Vous êtes sur la page 1sur 1

Pape François à Marseille : Sans « la sono de

Beyoncé », mais « motivée » comme jamais, la


chorale va mettre le feu

« Quand le virage se met à chanter, c’est tout le stade qui va s’enflammer », se plaisent à
scander les supporteurs du Vélodromelors des matchs de l’OM. Mais ce samedi, ce ne sont pas
pour les Aubameyang, Vitinha et autres Rongier que chantera le virage nord, mais pour le pape
François et ses quelque 55.000 fidèles réunis dans le stade de Marseille pour une grande messe.

Et parmi ceux qui donneront la voix, il y aura 800 choristes venus d’une trentaine de paroisses
de France et pour les deux tiers de la région. Pour avoir le droit de chanter, ils ont dû se plier à
un processus de sélection drastique : « En février nous avons reçu la proposition du diocèse de
participer à la chorale », rembobine Yves Berger, leader de la chorale d’Allauch, village collé
à Marseille. « Il y a eu plus de 1.600 candidatures dans toute la France, et il a fallu organiser
une sélection qui s’est faite sur le morceau Nous qui dans ce mystère. Et on a été ému lorsqu’on
a appris qu’on était retenus, et aussi pour la messe du dimanche à la Major qui sera diffusée
sur France 2 ! ».

Des chants en anglais et en latin


Une « générale », à l’église Saint-Michel d’Archange dans le 5e arrondissement, sous l’œil
avisé de Rémy Littolff, le chef d’orchestre. Ce dernier n’a d’ailleurs pas manqué d’enfiler son
maillot de l’OM pour diriger ses troupes. Mais, aussi sous le regard attentif de frère Antoine,
un jeune prêtre à qui le diocèse a confié la mission de l’organisation de cette chorale. « Au
début on était partis sur une petite chorale de 50 personnes… ». Avec l’engouement, les voilà
désormais plus de 800. « Les chants préparent les rites et la musique sacrée à deux rôles »,
explique l’ecclésiastique. « Le premier est de faire l’unité des cœurs et des personnes. Et le
second est d’ouvrir les cœurs aux messages. En quelque sorte, la musique remplit une double
fonction, horizontale entre les personnes, et verticale pour que le message descende », poursuit
frère Antoine.
Les choristes ont également dû apprendre et travailler de nouveau chants : « Nous allons
chanter 19 morceaux, et deux, trois mis à part, nous n’avions jamais chanté les autres ». Parmi
eux, cinq compositions réalisées par Grégoire Rolland, l’organiste qui sera aux pédales dans le
Vélodrome. Trois chants seront aussi en latin et le dernier, le célébrissime Le Messie composé
par Georg Friedrich Haendel en 1741 à la cour du roi d’Angleterre George I.
Disposés derrière le pape dans le virage nord, les 800 choristes sont répartis en quatre groupes,
selon le ton de leur voix : les ténors, les alti, les sopranos et les basses. Yves Berger dirigera le
chœur des basses : « Mon angoisse, elle, est de savoir comment on sera sonorisé ! On n’a pas
la sono Beyoncé ! ». En plus de Grégoire Rolland à l’orgue, un orchestre de cuivres et de
percussions accompagnera les 800 chanteurs.
Ils seront un peu plus de 50.000, ce samedi au stade vélodrome à ouvrir leurs cœurs pour cette
messe qui s’annonce historique.

Vous aimerez peut-être aussi