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De ces développements, il ressort que le traité OHADA est bien plus qu’un traité parmi d’autres.
Bien que sa structure soit sensiblement identique à celles des autres accords internationaux, il
s’en distingue à plusieurs égards.
Sa première originalité réside dans son objectif de réaliser une unification progressive et
générale des législations afin de favoriser le développement harmonieux de l’ensemble des Etats
parties. Les articles 1 et 2 en témoignent. Sa seconde particularité apparaît dans l’ampleur de
l’intégration communautaire qu’il propose (article 53 du traité). Cette intégration implique de
considérer l’existence de conflits permanents entre les intérêts nationaux et communautaires,
donc la nécessité de les résoudre sous peine d’éclatement de tout l’édifice. La troisième
spécificité du traité vient de la force du droit supranational qui en est issu et de son caractère
contraignant. Le traité peut non seulement « entraîner des modifications obligatoires des
:
législations nationales » mais également s’imposer directement aux sujets de droit des Etats
parties. Le traité OHADA ne consacre pas seulement la primauté du droit communautaire sur le
droit national, il affirme « la substitution du droit communautaire au droit national ». Enfin, la
différence du traité OHADA par rapport aux autres organisations existantes se trouve dans les
moyens et méthodes retenus pour atteindre ses objectifs. Pour les atteindre, les auteurs du traité
ont créé « l’Organisation pour l’Harmonisation Africaine du Droit des Affaires ».
Force est par conséquent de constater que les Etats membres de l’OHADA se sont dotés d’un
droit des affaires résolument moderne. Le processus de modernisation désormais enclenché est
devenu une réalité concrète au quotidien, notamment par l’entrée en vigueur régulière des Actes
uniformes et leur application.
Catégories : Juridique