de la modernité. Rythmes colorés. (1913). • « L’élément fondamental de mon art dynamique est la forme visuelle colorée, analogue au son de la musique par son rôle.
• Cet élément est déterminé par trois facteurs :
• 1° la forme visuelle proprement dite (abstraite);
• 2° le rythme, c’est à dire le mouvement et les
transformations de cette forme ;
• 3° la couleur.» • Les travaux de Survage sont pionniers.
• La technique du cinéma apporte la vision
du mouvement et des rythmes visuels.
• La technique de Survage préfigure le
cinéma expérimental des années 20. • Les peintres abstraits questionnent le mouvement et souhaitent intégrer la dimension temporelle dans leurs œuvres.
• L’aspect musical de ces peintures est
souvent amené par la présence de rythmes visuels.
• Paul Klee : Rythmus. La question du
rythme dans « la théorie de l’art moderne » 1939. Rythmisches.(1930). (3 valeurs: blanches, grises, noires). • Plusieurs artistes peintres vont utiliser la technique cinématographique pour se saisir de la question du mouvement.
• Hans Richter : “ Rythmus 21“
• Viking Eggeling : “ symphonie diagonale“ • Fernand Léger : “ Ballet mécanique “ • Richter part de la surface pour réaliser son film à partir de papiers découpés.
• Eggeling part de la ligne et utilise comme
Richter les techniques de caches.
• Léger utilise le photogramme comme
valeur isochrone de son montage rythmique. Il utilise des photogrammes sans images pour créer des effets rythmiques. Photogrammes de Rythmus 21. • Mes rectangles et mes carrés de papier, je les fis alors s’agrandir et disparaître, se mouvoir par saccades ou par glissement, non sans calculer les temps avec soin, et selon des rythmes déterminés...
• ...j’éprouvais une sensation nouvelle, qui me fit
rejoindre mes toutes premières expériences artistiques : la sensation du rythme.
• Je suis encore aujourd’hui persuadé que le rythme,
c’est-à-dire l’articulation d’unités de temps, constitue la sensation par excellence que peut procurer toute expression du mouvement dans l’art du cinéma.» • Les opérations réalisées sont comparables à celles du compositeur.
• La figure va se transformer par des opérations
d’augmentations, de diminutions, d’apparitions, de disparitions, de superpositions.
• Répétitions et variations vont procéder par
mouvements parallèles, contraires (renversables) etc.
• ➔ toutes les possibilités opératoires de l’espace
composable. Marcel Duchamp: « anemic cinema ». (1925) • Réalisé avec l’aide de Man Ray, Anémic cinéma est constitué:
• de disques rotatifs où alternent motifs
abstraits et calembours sous forme d’inscriptions en spirales qui parodient les films muets. • La technique cinématographique va offrir de nouveaux champs d’expérimentation sur la question du mouvement.
• Elle permet de construire du rythme, tout
d’abord avec la simple animation de l’image,
• puis avec l’avènement du cinéma parlant,
l’arrivée d’outils comme la Moviola, exemple des premières tables de montage des années 1930, permettant le montage métrique. Table de montage Moviola. La société s’établit en 1919 et crée les premières machines qui permettent de faire des Edit Synthèse optique.
• A la fin des années 1920, le cinéma
d’animation ➔ terrain d’expérimentations sur l’image et le son.
• c’est par une technologie optique que les
premiers sons synthétiques dessinés à la main sont apparus. 2 techniques:
• photographier le dessin d’ondes sonores
sur la piste optique de la pellicule. (Oscar Fischinger).
• A l’aide d’un stylet, gratter sur la piste
optique de la pellicule 35mm. (Len Lye). • « You see what you ear et you ear what you see ». • Mouvement, cinétisme optique.
• L’optocinétisme ou cinétisme optique est
considéré comme un genre de l’art cinétique.
• Recherche d’instabilités perceptives
destinées à créer du mouvement dans l’œuvre. Les illusions optiques du cinétisme.
• Les illusions optiques confirment le
caractère dynamique et moteur de la perception.
• Alain Berthoz propose une explication
selon laquelle le cerveau émet des hypothèses et que face à certaines ambiguïtés, il trouve des solutions. • quatre grands types d’illusions très connues proposées par le psychologue Richard L. Gregory:
• les ambiguïtés, les distorsions, les
paradoxes, les fictions. • Le cinétisme utilise les ambiguïtés qui donnent l’illusion de mouvement.
• Il fait usage de trames et de figures
radiales utilisant les contrastes simultanés du noir et du blanc ➔ distorsions optiques. Films Stuart Anstis.