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1.

INTRODUCTION
L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
(OHADA) constitue un effort législatif sans précédent qui a conduit certains Etats africains à
penser un système juridique uniforme en vue d'éliminer leurs divergences législatives,
notamment dans les différentes matières couvertes par le droit des affaires au sens de l'article
2 du Traité OHADA, et de renforcer la sécurité juridique et judiciaire ainsi que l'attractivité
des investissements étrangers, gage de leur développement économique. Cette réflexion
voudrait bien contribuer à dissiper le malentendu autour des dispositions légales et
réglementaires concernées par la portée abrogatoire du droit de l'OHADA et s'intéresse
principalement à la problématique de la capacité de la femme mariée en matière
professionnelle. En clair, il est question de scruter le contenu de différents Actes uniformes
qui contiendraient des règles traitant des conditions d'exercice d'une activité professionnelle
ainsi que des cas d'incapacités y afférentes

2. APPROCHE CONCEPTUELLE

2.1 DÉFINITION DES CONCEPTS


- Droit internes : Le droit interne et ce qui se réfère au processus législatif du
pays dans lequel il s’applique.
- DROIT OHADA : l'acronyme OHADA signifie Organisation pour
l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires. Créée par le Traité de Port-Louis du 17
octobre 1993 (révisé le 17 octobre 2008 à Québec - Canada), l'OHADA est une organisation
internationale de plein exercice, dotée d'une personnalité juridique internationale, qui poursuit
une œuvre d'intégration juridique entre les pays qui en sont membres (aujourd'hui 17 États :
Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée Bissau,
Guinée, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, République
démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo). Son objectif est la facilitation des échanges
et des investissements, la garantie de la sécurité juridique et judiciaire des activités des
entreprises. Le droit de l'OHADA est ainsi utilisé pour propulser le développement
économique et créer un vaste marché intégré afin de faire de l'Afrique un « pôle de
développement ».
- FEMME MARIEE : c’est une dame qui est unie à une autre personne
(homme) par le mariage
- AUTORISATION MARITALE : C’est ce qui concerne le mari, c’est le droit
qui résulte de la puissance maritale sur la personne de la femme et des enfants.

2.2 CASUS : FEMMES MARIÉ DANS LA SOCIÉTÉ CONGOLAISE

Le droit actuel en République démocratique du Congo connaît des


contradictions pour ce qui concerne la capacité juridique de la femme mariée congolaise.
Selon le code de la famille ainsi que le code du travail, la femme mariée doit obtenir
l'autorisation de son mari pour conclure un contrat de travail. Elle n'a pas le droit de faire du
commerce sans cette autorisation. Ceci constitue une discrimination à l'égard de la femme
mariée. Les limitations apportées à la capacité juridique de la femme mariée par le législateur
congolais sont contredites par les principes énoncés par les conventions et chartes émanant
des organisations internationales à l'époque moderne. La promulgation de la Constitution de
la troisième République du 18 février 2006 et le fait de la naissance de l'État de droit
nécessitent d'abroger et de modifier les textes de droit interne dont les dispositions sont en
contradiction avec la Constitution de la troisième République et les instruments juridiques
internationaux ratifiés par la RDC

3. Développement
- Description :

- Analyse
L'analyse d'Actes uniformes relatifs au droit commercial général et au droit des
sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique a permis de démontrer la place
que le droit de l'OHADA accorde à la femme, fût-elle mariée. Il sera question dans les lignes
qui suivent d'examiner d'abord la compatibilité de la législation congolaise en la matière avec
les normes issues du droit uniforme avant de pouvoir aborder la problématique d'extension du
résultat ainsi obtenu à d'autres professions.

4. DISCUSSIONS

- Analyse : L'analyse de la question de la capacité juridique de la femme


mariée en droit de l'OHADA nécessite de circonscrire d'emblée l'étendue des normes visées
par ce cadre d'uniformisation ou d'unification du droit, en l'occurrence « l'ensemble de règles
relatives au droit des sociétés et au statut juridique des commerçants, au recouvrement des
créances, aux sûretés et aux voies d'exécution, au régime du redressement des entreprises et
de la liquidation judiciaire, au droit de l'arbitrage, au droit du travail, au droit comptable, au
droit de la vente et des transports, et toute autre matière que le Conseil des Ministres
déciderait d'y inclure conformément au Traité »
- De toutes ces matières, deux semblent être à même de fournir de
manière plus ou moins explicite des éléments pouvant révéler l'étendue et la portée de la
capacité de la femme mariée en matière professionnelle. Il s'agit des règles relatives au droit
des sociétés et au statut juridique des commerçants d'une part et celles relatives au droit du
travail d'autre part.

LOI N° 16/008 DU 15 JUILLET 2016 MODIFIANT ET COMPLETANT LA


LOI N°87-010 du 1er AOUT 1987 PORTANTCODE DE LA FAMILLE

- CRITIQUE :
- OPINION

La femme mariée ne doit pas rester à la maison, Les actes posés par la femme
mariée commerçante sont valables puisqu'elle est capable ; mais il faut se demander dans
quels cas ils sont opposables au mari. Nous savons en effet que l'exercice de la capacité de la
femme mariée est limité par le régime matrimonial des époux : sans le consentement de son
mari, là femme commune en biens n'engage que son pécule réservé ; pour se procurer un
indispensable crédit, la femme mariée commune en biens doit tenir compte de l’attitude

- OPINIONS GÉNÉRAL SUR LE COMMERCE

Le commerce est un instrument important qui permet de stimuler la croissance


économique et de réduire la pauvreté. Cependant, l'ouverture des marchés doit être
accompagnée de réformes complètes en phase avec les spécificités et le niveau de
développement de chaque pays.

Le commerce désigne l'activité économique d'achat et de revente de biens et de


services, en particulier l'achat dans le but de revendre avec un profit ou un bénéfice.

5. CONCLUSION

L'adhésion de la République Démocratique du Congo à l'OHADA a apporté un


certain nombre d'innovations en droit congolais. Mais elle n’a eu aucun impact positif sur la
capa- cité juridique de la femme mariée en matière professionnelle.

Une première victoire pourrait résulter de l’AUDCG s’il reconnaissait à la


femme mariée la capacité à exercer le commerce. Malheureusement l’article 7 al. 2 est
considéré par beaucoup comme la planche du salut, ne traite que du statut du conjoint d’un
commerçant, laissant ainsi la question de la capacité juridique en matière commerciale aux
législations nationales des Etats membres, ce qui justifie le recours à l’article 4 du décret du 2
août 1913. Et même si le droit de l’OHADA venait à abroger la disposition du décret précité,
cette mesure ne saurait être transposée à d'autres professions régies par des normes de droit
interne non concernées par des Actes uniformes de l’OHADA ; il s'agit notamment du travail.
Aussi d'autres réformes demeurent-elles nécessaires en vue de libérer la femme mariée du
joug de l'obligation maritale dans toutes les professions que ses compétences et qualités lui
permettraient d'exercer.
Bibliographie

Définition de OHADA. (s.d.). Récupéré sur Dico du commerce international : https://www.glossaire-


international.com/pages/tous-les-termes/ohada.html

leganet. (s.d.). Loi modifiant et completant la loi N 87-010 du 1er Aout 1987 . Récupéré sur Code de la
famille/ Loi.15.07.2016:
https://www.leganet.cd/Legislation/Code%20de%20la%20famille/Loi.15.07.2016.html

Ngimbi, J.-M. K. (2018). L’adhésion de la République Démocratique du Congo à l'OHADA et son apport
mitigé sur la capacité juridique de la femme mariée en matière professionnelle.

OHADA acte uniforme 2014 societes commerciales. (2014). Burkina Faso.

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