
En effet, cela ne fonctionne que dans le contexte des unités de que le cm2 n’est pas le 1/10 du dm2, mais le 1/100 et que les
longueur, masse ou contenance : le « décimètre carré » n’est pas unités d’aires ne se succèdent pas selon un rapport 10 comme
le 1/10 du « mètre carré » mais le 1/100 ; le « décimètre cube » les longueurs.
n’est pas le 1/10 du « mètre cube » mais le 1/1 000 ! Les équivalences utilisées ici auront été écrites au tableau, à
Prolongement possible : fractions du km et du kg mesure de leur apparition :
On peut le faire à partir d’égalités qu’il faut compléter au tableau, 1 cm2 = 1/100 dm2
par exemple 1/2 km = … m. On insistera sur les cas du type 1/2, 1/2 dm2 = 50 cm2
1/4, 3/4, 1/10, 1/100. Il est intéressant aussi de demander de 1/10 dm2 = 10 cm2.
compléter les égalités 1/1 000 km = … m et 1/1 000 kg = … g. B. Le dm2 considéré comme 1/100 du m2
L’enseignant reprend exactement le fil de l’animation de l’activité
précédente pour aborder ce rapport entre le dm2 et le m2. Mais
Activités Séquence 103 cette fois, le m2 et ses fractions (1/2 et 1/10) sont représentés
au tableau.
Dictée de quelques décimaux Là encore, on conclura cette activité en construisant une table
Même activité que sq 97. systématique des relations entre unités d’aire, par exemple ainsi :
Calculs proposés oralement 1 dm2 = 1/100 m2 1 cm2 = 1/100 dm2 1 mm2 = 1/100 cm2
Ajouter, retirer un nombre proche de 100…
Même activité que sq 99. m2 dm2 cm2 mm2
Je découvre
C’est pour éviter ce type de raisonnement et favoriser 4 Recopie et complète les égalités.
0,07 dm2 = … cm2 0,24 dm2 = … cm2 0,1 m2 = … dm2 0,05 m2 = … dm2
la lecture de ces mesures sous forme fractionnaire que 0,2 dm2 = … cm2 0,30 dm2 = … cm2 0,3 m2 = … dm2 0,83 m2 = … dm2
nous avons choisi de commencer ici par les unités d’aire 5 Compare ces mesures d’aires (utilise les signes >, < ou =).
1,6 dm2 … 1 dm2 6 cm2 7,01 dm2 … 7 dm2 10 cm2 13,2 dm2 … 13 dm2 18 cm2
(activités 1 à 5), avant d’aborder les unités monétaires 4,10 dm2 … 4 dm2 1 cm2 0,6 dm2 … 59 cm2 27,06 dm2 … 27 dm2 6 cm2
Combien est-ce
de centimes ?
S T
U V
W X
Y Z
6 232 010 6 432 010 6 446 820 12 261 013 – 5 829 003 0,5 €, 0,7 €, 0,3 €, 0,25 € (ces sommes sont écrites au tableau).
26 340 × 251 En demandant 0,03 €, 0,07 €, etc., on fera prendre conscience
2 085 × 3 092
6 611 340 6 752 630 6 848 820
760 980 × 9
ou rappeler que l’on ne dispose pas de pièces pour exprimer
141
ces valeurs directement.
AA
A AA
AA
A A
Calculs proposés oralement BB
B BB
Jeu du furet de 15 en 15 puis de 15/100 en 15/100 B
1. Évaluer trois constructions Quelle(s) construction(s) sont correctes ? Pourquoi la ou les autres ne le sont-elles pas ?
consignes donnée. La procédure la plus naturelle consiste à 1. Deux sortes de bancs, Confort et Skola,
ont la même longueur. 9 bancs Confort, mis
4. M. et Mme Lutz veulent acheter
un appartement. Ils hésitent entre
analyser chaque figure, l’une après l’autre, pour vérifier si elle est bout à bout, font une longueur de 288 dm
et 7 bancs Skola une longueur de 224 dm.
un appartement à 650 670 € et un autre
à 590 890 €.
conforme à l’ensemble des consignes (on pourrait, à l’inverse, Calcule de deux manières différentes
la longueur formée par un alignement
Quelle est la différence des deux prix ?
1°) Se rappeler le sens du mot « perpendiculaire », qui n’a pas Lors de la reprise, si aucun élève ne considérait la construction
été revu depuis longtemps. Si cette difficulté se manifestait pour de Sébastien comme correcte, on provoquerait un débat et on
de nombreux enfants, on n’hésiterait pas à faire rappeler par un demanderait de formuler oralement une précision qui permettrait
élève le sens de « perpendiculaire ». On peut aussi se demander de lever cette ambigüité. Plusieurs formulations sont possibles :
comment retenir le sens de ce mot (qui est parfois confondu – si on veut que B soit situé au plus près de O : « situé entre O et
avec « parallèle »). Un moyen mnémotechnique possible est A », « situé à l’intérieur du cercle de centre O », « situé à 1,5 cm
d’entendre, dans « perpendiculaire », la partie « pend » comme de A et à 3 mm de O » ;
dans « pendu » et de dessiner une potence : – si on veut que B soit situé à l’opposé de O : « situé à l’extérieur
du cercle de centre O », « situé à 1,5 cm de A et à 3,3 cm de
O », etc.
2. Problèmes divers
1. Problème de proportionnalité.
Une potence est formée d’un poteau vertical et d’une poutre
2. Combien de fois 1/4 dans 5 ?
horizontale qui se coupent à angle droit, formant deux pièces de
3. Situation de partage (diviseur = 31).
charpente perpendiculaires. Mais deux droites perpendiculaires
4. Calcul d’une différence.
peuvent avoir n’importe quelle orientation : Etc.
5. Construction géométrique.
Remarque sur le problème n° 2
Etc. Ce problème, où l’on demande combien de fois il y a 1/4 dans
5, ne doit évidemment pas être confondu avec un problème
où l’on se demande combien font 5 fois 1/4. Lors de la mise en
Les élèves doivent évidemment vérifier l’angle de (OA) avec la
commun, il sera donc nécessaire d’y revenir collectivement. On
droite passant par B dans les deux constructions de Cécile et
pourra par exemple produire un schéma tel que celui ci-contre,
de Sébastien.
qui indique qu’avec 1 litre on remplit 4 verres et que, par consé-
2°) Comprendre qu’en l’absence d’autres précisions, il y a deux
quent, avec 5 litres…
emplacements possibles pour le point Bonbonne
B : il peut sedesituer
5 litres
de
{
part ou d’autre du point A, c’est-à-dire soit à l’extérieur du 1/4 litre
1 litre soit un verre
cercle (construction de Cécile), soit à l’intérieur (construction
Bonbonne de 5 litres
de Sébastien).
{
1 litre 1/4 litre
186 1 litre soit un verre
1 litre
1 litre
72563527_.indb 186 09/03/2017 11:47
1 litre
Activités Sq 106 et 107 – pages 142 et 143
1O7
Problèmes CALCUL MENTAL
Jeu du furet de 15/100 en 15/100 à partir
143
de nombres décimaux
Cf. sq 48.
2. Ajouter, retirer 19, 29, 39 (voir p. 13).
Je découvre
Objectifs 1 Sur une feuille A4, construis ces deux figures représentées en réduction, puis découpe-les :
Figure A Figure B
1 dm Figure A 1 dm Figure B
aire = 1,8 dm2 aire = 2,47 dm2
La sq 108 est consacrée à des sommes du type : 1,8 + 2,47. 1 dm
aire = 1,8 dm2
1 dm
aire = 2,47 dm2
La technique est similaire à celle des entiers et son appren- Mets bout à bout ces deux figures. Quelle est l’étendue de la figure obtenue ?
tissage en est donc facilité. Mais cette similitude peut 2 Observe ce qu’ont fait Romain, Maxime et Alexandra.
Moi aussi, mais j’ai écrit
Moi, j’ai fait apparaitre
masquer la nature des nombres sur lesquels on opère les dm2 et les cm2
puis j’ai assemblé
Moi, j’ai commencé
à calculer la somme des aires.
une addition en colonnes.
quand on l’applique aux décimaux. C’est pourquoi nous les deux figures.
8 4 7
(1 + 10 ) + (2 + 10 + 100 ) =
1 , 8
+ 2 , 4 7
avons choisi de ne l’enseigner que lorsque la lecture des 1 dm2
1 dm2
1 dm2 1 dm2
1 dm2 1 dm2
2 7
écritures à virgule de décimaux comme nombres fraction-
naires est suffisamment installée. Nous avons aussi choisi Les centièmes, il y en a 7.
8 dixièmes et 4 dixièmes
ça fait 12 dixièmes,
de l’enseigner dans le contexte des aires, car ce sont des j’écris 2 dixièmes et
je retiens 1 unité…
sur lesquels ils opèrent : « 8 dixièmes plus 4 dixièmes, Pour calculer, je commence par additionner les centièmes, puis les dixièmes, etc.
l’équivalence de deux modes de calcul : retour systéma- 3. Dans un saladier on verse 0,5 kg de farine, 1,2 kg de fruits,
641,03 + 9,6
0,04 + 0,9
0,25 kg de sucre et 0,77 kg de fromage blanc.
tique à l’unité et utilisation de relations arithmétiques Combien pèse cette préparation ? 435,17 + 19,83
Activités 1 et 2
Ces activités peuvent être conduites collectivement au tableau, L’enseignant reproduit ce schéma (il suffit de prolonger vers
sans le support du livre. Il s’agit d’amener les élèves à chercher une la gauche les deux grands côtés de la figure B de la longueur
manière de calculer la somme de deux aires et à comprendre que la correspondant à la figure A).
technique pour l’addition des entiers est transférable aux décimaux. Si des élèves cherchaient à raisonner sur des cm2 : 0,8 dm2, c’est
Il faut commencer par la fabrication de deux figures dont la réunion 80 cm2 ; 0,47 dm2, c’est 47 cm2, etc., on les inciterait à exprimer
des aires servira de contexte. L’enseignant a reproduit au tableau directement l’aire en dm2. Ils pourront par exemple sommer des
les deux modèles du livre (avec les mêmes cotes). Celles-ci sont centièmes de dm2 : 0,8 dm2, c’est 80/100 de dm2 ; 0,47 dm2,
agrandies (par exemple d’un facteur 3) et ce changement d’échelle c’est 47/100 de dm2… Une autre méthode consiste à décom-
est signalé aux élèves : 1 dm dans la réalité est représenté par poser les écritures à virgule de décimaux et à écrire : (1 + 8/10)
3 dm au tableau. Chaque élève dispose d’au moins une feuille + (2 + 4/10 + 7/100) = … L’enseignant privilégiera cette méthode
A4 pour y tracer ces deux figures et d’adhésif pour les assembler. qui est la plus proche du calcul en colonnes. Pour en faciliter
188
etirer 19, 29, 39 (voir p. 13). et non-proportionnalité 2. Ajouter, retirer un nombre proche de 100,
200, etc. (voir p. 13).
J’ai
ap
pri
s
• Si le prix d’un objet diminue quand le nombre d’objets achetés augmente,
on dit que le prix est dégressif.
Activités Séquence 109
• Si le prix d’un objet est le même quel que soit le nombre d’objets achetés,
on dit que le prix est proportionnel au nombre d’objets achetés.
• C’est seulement quand le prix est proportionnel au nombre d’objets
qu’on peut calculer facilement le prix de 13 objets si on connait déjà
Calculs proposés oralement
celui de 5 et celui de 8 objets.
1. Calculer a – b « en avançant » ou « en reculant »
3 Dans chacun de ces exemples, détermine si le prix est proportionnel au nombre d’objets achetés. Même activité que sq 23.
Justifie tes réponses.
• Un lot de 3 sucettes coute 27 c. Un lot de 7 de ces mêmes sucettes coute 63 c.
2. Ajouter, retirer un nombre proche de 100…
• Six places à l’Opéra coutent 258 €. Une carte pour 15 places coute 585 €.
• Un lot de 4 classeurs Clara coute 17 €. Un lot de 10 classeurs Clara coute 40 €.
Même activité que sq 99.
4 Dans ces deux problèmes, le prix est proportionnel au nombre d’objets achetés.
Calcule le prix demandé. Quand il y a plusieurs méthodes, choisis la plus facile.
1 à 4. « Proportionnel » ou non ?
• Chez un grossiste, sept blousons de cuir sont vendus 1 092 €. Combien valent 14 blousons ? Activités 1 à 4
• Chez ce même grossiste, huit manteaux sont vendus 2 472 €. Combien valent 13 manteaux ?
Grâce à la comparaison entre deux tarifs, l’un proportionnel,
145
l’autre dégressif, on introduit le mot « proportionnel ». On veut par
72563526_128_157_bleue.indd 145 19/12/2016 12:27
là faciliter la catégorisation de ces situations pour aider les élèves
la compréhension, il demandera aux élèves de faire apparaitre à les reconnaitre (ce sera un des objectifs importants du CM2).
les 8 bandes de 1/10 de dm2 dans 0,8 dm2 et les 4 bandes de Dans l’activité 1, on amène d’abord les élèves à reconnaitre
1/10 de dm2 dans 0,47 dm2. On peut alors calculer la somme une de ces situations familières déjà abordées précédemment :
des unités, puis celle des dixièmes (12/10, il y a une nouvelle plusieurs modes de calcul sont possibles parce que le prix à
unité et il reste 2/10), puis celle des centièmes. On conclut que, l’unité est le même si on achète 5 photocopies, 9, 14, 90, etc.
dans ce calcul, la retenue conduit plutôt à commencer par les Dans l’activité 2, il est utile de faire remarquer, au moment de
centièmes. Ce calcul commençant par les centièmes est effectué la lecture du tarif, que ce n’est pas seulement le prix total qui
en ligne. Si des élèves ne proposaient pas alors l’utilisation de change selon la quantité mais aussi le prix à l’unité : si on achète
la technique écrite de l’addition, l’enseignant demanderait si on 21 photocopies, elles sont « moins chères » que si on en achète
ne peut pas essayer de l’utiliser. Il écrit : 6 ! On fera discuter sur l’intérêt commercial d’un tel tarif.
1,8 Les questions b et c seront l’occasion de le revoir « en situation ».
+ Si des élèves ne sont pas convaincus par avance que l’on ne
et demande comment on disposerait 2,47. On n’insistera pas peut pas calculer le prix de 14 photocopies en sommant celui
sur l’alignement des deux virgules mais plutôt sur l’impératif de 5 et celui de 9 (question b), on pourra les aider ainsi : ils
crucial de l’alignement des unités, dixièmes et centièmes, car calculent le prix de 14 photocopies selon le tarif de la librairie
c’est cet alignement qui donne sens à celui des virgules. Le (14 × 0,70 € = 9,80 €) ; on les amène à le comparer à celui, moins
calcul est effectué en le verbalisant comme dans l’addition en intéressant, qu’on trouve quand on somme le prix de 5 et celui
ligne précédente, c’est-à-dire en mentionnant explicitement les de 9 (4,25 €+ 7,20 € = 11,45 €). Ils peuvent alors plus facilement
fractions sur lesquelles on opère. comprendre que ce second mode de calcul n’est possible que si
Une autre addition est traitée collectivement, par exemple le tarif à l’unité est le même quelle que soit la quantité achetée.
15,34 + 169,7 (la somme comportera un zéro aux dixièmes). On conclut par la lecture et le commentaire du J’ai appris, qui
Remarques explique le sens du mot « proportionnel ».
1°) Le matériel utilisé ici (l’un des rectangles en carton) sera Les élèves sont autonomes dans les activités 3 et 4.
réutilisé dans la sq 110. Remarque
2°) Dans un cas tel que 1,8 + 2,47, des enseignants tiennent à Nous ne nous sommes pas appuyés sur l’opposition entre
faire compléter 1,8 par un zéro aux centièmes. L’expérimentation graphiques linéaires (représentant des situations de proportion-
nous a montré que cela n’est pas nécessaire si les élèves ont une nalité) et non linéaires. Cette opposition « visuelle » permet de
bonne connaissance de la signification des divers chiffres à droite « voir » la proportionnalité, mais pas forcément de la concevoir.
189
111 n quarts ».
Le résultat est écrit avec une virgule.
Je découvre
on peut faire les mêmes remarques que celles que nous Quelle quantité de liquide contenait
la bouteille ?
avons faites dans le cas de l’addition de deux décimaux : 6. M. Dupin a acheté 9 carrés de moquette
la technique est la même qu’avec les entiers ; cela facilite mesurant chacun 0,55 m2.
Quelle étendue de moquette
l’apprentissage mais peut aussi masquer la nature des a-t-il achetée ?
Et s’il achète un carré de plus,
Je n’ai plus qu’à
nombres sur lesquels on opère. additionner les centièmes,
puis les dixièmes, puis…
quelle sera l’étendue totale ?
oblige davantage à raisonner sur les fractions décimales. de la grande figure en calculant : 3,48 × 5 8 × 21,3
(2 + 4 + 7 ) × 6 =
10 100
Et là aussi, afin de conserver à ces écritures leur significa- 3 × 6,09 50,97 × 7
je retiens 4… ». C’est la même raison qui nous a conduits 72563526_128_157_bleue.indd 146 19/12/2016 12:27
à placer le multiplicateur dans la colonne des unités. Il n’y Calculs proposés oralement (110 et 111)
avait, en effet, aucune raison technique de le faire. Mais Divisions-fractions n/10, n/100, n/2, n/4, etc.
ainsi on évite de renforcer des confusions possibles entre Même activité que sq 96 (utilisation de la virgule).
entiers et décimaux, on conserve une cohérence avec
l’alignement exigé par l’addition et par la soustraction (cf.
1 à 3. Produit d’un nombre
sq 112) et cela aide à se donner une idée de l’ordre de gran-
décimal par un entier
deur du résultat : il sera supérieur à 12 (6 fois 2), et si l’on
« arrondit » 2,47 à 2 et 1/2, le résultat sera proche de 15. Activité 1
Il s’agit d’amener les élèves à trouver une méthode pour calculer
Notons enfin que l’on se place ici seulement dans le cas
6 fois 2,47 dm2 et à comprendre que la technique de la multiplica-
d’une itération du décimal : 2,47 × 6, par exemple, renvoie
tion utilisée pour les entiers peut se transférer aux décimaux : 2,47
à une situation où 2,47 est réitéré 6 fois (c’est « 6 fois
× 6, c’est 6 fois 7 centièmes + 6 fois 4 dixièmes + 6 fois 2 unités.
2,47 »). Les produits qui renvoient à une situation où,
Cette activité ayant la même structure que l’activité de découverte
par exemple, 6 est réitéré 2,47 fois (c’est « 2,47 fois 6 »)
de la sq 108, elle peut également se conduire collectivement.
seront abordés au CM2. De même, c’est au CM2 qu’on
On peut réutiliser ici des figures construites pour la sq 108. En
abordera le produit d’un décimal par un entier de deux
effet la figure B utilisée dans cette sq 108 avait la même aire et
chiffres (ou plus).
les mêmes dimensions (2,47 dm2) que celle dont on se sert ici.
L’enseignant affiche une de ces figures et note, au-dessus par
exemple, son aire : 2,47 dm2, et, sur le côté correspondant, sa
largeur : 1 dm. On interprète immédiatement la notation de l’aire :
c’est 2 dm2, 47 centièmes de dm2 ou encore 2 dm2, 4 dixièmes
Activités Séquences 110-111 de dm2 (ou 40 cm2) et 7 centièmes de dm2 (ou 7 cm2), et on
sépare par un trait pointillé les 2 dm2.
Avertissement Si l’on assemble 6 de ces figures, quelle aire obtiendra-t-on ?
Les activités proposées ici constituent l’horaire de deux séquences C’est 6 fois 2,47 dm2. La multiplication correspondante est
se déroulant sur deux journées. Pour éviter que la sq 111 ne soit écrite au tableau (en ligne). L’assemblage est ensuite réalisé et
réservée aux seuls entrainements, il est possible de les « pana- la grande figure ainsi obtenue est affichée. Les élèves sont invi-
cher » avec les activités de découverte, par exemple ainsi : sq 110, tés à donner un ordre de grandeur du résultat, puis on explore
activités 1, 2, A, B et C ; sq 111, activités 3, D et E. diverses méthodes pour trouver sa valeur exacte :
190
80 m
m m cm
Solution du puzzle (activité D) :
38 m 21,3
D
8c
m D C
C A
52 m
m
1,52 dm
E Le q et r mystérieux B
17 053 : 41 ?
q = 115 q = 215 q = 315 q = 415 13 142 : 61 ?
r = 37 r = 27 r = 43 r = 38
16 108 : 51 ?
147
• Si des élèves proposaient de calculer sur les dm2, puis les cm2,
on les inciterait à calculer directement sur les fractions du dm2 :
on a su le faire pour l’addition de nombre décimaux, on doit
pouvoir le faire pour la multiplication.
• Calculer sur la décomposition suivante :
(2 + 4/10 + 7/100) × 6, qui est commentée ainsi : 6 fois 2,47,
c’est 6 fois 2, plus 6 fois 4 dixièmes, plus 6 fois 7 centièmes. On
calcule le produit des unités d’abord, puis celui des dixièmes,
enfin celui des centièmes. On aboutit donc à ceci :
(2 + 4/10 + 7/100) × 6 Activité complémentaire
12 + 24/10 + 42/100
Chacune de ces boites contient des bonbons, des verres,
Puis on transforme chaque produit partiel sur une 3e ligne en des livres ou des jouets.
commençant par les centièmes :
14 + 8/10 + 2/100
qui est aussitôt interprété comme 14,82 dm2. On constate qu’avec
les retenues, il aurait été plus facile de commencer directement
par les centièmes.
• Des élèves suggèreront peut-être de procéder comme dans
la multiplication avec les entiers (le fait d’avoir déjà étudié
l’addition en colonne de deux décimaux fait souvent émerger
On veut savoir quel est le contenu de la boite 1, de la 2, de
cette idée). Sinon c’est l’enseignant qui propose d’essayer. La la 3 et de la 4.
multiplication est posée (comme sur le livre, on aligne les unités) • On sait que la boite contenant les bonbons touche celle
et calculée en verbalisant chaque produit partiel comme dans contenant les verres et celle contenant les livres.
le calcul en ligne précédent. Les retenues se font sur les doigts • On sait aussi que celle qui contient les livres touche celle
(comme avec les entiers). contenant les verres et celle contenant les jouets.
On constate que ces deux méthodes donnent le même résultat, • La boite contenant les verres ne touche pas le sol.
mais que la dernière est réellement plus simple.
191
de nombres décimaux
113
on convertit en jours, tantôt en semaines
avec n = 10, 20, 30... 60, 70 (voir page 13).
Je découvre
Objectifs 1 Sur une feuille A4, construis ces deux figures représentées en réduction, puis découpe-les.
Fais apparaitre les dm2 comme ci-dessous :
nombres (ou l’un d’entre eux) sont des décimaux. aire = 2,8 dm2 aire = 1,47 dm2
Quelle est la différence d’aire (ou d’étendue) entre ces deux figures ?
Les remarques que nous avons déjà faites dans le commen-
2 Observe ce que fait Mathilde
taire des sq 108 et 110-111, dans le cas de l’addition et et continue son travail.
Mathieu a posé la soustraction en colonnes.
exemple : « zéro centième moins 7 centièmes, je ne peux je peux poser l’opération en colonnes en alignant
les centièmes sous les centièmes, les dixièmes sous les dixièmes, etc.
pas, j’ajoute 10 centièmes au grand nombre et 1 dixième Pour calculer 34,5 – 26,43 je pose :
–
3 4, 5 0
2 6, 4 3
au petit, 10 centièmes moins 7 centièmes, 3 centièmes », Pour calculer, je commence par les centièmes, puis les dixièmes, etc.
et non : « zéro moins 7, je ne peux pas, …». De même,
3 Calcule.
quand on doit noter un zéro complémentaire aux dixièmes 4,63 – 2,34 26,05 – 14,3 34,78 – 21,7 185,3 – 0,04
ou aux centièmes, on verbalise cet aménagement comme 13,07 – 9,28 30,9 – 27,81 46 – 0,9 145,28 – 31
une équivalence, par exemple pour calculer 2,8 – 2,47 : 24 – 13,5 40 – 6,89 93,07 – 75 207,08 – 195
Je deviens performant
A Dans les deux problèmes ci-dessous, tous les objets ont la même longueur
(quand on les met bout à bout, la longueur totale est proportionnelle au nombre d’objets).
Calcule la longueur demandée. Quand il y a plusieurs méthodes, choisis la plus facile. différence, soit 133 centièmes de dm2 ou encore 1 dm2 et
1. Douze bancs mis bout à bout mesurent 18 m.
Combien mesurent 24 bancs mis bout à bout ? 33/100 de dm2 (on montre sur une telle superposition ces deux
2. Vingt barrières mises bout à bout mesurent 50 m. calculs successifs).
Combien mesurent 13 barrières mises bout à bout ?
Dans l’autre mode de superposition, qu’on montre et qu’on fait
B Reproduis la construction ci-dessous, tracée à sa taille réelle.
Commence par reproduire le cercle de centre O, puis le rectangle. réaliser aux élèves, 1 dm2 étant déjà isolé à gauche, il suffit de
déterminer ce qui dépasse à droite, ce qui revient à chercher le
complément de 47 centièmes de dm2 à 80 centièmes de dm2.
Les élèves font ce calcul. On obtient ainsi plus directement le
O
résultat : 1 dm2 et 33/100 de dm2 ou encore 1,33 dm2.
Si des élèves ne suggèrent pas eux-mêmes d’essayer un calcul
en colonnes, c’est l’enseignant qui le propose. Cette soustraction
est posée au tableau d’abord ainsi :
2, 8
B Le nombre mystérieux
–
48,32 × 9
426,38 426,88 433,38 144,46 × 3
98,61 + 335,77 L’enseignant demandera aux élèves où on écrira 2,47.
433,88 434,38 434,88 696,48 – 269,6
2,59 + 385,3 + 45,99
On constate que l’on ne dispose pas de chiffre aux centièmes du
premier nombre pour effectuer la soustraction sur les centièmes.
149
En formulant le problème ainsi : il faut retirer 47 centièmes de
72563526_128_157_bleue.indd 149 19/12/2016 12:27 8 dixièmes, l’enseignant rappelle le calcul empirique réalisé
Lorsque la construction et le découpage sont achevés, l’ensei- précédemment sur les figures, mais cela amène aussi les enfants
gnant demande alors si l’on peut savoir quelle est la différence à suggérer la transformation des 8 dixièmes en 80 centièmes.
entre les étendues de ces deux figures. La différence des aires La notation du zéro complémentaire est verbalisée de la même
de deux figures est une situation dont le sens est moins évident manière.
que la réunion (utilisée pour introduire l’addition sur les déci- Pour les élèves, il n’est pas évident que le calcul puisse ensuite
maux) ou la reproduction (utilisée pour la multiplication). On se dérouler dans le cas de la retenue comme on le ferait avec
amènera donc les élèves à donner du sens à cette expression. des entiers. On les amène à comprendre que la différence entre
Au besoin, on évoquera la notion de différence dans le contexte les deux nombres ne change pas si on ajoute 10 centièmes à
des longueurs : la différence entre deux longueurs, c’est ce qui l’un et 1 dixième à l’autre. Cette solution sera encore mieux
dépasse lorsqu’on reporte la plus courte sur la plus longue. comprise si on la met en rapport avec les aires en jeu : ajouter
D’où l’idée de superposer la petite figure sur la grande. On 10 centièmes de dm2 à la grande figure, ce serait lui ajouter
établit aussi qu’on peut écrire une soustraction. On écrit donc une bande de 10 cm2 ; de même, ajouter 1 dixième de dm2 à
au tableau 2,8 – 1,47 = … Les élèves cherchent d’abord avec la petite figure, ce serait aussi lui ajouter une bande de 10 cm2.
l’aide des figures. On observera plusieurs façons de représenter La différence entre les deux aires ne change pas. On termine
la différence des aires de ces figures en les superposant : le calcul en explicitant toujours les nombres sur lesquels on
opère (« 10 centièmes moins 7 centièmes, 3 centièmes », etc.).
On conclut en constatant que toutes les méthodes donnent le
celle-ci : 1dm2 1dm2 même résultat : 1,33 dm2, soit 1 dm2 et 33 cm2.
Avant de passer aux activités suivantes sur le livre, on calculera
collectivement deux ou trois autres soustractions, par exemple :
9,16 – 5,47 (il y a deux retenues successives) ;
15 – 8,31 (il faut noter deux zéros complémentaires) ;
et celle-là : 1dm2 1dm2 6,18 – 5,65 (on aboutit à un nombre dont la partie entière est
zéro).
Activités 3 et 4
Avec le premier mode de superposition, il faut d’abord déter- Les élèves travaillent individuellement. On prévoira une reprise
miner la différence entre 47 centièmes de dm2 et 1 dm2 (soit collective de quelques opérations de l’activité 3 et d’un ou deux
53 centièmes de dm2), puis ajouter 8 dixièmes de dm2 à cette problèmes de l’activité 4.
193
Activités
4
)
– 2 . 4 . . 23 . . . Quelle est la différence de prix à l’unité ?
les sq 61 et 71). . 3 26 2 34 c du 5. Avec 738 trains comprenant 15 wagons
. 7 4 . . de 86 places, combien de voyageurs
Rappelons en outre qu’une telle équivalence ne va pas de soi. .
peut-on transporter ?
195
Je découvre
Objectifs 1 En avril, des élèves de CM1 sont allés en classe verte en Vendée.
Chaque jour à midi, ils ont relevé la température sur un thermomètre.
Ils l’ont notée dans un tableau et ont représenté l’état du ciel.
Un graphique des températures en degrés Celsius a été commencé
(16° signifie 16 degrés Celsius).
Les élèves ont appris à construire, lire et interpréter un
diagramme en bâtons (sq 100). Dans les sq 116 et 117, ils
Jour Température Ciel 40°
L 12 16°
J 15 18°
25°
diagrammes en bâtons (graphiques « à tubes ») : dans les V 16 9°
Températures
20°
diagrammes en bâtons, les grandeurs sont représentées S 17
D 18 14° 15°
par les longueurs de rectangles ou de segments qui ont L 19 21°
10°
été tracés, tandis que dans un graphique cartésien, ces M 20 23°
M 21 22° 5°
longueurs
0h 2hne4h sont6hplus8hmatérialisées.
10h 12h 14hLe16h passage des22h
18h 20h uns 24h J 22 18°
0°
aux autres correspond à une « ponctualisation » des gran- V 23 17°
S 24 17° – 5°
deurs qui ne peut être comprise que si l’enfant reconstitue D 25 15°
– 10°
mentalement les longueurs correspondant à chaque point. L12 M13 M14 J15 V16 S17 D18 L19 M20 M21 J22
Jours
V23 S24 D25
En outre, quand on joint les points, on obtient une a. Dans le tableau, la température du samedi 17 avril a été masquée par une tache.
Retrouve cette température sur le graphique.
courbe et celle-ci constitue une difficulté supplémentaire. b. Les températures des autres jours ont-elles été correctement représentées sur le graphique ?
c. Reproduis ce graphique (fais attention, un interligne = 1 degré Celsius) et complète-le.
Supposons par exemple qu’on représente l’évolution du d. Quel a été le jour le plus chaud ? Où le voit-on le mieux, dans le tableau ou sur le graphique ?
nombre d’entrées dans un cinéma au cours de la semaine, e. Quels sont les deux jours entre lesquels la température a le plus diminué ?
Où le voit-on le mieux, dans le tableau ou sur le graphique ?
depuis le 1er jour jusqu’au 7e, avec un diagramme en bâtons
et une courbe : Je deviens performant
Le nombre mystérieux
900 900
6 718 6 718,51 6 781 839,75 × 8 6 471,07 + 309,93
800 800
700 700 973,86 × 7 4 877 + 2 048,5 + 243,42
600 600 6 817,02 6 873,41 7 168,92 7 959,6 – 1 086,19
500 500
152
400 400
300 300
200 200
72563526_128_157_bleue.indd 152 19/12/2016 12:27
100 100
Activités
0 0
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
Séquence 116
Avec le diagramme en bâtons, un rectangle correspond à
Dictée de grands nombres
un jour. Avec la courbe, on observe surtout des pentes et
Même activité que sq 49.
une pente correspond à la transition entre 2 jours. Alors
que les informations qui permettent de construire la courbe Calculs proposés oralement
sont discontinues, on y représente le passage d’une valeur Ajouter ou retirer 19, 29, 39, etc.
à une autre par un mouvement continu, en extrapolant les Même activité que sq 76.
valeurs intermédiaires, qu’elles n’aient aucune signification, 1. Utiliser les graphiques cartésiens (1)
comme pour des entrées dans un cinéma, ou qu’elles Nous avons choisi le contexte d’une « courbe » de tempéra-
représentent une évolution continue (mais pas nécessai- ture atmosphérique. Cela facilite l’interprétation de ce type
rement linéaire) comme dans une courbe de température. de graphique : au cours d’une période donnée, on dit que la
Dans la sq 116 (comme dans la sq 100), on fait comparer température « monte » et « descend » parce que, sur le ther-
les données numériques apparaissant sous deux formes momètre, la colonne colorée monte quand il fait plus chaud et
différentes : un tableau de nombres et un graphique. descend quand l’air se refroidit. On suit ici la même démarche
Dans la sq 117, les élèves ont à traiter les informations que dans la sq 100 (relation entre un tableau de nombres et un
synthétisées par deux graphiques (le trafic des voitures diagramme en bâtons portant sur des nombres d’entrées dans
et des camions sur une autoroute au début de juillet). un cinéma au fil de l’année) :
De plus, le tableau de nombres a disparu et on y a fait 1°) Une première phase de découverte collective permet de
également disparaitre les « lignes de rappel », c’est-à- comprendre le principe du graphique : des degrés de tempé-
dire les lignes verticales et horizontales qui permettent rature figurent sur la ligne verticale. Chaque ligne rouge repré-
de relier facilement les points du graphique à l’abscisse sente 5 degrés. Comme les températures peuvent descendre en
et à l’ordonnée. Cela conduit à imaginer un quadrillage dessous de zéro, on a noté – 5° et – 10°. Que représentent les
virtuel et à le reconstituer localement, par exemple à autres lignes ? On a noté les jours sur la ligne horizontale. Ces
l’aide d’une équerre. informations figurent déjà dans un tableau : pourquoi les élèves
de ce CM1 voulaient-ils construire ce graphique ? On vérifie
enfin si les premières données du tableau (par exemple pour les
trois premiers jours) et celles du graphique se correspondent.
196
Je découvre
1 La ligne rouge ci-dessous dit combien de voitures sont passées à un péage d’autoroute.
La ligne bleue dit combien de camions sont passés au même péage.
Ces graphiques représentent les nombres de passages entre le 29 juin et le 19 juillet.
y suppléer en utilisant une règle (ou, mieux, une équerre) qui
15 000
14 000 permet de retrouver la projection verticale du point sur l’abscisse
13 000
12 000
et sa projection horizontale sur l’ordonnée.
11 000 Pour cela, il est intéressant de partir d’une « courbe » de tempé-
rature comparable à celle de la sq 116, de laquelle on a ôté le
10 000
9 000
8 000 quadrillage. Le mieux est de préparer un polycopié sur lequel
7 000
6 000 figure une telle courbe. Il est possible par exemple de photoco-
5 000
4 000
pier le graphique proposé p. 199 (après l’avoir agrandi A4 → A3),
3 000 où l’on a représenté l’évolution des températures mensuelles
2 000
1 000
moyennes à Moscou. De toute façon, les données sont agrandies
au tableau pour faciliter la discussion.
S 1er juil.
M 18
M 19
D 16
S 15
V 14
V 30
L 10
L 17
J 29
J 13
M4
M5
D9
S8
D2
V7
L3
J6
a. Approximativement, combien de voitures et de camions ont passé le péage le 29 juin ? laire à celui de la sq 116 (il conviendra d’expliciter la notion de
Et le 17 Juillet ?
b. Quel jour le nombre de voitures a-t-il été le plus grand ? Combien de voitures, environ,
température mensuelle moyenne) et à remarquer la disparition
y a-t-il eu ce jour-là ? Pourquoi le nombre de voitures a-t-il été si grand ce jour-là ?
c. Quand le nombre de camions a-t-il été le plus grand ? Combien, environ, y en a-t-il eu ce jour-là ?
des lignes horizontales et verticales. Cela rend-il le graphique
d. Quand le nombre de voitures a-t-il été le plus petit ? Combien, environ, y en a-t-il eu ce jour-là ? inutilisable ? On peut alors chercher à répondre à quelques
e. Vérifie que le 14 juillet, 0 camion et 13 500 voitures sont passés par ce péage.
Saurais-tu pourquoi, ce jour-là, il y a eu tant de voitures et si peu de camions ? questions, par exemple :
f. Quand les 2 nombres ont-il été les plus proches ? Quel était à peu près l’écart entre ces nombres ?
Quand les 2 nombres ont-il été les plus éloignés ? Quel était approximativement leur écart ?
– Quel est le mois le plus chaud ?
– Quel est le mois le plus froid ?
Je deviens performant
– Quels sont les deux mois entre lesquels la température baisse
Le q et r mystérieux 8 196 : 19 ?
10 995 : 82 ?
le plus ?
q = 134 q = 214 q = 241 q = 413 q = 431
r = 7 r = 7 r = 7 r = 7 r = 7 15 201 : 71 ? On constate que, pour répondre, il faut relier mentalement ces
12 780 : 53 ?
153
points (représentés par des croix) aux graduations apparaissant
sur l’axe horizontal. Sur le graphique du tableau, un élève est
72563526_128_157_bleue.indd 153 19/12/2016 12:27 invité à montrer comment on peut reconstituer la ligne avec une
2°) Les élèves travaillent individuellement. On les aide à
règle. Il est bon, alors, que l’enseignant feigne l’erreur qui consiste
comprendre le sens de la dernière question : il ne nous est pas
à donner à la règle une orientation légèrement différente, telle
demandé quels sont les deux jours où il a fait le plus froid ; la
que, par exemple, son angle avec l’abscisse soit de 95 ° environ
question porte sur les écarts. On prendra des exemples : entre
plutôt que de 90 ° (on relie par exemple le point représentant le
le 16 et le 17, la température a perdu 1 degré, on observe sur
mois le plus chaud au mois précédent ou suivant) : est-ce que
le graphique que la « pente » est faible ; entre le 14 et le 15,
cela va ainsi ? Les élèves explicitent que la ligne doit former un
la température a perdu 4 degrés, sur le graphique on voit une
angle droit avec l’axe horizontal. On comprend alors pourquoi
pente « qui descend plus vite »…
chaque point est représenté par une croix : c’est une aide pour
3°) On organise une reprise collective. On met alors en relation
concevoir (ou tracer) le segment perpendiculaire à l’axe passant
l’allure de la courbe avec les informations sur l’état du ciel de
par ce point. Le mieux est d’utiliser directement une équerre…
la dernière colonne du tableau : les jours les plus froids sont le
Les lignes de rappel reconstituées sont tracées au tableau et
vendredi 16 et le samedi 17 ; quel était l’état du ciel ? Les jours
sur les polycopiés. On traite ensuite d’autres questions comme :
où la température a dépassé 20°, quel était l’état du ciel ?
– Quelle est la température moyenne à Moscou en janvier ? en
février ? en mars ? en juillet ?…
Je découvre
B
Cette séquence conclut la progression en géométrie sur A C
parmi les quadrilatères, le carré doit aussi être compté Il y a 15 polygones. Quels sont-ils ?
Il y a 7 quadrilatères. Quels sont-ils ?
comme un des deux rectangles et comme un des deux Il y a 4 parallélogrammes. Quels sont-ils ? T
Il y a 2 losanges. Quels sont-ils ?
losanges, etc. Cette activité constitue donc également Il y a 2 rectangles. Quels sont-ils ?
une approche systématique de ce qu’on peut appeler Il y a 1 seul carré. Quel est-il ?
Aout
Sept
Avril
Nov
Juin
Déc
Mai
Oct
Fév
Jan
Juil
À travers cette séquence, on cherche, bien sûr, à ce que - annuler le nombre que la calculette a dans sa mémoire,
- afficher 0 à l’écran,
il faut appuyer successivement sur MRC MRC C/CE*.
les élèves apprennent à utiliser la touche mémoire d’une
calculette, mais on vise, plus généralement, à ce qu’ils Il faut donc appuyer deux fois sur MRC !
téléphone, d’un système d’enregistrement de l’image ou Appuie successivement sur 9 M+ 6 M+ et MRC. Qu’observes-tu ?
Remets ta calculette à zéro. Appuie sur 20 M+ 7 M+ 12 M+ et MRC. Qu’observes-tu ?
du son et, bien entendu, des ordinateurs eux-mêmes). Ne remets pas ta calculette à zéro (imagine que tu as oublié de le faire).
Appuie sur 1 000 M+ 30 M+ 2 M+ 500 M+ et MRC. Qu’observes-tu ?
↔ une fonction). L’effet d’un appui sur la touche MRC, Sans utiliser les touches + et =, calcule cette suite d’additions : (6 802 + 754) + 2 013.
Vérifie ce calcul avec ta calculette en utilisant les touches + et =.
par exemple, dépend du contexte : la première fois, cela 3 Calculer une suite de soustractions sans utiliser les touches – et =
affiche à l’écran le contenu de la mémoire (sans modifier ce Assure-toi que ta calculette est remise à zéro. Appuie sur 11 M+ 2 M– et MRC. Qu’observes-tu ?
Remets ta calculette à zéro. Appuie sur 175 M+ 25 M– 53 M– et MRC. Qu’observes-tu ?
contenu) ; la deuxième fois, cela remet la mémoire à zéro. Sans utiliser les touches – et =, calcule cette suite de soustractions : (915 – 648) – 273.
Vérifie ce calcul avec ta calculette en utilisant les touches – et =.
Un enseignement dont l’objectif est l’appropriation par les 4 Pendant les calculs avec les touches + , – , × et ÷,
la machine n’oublie pas ce qu’elle a en mémoire
élèves d’un tel dispositif de programmation peut prendre Assure-toi que ta calculette est remise à zéro et tape : 81 M+.
Tape : 4 + 3 = ? Quel résultat observes-tu ? Tape MRC. Qu’observes-tu ?
deux formes : Tape : 6 – 4 = ?
Tape : 5 × 7 = ?
Quel résultat observes-tu ? Tape MRC. Qu’observes-tu ?
Quel résultat observes-tu ? Tape MRC. Qu’observes-tu ?
• Soit il vise à ce que l’élève se donne un modèle du fonction- Tape : 27 ÷ 3 = ?
Tape : 5 M+.
Quel résultat observes-tu ? Tape MRC. Qu’observes-tu ?
la manière dont elles sont réalisées et organisées, etc. Ainsi, Tape : 7 × 5 = ? Quel résultat observes-tu ? Tape MRC. Qu’observes-tu ?
201
6 fois 6 7 fois 7
202
49 36
56 42 30
63 48 35
64 54 40
72 81 45
203
Fais cette division comme M. Cubus en Fais cette division comme M. Cubus en dessinant les
dessinant les milliers, les centaines, etc. milliers, les centaines, etc.
: 3 ? : 5 ?
q = q =
: 4 ? : 3 ?
r = r =
car car
204
Le « Multipli.-div. »
Dans un « Multipli.-div. », le nombre qui se trouve après une
flèche est égal au produit des nombres qui sont avant. Si on
n’a pas fait d’erreur de calcul, on trouve donc le même nombre
dans les deux cases des extrémités (cadres épais).
………… 5 …………
25 …………
300
………………
900 18 ………………
4. Partage des unités :
………………
………… …………
70
5. Expression du résultat et preuve :
205
Rectangle A
Rectangle B
1°) Cherche à partager ce segment en 3 longueurs égales (tu peux réussir sans mesurer la longueur du segment).
2°) Avec ton réseau de bandes parallèles colorées, partage [AB] en 4 longueurs égales.
A
B
3°) Avec ton réseau de bandes parallèles colorées, partage [CD] en 9 longueurs égales.
D
C
4°) Pour chacune des longueurs suivantes, repasse en couleur la partie demandée :
1
Colorie de cette longueur de 1 dm.
3
5°) Fais de même pour ces deux longueurs qui mesurent 1 t’sun chinois.
207
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