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ENQUETE NUTRITIONNELLE CHEZ LES ENFANTS

DU MILIEU RURAL DU CERCLE DE KOUTIALA (MALI)


M. AG BENDECH*, M. DIARRA**, N. SANOGO**, et A. MAIGA**.

RESUME 2 - METHODES ET MATERIEL

Une enquête nutritionnelle conduite en zone rurale * Echantillonnage et plan d’enquête


dans le Cercle de Koutiala au Mali rend compte de
l’importance de la malnutrition protéino-calorique, Il s’agit d’une enquête tra n s ve rsale sur un éch a n t i l l o n
des maigreurs et des retards de croissance chez les représentatif des enfants de la population rurale de deux
enfants de ces zones rurales. arrondissements du cercle de Koutiala. La population objet
Les formes sévères de malnutrition protéino-calorique de l’enquête est constituée par les enfants âgés de 6 mois à
touchent 15 % des enfants de 6 mois à 59 mois. 7 ans, ainsi que leurs mères.
La base de sondage a été fournie par Vision Mondiale
internationale. Il s’agit d’une liste de 62 villages. Dans cha-
1 - INTRODUCTION que village tiré, le recensement administratif de 1986, dont
les données sont disponibles au niveau de chaque chef-lieu
d’arrondissement, a permis d’identifier les familles à partir
L’O.N.G. “Vision Mondiale Internationale” mène un pro- desquelles commence l’enquête. Les autres enfants ont été
gramme “survie de l’enfant” dans deux arrondissements du déterminés en allant de proche en proche.
cercle de Koutiala. Les principales interventions qui furent Le tirage par sondage de l’échantillon d’enfants à enquêter
introduites sont : les vaccinations, le contrôle de la diar- a été réalisé par la méthode des grappes habituellement
rhée, la surveillance de la grossesse et de l’accouchement, recommandée dans ce type d’étude (3, 4), 17 enfants mini-
le suivi de la croissance chez les enfants de moins de 3 ans, mum étant pris dans chaque grappe.
l’hygiène et l’assainissement et la formation des agents de Pour minimiser les risques de biais, liés à la variabilité
santé intermédiaires et périphériques. inter-enquêteurs, les prises de mensurations pour toute la
période de l’enquête ont été réalisées par un seul enquêteur.
La zone d’intervention du projet couvre le milieu rural de Nous avons déterminé le nombre de sujets nécessaires en
deux arrondissements du cercle avec une population de faisant l’hypothèse d’une prévalence de la malnutrition de
67.184 habitants répartis dans 62 villages. Cette zone est 10 % et en cherchant une précision de 5 % pour un inter-
réputée être l’une des plus favorables pour l’agriculture et valle de confiance à 95 % et un facteur de correction de
est située en zone de climat soudanien. Cette région est l’effet grappe de 2, conformément aux enquêtes standards
homogène sur le plan humain et écologique, avec deux médico-nutritionnelles S.A.P. (4). 30 grappes de 17 enfants
ethnies principales qui sont les miniankas et les bambaras. ont été étudiées soit 510 enfants au minimum.
Contrairement à d’autres régions la situation alimentaire Conformément au protocole standardisé des enquêtes nutri-
n’y est pas critique, mais cependant, il existe de nombreu- tionnelles S.A.P. (4) nous avons retenu de travailler sur 30
ses maladies transmissibles (1, 2). grappes de 17 enfants, soit 510 enfants au minimum.

Une enquête nutritionnelle a été menée dans cette zone, * Données recueillies
dans le but de mieux adapter les interventions aux réalités
de la zone et de servir de base pour d’autres évaluations. Chaque fois que cela était possible on a relevé la date de
Nous présentons ici les résultats concernant l’état nutrition- naissance de l’enfant sur un document officiel essentiel-
nel des enfants de 6 à 84 mois. lement les extraits de naissances, les fiches d’état civil et
* Pharmacien de Santé Publique - B.P. 1746 - Bamako (MALI)
** INRSP - B.P. 1771 - Bamako (Mali)

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les fiches de grossesse. 40 % d’enfants disposent de docu- données ont été faites dans le cadre de l’INRSP, l’analyse
ments à partir desquels l’âge a été relevé. En l’absence de et le traitement en collaboration avec le laboratoire de
documents fiables, on s’est référé à un calendrier lunaire et nutrition tropicale du centre ORSTOM de Montpellier.
agricole pour estimer l’âge de l’enfant en mois.
Les mesures du poids et de la taille ont été effectuées res- 3 - RESULTATS
pectivement avec une balance Salter (modèle BW 250, avec
une précision de 0,1 Kg) et une toise horizontale ou verticale * Résultats globaux
de construction locale, adaptée pour des mesures d’une pré-
cision de 0,1 cm près. La mesure de la taille en position cou- Figure 1
chée n’est retenue que lorsque l’enfant a moins de 85 cm (5). Distribution du poids pour l’âge des enfants
Les indices nutritionnels qui ont été calculés sont la taille
pour l'âge (T-A), le poids pour la taille (P-T), et le poids pour
l’âge (P-A).
Les indices ont été calculés à partir des valeurs de la popu-
lation de référence NCHS/CDC (National Center for health
statistics) à l’aide du logiciel EPINUT. Le principal mode
d’expression présenté ici est le Z-score (4). Comme dans
l’enquête du CONGO (1) les chiffres de prévalence de la
malnutrition sont obtenus en fixant à -2 écarts type (E.T) la
limite de normalité : le retard de croissance est défini par une
T-A inférieure à -2 E.T. en dessous de la moyenne de réfé-
rence. La maigreur pour un P-T inférieur à -2 E.T., et l’insuf-
fisance pondérale pour un P-A inférieur à -2 E.T. de la
moyenne de référence (6-7).
La cl a s s i fi c ation de WAT E R L OW est établie avec deux
indices (Poids - taille et Taille - âge). Les seuils fixés à -2
E.T de la moyenne de référence, permettent de distinguer
l’amaigrissement du retard de croissance stat u ra l e. Cette de 6-84 mois du milieu rural de Koutiala
classification de différentes formes de malnutrition permet de Figure 2
déterminer l’urgence en matière d’intervention en isolant les Distribution de la taille pour l’âge des enfants
cas les plus graves résultant de la coexistence de la mai-greur
et du retard de taille (3, 24).
En outre la sévérité de différentes formes de malnutrition
est appréciée par la proportion d’enfants pour lesquels les
indices nutritionnels ont des valeurs inférieures à -3 ET de
la moyenne de référence (3, 24).
La partie anthropométrie de l’enquête est intégrée à un
questionnaire permettant le recueil d’autres données sur les
modes d’allaitement et d’alimentation de l’enfant et
quelques paramètres économiques relatifs aux ménages.

* Traitement et Analyse des Données


Nous avons utilisé le logiciel Epi info pour l’analyse des
données et le logiciel Epitable a permis de faire le calcul
des intervalles de confiance en tenant compte du facteur de
correction de l’effet grappe. La collecte et la saisie des

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de 6-84 mois du milieu rural de Koutiala l’insuffisance pondérale (tableau 1).


Les figures 1 et 2 montrent que les distributions des valeurs Tableau 1 : Prévalence (%) de différentes formes
individuelles du Poids pour l’âge et de la Taille pour l’âge de la malnutrition selon le groupe d’âge
sont très décalées, sur la gauche par rapport à la population
de référence, indiquant ainsi une forte propor-tion des Age (mois) n P-T T-A P-A
faibles valeurs du poids et de la taille. La distri-bution du < -2 ET < -2 ET < -2 ET
Poids par rapport à la taille est nettement moins décalée 6 - 59 391 7,7 40,3 29,9
(figure 3). (4,7-10,6) (33,5-47,7) (24,4-35,5)
60 - 84 147 4,8 19,3 15,6
Figure 3 (0,0-10,5) (9,6-29,0) (8,7-22,5)
Distribution du poids pour la taille des enfants de
6 - 84 538 6,9 34,6 26,0
(4,6-9,2) (28,9-40,2) (21,0-31,0)

Test X2 - 0,93 19,58 10,58


seuil N.S. p <0,001 p <0,001

* Les chiffres entre parenthèses correspondent à l’intervalle de


confiance à 95 %.
N.S. = non significatif.

Chez les enfants de 5 à 7 ans le retard de croissance a une


prévalence de 19, 3 % et la maigreur 4, 8 % ; l’insuffisance
pondérale se manifeste avec une prévalence de 15,6 %. Les
prévalences du retard de croissance (indice taille pour l’âge
< -2 ET) et de l’insuffisance pondérale (indice poids pour
l’âge < -2 ET) sont significativement plus élevés chez les
enfants de 6 à 59 mois (tableau 2).

Tableau 2 : Prévalence (%) des formes sévères


des malnutritions protéino-énergétiques chez les
enfants du milieu rural de Koutiala

n P-T T-A P-A


< -3 ET < -3 ET < -3 ET

6 à 59 391 1,3 14,9 9,7

60 à 84 147 0,0 3,4 2,0


6-84 mois en milieu rural de Koutiala
X2 - - 12,2 7,89
seuil p <0,0005 p <0,005
* Etat nutritionnel en fonction de l’âge, du sexe et de
Chez les enfants de 6 à 59 mois, il n’y a pas de différence
l’ethnie
e n t re garçon et fille quel que soit l’indice considéré :
38,0 % contre 43 % pour le retard de croissance, 8,9 contre
La distribution de différentes formes de malnutrition chez
5,4 % pour la maigreur et 28,0 contre 32,1 % pour l’insuf-
les enfants de 6 à 59 mois est de : 40,3 % pour le retard de
fisance pondérale.
c ro i s s a n c e. 7,7 % pour la maigreur et 29,9 % pour

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La maigreur chez les enfants de 5 à 7 ans est significati- les plus fréquentes (figure 4).
vement plus élevée chez les garçons (9,5 %) que les filles * Formes sévères de malnutrition
(0,0 %) avec p <0,05.
Les fo rmes sévères de malnu t rition (indices inféri e u rs à
-3 E.T) touchent 15 % des enfants de 6 à 59 contre 3 % de
Globalement il n’y a pas de différence significative entre les
ceux de 5 à 7 ans pour le retard de croissance et 1,3 % de
2 principales ethnies (bambara et minianka), 7,2 % contre 6,5
ceux de 6 à 59 moismois pour la maigreur. Les cas les plus
% pour la maigreur et 22,4 % contre 27,5 % pour
sévères de différentes formes de malnutrition concernent
l’insuffisance pondérale. Par contre le retard de croissance
essentiellement les enfants de 6 à 59 mois et ceci d’une
est plus élevé chez les enfants de 9 à 59 mois minianka
manière plus marquée pour le retard de taille.
(44,5 %) que chez ceux de l’ethnie bambara (31,6 %).
Chez 3,0 % d’enfants de 6 à 84 mois, les indices anthropo-
* Comparaison avec d’autres études
métriques ont indiqué une maigreur surajoutée à une mal-
nutrition chronique. La prévalence de la maigreur est plus élevée dans les quar-
tiers périphériques de Bamako que dans le milieu rural de
La fi g u re 4 montre que la maigreur est un phénomène Koutiala. Par contre le retard de croissance est environ 2 à 3
p a rt i c u l i è rement important chez les enfants de 12 à 23 fois plus élevé à Koutiala (tableau 3).
mois. Le pic de prévalence est observé chez ceux de 18 à
23 mois suivis des enfants de 12 à 17 mois. Chez les Tableau 3 : Comparaison de la prévalence des
enfants de moins de 12 mois, et chez ceux de 24 mois et malnutritions protéino-énergétiques du milieu rural de
plus, les niveaux de prévalence sont relativement faibles. Koutiala à celle des quartiers périphériques de Bamako
(milieu urbain) chez les enfants de 6 à 59 mois
Figure 4
Evolution des prévalences de MPE selon l’âge Lieu n Poids - Taille Taille - Age
< - 2 ET < - 2 ET
Koutiala 391 7,7 40,3
(4,7 - 10,6) (33,5 - 47,7)
Distric*
Bankoni 466 12,8 19,7
Sebeninkoro 461 10,4 15,9
Niamakoro 473 13,7 18,7

* voir référence 2

DISCUSSION

C’est au cours des premières années de la vie que la mal-


nutrition protéino-énergétique est la plus fréquente, par-
chez les enfants de 6 à 84 mois ticulièrement entre 1 à 2 ans au Sahel (8). Ce résultat est
corroboré par notre étude où les prévalences les plus éle-
Le retard de taille est plus précoce, soit 22 % chez les vées de la maigreur concernent les enfants de 12 à 23 mois
enfants de 6 à 11 mois avec un pic maximum chez ceux de avec le pic maximum entre 18 à 23 mois. La maigreur reste
18 à 23 mois. Le retard de croissance a son niveau le plus un problème de santé publique qui pourrait s’expliquer par
faible chez les enfants de plus de 5 ans. Avant l’âge de 24 plusieurs facteurs notamment les infections dont la relation
mois, les taux de l’insuffisance pondérale suive n t avec les malnutritions est déjà décrite (9-10). Parmi celles-
l’évolution du retard de croissance et après 24 mois elle ci les maladies diarrhéiques avec une incidence élevée (11-
diminue progressivement avec l’âge. La tranche d’âge de 12) ont une distribution en fonction de l’âge superposable à
18 à 23 mois est celle où les 3 formes de malnutrition sont celle de la maigreur. Outre les maladies diarrhéiques les

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infections des voies respiratoires et les accès fébriles sont l’ensemble du Mali rapportés par J. Ties BOERMA et al.
fréquents (2-8). (17) chez les enfants de 3 mois à 3 ans montre que le retard
Au delà de 24 mois et avant l’âge d’un an les prévalences de croissance est plus élevé à Koutiala ; par contre la
de la maigreur sont faibles car inférieures à 5 %. maigreur est plus faible que la moyenne nationale avec une
Cette forte prévalence entre 12 et 24 mois de la maigreur, prévalence de sa forme sévère identique (1,3 %).
observée aussi par DIOUF S. et al. (13) peut faire intervenir Cette même tendance est re t rouvée avec les quart i e rs
d’autres conditions telle la diversification et le sevrage. Dans périphériques de Bamako (centre urbain), anciens hameaux
la zone d’étude la proportion des nourrissons entre 6 et 11 de cultures qui se sont rapidement transformés en quartiers
mois qui sont allaités exclusivement est de 44 % (14), donc la spontanés, par suite de la migration de population de la
moitié des enfants manque d’une dive rs i fi c ation indis- campagne vers la capitale.
pensable pour couvrir leurs besoins nutritionnels. Le taux Les taux de prévalence réels pourraient être plus élevés
d’alimentation complétée en temps opportun chez les enfants pour la maigreur et l’insuffisance pondérale, qui sont plus
de 6 à 9 mois est de 33 % (14). Dans ce groupe au contraire influencés par le biais de sélection liée à la mortalité des
l’hygiène alimentaire défectueuse peut contribuer à la dété- enfants (17-19) surtout chez ceux de 12 à 35 mois où le
rioration de l’état de santé en induisant les infections diges- pourcentage de décès est estimé au Mali à 18,1 % (17).
tives et favoriser l’allergie alimentaire (13). La prévalence de re t a rd de croissance dans la zone de
Malgré l’effet positif de l’allaitement maternel sur l’état Koutiala est inférieure à celle du Burundi et de l’Ouganda
nutritionnel des enfants de moins de deux ans (15) et le (17) et supérieure à celle du Ghana, Togo, Zimbabwe et
taux de poursuite de l’allaitement à un an de 91 %, la pro- Congo (17, 3).
portion de ceux qui sont “à risque” est de 27,6 % contre Par contre, nous retrouvons le même niveau de prévalence
13,6 % dans la population de référence. de la maigreur avec la plupart de ces pays.
Les prévalences du retard de croissance et de sa fo rm e Les taux élevés de croissance dans cette zone, pourraient
sévère sont respectivement 2 et 5 fois plus élevées chez les s’expliquer par une ration alimentaire plus déficitaire qui a
enfants de 6 à 59 mois que chez ceux de 60 à 84 mois. Les été déjà décrite dans les villages où l’on pratique la culture
enfants après 5 ans sont moins enclins de souffrir d’une de rente (coton, arachide) comme à Koutiala (8). Il y a une
forme grave de malnutrition. Ceci pourrait s’expliquer par réelle dépendance d’une économie monétarisée (1) dont
une meilleure adaptation de l’enfant à des rations qui ne l’effet sur l’augmentation des dépenses alimentaires n’est
suffiraient pas à satisfaire les besoins d’un âge plus précoce pas prouvé (8).
(16). Ces résultats montrent que la prévalence du retard de
croissance reste élevée chez les enfants de 6 mois à 7 ans et CONCLUSION
d’une manière plus marquée chez ceux de 6 mois à 5 ans. Nos résultats ont mis en évidence l’importance des malnutri-
Des travaux déjà réalisés sur l’ensemble du cercle de tions pro t é i n o - é n e rgétiques dans une région considérée
Koutiala en 1990 pendant la même période (15) ont revélé comme l’une des plus productives du Mali sur le plan agri-
un taux de prévalence du retard de taille identique de 40 % cole et qui fait l’objet de nombreux projets de développe-
chez les enfants de 6 à 59 mois. Ce résultat est très élevé ment. Les prévalences des malnutritions protéino-énergéti-
pour une région à forte activité agricole avec une couver- ques indiquent qu’elles constituent un problème de santé
ture sanitaire acceptable (11). publique malgré les interventions spécifiques déjà menées
Parmi les facteurs socio-économiques étudiés, seule l’appar- pour l’organisation du système de santé. Ces résultats sont
tenance à l’ethnie minianka expose davantage au retard de donc une base et une justification pour la réorganisation et le
croissance par rapport au bambara. Ce résultat pourrait s’ex- renforcement du système de surveillance nutritionnelle déjà
pliquer par une différence de comportement face à l’enfant, fonctionnel.
même si les miniankas sont considérés comme favorisés (1) REMERCIEMENTS
car agriculteurs établis depuis longtemps et sachant utiliser
les ressources naturelles au mieux. En 1979 E. BENEFICE Nous exprimons notre gratitude aux équipes suivantes :
(1) montre que les hommes miniankas ont une situat i o n - Vision Mondiale,
nutritionnelle plus favorable que celles des autres ethnies. - LNT centre ORSTOM de Montpellier, et,
La comparaison des résultats de l’étude avec ceux de - Centre International de l’Enfance, pour leur aimable

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assistance dans la réalisation de ce travail.

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