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15 | Avril 2010 :
Ressources marines : états des lieux, usages et gestion
Hors dossiers
Étude de la complexité de la
gestion des espaces publics à
vocation de transport à Dakar
(Sénégal)
Study of Complexity of the Management of Public Spaces for Transportation in Dakar (Senegal)
C S W ,R T E H
M N
Resúmenes
Français English
L’organisation et la gestion des espaces publics en milieu urbain sont au centre des
préoccupations de la puissance publique. Cet intérêt est lié dans les pays en développement aux
nombreux dysfonctionnements recensés dans la ville. Ces difficultés sont entretenues par la
démographie galopante, l’urbanisation informelle et à l’accroissement des activités industrielles,
commerciales entre autres. À Dakar, la question de la mobilité urbaine est exacerbée par les
puissants mouvements pendulaires entre la ville centrale et la périphérie amplifiés par les
stationnements anarchiques et par l’inorganisation des modes de transports urbains.
Le type d’espace public choisi pour cet article est une gare routière située au cœur du Plateau de
Dakar : Petersen. Elle apparaît comme l’une des plus importantes gares routières du pays, surtout
en matière de fréquentation avec plus de 50 000 personnes par jour.
Le mode de gestion appliqué ici est la concession, une convention par laquelle la puissance
publique confie la gestion de l’équipement à la SAGES une structure privée prenant en charge les
intérêts parfois très contradictoires des différents acteurs.
The organization and management of public spaces in urban areas is a central concern of public
authorities. This interest is linked in developing countries with numerous shortcomings identified
in the city. These difficulties sustained by massive population growth, urbanization informal, and
increased industrial activities, commercial and others. In Dakar, the question of urban mobility is
exacerbated by the significant commuting between the city center and the periphery that are
amplified by the chaotic parking lots and the disorganization of urban transport modes.
The type of public space chosen for this article is a bus station in the heart of the Plateau de
Dakar: Petersen. It appears as one of the largest bus stations in the country, especially in terms of
attendance with over 50,000 people per day.
The management method applied here is the concession, an agreement by which the public
entrusts the management of equipment at the SAGES, a private organization that supports some
very conflicting interests of different actors.
Texto completo
Introduction
1 La gestion des espaces publics est au cœur des politiques urbaines dans les pays en
développement. Cette préoccupation est liée aux nombreux dysfonctionnements
recensés dans l’environnement urbain. À l’image des grandes métropoles, Dakar est une
ville mouvante, les lieux et leur occupation se transforment rapidement ; l’appropriation
et la désignation des espaces sont sujettes à des conflits divers et à des changements
dynamiques. Les espaces publics y sont souvent des lieux de concentration, de créativité
et d’improvisations. Ils sont également des lieux de régulation sociale, d’intégration,
mais aussi d’exclusion. La gare Pétersen, choisie comme cadre de cette recherche, est
située au cœur du Plateau de Dakar.
Le secteur des transports urbains de voyageurs de Dakar a connu de profondes
mutations au cours des deux dernières décennies. Dans un contexte de conflits
opposant une multitude d’opérateurs et d’acteurs, la construction d’équipements et
d’infrastructures pour la réorganisation du secteur constitue un début de réponses aux
difficultés de mobilité intérieure.
2 Les fonctions de Dakar-Plateau font du centre-ville un lieu où se définissent et se
renforcent les convergences, un lieu de rassemblement, de convivialité, de mixité, de
richesses culturelles et artistiques, de confrontations entre l’offre et la demande de
transport. C’est également un lieu de forte concentration d’activités commerciales,
administratives ludiques et touristiques. Le stationnement anarchique défie les
politiques d’organisation de l’espace et limite l’efficacité de la gestion des équipements
de transport. Pour mieux aborder la question des enjeux liés à la gestion d’un espace
public, telle la gare routière Pétersen, il est nécessaire de mettre au clair certains
facteurs. La présence de nombreuses catégories d’acteurs participe à la convoitise de ce
lieu où il y a rencontre de confortation des liens sociaux nécessaires pour l’intégration
des acteurs, quels que soient leurs lieux de provenance et leurs statuts sociaux.
3 Cet article propose une réflexion sur le développement et la mise en œuvre de
solutions pour la gestion urbaine. Il vise à cerner les effets de la croissance très rapide
de Dakar sur un espace public urbain très fréquenté, et en profonde mutation, que
constitue la gare routière Pétersen de Dakar. Cette étude vise aussi à comprendre le
fonctionnement des gares routières.
Pétersen apparaît comme l’une des plus importantes gares routières du pays où
transitent plus de 50 000 personnes par jour, mais elle diffère des autres gares routières
du Pays (gares routières de Pompier, Colobane, etc.) par son mode de construction, de
fonctionnement, d’organisation et de gestion. Le mode de gestion appliqué à Pétersen
est la concession, contrairement aux modes de gestion des autres gares. L’organisation
de l’espace n’est pas la même que dans les autres gares du pays et les différents modes
de transports y sont aussi plus nombreux. De ce fait, cet espace public très convoité
cache des réalités très complexes où se développent des phénomènes qui méritent d’être
repérés et analysés.
La présente contribution, après une clarification de la « ‘gare routière africaine »’, traite
des rapports de dépendance entre croissance urbaine et mobilités urbaines, puis analyse
le mode de gestion par concession, qui constitue le nouveau mode de gestion de la gare
routière que l’État du Sénégal compte appliquer dans le cadre de la privatisation des
espaces publics à vocation de transport.
7 Par ailleurs, d’autres groupes sociaux sont concernés par les difficultés à se déplacer,
notamment des individus qui sont en situation d’exclusion, souvent pour des raisons
économiques. Leur exclusion résulte essentiellement de leur incapacité à accéder à des
transports appropriés. Il s’agit de personnes qui habitent dans des quartiers de la
périphérie des villes mal desservies par les transports populaires et ne possèdent pas
Taux de saturation
Ligne écran Avenue Malick Sy
1980 1989 2001
11 La mobilité estimée à Dakar est de l’ordre de 2,3 déplacements par jour et par
habitant (ministère des Transports, 1988). Il faut, par ailleurs, signaler que le projet de
stationnement payant aux heures de grande circulation a permis d’améliorer la
circulation dans la zone du plateau. Toutefois, l’offre de transport dans la zone centrale
et entre le centre et les périphéries doit être améliorée pour exploiter au mieux le plan
de circulation mis en place en faveur des transports routiers publics. Par ailleurs, la
circulation entre le plateau et le reste de la région passe par cinq carrefours stratégiques
dont le fonctionnement non satisfaisant entraîne des congestions importantes qui sont
parfois systématiques. Cette situation se répercute en particulier sur les carrefours
Pétersen et Faidherbe x Lamine Guèye.
Le parc automobile de Dakar est caractérisé par une part très élevée de véhicules
équipés de moteurs diesel (60 %) et par un important pourcentage (11 %) de poids
lourds. L’âge moyen du parc des véhicules est de plus de dix-huit ans en moyenne et
même de plus de vingt ans pour les poids lourds ; d’où une pollution atmosphérique
considérable dans la ville. Des mesures pour confirmer ces propos font défaut, mais la
pollution est clairement observable par quiconque se déplaçant dans les rues de Dakar
pendant les heures de pointe.
multimodale avec des véhicules de transport public et privé change. Pendant cette
même année, d’autres facteurs concourant à cette réaffectation sont notés. C’est tout
d’abord la naissance du CETUD dont la mission est de réguler les transports urbains
dans la région de Dakar ; il tente de s’approprier les deux gares de Pétersen et Lat-Dior
afin de les réorganiser puis de les transformer en sites d’accueil privés. C’est dans cette
perspective que des modifications sont apportées : la création d’une plate forme
technique pour l’accueil des véhicules, la construction de bureaux pour les
regroupements de chauffeurs, etc.
18 En 1998, la visite du président américain Bill Clinton marque une date importante
dans l’histoire de la gare de Pétersen. Pour M Fall5 : « c’est le facteur déterminant qui a
fait que les autorités aient accepté de nous laisser occuper la gare ». Cette période
coïncide aussi avec la venue du roi du Maroc, Mohamed VI. Ces deux chefs d’Etat
—américain et marocain — devaient passer par l’avenue Faidherbe, qui avant cette date
était caractérisée par des embouteillages monstres. Les mesures d’assainissement et de
sécurité prises dans le cadre de ces réceptions ont poussé les autorités à négocier avec le
syndicat national des transporteurs routiers du Sénégal (SNTTRS) qui accepta de «
déguerpir » les « gares sauvages » pour occuper les nouvelles gares routières de
Pétersen et Lat-dior.
centaines de personnes qui s’investissent dans des ateliers, des garages, boutiques et
magasins ou tout simplement proposent sur des étals des pièces d’occasions, aidées en
cela par une foule de rabatteurs pour guider la clientèle. Ce parc a aujourd’hui une aire
de chalandise de rayonnement régionale, voire nationale.
Tout autour de la gare s’organise le petit « chinatown ». D’après certains petits
commerçants, la présence des Chinois constitue un fait important dans le
développement du secteur commercial de la région, car ils participent à la création
d’emplois. Les détaillants locaux apprécient ces boutiques chinoises qui constituent des
lieux d’approvisionnement et participent à l’insertion dans le marché du travail ».
etc.). Pour cela, elle dispose d’un service de sécurité qui sillonne la gare et les autres
secteurs de stationnement. Elle s’occupe également de l’entretien et la réfection du site
en cas de détérioration, et de la collecte des taxes. Il existe les taxes que la SAGES
collecte elle-même (comme les frais de stationnement dans le parking, l’utilisation des
toilettes publiques, etc.) et les taxes perçues indirectement, il s’agit principalement de la
taxe versée par les cars chargés en partance. Cette taxe est d’abord collectée par le
groupement qui verse ensuite une part de 100 F CFA au concessionnaire.
25 La gestion d’un tel espace par une structure autre que celle étatique permet à l’État ou
à la collectivité locale de réduire son engagement, notamment en matière de personnel.
Ainsi l’État acquiert des rentrées assez significatives d’argent sans avoir à effectuer des
dépenses de fonctionnement ni de gestion. En prenant l’exemple de Pétersen, la SAGES
verse 60 % de ses recettes globales nettes à la ville de Dakar. En effet, rien qu’avec les
taxes perçues quotidiennement, la SAGES perçoit des recettes estimées à plus de 125
000 Francs CFA. Selon le gérant de la plate forme M Aw8, « la SAGES verse
annuellement entre 25 et 35 millions à la ville de Dakar ».
Les faiblesses d’un tel mode de gestion se dessinent sur le plan de la sécurité : la SAGES
est responsable de la sécurité au sein de la gare, mais elle n’est pas en mesure de jouer
correctement son rôle. En effet, ses agents de la SAGES ne disposent ni d’armes à feu, ni
d’outils de protection nécessaires pour assurer la sécurité des milliers de personnes
fréquentant quotidiennement la gare.
qualité de l’air à Dakar ont déjà été réalisées grâce à un financement de la Banque
Mondiale. Ces mesures visent à réglementer l’hygiène des acteurs de la gare routière,
c’est-à-dire l’ensemble des règles qui doivent être respectées par chacun pour conserver
sa santé et éviter ainsi tout risque de contamination ou de diffusion de maladie. Une
stricte surveillance stricte à l’intérieur comme à l’extérieur de Pétersen s’impose. La
sécurité interne est exclusivement réservée à la SAGES qui doit renforcer son personnel,
et les chauffeurs réclament la création d’un poste de police à proximité pour résoudre
certains problèmes.
Tableau 2. Avis des riverains de la gare sur les problèmes rencontrés et les solutions
préconisées
Désordre, anarchie et
Application du programme de stationnement et mesures
encombrement
de répression sévère pour les fautifs
Occupation anarchique de la voirie
Mesures de déguerpissement
publique
Rendre fluide la circulation
Insécurité, banditisme et insalubrité
Augmentation des mesures d’hygiène
Pollution sonore et atmosphérique
Réduction et déguerpissement de certains garages
Nombre important de garages
mécaniques
mécaniques et dérivés
Interdiction de stationnement des camions au centre-ville
Difficultés de mobilité
Renforcement des mesures de sécurité
Promiscuité et mauvaise réputation
Organisation du secteur informel
Secteur informel trop gênant
Mise en place d’allées piétonnes à Pétersen
Exiguïté de la gare
29 De l’avis des acteurs, la gestion de Pétersen par la SAGES ne se fait pas sans
anicroche. En effet, espace public très convoité, Pétersen n’échappe point à la règle :
c’est un lieu de forte confrontation et de conflits multiples. Les accidents et autres
incidents de toute nature y sont fréquents. Les dégâts sont parfois énormes et la
principale raison invoquée est presque toujours la volonté Divine. Dans un espace à
l’intérieur duquel le laisser-faire et le laisser-aller sont notables, les erreurs ne
manquent pas. Mentionnons à cet effet qu’il n’existe aucun panneau de signalisation ou
d’indication à l’intérieur de la gare. Ceci augure des désagréments, voire des désordres,
de l’anarchie.
Tableau 3. Avis des usagers en transit à la gare sur les problèmes rencontrés et les
solutions préconisées
Problèmes rencontrés par les acteurs du Propositions formulées par les acteurs du
transport transport
31 Nous constatons que les avis des populations sont partagés en ce qui concerne le rôle
de la gare. Le mode de gestion par concession permet non seulement aux
concessionnaires et à l’État de tirer profit de la gestion, mais aussi il peut aussi
permettre aux « petits acteurs » de tirer leur épingle du jeu et ainsi d’assurer leur survie
quotidienne à Pétersen.
Conclusion
32 La gare de Pétersen présente des spécificités multiples. Elle ne fonctionne pas comme
les autres gares routières du pays. La concession, qui constitue le mode de gestion que
l’État du Sénégal compte appliquer dans les autres gares du pays, présente certes des
avantages, mais aussi de nombreux inconvénients non encore réglés. Il convient donc
les corriger en concertation avec les acteurs actuels gestionnaires des gares routières.
Avec la gare de Lat-Dior conçue et gérée de la même manière, on y applique la
concession, un nouveau mode de gestion en phase d’expérimentation. La gestion de la
gare routière de Pétersen n’est pas chose aisée à cause des nombreuses convoitises,
divergences et contradictions notées parfois dans les intérêts des uns et des autres. La
SAGES, en tant que concessionnaire, assure la plupart des fonctions.
La gare Pétersen est révélatrice des phénomènes urbains qui se produisent dans la
métropole dakaroise. Elle permet de lire, à travers son fonctionnement et son mode de
gestion, les maux qui résultent du malaise urbain : l’occupation anarchique,
l’insuffisance de l’offre de transport, les problèmes de configuration de l’espace, les
débordements, les contraintes et la dégradation progressive du cadre de vie entre
autres.
D’autres acteurs interviennent dans la gestion de la gare, principalement des riverains,
des passagers, des acteurs des secteurs du transport et du commerce. Ces derniers
deviennent de plus en plus nombreux et sont difficiles à canaliser. Les populations,
aussi bien les usagers que les riverains sont marginalisés ; leurs avis ne sont pas
toujours pris en compte dans les prises de décision et dans la définition des politiques
de gestion. Les acteurs du transport décrient le mode de gestion de la gare et souhaitent
une plus grande implication dans les sphères de prise de décisions en matière de
transport urbain.
33 En définitive, la problématique de la gestion de la gare de Pétersen est indissociable
de celle de la ville, en général. C’est pourquoi il est nécessaire d’aborder la question de
son fonctionnement et de sa gestion en adoptant une approche globale, qui prenne en
compte les aspirations et préoccupations de tous les acteurs, dans la perspective d’une
résolution de la crise urbaine. Pour ce faire, la tendance actuelle doit être inversée pour
privilégier une démarche axée sur la concertation et l’implication, sur une approche
participative tenant en compte les avis de tous les acteurs. Il est temps de réaliser
l’accord entre les différents acteurs pour faire jouer à Pétersen son vrai rôle. Une
approche globalisante s’impose dans le but de maximiser l’exploitation optimale des
possibilités que pourrait offrir la gare et les solutions envisagées doivent s’inscrire dans
des échelles spatiales plus vastes, de la commune à la région, voire l’espace national.
Bibliografía
CETUD (2001). Bilan et perspectives du conseil exécutif des transports urbains de Dakar, 11e
réunion du comité d’orientation, SSATP — Mobilité urbaine, Accra, Ghana.
Diop, M., Ndiaye M. (2004), Rapport du séminaire de Nouakchott sur les espaces publics à
Notas
1 Marchés tropicaux, 8 septembre 2000, n° spécial Dakar : 1723.
2 SOTRAC : Société de Transport du Cap Vert, une société de transport public qui a fait faillite ;
elle est maintenant remplacée par la société DDD (Dakar Dem Dikk)
3 Elle est maintenant réservée aux transports urbains privés, l’espace réservé à la société DDD est
utilisé à d’autres fins
4 Ndiaga Ndiaye, du nom de celui qui en avait le plus grand nombre de cars de ce type (entre 250
et 300 cars). Il s’agit de cars de 32 à 45 places utilisés pour le transport en commun au Sénégal.
5 Madické Fall, secrétaire général du regroupement des chauffeurs de Faidherbe/Pétersen
6 SAGES : Société africaine de Gestion et d’Études du Stationnement
7 Recueil des textes de la décentralisation
8 Entretien réalisé le 10 août 2005 avec le gérant de la plate forme de Pétersen (Sages)
9 Réseau des acteurs du transport, qui regroupent les acteurs du secteur fréquentant la gare
Índice de ilustraciones
Figure 1. La localisation de la gare routière Pétersen dans le Plateau de
Título Dakar
Créditos Source : Direction de l’aménagement du territoire, août 2006
http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/docannexe/image
URL /7858/img-1.png
Ficheros image/png, 362k
Título Photographies 1 et 2. La gare routière Pétersen (Dakar)
Créditos Source : El Hadji Mamadou Ndiaye, 2008
http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/docannexe/image
URL /7858/img-2.png
Ficheros image/png, 5,5M
http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/docannexe/image
URL /7858/img-3.jpg
Ficheros image/jpeg, 1,3M
Autores
Cheikh Samba Wade
UFR des Lettres et Sciences Humaines, Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal,
BP 234, Professeur de Géographie
Rémy Tremblay
Université du Québec à Montréal 100 rue Sherbrooke ouest Montréal, Québec H3X 3P2 Canada ;
Professeur Titulaire de la Chaire de recherches du Canada sur les villes du savoir Téluq
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