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Copie Petrofac

Centre de formation de HMD


Zones dangereuses et protection Ex
(I-HZRD)
Notes

Projet n°. JI-195


Document n°. ELM-PUL-IC-TRC-0008
Novembre 2010 Volume 1 sur 1
XXX/XXX/XXX/000/xxx/xxxx

Zones dangereuses et protection Ex

TABLE DES MATIÈRES


Objectifs ...................................................................................... 3
1.0 Zones dangereuses et protection Ex .............................................. 4
1.1 Propriétés des matériaux inflammables .......................................... 4
1.2 Zones dangereuses ................................................................. 10
1.3 Matériel de zone dangereuse .................................................... 18
1.4 Système de protection d’admission ............................................. 32
1.5 Sécurité intrinsèque ............................................................... 33
1.6 La barrière de sécurité............................................................ 34
1.7 Matériel à l’épreuve des flammes ............................................... 38
1.8 Marquage de certification ........................................................ 40

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XXX/XXX/XXX/000/xxx/xxxx

Objectifs

Le but de ce cours est d’expliquer le système de codage des zones dangereuses et de


protection Ex. Il explique aussi comment fonctionnent les barrières de sécurité.

Les stagiaires seront capables de:


• Comprendre les propriétés des matières inflammables.
• Définir ce que signifient les zones dangereuses Zone 0, Zone 1 et Zone 2.
• Expliquer le codage des équipements utilisés dans les zones dangereuses.
• Comprendre la protection EX y compris la pose de presse-étoupes
• Faire un schéma d’une barrière uni-directionnelle.
• Faire un schéma d’une barrière bi-directionnelle.
• Expliquer comment vérifier une barrière.
• Expliquer et interpréter l’inscription Ex sur les étiquettes d’identification

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1.0 Zones dangereuses et protection Ex

1.1 Propriétés des matériaux inflammables

1.1.1 Triangle du feu


La combustion est un processus dans lequel des carburants se combinent avec un autre
produit chimique, presque toujours de l’oxygène, (qui constitue jusqu'à 21% de l’air en
volume) pour libérer de la chaleur. Toutefois, il ne se produit pas de combustion à
moins qu’une énergie suffisante soit apportée pour démarrer la réaction. Une source
d’ignition telle qu’une étincelle, flamme ou surface chaude peut fournir cette énergie.

Ox
yg
en
el

(fr
Fu

om
air
)

Source
Ignitiond’ignition
source

Figure 1.1 : Le triangle du feu

Il existe deux sources d’ignition que nous devons prendre en considération en ce qui
concerne le matériel électrique, les deux pouvant causer la combustion d’un mélange
de carburant et d’air:
• Les étincelles
• Les surfaces chaudes

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1.1.2 Point d’éclair


La température minimale dans des conditions standards à laquelle un liquide produit
assez de vapeur pour former un mélange inflammable.

Liquide Point d’éclair (°C)

HYDROGÈNE Pas cité pour les gaz

PROPANE -104

ÉTHYLÈNE -120

ACÉTONE -19

TOLUÈNE 5

MÉTHANOL 11

ÉTHANOL 5

KEROSÈNE 38

NITROBENZÈNE 88

Attention: vaporiser ou utiliser une mèche changent les propriétés. Les liquides dont le
point d’éclair est inférieur à 32°C sont qualifiés de « TRÈS INFLAMMABLES »

Au Royaume Uni (dans le cadre de la réglementation sur les liquides hautement


inflammables), les carburants liquides sont divisés en deux groupes:
• Hautement inflammables: carburants au point d’éclair inférieur à 32 °C.
(Ex.: Acétone, octane)
• Inflammables: carburants au point d’éclair supérieur à 32 °C.
(Ex.: Kérosène, fioul)

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1.1.3 Température d’auto-ignition (TAI)


La température à laquelle un mélange inflammable commencera à brûler.

Liquide / Gaz TAI (°C)

HYDROGÈNE 550

ÉTHYLÈNE 450

KEROSÈNE 210

DIÉTHYL ÉTHER 170

DISULFURE DE
CARBONE 102

La température d’ignition d’un gaz, quelquefois désignée sous le nom de température


d’ « auto-ignition », est la température de surface la plus basse qui allumera
l’atmosphère inflammable (indépendamment de tout élément chauffé extérieurement).
Ceci devient important lorsque l’on détermine le classement de température, ou
classement T d’une enceinte ou d’un composant. Les valeurs publiées de température
d’ignition sont déterminées en injectant un échantillon de gaz dans une fiole chauffée
afin de déterminer la température minimale à laquelle l’ignition se produit.

La relation entre le point d’éclair et la TAI


La TAI est toujours plus élevée que le point d’éclair. Le point d’éclair se rapporte au
carburant dans son état liquide tandis que la TAI se rapporte au gaz ou à la vapeur.

1.1.4 Énergie minimale d’ignition


L’énergie minimale d’étincelle requise pour enflammer un mélange inflammable Les
paramètres suivants sont utilisés pour l’évaluation de la sécurité intrinsèque:

Gaz EMI (μJ)

MÉTHANE 525

PROPANE 320

ÉTHYLÈNE 150

HYDROGÈNE 40

L’EMI est un facteur important dans la sécurité intrinsèque du matériel, qui compte sur
le fait que toute étincelle électrique soit trop faible en énergie pour engendrer
l’ignition.

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1.1.5 Limites d’inflammabilité

• Limite inférieure d’explosion (LIE)


• Au-dessous de la LIE le mélange est trop faible pour brûler
• Aussi connue comme la limite inférieure d’inflammabilité (LII)
• Limite supérieure d’explosion (LSE)
• Au-dessus de laquelle le mélange est trop riche pour brûler
• Aussi connue comme LSI

…En fonction de quoi…

Méthane + dioxygène + Q énergie donne gaz carbonique + eau


La combustion peut apparaître entre 2 valeurs limites de concentration du
gaz dans l’air, appelées:
LIE : Limite Inférieure d’explosion
LSE : Limite supérieure d’explosion

Zone inflammable

LIE LSE

Limite inflammable supérieure

IGNITION
GAZ (Etincelle,
(% par surface chaude,
exothermique)
volume)

Limite inflammable Inférieure


Figure 1.2 : Limites d’inflammabilité

Le mélange de gaz et d’air doit se situer entre les limites supérieures et inférieures
d’inflammabilité pour qu’un incendie ou une explosion se produise.

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1.1.6 Écarts d’inflammabilité

(2,7-34%)
(0,7-5%)

(2-9,5%)

La grande variation entre les limites d’inflammabilité est remarquable. La différence


entre les limites d’inflammabilité est une mesure de la difficulté de traiter avec le
matériau. Par exemple, l’hydrogène possède des limites d’inflammabilité étendues et,
par conséquent, sa combustion peut se produire avec presque tout mélange avec de
l’air tandis que le kérosène brûlera seulement dans un intervalle de température étroit.

1.1.7 Densité de vapeur

• Affecte la dispersion, pas sa capacité d’ignition


• Les vapeurs beaucoup moins denses que l’air (hydrogène, méthane et
ammoniaque uniquement) tendent à monter
• Les vapeurs plus denses que l’air tendent à tomber

Gaz Densité

AIR 1 (Réf.)

PROPANE 1.56

ÉTHYLÈNE 0.97

HYDROGÈNE 0.07

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Figure 1.3 : Les détecteurs de gaz dans les usines de traitement détectent la présence
de vapeurs volatiles.

1.1.8 Explosions
Une explosion est une combustion (généralement d’un gaz ou d’une vapeur) ayant lieu
dans un espace confiné. La chaleur fait monter la pression et la remontée de pression
détruit l’enceinte à moins que cette dernière ne soit assez résistante.

Figure 1.4 : Explosion

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1.1.9 Détonation
C’est une explosion extrêmement puissante; la pression d’explosion est augmentée par
l’explosion produite, par exemple, en aval d’un pipeline. Les étapes sont les suivantes:

Figure 1.5 : Détonation

1. La flamme 2. Le gaz à l’avant 3. Finalement, le gaz


acquiert de la vitesse de la flamme monte en atteint sa température
dans le tuyau, pression et devient plus d’auto-ignition et explose
pressurisant le gaz non chaud par compression – l’explosion est plus
brûlé à l’avant de la et par la chaleur qui violente car le gaz est très
flamme, et prend de la rayonne de la flamme fortement pressurisé et
vitesse au fur et à qui le suit …. donc l’énergie est plus
mesure que la pression rapidement libérée.
augmente, jusqu'à
plusieurs fois la vitesse
du son ….

Le risque de détonation est l’une des raisons pour lesquelles l’équipement relié au
tuyau doit comporter un boîtier obturateur pour qu’une inflammation dans l’enceinte à
l’épreuve des flammes ne puisse pas continuer vers l’aval du tuyau. La catastrophe de
FLIXBOROUGH fut un exemple de détonation non fermée dans laquelle l’onde de
pression elle-même, traversant le mélange inflammable, fournit le confinement
nécessaire au développement des conditions de détonation.

1.2 Zones dangereuses

Une zone dangereuse est « une zone où des gaz, vapeurs et brumes inflammables et des
poussières, fibres et particules volantes combustibles se trouvent mélangés à l’air et
peuvent s’enflammer par une étincelle d’énergie ». On trouve des zones dangereuses
dans de nombreux procédés de fabrication (ex. mines, silos à grain, plates-formes
gazières, raffineries, etc.). Des dispositifs spéciaux de sécurité électrique doivent être
utilisés pour assurer la prévention des accidents.

Il existe de nombreux règlements de sécurité électrique dans les zones dangereuses. Ils
ne sont malheureusement pas les mêmes d’un pays à l’autre. Cependant, les
règlements peuvent généralement être divisés en deux groupes principaux. Le groupe
européen utilise le code de pratiques (IEC 79-14) de la Commission Électrotechnique
Internationale (CEI).

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L’autre groupe utilise le code de pratiques des USA (ANSI/ISA RP 12.6). Les schémas et
tableaux suivants ont pour but de montrer les différences entre les deux groupes. Le
tableau ci-dessous donne les définitions des zones dangereuses pour les deux groupes.

1.2.1 Classification des zones dangereuses

ZONE 0
• Zones à l’intérieur d’équipements de traitement produisant des gaz ou vapeurs
inflammables.
• Zones à l’intérieur des navires ou des bacs de stockage à pression confinée.
• Zones autour des tuyauteries d’aération qui émettent des rejets en continu ou
sur des périodes de longue durée.
• Zones situées au-dessus ou près de la surface de matières inflammables.

ZONE 1
• Zones au-dessus des toits à l’extérieur des bacs de stockage.
• Zones au-dessus des bacs de stockage flottants.
• Zones situées dans un rayon déterminé autour des conduites de sortie et des
valves de sécurité.
• Pièces sans orifices d’aération provenant d’une zone de type Zone 1.
• Zones autour des pipelines et tuyaux souples.
• Zones autour des points de prélèvements d’échantillons.
• Zones autour des joints d’étanchéité des pompes, compresseurs et sources
primaires similaires.

ZONE 2
• Zones autour des brides et vannes de raccordement.
• Zones à l’extérieur de la Zone 1 autour des conduites de sortie et des valves de
sécurité.
• Zones autour des orifices d’aération provenant de la Zone 2.

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C.E.I U.S.A.

ZONE 0 CLASSE 1 DIVISION 1


Une atmosphère gazeuse Concentrations dangereuses de gaz ou de vapeurs inflammables
explosive est continuellement ou de poussières combustibles en suspension en continu, par
présente, ou est présente pour de intermittence ou périodiquement présente dans des conditions
longues périodes. normales d’opération.

ZONE 1
Une atmosphère gazeuse
explosive a de fortes chances de
se développer dans des conditions
normales d’opération.

ZONE 2 CLASSE 1 DIVISION 2


Une atmosphère gazeuse Présence de liquides inflammables volatiles ou de gaz
explosive a peu de chances de se inflammables, mais normalement confinés dans des conteneurs
développer dans des conditions ou des systèmes fermés desquels ils peuvent s’échapper
normales d’opération et, dans le uniquement dans des conditions de fonctionnement anormal ou
cas contraire, elle ne se produira d’erreur. Poussières combustibles normalement pas en
que pendant une courte période. suspension et peu probables d’être mises suspension.

1.2.2 Exemples de zones dangereuses


Le schéma ci-dessous montre en exemple un bac de produits contenant un liquide
inflammable. Le système en zones a été appliqué au bac de produits. Le bac est
entouré par un mur (coupe-feu). La zone entre le bac et le mur coupe-feu doit être
assez large pour contenir tout le liquide d’un bac plein dans le cas où ce bac fuit.

Figure 1.6 : Zones dangereuses


La taille de chaque zone dépend de la construction réelle du site. Des cartes des zones
dangereuses de la centrale sont normalement dressées afin que les personnes
concernées (ex. le personnel en électricité et instrumentation) puisse s’assurer que le
bon type de matériel est installé dans la zone dangereuse. Un plan typique de zones
dangereuses dans une installation est montré en la figure suivante.
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Figure 1.7 : typique des zones

Zone 0 est à l’intérieur du bac ventilé ou près de l’orifice d’aération.


Zone 1 est un périmètre autour de l’orifice d’aération.
Zone 2 est la zone à l’extérieur du bac.

Exemples de quelques endroits de Zone 1 et Zone 2 :


La figure 1.8 montre un dispositif d’envoi ou de récupération de sphère ou de racleur de
canalisation dans une zone non entourée, correctement ventilée.

(à l’intérieur)

Figure 1.8 : Dispositif d’envoi ou de récupération de sphère ou de racleur

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La figure 1.9 illustre la classification en zones autour d’un orifice d’aération d’une
installation de traitement située dans une zone non entourée, correctement ventilée.

Orifice d’aération

Figure 1.9 : Orifice d’aération d’une installation de traitement


La figure 1.10 montre une classification typique en zones autour d’un bac d’eau de
production recouvert d’un gaz inflammable dans une zone non entourée, correctement
ventilée.

Niveau du sol

Figure 1.10 : Bac d’eau de production recouvert d’un gaz inflammable

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La figure 1.11 montre un appareil de forage API avec un derrick gainé ouvert au
sommet. Ceci présente une aération limitée au niveau du derrick mais donne une sous-
structure insuffisamment ventilée.

Ouverture au sommet

Rotary
Derrick gainé

Plancher
de forage

Substruture fermée

Milieu du
tube fontaine

BOP (bloc
d’obturation) Niveau du sol

Mauvais emplacement Sous-structure insuffisament ventilée (cuvette)


de tranchée ou cuvette d’aération
Figure 1.11 : Appareil de forage API – Derrick gainé

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1.2.3 Comparaison des systèmes de classification


Sur un champ pétrolier, il est probable de disposer d’équipements certifiés selon le
code des USA et donc le tableau suivant montre la corrélation du système en divisions
avec le système en zones.

Classe I Système en
Système zones de NEC
en Description 1996 (Article Remarques
divisions 505) & CEC
1998

Gaz & La Division 1 est divisée en Zone 0


Dangereux en
vapeurs Zone 0 et en Zone 1. La Zone 0 représente
conditions
DIVISION 1 une faible proportion d’endroits
normales de Zone 1 généralement restreints à
fonctionnement
l’intérieur de bacs ventilés.

Normalement Les Zone 2 et Division 2 sont pour


DIVISION 2 ZONE 2
pas dangereux l’essentiel les mêmes.

1.2.4 Facteurs affectant la classification par zones

1) Ventilation
La ventilation, soit naturelle ou obtenue mécaniquement (ex. produite par des
ventilateurs), peut à la fois diluer les sources de dégagement et éliminer les substances
dangereuses d’une zone close. Il en résulte qu’il existe un lien étroit entre la
ventilation à un endroit donné et la classification et l’extension d’une zone autour
d’une source potentielle de dégagement. Une ventilation bien conçue peut éviter le
besoin de création de toute zone ou de la limiter de façon à ce qu’elle soit d’extension
négligeable.
Le niveau de danger peut être réduit en appliquant une ventilation de pression positive
à une zone de type 1. Ce qui est au fond requis est que de l’air soit extrait d’une source
saine ou non contaminée et refoulé dans une enceinte, empêchant ainsi l’intrusion de
vapeurs dangereuses et le contact final avec un allumage d’origine électrique.
Le matériel de ventilation et de pressurisation devra être équipé d’alarmes qui alertent
d’une panne du matériel ou de la réduction de la pressurisation dans l’enceinte.

2) Atmosphères ouvertes
La méthode qui établit l’extension de la zone dangereuse en atmosphère ouverte
consiste simplement à étendre la même classe et division à l’extérieur de toute
ouverture de l’enceinte jusqu'à une distance de 1.5 mètre. Si l’enceinte est de zone 1,
le premier 1.5 mètre sera en zone 1 et le second 1.5 mètre passera en zone 2. En
dehors de l’arc de cercle de 3 mètres en atmosphère ouverte, la zone est considérée
comme "en sécurité" ou n’étant plus dangereuse.
Les mêmes règles s’appliquent en ce qui concerne un tuyau à bout ouvert à l’extérieur
de toute enceinte. Un cercle de 1.5 mètre et un cercle de 3.0 mètres autour de la
terminaison du tuyau indiquent respectivement une zone 1 et une zone 2.

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3) Caves et cuvettes
Les enceintes, caves et cuvettes non ventilées doivent être considérées comme étant
dangereuses là où des gaz inconnus ou des gaz plus lourds que l’air peuvent se trouver.
La désignation serait généralement de type zone 1, étant donné que les gaz plus lourds
que l’air se concentreront dans la dépression et déplaceront l’air ambiant pour former
un mélange dangereux. Le matériel électrique de telles zones devra être conforme à la
zone 1.

4) Températures et pressions
Toute information supplémentaire relative au procédé qui comporte les substances
dangereuses devra également être prise en compte, y compris les températures et
pressions utilisées dans le procédé, étant donné que cela va influencer la nature et
l’importance de tout dégagement et l’étendue de toutes les zones dangereuses qui en
découlent. Certaines substances ne forment pas d’atmosphères explosives à moins
qu’elles ne soient chauffées et certains liquides, s’ils sont libérés sous pression
formeront une fine brume qui peut exploser même en l’absence de vapeur suffisante.

5) Propriétés dangereuses des substances dangereuses


Les propriétés d’une substance dangereuse qui doivent être connues comprennent le
point d’ébullition et le point d’éclair de tout liquide inflammable et si un quelconque
gaz ou vapeur inflammable qui serait dégagé est plus léger ou plus lourd que l’air.

6) Taille des dégagements potentiels


Certaines sources potentielles de dégagement peuvent être si petites qu’il n’est pas
nécessaire de déterminer une zone dangereuse. Ce sera le cas si la conséquence d’une
ignition suivant un dégagement n’a aucune chance de causer un danger aux personnes
dans le voisinage. Cependant, dans de mauvaises circonstances, l’ignition de plutôt
petites quantités de gaz et de vapeur inflammables mélangés à de l’air peut causer un
danger pour quiconque se trouve dans le voisinage immédiat. Lorsque c’est le cas,
comme dans un endroit relativement confiné d’où il serait difficile de s’échapper
rapidement, une classification de la zone peut s’avérer nécessaire même là où seules de
petites quantités de substances dangereuses sont présentes. La taille de toute
atmosphère explosive potentielle est en partie liée à la quantité de substances
dangereuses présentes. Des codes industriels spécifiques ont été publiés par diverses
organisations afin de fournir un guide sur les quantités de diverses substances
dangereuses qui doivent être stockées.

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Figure 1.12 : Croquis de zone dangereuse typique

1.3 Matériel de zone dangereuse

1.3.1 Codage
Le matériel électrique et les instruments équipant les zones dangereuses sont testés et
un code leur est attribué indiquant la zone où ils peuvent être utilisés. Un tableau des
codes du matériel est fourni ci-dessous:

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ZONE D’UTILISATION TYPE DE PROTECTION CODE

TOUTES ZONES (CEI) Sécurité intrinsèque « a » Ex ia


CLASSE 1 DIVISION 1 (USA)

ZONE 1 et 2 (CEI) Antidéflagrant (anti explosion) Ex d


CLASSE 1 DIVISION 2 (USA) Sécurité intrinsèque « b » Ex ib
Sécurité accrue Ex e
Purge pressurisée ou continue Ex p

ZONE 2 seulement (CEI) Type N (anti étincelle) Ex N


(pas acceptable dans le système des USA) Rempli d’huile Ex O
Rempli de quartz (sable) Ex Q

1.3.2 Classement de température – classement "T"


Chaque gaz ou vapeur possède une température d’auto-ignition qui est la température à
laquelle il ou elle s’allume spontanément, en l’absence d’étincelle ou de flamme. Il est
important que tout matériel susceptible d’être en contact avec un gaz n’atteigne
jamais cette température.

Le matériel est affecté d’un classement "T", qui indique la température maximale qui
sera atteinte –à la fois en mode de fonctionnement normal et, par exemple, quand une
explosion se produit à l’intérieur d’une enceinte Exd.

Plus le classement 'T'est élevé, plus la température de la surface est basse. Il est
important de noter que ces tests sont effectués à une température ambiante de 40 °C,
sauf indication contraire (ex. Tamb = 60 °C. Le matériel situé dans des zones dangereuses
indiquera aussi la température maximale de surface jusqu'à laquelle il peut monter à
une température ambiante de 40 °C. Le code est le suivant:

CLASSE DE TEMPÉRATURE TEMPÉRATURE MAX.


DE SURFACE °C

T1 450

T2 300

T3 200

T4 135

T5 100

T6 85

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Au lieu d’inscrire sur le matériel électrique la température réelle montrant de combien


il s’échauffe lorsqu’il est en marche, on utilise maintenant de manière presque
universelle une bande de température ou une classe de température. Les six classes de
température sont les suivantes (en °C):

450

400

350

300

250
Limite
Tem de ittempérature
p. lim
200

150

100

50

0
T1 T2 T3 T4 T5 T6

Enfin, pour la certification, on attribue au matériel une classe de température.

REMARQUE:
Un matériel caractérisé par une température maximale de surface basse offre une
meilleure sécurité qu’un matériel à température plus élevée.

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1.3.3 Groupement des gaz


A la fin, le matériel indiquera dans quelle atmosphère gazeuse il peut fonctionner en
toute sécurité. Il y a quatre groupes principaux. On donne un exemple de gaz.

CEI USA EXEMPLE DE GAZ

Groupe I D MÉTHANE

Groupe II A D PROPANE

Groupe II B C ÉTHYLÈNE

Groupe II C B HYDROGÈNE

Groupe II C A ACÉTYLÈNE

REMARQUE: Dans le système CEI, le groupe II C constitue le matériel le plus en


sécurité et dans le système des USA, le groupe A est celui qui présente la meilleure
sécurité.

1.3.4 Exemples de codage intrinsèque de sécurité

Figure 1.13 : Barrière de sécurité à diode Zener MTL shuntée

Le schéma ci-dessus montre une barrière de sécurité MTL comme exemple de codage
de matériel pour une zone dangereuse. La plupart des sociétés internationales codent
aux deux normes CEI et USA comme suit:

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1.3.5 Codage CEI

[EEx ia] II C est la marque CENELEX pour la sécurité intrinsèque "ia". Cela signifie que le
matériel peut être utilisé dans toutes les atmosphères gazeuses.

1.3.6 Codage USA (factory mutual)

Classe 1 Div.1 Gps. A, B, C, D, = Classe 1, Division 1, tous les groupes de gaz.

Classe 2 Div.1, Gps E.G.= (poussières)

Classe 3 Div.1 = particules volantes et fibres

REMARQUE:
Classe 2 Div.1 et Classe 3 Div.1 : pas applicable à l’industrie pétrolière

Le schéma ci-dessous montre un autre exemple de codage de zone dangereuse: Une


boîte de raccordement électrique.

REMARQUE:
BASEEFA - British Approvals Service for Electrical Equipment in Flammable Atmosphere.
CENELEX - Comité Européen de Normalisation Electro technique.

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XXX/XXX/XXX/000/xxx/xxxx

1.3.7 Marques européennes

No. Symbole Remarque

1 Le matériel marqué par ce symbole peut seulement être


employé pour des applications souterraines (mines) au
Royaume-Uni.

2 C’est le symbole de l’EECS (BASEEFA) utilisé pour identifier


le matériel employé uniquement dans les industries de
surface.

3 Le matériel marqué de ce symbole, la marque de la


Communauté Européenne, en plus du symbole ci-dessus (2),
indique que l’appareil a été construit et testé en
conformité avec les normes CENELEC et EURONORM.

4 Le symbole utilisé par l’organisme de certification allemand


PTB.

5 La marque la plus commune d’UL.

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1.3.8 ATEX

ATEX représente la directive 94/9/EC de l’Union Européenne qui spécifie les nouvelles
exigences auxquelles doivent se conformer par exemple les fabricants d’équipements
protégés contre les explosions. Ces exigences couvrent un large éventail et dépassent la
portée de ce paragraphe mais ce qui est important est l’influence que cette directive
aura sur le marquage des appareils protégés des explosions. Ce sera la différence la plus
évidente pour ceux qui sont impliqués dans le choix, l’installation et la maintenance
d’appareillage protégé des explosions.

Le marquage requis par la directive 94/9/EC de l’UE est illustré ci-dessous et s’ajoute
aux exigences de marquage dont il a déjà été question.

Marque CE
(Communauté
européenne)

Symbole européen
d’atmosphère explosive

Type
d’atmosphère
Groupe Catégorie explosive
de matériel de matériel (Groupe II)

Brume
gas/ Pouss
vapeur -ière

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XXX/XXX/XXX/000/xxx/xxxx

Les catégories sont définies ci-dessous:

Groupe Catégorie Niveau de protection

Groupe II Catégorie 1 Niveau de protection très élevé.


Le matériel dans cette catégorie de protection peut être
utilisé là où existe une atmosphère explosive
continuellement ou pour de longues périodes, c.-à-d. Zone
0 ou Zone 20.

Catégorie 2 Niveau de protection élevé.


Le matériel dans cette catégorie de protection peut être
utilisé là où une atmosphère explosive a des chances de se
présenter en fonctionnement normal, c.-à-d. Zone 1 ou
Zone 21.

Catégorie 3 Niveau de protection normal.


Le matériel dans cette catégorie de protection peut être
utilisé là où une atmosphère explosive a peu de chances de
se présenter ou serait de courte durée c.-à-d. Zone 2 ou
Zone 22.

Groupe I Catégorie M1 Niveau de protection très élevé.


Le matériel dans cette catégorie de protection peut être
utilisé là où une atmosphère explosive a peu de chances de
se présenter ou serait de courte durée c.-à-d. Zone 2 ou
Zone 22.

Catégorie M2 Niveau de protection élevé.


Matériel devant être de-énergisé en présence d’une
atmosphère explosive.

1.3.9 Le mode sécurité accrue 'e'

La sécurité accrue est destinée aux produits pour lesquels il ne se produit pas d’arcs et
d’étincelles sous des conditions normales ou défectueuses. Les températures de surface
des pièces concernées sont contrôlées au-dessous des valeurs incendives. La sécurité
accrue est obtenue en réduisant l’intensité du courant et en augmentant les valeurs
d’isolement et les distances d’isolement et des lignes de fuite (creepage et clearance)
au-dessus de celles requises pour un service normal. La tension maximale pour le
dispositif de protection est de 11 kV (D.C. ou A.C RMS).
Le dispositif de protection assure un niveau de sécurité élevé en conformité avec l’ATEX
95, le rendant compatibles avec les catégories 2 et M2, les groupes de gaz I et II.
Les produits typiques sont les boîtes de raccordement électriques, les luminaires, les
moteurs à induction, les transformateurs et les appareils de chauffage.

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Les caractéristiques majeures de conception de la sécurité accrue sont:


 Les enceintes doivent être construites de telle façon qu’elles puissent supporter
le test d’impact mécanique et fournir un degré déterminé de protection
d’admission. Les matériaux non-métalliques doivent se conformer aux exigences
suivantes:
• Endurance thermique à la chaleur
• Endurance thermique au froid
• Résistance à la lumière
• Resistance d’isolement
• Indice thermique (IT)
 Les terminaux doivent être largement dimensionnés pour les connexions
projetées et S’assurer que les conducteurs soient solidement attachés sans qu’il
leur soit possible de se détacher.
 Les distances d’isolement entre les pièces conductrices nues ne doivent pas être
inférieures aux valeurs spécifiées pour la tension nominale.
 Les distances de lignes de fuite ne doivent pas être inférieures aux valeurs
spécifiées pour la tension nominale et le CTI (comparative tracking index) du
matériau isolant.
 Les matériaux isolants électriques doivent comporter une stabilité mécanique
d’au moins 20 K au-dessus de la température maximale de marche.
 On doit limiter les températures des pièces de matériels de manière à ne pas
dépasser les valeurs qui pourraient affecter la stabilité thermique du matériau
et la classification de température du matériel.

1) Dispositifs d’entrée de câbles


Les presse-étoupes de câbles doivent supporter au moins IP54. Les arrivées filetées à
bout fileté de 6 mm minimum ne requièrent pas de joint d’étanchéité supplémentaire.
Toutefois, on recommande un joint d’étanchéité afin de supporter des valeurs d’IP plus
élevées.
Les presse-étoupes de câbles métalliques ne requièrent pas de certification mais
doivent être conformes à une norme reconnue EN 50262. Les presse-étoupes de câbles
plastiques requièrent un certificat d’examen de type EC par un organisme accrédité.

Les entrées inutilisées doivent être munies de bouchons d’arrêt convenables.

Le bouchon doit nécessiter l’emploi d’un outil pour le retirer. Certains pays préfèrent la
souplesse des systèmes de transit dans les enceintes. Le système peut être certifié en
tant que partie de la certification de l’enceinte ou de l’appareillage ou avoir sa propre
autorisation.

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Métal Plastique

Figure 1.14 : Presse-étoupes de câbles Eex e'

2) Exigences supplémentaires pour la sécurité accrue 'e'


Les diverses méthodes d’entrée des enceintes métalliques et d’enceintes plastiques à
parois épaisses sont détaillées dans la figure suivante. Lorsqu’on choisit des enceintes
en alliage moulé, il faut y apporter un soin particulier pour éviter le danger de
corrosion bimétallique avec des métaux dissemblables.
Cela est particulièrement sérieux dans le cas d’enceinte en alliage équipées de presse-
étoupes de câbles en laiton. Les options pour surmonter ce problème sont le laiton
plaqué de nickel, l’acier inoxydable, le plastique ou des presse-étoupes faits d’un
alliage compatible.
Les enceintes en plastique ne présentent pas les mêmes problèmes de mise à la terre et
de liaison dans les pays européens
Qu’au Royaume Uni. Quand on utilise des câbles armés, l’armure doit être
effectivement reliée au raccordement principal à la terre sur l’enceinte.
Il existe communément deux méthodes pour remplir les exigences nécessaires à la mise
à la terre telles que montrées sur la figure suivante, soit par une plaque métallique
interne cruciforme (méthode A), ou bien une plaque épaisse de laiton (méthode B) qui
est normalement alimentée par une entrée filetée. Etant donné l’épaisseur totale du
mur de nombreuses enceintes non-métalliques, en plus du besoin d’étanchéité et
éventuellement d’une bague anti-vibration, il est souvent nécessaire d’utiliser un
presse-étoupe de câble présentant un embout d’arrivée fileté très long.
Divers organismes de certification ont exprimé leur inquiétude au sujet du danger
potentiel que les presse-étoupes de câbles posent en se défaisant tous seuls, en raison
des effets thermiques dans les enceintes non-métalliques. La norme EN 50019 inclut une
nouvelle exigence d’essai pour les enceintes en plastiques qui teste la stabilité
thermique du matériau de l’enceinte.
Si le matériau réussit le test, la continuité avec la terre devrait être assurée même sans
la bague dentelée. S’il échoue au test, la seule façon de maintenir en toute sécurité la
continuité avec la terre est de mettre la plaque de laiton en sandwich entre les deux
écrous de fermeture.

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Méthode a

Méthode b Méthode a

Méthode b

Plaque interne
Plaque métallique
épaisse de cruciforme
laiton

Le câble doit être compatible avec


Principal raccordement interne et
1 le presse-étoupe de câble 8
externe à la terre
sélectionné

Presse-étoupe de câble standard Conducteur de liaison à la terre (vert-


2a 9
EEx'e' ou 'd' IP66 jaune)

Montage des terminaux – continuité


Presse-étoupe de câble anti-
2b 10 rail terre Terminal de type EK (vert-
inondation EEx'e' 'd' IP66
jaune)

Etiquette d’anneau de mise à la Terminaux montés sur rail certifiés


3 11
terre composants EEx'e'

4 Contre-écrou 12 Enceinte certifiée composant EEx'e'

5 Bague dentelée anti vibration 13 Plaque de presse-étoupes (2, 3 ou 4)

Méthode
6 Bague d’étanchéité d’admission Trou d’entrée du câble d’isolement
(a)

Methode Trou d’entrée du câble taraudé


7 Joint d’étanchéité d’admission
(b) (épaisse plaque de laiton)

Figure 1.15 : Boîtier de terminaux de type EEX’e’

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1.3.10 Le mode à l’épreuve des flammes 'd'

Les enceintes à l’épreuve des flammes sont destinées au matériel qui produit des arcs,
étincelles ou surfaces chaudes qui peuvent être incendives dans des conditions normales
de fonctionnement ou aux composants industriels qui ne pourraient autrement pas
convenir à une utilisation dans une zone dangereuse. L’atmosphère explosive
avoisinante peut entrer dans l’enceinte et on s’attend à des explosions internes au
cours de la durée de vie du matériel. L’enceinte doit donc être assez solide pour ne pas
se fracturer ou se déformer sous les pressions générées. Tous les joints de construction
de l’enceinte sont dimensionnés de sorte qu’ils ne transmettent pas l’explosion de
l’intérieur vers l’atmosphère avoisinante. On les appelle des trajectoires de flamme.

Le matériel est conçu en conformité à la norme EN 50018 et convient pour des gaz des
groupes I et II, catégories 2G et M2.

Les produits typiques sont les moteurs électriques et actuateurs, les luminaires, les
haut-parleurs et les dispositifs de commutation.

Les caractéristiques majeures de conception sont:


 Les enceintes doivent être suffisamment solides pour supporter l’explosion
interne,
 Les joints et écartements ont des dimensions critiques,
 Les couvercles portent des étiquettes d’avertissement si l’enceinte contient des
pièces qui stockent de l’énergie ou qui atteignent des températures qui
dépassent la classification de température,
 Les fermetures doivent être conformes aux exigences de dimension et de force,
 Les matériaux des enceintes doivent être pleinement spécifiés et les matériaux
non-métalliques doivent être pleinement définis et posséder un indice thermique
convenable (IT),
 Les entrées de câbles et de tuyaux doivent satisfaire aux exigences de
construction de manière à ce que les propriétés à l’épreuve des flammes soient
maintenues.

1) Dispositifs d’entrée de câbles


La conception de l’arrivée des câbles sera telle que les gaz chauds ne seront pas
capable d’enflammer l’atmosphère avoisinante après une explosion interne ni par le
presse-étoupe ni par le câble.
Les presse-étoupes de câbles doivent également être conformes aux exigences des
joints filetés. Il est requis que 5 rainures soient complètement enfoncées, mais
généralement on en fournit 6.
Les câbles peuvent être amenés dans l’enceinte à l’épreuve des flammes directement
via un presse-étoupe de câble. Cela s’appelle une « entrée directe ». Tous les orifices
d’entrée de câbles doivent être filetés.

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Si le gaz est de type IIC ou si le câble n’est pas correctement rempli, on doit employer
un composé d’étanchéité dans le presse-étoupe.
Autrement le fabricant pourrait fournir une chambre de terminaison et relier les
composants de l’enceinte à l’épreuve des flammes à ceux de la chambre de terminaison
par des douilles. Cela s’appelle une « entrée indirecte ».
La chambre de terminaison est généralement une enceinte Ex e.

2) Branchement des câbles LV


L’objectif ici n’est pas la technique du branchement dans les cabines, boîtes de
raccordement électrique ni du marquage des câbles mais simplement de discuter des
accessoires tels que les presse-étoupes, bagues d’étoupe de câbles et traversées des
murs. Vous les rencontrerez sur les sites, particulièrement sur les sites industriels
pétroliers.
Un câble mal relié ou un presse-étoupe mal placé ou qui ne convient pas peut
facilement causer un incident sérieux dans une zone explosive. Donc si vous détectez un
problème, informez-en votre responsable.

POLYESTER XBL

ALUMINIUM XB

Figure 1.16 : Différents types de presse-étoupes de câbles


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Quel que soit le dispositif électrique ou l’instrument à connecter, le câble entre dans la
"boîte" par un presse-étoupe de câble qui est conçu pour:
 Assurer l’étanchéité (vis-à-vis de l’eau et de la poussière)
 Sécuriser le câble mécaniquement,
 Assurer la continuité à la terre aux câbles qui ont des écrans métalliques
 Fournir l’interface "EX" entre le câble et la "boîte" dans les zones à haut risque.

Les matériaux utilisés sont le PVC, le laiton et l’acier (acier inoxydable ou autre).
Le type de presse-étoupe de câble à utiliser dépend du diamètre du câble
Le type de presse-étoupe de câble à utiliser est automatiquement défini par
l’application (intérieur, extérieur, étanchéité renforcée, zone à haut risque, etc.).

Remarque: Le modèle montré concerne un câble sous enveloppe de PVC ou sous


enveloppe d’élastomère

Figure 1.17 : Presse-étoupe de câble « EX » pour zone classée

Selon le pays, il existe différentes normes, qui ont pour point commun que chaque
presse-étoupe de câble installé dans une zone à haut risque doit comporter la marque
« Ex » estampée à l’extérieur (visible)

La marque officielle « Ex » indiquant que le matériel peut être installé dans une zone à
haut risque et la marque « CE » pour la Communauté Européenne.
Les presse-étoupes de câbles « Ex »doivent être mis à la terre.
Aucun presse-étoupe de câble « Ex » ne doit ètre installé dans une zone à haut risque.

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1.3.11 Etiquetage des appareils de terrain


L’étiquetage des appareils de terrain (ex. émetteur, convertisseurs I/P, interrupteurs,
etc.) pour les zones dangereuses dépend du fabricant. Certains mettront une étiquette
si on leur demande. Certains ne mettront que le code national (ex. Foxboro: factory
mutual). Certains insèrent le code dans le numéro de série (ex. Rosemount). Il faut
donc consulter le manuel pour savoir si l’appareil est compatible avec la zone dans
laquelle il est placé.

1.4 Système de protection d’admission

CORPS ÉTRANGERS SOLIDES LIQUIDES

PREMIER DEGRÉ DE PROTECTION SECOND DEGRÉ DE PROTECTION


CARACTÈRE CARACTÈRE
CHIFFRÉ CHIFFRÉ

0 PAS DE PROTECTION 0 PAS DE PROTECTION

1 PAS D’ACCÈS POUR LES OBJETS 1 PROTECTION CONTRE L’EAU


PLUS GRANDS QUE 50mm DE DIA. (GOUTTES D’EAU)

2 PAS D’ACCÈS POUR LES OBJETS 2 PROTECTION CONTRE L’EAU


PLUS GRANDS QUE 50mm DE DIA. (GOUTTES D’EAU) JUSQU’À
150<0> DE LA VERTICALE

3 PAS D’ACCÈS POUR LES OBJETS 3 PROTECTION CONTRE L’EAU


PLUS GRANDS QUE 50mm DE DIA. (GOUTTES D’EAU) JUSQU’À
600<0> DE LA VERTICALE

4 PAS D’ACCÈS POUR LES OBJETS 4 PROTECTION CONTRE L’EAU DE


PLUS GRANDS QUE 50mm DE DIA. N’IMPORTE QUELLE DIRECTION

5 PROTECTION CONTRE LES DÉPÔTS 5 PROTECTION CONTRE LES JETS


NOCIFS DE POUSSIÈRES D’EAU

6 PROTECTION CONTRE L’ENTRÉE DE 6 PROTECTION CONTRE LES


POUSSIÈRE GROSSES MERS

7 PROTECTION CONTRE
L’IMMERSION

8 PROTECTION CONTRE LA
SUBMERSION

GLOSSAIRE:
Système de protection d’admission = Un système qui empêche les substances
indésirables de pénétrer dans le matériel.
Immersion = Allant sous l’eau pendant un temps court
Submersion = Demeurant tout le temps sous l’eau.

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1.5 Sécurité intrinsèque

Une sécurité intrinsèque signifie que des dispositifs de sécurité sont insérés dans la
construction de l’appareil. Il est peu probable que des appareils électriques ordinaires,
ex. moteurs, ventilateurs, lampes etc. soient placés dans des zones dangereuses de type
zone 0. Ainsi, les systèmes de sécurité intrinsèque ne sont utilisés qu’avec
l’instrumentation. Il existe deux classes de matériel de sécurité intrinsèque dans le
système européen : Ex ia et Ex ib.

La définition d’Ex ia est donnée ci-dessous. C’est presque la même que la définition
des USA du matériel de sécurité intrinsèque.

Ex ia L’appareillage (matériel) électrique de catégorie « ia » doit être incapable de


provoquer une ignition dans des conditions normales d’utilisation, dans le cas
d’une seule défaillance et dans toute combinaison impliquant deux défaillances,
avec les facteurs de sécurité suivants:
 1.5: Utilisation normale et une seule défaillance.
 1.0: Combinaison de seulement deux défaillances.

On donne l’exemple suivant pour expliquer la définition.

Figure 1.18 : Émetteur 4-20mA


Le schéma ci-dessus montre un émetteur 4-20 mA situé dans l’atmosphère gazeuse la
plus dangereuse. L’énergie minimale requise pour allumer l’atmosphère est de 20 μJ.
Pour être classée en Ex ia IIC, la barrière doit :
1) En mode d’utilisation normal et avec une seule défaillance (ex. trop de courant),
on peut déclencher la disjonction du circuit avant 15 μJ.
2) Avec deux défaillances (ex. trop de courant et trop de tension), on peut
déclencher la disjonction du circuit avant 20 μJ.

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Un exemple pratique montrant comment ça marche est donné ci-dessous.


Si la tension d’alimentation est de 24V DC avec un courant de 20mA, alors la puissance
disponible est de:
P = 20 x 24 x 10-3 =0.48 W
Si on ne peut libérer que 20 μJ alors:
0.48 W x s (secondes) = 20 x 10-6 J

20 x 10 6
s= 0.48  4s

Afin que la barrière (fusible) opère en toute sécurité intrinsèque Ex ia, le fusible doit
disjoncter à 4 μs.

Ex ib a la même définition qu’Ex ia sauf qu’il ne protège que contre une seule
défaillance. Ex ib peut uniquement être utilisé en Zone 1.

1.6 La barrière de sécurité

1.6.1 Barrière uni-directionnelle


La barrière de sécurité s’assure qu’aucune défaillance dans la zone sécurisée (salle de
contrôle) ne puisse fournir assez d’énergie pour enflammer l’atmosphère gazeuse dans
la zone dangereuse. Cependant le système ne sera en sécurité intrinsèque que si tout
le matériel dans la boucle est aussi en sécurité intrinsèque (ex. l’émetteur est aussi Ex
ia IIC, l’ I/P est Ex ia IIC etc.)
Une barrière de sécurité typique uni-directionnelle est montrée ci-dessous. C’est utilisé
principalement comme barrière de sécurité pour des circuits interrupteurs
(numériques).

Figure 1.19 : Barrière de sécurité

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La barrière consiste en une résistance et un fusible en série plus une diode Zener mise à
la terre. La résistance en série limite le courant à environ 100mA à partir d’une
alimentation de 28V quand les terminaux dangereux sont court-circuités. La diode
Zener fonctionne dans les alentours de 30V et le fusible est calibré pour environ 30 mA.
La barrière s’assure alors que soit trop de courant soit trop de tension fera sauter le
fusible. Cela écartera toute possibilité de niveaux d’énergie dangereux dans la zone à
risques.

1.6.2 Barrière bi-directionnelle


La barrière uni-directionnelle ne convient pas aux boucles 4-20mA qui sont flottantes
(aucun des côtés n’est relié à la terre). Le schéma ci-dessous montre une barrière
typique utilisée avec une alimentation flottante.

Figure 1.20 : Barrière bi-directionnelle

Cette barrière comporte des Zeners et résistances supplémentaires. La résistance R est


en réalité composée de 3 diodes en série. Lorsqu’elles fonctionnent normalement, elles
agissent comme une résistance et permettent au courant de boucle de retour de passer.
En cas de défaillance, il est possible que passe un courant inverse dangereux. R agit
alors comme une diode pour stopper le courant inverse.
REMARQUE: la capacité inverse des diodes doit être élevée, autour de 600V.

Il est important que la mise à la terre soit bonne, c.-à-


les fils de terre doivent alors être mis à la terre au même point. Si les terres ne sont
pas au même point, alors les courants peuvent circuler dans la conduite de terre. Si
cela arrive, il est alors possible qu’une défaillance dans un autre appareil fasse sauter
toutes les barrières du système.

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Le schéma ci-dessous montre un système typique de mise à la terre à barrière Zener.

Figure 1.21 : Système de mise à la terre à barrière Zener


REMARQUE: Tous les systèmes électriques de mise à la terre sont normalement
vérifiés et testés par le département électricité.

1.6.3 Références
Les remarques ci-dessus montrent les deux types essentiels de barrières utilisés. Il
existe d’autres types de barrières pour des utilisations spéciales. Vous devez lire le
manuel des barrières dans votre installation pour des applications spéciales. L’atelier
possède une charte murale réalisée par MTL (Measurement Technology Limited) qui
résume les règles de la sécurité intrinsèque.

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1.6.4 Tendances récentes dans le domaine de la sécurité intrinsèque


Si l’on utilise un système numérique de transmission, il est possible d’utiliser ce que
l’on appelle une « isolation galvanique » (pas de raccordement électrique). Le schéma
ci-dessous indique deux méthodes pour le faire.

Figure 1.22 : L’opto-isolateur


Le schéma ci-dessus montre un opto-isolateur typique. Les signaux numériques
d’entrée provenant du champ produisent des impulsions de lumière dans le LED. Ces
dernières produisent des impulsions de courant électrique à travers le phototransistor.
L’amplificateur électronique convertit les impulsions de courant en un signal numérique
de sortie à des fins de contrôle. La photodiode et le phototransistor viennent
ensemble. Ils sont completement isolés l’un de l’autre. Ils sont fabriqués en
conformité avec les normes Ex ia.

1.6.5 Isolation électromagnétique


Un transformateur peut fournir une isolation galvanique et produire les signaux de
sortie requis quand le système de transmission est AC Il est toutefois difficile de
concevoir un transformateur sans capacitance inter-bobinage. Le relais est une
méthode plus simple qui utilise une isolation électromagnétique. Le schéma ci-dessous
montre un système qui peut être utilisé.

Figure 1.23 : Isolateur électromagnétique


Un signal amorce la bobine dans la zone sure. Le champ magnétique ferme un contact
du relais dans la zone dangereuse. Il n’y a pas de connexion électrique entre la zone
sure et la zone dangereuse. C’est parfois appelé « connexion sans tension ».

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1.6.6 Points pratiques sur le matériel de zone dangereuse

Test d’une barrière

Figure 1.24 : Test d’une barrière

Pour correctement tester la barrière de sécurité Zener, vous avez besoin d’un matériel
de test spécialisé. Vous avez également besoin d’utiliser les techniques d’impulsion
pour vous assurer que chaque diode Zener marche correctement. Si vous essayez de
tester l’appareil sans l’outillage de test correct vous pouvez faire sauter le fusible.
Vous pouvez supposer que, si le fusible d’une barrière n’est pas abimé, c’est que le
circuit entier marche correctement. Par conséquent, le test le plus raisonnable à
effectuer sur site est de vérifier que la résistance bout-à-bout est la même que la
-dessus montre
un ohmmètre utilisé pour vérifier une barrière double. Notez que la tension motrice de
l’ohmmètre doit être inférieure ou égale à 9 volts. Souvenez-vous qu’il y a des diodes
dans la barrière et donc que seule la polarité correcte de l’alimentation de l’ohmmètre
indiquera la résistance de la barrière.

1.7 Matériel à l’épreuve des flammes

Ce qui suit est l’explication de base de « mise à l’épreuve des flammes ». Cette
technique est plus intéressante pour l’électricien mais vous devez suivre les règles de
base écrites à la fin de cette partie.

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Figure 1.25 : Boîte à l’épreuve des flammes


Il n’est pas pratique de rendre étanche tout le matériel dans les zones dangereuses (un
entretien s’avèrera nécessaire de temps en temps). Il y a donc un système qui permet
une explosion contrôlée. Ce système stoppe la flamme résultant de l’inflammation de
l’atmosphère de la zone dangereuse autour du matériel.
Le schéma ci-dessus montre une boîte simple. Le couvercle est fixé de manière à ce
qu’il y ait un petit espace entre le couvercle et la boîte. Les gaz de combustion
provenant de l’explosion peuvent s’échapper de la boîte mais la flamme sera éteinte
avant qu’elle n’atteigne les terminaisons des brides. Des expériences faites avec une
bride de 25 mm ont fourni une taille standard
pour l’espace qui marche. Le tableau suivant donne des valeurs échantillonnées
provenant des règlements de la C.E.I.

GROUPE DE GAZ ESPACE

I 0,5 mm

II A 0,4 mm

II B 0,2 mm

II C 0,025 mm

1.7.1 Règles de base


1) Quand vous replacez le couvercle après l’entretien, assurez-vous que toutes les
étanchéités sont placées correctement et que le couvercle est reposé au ras.
Verifiez que l’espace est partout de la bonne taille.
2) Ne jamais percer de trous supplémentaires dans des installations Ex d. Tout
dommage à la boîte ou au couvercle rend la boîte peu sure.
3) Toute pièce qui est changée sur un matériel Ex d doit être remplacée par une pièce
qui a le même coefficient de sécurité que la pièce d’origine.
4) Suivre les instructions sur l’étiquette concernant le nettoyage, la taille des câbles,
etc.

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1.8 Marquage de certification

Pour tous les appareils électriques installés en zone 0 et 1 (norme « ancienne ») et, en
plus du marquage et identifications déjà vues ci-dessus, il doit y avoir un marquage de
certification sur l’appareil lui-même et un certificat individuel (morceau de papier
signé) livré avec le matériel.

1.8.1 Exemple de marquage complet sur l’étiquette d’identification

Figure 1.25 : Étiquette d’identification

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1.8.2 Exemple de certificat ATEX

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1.8.3 Paramètres de sécurité gaz et vapeurs combustibles

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Tableau : Différents gaz et vapeurs combustibles

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