Vous êtes sur la page 1sur 263

HARMONISATION

COMPTABLE
Partie I :
AGENDA 1.
1.1
Définition d’harmonisation comptable
Constat De Depart
1.2 La notion de normes
01. 1.3 Un référentiel comptable
2. Distinction entre harmonisation et normalisation
2.1 Harmonisation comptable
02. 2.2 Normalisation comptable
3. Les enjeux de l’harmonisation internationale
03. 3.1 L'internationalisation de l'économie
3.2 Unicité et transparence
4. Objectifs de l’harmonisation et les limites de l’harmonisation
04.
4.1 Les objectifs
4.2 Les limites
05. 1. Les référentiels comptables dominants
1.1 le référentiel comptable européen basé sur les 4ème et 7ème directives,
06. 1.2 le référentiel comptable américain : les US GAAP (Generally Accepted A
1.3 le référentiel comptable international : les IAS et IFRS.

Partie II : Harmonisation et normalisation comptable internationale


Présentation des institutions de normalisation et du processus de normalisation
1. La normalisation comptable internationale et son adoption par l'UE
1.1 Historique (de l’IASC à l’IASB) et Les facteurs de développement du réfé
AGENDA

01. INTRODUCTION
1. CONSTAT DE DEPART

• Très grande hétérogénéité des référentiels comptables nationale


• Le tableau suivant montre le bilan de la même société selon l'application des normes nationales.
CONSTAT DE DEPART
 Très grande hétérogénéité des référentiels comptables nationale
Le tableau suivant montre le bilan de la même société selon l'application des normes nationales.

A partir de ces exemples, on constate que la “vérité” comptable est assez élastique

5
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale
Les deux principaux modèles de comptabilité

LE MODÈLE ANGLO-SAXON LE MODÈLE EURO-CONTINENTALE


• A la différence du modèle anglo-américain, le
Ce modèle comptable est orienté vers les
modèle euro-continentale n’accorde pas la primauté
besoins en information des investisseurs aux investisseurs sur le marché financier, il a été
sur le marché financier, les investisseurs conçue pour répondre aux intérêts des stakeholders
offrent aux investisseurs de juger la de l’entreprise, il cherche à assurer la protection des
performance managériale des dirigeantes prêteurs de fond et à satisfaire les exigences du
d’estimer les cash-flows prévisionnels. D’un gouvernement en matière d’imposition.
point de vue historique ce modèle est née au glo-américainexigences du gouvernement en
Royaume Unis avais de l’influence y matière d’imposition
compris lesCe mode
états unis permet également une
adaptation aux changements liés à des
effets d’opportunité (régulièrement
observé lors des projets de ce type).
Les raisons de cette hétérogénéité
EUROPE CONTINENTALE ANGLO-SAXONS

 La comptabilité peut être codifiée (France, Allemagne)  La comptabilité peut résulter d’une pratique
 La comptabilité est adaptée à la législation fiscale en (principes généralement admis des anglo-
Europe continentale saxons)
 Les états financiers sont élaborés pour différentes  La comptabilité est indépendante dans les
catégories d’utilisateurs en Europe continentale
pays anglo-saxons
 Les états financiers sont essentiellement
 La notion de propriété est applicable à l’actif du bilan
en France alors que dans les pays anglo-saxons établis pour les actionnaires dans les pays
 De nombreuses options sont possibles (activation ou anglo-saxons
non des frais de recherche et développement,
valorisation des stocks selon la méthode CUMP, PEPS  La notion dans les pays anglo-saxons on
…) retient la notion d’utilisation du bien
Les raisons de cette hétérogénéité

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation


EXERCICE
Une entreprise fictive, ABC Ltd, fonctionne à la fois aux États-Unis (modèle anglo-saxon) et en France (modèle
euro-continental). Les données financières de l'entreprise pour l'année 2022 sont les suivantes :

Actifs :
Aux États-Unis : 1 500 000 $US (évalués à la juste valeur)
En France : 1 200 000 € (évalués à la valeur historique)

Passifs :
Aux États-Unis : 800 000 $US (évalués à la juste valeur)
En France : 1 000 000 € (évalués à la valeur historique)
Taux de change moyen de l'année 2022 : 1 € = 1,2 $US

Calcule :
1.Sous le modèle anglo-saxon (États-Unis)
2.Sous le modèle euro-continental (France)
3.Conclure, Ce mode permet également une
adaptation aux changements liés à des
effets d’opportunité (régulièrement
observé lors des projets de ce type).
EXERCICE
1.Sous le modèle anglo-saxon (États-Unis) :

•Valeur nette comptable (actifs - passifs) : (1 500 000 $US - 800 000 $US) = 700 000 $US

2.Sous le modèle euro-continental (France) :


•Valeur nette comptable (actifs - passifs) : (1 200 000 € - 1 000 000 €) = 200 000 €

Conversion de la valeur nette comptable en dollars américains (selon le taux de change moyen de 2022) :

•Valeur nette comptable en dollars : 200 000 € x 1,2 $US/€ = 240 000 $US

Conclusion :
Selon le modèle anglo-saxon (États-Unis), la valeur nette comptable de l'entreprise ABC Ltd est de 700 000 $US,
tandis que selon le modèle euro-continental (France), elle est de 200 000 €, soit 240 000 $US. Les différences dans
la valorisation des actifs et des passifs, notamment l'utilisation de la juste valeur dans le modèle anglo-saxon,
peuvent conduire Ceà des
mode permet
variations danségalement une
les résultats comptables entre les deux modèles.
adaptation aux changements liés à des
effets d’opportunité (régulièrement
observé lors des projets de ce type).
AGENDA

02. DÉFINITION DES TERMES


L’HARMONISATION / LA NORMALISATION / LA
STANDARDISATION
L’harmonisation vise
À
Définition des termes RÉDUIRE LA DIVERSITÉ DES
PRATIQUES COMPTABLES afin
de les rendre plus
L’harmonisation peut être COMPARABLES
définie comme un la première étape du processus
Selon Colasse , <<par
1
« PROCESSUS POLITIQUE de création des normes
harmonisation comptable, on visant à réduire les différences comptables.
entend un PROCESSUS de pratiques comptables à
INSTITUTIONNEL, AYANT POUR Le but est d’avoir les mêmes
OBJECTIF DE METTRE EN travers le monde afin
CONVERGENCE LES NORMES D’ACCROÎTRE LEUR principes comptables de base
ET LES PRATIQUE COMPATIBILITÉ ET LEUR et en même temps on admet
COMPTABLES NATIONALES et, COMPARABILITÉ.» des pratiques comptables
par conséquent, de FACILITER différentes surtout lorsque
LA COMPARAISON DES ÉTATS (Hoarau) celles ci sont expliquées par
COMPTABLES produits par les des sensibilités régionales ou
entreprise de pays différents. nationales.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


Définition des termes
Le choix des normes comptables et leur harmonisation ne sont
pas neutres (O. Corinne, 1999).

L’HARMONISATION EST LA
FORME LA PLUS PRUDENTE ET
Pour Hoarau (2004), l’adoption de normes comptables dépasse le
LA PLUS DOUCE D’INTÉGRATION
JURIDIQUE. simple cadre de la pratique et acquiert ainsi une dimension aussi
Apparemment respectueuse de la bien politique que stratégique. Les enjeux de l’harmonisation
souveraineté des états et de la comptable internationale sont avant tout financiers.
spécificité de leurs législations.

Elle est une opération consistant à


mettre en accord des dispositions
d’origine différente, plus Exemple: le système comptable des pays africains de la zone franc a été
spécialement à modifier des toujours le miroir de leur histoire politique et économique .
dispositions existantes afin de les
mettre en cohérence entre elles ou la France à travers sa position dominante dans les relations
avec une forme nouvelle (Issa-
économiques et politiques a influencé l’adoption des normes
Sayegh, 1999).
comptables dans la zone franc ex colonisé.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


DÉFINITION DES TERMES

Normaliser La normalisation
« Normaliser c’est établir des règles communes afin La normalisation est un processus dynamique.
d’harmoniser et d’améliorer les pratiques comptables » (P. Elle évolue avec l’environnement national,
Lassègue, 1998). continental et mondial des sociétés.

La normalisation internationale désigne au sens large, un C’est une émanation de la puissance


référentiel comptable dont le champ d’application couvre économique de chaque État, de chaque groupe
l’espace territorial de plusieurs États à l’intérieur d’un d’États ou d’organisations professionnelles .
même continent ou dans plusieurs continents.

On peut distinguer l'harmonisation de la normalisation en considérant que cette dernière a pour objet
d'application des normes identiques dans le même espace géographique et vise à l'uniformité des
pratiques comptables dans ledit espace. Exemple:?
L'harmonisation, au contraire, est censée autoriser une certaine diversité des pratiques comptables et
vise seulement à établir des équivalences entre elles; elle est en principe moins contraignante que la
normalisation, cela dit, on peut aussi considérer que l'harmonisation est une forme atténuée de la
normalisation et une première étape vers celle-ci .

14
Différence entre normalisation compte et harmonisation comptable

La normalisation comptable et l'harmonisation comptable sont deux concepts différents mais souvent confondus. Voici leurs différences
:

La normalisation comptable fait référence à l'établissement de normes comptables par une autorité compétente, telle que l'International
Accounting Standards Board (IASB). Ces normes sont utilisées pour régir la comptabilité financière et aider les entreprises à produire
des états financiers cohérents, transparents et comparables.

En revanche, l'harmonisation comptable se réfère à l'alignement des pratiques comptables à travers les pays et les entreprises pour
faciliter la comparaison des états financiers. Cela peut être atteint en adoptant les mêmes normes comptables ou en développant des
normes similaires qui permettent une comparaison facile.

Ainsi, la normalisation comptable est une approche plus formalisée qui implique l'établissement de normes et de règles de comptabilité
précises, tandis que l'harmonisation comptable est plus souple et implique l'adoption de pratiques similaires pour faciliter la
comparaison des états financiers.

En outre, la normalisation comptable vise à promouvoir l'uniformité des pratiques comptables, alors que l'harmonisation comptable vise
à minimiser les différences entre les pratiques comptables et les normes entre les pays pour faciliter la comparabilité des états
financiers.

Enfin, la normalisation comptable est plus efficace sur l'élaboration de normes et de règles, tandis que l'harmonisation comptable est
plus efficace sur l'alignement des pratiques comptables et la coopération internationale.
Normalisation comptable Harmonisation comptable
Établissement de normes Alignement des pratiques
Définition
comptables comptables
Conseil des normes comptables Entreprises, organisations
Autorité compétente
internationales internationales
Faciliter la comparabilité des
Objectif Régir la comptabilité financière
états financiers
•Voici un tableau détaillé des différences
Formalisée avec des normes et Plus souple, permettant des
entre la normalisation comptable et Formalité
des règles précises pratiques similaires
l'harmonisation comptable :
•En résumé, la normalisation comptable
se concentre sur l'établissement de Vise à minimiser les différences
Vise à promouvoir l'uniformité
normes comptables précises et formelles, Uniformité entre les pratiques comptables
des pratiques comptables
tandis que l'harmonisation comptable se et les normes
concentre sur l'alignement des pratiques
comptables pour faciliter la comparaison Établissement de normes et de Adoption de pratiques
des états financiers. La normalisation Approche règles de comptabilité similaires pour faciliter la
vise à promouvoir l'uniformité, tandis spécifiques comparaison
que l'harmonisation vise à minimiser les
différences entre les pratiques
comptables. Élaboration de normes et de Alignement des pratiques et
Se concentrer
règles coopération internationale
Définition des termes

LA STANDARDISATION permet HARMONISATION = forme atténuée de la normalisation


d’atteindre une UNIFORMITÉ
TOTALE.
par harmoniser on cherche à avoir les mêmes principes comptables de base et en même temps on admet des
pratiques comptables différentes surtout lorsque celles ci sont expliquées par des sensibilités régionales ou
nationales.
Elle est plus ambitieuse que
l’harmonisation et la
normalisation, parce qu’elle
conduit à l’adoption d’une seule
règle comptable dont
l’application sera universelle.
la normalisation se situe entre l’harmonisation et la
standardisation
les mêmes normes et les mêmes
pratiques comptables sont
utilisées de telle sorte qu'aucune
différence de traitement n'est
NORMALISATION = n’autorise pas la diversité des
permise.
pratiques comptables
LES CHOIX COMPTABLES
N’EXISTENT PLUS. Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale
CARACTÉRISTIQUES DES TROIS PROCESSUS

18

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


EXERCICES
Contexte :

XYZ Corporation opère dans trois pays : A, B et C. Avant l'adoption des normes IFRS, chaque pays avait ses
propres normes comptables nationales. XYZ Corporation a décidé d'adopter les normes IFRS pour harmoniser
ses pratiques comptables.

Les normes IFRS imposent l'enregistrement d'une provision pour pertes sur créances douteuses de 500,000
dans tous les pays.

Avant l'adoption des normes IFRS, XYZ Corporation présentait des états financiers différents dans chaque
pays en raison des normes comptables nationales. Cela rendait difficile la comparaison des performances
financières entre les pays. De plus, les utilisateurs des états financiers avaient du mal à évaluer la qualité des
actifs et l'exposition aux risques de l'entreprise.

Cet exemple illustre comment l'harmonisation comptable internationale, par le biais des normes IFRS, peut
avoir un impact significatif sur la transparence et la comparabilité des états financiers dans une entreprise
multinationale cotée en bourse.
Pays Normes Comptables Nationales Normes IFRS Écart
Pays A
Revenus 10,000,000 10,000,000 -
Coûts des marchandises vendues 6,000,000 6,000,000 -

Charges d'exploitation 2,000,000 2,000,000 -

Résultat net 2,000,000 1,500,000 -500,000

Provision pour pertes sur créances douteuses - 500,000 -

Résultat net (normes IFRS) - 1,500,000 -

Pays B
Revenus 8,000,000 8,000,000 -
Coûts des marchandises vendues 4,000,000 4,000,000 -

Charges d'exploitation 1,500,000 1,500,000 -

Résultat net 2,500,000 2,000,000 -500,000

Provision pour pertes sur créances douteuses - 500,000 -

Résultat net (normes IFRS) - 2,000,000 -


Normes Comptables
Pays Nationales Normes IFRS Écart Explication de l'écart
Pays A
Revenus 10,000,000 10,000,000 - Les revenus sont identiques selon les deux normes

Coûts des marchandises vendues 6,000,000 6,000,000 - Les coûts des marchandises vendues sont identiques selon les deux normes

Charges d'exploitation 2,000,000 2,000,000 - Les charges d'exploitation sont identiques selon les deux normes

Selon les normes IFRS, une provision pour pertes sur créances douteuses de 500,000 a été
Résultat net 2,000,000 1,500,000 -500,000
enregistrée, ce qui réduit le résultat net par rapport aux normes comptables nationales

Les normes IFRS exigent l'enregistrement d'une provision pour pertes sur créances douteuses,
Provision pour pertes sur créances douteuses - 500,000 -
contrairement aux normes comptables nationales

Le résultat net est ajusté en tenant compte de la provision pour pertes sur créances douteuses
Résultat net (normes IFRS) - 1,500,000 -
enregistrée selon les normes IFRS

Pays B
Revenus 8,000,000 8,000,000 - Les revenus sont identiques selon les deux normes

Coûts des marchandises vendues 4,000,000 4,000,000 - Les coûts des marchandises vendues sont identiques selon les deux normes

Charges d'exploitation 1,500,000 1,500,000 - Les charges d'exploitation sont identiques selon les deux normes

Selon les normes IFRS, une provision pour pertes sur créances douteuses de 500,000 a été
Résultat net 2,500,000 2,000,000 -500,000
enregistrée, ce qui réduit le résultat net par rapport aux normes comptables nationales

Les normes IFRS exigent l'enregistrement d'une provision pour pertes sur créances douteuses,
Provision pour pertes sur créances douteuses - 500,000 -
contrairement aux normes comptables nationales

Le résultat net est ajusté en tenant compte de la provision pour pertes sur créances
Résultat net (normes IFRS) - 2,000,000 -
douteuses enregistrée selon les normes IFRS
AGENDA

02. DÉFINITION DES TERMES


L’HARMONISATION / LA NORMALISATION / LA
STANDARDISATION
AGENDA

01. Les enjeux De la normalisation


comptable Inter
Les enjeux de la normalisation comptable Inter

Plusieurs AFFAIRES FINANCIÈRES sans précédent telles ENRON, VIVENDI ont bouleversé l’économie et ont
mis à jour des pratiques plus ou moins légales des textes comptables.

Elles ont mis en évidence la nécessité de revoir la comptabilité en :

 Passant d’un système de règles à un référentiel de normes car l’inconvénient d’une règle est d’autoriser ce
qu’elle n’interdit pas ;

 Limitant les traitements alternatifs appelés aussi options dans les textes comptables et permettant au praticien
d’utiliser la méthode qui satisfait le mieux ses intérêts ;

une Ce mode
norme permet
comptable également
n’est pas une des façons de penser, de
neutre elle véhicule
adaptation
communiquer, aux
de gérer les changements
hommes et les chosesliés à des

effets d’opportunité (régulièrement


observé lors des projets de ce type).
Les enjeux de la normalisation comptable Inter
L'affaire Enron est l'un des scandales financiers les plus retenants de l'histoire des affaires aux États-Unis.
Enron était une société américaine basée à Houston, au Texas, spécialisée dans l'énergie et les services publics
Cependant, il a été révélé que la réussite d'Enron reposait en grande partie sur des pratiques comptables et
financières douteuses et frauduleuses. La société avait mis en place un réseau complexe de filiales et de
partenariats spéciaux, dont le mais était de dissimuler les dettes et les pertes financières importantes.

L'une des méthodes utilisées par Enron était de créer des entités en dehors de son intitulé Special Purpose
Entities (SPE). Ces entités étaient utilisées pour transférer des dettes et des actifs douteux hors des livres
comptables d'Enron, ce qui donnait une image faussement positive de la situation financière de l'entreprise.
Enron a également manipulé le prix de l'énergie sur les marchés, ce qui a généré des bénéfices artificiels et
masqué les pertes réelles.
Les dirigeants d'Enron, y compris le PDG Jeffrey Skilling et le directeur financier Andrew Fastow, étaient au
courant de ces pratiques frauduleuses. Ils ont également profité de ces activités illégales en vendant leurs actions
Enron avant queCe la véritable situationégalement
mode permet financière deune
l'entreprise ne soit révélée au public.
En 2001, les irrégularités comptables et les pertes financières d'Enron ont été mises en évidence, et l'entreprise a
finalement déposéadaptation
son bilan enaux changements
décembre de la mêmeliésannée.
à desDes milliers d'employés ont perdu leur emploi et
leurs économieseffets d’opportunité
de retraite, tandis que les(régulièrement
investisseurs ont subi d'importantes pertes financières.
observé lors des projets de ce type).
Les enjeux de la normalisation comptable Inter
L'affaire Enron a mis en évidence les défaillances du système de gouvernance d'entreprise, de réglementation
financière et d'audit. Elle a conduit à des réformes majeures, notamment l'adoption de la loi Sarbanes-Oxley en
2002, qui a renforcé la transparence, la responsabilité et l'indépendance des entreprises et des cabinets d'audit,

L'affaire Enron a également eu un impact significatif sur la confiance du public envers les grandes entreprises
et les marchés financiers. Elle a servi de rappel brutal des conséquences possibles de la fraude financière et
une incité à une vigilance accrue dans la surveillance des pratiques comptables et financières des entreprises.

L'affaire Vivendi est un scandale financier qui s'est déroulé au début des années 2000 en France. Vivendi, un
groupe multinational opérant dans les médias, les télécommunications et le divertissement, Pratiques
comptables douteuses : Vivendi a utilisé des pratiques comptables douteuses, telles que la surévaluation des
revenus, la dissimulation de la dette et des pertes dans des filiales, Ces pratiques ont conduit à des acquisitions
financées par l'emprunt et à des conflits d'intérêts entre les dirigeants de l'entreprise. Lorsque ces irrégularités
ont été révélées, l'action de Vivendi a chuté, entraînant des pertes financières pour les investisseurs. Des
enquêtes et des poursuites judiciaires ont été engendrées, aboutissant à des condamnations et des sanctions
pour Vivendi et ses dirigeants l'emprunt.
Les enjeux de la normalisation comptable Inter
* L'internationalisation de l'économie *Unicité et transparence

La comptabilité permet d’effectuer des comparaisons et L’usage de normes uniques dans le monde va permettre :
de faire des choix financiers. - de rendre les documents davantage fidèles aux
Les années 80 ont été marquées par une prescriptions ;
globalisation accrue de l’économie couplée à une - de comparer les performances des entreprises notamment
accélération de l’internationalisation des activités des lorsqu’elles sont internationales par une homogénéisation
firmes. Les comparaisons d’investissement ont dépassé des informations financières ;
le cadre national et continental pour devenir mondiales. - d’unifier les pratiques comptables.
Les référentiels comptables sont cependant - Le référentiel des IFRS/IAS contient également de
restés nationaux et divergents d’un pays à l’autre. Ainsi, nombreuses informations à fournir dans les états
une firme française qui souhaitait être cotée à la fois en financiers ce qui a pour effet direct de favoriser la
France et aux Etats-Unis devait produire deux jeux de transparence des comptes.
comptes : un en normes françaises et un autre en normes - De plus s’il est orienté vers la production
américaines. d’informations financières à l’attention de l’investisseur,
Exception faîte desCeécarts
mode liéspermet également
aux devises, une
l’entreprise il ne néglige pas les autres acteurs (dirigeants, prêteurs,
se retrouvait avecadaptation
des comptesaux donnant salariés…) et leur besoin d’information car le postulat
des montantsliés à des
changements
différents de résultats, de capitaux propres… c’est-à-dire retenu par l’IASB est difficilement contestable.
avec deux imageseffets
fidèlesd’opportunité
de son patrimoine(régulièrement
et de son
activité. observé lors des projets de ce type).
Les trois référentiels les plus connus et les plus utilisés sont :

• le référentiel comptable européen basé sur les 4ème et 7ème directives,


• le référentiel comptable américain : les US GAAP (Generally Accepted Accounting
Principles),
• le référentiel comptable international : les IAS et IFRS.

Au niveau Afrique francophone :SYSCOHADA REVISE

Ce mode permet également une


adaptation aux changements liés à des
effets d’opportunité (régulièrement
observé lors des projets de ce type).
AGENDA

02. RÉFÉRENTIEL COMPTABLE


LES US GAAP

32

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


US GAAP

Aucune obligation réelle L’origine de la réglementation aux Les pouvoirs publics ont créé en Le FASB : (Financial Accounting
n’existait aux Etats-Unis; Etats-Unis remonte au crash 1934 la SEC (Securities and Standards Board ou Le Comité
Des pratiques comptables boursier de 1929 qui entama Exchange Commission), organisme des normes comptables et
contestables mais tolérées profondément la confiance des fédéral de réglementation dont la financières) a été le premier
avaient même pour effet de investisseurs et la crédibilité du organisme de normalisation à se
mission consiste à établir les règles
masquer la situation réelle de doter d’un cadre théorique de la
marché financier américain. de présentation de l’information comptabilité (conceptual
certaines entreprises. comptable et financière à respecter framework).
Il n’existait pas de •Les US GAAP sont les principes par toutes les entreprises faisant
réglementation nationale sur comptables généralement reconnus appel au marché financier.
l’information financière. aux États-Unis.
•Ils définissent les normes et les en 1973 du Financial Accounting
Ce mode permet également règles comptables à suivre par les Standard Board (FASB) ;Le
une adaptation aux entreprises américaines pour (FASB) est l’organe de
changements liés à des effets préparer et présenter leurs états normalisation du SEC (Security
d’opportunité (régulièrement financiers. Exchange Commission), le
•Les US GAAP sont élaborés par régulateur de la bourse aux États-
observé lors des projets de ce
type). le Financial Accounting Standards Unis, ce qui en fait
Board (FASB). automatiquement la référence
mondiale en matière comptable.
US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles)

Les US GAAP sont les principes comptables généralement reconnus aux États-Unis.
Ils définissent les normes et les règles comptables à suivre par les entreprises américaines pour préparer et
présenter leurs états financiers.
Les US GAAP sont élaborés par le Financial Accounting Standards Board (FASB). le FASB (Financial
Accounting Standards Board) s'appliquent à l'ensemble des sociétés américaines côtées.
L'objectif des US GAAP est de fournir des informations financières fiables, comparables et significatives pour
aider les investisseurs, les créanciers et les autres parties concernées à prendre des décisions éclairées.

Principes clés des US GAAP

Les US GAAP se déclinent sur plusieurs principes clés, notamment :


Le principe de la comptabilité d'exercice : les revenus et les charges sont reconnus lorsqu'ils sont réalisés,
indépendamment du moment où les flux de trésorerie sont reçus ou payés.
Le principe de la prééminence de la réalité économique : les transactions doivent être déterminées en
fonction de leur réalité économique plutôt que de leur forme juridique.
Le principe de la continuité d'exploitation : les états financiers supposent que l'entreprise conserve ses
activités normalement à l'avenir.
Le principe de la prudence : les estimations et les jugements doivent être prudents et conservateurs.
LES US GAAP

35

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


Système comptable L’Europe affichait de grandes ambitions en matière
Européen" ou "European d’harmonisation comptable, considérée comme un des
Accounting System". moyens de l’intégration économique prévue par le traité de
Rome.
Ses objectifs d’harmonisation comptable ne visent pas à
une uniformisation de la comptabilité, elle a ainsi défini un
cadre limitant les écarts susceptibles d’exister d’un état à
l’autre à travers des règlements et des directives :
Règlement, est une véritable loi communautaire, il est
d’application immédiate dans chaque état membre ;
La directive ; quant à elle, qui ne devient applicable dans
un état qu’après avoir été intégrée par voie législative.

Les directives se bornent généralement à énoncer des


principes généraux et laissent le soin aux états de les adapter
à leur situation.
Système comptable Européen" ou "European Accounting System
l’UE oriente sa politique de normalisation comptable internationale vers un système de directives, en proposant
une ligne de conduite comptable fondée principalement sur deux directives : les 4ème et 7ème directives.

La 4ème directive
▪ Elle traite des objectifs, de la présentation et du contenu des comptes sociaux annuels des
sociétés de capitaux.
▪ La 4ème directive vise à protéger les intérêts des membres de la société mais également
des tiers, sans conférer de priorité à la protection des investisseurs.
▪ La 4ème directive impose que les états financiers comprennent : un bilan, un compte de
résultat, ainsi que des notes annexes qui font désormais partie intégrante de l’ensemble.
Le processus d’élaboration
Ce mode permetde cette directive
également uneest largement influencé par la vision
continentale deadaptation
la comptabilité (française etliés
aux changements allemande).
à des Néanmoins, la Grande Bretagne a
réussi à imposer le concept
effets de true (régulièrement
d’opportunité and fair view, traduit en français par image fidèle
observé lors des projets de ce type).
Système comptable Européen" ou "European Accounting System

Conformément à sa base juridique, La 4ème directive n'a pas pour but de


parvenir à une harmonisation complète des règles comptables.
Son objectif est plutôt d'assurer une comparabilité et une équivalence des
informations financières. Son texte contient en conséquence un grand nombre
d'options permettant des traitements comptables différents selon les pays.
La comparabilité entre ces différentes options est assurée par les informations
supplémentaires figurant dans l'annexe devant accompagner le bilan et le compte de
résultat.
La 4ème directive
Ce mode a permet d’harmoniser
permiségalement une la présentation des comptes des
adaptation aux
sociétés européennes changements
, mais liés à des
n’a engendré d’aucune façon une harmonisation des
effets d’opportunité (régulièrement
pratiques comptables.
observé lors des projets de ce type).
La 7ème directive,
publiée au JOCE le 18 juillet 1983, traite des conditions d’établissement des comptes
consolidés. une coordination des législations nationales sur les comptes consolidés s'impose
afin de réaliser les règles de comparabilité et d'équivalence des informations (Introduction de la
7ème directive du Conseil des Communautés Européennes, 1983).
La 7ème directive précise notamment :
▪ Les conditions d'établissement des comptes consolidés (type de sociétés, taille des
sociétés
et nature des relations entre les sociétés consolidables) ;
▪ Les modes d'établissement des comptes consolidés ;
▪ Le contenu du rapport consolidé de gestion qui doit accompagner les comptes ;
▪ L'obligation de contrôle des comptes consolidés ;
▪ Les obligations de publicité des comptes consolidés.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 39


L’écueil principal de la 7ème directive se situe dans le trop grand nombre d’options laissées à
disposition des préparateurs des comptes
HARMONISATION COMPTABLE UE

Processus d'harmonisation Européenne

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 40


Les limites de l’harmonisation comptable Européenne

• l’échec de l’harmonisation européenne à deux causes principales :la multiplication des


options et de nombreux sujets non traités par la directive.
Exemple: la notion de l’image fidèle en est un parfait exemple.
Cette notion à donner lieu à des dérives interpretationistes assimilable à du maquillage comptable, fleuretant
avec la comptabilité créative

• Les discordances flagrantes au niveau de la comparaison du résultat net d’avec les


comptes établis en USGAAP ont jeté un profond discrédit quant à la valeur financière
intrinsèque des documents comptables élaboré en norme européennes. (Contrainte forte
du marché)

l’incapacité des 4ème et 7ème directives à répondre aux besoins de coopérativité des états
financiers. 41

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


Les limites de l’harmonisation comptable Européenne

• l’IASC apparait sérieusement de plus en plus comme un bon compromis à la normalisation


comptable européenne
L’Union Européenne a donc, en 2002, abandonné l’ambition de normaliser par ses
propres moyens la comptabilité des pays européens. La commission européenne proposa une
nouvelle stratégie d’harmonisation, consistant tout simplement à faire appliquer par les
groupes européens côtés, au plus tard le 1er janvier 2005, les normes émises par
l’International Accounting Standards Committee (IASB).

« si l’UE n’était pas en mesure de produire ses propres normes, il ne lui restait que
deux options : soit un abandon total de la souveraineté comptable au FASB, soit un
abandon partiel au profit de l’IASB ». 42

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


NORMALISATION COMPTABLE UE
Pour être applicables dans l’Union, les normes définies par l’IASB doivent suivre une procédure
précise.
Elles doivent être examinées par le Comité européen de réglementation comptable CRC et par
l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group), avant d’être approuvées par la Commission, et
enfin d’être publiées au Journal officiel des Communautés européennes dans la langue de chaque
État membre.

A compter du 1er janvier 2005, les 25 États membres de l’Union européenne devront publier leurs
comptes consolidés des sociétés cotées conformément aux normes comptables internationales
(IFRS) et non plus selon les principes comptables nationaux.
43

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


Au niveau européen, on a assisté pendant plus de vingt ans à une première tentative
d’harmonisation, sous l'effet de directives de la Commission des communautés européennes.
C'est ainsi en particulier que la quatrième directive de 1978 a fortement influencé l'élaboration
du plan comptable français de 1982, qui est compatible avec elle. Cette forme d'harmonisation
a été abandonnée, la normalisation se faisant désormais en liaison étroite avec l'IASC.

La Commission européenne, confirmant sa déclaration du 13 juin 2000, a présenté le 13


février 2001 une proposition de règlement européen visant à rendre obligatoires les IFRS pour
les sociétés cotées européennes, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2005. Ce
texte a été définitivement adopté par le Parlement européen et le Conseil de l’Union le 19
juillet 2002« Les normes IFRS doivent par ailleurs être préalablement approuvées par un
nouvel organisme assurant un contrôle politique, le Comité de la Réglementation Comptable
européen. » . La possibilité y est offerte aux Etats membres d’étendre cette harmonisation, au
rythme souhaité par chacun aux sociétés non cotées et aux comptes individuels.

44

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


•LES INSTITUTIONS NORMALISATION
IFRS
•COMITÉ DE LA RÉGLEMENTATION COMPTABLE

•COMMISSION EUROPÉENNE •IASB

•GROUPE
D’EXPERTS •CONSEIL DE
TECHNIQUES SUPERVISEURS
•EFRAG

•LES RÉGULATEURS EUROPÉENS

•4 9
Les institutions et l’Europe

Le règlement CE 1606/2002 a prévu la mise en place d’un mécanisme d’adoption fondé sur un
processus de comitologie évoqué plus haut à double niveau :
▪ L’un politique, l’Accounting Regulatory Committee (ARC) comité de réglementation
comptable créé par l’Art. 6 du régl. 1606/2002 du Parlement européen et du CE du
16/07/2002 (JOCE du 11/09/2002)
▪ L’autre technique, le European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG),
structure devant permettre d’évaluer et d’utiliser les normes IFRS dans un
environnement européen (créé en juin 2001)

Quant au CESR (Committee of European Securities Regulators) : comité européen des


régulateurs de marchés des valeurs mobilières créé en 2001 a un rôle consultatif auprès de la
Commission Européenne
46

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


Les institutions et l’Europe
Il a pour objectifs de :
▪ Renforcer la coordination des régulateurs de marchés de valeurs mobilières européens
▪ Conseiller la Commission Européenne, en particulier dans l'élaboration de mesures
d'application des directives dans le domaine des valeurs mobilières ;
▪ Travailler à une mise en oeuvre plus cohérente de la réglementation communautaire
dans
les États membres.
Le CESR est un comité indépendant composé de vingt-sept membres représentant les
autorités de régulation des pays de l’UE.
TEG (Technical Expert Group) : comité technique comptable de 14 experts auprès de
l’EFRAG La figure suivante illustre le système européen d’adoption des normes

47

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


EXERCICES
•Rattacher chaque section (choix comptable et règles) à chaque item 1, 2 …. Exemple : A.1 à
partir di tableau ci-après.
Les choix comptables : 5. Moins nombreux/ 6. Rigidité/ 7. Un seul/ 8. Plusieurs
Les règles : 1. Uniques et universalisables / 2. Moins strictes / 3. Plus strictes /4. Multiple
•Rattacher chaque section (choix comptable et règles) à chaque item 1, 2 …. Exemple : A.1 à
partir di tableau ci-après.
Les choix comptables : 5. Moins nombreux/ 6. Rigidité/ 7. Un seul/ 8. Plusieurs
Les règles : 1. Uniques et universalisables / 2. Moins strictes / 3. Plus strictes /4. Multiple
EXERCICES
1. Indiquer la différence majeure entre les notions d’harmonisation comptable, la normalisation comptable et la
standardisation comptable ?

2. D’après vous, quels sont les principaux obstacles à l’harmonisation des normes comptables ?
EXERCICE
Les notions d'harmonisation comptable, de normalisation comptable et de normalisation comptable sont toutes liées à
l'élaboration et à l'application de principes comptables communs, mais elles ont des significations différentes :

1.Harmonisation comptable : L'harmonisation comptable vise à rapprocher les pratiques comptables des différentes
juridictions ou pays afin de faciliter la comparabilité des états financiers. L'objectif est d'établir des normes comptables
similaires pour des concepts et des transactions similaires. L'harmonisation comptable permet de réduire les divergences
dans les méthodes de comptabilisation, d'évaluation et de présentation des informations financières. Cependant, elle laisse
généralement une certaine marge d'interprétation et de choix aux entités pour appliquer les normes dans le respect des
principes généraux.

2.Normalisation comptable : La normalisation comptable consiste en l'établissement de principes et de règles comptables


qui servent de référence pour la préparation et la présentation des états financiers. Elle est généralement exécutée par des
organismes nationaux ou internationaux de normalisation comptable, tels que l'International Accounting Standards Board
(IASB) ou les organismes nationaux de normalisation comptable. Les normes comptables édictées par ces organismes sont
appelées normes comptables généralement reconnues (NCG). Les normes comptables sont élaborées dans le but de fournir
Ceetmode
des directives précises permet
spécifiques pour également une des transactions et la préparation des états financiers, afin
la comptabilisation
d'améliorer la comparabilité et la fiabilité des informations financières.
adaptation aux changements liés à des
effets d’opportunité (régulièrement
observé lors des projets de ce type).
EXERCICE
Les notions d'harmonisation comptable, de normalisation comptable et de normalisation comptable sont toutes liées à
l'élaboration et à l'application de principes comptables communs, mais elles ont des significations différentes :
Standardisation comptable : La normalisation comptable fait référence à l'établissement de règles et de procédures
uniformes dans l'application des normes comptables. Elle vise à garantir que les normes comptables sont appliquées de
manière cohérente et uniforme dans tous les domaines d'activité, les industries et les entités comptables. La normalisation
comptable peut inclure la formulation de directives détaillées, de modèles de rapports, de méthodes de calcul standardisées,
etc. Elle favorise la comparabilité des états financiers entre différentes entités et assure une cohérence dans l'interprétation
et l'application des normes comptables

Ce mode permet également une


adaptation aux changements liés à des
effets d’opportunité (régulièrement
observé lors des projets de ce type).
EXERCICE
Supposons que nous ayons deux pays, A et B, qui souhaitent harmoniser leurs pratiques comptables pour
faciliter la comparabilité des états financiers de leurs entreprises. A partir des cas 1,2,3 indiquer quel processus
est mis en exergue et conclure:

•Cas1: Le pays A et le pays B conviennent d'adopter des normes comptables similaires pour certains concepts
et transactions.
•Par exemple, ils peuvent convenir d'adopter les mêmes principes de comptabilisation pour les immobilisations
corporelles, tels que la méthode de la valeur comptable ou la durée d'amortissement.
•Cependant, ils peuvent laisser une certaine souplesse dans l'application de ces principes pour tenir compte des
spécificités locales ou sectorielles.

•Cas 2: Le pays A et le pays B décident de se référer aux normes comptables internationales établies par
l'International Accounting Standards Board (IASB).
•Les organismes de normalisation comptable de chaque pays intègrent les normes comptables internationales
Ce mode permet également une
dans leur cadre réglementaire national.
adaptation
•Par conséquent, les entreprisesaux
des changements liés seà des
pays A et B doivent conformer aux mêmes principes et règles
comptables lors deeffets d’opportunité
la préparation de leurs (régulièrement
états financiers.
observé lors des projets de ce type).
EXERCICE
Supposons que nous ayons deux pays, A et B, qui souhaitent harmoniser leurs pratiques
comptables pour faciliter la comparabilité des états financiers de leurs entreprises. Voici
un exemple d'exercice illustratif pour comprendre les différences entre l'harmonisation, la
normalisation et la standardisation comptable :

Cas 3
•Le pays A et le pays B élaborent des directives détaillées sur l'application des normes
comptables adoptées.
•Ils produisent des modèles de rapports standardisés, des méthodes de calcul spécifiques,
des instructions de divulgation, etc.
•Par exemple, ils peuvent convenir d'une méthodologie spécifique pour évaluer les stocks
ou de règles précises
Ce mode pour la présentation
permet également des
une informations relatives aux instruments
financiers. adaptation aux changements liés à des
•Cette normalisation garantit que les
effets d’opportunité entreprises des deux pays appliquent les mêmes
(régulièrement
procédures et observé
principeslors
lorsdes
deprojets
la préparation de leurs états financiers, ce qui facilite la
de ce type).
comparabilité des informations financières.
02.
AGENDA
NORMALISATION COMPTABLE
INTERNATIONALE
NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE

L’IASC : un normalisateur mondial

·Création en 1973 par 9 pays dont la France

·QUATRE PÉRIODES
·LA PÉRIODE DE L’INVENTAIRE 1973 -1985
·LA PÉRIODE DU RAPPROCHEMENT 1985-2000
·LA PÉRIODE DE LA PREMIÈRE APPLICATION 2000 – 2005
·LA PÉRIODE DES RÉVISIONS, DES AMÉLIORATIONS ET
DE LA
· CONVERGENCE AVEC LES US GAAP DEPUIS 2005 -.... 57

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE
Historique
29 juin 1973 : signature à Londres, de la charte de création de l’IASC (International
Accounting Standard Committee) par 9 pays (Australie, Canada, France, Allemagne,
Mexique, Pays-Bas, GB, Irlande et Etats-Unis).

Ses objectifs sont de formuler et de publier dans l’intérêt général, les normes
comptables à observer pour présenter les états financiers, de promouvoir leur
acceptation et leur application dans le monde et de travailler de façon générale à
l’amélioration et à l’harmonisation des réglementations, des normes comptables et de
procédures relatives à la présentation des états financiers.

La création l’IASC avait pour ambition première de faire accepter l’idée même
d’harmonisation. Dans chaque norme, il y avait
une grande diversité d’options.
58
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale
NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE
Historique
29 juin 1973 : signature à Londres, de la charte de création de l’IASC (International
Accounting Standard Committee) par 9 pays (Australie, Canada, France, Allemagne, Mexique,
Pays-Bas, GB, Irlande et Etats-Unis).

Ses objectifs sont de formuler et de publier dans l’intérêt général, les normes comptables
à observer pour présenter les états financiers, de promouvoir leur acceptation et leur
application dans le monde et de travailler de façon générale à l’amélioration et à
l’harmonisation des réglementations, des normes comptables et de procédures relatives à
la présentation des états financiers.

La création l’IASC avait pour ambition première de faire accepter l’idée même
d’harmonisation. Dans chaque norme, il y avait
59
une grande diversité d’options.
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale
·JUSQU’EN 2001, L’IASC AVAIT ÉMIS 41 NORMES IAS, 12 NE SONT PLUS EN VIGUEUR
AUJOURD’HUI.
·LE NOUVEL IASB A ÉTÉ CRÉÉ EN MARS 2001 ET EST ENTRÉ EN FONCTION EN AVRIL 2001.

·LES SIC (STANDING INTERPRETATIONS COMMITTEE) SONT DEVENUS LES IFRIC (INTERNATIONAL
FINANCIAL REPORTING INTERPRETATIONS COMMITTEE)

·LES NORMES IAS S’APPELLENT DORÉNAVANT IFRS (MAI 2002)


• SELON LE GUIDE IFRS « QUI SOMMES-NOUS ET QUE FAISONS-NOUS ? », L’OBJECTIF DE L’IASB EST
« D’ÉLABORER UN JEU UNIQUE DE NORMES COMPTABLES FINANCIÈRES DE HAUTE QUALITÉ,
COMPRÉHENSIBLE, À VOCATION CONTRAIGNANTE ET ACCEPTÉES DANS LE MONDE ENTIER SUR
LA BASE DE PRINCIPES CLAIREMENT ARTICULÉS ».
• LA MISSION DE L’IASB CONSISTE À ÉLABORER DES NORMES IFRS QUI APPORTENT TRANSPARENCE,
RESPONSABILITÉ ET EFFICACITÉ AUX MARCHÉS FINANCIERS DU MONDE ENTIER. NOTRE TRAVAIL
SERT L'INTÉRÊT PUBLIC EN FAVORISANT LA CONFIANCE, LA CROISSANCE ET LA STABILITÉ
FINANCIÈRE À LONG TERME DANS L'ÉCONOMIE MONDIALE.
• HTTPS://WWW.IFRS.ORG/
• L’INTERNATIONAL ACCOUNTING STANDARDS BOARD (IASB, QUI SUCCÈDE À L’INTERNATIONAL
ACCOUNTING STANDARDS COMMITTEE DEPUIS LE 1ER AVRIL 2001) EST UN ORGANISME DE
NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONAL PRIVÉ ET INDÉPENDANT. SON SIÈGE EST ÉTABLI
•3 9
La structure et l’organisation de l’IASB
La structure et le fonctionnement de l’IASB en vigueur actuellement sont décrits dans le
diagramme ci-Après
L'IASB a pour objectifs principaux :
▪ - Elaborer les normes comptables internationales appelées International Financial
Reporting Standards (IFRS) depuis le 1er avril 2001 ;
▪ - Approuver les interprétations préparées par l’International Financial Reporting
Standards Interpretations Committee (IFRS Interpretations Committe) appelées SIC ou
IFRIC.
La fondation IFRS :
Entité privée sans but lucratif, l'IFRS Foundation est composée de 22
membres appelés "Trustees " qui ont pour fonction d'assurer la direction
de l'IASB ainsi que des entités qui lui sont associées (notamment l' IFRS
Advisory Council et l' IFRS Interpretations Committee ) pour un mandat
renouvelable de 3 ans ,qui peut être renouvelée une fois .

La fondation désigne les membres de l’IASB, de l’Interprétation Committee


(anciennement IFRIC) et de l’Advisory Council.
La fondation IFRS :
les Trustees sont également chargés de :

▪ revoir chaque année la stratégie de l'IASB et d'évaluer son efficacité ;


▪ approuver le budget de l'IASB et assurer son financement ;
▪ étudier les questions stratégiques générales qui concernent des normes
comptables internationales, promouvoir l'IASB et son travail sans toutefois
s'immiscer dans ses travaux techniques ;
▪ définir l'organisation et les procédures de fonctionnement de l'IASB, de l'IFRS
Interpretations Committee et de l'IFRS Advisory Council ;
▪ approuver les amendements à la constitution, à l'issue d'un processus de revue
auquel est associé l'IFRS Advisory Council .

Le Board
Il est composé actuellement de 14 membres désignés par les trustees constituant un groupe
d’experts Leur recrutement est basé sur leur compétence professionnelle et leur expérience
professionnelle récente. Un équilibre doit être trouvé dans la répartition de ses membres entre
auditeurs, préparateurs d'états financiers, utilisateurs d'états financiers, universitaires et
régulateurs financiers.
Le Board est responsable de l’élaboration et de la publication des normes IFRS (y
compris, les IFRS pour PME) et de l’approbation des projets d’interprétations (IFRIC)
élaborés par l’IFRS Interprétation Committee. Les membres du Board sont nommés 5 années,
qui renouvelable pour une durée de 3 ans avec la possibilité toutefois de la porter à 5 ans.
Le Board

Les membres du Board qui ne seront désormais que 14 au maximum


proviendront de différentes régions dans les proportions suivantes :
zone Europe : 4,
zone Asie – Océanie : 4,
zone Amérique : 4,
zone Afrique : 1,
zone at-large : 1.
Membres actuels de l'IASB:
Le tableau ci-dessous résume la
composition actuelle de l'IASB. Les
biographies de chaque membre sont
présentées sous le tableau et sont
accessibles en faisant défiler ou en
cliquant sur le nom de la personne dans
le tableau.
L’IFRS Interpretations Committee
Anciennement appelé IFRIC, il est l’organe d’interprétation des normes
IFRS. Il comprend 14 membres votants désignés par les trustees et reflétant
une diversité de nationalité et de parcours professionnels.
Il est plus particulièrement en charge d’étudier les questions comptables
soulevées dans le contexte des normes IFRS en igueur et d’en élaborer les
interprétations (IFRIC).
L’IFRS Interpretations Committee

Processus du comité d'interprétation


Tous les projets du comité d'interprétation commencent par une question
concernant une norme.

Le processus est conçu pour:


▪ Permettre à tout intervenant de poser une question; et
▪ Être transparent - toutes les soumissions sont examinées lors d'une réunion
publique.
Le comité d'interprétation décide ensuite si l'établissement de normes est
nécessaire pour traiter la question ou s'il convient d'adopter une autre approche.
l’IFRS Advisory Council
Il constitue un organe de consultation pour l’IASB regroupant des individus et les
représentants d’institutions concernées par les travaux menés par l’IASB. l’IFRS
Advisory Council fournit des conseils stratégiques à l’IASB (agendas, programme de
travail, etc.) ;
La constitution de l’ IFRS Foundation définit les responsabilités de ce comité :
▪ Conseiller l’IASB sur son programme de travail et les travaux prioritaires ;
▪ Informer l’IASB des avis que les organisations et les particuliers ont adressés à
l'IFRS Advisory Council sur les principaux projets de normalisation ;
▪ Conseiller, d’une manière générale, l’IASB et les Trustees (membres) de l'IFRS
Foundation .
l’IFRS Advisory Council

L'IFRS Advisory Council compte une quarantaine de membres (la


constitution prévoit un minimum de 30 membres) nommés pour un terme de
trois ans, renouvelable. Ils sont d’origine et de formation diverses, recrutés
pour leur compétence professionnelle. Ils ne sont pas rémunérés..
l’ASAF

Il s’agit d’un forum consultatif des normes comptables constitué de


normalisateurs nationaux et d’organes régionaux ayant un intérêt pour
l’information financière, a été créé en 2013 et sert en tant qu'organe consultatif
technique auprès de l’IASB.

L’ASAF exprime l’importance du travail des normalisateurs nationaux et des


organismes régionaux dans l'atteinte des objectifs de l'IASB.

L’ASAF comprend douze membres sans droit de vote, représentés par des
personnes physiques, et est présidé par l’IASB.
La conception d’une norme ou Due Process
Les normes et interprétations comptables sont publiées selon un processus
d’élaboration (dit due process) devant respecter les 3 principes suivants :
▪ Transparence ;
▪ Consultation équitable compte tenu des avis différents que peuvent
avoir les parties prenantes à l'échelle mondiale ;
▪ Garantie de la responsabilité publique des normes :

l'IASB analyse les effets potentiels de ses propositions sur les parties
prenantes concernées et explique la raison pour laquelle elle a pris les
décisions dans l'élaboration ou la modification d'une norme.
La conception d’une norme ou Due Process

« le due process contient une dimension démocratique et de recherche


d’équité », COLASSE (2004a, p.35), quant à lui, a un point de vue plus
nuancé. En effet, il affirme que seules les parties prenantes ayant les
ressources financières et/ou la compétence technique nécessaire peuvent
réellement intervenir dans le due process, et espérer se faire entendre du
conseil. Quant aux autres parties prenantes, elles ne sont que les
spectateurs passifs de l’éventuelle négociation entre le normalisateur
et les parties les plus puissantes, principalement les grands cabinets
d’audit.
La conception d’une norme ou Due Process
Le DPOC est un comité de surveillance du processus
composé de 9 membres (Due Process Oversight
Committee ;DPOC) est chargé de veiller au respect par
l’IASB des procédures et de rendre compte à la fondation
IFRS de l’accomplissement de sa mission.

La procédure d’élaboration des normes (due process) est


longue et fait appel à de nombreuses consultations. Pour
l’élaboration des normes IFRS,en résumé les principales
étapes sont les suivantes
• PROCESSUS D’ÉLABORATION D’UNE NORME
PUBLIÉE PAR L’IASB
• (« DUE PROCESS »)

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 77


• PROCESSUS D’ÉLABORATION D’UNE NORME
PUBLIÉE PAR L’IASB
• (« DUE PROCESS »)
L’élaboration d’une nouvelle norme suit, en règle générale, le processus suivant :

▪ Constitution d’un advisory group dont le rôle est de conseiller l'IASB sur le projet s’il est majeur ;
▪ Publication d'une discussion paper présentant de manière générale le thème examiné (problématiques,
approches envisageables) pour appel à commentaires ;
▪ Publication d'un exposé-sondage (exposure draft), projet de norme, pour appel à commentaires ;
▪ Au besoin, organisation de débats publics (outreach) ou de tests terrains (field test) ;
▪ Ajustement de la norme après analyse des commentaires ;
▪ Approbation du texte et publication ;
▪ Examen de l’application de la norme deux ans après son entrée en vigueur (procédure dite Post-
Implementation Review - PIR).
Le texte doit avoir été approuvé par au moins 9 membres de l'IASB. En outre, il doit inclure les opinions
divergentes et les bases de conclusions
Dans certains cas, il peut être nécessaire de procéder à une réexposition du texte
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 78
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 79
Critères d’adoption
En accord avec l’article 3.2 du règlement IAS, les
normes IFRS doivent répondre aux conditions
suivantes :
▪ Être conforme au principe d’image fidèle ;
▪ Répondre à l’intérêt public européen ;
▪ Satisfaire aux critères d’intelligibilité, de
pertinence, de fiabilité et de comparabilité
exigés de l’information financière nécessaire à
la prise de décisions économiques et à
l’évaluation de la gestion des dirigeants de la
société.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 80


L’application des normes IFRS en Europe
Comptes sociaux Comptes consolidés

SOCIÉTÉS COTÉES Normes françaises Normes IFRS

SOCIÉTÉS NON COTÉES Normes françaises Normes IFRS sur option

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 81


Etat de l’utilisation des normes IAS/ IFRS dans le monde

L’application des normes IFRS dans le monde Les IFRS sont appliquées dans plus de 166
juridictions, notamment au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Chine, au Brésil,
en Argentine, au Mexique, en Russie, en Arabie-Saoudite, au Japon, en Afrique du Sud,…

La Fondation IFRS a publié sur son site internet le profil des 166 pays représentant 99%
du PIB mondial. 144 (87%) d’entre aux exigent l'utilisation des normes IFRS et 12 autres
pays les autorisent. 86 des 166 pays exigent ou autorisent la norme IFRS pour les PME,
pour les sociétés non cotées et qui ne sont pas d’intérêt public.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 82


Etat de l’utilisation des normes IAS/ IFRS dans le monde
L'Europe 44 27%
Afrique 38 23%
Moyen-Orient 13 8%
Asie et Océanie 34 20%

Amériques 37 22%
Totaux 166 100%

L’application des IFRS dans le monde


•3/4 des membres du G20
•Capitalisation boursière
•>50% sociétés listées comme "Global 500" par Fortune Magazine 83
• préparent leurs états financiers selon les IFRS
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale
– Analyse des profils utilisateurs IFRS

Analyse des profils des juridictions membres du G20: Le Groupe des Vingt
(informellement, le G20) est le principal forum de coopération internationale sur les
questions les plus importantes de l'agenda économique et financier mondial.
Analyse des profils par PIB: Les juridictions que nous avons décrites représentent 98,8%
du PIB mondial et fournissent ainsi une image précise de l'adoption des IFRS au niveau
mondial.
Analyse des profils par nombre de sociétés cotées: Sur les quelque 48 000 sociétés cotées
sur les 93 principales bourses mondiales, plus de 27 000 utilisent les normes IFRS, et
seulement quatre pays représentent la quasi-totalité des sociétés qui adoptent les normes
IFRS.
Analyse de l'utilisation de la Norme IFRS pour les PME: Informations sur les sociétés
qui sont tenues d'adopter les IFRS, et si les PME peuvent également choisir les normes
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 84

IFRS ou les normes locales.


Les graphiques suivant représentent les juridictions pour lesquelles les normes IFRS sont requises pour les
sociétés cotées.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 85


La norme IFRS pour les PME est requise ou autorisée

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 86


02.
AGENDA
LE CADRE CONCEPTUEL DE L’IASB
LES GRANDS PRINCIPES

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
Normes
NormesFrançaises
Françaises Normes
NormesIFRS
IFRS
Utilisateur de la comptabilité
Autorités
 Autoritésfiscales
fiscalesetetaux
auxtiers
tiers 
AAdestination
destinationdes
desinvestisseurs
investisseurs
Principe comptable

 Coût
Coûthistorique
historique   Valorisation
Valorisationessentiellement
essentiellementenen««fair
fairvalue
value»»
 Principe
 Principede
dePrudence
Prudence: :comptabilisation
comptabilisationdes
des (juste valeur)
(juste valeur)
pertes latentes mais pas des profits  Comptabilisation

pertes latentes mais pas des profits  Comptabilisationdes despertes
perteslatentes
latentesETETdes
des
 Donne
Donneune
unevision
visioncomptable
comptablestatique
statiquede
de profits
profits
l’entreprise  Donner

l’entreprise  Donneruneunevision
visiondynamique
dynamiquede del’entreprise,
l’entreprise,
Importance
Importancedonnée
donnéeààlalaforme une
 forme unevision
visiondu
dumode
modede degestion
gestion
 Privilégier
 Privilégierlalaréalité
réalitésur
surl’apparence
l’apparence
Sanction
Responsabilité
 Responsabilitédes
desauditeurs
auditeursetetdes
desdirigeants
dirigeants 
Pas
Pasde
desanction
sanctionprévue
prévue

88 Normes IFRS Nouvelle image

88
1. Principes comptables fondamentaux
LE CADRE CONCEPTUEL DE L’IASB
Les normes IAS/IFRS et leurs interprétations s’inscrivent dans un cadre préalablement dénommé «cadre
conceptuel».

C’est un système cohérent d’objectifs et de principes fondamentaux liés entre eux, qui a pour

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
objectif de donner une représentation utile de l’entreprise.
Quel est le cadre conceptuel des IFRS ?
Le Cadre conceptuel de l'information financière (le « Cadre conceptuel ») décrit l'objectif et les
concepts de l'information financière à usage général. Il s'agit d'un outil pratique qui aide l'IASB®
à élaborer des dispositions dans les normes IFRS® selon des principes uniformes.
Le cadre conceptuel de l’IASB :
D’une part :
• indique à qui s’dressent les états financiers ;
• précise la nature et les objectifs des états financiers ;
• donne la liste des principes comptables à respecter.
Et d’autre part :
· donne des définitions ;
· fixe les règles de comptabilisation et d’évaluation ;
· traite du concept de capital et de maintien du capital. 89
Cadre conceptuel de l’IASB 2010

2 hypothèses sous-jacentes

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
Continuité Comptabilité
de l’exploitation d’engagement
(Going concern) (Accrual basis)

4 caractéristiques qualitatives
Intelligibilité Pertinence Comparabilité
(Understandability) (Relevance) (Comparability)

Fiabilité
(Reliability)

Image fidèle Neutralité Prudence Exhaustivité

90
Continuité
de l’exploitation
(Going concern)

Normalement, les états financiers sont préparés selon l'hypothèse de continuité de l'exploitation c’est à-dire que
l'entreprise est en situation de continuer ses activités dans un avenir prévisible. Ainsi dans les circonstances de
l'entreprise, il est admis qu'elle n'a ni l'intention ni l'obligation ou la nécessité de mettre fin à ses activités ou de réduire

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
sensiblement leur étendue.

En d'autres termes l'entreprise est en mesure d'honorer ses engagements dans le cours normal de ses activités.
Si la continuité d'exploitation est menacée soit par la volonté des propriétaires soit par nécessité, les états financiers sont
préparés sur une base liquidative différente de celle résultant de l'application des conventions comptables de base.

Les menaces de la continuité Constituent notamment des menaces à la continuité, les facteurs suivants : - L’incompétence
des dirigeants ou du personnel ; - La perte d'un marché important ; - Une grande difficulté d'approvisionnement en matières
premières ; - Techniques de production obsolètes dépassées par la concurrence ; - Conflits sociaux ruineux ; - Absence de
créativité et d'innovation dans un milieu fortement concurrentiel ; - Changement de législation apportant d'importantes
restrictions ; - Crise monétaire entraînant une très forte dépréciation de la monnaie locale ; - Investissements importants
financés par des ressources à court terme ; - Baisse des ventes non suivie par un ajustement des structures et des coûts, etc...

91
Continuité
de l’exploitation
(Going concern)

Principes et règles régissant une comptabilité liquidative : L'abandon de l'hypothèse de continuité entraîne :
- L'évaluation des actifs et des passifs en valeurs liquidatives ;
- - L'abandon subséquent des conventions du coût historique, de permanence, d'indépendance des exercices et de

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
prudence ;
- - L'obligation de présenter en notes aux états financiers les principes et méthodes comptables retenus.

la comptabilité d'engagement (accrual accounting)

La comptabilité d’engagement, par définition, consiste à enregistrer les mouvements entrants et sortants de
l’entreprise dès engagement de celle-ci, indépendamment du suivi des paiements. Cette méthode comptable
enregistre donc les créances et les dettes, dès survenance. C’est ce qui la différencie de la
comptabilité de trésorerie (ou comptabilité de caisse), où l’enregistrement ne se fait qu’au jour où un flux
financier intervient :
92
Le cadre conceptuel de 2018 est structuré en une explication introductive du statut et de l'objectif du cadre conceptuel,
huit chapitres et d'un glossaire:

Statut et objectif du cadre conceptuel


1 L'objectif de l'information financière à usage général
2 Caractéristiques qualitatives des informations financières utiles
3 États financiers et entité déclarante
4 Les éléments d'états financiers
5 Reconnaissance et dé comptabilisation
6 La mesure
7 Présentation et divulgation
8 Notions de capital et de maintien du capital
Annexe A Glossaire
Le cadre conceptuel n'a pas de date d'entrée en vigueur définie et
le conseil d'administration commencera à l'utiliser immédiatement.
Les nouveautés du cadre conceptuel 2018
Le nouveau cadre conceptuel contient et actualise un certain nombre de définitions comme celle des actifs et
passifs.
Il contient également des dispositions relatives à l'évaluation et guide les entités dans le choix de la juste valeur ou
du coût historique.

Parmi les autres nouveautés, on peut citer le fait que :


Le bilan et compte de résultat sont d'importance similaire ;
les autres éléments du résultat global ne peuvent être utilisés que dans des circonstances exceptionnelles.
C'est aussi le retour du mot « prudence » dans le cadre conceptuel avec définition claire du terme. Aux yeux de
l'IASB, sa suppression du cadre conceptuel de 2010 avait provoqué des confusions.
Cette refonte de grande ampleur n'a pas pour effet de consacrer la juste valeur en toutes circonstances (full fair
value).
Juste valeur et coût historique continueront de coexister dans les normes IFRS.
L’objectif du cadre conceptuel est :
▪ de s’assurer que les normes élaborées par le Board sont cohérentes sur le plan conceptuel et que des
transactions similaires sont traitées de la même façon afin de fournir des informations utiles aux
investisseurs et aux autres tiers ;
▪ d’aider les préparateurs à élaborer des méthodes comptables quand aucune norme ne s’applique à une
transaction ou à un événement particuliers ; et
▪ d’aider toutes les parties prenantes à mieux comprendre et interpréter les normes.

l’information comptable doit satisfaire avant tout les besoins – estimés être les plus
importants – des utilisateurs les plus exposés aux risques (les investisseurs sur les
marchés financiers, c’est-à-dire les apporteurs de capitaux, actionnaires actuels,
actionnaires potentiels et prêteurs) qui sont supposés être aussi les moins à même de
pouvoir demander une information spécifique.
Le cadre conceptuel établit une distinction entre :
Les hypothèses de base, qui sont au nombre de deux : comptabilité d’engagement et
continuité d’exploitation ; et
Les caractéristiques qualitatives des états financiers : intelligibilité, pertinence,
importance relative, fiabilité, image fidèle, prééminence de la substance sur la forme,
neutralité, prudence, exhaustivité, comparabilité ;

Les caractéristiques qualitatives de l’information financière utile


Caractéristiques qualitatives essentielles

Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité.


Pour être utile, l’information doit être à la fois pertinente et fidèle. Ni une représentation
fidèle d’un phénomène non pertinent ni une représentation non fidèle d’un phénomène
pertinent n’aident les utilisateurs à prendre de bonnes décisions.

Le nouveau cadre conceptuel indique clairement que les deux caractéristiques


fondamentales sont la pertinence et la représentation fidèle. Elles sont renforcées par des
caractéristiques de soutien : comparabilité, vérifiabilité, temporalité et
compréhensibilité. Ces caractéristiques de soutien ne suffisent pas à rendre utile une
information non utile, même si elles soutiennent et renforcent l'information utile.

The new Conceptual Framework—six facts IASB.org


Caractéristiques qualitatives essentielles
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité.
La façon la plus efficiente et efficace d’appliquer les caractéristiques qualitatives
essentielles consiste

Premièrement, il faut identifier un phénomène économique susceptible d’être utile aux


utilisateurs de l’information financière de l’entité comptable. Deuxièmement, il faut déterminer
quel type d’information serait le plus pertinent par rapport à ce phénomène s’il était disponible
et pouvait être représenté fidèlement.
Troisièmes, il faut déterminer si cette information est disponible et peut être représentée
fidèlement
Caractéristiques qualitatives essentielles
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité.
La pertinence
L’information est pertinente si elle a la capacité d’influencer les décisions prises par les
utilisateurs. L’information a la capacité d’influencer les décisions même si certains
utilisateurs choisissent de ne pas s’en servir ou la connaissent déjà après consultation
d’autres sources.
L’information financière a la capacité d’influencer les décisions si elle a une valeur
prédictive , une valeur de confirmation ou les deux l’information financière a une valeur
de confirmation si elle renseigne sur des évaluations antérieures (les confirme ou les
modifie).
Caractéristiques qualitatives essentielles
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité.
La pertinence
La pertinence requiert une rapidité d'élaboration et de divulgation des états financiers.
Elle englobe les qualités de valeur prédictive et de valeur rétrospective.
▪ Rapidité de divulgation : Pour être pertinente, l'information doit être établie et
divulguée à un moment où elle est encore susceptible d'être utile aux prises de décisions
des utilisateurs.

L'utilité de l'information pour la prise de décision diminue avec le passage du temps.


L'information perd, par conséquent, sa pertinence si elle est fournie avec un retard qui la
rend inutile à la prise de décision. Il est par conséquent nécessaire d'instaurer un équilibre
entre les mérites des délais rapides et ceux d'une fiabilité suffisante.
Caractéristiques qualitatives essentielles
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité.
La pertinence
▪ Valeur prédictive : L'information comptable doit permettre d'effectuer des
prédictions sur la capacité bénéficiaire, la performance et le pouvoir de gain de
l'entreprise.
En matière comptable, la connaissance du passé qui n'aide pas à améliorer la prédiction de
l'avenir est de faible utilité.
Caractéristiques qualitatives essentielles
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité.
Pertinence
Importance relative

Une information présente un caractère significatif (c’est-à-dire qu’elle revêt relativement


de l’importance) si son omission ou son inexactitude pourrait influencer les décisions que
les utilisateurs prennent sur la base de l’information financière concernant une entité
comptable donnée.

En d’autres termes, l’importance relative constitue un aspect de la pertinence propre à une


entité qui dépend de la nature ou de l’ampleur des éléments auxquels l’information se
rapporte, ou des deux, dans le contexte du rapport financier de l’entité.
Caractéristiques qualitatives essentielles
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité.
Fidélité

Pour être utile, l’information financière doit non seulement représenter des phénomènes
pertinents, mais aussi donner une image fidèle de ceux qu’elle prétend représenter. Pour
donner une image parfaitement fidèle, une description doit posséder trois caractéristiques.
Elle doit être complète, neutre et exempte d’erreurs .

La perfection n’est bien sûr que rarement, voire jamais, atteignable. L’objectif du Conseil
est de de faire en sorte que ces qualités soient recherchées le plus possible
Caractéristiques qualitatives essentielles
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité.
Fidélité
Une description complète contient toutes les informations nécessaires pour permettre à un
utilisateur de comprendre le phénomène dépeint, y compris toutes les descriptions et
explications nécessaires
Une description neutre implique une absence de parti pris dans le choix ou la présentation
de l’information financière.

Une information neutre ne signifie pas pour autant une information qui n’a pas de but ou
qui n’influence pas le comportement.

Au contraire, l’information financière pertinente est, par définition, celle qui a la capacité
d’influencer les décisions des utilisateurs.
Caractéristiques qualitatives auxiliaires
La comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité et la compréhensibilité sont des caractéristiques
qualitatives auxiliaires qui renforcent l’utilité de l’information pertinente et fidèle

La comparativité est la caractéristique qualitative qui permet aux utilisateurs de relever les
similitudes et les différences entre des éléments.

Contrairement aux autres caractéristiques qualitatives, la comparabilité n’est pas une


caractéristique propre à un élément donné. Il doit y avoir au moins deux éléments pour
qu’une comparaison soit possible.
Il ne faut pas confondre comparabilité et uniformité. Pour que l’information soit comparable, il faut que les
similitudes et les différences soient visibles.
Caractéristiques qualitatives auxiliaires
La vérifiabilité

La vérifiabilité aide à fournir aux utilisateurs l’assurance que l’information donne une
image fidèle des phénomènes économiques qu’elle prétend représenter.
La vérifiabilité suppose que différents observateurs bien informés et indépendants
pourraient aboutir à un consensus, mais pas nécessairement à un accord complet, sur le fait
qu’une description donnée est fidèle.

Vérifiable, l’information quantitative n’a pas à être nécessairement exprimée par un


montant unique. Un éventail de montants possibles assortis de probabilités peut aussi être
vérifié.
Caractéristiques qualitatives auxiliaires

La Rapidité

La rapidité répond au besoin de rendre l’information accessible aux


décideurs à temps pour qu’elle ait la capacité d’influencer leurs décisions.
De manière générale, plus l’information date et moins elle est utile. Certaines
informations peuvent toutefois continuer d’être utiles longtemps après la fin
d’une période comptable parce que, par exemple, il se peut que certains
utilisateurs aient besoin d’identifier et d’évaluer les tendances.
Caractéristiques qualitatives auxiliaires
Compréhensibilité
L’information est compréhensible lorsqu’elle est classée, définie et présentée de façon
claire et concise.
Certains phénomènes sont de nature complexe et il n’est pas possible de les rendre
faciles à comprendre.
Le fait d’exclure des rapports financiers des informations au sujet de ces phénomènes
pourrait rendre ces rapports plus faciles à comprendre, mais ils seraient alors
incomplets et donc potentiellement trompeurs
Les rapports financiers sont préparés à l’intention d’utilisateurs qui ont une
connaissance raisonnable des affaires et des activités économiques et qui examinent et
analysent les informations avec diligence
Caractéristiques qualitatives auxiliaires
Les Principes comptables
Les normes comptables internationales reposent sur un certain nombre de de principes :
▪ La primauté de la substance sur la forme,
▪ L’approche bilancielle (priorité du bilan sur le compte de résultat),
▪ Le principe de neutralité,
▪ Le principe de prudence,
▪ La valorisation à la juste valeur des actifs et des passifs,
▪ La priorité accordée à la vision de l’investisseur,
▪ La place importante accordée à l’interprétation,
▪ L’absence de textes spécifiques à un secteur d’activité.
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
110

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
111

comptable Internationale
Les actifs (assets)

Définition : Un actif est une ressource qui provient d’événements passés,


contrôlée par l’entreprise, et qui procure à celle-ci des avantages économiques

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
futurs sous forme de flux positifs de liquidités.
Rappel de l’ancienne définition française :
« Un actif est un élément positif du patrimoine »
Un actif peut être :
 Utilisé pour la production de biens ou de services (immobilisations et stocks de
matières premières)
 Échangé contre d’autres actifs (stocks de marchandises ou de produits, créances,…)
 Utilisé pour régler un passif (liquidités)
 Distribué aux actionnaires (liquidités)

112
Les passifs (liabilities)
Définition : Un passif est une obligation actuelle résultant d’événements passés, dont le
règlement doit aboutir à une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques.

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
L’obligation peut résulter de la loi, des statuts, d’un contrat, des usages ou de la volonté
de conserver de bonnes relations d’affaires.
Rappel de l’ancienne définition française :
« Un passif est un élément négatif du patrimoine »
Le règlement de l’obligation peut s’effectuer par :
- Un règlement monétaire
- Un transfert d’autres actifs
- Une fourniture de services
- Le remplacement de l’obligation par une autre
- La conversion de l’obligation en part de capital

113
Les états financiers IAS 1

Les états financiers qui Un jeu complet d’état financier comprend (la norme
doivent être publiés
IAS1):

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
comprennent 5 éléments :
 Le Bilan ▪ Un état de situation financière (possibilité de
 Le Compte de l’appeler encore bilan)
résultat ▪ un état du résultat global pendant la période ;
 Le Tableau de
variation des ▪ un état des variations de capitaux propres
capitaux propres pendant la période;
 Le Tableau des ▪ un état des flux de trésorerie pendant la période ;
flux de trésorerie
 L’Annexe. ▪ des notes incluant un résumé des méthodes
comptables et d'autres informations explicatives ;
114
Les Eléments des états financiers
le cadre conceptuel de 1989-2010, ces éléments étaient ainsi définis:
Un actif est une ressource contrôlée par l’entité du fait d’événements passés et dont des avantages
économiques futurs sont attendus par l’entité.
Un passif est une obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés et dont le règlement attendu

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
doit résulter en une sortie de l’entité de ressources représentatives d’avantages économiques.
pour être un actif, l’entreprise doit en contrôler les avantages attendus
obligation actuelle = devoir ou responsabilité d’agir ou de faire quelque chose d’une certaine façon : cela
peut être explicite (existence d’un contrat) ou implicite (habitudes commerciales par exemple).

– Avantage économique futur = potentiel qu’a l’actif de contribuer, directement ou indirectement, à des flux de
trésorerie et d’équivalents de trésorerie au bénéfice de l’entreprise.
Potentiel :
▪ potentiel de production (matériel, bâtiment,.)
▪ possibilité de conversion en trésorerie (stock, créance,.)
▪ capacité à réduire les sorties de trésorerie (par exemple, lorsqu’un autre processus de production diminue les coûts de production).

115
Les Eléments des états financiers
Nouvelle définition cadre conceptuel 2018

– Un actif est une ressource économique actuelle contrôlée par l’entité à la suite d’événements passés.
Une ressource économique est un droit susceptible de produire des avantages économiques.

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
– Un passif est une obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la suite
d’événements passés.

– Capitaux propres : les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les actifs de l'entreprise après
déduction de tous ses passifs.

116
Les Eléments des états financiers
Nouvelle définition cadre conceptuel 2018
– Actif : un actif est une ressource économique actuelle contrôlée par l’entité du fait d’évènements
passés. Une ressource économique est un droit qui a le potentiel de produire des avantages économiques.
– Un passif est une obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la suite

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
d’événements passés.
– Capitaux propres : les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les actifs de l'entreprise après
déduction de tous ses passifs.

– Avantage économique futur = potentiel qu’a l’actif de contribuer, directement ou


indirectement, à des flux de trésorerie et d’équivalents de trésorerie au bénéfice de
l’entreprise.

Potentiel :
▪ potentiel de production (matériel, bâtiment,.)
▪ possibilité de conversion en trésorerie (stock, créance,.)
▪ capacité à réduire les sorties de trésorerie (par exemple, lorsqu’un autre processus de production diminue les coûts de
117
production).
Les Eléments des états financiers
Nouvelle définition cadre conceptuel 2018
Les produits : les produits sont les accroissements d'avantages économiques au cours de
l'exercice, sous forme d'entrées ou d'accroissements d'actifs, ou de diminutions de

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
passifs qui ont pour résultat l'augmentation des capitaux propres autres que les
augmentations provenant des apports des participants aux capitaux propres.

Les charges : les charges sont des diminutions d'avantages économiques au cours de
l'exercice sous forme de sorties ou de diminutions d'actifs, ou de survenance de passifs
qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions
aux participants aux capitaux propres.
Les charges représentent les diminutions d’actifs ou les augmentations de passifs qui se
traduisent par une diminution des capitaux propres, autres que celles relatives aux
distributions aux détenteurs d’actions.

118
Les Eléments des états financiers
Nouvelle définition cadre conceptuel 2018
Il est approprié de comptabiliser un élément des états financiers s’il résulte de cette
comptabilisation à la fois une information pertinente et une image fidèle de cet élément,

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
l’objectif étant de fournir une information utile aux investisseurs, prêteurs et autres
créanciers.

119
Les Eléments des états financiers
Nouvelle définition cadre conceptuel 2018
– La dé comptabilisation
La dé comptabilisation est la suppression de tout ou partie d’un actif, précédemment

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
comptabilisé ou d’un passif de l’état de la situation financière de l’entité.

Pour un actif, cette suppression se produit lorsque l’entité perd le contrôle de tout ou partie
de l’actif précédemment comptabilisé;

pour un passif, cela se produit lorsque l’entité n’a plus d’obligation actuelle, pour tout ou
partie du passif comptabilisé antérieurement

120
L’évaluation des éléments des états financiers
On distingue le coût historique et la valeur actuelle.
L’évaluation à la valeur actuelle inclut la juste valeur et la valeur d’utilité pour les
actifs ou la valeur de réalisation pour les passifs.

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
▪ Coût historique
L’évaluation au coût historique est une évaluation qui fournit des informations monétaires sur les actifs, passifs,
produits et charges en utilisant des informations provenant de la transaction ou de l’événement qui les a créés.

▪ Valeur actuelle
L’évaluation à la valeur actuelle est une évaluation qui fournit des informations monétaires sur les actifs,
passifs, produits et charges en utilisant une information mise à jour pour refléter la situation à la date
d’évaluation. Les bases d’évaluation à la valeur actuelle comprennent:
– la juste valeur;
– la valeur d’utilité pour les actifs et la valeur de remboursement pour les passifs.
- Le coût actuel.
121
La valeur d’utilité est la valeur actualisée des flux de trésorerie que l’entité attend de l’utilisation continue
d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité et donne une estimation de sa valeur de marché.

La valeur de remboursement est la valeur actualisée des flux de trésorerie que l’entité prévoit de consacrer à
l’acquittement d’un passif.

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
La valeur d’utilité et la valeur de remboursement ne sont pas directement observables et sont établies au moyen de
techniques d’évaluation fondées sur les flux de trésorerie.

Le coût actuel reflète la contrepartie qui devrait être payée pour acquérir un actif équivalent
(augmentée des coûts de transaction) ou reçue pour assumer un passif équivalent (diminuée des
coûts de transaction) à la date d’évaluation.

La méthode des flux de trésorerie disponibles, DCF repose sur le principe


selon lequel la valeur d'un actif est égale à la valeur actuelle nette des flux de
trésorerie futurs qu'il génère. La valeur d’un actif, ou d’une une entité est ainsi
calculée comme la somme des flux de trésorerie générés, actualisés au taux
reflétant le niveau de risque de l’actif ou de l’entité en question. 122
Juste valeur
La norme IAS32, puis la norme IAS39 toutes deux relatives aux instruments financiers, ont introduit à
compter de 1995 la notion de juste valeur
Pour IFRS 13, la juste valeur est « le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou
payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
participants de marché à la date d’évaluation ».
La juste valeur suppose que la transaction de vente de l’actif ou le transfert du passif se
fait soit:
– sur le marché principal de l’actif ou du passif, c’est-à-dire celui enregistrant la plus
forte activité;
– en l’absence d’un marché principal, le marché le plus avantageux pour l’actif ou du
passif.
On suppose également que chacune des parties impliquées dans la transaction agit en
fonction de son intérêt financier. Pour l’évaluation de la juste valeur, il existe des
procédures appropriées, pour lesquelles sont disponibles des quantités de données
suffisantes.
123
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
124

comptable Internationale
Hiérarchie des niveaux d’évaluation

La hiérarchie des justes valeurs comprend trois niveaux que G. Thornton (2012) nous
présente comme suit :
▪ le niveau 1, correspond aux données d’entrée observables indiquant des prix de marché

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
(non ajustés), des actifs ou des passifs identiques, auxquels l’entité a accès à la date
d’évaluation, sur les marchés actifs ;
▪ le niveau 2, correspond aux données d’entrée autres que les prix de marché repris dans le
niveau 1 qui sont observables pour les actif ou les passifs, soit directement ou
indirectement ;
▪ le niveau 3, correspond aux données non observables concernant l’actif ou le passif.

125
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
126

comptable Internationale
EN QUOI LA JUSTE VALEUR SE DISTINGUE-T-ELLE DU COÛT HISTORIQUE ?

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
RAPPELER LA DÉFINITION DU PROCESSUS DE NORMALISATION. QUELLE EST SON ALTERNATIVE ?

127
EN QUOI LA JUSTE VALEUR SE DISTINGUE-T-ELLE DU COÛT HISTORIQUE ?

Le principe des coûts historiques, évalue les actifs à leur coût d’acquisition : prix ou coût de transaction ayant
comme contrepartie un paiement. On se réfère donc à une valeur marchande, de négociation. La « juste
valeur » (fair value) fait explicitement allusion à la valeur de marché, au moment de l’évaluation et non
uniquement lors de son entrée dans le patrimoine. Elle intègre des données prévisionnelles des parties

comptable Internationale
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation
prenantes, le degré d’incertitude des flux de trésorerie futurs attendus de l’élément évalué.

Attention Les deux principes ne s’opposent pas nécessairement : la juste valeur n’est pas une méthode
d’évaluation mais une méthodologie d’évaluation qui incite à retenir, parmi plusieurs possibles, celle qui est le
mieux à même de refléter la réalité économique (l’image fidèle). Elle privilégie la référence au marché, mais il
se peut qu’en l’absence de marché actif, le recours au coût historique soit conciliable. La juste valeur tend à
englober le coût historique qui devient une méthode possible d’évaluation privilégiée lors de l’entrée dans le
patrimoine mais pas nécessairement adaptée ensuite, notamment lors des inventaires de fin d’exercice.
1. RAPPELER LA DÉFINITION DU PROCESSUS DE NORMALISATION. QUELLE EST SON ALTERNATIVE ?
EN QUOI CONSISTE-T-ELLE ? Il s’agit d’un processus d’élaboration de règles constituant un cadre unique de
référence qui s’impose de la même façon à tous les acteurs d’un espace économiques précis. Son alternative
est l’harmonisation. Elle consiste à laisser les normalisateurs locaux ou nationaux développer leurs propres
règles et modèles de tenue des comptes qui s’appliquent à leur zone d’influence respective (secteur, pays,
profession, etc.), tout en faisant en sorte qu’elles aboutissent à des évaluations équivalentes et donc
comparables entre les zones.
128
Exercice: Les dirigeants de la société MÉLIUM ont créé le 10 janvier N une filiale au capital de 1 000 000 € divisé en
actions de 100 € pour mieux assurer la commercialisation de leur production. La société mère contrôle aussi plusieurs
autres filiales en amont et en aval de son secteur. Les dirigeants ont entendu parler des normes IFRS et s’interrogent sur
les obligations de les appliquer au sein de leur groupe.

Questions :
1 Présentez l’organisme qui établit les normes IFRS.
2 Quelle approche de la comptabilité cet organisme cherche-t-il à instaurer à partir des IFRS ?
3 Vérifiez si la SA MÉLIUM remplit les conditions d’application des normes IFRS.
4 Expliquez les principes comptables suivants : * La juste valeur ; * La prééminence de la substance sur la forme ; * la
permanence des méthodes.
L'organisme qui adopte les normes IFRS est l'International Accounting Standards Board (IASB). Il s'agit d'une organisation
internationale indépendante chargée de développer et de promouvoir les normes comptables internationales, connues sous le nom de
Normes internationales d'information financière (IFRS).

L'IASB cherche à instaurer une approche de la comptabilité optimisée sur les principes à travers les normes IFRS. Cette approche met
l'accent sur la substance économique des transactions plutôt que sur leur forme juridique. Elle vise à fournir des informations financières
de haute qualité, comparables et transparentes, en mettant l'accent sur la pertinence, la fiabilité, la neutralité et la clarté des états
financiers.

Pour vérifier si la SA MÉLIUM remplit les conditions d'application des normes IFRS, il faut prendre en compte les critères généraux
retenus par l'IASB. Les principales conditions sont les suivantes : a) La société MÉLIUM doit être une entité qui fournit et publie des
états financiers destinés à l'utilisation externe. b) La société MÉLIUM doit être tenue ou choisie de se conformer aux normes IFRS pour
la préparation de ses états financiers consolidés. c) La société MÉLIUM ne doit pas être exemptée de l'application des normes IFRS en
raison de la taille, de la nature ou de l'activité de l'entité.

La juste valeur : Ce principe comptable stipule que les actifs, les passifs, les produits et les charges doivent être attribués à leur juste
valeur, c'est-à-dire la valeur de marché ou la valeur d'échange à la date d' évaluation. La juste valeur reflète la valeur économique
actuelle et permet une évaluation plus précise des éléments du bilan et du compte de résultat.
La prééminence de la substance sur la forme : Ce principe comptable indique que dans la comptabilisation et la présentation des
transactions, la substance économique des opérations prime sur leur forme juridique. Il est important de rendre fidèlement la réalité
économique, même si la forme légale peut différer.
La permanence des méthodes : Ce principe comptable stipule que les méthodes comptables utilisées par une entité doivent être
cohérentes dans le temps, sauf s'il existe une raison valable et justifiable de les modifier. La permanence des méthodes garantit la
comparabilité des informations financières d'une période à l'autre, ce qui facilite l'analyse et l'évaluation de la performance de l'entité.
Norme internationale d’information financière 15 Produits des activités
ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients

La norme IFRS 15 « produits des activités ordinaires tirés des contrats conclus avec des clients » est entrée en vigueur pour
les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.
La norme IFRS 15 remplace les anciennes normes IAS 11 « contrats de construction » et IAS 18 « produits des activités
ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients ».
Elle propose une comptabilisation du chiffre d'affaires en cinq étapes.
Objectifs de la norme IFRS 15
La norme IFRS 15 pose les principes de comptabilisation relatifs au chiffre d'affaires concernant les contrats conclus
avec des clients dans le cadre du cycle d'exploitation (activité ordinaire de l'entreprise). Ainsi la norme définit la
comptabilisation des opérations suivantes :

contrats à long terme ;


programmes de fidélité accordés aux clients.
Sont exclus les contrats qui relèvent de normes spécifiques : les contrats de location, les contrats d'assurance et les
instruments financiers.

Processus de comptabilisation du chiffre d'affaires en 5 étapes


La norme IFRS 15 prévoit un modèle unique de comptabilisation des produits de l'activité pour tous les types de
transactions et dans tous les secteurs d'activité.
Cinq étapes sont prévues pour la comptabilisation du chiffre d'affaires.
La norme IFRS 15 en cinq étapes
La norme définit une démarche cohérente en cinq étapes de comptabilisation du revenu :
1. Identification du contrat ;
2. Identification d’obligations de performance distinctes au sein du contrat ;
3. Évaluation du prix du contrat ;
4. Allocation du prix du contrat entre les différentes obligations de performance ;
5. Comptabilisation du revenu une fois que l’obligation de performance satisfaite, soit à une date donnée, soit étalée dans
le temps.
Étape 1 : identification du contrat avec un client
IFRS 15 indique que le contrat résulte d'un accord entre 2 ou plusieurs parties conférant des droits et obligations
exécutoires.
Le caractère exécutoire du contrat dépend des pratiques commerciales habituelles de l'entité et peut changer d'une entité à
l'autre.
La norme mentionne qu'un contrat est valable s'il présente les caractéristiques suivantes :
•le recouvrement du prix est probable ;
•il existe une substance commerciale ;
•les droits relatifs aux biens et services et les conditions de règlement sont clairement identifiés ;
•le contrat est approuvé et les parties sont alors réciproquement engagées.
Étape 2 : identification des obligations de performance du contrat
L'objectif est d'identifier les biens ou services devant être comptabilisés séparément car distincts des autres
activités proposées.
Il s'agit de lister de manière exhaustive, tous les biens et services qui vont devoir être fournis au client, y
compris les obligations implicites qui ne seraient pas listées dans le contrat. Les activités qui ne représentent
pas des biens ou services sont exclues.
Un bien ou service promis est distinct si le client peut en bénéficier isolément ou combiné à d'autres
ressources aisément accessibles et si la promesse de transfert du bien ou service mentionnée au contrat est
dissociable des autres éléments du contrat.
Illustration
Une entreprise de téléphonie propose la fourniture d’un téléphone portable associée à un forfait de trois ans. Que les deux
prestations soient ou non présentées séparément au contrat, elles doivent être identifiées et comptabilisées distinctement.
Exemple
Il en va de même pour le contrat de mise à disposition d’un logiciel contenant trois obligations de performance :
•La fourniture de la licence d’exploitation d’un logiciel déjà développé ;
•Le paramétrage de ce logiciel permettant de l’adapter aux spécificités de l’entreprise. C’est une obligation de performance
distincte car le logiciel pourrait fonctionner sans cette adaptation et la prestation pourrait tout aussi bien être assurée par une
autre entreprise ;
•L’assistance technique téléphonique qui constitue bien une prestation à part entière.
Le revenu de la fourniture du logiciel et de son paramétrage sont reconnus à leurs dates de réalisation respectives. Le revenu
de l’assistance téléphonique est, quand à lui, étalé sur la durée contractuelle.
Illustration
A contrario, pour une entreprise de construction, la fourniture du terrain et la construction du bâtiment sont considérées
comme une promesse unique. Elles sont combinées dans un bien plus grand qui est la fourniture d’une construction sur un
terrain.
Étape 3 : détermination du prix de la transaction
Le prix de la transaction est la rémunération attendue par le vendeur ou prestataire de services en échange de la
vente ou de la prestation réalisée. Cette évaluation du prix total doit tenir compte des composantes optionnelles, des
contreparties variables à la fourniture de biens ou services, des composantes de financement significatives, des contreparties
en nature et des contreparties à payer éventuellement au client.
Étape 3 : détermination du prix de la transaction
Le prix de la transaction est la rémunération attendue par le vendeur ou prestataire de services en échange de la
vente ou de la prestation réalisée. Cette évaluation du prix total doit tenir compte des composantes optionnelles, des
contreparties variables à la fourniture de biens ou services, des composantes de financement significatives, des contreparties
en nature et des contreparties à payer éventuellement au client.

Étape 4 : affectation du prix de la transaction aux obligations de performance (étape 2)


Cette allocation du prix de vente peut se faire simplement lorsqu'il existe un prix pour chacune des obligations de performance
(catalogue par exemple) et qu'elles peuvent être vendues séparément.
Dans le cas où le prix de vente liée à une obligation (vente ou prestation de services) n'est pas individuellement
déterminable, il est possible d'avoir recours à des méthodes alternatives. L'entreprise pourra alors procéder à une estimation
basée sur le prix de vente acceptable (prix proposé sur le marché que le client serait prêt à accepter) ou une approche basée sur
les coûts attendus majorés d'une marge raisonnable. En dernier recours, une méthode résiduelle est possible qui consiste à
prendre le prix global de vente et retirer l'ensemble des prix individuels qui ont pu être identifiés pour les autres articles.

Illustration
Un constructeur automobile offre deux années de maintenance gratuite pour la vente d’un véhicule. Pour la reconnaissance du
chiffre d’affaires, le contrat de maintenance est valorisé à son prix normal. Celui-ci est déduit du chiffre d’affaire de la vente du
véhicule. Le choix a été fait d’imputer cet avantage client en moins du prix de vente de l’obligation principale.
Étape 5 : reconnaissance du chiffre d'affaires dès lors que l'obligation de performance est satisfaite
Cette cinquième étape prend en considération la notion de transfert de contrôle qui permet la reconnaissance du
revenu lorsque le client obtient le contrôle du bien ou du service.
Le contrôle est la capacité de décider de l'utilisation du bien ou du service et d'en obtenir les avantages économiques résiduels
ou cash flows.
L'obligation de performance peut être satisfaite en continue (méthode à l'avancement) ou à une date spécifique.
La normalisation comptable au sein de l’espace OHADA
La normalisation comptable au sein de l’espace OHADA
·De quel référentiel parlons nous ?

S’agit-il du ...

117
HISTOIRE
L'idée d'harmoniser les droits africains est apparue dans les années soixante, au lendemain des premières indépendances.
Cette idée a pu se réaliser mais avec beaucoup de difficultés, chaque Etat africain avait sa propre législation.

Déjà le plan comptable français (1947 à 1957) était utilisé en France et dans certains pays africains, jusqu'à l'avènement du
plan 1982.

D’après Douvier Pedrosa (2010), Les prémisses de l’harmonisation comptable en Afrique noire francophone débutent avec
l’OCAM née en 1965, réunis à Niamey sous l’initiative des chefs d’États africains prise en 1968 une commission d’experts
africains et français et qui constitue le prolongement de l’UAM (Union Africaine et Malgache) créée en septembre 1961 et
de l’UAMCE (Union Africaine et Malgache de Coopération Economique). Le plan OCAM, officiellement adopté par les
chefs d'Etats africains lors de la conférence de Yaoundé en 1970, introduit dans les États en 1972 et révisé en 1979, prolonge
directement, sans passer par la création préalable d’organes de normalisation permanents, les acquis du plan comptable
général de 1957

Il représentait une avancée théorique en termes d’harmonisation, mais en réalité, dans la plupart des pays concernés, le
plan OCAM a été appliqué différemment, ainsi il avait un OCAM à la sauce Sénégalais, Ivoirienne, Béninoise etc....

: Organisation Commune Africaine et Malgache, puis Mauricienne. Créée en 1966 par 14 Etats francophones d’Afrique
noire.
12 5
0
HISTOIRE
Le plan OCAM appartenant à l'école comptable continentale se caractérisait par :

▪ une nomenclature des comptes (plan comptable) ;


▪ une codification décimale ;
▪ une distinction comptabilité générale /comptabilité analytique ;
▪ une classification des charges et des produits par nature.

Il ne comportait pas de principes comptables de base, de règles d'évaluation des biens et de


détermination du résultat.

Il avait pour objectif de favoriser l’harmonisation des pratiques comptables, l’intégration et


l’indépendance économique des États membres.
Le plan Comptable OCAM, bien qu’étant un plan cadre et novateur pour les africains, présente de nombreuses caractéristiques communes avec le plan
comptable français de 1982 à cause de leur origine (plan de 1957) et de la méthodologie de leur rédaction (Djambou, 1984)

12 5
0
HISTOIRE
Les critiques observées au niveau du plan comptable OCAM
Bien que le Plan présentait des innovations précieuses, l'on constatait que le besoin de le remplacer était
ressenti. Il présentait des failles et était inadéquat avec la réalité économique. Différents constats peuvent en
fait justifier la mise à l'écart de ce Plan Comptable et de l'adoption du Système Comptable OHADA
• Le plan présentait une certaine rigidité, une complexité et d'utilisation difficile surtout pour les secteurs
informels (NZAKOU, 2001).

• Il existait une co existence de référentiel comptable en vigueur dans la zone. Ce qui ne permettait pas la
comparaison entre entreprises.

• Le plan OCAM a été adopté différemment, et c’est ainsi qu’on a eu : le plan OCAM sénégalais, le plan
OCAM ivoirien, le plan OCAM béninois, le plan OCAM Camerounais, etc. Ainsi Bigou-Laré (2001) précise-
t-il que dans certains pays comme le Togo, certaines entreprises avaient même continué à utiliser le plan
comptable de 1957, alors que d’autres étaient passées au plan OCAM

• La pluralité des référentiels comptables ne facilitait pas la comparaison des entreprises, ni l’agrégation de
l’information comptable pour la politique macro-économique
12 5
0
HISTOIRE
Les critiques observées au niveau du plan comptable OCAM

▪ Le plan comptable OCAM ne s’intéresse pas au calcul de l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) qui constitue un
indicateur permettant de mieux apprécier la gestion des unités décentralisées
▪ Certains pays qui appliquaient le plan comptable OCAM comme le Sénégal préconisaient l’inventaire permanent avec
toute la bureaucratie que cela nécessitait, tandis que le plan français de 1982 préconisait l’inventaire intermittent.

Anciennes colonies Française.

L’objectif de la France était d’avoir en l’Afrique le même langage des affaires ; à Libreville au Gabon en octobre
1992 à l’occasion du sommet France-Afrique la volonté politique commune et ambitieuse est réaffirmée. En effet, la
nécessité d’information économique réelle et agrégée dans les pays de la zone devenait crucial pour la France vers les
années 1990 en raison du fait que la république française a conclu de 1960 à 1963 des accords de coopération
monétaire avec les États africains.
Le besoin d’informations économiques pour la politique monétaire de l’UEMOA poussa la BCEAO à plaider en faveur d’un droit
comptable commun aux pays de l’union, ainsi qu’un référentiel comptable unique.

Il s’en suivra le 17 octobre 1993 au sommet de Port-Louis (Île Maurice), la signature du traité de l’OHADA en vigueur dès 1995.
12 5
0
1.2- UN PEU D’HISTOIRE...
DATE Adoption par I'OHADA
1995 Adoption par I'UEMOA Projet OHADA
 Droit commercial général
(entrée effective en vigueur : 01
janvier
1998)
Règlement N°04/96/CM/UEMOA du
1996  Droit des sociétés 20 décembre 1996
commerciales et des groupements
d’intérêts
économiques (entrée effective en
vigueur : 01 janvier 1998)
Référentiel Comptable SYSCOA : 01 janvier 1998 SYSCOA : 01 janvier 1998
Règlement N°07/2001/CM/UEMOA
modifiant certaines dispositions
du
2001 Droit Comptable OHADA règlement N°04/96/CM/UEMOA du
20 décembre 1996
Référentiel Comptable SYSCOHADA : 01 janvier 2001 SYSCOHADA 1 : 20 septembre 2001
Règlement n005/2013/CM/UEMOA
2013
du 28 juin 2013
SYSCOHADA 2 : 01 janvier 2014
Référentiel Comptable
En RCI : 01 janvier 2015
1.1- ENVIRONNEMENT
 DEUX GROUPES D ’ENTITÉS EN PRÉSENCE
POUR LÉGIFÉRER LE DROIT COMPTABLE

L’UEMOA D’UNE PART ET LES PAYS DE L ’OHADA D ’AUTRE PART


·Même si les pays de l ’UEMOA font partie de l ’OHADA, il y a deux
organisations différentes présentes

 DANS LES FAITS, DANS LA PRATIQUE, IL EXISTAIT 2 RÉFÉRENTIELS DANS


NOTRE ZONE

 SYSCOA pour les pays de l ’ UEMOA

 Droit comptable OHADA pour les pays de l ’ OHADA non UEMOA

118
LE CONTEXTE ET LA MOTIVATION DE LA NOUVELLE
RÉFORME DU SYSCOA

·Le Conseil des Ministres de l’UEMOA a adopté le 28 juin 2013 le


Règlement n°05/CM/UEMOA modifiant le Règlement
n°04/96/CM/UEMOA du 20 décembre 1996 portant adoption d’un
référentiel comptable commun au sein de l’UEMOA dénommé
Système Comptable Ouest Africain. Les principaux motifs de la
modification du Règlement fondateur de 1996 sont:
·la nécessité d’une mise à jour du SYSCOA, en vue d’améliorer la
qualité du référentiel commun aux Etats membres de l’Union;
·le souci de faire converger le référentiel comptable susvisé vers les
normes internationales d’information financière.

12 30/07/2015
0
SYSCOHADA REVISE

Le nouvel Acte uniforme entre en vigueur au 1er janvier 2018 pour les comptes personnels des entités et au 1er
janvier 2019 pour les comptes consolidés et les comptes IFRS.

Le nouveau dispositif comptable comprend l’Acte uniforme révisé et le système comptable OHADA révisé
(SYSCOHADA) de plus de 1 200 pages, à savoir : le plan comptable général OHADA, d’une part, et le dispositif
comptable des comptes consolidés et combinés, d’autre part.

Il se caractérise, entre autres, par : le changement de l’intitulé de l’Acte uniforme qui s’appelle désormais Acte
uniforme de l’OHADA relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF)

Fin du Syscoa au 31 décembre 2017. A partir du 1er janvier 2018, un référentiel comptable unique pour les 17
pays membres de l’Ohada : le Syscohada révise avec un seul plan comptable Ohada (PGO) et de nouveaux
modèles d’états financiers.

A partir du 1er janvier 2019, présentation en normes internationales IFRS, des comptes des sociétés faisant
appel public à l’épargne, des comptes des sociétés cotées en bourses et des comptes consolides.

5
Historique de la normalisation comptable dans l'espace OHADA
Le Conseil Comptable Ouest Africain (CCOA) réuni en Assemblée Plénière le
22 mars 2013 conformément aux dispositions des articles 3 et 5 du Règlement
n°92/2009/CM/UEMOA instituant un Conseil Comptable Ouest Africain dans
l'UEMOA, a approuvé le un avis relatif à la modification du Règlement
N°04/96/CM/UEMOA du 20 décembre 1996 portant adoption du référentiel
comptable commun au sein de l'UEMOA dénommé Système Comptable Ouest
Le Conseil
Africain des ministres de l’UEMOA en sa séance du 28 juin 2013 à
(SYSCOA).
Dakar a adopté la réforme du SYSCOA.

Bi e n qu' une pre m i è re appl i c a ti o n ai t é t é pr é v ue pour l e s e x e rc i c e s o uv e r t s l e 1 e r j anv i e r


2 01 4, l e r è g l e m e nt d' e xé c ut i o n n ° 0 5/ 20 14 1 CM / UEM O A n' a é té publ i é qu' a pa r t i r du 3 0
ma i 2 01 4.

Pour son application, l'Etat de Côte d'Ivoire n'a été officiellement informé que le
07 octobre 2014 (lettre N ° 009889 / DPE/DFPFII442 du 07 octobre 2014 ayant pour
objet « Mise en œ u v r e de la réforme du SYSCOA » )

Quant aux professionnels de la comptabilité, ils ont été officiellement informés


le 18 novembre 2014 (courrier n ° IMPMEF/CNC/PDT/STP du 18 novembre 2014
réceptionné par le Président de l'Ordre des Experts Comptables sous le numéro
139, le 18 novembre 2014).
127
Caractéristiques de la comptabilité syscohada révisé

La révision du SYSCOHADA a apporté une innovation majeure dans la définition du cadre conceptuel qui
est la structure de référence théorique servant de support et de guide à l’élaboration des normes comptables.

Composantes du nouveau dispositif comptable et cadre conceptuel

OHADA1853 pages comprends les grandes parties suivantes

▪ Acte uniforme (123 articles de 1a113)59 pages


▪ Syscohada révisé (1145 pages)
▪ Guide d’application du syscohada (142 cas, 437 pages)
▪ Guide d’application ifrs (212 pages)
Caractéristiques de la comptabilité syscohada révisé-Cadre conceptuel
Structure du nouveau cadre conceptuel du SYSCOHADA Structure du cadre conceptuel de l’IASB
▪ Au premier niveau : définitions et principaux
utilisateurs des états financiers Le cadre conceptuel traite de :
▪ Au deuxième niveau : structure et champ
▪ L’objectif des états financiers,
d ’application du cadre conceptuel ▪ Les hypothèses de base : comptabilité d’engagement et continuité de
l’exploitation,
▪ Au troisième niveau : ▪ les caractéristiques qualitatives des états financiers,
- Hypothèse sous-jacente à la préparation des états ▪ la définition des éléments à partir desquels les états financiers sont
financiers, construits,
- Postulats et conventions comptables, ▪ l’évaluation et la comptabilisation de ces éléments,
- ▪ les concepts de capital et de maintien du capital.
Caractéristiques qualitatives de l'information
financière.
▪ Au quatrième niveau : définitions des éléments et Le cadre conceptuel n’est pas une norme mais un ensemble de concepts qui sont
contenu des états financiers ; la base de la préparation et de la présentation des états financiers, et auxquels il
▪ Au cinquième niveau : faut se référer pour traiter un problème non prévu par une norme.
- Règles d’évaluation,
- Règles de comptabilisation et de dé comptabilisation
- Concepts de capital et de maintien du capital
Le cadre conceptuel est la structure de référence
théorique servant de support et de guide à l’élaboration
des normes comptables.
Caractéristiques de la comptabilité syscohada révisé
Cadre conceptuel
Le normalisateur au niveau de l’espace OHADA definit quant à lui les éléments ci-après :
Au premier niveau : définitions et principaux utilisateurs des états financiers
Au deuxième niveau : structure et champ d ’application du cadre conceptuel
Au troisième niveau :Hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers,
Postulats et conventions comptables, Caractéristiques qualitatives de l'information financière.
Au quatrième niveau : définitions des éléments et contenu des états financiers ;
Au cinquième niveau :Règles d’évaluation, Règles de comptabilisation et de dé comptabilisation Concepts
de capital et de maintien du capital

Les cadres conceptuels du SYSCOHADA et de l’IASB présente la même architecture


Caractéristiques de la comptabilité syscohada révisé
Principes comptables
Les principes comptables comprennent les postulats et les conventions comptables.
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable et sont des principes acceptés sans démonstration
(mais cohérents avec les objectifs fixés) tandis que les conventions sont destinées à guider le préparateur des comptes
dans l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers.
Le Plan Comptable Général OHADA repose sur :
5 postulats comptables ainsi que 5 conventions comptables ont été retenus à savoir ;

Les postulats comptables :


Postulat de l’entité ;
Postulat de la comptabilité d’engagement ;
Postulat de la spécialisation des exercices ;
Postulat de la permanence des méthodes ;
Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique.

Les conventions comptables :


Convention du coût historique ;
Convention de prudence ;
Convention de régularité et transparence ;
Convention de la correspondance bilan de clôture-bilan d’ouverture ;
Convention de l’importance significative.
Caractéristiques de la comptabilité syscohada révisé
Avant Principes Révisé
Permanence des méthodes Postulats Postulat de l'entité
Postulat de la comptabilité d'engagement
Séparation des exercices
Postulat de la permanence des méthodes
Prééminence de la réalité sur l’apparence juridique
Postulat de la séparation des exercices
Postulat de la prééminence de la réalité sur l’apparence juridique
Prudence
Conventions Convention de prudence
Intangibilité
Convention de correspondance bilan de clôture - bilan d'ouverture
Coût historique
Importance significative Convention du coût historique
Convention de l'importance significative
Transparence Convention de régularité et transparence
Hypothèse de base Hypothèse de base de continuité de l'exploitation
Continuité de l’exploitation
Caractéristiques de la comptabilité syscohada révisé
– Les caractéristiques qualitatives de l’information financière
Les caractéristiques qualitatives sont classées en deux catégories :
▪ Caractéristiques essentielles ;
▪ Caractéristiques auxiliaires.

Les caractéristiques essentielles sont la pertinence et la fidélité :


▪ Pertinence : « L’information est dite pertinente dès lors qu’elle peut influencer les prises de décision des utilisateurs.
Dans ce cas elle servira à faire des prévisions (prédictive), à confirmer ou à modifier des évaluations précédentes
(rétrodictive) ou même les deux. »
▪ Fidélité : « Elle renvoie au concept « d’image fidèle ». Une information est sensée donner une image fidèle dès lors
qu’elle reflète la substance de la transaction, de l’événement ou des circonstances sous-jacents de façon complète et
est exempte d’erreurs significatives (pas d’erreurs ou d’omissions dans la représentation du phénomène). »

Les caractéristiques auxiliaires sont la comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité et la compréhensibilité


Elle est qualifiée d’« utile » dès lors qu’elle est peut être comparée à une information similaire concernant d’autres entités
mais aussi d’autres périodes. L’information financière doit également être vérifiable, disponible rapidement au moment
opportun et compréhensible.
Caractéristiques de la comptabilité syscohada révisé
Notions IFRS (2010) SYSCOHADA SYSCOHADA révisé
Actif Ressource contrôlée par Elément identifiable du Emplois économiques
l’entité du fait d’événements patrimoine représentant une contrôlés par l’entreprise
passés et dont des avantages ressource économique actuelle provenant d’événements
économiques contrôlée du fait passés susceptibles de générer
sont attendus d’événements passés. des avantages économiques
futurs.

Actif éventuel Un actif potentiel résulte Non défini. Résulte d’événements passés
d’événements passés dont et dont l’existence sera
l’existence sera confirmée par confirmée par la survenance
la survenance d’événements d’événements dont l’entité n’a
dont l’entité n’a pas pas totalement le contrôle.
totalement le contrôle.
Passif Obligation actuelle résultant Constitue des ressources Obligation actuelle de l’entité
d’événements passés dont financières externes payables de transférer une ressource
l’extinction se traduira par une ou remboursables selon les économique à la suite
sortie de ressources échéances déterminées. d’événements passés.
représentatives d’avantages
économiques.
Caractéristiques de la comptabilité syscohada révisé
Notions IFRS SYSCOHADA en vigueur SYSCOHADA révisé

Passif Obligation potentielle résultant Non défini Obligation potentielle résultant


éventuel d’événements passés dont d’événements passés dont
l’existence sera confirmé par la l’existence sera confirmé par la
survenance d’événements dont survenance d’événements dont
l’entité n’a pas totalement le l’entité n’a pas totalement le
contrôle. contrôle.
Obligation actuelle dont la sortie Obligation actuelle dont la sortie
de ressource n’est pas probable de ressource n’est pas probable ou
pour son extinction ou le montant le montant ne peut être évalué de
ne peut être évalué de façon façon fiable
fiable
Charge Diminutions d’avantages Emplois définitifs ou Emplois définitifs ou
économiques sous forme de onsommations décaissées ou consommations décaissées ou à
sorties ou de diminution d’actifs à décaisser en contrepartie décaisser en contrepartie des
ou de prise en compte de passifs des marchandises ou marchandises ou services
entrainant une diminution des services consommés, d’une consommés, d’une obligation
capitaux propres autre que celle obligation légale à remplir ou
provenant d’une distribution de légale à remplir ou exceptionnellement sans
dividendes exceptionnellement sans contrepartie directe.
contrepartie directe.
Produit Augmentation d’avantages Sommes ou valeurs reçues Sommes ou valeurs reçues ou à
économiques sous forme ou à recevoir en contrepartie recevoir en contrepartie d’une
d’entrées ou d’accroissement d’une vente de biens ou vente de biens ou services, d’une
d’actifs ou de diminution de services, d’une obligation obligation légale ou sans
passifs entrainant une légale ou sans contrepartie contrepartie
augmentation des capitaux
propres autre que celle provenant
d’un apport des actionnaires
STRUCTURE DE L’ACTE UNIFORME RELATIF AU DROIT
COMPTABLE ET A L’INFORMATION FINANCIERE (AUDCIF)

le nouvel AUDCIF se singularise, entre autres, par :


a) le maintien, aux côtés du système normal, du système minimal de trésorerie,
réaménagé afin d’offrir la possibilité de tenir une comptabilité simplifiée
droits
en constatés, et l’abandon corrélatif du système intermédiaire
constituait le système allégé ;
que
b) le relèvement substantiel du montant du chiffre d’affaires en deçà duquel les
petites entités économiques sont éligibles au système minimal de trésorerie ;
c) la reconnaissance clairement exprimée de la spécificité du système comptable
des secteurs règlementés tout en réaffirmant que ces secteurs restent soumis au
droit comptable OHADA ;

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 169


STRUCTURE DE L’ACTE UNIFORME RELATIF AU DROIT
COMPTABLE ET A L’INFORMATION FINANCIERE (AUDCIF)

 d) l’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant
appel public à l’épargne, de produire à l’intention des marchés financiers
et autres instances de réglementation sectorielle, des états financiers en
normes internationales d’information financière (IFRS), en sus de
leurs états financiers individuels en normes SYSCOHADA ou selon
le référentiel comptable spécifique à leurs activités ;

 e) la consécration de dispositions transitoires, pour permettre un passage


efficient vers le nouveau référentiel.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 170


DATE D’ENTREE EN VIGUEUR DU NOUVEAU
REFERENTIEL

 Adopté 26 janvier 2017 à Brazzaville (Congo), l'Acte


le relatif au droit comptable et à l’information
uniforme (AUDCIF), vient à l'Acte
financière
portant organisation et harmonisation
succéderdes
Uniforme
comptabilités des
entreprises, en vigueur depuis le 1er
janvier 2001, pour les
comptes personnels des entreprises, et le
1er
Publié janvier 2002, pour
au journal officiel le 15les comptes
février consolidés
2017, et les
il entrera en
comptes le
vigueur combinés.
1er janvier 2018, pour les comptes personnels des
entités, et le 1er janvier 2019, pour les comptes consolidés, les
comptes combinés et les états financiers produits en normes
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 171

IFRS.
EXERCICE N° 3 : HISTORIQUE DE NORMALISATION
DÉBIT CRÉDIT, L’ASSOCIATION DES ÉTUDIANTS EN COMPTABILITÉ DE VOTRE
INSTITUT, DÉSIRE PUBLIER UNE BROCHURE À
L’INTENTION DE SES ÉTUDIANTS. CETTE BROCHURE DÉCRIRA LES
DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA PROFESSION COMPTABLE. EN
TANT QU’ÉTUDIANT (E) EN COMPTABILITÉ, ON VOUS DEMANDE DE RÉDIGER
L’ARTICLE QUI PRÉSENTERA L’ÉVOLUTION DE LA
NORMALISATION COMPTABLE EN TUNISIE ?
TRAVAIL À FAIRE
DANS UN ARTICLE D’UNE OU DEUX PAGES, PRÉSENTEZ L’HISTORIQUE DE LA
NORMALISATION AYANT MENÉ À L’ADOPTION
DU SYSTÈME COMPTABLE DES ENTREPRISES. (UNE BONNE FAÇON DE
COMMENCER CET ARTICLE SERAIT D’EXPLIQUER LE
BESOIN DE PLUS EN PLUS GRAND D’UNIFORMISER LE TRAITEMENT
COMPTABLE AU SEIN DES ENTREPRISES).
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 172
DE (AUOHCE) A (AUDCIF)

TABLEAU DE CONCORDANCE
DE (AUOHCE) à
(AUDCIF)
DE (AUOHCE) A (AUDCIF)

A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018

Acte uniforme relatif au droit comptable Acte uniforme portant organisation et


et à l’information financière(AUDCIF). harmonisation des comptabilités des
entreprises (AUOHCE).

Adopté le 26 Janvier 2017. Jo du 15 Adopté le 24 Mars 2000. Jo l’OHADA


Février 2017. n°10 4eme année du 20/11/2000.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 174


DE (AUOHCE) A (AUDCIF)
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 1 : Article 1 :
 Toute entité……  Toute entreprise……
 Définition Comptabilité : elle  Définition Comptabilité : elle
classe, saisit, enregistre dans sa classe, saisit, ……toutes opérations
comptabilité les évènements qui entrainant des …….
sont constatés et toutes opérations

Article 2 : Comptabilité financière. Article 2 : Comptabilité générale.

Article 3 : Convention Article 3 : Règle

Article 4 : Introduction de la notion Article 4 : -


de postulats.
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 175
DE (AUOHCE) A (AUDCIF)
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 5 : Composition du SYSCOHADA Article 5 :
- Plan comptable OHADA
-Dispositif comptable relatif aux comptes
consolidés et combinés.

Article 8 : Article 8 :
Jeu des états financiers Jeu des états financiers
- Bilan - Bilan
- Compte de résultat - Compte de résultat
- Tableau de flux de trésorerie -Tableau financier des ressources
- Notes annexes et emplois
Présentation des états financiers annuels - L’état annexé.
selon les normes IFRS par les
entités
cotées.
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 176
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 11 : Article 11 :
Présentation des états financiers selon
le système normal et le
système minimal de trésorerie.
Suppression du système allégé.

Article 12 : Abrogé Article 12 :


Etat supplémentaire statistique.
Article 13 : Article 13 :
Redéfinition des seuils du SMT :
 CA< 60 millions – entités négoce  CA< 30 millions – entités négoce
 CA< 40 millions – entités artisanales  CA< 20 millions – entités artisanales
 CA< 30 millions – entités de services  CA< 10 millions – entités de services
DE (AUOHCE) A (AUDCIF)
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 20 : Article 20 :
Distinction au niveau des corrections Pas de distinction
d’erreurs :
- sur l’exercice en cours
- sur les exercices antérieurs et découverte
sur l’exercice en cours.
Mention dans les notes annexées

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 178


DE (AUOHCE) A (AUDCIF)

A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018


Article 29 : Article 29 :
Compte de résultat présenté en liste.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 179


DE (AUOHCE) A (AUDCIF)
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 30 : Article 30 :
Présentation du Bilan. Présentation du Bilan
Actif Actif
- Actif immobilisé - Actif immobilisé
- Actif circulant - Actif d’exploitation
- Trésorerie –actif attaché aux activités
-Ecart de conversion actif ordinaires
Passif - Actif hors activités
- Ressources stables ordinaires
- Passif circulant - Actif de trésorerie
- Trésorerie – passif Passif
- Ecart de conversion - Capitaux propres
passif. - Dettes financières
- Passif d’exploitation
attaché aux activités
ordinaires
- Passif des activités
ordinaires
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 180

- Passif de trésorerie.
DE (AUOHCE) A (AUDCIF)
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 37 : Article 37 :
-Formation du cout réel d’acquisition
d’une immobilisation / cout de
production d’une immobilisation.
-Suppression des charges
immobilisées.

Article 38 : Article 38 :
- Approche par composant
- Révision ou inspection majeure.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 181


DE (AUOHCE) A (AUDCIF)
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 44 : Article 44 :
Les stocks et les productions en cours sont
évaluées unité par unité ou catégorie par
catégorie.
Techniques d’évaluation possible :
- Méthode du Cout Standard
- Méthode du Prix au détail.

Article 45 : Article 45 :
Définition des notions :
- Valeur résiduelle prévisionnelle
- Durée d’utilité
Les nouveaux modes d’amortissement
Date de début d’amortissement.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 182


DE (AUOHCE) A (AUDCIF)
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 46 : Article 46 :
- Dépréciation de l’actif (indice de perte de
valeur)
- Calcul de la dépréciation.
Article 48 : Article 48 :
Provisions réglementées constituées en
application des dispositions fiscales.
Provisions pour risques et charges :
> 1 an – compte de dotation aux
provisions
< 1 an – charges pour provision à court
terme.
Evaluation et comptabilisation sous
forme
de provisions des engagements de
retraite.
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 183

Article 58 : Article 58 :
Instruments financiers.
DE (AUOHCE) A (AUDCIF)
A compter du 1er/01/2018 Avant le 1er/01/2018
Article 60 : Article 60:
Méthode du bénéfice partiel des
contrats pluri exercices a été
supprimé.
Article 70 : Article 70 :
Opinions du CAC. Pour les entités qui
désignent volontairement ou
obligatoirement des commissaires aux
comptes

Article 73 : Article 73 :
Les entités cotées établissent les
états financiers selon les normes
IFRS.
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 184
PARTIE
III

INNOVATIONS MAJEURES
SYSCOHADA RÉVISÉ INNOVATIONS MAJEURES.
INNOVATIONS MAJEURES

Le tableau ci-dessous, récapitule les


innovations majeures relevées, élément après
élément:
INNOVATIONS MAJEURES
Eléments Dispositions nouvelles
Immobilisations : Ventilation du coût d’acquisition de
approche par composants l’immobilisation corporelle en ses parties
significatives et les amortir séparément :
1. Immobilisations susceptibles d’être
décomposées
• Eléments d’actif dissociables
• Utilisation différente des éléments d’actif
• Durée d’utilité différente de chaque élément d’actif
• Le coût de chaque élément peut être évalué
de façon fiable et qu’il est significatif

2. Immobilisations éligibles
Si l’entité dispose de statistiques et autres informations permettant de bien
appréhender la durée d’utilité de chaque élément:
• Bâtiments et autres ouvrages;
• Avions, bateaux, camions, autocars, bus,
véhicules blindés de transport de fonds;
• Matériels et outillages des entités industrielles, minières, agricoles,
hospitalières et pétrolières.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 187


CONVERGEN

2 4 CE VERS LES
IFRS

2. Les charges immobilisés


Approche par les composants
188
APPROCHE PAR
COMPOSANTS
• UNE ENTITÉ DOIT VENTILER LE MONTANT INITIALEMENT
COMPTABILISÉ POUR UNE IMMOBILISATION CORPORELLE
EN SES PARTIES SIGNIFICATIVES ET AMORTIR
SÉPARÉMENT CHACUNE DE CES PARTIES.

• LES IMMOBILISATIONS SUSCEPTIBLES D’ÊTRE


DÉCOMPOSÉES SONT CELLES DONT LA VALEUR EST
SIGNIFICATIVE ET QUI CONTIENNENT DES ÉLÉMENTS
AYANT UNE DURÉE D’UTILITÉ PROPRE.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


189
APPROCHE PAR COMPOSANTS
Une immobilisation peut être constituée de composants ayant
une durée de vie ou un rythme d'utilisation différent de
l’immobilisation dans son ensemble.

Le SYSCOA REVISE prévoit, que de manière obligatoire, ces


composants fassent l’objet d'une comptabilisation distincte
dans l’objectif d'adopter pour chacun des composants le
rythme d'amortissement adéquat.

Ainsi, par exemple, il convient de séparer un immeuble de son


ascenseur : l’immeuble sans l’ascenseur ayant une durée de vie 190

prévue de 30 ans; l’ascenseur ayant une durée de vie prévue de


Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale

15 ans .
Exemple :

La SA UNIWAX a acquis Le 03/01/2015 à la SA MACHIN une machine


outil dont les caractéristiques sont les suivantes :
prix d'achat = 80.000.000 FCFA HT (TVA au taux normal) ; durée
d'utilisation probable = 10 ans. Cependant, cette machine est équipée d'un
appareillage électronique qui doit être changé tous les 4 ans. Sa valeur
incluse, dans le prix total de la machine, est égale a 15.000.000 FCFA
HT.
Travail à faire : a) Les éléments de cette immobilisation sont-ils
dissociables ? Expliquez
b) Présenter les comptes concernés par cette opération.
Solutions :
a) Les deux composants sent dissociables. En effet, La machine outil et
L’appareillage électronique n'ont pas la même durée de vie. lis doivent
être inscrits séparément dans des subdivisions du compte 191
d'immobilisation concerné.
b) - Le compte « 24111 - Matériels Industriels (machine) » pour
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale
65.000.000
(80.000.000 -15.000.000)
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 192
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 193
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 194
APPROCHE PAR LES COMPOSANTS

CAS PRATIQUE - ÉNONCÉ


 UNE ENTITÉ ACQUIERT AU 02/01/2015 UN ENTREPÔT D'UNE VALEUR DE 50 000 000 F.CFA.
 CET ENTREPÔT PEUT SE DÉCOMPOSER COMME SUIT :

 STRUCTURE DE L’ENTREPÔT ……………… 35 000 000, DURÉE D’UTILITÉ 20 ANS.


 TOITURE ………………………………10 000 000, DURÉE D’UTILITÉ 10 ANS.
 INSTALLATIONS GÉNÉRALES ………….……....5 000 000, DURÉE D’UTILITÉ 5 ANS.

 TRAVAIL À FAIRE
 COMPTABILISER L’ACQUISITION DE L’ENTREPÔT AU 02/01/2015 (APPROCHE PAR COMPOSANTS) ;
 CALCULER ET COMPTABILISER LES AMORTISSEMENTS DES COMPOSANTS AU 31/12/2015.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 195


N° Comptes Libellés Débit Crédit
02/01/2015
231101 Structure Entrepôt 35 000 000
231102 Toiture Entrepôt 10 000 000
APPROCHE PAR LES COMPOSANTS - SOLUTION
231103 Installations 5 000 000
générales Entrepôt
481 Fournisseurs 50 000 000
d’investissements
Acquisition de
l’entrepôt et
comptabilisation des
composants

Comptabilisation de l’acquisition de l’entrepôt au 02/01/2015


Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 196
Calcul des amortissements des composants au
31/12/2015
APPROCHE PAR LES COMPOSANTS - SOLUTION

• STRUCTURE DE L’ENTREPÔT ……………… 35 000 000


 AMORTISSEMENT : ANNUITÉ = 35 000 000 / 20 = 1 750 000

• TOITURE ……………………………….10 000 000


 AMORTISSEMENT : ANNUITÉ = 10 000 000 / 10 = 1 000 000

• INSTALLATIONS GÉNÉRALES ………….…….5 000 000


 AMORTISSEMENT : ANNUITÉ = 5 000 000 / 5 = 1 000 000
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 197
APPROCHE PAR LES
N° de comptes COMPOSANTS
Libellés Débit - SOLUTION
Crédit

31/12/2015
681101 Dotations aux 3 750 000
amortissements
des composants
2831101 Amortissements 1 750 000
Structure
2831102 Amortissements 1 000 000
Toiture
2831103 Amortissements 1 000 000
Installations
générales
Comptabilisation des amortissements des composants au 31/12/2015
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 198
FRAIS D’INSPECTION MAJEURE
• EN ENVIRONNEMENT SYSCOA, LES ENTITÉS ANTICIPENT CETTE CHARGE SI
ELLE EST IMPORTANTE PAR LA CONSTITUTION D’UNE PROVISION POUR
CHARGES À RÉPARTIR SUR PLUSIEURS EXERCICES.
• OR, LES NORMES IFRS REJETTENT UNE TELLE COMPTABILISATION QUI NE
RÉPOND PAS À LA DÉFINITION D’UN PASSIF.
 SELON LES NORMES IFRS, LES COÛTS RÉALISÉS DE RÉVISION D’INSPECTION
MAJEURE DOIVENT ÊTRE ENREGISTRÉS, COMME UN COMPOSANT DISTINCT DU
COÛT DE L’ACQUISITION DE L’ACTIF, SI LES CRITÈRES DE COMPTABILISATION
D’UN ACTIF SONT SATISFAITS. EN EFFET, L’IAS 16§14 STIPULE :

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 199


INNOVATIONS MAJEURES
Eléments Dispositions nouvelles
Inspections ou révisions majeures 1. Inspections ou révisions majeures
2.Inspections ou révisions destinées à identifier
d’éventuelles défaillances avec ou sans remplacement de
pièces indispensables à la poursuite de l’exploitation de
l’immobilisation corporelle
Comptabilisation initiale
• A la date d’acquisition, comptabilisation du composant
révisions majeures;
• Lorsque l’inspection est réalisée, son coût est comptabilisé
dans la valeur comptable de l’immobilisation corporelle.

Comptabilisation ultérieure
• La valeur nette comptable résiduelle de la précédente
inspection doit être
décomptabilisée ;
• Le coût de la révision majeure est amorti sur la durée qui
s’écoule entre la présente révision et la prochaine révision

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 200


FRAIS D’INSPECTION MAJEURE
 SI LES CRITÈRES DE COMPTABILISATION EN IMMOBILISATIONS NE SONT PAS
SATISFAITS, LES COÛTS DE RÉVISION SERONT DES CHARGES DE L’EXERCICE AU
COURS DUQUEL ILS SERONT ENCOURUS.
 DANS LA PRATIQUE, LES INSPECTIONS MAJEURES SONT DES OPÉRATIONS QUI SE
RENOUVELLENT DANS LE TEMPS ET À INTERVALLES RÉGULIERS. LA DURÉE DE
RENOUVELLEMENT DE CES INSPECTIONS DIFFÈRE SENSIBLEMENT AVEC LA DURÉE
D’UTILITÉ DES IMMOBILISATIONS AUXQUELLES CES INSPECTIONS SE RAPPORTENT.
EN CONSÉQUENCE, IL SEMBLE PLUS APPROPRIÉ DE LES CONSIDÉRER COMME
COMPOSANTS DISTINCTS ET DE LES AMORTIR SÉPARÉMENT.
 EN CONSÉQUENCE DE LA RÉVISION DU SYSCOA DANS LE SENS DES RÈGLES
PRESCRITES PAR LES NORMES IFRS POUR LE TRAITEMENT COMPTABLE DES COÛTS
DE RÉVISION D’INSPECTION MAJEURE EN MODIFIANT LES DISPOSITIONS DE .

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 201


FRAIS D’INSPECTION MAJEURE
LORSQU’UNE IMMOBILISATION CORPORELLE PEUT ÊTRE DÉCOMPOSÉE DÈS
SON ACQUISITION EN ÉLÉMENTS AYANT CHACUN UNE DURÉE D’UTILITÉ
DIFFÉRENTE, CHAQUE PARTIE DE CE BIEN DOIT ÊTRE COMPTABILISÉE
SÉPARÉMENT SI SON COÛT EST SIGNIFICATIF PAR RAPPORT AU COÛT TOTAL DU
BIEN ET PEUT ÊTRE ÉVALUÉ DE FAÇON FIABLE.
L’AMORTISSEMENT DE CHAQUE PARTIE DE L’IMMOBILISATION CORPORELLE
DOIT SE FAIRE SUIVANT LA DURÉE D’UTILITÉ QUI LUI EST PROPRE.
LORSQU’UNE INSPECTION MAJEURE EST RÉALISÉE, SON COÛT EST
COMPTABILISÉ DANS UN SOUS COMPTE SPÉCIFIQUE DE L’IMMOBILISATION
CORPORELLE, SI LES CRITÈRES DE COMPTABILISATION SONT SATISFAITS.
TOUTE VALEUR COMPTABLE RÉSIDUELLE DU COÛT DE LA PRÉCÉDENTE
INSPECTION EST DÉ COMPTABILISÉE.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 202


CAS PRATIQUE
 UNE ENTREPRISE INDUSTRIELLE ACQUIERT LE 02 /01/2015 UNE
MACHINE DE FABRICATION À COMMANDES NUMÉRIQUES D’UNE
VALEUR DE F.CFA 66 000 000, AMORTISSABLE UTILEMENT SUR 12
ANS. IL EST PRÉVU CHAQUE 4 ANS UNE INSPECTION MAJEURE
D’UNE VALEUR DE 6 000 000F. EN 2019, IL S’AVÈRE QUE LES FRAIS
RÉELS D’INSPECTION MAJEURE SE SONT ÉLEVÉS À F.CFA 8 000 000.
 TRAVAIL À FAIRE :
o EVALUER LE COÛT D’ENTRÉE DE CETTE ACQUISITION SELON LES
NORMES DU SYSCOHADA RÉVISÉ.
o EVALUER LES AMORTISSEMENTS SELON LES DISPOSITIONS DU
SYSCOA RÉVISÉ.
o COMPTABILISER L’OPÉRATION D’ACQUISITION AU 02/01/2015 ET AU
31/12/2015 SELON LES DISPOSITIONS DU SYSCOA RÉVISÉ.
o COMPTABILISER L’ENGAGEMENT DES FRAIS D’INSPECTION
MAJEURE AU 02/01/2019.
o COMPTABILISER LA SORTIE DE L’ANCIEN COMPOSANT
« INSPECTION MAJEURE ».
o2 Professionnel
Master NB : ON FERA
Comptabilité ABSTRACTION
Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptableDU TRAITEMENT DE LA TVA.
Internationale 203
FRAIS D’INSPECTION MAJEURE

SOLUTION
 EVALUATION SELON LES DISPOSITIONS DU SYSCOA RÉVISÉ
 COÛT D’ENTRÉE = 66 000 000 F DONT
o COMPOSANT 1 MATÉRIEL : 60 000 000 AVEC DURÉE DE 12 ANS
o COMPOSANT 2 INSPECTION : 6 000 000 AVEC DURÉE DE 4 ANS.

 EVALUATION DES AMORTISSEMENTS


o ANNUITÉ COMPOSANT 1 : MACHINE = 60 000 000 /12 = 5 000 000
o ANNUITÉ COMPOSANT 2 : INSPECTION = 6 000 000 / 4 = 1 500 000

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 204


SOLUTION
 COMPTABILISATION DE L’ACQUISITION

N° comptes Libellé Débit Crédit

02/01/2015
241101 Matériel de fabrication 60 000 000
241102 Coût d’inspection 6 000 000
481 Fournisseur d’investissement 66 000 000
ACQUISITION DU MATERIEL

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 205


SOLUTION
 COMPTABILISATION DE LA DOTATION AUX AMORTISSEMENTS
N° comptes Libellé Débit Crédit

31/12/2015
6813 Dotation aux amorts. matériel 6 500 000
industriel
2841101 Amort. du matériel de 5 000 000
2841102 fabrication 1 500 000
Amort. du coût d’inspection
Amortissement annuel du matériel

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 206


SOLUTION
 ENGAGEMENT DES FRAIS D’INSPECTION AU BOUT DE 4 ANS
N° Libellé Débit Crédit
comptes

02 01 2019
241102 Composant inspection majeure 8 000 000

521/481 Banque / Fournisseurs d’investissements 8 000 000


Engagement des frais d’inspection

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 207


 SORTIE DE L’ANCIEN COMPOSANT « INSPECTION MAJEURE »
FRAIS D’INSPECTION MAJEURE
N° comptes Libellé Débit Crédit
02 01 2019
2841102 Annulation de l’amortissement ancien composant 6 000 000
inspection majeure
241102 Sortie ancien composant d’inspection 6 000 000
majeure

NB : on constate que l’ancien composant « inspection majeure » est totalement amorti. S’il ne l’était
pas, on aurait eu recours au compte 81… valeur comptable des cessions d’immobilisations.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 208


Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 209
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 210
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 211
INNOVATIONS MAJEURES
Eléments Dispositions nouvelles
En revanche, ne peuvent faire l’objet
d’une décomposition, certaines immobilisations de
faible valeur et/ou de durée d’utilisation courte
telles
que :
• les matériels informatiques ;
• les véhicules de tourisme ;
• les matériels et mobiliers de bureau

Cout de démantèlement, d’enlèvement et  Estimation initiale du coût si cette


de restauration d’un site obligation incombe à l’entité ;
 Estimation doit faire l’objet d’une
actualisation si le délai est significatif ;
 Amortissement sur la durée
d’exploitation ;
Variation de l’évaluation des coûts de
démantèlement existants : ajout ou déduction du
coût de l’actif concerné.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 212


Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 213
LES CONTRATS PLURIANNUELS

 LÀ ENCORE LE SYSCOA RÉVISÉ S’EST ALIGNÉ SUR LES IFRS


 DORÉNAVANT SEULE LA MÉTHODE À L’AVANCEMENT EST APPLICABLE.
 LORSQUE LE RÉSULTAT NE PEUT ÊTRE ESTIMÉ DE FAÇON FIABLE, LE CNC-CI
PRÉCONISE DE COMPTABILISER UN CHIFFRE D’AFFAIRES ÉQUIVALENT AU
MONTANT DES CHARGES ENGAGÉES.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 214


Exemple : Au 31 décembre 2015, date de clôture de son exercice, la société C.I.E fait le point de son chantier
électrique en cours a Yamoussoukro.
Les caractéristiques de ce chantier sont résumés dans le tableau ci-après :

215

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


2014 2015 2016
• Produits prévisionnels 26.000.000 26.000.000 26.000.000
• Prix de vente de base - 500.000 1.000.000
• Révision de prix - 2.000.000 2.500.000
26.000.000 28.500.000 29.500.000
• Achats 4.000.000 4.100.000 4.200.000
Charges prévisionnelles • Autres charges 17.000.000 17.200.000 17.800.000
• Couts des avenants - 1.600.000 1.900.000
21.000.000 22.900.000 23.900.000
• Achats 1.000.000 3.300.000 -
Dépenses réelles • Autres charges 6.000.000 16.900.000 -
TVA 18% • Couts des avenants - 1.400.000 -
7.000.000 21.600.000 -

Travail à faire : Présenter la comptabilisation des opérations dans Le cadre de la clôture de l’exercice 2015.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 216


Solution :
Le SYSCOA REVISE ne retient que la méthode à l’avancement dite méthode au
pourcentage des travaux exécutés. Le chiffre d'affaires correspondant aux travaux
exécutés au cours de chaque exercice et accepté par le client est facturé par ce dernier. Les charges engagées sont
comptabilisées dans les comptes de charges selon leur nature ; seuls les encours correspondant à la partie des travaux
exécutés et pour laquelle le client n'a pas encore donne son accord sont saisis en tant que tels à la clôture de l’exercice. Les
créances clients créées en contrepartie des travaux réalisés sont comptabilisées en classe 7 et les acomptes reçus en
diminution des créances clients.

Dans cette méthode, la société CIE comptabilisera un chiffre d'affaires sous forme de produit a recevoir. Le chiffre
d'affaires sera calculé en fonction du degré d'avancement des travaux estimes au 31 décembre 2015.

Dépenses réelles (1) 21.600.000


Charges prévisionnelles (2) 23.900.000
Taux d'avancement des travaux (3) = (1 )/(2) 90,377%
Chiffre d'affaires prévisionnel (4) 29.500.000
217
Chiffre d'affaires a constater : (5) = (4) x (3) 26.661.215

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


Ecriture :

31-12-2015

4181 Clients, facture à établir 31.460.230

Travaux factures
7051 26.661.215
dans la région
TVA sur facture à
4435 4.799.015
établir
Chiffre d'affaires au 31/12/2015

218

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT, D’ENLÈVEMENT, DE RESTAURATION DE
SITES

 LE SYSCOA NE PRÉVOYAIT PAS LA PRISE EN COMPTE DANS LE COÛT D’ACQUISITION


D’UNE IMMOBILISATION CORPORELLE DES COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT, D’ENLÈVEMENT
ET DE RESTAURATION D’UN SITE.
 SELON LA NORME IAS 16.16, LE COÛT D’UNE IMMOBILISATION CORPORELLE COMPREND
ÉGALEMENT L’ESTIMATION INITIALE DES COÛTS RELATIFS AU DÉMANTÈLEMENT, À
L’ENLÈVEMENT DE L’IMMOBILISATION ET À LA REMISE EN ÉTAT DU SITE SUR LEQUEL
ELLE EST SITUÉE, SI CETTE OBLIGATION INCOMBE À L’ENTITÉ SOIT DU FAIT DE
L’ACQUISITION DE L’IMMOBILISATION CORPORELLE, SOIT DU FAIT DE SON UTILISATION
PENDANT UNE DURÉE SPÉCIFIQUE À DES FINS AUTRES QUE LA PRODUCTION DE STOCKS
AU COURS DE CETTE PÉRIODE.
 CETTE APPROCHE QUI TIENT COMPTE DE L’ENSEMBLE DES COÛTS PROCURE UNE
MEILLEURE ÉVALUATION DES ÉLÉMENTS D’ACTIFS INSCRITS AU BILAN.
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 219
COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT, D’ENLÈVEMENT,
DE RESTAURATION DE SITES

• PAR CONSÉQUENT, LES NOUVELLES DISPOSITIONS DU SYSCOA VONT DANS LE SENS DES
RÈGLES PRESCRITES PAR LES NORMES IFRS EN PRÉCONISANT LE TRAITEMENT DES
COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT SOUS FORME D’IMMOBILISATIONS PAR COMPOSANTS AVEC
POUR CONTREPARTIE UNE PROVISION RÉGLEMENTÉE.
• UN NOUVEL A ÉTÉ INTRODUIT DANS LE SYSCOA RÉVISÉ

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 220


Coûts de démantèlement, d’enlèvement, de restauration de sites
Version SYSCOA avant révision Version SYSCOHADA après révision
Nouveau
Article 37 : Le coût d’acquisition d’une immobilisation corporelle
1er paragraphe est formé du prix d’achat définitif mais également de
l’estimation initiale des coûts relatifs au
Le coût réel d’acquisition d’un bien est formé du prix démantèlement, à l’enlèvement de l’immobilisation et à
d’achat définitif, des charges accessoires rattachables la remise en état du site sur lequel elle est située, si
directement à l’opération d’achat et des charges cette obligation incombe à l’entité soit du fait de
d’installation qui sont nécessaires pour mettre le bien l’acquisition de l’immobilisation corporelle, soit du fait
en état d’utilisation. de son utilisation pendant une durée spécifique à des
fins autres que la production de stocks au cours de cette
période.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 221


COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT, D’ENLÈVEMENT, DE RESTAURATION DE SITES

 CONSÉQUENCES PRATIQUES:
 DÉSORMAIS LE COÛT D'UNE IMMOBILISATION CORPORELLE COMPREND ÉGALEMENT
L'ESTIMATION INITIALE DES COÛTS RELATIFS AU DÉMANTÈLEMENT, À L'ENLÈVEMENT ET À LA
REMISE EN ÉTAT DU SITE SI CETTE OBLIGATION INCOMBE À L'ENTITÉ.

 POUR LA PREMIÈRE APPLICATION, CES COÛTS DOIVENT ÊTRE COMPTABILISÉS COMME UN


COMPOSANT ET AMORTIS SUR LA DURÉE RESTANT À COURIR.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 222


COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT, D’ENLÈVEMENT, DE
RESTAURATION DE SITES

CES COÛTS SONT COMPTABILISÉS SELON LE SCHÉMA


CI-CONTRE:
 DÉBIT 2 ACTIF IMMOBILISÉ
 CRÉDIT 155 PROVISIONS RÉGLEMENTÉES RELATIVES AUX IMMOBILISATIONS
• LORSQUE LES COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT INTERVIENNENT, ILS SONT
COMPTABILISÉS EN CHARGES PAR NATURE ET LA REPRISE DE PROVISION EST
EFFECTUÉE.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 223


COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT, D’ENLÈVEMENT, DE RESTAURATION DE SITES

CAS PRATIQUE – ÉNONCÉ


 UNE SOCIÉTÉ PÉTROLIÈRE ACQUIERT LE 02/01/2015 AU LARGE DE JACQUEVILLE UN PUITS
PÉTROLIER D'UNE VALEUR DE 4 500 000 000 FCFA.
 LES FRAIS INHÉRENTS À L'ACQUISITION S'ÉLÈVENT À 500 000 000 FCFA.
 LA CONVENTION DE PARTAGE STIPULE QUE LES COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT ET DE
RESTAURATION DU SITE SERONT ESTIMÉS À 40% DU COÛT GLOBAL D'ACQUISITION.
 COMPTE TENU DU FAIT QU'IL S'AGIT D'UN PUITS RÉSIDUEL, LA DURÉE PROBABLE
D'EXPLOITATION EST ESTIMÉE À 10 ANS. LE MONTAGE FINANCIER DE L’OPÉRATION S’EST
EFFECTUÉ COMME SUIT : LA MOITIÉ DU COÛT INITIAL ET LES FRAIS D'ACQUISITION ONT ÉTÉ
RÉGLÉS AU COMPTANT PAR VIREMENT BANCAIRE ET LE SOLDE PAR UN EMPRUNT PAYABLE À
RAISON DE 50% AU 31/12/2015 ET 50% AU 31/12/2016 PAR VIREMENT.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 224


Cas pratique
:

La société SOROUBAT a obtenu l’accord des propriétaires terriens, pour la construction des entrepôts en vue de la
finition de la partie Nord de l'Autoroute du Nord. Le protocole d'accord d'installation sur les lieux stipule dans l’un de
ses articles que le démantèlement des ouvrages et la restauration du site doivent être effectues a la fin des travaux. Le 01
juillet 2015, le coût des ouvrages des entrepôts s‘élèvent a 120.000.000 FCFA HT. A dire d'expert, les coûts de
demantelernent et de restauration de ce site sont estimés a 45.000.000 FCFA HT.
Travail à faire : Sachant que les travaux de finition de la partie Nord de l’Autoroute du Nord dureront 5 ans, il est vous
demandé de traiter comptablement les couts de demantelernent et de restauration ci-dessus.

Solution :
La société SOROUBAT à l’obligation ferme de restaurer le site. Le site est utilisé pendant une durée spécifique (5ans). II ne s'agit pas d'une activité de
production de stocks.

Le 01/07/2015, ces coûts seront incorporés au coût d'acquisition des entrepôts :

Coût d'acquisition HT = coût entrepôts + coût de demantelernent et de restauration


= 120.000.000 + 45.000.000
= 165.000.000 CFA

TVA récupérable sur Immos = 165.000.000 FCFA x 18% = 29.700.000 FCFA 225

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale


01-07-2015

2344 Installations a caractère spécifique sur sol d'autrui 165.000.000

4451 TVA Récupérable sur immobilisation 29.700.000

4011 Fournisseurs 194.700.000

Installation sur sol d'autrui

31-12-2015
226

6813 Immos corporelles 16.500.000


2832 Amort Bâtiment industriels
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale
16.500.000
Amortissement au 31/12/2015 165.000.00015 ans x 6/12
COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT, D’ENLÈVEMENT, DE RESTAURATION DE SITES

CAS PRATIQUE – ÉNONCÉ


 IL SERA FAIT ABSTRACTION DE LA TVA.

 TRAVAIL À FAIRE
 COMPTABILISEZ L'OPÉRATION D'ACQUISITION AU 02/01/2015 ET LES
ÉCRITURES D'INVENTAIRE AU 31/12/2015.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 227


COÛTS DE DÉMANTÈLEMENT, D’ENLÈVEMENT, DE RESTAURATION DE SITES

SOLUTION
EVALUATION DU COÛT D'ACQUISITION AU 02/01/2015
COÛT D'ACHAT ................... 4 500 000 000
+ FRAIS D'ACQUISITION ....... 500 000 000
COÛT D'ACQUISITION = 5 000 000 000

- COÛT INITIAL ......................................... 5 000 000 000


- COÛT DE DÉMANTÈLEMENT …...................... 2 000 000 000
40% X 5 000 000 000
COÛT GLOBAL ..... 7 000 000 000
DONT COMPOSANT 1 : PRIX D'ACHAT BLOC = 5 000 000 000
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 228
COMPOSANT 2: COÛT DÉMANTÈLEMENT = 2 000 000 000
Comptes Libellé Débit Crédit
02/01/2015
2252100 Puits Pétrolier- Composant1 4 500 000 000
2252188 Frais d’acquisition 500 000 000
481 COMPTABILISATION
Fournisseurs d’investissements 2 750 000 000
DE L'OPÉRATION AU
162 02/01/2015
Emprunt (règlement par 2 250 000 000
l’établissement bancaire)
Acquisition du puits

481 Fournisseurs d’investissements 2 750 000 000


521 Banque 2 750 000 000
Règlement du fournisseur
d’investissements
2252200
Coût de démantèlement – Composant 2 2 000 000 000
1551 2 000 000 000

Provisions relatives à la reconstruction des


gisements miniers et pétroliers

Comptabilisation du composant « coût de


Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 229
démantèlement »
AMELIORATIONS COMPTABLES

Le SYSCOHADA révisé de 2017 vient répondre à


beaucoup de critiques et manquements constatés par
les utilisateurs sur la version jusque là en vigueur.
Le tableau ci-dessous, récapitule les dispositions
anciennes, les dispositions nouvelles (les
améliorations retenues) et les suppressions dans les
traitements comptables, élément après élément:

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 230


AMELIORATION DES TRAITEMENTS
COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS
COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS
COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS
COMPTABLES
AMELIORATION DES TRAITEMENTS COMPTABLES
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 241
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 242
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 243
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 244
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 245
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 246
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 247
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 248
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 249
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 250
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 251
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 252
INNOVATIONS MAJEURES
Eléments Dispositions nouvelles
Attribution d’actions gratuites au personnel Procédures d’attribution
salarié et aux dirigeants • Souscrire ou rachat de ses propres actions dans la
limite de 10% du total des actions de la société ;
• Prélèvement obligatoire sur les bénéfices ou les
réserves sauf la réserve légale.

Comptabilisation d’attribution d’actions


gratuites:

Attribution actions gratuites par souscription


de ses propres actions
• Les actions rachetées sont inscrites dans le compte
5021 Actions ou parts propres ;
• Lors de l’attribution gratuite des actions
au personnel salarié et aux dirigeants, la perte
constatée est inscrite dans le compte 6772.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 253


INNOVATIONS MAJEURES
Eléments Dispositions nouvelles
Attribution d’actions gratuites au personnel Prélèvement sur bénéfices ou réserves
salarié et aux dirigeants
•Quote-part du résultat ou des réserves prélevée
inscrites dans le compte 1132 Réserves
d’attribution gratuite d’actions au personnel salarié
et aux dirigeants;
• Lors de l’attribution gratuite
d’actions : solde du compte 1132 par
le compte 1013

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 254


INNOVATIONS MAJEURES
Eléments Dispositions nouvelles
Contrat de franchise Chez le franchisé
- Redevances versées compte 634
- Redevances pour brevets, licences, concessions et droits similaires.

1er cas : s’il rémunère le droit d’utilisation de la marque compte 2184 Coûts
de franchise

2e cas : s’il rémunère les frais de démarrage et d’'installation compte Aménagements et


agencements

Chez le franchiseur
Redevances reçues: compte 706 Services vendus (activité principale), ou compte 7076
Redevances pour brevets, logiciels, marques et droits similaires (activité annexe).
• S’il correspond à la contrepartie des biens livrés produit au moment de la livraison
• s’il correspond à des prestations restant à fournir compte 477 Produits
constatés d’avance

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 255


INNOVATIONS MAJEURES
Eléments Dispositions nouvelles

Marques et fichiers 1. Marques


clients S'ils sont acquis : dépenses à immobiliser dans le compte 214 Marques

S'ils sont générés en interne : dépenses à comptabiliser en charges

Amortissement des marques


• Si la durée d'utilité est déterminable, il y a
amortissement
•Si la durée d'utilité est illimitée (protection juridique par exemple), il n’y a
pas amortissement
• Si la durée d'utilité est non limitée et devient limitée,
l’amortissement se fait sur la durée d’utilité résiduelle.

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 256


INNOVATIONS MAJEURES

Eléments Dispositions nouvelles


Marques et fichiers 2. Fichiers clients, journaux, magazines
clients S'ils sont acquis : dépenses à immobiliser dans le compte 2183
Fichiers clients, notices, titres de journaux et magazines

S'ils sont générés en interne : dépenses à comptabiliser en


charges

Amortissement fichier client


•Si l’usage attendu du fichier client est limité dans le temps, il y
a amortissement
• Si les clients de la liste sont censés rester acquis
à
l’entité, il n’y a pas d’amortissement

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 257


INNOVATIONS MAJEURES

Eléments Dispositions nouvelles


Instruments de trésorerie Définition
- Contrats ou options sur taux d’intérêts
- Contrats à terme fermes

Traitement comptable
1. Contrats : engagements hors bilan
2.Primes, soultes ou équivalents : lors du versement,
comptabilisation au compte 54 instruments de trésorerie.
Le compte est :
• soit soldé par étalement sur période de couverture ;
• soit différé et constaté au même rythme que l’effet de couverture par le
compte 6784 pertes sur instruments de trésorerie.
3. Contrats : engagements hors bilan
4. Dépôt de garantie : inscrire dans le compte 2758
5.Variation de valeurs des contrats ou options : inscrite dans le compte 54 et
étalée sur la durée de vie résiduelle de l’élément couvert de manière
symétrique ou en résultat financier.
Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 258
INNOVATIONS MAJEURES

Eléments Dispositions nouvelles


Instruments de La couverture fixe définitivement le cours de la monnaie étrangère (garantie
trésorerie intra-groupe de taux de change, garantie des organismes d’assurance et de
commerce extérieur)

Couverture en place avant l’opération enregistrement


créances et dettes au cours fixé par l’instrument de couverture.
• Pas d’écart de conversion, ni provision

Couverture après mise en place de l’opération conversion


créances et dettes au cours de couverture.
• les écarts entre valeur d’origine et de couverture sont inscrits en charges ou
produits financiers
• reprises des éventuelles provisions

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 259


INNOVATIONS MAJEURES

Eléments Dispositions nouvelles


Créances et dettes en Comptabilisation
devises : perte et profit •Créances et dettes commerciales en devises : les pertes et profits de
de change changes sont des opérations d’exploitation ordinaires inscrites au
compte 656 Pertes de change sur créances et dettes commerciales ou
756 Gains de change sur créances et dettes commerciales
•Opérations ayant un caractère financier en devises (emprunt,
liquidités…): les pertes et profit de change sont des opérations
financières inscrites au compte 676 pertes de change financières ou
776 Gains de change financiers

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 260


INNOVATIONS MAJEURES

Eléments Dispositions nouvelles


Escompte de règlement Immobilisations
• Immobilisations acquises à titre onéreux: comptabilisation au prix d’achat
net de remises rabais commerciaux et d’escomptes de règlement
• Les escomptes viennent en déduction du coût d’acquisition

Frais généraux
• Marchandises et matières premières et assimilés acquises à titre
onéreux : comptabilisation au prix d’achat net de remises rabais et
ristournes.
• Les escomptes de règlement sont des produits financiers qui ne viennent pas
en déduction du coût d’acquisition

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 261


INNOVATIONS MAJEURES
Eléments Dispositions nouvelles

Affacturage ou factoriés Définition


Affacturage ou factoring inversé : Transfert par le client de
factures à payer à certains fournisseurs (après leur accord) à
un factor

Comptabilisation
• Paiement au comptant du fournisseur déduction faite d’une commission de financement
: escompte de règlement. Paiement du client au factor dans les délais avec une
commission d’affacturage.
• Pas de requalification en dette financière chez le client dès lors que les conditions
mentionnées sur la facture ne pas modifiées

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 262


MERCI
XYZ@EXAMPLE.COM

Master 2 Professionnel Comptabilité Audit Contrôle (CAC)-Harmonisation comptable Internationale 263

Vous aimerez peut-être aussi