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Les compétences communicatives :

La notion de la compétence communicative a été introduite pour la première fois en


1965 par Chomsky, qui la définit comme la connaissance de la langue, la capacité de
comprendre et d’utiliser les règles grammaticales. En 1972, Hymes a fait la critique des
définitions de Chomsky parce qu’il soutenait qu’il y a aussi, à côté de la grammaire, des
règles sociales qu’il faut respecter. Hymes a donc formulé trois autres facteurs de
compétence :
- savoir si un énoncé est vraiment possible (feasible), même s’il arrive à être
grammaticalement correct
- savoir si un énoncé est approprié (appropriate) à la situation sociale concernée
- savoir si un énoncé, qui peut être à la fois précis et convenable, est également utilisé
(accepted usage) (op. cit. et ibid. Ma traduction).
Ces facteurs, avec la compétence grammaticale formulée par Chomsky, forment ainsi le
cadre de la compétence communicative. Autrement dit, ce sont les quatre compétences
linguistiques écouter, parler, lire et écrire qui constituent ensemble la compétence
communicative, car il s’agit d’être capable d’utiliser ces quatre compétences pour
communiquer.
La notion de compétence de communication, établie par Hymes en 1971, concept très général
englobant l'ensemble des comportements humains :
« Je prendrais compétence comme le terme le plus
général pour désigner les capacités de quelqu'un. (...) La
compétence s'appuie à la fois sur la connaissance (implicite)
et sur le savoir-faire langagier » (1972)
La didactique des langues va s'emparer de ce concept, dont le succès toutefois va être
très différent dans le domaine du FLE. Svartvik (2001 : 13, in Ferm & Malmberg 2001)
explique ce que veut dire la compétence communicative dans l’enseignement des langues ;
une personne qui a une bonne compétence communicative est une personne qui ne parle pas
nécessairement comme un natif, mais qui &peut communiquer avec les locuteurs natifs sans
créer de confusion linguistique ou d’irritation. Et qui est aussi capable de traiter une variété de
situations, par exemple rédiger un texte ou faire un exposé et répondre à des questions, ainsi
que comprendre les variantes de la langue. Comme vous arrivez à le constater à ce niveau, La
notion est évidemment complexe et implique ainsi plus que pouvoir se faire comprendre. La
complexité de la notion est la raison pour laquelle il faut également mentionner les six
compétences différentes qui font partie de la compétence communicative selon van Ek.

Dans son œuvre Scope (1986), van Ek présente les six compétences
suivantes : compétence linguistique, compétence sociolinguistique, compétence discursive,
compétence stratégique, compétence socio-culturelle et compétence sociale (Malmberg,
2001).
Le terme le plus général pour désigner les capacités de quelqu'un. La compétence
s'appuie à la fois sur la connaissance et sur le savoir-faire langagier
six compétences différentes qui font partie de la compétence communicative selon van Ek.
Dans son œuvre Scope (1986), van Ek présente les six compétences suivantes : compétence
linguistique, compétence sociolinguistique, compétence discursive, compétence stratégique,
compétence socio-culturelle et compétence sociale

Compétence stratégique

A travers ses Orientations Pédagogiques pour l’enseignement du français, le ministère de


l’éducation nationale a considéré les compétences communicatives à la fois comme un input
et un output : c'est à la fois l'objectif de l'enseignement, son contenu, et la base de sa
méthodologie. « le but des activités orales consiste moins à faire acquérir des contenus qu’à
offrir des occasions variées pour s’exercer à des situations différentes de communication
orale ».
La compétence stratégique : pouvoir reformuler, expliquer et utiliser les expressions
corporelles pour se faire comprendre quand on ne trouve pas les mots exacts pour exprimer ce
qu’on veut dire

La compétence sociolinguistique : Il s’agit d’adapter la langue au locuteur. Cela est surtout


important en français où il y a une grande différence entre tutoiement et vouvoiement, ce qui
est aussi une question de politesse.

La compétence linguistique : recouvre l'ensemble des compétences permettant de s'exprimer


dans une langue étrangère ; elle est regroupée selon les grandes fonctions « lire », « écrire », «
parler », « écouter ».

La compétence discursive : c’est-à-dire la connaissance et l’appropriation des différents


types de discours et de leur organisation en fonction des paramètres de la situation de
communication dans laquelle ils sont produits et interprétés .
Compétence sociale : Les apprenants en langue ont par conséquent besoin non seulement
d'une précision grammaticale et d'aisance, mais aussi d'une compétence socioculturelle ; celle-
là inclut l'aptitude à établir un rapport avec autrui, une certaine connaissance de son mode vie,
une conscience de soi et de la façon dont les autres nous voient, une aptitude à " découvrir " et
à entrer dans de nouvelles situations d'échange interculturel.
Compétence socio-culturelle : Il faut connaître les us et coutumes ainsi que la culture du
pays, sinon il y a un risque de malentendus dans la communication

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