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Les musiques visuelles.


Aux origines de l’abstraction

• Salon d’Automne de 1912 à Paris.

• Pour la première fois le terme de musiques


visuelles est évoqué par un critique d’art.

• Kupka : “ Amorpha, fugue à deux couleurs“


• Salon d’Automne de 1913 à Paris.

• Udnie de Francis Picabia


• Gaumont filme l’événement:

• ➔ Le public découvre l’abstraction


picturale par le film.

• La forme abstraite entre dans le champs


de la modernité.
Rythmes colorés. (1913).
• « L’élément fondamental de mon art dynamique est la
forme visuelle colorée, analogue au son de la musique
par son rôle.

• Cet élément est déterminé par trois facteurs :

• 1° la forme visuelle proprement dite (abstraite);

• 2° le rythme, c’est à dire le mouvement et les


transformations de cette forme ;

• 3° la couleur.»
• Les travaux de Survage sont pionniers.

• La technique du cinéma apporte la vision


du mouvement et des rythmes visuels.

• La technique de Survage préfigure le


cinéma expérimental des années 20.
• Les peintres abstraits questionnent le
mouvement et souhaitent intégrer la
dimension temporelle dans leurs œuvres.

• L’aspect musical de ces peintures est


souvent amené par la présence de
rythmes visuels.

• Paul Klee : Rythmus. La question du


rythme dans « la théorie de l’art
moderne » 1939.
Rythmisches.(1930).
(3 valeurs: blanches, grises, noires).
• Plusieurs artistes peintres vont utiliser la
technique cinématographique pour se
saisir de la question du mouvement.

• Hans Richter : “ Rythmus 21“


• Viking Eggeling : “ symphonie diagonale“
• Fernand Léger : “ Ballet mécanique “
• Richter part de la surface pour réaliser son
film à partir de papiers découpés.

• Eggeling part de la ligne et utilise comme


Richter les techniques de caches.

• Léger utilise le photogramme comme


valeur isochrone de son montage
rythmique. Il utilise des photogrammes sans
images pour créer des effets rythmiques.
Photogrammes de Rythmus 21.
• Mes rectangles et mes carrés de papier, je les fis
alors s’agrandir et disparaître, se mouvoir par
saccades ou par glissement, non sans calculer les
temps avec soin, et selon des rythmes déterminés...

• ...j’éprouvais une sensation nouvelle, qui me fit


rejoindre mes toutes premières expériences
artistiques : la sensation du rythme.

• Je suis encore aujourd’hui persuadé que le rythme,


c’est-à-dire l’articulation d’unités de temps,
constitue la sensation par excellence que peut
procurer toute expression du mouvement dans
l’art du cinéma.»
• Les opérations réalisées sont comparables à celles
du compositeur.

• La figure va se transformer par des opérations


d’augmentations, de diminutions, d’apparitions,
de disparitions, de superpositions.

• Répétitions et variations vont procéder par


mouvements parallèles, contraires
(renversables) etc.

• ➔ toutes les possibilités opératoires de l’espace


composable.
Marcel Duchamp: « anemic cinema ».
(1925)
• Réalisé avec l’aide de Man Ray, Anémic
cinéma est constitué:

• de disques rotatifs où alternent motifs


abstraits et calembours sous forme
d’inscriptions en spirales qui parodient les
films muets.
• La technique cinématographique va offrir de
nouveaux champs d’expérimentation sur la
question du mouvement.

• Elle permet de construire du rythme, tout


d’abord avec la simple animation de l’image,

• puis avec l’avènement du cinéma parlant,


l’arrivée d’outils comme la Moviola, exemple
des premières tables de montage des années
1930, permettant le montage métrique.
Table de montage Moviola.
La société s’établit en 1919 et crée les premières machines qui permettent de faire des
Edit
Synthèse optique.

• A la fin des années 1920, le cinéma


d’animation ➔ terrain d’expérimentations
sur l’image et le son.

• c’est par une technologie optique que les


premiers sons synthétiques dessinés à la
main sont apparus.
2 techniques:

• photographier le dessin d’ondes sonores


sur la piste optique de la pellicule.
(Oscar Fischinger).

• A l’aide d’un stylet, gratter sur la piste


optique de la pellicule 35mm. (Len Lye).
• « You see what you ear et you ear what
you see ».
• Mouvement, cinétisme optique.

• L’optocinétisme ou cinétisme optique est


considéré comme un genre de l’art
cinétique.

• Recherche d’instabilités perceptives


destinées à créer du mouvement dans
l’œuvre.
Les illusions optiques du cinétisme.

• Les illusions optiques confirment le


caractère dynamique et moteur de la
perception.

• Alain Berthoz propose une explication


selon laquelle le cerveau émet des
hypothèses et que face à certaines
ambiguïtés, il trouve des solutions.
• quatre grands types d’illusions très
connues proposées par le psychologue
Richard L. Gregory:

• les ambiguïtés, les distorsions, les


paradoxes, les fictions.
• Le cinétisme utilise les ambiguïtés qui
donnent l’illusion de mouvement.

• Il fait usage de trames et de figures


radiales utilisant les contrastes simultanés
du noir et du blanc ➔ distorsions
optiques.
Films Stuart Anstis.

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