Vous êtes sur la page 1sur 10

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

« R.D.C. »
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
« E.S.U. »
UNIVERSITE OFFICIELLE DE RUWENZORI
« U.O.R. »

B.P : 560 BUTEMBO/Nord-Kivu


Email : uorbutembo@yahoo.fr
Site: www.uor-rdc.com
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

PRESENTATION D’ IAS 29, D’ IAS 30 ET D’ IFRS 5

Par
MASIKA NZALA DANIELLA

Travail pratique de Systèmes comptables comparés.


Promotion : L1 GESTION FINANCIERE
Enseignant : PR. MBOKANI

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023


IAS 29: INFORMATION FINANCIERE DANS LES
ECONOMIES HYPERINFLATIONNISTES

INTRODUCTION

Cette norme IAS 29, publiée par l’IASB en juillet 1998, nous montre comment
mettre en application les méthodes comptables dans le but de corriger les conséquences des
pertes dans les économies hyper inflationnistes.

1. CHAMP D’APPLICATION

Pour qu’un environnement économique soit qualifié d’hyperinflationiste, la norme


IAS 29 tient à préciser qu’il n’existe pas de taux d’inflation absolu. Par contre, elle fait
référence à certains critères objectifs de jugement qui peuvent conduire à qualifier une
situation d’hyperinflationniste.

Ces critères sont les suivants :

 Les agents économiques préfèrent conserver les richesses locales sous


formes de devises étrangères plus stables, ou sous forme des biens monétaires ;
 La majorité des prix locaux est exprimés en devises étrangères plus
stables ;
 Le cout du crédit prend en compte la dépréciation de la monnaie, même
sur des durées de financement courte ;
 Les taux d’intérêt, salaires et prix sont lies a un indice de prix ;
 Les taux cumules d’inflation, sur trois ans consécutifs, est proche de
100% ou supérieur.

Les états financiers doivent être corrigés des effets d’hyperinflation, comme le
justifie la norme IAS 29.

En effet, on constate que :

 Des transactions identiques, même a des intervalles courts, sont


comptabilisées de manière trompeuse, car intervenues à des prix fortement différents;
 Une telle situation conduit à s’écarter sensiblement de la méthode du
cout historique et à générer des variations qui n’ont plus de signification réelle, par
exemple en termes de cout amorti ou juste valeur.

Cette norme a comme esprit de présenter les positions financières, existant a la


clôture, a une valeur la plus proche possible de celle qui ne serait traduite si toutes les
transactions intervenaient a la date de clôture, dans le but de neutraliser les effets de l’érosion
monétaire du pays dans lequel se trouve l’entité.

2. DEFINITION

La norme IAS 29 requiert que les financiers d’une entité dont la monnaie
fonctionnelle est la monnaie d’une économie hyperinflationniste soient retraités pour refléter
l’évolution du pouvoir d’achat de cette monnaie, de sorte que l’information financière fournie
soit plus utile.

3. CONDITIONS ET CRITERES DE
COMPTABILISATION
3.1 Dans le cas où les comptes sont tenus selon la méthode du
cout historique
 Pour les comptes de bilan. Ne donnent pas lieu à retraitement :
 Les éléments monétaires, puisque convertis au cours de clôture ;
 Les éléments non monétaires évalués à une valeur de marche ou
a une valeur de réalisation nette, puisque celle-ci tient compte des évolutions
de monnaie locale.

Tous les autres éléments doivent être retraites.

Le retraitement s’opère par application d’un indice général de prix au cout historique,
depuis la date d’entrée du bien dans le patrimoine.

 Pour le compte de résultat. Un indice général de prix est retenu entre la


date de transaction et la date de clôture.

Sur une ligne distincte du résultat de la période, figure la présentation de l’impact des
conservations.
3.2 Dans le cas où les transactions sont enregistrées a la juste
valeur actualisée
 Pour les comptes de bilan. Il n’y a pas de retraitement des comptes de
bilan (déjà actualises), sauf pour ceux qui sont restes inscrits à leur cout historique.
 Pour le compte de résultat. Un indice général des prix est applique à la
valeur actuelle des transactions ; l’impact est présenté sur une ligne distincte du
résultat de la période.

Selon la méthode du report variable, l’indice fiscal résultant des retraitements est
présenté en imposition différée.

3.3 Présentation des états financiers

En ce qui concerne la présentation des états financiers, il est important d’éviter


la communication de données comparatives avant et après le retraitement, car la
comparaison n’aurait pas de portée réelle. Il est recommandé de présenter les états
financiers en retenant le même cours de clôture que celui utilise pour les comptes de
l’exercice précèdent.

Le tableau de flux de trésorerie est elaboré avec l’unité de mesure retenue pour la
clôture des comptes.

Au terme de la situation hyperinflationniste, les dernières valeurs corrigées


constituent le nouveau cout historique de référence.

3.4 Informations supplémentaires

En situation hyperinflationniste, les notes annexes doivent clairement préciser que les
comptes ont été corriges des effets de l’hyperinflation.

L’indication de la méthode de retraitement utilisée doit être nettement précisée. De


même, les précisions utiles doivent être apportées quant aux indices de prix retenus.

Enfin, les incidences sur les capitaux propres doivent être identifiées.

CONCLUSION
La norme IAS 29, est une norme importante pour les pays sous-développés qui sont
caractérisé par une économie hyperinflationniste afin de permettre aux entreprises de ne pas
subir des pertes des capitaux.

IAS 30 : INFORMATIONS A FOURNIR DANS LES ETATS


FINANCIERS DES BANQUES ET DES INSTITUTIONS FINANCIERES
ASSIMILEES

INTODUCTION

La présente Norme comptable internationale reformatée annule et remplace la Norme


que le Conseil avait approuvée à l’origine en juin 1990. Elle est présentée dans le format
révisé qui a été adopté pour les Normes comptables internationales à compter de 1991.
Aucune modification substantielle n’a été apportée au texte approuvé à l’origine. Certains
termes ont été changés afin de s’aligner sur les pratiques actuelles de l’IASC.

1. CHAMP D’APPLICATION
 La présente Norme doit être appliquée aux états financiers des banques
et des institutions financières assimilées (désignés ci-après sous le nom de «banques»).
 Dans la présente Norme, le terme «banque» englobe tous les
établissements financiers dont l’une des activités principales consiste à recevoir des
dépôts et à emprunter dans le but de consentir des prêts et de faire des placements, et
dont les activités sont réglementées par une législation bancaire ou assimilée.
 La présente Norme tient compte de leurs besoins particuliers. Elle
encourage en outre la présentation d’un commentaire sur les états financiers, qui traite
de questions telles que la gestion et la maitrise des liquidités et des risques.
 La présente Norme s’ajoute aux autres Normes comptables
internationales, qui s’appliquent également aux banques à moins que celles-ci ne
soient expressément exclues du champ d’application d’une Norme.
 La présente Norme s’applique aux états financiers individuels et aux
états financiers consolidés d’une banque. Lorsqu’un groupe exerce des activités
bancaires, la présente Norme s’applique à ces activités sur une base consolidée.

2. DEFINITION
Les utilisateurs des états financiers d’une banque ont besoin d’informations
pertinentes, fiables et comparables qui puissent les aider à évaluer la situation financière et la
performance de la banque et à prendre des décisions économiques. Ils ont également besoin
d’informations qui leur donnent une meilleure compréhension des caractéristiques
particulières des activités d’une banque.

3. CONDITION DE COMPTABILISATION
a) METHODES COMPTABLES

Les banques ont recours à différentes méthodes pour la comptabilisation et


l’évaluation d’éléments de leurs états financiers. Bien que l’harmonisation de ces méthodes
soit souhaitable, elle déborde le cadre de la présente Norme. Pour se conformer à la IAS 1,
Présentation des états financiers, et ainsi permettre aux utilisateurs de comprendre sur quelle
base les états financiers sont établis, une banque peut devoir fournir des informations sur les
méthodes comptables traitant des éléments suivants: la comptabilisation des principaux types
de produits, l’évaluation des titres de placement et des titres des transactions, la distinction
entre les transactions et autres événements qui entraînent la comptabilisation d’actifs ou de
passifs dans le bilan et les transactions et autres événements qui ne donnent lieu qu’à des
éventualités et engagements, la base de détermination des pertes sur prêts et avances et de
passage en pertes des prêts et avances irrécouvrables, et la base de détermination des charges
pour risques bancaires généraux et le traitement de ces charges.

b) COMPTE DES RESULTATS

Une banque doit présenter un compte de résultat dans lequel les produits et les
charges sont regroupés par nature et où sont indiqués les montants des principaux types de
produits et de charges.

En plus des dispositions d’autres Normes comptables internationales, les


informations à fournir dans le compte de résultat ou les notes annexes aux états financiers
doivent inclure au minimum les éléments de produits et de charges suivants: produit d’intérêts
et assimiles, charges d’intérêts et assimiles, dividendes, produits d’honoraires et de
commissionnaires, charges d’honoraires et de commissionnaires, gains, nets des pertes sur les
titres de placements ; gains, nets pertes sur les titres de transactions ; gains, nets des pertes
résultant des transactions en monnaie étrangère, autres produits opérationnels, pertes sur prêts
et avances, charges d’administrations générales et autres charges opérationnelles.
c) BILAN

Une banque doit présenter un bilan qui regroupe les actifs et les passifs par nature et
les présente dans un ordre reflétant leur liquidité relative.

En plus des dispositions d’autres Normes comptables internationales, les


informations à fournir au bilan ou dans les notes annexes aux états financiers doivent indiquer
au minimum les actifs et passifs suivants:

 ACTIF
o Trésorerie et soldes avec la banque centrale;
o Bons du Trésor et autres effets pouvant être mobilisés auprès de la
banque centrale;
o Titres d’État et autres titres détenus à des fins de transaction;
o Placements auprès d’autres banques, prêts et avances accordés à
d’autres banques;
o Autres placements sur le marché monétaire;
o Prêts et avances aux clients; et
o Titres de placement.
 PASSIF
o Dépôts reçus des autres banques;
o Autres dépôts reçus du marché monétaire;
o Montants dus aux autres déposants;
o Certificats de dépôts;
o Billets à ordre et autres passifs attestés par document; et
o Autres fonds empruntés.

La façon la plus utile de classer les actifs et passifs d’une banque consiste à les
regrouper selon leur nature et à les présenter dans l’ordre approximatif de leur liquidité; celle-
ci correspond globalement à leurs échéances. Les éléments courants et non courants ne sont
pas présentés séparément étant donné que la plupart des actifs et des passifs d’une banque
peuvent être réalisés ou réglés dans un futur proche.

CONCLUSION
La présente Norme tient compte de leurs besoins particuliers. Elle encourage en
outre la présentation d’un commentaire sur les états financiers, qui traite de questions telles
que la gestion et la maitrise des liquidités et des risques.

IFRS 5 : ACTIFS NON COURANT DETENUS EN VUE DE LA


VENTE ET ACTIVITES ABANDONNEES

INTRODUCTION

La norme IFRS 5, publiée par l’IASB en Mars 2004, concerne la comptabilisation


des actifs non courant destines à être vendus, ainsi que la présentation et les informations à
fournir sur l’abandon des activités.

1. CHAMP D’APPLICATION DE LA NORME

Les dispositions de la norme IFRS 5 en matière de classification et de présentation


doivent être appliquées a tous les actifs non courants ainsi qu’aux groupes d’actifs destines à
être cèdes.

Par contre, l’évaluation de certains de ces actifs continue à être traitée par les
normes qui leurs sont applicables. Les actifs suivants sont donc exclus en matière
d’évaluation du champ d’application IFRS 5 :

 Actifs d’impôt différé (norme IAS 12) ;


 Actifs financiers entrant dans le champ d’application d’IAS 39 ;
 Actifs non courants comptabilises selon le modèle de la juste valeur
selon la norme IAS 40 ;
 Actifs non courants comptabilise selon le modèle la juste valeur
diminuée des couts au point de vente selon IAS 41 ;
 Droits contractuels provenant de contrats d’assurances tels que définis
dans IFRS 4.
2. DEFINITION

La norme IFRS 5 permet de spécifier la comptabilisation d’actifs détenus en vue de


vente, et la présentation et les informations à fournir sur les activités abandonnées.
3. CONDITION DE COMPTABILISATION
a) Classification des actifs non courants destinés à être cédés :
Un actif non courant doit être classe en actif non courant destine à être cédé si
sa valeur comptable est recouvrable essentiellement par sa vente, plutôt que par son
utilisation continue. Deux conditions doivent être réunies pour qu’un actif soit destiné
à être cédé : actif disponible pour une cession immédiate et cession hautement
probable.
b) Evaluation des actifs non courants destinés à être cédés :
 Immédiatement avant le classement initial en actif non courant destine à
être cédé, les actifs doivent être évalués selon la norme qui leur est applicable.
 Un actif non courant classe en actif destine à être cédé doit être évalué a
la valeur la plus faible entre : sa valeur comptable et sa juste valeur nette de
cession.
c) Comptabilisation des pertes de valeur et leur reprise :
 Comptabilisation des pertes de valeur : une entité doit comptabiliser en
résultat toute valeur initiale ou ultérieure d’un actif pour ramener sa valeur
comptable à sa juste valeur nette des frais de cession.
La perte de valeur d’un groupe d’actifs diminue la valeur comptable des
actifs non courants du groupe d’actifs qui entrent dans le champ d’application
d’IFRS 5 en matière d’évaluation, dans l’ordre d’imputation retenu par la norme
IAS 36.
o En priorité sur la valeur comptable du goodwill ;
o Puis sa valeur comptable des actifs courant entrant dans le
champ d’application d’IFRS 5 en matière d’évaluation, au prorata de la
valeur comptable de chacun de ces actifs.
 Comptabilisation des reprises de pertes de valeur : l’entité doit
comptabiliser un produit pour toute augmentation ultérieure de la juste valeur de
nette des frais de cession, dans la limite du montant cumule des dépréciations
constatées, en application, soit d’IFRS 5, soit d’IAS 36 antérieurement au
classement en actifs destines à être cédés. La reprise de perte de valeur d’un
groupe d’actifs est imputée en totalité sur les actifs non courants entrant dans le
champ d’application d’IFRS 5 en matière d’évaluation, au prorata de la valeur
comptable de chacun.
d) Evaluation des actifs non courants ne répondant plus aux critères
de classement en actifs destinés à être cédés :
L’évaluation de cet actif est effectuée a la valeur la plus faible entre :
o Sa valeur comptable avant son classement en actifs destines à
être cédés, ajustée de toute dépréciation, amortissement ou réévaluation qui
aurait comptabilise, si l’actif n’avait pas classe dans cette catégorie.
o Sa valeur recouvrable, a la date de décision de ne plus céder.
e) Présentation des actifs non courants destinent à être cédé :
La norme IFRS 5 impose une présentation séparée au bilan :
o Des actifs non courant et des actifs faisant partis d’un groupe
d’actifs destines à être cédé distinctement des autres actifs ;
o Des passifs faisant partie d’un groupe d’actifs destinés à être
cédés distinctement des autres passifs.

Ces actifs et passifs ne peuvent pas faire l’objet d’une compensation.

CONCLUSION

Cette norme permet de présenter la situation exacte des actifs et informe sur les
activités qu’une entreprise a déjà abandonnée. Ceci permet une vue générale de l’entreprise
ainsi qu’une idée historique sur celle-ci.

Vous aimerez peut-être aussi