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Introduction

La culture est ce qui caractérise l’être humain. Pour le sujet qui nous concerne, la civilisation
occidentale est sa culture, sa manière d’agir, de penser et de sentir (Emile DURKHEIM). En
réalité, civilisation et culture sont synonymes. La civilisation, comme la culture, est un
ensemble des caractères communs aux sociétés les plus complexes ; ensemble des
acquisitions des sociétés humaines (opposé à nature). Un ensemble de phénomènes sociaux
(religieux, moraux, esthétiques, scientifiques, techniques) d'une grande société (dictionnaire,
Le Robert).

Ainsi, se demander d’où vient la prééminence aujourd’hui de la culture occidentale, on peut-


être affirmer cela semble relever de son authenticité, sa brillance, bref de la science et la
technique qui font écho dans le monde. Si tel est le cas, comment expliquer cette
prédominance de la culture occidentale aujourd’hui ? Et si c’est, comme nous l’avons dit, la
science et la technique qui sont des motrices et incitatrices majeures prééminence, pourquoi
l’Afrique n’arrive-t-elle pas à s’imposer par la science et la technique aussi ? Ou alors cette
façon de faire par la science et la technique ne relève pas de la culture africaine comme le
pensent certains négrologues et quelques opinions vulgaires que l’on écoute dans nos
sociétés ; des personnes ne sachant pas ce qu’est la culture mais affirment anarchiquement
que chaque peuple du monde a sa culture propre ? Bref, est-ce que l’on nait réellement avec
une culture ou alors des possibilités d’apprendre et d’intégrer telle ou telle culture ?

C’est justement ce que nous allons essayer de vivre dans ce travail de recherche. Il sera
question pour nous d’expliquer le pourquoi la prééminence de la culture occidentale
aujourd’hui. Mais tout d’abord, il nous faudra rappeler brièvement ce qu’est la « culture » à la
lumière du cours sur l’anthropologie culturelle, c’est-à-dire de savoir si la culture est innée ou
acquise, et de voir s’il est possible que les cultures des autres deviennent nos propres cultures
aussi. Ensuite, après avoir présentée la matrice gnoséologique de la culture, nous allons donc
comprendre le pourquoi de la prépondérance de la culture occidentale aujourd’hui, et
notamment des pays de l’Asie de l’Est. A notre sens, ces derniers ont compris que ce qui se
fait chez l’autre, on peut le copier, le tricher ou le voler même et en faire le nôtre. Et c’est
dans cette logique nous analyserons les voies du développement de l’Afrique qui consiste à
faire comme la Chine, le Japon, etc., qui ont triché la façon de faire des Occidentaux et qui
sont sous le point de les dépasser.
I. De l’appréhension générale du concept de culture.

I.1. Origine et définition philosophique de la notion de culture

Qu’est-ce que la culture ? La culture est-elle innée ou alors elle se transmet par
apprentissage ? En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature. La
complexité et la diversité de la notion de culture sont incontestables. Elles semblent être les
sources principales de la difficulté d'une action culturelle intégrée et efficace. En effet, le
concept de culture qui est en circulation dans les média, dans les discours politiques, dans le
langage populaire et dans le monde scientifique prête souvent à confusion.

La culture quant à elle vient du mot grec Paideia1 qui signifie éduquer, enseigner, guider.
Dans Les lois I de Platon, il définit la culture comme « tous les soins dont l’enfant bénéficie
dans le processus de son devenir, afin qu’il parvienne à l’amour de ce qu’il fera à l’âge adulte.
Ceci est confié à un guide ». Ainsi, la croissance ou le devenir de l’être qui vient du mot
physis2, atteint son achèvement grâce à la Paideia qui participe à cette croissance. Ainsi, la
culture participe à la réalisation de l’être. Elle est tout ce qui participe à son humanisation et
qui le conduit vers un bien plus universel, le bien ultime qui est sa finalité.

I.2. Controverse philosophique sur les fondements anthropologiques de la culture

Il convient ici d’analyser le lien entre culture et connaissance. Si nous affirmons que la culture
est ce qui est apprise ou qui s’ajoute sur la nature, ceci veut dire que l’éducation a pour rôle
fondamental de transmettre une culture qui peut être théorique ou pratique. Dans le
dictionnaire Larousse, la culture est définie comme un ensemble de connaissances acquises.
Ainsi, il n’y a donc pas de différence entre culture et connaissance, l’une égale l’autre.
Cependant, le débat philosophique sur la connaissance fait problème, car certains affirment
radicalement que l’on nait avec des idées qui lui permettent d’appréhender les choses sans
médiation, sans la société (Descartes). Pour eux, l’homme connait tout seul, il doit vivre selon
la culture de sa propre pensée. Or, pour d’autres, l’Homme à la naissance est Tabula rasa, son
esprit est vierge et donc n’acquiert une culture par l’éducation que la société lui impose.

1
Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paideia
2
Physis, pour les Anciens, signifie croissance, jaillissement ; ce qui nait, qui est engendré et qui doit croitre.
D’autres enfin réconcilient les deux thèses précédentes, car eux, l’on ne nait pas avec une
connaissance, une culture mais il nait avec les prérogatives lui permettant d’apprendre telle ou
telle culture (Kant, la théologie chrétienne).

Théorie de l’innéisme radical. Les adeptes de ce courant pensent que l’homme est par nature
un sujet connaissant, autrement dit, il naît possédant déjà dans son âme des connaissances.
Descartes par exemple affirme que nous venons au monde avec les idées, elles sont contenues
dans notre esprit et non produite par nos sens et l’expérience. Pour Descartes, l’idée de Dieu
est un d’idée innée, c’est –à-dire le sens Dieu est inné en l’Homme, on n’a pas besoin qu’on
nous enseigne des théologies, car notre fond métaphysique le sait déjà : « Lorsque je
commence à les découvrir, il ne me semble pas que j’apprenne rien de nouveau, mais plutôt
que je me ressouviens de ce que je savais déjà auparavant, c’est- à- dire que j’aperçois des
choses qui étaient déjà dans mon esprit, quoi que je n’eusse pas encore tourné ma conscience
vers elles. »3 En réalité, Descartes est un autodidacte, car il connait les choses par la
méditation métaphysique. Il suffit juste qu’il commence à méditer sur les concepts
profondément, il découvre, comme si elles étaient établies dans son esprit, les essences des
choses.

Ainsi, pour vivre heureux selon Descartes, pour être libre, il vaut mieux obéir à sa conscience,
il est nécessaire de comprendre les choses selon sa conscience, bref il faut vivre selon sa
pensée. Cette façon de penser encourage l’idée selon laquelle tout homme doit avoir sa
propre culture, c’est-à-dire sa propre manière d’agir, de penser et de sentir. En réalité, on sait
bien comment Descartes, qui est la figure principale de l’innéisme, avait dépouillé sa
conscience de toutes les idées qu’il avait appris dans le social depuis son enfance jusqu’à
l’âge adulte. Il l’a fait parce que disant qu’elles ne corroboraient pas à sa pensée, à sa culture,
sa façon de comprendre le monde. Ainsi, ce philosophe ne serait donc pas d’avis que les faits
sociaux s’imposent à l’individu ; et si tel est le cas, l’homme qui se laisse influence par le
groupe n’est pas encore un homme libre, il est un aliéné, c’est l’homme de la caverne selon
Platon, car pour lui, c’est celui qui a contemplé la lumière du soleil (la vérité) qui doit porter
la société. L’homme dans un groupe est un aliéné ; la société serait un danger à la liberté de
l’homme qui semble être sa première culture, la culture ultime de la nature de l’homme qui
l’amène a donner un sens à sa vie et en fonction de ses besoins.

3
René Descartes, Méditation métaphysique, Paris, Charpentier, 1842, p. 96
En dehors de Descartes, on aligne parfois Platon dans le courant de l’innéisme. Avec sa
théorie de la réminiscence, il affirme que l'âme conserve le souvenir confus des idées
contemplées avant cette vie. Pour ce dernier également, l’Homme n’est pas une table rase dès
sa naissance, car il a des connaissances confuses que l’éducation doit raboter. Autrement dit,
l’homme dès la naissance connait tout normalement ; il connait comment agir, penser et
sentir, comment faire toute activité qui contribue à son bonheur, mais il faut les personnes
éduquées pour lui révéler ces connaissances et non lui imposer d’autres connaissances. 

Tabula Rasa, « Table rase » (tête vierge). Tandis que d’autres pensent que l’homme qui est
à l’origine une table rase ; et il a besoin de l’éducation pour connaître toute chose
(empirisme). Aristote, en employant les mots « tabula rasa », affirme que l’âme humaine à la
naissance est vierge de toute connaissance et toute idée, et ne sera que formée par la seule
expérience. Locke, dans Essai philosophique sur l’entendement humain corrobore à cette
pensée aristotélicienne de la table rase de l’esprit humain à la naissance, pour lui, l’esprit est
vide de tout caractère, sans aucune idée, quelle qu’elle soit » l’individu puise tout ce qui lui
permet de raisonner et de connaître dans l’expérience. Ici, l’homme semble connaître ou se
cultiver par son contacte aux choses. Rien ne vient de sa pensée ; ainsi le contenu de son
esprit n’est que l’image des choses qu’il a expérimentées.

Aussi, l’Homme de ce courant ne peut pensée la société, ne peut rien imposer à la société ; il
est totalement (son esprit) est le produit de la société. C’est un homme qui marche selon le
groupe, à l’image d’une troupe de moutons qui lorsque celui qui est à la tête du groupe plonge
dans la mer, le reste le fera également. Si la société est soit à gauche ou à droit il cet homme y
sera également. Ainsi, est dans ce sens que la colonisation culturelle, la civilisation
occidentale a rendu l’Africain qui semble ne plus avoir un repère de ses cultures ? Autrement,
peut-on dire que les Africains ce sont totalement occidentalisés vue la prééminence des
cultures occidentales aujourd’hui ainsi que le phénomène de la mondialisation qui semblent
s’imposer à eux ? Si tel est le cas, si les Africains ont perdu leurs cultures en occidentalisant,
d’où vient-il que l’Afrique n’arrive pas alors à se développer, à pratiquer la science et la
technique occidentales qui les garnit des produits manufacturés depuis toujours ? A notre
sens, les Africains, malgré qu’ils apprennent les manières de faire, de penser et sentir des
occidentaux, n’arrivent pas les intégrer comme les leurs. Ces derniers restent plus à
revendiquer leurs passé qui ne semble même pas exister quelque part.
L’innéisme et tabula rasa modérés. Emmanuel Kant dans Réflexion sur l’éducation, pense
avec modération l’innéisme et la tabula rasa. Pour lui le bébé humain, différent de celui de
l’animal est inachevé à la naissance mais doté des germes, des prérogatives ontologiques
(raison, langage, etc.) lui permettant de se cultiver : 

Il y a beaucoup de germes dans l'humanité et c'est notre tâche que de développer d'une
manière proportionnée les dispositions naturelles, que de déployer l'humanité à partir de ses
germes, et de faire en sorte que l'homme atteigne sa destination. Les animaux remplissent eux-
mêmes leur destination et sans la connaître. Seul l'homme doit chercher à l'atteindre et cela ne
peut se faire, s'il ne possède pas un concept de sa destination. 4

Ainsi, suivant cette analyse kantienne et celle faite dans le cours d’anthropologie culturelle du
professeur TITI NWEL, l’Homme est un être qui avec des possibilités d’apprentissage, c’est un
ensemble de possibilités. Ceci dit, l’Homme peut tout faire par apprentissage ; ainsi il ne nait pas avec
une culture a priori mais il nait avec des possibilités d’apprendre telle ou telle manière d’agir, de
penser ou de sentir.

I.3. Autres formes d’appréhension de la notion de culture

La conception sociologique. En sociologie, comme en éthologie, la culture est définie de


façon plus étroite comme « ce qui est commun à un groupe d'individus » et comme « ce qui le
soude », c'est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et inventé. Ainsi, pour une
organisation internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut
aujourd’hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels, matériels,
intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre
les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les lois, les systèmes de valeurs, les
traditions et les croyances»5 Durkheim qui n'utilise pas le concept de culture donne à l'idée d'«
activité sociale » le même contenu que celui que les anthropologues donnent à celle de culture
: «l'activité sociale comporte les manières d'agir de penser et de sentir extérieures à l'individu
et dotées d'un pouvoir de coercition qui s'impose à lui »6

La conception anthropologiste. Ralph LINTON (1945,1968) qui montre que la culture est
une totalité qui concerne l'ensemble des manières de vivre caractéristiques d'une société

4
Emmanuel Kant, Réflexions sur l'éducation, tr. fr. A. Philonenko, Paris, Vrin, 1966, p. 76
5
Définition de l'UNESCO de la culture, Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. Conférence
mondiale sur les politiques culturelles, Mexico City, 26 juillet - 6 août 1982.
6
Emile Durkheim, Les règles de la méthode sociologique, Paris PUF 196, pp. 3 - 5
particulière. Il montre que la culture détermine les types de personnalité dont les expressions
sont communes aux membres d'un groupe dans la mesure où les différents comportements
sont organisés dans un ensemble modelé. Pour Linton « la culture est la configuration des
comportements appris et de leurs résultats dont les éléments composants sont partagés et
transmis par les membres d’une société donnée ».7

Grosso modo, nous retenons dans le rapport homme/culture trois idées fondamentales.
D’abord l’on nait avec des idées, des connaissances dans son esprit. Pour les découvrir, il
suffit juste réfléchir profondément par soi-même au lieu de suivre la société. Ensuite, l’on a
vu que c’est le groupe, la société qui donne un sens à la vie de l’homme et donc tout homme
ne pense, d’agit, ne sent que selon les manières de sa communauté. Et enfin, l’on a vu que,
malgré que l’être humain n’a aucune culture, aucune connaissance dès sa naissance, il est
quand-même doté des prérogatives lui permettant d’apprendre telle ou telle culture. Bref,
selon ce courant, l’Homme est tout un ensemble de possibilités. C’est un animal qui peut.

En réalité, toutes ces acceptions relèvent de la réalité de l’Homme pour son accomplissement.
Car l’homme peut penser de lui-même, il peut se donner la vie qu’il souhaite vivre même dans
la société, il peut rester indifférent aux principes, aux croyances et convictions du groupe.
Cependant, l’on ne peut échapper à l’objectivé sociale ; il fera toujours certaines choses en
fonction des règles sociales même s’il ne les aime pas. Il devra accepter certaine sociales,
surtout celles qui corroborent à ses attentes pour accepter les intégrer. Ainsi, l’être humain est
donc un être qui s’apprend, qu’on apprend et qui apprend. C’est peut-être ce que les
occidentaux ont compris, qu’il faut s’apprendre (« connais-toi, toi-même »), qu’il ne sait rien :
« je sais une seule chose, c’est que je ne sais rien » ; et qu’il faut apprendre (aller à la quête du
savoir). C’est sûrement l’amour de cette philosophie, cette façon de lire l’être humain par
l’occident, qui contribué à son développement et la prééminence de sa culture aujourd’hui.

Homme et culture. Grosso modo, le mot culture est très complexe. Mais, malgré ses diverses
appréhensions, on retient quand-même que la culture est tout ce qui ne relève pas du naturel.
Ce qui est culturel relève de l’effort de l’homme, ce que l’on a fabriqué, créé ou inventé.
Dans ce sens, si c’est l’homme le précurseur des cultures, alors la culture n’est innée mais
acquise par apprentissage. Aucun homme, qu’il soit noire ou blanc, ne nait avec une culture,
mais tous nous naissons avec les prérogatives nous permettant d’apprendre telle ou telle
7
Ralph Linton, Le fondement culturel de la personnalité, Paris, Dunod, 1986, p. 33
manière de penser, d’agir, de sentir ; ou tel art et telle technique. Pour illustrer cet argument
d’une très grande importance pour l’analyse, à partir du concept de culture, du développement
de l’Afrique, le professeur TITIT NWEL dans son cours reprend la question fondamentale de
l’anthropologie cartésienne : « Qui suis-je ? » Pour répondre lui-même à sa question,
Descartes reconnait tout homme a un bon sens, c’est-à-dire tout être humain est doué d’une
raison que la nature nous doté. Et la principale et ultime activité du bons sens est celle de
penser. C’est pourquoi Descartes conclu en disant que « je pense, donc je sui ». Et au socio-
anthropologue (TITIT NWEL) de conclure à son tour que « moi, je suis un ensemble de
possibilités » ; l’homme est un animal qui peut ; il est naturellement disposé à apprendre telle
ou telle d’agir, de penser et de sentir. Il ne peut donc a priori être déterminé par un élément
culturel, car la culturel qui peut provenir de lui peut être apprise par les autre, c’est pourquoi
celle-ci ne relève pas de ses origines.

Ainsi, le bien-vivre, l’épanouissement de l’homme dans le monde relève du degré qualitatif et


quantitatif de sa culture. Sa culture, c’est-à-dire toute façon d’agir, de penser et de sentir qu’il
a soit développé de lui-même soit appris chez l’autre. De ce fait, peut-on alors affirmer que
cette façon de faire qui est le facteur de la prééminence de la civilisation occidentale
aujourd’hui ? Autrement dit, est-ce parce que les pays occidentaux ne sont pas restés, comme
l’Afrique, dans la glorification des manières d’agir, de penser et de sentir de leurs ancêtres
mais les ont développés selon leurs besoins intergénérationnels ; est-ce aussi parce qu’ils ne
sont pas restés fermés à leurs seules cultures mais ont appris celles des autres (les Asiatiques
par exemple) qu’ils sont développés et influents aujourd’hui ? Bref, est-ce que c’est à cause
de la colonisation, de l’influence des cultures occidentales sur celles de l’Afrique que les pays
de ce continent (Afrique) n’arrivent pas jusqu’ici à se développer ? C’est l’enjeu du point
suivant de ce travail de recherche, d’essayer de donner une réponse fiable à ces questions
embarrassantes.

II. De l’analyse de la prééminence de la civilisation occidentale

Qu’est-ce qui fait la supériorité de la civilisation occidentale aujourd’hui ? L’Afrique est-elle


derrière parce qu’elle a été colonisée par les Blancs comme justifient la plupart des africains
dans la mesure où cette dernière à la grâce de côtoyer les cultures étrangères nécessaires pour
l’épanouissement des Africains ? La colonisation et même la mondialisation ne sont-elles pas
un avantage pour l’Afrique ? Comment expliquer le fait que l’Africain, après avoir passé
assez de temps avec le colon, n’arrive pas jusque là à intégré ce qu’il a appris, même par
imposition, mais ne fait que revendiquer ses traditions, ses us et langues qu’il croit que cela
serait sa véritable identité ?

La civilisation occidentale prééminente dans le monde aujourd’hui est justement l’ensemble


constitué de leurs manières de penser, d’agir, de sentir ; leurs arts et techniques. Ces pays,
notamment asiatiques, ont compris que tout être humain a la capacité de reproduire pour son
compte tout savoir-faire et tout savoir-être des autres. Ils ont ainsi dépassé leurs conception de
l’être humain en l’appréhendant comme un ensemble de possibilité, ou encore comme un être
indéterminé a priori.

III. Perspective africaine

Quelle manière de faire, quelle manière de penser et quelle manière de sentir peuvent-elles
contribuer au développement de l’Afrique aujourd’hui ? Autrement, comment l’Africain doit-
il se comporter aujourd’hui face aux cultures locales et face à celles vues ou venues d’ailleurs
(de l’Occident) ?

-l’Afrique doit faire fi des mots tels que « identité culturelle ».

-L’Africain doit voir en lui un homme comme tout autre et non plus se limiter à la couleur de
peau.

-Il cesser la revendication du passé africain qui n’existe nulle part, revendication des façons
de vivres des ancêtres africains que l’on ne connait même où elles sont. Il faut susciter des
cultures qui contribueront à relever les défis actuels de l’Afrique.

L’Africain doit-il s’occidentaliser ? Ne peut-il pas copier, intégrer quelques manières de


penser, d’agir, de sentir ; bref les arts et techniques de l’Occident tout en restant Africain ?

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