Journée française

de vibroacoustique

Observation du mouvement d’une

plaquette de frein lors d’un crissement
et effet de la viscoélasticité

Saint Ouen, le 16 juin 2011 1/20

 Problématique du crissement de frein
Bruits de freinage : le crissement de frein apparait à basse vitesse et basse pression
(feu rouge, stop). Il provoque des retours clients. (Review [Kinkaid], observation
[Fieldhouse,Giannini])

Solution : Ajout de matériaux amortissants au sein du système de freinage sans

connaitre leur comportement : Shims, garniture + caoutchouc

Difficultés de modélisation du crissement :

Crissement est un phénomène complexe, dû à une instabilité vibratoire, souvent
modélisé par le couplage modal. Difficultés dues aux comportements méconnus des
matériaux et aux non-linéarités : Problème linéarisé autour de son équilibre de
glissement stationnaire, analyse aux valeurs propres complexes sur des modèles EF de
grande taille.
Prédiction de beaucoup de modes propres instables potentiellement source du
crissement. Expérimentalement : une seule fréquence de crissement. Prise en compte
de l’amortissement : (Amortissement modal [Fritz], Dérivées fractionnaires
[Sorrentino], Maxwell [Chevallier])

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 Observation d’une plaquette de
frein lors du crissement
 Instrumentation de la plaquette
 Analyse temps-fréquence des mesures
 Visualisation du mouvement de la plaquette
 Corrélation essai / calcul

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 Composition d’un système de freinage
Matériaux dissipatifs

Garniture : Matériau fritté contenant

du caoutchouc
Shim : Matériau multicouches
viscoélastique
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 Crissement dû au stick-slip ?

Stick Slip impossible :

• Accélération maximale de la plaquette : 200 m/s² pour f > 1700Hz

donc vitesse maximale de la plaquette :

• Vitesse minimale de la piste du disque (157 tours/min et rayon de

10cm) :

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Analyse temps-fréquence (signal accélération expérimental)

Augmentation de pression 2 à 8 bars

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 Interpolation par un quadrilatère à 6 noeuds

On cherche à interpoler les déplacements, ,

grâce à un polynôme, par la connaissance des
déplacements, , aux 6 nœuds :

Base polynomiale :

Évaluation des monômes de la base Détermination des coefficients, ,

en chaque nœud : du polynôme :

Calcul des fonctions d’interpolation :

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Mouvement filtré par un filtre passe-bande (1475-1675Hz)

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Mouvement filtré par un filtre passe-bande (3055-3255Hz)

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Mouvement filtré par un filtre passe-bande (4630-4830Hz)

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 Corrélation essai / calcul

Modal Assurance Criterion :

Calcul : Modèle purement

élastique sans frottement
ni viscoélasticité

Mauvaise correlation
essai-calcul.

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 Prise en compte de la viscoélasticité
dans les analyses aux valeurs propres
complexes par élément finis (EF)

 Modèle de comportement viscoélastique

 Analyse aux valeurs propres complexes
 Impact de la viscoélasticité sur la stabilité du
système de freinage

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Capacité des modèles rhéologiques classiques à représenter
le comportement d’un matériau viscoélastique

Module complexe
constant
Maxwell

Voigt

Maxwell généralisé

Dérivée fractionnaire
généralisée

Seuls les modèles de Maxwell généralisé et des dérivées fractionnaires

généralisées permettent de modéliser le comportement viscoélastique des shims.
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 Le modèle de Maxwell généralisé
Soit p la variable de Laplace.
Modèle rhéologique de raideur Z(p) :

La formule devient :
En posant : et

En considérant comme la matrice de raideur statique d’un composant

viscoélastique, cette formule peut être utilisée dans un modèle élément fini.

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 Exemple sur un modèle EF à 33000 ddls

Matériau : Acier : E = 210 GPa et coeff. de Poisson = 0.3

Garniture : E = 9 Gpa et coeff. de Poisson = 0.18
 « sous-couche » viscoélastique modélisée par Maxwell généralisé
avec une phase comprise entre 0° et 25°
Frottement de Coulomb avec µ = 0.4
Précharge statique de 0.1 bars sur les garnitures
Base de projection : 52 modes

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 Comportement du composant viscoélastique

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 Analyse aux valeurs propres avec frottement
 Étude de la dynamique : dans le domaine de Laplace.

La matrice de raideur, est composée de termes volumiques, de

termes de contact et de termes de frottement.

 Pour des considérations de temps de calcul, la résolution du problème avec

frottement s’effectue sur le sous-espace de Ritz, constitué des NM
premiers modes propres réels du problème sans frottement :

Le problème projeté avec frottement s’écrit avec :

 la masse :
 les raideurs volumiques et de contact :
 la raideur de frottement :
 = le ième vecteur propre complexe
 = la ième valeur propre complexe
 = le taux d’amortissement du mode propre complexe
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Prise en compte de la viscoélasticité [Chevallier]
Matrice de raideur globale :
La matrice de raideur volumique comprend les matrices de raideur
statique ( = ) des composants viscoélastiques.

Insertion du modèle de Maxwell généralisé

dans l’équation de la dynamique projetée sur le sous-espace

Ajout du terme de viscoélasticité

La résolution de cette équation mise sous forme d’état est possible grâce aux
solveurs habituels. Si tous les matériaux viscoélastiques présentent les
mêmes temps de relaxation, alors le modèle d’état ne dépend que du
nombre de cellules de Maxwell.
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 Réel impact de la viscoélasticité
sur les modes propres complexes

La viscoélasticité
stabilise par
amortissement et
découplage modal.

La viscoélasticité
déstabilise par
couplage modal ou
par smoothing
effect [Fritz]

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 conclusion
 La prise en compte de la viscoélasticité comprend l’effet d’amortissement
mais aussi l’effet de rigidification :
 L’amortissement stabilise le système
 La rigidification déplace la fréquence des modes qui sollicitent le
matériau viscoélastique, donc des modes couplés peuvent apparaitre ou
disparaitre

 Il s’avère nécessaire de modéliser la viscoélasticité en prenant en compte

cette rigidification pour détecter les modes réellement instables.

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